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Eugen Drewermann

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Histoire de France

Sous le brassard vert

Pendant la Première Guerre mondiale, après beaucoup d'aternoiements, l'état-major de l'armée française organise un " service de presse ", qui sous la direction de Marcel Prévot, est officiellement chargé, à côté du fameux " communiqué " de rendre compte des opérations militaires. Ces journalistes accrédités, qui portent l'uniforme d'officier de l'armée française assorti d'un brassard vert, sont cantonnés au château d'Offémont, à Tracy-le-Mont, dans l'Oise (demeure en son temps de la célèbre marquise empoisonneuse de Brinvilliers), d'où ils rayonneront dans toutes les zones de combat. Outre Marcel Prévot, académicien et journaliste, le plus célèbre d'entre eux est Albert Londres. Tous les " genres " sont concernés, selon la spécialité plus ou moins officielle des journalistes, des gaz de combat à l'aviation, en passant par les sports sur le front ou les opérations extérieures (Italie). Liste des journalistes et de leur organe de presse : Gustave Babin, L'Illustration. Henry Bidou, Le Journal des Débats. Lieutenant d'Entraygues, Le Temps. Paul Ginisty, Le Petit Parisien. Edouard Helsey, Le Journal. Hubert-Jacques, Agence Havas. Albert Londres, Le Petit Journal. Marcel Nadaud, La Liberté. Georges Rozet, L'OEuvre. Eugène Tardieu, L'Echo de Paris. Emile Thomas, Le Petit Marseillais, La Petite Gironde. Henry Vidal, Le Matin. Après la guerre, à l'initiative de Marcel Prévot, chaque journaliste rédigea un texte sur ses diverses expériences au front. En outre, Bernard Cahier, qui nous a proposé ce projet, explique la fameuse " affaire Albert Londres ", qui valut au plus talentueux des journalistes d'être purement et simplement radié des membres du " Brassard vert ".

03/2016

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Poésie

Ancienne éternité. Et autres textes

Cette édition rassemble sept ensembles de poèmes de Christian Dotremont, d'Ancienne éternité, texte éblouissant écrit en 1940 à seulement 17 ans et qui le fera intégrer immédiatement les groupes surréalistes belges puis français, jusqu'à Les trois forêts, écrit au sanatorium d'Eupen en 1953 où il soignait sa tuberculose. Ces poèmes, la plupart écrit sous la forme "dialogique" si particulière à Dotremont, dans laquelle questions et réponses se confondent, filent dans une oralité joyeuse, où l'évocation féminine est une amulette et l'amour une magie. Prestidigitateur du langage, Dotremont suit à la fois une silhouette qui s'échappe et le fil de ses pensées, par-delà les villages, par delà les forêts bavardes, au coin d'une rue floue : réinvoquant d'une main ce qui a disparu sous l'autre, échafaudant sur un fil des associations d'idées fulgurantes, sans jamais tomber. Des hommes brisés qui se recollent, des vêtements empruntés au bonheur, des enfances attachées aux réverbères, des rafales de vies, des fleurs de cimetière ; un ensemble de mots de passe pour ouvrir le présent, de combinaisons pour ouvrir le coffre des choses perdues. Christian Dotremont prend la "mort légère et tiède" dans sa main, et lui raconte des histoires, des histoires infinies à la poursuite du bonheur, dresse entre elle et lui des illusions de poèmes, des jeux aériens, des incendies sous la neige. Il détourne son attention au fil de dialogues où il parle à son ombre, répond à ses propres questions, change de masque entre rire et grimace, comme les grands magiciens savent détourner notre regard vers l'invisible, avant de "s'écrouler sous les applaudissements de la vie" .

01/2021

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Sports

Le mystère Sindelar. Le footballeur qui défia Hitler

Matthias Sindelar (1903-1939) était, dans les années 1930, considéré comme le meilleur footballeur du monde. Frêle mais vif comme l'éclair, avant-centre réputé pour ses dribbles et ses frappes, "le Mozart du football", né à la frontière tchèque en 1903, fut toujours un véritable Autrichien, amoureux inconditionnel de Vienne. Animateur de la Wunderteam nationale, Sindelar était passionnément dévoué à son club l'Austria. Mais, en 1938, Hitler impose l'Anschluss. Tout doit être unifié. Sindelar, que l'on prétendra juif, refuse de porter le maillot de la nouvelle équipe allemande avec la croix gammée et de faire le salut nazi. Un temps, sa popularité le préservera, lui et sa compagne Camilla - jeune juive italienne -, de l'envoi en camp de concentration. Mais, en 1939, les nazis jugent son attitude comme un défi au führer. Un tragique destin marquera la fin de ce génie du football. Ce récit haletant, restitue l'atmosphère régnant alors dans le pays entre la mise à sac des magasins juifs, les lynchages, ou l'assassinat de Dollfuss. Eugène Saccomano évoque les représentants de la culture autrichienne avant l'exil tels Freud, Alma Mahler, Kokoschka, mais aussi la vie souterraine d'une ville qui se hâte de jouir avant d'être emportée. Avec, en contrepoint, les errances amoureuses de Matthias et Camilla dans Vienne, ou les escapades en Italie et les voyages à Prague, à Berlin, à Paris en 1938 lors de la coupe du Monde du football. L'auteur saisit ainsi le portrait d'une Europe qui, à la veille d'une guerre destructrice, vit ses derniers moments de liberté.

05/2016

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Beaux arts

Vézelay. Un chemin de lumière

C'est un des lieux les plus inspirés de France et de toute la chrétienté. Vézelay est une merveille surgie du paysage, attirant le pas du pèlerin, l'oeil du visiteur et l'âme du chercheur de sens. C'est un lieu de confluences et de rayonnement, aux pierres vivantes et à la lumière apprivoisée. Et quelle formidable histoire derrière l'immobile minéralité de l'édifice ! Plus de mille ans au coeur des élans et des turbulences de chaque génération. Le petit sanctuaire gallo-romain renaît au IXe siècle comme communauté de prière chrétienne, puis monastère. L'arrivée des reliques de Marie Madeleine au XIe siècle attire les pèlerins de toute l'Europe en route vers Compostelle, conférant un rayonnement qui se transformera en puissance redoutable. Bernard de Clairvaux y prêche la croisade à Pâques 1146 en présence du roi de France. C'est l'âge d'or de Vézelay, avant les conflits entre abbayes qui mèneront à son déclin, puis aux saccages des Guerres de religion et de la Révolution. Le XIXe siècle, avec Prosper Mérimée puis Eugène Viollet-le-Duc, sera celui de la redécouverte, du sauvetage et des audacieuses transformations, que viendra saluer le classement par l'Unesco en 1979. A Vézelay, le souffle de l'esprit roman porté à la perfection se joint à l'élan gothique du choeur. Les sublimes portails et leurs statues, ainsi que les deux cents fascinants chapiteaux, composent un véritable cheminement esthétique et spirituel. Les visiteurs ne s'y sont pas trompés, en témoigne notamment le regard de tant d'artistes et d'écrivains sur cette "colline inspirée" à nulle autre pareille.

10/2018

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Littérature érotique et sentim

Les mystères de Londres Tome 1 : Les Gentilhommes de la nuit ; La fille du pendu

Inspirés des Mystères de Paris d'Eugène Sue, publiés l'année précédente, le roman "Les Mystères de Londres" de Paul FEVAL sera publié le 20 décembre 1843 sous le pseudonyme de "Francis Trolopp". Le succès populaire est immédiat. Lorsque la première partie du feuilleton s'achève le 28 janvier 1844, Féval est déjà parti à Londres pour se documenter afin de rédiger la suite et d'y amener une touche locale. Le roman sera prolongé jusqu'au 12 septembre 1844. Ce roman en version intégrale se compose de quatre parties que nous avons regroupé en 2 tomes. Ce livre vous entraîne dans une étonnante plongée dans l'ombre des sociétés secrètes, vision hallucinée où se mêlent la réalité sociale de Dickens et le mystère de Willie Collins. Ce roman ouvrira à Paul FEVAL les portes du succès. Résumé : Dans les années 1840, tout Londres ne vit que des frasques du marquis de Rio-Santo, dandy insolent dont la richesse parait sans limite, qui subjugue l'aristocratie et règne en même temps sur les bas fonds de la capitale. Rio-Santo est irlandais, et se trouve à la tête d'une association de malfaiteurs baptisée "Les Gentilhommes de la nuit". Il prépare en secret une révolution destinée à libérer l'Irlande. Complots, poursuites, assassinats nous entraînent à un rythme d'enfer de rebondissements en rebondissements, égarés d'une fausse piste à une autre dans le Londres noir. Ce roman noir écrit en 1844 est un des premiers romans noirs modernes. Impossible de résumer l'intrigue de cette fresque littéraire en quelques mots même en quelques lignes, je vous laisse y pénétrer... . . Bonne lecture.

01/2021

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Romance historique

Les mystères de Londres Tome 2 : La grande Famille, Le Marquis de Rio-Santo

Inspirés des Mystères de Paris d'Eugène Sue, publiés l'année précédente, le roman "Les Mystères de Londres" de Paul FEVAL sera publié le 20 décembre 1843 sous le pseudonyme de "Francis Trolopp". Le succès populaire est immédiat. Lorsque la première partie du feuilleton s'achève le 28 janvier 1844, Féval est déjà parti à Londres pour se documenter afin de rédiger la suite et d'y amener une touche locale. Le roman sera prolongé jusqu'au 12 septembre 1844. Il se compose de quatre parties que nous avons regroupé en 2 tomes. Ce livre vous entraîne dans une étonnante plongée dans l'ombre des sociétés secrètes, vision hallucinée où se mêlent la réalité sociale de Dickens et le mystère de Willie Collins. Ce roman ouvrira à Paul FEVAL les portes du succès. Résumé : Dans les années 1840, tout Londres ne vit que des frasques du marquis de Rio-Santo, dandy insolent dont la richesse parait sans limite, qui subjugue l'aristocratie et règne en même temps sur les bas fonds de la capitale. Rio-Santo est irlandais, et se trouve à la tête d'une association de malfaiteurs baptisée "Les Gentilhommes de la nuit". Il prépare en secret une révolution destinée à libérer l'Irlande. Complots, poursuites, assassinats nous entraînent à un rythme d'enfer de rebondissements en rebondissements, égarés d'une fausse piste à une autre dans le Londres noir. Ce roman noir écrit en 1844 est un des premiers romans noirs modernes. Impossible de résumer l'intrigue de cette fresque littéraire en quelques mots même en quelques lignes, je vous laisse y pénétrer... . . Bonne lecture.

01/2021

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Architectes

L’architecte fantôme. A la recherche d'Octave Van Rysselber

A la fois enquête, biographie et inventaire architectural, L'Architecte fantôme retrace la vie et l'oeuvre d'Octave Van Rysselberghe, un des créateurs les plus insaisissables et les plus secrets de la période Art nouveau. Peu soucieux d'une réputation post-mortem, ce pionnier de l'architecture n'a laissé aucune archive, aucun écrit, sous le prétexte que seuls les bâtiments comptaient. Françoise Levie a réalisé une extraordinaire enquête, traquant chaque indice, chaque détail, allant de découverte en déconvenue, pour finir par dépister des plans dans un container enneigé. Chacun de ces projets renferme une histoire fascinante où se côtoient l'astronome François Folie, le franc-maçon Eugène Goblet d'Alviella, le tribun socialiste Emile Vandervelde, l'utopiste Paul Otlet, le designer Henry Van de Velde, l'architecte Victor Horta, la féministe Florence de Brouckère, l'écrivain André Gide, le poète Emile Verhaeren, le géographe anarchiste Elisée Reclus, l'industriel Georges Nagelmackers, les peintres Paul Signac et Henri-Edmond Cross, le mécène Raoul Warocqué, et surtout son frère, le peintre Théo Van Rysselberghe. Biographe et réalisatrice de documentaires, Françoise Levie aime rendre vie à des femmes et des hommes oubliés ou méconnus, susceptibles de peupler notre imaginaire d'histoires fortes et denses qu'elle dévoile sous un jour inédit. Que ce soit le fantasmagore Etienne-Gaspard Robertson, le nationaliste congolais Panda Farnana, la peintre pop Evelyne Axell, l'utopiste Paul Otlet ou encore Anna Boch, la première acheteuse d'une toile de Van Gogh. Aux Impressions Nouvelles, elle a publié L'Homme qui voulait classer le monde, Paul Otlet et le Mundaneum (Grand Prix du Parlement de la Communauté française).

10/2023

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Théâtre - Pièces

Théâtre décomposé ou l'homme-poubelle

Quand des papillons carnivores envahissent la ville, mais ne dévorent que les personnes faisant des mouvements brusques, on est bien obligé, tout d'un coup, de prendre son temps... Le ver dans la pomme se pose bien des questions sur le monde à l'extérieur de son fruit... Un interrogatoire intense avec pour enjeu la prononciation du mot ficelle... Les textes réunis sous ce titre sont en fait des modules théâtraux à composer. Ces textes sont comme les morceaux d'un miroir cassé. Il y a eu, une fois, l'objet en parfait état. Il réfléchissait le ciel, le monde et l'âme humaine. Et il y a eu ensuite, on ne sait ni quand ni pourquoi, l'explosion. Pour le reste, le jeu consiste à essayer de reconstituer l'objet initial. Mais le fait est impossible car le miroir originaire, personne ne l'a jamais vu, on ne sait pas comment il était. Et peut-être que certains morceaux manquent... Le français me faisait délicieusement peur. J'avoue : j'ai eu une relation érotique avec la langue de Molière. Elle était pour moi une sorte de maitresse à la fois dominatrice et stimulante, exigeante et compréhensive. Elle se donnait à moi sans caprices ais il fallait tous les jours que je fasse des efforts pour la séduire. Je vivais avec elle une histoire d'initiation et de grandes promesses. Parfois elle me montrait ses trophées : une vaste panoplie d'auteurs étrangers qui l'avaient adoptée et qui avaient réussi dans la galaxie littéraire. Certains étaient roumains : Tristan Tzara, Eugène Ionesco, Emil Cioran, Ghérasim Luca...

11/2021

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Revues

Le français préclassique 1500-1650 N° 23/2021

Philippe SELOSSE : Préface Place et conscience du latin en français du Moyen Age à nos jours Oleg AVERYANOV, Camille BELLENGER, Yoan BOUDES, Jean CRUCHET, Peter NAHON et Adeline SANCHEZ : Introduction : Latin et français, latin ou français, latin en français ? Gilles SIOUFFI : Avant-propos Claire LAFOND-ZINE : Négation dite "explétive" en français et subordination négative en latin : mise en perspective et analyse Céline GUILLEMET-BRUNO : Traductions médiévales du Canticum canticorum : de la traduction à l'innovation poétique, dans les bibles de Macé de la Charité et de Guyart des Moulins Claire DONNAT-ARACIL : Traduire du latin au français dans les Miracles de Nostre Dame de Gautier de Coinci : conscience linguistique, conscience religieuse Vanessa OBERLIESSEN : La mythologie dans la poésie religieuse latine du XVIe siècle Daniel MELDE : Français ou latin ? La langue de la poésie épique en France (1500-1700) Giovanna BENCIVENGA : Faire le deuil de la disparition du latin dans le débat sur les langues vernaculaires au XVIIe siècle. Le cas des Entretiens d'Ariste et d'Eugène du Père Bouhours (1671) Pierre LYRAUD : Vers la particitation : les citations latines bibliques dans les Pensées de Pascal Conclusion Comptes rendus et notes de lecture Bauhin, Jean, 2020, Histoire notable de la rage des loups advenue l'an MDXC, Hélène C. Martin et Colette H. Winn (éds), Paris, Garnier [par Philippe Selosse] Cavallini, Concetta, 2019, Essais sur la langue de Montaigne. Théories et Pratiques, Bari, Cacucci Editore [par Violaine Giacomotto-Charra] Frazier, Françoise et Guerrier, Olivier (éds), 2018, La Langue de Jacques Amyot, Paris, Garnier [par Paul Gaillardon] Goux, Mathieu, 2020, Le Pronom-déterminant relatif lequel en français préclassique et classique (1580-1720), Paris, Garnier [par Claude Buridant] Index lexical

11/2021

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Littérature française

Confidences et révélations

Jean-Eugène Robert-Houdin (7 décembre 1805 à Blois - 13 juin 1871 à Saint-Gervais-la-Forêt), est le plus célèbre illusionniste français du XIXe siècle. "Rénovateur de l'art magique" , considéré comme le plus grand magicien de tous les temps, inventeur du spectacle d'illusionnisme, il est également scientifique et homme de lettres, s'intéressant à tout ce qui touche aux sciences. ? Il dépose ainsi de nom­breux brevets. On lui doit les appareils permettant de mesurer les "touches" des escrimeurs, le taximètre, des appareils électromécaniques de contrôle à distance, certains instruments d'ophtal­mologie. Il dépose plusieurs brevets d'inventions et est le premier à perfectionner l'ampoule électrique à incandescence. Robert-Houdin ouvre un théâtre de magie à Paris et le 3 juillet 1845 a lieu la première des "Soirées fantastiques de Robert-Houdin" , rue de Valois, au Palais-Royal. C'est le succès immédiat. Il y présente des automates magiques comme L'Oranger Merveilleux, Le Pâtissier du Palais-Royal, ou Le Voltigeur au Trapèze et des expériences inédites comme La Bouteille inépuisable ou La Suspension éthéréenne dont la conception et l'exécution en­voient aux oubliettes le répertoire désormais désuet de ses prédécesseurs. En quelques années Robert-Houdin fait fortune. En 1856, à la demande du gouvernement français, il se rend en Algérie pour y donner un spectacle de magie, afin de diminuer l'influence néfaste qu'avaient les marabouts sur les tribus arabes. Il fit une im­pression si fantastique, que les chefs de tribus se présentèrent à lui, avec un parchemin et la promesse de garder leur loyauté à la France.

10/2021

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XIXe siècle

Les misères des enfants trouvés. Tome 1

La saga de la rentrée, un feuilleton en quatre épisodes haletants ! TOME 1 Sologne - 1845. Le petit peuple trime du matin jusqu'au soir, tentant de faire naître quelque chose des terres marécageuses ingrates, l'estomac et les mains chaque jour plus vides. Les riches, blasés et impitoyables, galopent à travers champs, sur les fidèles destriers lors de prolifiques parties de chasse, et rivalisent de bêtise et d'orgueil lors d'exubérantes réceptions. Sans jamais oublier d'encaisser les loyers et fermages de leurs chers paysans. Mais dans ce "meilleur des mondes" campagnard, quelques grincements souterrains agitent soudainement la tranquillité des nantis. "Bête-Puante" , le braconnier qui distribue sa chasse aux miséreux, est partout et semble tout savoir... "Bamboche" , le forçat, s'est échappé et rode dans la forêt. Et que fait Martin, l'énigmatique valet qui semble si bien connaître le roi ? Beaucadet, le gendarme, ne pense qu'à mettre la main sur tous ces criminels... Sur les traces de son enquête, à mesure qu'il tente de démêler les fils de ces mystères, nous remontons peu à peu le temps, alors que ces anciens enfants orphelins brulaient les planches du cirque de l'homme-poisson, Léonidas Requin... A la croisée du vaudeville, de la tragicomédie à la française et du roman social, Les Misères des enfants trouvés nous plonge dans une série haletante, entre grandeur et misère, rire et larmes, dont la petite musique politique et sociale fait diablement écho à notre époque. Grand écrivain populaire du XIXe siècle, Eugène Sue est également sans aucun doute l'auteur du feuilleton de la rentrée !

09/2023

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Autriche

Les grands ministres des Habsbourg. Du XVIIe siècle à la chute de l'Empire

L'histoire de l'empire des Habsbourg à travers les portraits de ses plus grands serviteurs. La grandeur de l'Autriche est d'abord l'oeuvre de ses souverains, les empereurs qui se succédèrent de 1450 à 1918. Mais ceux-ci n'auraient pu accomplir leur mission sans le concours des ministres qui les assistèrent. C'est toute l'originalité de ce livre qui propose neuf portraits de grands serviteurs de l'Etat habsbourgeois. Il commence à la fin du XVIIe siècle quand l'Autriche accède au statut de grande puissance européenne après les victoires sur les Turcs et la reconquête de la Hongrie qui forme dorénavant un ensemble compacte avec le noyau austro-bohême. Il s'ouvre avec la brillante figure du prince Eugène de Savoie. Puis viennent le prince Wenzel Anton von Kaunitz, le principal collaborateur de Marie-Thérèse et le père de l'alliance avec la France de Louis XV ; le prince Klemens Wenzel von Metternich, le vainqueur de Napoléon ; le prince Félix zu Schwarzenberg, le restaurateur du pouvoir monarchique après la révolution de 1848 ; Alexander von Bach, la figure emblématique de l'ère néoabsolutiste ; le comte Friedrich Ferdinand von Beust, l'artisan du compromis austro-hongrois de 1867 ; le comte Eduard von Taaffe qui pratiqua une politique des compromis permanents, la mieux adaptée à la nature pluraliste de l'Autriche-Hongrie ; le baron Max Wladimir von Beck, le dernier grand ministre de François-Joseph, qui fit voter l'adoption du suffrage universel. Cette galerie s'achève avec le Premier ministre hongrois, le comte Istvan Tisza, partisan résolu du dualisme dont la mort en octobre 1918 coïncide avec l'effondrement de la double monarchie.

03/2023

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Beaux arts

La grande verrière de la cathédrale Saint-Samson de Dol-de-Bretagne

Dol peut s'enorgueillir de posséder la plus ancienne verrière de Bretagne, du 13e siècle. Y sont racontées les vies de saintes Marguerite d'Antioche et Catherine d'Alexandrie, celles d'Abraham et de saint Samson, fondateur de l'évêché. La grande verrière clame haut et fort que Dol fut métropolitat de Bretagne pendant plus de trois siècles. Enfin, trois lancettes sont consacrées à la vie du Christ. Le tympan décrit de manière singulière le jugement dernier, le bonheur des élus et la punition divine, le Christ montrant ses plaies et la Vierge intercédant pour les pécheurs. Chacun des panneaux fait référence à un évènement tiré de textes bibliques, apocryphes ou hagiographiques que nous rappelle l'auteur. Chaque détail a une raison d'être, fait partie intégrante de l'épisode raconté... Depuis sept siècles que la grande verrière existe, de nombreux auteurs ont écrit à son sujet, essayant d'en déchiffrer la signification. Ils éprouvèrent bien des difficultés à l'interpréter... avec d'autant plus d'excuses que leurs moyens techniques étaient limités. Trois grands maitres-verriers - Eugène Oudinot de la Faverie, Jean-Jacques Gruber et Hubert de Sainte-Marie - se sont succédé à son chevet entre les guerres et évènements successifs des 19 et 20e siècles. l'auteur a fouillé les archives à la recherche des vicissitudes de ce passé. Il fallait la détermination de Christiane Paurd pour confronter les écrits et les interprétations des professionnels et des religieux. Elle ose proposer une lecture nouvelle à la lumière de sources authentiques. Elle remonte, preuves à l'appui, l'incroyable aventure de cette verrière, trésor inestimable des Dolois et de la Bretagne toute entière. Hervé Boucher.

07/2019

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Histoire de France

Journal de ma Campagne de Russie

Le 24 juin 1812, environ 400 000 hommes de la Grande Armée franchissent le Niémen en différents points. A la tête de cette armée européenne l'empereur Napoléon 1er, mais aussi les maréchaux Berthier, Bessières, Davout, Murat, anciens dè, l'armée d'Egypte ; Macdonald, Oudinot, Ney, Eugène de Beauharnais beau-fils de l'empereur, les généraux Poniatowski, Reynier... mais aussi le capitaine Aubry du 12e chasseurs à cheval, le sous-lieutenant Auvray du 23e dragons, le major d'artillerie Boulart, le fourrier Jean-Michel Chevalier des chasseurs à cheval de la Garde impériale, le vaguemestre Jean- Roch Coignet, le lieutenant Combe du 8e chasseurs à cheval ou encore du capitaine adjudant-major de Laugier de la Garde royale italienne. Ils ont eu la chance de revenir de cette tragique aventure. Ils racontèrent pour eux, pour leur famille et leurs amis à partir de notes ou de mémoire les épisodes de cette expédition qui devaient les mener en Russie, à Moscou dans un désastre sans précédent. Dans les rangs allemands, au 8e corps d'armée un jeune capitaine de 21 ans affecté au 3e de ligne westphalien, rédige dans un petit carnet ses réflexions et notes prises le soir au cours des veillées. Il apporte ainsi à sa façon, sa modeste contribution à l'histoire de la guerre de 1812. Von Papet meurt en 1818 des suites de ses blessures à . la bataille de Waterloo à seulement 26 ans. C'est sous le titre de Tagebuch des Capitains Theodor von Papet über den Feldzug in Russland 1812, que le journal a été publié en allemand en 2009.

09/2013

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Littérature française

L'imitation du bonheur

En 1871, une Constance Monastier, jeune épouse d'un maître soyeux des Cévennes, n'a a priori rien à partager avec un Octave Keller, proscrit de la Commune de Paris, réchappé de la semaine sanglante et de ses 30 000 morts. Tout les oppose : leur milieu, leurs convictions, et cette interprétation de l'insurrection parisienne au sujet de laquelle la jeune femme, dans la diligence qui la ramène à Saint-Martin-de-l'Our, en aura entendu des vertes et des pas mûres. Tout les oppose, et pourtant c'est bien cette Constance qui profitera d'un incident de parcours pour fausser compagnie aux autres voyageurs, et fuir à travers les monts cévenols avec ce vagabond fiévreux trouvé blessé sur le chemin. Octave aura trois jours pour donner à la jeune femme une autre image de ceux qu'on appelle les communeux. De quoi évoquer la haute figure de l'Admirable, autrement dit d'Eugène Varlin, de quoi la convaincre que la justice et la générosité font un très honnête programme, de quoi le réconcilier, lui, hanté par les visions du massacre, avec le meilleur de la vie, de quoi découvrir ensemble que l'amour n'a pas déserté, alors que tout autour le monde ancien bascule dans la modernité, que le cheval cède devant le train, que le cinéma s'annonce, et que le roman en aura bientôt fini avec ce genre d'histoires. Mais Constance Monastier, la plus belle ornithologue du monde, dont une pierre gravée sur le mont Lozère porte le souvenir, valait bien qu'on renoue avec certaines pratiques romanesques...

01/2006

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Musique, danse

Gabriel Fauré. Les voies de clair-obscur, 2e édition revue et corrigée

Longtemps confiné à l'image stéréotypée de " maître des charmes ", Gabriel Fauré acquiert enfin sa vraie stature de musicien-clef à la charnière de deux siècles, du romantisme finissant - il aperçut Berlioz et présenta sa Ballade à Franz Liszt - au premier XXe siècle - il eut connaissance du Pierrot lunaire. La renommée de son œuvre, jusqu'ici restreinte au Requiem et à quelques pages de jeunesse a singulièrement progressé depuis quelques décennies, grâce aux nouvelles générations d'interprètes qui, sans idées préconçues, se sont passionnées pour elle, découvrant, en particulier, les chefs-d'œuvre de son dernier style, d'une si profonde originalité, d'une telle qualité d'invention qu'il en avait dérouté plus d'un : les compositeurs d'aujourd'hui, eux-mêmes, y trouvant l'exemple d'un langage singulièrement libre des cadres formels et des règles tonales traditionnellement enseignées. Surtout, la renommée de Fauré a très largement franchi les frontières : concerts, disques, livres, articles, colloques se multiplient, de la Russie à la Corée, du Japon à la Pologne. Somme de trente années de recherche assidue, fondée sur les sources originales : lettres, témoignages et manuscrits, cette biographie critique situe le musicien dans son époque, évoquant sa création comme ses rencontres ou ses amitiés avec Verlaine, Flaubert, Proust, le peintre John Sargent, Saint-Saëns - son maître et ami -, Ravel - son élève -, Honegger qu'il distingua parmi ses pairs et une kyrielle d'interprètes parmi les plus illustres : Eugène Ysaye, Jacques Thibaud, Alfred Cortot, Edouard Risler, Claire Croiza, Charles Panzéra... Cette fresque se complète d'un catalogue exhaustif des œuvres, d'une bibliographie mise à jour et d'une iconographie pour partie inédite.

04/2008

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Beaux arts

Emile André. Art nouveau et modernités

A l’aube du siècle naissant, la Lorraine constitue le coeur battant de l’Art nouveau. Connue sous le nom d’Ecole de Nancy, « l’Alliance provinciale des industries d’art » regroupe des architectes, des industriels d’art et des artistes décorateurs comme Emile Gallé, Victor Prouvé, Louis Majorelle, Antonin Daum ou encore Eugène Vallin… A leurs côtés, Emile André (1871-1933) est peut-être l’un des artistes de cette école dont la renommée est aujourd’hui la plus discrète : certaines de ses réalisations comptent pourtant parmi les oeuvres fondatrices de l’architecture Art nouveau. Après des études à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, Emile André entreprend de nombreux voyages qui le conduisent jusqu’en Perse : ils sont à l’origine de sa passion pour l’archéologie et la culture musulmane. En 1900, il s’installe à Nancy en tant qu’architecte. Il y construit des villas luxueuses et excelle dans la création de pièces de mobilier, participant ainsi à la quête d’un art total. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, l’architecte se tourne vers le régionalisme, courant majeur de la modernité de la première moitié du XXe siècle. Sa contribution aux travaux de la reconstruction des villages lorrains permet de mettre en pratique les réflexions menées sur l’architecture produite en série. L'ouvrage Emile André, art nouveau et modernités rassemble pour la première fois de nombreux documents, parmi lesquels les magnifiques carnets de voyages. Il retrace la vie et l’oeuvre de cet architecte et artiste qui a su traverser le siècle en interrogeant avec courage les évolutions de son métier.

10/2011

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Histoire de France

Histoire secrète de la Résistance dans le Sud-Ouest

La période de l'occupation nazie du sud-ouest de la France méritait qu'elle soit abordée, certes avec le respect dû aux hommes et aux femmes qui ont résisté à l'oppression, mais également avec le souci de retrouver la vérité, même si elle doit bousculer les idées reçues ou révéler des faits jusqu'alors ignorés. De ce point de vue, Histoire secrète de la Résistance dans le Sud-Ouest constitue un événement. Ce livre permettra aux passionnés de cette époque tragique et exaltante de connaître enfin le rôle véritable des principaux acteurs de ces années de guerre, que ce soient des Allemands, comme Friedrich Dohse, le machiavélique policier de la Gestapo, des Anglais comme Claude de Baissac ou Roger Landes, les officiers des services secrets anglais implantés dans le Sud-Ouest, ou des Français, comme André Grandclément, ce grand résistant qui trahit pour sauver ses compagnons, Eugène Camplan ou Claude Bonnier, ces deux responsables régionaux de la Résistance dont l'affrontement, pour ne pas dire plus, entraîna l'exécution de l'un et le sacrifice de l'autre. Ces chroniques, fruit d'années de recherches dans les archives françaises, anglaises ou allemandes, du recoupement des textes déjà publiés ou du recueil de témoignages des acteurs encore vivants, démontrent qu'en définitive, les hommes ne sont souvent pas aussi bons qu'ils le disent ni aussi mauvais qu'on le prétend. Elles expliquent comment, au moment de la Libération, le Sud-Ouest et sa capitale, Bordeaux, furent débarrassés de la confusion née des rivalités et de la jalousie, qui minaient alors la Résistance, par un jeune général venu spécialement de Paris pour rétablir l'ordre, Jacques Chaban-Delmas.

01/2011

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Philosophie

Fondation de la civilisation marchande

Comment fut mis en place le principe de misère sur lequel repose notre civilisation ? Un auteur oublié, Eugène Buret, publia en 1840 La Misère des classes laborieuses en France et en Angleterre. B comprit l'effroyable menace de l'accaparement de l'existence, devenue négation de la vie, réduite au double mouvement d'accumulation et de dépossession alors en plein essor. Sous la prétendue fatalité et le supposé progrès de société, les propriétaires, seuls légitimes détenteurs du droit, accablèrent les pauvres d'un juste châtiment : ils sont un rebut ; rien, sauf par l'intercession miséricordieuse des riches, qui veulent bien les faire accéder au salariat, leur seule chance d'échapper à leur affreuse condition d'inadaptés, de vicieux, de paresseux et de nuisibles. Les penseurs du Marché et les philosophes de la Modernité ont rejeté d'un coup le monde jadis espéré d'un peuple souverain, où tous, maîtres de leur destin, se reconnaissent mutuellement comme semblables. Un édifice extrêmement précaire de morale et de raison, balayées depuis par les calamités, nous a infligé le châtiment : tout est marchandise ; rien d'autre n'existe dans la réalité. L'appel de l'infini, de l'inconnu présent dans nos consciences avait déjà été balayé de nos esprits. Entre-temps les sciences incertaines ont étouffé les voix prophétiques ; Babeuf, Johann Fichte, Fourier, Lamennais, puis Simone Weil ont été exclus, leurs propos dévastés par les penseurs à patente, qui, aujourd'hui plus qu'hier, nous persuadent qu'il n'est rien en nous qui reste à découvrir, sous peine de barbarie, de terreur et de guerre, puisque seule la servitude volontaire peut nous guérir de nos folies humaines.

04/2019

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Ouvrages généraux et thématiqu

Alcide Dusolier (1836-1918) et la République

Sous le Second Empire, Alcide Dusolier se fait un nom comme critique littéraire et s'engage dans l'opposition républicaine. Après la proclamation de la Troisième République en 1870, il combat pour faire triompher les idées républicaines dans une Dordogne bonapartiste et accède au Parlement en 1881 où il représente la Dordogne pendant trois décennies. Son jugement sur Baudelaire, qualifié de "Boileau hystérique" et sa "découverte" d'Eugène Le Roy (l'auteur de "Jacquou le Croquant" l'ont fait entrer dans l'histoire littéraire ; son amitié avec Gambetta et sa lutte constante en faveur de la République l'inscrivent dans l'histoire politique. A l'occasion du cent-cinquantenaire de la République, c'est autour du rôle et de la place d'Alcide Dusolier dans l'histoire de la République que ce livre est construit, en trois parties : un homme de lettres engagé à Paris dans le combat pour la République (1836-1870), avec Gambetta pour installer la République en Dordogne (1870-1881), le parlementaire, un des piliers de la République en Dordogne (1881-1918). Alcide Dusolier, c'est une vie où se mêlent la passion des Lettres et de la République, à Paris et en Dordogne. Bernard Lachaise est agrégé d'histoire, professeur émérite d'histoire contemporaine à l'Université Bordeaux Montaigne. Il est l'auteur de nombreuses publications dont : Yvon Delbos. Biographie 1885-1956 (1993), une collaboration à Histoire de Périgueux (2010), à Histoire de Bergerac (2017) et la co-direction de La Dordogne dans la Seconde Guerre mondiale (2020). Spécialiste d'histoire politique, en particulier du gaullisme, il a récemment publié Georges Pompidou : avec de Gaulle 1944-1959 (2020).

05/2021

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Revues de cinéma

Trafic N° 120, hiver 2021

Sylvie Pierre Ulmann, Les Coeurs du mondeJean-Michel Frodon, Ce que tu aimes. Bien. Demeure. La lettre et le piedPierre Léon, Le dos majeurJean-Michel Alberola, M. A. G. I. E. Hervé Gauville, Objectif danseLuc Moullet, Petite topologie de ma cinéphiliePierre Gabaston, Oublieuse mémoireHelmut Färber, Et pend, une voûte d'airain, le ciel au-dessus de nousPhilippe Grandrieux, Chant de forcesErik Bullot, Sept notes sur la photogénieJean-Paul Fargier, Une chambre à soiFabrice Revault, Sal(l)e gosseNicole Brenez, Ce que tu aimes grandit (les figurants)Jean-Marie Samocki, Devenir demeurer De NiroPierre Eugène, Un début dans la vieMarie Anne Guerin, Police and thieves in the street ! Marcelline Delbecq, En suspensJacques Rancière, Les corps singuliersAnne Bertrand, La Compagnie des IndesFrançois Bon, Tombeau pour Mark BaumerSerge Daney, Le passeurCharlotte Garson, Renoir, dégoût des couleurs ? Raymond Bellour, Le Gai SavoirBernard Eisenschitz, Pablo Picasso vu par Peter NestlerFrédéric Sabouraud, A deux mainsJacques Aumont, La jambe légère et l'oeil polissonJean-Louis Comolli, L'envers du décorYsé Tran, Si c'est un rêve... Jérôme Prieur, M. Klein et son doubleJean Louis Schefer, Benilde, La Marquise d'O ? Christa Blümlinger, Márta Mészáros, le goût des instants équivalentsMarcos Uzal, Venise à MortAdrian Martin, Le Départ : lâchéDork Zabunyan, De Muriel à MurielMathieu Macheret, Les yeux dans le videYoussef Ishaghpour, Une femme est une femme : naissance du cinéma de GodardJean-Claude Biette, La Nuit du chasseur, de plus en plus jeune, de plus en plus grandLeslie Kaplan, Moonfleet for everMark Rappaport, La Comtesse aux pieds nusJean Narboni, Terre en transJacques Bontemps, Flânerie élyséenne sur les traces de Jacques BeckerJonathan Rosenbaum, Idées et réflexions après coup, passion et répression, liberté et prédestinationPatrice Rollet, Toutes voiles dehors

12/2021

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Ouvrages généraux

Le voyageur d'Histoire

Dans Les Visiteurs d'Histoire, Bruno Solo avait convié chez lui, le temps d'un dîner imaginaire, des figures de notre Histoire. Telle une évidence, une autre envie est née : faire le chemin inverse, emprunter les couloirs du temps, et s'inviter à son tour. A Alexandrie, Cléopâtre, déesse fascinante et mystérieuse, se confie. Suétone, l'incroyable narrateur de la Vie des douze Césars, le reçoit chez lui à Rome. Hildegarde de Bingen convoque Dieu au rendez-vous. Avec François Rabelais, à Meudon, leur ancrage commun, le verbe se fait chair, vin et esprit. Jacques de Molay, dernier grand maître des Templiers, pouvait-il se douter qu'il inspirerait Les Rois maudits ? Artemisia Gentileschi, héritière de l'école caravagesque, bouleverse par ses failles et ses blessures. Jean Anthelme Brillat-Savarin, le "prince des gastronomes" , s'impose par son raffinement et sa verve gourmande. L'intemporelle comtesse de Ségur nous rappelle à tous que l'enfance est l'âge de nos premiers émois historiques. Quant à Eugene Bullard, héros afro-américain oublié et qui s'est battu pour la France, il fait rimer jazz et Histoire. Avec son sens de la narration, ses dialogues savoureux, et surtout, cette empathie intime pour ses hôtes, Bruno Solo nous embarque dans cette aventure aux quatre coins du monde. Il nous offre des portraits vivants de personnalités parfois méconnues, qui l'accompagnent depuis longtemps et aiguisent sa curiosité depuis toujours. Un nouveau "cocktail réjouissant, mélange d'érudition et d'humour taquin" , ainsi que François Busnel avait qualifié Les Visiteurs d'Histoire. Bruno Solo est comédien, auteur, réalisateur et producteur.

11/2023

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XIXe siècle

Ophélie. La noyée embellie

Ophélie est à bien des égards une énigme. Personnage secondaire de la tragédie d'Hamlet de Shakespeare, elle eut une postérité presque irrationnelle dans les arts visuels européens à partir du milieu du XVIIIe siècle. Jeune, belle, vulnérable, obéissante, elle devint une page blanche sur laquelle chacun put noter ses désirs. La plus connue des Ophélie est celle de Millais (Tate Britain, Londres). Ophélie, personnage secondaire de la pièce d'Hamlet a été manifié pour la première fois par Eugène Delacroix, par ses gravures puis ses peintures. Il s'empare de ce caractère après avoir assisté à une représentation de la pièce de Shakespeare par une troupe anglaise au théâtre de l'Odéon en 1827. Suite à la réouverture des relations entre la France et l'Angleterre, les préraphaélites vont bientôt s'en emparer, l'Ophélie de Millais étant encore aujourd'hui la représentation la plus emblématique et la plus connue du grand public (Tate Britain). Le mythe d'Ophélie traverse les siècles et les interprétations, il perdure jusqu'à entrer dans notre inconscient collectif (jeu vidéo, clip vidéo, dessin animé...). Aucun ouvrage n'a jamais traité de ce sujet, l'auteure débute son récit de la pièce de Shakespeare, analyse comment les représentations d'Ophélie ont évolué avec les sociétés successives qu'elle traverse, jusqu'au XXIe siècle où un certain paradoxe se fait jour. Cet ouvrage sera richement illustré, plus de 300 reproductions pour un texte d'environ 480 000 signes. Il constituera un livre de référence qui touchera tous les publics, des plus jeunes, amateurs de jeux vidéo, aux amateurs d'art.

12/2023

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Bijouterie, horlogerie

Un art nouveau. Métamorphoses du bijou, 1880-1914

Dès la fin du xixe, la joaillerie devient un vecteur important de l'expérimentation formelle et de l'innovation plastique de son époque, grâce au développement des connaissances en matière de pierre, des techniques de taille et de sertissage. Livres et expositions permettent de mettre en valeur cet art décoratif de premier plan qui accompagne le romantisme dans ses derniers feux avant d'adopter le répertoire Art nouveau naissant. Les paysages de l'âme, les songes et cauchemars du symbolisme imaginés par Lalique, Fouquet ou Carabin, de même que les formes et motifs empruntés à la Renaissance d'Eugène Grasset ou Lucien Gaillard cèdent la place à une faune et une flore issues d'un nouvel imaginaire biologique, aquatique et sous-marin, nourries par la vulgarisation des grandes découvertes scientifiques et de la pensée évolutionniste. Pour mieux représenter la nature, Vever, Lalique, Boucheron, Fouquet ou Nocq introduisent des matériaux nouveaux : corne, plume, éventail plus diversifié de pierres semi-précieuses. L'étude des plantes comme des minéraux et cristaux, notamment grâce aux magnifiques planches élaborées par le biologiste Ernst Haeckel, ouvre également la voie, dès les années 1900, à un nouvel ordre décoratif révélant la structure cristalline des micro-organismes. Cette géométrisation tout en retenue ouvre le champ de l'abstraction et du mouvement Art déco qui s'affirmera dès les années 1910 avant de triompher dans les années 1920. Accompagné d'un glossaire des matériaux et techniques et de notices biographiques des principaux acteurs de l'époque, cet ouvrage permet de comprendre la richesse et l'évolution stylistique du bijou et de le replacer dans l'art de son temps.

06/2023

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Droit

Les langues régionales et la construction de l'Etat en Europe. Actes du colloque organisé les 7 et 8 juin 2018 par l'IRDEIC-Centre d'excellence Jean Monnet

La problématique des langues régionales est d'autant plus délicate à saisir au sein d'une République dont le récit peut notamment se faire par le prisme jacobin. A l'heure d'une éventuelle révision constitutionnelle qui devrait permettre à la notion de différenciation de pénétrer le texte suprême, il est pertinent de s'interroger sur les éléments qui font, précisément, de la diversité une richesse républicaine et non un élément à combattre. La question du traitement des langues régionales, au coeur d'un colloque qui s'est tenu en juin 2018 à l'Université Toulouse Capitole et dont les actes sont réunis dans le présent ouvrage, est de ceux-ci. Comment, en Europe, les Etats considèrent-ils les langues régionales qui coexistent avec leurs langues nationales officielles ? Comment établir la frontière entre l'épanouissement et la sauvegarde ? Comment sauver une langue qui se meurt ? Par la permission ou la contrainte ? Dans la création de programmes scolaires bilingues ou la co-officialité ? Quels sont les modèles de reconnaissance possibles ? Dans quelle mesure ces revendications linguistiques pèsent-elles dans la rhétorique partisane ? Est-ce la question de la langue qui cristallise le plus les revendications dites identitaires, met le feu aux poudres des canons autonomistes et indépendantistes ? Existe-t-il, en Europe, une problématique commune de ce lien entre langues régionales et pouvoir étatique ou des multitudes si complexes qu'elles empêchent la comparaison rigoureuse ? Autant de questions que plusieurs auteurs venant d'horizons géographiques et disciplinaires différents ont souhaité soulever dans cet ouvrage. Avec les contributions de Hubert Alcaraz, Itziar Alkorta Idiakez, Jordan Arlettaz, Patxi Baztarrika Galparsoro, Joxerramon Bengoetiea, Véronique Berthe, Philippe Blacher, Romain Colonna, Alain Di Meglio, Olivier Dubos, Eugène F-X. Gherardi, Jean-Eric Gicquel, Victor Guset, Christian Lagarde, Philippe Martel, Lluis Medir, Paolo Passaglia.

12/2019

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Beaux arts

Collection Weisman & Michel. Fin de siècle - Belle Epoque (1880-1916), Edition bilingue français-anglais

Catalogue officiel de l'exposition Collection Weisman & Michel Fin de siècle - Belle Epoque (1880-1916) qui se tiendra du 11 octobre au 31 décembre 2019 au musée de Montmartre. Edition bilingue (franças-anglais). Le Musée de Montmartre donne à voir pour la première fois dans sa totalité l'importante Collection de David E. Weisman et Jacqueline E. Michel. Un ensemble unique et rare qui comporte environ 150 pièces (dessins, peintures, aquarelles, pastels, affiches et lithographies) réalisées par les artistes, qui par leur art, ont offert à Montmartre sa réputation universelle. En concentrant leur choix sur la période de la fin du 19e et le début du 20e siècle (1880-1914), les collectionneurs américains David E. Weisman et Jacqueline E. Michel dressent avec ce corpus le portrait d'un Montmartre éclectique où triomphent la créativité et la beauté de l'instantané. Après la défaite de la guerre franco-prussienne de 1871, la France retrouve une certaine insouciance que marquent les grandes réussites économiques. C'est ainsi un moment de libertés et de foisonnement culturel intense où la fête est à l'honneur. Un quartier indépendant de Paris en deviendra le symbole, c'est Montmartre ! Les cafés-concerts, cabarets, cirques, les rues et places seront de véritables sources d'inspiration pour les artistes qui souhaitent rompre avec l'art académique. Ibels, Steinlen, Toulouse-Lautrec, Anquetin, Grasset, Rivière, Chéret, Faverot, Carrière, Valtat, Valadon et Willette... présents dans la collection avec plusieurs oeuvres, en sont les célèbres témoins. Théophile Alexandre Steinlen et Suzanne Valadon tiennent une place importante dans la collection avec un grand nombre d'oeuvres. Des oeuvres de Pierre Bonnard, Georges Rouault, Louis Valtat et Eugène Grasset ont été patiemment recherchées pour compléter le témoignage sur cette période d'avant-garde. Gravures, illustrations, journaux de l'époque complètent la collection et plongent le visiteur dans le Montmartre d'antan.

10/2019

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Décoration

Demeures historiques. Les résidences d'ambassadeurs à Paris

A l'abri des regards, un grand nombre de demeures historiques sont devenues des résidences d'ambassadeurs en poste à Paris. Ce sont des lieux d'histoire et de patrimoine fermés au grand public. "Bienvenue en France" nous a ouvert les portes de ces demeures aux particularités uniques. Que ce soit un hôtel particulier du XVe siècle, un palais Belle Epoque ou une demeure au style résolument contemporain, ces résidences rivalisent en beauté et en collections d'art. L'art de la diplomatie s'y exerce, porté par un art de vivre au raffinement accompli. De la Chine au Pérou en passant par l'Egypte et la Pologne, Alain Stella et Francis Hammond nous invitent à pénétrer au coeur des plus prestigieuses chancelleries et résidences d'ambassadeurs à Paris. Des tapisseries d'après des cartons de Goya parent les salons feutrés de la résidence de l'ambassadeur d'Espagne. Sur la rive droite de la Seine, à la résidence du Japon, Jean Prouvé et Charlotte Perriand ont signé, un décor aux lignes minimalistes qui n'est pas sans rappeler le style épuré de la maison japonaise traditionnelle. Sur la rive gauche, le palais d'Eugène de Beauharnais, résidence des ambassadeurs d'Allemagne, conserve intact, depuis Joséphine, le faste du style Empire. De superbes photographies, spécialement réalisées pour ce livre, nous dévoilent les secrets de ces trésors artistiques et architecturaux insoupçonnés. Inédit, cet ouvrage divulgue l'intimité de lieux exceptionnels et rend hommage aux représentations étrangères qui s'emploient à redonner vie à ce précieux patrimoine commun. Aussi, aujourd'hui, les ambassades se posent-elles en clignes héritières de ces hôtels particuliers qui, au fil du temps, ont tant contribué au rayonnement culturel et artistique de Paris.

09/2010

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Histoire de France

Souvenirs du bagne

" Dans Souvenirs du bagne, je dis par quelle suite de circonstances j'ai été amené à me révolter contre l'ordre social actuel et finalement à être condamné, le 16 novembre 1894, par la cour d'assises de Gironde, à cinq années de travaux forcés. le décris dans ce livre les conditions du régime disciplinaire dans les pénitenciers de la Guyane française ; je dis ce que j'ai vu et souffert durant mon existence de forçat. Avec ce régime pénitentiaire, la loi se proposait de prévenir les crimes et délits et de relever moralement les condamnés tout en faisant prospérer la colonisation. Il n'a servi, en vérité, qu'à constituer une série d'engrenages, propices aux basses rapacités administratives. Ce livre montre ce que sont les forçats et comment ils le deviennent. le crois fermement qu'un jour se lèvera pour la suppression de toutes les geôles, pour l'affranchissement de tous les esclaves, mais je m'estimerais heureux si, dès maintenant, mon œuvre pouvait servir à l'abolition de quelques-uns des abus, de quelques-unes des tortures que j'ai signalées. " Ces propos de Liard-Courtois nous replongent à la fin du XIXe et au début du XXe siècle lorsque l'État français, se servant des attentats anarchistes comme prétexte, décrète les " lois scélérates " qui vont permettre de museler la presse et d'envoyer au bagne nombre de propagandistes libertaires. Ils nous rappellent les témoignages de Clément Duval et ceux d'Eugène Dieudonné arrêtés, condamnés et déportés au bagne de Cayenne. Ils remettent en mémoire les campagnes d'Albert Londres en vue de la suppression du bagne. Avec les souvenirs de Liard-Courtois, restés depuis trop longtemps enfouis, nous renouons avec cette époque.

09/2005

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Histoire de France

Il portait l'ancre d'or. Colonel Christian Marsaud de Labouygue, de l'Infanterie coloniale (1880-1952)

L'aventure était dans le Havresac de ces Marsouins qui parcouraient mers et océans des continents asiatique et africain. L'ardeur d'une jeunesse " instruite pour vaincre " et l'enthousiasme légué par leurs aînés les entraînaient à se surpasser pour continuer l'uvre coloniale grandiose, d'un Empire qui ne voyait pas se coucher le soleil. Christian Marsaud, comme ses camarades, a vécu grandement les événements qui se sont déroulés en Cochinchine, au Niger, avant de regagner la France métropolitaine pour participer à la Grande Guerre. Une blessure vint interrompre momentanément cette carrière, à défaut d'interrompre sa vie. Affecté au ministère de la Guerre, il devait travailler pendant deux ans, près du général Galliéni, dont il fut un des élèves. Il repart en opérations extérieures au Togo. Au ministère des Colonies et à l'Ecole Militaire de Saint-Cyr, où il enseigna la géographie. De retour en opérations extérieures au Cameroun, il y rencontra le célèbre docteur Eugène Jamot, vainqueur de la maladie du Sommeil, propagée par la mouche Tsé-Tsé. Là, devait se terminer le temps de l'expatriation Outre-Mer. Il fut appelé à la Maison militaire de la Présidence de la République, à l'Elysée, par le Président Paul Doumer et confirmé ensuite dans ses fonctions par le Président Albert Lebrun, jusqu'en 1940. Il pressentait le désastre d'une défaite de nos armées et mettait un terme à sa carrière à Bordeaux, avec le sentiment, comme son père, le colonel d'Etat-Major-Général Joseph Marsaud, la veille de sa mort, qui s'était écrié : " J'ai fait mon devoir. Vive la France  ; ! " Christian Marsaud de Labouygue, repose au Pays Basque, sa seconde patrie, qu'il aimait tant, dans le petit cimetière de Saint-Pierre-D'Irube.

01/2021

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Critique

Le phoque de Flaubert

L'ouvrage est une enquête sur un phoque qui séduisit l'auteur de Madame Bovary dans le baquet d'une baraque foraine, à Rennes le 17 juillet 1847. Ce phoque triste et grotesque occupe la scène finale de Par les champs et par les grèves, récit du voyage en Bretagne effectué sac au dos avec l'ami Maxime Du Camp. L'amphibie ne cesse de hanter Flaubert : il clame son envie de "devenir phoque" et d'écrire une fantaisie intitulée le "phoque par amour" . L'animal de foire renvoie à sa passion pour les bêtes, pour les monstres, pour l'histoire naturelle. A son riche bestiaire, à sa défense de la condition animale dans une optique "antispéciste" . Une relecture "animalière" de Par les champs et par les grèves s'impose qui serait aussi une réhabilitation d'un récit de jeunesse trop souvent relégué dans l'ombre alors que l'écrivain y apparaît pour la première fois en chercheur absolu de style, dans une rivalité féconde avec Chateaubriand dont il vient de croiser le fantôme dans son château ruiné de Combourg. Il y eut au milieu du XIXe siècle un "moment phoque" où l'on applaudissait l'étonnante supercherie du phoque parlant qui disait "papa-maman" . Où les savants cherchaient à transformer le phoque en animal domestique et utilitaire. Nous suivons le chemin de ces pinnipèdes sur les routes de France, dans les traités science, autant que dans la littérature avec Eugène Sue, Nerval, Michelet ou Vallès, tous fascinés par l'amphibie, qu'il soit naturel, forain ou faux phoque, à l'époque où des hommes revêtaient sa peau à des fins de spectacle. Au fil de l'enquête se dessine un portrait de Flaubert en zoophile sentimental, en saltimbanque nostalgique, en bête de foire insoumise.

11/2021