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Edward Brooke-Hitching

Extraits

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Développement durable-Ecologie

La Terre et moi

"Nous sommes ensevelis sous des montagnes de données qui s'accumulent rapidement. Dans un tel contexte, ce livre, plutôt que d'ajouter un surcroît de données à la masse existante, a pour objet de contribuer à une vraie compréhension des enjeux". - James LovelockLes humains sont des créatures extraordinaires. Intelligents, habiles et curieux, nous avons su nous adapter et trouver le moyen de devenir l'espèce dominante de la planète. Notre emprise est si grande que certains parlent d'une nouvelle ère géologique, l'Anthropocène, caractérisée par les changements provoqués par l'homme qui touchent l'ensemble de cette planète bleue que nous appelons notre Terre. Cette supériorité induit notre responsabilité autant que notre opportunité : comment envisager notre présent et notre avenir ? De quel savoir avons-nous besoin ? Dirigé par James Lovelock, inventeur de l'hypothèse Gaïa, ce recueil d'essais illustré réunit une équipe chevronnée de penseurs et de scientifiques pour permettre une compréhension profonde de qui nous sommes, comment nous vivons et vers quel monde nous allons. En écho à cette théorie qui considère notre planète comme un tout formé d'une multitude d'écosystèmes, La Terre et Moi encourage la connaissance globale. A travers ses 12 chapitres, on découvre à la fois les détails complexes et les immenses structures de notre espèce et de notre planète, depuis notre univers en constante évolution jusqu'à nos cellules infiniment petites mais si puissantes. On observe ainsi les explosions stellaires autant que la richesse des écosystèmes qui fourmillent sous nos pieds, on se plonge dans les rouages neurologiques qui accompagnent toute prise de décision, on appréhende le climat dans son ensemble et l'on s'émerveille de notre proximité grandissante avec la technologie. Parmi les sommités mondiales qui ont contribué à ce livre figurent la physicienne quantique Lisa Randall, l'Astronome royal Martin Rees, le biologiste récompensé par le prix Pulitzer Edward O. Wilson et le neuroscientifique et Prix-Nobel Eric Kandel. Grâce aux illustrations dynamiques de l'artiste britannique Jack Hudson, le résultat constitue une source d'inspiration pour tous les esprits curieux, jeunes et vieux, et une boîte à outils de référence pour nous informer et nous éclairer sur l'avenir. Cliquez ici pour télécharger le sommaire

09/2016

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Beaux arts

Dante Gabriel Rossetti

Fils d'un carbonaro italien réfugié en Angleterre, Dante Gabriel Rossetti étudie la peinture à la Royal Academy de Londres lorsqu'il rencontre ceux qui, avec lui, vont former la Confrérie préraphaélite : William Holman Hunt et John Everett Millais. Grâce à Coventry Patmore, ces "jeunes gens en colère", en rébellion contre les valeurs établies, reçoivent le soutien inattendu de John Ruskin qui, à trente-deux ans, est déjà le plus grand critique d'art de son époque. Au fil des ans, le groupe ne cessera de se renouveler, accueillant de nouveaux membres (Edward Burne-Jones, William Morris), des sympathisants (Swinburne, Meredith, Whistler), suscitant des admirations (Lewis Carroll, Oscar Wilde). Au centre de ce groupe dont il est le "patron" incontesté, Rossetti apparaît comme un être tourmenté, animé par une fièvre créatrice intense et fasciné par la mort. Le pur amour qui l'unit à sa compagne, Elizabeth Siddal, ne l'empêche pas de goûter à des passions plus chamelles : avec Fanny Cornforth et Jane Morris, ses modèles ; mais aussi avec les prostituées de l'East End. Lorsqu'il se résout à épouser "Lizzie " Siddal, il est déjà trop tard. Minée par les soucis matériels du couple, rongée par la tuberculose, l'alcool et le laudanum, la jeune femme se suicide. Rossetti ne se remettra jamais de ce suicide dont il s'attribue la responsabilité. Les excès de toutes sortes ruinent sa santé. En 1870, la publication de ses poèmes lui vaut les plus vifs éloges, en même temps que les attaques féroces d'un establishment victorien qui lui reproche sa vie scandaleuse. Mais son déclin a déjà commencé. Lorsqu'il meurt, à cinquante-quatre ans, en pleine gloire, il n'est plus qu'une ombre à qui le chloral apporte un bref réconfort. Sa vie durant, il n'aura cessé d'osciller entre les tentations les plus extrêmes : le goût de l'absolu et l'attrait des bas-fonds, l'amour platonique et la déchéance sexuelle, le culte de l'amitié et la solitude la plus hautaine. Un siècle après sa mort, les troublants visages de femmes qu'il peignait et les transports mystiques qu'il confiait à l'écriture n'ont rien perdu de leur mystère.

12/1985

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Sciences politiques

Nom de code : M

Ses amis l'appellent Max. Mais ses collègues du MI5, le service britannique de contre-espionnage, ainsi que les agents doubles au sein de son réseau tentaculaire le connaissent mieux sous le nom de "M". Saviez-vous que M a vraiment existé ? Le mythique patron de l'Intelligence Service dans James Bond, incarné tour à tour à l'écran par Bernard Lee, John Huston, David Niven, Edward Fox, Robert Brown, Judi Dench et Ralph Fiennes, s'inspire de l'amiral John Henry Godfrey, et notamment de l'officier traitant Maxwell Knight dont le nom de code est l'initiale "M". La vie de Maxwell Knight est un vrai roman. Amateur de jazz et passionné d'animaux - il a vécu quelque temps avec un ours, un bouledogue et un babouin -, il est aujourd'hui connu comme étant le meilleur officier traitant que le MI5 ait jamais engagé. Sa force : avoir réussi à créer un réseau d'espionnage hors du commun. Il fut le premier à se rendre compte des avantages indéniables à recruter des femmes et reste l'un des artisans principaux du démantèlement des mouvements fascistes britanniques durant la Seconde Guerre mondiale ! M est devenu un maître espion d'exception grâce à sa capacité hors norme à transformer " Monsieur Tout-le-monde " en un agent intrépide. L'auteur révèle dans ce livre, pour la première fois, le nom et l'histoire de ces hommes et femmes qui, sous l'égide de M, prirenttous les risques en infiltrant les organisations politiques les plus dangereuses. Jusqu'ici, leurs identités étaient restées secrètes. La publication de ce livre rend enfin hommage à ces personnes courageuses qui ont su faire passer avant toutes choses l'intérêt de leur pays. Grâce à de nombreux documents récemment déclassifiés, des archives provenant de la famille de Maxwell Knight et de nombreuses interviews d'anciens agents et de leurs proches, ce livre nous fait pénétrer dans l'univers obscur de l'espionnage au temps de la lutte contre le fascisme et de la peur du communisme et lève (enfin) le voile sur un maître espion mythique aussi brillant qu'énigmatique !

10/2018

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Sociologie politique

La fabrique d'un Etat raté. Essais sur le politique, la corruption morale et la gestion de la barbarie

Cet ouvrage traite des réalités politiques, socio-économiques et géostratégiques de la République Démocratique du Congo sous le prisme de ce que le pays est devenu depuis les années 1990 : celui d un Etat rate. Qu'est-ce qu'un Etat raté ? Edward S. Herman, Professeur Emérite de l'Université de Pennsylvanie, qui s'est penché sur cette question, définit l'Etat rate comme "un Etat qui, après avoir été écrasé militairement ou rendu ingérable au moyen d'une déstabilisation économique et du chaos qui en résulte, a presque définitivement perdu la capacité (ou de droit) de se reconstruire et de répondre aux attentes légitimes de ses citoyens". La guerre de basse intensité menée par les élites anglo-saxonnes contre le Kongo-Kinshasa depuis l invasion de l Alliance des Forces Démocratiques de la Libération (AFDL) en 1996 avait pour objectif de produire un Etat raté afin de contrôler ses ressources stratégiques ainsi que les coeurs et les esprits de ses habitants. Apres, 25 ans d'extermination et de clochardisation des populations, d'abrutissement des citoyens, d'affaiblissement des institutions, et de pillage des ressources nationales, cet objectif semble être en passe de se concrétiser. Et tout cela, derrière la façade d'une jeune démocratie. C'est ainsi que la confusion est créée et entretenue. Une confusion que l'abbé Jean-Pierre Mbelu, à travers cette série d'essais, s'attache à déconstruire. "La fabrique d'un Etat raté" s inscrit dans le travail de réflexion et de décryptage que mène Jean-Pierre Mbelu depuis plus d'une décennie autour de la guerre permanente contre le Kongo-Kinshasa d'une part, et de la crise anthropologique qu'elle a engendrée chez les congolais, d autre part. Ce travail, relayé sur ingeta. com, a pour ambition d'éclairer les réponses et les actions à même de contribuer au redressement, à la renaissance et à la réinvention du Kongo-Kinshasa. Il a une dimension interculturelle très marquée. Pour cause. Jean-Pierre Mbelu est convaincu que le Kongo-Kinshasa n'est pas une île dans un monde où les luttes d'influence entre les architectes et les partisans du mondialisme et ceux du multilatéralisme n'épargnent aucun pays.

09/2021

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Histoire internationale

Jérusalem. Histoire, promenades, anthologie et dictionnaire

Citée pour la première fois dans la Bible et aujourd'hui plus que jamais au coeur de l'actualité internationale, Jérusalem n'a cessé, au fil des millénaires, de jouer dans notre vie religieuse et spirituelle un rôle singulier et irremplaçable. Son histoire se confond d'une certaine manière avec celle de l'humanité tout entière, car chaque citoyen du monde peut se prévaloir d'un lien mystique, intellectuel ou sentimental avec la " cité de la paix " - la signification de son nom hébraïque. Ce volume est le fruit d'un travail collectif qui a réuni, autour de Tilla Rudel, une équipe d'historiens, d'écrivains, de journalistes et d'essayistes d'origines et de confessions diverses qui ont en commun une même passion pour Jérusalem où tous ont vécu, écrit, étudié ou simplement déambulé à travers ses quartiers, ses ruelles secrètes et les collines qui l'entourent. Le dictionnaire et la partie proprement historique illustrent la spécificité de la " ville sainte " telle qu'elle s'est construite au fil du temps, sous ses multiples aspects culturels, politiques et patrimoniaux. Les promenades littéraires permettent de l'aborder selon les affinités de chacun des auteurs. Samuel Blumenfeld évoque Jérusalem à travers les films. Sylvie Anne Goldberg s'intéresse à la route des pèlerinages, du Temple juif à la croisade chrétienne. Théo Klein flâne dans la vieille ville avec son ami palestinien Ziad Kawass, tous deux rêvant d'une ville ouverte où Israéliens et Palestiniens vivraient en paix. Le père Jean-Michel de Tarragon se promène à travers les Lieux saints sur les traces d'Hérode pour y retrouver Jésus. L'anthologie traverse les grandes époques de Jérusalem et témoigne de la place qu'elle occupe depuis ses origines bibliques dans l'imaginaire de l'Orient comme dans celui de l'Occident. Pour Amos Oz, Edward Saïd, Sayed Kashua, David Grossman, Yehuda Amichaï ou Mahmoud Darwich, elle est l'éternel sujet, tour à tour vénérée, crainte ou adorée, comme une chimère qu'il faudrait séduire ou apaiser par les mots pour ne pas risquer de s'y brûler.

11/2018

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Textes médiévaux

Yvain et Lancelot illustrés par la peinture préraphaélite

Une incarnation intense et poétique des héros mythiques de la légende arthurienne par les peintres préraphaélites. Les textes : Yvain et Lancelot : deux chevaliers qui affrontent par amour de terribles épreuves. L'un pour reconquérir le coeur de Laudine, femme de caractère, l'autre pour sauver la reine Guenièvre, tenue prisonnière. Ces deux oeuvres - Yvain ou le chevalier au lion et Lancelot ou le chevalier à la charrette - considérées parmi les premiers romans français, s'inspirent de la légende des chevaliers arthuriens et créent de fascinants personnages qui poursuivent une quête entre amour courtois et prouesses guerrières, dans le sillage poétique des troubadours. Amour, aventure, honneur chevaleresque, combats, merveilleux, magie et féerie, ces deux récits initiatiques nous plongent au coeur de la fascinante littérature médiévale. Les traductions en français moderne de Philippe Walter pour Yvain et de Daniel Poirion pour Lancelot, mettent en valeur la vivacité des dialogues et restituent brillamment un imaginaire puissamment évocateur. L'iconographie : 170 peintures préraphaélites des xix ? et xx ? siècles, poétiques et sensibles illustrent la quête des deux héros. Mouvement artistique le plus influent de l'histoire de l'art dans l'Angleterre du milieu du xix ? siècle, le préraphaélisme ouvre une porte vers le passé pour mieux réinventer le présent et l'avenir. Ces peintres - parmi lesquels Dante Gabriel Rossetti, Edward Burne-Jones, William Holman Hunt, John Everett Millais ou William Morris - revendiquent un idéal de peinture qui réenchante le monde en faisant resurgir un retour à la pureté, à la simplicité des couleurs, aux thèmes et aux compositions du Moyen Age. Ils puisent chez Chrétien de Troyes une inspiration primitive qu'ils réinventent pour proposer à leurs contemporains un canon de l'image médiévale tel que nous l'envisageons encore aujourd'hui dans notre culture visuelle. L'auteur : Chrétien de Troyes (environ 1135-1185), poète français probablement champenois, est considéré comme le fondateur de la littérature arthurienne en ancien français et le premier auteur d'une saga chevelaresque. Auteur de cinq grands romans, il compose simultanément Yvain ou le chevalier au lion et Lancelot ou le chevalier à la charrette, à la fin du xii ? siècle.

09/2023

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Référence

Henry Moore - Reclining Figure: Arch Leg 1969-70. Photographié par/Photographed by Laura Benedetti Klein

Laura Benedetti Klein a découvert 'Reclining Figure : Arch Leg (LH610)' sur le chemin qui la menait à son travail. Elle traversait la Promenade de l'Observatoire à Genève, pour échapper au trafic et chercher l'ombre bienfaisante d'un hêtre pourpre centenaire. Elle aperçut ensuite cette sculpture monumentale d'Henry Moore près de l'arbre. Le feuillage se reflétait sur le bronze luisant. A cette période, en 2003, elle avait acheté un appareil moyen format analogique pour apprendre à photographier de manière lente et précise. La sculpture lui a semblé être le sujet idéal ... car elle ne bougeait pas ! elle n'avait ainsi aucune pression à trouver "l'instant décisif" si cher à Henri Cartier-Bresson. Elle se sentait inspirée par la méthode dite "Straight Photography" , celle de la photographie pure, une technique appréciée des photographes américains Alfred Stieglitz et Edward Weston. La photographie pure exige une composition rigoureuse qui transcrit la réalité. Toute modification ou intervention sur le négatif est évitée. Elle a photographié cette sculpture monumentale de 2005 à 2013, en tournant autour d'elle, encore et encore, de manière presque obsessionnelle, capturant et mémorisant ses formes sous toutes les lumières du jour, en toutes saisons et durant certaines nuits. Elle possédait une trentaine de bonnes photographies quand elle a décidé de les montrer à Luca Notari, éditeur qui lui a suggéré de les montrer au galeriste et éditeur Patrick Cramer, qui a une galerie contemporaine à Genève et une collection unique de gravures de Henry Moore, parmi d'autres très grands artistes d'art moderne, telle que Miro, Picasso et Chagall. Dans les années septante, son père, Gérald Cramer, avait été l'intermédiaire de la vente de 'Reclining Figure : Arch Leg' au Musée d'art et d'histoire à Genève. Le collectionneur a regardé attentivement les photos et lui dit franchement que le livre, ainsi, serait un peu "plat" . Il lui a par contre suggéré de photographier toutes les éditions de la sculpture, s'agissant d'un multiple. Textes en français + traductions anglaises et autres, selon le pays où chaque multiple de la statue a été photographié.

06/2022

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Littérature érotique et sentim

Erotiques. Edition bilingue français-anglais

Tout au long de sa vie et au gré de ses amours tumultueuses, le génial Edward Estlin Cummings a composé des poèmes érotiques dans l'intimité de son étude. Comme pour l'ensemble de son œuvre, ces textes sont marqués par une approche très novatrice, moderne, de l'écriture : les conventions syntaxiques sont bousculées, les règles typographiques bouleversées et les formes poétiques réinventées. Loin d'en faire un poète hermétique, le style de Cummings est le reflet d'une indépendance et d'une liberté de ton tout à fait remarquable pour son temps. Il n'a pas été facile pour lui de trouver des éditeurs prêts à publier la plupart des poèmes réunis ici. Chez Cummings, la chair n'est pas triste, bien au contraire : la langue est érotisée à son paroxysme, suggérant des étreintes, des ébats et des cris. Le sens et les sensations sont invoqués. La crudité des corps et de la jouissance se présentent au cœur de l'aventure poétique. Cette anthologie couvre quarante ans de la vie de Cummings, des années 1920 aux années 1960, reflétant les expériences du poète qui sera marié rien moins que trois fois... Aussi, après les poèmes des bas-fonds des années de jeunesse, écrits depuis les boites de strip-tease de Boston ou à l'arrière du front en France, ses textes s'adressent à ses trois épouses : Elaine, Anne et Marion. Des érotiques très différentes se dégagent donc des poèmes rassemblés dans ce volume, passant de rencontres fugitives, de rapports tarifés parfois très crus comme ceux avec la " sauvage Marj ", à d'autres plus émus, comme stupéfiés avec la " timide et luxurieuse " Elaine, ou encore mystiques et rageurs avec Marion, la femme qui l'accompagnera dans ses vieux jours. Toutefois, en dépit de la variété de sentiments que chacune lui inspire, jamais les femmes ne sont réduites à de simples objets de désir chez Cummings. Dans son œuvre, l'érotisme apparaît comme une esthétique du partage, une communion avec la nature et ses cycles, une fenêtre ouverte sur le mystère de la vie.

02/2012

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Beaux arts

La peinture anglaise 1830-1900. De Turner à Whistler

"Je suis très curieux de découvrir les peintres anglais, nous voyons si peu d'oeuvres d'eux, car presque tout reste en Angleterre", Vincent van Gogh. Notre livre met en lumière trois générations de peintres actifs durant l'ère victorienne, à commencer par J. M. W. Turner, l'un des plus célèbres paysagistes britanniques de son temps, dont l'oeuvre magistrale annonce l'impressionnisme. La part belle sera aussi faite à la confrérie préraphaélite, fondée en 1848 par des jeunes étudiants de la Royal Academy de Londres, dont John Everett Millais et Dante Gabriel Rossetti. Ce mouvement de courte durée, qui entend s'affranchir des conventions académiques, prône un retour à la nature et s'inspire des maîtres italiens primitifs, en suivant les préceptes du critique d'art John Ruskin. Dans les années 1860, une seconde génération d'artistes emmenée par Edward Burne-Jones - généralement désignée sous le nom d'Aesthetic Movement – se nourrit de sources multiples, dont les légendes médiévales, la littérature, la poésie et le théâtre britannique ou encore l'Antiquité. Cette dernière est au coeur de la pratique de Lawrence Alma-Tadema, qui connaît un immense succès de son vivant grâce à la précision de ses représentations antiques. En point d'orgue, des figures singulières de la période victorienne seront également mises à l'honneur : Whistler, ou encore Sargent, deux artistes cosmopolites d'origine américaine. Une chance donc de pouvoir découvrir - ou redécouvrir - une peinture souvent méconnue. L'illustration sera enrichie d'une section dédiée à la photographie victorienne. Seront représentés les plus importants photographes britanniques du XIXe siècle. L'ouvrage illustre la richesse et la fascinante originalité de l'art anglais au XIXe siècle. L'âge d'or de l'Empire britannique et les profonds bouleversements induits par la révolution industrielle inspirent des scènes de genre saisissantes qui enregistrent les diverses facettes de la vie moderne : l'essor des villes et des transports en commun, la naissance de la classe moyenne ou le travail à domicile. En contrepoint, de nombreux artistes embrassent des thèmes antiques ou littéraires pour parfaire leur idéal de beauté, alors que d'autres se tournent vers la peinture de paysage.

01/2019

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Non classé

Heros de carentan

Mal connue, la libération de Carentan n'est pas une simple anecdote de la bataille de Normandie. Elle a fait l'objet, du 9 au 13 juin 1944, de combats d'une rare férocité, deux formations d'élite s'y opposant : les Paratroopers américains de la 101st Airborne, et les Fallschirmjäger du FJR 6. Le général Maxwell Taylor, commandant la 101st Airborne, va employer l'intégralité de sa division, avec ses quatre régiments aérotransportés, mais aussi toutes ses unités de soutien, ses quatre batteries d'artillerie aéroportée, ses unités médicalisées, sa logistique... pour encercler la ville et en chasser les parachutistes allemands du Major Fhr. von der Heydte, qui l'évacuent après de furieux affrontements dans la nuit du 11 au 12 juin, mais pour y revenir dès le lendemain avec la 17. SS-Pz-Gren-Div. "Goetz von Berlichingen" ... Les pertes militaires, tant allemandes qu'américaines, seront considérables, celles des civils aussi (le centre-ville en porte encore les traces). Cet ouvrage offre un examen détaillé de cette bataille de Carentan ? Pas uniquement chronologique, les témoignages des acteurs de la bataille permettent d'y ancrer les nombreux faits d'armes, constamment poignants, voire émouvants. Chaque histoire personnelle est une épopée en soi. Ce livre rassemble modestement certaines de ces aventures individuelles, jetant un éclairage profondément humain sur ce qu'a été la complexité et la violence des combats pour la libération de cette région du Cotentin. A titre d'exemple, Edward David Shames, l'un des derniers "héros de Carentan" encore en vie. Né un 13 juin, il a bien cru sa dernière heure arrivée... un 13 juin 1944. Pour toutes ces raisons, Carentan tient une place particulière dans ses souvenirs. C'est aussi l'endroit où il atterrit vers 1 heure 40 le D-Day. Egalement Don Rich, qui sera blessé aux jambes par un tir de MG lors de la charge de la G-Company, durant l'attaque de la ville. Citons encore le Staff Sergeant californien Thomas M. Rice (C/501st), qui vit une épopée dantesque dans le secteur des écluses de la Barquette, l'objectif de son bataillon...

04/2019

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Littérature française

Les Rêveries du promeneur solitaire. Un essai de Jean-Jacques Rousseau

Les Rêveries du promeneur solitaire est un ouvrage inachevé de Jean-Jacques Rousseau rédigé entre 1776 et 1778, en France, à Paris puis chez René-Louis de Girardin au château d'Ermenonville. Ce livre annonce, à la manière des Nuits d'Edward Young (1742-1745) ou des Souffrances du jeune Werther de Goethe (1774-1787), la naissance du romantisme européen. Historique Le Voyageur contemplant une mer de nuages de Caspar David Friedrich (1818). Les Rêveries du promeneur solitaire est une publication posthume de l'écrivain et philosophe genevois Jean-Jacques Rousseau. Il constitue le dernier de ses écrits, la partie finale ayant vraisemblablement été conçue quelques semaines avant sa mort, et l'oeuvre étant inachevée. Sa rédaction s'est établie tout au long des deux dernières années de sa vie, jusqu'à son refuge au château d'Ermenonville : la nature solitaire et paranoïaque de l'auteur malgré une notoriété croissante l'a contraint à cet exil après l'accueil de ses Dialogues, et peut-être également la mort de Louis François de Bourbon (dit le Prince de Conti) durant l'été 1776. Présentation générale Les Rêveries du promeneur solitaire tiennent à la fois de l'autobiographie et de la réflexion philosophique : elles constituent un ensemble d'une centaine de pages, l'auteur employant très généralement la première personne du singulier et apportant par digressions quelques détails sur sa vie. Le livre, qui se présente comme "un informe journal [des] rêveries" de Rousseau, est composé de dix sections inégales, appelées promenades, qui sont des réflexions sur la nature de l'Homme et son Esprit. Rousseau, à travers cet ouvrage, présente une vision philosophique du bonheur, proche de la contemplation, de l'état ataraxique, à travers un isolement relatif, une vie paisible, et surtout, une relation fusionnelle avec la nature, développée par la marche, la contemplation, l'herborisation que Rousseau pratique. Ces Rêveries cherchent à produire chez le lecteur un sentiment d'empathie qui lui permettrait à travers l'auteur de mieux se saisir lui-même. Avec les Confessions, Jean-Jacques voulait d'abord faire la lumière sur le citoyen Rousseau et sur sa vie ; cette oeuvre postérieure est davantage une invitation au voyage et une réflexion générale sur son mode de pensée. Texte intégral.

02/2023

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Histoire internationale

Les Allemands des Sudètes. Un drame ignoré : leur expulsion après la IIe Guerre mondiale

Au lendemain de la IIe Guerre mondiale entre 12,5 et 15 millions d'Allemands d'Europe centrale et orientale furent expulsés, souvent avec une grande brutalité. Parmi eux, plus de trois millions de Sudètes vivant en Tchécoslovaquie. Cette minorité, présente en Bohême-Moravie depuis le XIIe siècle au moins, fut l'objet à partir du printemps 1945 de persécutions d'une violence inouïe, avant d'être transférée, souvent dans des conditions abominables, vers une Allemagne en ruines. Des dizaines de milliers de victimes, principalement des femmes, des enfants et des vieillards, périrent au cours de cet épisode. Tout en décrivant et en analysant ce processus, le livre s'intéresse aussi au contexte diplomatique, et montre combien la position des Alliés, y compris celle de l'Union soviétique, fut fluctuante. L'évènement est aussi restitué dans une chronologie longue. La dégradation des relations entre Tchèques et germanophones durant le XIXe siècle ainsi que la « question allemande » sous la ire République tchécoslovaque (1918-1938) font l'objet de chapitres succincts qui permettent de replacer les expulsions dans un contexte plus large. L'ouvrage, après avoir évoqué l'intégration difficile des Sudètes en RFA et en RDA, s'achève par une présentation des enjeux mémoriels actuels. L'auteur s'appuie largement sur les sources tchèques accessibles depuis l'ouverture des archive après la fin du régime communiste pour répondre à des questions longtemps débattues comme le rôle du président tchécoslovaque Edvard Beneš dans la préparation et la mise en œuvre des expulsions ou le caractère spontané des violences antiallemandes du printemps et de l'été 1945.

04/2017

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Autriche

Les grands ministres des Habsbourg. Du XVIIe siècle à la chute de l'Empire

L'histoire de l'empire des Habsbourg à travers les portraits de ses plus grands serviteurs. La grandeur de l'Autriche est d'abord l'oeuvre de ses souverains, les empereurs qui se succédèrent de 1450 à 1918. Mais ceux-ci n'auraient pu accomplir leur mission sans le concours des ministres qui les assistèrent. C'est toute l'originalité de ce livre qui propose neuf portraits de grands serviteurs de l'Etat habsbourgeois. Il commence à la fin du XVIIe siècle quand l'Autriche accède au statut de grande puissance européenne après les victoires sur les Turcs et la reconquête de la Hongrie qui forme dorénavant un ensemble compacte avec le noyau austro-bohême. Il s'ouvre avec la brillante figure du prince Eugène de Savoie. Puis viennent le prince Wenzel Anton von Kaunitz, le principal collaborateur de Marie-Thérèse et le père de l'alliance avec la France de Louis XV ; le prince Klemens Wenzel von Metternich, le vainqueur de Napoléon ; le prince Félix zu Schwarzenberg, le restaurateur du pouvoir monarchique après la révolution de 1848 ; Alexander von Bach, la figure emblématique de l'ère néoabsolutiste ; le comte Friedrich Ferdinand von Beust, l'artisan du compromis austro-hongrois de 1867 ; le comte Eduard von Taaffe qui pratiqua une politique des compromis permanents, la mieux adaptée à la nature pluraliste de l'Autriche-Hongrie ; le baron Max Wladimir von Beck, le dernier grand ministre de François-Joseph, qui fit voter l'adoption du suffrage universel. Cette galerie s'achève avec le Premier ministre hongrois, le comte Istvan Tisza, partisan résolu du dualisme dont la mort en octobre 1918 coïncide avec l'effondrement de la double monarchie.

03/2023

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Romance sexy

Briar Université Tome 4 : The Dare

Dans la lignée de Off campus, la suite de la nouvelle série de Elle Kennedy ! Retrouvez les héros que vous avez aimé dans les 3 premiers tome de Briar U et découvrez l'histoire étonnante de Taylor et Conor, deux étudiants que tout oppose mais qu'un stupide défi va rapprocher. L'université était censée être ma chance de surmonter mon complexe de vilain petit canard et de déployer mes ailes. Au lieu de cela, je me suis retrouvée dans une sororité pleine de filles odieuses. J'ai déjà du mal à m'intégrer, alors quand mes soeurs Kappa Chi me lancent le défi, je ne peux pas dire non. Le défi : séduire la nouvelle recrue de l'équipe de hockey. Le mec le plus sexy de la classe. Conor Edwards est un habitué des soirées de Greek Row... et des lits de la sororité. Il fait fondre les filles mais ne leur accorde jamais un second regard, surtout aux filles comme moi. Sauf que M. Populaire me surprend, au lieu de me rire au nez, il me fait une faveur en prétendant devant tout le monde que je l'intéresse. Encore plus fou, il veut continuer à faire semblant. Il s'avère que Conor adore les jeux et il pense que c'est amusant de ridiculiser mes ennemis. Mais résister à son charme est presque impossible. Je me rends compte que l'histoire de Conor est bien plus compliquée que ce que son fan club peut voir. Et plus cette stupide ruse se prolonge, plus le danger est grand que tout cela m'explose à la figure.

06/2021

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Ecrits sur l'art

Art absolument n°103 : Christian Jaccard : l'oeuvre du feu - Oct-Nov-Déc 2022

- Chroniques : Carnets de route. Issoudun, passage d'art obligé // L'état des choses. Chillida / Serra : les Trônes de fer basques - Actualités : Peinture flamande et art contemporain à Peyrassol / L'Ecole de Paris en villégiature à Céret / Hyperréalisme au musée Maillol / Vieira da Silva à Marseille / François Dilasser, ronde des formes à Eymoutiers / Parentalité en oeuvres à Dreux / Les déchirure - Découvrir : Füssli. Moraliste tourmenté. Musée Jacquemart-André, Paris Edvard Munch sur le rivage. Musée d'Orsay, Paris / Galerie Poggi, Paris Gérard Garouste violent contre lui-même. Centre Pompidou, Paris Betye Saar, un art de la traversée. Frac Lorraine, Metz Biennale de Lyon. La fin du monde entre deux eaux. MACLyon / Musée Guimet / Usines Fagor / Lugdunum / Musée de Gadagne, Lyon Christian Jaccard en feux et noeuds, en rouge et noir. Espace Art Absolument, Paris Art Orienté Objet, vivre l'animal en soi. Domaine de Chamarande Mathieu Cherkit, peindre à portée des yeux. Galerie Xippas, Paris Anne-Sylvie Hubert. Peinture plurielle. Entretien - Collectionner : Moderne Art Fair. Esprit moderne St-Art, une édition du renouveau Foires. Salon d'Automne, MacParis, Art Karlsruhe - Collectionner / En galeries : Khaled Takreti, de Paris à Beyrouth / Dubuffet chez Lelong et Jeanne Jaeger Bucher / Mohamed Lekleti à la galerie Valérie Delaunay - Débattre : Mécenat. La Bourse Révélations Emerige fait preuve d'amour Muséographie. Grotte Cosquer, sauvée des eaux à Marseille ? - Débattre / Livres : Visages atomisés de Karl Beaudelere / Penser la perception avec Jean Daive / Ayman Baalbaki, l'or dans la boue / Enquête sur Goya dans la revue Techné - Chroniques : Continent-média. Guerre en Ukraine : qu'en est-il du boycott de la culture russe ? // Pages d'art. Musées : étudier, montrer... et restituer ?

10/2022

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Littérature étrangère

Journal. Tome 2, 1964-1980, La conscience attelée à la chair

Ce deuxième des trois volumes des journaux de Susan Sontag commence là où s’achevait Renaître, au milieu des années 1960. On y suit le parcours et l’évolution de Susan Sontag dans les mouvementées années 1960, jusqu’au moment où elle acquiert une renommée mondiale en tant qu’essayiste de premier plan, devenant une figure incontournable dans le monde des idées avec la parution de Against interpretation en 1966. Comme Renaître, ce volume mêle notes du quotidien et réflexions sur sa vie intime, sur le monde, la peinture, la musique, le cinéma, et avant tout sur l'écriture, le processus de création, sur ses doutes. Ceci à l'époque de la Beat Generation et de la révolution sexuelle. Ayant abandonné sa carrière académique, Susan Sontag a en effet consacré la période de 30 à 40 ans à écrire et absorber la culture new-yorkaise : elle regarde de nombreux films, assiste à des happenings, visite les ateliers de ses amis Robert Rauschenberg, Paul Thek et Jasper Johns…Susan Sontag relate par ailleurs ses voyages : à Tanger ; à Paris où elle s’installe un temps, rencontre les intellectuels de l’époque, va quotidiennement au cinéma et se passionne pour la Nouvelle Vague ; Prague ; Venise; le Vietnam, où elle part avec une délégation d'activistes contre la guerre : "J'accomplis des actions militantes, dit-elle, sans éprouver de sentiment militant". Ce journal accorde aussi une large place à des développements plus intimes, qui portent la marque de ses échanges avec sa psy, Diana Kennedy. Susan Sontag a en effet été très affectée par sa rupture avec la metteur en scène cubaine Maria Irene Fornes. Elle se lie alors avec "Carlotta", une femme dont elle admire l’indépendance, mais avec laquelle elle ne se sent pas totalement à l’aise…Davantage encore, Susan Sontag ne cesse de s’interroger sur la création. Elle évoque, au fil de notes et de listes, ses lectures (Kafka, Robbe-Grillet, Simone Weil, Roland Barthes…), ses projets de livres, ses déceptions, ses difficultés. Elle rappelle aussi son expérience théâtrale dans l'atelier de Peter Brook et de Grotowski à Londres, et la réalisation de ses premières productions cinématographiques en Suède. Cet ouvrage constitue un inestimable document, au sein duquel sont progressivement dévoilés les rouages de la pensée d’une des intellectuelles les plus curieuses de son époque, l’une de celles qui a le plus cherché à analyser, décortiquer le monde qui l’entoure, au moment où sa renommée atteignait son apogée. Il s’agit également d’un remarquable document qui témoigne de la prise de conscience morale et politique d’un individu.

05/2013

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Beaux arts

Surréalismus N° 5, été-automne 2018 : Le surréalisme italien

Ce cinquième opus de Surréalismus nous initie au surréalisme italien sous la plume de Giovanni Lista, son éminent spécialiste. Un surréalisme toujours empreint de mythologie greco-romaine. De Dante, le visionnaire et Arcimboldo, le peintre de l’étrange aux Scapigliati ; de l’art métaphysique de De Chirico et du futuriste Marinetti jusqu’à s’établir par petits groupes au sein de revues assez diverses. Deux autres pays sont à l’honneur dans ce numéro. Le surréalisme suisse, objet d’une importante exposition itinérante ouvrant fin août au Aargauer Kunsthaus d’Aarau avant de s’achever en juin 2019 au Museo d’arte delle Svizzera italiana à Lugano. Le commissaire de l’exposition Peter Fischer a accepté un entretien et dresse un véritable panorama de l’histoire du mouvement en Suisse, jalonné par les Giacometti, Oppenheim, Brignoni, Seligmann, Vulliamy ou Walberg. Le surréalisme égyptien, dont l’exposition phare consacrée au groupe Art et Liberté et débutée il y a deux ans au Centre Pompidou à Paris s’achève cet été au Moderna Musset de Stockholm. L’occasion de dresser le bilan de cette aventure courageuse, inédite et originale avec les deux monteurs de ce projet, Sam Bardaouil et Till Fellrath. Deux dossiers explorent des figures sudistes à la lisière du surréalisme. Le discret Lucien Coutaud, objet d’une très belle exposition qui vient de s’achever au musée villa Montebello de Trouville (voir notre entretien avec Karl Laurent) et de deux nouvelles publications signées Jean Binder et Christophe Dauphin. Ce dernier chronique le premier et retrace pour nous la longue épopée artistique du peintre nîmois. L’émouvant poète carcassonnais Joë Bousquet, signataire du Second manifeste, grand ami d’Eluard et Gala, dont Serge Bonnery dresse des portraits à juxtaposer : son rapport à la guerre et à la blessure puis ses relations avec les surréalistes parisiens. En complément, un entretien avec Eric Edwards, collecteur émérite du peintre Maurice Rapin, personnage iconoclaste qui a mené de front carrière artistique et scientifique.# cinquième opus de Surréalismus nous initie au surréalisme italien sous la plume de Giovanni Lista, son éminent spécialiste. Un surréalisme toujours empreint de mythologie greco-romaine. De Dante, le visionnaire et Arcimboldo, le peintre de l’étrange aux Scapigliati ; de l’art métaphysique de De Chirico et du futuriste Marinetti jusqu’à s’établir par petits groupes au sein de revues assez diverses. Deux autres pays sont à l’honneur dans ce numéro. Le surréalisme suisse, objet d’une importante exposition itinérante ouvrant fin août au Aargauer Kunsthaus d’Aarau avant de s’achever en juin 2019 au Museo d’arte delle Svizzera italiana à Lugano. Le commissaire de l’exposition Peter Fischer a accepté un entretien et dresse un véritable panorama de l’histoire du mouvement en Suisse, jalonné par les Giacometti, Oppenheim, Brignoni, Seligmann, Vulliamy ou Walberg. Le surréalisme égyptien, dont l’exposition phare consacrée au groupe Art et Liberté et débutée il y a deux ans au Centre Pompidou à Paris s’achève cet été au Moderna Musset de Stockholm. L’occasion de dresser le bilan de cette aventure courageuse, inédite et originale avec les deux monteurs de ce projet, Sam Bardaouil et Till Fellrath. Deux dossiers explorent des figures sudistes à la lisière du surréalisme. Le discret Lucien Coutaud, objet d’une très belle exposition qui vient de s’achever au musée villa Montebello de Trouville (voir notre entretien avec Karl Laurent) et de deux nouvelles publications signées Jean Binder et Christophe Dauphin. Ce dernier chronique le premier et retrace pour nous la longue épopée artistique du peintre nîmois. L’émouvant poète carcassonnais Joë Bousquet, signataire du Second manifeste, grand ami d’Eluard et Gala, dont Serge Bonnery dresse des portraits à juxtaposer : son rapport à la guerre et à la blessure puis ses relations avec les surréalistes parisiens. En complément, un entretien avec Eric Edwards, collecteur émérite du peintre Maurice Rapin, personnage iconoclaste qui a mené de front carrière artistique et scientifique.

06/2018

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Cosmologie - Histoire

Le mystère du satellite Planck. Qu'y avait-il avant le Big Bang ?

Le 21 mars 2013, une équipe européenne d'astrophysiciens, sous l'égide de l'Agence spatiale européenne, rendait publiques des images inédites, d'une extraordinaire précision, du rayonnement - fossile - de l'Univers à ses tout débuts. Des "clichés" pris par le satellite européen Planck, d'une résolution dix fois supérieure à celle du dernier disponible (pris par la NASA en 2003), qui ramènent quelque 13, 8 milliards d'années en arrière, 380. 000 ans seulement après sa naissance - le Big Bang -. Parmi eux, une carte complète de ce "fond diffus cosmologique" qui dévoile le cosmos en formation, soit une moisson de renseignements majeurs quant à ses genèse et composition, au carrefour de la cosmologie et de la physique des particules, entre validation - voire révision - de phénomènes prévus par les théoriciens et... observation "d'anomalies" inattendues, à expliquer. De quoi notamment saisir pour la première fois à quoi a ressemblé le Big Bang, étape clé de nos origines, et alimenter la recherche relative à ce qui l'a précédé, domaine des thèses de doctorat respectives des auteurs. En talentueux "passeurs", Igor et Grichka BOGDANOV, pionniers de la vulgarisation scientifique - tant éditoriale que télévisuelle -, proposent, à l'intention du plus large public curieux ou passionné, le premier titre consacré aux résultats de la mission Planck. Les frères Bogdanov y relatent avec verve la manière dont la "collaboration Planck" s'inscrit dans la continuité historique, en forme de saga pleine de rebondissements, d'une discipline jalonnée de grands noms, pour beaucoup "nobélisés", - d'Edwin Hubble à Stephen Hawking et Georges Smoot, en passant par Alexandre Friedmann, Georges Gamow, Edward Teller, Henrietta Lewitt, Robert Wilson et Arno Penzias, entre autres - dont ils rappellent les démarches et contributions dûment contextualisées. Igor et Grichka exposent par ailleurs les enjeux, questionnements et défis associés aux premières données publiées, et reviennent plus spécifiquement sur les questions de la forme de l'Univers, du "sens" de sa création, et bien sûr de l'avant-Big Bang. Esprits indépendants, les "Bogdanov" se risquent ce faisant à ouvrir le débat interprétatif, formuler de nouvelles hypothèses, et esquisser des pistes de réflexion, dans le sillage de quelques astrophysiciens de renom (dont des collaborateurs de la mission Planck) dont ils relaient les déclarations et commentaires hétérodoxes. Un rendez-vous à ne pas manquer, dans l'enfance de l'Univers, en compagnie d'un duo de spécialistes, pour mieux comprendre et suivre les grisantes découvertes en cours.

02/2022

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Indiens

Sur la piste des Sioux

Le musée des Confluences présentera du 15 octobre 2021 au 28 août 2022 une exposition consacrée à l'image de l'Indien d'Amérique du Nord, intitulée "Sur la piste des Sioux" . A partir des premiers témoignages sur les différentes nations indiennes, rapportés par exemple par Théodore de Bry ou George Catlin, la figure de l'Indien fascine et nourrit un vaste imaginaire. Entre 1882 et 1912, William F. Cody, dit Buffalo Bill, figure mythique de "l'Ouest américain" , marque un tournant dans l'élaboration de cette figure avec la création d'une des premières tournées d'ampleur internationale, le Buffalo Bill's Wild West. Spectacle étonnant pour l'époque, William F. Cody et sa troupe composée d'Indiens Lakotas recréent des scènes de la vie des pionniers telles que la chasse au bison, l'attaque d'une diligence ou d'une cabane par les Indiens, ... Cette attraction populaire qui a sillonné toute l'Amérique du Nord et l'Europe de l'Est, fige ainsi pour près d'un siècle une image réductrice et "spectaculaire" du nord-amérindien. Cette vision de l'Indien "sauvage" , souvent barbare, est nourrie par une iconographie stéréotypée, diffusée en Europe mais également reprise par le cinéma et les studios d'Hollywood. Avec le temps, un nouveau regard sur les populations amérindiennes se pose et à partir des années 1970, on assiste à une inversion des valeurs. L'Indien incarne une forme d'humanité perdue, en phase avec son environnement. Ces visions fantasmées des populations amérindiennes, construites sur quelques clichés, sont explorées et interrogées dans cette exposition, elles se confrontent à l'histoire réelle de ces peuples sur le continent américain. L'exposition s'appuie sur une collection de costumes amérindiens exceptionnels, datant de la fin du 19e - début du 20e siècle, portés par les Indiens Lakotas qui accompagnaient Buffalo Bill dans ses tournées mondiales. Des peintures et des photographies d'Edward Sheriff Curtis, George Catlin, Karl Bodmer, Gertrude Käsebier, etc. seront présentées comme les premiers témoignages artistiques qui circulèrent en Europe. Une part importante de l'exposition sera également consacrée au cinéma, les westerns ayant largement contribués à diffuser et ancrer la représentation actuelle de l'Indien. Des coupures de presse, des chromolithographies et des jouets viendront aussi illustrer comment l'image de l'Indien s'est diffusée et popularisée. Enfin, quelques oeuvres amérindiennes contemporaines seront exposées proposant une réflexion sur cette image caricaturale véhiculée au fil du temps.

11/2021

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Photographes

Nicholas Nixon. Une infime distance

Ce livre est le seul du photographe disponible en français et paraîtra à l'occasion de l'exposition au Château d'eau, à Toulouse. Nicholas Nixon (né en 1947 à Détroit) est un artiste américain connu pour ses portraits en noir et blanc et ses photographies documentaires de grand format. Il a notamment photographié la vie rurale du Sud des Etats-Unis, les écoliers de Boston, les hommes et les femmes ordinaires et simples, mais aussi ceux des maisons de retraite, les aveugles ou encore les malades du SIDA. Son travail le plus célèbre est celui qu'il a engagé en 1975 en photographiant sa femme et ses trois soeurs, à raison d'une image par an. Cette série, The Brown Sisters, montre à la fois l'endurance du photographe mais également l'effet du temps sur la famille, le domaine favoris de Nixon. Ce travail est entré dans toutes les plus grandes collections muséales du monde et notamment au MoMA de New York et à la Maison européenne de la photographie, à Paris. En 1975, année de la création des Brown Sisters, Nixon entame sa série Industrial Landscapes qui porte à la vue de tous ces paysages urbains altérés par l'homme. Fortement influencé par le travail d'Edward Weston et de Walker Evans, qui sont la raison pour laquelle il a commencé à utiliser des appareils photo grand format, Nixon conserve cette esthétique singulière d'une photographie de grande dimension qui le place comme l'un des grands photographes américains de notre époque. Photographe américain en grand format, Nicholas Nixon explore des sujets intimes pour de créer un lien unique avec le regardeur. Des paysages industriels à ses portraits de familles rurales du Sud, Nixon développe cette connexion qui le caractérise depuis plus de 45 ans. Cet ouvrage monographique s'attache à revisiter l'oeuvre de cet artiste renommé en proposant une vision transversale de son travail sous le prisme de l'intimité poétique. Le noyau dur du livre sera évidemment l'emblématique série des Brown Sisters, ces 4 soeurs qu'il photographie depuis plus de 45 ans et qui constituera le cahier central, réunis en entier pour la première fois dans une monographie. Autour de ce corpus viennent s'organiser les différents portraits et paysages qui permettent de découvrir un travail riche qui s'étend sur toute une vie.

11/2021

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Religion

L'islam de l'Afrique noire

Depuis l'attaque des tours jumelles de New York en 2001, l'islam fait l'objet en Occident de toutes sortes de négativités. Pour beaucoup de politologues, l'islam est devenu un monde à part, homogène et qui n'évolue que dans les technologies les plus agressives. Les particularités centre-asiatiques, maghrébines ou négro-africaines ont vite disparu pour laisser place à un espace rempli de dictatures et de mouvements intégristes. Cette perception, comme le souligne Edward Said, n'a rien de nouveau, mais elle augmente la frayeur de l'Occident et contribue à la simplification du monde globalisé dans lequel l'islam devient l'exemple du côté équivoque ou obscur. Et, subitement, certains analystes découvrent qu'il existe un islam au sud du Sahara et centrent leur attention sur les "Arabes" du Darfour, les lapidateurs du Nord-Nigeria et les "Al-Qaïdiens" de la Somalie tourmentée. Les Etats-Unis ont même créé un commando spécial pour le désert du Sahara car, en quelques années, les Touaregs ont acquis le sinistre profil d'intégristes terroristes. En s'engageant dans la lecture de cette oeuvre rédigée par des spécialistes européens et africains de l'islam quotidien des pays d'Afrique noire, le lecteur découvrira un monde dont les préoccupations, l'histoire et les ambitions futures n'ont rien à voir avec les stéréotypes et les frayeurs de l'Occident globalisateur. Aussi, nous vous souhaitons bonne lecture de cette introduction à l'islam dans le monde négro-africain, sur la vie quotidienne de l'islam de nos jours en Mauritanie ou au Mozambique, sur le succès de l'islam soufi et les difficultés rencontrées par l'intégrisme réformiste pour se déployer dans ce pays. De quelle manière le code musulman affecte-t-il la vie des femmes sur le continent ? Quand l'islam s'est-il étendu en Ouganda ? Pourquoi son déploiement à Madagascar est-il une légende difficilement vérifiable ? Et surtout, pourquoi certains de nos auteurs parlent-ils d'un islam en Afrique alors que d'autres affirment qu'il existe - comme l'a souligné Monteil il y a déjà un demi-siècle de cela - un islam noir ? Cet ouvrage n'apporte pas une réponse définitive à ces interrogations, mais propose des pistes pour la compréhension d'un espace - l'espace africain - doté d'une solide personnalité historique.

06/2012

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Photographie

Grenoble sous un autre angle

L'immeuble s'inscrit dans la ville comme un navire dont la proue fend les flots. C'est la position avancée du bâtiment, l'avant-garde de la troupe entrant dans la place, la figure de proue annonçant le vaisseau amiral. Ne parle-t-on pas, en architecture, de "style paquebot" ? Pour tracer son sillage dans la Cité, l'architecte dispose d'une rhétorique formelle, dont l'angle est un argument tranchant. Angle aigu, angle obtus... Et c'est ainsi que Bruno Moyen a fait de la proue sa proie. Il dit qu'il veut nous faire voir Grenoble "sous un autre angle". Au sens strict, puisqu'il s'est ingénié à ne photographier que des angles justement, portraiturant chaque immeuble sous son trait le plus saillant. Certes, l'idée n'est pas inédite. Trois des plus grands photographes américains du début du XXeme siècle — Alfred Stieglitz, Edward Steichen et Alvin Langdon Coburn — ont immortalisé (le premier en 1903, le second en 1905 et le troisième en 1912) le Flatiron Building, fameux gratte-ciel de Manhattan au plan triangulaire marquant l'intersection entre la 5ème Avenue et Broadway. Bruno Moyen connaît bien New York, on imagine qu'il connaît aussi ces photographies. Toutefois, systématisant le procédé jusqu'à l'exercice de style, il a fait de la chasse à l'angle un protocole photographique à part entière, mais encore une façon nouvelle (et ludique) de regarder sa ville natale. Car Bruno Moyen a soigné ses clichés. Si son "regard en coin" permet d'isoler le bâtiment, d'en rendre plus évidents le volume et les lignes, le photographe a choisi d'enchérir, privilégiant une présence humaine minimale et retravaillant ses prises de vue, afin d'obtenir des perspectives redressées, des lignes de fuite bien droites, etc. Conférant aussi à ses photographies une lumière claire, une transparence de l'air et des tons pastel, Bruno Moyen pastiche avec malice les dessins d'architecte illustrant les publicités de promotion immobilière. Du coup, tous ces angles de bâtiments — parfois angles arrondis, mais parfois arêtes vives — saisis avec beaucoup de recul et un grand souci esthétique donnent de l'architecture une vision grandiose, ouvrant l'espace et agrandissant le ciel. On en conclut que le photographe est doué, et que Grenoble ne manque pas de caractère. Une ville aux grands angles vue au grand-angle.

12/2019

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Beaux arts

Comment regarder l'art au XXe siècle. Les avant-gardes

Ce guide propose d'aborder les avant-gardes de la première moitié du XXe siècle, soit les démarches artistiques qui, au-delà de leur diversité, marquent une rupture ouverte vis-à-vis de l'art institutionnel et de la société où elles naissent. Durant cette période, traversée par les deux guerres mondiales, une nouvelle génération d'artistes remet en cause la figuration - le Carré noir sur fond blanc de Malevitch (1915), première oeuvre suprématiste, constitue un tournant vers l'abstration absolue - et jusqu'à la notion même d'oeuvre d'art - en signant la Fontaine (1917), Marcel Duchamp entreprend la désacralisation de l'oeuvre d'art, élevant un urinoir à ce rang. Ils s'agit d'artistes en rebellion, clairement inscrits dans le champ politique (George Grosz), qui s'affranchissent des canons picturaux (Pablo Picasso), repensent la couleur et la lumière (Robert et Sonia Delaunay), se rapprochent de l'art primitif (Matisse), s'attachent aux thèmes de leur temps (dénonciation de la guerre et du nazisme chez Otto Dix, solitudes urbaines chez Edward Hopper). Si l'expressionnisme (fauvisme en France, Die Brücke en Allemagne) s'élève contre l'immobilisme de l'art académique, l'idée même d'espace pictural est totalement renouvelée par le cubisme, tandis que le futurisme s'intéresse au dynamisme des images. Ces recherches multiformes, des " papiers collés " de Braque à l'" automatisme psychique pur " préconisé par Breton dans son Manifeste du surréalisme (1924), en passant par l'expérience politique du Bauhaus, école d'architecture et d'art dirigée par Walter Gropius (1919-1933), sont autant de reflets d'un siècle en mutation. Ce livre propose d'aborder les avant-gardes du xxe siècle à travers trois axes. Les différents mouvements artistiques sont décrits dans le premier chapitre, de l'Art nouveau à l'art concret en Europe, en passant par le japonisme, la Section d'or, De Stijl ou le muralisme ; le deuxième établit une " géographie de l'art " , mettant en avant des villes européennes et américaines particulièrement actives au cours de cette période ; le troisième, enfin, présente 59 artistes marquants, d'Alexandre Archipenko à Grant Wood, mais aussi Marc Chagall, Frida Kahlo, Man Ray ou Chaïm Soutine. La circulation entre les différents courants et artistes est facilitée par des renvois à d'autres articles, mentionnés à la fin des fiches techniques très détaillées. Un index complète cet ensemble.

04/2018

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Monographies

A Tale of Two Monkeys. Adventures in the Art World

Anthony Speelman is the doyen of English art dealers specializing in Dutch Golden Age art. Vividly written and handsomely illustrated, his memoirs offer fascinating insight into the sometimes secretive world of Old Masters. This book will appeal not only to dealers, collectors and others in the fine art world, but also to would-be collectors eager for a glimpse behind the curtain. These memoirs cover a lifetime of dealing in Old Masters at the very highest level. Speelman's career started under the guidance of his father Edward, whose own biography has much to tell. Over the years, Speelman has sold paintings to many of the world's greatest collectors, including Norton Simon, Paul Mellon, Baron Thyssen, Harold Samuel, Charles Clore and the Wrightsmans in New York, along with world renowned museums such as the Getty, the Louvre and the National Gallery, London, among many others. He writes about his encounters with these eminent bodies in a light-hearted style, sometimes amusing, always extremely interesting - including an anecdote about a recent meeting with a Chinese billionaire with a penchant for fine wine. The two monkeys in the title refer to two paintings of a monkey holding a peach by George Stubbs, the outstanding English animal painter. Anthony describes how he discovered one of these masterpieces as a 'sleeper' in a Sotheby's sale. Early in his career Anthony's rooms in Piccadilly were broken into and a number of paintings stolen, including a George Stubbs painting of a spaniel. An intriguing tale follows, ending with the paintings recovered some eighteen months later after a failed blackmail attempt on the part of the thieves. Amongst his accomplishments, Speelman was for many years chairman of the vetting committee at the annual Maastricht art fair. He describes the working of the committees which ensure that all works exhibited are correctly described. Still active in the art world, he is currently chairman of the vetting committee of the prestigious annual Masterpiece art fair in London. Other chapters detail Speelman's travels to California, New York and Paris, his interest in gastronomy and his thrilling adventures in the world of horseracing. The book is beautifully illustrated with examples of works that have passed through the author's hands. The wide range of illustrations is not limited to Dutch art and includes works by Canaletto, Stubbs, Raphael, Tiepolo, Melendez and other Old Masters.

12/2022

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XIXe siècle

William Morris l'art dans tout. 0

Jamais présenté en France, l'oeuvre du visionnaire William Morris a fortement marqué son époque en théorisant une utopie sociale, politique, écologique et artistique et en posant les bases de ce qu'on nommera plus tard les Arts & Crafts, qui défendent l'art dans tout et pour tous en réaction à l'industrialisation des savoir-faire artisanaux. Designer textile, écrivain, poète, peintre, dessinateur, architecte, fabricant, militant socialiste, écologiste et incroyable théoricien, William Morris a développé un oeuvre complexe et a milité pour qu'on considère d'une nouvelle manière l'art et l'artisanat, mais aussi les artistes et les artisans de l'Angleterre victorienne de la fin du XIXe siècle, marquée par l'apparition d'une société industrielle. Il est célèbre à la fois pour ses oeuvres littéraires, son engagement politique socialiste, son travail d'édition et ses créations dans le domaine des arts décoratifs. En réaction à la révolution industrielle qui a marqué l'époque victorienne, William Morris affirme l'importance de toutes les formes d'art – peinture, architecture, graphisme, artisanat, littérature ... Il oeuvre ainsi à redonner des qualités esthétiques aux objets, même les plus usuels, en produisant, par le travail manuel, de la beauté à l'usage de toutes les couches de la société et en valorisant les savoir- faire les plus rares pour aller contre le prosaïsme du monde industriel. Ses recherches formelles et historiques sur la culture Celte et le Moyen-Age nourrissent son inspiration et celles de ses amis artistes dont beaucoup appartiennent au mouvement des préraphaélites – Dante Gabriel Rossetti, Edward Burne-Jones, William Holman Hunt, John Everett Millais...- qui se crée autour de lui. La nouvelle organisation éthique de l'art, théorisée par Ruskin et mise en place par William Morris, ajoute à son oeuvre une dimension sociale et écologique, qui est aujourd'hui parfaitement d'actualité : expérience d'ateliers collectifs, retour à la campagne dans des colonies d'artisans, entreprises dont les profits sont reversés aux ouvriers, attention portée aux conditions de fabrication des objets manufacturés et le désir de prendre en compte la dignité de ceux qui les fabriquent, conviction que la " beauté " contribue à donner un sens à l'existence. Avec cette exposition, La Piscine propose aux visiteurs de plonger dans l'univers de William Morris. Tapisseries, tentures, mobiliers, peintures, dessins seront présentés dans une scénographie volontairement immersive imaginée par Cédric Guerlus.

10/2022

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Eglise primitive

Civitas confusionis. De la participation des fidèles aux controverses religieuses dans l'Antiquité tardive

En 1776, dans le premier tome de son Histoire du déclin et de la chute de l'Empire romain, EDWARD GIBBON identifiait dans une homélie de GREGOIRE DE NYSSE, donnée à Constantinople en 383, un témoignage exemplaire de la passion des masses chrétiennes pour les disputes théologiques à la fin de l'antiquité, une passion que l'historien anglais jugeait, avec causticité et scepticisme, futile et dangereuse. Il citait le prédicateur : " Des hommes nés d'hier et d'avant-hier, des gens dédiés à de viles activités, des théologiens improvisés qui dogmatisent, peut-être des esclaves qui ont subi le fouet et qui ont fui le travail servile, se piquent de philosopher sur des choses incompréhensibles. Vous n'ignorez nullement de qui je veux parler. Partout, la ville est remplie de telles gens, les rues, les places, les avenues, les quartiers, les tailleurs, les changeurs, les épiciers. Demandez qu'on vous change de la monnaie, on vous entretiendra de l'engendré et de l'inengendré. Enquérez-vous du prix du pain, on vous répondra que le Père est le plus grand, et que le Fils est inférieur. Informez-vous si le bain est prêt, on vous montrera que le Fils a été créé de rien ". Cet ouvrage entend, tout en abandonnant résolument le terrain de la polémique idéologique ou confessionnelle, recapturer l'intuition historiographique de GIBBON pour explorer, avec toutes les ressources des sciences historiques d'aujourd'hui, les ressorts de cette capacité reconnue et revendiquée de mobilisation de tant d'énergies intellectuelles (autant que physiques) pour la défense de convictions dogmatiques. Il s'agit de réexaminer les controverses doctrinales entre chrétiens dans l'antiquité tardive comme un phénomène de masse, et non pas seulement, à l'instar de maintes histoires des dogmes, comme un affrontement de lettrés. Jamais sans doute dans le monde antique, en tout cas à une aussi large échelle, des débats que les contemporains pouvaient considérer comme relevant souvent de la sphère philosophique, quelle que soit l'appréciation portée sur leur niveau ou leur qualité, n'ont été autant popularisés. A ce titre les controverses doctrinales entre chrétiens tiennent une place d'importance dans ce que le grand historien italien SANTO MAZZARINO (1916-1987) a proposé de dénommer "la démocratisation de la culture" dans l'antiquité tardive.

02/2024

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Beaux arts

Hodler, Monet, Munch. Peindre l'impossible, Edition bilingue français-anglais

Catalogue officiel de l'exposition Hodler, Monet, Munch au musée Marmottan Monet, du 15 septembre 2016 au 22 janvier 2017. Pourquoi réunir le temps d'une exposition Ferdinand Hodler, Claude Monet et Edvard Munch ? Parce que ce sont des peintres essentiels de la modernité européenne, entre impressionnisme, post-impressionnisme et symbolisme. Parce que leurs oeuvres s'avancent dans le XXe siècle - jusqu'en 1918 pour Hodler, 1926 pour Monet et 1944 pour Munch - et qu'elles ont exercé une influence déterminante dans l'histoire de l'art. Mais, plus encore, parce qu'ils ont, tous les trois, affronté des questions de peinture en apparence insurmontables, avec la même constance et au risque d'être incompris. Comment peindre de face l'éclat éblouissant du soleil, avec de simples couleurs sur une simple toile ? Comment peindre la neige ? Comment suggérer les mouvements et les variations de la lumière sur l'eau ou sur le tronc d'un arbre, malgré l'immobilité de la peinture ? "J'ai repris encore des choses impossibles à faire : de l'eau avec de l'herbe qui ondule dans le fond... c'est admirable à voir, mais c'est à rendre fou de vouloir faire ça". Ces mots sont de Monet, mais ils pourraient être ceux du peintre qui, jusqu'à sa mort, s'obstine à étudier l'horizon des Alpes depuis sa terrasse, de l'aube au crépuscule - Hodler. Ou de celui qui revient inlassablement - jusqu'à la dépression - sur les mêmes motifs colorés, une maison rouge, des marins dans la neige, le couchant - Munch. Tous trois ont mis la peinture à l'épreuve de l'impossible. Coédition Editions Hazan/Musée Marmottan Monet. Ouvrage bilingue anglais/français.

09/2016

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Littérature étrangère

Malva

Depuis son étrange paradis, Malva raconte sa courte vie et surtout celle de ses parents, Pablo Neruda et Maria Hagenaar. Voyageant au gré de ses réminiscences et de ses lubies à travers le monde et les époques, elle revient sur leur rencontre en Indonésie, leur mariage, leur installation à Buenos Aires puis à Madrid. Elle s'évertue à saisir ce qui les a liés puis séparés, à approcher le feu poétique et politique dont brillait Pablo. Profondément blessée par le choix de son père de quitter le foyer après sa naissance, Malva veut comprendre ce qui l'a poussé à la fuir, elle, sa fille atteinte d'hydrocéphalie, et à l'effacer de sa mémoire. Cherchant obstinément à circonscrire la douleur de l'abandon, ivre de la parole dont elle a été privée pendant ses huit années sur terre, Malva harangue, non sans malice, ceux qui partagent son sort d'enfant délaissé : Daniel Miller, Eduard Einstein, Lucia Joyce et d'autres. Jusqu'à l'auteur, Hagar Peeters, dont l'enfance a été marquée par l'absence paternelle. Son père, journaliste en Amérique latine, a notamment couvert l'enterrement de Pablo Neruda et rendu hommage au courage des Chiliens venus en masse accompagner le cercueil et crier, à la barbe de la junte, que le poète restait "présent, maintenant et toujours ! ". C'est aussi ce que proclame Malva, d'une petite voix aigre-douce, tout en revendiquant sa place dans l'histoire de son père. Hagar Peeters, déjà très remarquée pour son oeuvre poétique, révèle ici son talent de romancière en explorant avec une grâce piquante, émaillée de réalisme magique sud-américain, le mystère de l'amour et de l'abandon, la force du souvenir et de la poésie.

03/2019

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Sciences politiques

Socialisme : la fin d'une histoire ?

L'histoire du socialisme est l'histoire d'une ambition gigantesque, la poursuite du rêve d'une société maîtrisant son destin. Cette ambition a engendré enthousiasme, espoir, réformes et violence. On est mort pour et par elle, on a vécu pour et par elle, et la question de savoir ce qu'il en reste paraît légitime. Mais qu'est-ce au fond que le socialisme ? Quelle est sa place dans nos démocraties libérales, alors que ce mouvement a connu ces dernières années un net recul en Europe ? A-t-il les ressources nécessaires pour se renouveler ? Ou est-ce la fin d'une histoire ? Autant de questions qu'un historien engagé, qui " a fait ses gammes politiques dans l'ombre portée de Mai 1968 ", se pose dans cet essai d'une grande perspicacité. En trois chapitres habilement menés, il convoque les premiers révolutionnaires (Fourier, Blanqui), les maîtres à penser (Karl Marx, Jean Jaurès, Léon Blum) et les icônes (Lénine, Trotsky, Mao) du socialisme, sans oublier des réformistes moins connus comme Eduard Bernstein ou Henri de Man. Il montre comment, d'abord transcendés par leur foi en une transformation globale de la société, encore revendiquée par le candidat François Mitterrand dans son discours d'Epinay en 1971, les socialistes ont abandonné définitivement au cours de ces trois dernières décennies toute idée d'une refonte totale de l'économie pour assumer un compromis avec le capitalisme. Aucune tendance en Europe n'y échappe, que ce soit celle des travaillistes en Grande-Bretagne ou celle de la social-démocratie en Allemagne et en Suède. Le socialisme ne serait-il plus désormais qu'une famille politique comme les autres ? Ou bien reste-t-il porteur d'une réorganisation future de l'humanité ?

03/2012

ActuaLitté

Histoire internationale

Kwamé Nkrumah, un pionnier de l'Union africaine. Tome 1

a la création de l'Union africaine, toute la presse occidentale, sans aucune exception, a brandi l'idée selon laquelle cette union était précoce, voire précipitée. Qui ignore que l'idée du panafricanisme est de loin antérieure à celle de l'Union européenne ? Ce fut Winston Churchill qui lança l'idée des "Etats-Unis d'Europe" en 1946. Le traité de Rome, qui crée le Marché commun, ne date que de 1957. Né de la diaspora noire, le panafricanisme remonte au contraire au XIXe siècle, avec pour précurseur Henry Sylvester-Williams, avocat de Trinidad. A vrai dire, la question noire se pose aux Etats-Unis depuis 1852, avec la publication de La Case de l'oncle Tom, roman de Harriet Beecher-Stowe, contre l'esclavage. Puis, elle s'amplifie avec la guerre de Sécession dès 1850 (1861-1865). La publication de The Souls of Black Folk, en 1903, fait de William Edwart Burghardt Du Bois le vrai père du panafricanisme ; puis suivra Marcus Garvey avec son panafricanisme messianique. Plus près de nous, Malcolm X, leader noir assassiné le 21 février 1965, effectua plusieurs voyages en Afrique, rencontrant notamment Kwamé Nkrumah, et mit au point sa théorie selon laquelle l'unité africaine serait la clé du problème noir. C'est donc l'ignorance de cette histoire qui fait dire que l'Union africaine est précoce. En fait, les ennemis de l'Afrique ont peur de son unité, car les pays unis sont toujours plus forts et effraient les pays d'en face. Voilà ce qui nous a poussé à écrire sur les pionniers de l'Union africaine. A tout seigneur, tout honneur, nous avons commencé par le premier panafricaniste africain : Kwamé Nkrumah.

05/2011