Recherche

Parutions

Extraits

ActuaLitté

Poésie

L'iris sauvage. Edition bilingue français-anglais

Louise Glück compte depuis longtemps parmi les voix majeures de la poésie contemporaine outre-Atlantique. Son oeuvre, née de l'expérience et de la voix d'une femme, traverse le féminin tout en lui résistant car la biographie, quand elle a eure dans ses poèmes, ne subsiste que comme trace : l'événement, déjà passé au tamis du langage, laisse place à sa profondeur, à son interprétation, à l'interrogation. Le jardin où l'on croise furtivement John, un mari qui cultive des plants de tomates, ou encore un fils, Noah, prend ainsi dans L'iris sauvage une dimension biblique et mythologique pour finalement devenir l'espace imaginaire où se déploie une vaste polyphonie. Louise Glück y fait entendre à la fois la voix des fleurs interpellant leur Créateur, celle de ce même Créateur se penchant sur sa Création, et la voix humaine questionnant sa propre finitude, notamment par un regard distancié sur la vie quotidienne. Dans cette chambre d'échos métaphysique, on trouvera portée à son comble une poétique de la renaissance qui est au coeur de l'oeuvre glückienne. Par une écriture qui emploie le langage de tous les jours, sublimé par le travail du vers et par les multiples résonances au sein des poèmes, où précision, coupes abruptes, ellipses tendent à souligner l'acuité de sa vision, Louise Glück parvient à dire la beauté tragique de toute vie sur terre, le temps d'une floraison. Ce recueil d'une originalité incomparable, à la composition parfaite, a été récompensé du prix Pulitzer de poésie à sa parution en 1992 et a marqué un tournant décisif dans l'oeuvre de Louise Glück.

03/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

Dans la peau de Patrick Modiano

Tout commence en 1968, lorsque Patrick Modiano, à la parution de son premier roman La Place de l’étoile, s’invente une date de naissance : 1947 au lieu de 1945. Il mettra près de dix ans pour rétablir son état civil, et plus de quarante pour s’en expliquer...Étonnant Modiano, toujours entre fiction et réalité. Lors de son entrée sur la scène littéraire, il entremêle sa date de naissance et celle de son frère disparu, une façon de rendre à celui-ci un hommage discret. Dans ses livres, surtout, il ne cesse de « vaporiser » des éléments réels, liés pour beaucoup à la période de l’Occupation qui l’obsède. Les gestapistes de la rue Lauriston, le duo Bonny-Lafont et surtout le mystérieux Eddy Pagnon, hantent ainsi ses textes, du premier au dernier roman.Au fil des ans, cependant, Modiano avance. On le décrit prisonnier des brumes des années 1940, le voici qui rédige un scénario sur Mesrine avec Michel Audiard ! Lui qui se présente comme le fils « d’un juif et d’une Flamande » porte sur ses parents un regard nouveau : le père équivoque et déchu des premiers textes est lentement réhabilité, pendant que la mère actrice se retrouve la cible tardive d’attaques frontales. En parallèle, il se construit une famille de papier où se croisent Maurice Sachs, Emmanuel Berl, Raymond Queneau, Georges Perec, Dora Bruder, Serge Klarsfeld, mais aussi Françoise Hardy et Catherine Deneuve.En se glissant dans la peau de l’écrivain, Denis Cosnard mène à travers les textes une enquête passionnante pour aller au-delà du mythe Modiano.

01/2011

ActuaLitté

Revues

Etudes françaises Volume 58 N° 3/2022 : Relire Claude Duchet. Cinquante ans de sociocritique

En 1971, Claude Duchet publie le texte fondateur de la sociocritique, "Pour une sociocritique ou variations sur un incipit" , dans le premier numéro de la revue Littérature. En 2021, ce texte a eu cinquante ans. A l'occasion de cet anniversaire, les revues Etudes françaises et Littérature proposent de relire l'oeuvre de Claude Duchet dans deux numéros distincts, mais dont la parution simultanée souligne la richesse et la complexité de cette pensée de la socialité de la littérature. Loin de prendre les formes traditionnelles de l'hommage ou du bilan, ce double numéro est d'abord l'occasion d'un dialogue critique qui permet d'évaluer l'apport de la sociocritique des textes à ce que l'on a coutume d'appeler la théorie littéraire, de le questionner et d'en saisir les développements et les voies d'exploration sur un demi-siècle. Certains des articles réunis dans Etudes françaises examinent à nouveaux frais telle notion élaborée par Claude Duchet ou la mobilisent dans le cadre d'une lecture de textes littéraires. D'autres proposent de nouveaux sociogrammes, portent la réflexion sociocritique sur la pratique de la traduction ou rendent compte du devenir historique de cette perspective de lecture. Tous donnent la mesure de la richesse théorique de l'herméneutique de la socialité des textes proposée par Claude Duchet. Celle-ci se manifeste également dans les dialogues que la sociocritique a ouverts avec d'autres disciplines comme la psychanalyse ou l'histoire, ainsi qu'avec d'autres courants théoriques tels que la poétique, la sociogénétique, la sociopoétique ou encore la sociologie de la vie et des pratiques littéraires, de la création littéraire et de la réception des oeuvres.

11/2023

ActuaLitté

Littérature étrangère

Les faits. Autobiographie d'un romancier

Les faits se présente comme l'autobiographie non conventionnelle d'un écrivain qui a déconstruit notre idée de la fiction. Cette oeuvre, d'une franchise inventive et irrésistible, dévoile le rapport intime et complexe que Philip Roth entretient avec l'art et l'existence. Sur le fil entre souvenirs des faits et souvenirs imaginés, l'auteur de La contrevie se concentre sur cinq moments fondateurs de son identité d'homme et de romancier : son enfance à Newark dans les années 1930 et 1940 ; son expérience de l'américanité à l'université ; son premier mariage chaotique ; l'indignation de la communauté juive américaine à la parution de Goodbye, Colombus ; et enfin, la découverte dans les années 1960 d'une liberté créatrice qui donnera naissance à Portnoy et son complexe. Mais comment écrire à propos des faits de l'existence lorsqu'on a passé une vie entière à changer l'ordinaire en extraordinaire avec une originalité et une audace si féroces ? Comment un romancier chevronné, jamais mieux servi que par "la chair de la fiction", peut-il encore prétendre se présenter "sans fard" ? Tel est le questionnement au coeur du livre que Roth explore avec malice et clairvoyance. Et ce n'est pas un hasard si c'est à son héros de papier et alter ego, Nathan Zuckerman, qu'il donne ici le dernier mot. Cette nouvelle traduction redonne tout son lustre à la verve incomparable d'un des plus grands auteurs américains de sa génération. Elle révèle avec habileté l'humour, l'intelligence et la précision d'un texte qu'il est précieux de redécouvrir aujourd'hui, à la lumière de toute une oeuvre littéraire.

06/2020

ActuaLitté

Histoire de l'art

Iris. Time unlimited (1962-1975)

Iris Clert : peu de noms de galeristes aimantent autant que celui-ci. Pour des générations d'amateurs d'art, elle demeure l'icône flamboyante de l'effervescence artistique parisienne de l'après-guerre. Active du milieu des années 1950 au début des années 1980, elle accueille dans ses galeries successives, Rive gauche puis Rive droite, des expositions mythiques tels Le Vide d'Yves Klein en 1958 et Le Plein d'Arman en 1960, ainsi que certains des artistes les plus importants du XXe siècle comme Pol Bury, Gaston Chaissac, Bill Copley, Lucio Fontana, Leon Golub, Raymond Hains, Ad Reinhardt, Takis et Jean Tinguely. Si cette liste d'artistes, non exhaustive, lui confère évidemment une place de choix dans l'histoire de l'art contemporain, Iris Clert fut aussi - et c'est l'un de ses grands apports - l'inventrice de formats d'exposition et de communication inédits, comme en témoigne sa revue iris. time unlimited. Conçu pour renouveler sa manière de communiquer alors qu'elle emménage Rive droite au début des années 1960, Iris Clert publie pendant treize ans un feuillet de quatre pages, régi par une double ligne rédactionnelle : d'un côté, annoncer et promouvoir les expositions de la galerie et, plus généralement, informer sur le monde de l'art contemporain et son actualité ; de l'autre, proposer un espace de création propice à des interventions comiques, absurdes et polémiques. Le premier numéro paraît le 6 octobre 1962, le dernier numéro en avril 1975. La longévité de la revue est à noter dans un milieu où les expériences de ce type sont généralement éphémères. Chaque numéro présente des caractéristiques communes, tant au niveau du contenu que de la maquette. Reprenant le principe des unes de France-Soir, celles d'iris. time unlimited présentent le titre du journal encadré par deux oreilles, le portrait de la galeriste à gauche et celui de l'artiste de l'exposition annoncée à droite, une tribune ou gros titre et une photographie d'oeuvre en grand format, sous un bandeau d'informations légales. Le tirage oscille entre 4 000 et 6 000 exemplaires tandis que la liste des abonnés contient près de 450 noms. La fréquence de parution est variable, tributaire du rythme des expositions et des séjours d'Iris Clert à l'étranger. La publication accueille des collaborateurs plus ou moins réguliers, des rubriques plus ou moins récurrentes. Parmi celles-ci, des chroniques sur la vie artistique parisienne, des revues de presse, des jeux, des publicités, des présentations de critiques, le " Point de vue d'Iris ", des billets d'humeur, les " Ragots de la galerie ", des petites annonces loufoques et, bien sûr, un horoscope réalisé par la voyante d'Iris Clert. " Mon petit journal, commencé à la blague, deviendra une oeuvre d'art en soi. C'est une symbiose de mystification et de démystification où l'humour a tous ses droits ", résume Iris Clert dans ses mémoires. Bien plus qu'une curiosité de bibliophiles, iris. time unlimited demeure aujourd'hui une référence pour de nombreux éditeurs et galeristes. Collectionné par les bibliothèques universitaires américaines et européennes spécialisées en histoire de l'art et les centres de documentation des musées du monde entier, iris. time unlimited incarne le style qu'Iris Clert a imprimé dans le monde de l'art, mélange de sociabilité, d'humour, d'excentricité et de créativité. Grâce à cette nouvelle impression en fac-similé, au papier et format identiques à l'original, cet ovni éditorial est désormais à la portée de tous. La reproduction complète des 46 numéros est accompagnée d'un livret contenant un texte du critique et historien d'art Clément Dirié, auteur de l'ouvrage remarqué Iris Clert. L'Astre ambigu de l'avant-garde (2021), de photographies ainsi que des biographies des contributeurs et d'un index des abonnés. Sa publication célèbre au jour près le soixantième anniversaire de la parution du premier numéro d'iris. time unlimited.

02/2023

ActuaLitté

Gestion

Marketing 4.0. L'ère du digital, 2e édition

Depuis la parution de Marketing 3.0, l'ouvrage de référence qui a conduit de nombreux professionnels à s'engager sur le chemin du marketing axé sur l'humain, les spécialistes du marketing ont développé de nouvelles technologies pour mieux comprendre les décisions des consommateurs. Le Big Data - l'analyse des gros volumes de données - permet aujourd'hui de créer des produits et des services plus personnalisés. Marketing 4.0 explore cette approche et présente les innovations en matière de parcours client, de sa prise de conscience à la recommandation d'une marque. Dans cet ouvrage, Philip Kotler et ses coauteurs proposent et analysent les techniques qui permettent d'orienter le consommateur tout au long de sa démarche d'achat. Ainsi, le parcours client traditionnel (conscience - appréciation - achat - rachat) se transforme en intégrant l'action des pairs, de la famille et des amis à travers les réseaux sociaux (conscience - séduction - questionnement - action - recommandation). Marketing 4.0 décrit ces innovations, leur impact sur les décisions d'achat, et présente les méthodes pour atteindre les consommateurs, les indicateurs pour mesurer leur performance et les pratiques pour offrir au consommateur une expérience personnalisée. Outil de référence quotidien, cette seconde édition propose des conseils pratiques pour passer d'une stratégie marketing traditionnelle vers une stratégie digitale en intégrant les contraintes juridiques et les innovations en matière de parcours-client. LES 5 POINTS FORTS : 1 : Comprendre les comportements des consommateurs, et plus particulièrement des cybercitoyens. 2 : Disposer d'une large palette de pratiques marketing pour améliorer sa productivité. 3 : Développer des outils adaptés aux nouvelles formes de dialogue entre les marques et les clients. 4 : Créer aisément des approches marketing personnalisées grâce au cadre de référence proposé. Approfondir l'apprentissage à travers des questions de réflexion.

06/2020

ActuaLitté

Littérature française

La fille de personne

Consacrée aux bibliothèques à l'épreuve du feu, la thèse de Luce Notte, étudiante berlinoise orpheline de père, la conduit à l'été 1912 à Prague, où elle prend un poste de jeune fille au pair chez les Kafka afin d'assurer ses études. Le jeune Franz n'a alors encore rien publié, il se morfond dans une compagnie d'assurances et se cache de son père pour écrire ce qui deviendra Le Verdict. Quarante ans plus tard, installée comme libraire à Paris, Luce va épouser la solitude de Sadegh Hedayat, écrivain iranien rejeté par sa famille et exilé en raison de la censure qui le frappe en son pays après la parution de La Chouette aveugle. C'est ainsi, à la faveur de "coïncidences supérieures", qu'elle croise les destins contrariés de ces deux écrivains gagnés par la tentation du suicide et de la destruction de leurs textes. Mais la puissance de rêve de la lectrice passionnée qu'elle est l'emporte sur l'oubli. Luce favorisera le difficile accomplissement de l'oeuvre pour l'un, s'efforcera d'éviter son anéantissement pour l'autre — Hedayat brûlant ses textes dans ses derniers jours —, inspirant Franz et Sadegh pour tenter de sauver ce qui peut l'être de ce terrible bûcher des vanités. En retour, il lui sera fait don d'un legs inestimable, deux inédits des maîtres, qui lui confèrent enfin à elle, la fille de Personne, une identité. Tout entier dédié à la muse, sa beauté et sa cruauté, La Fille de Personne est le roman du père, de celui que l'on se cherche ou que l'on s'invente. Mais c'est avant tout une célébration du vertige de la lecture face à l'oeuvre au noir qui nourrit tout écrivain.

03/2020

ActuaLitté

Religion

Lettres à un ami de lycée. Correspondance avec Gabriel Tourdes (1874-1915)

Depuis leur édition par Nouvelle Cité en 1982, ces lettres à Gabriel Tourdes, son ami de Strasbourg et de Nancy, ont toujours été considérées comme une source importante dans la connaissance de Charles de Foucauld, de l'étudiant et du saint-cyrien, surtout avant sa conversion. Elles révèlent sa formation, sa culture intellectuelle, ses goûts de jeunesse, son état d'esprit pendant ses années de laisser-aller et d'incroyance, sa manière d'aborder la carrière militaire et la vie d'explorateur... en même temps que ses grandes qualités de coeur et de fidélité dans l'amitié. Les dernières lettres, écrites pendant la guerre de 1914, montrent comment, de son lointain Sahara, l'Alsacien de 1870 communiait avec son ami à ces tragiques événements. Les 57 lettres envoyées par Charles de Foucauld à Gabriel Tourdes entre 1874 et 1915 paraissent ici dans un texte revu à partir des originaux et dans un classement chronologique contrôlé sur pièces. Une introduction nouvelle et des notes nombreuses précisent beaucoup de détails sur la vie de Charles de Foucauld. En plus d'une édition de lettres, cette seconde parution des Lettres à un ami de lycée se présente donc en quelque sorte comme un ouvrage biographique. Elle comporte en plus deux appendices : l'un regroupant plusieurs autres lettres qui aident à comprendre cet ensemble, l'autre présentant une analyse graphologique des lettres de Charles de Foucauld à Gabriel Tourdes. L'auteur de la mise au point du texte et des explications de cette nouvelle édition, Pierre Sourisseau a collaboré aux recherches historiques menées pour l'aboutissement de la cause de béatification et participe aux travaux des Amitiés Charles de Foucauld pour faire connaître l'oeuvre et la personnalité du Père de Foucauld.

10/2010

ActuaLitté

Littérature étrangère

L'écrivain des ombres

Le jeune Nathan Zuckerman, qui vient de faire des débuts littéraires prometteurs, est invité chez E. I. Lonoff, illustre écrivain longtemps resté obscur et qui vit, retiré, dans les collines du Massachusetts. L'action se déroule en 1960. Nathan y rencontre la femme de Lonoff, Hope, effacée et discrète, et une mystérieuse créature, femme-enfant exotique, Amy Bellette. Peut-être est-elle plus qu'une simple secrétaire archiviste et une élève de l'écrivain. Nathan, cousin par alliance de Portnoy, et doué d'un flair toujours en éveil pour toute odor di femina, s'enflamme aussitôt pour la séduisante inconnue. Précisément, Lonoff invite son jeune hôte et admirateur à passer la nuit chez lui, dans son bureau, devant cette table même où s'élaborent ses chefs-d'ouvre. En dépit de tout son respect, Nathan, perché sur la table du maître, mué en acrobate écoutant au plafond (la chambre d'Amy Bellette se trouve juste au-dessus), surprend certains secrets qui compliquent son aventure chimérique. Mais son imagination l'emporte. Amy, réfugiée venue d'Europe, rescapée de l'holocauste, pourrait être pour lui la femme idéale, et résoudre le conflit l'opposant aux juifs traditionnalistes de sa famille, qui lui reprochent dans ses premiers écrits de les avoir malmenés ignominieusement. Mais, le lendemain matin, c'est le conflit latent entre Lonoff et sa femme qui éclate et désoriente Nathan, témoin involontaire d'une étrange scène de ménage. Cette visite à celui qu'il voudrait considérer comme son père spirituel apportera-t-elle au jeune Zuckerman les réponses aux questions qu'il se pose sur son avenir d'homme et d'écrivain ? Ambigu, déroutant, tour à tour comique, émouvant, dramatique, vingt ans après la parution de Goodbye, Colombus, L'écrivain des ombres est le onzième livre d'un des plus grands auteurs américains actuels, dans la plénitude de sa maturité.

09/1981

ActuaLitté

Histoire de France

Le procès des témoins de la grande guerre. L'affaire Norton Cru

" J'ai commencé un travail qui ne semble pouvoir être comparé à aucun autre, un élément d'histoire absent de toutes les histoires existantes : les réactions psychologiques du soldat, cet aspect de la guerre qui est le plus humain de tous. Et je crois que cela aidera à montrer la guerre comme elle est réellement, presque autant que l'histoire économique et sociale, quoique dans un champ plus restreint. Bien que je ne sois pas pacifiste, je suis persuadé que si les gens savaient ce que je sais de la guerre, ils ne seraient pas tentés d'entreprendre ce type d'aventure. " Ainsi parlait l'ancien combattant Jean Norton Cru d'une enquête qui aboutira, en 1929, à la publication de son livre, Témoins, un des plus grands du XXème siècle. Cela donnera lieu à une immense polémique, " l'affaire Norton Cru " : le procès d'un homme qui voulait démasquer les faussaires pour mieux instituer les témoins véridiques et dénoncer cette première forme de négationnisme qu'était le travestissement de l'expérience de la guerre dans le but ultime que chacun en comprenne la nature afin d'en éviter le retour. C'est le destin de la réception de Témoins que Frédéric Rousseau examine ici, depuis les premières réactions à la parution du livre jusqu'aux positions des historiens d'aujourd'hui, dont certains sont tentés de récuser " la dictature du témoin " censée empêcher la bonne histoire. Comment écrire l'histoire tragique du XXème siècle ? Est-ce en soupçonnant le témoignage ou en se mettant à son écoute ? Quelle vérité l'historien détient-il par rapport au témoin ? La " bonne " histoire ne se situe-t-elle pas toujours entre science et mémoire ? Questions fondamentales que posait Témoins et qui continuent plus que jamais à se poser.

03/2003

ActuaLitté

Sciences politiques

Ni droite ni gauche . L'idéologie fasciste en France, 4e édition revue et augmentée

Rarement livre aura à ce point été au cour de tous les grands débats historiographiques, intellectuels et politiques depuis sa première parution en 1983. Il n'empêche : malgré la virulence du front du refus opposé dès l'origine par certains historiens, il s'est imposé comme une des références majeures pour l'histoire du fascisme et de la catastrophe européenne du XXe siècle. De quoi s'agit-il ? Enfermés dans le schéma des trois droites (légitimiste, orléaniste, bonapartiste), nombre d'historiens soutenaient que la France avait été, par sa culture républicaine, rationaliste, universaliste et humaniste, immunisée contre le fascisme ; en sorte que le régime de Pétain, appuyé sur l'Action française, était un ultime sursaut de la droite légitimiste. Zeev Sternhell fait exploser littéralement ce mur de l'oubli. D'abord, en révélant l'existence en France dès le XIXe siècle d'une droite révolutionnaire, organiciste, particulariste, irrationaliste, antidémocratique et antihumaniste (La Droite révolutionnaire 1885-1914. Les origines françaises du fascisme, Folio histoire n° 85). Puis, avec cet ouvrage, en mesurant l'ampleur, dans l'entre-deux-guerres, de la contamination des intellectuels - quand bien même l'occupation nazie en fera basculer plus d'un dans la Résistance - par cette droite révolutionnaire et sa révolte contre la République et la démocratie. Vichy, régime à beaucoup d'égards plus brutal et sanguinaire que le fascisme italien, est un pur produit de l'histoire nationale ; son essence se trouve dans cette droite révolutionnaire qui réussit à légitimer chez les meilleurs esprits l'idée qu'il fallait inventer une autre forme de communauté nationale autour du Chef et des chevaleries d'experts. La guerre froide et l'enrôlement des intellectuels dans les deux camps effaceront chez les uns le souvenir des ces textes, voire blanchiront d'authentiques collaborateurs en penseurs libéraux.

01/2013

ActuaLitté

Littérature étrangère

Caïn

Dernier livre de José Saramago, décédé peu après sa parution au Portugal et en Espagne. Caïn est sans doute le roman qui condense le mieux l'érudition, les inquiétudes, les convictions et le talent de conteur du grand écrivain portugais, prix Nobel de littérature. Résolument humaniste, furieusement anti religieux, d'un humour ravageur, Caïn est la reécriture libre d'une oeuvre -selon Saramago, de fiction-, la Bible, à partir de l'un de ses personnages les plus emblématiques du mal et premier meurtrier de l'histoire: Caïn. Qu’est-ce qui a poussé Cain à tuer Abel ? L’envie, comme le disent les Ecritures ? Non, répond Saramago : l’injustice de Dieu. Méprisé, rejeté, mal aimé du père céleste, Cain le bon, le laboureur fidèle, s'est rebellé contre l'arbitraire et le favoritisme. Le coupable de la mort d'Abel, c’est Dieu. Condamné à errer sur la terre, Caïn, qui erre aussi dans le temps biblique, succombe aux charmes de Lilith, assiste et participe à des événements qui le le révulsent et contre lesquels il s'insurge. Il arrête le bras d’Abraham, prêt à assassiner son propre fils, regarde épouvanté les enfants et les innocents périr dans le brasier de Sodome, assiste impuissant à la colère de Moïse passant au fil de l’épée les adorateurs du veau d’or, observe les massacres et les pillages perpétrés par les tribus d’Israel contre les Madianites, la prise de Jericho, les souffrances inutiles infligées à Job. Et lorsqu’avec Noé il monte dans l’arche supposée sauver l’espèce humaine, il prend une décision drastique qui mettra fin aux agissements inconsidérés de ce Dieu rancunier, cruel et corrompu. Caïn est, le roman de la lutte séculaire entre l'homme et Dieu, entre le créateur et sa créature.

01/2011

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Enfants en souffrance

Voici, à l'occasion de la sortie du livre de René Clément, Parents en souffrance, la réédition d'Enfants en souffrance, et des travaux d'un congrès organisé à Bordeaux par l'ANPASE, dont l'impact reste considérable. Les questions soulevées sont toujours d'une brûlante actualité. L'Aide sociale à l'enfance, dans son rôle difficile de protection des enfants maltraités ou négligés par des parents défaillants, ne cesse de tirer des leçons de certains de ses échecs : pratiques inadéquates de séparations et de placements, maintien de liens illusoires ou destructeurs, manque d'effectifs et de moyens de tous ordres... Mais ce livre va plus loin qu'un simple réquisitoire : il nous donne des repères indispensables concernant la prise en charge des enfants. Plus de dix ans après sa parution, et alors que la France a signé la Convention internationale des droits de l'enfant, on peut mesurer le chemin parcouru, pour s'engager davantage dans les voies qu'il a tracées. Pour la première fois, Françoise Dolto parle de la Maison verte; elle répond, avec la chaleureuse pertinence dont elle était coutumière, aux questions sur l'abandon, l'adoption, les origines, les silences. Bernard This resistue la Naissance sans violence dans la problématique de l'accueil de tout enfant dans la Cité; Danielle Rapoport explique ce qu'est l'Opération Pouponnière, qui se poursuit et s'est élargie à d'autres actions. Avec bien d'autres intervenants, c'est la place de l'enfant dans notre société qui est interrogée ici. La problématique parentale commence tout juste à être évoquée dans Enfants en souffrance. Parents en souffrance l'aborde de front, et prend ainsi la suite naturelle du présent ouvrage, des réformes concrètes qu'il propose, et de la transformation complète des rapports adultes-enfants qu'il suppose.

01/1981

ActuaLitté

Romans de terroir

La voile tendue

Qui veut comprendre les îles du Ponant aujourd'hui ne peut faire l'impasse sur leur histoire et leur géographie si particulières. A ce titre, les meilleurs témoignages littéraires sur la vie dans ces petits mondes insulaires entre 1850 et 1950 nous sont offerts par l'écrivain brestois Henri Queffélec (1910-1992). Ce grand connaisseur des "travailleurs de la mer" y situa en effet l'action de six de ses romans les plus célèbres. La réédition de La voile tendue, pour le 50e anniversaire de sa parution, ravira tous les amou­reux de cette région de France qui s'avance dans l'océan comme "la figure de proue de l'Ancien Monde". D'autant plus que ce roman n'a fait l'objet d'aucune réédition depuis sa publication, ni seul ni dans un recueil. Ici, l'intrigue ne fait qu'effleurer l'île de Bréhat. Seule la première partie de l'ouvrage traite de l'île. Pourtant, l'auteur y fait profusion de comparaisons grandioses. Le livre raconte les aventures de Jacques Sirbin, un Cauchois, qui gagne l'Angleterre dans les derniers jours de la débâcle française de 1940 et s'engage dans les Forces Françaises Navales Libres. Réalité et fiction se mêlent autour de l'île des rochers roses. Le jeune marin sert surtout d'alibi à Queffélec pour dépeindre l'émerveillement du visiteur qui débarque à Bréhat La voile tendue est certainement le moins insulaire des neuf romans qu'Henri Queffélec a consa­crés aux îles bretonnes. Il n'en reste pas moins un fantastique récit de mer et d'aventure, dans la grande tradition des Melville, Loti, Conrad, Kipling et Vercel. — Avant-propos d'Eric Auphan, président de l'Association des Amis d'Henri Queffélec.

11/2017

ActuaLitté

Paramédical

Structures Douleur Chronique en France (SDC)

- Un Français sur trois souffre de douleur chronique et seuls 400 000 d'entre eux sont suivis dans des consultations spécialisées. Ce sont les Structures spécialisées en Douleur Chronique (SDC). Il en existe pourtant 243 en France, mais ce chiffre est certainement insuffisant. - Qu'est-ce qu'une Structure Douleur Chronique ? Comment fonctionne-t-elle ? Comment est-elle financée ? Cet ouvrage répond à de nombreuses questions et propose des pistes pour mieux prendre en charge la douleur de millions de Français, dont beaucoup sont en errance diagnostique et thérapeutique. - Les Structures Douleur Chronique ont été créées dans les années 1990 et n'ont cessé de s'étendre constituant un formidable maillage territorial. Elles étaient au nombre de 96 en 2001 ; elles ont plus que doublé aujourd'hui. Notre pays est le seul à disposer d'une telle organisation et d'une telle conjonction de compétences et d'expertises. - Il était nécessaire, deux ans après la parution du Livre blanc de la douleur, de publier un guide de bonnes pratiques sur les SDC en proposant 50 recommandations sur leur fonctionnement, mais aussi sur les stratégies thérapeutiques autour de la douleur, tant en consultation qu'en hospitalisation de jour. Ces SDC sont victimes de leur succès, avec un délai d'accès qui ne cesse de s'allonger. - La SFETD a confié à un groupe d'experts la mission de proposer des actions innovantes s'inscrivant, pour certaines d'entre elles, dans un changement complet de paradigme, mais toujours centrées sur le patient. Il s'agit de proposer un parcours patient sanctuarisé qui permettra une meilleure prise en charge, plus rapide, tout en protégeant ces SDC, entités indispensables du paysage sanitaire de notre pays.

12/2019

ActuaLitté

BD tout public

L'agent secret

"L'Agent Secret a été écrit en 1906, à une période charnière de la carrière de Joseph Conrad. Dans l'esprit de Conrad, le développement de cette nouvelle en feuilleton puis sous sa forme romanesque définitive constitue avant tout un espoir de salut financier. Mais cette tragi-comédie macabre, trop dure et sarcastique pour ses lecteurs edwardiens, connaît à sa parution un échec commercial. En réalité, L'Agent Secret est en avance sur son temps d'une bonne vingtaine d'années. Il faut attendre Greene, Moravia ou Koestler pour mesurer l'importance de ce livre fondateur, qui jette les bases d'un genre moderne, le thriller psycho-politique, où se confrontent la conscience individuelle, les desseins criminels et les soubresauts de l'histoire immédiate, et qui ramène au coeur de la société sa frange la plus mélodramatique - la pègre, le terrorisme - pour démontrer que la trahison, la violence, le cynisme sont des questions morales qui nous concernent tous et non de simples colifichets de la fiction. [...] Etude en plan serré de la faillite morale et du fiasco individuel, L'Agent Secret brosse aussi le tableau visionnaire d'un Londres annonçant la sauvagerie des métropoles modernes. C'est cette dualité qui légitime pleinement l'intervention graphique de Miles Hyman. Son art intemporel, la poésie minérale de son trait, le flou particulier de sa manière, faite de précision délibérément estompée laissent planer sur tout ce qu'il donne à voir une part de doute et de malaise aussi appropriée à la description de l'affreux petit monde gravitant autour de l'échoppe équivoque de M. Verloc qu'à la représentation de ce que Conrad lui-même appelle "la vision d'une ville monstrueuse, cruelle dévoreuse de la lumière du monde". Jean-Luc Fromental.

01/1992

ActuaLitté

Policiers

1974

Jeanette Garland : disparue à Castleford en juillet 1969. Susan Ridyard disparue à Rochdale en mars 1972. Clare Kemplay vient de disparaître à Morley. Elle revenait de l'école, elle n'est jamais rentrée chez elle. Son cadavre sera bientôt retrouvé dans une tranchée sur un chantier de construction. Nous sommes en 1974, dans la région de Leeds. Noël approche. Edward Dunford reporter criminel à l'Evening Post est encore un néophyte qui fait ses premières armes dans l'ombre du journaliste vedette de la rédaction, Jack Whitehead. Au volant de la vieille Viva de son père, qui vient de mourir, Edward Dunford sillonne les routes de l'ouest du Yorkshire à la recherche d'indices susceptibles d'éclairer ces trois disparitions d'enfants. Sont-elles liées ? Eddie en est persuadé. Au départ, il croit seulement chasser le scoop qui lui permettra de coiffer au poteau Jack Whitehead ; mais plus il enquête, plus il découvre que les ramifications de l'affaire sont multiples. Bien des choses sont pourries au royaume du Yorkshire : policiers corrompus, entrepreneurs véreux, élus complices... Partout, les hommes de pouvoir protégent leurs turpitudes et ce, à n'importe quel prix. Y compris celui de la vie humaine. Ce premier roman a fait grand bruit en Angleterre lors de sa parution en 1999. La presse, britannique et américaine, a salué un romancier et un écrivain d'exception, s'inscrivant dans la tradition de Robin Cook, mais aussi de James Ellroy. L'auteur, qui est lui-même originaire du nord de l'Angleterre et vit aujourd'hui au Japon a l'ambition d'être le chroniqueur du Yorkshire des années 70-80, comme James Ellroy a été celui du Los Angeles des années 50. Ce roman est le premier du " Red Riding Quartet ". Il sera suivi de 1977, 1980 et 1983.

12/2001

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

La vie quotidienne de Freud et de ses patients

Lors de sa parution en 1986, le livre de Lydia Flem avait rencontré une large audience. C'était le premier ouvrage d'une jeune femme qui arrivait sur une scène où se bousculaient tant de figures de la psychanalyse en France. Sa venue avait néanmoins retenu l'attention de ceux qui espéraient un renouvellement du langage psychanalytique. Lydia Flem entreprenait non pas " un retour à Freud " mais un cheminement avec lui, à travers un style qui, en un sens, traduit en écriture le geste sensible de Freud prenant l'auteure par le bras dans un rêve qui présage le livre et qu'on lit en ouverture. Dans son ouvrage l'auteure choisit de souligner l'importance de ce que Freud veut dire par " cristallisation des expériences de la vie quotidienne " en adoptant une démarche qui allie histoire et littérature. Car c'est dans son écriture que Lydia Flem éclaire l'entrelacement du sensible et de l'abstrait qui sont au principe de l'élaboration du quotidien comme concept freudien. Lorsque l'écriture n'est pas qu'un moyen, mais le lieu d'une expérience, comme dans le cas présent, elle produit l'écrivain, plus exactement cette sorte d'écrivain qui conduit son lecteur à éprouver le passé comme un présent vivant, parce qu'il a engrangé ce que le savoir historique du moment a établi en le traduisant dans un récit et dans un style. On mesure, dans un après-coup de trente ans, combien ce premier livre d'une jeune auteure (elle avait trente-trois ans) a creusé un sillon dans lequel furent semés d'autres livres dont le quotidien est au coeur du récit, en pensant à Comment j'ai vidé la maison de mes parents (2004), ou bien à La Reine Alice (2011). Fethi Benslama

04/2018

ActuaLitté

Critique littéraire

Vivre dans la vérité

Deux ans ont passé depuis l’attribution du Prix Nobel de la paix à Liu Xiaobo en octobre 2010. Qui se souvient encore aujourd’hui de ce premier Prix Nobel de la paix chinois de l’histoire ? Pourtant, condamné à onze ans de prison en 2009, Liu Xiaobo languit toujours derrière les barreaux, et rares sont ceux qui réclament sa libération. Quel crime avait-il donc commis, cet infatigable pacifiste qui a écrit article après article et qui voulait, armé de sa seule plume, mettre fin au régime communiste chinois ? Certes, il fustige le cynisme ambiant et le désert spirituel dans lequel s’enfoncent ses compatriotes, lancés dans une poursuite frénétique de l’argent et du pouvoir. Cela suffisait donc à effrayer les dirigeants les plus courtisés de la planète… Pour ne pas oublier Liu Xiaobo, et pour continuer à affirmer notre soutien à son combat, la parution de ce nouveau volume de textes choisis s’imposait. Le lecteur y découvrira de nouveau l’essayiste, le critique, le militant infatigable, mais également le poète. Ces écrits, qui sont pour beaucoup tout à la fois lyriques et poétiques, dévoilent une part plus intime de Liu Xiaobo : son amour pour sa femme et leurs convictions partagées, ses réflexions philosophiques nourries de sa culture occidentale et la place d’une spiritualité qui lui paraît consubstantielle à toute existence, mais aussi le sentiment de culpabilité et de justice. Il s’agit là de sentiments universels qui, somme toute, devraient animer chacun d’entre nous et le pousser à vivre dans la dignité. Oeuvrer pour la défense des libertés fondamentales est pour Liu Xiaobo une manière de vivre, c’est l’engagement politique qui guide l’itinéraire intellectuel de cet humanisme et c’est la voix de la liberté qui résonne à chaque ligne de ce livre.

10/2012

ActuaLitté

Littérature française

Reims

Reims constitue le deuxième volume de la tétralogie, ou du quatuor, que l'auteur a intitulé "Au pays de l'enfance immobile", dont Orléans paru en aout 2019 était le premier opus, et dont Verdun et Paris seront les troisième et quatrième. Le narrateur s'est enfin échappé du cauchemar familial d'Orléans, il aspire aux plus grandes écoles pour "monter à Paris" mais ses résultats médiocres aux examens de mathématiques le font atterrir à l'Ecole supérieure de commerce de Reims, vécue par lui comme une relégation en troisième division. Ici tout n'est qu'ennui, impuissance, obsession sexuelle jamais assouvie, dérive alcoolisée, débâcle progressive avec une petite bande de paumés masturbateurs et suicidaires qui tournent le dos à la compétition scolaire pour mieux affirmer leur différence. Dans cette course à la vanité paradoxale de l'échec, avec les mots brandis contre les chiffres, la littérature contre les mathématiques, le déclassement contre le classement, la révolte contre le conformisme, la provocation contre la convocation, il va s'agir, à défaut de briller par le succès, de se distinguer par l'ignominie. C'est dans ce volume qu'apparait, chronologiquement, la bande dessinée antisémite infâmante à l'origine de "l'affaire Moix" qui a défrayé la chronique médiatique après la parution d'Orléans. Sur cette bande de pieds nickelés travaillés par la chose littéraire qu'ils ne travaillent pas, plane l'ombre des "Simplistes" qui étaient parvenus à produire des oeuvres belles et profondes à partir de Reims : René Daumal, Roger Gilbert-Lecomte, Roger Vailland et d'autres qui ont illuminé la revue littéraire Le Grand Jeu, là où leurs pâles successeurs ne sont plus capables que d'un tout petit jeu grinçant et misérable. Reims, ou la prolongation de la haine de soi quand la haine des vôtres vous a définitivement incarcéré au "pays de l'enfance immobile"...

ActuaLitté

Policiers

San-Antonio Tome 12

"Si un jour votre grand-mère vous demande le nom du type le plus malin de la terre, dites-lui sans hésiter une paire de minutes que le gars en question s'appelle San-Antonio", Réglez-lui son compte (1949). La saga des enquêtes du commissaire San-Antonio comporte 175 épisodes parus entre 1949 et 1999. Monument sans égal dans la littérature policière française, mêlant intrigues échevelées et humour débridé, elle reste sans pareille, bigarrée, tonitruante, populaire et bourrée de références. San-Antonio est né du désir de son auteur, Frédéric Dard, de parodier les romans de la "Série noire" (Peter Cheney, James Hadley Chase). Mais dès les années 1950, le flic matamore et son rabelaisien collègue Bérurier s'éloignent du cadre policier classique pour accéder à une fresque souvent bouffonne et pleine d'invention langagière. Dès les années 1970, la "langue de San-Antonio", saluée par d'éminents spécialistes mais aussi par de célèbres écrivains, de Jean Dutourd à Jean d'Ormesson, commence à faire figure de phénomène. Elle reste à ce jour aussi savoureuse et inventive qu'à l'origine. Les San-Antonio sont aujourd'hui publiés par "Bouquins" dans l'ordre de leur première parution dans la mythique série "Spécial-Police" du Fleuve noir. Cette édition intégrale en plusieurs volumes respecte aussi le texte original, reflet des décennies au long desquelles San-Antonio s'est fait le témoin attentif et irrespectueux de la vie hexagonale. Le tome 12 contient : Vol au-dessus d'un lit de cocu ; Si ma tante en avait ; Fais-moi des choses ; Viens avec ton cierge ; Mon culte sur la commode ; Tire-m'en deux, c'est pour offrir ; A prendre ou à lécher.

11/2013

ActuaLitté

BD tout public

Walt & Skeezix. Les plus belles pages du dimanche de Gasoline Alley, 1921-1934

Un matin de 1921, Walt, célibataire endurci et mécano amateur, ouvre sa porte et découvre, abandonné sur son perron, un nouveau-né : Skeezix. Chef d'oeuvre de Frank King, le strip "Walt & Skeezix", démarre en réalité dès 1918, comme la chronique, titrée "Gasoline Alley", d'une middle-class américaine passionnée d'automobile. Mais l'apparition du bébé Skeezix bouleverse tout cet univers, y compris l'approche de Frank King qui décide, à partir de là, de faire vieillir les personnages au rythme de la parution des strips. Dès lors, les jours qui passent dictent la cadence d'un double apprentissage, de la paternité pour ce vieux garçon un poil empoté, de la vie pour Skeezix - ses premiers pas, son entrée à l'école puis, des années plus tard, son départ pour la guerre... Profondément touchante, cette série dresse ainsi, avec humour et tendresse, les contours de ce qui fait la vie ordinaire et le quotidien, offrant au lecteur un double, un reflet dans lequel reconnaître et apprécier son existence. Le présent livre propose une sélection des plus belles pages du dimanche de Frank King : superbes respirations au strip quotidien - de grand format et en couleurs - elles rendent grâce à ses talents de dessinateur. Promenades, baignades ou parties de campagne : ces pages mettent en avant les joies de l'enfance, les jours heureux des vacances, pendant lesquels la relation filiale se construit avec finesse. Publiées entre 1921 et 1934, ces quatre-vingts planches offrent un aperçu passionnant de cette oeuvre vertigineuse et composent une porte d'entrée idéale vers un univers riche et délicat, dont se réclament Chris Ware et les plus grand auteurs anglo-saxons actuels. Immense classique du strip américain, "Walt & Skeezix" traverse enfin l'Atlantique ; il était plus que temps.

09/2019

ActuaLitté

Récits de voyage

Le mal du Nord

"J'ai beaucoup randonné en forêt, là où le nord est partout et nulle part. Là où on peut perdre le nord. Comment dès lors s'orienter, trouver l'orient, sans le nord ? Quand il n'y a plus chemin, ni mémoire. Comment naviguer dans l'inconnu sans balise ? Trouver le chemin qui conduit du départ à la destination ? Retrouver le chemin du retour ? Sans instrument ? Ni carte ? Ni mémoire ? Et comment mémoriser le semblable, distinguer l'arbre et l'arbre, la colline de la colline, le pareil du même ? Le sens de l'orientation compense-t-il l'absence de mémoire, de repère, d'indication ? " Pierre Perrault consigne les impressions fugaces qui l'envahissent a` mesure que le brise-glace ou` il navigue, le Pierre-Radisson, remonte les eaux glacées jusqu'au Grand Nord. Dans sa volonte ? de comprendre le "mal du Nord" , il tire ce livre qui, au milieu de son oeuvre immense, a valeur de testament. Le lecteur y trouve en effet les principaux the`mes qui jalonnent l'oeuvre entie`re de Perrault : le fleuve, les explorateurs, la poe ? sie, l'odysse ? e de la parole, la capacite ? a` nommer un territoire afin d'orienter sa me ? moire, de s'y identifier. A sa parution initiale en 1999, ce livre s'est vu attribuer le prix du Gouverneur général du Canada. Pierre Perrault (1927-1999) est reconnu comme un maître du cinéma documentaire et un écrivain de premier plan. Outre des films majeurs, dont Un pays sans bon sens ! , L'Acadie, l'Acadie ? ! ? et Pour la suite du monde, conside ? re ? comme un chef-d'oeuvre mondial du cine ? ma, Pierre Perrault laisse des se ? ries radiophoniques ainsi qu'une conside ? rable d'essayiste, de dramaturge et de poe`te.

01/2023

ActuaLitté

Ethnologie

Du côté des petites filles

Best-seller depuis sa parution en France en 1974, ce livre a été vendu à plus de 300000 exemplaires. " Une étude passionnante sur le conditionnement dont sont victimes les petites filles, dès la crèche, à l'école, dans leur famille. " Marie-Claire " Pourquoi du côté des petites filles plutôt que des petits garçons. Parce que les femmes sont les premières victimes des principes d'éducation qui inculquent aux enfants la différence entre une manièr'e d'être féminine et une manière d'être masculine. " Lire " La soi-disant infériorité des femmes, affirme Elena Gianini Belotti, naît de leur conditionnement. Elle n'est pas plus naturelle que ne l'est la supériorité de l'homme. Et si l'éducation ne visait qu'à développer les qualités humaines de l'enfant, sans tenir compte de son sexe, cette ingégalité s'effacerait d'elle même. " Marie-France " Ecrit par une enseignante, étayé par des enquêtes, c'est un livre important : il montre, pour la première fois, de façon claire et irréfutable les racines de l'inégalité entre hommes et femmes. Dès sa naissance, la petite fille est traitée différemment du petit garçon, dès la maternelle, elle est enfermée dans un rôle écrité à l'avance. Best-seller en Italie, ce livre est à mettre entre toutes les mains, surtout celles des parents et des enseignants. " Télérama " Ce livre ne veut pas être un acte d'accusation contre les parents, mais un appel qui doit leur faire prendre conscience des conditionnements qu'ils ont subis et qu'ils risquent de reproduire en les transmettant à leurs enfants. Cette étude rigroureuse n'est pas un roman. Pourtant, l'amour, l'aventure, la passion habite ses pages. L'amour des enfants, l'aventure de leur développement et la passion de leur liberté vont toucher au cœur les parents qui sont tous coupables. " Parents

05/2011

ActuaLitté

Critique littéraire

Drôle de vie

Née à Bologne en 1916, fille d'une exilée russe juive et d'un extravagant père italien, Elisabeth Naldi rencontre Roger Vailland en 1949. C'est une renaissance, pour elle comme pour lui. Elle a trente-trois ans, a connu la scène, deux maris, la Résistance en Italie. Il est écrivain, communiste, libertin, il émerge de la drogue. Ensemble, ils entrent dans la passion d'une vie dédiée à la littérature, la politique et aux ballets nocturnes. Fuyant Paris, ils s'installent à la campagne, dans l'Ain, près des paysans et des ouvriers. C'est là que Roger, poursuivant l'œuvre commencée avec Drôle de jeu et Bon pied bon œil, écrit Beau Masque, 325000 francs, La Loi (prix Goncourt 1957), La Fête, La Truite. Il meurt à cinquante-sept ans d'un cancer du poumon. Elisabeth reste seule dans leur maison de Meillonnas, où elle assume avec courage et humour son nouveau rôle de veuve d'écrivain, en même temps que son statut de personnage de roman. Toute leur vie, Elisabeth et Roger auront cherché un bonheur loin des convenances. Avec la liberté de ton d'une femme lucide et pleine de fantaisie, Elisabeth raconte la storia Vailland, l'ascèse de l'écriture et du militantisme, mais aussi les filles et l'alcool quand Roger avait bien travaillé, les relations avec le " Parti ", ainsi qu'avec d'autres couples fameux - Aragon et Elsa Triolet, Sartre et Beauvoir... Elle livre sa vérité propre, tragique et loufoque à la fois, et, au fil d'épisodes cocasses et de portraits grinçants, jette une lumière nouvelle sur une époque que l'Histoire et la littérature ne sont pas près d'oublier. Elisabeth est morte juste avant la parution de ces mémoires (1984), écrits avec Philippe Garbit, producteur à France Culture, et réédités à l'occasion du centenaire de la naissance de Roger Vailland.

02/2007

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le souffle de l'harmattan

Mahamat Moustapha est né à Bogo dans la zone frontalière entre le Cameroun et le Tchad. Peu après sa naissance ses parents divorcent. Il est élevé par sa tante paternelle qui lui préfère le nom tendre de Baba. Ses études secondaires achevées, il entre, en 1973, à l'Ecole nationale d'administration du Tchad. La même armée, il obtient le Grand Prix du Concoure théâtral interafricain avec Makarie aux épines (édité en 1979 par NEA/CLB). Plus tard, à l'issue du 11e Concours, il est cette fois récompensé par le Prix spécial du jury pour Le Commandant Chaka (édité en 1983 par Hatier). A sa sortie de l'ENA, en 1975, il est nommé préfet adjoint du Chari-Baguirmi et en 1977, il bénéficie d'une bourse pour reprendre ses études à l'Institut international d'administration de Paris. Il préparait une thèse de droit international quand, en 1982, il meurt à l'âge de 30 ans, à la suite d'un accident. Le roman qu'il nous laisse est le récit d'une amitié commencée au lycée et poursuivie jusqu'à l'âge adulte entre Haroun, musulman, fils d'un éleveur du nord du pays et Ganda, chrétien, fils d'un vétérinaire originaire du sud. L'histoire débute dans une petite ville sahélienne de province où les deux garçons sont au collège. Ils ont une quinzaine d'années. Surviennent la sécheresse (1974), le départ des garçons avec leurs parents vers la capitale Fort-Lamy en train de devenir N'djaména, le baccalauréat, l'université, la chute du dictateur Tombalbaye (1975), la guerre civile de 1979. Les engagements politiques et les événements familiaux s'entremêlent, les prises de positions idéologiques s'affirment jusqu'à l'absurde. La parution de ce livre est importante pour le Tchad mais aussi pour l'Afrique francophone qui compte un véritable écrivain de plus.

06/2000

ActuaLitté

Philosophie

L'au-delà de tout

"Ces ouvrages n'ont jamais été réédités depuis plus de cinquante ans. Leur parution constitue un événement pour tous ceux qui apprécient ce grand historien et philosophe, souligne dans sa préface le cardinal Poupard, longtemps confident de Lucien Jerphagnon. Ce sera pour beaucoup une révélation importante et inattendue sur l'engagement spirituel de l'auteur, comme sur l'histoire contrastée de la première partie de sa vie où s'enracine son parcours d'historien de la philosophie antique". L'Au-delà de tout regroupe les ouvrages que Lucien Jerphagnon écrivit entre 1955 et 1962, dont le tout premier, Le Mal et l'Existence. Ils reflètent ses interrogations métaphysiques sur ces grands thèmes philosophiques qui ne cesseront de nourrir ses travaux et ses réflexions : la liberté, la foi, la question du mal, l'immanence et la transcendance, l'émerveillement d'être au monde, le bonheur, le sens du divin. Ordonné prêtre en juin 1950, Lucien Jerphagnon enseigne alors au grand séminaire de Meaux, et c'est tout naturellement qu'il s'intéresse à Pascal auquel il consacre trois livres, dont Pascal et la souffrance et Le Caractère de Pascal. Contre la suprématie de la philosophie thomiste qui s'exerce encore au sein de l'Eglise, il démontre, à la lumière de la pensée de Pascal, que tout ne se résume pas au dogme scolastique ni à la raison, et témoigne déjà de sa liberté d'esprit. Ses innombrables lecteurs et admirateurs retrouveront ici la sensibilité, l'humanité profonde, l'originalité de style de l'une des grandes figures intellectuelles de l'époque contemporaine, qui fut aussi l'une des plus attachantes. Ils découvriront dans le même temps un pan méconnu de son cheminement personnel, essentiel à la compréhension de l'ensemble de son oeuvre et de ce qui fait son unité.

02/2017

ActuaLitté

Poésie

Pour plus de lumière. Anthologie personnelle (1990-2012)

On ne présente pas Charles Juliet dont les neuf tomes de son Journal traduits dans le monde entier font un des écrivains majeurs de notre temps. Or si cet opus exceptionnel de même que des récits comme L'année de l'éveil ou Lambeaux ont fait sa notoriété et sa popularité, il n'en reste pas moins que la poésie est l'alpha et l'oméga de son oeuvre littéraire. C'est là en effet que l'on trouve de la façon la plus condensée, la plus incisive et la plus frappante l'expression de la quête lente et difficile qui est l'objet de tous ses livres, ce chemin de l'obscur vers la clarté fait de dépouillements et de dépassements successifs, de doutes surmontés et d'une volonté hors du commun de construire en soi une humanité délivrée. Chacun de ses très nombreux poèmes écrits au fil des jours, en marchant le plus souvent, est justement comme un pas gagné dans ce chemin de vie. Par ailleurs, comme pour tout le reste de son oeuvre, l'écriture poétique que s'invente Charles Juliet ne doit rien à personne, on peut même dire qu'elle est à rebours de toutes les formes poétiques de son temps, misant sur une nudité et une simplicité radicales, récusant toute intellectualité et tout effet formel. Impossible donc d'ignorer dans notre inventaire des grandes voix poétiques contemporaines ce parcours hors du commun. Charles Juliet a souhaité que soit repris pour la préface, comme ce fut le cas à l'occasion de la parution de Moisson chez POL, le texte La conquête dans l'obscur que Jean-Pierre Siméon a écrit sur son travail poétique. La présente anthologie a été entièrement constituée par le poète lui-même.

10/2020

ActuaLitté

Histoire de la philosophie des

Le Bulletin des Belles Lettres 2022 (n°3). Science si humaine

Le Bulletin des Belles Lettres revient avec un nouveau numéro, composé de trois volets comme les précédents : l'un consacré à l'histoire de la maison et l'importance des sources indiennes que nous y publions depuis des décennies, mises à l'honneur dans la "toute première saison de podcasts diffusée à l'automne (Lien -> https : //www. lesbelleslettres. com/podcasts). Aux neuf épisodes que compte notre podcast, répondent dans notre bulletin de nombreux textes issus de notre catalogue et autant d'articles inédits qui les commentent, écrits à quatre mains par le physicien Etienne Klein et le théologien François Cassingena, le mathématicien David Bessis et le philosophe Denis Kambouchner, ou encore le botaniste Marc Jeanson et la spécialiste d'Aristote Anne Merker, pour ne citer que ces derniers. Tous sont illustrés par de talentueux étudiants de l'école d'art de La Cambre, à Bruxelles. Comment la science se pense-t-elle aujourd'hui et pourquoi ? Dans quelle histoire s'inscrit-elle et pourquoi s'est-elle tant appliquée à se couper de son versant "humain" ? Et enfin, disposons-nous d'une bonne culture scientifique ? Avec cette double parution, nous invitons les lecteurs de tous horizons à prendre conscience de l'entrelacement historique de la science avec d'autres disciplines, en particulier la philosophie, et de la nécessité de maintenir un dialogue fécond entre les différents domaines du savoir, levant les distinctions éculées entre "sciences molles" ou "sciences dures", connaissance "imaginative" ou "rationnelle", "positiviste" ou "sensible". Ce bulletin aimerait faire souffler un vent nouveau sur l'enseignement et la perception que nous pouvons avoir de la science aujourd'hui. La variété des sujets abordés au coeur de ce numéro s'adresse à un large public.

11/2022

ActuaLitté

Autres

Achever Clausewitz. Edition revue et augmentée

Lorsqu'au printemps 2006, René Girard et Benoît Chantre décidèrent d'écrire un livre sur Carl von Clausewitz (1780-1831), la perspective d'une catastrophe nucléaire s'était bien éloignée des esprits. La Guerre froide semblait révolue. Quant à la "vieille Europe" , elle feignait de penser qu'elle avait exorcisé ses conflits séculaires. Lancé en octobre 2007, Achever Clausewitz fut très bien accueilli et traduit en de nombreuses langues : un succès que ne garantissait pas a priori la violence de son propos. Délibérément apocalyptiques, ces entretiens sur la destruction de l'Europe, l'échec du christianisme historique et le crépuscule de l'Occident s'achevaient sur un plaidoyer pour la relation franco-allemande et les figures qui l'incarnèrent. Or personne n'attendait sur le terrain géopolitique un auteur qu'on croyait plus préoccupé par les origines de l'humanité que par la fin de l'histoire occidentale. L'intérêt que ce livre continue de susciter, quinze ans après sa parution, tant dans les cercles militaires et stratégiques qu'auprès des littéraires, des philosophes ou des anthropologues, est l'occasion d'en publier une version revue et augmentée. Mais le contexte a beaucoup changé. En 2007, c'était les actes suicidaires du djihad que Girard et Chantre interrogeaient en relisant De la guerre. L'invasion de l'Ukraine par les troupes russes, en février 2022, tout en s'inscrivant dans la brèche ouverte par le 11-Septembre, laisse présager un conflit d'une ampleur inédite depuis 1945. Nous voici entrés dans une nouvelle ère de la violence où se profile, avec une part de hasard beaucoup plus grande que dans les années 1960 et 1970, la possibilité d'une "guerre absolue" , plus encore que d'une "guerre totale" . Ces entretiens riches et denses n'ont donc malheureusement pas pris une ride.

11/2022