Recherche

Lorraine Letournel Laloue

Extraits

ActuaLitté

Histoire de France

Dominique de Lesseps. Un diplomate français à Bruxelles au temps du renversement des alliances (1752-1765)

En 1752, Dominique de Lesseps est envoyé par Louis XV comme ministre chargé d'affaires à Bruxelles, dans les Pays-Bas autrichiens. A travers sa mission, ce sont les relations entre le royaume de France et son voisin du nord qui se laissent entrevoir à un moment essentiel de leur histoire. Lesseps arrive après la guerre de Succession d'Autriche, lorsque Marie-Thérèse, conseillée par le chancelier Kaunitz, amorce un rapprochement secret avec Louis XV. En 1756, un traité scelle l'alliance sans précédent de ces ennemis héréditaires, les Habsbourg et les Bourbons. Cette révolution diplomatique est marquée par un conflit mondial et meurtrier : la guerre de Sept ans (1756-1763). Dans ce contexte délicat, ce livre retrace l'action du ministre de France à la Cour du gouverneur Charles de Lorraine. Lesseps devient vite un interlocuteur privilégié et un convive apprécié du gouverneur et du ministre plénipotentiaire Cobenzl. Parvient-il, entre séduction et intimidation, à pacifier les relations entre la France et les provinces belgiques ? Ses tâches sont multiples. Entre son réseau d'espions, l'approvisionnement militaire, les déserteurs et le service de quelques duchesses bien en cour, il ne lui reste que peu de temps pour profiter de son idylle cachée avec une jeune bruxelloise dans la propriété de Trois-Fontaines qu'il loue à Vilvorde. Personnage oublié, originaire de Bayonne, n'appartenant pas à la noblesse, c'est pourtant par lui que le patronyme Lesseps entre dans l'histoire de la diplomatie française.

01/2016

ActuaLitté

Policiers historiques

L'aube du diable

1956. L'Eglise catholique découvre, révulsée, le crime de sang hors norme commis par l'un des siens, jeune curé d'une trentaine d'années. Revivez de l'intérieur ce drame humain authentique et bouleversant, enfin romancé ! Jeune prêtre charismatique au charme inimitable, l'abbé Henri Breger, est vénéré par ses fidèles. Avec son style moderne, il réveille, dans une presque idylle, la vie de la paroisse encore meurtrie par les récentes blessures de la guerre achevée une décennie auparavant. Mais... dans l'ombre de son dévouement, entre les prônes et les confessions, le rock'n'roll et les fêtes du village, le père Henri partage avec ses paroissiennes éperdues bien d'autres plaisirs. Pris à son propre piège, l'abbé va s'acharner à étouffer un secret qui le dévore, susceptible de le conduire à sa perte... Il s'apprête à commettre l'horreur insoutenable, proche de le mener à l'échafaud. L'Aube du diable ravive, dans ses moindres détails, un souvenir déchirant qui continue de glacer le sang, 65 ans après. On assiste, impuissant, à la dérive de la raison jusqu'à l'éclosion du mal... Avocat, Arnaud Zuck pose la robe et l'épitoge le temps de l'écriture pour revêtir la soutane. Sous l'ondée de son imagination, sa plume sublime une grande affaire criminelle et dresse le portrait délicieusement vintage d'une petite campagne Lorraine catholique de l'après-guerre pleine d'intrigue.

04/2021

ActuaLitté

Penser l'écologie

Zone bleue (3620) ; Zone bleue (2052)

"Une armée d'arbres identiques, comme tirés d'un seul moule et répliqués à l'infini. Cette réplication du même individu augmente en vous le sentiment de votre propre unicité. Sur les troncs, en contre- jour, vous découvrez le fourmillement de la couleur qui s'impose à toute surface. (On vous en avait tant parlé. C'est elle que vous étiez venu chercher.) Un bleu qui vous caresse. Un bleu qui vous pénètre. (Réaction magique de la cyanosynthèse.) L'écorce elle-même dégouline de couleur bleue". Nous sommes en 3620, une équipe de scientifiques se réunit dans le but de préserver la "zone bleue" de l'afflux touristique qu'elle suscite. Pourtant, quelques siècles plus tôt, après la mise au jour de cette forêt située aux confins des Vosges et de la Lorraine, des morts et des pathologies inexpliquées étaient apparues parmi les visiteurs. Les autochtones parlent du mythe d'un soleil mort enfoui profondément sous terre. L'état de la recherche, malgré la découverte du fait que la Zone se trouve au-dessus de déchets radioactifs, patine. On ne connaît toujours pas le dessein des éventuels fondateurs. A moins que la jeune lauréate du concours de nouvelles du Laboratoire de science-fiction organisé en 2052 ne détienne la clé ? Les deux nouvelles d'Aram Kebabdjian sont à lire tête-bêche, et même en miroir, par-delà le dessin de Stéfane Perraud.

06/2021

ActuaLitté

Droit

Conférences "Vincent Wright". Volume 3

Ce volume de la collection ""Histoire et mémoire"" du Comité d'histoire du Conseil d'Etat et de la juridiction administrative rassemble les conférences prononcées entre 2015 et 2018, dans le cadre du cycle "Vincent Wright". L'histoire institutionnelle au Moyen Age et à l'époque moderne est abordée, avec la justice royale et la construction de l'Etat en France aux XIIIe-XVe siècles, le Conseil du Roi sous François Ier, ou encore l'expérience de la polysynodie en 1715-1718. Au XIXe siècle, le Conseil d'Etat, toujours placé à proximité du pouvoir politique central, est menacé dans son existence à chaque changement de régime. Pour le XXe siècle, cinq conférences concernent les deux conflits mondiaux. Comment le Conseil d'Etat, confronté aux exigences de l'action et aux contraintes de la Grande Guerre, a-t-il pu, dans ces circonstances, remplir ses missions ? Comment la Grande Guerre a-t-elle apporté une consécration juridique à la pension militaire et quel a été l'apport du Conseil d'Etat dans l'émergence du droit à réparation ? Quel rôle la Haute Assemblée a-t-elle joué dans le processus de retour à la France des départements d'Alsace-Lorraine en 1918 ? Comment l'Ordre des avocats au Conseil d'Etat et à la Cour de cassation a- t-il su répondre aux attentes de la Nation en guerre, aussi bien entre 1914 et 1918 qu'entre 1940 et 1944 ?

08/2019

ActuaLitté

ouvrages généraux

Hermann Röchling. La fabrique du Troisième Reich

Le tsar de l'industrie allemande Qui connaît Hermann Röchling, magnat industriel condamné pour crimes de guerre à la suite des deux conflits mondiaux du XXe siècle ? Son histoire, et celle de sa famille, est le récit de l'expansion de la puissance industrielle allemande. Le site métallurgique de Völklingen dans la Sarre, jadis maison-mère des Röchling, fut consacré patrimoine mondial de l'Unesco en 1994 et ARTE a tracé de ce baron du fer un portrait complaisant. L'auteure a enquêté sur celui qui fut l'un des principaux protagonistes dans la machine de guerre aux côtés d'Albert Speer, et d'Hitler lui-même, et sur son implication dans les conflits entre la France et l'Allemagne depuis 1870, en particulier, pour le contrôle des mines de fer en Lorraine. Röchling sera gracié sous la pression américaine en 1951 afin de pouvoir remettre rapidement en marche la machine industrielle allemande et construire une Europe forte face à la menace à l'Est. Margaret Manale, historienne et germaniste, traductrice/interprète diplômée d'Etat, est entrée au CNRS comme spécialiste de l'Allemagne de l'Est. Auteure d'articles et de deux livres qui portent sur Berlin et sur la reconstruction/recomposition post-Mur d'un patrimoine allemand, elle a notamment publié à la Documentation française (collection " Les Médias et l'Evénement "), dans Les Temps modernes, Etudes et Le Monde diplomatique.

08/2023

ActuaLitté

Littérature française

La bonne gosse, Acte 1. Une enfance au théâtre des Grands

Dans le regard et les mots d'une enfant de six ans, l'acte 1 dévoile les vicissitudes d'une famille d'Alsace-Lorraine, chancelante d'une guerre à une autre. Une histoire agitée, vibrante et vivante, excessivement secrète, silencieuse. Une histoire à deux niveaux, sur la scène et en coulisse, un brin théâtrale. Confrontée au silence officiel, la gamine soupçonne le délabrement de ces héros mutiques de l'après-guerre et s'agace de leur silence obstiné. Elle porte sur tous un regard fait de naïveté, de fraîcheur et de colère aussi, de tristesse et de tendresse souvent. Parce que ça intéresse beaucoup la Petite, cette histoire qui n'est pas pour les enfants. Alors, elle surveille tout. Mine de rien, c'est bavard une émotion. Un non-dit aussi, c'est bavard. Et la gosse a déjà compris qu'elle était réellement sale cette guerre que les grands sont censés avoir gagnée. Elle est certaine aussi qu'il y a quelque chose de caché, un secret. Alors, elle reste là, en embuscade, à surveiller les murmures, les regards et les grimaces égarés. Elle les tient à l'oeil, les Grands ; ceux qui mentent. A la fin de ce premier acte qui engage un récit en 9 actes, toutes les pièces sont posées sur l'échiquier familial et la partie va pouvoir commencer. Acte 1 : une enfance au " Théâtre des Grands " (1963) paru en 2021 ; revu, augmenté et réédité en 2022 par Attramenta

06/2022

ActuaLitté

Histoire de France

KLB, journal de Buchenwald (1943-1945)

Le résistant Jean Hoen amorce au camp d’internement de Compiègne et poursuit au camp de concentration de Buchenwald, où il est déporté le 3 septembre 1943, la rédaction d’un « reportage vécu » sur son parcours et sa confrontation avec l’univers des camps nazis. Sa trajectoire au camp de Buchenwald suit un chemin singulier en raison de son âge et de son état de santé fragile, qui le font classer parmi les invalides. Il évoque avec minutie ses camarades, la vie quotidienne, l’univers du camp, livre aussi ses réflexions sur la condition humaine face à la violence et la misère extrêmes. Jean Hoen ne prétend pas faire oeuvre d’analyste, sa vision n’est ni historique, ni distanciée. Il assume son regard brut, celui d’un homme entré dans l’âge mûr et porteur d’un idéal patriotique forgé par ses origines lorraines, l’épreuve du feu durant la Première Guerre mondiale et son engagement dans la Résistance à Marseille. Cette voix « immédiate » est devenue très rare, au regard des témoignages livrés plusieurs décennies après les faits. Son récit sur Compiègne est publié à la Libération, celui sur Buchenwald demeurait par contre inédit.

09/2013

ActuaLitté

Philosophie

L'entretien N° 3 : Jacques Derrida

Parmi les trois livraisons annuelles de L'Entretien, l'une est monographique. Un interlocuteur (ou une interlocutrice) est au centre et nous publions les entretiens qu'il (ou elle) nous a donnés, complétés par des documents et des inédits. Les "marges" sont occupées par ceux (et celles) qu'il a choisis pour éclairer sa démarche, affirmer une proximité ou, simplement, un lien d'amitié. L'air du temps, largement résumé par le titre d'un essai récent de Guillaume Le Blanc et Fabienne Brugère, La Fin de l'hospitalité, l'étranger cessant d'être un hôte pour devenir un ennemi, "un barbare qu'il faut éloigner, repousser, ne plus voir", nous a semblé appeler une relecture urgente de Jacques Derrida, qui n'a cessé de s'interroger, au fil de quelque quatre-vingts livres, sur l'hospitalité et, plus généralement, sur la définition de l'autre. La première monographie de L'Entretien lui est donc consacrée. On trouvera dans les pages qui suivent un choix d'entretiens radiophoniques ou télévisuels qu'il nous a accordés à l'occasion de ses publications, malgré, il faut le rappeler, ses réserves à l'égard d'un genre qui conduit à "improviser" là où il faudrait se donner le temps de la réflexion. Il lui arrivait, d'ailleurs, d'exprimer ses réticences avant de se laisser finalement prendre au jeu que nous lui proposions. Il nous offrait ainsi la chance exceptionnelle d'entrer dans le vif d'une pensée en cours de recherche et, si l'on peut dire, de construction. Circonstance, pour nous, aggravante, nous publions ici des retranscriptions que Jacques Derrida n'a pas pu relire, alors qu'il s'était fait une règle de toujours revoir ses propos tenus oralement quand ils devaient prendre une forme écrite. Nous remercions Marguerite Derrida de nous avoir autorisé cette transgression. C'est vers la pensée de Derrida que se tournent celles et ceux qui complètent notre sommaire : des amis, écrivains et philosophes, tels Jean-Luc Nancy, Philippe Lacoue-Labarthe, Hélène Cixous, Elisabeth de Fontenay, Elisabeth Roudinesco, des lecteurs, anciens étudiants, comme Marc Goldschmit, Joseph Cohen et Raphael Zagury-Orly. D'un témoignage à l'autre se confirme la place essentielle dévolue à l'amitié. Peut-être confère-t-elle à l'oeuvre son mouvement premier et faut-il y voir la clef, chez Jacques Derrida, du désir de transmission. Amitié au sens philosophique et politique sans doute, mais également à l'origine d'un attachement personnel, à l'exemple de la relation nouée de longue date avec le peintre Valerio Adami, dont les dessins accompagnent ce numéro.

05/2017

ActuaLitté

Policiers

Ma vie dans les bras de la mort

« Un soir de quiétude, assis à ma table, directement sur le clavier de mon ordinateur, j'avais commencé à écrire cette sordide histoire de petit fonctionnaire qui décidait de faire le ménage autour de lui... la petite histoire était devenue un livre, un roman, presqu'à mon insu : la vie privée d'un homme devenu serial killer... sa vie, son œuvre, ses amis, ses victimes, ses voisins, ses amours. » Ce serial-killer, qui est-ce ? Le connais-je ? Suffisamment en tout cas pour que j'écrive un ouvrage sur lui, sa vie, son œuvre... Est-ce un ami, un collègue, un voisin ? Ce sentiment d'être intime... familiarité, promiscuité... comme si c'était moi... Est-ce moi ? Tous les faits, tous les personnages, je sais ce qu'ils et qui ils sont, je les ai connus... presque tous... Ont-ils tous rencontré la longue lame effilée que je porte généralement sur moi ? Didier Larèpe est né un mercredi de 1958 à Châlons-sur-Saône, Bourgogne, pays du bon vin. Élève moyen mais souvent remarqué pour ses tenues ou ses idées saugrenues, il se lance très jeune dans la peinture, dans la lecture et la musique. Devenu grand, il se fait une place dans le petit monde de la culture et décroche son premier poste de directeur des affaires culturelles à vingt-cinq ans. Il ne cesse depuis, avec femme et enfants, de multiplier les expériences et de parcourir la France : Nord, Poitou-Charentes, Vendée, Champagne-Ardenne et aujourd'hui Lorraine Autant de lieux que l'on retrouve dans son roman.

10/2015

ActuaLitté

Histoire de France

La gestapo française

L'une des officines les plus célèbres de la Gestapo française est celle de la rue Lauriston, à Paris, à laquelle les noms de Lafont et Bonny sont attachés. Mais il n'existe pas d'étude exhaustive de toutes les actions conduites par ce qui fut en réalité un inextricable méli-mélo d'agents allemands et français, bien au-delà de ces noms de sinistre mémoire, et agissant dans les vingt régions françaises (KDS). Pour accomplir ses sales besognes, la Gestapo s'appuie en effet sur des collaborateurs français. Combien sont-ils ? Qui sont-ils ? Quels sont leurs chefs ? Quelles tâches accomplissent-ils ? De quelles violences sont-ils capables ? Les " gestapistes français " assurent le repérage et l'arrestation des résistants, des juifs et des francs-maçons avant d'accompagner les agents de la Gestapo dans les tâches d'interrogatoire presque toujours conduits de la façon la plus brutale. Parmi ces gestapistes français, en plus des truands, trafiquants et personnages louches en tout genre, on trouve des représentants de toutes les classes sociales : avocats, professeurs, employés, ouvriers, femmes de ménage, industriels, commerçants, paysans... La grande originalité de cet essai réside dans le traitement de ces sujets par région : Paris et la région parisienne ; la zone Nord occupée ; les deux zones spéciales (Alsace-Lorraine et Nord-Pas-de-Calais) ; la zone Sud ex-libre. Les auteurs apportent des éléments de réflexion sur ce cauchemar français qui a concerné environ 35 000 gestapistes français appartenant à toutes les couches de la société.

11/2018

ActuaLitté

Littérature française

La Déchirance. Ne pas savoir d'où l'on vient

1957 en Lorraine. Pour Juliette et Jacques le destin paraît scellé : leur mère biologique signe l'abandon de ses enfants auprès de l'Assistance Publique. De nourrices en familles d'accueil, l'école de la vie est rude, sans concession, rythmant ainsi l'évolution d'une enfance sans âme, parsemée d'anecdotes sordides. Devenus adultes, Juliette et Jacques n'ont de cesse de trouver des réponses : qui sont leurs parents ? Quels secrets entourent leur naissance puis leur abandon ? Leur permettra-t-on de s'intégrer dans leur vraie famille ? Retrouveront ils Monsieur, Madame Linke et leur petit Tommy ainsi que le commandant de marine Fournier qui entreprirent des démarches d'adoption avant de renoncer ? Des retrouvailles enfin !...au terme de recherches désespérées, pour la réhabilitation d'une identité avortée, le déni de deux naissances, mais des "pourquoi" demeurent malgré une singulière pugnacité. Et puis le départ de "l'héroïne" : la mère tendresse, la mère protectrice, la mère consolatrice ? : rien de tel sinon que la femme rejettera ses enfants jusqu'à son dernier souffle. Une démonstration d'amour aussi, bien au-delà de la mort. Une leçon de ténacité, d'espoir, illuminée par l'humanité et la compassion. Un plébiscite contre la culture du secret de l'identité et pour l'accès aux origines. A l'heure où les médias parlent avec une certaine complaisance de la gestation pour autrui sous diverses formes, avec comme point d'appui la satisfaction des adultes, Hélène Dartig rappelle la souffrance durable, pesante, lourde d'angoisse qu'est la vie sans en connaître ses origines.

11/2016

ActuaLitté

Littérature française

Un loup dans la gorge. L'homme qui avait perdu sa voix puis retrouvé son âme

« Je suis comme tout le monde, vie faite de gloires et de déboires. En tant que ténor d'opéra, j'ai oscillé entre l'ivresse des applaudissements et la solitude des chambres d'hôtels du bout du monde. J'ai eu beaucoup d'argent mais aussi beaucoup de stress. Et pendant ce temps-là, rien d'affectif qui s'est construit. Un désert qui a commencé dans mon adolescence lorraine et qui se perpétue jusque là.   Arrive le jour où tout se dérobe. J'assiste impuissant à la disparition de tout ce qui compte pour moi : d'abord mon père et ma mère sous le joug du cancer, puis ma voix lors d'une ultime soirée d' « Orphée aux Enfers ». Sans parler d'un énième amour mort-né.   Abîmes noirs et glacés. Mes amis d'hier ont disparu, tout comme les soirées arrosées au Dom Pérignon et les compliments trop faciles. Mon seul ami ? Le conseiller des minimas sociaux. Le goût de la vie ? L'amertume. J'ai mal à l'âme. À quarante ans, c'est le moment du choix. Mourir ou guérir. Au milieu de mon minuscule studio parisien, jonché de conserves vides des restos du coeur, une petite voix toute aiguë surgit du néant. Celle d'un tout petit garçon. Qu'est-ce que je fais ? Je l'écoute ? Je suis ses conseils ?   Commence alors un formidable parcours initiatique au beau milieu de la nation Wendat-Huronne, peuplé d'apprentissages, d'épreuves et de rituels convergeant tous vers un seul but : lâcher. »

11/2015

ActuaLitté

Histoire internationale

Le journal d'une reine. Marie-Caroline de Naples dans l'Italie des lumières

Comment exercer son métier de reine ? Comment résister à la routine des divertissements utiles et des obligations de son sexe ? Comment surtout s'inventer un rôle politique lorsqu'on est née Marie-Caroline de Habsbourg-Lorraine et qu'on se trouve exilée à la cour de Naples, au coeur des tumultes de l'Italie des Lumières ? De 1781 à 1785, la reine de Naples s'est attachée à l'exercice quotidien de ses "écritures", sans doute pour discipliner ses propres affects. C'est à la lecture de ce diaire qu'est convié le lecteur. Ecrit dans le français parfois audacieux qui était la langue des élites européennes, ce journal d'une reine est un document historique d'une exceptionnelle richesse. Au-delà de la chronique de la vie de cour, on y assiste au surgissement d'un moi souverain qu'agite, en ces années pré-révolutionnaires, le souffle de l'histoire. Rassemblant des pièces dispersées, Mélanie Traversier reconstitue le journal de Marie-Caroline de Naples, présenté ici pour la première fois dans son intégralité. L'édition annotée comporte en effet la retranscription d'un manuscrit que l'on croyait perdu : le récit du voyage de la reine en Italie du Nord de mai à septembre 1785, sorte de tournée d'inspection des expériences politiques du réformisme des Lumières. Elle est précédée d'un ample essai qui, à travers l'analyse de sa pratique épistolaire et de son écriture intime, éclaire la biographie d'une soeur méconnue de Marie-Antoinette.

04/2017

ActuaLitté

Littérature française

Poèmes qui jappent au nez. Haïkoulipismes

Née en Lorraine en 1975, Sophie Cattanéo commence à écrire son journal intime en 1987, qu'elle réduira en miettes en 1997. En 1993 elle entame un journal onirique qu'elle poursuit encore à ce jour. Parallèlement, entre 1993 et 1996 elle écrira, notamment à la gloire de son premier amour, une foule de poèmes au lyrisme débridé. A partir de 2008 elle participe assidûment à différents stages et ateliers d'écriture créative, dans lesquels elle expérimente l'écriture sous contrainte, et se plaît à partager sa passion au sein de groupes, avec entre autres, pour professeurs Martine Colson, Eve Chambrot, Katia Astafieff. Elle s'essaye dix années durant au haïku auprès de Dominique Chipot, et contribuera à un recueil collectif intitulé Le goût des bergamotes aux éditions Pippa en 2017. Depuis 2013, elle contribue à la revue nancéienne "Les Refusés" avec les nouvelles L'Aquarium, Contre-Emploi, le haïbun érotique Graphomania, l'inventaire Fonds de placards, Malotru ! Ma gauche souffreteuse, A bon chat bon rat ou encore Nature forte. En 2020, son texte Graphomania paraît aux éditions artisanales "Sans Marianne" sous forme d'un leporello, tandis que sa micro-nouvelle Rage d'une nuit d'été, répondant à une commande, sera publiée en 2021 aux éditions "La maison d'en face". Depuis 2015, elle participe à des concours de nouvelles et appels à textes, comme le prestigieux Prix de la Nouvelle Erotique dont elle est finaliste en 2021. Son texte Came conjugale paraît parmi les 11 meilleurs textes du concours aux éditions Diable Vauvert.

06/2022

ActuaLitté

Histoire de France

Paroles de poilus guyanais. Propos, lettres et carnets de la Grande Guerre, 1914-1918

Appelés à connaître le service militaire très tardivement, avec l'application de la loi du 7 août 1913, qui organise pour la première fois la conscription des citoyens français dans les "vieilles colonies" de la France, les jeunes Guyanais ne connaissent pas, dans leur pays d'origine, de tradition militaire "historique" avant la guerre de 1914-1918. La Grande Guerre est le premier conflit armé dans lequel des soldats guyanais sont mobilisés. Ils se retrouvent en Flandres, en Champagne, en Lorraine, aux Dardanelles, en Macédoine, également en Afrique. Le contingent guyanais, reflet de la faible population de la colonie, fut peu nombreux, moins de deux mille soldats tout au plus. Aucun ancien combattant guyanais n'a publié de souvenirs de guerre après le conflit. Peu de poilus guyanais ont tenu la plume, ou plutôt peu d'écrits de soldats, rédigés pendant la guerre, nous sont connus ou nous sont parvenus : des témoignages, quelques lettres, et surtout un "Carnet d'impressions..." journal manuscrit tenu par un soldat de Cayenne, marié, jeune père de trois enfants en bas-âge, fauché par la mitraille dans l'Aisne en 1918. Les Paroles de poilus guyanais, quoique peu nombreuses, n'en sont que plus précieuses pour mieux appréhender, même partiellement, ce que fut la réalité humaine - psychologique et matérielle - du premier conflit mondial pour ces jeunes hommes, dont la plupart foulaient pour la première fois le sol de France, la "mère patrie", ou allaient combattre dans des pays dont le nom-même leur était jusque-là inconnu.

10/2015

ActuaLitté

Histoire régionale

Jeanne d'Arc aux souffles du terroir

S'est-on suffisamment interrogé sur la relation de la Pucelle avec son terroir, c'est-à-dire ce qui constitue une communauté humaine où chacun se sent lié par un même lieu de naissance, un même quotidien de labeur et, surtout, par des croyances communes nourries de légendes et de traditions. De sa prime enfance à son départ de la maison paternelle, ses convictions, comme sa pratique religieuse, n'ont fait que s'amplifier. Mais, croire en Dieu ne suffit pas toujours pour changer le monde. Pourtant, ce fut la destinée de Jeanne dont la force de caractère, la détermination et le don de soi allaient redonner confiance à tout un pays. Enfant, accompagnée de sa mère, elle allait à Grand et à Soulosse afin d'y honorer le souvenir des célèbres martyrs que furent sainte Libaire et saint Elophe. C'est entre Neufchâteau et Vaucouleurs, au bord de la Meuse, lieu de frontière et de passage, que la Jeannette de Domremy, lors de ses pèlerinages et de ses méditations solitaires au Bois-Chenu, comme dans le silence de la chapelle de Notre-Dame de Bermont, accepta la mission qui lui a été mystérieusement confiée. A l'intérieur de la chapelle, une fresque y représente la seule image probablement connue de la Pucelle... Aujourd'hui encore, dans cette douce vallée où serpente la Meuse, si l'on se rend disponible, on ressent profondément le souffle d'un terroir marqué par le destin unique d'une jeune Lorraine.

07/2021

ActuaLitté

Romans historiques

Cinq couleurs assassines. Portraits de Léonard Limosin

Je n'avais plus le moindre souffle et reposais presque inerte sur ma couche. Gonzague m'obéit. En tremblant il m'apporta ce minuscule miroir dont vous voyez les débris sur le sol. D'une main débile je m'en emparai et le plaçai tout à côté du portrait... Alors, je compris. Il avait aspiré ma force vitale, il avait pris ma santé, ma vigueur grâce à ces substances diaboliques et tout cela pour ce ridicule portrait. Mais non, cela ne pouvait être. Cet homme était un envoyé du Démon. C'est à mon âme qu il s'était attaqué ! Au cœur du royaume de France, du règne de François Ier à la régence de Catherine de Médicis, Léonard Limosin, célèbre émailleur et peintre du roi, exécute les portraits de cinq illustres commanditaires : Galiot de Genouillac, Amie de Montmorency, Lady Jane Fleming, Jean-Philippe, comte Palatin du Rhin et un inconnu... désireux au plus haut point que le Grand Léonard réalise leurs effigies pour une part d'éternité. Candidats à l'immortalité, pris au piège des couleurs assassines de l'artiste, sortiront-ils indemnes de l'implacable machination dressée par l'émailleur de la Renaissance ? Cinq victimes, cinq couleurs pour une alchimie terrifiante ! Dans les récits fantastiques qui composent Cinq couleurs assassines, Nicolas Bouchard allie une science du cadrage historique aux qualités reconnues d'un narrateur de l'angoisse. Les demeures de la Cour de France, de la Lorraine au Quercy, de l'Ile-de-France au Limousin, sont ici revisitées à l'âge brillant et terrifiant de la Renaissance.

03/2009

ActuaLitté

Littérature française

Archimède 1968

Ils avaient vingt ans en 1944. Leur groupe de Résistance : le réseau « Archimède ». Leur action d'éclat : détruire les fichiers qui livraient les jeunes Français au travail obligatoire en Allemagne. Leur combat : les barricades du Quartier latin pour la Libération de Paris. Leur espoir : une France juste et fraternelle. Mais au printemps 1968, elle semble loin, cette France ! Vingt ans, c'est désormais l'âge de leurs enfants. Des adolescents en pleine fièvre contestataire d'anarchisme en trotskisme, de Nanterre à la Sorbonne, de manif en émeute. Le drapeau tricolore cède la place au drapeau rouge et la croix de Lorraine, hier symbole de liberté, devient celui du vieux monde à abattre. Comment se dérober, toutefois, quand Jacques Foccart, l'éminence grise du général de Gaulle, fixe aux anciens du réseau Archimède cette mission très secrète : faciliter et protéger des négociations secrètes à Paris entre Américains et Nord-Vietnamiens pour mettre fin à la guerre qui ensanglante l'Indochine ? Un chassé-croisé infernal se met alors en marche : les ados de 1944, devenus des adultes, courent d'un bout à l'autre d'un Paris figé dans la grève générale tandis que les ados de 1968 dressent d'autres barricades, celles de la contestation, et mettent la capitale à feu et à sang au nom des mêmes idéaux qu'eux autrefois. L'auteur de ce roman « transgénérationnel » où août 1944 téléscope mai 1968 ne s'est accordé que quelques libertés mineures avec l'Histoire. La réalité est en effet si riche qu'elle donne toujours plus de puissance à la fiction.

04/2012

ActuaLitté

Littérature française

Filature et tissage

Tous les chemins, dit-on, mènent à Rome. Pour Abel Bertona, la route de l'Italie passe par la Lorraine. Il a quitté les rivages de l'Atlantique et débarque, en compagnie de Sonia, sa jeune amie, et avec la ferme intention de lui en faire goûter les charmes, dans sa vieille ville natale. C'est alors que le miracle se produit : la découverte dans un square, sous un banc, d'un portefeuille. La Providence l'a bien garni. Mais une autre main y a glissé des papiers, appartenant au mari d'une ex-maîtresse, et une carte de visite, d'Albert Beau, détective privé, au dos de laquelle figurent le nom et l'adresse actuelle d'Abel. Entre les deux lieux, celui où habite maintenant Abel Bertona, et la vieille ville natale où il revient, sinon en vainqueur du moins en artiste, pour donner lecture de ses poèmes, il y a l'espace, l'errance. La forêt. Le labyrinthe de la folie. Albert Beau existe, Abel l'a rencontré. Il le rencontre partout. C'est le diable en personne, et il vous file. A moins qu'il ne soit celui que vous suivez, que vous poursuivez, le double idéal. Abel avait laissé des usines, les cités du textile. De tout cela il ne reste que les ruines. Des fragments, qui sont du poète les membres épars. Des traces, des ébauches. Ainsi retrouve-t-il la mémoire. Ainsi écrit-il son texte. Un texte qui n'est peut-être rien d'autre que le tissu serré de la paranoïa...

03/2000

ActuaLitté

Romans de terroir

Vivre ensemble ou mourir

« Nous sommes pacifiques. Mais notre quête de liberté, d'égalité et de fraternité remet en cause la structure même de la société. Aux yeux des nantis, cela équivaut à une déclaration de guerre. » En 1525, l'Alsace est sous la domination autrichienne de l'archiduc Ferdinand et gérée par le grand-bailli de Ribeaupierre. Là, le petit peuple, écrasé de taxes sans cesse croissantes, réclame davantage de justice sociale. Le jeune Wolf Bisel travaille comme greffier à la Régence. Alors qu'il est à la recherche de ses origines, sa route croise celle de Rosa-Blanka. Wolf devine que la jeune femme joue un rôle important dans la rébellion. Une diète (assemblée) doit se tenir à Ensisheim pour voter des impôts qui financeront les moyens de combattre toute velléité de révolte. Les trois états sont représentés : les riches prélats qui ne payent rien, la noblesse désargentée, les villes et baillages qui supportent l'essentiel des contributions. Dans la maison d'un prévôt près de Mulhouse, Wolf reconnaît Rosa-Blanka. Ils ne partagent pas les mêmes valeurs mais s'aiment assez pour respecter les convictions de l'autre, conscients que, tôt ou tard, la réalité les rattrapera dans toute sa cruauté. Un bonheur volé, trop bref. Ils font le serment de « vivre ensemble ou mourir », qui est aussi la devise des insurgés. La révolte éclate à Pâques, partout en Alsace. La Régence est prise de court par l'ampleur du mouvement. Incapables de maîtriser les soulèvements, les Habsbourg font appel au duc Antoine de Lorraine. C'est un bain de sang qui se prépare…

11/2014

ActuaLitté

Histoire de France

La course au Rhin (25 juillet-15 decembre 1944). Pourquoi la guerre ne s'est pas finie à Noël

25 juillet 1944, après six semaines de combats acharnés en Normandie, les Alliés déchirent soudainement le front allemand. S'engage alors une folle chevauchée qui les mène en 40 jours aux portes de l'Allemagne. La guerre semble gagnée. Chaque général rêve d'être le premier à franchir le Rhin. Mais Montgomery échoue devant Arnhem, Bradley disperse ses forces devant Aix-la-Chapelle, Patton s'enlise sur la Moselle, Patch et de Lattre butent sur les Vosges. Le front se stabilise. Malgré de multiples offensives durant l'automne, les Alliés piétinent, à tel point que le 16 décembre la Wehrmacht riposte dans les Ardennes. Aussi incroyable que cela puisse paraître, les Alliés viennent de perdre l'initiative. Ils ne gagneront pas la guerre à Noël. Cet ouvrage limpide explique cette désillusion reprenant les pièces du dossier une à une pour mieux les imbriquer et les hiérarchiser. Il brosse un récit rigoureux d'une campagne souvent réduite à quelques épisodes emblématiques tels que la poche de Falaise ou le "pont trop loin" d'Arnhem. Il exhume la retraite allemande, les combats pour dégager les Bouches de l'Escaut, ceux en Lorraine et en Alsace ou autour d'"Aix-la-Sanglante". Mais au-delà de ce récit renouvelé, Nicolas Aubin expose pour la première fois l'impact des cultures militaires (éducation des cadres, doctrines, structures administratives, interaction entre alliés) dans l'élaboration et l'exécution de ces opérations. Un regard neuf, fruit de cinq années de recherches, sur une période que l'on pensait connaître.

10/2018

ActuaLitté

Généralités médicales

Forum shopping médical

La région Lorraine est frontalière de trois pays : l'Allemagne, Belgique et le Luxembourg. Cette particularité entraîne de spécificités liées notamment à la circulation importante des personnes, biens et services. Les services de santé sont concernés, par cette mobilité des patients, facilitée par la proximité géographique. L 'actualité législative liée à l'entrée en vigueur de la loi du 17 mai 2013 ouvrant le mariage aux couples de même sexe a soulevé de nombreuses interrogations autour de la possibilité pour des couples infertiles de traverser les frontières pour pouvoir recourir à une pratique médicale interdite en France : assistance médicale à la procréation pour les couples de même sexe, recours la gestation pour autrui. Au-delà, d'autres actes prohibés par le droit français peu être pratiqués à l'étranger : l'euthanasie est ainsi reconnue dans des pays frontaliers. Se pose alors la question de la valeur de l'interdit pénal quand la pratique incriminée est autorisée à seulement quelques kilomètres. L'application de la loi pénale dans l'espace est mise à rude épreuve tout comme le droit civil français qui doit composer avec des demandes de reconnaissance de situations illégalement constituées à l'étranger. Ces questions occupent les réflexions actuelles. du législateur qui ne peut ignorer cet état de fait. Cette publication aborde les aspects pénaux et civils du tourisme médical, dans une perspective englobant les valeurs sociales protégées par le droit français mais également les intérêts du patient qui va se faire soigner à l'étranger.

10/2015

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Les vikings. Une histoire mondiale

LES VIKINGS. UNE HISTOIRE MONDIALE LA SYNTHESE INDISPENSABLE SUR LE MONDE DES VIKINGS, DEPUIS LES CÔTES SCANDINAVES JUSQU'A YORK ET PARIS Le point sur les travaux les plus récents en France, en Angleterre et en Scandinavie, et l'apport de l'archéologie. Des thématiques renouvelées comme le rôle du changement climatique pour expliquer les raids vikings. Le point sur la fondation par les Scandinaves de la Rus de Kiev, grand carrefour culturel et économique. Du nouveau sur les sagas après les travaux fondateurs de Régis Boyer. Un sujet d'actualité puisque de nombreuses expositions sont prévues en 2023, notamment à Caen et à Rouen et qu'il s'agit du programme spécialité à l'ENS en 2023 Le Mook Tout le monde pense savoir à quoi ressemblaient les vikings, devenus une vraie machine à fantasmes qui peuple les séries ou les jeux vidéo. Les historiens et les archéologues nous les font découvrir sous un nouveau jour : ces hommes du nord, s'ils n'ont pas usurpé leur image de guerriers brutaux, étaient aussi marchands, diplomates, mercenaires ou explorateurs partis s'enrichir. Durant trois cent ans, entre le viiie et le xie siècle, ils ont changé le visage de l'Europe. Avec notamment Pierre Bauduin, université de Caen-Normandie Stéphane Coviaux, professeur en classes préparatoires littéraires Laurent de Filippo, université de Lorraine Alban Gautier, université de Caen-Normandie Simon Lebouteiller, Sorbonne université Lucie Malbos, université de Poitiers Alexandr Musin, Académie des sciences de Russie Anne Nissen, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Neil Price, université d'Uppsala (Suède) Torfi Tulinius, université d'Islande

01/2023

ActuaLitté

Littérature française

Mon coeur était français...

1834, silhouette solitaire sur la route défoncée qui mène vers l'ouest, un gamin s'éloigne de la bourgade ukrainienne où vit sa famille. Hirsch Riesberg a treize ans. Comme tous les garçons juifs de son âge, il était sur le point d'être incorporé dans l'armée russe pour un quart de siècle. Sa destination : la France, le pays de la liberté pour les Juifs, 1600 km à franchir à pied. Au cours de son interminable errance à travers l'Europe, étranger parmi les étrangers, sans ressources, et la faim, des pasteurs luthériens le baptisent sous le nom de Jules Norberg. Arrivé enfin à Strasbourg, il trouve une place de saute-ruisseau chez Berger-Levrault, l'éditeur local. En peu d'années, le jeune homme va révolutionner cette modeste entreprise, qu'il transférera à Nancy en 1871 après l'annexion de l'Alsace par l'Allemagne. Elle deviendra l'un des pôles industriels et culturels de la Lorraine, et l'un des grands du secteur en France. Jamais Jules Norberg n'a fait mystère de ses origines. Il profite d'une cérémonie organisée en son honneur pour expliquer aux sept cents salariés de Berger-Levrault, en présence des autorités locales, d'où il vient et ce que la France représente pour lui. Mon coeur était français avant que j'aie vu la France, dit-il. On est en 1893. L'année suivante éclate l'affaire Dreyfus. Bientôt les rues de Nancy sont parcourues par des foules hurlant à la mort des Juifs. La folie me guette, écrit-il peu avant de mourir.

04/2021

ActuaLitté

Psyhologie sociale

Radicalisation dans les démocraties libérales. Facteurs, processus et communications

La collection "langage-cognition-interaction" publie des ouvrages sur la structure et le traitement des énoncés en langage naturel. Les champs de référence privilégiés sont la linguistique (sémantique, pragmatique analyse du discours, études conversationnelles), la psycholinguistique (expérimentale, psycho-sociale), l'intelligence artificielle (systèmes de compréhension et de production), ainsi que ta didactique, la philosophie ou la logique en ce que ces disciplines s'intéressent aux phénomènes du langage. Les ouvrages publiés peuvent consister en des monographies sur un sujet spécialisé, des synthèses visant un public d'experts ou des collections d'articles. Depuis plusieurs années, nous constatons une montée des communications radicales, c'est-à-dire des communications prônant une position hors norme, sans objectif d'aboutir à un consensus, souvent unilatérales, à visée informative et revendicative et utilisant des expressions extrêmement violentes. Le Groupe de recherche sur les communications du laboratoire Interpsy (Université de Lorraine) a entrepris en 2019 d'étudier ce type de communication afin de concevoir un logiciel utilisable sur les réseaux sociaux permettant l'identification automatisée de marqueurs discursifs indiquant un processus de radicalisation. Ce logiciel devra donc permettre d'identifier automatiquement les personnes en cours de radicalisation et d'exposer celles-ci à des contre-arguments (établis en amont) visant à les extraire de ce processus. Cet ouvrage marque l'aboutissement de la première étape de ce projet en présentant un état des lieux des connaissances et perspectives de recherche sur les communications radicales. Ainsi fournit-il un cadre théorique solide pour la continuation du projet.

12/2021

ActuaLitté

Histoire du cinéma

Le cinéma à Metz (1908-1919). Une histoire locale du cinéma mondial

Le cinéma remporte à Metz un succès rapide. Entre 1896 et 1919, en l'espace d'une génération à peine, il devient l'un des principaux loisirs des Messins. Sa diffusion est favorisée par son insertion dans l'environnement culturel et urbain de la "Belle Epoque allemande". Cet ouvrage révèle un aspect méconnu de l'histoire de la ville. En mettant en relation les débuts du cinéma avec l'émergence de la culture de masse, il décrit l'irruption d'une modernité heureuse dans le quotidien des contemporains. Si la guerre et la réintégration de l'Alsace-Lorraine à la France sont évidemment lourdes de conséquences sur l'évolution de la vie cinématographique messine, elles ne l'interrompent jamais. Mais le souvenir douloureux de ces années tragiques et la politique de "dégermanisation" mise en oeuvre à partir de 1918 ont largement contribué à occulter la mémoire de la popularité d'un cinéma alors en partie dominé à Metz par des genres et des acteurs allemands. L'installation et la stabilisation d'un marché local du spectacle cinématographique font cependant aussi intervenir des facteurs globaux. Dès l'origine, les spectateurs des salles obscures visionnent des films nationaux et étrangers. Les films sont produits pour un marché mondial et l'adoption du long-métrage de fiction comme norme de qualité de la séance cinématographique est un phénomène observé dans tous les pays industrialisés. L'exemple messin est donc aussi une étude de cas et les interactions observées à l'échelle de la ville sont analysées dans une perspective résolument transnationale.

12/2021

ActuaLitté

Littérature française

Lenny s'en va-t-en France

"Tout ce qui n'est pas vécu en conscience est vécu en destin". Cette phrase prononcée par le pasteur officiant lors de l'enterrement de sa fiancée, Lenny, jeune ingénieur américain, compte bien l'appliquer. Pour tenir la promesse faite à son amour perdu, il traverse l'Atlantique pour aller se recueillir sur la tombe de l'ancêtre de sa fiancée, mort en Lorraine en 1917. Sur fond de différences culturelles entre les Etats-Unis et la France, il y découvre le pays des ronds-points occupés, des confessionnaux désertés et de repas où l'on discute de tout sans tabou, en regardant parfois le président Macron à la télévision. Certains personnages qu'il fréquente se battent pour que leurs rêves soient plus forts que le réel et ses frustrations. Il y a Victoire, congolaise et amoureuse de la France ; Leïla, jeune fille incomprise de Dihya, sa maman ; les Gilets jaunes qui redécouvrent sur les ronds-points l'amour et l'amitié ; Naomi, jeune fille un peu grosse, sans complexe, et par certains côtés, mystérieuse. Son mystère restera entier pour Lenny jusqu'au bout du roman, comme si, d'une certaine façon, les paradoxes de cette jeune fille rendaient impossibles pour lui, l'Américain, la saisie profonde de cette nation, la France. A la manière des romans du XIXe siècle, les personnages s'interrogent sur l'amour et la réussite sociale, mais aussi sur certains thèmes de notre XXIe siècle : le surpoids, l'écologie, le déclassement social, l'identité française...

09/2021

ActuaLitté

Littérature française

Boris

L'histoire se déroule en France, dans les années 80, en Lorraine, plus précisément en Moselle, dans le pays de Bitche, sur le site (existant) d'un ring Huns. Boris est un jeune homme défiguré et désargenté, qui après des études d'histoire essaye de survivre de petits jobs, dans un Strasbourg hivernal, gris et froid. Il est embauché comme gardien d'une propriété isolée, située près de Bitche en Moselle. On ne lui demande que d'être présent, de chauffer et d'entretenir la vaste demeure. Passé les premiers moments de joie d'avoir trouver un moyen de vivre, tranquille, loin du monde, il s'aperçoit de l'omniprésence d'oies dans la maison, en peinture, en sculpture et dans les noms des occupants précédents et de son propre patronyme. Il entame une partie de jeu de l'oie avec des figurines dont il rêve tout éveillé. Progressivement sa réalité glisse vers des époques plus ou moins anciennes, où une guerrière Hun, Léna, semble l'attendre. Le domaine est implanté sur un ancien site Hun, auquel s'attache une légende germanique expliquant le rôle de gardiennes dévolu aux oies et du rituel de sacrifice induisant l'arrêt ou l'avance du peuple Hun vers le couchant. Au printemps de la même année, on retrouve Boris et Léna, garde-chasse et domestique d'un industriel Allemand, qui organise une partie de chasse et une partie fine, pour des partenaires commerciaux, accompagnés d'escort-girls. La chasse à l'oie va se terminer en chasse à l'homme.

10/2017

ActuaLitté

Littérature française

Mon cher petit (Lettres à Lucien Daudet (1895-1897, 1904)

En 1946, un jeune médecin, Michel Bonduelle, était appelé au chevet de Lucien Daudet. Le fils d'Alphonse Daudet se prit d'amitié pour lui. Il lui offrit en souvenir une boîte du Bon Marché qui avait contenu des gants. Michel Bonduelle y trouva une quarantaine de lettres de Proust. Des lettres inédites. Lucien Daudet avait publié lui-même une soixantaine de lettres de Proust. Il y en a bien d'autres qui restent toujours inconnues. Celles que nous révèle aujourd'hui Michel Bonduelle ont un intérêt particulier. Proust a vingt-quatre ans, Lucien Daudet dix-sept. Pendant plus d'un an, Proust sera amoureux de l'adolescent. L'amitié viendra ensuite. Puis, quand Proust connaîtra ses succès littéraires, Lucien Daudet s'éloignera. Il dira même à Cocteau que Proust est "un insecte atroce". En dehors de l'histoire de cette amitié, l'intérêt des lettres est multiple. On assiste au duel de Proust avec Jean Lorrain, à la mort d'Edmond de Goncourt, d'Alphonse Daudet. Et les lecteurs de la Recherche pourront s'amuser à reconnaître au passage la source de quelques traits et portraits.

11/1991

ActuaLitté

Littérature française

Heureux les heureux

« Dans le 95, qui va de la place Clichy à la porte de Vanves, je me suis souvenue de ce qui m’avait enchaînée à Igor Lorrain. Non pas l’amour, ou n’importe lequel des noms qu’on donne au sentiment, mais la sauvagerie. Il s’est penché et il a dit, tu me reconnais ? J’ai dit, oui et non. Il a souri. Je me suis souvenue aussi qu’autrefois je n’arrivais jamais à lui répondre avec netteté. – Tu t’appelles toujours Hélène Barnèche ? – Oui. – Tu es toujours mariée avec Raoul Barnèche ? – Oui. J’aurais voulu faire une phrase plus longue, mais je n’étais pas capable de le tutoyer. Il avait des cheveux longs poivre et sel, mis en arrière d’une curieuse façon, et un cou empâté. Dans ses yeux, je retrouvais la graine de folie sombre qui m’avait aspirée. Je me suis passée en revue mentalement. Ma coiffure, ma robe et mon gilet, mes mains. Il s’est penché encore pour dire, tu es heureuse ? J’ai dit, oui, et j’ai pensé, quel culot. Il a hoché la tête et pris un petit air attendri, tu es heureuse, bravo ».

01/2013