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Littérature étrangère

Quand nous étions révolutionnaires

Le récit s'ouvre sur le coup d'État d'Augusto Pinochet au Chili. Opposant à la dictature, le narrateur assiste à l'arrestation, la torture, et la mort de ses compagnons de lutte. En 1974, il s'exile en Allemagne de l'Est et rejoint rapidement un réseau de jeunes communistes. C'est là qu'il rencontre la fille du fameux révolutionnaire cubain Ulysse Cienfuegos (directement inspiré de Fernando Flores Ibarra, cacique de la révolution castriste, responsable de la mort de centaines de Cubains « contre-révolutionnaires »). Éperdument amoureux d'elle, il accepte de la suivre à Cuba pour y fonder une famille et enfin vivre l'idéal communiste. Exalté par l'idée de la révolution, dirigé d'une main de maître par son terrible beau-père, le jeune homme embrasse immédiatement la devise de Castro : la patrie ou la mort. Alors que son mariage bat de l'aile, il découvre petit à petit la face cachée du régime. Les membres de la famille Cienfuegos vivent dans l'opulence, le reste de la population est soumise au rationnement. Chaque frein administratif ou bureaucratique est réglé en un clin d'oil à la seule mention du nom de son beau-père. Son amitié pour Herberto Padilla l'éclaire sur les persécutions dont les intellectuels font l'objet. Mis au ban de la société castriste par son divorce, il découvre le quotidien des habitants de La Havane, les privations, le secret, le néant des jours. Se méfier de tous, lutter pour trouver un toit, un morceau de pain, surveiller ses actes, ses paroles, jusqu'à ses pensées, à chaque instant. Une seule obsession le guide, comme Reinaldo Arenas ou Zoé Valdès avant lui, quitter l'île, chercher la liberté, encore. Avec esprit, entre mélancolie et humour, Roberto Ampuero raconte la quête d'un idéal. Très chaleureusement salué par la critique hispanophone, Nuestros años verde olivo est resté 24 mois sur la liste des best-sellers et a été salué par Mario Vargas Llosa, prix Nobel de littérature.Traduit de l'espagnol (Chili) par Anne Plantagenet

09/2013

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Littérature étrangère

Tu ne tueras point

"Cher Luke, J'ai quelque chose d'énorme à te demander. Je sais que c'est épouvantable, mais je crois que je vais être mère et j'ai peur. Pourraisje rester ici un petit moment ? Je ne me mettrai pas entre tes pattes. Je le promets. [...] Je t'ai dit que j'étais plus vieille parce que j'aimerais bien. Ce serait mieux si je l'étais. Je ne me suis jamais sentie jeune. Jamais. [...] J'irai bientôt voir un docteur. La personne de qui il est, c'est la dernière personne de qui il devrait être. Je préférerais ne jamais le dire. A la campagne, les choses deviennent très obscures. J'aimerais vivre en ville, parce que si tu hurles quelqu'un peut t'entendre. J'aimerais aller à la campagne, bien sûr, pour l'air frais et les rafales de vent. J'irai à l'hôtel de toute façon et, quand tu liras ceci, ne sois pas gêné si tu peux pas me recevoir ici. On sera toujours amis. Mary" Mary n'est qu'une petite fille lorsque son père la viole pour la première fois, au milieu des tourbières. Quand, après des années de violences répétées, elle tombe enceinte, une voisine compréhensive accepte de l'accompagner en Angleterre pour avorter. Mais tout se sait à la campagne et le drame de Mary, relayé par une meute de conservateurs intégristes, devient vite un scandale national. L'Irlande entière se révolte, hurle au crime et réussit à rattraper la jeune fille. Les redresseurs de torts catholiques sont prêts aux dernières extrémités pour qu'elle garde son bébé, son propre père n'est pas le dernier à clamer publiquement son indignation. La violence physique et verbale qu'Edna O'Brien met ici en oeuvre, dans une Irlande rurale et rétrograde qu'elle a bien connue, trouve son pendant dans le vibrant portrait d'une très jeune femme silencieuse et secrète, d'une bouleversante densité.

04/2018

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Histoire internationale

Le dernier des injustes

Le Dernier des injustes, qui a son origine dans le film du même nom, est le plus extraordinaire témoignage sur la genèse de la "solution finale". Il permet de comprendre jour après jour, quelquefois heure par heure, comment les nazis passent en deux ans de l'expulsion impitoyable des juifs d'Autriche, de Tchécoslovaquie et d'Allemagne, à la mort de masse dans les chambres à gaz. Benjamin Murmelstein est le personnage central de ce livre, témoin capital qui assista à tout, avant de devenir Président du Conseil Juif du ghetto de Theresienstadt, créé par Eichmann pour faire croire au monde à la vie heureuse que voulait Hitler pour les juifs qu'il allait assassiner. Rabbin de la communauté juive de Vienne, d'une mémoire et d'une intelligence hors normes, d'une immense culture, d'un caractère d'acier, d'une lucidité et d'une clairvoyance inouïes, jusqu'à deviner et déjouer les mesures atroces projetés par les nazis, Murmelstein dresse un portrait extraordinaire d'Eichmann, qu'il dut fréquenter pendant sept ans : pas du tout l'homme de la "banalité du mal", comme l'a prétendu Hannah Arendt, mais un antisémite d'une cruauté sans frein, voleur et corrompu jusqu'à la moelle. En même temps, Murmelstein se livre à une critique féroce du procès d'Eichmann à Jérusalem, mal préparé, bâclé, où on refusa de le convoquer et de l'entendre. Contraint par la force de coopérer avec les nazis, Murmelstein ne fut en rien un "collaborateur", même si des détenus de Theresienstadt voulurent le faire passer pour tel. Jugé à sa demande par la justice tchèque, il fut acquitté de toutes les calomnies portées contre lui. Avec sa femme et son fils, il s'exila à Rome, sans avoir jamais connu Israël. A sa mort, en 1989, le rabbin de Rome refusa de l'inhumer et de dire pour lui le kaddish, la prière des morts.

10/2015

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Littérature française

HKZ. Le livre du revenir

HKZ est le récit d'une amitié entre une femme qui a vécu une vie extrêmement libre et un homme deux fois moins âgé qu'elle, qui décide d'écrire ce qui se passe et s'est passé à partir du moment où il comprend qu'elle va mourir. Il s'agit de saisir ce qui déjà commence à s'estomper, la maladie rongeant la mémoire d'Hermine Karagheuz. Antoine Mouton l'a rencontrée à Saorge, lors d'une résidence d'écriture, alors qu'elle y était pour lire les Elégies de Duino de Rilke : il s'était proposé pour être son souffleur, à présent qu'elle est malade, il souffle encore. Le présent, le passé, le poème : dire tout ce qui bientôt ne sera plus. Faire le portrait de celles et ceux qui se réunissent pour tenter de faire des derniers jours de leur amie des jours de vie. Le livre raconte aussi ce que c'est que de vieillir alors qu'on n'a pas eu d'enfant : qu'est-ce qu'il est possible d'inventer, par l'amitié et la qualité des relations tissées au fil des années, d'autre que les liens du sang. HKZ est le portrait d'une femme multiple, qui a été comédienne, qui a écrit, qui a aimé, milité, dessiné, qui a rencontré toutes sortes de gens, qui s'est intéressée à tout ce qui l'attirait, sans frein, sans souci de cohérence. Au moment de sa mort, la cohérence est là malgré tout. Quelque chose a créé l'unité. L'âme, peut-être. Cette question de l'âme est ce qui conduit le récit d'Antoine Mouton. Mais c'est aussi un texte, que l'auteur trouve dans les archives de son amie, écrit par elle. Il le place au milieu du sien, parce que la littérature est exactement comme la vie : pleine de rencontres possibles.

03/2023

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Réussite personnelle

The 4-Hour Workweek. Tudo em 4 horas!

Em The 4-Hour Workweek, o autor, empresário e orador americano Timothy Ferris partilha o seu próprio método para trabalhar menos e ganhar mais, que inclui optimização, outsourcing e desenvolvimento pessoal. Este resumo e análise clara e detalhada é um recurso valioso para quem quer compreender o livro muito original de Ferris : apresenta uma explicação completa da experiência pessoal do autor, os principais conceitos subjacentes ao seu trabalho, como a Lei de Parkinson, e os antecedentes contextuais do seu trabalho, incluindo o movimento hippie. Fornece também uma introdução à sua própria compreensão do princípio de Pareto, as principais críticas à sua obra e potenciais extensões da sua abordagem, dando-lhe tudo o que precisa para compreender este livro inovador em apenas 50 minutos. Sobre The 4-Hour Workweek : The 4-Hour Workweek é um bestseller que impulsionou o seu autor à fama e lhe conferiu o estatuto de "guru", graças em grande parte à promoção activa do livro por bloggers ligados à Ferris. No entanto, embora seja sem dúvida um grande sucesso, o livro tem sido alvo de uma grande quantidade de críticas, baseadas principalmente no facto de as recomendações que Ferris dá serem baseadas nas suas próprias experiências, não podendo por isso ser adaptado para todos. A semana de trabalho de 4 horas carece portanto de um certo sentido de perspectiva, embora, na Internet, o livro nunca seja comercializado como livro de gestão ou de economia - parece estar numa categoria por si só! Sobre Timothy Ferriss : Timothy Ferriss nasceu em 1977 e formou-se na Universidade de Princeton com uma licenciatura em estudos da Ásia Oriental, depois de ter estudado um pouco em neurociência. Depois de se ter lançado no mundo do trabalho, rapidamente cresceu insatisfeito e iniciou a sua própria empresa, Brain Quicken, e começou a desenvolver uma série de outros projectos, incluindo o lançamento de vídeos online, um programa de televisão e cursos de aprendizagem, todos focados na sua abordagem à auto-realização.

01/2023

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Littérature française

Le journal de Yaël Koppman

Si Yaël Koppman n'avait pas croisé, à la faveur de ses travaux universitaires, la figure de John Maynard Keynes, sa vie serait probablement restée celle qu'avec un brin de complaisance et beaucoup de dérision, elle dépeint dans son journal intime : la vie d'une trentenaire désœuvrée, cultivant une relation conflictuelle avec sa mère, vivant en colocation avec son meilleur ami, collectionnant les hommes et s'en remettant en général à sa brillante cousine, Clara, éditrice de son métier. Quand cette dernière lui suggère de se désennuyer en écrivant de la Chick Lit, de la littérature de poulette - genre qui lui conviendrait parfaitement, glisse la perfide -, Yaël est piquée au vif : elle écrira, oui, mais sur la filleule de Keynes, son économiste préféré, qui était aussi la nièce de Virginia Woolf, son écrivain préféré. Bien consciente que la figure d'Angelica Garnett, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, lui tend un étrange miroir, elle se lance à corps perdu dans des recherches sur cette petite fille qui a grandi solitaire parmi les grandes figures de Bloomsbury, qui a vécu bien malgré elle la vie quasi communautaire de ces fantasques intellectuels des années vingt et assisté à leurs expériences sexuelles. À travers la vie d'Angelica, c'est bientôt la sienne propre que contemple Yaël, celle de ces enfants des années soixante-dix curieusement frustrés que leurs parents n'aient pas renoncé à leurs utopies. Le constat est acide et sans illusion. Le Journal de Yaël Koppman devient alors, sous couvert d'un aimable récit autobiographique, le roman au vitriol d'une génération qui, si l'on en croit l'exemple de Yaël, finira par trouver son équilibre.

08/2007

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Littérature étrangère

Une ville, une oeuvre. Anthologie de nouvelles sur les villes du Maroc

L'objectif de cette entreprise est de susciter, sous forme d'objets de fiction, des regards croisés ou contrastés sur quelques villes marocaines, au choix des auteurs, en termes de sensibilités, de représentations ou d'altérités. Plusieurs villes marocaines demeurent, en effet, mythiques non seulement pour bon nombre de Marocains, mais également pour des étrangers qui ont eu ou qui ont toujours, un contact de proximité avec ces villes. Depuis le début du siècle dernier, des villes comme Casablanca, Tanger, Fès, Marrakech et d'autres n'ont cessé d'inspirer architectes, urbanistes, cinéastes, artistes et créateurs en tous genres. C'est ainsi qu'elles ont été l'objet d'amour, d'attention et d'intérêt de la part de ceux qui ont nourri au plus profond d'eux-mêmes une passion sincère pour elles. Il n'est donc pas étonnant que ces villes deviennent également une source d'inspiration littéraire dans l'une des formes majeures de la littérature moderne qu'est la nouvelle, un mode d'expression littéraire d'une grande densité narrative. C'est donc dans ce genre littéraire que les auteurs de ce volume nous racontent leur ville, leur vie ou celle de leurs personnages. Victor Hugo, dans La Légende des siècles, rappelle à juste titre que " Une ville finit par être une personne ". Ainsi, cette anthologie vise-t-elle à enrichir le patrimoine littéraire marocain en soulignant les liens entre les auteurs et leurs lieux de référence ou d'inspiration. Les auteurs de ce volume, tous résidents au Maroc, sans être tous des Marocains, tirent ainsi avec bonheur leur matière littéraire de la fraîche réalité quotidienne de leurs villes. Ils portent sur elles un regard parfois nostalgique, parfois critique, parfois même un brin militant... Les approches sont diverses, mais toutes sont sous-tendues par une affection certaine.

02/2009

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Science-fiction

Le Dévoreur de soleil Tome 3 : Le démon blanc

Depuis près d'un siècle, Hadrian Marlowe sert l'Empire en guerre contre les Cielcins. Des rumeurs affirment désormais qu'ils ont un nouveau roi. Un roi différent des précédents, qui a abandonné les attaques éclair contre les territoires frontaliers pour des frappes stratégiques visant l'Empire humain. On raconte également que Hadrian a vaincu la mort en personne. On l'appelle désormais le Demi-mortel. Mais cette popularité grandissante se révèle dangereuse pour lui et ses camarades, inspirant la méfiance du gouvernement impérial. Pris entre deux feux, Hadrian doit se battre contre plusieurs sortes d'ennemis, certains bien trop proches... " Artisan au talent rare, Christopher Ruocchio nous invite dans un futur plein de danger, d'action, d'ironie et de belle prose. Et de quelques beaux moments d'espoir. " David Brin, auteur de Elévation " La richesse et les intrigues politiques de Dune. L'intrigue prend de l'ampleur, la tension monte et la conclusion est impeccable. Recommandé. " David Drake, auteur du Seigneur des Isles " Une riche tapisserie narrant l'histoire d'un héros et d'un tyran, mais surtout d'un homme. " Kevin J. Anderson, auteur de La Saga des Sept Soleils " De la science-fiction épique de très haut niveau. Ruocchio nous livre une oeuvre fascinante. " James S. A. Corey, auteur de The Expanse " Un space opera épique et singulier rappelant Iain M. Banks et Frank Herbert... Une voix nouvelle et originale. " Eric Flint, auteur de 1632 " Une épopée richement imaginée et brillamment racontée. " R. M. Meluch, auteur de la série The Tour of the Merrimack " Savant mélange d'action et d'érudition, un space opera palpitant chargé d'adrénaline et de réflexions saisissantes sur la nature humaine. " D. J. Butler, auteur de The Witchy Eye

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Poches Littérature internation

Snapshots. Nouvelles voix du Caine Prize

Cette sélection de six longues nouvelles saluées par le Caine Prize pour la littérature anglophone d'Afrique - émanation du fameux Booker Prize-long, l'auteur interpelle son héroïne. Une petite fille au départ d'une vie déshéritée, entre un père bronchiteux qui fume sa mort, une mère esclave colérique, ses frères et soeurs qui iront l'un après l'autre tenter la malchance funeste de l'autre côté de la frontière, en Afrique du Sud. La fillette grandit comme un brin d'ivraie épargnée par la faux, vend des oeufs durs au chaland quand naissent ses petits seins "à la coque à l'amour". "Tu as quatorze ans et demi quand tu rencontres Givemore sur Main Street." Celle que Givemore appelle Sunrise au matin de leur rencontre et Sunset le soir venu ne connaîtra pas l'âge adulte. Mais irrésistiblement contée dans une langue parlée des plus accomplies, son histoire lamentable devient pour nous emblématique du désastre humanitaire au Zimbabwe comme dans tout le "Tiers-Monde", alors que l'immense énergie opprimée de la jeunesse ne demande qu'à inventer l'avenir. Tous ces auteurs ont en partage des thématiques les plus actuelles, dans des zones d'urbanisation éruptives où règnent violence, misère et corruption, mais aussi les plus folles espérances. Trempée dans les réalités mutantes des grandes cités, cette langue anglaise postcoloniale devient un extraordinaire espace de métamorphose des imaginaires et des sensibilités. On notera la remarquable performance de Sika Fakambi, la traductrice (Prix Baudelaire de traduction de la SGDL 2014 pour Notre quelque part de Nii Ayikwey Parkes) qui, une fois de plus, a su mettre tout son talent, et un véritable génie de la transposition du ton et du rythme, dans ces six traductions.

10/2014

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Dessin

Saytour Patrick. Dessins, Edition

"On n'a jamais vu un oiseau, en vol, traversant un arbre, se prendre la branche d'un figuier mais comment traverser la toile sans se casser la gueule ? " De la quadrature du losange de la Commedia, devenu mesure et mesure étalon de l'arpenteur, aux vastes paysages à occuper, un Far West à conquérir et du nord au sud et de zig en zag. A écrire tout en rayant et à briser comme une ligne mais ouverte, image d'un salut, signe discret. A nous de faire les premiers pas. Il faut payer pour voir, même ses pas de côté car s'il y a du bluff, il y a du jeu, tel le Félix, son outre-chat, ou caricatures du saloon de la vie, du hors-la-loi au croque-mort, de la muse à la fille, du tricheur d'Arlequin au menteur de poker comme un arracheur de dents dit-on. Le jeu des couleurs en est un autre, brut et mesuré, joyeux aussi et encombré de rien, au rythme d'une partition pour un juste silence. Une brute élégance, généreuse dans la proscription de fioritures, vaut pour exigence exigée des formes, et tant de l'autre que de lui-même aussi. S'il raye, il ne rature pas mais il perce plus vite que son ombre. Ce trou, lieu du tout, de l'infini de l'espace, lieu du vertige, lieu de l'art, verrouillé, où rien n'en sort ou rien ne pénètre quand la chose est arrêtée. Lucky spectateurs que nous sommes du lonesome artiste, brin de cigare aux lèvres, voyageant, en contre-jour, dans ses propres volutes de pensée, tel Christophe Colomb qui n'a jamais découvert l'Amérique. Fieffé Saytour !

02/2023

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Religion

Dans la forêt des signes

"Gilles Baudry est moine, Roland Machet est père de famille. Tous deux ont pris au sérieux la secrète alliance de l'infime et de l'immense. Ils nous proposent de prendre des sentiers qui dessinent sans l'imposer un itinéraire spirituel : d'abord regarder assez profondément le réel pour y déceler à la fois "les plaies d'un monde encore à naître" et "les empreintes digitales de Dieu" ; puis, dans ce monde ainsi habité par une présence et une promesse cachées, prendre les verbes de la langue et en faire autant d'étincelantes semences du Verbe : veiller, cheminer, dire, retrouver l'enfance engloutie et sa "gratitude ailée", libérer la louange ou durer dans la nudité du silence... Tout au long de ce chemin, les sculptures de Roland Machet orchestrent les poèmes de Gilles Baudry. Tandis que l'un avance mot à mot, l'autre va pas à pas pour ramasser sur sa route un brin de bois ou un peu de glaise, les façonner en visage ou en danse, et évoquer par elles les "versets du vent" ou la "corolle" d'une oreille. Quant au lecteur, il va de l'un à l'autre, à l'un par l'autre, écoutant et regardant à la fois, et exauçant ainsi sans le savoir le projet claudélien d'un "oeil qui écoute"." Dieu s'approche à travers le murmure des choses... Inversement, cette immense réalité humano-divine qu'est la vie mystique, la voici mise à portée de regard et comme à portée d'âme. Le lecteur attentif découvre alors qu'elle sourd de la vie la plus familière, et pour qui sait retrouver le regard d'enfance, un noeud de bois peut devenir "un froissement d'ailes".

11/2019

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Littérature française

Pétrouchka

Eté 1953. Reclus dans la villa de Vence qu'il partage avec sa gouvernante Kate de Porada, miné par la tuberculose et sans doute, déjà, par quelque autre mal sournois qui finira par l'emporter quatre ans plus tard, Albert Paraz déploie pourtant une activité prodigieuse. Non seulement il donne à Rivarol une chronique de radio hebdomadaire, mais entretient des relations épistolaires suivies avec une foule de correspondants. Epoque des plus fécondes où cohabitent deux sources d'inspiration, l'Afrique noire et le polar. Côté Afrique, L'Adorable métisse vient juste de sortir des presses et il prépare déjà Sainte-Marie de la Forêt. L'année précédente, il a publié son premier roman " noir ", Une Fille du tonnerre. Son éditeur, André Martel, le presse de lui donner une suite. Ce sera Pétrouchka, entamé dans l'urgence fin juillet, bouclé en novembre, achevé d'imprimer le 15 décembre 1953. Moins de six mois pour un roman dont il attend, comme toujours, monts et merveilles. Pour se couler dans le moule Série Noire, Paraz, que la langue verte a toujours fasciné, a besoin d'un maître argotier fiable. Justement, parmi ses correspondants, un petit truand, tubard comme lui, pour l'heure en postcure au sana de Saint-Martin du Tertre après avoir goûté de la prison. L'oiseau rare. Doté de surcroît d'un beau brin de plume. Le petit truand s'appelle Michel Boudon et deviendra, plus tard, Alphonse Boudard. Ignorant avec la même superbe indifférence les règles de la littérature policière et celles de la vraisemblance, Paraz invente un genre nouveau, qu'exploitera plus tard Frédéric Dard dans la série des San Antonio. Roman sans queue (si on ose dire!) ni tête, désinvolte et libertaire, Pétrouchka mélange fiction et réalité, érotisme et humour, actualité et érudition, personnages romanesques et réels.

11/2010

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BD tout public

La survie de l'espèce

Si l’on en croit Paul Jorion, l’économie est une chose trop sérieuse pour être laissée aux mains des seuls économistes ! Preuve en est faite avec La Survie de l’espèce, un essai dessiné percutant, drôle, et pas complètement désespéré, mis en images par Grégory Maklès, connu jusqu’ici pour ses bandes dessinées de fantasy humoristique. En une succession de courts chapitre et d’analyses aussi pointues sur le fond, que délirantes dans la présentation, pimentées d’un brin de souvenirs personnels et d’un zeste d’actualité, Jorion brosse au vitriol un portrait érudit et rigolo de l’idéologie politique et de l’organisation de l’humanité actuelles, qui s’acheminent vers leur extinction naturelle, et il propose quelques idées pour l’éviter. Jouant des symboles connus de tous, Maklès vulgarise les écrits de Jorion, avec la volonté de faire sourire plutôt que de se laisser abattre. Cela commence avec le procès de monsieur x, trader et mercenaire zélé de la banque d'investissement Gloldman Sax, accusé d'avoir créé un produit financier à partir des créances les plus pourries du marché, qu'il a revendu sciemment à ses clients avant de parier sur l'effondrement de cette "camelote". Pourquoi ? Parce que ces clients étaient faibles, et que le système dit M.A.F. (Mort Aux Faibles) ! Bien sûr, cela nous rappelle quelque chose… Comment a-t-on bien pu en arriver là ? C’est le postulat de départ des auteurs : comprendre. Alors, avec trois symboles simples (le Salarié, un petit jouet en plastique, le Patron, un général d'armée, et le Capital, un financier à haut de forme et gros cigare), Jorion et Maklès expliquent pourquoi et comment. Cyniquement, ironiquement et avec beaucoup d'humour (noir), ils décortiquent l'invention du travail, le partage des richesses, le management, la Bourse ou encore l'ultra libéralisme.

11/2012

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Littérature française

Le cavalier de coeur

"Le cavalier de coeur" roman de Danièle Jankowski dans lequel avec le sien elle raconte comment une histoire d'amour est devenue possible entre deux personnes que tout opposait, Emilie la jeune prof de Lettres, fraîche, naïve, romantique et Lionel, Responsable d'un centre équestre qu'il doit gérer seul à la mort tragique des ses parents, cavalier émérite, un brin farouche et déjà aguerri par la vie et les femmes qu'il a tendance à fuir. Pourtant, grâce à Thomas son petit frère en classe de sixième, il rencontrera Emilie, professeur de Français, soucieuse des absences répétées de son jeune élève. Lionel Berthoux ne tardera pas à devenir l'homme de sa vie. En filigrane "les renardières" , propriété des deux frères, un monde inconnu auquel Emilie est d'abord confrontée. Puis très vite fascinée, éprise, séduite, elle ne reculera devant rien pour son bien-aimé, décidée à se battre pour l'aider à sauver son domaine. Cet engagement la conduira à se heurter à la jalousie de Cathy, l'ex-maîtresse de Lionel. La vengeance de cette dernière réussira-t-elle à briser leur amour ? Danièle, alias Emilie, Emilie, alias Danièle met son âme à nu et son coeur en pages. Un auteur dont la plume sensible émeut et court sur le papier, déterminée. "Monsieur Berthoux s'interrompit soudain. Debout près de son bureau, il me signifiait qu'il était temps de partir. Mais troublée par cette phrase en suspens, je n'arrivais pas à m'en aller. Je m'étais pourtant levée du fauteuil. Seulement le grand chien ne me quittait plus, se plaquait contre mes jambes, me léchait les mains... "Il a l'air de vous aimer notre Tino" , lança son maître plutôt ironique".

04/2012

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Droit

Psychopolitique. Entretiens avec Trevor Cribben Merrill

Pendant des millénaires, les chefs politiques avaient la tâche simple, nous explique, avec un brin de provocation, Jean-Michel Oughourlian : quand ils voulaient mobiliser leur population, il leur suffisait de trouver un ennemi contre qui unir le groupe. Aujourd'hui, la recherche de boucs émissaires ne cesse de perdre de son efficacité. Les puissances rechignent de plus en plus à faire la guerre à l'âge nucléaire ; par ailleurs l'individualisme croissant, au sein des sociétés, rend de moins en moins probables des phénomènes durables de polarisation sur une seule victime émissaire. C'est la décomposition de la politique traditionnelle que nous décrit l'auteur, en tirant ses exemples de l'actualité la plus récente : de la caricaturale tentative de George W. Bush à rassembler une coalition internationale pour se lancer dans la guerre contre l'Irak, à la débauche de communication dont font preuve les modernes élus du peuple, sans réussir à camoufler leur absence profonde d'objectifs. En fait, à la recherche de l'ennemi, on pourrait substituer une véritable recherche du contrat social ; mais tout se passe comme si nos sociétés n'arrivaient pas à sortir d'un "entre-deux" où elles sont incapables d'inventer une manière non violente de faire de la politique, sans croire non plus vraiment à l'efficacité de la violence qu'elles continuent à mettre en oeuvre. C'est à un diagnostic sans complaisance sur nos pratiques politiques que nous invite Jean-Michel Oughourlian, dans le sillage des travaux de René Girard. Jean-Michel Oughourlian, neuropsychiatre et psychologue, coauteur avec René Girard du livre Des choses cachées depuis la fondation du monde, a également publié Un mime nommé désir et Genèse du désir.

03/2010

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Littérature étrangère

J'ai tué la princesse

" Le jour de leur arrivée, elles étaient allées à une soirée donnée par un ami de Phuong, étudiant lui aussi. La conversation avait immanquablement tourné autour de la consommation de viande de cheval et du gavage des oies. Les Anglais se méprennent toujours sur les sourires polis des Françaises à l'évocation de tels sujets, persuadés qu'elles sont sincèrement amusées, et convaincus d'avoir trouvé là le meilleur moyen de s'offrir une petite partie de ooh-lo-la, comme ils disent. " Après une soirée arrosée et enfumée, Véronique, photographe parisienne un brin insouciante, quitte son amant rasoir en claquant la porte. Chagrin d'amour et gueule de bois l'attendent au réveil. Un cocktail familier pour la belle jeune femme, à un détail près : dans la nuit, sous l'influence de substances plus ou moins licites, Véronique a tué la princesse de Galles. Car sinon, comment expliquer la carrosserie cabossée de sa Fiat Uno blanche- la voiture recherchée par toutes les polices de France en ce matin du 31 août 1997 ? Il fallait une bonne dose de culot et d'irrévérence pour s'attaquer à l'un des événements les plus couverts par les médias mondiaux ces dix dernières années. Pluie de reportages touchants, hommages et témoignages bouleversants, messages d'adieu, fleurs et bougies par milliers... Face à une telle déferlante d'émotion, le regard ironique et léger de Dan Rhodes semble bien salutaire. Pour lui, l'accident n'est que prétexte à une peinture hilarante et décalée des Français tels qu'ils sont vus par leurs chers voisins anglais. Des personnages plus loufoques les uns que les autres et des situations aussi improbables que drôles : voilà la recette secrète d'un auteur qui ne se prend décidément pas au sérieux.

04/2005

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Littérature française

Selma. Une femme libre

Pour répondre à quelque mystérieux appel du Sud " Selma, une femme libre " est un grand roman d'amour, à cheval sur deux mondes différents. Il s'écrit comme un film et l'on voyage autant dans l'Histoire de la Tunisie que dans le pays lui-même. La guerre en Irak projette son ombre sur le déroulement de l'intrigue. Ce roman est un puissant chant sensuel, comme si le souffle du chott el Jerid faisait tourner les pages. Convaincu de la grande proximité des cultures, Gérard Cardonne offre un trousseau de clés au lecteur. A lui d'ouvrir les portes de la médina de Tunis, de Jerba, de Tozeur, de Sidi Bou Saïd. A chacun de voir et d'écouter, de sentir et de ressentir le pays, le peuple, la femme. Hymne à la sensualité du quotidien, ce roman décline le mystère conjugué de l'amour et du mektoub pour mieux décrire les destins croisés de deux personnages, avec un brin de musique entre les lignes, toute la chaleur bigarrée tunisienne, la douceur du Sud et de Tozeur, cette magicienne de la nostalgie amoureuse. Gérard Cardonne écarte les éclairages convenus et met l'accent sur le point de vue de la femme de ce pays pour jeter un pont entre le Maghreb et la France, en confrontant le pays du dehors et celui de dedans. Selma existe : elle a une vie, un itinéraire. Vous serez certain de l'avoir rencontrée sur la plage de Kelibia, à la Ghriba de Jerba ou dans la palmeraie de la Corbeille de Nefta. L'écriture se concentre sur la relation entre deux personnages, qui ne vont pas l'un vers l'autre, qui attendent, qui ne savent pas qu'ils s'aiment, qui ne veulent pas le savoir, parce que cet amour leur semble impossible.

10/2006

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Littérature française

Interview d'une vache et scandale au palais

Journaliste au magazine Notre Temps, Pierre Pichon tombe des nues quand son rédacteur en chef lui ordonne d'aller interviewer une vache sous prétexte que personne ne l'a fait auparavant. Il s'agit de savoir tout ce qui se passe dans la tête d'une vache. Tout. Et c'est ainsi que Pierre Pichon, qui en a vu d'autres, se retrouve assis en compagnie d'une fort jolie Bretonne pie noire répondant au doux nom de Pivoine. Pivoine se révèle diserte, intelligente, séduisante, fine mouche et un brin contestatrice. Elle a beaucoup à dire sur le sort de ses congénères et elle ne s'en prive pas. L'article fait un carton si bien que Pivoine se retrouve sur tous les plateaux télé et les studios de radio. Un grand article réussi donne souvent naissance à un beau livre et Pierre Pichon se voit déjà l'heureux co-auteur d'un best-seller fulgurant. Mais le succès monte aussi vite à la tête des ruminants qu'à celle des pauvres humains que nous sommes. Pivoine trouve un agent qui tient le journaliste à l'écart, bâcle un manuscrit qu'un éditeur publie dans la foulée et en fait un tel succès qu'il propulse notre héroïne dans les salons de l'Elysée où le président de la République, toujours heureux d'offrir à ses concitoyens chagrins des sujets de distraction anodins, ne sait qu'inventer pour lui être agréable. Trahi, bafoué, humilié, Pierre n'a plus qu'à attendre son heure. Elle viendra. Dans ce second volume de sa collection " Papillon ", Jean-Marie Gourio laisse s'épanouir avec délectation son imagination fertile. Grâce à son écriture nerveuse, sa maîtrise du dialogue et son humour ravageur, il nous offre une farce désopilante et furieusement d'actualité.

10/2016

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Photographie

Ulysses

Leïla Bousnina est photographe. Depuis près de vingt ans, elle rencontre aux quatre coins de la France des travailleurs immigrés vivants en meublés et en foyers. Des "chibanis", des anciens aux cheveux blancs donc, comme on les désigne communément, non sans affection parfois, trop souvent avec un brin de condescendance et toujours une drôle de certitude : les nommer ainsi suffirait à ce que l'affaire soit entendue. Ces hommes, sont donc, au mieux, réduits à cette catégorie commode, leur âge, Et si l'on se prête à songer à eux, quelques mots surviennent immanquablement : pauvreté, solitude, abandon. Les photographies de Leïla Bousnina nous invitent à ce que nous résistions à les nommer ainsi. Confusément d'abord, puis au fil des pages nous sommes, comme Leïla Bousnina au fil des ans, gagnés à une autre perspective. Nous sommes gagnés à la leur. Les incarnations singulières que nous donne à voir la photographe mettent en pièces la catégorie commode. Ce sont d'abord des travailleurs immigrés, des hommes sans famille à leurs côtés, des exilés, et l'âge n'est venu qu'après. Et chacune de leur vie, leur héroïsme quotidien, composent une geste ordinaire, celle d'Ulysses sans Ithaque. Ces Ulysses sont nos contemporains. C'est le travail d'une photographe qui rêve autant de sons que d'images, que de parvenir à ce que ses photographies nous invitent à l'écoute. Leïla Bousnina a aussi patiemment recueilli des dizaines de récits de vie, quatre d'entre eux ponctuent le livre, ils ont inspiré à Kamel Khelif quatre dessins originaux qui les sertissent. C'est sans doute la geste de Leïla Bousnina que de nous donner à entendre et à voir un autre vocabulaire, le leur, pour dire qui ils sont, ont été, auraient pu être...

11/2018

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Policiers

Mémoires secrets d'un valet de coeur

Crimes Belle Epoque, médailles miraculeuses et travestis : une équation gagnante. Paris, 1910. La ravissante Dédée, née André vingt ans plus tôt, officie dans le très huppé et fort discret hôtel Sélignac, claque pour messieurs qui apprécient les travestis. Tout roule pour ces " dames ", à l'abri des violences du monde extérieur grâce à des protections en haut lieu, jusqu'au jour où l'on découvre l'une d'elles la gorge tranchée, émasculée. Seul indice : une médaille miraculeuse plantée dans son corps. Incarnation froufroutante de la Parisienne, Dédée, qui se morfond dans son écrin de velours rouge, saute sur l'occasion. Grâce au manuel du professeur Lacassagne et à la lecture assidue de revues spécialisées, elle a quelques notions de police scientifique, assez pour se lancer dans l'investigation ! Mais la tâche se complique quand d'autres meurtres sont commis en divers lieux de la ville, selon le même mode opératoire sanglant et fétichiste. Que ferait-elle sans le soutien du docteur Féclas, un remarquable médecin légiste, magicien à ses heures perdues, amant de Nijinski et ami de Marcel Proust ? Six décennies plus tard, Dédée a quatre-vingt-deux ans, elle écoute Sardou et se souvient de sa belle époque. Dans ces mémoires, le récit de ses exploits d'enquêteur se double de l'évocation savoureuse d'un monde révolu : une touche de Grand-Guignol, beaucoup de gouaille et un brin de nostalgie. Née en 1956 à Cannes, Brigitte Aubert a développé son goût pour le polar dans la pénombre du cinéma familial. Parmi ses nombreux romans publiés au Seuil et traduits dans plus de vingt pays, l'on retiendra Les Quatre Fils du Dr March, La Mort des bois (Grand Prix de littérature policière 1996), Transfixions (adapté au cinéma sous le titre Mauvais Genres), Funérarium... Elle est la reine du thriller à humour grinçant.

09/2017

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Revues

Tempura N°11 : Kyoto - Oct 2022

Libre et sans tabous, TEMPURA donne le goût de l'époque et raconte des histoires inattendues, qui interrogent autant qu'elles inspirent. Le numéro 11 du magazine TEMPURA aura une dominante très voyage et découverte, à travers un portrait de la ville de KYOTO. Loin des clichés d'une cité de tradition un brin conservatrice, Kyoto se renouvelle créativement depuis toujours : artisanat, cuisine, art contemporain, etc. Le dossier de ce numéro de rentrée sera une plongée dans un Kyoto alternatif à la rencontre de ceux qui font la ville aujourd'hui. Vous partirez à la rencontre de Kai, figure du Kyoto underground et des mouvements alternatifs qui ont secoué la ville depuis les années 1960. Vous plongerez vos mains dans la pâte de miso pour comprendre comment les jeunes renouvellent sa fabrication... en revenant aux traditions. Le carnet de voyage vous fait découvrir les ruelles, les artisans, les petits cafés et tout ce qui fait l'essence de Kyoto à l'ombre des temples. Le photographe et réalisateur Anders Edström vous raconte son Kyoto : rural, intime, simple. Stéphane du Mesnildot vous invite à redécouvrir le sulfureux Mishima à travers le Pavillon d'or, symbole controversé de l'ancienne capitale impériale. Jake Adelstein vous révèle pourquoi la majorité des crimes au Japon reste en famille. La photographe et journaliste Ayaka Shida continue sa quête intime des habitants de Tokyo. La Grande série vous fait prendre le ferry, moyen de transport privilégié sur l'archipel, entre promiscuité et recherche d'intimité. Le Grand reportage vous plonge dans l'univers du rap à Osaka : passion ou moyen de survie ? Découvrez l'univers punk de l'écrivain Hideo Furukawa avec une nouvelle inédite en français.

09/2022

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Fantasy

Le Dévoreur de soleil Tome 3 : Le Démon blanc

Depuis près d'un siècle, Hadrian Marlowe sert l'Empire en guerre contre les Cielcins. Des rumeurs affirment désormais qu'ils ont un nouveau roi. Un roi différent des précédents, qui a abandonné les attaques éclair contre les territoires frontaliers pour des frappes stratégiques visant l'Empire humain. On raconte également que Hadrian a vaincu la mort en personne. On l'appelle désormais le Demi-mortel. Mais cette popularité grandissante se révèle dangereuse pour lui et ses camarades, inspirant la méfiance du gouvernement impérial. Pris entre deux feux, Hadrian doit se battre contre plusieurs sortes d'ennemis, certains bien trop proches... " Artisan au talent rare, Christopher Ruocchio nous invite dans un futur plein de danger, d'action, d'ironie et de belle prose. Et de quelques beaux moments d'espoir. " David Brin, auteur de Elévation " La richesse et les intrigues politiques de Dune. L'intrigue prend de l'ampleur, la tension monte et la conclusion est impeccable. Recommandé. " David Drake, auteur du Seigneur des Isles " Une riche tapisserie narrant l'histoire d'un héros et d'un tyran, mais surtout d'un homme. " Kevin J. Anderson, auteur de La Saga des Sept Soleils " De la science-fiction épique de très haut niveau. Ruocchio nous livre une oeuvre fascinante. " James S. A. Corey, auteur de The Expanse " Un space opera épique et singulier rappelant Iain M. Banks et Frank Herbert... Une voix nouvelle et originale. " Eric Flint, auteur de 1632 " Une épopée richement imaginée et brillamment racontée. " R. M. Meluch, auteur de la série The Tour of the Merrimack " Savant mélange d'action et d'érudition, un space opera palpitant chargé d'adrénaline et de réflexions saisissantes sur la nature humaine. " D. J. Butler, auteur de The Witchy Eye

11/2022

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Littérature française

Mars Violet

Mars Violet est un roman total, un roman monstre. Oana Lohan met tout ce qui fait sa vie : son éducation, la révolution, l'homosexualité, les blessures et les deuils, la fuite, l'exil ou le retour, les amours et les errances dans ce texte pulsant comme un pogo endiablé. Furieusement intime et complètement rock. Le pivot du livre, c'est une nuit de décembre 89 aujourd'hui entrée dans l'histoire, le soir où les Ceausescu vont tomber, le jour où la Roumanie communiste va finir, pour entrer tout à trac dans le magma du capitalisme sauvage. Mais cette Histoire avec un H majuscule a une tout autre saveur quand elle est racontée à chaud par une jeune fille un peu bizarre et son groupe d'amis, partis à la recherche d'un des leurs disparu, eux-mêmes égarés dans les circonvolutions d'une nuit de révolution qui mêle la panique à l'exaltation, l'incompréhension à l'inquiétude. Oana Lohan tisse une toile narrative où se mêlent et se croisent des souvenirs d'enfance, ceux de la Roumanie communiste dans laquelle elle a grandi, des souvenirs plus intimes ou formateurs, ceux de l'Europe postcommuniste où elle a poursuivi sa voie et sa soif d'expérience de la fin des années 80 à nos jours. On croise des personnages rocambolesques, une mère psychiatre, un père doux rêveur, des amis un brin barrés, quelques personnages borderline, et une grand-mère adorée. Cette foule décrite en touches de couleurs vives dresse, au-delà du portrait autobiographique, celui d'un pays aujourd'hui disparu, la Roumanie d'avant 89. "Se barrer à vingt ans d'un pays qui sort d'une dictature atroce et ouvre ses frontières, rien d'étonnant là-dedans. Franchement ça a été la première chose réellement bandante qu'elle ait faite depuis sa naissance. Ou presque"

04/2021

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Poésie

Les Hommes sans Épaules n°55, Dossier : Richard ROGNET & les poètes de l'Est

Ce numéro des Hommes sans Epaules est consacré à l'Est et à ses poètes autour de l'Alsace et de la Lorraine... De cette Alsace nous retenons, choix forcément restreint et non exhaustif, dans notre numéro douze poètes et non des moindres puisqu'il s'agit de l'immense peintre-poète-sculpteur Jean Hans Arp, puis Maxime Alexandre, poète juif alsacien surréaliste communiste puis chrétien (quel parcours ! ), Nathan Katz, poète dialectal méconnu, à tort, le météore Jean-Paul de Dadelsen, Claude Vigée, Joseph Paul Schneider, Jean-Claude Walter, Roland Reutenauer, Jean-Paul Klée, Jacques Simonomis le poète du Cri d'os, Germain Roesz et Gérard Pfister, poète qui a aussi développé un impressionnant catalogue, éditorial, à la magnifique enseigne d'Arfuyen, depuis 1975. Différente est l'histoire des voisins lorrains et vosgiens, qui échappent à la Reichsland Elsaß Lothringen. Outre Yvan Goll, on lira le symboliste Charles Guérin, notamment autour de sa passion pour l'Alsacienne Jeanne Bucher, Daniel Abel et Serge Basso de March, de Longwy. Puis, l'abbé Ernest de Gengenbach, le temps d'une rencontre avec Satan. On lira ensuite les trois plus hauts sommets du massif : Yvan Goll, mais aussi Henri Thomas et Richard Rognet le poète du Val d'Ajol, l'un des grands poètes de notre époque. Le poème se situe ici à la lisière du monde, du temps, du dehors et du dedans, du lointain et du proche, "là où la vie ne - distingue plus ce que tu vois dehors de ce qui - vibre en toi, comme le lieu parfait de ta naissance". Là, ou le brin d'herbe incarne tout le cosmos, en équilibre sur la foudre, le poème et la tombe...

03/2023

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Science-fiction, heroic fantas

Brume Tome 2 : La forêt des âmes perdues

Apprentie sorcière : croire en soi reste le plus puissant des sortilèges ! Recueillie dans la forêt par un père aimant, Brume est une petite fille espiègle qui ne rêve que d'une seule chose : devenir sorcière ! Le jour où son papa adoptif lui dévoile l'ouvrage secret qui entoure sa naissance, un grimoire de magie, tout s'éclaire. Et si Brume était une véritable sorcière ? Et la voilà, traînant un chaudron d'occasion derrière elle, prête à ouvrir sa première échoppe de sorcière ! N'en faisant qu'à sa tête, elle recrute en chemin son assistant, un petit cochon prénommé Hubert, et se lie d'amitié avec Hugo, un petit garçon ravi de l'aider dans cette entreprise exaltante. Mais Brume ne semble pas avoir les aptitudes d'une véritable sorcière... Ses sorts ne produisent aucun effet. Quant à sa première potion, elle vient de plonger tout le village dans un épais brouillard ! Peu importe : convaincue de la puissance de ses pouvoirs, elle décide de s'engouffrer dans la forêt interdite pour combattre un dragon légendaire qu'elle tient pour seul responsable de ce brouillard nauséabond. Têtue, déterminée et un brin arrogante, elle va entraîner Hugo et Hubert dans une folle aventure qui va en surprendre plus d'un. Et si Brume avait réellement un don et une destinée hors du commun ? Jérôme Pélissier et Carine Hinder entrent au catalogue Glénat avec une série désopilante mettant en scène une petite héroïne forte, drôle et attachante qui évolue dans univers hors du temps. Le dessin très doux et soigné de Carine Hinder et le scénario rythmé de Jérôme Pélissier font de cette trilogie la série jeunesse de la rentrée à ne pas manquer !

04/2023

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Religion

Dieu peut-il mourir en Afrique ? Essai sur l'indifférence religieuse et l'incroyance en Afrique noire

Il faut s'en persuader, même si cela va à l'encontre du discours habituellement tenu : l'étude objective des traditions connues révèle que les Africains ne croient pas tous en un Dieu unique, créateur, rémunérateur et vengeur. La croyance à l'au-delà n'est pas aussi évidente qu'on le dit souvent. Il y a des cas d'incroyance dans les sociétés traditionnelles, et il existe une tradition de pensée critique à l'égard de la religion que l'on trouve dans un grand nombre de contes. L'indifférence et l'incroyance se rencontrent aussi dans certaines sociétés contemporaines, non seulement parmi les lycéens, les étudiants et les intellectuels, mais aussi parmi les cadres, les commerçants, les employés. Les devoirs religieux sont habituellement négligés, la religion a peu de place dans les préoccupations de la vie quotidienne, les vérités de foi fondamentales sont mises en question. Il n'est pas rare que romanciers, sociologues, philosophes d'obédience marxiste ou non, présentent la religion comme une mythologie périmée, un frein au progrès de l'humanité, un instrument de domination et d'exploitation ou, tout simplement, comme une absurdité. L'effondrement des régimes communistes ne signifie pas nécessairement la mort de la pensée de Marx. Curieusement, le message final du Synode africain (mai 1994) ne souffle mot de l'indifférence religieuse et de l'incroyance en Afrique. On pense, bien à tort, qu'elles ne concernent pas l'Afrique et qu'à tout prendre il ne s'agit que d'importations étrangères tant il va de soi que l'Africain est doué d'" un sens naturel de la présence de Dieu ". Et si ça n'était pas le cas ? Certes, il ne s'agit pas dans cet ouvrage d'opposer à la thèse d'une Afrique incurablement religieuse, celle d'une Afrique irreligieuse. Il s'agit en fait d'aller au-delà des traditions les mieux assurées et de poser clairement un certain nombre de questions, qui paraîtront peut-être à certains inopportunes, mais dont la vie quotidienne des villes et des campagnes africaines révèle dès aujourd'hui l'urgence. L'étude du phénomène religieux en Afrique noire est bien moins avancée qu'il n'y paraît et le chantier est immense.

04/2013

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Art mural, graffitis, tags

Le mur (2019-2022). 74 performances d'artistes urbains

Voilà dix-neuf ans que le M. U. R. est apparu sur un panneau publicitaire du 11e arrondissement de Paris, dix-neuf ans que des street artists de France et du monde se relayent pour y proposer une nouvelle performance deux fois par mois, dix-neuf ans que l'association se développe dans les villes de France et de Belgique. Depuis 2019, malgré les confinements et couvre-feu successifs, le M. U. R. n'a jamais cessé son activité et à aucun moment n'a pensé à baisser les bras. Aux racines de cette ténacité, on retrouve la conviction qui guidait les deux fondateurs de l'association, Jean Faucheur et Thomas Schmitt : faire vivre le street art sur les seize mètres carrés de ce panneau publicitaire, entretenir un lieu où vit une contre-culture bigarrée, incontrolable, toujours recréée. Cette troisième collaboration du M. U. R. et des éditions Hermann livre les prestations des 74 artistes qui ont participé à cette aventure du street art entre 2019 et le premier trimestre de 2022. Autant d'oeuvres saisissantes, autant de tons de voix : couleurs enjouées, visages graves, scènes hallucinées ; toutes les sensibilités y trouveront leur compte. Ces créations font aussi office de porte-voix à des artistes inquiets des inégalités de genre, de la crise climatique, du sort des animaux et du bien-être des enfants. Un ouvrage kaléidoscopique qui inscrit sur papier des oeuvres éphémères à garder en mémoire et près du coeur. 100TAUR/2flui/Abys/Ador/Alessia et Betan/Alias Ipin/Ardif/Arnaud Liard/Asu/Blancbec/Bom. K/Brez/Cannibal Letters and Dante/Claire Courdavault/Danny Rumbl/Dawal/Delicious Brain/Der/Dino Vodoo/Does/Dyva/El Xupet Negre/Ender/Erell/Fafi/Fonki/Goddog/Halfstudio/Hayley Welsh/Homey et Timotée Li/Jean Jérôme/Jean Rooble/Jonone/Lek/Logan Hickes/L'Outsider/Kogaone/Kraken/Marko 93/Mat et Zekky/Matt_tieu/Mist/Mohamed L'Ghacham/Mono Gonzalez/Murmure/Nesta/Nubian/Onie Jackson/Parvati/Perrine Honoré/Petite Poissone/Piotr/Quentin DMR/Ratur/ReaOne/Reso/RNST/Romain Froquet/Rouge/Ruben Carrasco/Scaf/Sitou Matt/Softtwix/Soten/Steek/Swed Oner/Swiz/Tempo Nok/Théo Vallier/Toqué frères/Veks Van Hillik/War ! /Zdey

11/2022

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Rock

L'âge d'or du rock progressif anglais 1965-1979. Tome 1, D'Aardvaark à Genesis

Cet ouvrage a été découpé en trois tomes, proposant une revue alphabétique des artistes et groupes constituant ce mouvement musical. Ce tome 1 qui va d'Aardvark à Genesis traite des années formatives du Rock Progressif Anglais, que l'auteur a symboliquement choisi de démarrer en 1965, avec l'album Rubber Soul des Beatles, qu'il considère porteur en germe des prémisses du Rock Progressif. Mais c'est bien à compter de 1966 que le genre se dessine, avec l'avènement de Pink Floyd, The Moody Blues et 1967 avec l'arrivée de Procol Harum, Soft Machine et The Nice. A partir de ces formations majeures, le genre va prendre son essor, avec l'avènement de Jethro Tull et de Caravan en 1968 puis en 1969 de King Crimson dont le premier album demeure emblématique du genre. Cette année-là, Genesis, Van Der Graaf Generator et Yes font leurs premières apparitions discographiques. La période 1970 à 1972 constitue une période de pleine expansion du genre avec l'avènement d'Emerson, Lake & Palmer, Curved Air, Gentle Giant, Renaissance et d'une myriade de formations talentueuses, sans toutefois obtenir la notoriété des précédentes. L'auteur considère la période 1973 à 1976 comme celle de l'apogée de ce genre musical, avec l'éclosion de chefs-d'oeuvre tels que Grand Hotel de Procol Harum, Tales From Topographic Oceans de Yes, The Lamb Lies Down on Broadway de Genesis, The Dark Side of the Moon de Pink Floyd, A Passion Play de Jethro Tull, Brain Salad Surgery d'Elp, The Snow Goose de Camel. Puis il considère la période 1977-1979, intitulée Crépuscule des seventies - Ultimes Splendeurs, avec notamment l'éclosion des formations U. K. et Bruford d'une part mais aussi l'affadissement de la production des grands ténors du genre, sous la poussée des hordes punk, new wave et disco et d'une industrie musicale prônant désormais une musique plus immédiate. Après les différentes notices d'introduction, l'ouvrage est conçu sur le mode d'un dictionnaire encyclopédique, pour la facilité d'utilisation, divisé en chapitres.

08/2021

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Littérature étrangère

Une vie comme une autre

"Casa Fiesta"' : une magnifique villa à Malibu qui porte bien son nom. Dans cette maison toujours pleine d'amis et de martinis, une famille en apparence parfaite : un père acteur qui tourne des westerns avec John Ford, une mère comédienne et diaboliquement belle et un jeune enfant capable de distraire les invités à coup de lectures de sonnets de Shakespeare. Mais le bonheur, tout comme le cinéma muet, ne dure pas. Le couple se sépare dans une ambiance électrique et la mère de partir avec son fils s'installer à Los Angeles. Profondément instable, alcoolique et manipulatrice, elle va l'entraîner dans les tourments de sa vie amoureuse, sans rien lui épargner. Il va ainsi se retrouver avec sa mère et son amant de sculpteur grec, Anatol, dans un atelier empli à ras-bord d'oeuvres licencieuses - telle cette statue de Syrinx faisant une fellation à Pan - sur les hauteurs de Hollywood. Et puis, un beau jour, elle décide de partir vivre en Italie. Dès lors, notre jeune narrateur s'installe avec sa grand-mère, une vieille méthodiste acariâtre, et son père, qui n'est désormais que l'ombre de lui-même. Son appartement est un taudis, son aura évanouie, sa nostalgie inextinguible. Mais sa mémoire est inépuisable, et ses souvenirs, puissants. Il va alors l'entraîner avec lui dans ce passé de gloire, de beauté et de rêve. Entre ces deux êtres déchus que constituent une mère fantasque et égoïste et un père aimant mais faible, notre narrateur arrêtera d'essayer de choisir pour se tourner vers l'avenir : les filles, l'université, la promesse d'une vie comme une autre. Darcy O'Brien nous entraîne avec délectation dans les coulisses d'un Hollywood en noir et blanc fantasmé et désormais révolu qui revit ici à travers des personnages hauts-en-couleurs. D'une écriture acérée et aérienne, il dépeint l'admiration et la déception causées par ceux qu'il faut savoir quitter pour grandir, ceux-là même qui nous ont mis au monde. Un premier roman d'initiation drôle et décalé sur les travers d'une société américaine ravagée par le poids de l'image. Un petit grand roman.

01/2015

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Histoire de France

Marie de Médicis

Elle est grande, elle est hautaine, elle a le teint très blanc, un double menton, mauvais caractère, 27 ans déjà. En l'an 1600, Marie de Médicis épouse Henri IV. C'est un mariage d'argent : les Médicis sont une richissime famille de banquiers florentins devenus grands-ducs de Toscane. C'est un mariage politique : le Pape et l'Espagne veulent amarrer la France au catholicisme après 45 ans de troubles et de guerres religieuses. Entre Henri IV et Marie de Médicis, la vie conjugale devient souvent un enfer. Maîtresses, scènes de ménage, histoires d'argent ; Sully arbitre comme il peut. Quand Henri IV est assassiné, son fils Louis XIII n'a que 8 ans et demi. Marie de Médicis devient Régente. Elle met la France au pillage pour acheter la tranquillité des nobles, remplir les poches de ses favoris Leonora Galligaï et Concino Concini, et satisfaire une passion sans frein pour les diamants. Chassée du pouvoir par Louis XIII en 1617, elle est exilée au château de Blois, s'en évade par une échelle de corde, et fait deux années de suite la guerre à son fils. Elle se raccommode avec lui grâce à Richelieu, un jeune évêque dont elle fait la fortune et qui grâce à elle devient cardinal et premier ministre. Reine-Mère assagie et respectée, elle construit le Palais du Luxembourg à Paris, et commande à Rubens l'histoire de sa vie - un peu arrangée - en 24 tableaux. Mais elle a le démon de la jalousie et de l'intrigue. Richelieu est devenu trop puissant à son goût. Elle veut sa disgrâce, ne l'obtient pas, et, en 1631, s'enfuit du royaume de France, qu'elle quitte pour toujours. Onze ans d'exil et d'errances en Belgique, en Angleterre, en Allemagne où elle meurt dans la ville de Cologne. Onze ans de complots, négociant avec l'Espagne ennemie de la France, dressant contre Louis XIII son jeune frère Gaston d'Orléans avant de se brouiller aussi avec celui-ci. Elle meurt solitaire et dans la gêne en 1642, quelques mois avant Richelieu et Louis XIII.

09/1994