Recherche

Kamil Barbarski traducteur

Extraits

ActuaLitté

Biographies

Comme une montagne de camphre

A ceux qui se font une montagne des souffrances et des problèmes de la vie, ainsi que des obstacles sur le chemin spirituel, Annamalai Swâmî répond : "Ne vous laissez pas intimider par sa dimension. Ce n'est pas une montagne de roche, c'est une montagne de camphre [le camphre est une substance hautement inflammable]. Si vous en allumez un coin avec la flamme de l'attention discriminante, elle sera réduite à néant. Tenez-vous en arrière de la montagne de problèmes, refusez de les reconnaître comme vôtres, et ils vont se dissoudre et disparaître sous vos yeux" . Ce livre est composé de deux recueils d'enseignements, dont le seul but est d'aviver cette "flamme de l'attention discriminante" . Le premier recueil comprend des enseignements de Râmana Maharshi inédits en français, extraits du journal de son disciple Annamalai Swâmî ; le second recueil réunit 36 entretiens de ce même disciple, avec des visiteurs venus de tous horizons. Pour beaucoup d'observateurs, Shrî Râmana Maharshi ne fut pas à proprement parler un Gourou, et n'eut jamais de véritables disciples. Il est vrai que le sage d'Arunâchala n'accorda jamais publiquement d'initiation formelle. Cependant, dans le récit d'Annamalai Swâmî (Une vie auprès de Râmana Maharshi, Editions Discovery), il apparaît d'évidence que le Maharshi fut bel et bien un Maître ("Gourou" en sanskrit), hors norme certes - par son propre itinéraire spirituel, ainsi que par sa façon de "jouer" le rôle de Maître - mais Maître tout de même, et comme tel, entouré de disciples et d'aspirants disciples. Annamalai Swâmî fut un élève exceptionnel, tant par l'ardeur de sa dévotion que par l'extraordinaire ressemblance de sa Présence avec celle de son Gourou. Son nom, Annamalai, signifie "montagne inaccessible" , et lui fut donné par Shrî Râmana lui-même. C'est aussi le nom tamil du mont sacré Arunâchala, devant lequel toutes les "montagnes de camphre" ne peuvent que se consumer et disparaître, cédant la place au Soi unique, l'Absolu.

02/2022

ActuaLitté

Tourisme étranger

Marokkanische Pisten Band 11. Der sagho djebel

Der Jebel Sagho ist die östliche Verlängerung des Anti-Atlas, ein vulkanisches Gebirge mit Granithügeln, Basaltorgeln, Chaos aus schwarzem Schiefer, rosa Sandstein... am Tor zur Sahara. Soweit das Auge reicht, große, wilde, trockene Flächen. Ein trostloses Land, wie geschaffen für den einsamen DPM. Und tausend Meilen entfernt ist die Stille der einzige Begleiter. Eine absolute Fülle und der Wunsch, auf die Piste zu gehen. Von flachen Ebenen bis zu hügeligen Bergen, von scharfen Reliefs bis zu steilen Canyons : reine, ursprüngliche Natur. Der Charakter ist stark und rustikal, aber das Herz ist weich. Die Farben zart und lieblich. Ocker, Rosa, Braun, Violett - die Farbpalette erstreckt sich in schillernden Pastellabstufungen, die manchmal von einer überwältigenden Hitze begleitet werden. Als Eldorado im Herzen der Wüste gibt es nur wenige Oasen. Sie sind bescheidene grüne Flecken in der unendlichen Weite und erinnern uns daran, dass wir uns auf afrikanischem Boden befinden. Der wilde Charme des Sagho liegt in seiner außergewöhnlichen Geologie begründet : hohe Klippen und steile Gipfel, tafelförmige Abhänge und tiefe Schluchten, durch die Kamel- und Maultierkarawanen ziehen. Wenn man diese riesigen Hochebenen erreicht, ist der Mondhorizont so weit, dass der Wunsch aufkommt, überall gleichzeitig hinzugehen, um zu sehen, ob es anderswo wirklich so schön ist ! Der Sagho überrascht auch durch seinen Reichtum an Licht : klar wie das der nahen Sahara oder manchmal halbschattig wie im benachbarten Dades-Tal. Der Sagho ist auch das Marokko der letzten Berbernomaden, Nachfahren der alten Herrscher Aït Atta. Im Herbst, nachdem sie den Schnee des Hohen Atlas verlassen haben, schlagen sie bis zum Frühjahr ihre Zelte aus dunkler Wolle an den Hängen des Jebel auf. Sie können weder lesen noch schreiben, orientieren sich aber sicher inmitten des Atlasgebirges und der marokkanischen Wüste. Im Sagho haben sie Häuser aus ungebranntem Stein gebaut, Brunnen gegraben, Mandelbäume gepflanzt, Weizen, Gerste und verschiedene Gemüsesorten angebaut. Andere stellten Ziegen- und Schafherden und Dromedar-Karawanen zusammen. Heute sind sie mehrheitlich sesshaft, Halbnomaden oder Nomaden...

08/2022

ActuaLitté

BD tout public

La guerre des autres Tome 2 : Couvre-feu sur Beyrouth

Famille d'Egyptiens originaires de Syrie et expatriés au Liban depuis près de dix ans, imprégnés de la culture occidentale, les Naggar coulaient des jours heureux et désinvoltes dans leur patrie d'adoption. Entre une mère baba cool amoureuse de son meilleur ami gay, un père libraire coureur de jupons, fan de L'Echo des savanes, et trois ados mordus de cinéma, cette véritable "famille formidable" faisait tout son possible pour rester à l'écart des tensions politico-religieuses qui minent le pays. Pourtant, en avril 1975, lorsque la guerre civile éclate, les voici pris eux aussi dans la tourmente : un fils au service militaire qui risque sa peau dans le sud du pays, la librairie qui périclite, des amis proches qui partent les uns après les autres sous des cieux plus cléments, et tout autour d'eux le danger qui se rapproche... Restent pour survivre la passion du cinéma, la possibilité de l'amour, le jeu et la dérision. La suite et fin d'une épopée familiale dans un Liban déchiré. Au pays des cèdres, la guerre s'installe à coups de règlements de compte, de cessez-le-feu et de reprise des hostilités. Les ordures ne sont plus ramassées, le magasin de meubles en face de l'immeuble est plastiqué. Et Serge qui fait son service dans le sud du pays, son régiment est-il concerné par les attaques israéliennes ? Les amis de la famille commencent à déserter. Finie la dolce vita ! Tout cela n'empêche pas Yasmine de passer son bac, Kamel de préparer son nouveau film amateur ni Alex de tomber amoureux pour la première fois de sa vie... Mais peut-on vraiment envisager de rester dans un pays miné par les tensions interconfessionnelles, la présence des milices palestiniennes et les incursions de l'armée israélienne, quand on n'est d'aucun parti, si ce n'est celui de la douceur de vivre ?

11/2019

ActuaLitté

Science-fiction

Coffret Alain Damasio 2 volumes : La Horde du Contrevent - La Zone du Dehors

La Horde du Contrevent : Un groupe d'élite, formé dès l'enfance à faire face, part des confins d'une terre féroce, saignée de rafales, pour aller chercher l'origine du vent. Ils sont vingt-trois, un bloc, un noeud de courage : la Horde. Ils sont pilier, ailier, traceur, aéromaître et géomaître, feuleuse et sourcière, troubadour et scribe. Ils traversent leur monde debout, à pied, en quête d'un Extrême-Amont qui fuit devant eux comme un horizon fou. Expérience de lecture unique, La Horde du Contrevent est un livre-univers qui fond d'un même feu l'aventure et la poésie des parcours, le combat nu et la quête d'un sens profond du vivant qui unirait le mouvement et le lien. Chaque mot résonne, claque, fuse : Alain Damasio joue de sa plume comme d'un pinceau, d'une caméra ou d'une arme. Chef-d'oeuvre porté par un bouche-à-oreille rare, le roman a été logiquement récompensé par le Grand Prix de l'Imaginaire. La Zone du Dehors 2084. Orwell est loin désormais. Le totalitarisme a pris les traits bonhommes de la social-démocratie. Souriez, vous êtes gérés ! Le citoyen ne s'opprime plus : il se fabrique. À la pâte à norme, au confort, au consensus. Copie qu'on forme, tout simplement. Au coeur de cette glu, un mouvement, une force de frappe, des fous : la Volte. Le Dehors est leur espace, subvertir leur seule arme. Emmenés par Capt, philosophe et stratège, le peintre Kamio et le fulgurant Slift que rien ne bloque ni ne borne, ils iront au bout de leur volution. En perdant beaucoup. En gagnant tout. Premier roman ici réécrit, La Zone du Dehors est un livre de combat contre nos sociétés de contrôle. Celle que nos gouvernements, nos multinationales, nos technologies et nos médias nous tissent aux fibres, tranquillement. Avec notre plus complice consentement. Peut-être est-il temps d'apprendre à boxer chaos debout contre le swing de la norme ?

08/2012

ActuaLitté

Critique littéraire

L'arbitre aux mains vides. Ecrits de jeunesse

Arthur Adamov (1908-1970) appartient à une riche famille arménienne propriétaire d'une partie des pétroles de la Caspienne, chassée de Russie par la Révolution. Après une errance entre l'Allemagne et la France, le jeune Adamov fréquente Montparnasse et rencontre des écrivains, dont Roger Gilbert-Lecomte et Antonin Artaud avec lesquels il se lie d'amitié. Dans les années 50, il est, avec Ionesco et Beckett, l'un des créateurs du théâtre dit de l'absurde et mis en scène par les plus grands (Blin, Vilar, Serreau, Mauclair, Planchon...). Sous l'influence de Brecht, il s'oriente ensuite vers le théâtre politique en même temps qu'il publie des essais sur le théâtre ainsi que de bouleversantes confessions. Mais si Beckett est nobélisé en 1969 et Ionesco élu à l'Académie française en 1970, Adamov, en cette même année, malade et marginalisé, se donne la mort. Traducteur de Gogol, Tchekhov, Gorki, Dostoïevski, Büchner, Rilke..., auteur de pièces radiophoniques, Arthur Adamov, entre 1927 et 1947, écrit de nombreux poèmes en vers et en prose, mais aussi des manifestes, des essais, des préfaces, des critiques de livres et d'art éparpillés au hasard de revues souvent éphémères. Ces textes de jeunesse écrits dans le sillage de Rimbaud, disent l'amour, la mort, la solitude, mais aussi l'émerveillement au monde. Inconnus alors qu'ils constituent pourtant le creuset d'une oeuvre, ils relèvent d'une écriture mystérieuse qui nous touche au plus profond. Ces documents, réunis ici pour la première fois, éclairent cette figure injustement oubliée, qui est l'une des voix les plus authentiques et les plus bouleversantes de l'avant et l'après-guerre, celle d'un témoin, d'un poète inspiré, d'un passeur...

11/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

Dépêches du Vietnam

Dépêches du Vietnam rassemble la dernière série de reportages de guerre de John Steinbeck. Inédit en France, cet ouvrage reprend les chroniques écrites à partir de 1966 pour le magazine Newsday par celui qui reçut le Prix Pulitzer en 1940 pour les Raisins de la Colère et le prix Nobel de littérature en 1962. John Steinbeck, à 64 ans, est déjà un homme malade et fatigué il mourra deux ans plus tard quand il part pour couvrir le conflit qui mine l'Amérique. Mais il a beau bien connaître la guerre il a suivi les boys en Europe en 1943 pour le New York Herald Tribune et a été blessé en Afrique du Nord il est dérouté par ce qu'il découvre : une guerre qui ne comporte "ni front, ni arrières", écrit-il. Embarquant sur les vedettes qui sillonnent les deltas, volant à bord des hélicoptères Huey, il retrouve également son fils, futur écrivain lui-aussi, qui a choisi de s'engager. Est-ce l'une des raisons pour lesquelles Steinbeck, dans ses dépêches, soutient la guerre menée par l'Amérique ? S'il émettait des réserves en privé sur cette dangereuse aventure, il serre les rangs derrière la politique suivie par le président Lyndon Johnson, ce que lui reprocheront beaucoup d'intellectuels. Lui le défenseur des faibles et des opprimés, "l'écrivain social" qui en son temps fut soupçonné d'être communiste est devenu belliciste mais est surtout "désespéré que ces merveilleuses troupes n'apportent pas une victoire rapide". Le Traducteur prolifique des grands noms de la littérature anglo-saxonne (Bret Easton Ellis, Ernest Hemingway, Jack Kerouac, Francis Scott Fitzgerald.), Pierre Guglielmina a récemment traduit aux Belles Lettres, de Francis Scott Fitzgerald, Une vie à soi (Goût des idées, 2011).

01/2014

ActuaLitté

Religion

Le chant d'illusion. Et autres poèmes

Nyoshül Khen Rinpoché (né en 1932, décédé au cours de l'été 1999) était l'un des maîtres les plus estimés de la tradition de la Grande Complétude (Dzogchen) du bouddhisme tibétain ; il était aussi respecté pour sa parfaite connaissance des textes de cette école que prisé pour ses qualités proprement spirituelles et humaines et pour la facilité avec laquelle il savait inspirer à ses auditeurs de saisissants aperçus métaphysiques. C'est dans ce recueil du Chant d'illusion que l'on trouvera la plus vivante expression des lumières qu'il avait retirées d'une vie de contemplation. Le style même des poèmes est empreint de sa marque singulière, combinaison de la plus profonde humanité (jusqu'à l'humour le plus incongru, jusqu'à la familiarité la plus touchante) et d'une extrême élévation spirituelle. L'introduction de ce volume comporte, sur ce maître hors du commun et sur certains de ses prédécesseurs, des indications biographiques qui donneront au lecteur un aperçu du monde fascinant des ascètes et mystiques du Tibet. Quant à la pensée, riche mais parfois d'une haute densité, qui s'exprime dans les poèmes, un essai qui leur fait suite l'éclaire à la faveur d'un parcours au travers de plusieurs grands textes de la philosophie bouddhique tibétaine, à ce jour parfaitement inconnus en France. Le traducteur des poèmes et auteur de cet essai, Stéphane Arguillère, directeur de programme au Collège international de philosophie, fut élève de Nyoshül Khen Rinpoché durant les douze dernières années de la vie du maître, et personne n'était plus qualifié pour faire entendre, avec la plus scrupuleuse fidélité et la plus profonde intelligence des textes, la voix de l'auteur dans cette version française de ses poèmes.

01/2000

ActuaLitté

Littérature étrangère

Heures indues

Ce livre comporte huit nouvelles. Ce sont les dernières que Julio Cortázar publia de son vivant, en 1983. Elles abondent en reflets et en interpolations concernant certains récits précédemment publiés : ainsi Bouteille à la mer, qui est une lettre adressée à l'actrice Glenda Jackson, où Cortázar lui raconte comment une fiction qu'elle lui a naguère inspirée - Nous l'aimons tant, Glenda, aurait trouvé des prolongements inouïs dans la vie... Certes, les allers-retours entre ces deux pays de la réalité dont la frontière commune est un miroir légendaire, Cortázar les faisait sans même s'en apercevoir. Depuis toujours, depuis sa jeunesse, son adolescence, auxquelles, au demeurant, il revient dans ces derniers textes. Ainsi, dans la nouvelle intitulée Anabel, il raconte son travail de traducteur d'anglais et d'espagnol, lorsqu'il était jeune homme à Buenos Aires. Il lui arriva de servir d'intermédiaire entre une entraîneuse du port, Anabel, et un marin américain ; il traduisait depuis assez longtemps leurs lettres respectives quand soudain, un jour, il comprit, non sans effroi, que c'était grâce à ses services, sans lesquels ils ne se seraient pas compris à distance, qu'ils avaient réussi à commettre un crime... Mais si Cortázar s'est décidé à écrire l'histoire, une quarantaine d'années plus tard, ce fut avant tout pour sauver de l'oubli Anabel elle-même. Par devoir envers elle, envers une ancienne tendresse. Le secret de Cortázar, c'est qu'il ne pouvait rien entreprendre qui ne fût magique. Et le secret de son art de conteur, de ses jeux nostalgiques et angoissants se trouve dans le fait que l'étrange, l'envers du temps, la vie latérale des rêves finissent par se confondre avec nos expériences et nos craintes les plus intimes.

05/1986

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres

Le 21 juin 1936, André Gide évoque la mémoire de Gorki sur la place Rouge, à Moscou : « La mort de Maxime Gorki n'assombrit pas seulement les États soviétiques, mais le monde entier. » Près de soixante-dix ans plus tard, « le monde entier » aurait tendance à voir en Gorki un porte-drapeau (rouge) plutôt qu'un écrivain universel. L'image du président de la « Société des écrivains soviétiques » pèse sans doute plus lourd que son ouvre. C'est par un retour à cette ouvre - celle d'un des meilleurs prosateurs de la langue russe - que Gorki remontera la pente que l'Histoire lui a fait descendre. « Vous sentez excellemment », écrivait Tchékhov au jeune Gorki, « vous avez le sens de la plastique, c'est-à-dire que, quand vous représentez un objet, vous le voyez et le palpez ! » Les textes ici rassemblés sont de ceux qui corroborent ce jugement. Non pas les romans à thèse, mais les récits où les vérités n'ont pas cédé la place aux mensonges exaltants. Où les personnages ne sont pas des « types » censés « rendre les hommes meilleurs », mais de petites gens venues des « bas-fonds », parfois des hors-la-loi, pittoresques, complexes, humains - en un mot : vrais. Peu d'analyse, pas d'introspection : un climat, une peinture extraordinairement évocatrice, un lyrisme contenu, une ironie légère. Une langue dont la souplesse, la variété, la précision soumettent le traducteur à rude épreuve. Encore falllait-il la tenter, cette épreuve. La redécouverte de Gorki passait par une réinterprétation : toutes les traductions proposées ici sont donc nouvelles. Loin d'« unifier », elles respectent la tonalité de chaque récit. Oublié le porte-drapeau, voici, rendu à sa polychromie et à sa complexité, l'écrivain.

11/2005

ActuaLitté

Histoire de France

Un homme en guerres. Voyage avec Bernard B. Fall

C'est un personnage et un destin qu'aurait aimés Romain Gary. Une vie qui va vite, traversée par les déchirements du XXe siècle. Bernard Fall est l'une des légendes les plus secrètes et attachantes parmi les reporters de guerre. Né en 1926 à Vienne dans une famille juive, contraint de fuir après l'Anschluss, il se réfugie à Nice où il échappe à la grande rafle de la police de Vichy, qui sera fatale à ses parents. A seize ans, il entre dans la Résistance. Deux ans plus tard, il décroche ses galons de lieutenant des FFI en Savoie. Traducteur au procès de Nuremberg, toujours en mouvement, conjurant deuils et blessures, il part étudier aux Etats-Unis, s'empare de la question indochinoise. Il multiplie les séjours en Asie du Sud-Est, s'impose comme l'un des premiers spécialistes de la guerre révolutionnaire et de la contre-insurrection, devient l'un des correspondants de presse les plus avisés et redoutés, surveillé par le FBI qui le prend pour un espion français. Avec l'Indochine puis le Vietnam, c'est une histoire d'amour dont il tirera des livres, notamment Rue sans joie. Plus qu'un titre, la Rue sans joie est une région maritime, au nord de Hué, qui a le visage de la beauté mais reste un enfer pour les combattants : Bernard Fall y trouvera la mort le 21 février 1967 à quarante ans en sautant sur une mine. Depuis longtemps un pacte unit Bernard B. Fall à Hervé Gaymard. Il est parti sur les traces de ce frère d'armes et de larmes : à Vienne, en Ukraine, à Nice, en Savoie, à Washington, au Vietnam. Un récit de voyage sur cet aventurier, universitaire-soldat, toujours en marge, figure ardente de la liberté et de la vérité dont on aurait voulu faire son meilleur ami.

10/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

Enfant d'Europe et autres poèmes

Czeslaw Milosz est né en 1911 en Lituanie. En 1956, la publication de son fracassant essai La Pensée Captive l'impose aux yeux de l'intelligentsia française comme un penseur particulièrement incisif. Ses deux romans - La Prise du Pouvoir et Sur les Bords de l'Issa - et surtout son essai d'autobiographie - Une Autre Europe - ont depuis lors confirmé l'extrême perspicacité de cet Européen ouvert à tous les problèmes de son époque. Aux Etats-Unis, où il enseigne au Département de Langues et de Littératures Slaves de Berkeley, Californie, ce neveu de O. V. de Lubicz Milosz et grand ami de Witold Gombrowicz jouit, en tant qu'essayiste (Simone Weil, Chestov, Dostoïevski, Conrad, Witkiewicz, Blake...), en tant que traducteur aussi (de la nouvelle poésie polonaise), d'une estime considérable. C'est ainsi qu'en 1978, le jury du Neustadt International Prise for Literature lui a accordé la plus importante distinction littéraire après le prix Nobel. Nul doute, donc, que cet homme de réflexion ait su capter l'intérêt d'un public large et varié, compte tenu de la haute exigence de l'écrivain polonais. Cependant, toute une partie de l'œuvre de Czeslaw Milosz était restée, jusqu'il y a peu de temps encore, au second plan. Il s'avère aujourd'hui que, sans conteste, la plus importante contribution de cet auteur à la littérature contemporaine réside en son œuvre poétique. Traduite, en outre, en anglais et en allemand, elle va même jusqu'à être considérée comme fondamentale en tant que synthèse saisissante de notre temps, de ses difficultés, de ses ambiguïtés et de ses démissions. Enfant d'Europe constitue la première traduction française groupée et cohérente de quelques-uns des poèmes majeurs de Czeslaw Milosz. Gageons que le lecteur saura trouver dans cette voix brutale et véhémente un poète pour l'Occident.

09/1980

ActuaLitté

Histoire internationale

Journal de Russie. 1928-1929

"Comment l'officier courageux, deux fois blessé au front, détaché dès 1916 à la Mission militaire en Russie, comment l'ancien major de l'Ecole normale supérieure, agrégé de lettres, l'intellectuel catholique qui rêvait d'unir les Eglises, a-t-il pu adhérer au bolchevisme et, bien pis, le servir ?" C'est là tout le mystère de Pierre Pascal (1890-1983), que Jacques Catteau soulève dans sa préface. En 1918, l'"entrée en communisme" de Pascal provoque un scandale en France ; puis on l'oublie, jusqu'à son retour à Paris en 1933. Homme discret, rebelle à toute discipline politique, Pascal devient traducteur et professeur à la Sorbonne. Il refuse de partager publiquement son expérience de l'URSS, et ce n'est qu'en 1975 que paraît le premier des cinq volumes de son journal de Russie, qui a pris la dimension d'un ouvrage culte pour tous les passionnés d'histoire russe. Le journal de Russie 1928-1929 est la transcription des cinq carnets noirs inédits qui constituent le dernier témoignage de Pierre Pascal. Beau-frère de Victor Serge, ami de Boris Souvarine, l'auteur appartient à la génération de révolutionnaires trahie par le stalinisme. Au fil des pages, il révèle les rouages de l'Internationale communiste, la persécution de l'Eglise orthodoxe, des paysans, des opposants au régime, la vie quotidienne à Moscou, à Leningrad ou dans les campagnes de "l'Outre-Volga". Sa plume est précise, vivante, souvent ironique. Réquisitoire intransigeant contre les dérives totalitaires staliniennes au moment même où elles apparaissent, cette "chronique d'une Révolution dénaturée" est aussi l'expression d'un amour profond, inconditionnel, pour le peuple russe, dont Pierre Pascal s'est appliqué sa vie durant à transmettre l'histoire, la culture et l'esprit.

10/2014

ActuaLitté

Religion

Soutra de l'Entrée dans la dimension absolue extrait du grand Soûtra des ornements du Bouddha. Pack en 2 volumes : Volume 1, Fusion parfaite ; Traduction du Soûtra et glossaire

Le Gandavyuha-sutra ou Soûtra de l'Entrée dans la dimension absolue est le dernier chapitre du Soutra des Ornements du Bouddha (Buddhavatamsaka-sutra). Il est ici traduit de sa deuxième version chinoise (700 EC), due à Sikananda, avec l'aide des innombrables explications de l'Avatamsaka produites par la tradition chinoise du Huayan, école exclusivement centrée sur les Ornements du Bouddha. Le Soutra de l'Entrée dans la dimension absolue est un texte essentiel du Grand Véhicule en l'honneur de l'esprit d'Eveil relatif et absolu. Il raconte, à travers l'allégorie d'un voyage initiatique, la formation du bodhisattva Sudhana à sa bouddhéité intrinsèque. Pour illustrer le lyrisme du texte et proposer au lecteur un commentaire visuel du soûtra et de ses gloses, le traducteur a choisi des photos originales des bas-reliefs du chandi de Borobudur (Java, Indonésie). Le commentaire élu pour avancer dans la compréhension du soûtra est Le Traité des "Nouveaux Ornements du Bouddha", et son auteur, Li Tongxuan (635-730), n'appartenant lui-même à aucune école bouddhiste, est un commentateur ingénieux et un pratiquant émérite dont la vision tient plus d'une version primitive du Tch'an (Zen) que de la pensée huayan uniquement. La "fusion parfaite" désigne la "fusion sans confusion" des phénomènes entre eux, que les bouddhas et les grands bodhisattvas perçoivent clairement ; elle fait partie des expériences mystiques que la tradition du Huayan a mis à la disposition du pratiquant. La traduction est précédée d'une introduction où le lecteur trouvera les outils conceptuels nécessaires à une compréhension élémentaire du soûtra. En plus des grandes idées du Huayan, l'introduction décrit les conditions dans lesquelles le texte a été retraduit, par qui et pour qui, ainsi que toutes les idées et pratiques avancées par le soûtra telles qu'en a hérité le bouddhisme tibétain.

01/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

Oeuvres complètes

Hélas ! hélas ! un nom après la vie, Ce n'est pour moi que du brouillard flottant ! Quel écrivain sérieux, conscient des fluctuations du goût, des avatars de l'histoire, peut se leurrer d'une gloire posthume (ne serait-ce que pour compenser le mépris ou l'indifférence dont il pâtit sa vie durant) ? Mais Tao Yuan-rning se trompe ! Seize siècles après sa mort d'homme déchiré entre un mandarinat qui l'effraie et le jardinage qui le comble, le voici chez nous ressuscité, resplendissant ! Tempérament complexe, où Paul Jacob sait discerner un es (un ça) de paysan que la peur de la mort rend amoureux des pins, des cyprès au feuillage pérenne, mais qui se mue en ich, en un moi complexé d'Œdipe, et d'autre part tenté par ce que Paul Jacob qualifie subtilement, judicieusement, d'érémitisme confucéen paysan (érémitisme du reste joyeux, ou du moins égayé Hautement seul dans ma nouure, Je buvais, je poétisant), Tao Yuan-ming aimait la bière de céréales, les livres, la musique. Ah ! si seulement il pouvait lire la stupéfiante traduction en vers français dont le gratifie Paul Jacob, je gage qu'il serait comblé, ce couple déchiré taoïsant-confucéen. Pour française qu'elle soit en sa technique versifiée, que dis-je, parce qu'elle est parfaitement francisée au point de ne pas négliger les diérèses qui lui accordent le juste compte des syllabes (L'herbe anci][enne erre dans l'avant-cour) ni non plus, pour les mêmes raisons, les apocopes les plus " classiques " - plusieurs encor pour encore - afin que le vers batte son temps, la version de Paul Jacob nous offre un Tao Yuanming si poétique en sa forme que tout le génie technicien du poète chinois nous devient, perceptible, évident. Saluons donc en Paul Jacob, avec le respect, avec l'admiration qu'il commande, le poète-traducteur exemplaire. Étiemble

03/1989

ActuaLitté

Histoire internationale

Le roman de l'Allemagne. Ou l'histoire secrète d'une renaissance...

Satanés Allemands ! Mais comment font-ils ? Quel est le secret de leurs resurgissements économiques insolents et répétitifs ? Hantée par la menace d'un déclin annoncé, l'Europe s'interroge sur son avenir en se regardant dans un miroir made in Germany. Explorant les ressorts profonds des réussites économiques germaniques, l'auteur raconte comment, vouée au service des pires et des meilleurs régimes, la chaîne de compétitivité industrielle et manufacturière allemande ne s'est jamais véritablement et durablement rompue depuis le milieu du XIXe siècle. Pour lui, l'Allemagne moderne résulte d'une longue sédimentation de l'éternel retour nietzschéen que ponctuent l'influence des climats, les bourrasques de l'histoire, les fluctuations de la géopolitique et des aléas de l'économie. Il explique aussi pourquoi, malgré son niveau d'excellence économique et son exemplarité démocratique, l'Allemagne, entravée par le boulet que reste l'épisode nazie, ne dispose en rien de l'autorité morale l'autorisant à prétendre à un quelconque leadership européen. Fruit d'une immersion de plus de trois décennies dans la "chose allemande" , ce Roman de l'Allemagne, cousu de témoignages inédits, nourri de séquences vécues in vivo et de révélations éclairantes, relate l'épopée que représente l'actuel retour en majesté de l'Allemagne au premier plan des scènes européenne et mondiale. Ecrivain et journaliste, homme de radio et de télévision. Michel Meyer a longtemps été correspondant en Allemagne, en Russie et en Europe de l'Est. Intime de la chose allemande et de la confrontation Est-Ouest, confident et traducteur de Willy Brandt, proche des chanceliers Helmut Schmidt et Helmut Kohl, il a notamment publié une douzaine d'essais et de romans dont /'Histoire secrète de la chute du mur de Berlin. Le Démon est-il allemand ? et Le Frère Rouge.

09/2013

ActuaLitté

Religion

Milarepa ou Jetsun-Kahbum. Vie de Jetsun Milarepa

Extrait de la Préface de R. Ryser : "Cet ouvrage que nous présentons aux lecteurs de langue française, est la traduction complète d'un texte tibétain relatant la vie, au XIe siècle de l'ère chrétienne, d'un des grands mystiques du Tibet, Jetsün Milarepa. [... ] cette biographie est un ouvrage classique de la littérature religieuse tibétaine. [... ] L'oeuvre présentée ici, grâce aux commentaires savants et théosophiques du Dr Evans-Wentz [... ] présente un intérêt particulier. A notre époque, où les oeuvres de la pensée humaine présentent une perspective universelle, cette biographie ne peut rester ignorée, car elle est d'un charme narratif certain et d'une beauté poétique profonde. [... ] De conception spécifiquement bouddhique, la purification morale et spirituelle de Milarepa fait appel à des doctrines et à des austérités qui déroutent notre mentalité. [... ] Le Bouddhisme, les systèmes de yogas hindous et tibétains ont découverts depuis des siècles des états de pensée ignorés de la psychologie occidentale [... ] Les stades de méditation conduisent méthodiquement, sous la direction d'un maître spirituel, à l'expérience de sentiments de félicité et d'extase [... ] Tel est Milarepa, cet ascète fou du divin, dont le but est d'acquérir la Vision directe de la Vérité et pour qui le salut n'est pas le don d'une divinité, mais l'aboutissement d'un entraînement qui purifiera son être physique et psychique jusqu'à la perception de la Conscience pure. En face de notre conception matérielle de la vie, l'ascète bouddhique du XIe siècle affirme une spiritualité qui nous confond et nous dépasse. [... ] Que cet idéal de Lumière et cette poursuite merveilleuse du divin deviennent aussi pour nous, Occidentaux, une autre raison de vivre ; tel est le voeu du traducteur français". R. Ryser

04/1994

ActuaLitté

Espagnol apprentissage

Luis Antonio de Villena dans ses essais et sa poésie (1971-2007). Une culture de vie contre une culture de mort

Dans ce volume, Françoise Morcillo analyse avec précision les matériaux culturels et littéraires qui ont nourri et étayé la création poétique chez Luis Antonio de Villena. Elle montre comment l'écrivain, qui a eu vingt ans en 1971, c'est-à-dire encore sous le franquisme, a vécu plusieurs types de dissidences, des rêves d'exils en France, le violent rejet de la bourgeoisie espagnole et d'un certain type de catholicisme, pour choisir librement de voyager entre les cultures étrangères, sans oublier la littérature espagnole, en particulier celle du Siècle d'Or, en écrivant de la poésie, en traduisant des poètes (Callimaque, Joachim Du Bellay), en composant des biographies d'artistes (Oscar Wilde, Constantin Cavafis), toujours liés d'une façon ou d'une autre à la poésie. L'auteur met en valeur ce que Villena avait cherché et trouvé chez ces artistes et la manière dont il en avait extrait des formes pour écrire des poèmes où il fait exister la voix des créateurs à travers sa propre voix, donc dans une langue résolument contemporaine. On identifie un vaste tissage intertextuel, aussi riche que contrasté, parfois même vertigineux. L'on voit comment se forge un "humanisme contemporain", comment un vers de Fray Luis de Leon amène à devenir un "aristocrate du verbe", comment la lecture de Cavafis conduit à l'éloge du paganisme, à la présence de la rue en poésie et à la célébration amoureuse des corps masculins, comment Oscar Wilde, le libertin élégant, joue ici un rôle éthique plus que formel. Une analyse particulière est accordée au détournement des règles dans les sonnets "dissidents" de Villena, traducteur des sonnets de Du Bellay et de Michel-Ange. Une réception de l'oeuvre de Villena transmise dans une relation privilégiée au lecteur, célébrant le grain de voix barthien.

03/2014

ActuaLitté

Histoire internationale

Libéralisme et révolution antifasciste

Dans l'Italie des lendemains de la Première Guerre mondiale, de la prise du pouvoir par Mussolini et de l'établissement de la dictature fasciste, Piero Gobetti (Turin, 1901-Paris, 1926) a traversé en météore l'histoire et la pensée politique. Historien des racines du Risorgimento, traducteur, critique théâtral pour L'Ordine nuovo d'Antonio Gramsci, directeur de revues politiques et littéraires, éditeur publiant les principaux hommes politiques italiens du moment et les premiers poèmes d'Eugenio Montale (prix Nobel 1975), il a rêvé un protestantisme "sui generis" et prôné un libéralisme révolutionnaire et industrialiste dont il trouvait les racines - sans paradoxe - chez Kart Marx, Henry Ford et Martin Luther. Il a surtout incarné l'opposition au fascisme, et sa mort précoce a fait de lui un symbole sur lequel hommes politiques et journalistes transalpins débattent encore aujourd'hui. Parmi les multiples textes politiques publiés en quelques années par Piero Gobetti, pour l'essentiel dans sa revue La Rivoluzione liberale, soixante-dix articles et extraits d'articles écrits de 1922 à 1925 ont été sélectionnés ici : polémiques et mises au point, portraits ou descriptions. Comme une mosaïque, ces textes reflètent son engagement face au fascisme, fondé sur une intransigeance d'abord isolée, puis partagée par l'essentiel de l'opposition après juin 1924 et l'assassinat de Giacomo Matteotti. Ils permettent de suivre l'installation de Mussolini au pouvoir grâce à l'impuissance de ses adversaires, ainsi que l'évolution bouillonnante d'un très jeune homme, confronté à l'Histoire, l'affrontant, y brûlant sa vie. Ils dessinent aussi les contours d'un libéralisme très spécifique, propre à surprendre ceux qui rejettent ce courant de pensée comme ceux qui s'en réclament.

09/2010

ActuaLitté

Critique littéraire

XXe siècle

Benjamin Crémieux n'appartient pas à la génération des fondateurs de La NRF, il la rejoint, sollicité par Rivière, en 1920. Jusqu'à la guerre il est un des critiques majeurs de la revue où il rédige de nombreuses notes mais aussi des articles plus étendus sur les sujets les plus divers. Passionné de théâtre, il est quelque temps en charge de la critique dramatique. Grand passeur de la littérature italienne contemporaine en France, il révèle au public français Pirandello, dont il devient le traducteur attitré, halo Svevo et bien d'autres encore. XXe siècle réunit en 1924 les études critiques essentielles publiées par Crémieux dans La NRF. La première étude, consacrée à Proust, est remarquable par sa compréhension précoce de la structure d'une oeuvre qui n'avait pas encore paru dans sa totalité et de l'esthétique de son auteur. Les autres sont consacrées à des contemporains qui, s'ils ne sont pas tous capitaux au même titre que Proust, n'en sont pas moins remarquables. Pierre Benoit n'a plus la stature que lui conféraient ses prodigieux chiffres de vente, mais ce qu'écrit Crémieux de Luc Durtain ou de Pierre Hamp devrait nous inciter à relire des auteurs méconnus. Ses lectures de Larbaud, Jules Romains, Paulhan... sont fécondes et témoignent de sa méthode humaniste, fondée sur une identification intellectuelle avec l'auteur et sur une maîtrise parfaite de son oeuvre. Pour Crémieux : " Critiquer, c'est juger Mais c'est aussi comprendre, définir, s'identifier. " La récente ouverture des archives n'a pas livré l'ensemble des textes promis pour la deuxième série de XXe siècle, toutefois la présente édition est complétée par les critiques consacrées aux frères Tharaud et à Edmond Jaloux.

11/2010

ActuaLitté

Religion

L'évangile du pardon

L'évangile de Luc, le plus long des quatre reconnus par la tradition chrétienne, est aussi l'évangile de la miséricorde, du pardon infini de Dieu envers les pécheurs qui se convertissent, à l'image du bon larron ou de la femme venue verser du parfum sur les pieds de Jésus. Mais s'il affirme la primauté de l'amour par rapport à toute forme de légalisme et de ritualisme, cet évangile fustige en même temps la tiédeur et l'hypocrisie, notamment chez les riches. Par les passages qui lui sont propres, à commencer par la scène de l'annonciation et la parabole du fils prodigue, ce troisième évangile a joué un rôle fondateur pour la théologie et l'iconographie chrétiennes. Cette nouvelle traduction ne vise pas seulement à restituer une somme d'informations, mais à épouser le mouvement du texte original, en prenant au sérieux sa dimension littéraire. Le traducteur n'a pas voulu choisir entre littéralité et inspiration : c'est parla fidélité à l'esprit des phrases grecques qu'il a voulu rejoindre la foi, et s'ouvrir à la fraîcheur de cette bonne nouvelle, loin de toute rigidité dogmatique. Sans verser dans le calque, fausse littéralité, cette version respecte autant que possible les structures de phrases, les temps des verbes, et cherche à éveiller les mêmes images chez le lecteur francophone que chez les premiers destinataires. Une attention particulière a été portée à la vivacité des dialogues, qui rendent les personnages si présents. Né à Paris en 1977, docteur en philosophie antique, Frédéric Gain est professeur en classes préparatoires littéraires. Il a notamment traduit Les Parties des animaux d'Aristote (Le Livre de poche, 2011). 11 entrepris cette traduction pour approfondir sa foi et pour rendre l'évangile accessible à un plus large public.

12/2020

ActuaLitté

Musique, danse

Art et santé mentale. Tome 2, Quatre grands compositeurs bipolaires (Beethoven, Berlioz, Schumann, Williamson)

Alors que le premier volume de ce grand ouvrage consacré aux relations entre l'art et la santé mentale décrivait la vie tragique de 150 écrivains de premier plan, dont Artaud, Balzac, Baudelaire, Byron, Dickens, Goethe, Hemingway, Hugo, Maïakovski, Nerval, Poe, Pouchkine, Tolstoï, ou encore Zola ; le second analyse en détail la vie et l'oeuvre de quatre compositeurs parmi les plus célèbres. Comment la bipolarité et ses troubles se sont-ils manifestés dans la vie et l'oeuvre de ces quatre grands compositeurs ? Combinant immersion dans leur quotidien et étude approfondie de leur art, François Buhler compose un nouvel essai bibliographique à la hauteur du premier, aussi accessible qu'intelligent, aussi éclairant que passionnant. France Loïse Rehbur Voici le livre fondamental que l'on attendait, le livre nouveau qui procède enfin à l'inverse de la quasi-totalité des ouvrages parus sur le trouble bipolaire depuis plusieurs décennies. Au lieu d'être écrit par un psychiatre et de se servir des grandes personnalités du monde musical comme simples exemples pour le bénéfice presque exclusif de l'étude et de la connaissance de la maladie, il est rédigé par un musicologue et se fonde sur les dernières avancées de la psychiatrie pour faire progresser la connaissance des compositeurs et leur oeuvre. Ce livre mérite de trouver place dans la bibliothèque de toute personne intéressée par la psychologie et la musique. Claudio Leubacher Ancien virtuose de la clarinette et professeur de conservatoire dans sept disciplines différentes, François Buhler est aussi écrivain, critique littéraire, traducteur, auteur de nombreuses publications spécialisées en musicologie, correcteur, relecteur, rewriter, graphologue et conférencier international. Il est l'actuel directeur de la collection Musicologie aux éditions Connaissances et Savoirs où il a publié Aleko, l'opéra tzigane de Rachmaninov.

10/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Alfonso Reyes et la France

Les rapports de cet crivain et diplomate mexicain avec la France et les Franais, au Mexique, et au cours de ses diffrents sjours en France, en Espagne, en Argentine et au Brsil. Figure minente de l'Amrique latine au XXe sicle, pote, humaniste, dramaturge, le Mexicain Alfonso Reyes fut le plus francophile de sa gnration. Sur Rousseau et sur Proust, par exemple, il crivit les meilleures pages de critique qu'ait signes une plume trangre. Il fut le traducteur ingal de Mallarm. Reyes vcut en France des annes dcisives, 1913-1914, et 1924-1927. Il milita en faveur de la cause franaise dans le Madrid de 1914-1918 et dans le Mexique des annes 40. Il compare souvent Espagnols, Latino-Amricains et Franais : ces derniers ne sortent pas sans gratignures de l'observation objective qu'il fait de leurs qualits et de leurs dfauts. Le rcit de ses amitis avec Jules Romains, Larbaud, Paul Valry, Paul Morand, Adrienne Monnier, Saint-John Perse, Marcelle Auclair, entre autres, permet une approche nouvelle de ces crivains. Ils influencent Reyes, et Reyes les subjugue. Il se lia aussi avec la nombreuse colonie hispano-amricaine fixe Paris, et avec nos plus grands hispanistes, dont Foulch-Delbosc et Marcel Bataillon, Mathilde Poms et Jean Cassou. Alfonso Reyes reprsentait son pays Paris au moment o le Mexique de Calles pourchassait prtres et religieux : ses contacts avec Aristide Briand tmoignent des prolongements internationaux, encore mal connus, de ce conflit. L'uvre littraire et diplomatique d'Alfonso Reyes ajoute donc des pages dcisives l'histoire de l'amiti franco-mexicaine. Le livre de Paulette Patout invite d'autres recherches comparatistes entre la France et l'Amrique latine du XXe sicle.

08/1978

ActuaLitté

Littérature étrangère

Mourir sous ton ciel

Juan Manuel de Prada relate ici les événements qui, à la fin du xixe siècle, ont changé le destin des Philippines et conduit la couronne d'Espagne à céder l'archipel aux Etats-Unis. En 1898, un détachement espagnol assiégé par des insurgés dans l'église du village de Baler mène une résistance héroïque. A cette poignée d'hommes commandés par le capitaine Las Morenas et prêts à verser jusqu'à la dernière goutte de leur sang pour la grandeur de l'Espagne, font face des indépendantistes tagals dont le chef, Novicio, s'efforce d'éviter un carnage. L'un et l'autre ont succombé au charme d'une Fille de la Charité qui a voué sa vie à l'éducation des enfants philippins et aux soins des malades. Dans l'archipel, la guerre fait rage, attisée par un colosse blond trafiquant d'armes à la solde des Etats-Unis, dont les ivresses de dévastation ne sont pas sans rappeler la perversion du Kurtz de Joseph Conrad. En donnant à chacun de ses nombreux personnages, réels ou fictifs, une complexité captivante et une profondeur métaphysique, en pénétrant dans leur conscience exposée à de grands déchirements moraux mais emportée dans le tourbillon fatal des affrontements, Juan Manuel de Prada va bien au-delà du roman d'aventures traditionnel. Mourir sous ton ciel est incontestablement le chef-d'oeuvre de ce grand écrivain espagnol. Bio auteur : Né en 1970 à Baracaldo (Biscaye), Juan Manuel de Prada publie son premier livre, Cons, en 1995. Prix Ojo Crítico de Narrativa pour Les Masques du héros puis prix Planeta pour La Tempête, il a reçu en 2004 le Prix national de littérature et en 2010 le prix Biblioteca Breve pour Le Septième Voile. Ses romans sont aujourd'hui traduits en plus de quinze langues. Bio traducteur :

09/2017

ActuaLitté

Critique littéraire

Pierre Boutang

En 1998, toute la presse française se fait l'écho de la disparition de Pierre Boutang et le monde intellectuel, longtemps divisé à son sujet, rend un hommage unanime à ce maître – à la fois méta- écrivain, critique, poète et traducteur. Aujourd'hui, en dépit du centenaire de sa naissance (1916-2016), la postérité semble oublier injustement celui qui fut aussi le fondateur du journal La Nation française (1933-1961). A ceux qui en ont une image toute faite – celle d'un personnage colérique, d'un penseur sulfureux ou même "facho" –, cette biographie fournira bien des démentis et des nuances : en politique, fut-il maurrassien ou gaulliste ? pétainiste ou giraudiste ? traditionaliste, anarchiste ou antimoderne ? Fut-il un homme de droite, ce pourfendeur de l'Argent qui appelle à voter Mitterrand en 1981 ? Un homme de gauche, cet adversaire du marxisme et du Progrès ? Et comment situer un catholique en proie aux formidables débordements d'Eros ? Ceux qui ne le connaissent pas encore découvriront ici quelle immense figure de la vie intellectuelle française fut Pierre Boutang – lecteur phénoménal, professeur adulé après avoir été longtemps exclu de l'université, mais aussi pamphlétaire à la plume acérée, et surtout philosophe de la transcendance de l'être et du désir. Traversant un demi-siècle de pensée et de débats, où se croisent les voix des maîtres et amis de Boutang – de Gabriel Marcel à Jean Wahl, de Philippe Ariès à Roger Nimier, de Maurice (javel et Raymond Aron à George Steiner –, nourri de témoignages et de documents inédits, Stéphane Giocanti révèle la genèse d'une oeuvre en forme d'"odyssée du secret" et, sans éluder sa part d'ombre, brosse le portrait d'un inclassable géant du XXe siècle.

03/2016

ActuaLitté

Littérature française

Le Maître du Mont Xîn

Deux femmes gravissent les pentes du Mont Xîn, où, au XIIe siècle, un couple d'amants philosophes a institué un rite faisant de l'érotisme une voie spirituelle. L'une est novice dans un monastère qui le perpétue sous la houlette d'un Maître vivant en solitaire dans son ermitage. L'autre, Soyindâ, est à chaque étape assaillie par les souvenirs. Enfant "ânaturelleâ" , pauvre, solitaire, ostracisée, elle a découvert la danse interdite aux femmes en imitant des animaux, le vent dans les branches, les remous du lac... Elle a fugué, est devenue danseuse dans un faux temple voué aux ébats de riches débauchés, s'est faite moniale pour suivre son amie d'enfance, puis, défroquée, s'est lancée dans une brillante carrière de danseuse. Avant de se retirer dans l'anonymat, elle vient saluer une dernière fois le vieux Maître dont les jours sont comptés. Roman d'aventure, de quête intérieure et de réflexion. Sur l'art, l'authenticité et ses dévoiements, la sexualité humaine, la spiritualité, l'emprise délétère des religions et des systèmes de pensée, l'inévitable sclérose de toute institution, la relativité de toute morale... "Adam est un auteur qui ne se place ni au centre ni devant le monde, il se poste en bordure de celui-ci, comme on s'aventure au bord d'un gouffre, au risque d'y choir [... ] [Il] fait à tout moment ressortir cette violence latente qui sous-tend la vie quotidienne [... ] [une] attention sans complaisance, [une] objectivité sans froideur [... ]" (Jacques De Decker, Le Soir.) Ex-médecin militaire, coopérant au Congo, casque bleu en Bosnie-Herzégovine, Gérard Adam est l'auteur d'une vingtaine de romans et recueils de nouvelles. Egalement traducteur du bosno-croate, il est titulaire de plusieurs prix littéraires et a obtenu le prix international Naji Naaman pour l'ensemble de son oeuvre.

10/2022

ActuaLitté

Epicure

Epicure. Dits et maximes de vie extraits des "Epicurea" d'Hermann Usener

Ce livre est dédié à Marcel Conche, philosophe majeur de notre temps, admirable traducteur et commentateur d'Epicure et Lucrèce, décédé le 27 février en sa 100e année. A travers les siècles, la pensée d'Epicure n'a cessé d'apporter un message d'émancipation. Dans la Rome antique, face à l'omnipotence impériale et au fatalisme stoïcien, comme dans l'Europe de la Renaissance face aux monarchies absolues et au dogmatisme chrétien. Or cette pensée essentielle, qui s'inscrit comme l'antidote à toutes les tyrannies religieuses ou pseudo-religieuses, n'a cessé d'être au bord de s'éteindre. Conscient des puissances hostiles dont il voyait l'humanité entourée, Epicure a publié plus de 300 volumes, plus qu'aucun auteur de l'Antiquité. Dès le 1er s. de notre ère, il n'en restait presque plus rien. Pourtant l'oeuvre est peu à peu ressurgie de ses cendres. En 1533, on redécouvre dans les Vies des philosophes de Diogène Laërce ses 40 Maximes capitales ainsi que ses trois lettres à Hérodote, Pythoclès et Ménécée. En 1752, on exhume à Herculanum des fragments presque illisibles du traité Sur la nature. En 1888, on retrouve au Vatican les 81 Sentences dites "vaticanes" . Ce sont ces textes qui constituent l'oeuvre d'Epicure dans toutes les éditions actuelles. Or d'autres textes tout aussi essentiels se trouvent dans l'édition de réfé-rence publiée en grec et en latin par Hermann Usener (Epicurea, 1887), mais ils n'ont jamais été traduits en français et publiés en volume. Le présent choix propose 242 fragments d'Epicure inédits en volume, qui s'ajoutent aux 108 aphorismes du corpus habituel - compte tenu des recoupements entres Maximes et Sentences.

09/2022

ActuaLitté

Poésie

Hélène en Egypte

H. D. (Hilda Doolittle, 1886-1961) est une des figures les plus fasci-nantes de la poésie américaine. Adoubée en tant qu' "Imagiste" au début du XXe siècle sous son pseudonyme par Ezra Pound, elle sut trouver sa propre voie, en une époque tourmentée. Hélène en Egypte est le dernier poème de H. D. , celui du bilan d'une destinée singulière, aux épisodes dramatiques aboutissant à une sorte de "joie ardente" , celle de la consumation de soi au brasier de l'amour, destruction et régénérescence permanentes à laquelle l'oeuvre en chantier ininterrompu permet d'accéder. Ce poème tient de la tragédie antique où les protagonistes prennent successivement la parole. H. D. se regarde écrire ce que sa vie lui a donné à vivre - des êtres fabuleux à croiser et à sonder, des actes à entendre en leurs résonances intimes, des symboles - images, mots, sons permettant d'établir la communication entre les êtres et les actes, entre affect et entendement -, correspondances à établir afin que la clarté advienne. Outre la fréquentation de poètes et d'écrivains majeurs de son temps (Pound, D. H. Lawrence, W. C. Williams), H. D. s'est nourrie de la lecture des Anciens (Euripide, Théocrite). Hélène en Egypte, poème du lyrisme magique, est conçu comme un dialogue avec ce qui dans les profondeurs de soi aura permis l'accomplissement ultime : celle qui énonce le chant est le double de celle qui se confronte aux personnages qui ont été au centre de gravité de sa destinée. Les parties chantées alternent en continu avec la narration : le poème devient une chambre d'échos où les voix se répondent. Cette éditions comprend un copieux extrait du Livre de H. D. , par Robert Duncan et H. D. ainsi que Eléments d'une biographie spectrale, par Auxemery, traducteur et préfacier de cet ensemble.

04/2022

ActuaLitté

Pères de l'Eglise

La Cité de Dieu de saint Augustin traduite par Raoul de Presles (1371-1375). Livres VI à X, édition du manuscrit BnF fr 22912 Volume 2

Le De Civitate Dei contra paganos fut écrit par saint Augustin au Ve siècle de notre ère et ne fut traduit en français pour la première fois qu'à la fin du Moyen Age. Cette traduction a été réalisée par le juriste Raoul de Presles sur la commande du roi Charles V entre 1371 et 1375. Le manuscrit qui a servi de base à la présente édition est le BnF, fr. 22912, manuscrit royal copié vers 1376 et inscrit à l'Inventaire des livres de la bibliothèque royale en 1380. Le traducteur, outre sa propre traduction des vingt-deux livres de la Cité de Dieu, propose à la suite de chaque chapitre traduit - pour les dix premiers livres - une "exposition" , sorte de glose-commentaire qui renseigne le lecteur moderne sur la réception que le XIVe siècle fit du chef-d'oeuvre d'Augustin. Ainsi, cette édition entend combler un manque. En effet, celle-ci donne accès à cet immense texte dans une version inédite - la dernière édition du texte de Raoul de Presles date de 1531 - et propose aux lecteurs modernes l'interprétation que fit le bas Moyen Age de ce texte d'autorité. Le premier volume de la présente édition contient deux tomes : le tome 1 (introduction, bibliographie, prologues, livres I, II et III, index) et le tome 2 (livres IV et V, index). Il est le fruit d'un travail collaboratif financé par l'Union Européenne (European Research Council) et effectué au sein du laboratoire ATILF (Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française) en collaboration avec l'université de Cergy-Pontoise. Le présent volume (volume 2) contient les livres VI à X de l'ouvrage d'Augustin et clôt ainsi un premier ensemble des dix premiers livres qui, selon la tradition manuscrite, forme un tout que l'évêque d'Hippone lui-même appelait de ses voeux.

04/2021

ActuaLitté

Histoire de la philosophie

Tolstoï et les Doukhobors. 1873-1877

" En plaçant le nom de Tolstoï en tête de ce recueil d'articles, dont l'ensemble donne le tableau le plus complet que nous ayons jusqu'ici de la vie des Doukhobors, nous avons voulu non seulement prendre le grand écrivain comme le Génie bienfaisant de ce livre, mais rappeler qu'il fut aussi celui de la secte dont nous nous occupons. En effet, les Doukhobors doivent tant à Léon Tolstoï que son nom restera intimement associé à leur histoire. Ce n'est pas que (opinion parfois émise) Léon Tolstoï ait été leur inspirateur ; - dans le bel article de M. Tchertkov : "Où est ton frère" , le lecteur verra ce qu'il faut penser à ce sujet -, mais si Tolstoï n'a pas eu d'influence sur le développement moral des Doukhobors, il y a aidé indirectement, en favorisant leur émigration au Canada". Sommaire : I. - Avertissement du traducteur II. - Préface. P. Birukov III. - Les Doukhobors au commencement du XIXe siècle (Rapport officiel écrit en 1805) 1° Origine des Doukhobors 2° Leur vie et leur organisation 3° Doctrine des Doukhobors IV. - Ma connaissance avec les Doukhobors. P. Birukov V. - Lettre à la rédaction du Times. L. Tolstoï VI. - Les persécutions des chrétiens en Russie en 1895. P. Birukov VII. - Postface de la brochure de Birukov. L. Tolstoï VIII. - Postface de la brochure "au secours" . L. Tolstoï IX. - "Où est ton frère ? " . Tchertkov X. - Lettre aux Doukhobors du Caucase (1898). L. Tolstoï XI. - L'émigration des Doukhobors au Canada. J. W. B. XII. - Lettre aux Doukhobors émigrès au Canada. L. Tolstoï XIII. - Aux Doukhobors du Canada. L. Tolstoï XIV. - Les Doukhobors et le Gouvernement du Canada. Appel à l'humanité (Documents officiels) XV. - A propos du conflit entre les Doukhobors et le gouvernement du Canada XVI. - Appendice

03/2023

ActuaLitté

Littérature française

Oeuvres

Les derniers livres d'Yves Bonnefoy (1923-2016) expriment son désir de transmettre le legs de la poésie par-delà la mort. "Lègue-nous de ne pas mourir désespéré", lit-on dans L'heure présente (2011). Quant à L'Echarpe rouge (2016), c'est un "livre de famille" testamentaire en même temps que l'histoire d'une vocation : "Il se trouve que j'étais apte à me vouer à l'emploi disons poétique de la parole. . ". La Pléiade fut pour Bonnefoy l'occasion de porter sur son oeuvre un regard ordonnateur. Il choisit le titre du volume, Ouvres poétiques, sans céder sur son désir de faire figurer au sommaire quelques textes brefs que l'on qualifierait spontanément d'essais. Le plan serait chronologique. Alors que certaines éditions antérieures associaient des livres ou des recueils relevant de temporalités différentes, il a défait ces "recueils de recueils" pour revenir au plus près des dates des éditions originales. Le grand recueil de 1987, par exemple, Récits en rêve, a éclaté, sans que se perde l'expression récits en rêve, qui désigne chez Bonnefoy une inspiration essentielle ; elle apparaît désormais en sous-titre de certains livres. Tous les livres ou recueils poétiques, vers, prose, ou vers et prose, sont présents. Bonnefoy ne se reniait pas ; il a souhaité donner dans les appendices quelques textes rares, bien qu'ils soient désormais loin de lui. Il a voulu aussi que soit présente son oeuvre de traducteur, de Shakespeare à Yeats, de Pétrarque à Leopardi. Enfin il a ouvert à ses éditeurs les portes de son atelier. Ses manuscrits ont pu être consultés. Ils sont utilisés En marge des oeuvres, où l'on trouvera quelques textes et fragments inédits.

04/2023