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Quais d'exil. Vienne-Colchester 1939

Extraits

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Entre deux guerres

Salazar et l’Etat nouveau (1933-1939)

Préface de Jean-Claude Rolinat Oliveira Salazar installa au Portugal son Estado Novo, "Etat nouveau" , après le plébiscite victorieux du 19 mars 1933. Cette nouvelle constitution allait révolutionner le pays, lui donnant des institutions ayant les caractéristiques d'un Etat autoritaire. L'Etat nouveau reposait sur le principe de la démocratie organique : fini les partis politiques qui avaient fait tant de mal au Portugal, bienvenue à l'Union nationale et aux "chemises vertes" , la légion portugaise, ainsi qu'au au corporatisme. Sans oublier la Mocidade, un mouvement de jeunesse. Si l'organisation syndicale était sensiblement similaire à celle de l'Italie fasciste, le caractère profondément catholique, à l'époque, de la société portugaise, l'écartait en revanche totalement du césarisme païen du nazisme. Et le culte de la personnalité était d'une imperceptible discrétion, rien à voir avec les démonstrations gigantesques d'un Mussolini ou d'un Perón, tout dans la modestie ! Le livre de Charles Chesnelong couvre la période de vie d'Oliveira Salazar seulement jusqu'à l'année 1939. ? Il a l'immense mérite de bien détailler les origines modestes du professeur et de raconter son ascension jusqu'au plus haut sommet de l'Etat portugais avec, en prime, une journée de la vie du président du conseil racontée presque heure par heure ! Le seul regret qu'il apporte est de ne pas couvrir la période contemporaine et pour cause, son livre est paru juste avant la déclaration de guerre ! Loin des clichés habituels véhiculés par les ennemis de la tradition, cette biographie bien qu'amputée d'une bonne vingtaine d'années, est de nature à donner des munitions aux avocats tentés de défendre la cause du Portugal salazariste, comme d'informer le lecteur honnête, avide d'échapper au "politiquement correct" !

03/2021

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Philosophie

Réflexions, VII-XI. Cahiers noirs 1938-1939

Les Cahiers repris dans ce volume, rédigés en 1938-1939, tournent principalement autour du thème de "l'autre commencement" que, selon Heidegger, la philosophie a pour tâche de préparer, à l'heure de "l'achèvement des Temps nouveaux", où le règne de la métaphysique de la subjectivité porte le "premier commencement", le commencement grec, à sa complète expression. Cela se manifeste en particulier dans "la réduction de l'homme à lui-même", à son animalité et à sa rationalité qui non seulement se conjuguent, mais se renforcent l'une l'autre. Les débordements politiques de l'âge des masses, à commencer par le national-socialisme, en procèdent en ligne directe. Là est l'enjeu "historial" de l'époque pour la pensée, enjeu que Heidegger s'emploie à faire ressortir contre l'aplatissement de "l'histoire historisante". Au-delà du déploiement de l'efficience généralisée, il y va de la "Décision" ouvrant sur la vérité de l'essence de l'homme dans sa relation à l'être.

11/2018

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Poésie

Plan à vol de corbeau

Vingt ans après ce qui fut la première traduction française de cet ouvrage en 1999, Cori Shim & Jean-Yves Darsouze, qui en étaient les traducteurs, proposent cette nouvelle traduction intégrale et augmentée du chef-d'oeuvre poétique de Yi Sang, "Plan à vol de corbeau" ("Ogambo"), lequel comprend des poèmes publiés entre 1931 et 1956, soit presque 20 ans après sa mort au Japon en 1937 pour ces derniers. Né en 1910 à Séoul, année de l'annexion japonaise, toute sa vie durant, Yi Sang eut à subir l'occupation. Contraint de parler et d'écrire dans la langue japonaise imposée devenue officielle, il sut se l'approprier et la détourner. Diplômé d'architecture en 1929, cette influence est, parmi celle notamment des mathématiques (présence de chiffres, de séries, d'équations, mais aussi de lignes...), notoire dans certains de ses poèmes, comme bien sûr dans le titre même de cet ouvrage ("? Plan ? . ". .). Membre du groupe artistique "Le Cercle des neuf" qu'il intégra en 1934, Yi Sang, qui fut également peintre, publia dans le "Journal" éponyme de ce même groupe ("Pierres tombales" en papier et "Etat critique" y parurent notamment en 1936). Poète incontournable qualifié de "? Rimbaud coréen ? ", de nombreuses études et éditions nouvelles lui ont été consacrées, et un prix littéraire créé en 1977 porte son nom. "Sa poésie résolument moderne a parfois provoqué le scandale. Elle est torturée, loufoque [... ]. En exil dans une famille qui n'est pas directement la sienne, dans un pays qui n'appartient plus aux Coréens, dans une vie qui paraît condamnée par la maladie, Yi Sang bouleverse la phrase coréenne, utilise du vocabulaire étranger, des références scientifiques, et offre une vision déstructurée de la réalité, recomposée à travers une recherche de soi qui se perd aux limites du désespoir, de l'absurde et de la mort". (Jean-Yves Darsouze)

08/2019

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Littérature hongroise

Journal. Volume 3, Les années d'exil 1968-1989

Traduit du hongrois par Catherine Fay Ce troisième volume du Journal de Sándor Márai vient conclure une oeuvre à part entière : faite d'observations, de réflexions, de sensations saisies sur le vif, elle atteste du talent de diariste du grand écrivain hongrois autant que de la valeur littéraire du témoignage historique qu'il nous est donné de lire. Après l'exil à Naples et New York, Márai promène son regard lucide et caustique sur l'Europe et les Etats-Unis. Du printemps de Prague à l'enterrement de De Gaulle, de 1984, l'année orwellienne, aux premiers frémissements d'un bloc de l'Est à bout de souffle, des analyses politiques et littéraires pénétrantes se mêlent aux souvenirs de son pays natal et aux "choses vues" . L'écrivain, qui se dévoile de plus en plus dans sa fragilité, poursuit son exil dans un isolement déchirant jusqu'à sa fin, à San Diego, où il se donnera la mort, quelques mois avant la chute du Mur. Apparaît au fil des pages, dans toute sa vérité, un témoin du XXe siècle, un homme, un écrivain qui a vu s'effondrer tout ce en quoi il croyait, mais qui reste à l'écoute des bouleversements du monde.

11/2023

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Espagne

Les mythes de la guerre d'Espagne 1936-1939

Dès la fin des hostilités, la guerre civile espagnole a été décrite et expliquée par l'immense majorité des historiens comme l'aboutissement d'une agression sanglante commise par les militaires franquistes contre la jeune république du Front populaire. Le récit officiel avait établi une fois pour toutes que la coalition de gauche défendait la légalité, la liberté et l'épanouissement des travailleurs. Jusqu'à la parution de ce livre de Pío Moa. Issu de la gauche radicale, ardent militant anti-franquiste, Moa ne reprend pas les préjugés du régime de Franco pour mener sa grande enquête sur les origines et le déroulement de la guerre mais se plonge au contraire dans les archives du Parti Socialiste espagnol. A la fin de cette étude magistrale, le lecteur a le sentiment d'avoir enfin levé une partie du voile qui obscurcit depuis tant de décennies la compréhension de cette épouvantable hécatombe. Né en 1948, Luis Pío Moa Rodriguez a publié de nombreux ouvrages sur l'Espagne moderne et contemporaine. Avec Les Mythes de la guerre d'Espagne 1936-1939, il a connu l'un des plus grands succès éditoriaux de la péninsule

05/2023

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Espagne

Les mythes de la guerre d'Espagne 1936-1939

Enorme succès de librairie lors de sa parution en Espagne en 2003, cet ouvrage conclut à la responsabilité écrasante de la gauche révolutionnaire dans le déclenchement de la guerre civile espagnole. Selon les documents exceptionnels rassemblés par Pio Moa, l'origine du conflit n'est pas, en effet, le coup d'état raté de juillet 1936 contre la Seconde République espagnole mais bien la " menace rouge " que représentaient pour la démocratie les factions d'extrême gauche qui préparaient un soulèvement de type communiste sur le modèle de la révolution asturienne de 1934. La radicalisation de la gauche au pouvoir sous le Frente Popular (assassinats de militants et hommes politiques des différentes composantes de la droite démocratique, destruction d'édifices religieux, assassinats de religieux, etc.) va entraîner un raidissement des conservateurs. Et ce sera l'escalade : le soulèvement militaire du 18 juillet 1936 survient alors que Largo Caballero et ses partisans avaient lancé depuis 1934 un processus révolutionnaire similaire à celui qui en octobre 1917 a eu raison du régime Kerensky en Russie. Pio Moa a été militant du Parti Communiste Espagnol puis fondateur de groupe de résistance maoiste GRAPO. Ardent combattant anti-franquiste, il participa à de nombreuses actions violentes avant de se lancer dans un long travail de recherche en étudiant le fonds documentaire de la Fondation socialiste Pablo Iglesias. C'est là qu'il découvrit " l'autre visage " de la gauche révolutionnaire.

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Correspondance

Des bises du Bison. Lettres d'amour, 1939-1959

Boris Vian charmeur, tendre, amoureux, certes, mais aussi Boris Vian irrévérencieux, volontiers potache, incroyablement inventif. Jusque dans ses écrits intimes, l'auteur de L'Ecume des jours a toujours fait preuve d'une fantaisie et d'un humour à toute épreuve. Dans ces quelque 140 lettres adressées à sa mère, à ses épouses, à ses amis et à ses enfants, et à travers certains courriers qu'il a reçus en retour, on redécouvre avec bonheur sa plume savoureuse et son univers haut en couleurs. Préface inédite de Nicole Bertolt.

05/2022

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Philosophie

Apprentissage et découverte. Ecrits de jeunesse (Vienne 1925-1935)

Les écrits de jeunesse montrent la genèse de l'oeuvre poppérienne dans une Vienne éducatrice et matrice de savoirs neufs (réforme scolaire, néopsychologie, Cercle de Vienne) au sein d'un milieu cosmopolite et progressiste. Ils présentent également l'environnement d'un penseur enthousiaste dans ses premières réalisations. Ils traitent aussi bien de la relation élève-enseignant que du processus de mémorisation, de l'idée de patrie que de l'"expérience vécue de la règle". On y découvre Popper à ses origines, avant l'exil. Après la publication du Soi et son cerveau (Rue d'Ulm, 2018), ce volume traduit de l'allemand vient clore la publication des oeuvres de Popper en langue française.

11/2019

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Littérature française

Quitter Vienne. 1938, la mémoire retrouvée : une psychanalyste raconte

"La déflagration intérieure provoquée par la disparition de mes parents fut si violente que ses traces disparurent au fond de moi pour très longtemps. Je compris qu'ils avaient été assassinés par les nazis sans que personne ne m'en ait jamais parlé. J'avais pourtant dû poser des questions, mais j'ai totalement oublié ce qui m'a été répondu. Ce silence devait durer longtemps, entraînant l'effacement et l'oubli. Il fallut un long cheminement pour ramener ces événements à la conscience".

07/2013

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Sciences historiques

Femmes en exil. Les refugiées espagnoles en France (1939-1942)

Elles sont entre 75 000 et 95 000 à chercher refuge en France. Des femmes dont on ne parle pas. Des figures subalternes de l'histoire, qui restent dans l'ombre de leurs compagnons d'armes. Des femmes dont les trajectoires et les expériences restent invisibles. Lors de la "Retirada", l'exode antifranquiste au début de l'année 1939, des hommes mais aussi des femmes et des enfants traversent la frontière pyrénéenne pour se réfugier en France. Au croisement de l'histoire des femmes, du genre et des migrations, ce livre rend visibles les femmes espagnoles réfugiées en France de 1939 à 1942. Il propose une narration au féminin de l'exode sur le sol français pour faire advenir ces femmes comme sujets politiques sur la scène historique. 80 ans après la retirada, ce livre met en lumière la dimension résolument politique de ces femmes en exil.

01/2019

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Histoire de France

Ecrits d'exil. Contribution à l'histoire de la période 1939-1945

Cet ouvrage retrace les souvenirs de Maurice Gabolde, dernier Garde des Sceaux du gouvernement de Vichy, couchés sur le papier au cours de son exil en Espagne. Ces "Ecrits d'exil" contiennent de nombreux témoignages sur le fonctionnement de la justice en France au cours de la période 1939-1945, que ce soit au début de la guerre dans une juridiction provinciale, en Savoie, un peu plus tard, dans une juridiction d'exception, à Riom, par la suite à Paris, ou au Ministère de la Justice qu'il dirigea à la fin de l'occupation. On y trouve également relatés les derniers jours du gouvernement de Vichy, lors de la libération de Paris, ainsi que les nombreuses péripéties qui marquèrent le déplacement forcé des principaux protagonistes de ce dernier gouvernement dans les mois qui suivirent, à Belfort d'abord, puis à Sigmaringen et Wilflingen, en Allemagne. L'ouvrage comporte enfin de précieuses indications sur l'odyssée de Pierre Laval vers l'Italie, l'Espagne, puis son internement au fort de Montjuich, près de Barcelone, au cours des mois de mai à juillet 1945, avant son retour vers la France.

01/2016

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Philosophie

Introduction à la lecture de Hegel. Leçons sur la "Phénoménologie de l'esprit" professées de 1933 à 1939 à l'École des hautes études

Le noyau de cet ouvrage est formé par les notes prises de janvier 1933 à mai 1939 au cours que fit Alexandre Kojève à l'Ecole pratique des Hautes Etudes, sous le titre La philosophie religieuse de Hegel, et qui était en réalité une lecture commentée de la Phénoménologie de l'Esprit. Chaque année de cours est complétée par le résumé publié dans l'Annuaire de l'Ecole des Hautes Etudes. De plus, les trois premières leçons de l'année 1937-1938 et toute l'année 1938-1939 sont données dans leur texte intégral. Enfin, en guise d'introduction, on trouvera la traduction commentée de la section A du chapitre IV de la Phénoménologie de l'Esprit, parue dans Mesures (14 janvier 1939).

05/2014

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Récits de voyage

Aventures au Groenland (1934-1938)

Une bande de jeunes aventuriers découvre les espaces vierges du Groenland, le « désert aux ombres blanches ». Dans ces cinq récits qui composent ce recueil, rédigés pour la presse Suisse, Michel Pérez raconte ses expéditions au Groenland avec Paul-Émile Victor et d’autres aventuriers entre 1934 et 1938.

01/2019

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Littérature française

La vie extérieure. 1993-1999

Relisant ces pages, je m'aperçois que j'ai déjà oublié beaucoup de scènes et de faits. Il me semble même que ce n'est pas moi qui les ai transcrits. Ce sont comme des traces de temps et d'histoire, des fragments du texte que nous écrivons tous rien qu'en vivant. Pourtant, je sais aussi que dans les notations de cette vie extérieure, plus que dans un journal intime, se dessinent ma propre histoire et les figures de ma ressemblance.

03/2000

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Essais biographiques

Traces. Une autobiographie 1930-1949

A la mort de ses parents, Niki de Saint Phalle entame l'écriture d'un cycle autobiographique. Elle explore la mémoire familiale à la recherche de réponses à rebours du temps, fouillant l'Histoire depuis la Grande Dépression jusqu'aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, de sa naissance à son mariage avec Harry Mathews. Traces constitue l'un des trois temps de ce projet intime dans lequel l'artiste nous invite. Dans un style volontairement naïf, elle raconte ses parents, New York, les châteaux, l'enfance, la guerre, les jeux, les joies, les rêves et les peines. Les drames n'apparaissent qu'entre les lignes ; le traumatisme initial est partout et nulle part à la fois. Dans ce vrai livre-trésor, Niki de Saint Phalle nous offre en dessins, en photos et autres merveilles colorées les clés de son imaginaire. Bien plus qu'une autobiographie illustrée, Traces est un portrait artistique d'une grande délicatesse, un tête-à-tête intime avec l'une des plus grandes artistes du XX ? siècle.

10/2023

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Récits de voyage

Carnets du Groenland 1934-1935

Août 1934 : quatre explorateurs débarquent du Pourquoi Pas ? sur la côte est du Groenland. Parmi eux : Michel Pérez. Ami de jeunesse de Paul-Émile Victor et comme lui passionné de montagne et de ski, il a accepté sa proposition de se joindre à « l’Expédition scientifique française sur la côte orientale du Groenland » avec pour autres compagnons Robert Gessain et Fred Matter. Ces « carnets du Groenland » sont les notes personnelles que Michel Pérez a rédigées depuis son arrivée et durant son séjour à Ammassalik avec les Eskimos inuit jusqu’en juillet 1935.

05/2012

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Critique littéraire

JOURNAL. Tome 2, 1930-1969

Le second tome du journal de Korneï Tchoukovski va de 1930 à sa mort en 1969. On y retrouve l'homme de lettres qui fait d'incessantes relectures en anglais ou en russe, qui traduit Mark Twain pour survivre à l'interdiction de son œuvre en vers pour enfants, connue par cœur dans toute la Russie ; il relit Tolstoï dont il n'aime pas l'exhibitionnisme sexuel, se console avec son cher et pudique Tchekhov, écrit de brillants essais sur l'art de traduire. Les malheurs domestiques remplissent aussi discrètement le Journal, lui arrachant parfois des accents forts. Si le style de Tchoukovski est toujours retenu, l'homme confie pourtant de temps à autre d'étonnants aveux au papier sur le sentiment d'échec qui le ronge. Echec dans l'entreprise littéraire où cet esprit pétri de culture européenne se sent un second violon, échec personnel à vivre héroïquement en un temps qui connut l'apogée du totalitarisme. Aux années de la plus grande terreur, la brièveté des notations du Journal est en soi tragique. Tchoukovski se sent " calme comme la tombe " pendant les grandes purges : et quel tragique implicite lorsque, en 1937, il note son " enthousiasme ", et celui de Pasternak, au retour d'une soirée publique où Staline les a tous dominés, et même rendus jaloux d'une kolkhozienne placée à Ses côtés ! Mais plus tard le courage de Pasternak lui déclarant en 1958 : " Plutôt me faire crucifier que me renier ! " l'étonne et lui inspire de nouveaux doutes cruels sur soi. Akhmatova, Kouprine ou Evtouchenko lui suggèrent des notations administratives, critiques ou hésitantes. Enfin Soljénitsyne, qui, lui, rompt avec la docilité soviétique, et " resplendit " solitairement, renforce la tonalité mélancolique de ce Journal. A soixante-seize ans, Tchoukovski note en anglais : " How stale ans unprofitable ! " (Comme tout est banal et inutile) ! Chronique politique en pointillé, chronique littéraire obnubilante, chronique intime indirecte -ce livre dit toute une vie d'intellectuel russe à travers deux tiers de notre siècle. Le suicide de la littérature en est un des thèmes majeurs, commençant avec celui de Maïakovski, s'achevant avec celui de Fadeïev. L'amuseur-virtuose-érudit qu'est Korneï Tchoukovski, lui, écoute ce glas de la littérature russe mais ne se suicide pas.

07/1998

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Critique littéraire

Correspondance. Tome 2, 1929-1932

Le volume I de la Correspondance de René Daumal (1915-1928) couvre la première partie de sa vie. Humoristiques ou sérieuses, les lettres éclairent les deux événements qui ont marqué sa jeunesse : le Simplisme et le Grand Jeu, le seul mouvement qui osa tenir tête à André Breton.1929-1932, années déterminantes pour René Daumal et riches d'événements : triomphe et naufrage du Grand Jeu, querelles avec les surréalistes, nouvelles amitiés et la voie, cherchée longtemps, enfin trouvée. Une lecture superficielle des lettres de jeunesse a pu prêter à confusion, celles des années trente la rend désormais impossible. Le second volume s'achève avec son départ pour New York. Une partie de sa vie est terminée. Il a vingt-quatre ans. Enfin, le dernier volume couvre les années les plus riches de sa vie. Multiples sont les centres d'intérêt de cette correspondance : son dialogue avec l'Inde ; la poursuite de sa recherche intérieure ; enfin un témoignage impartial et percutant de l'époque, avec la description de la grande crise américaine, l'avènement du nazisme, celui du Front populaire ; puis la guerre. Daumal nous offre quelquechose de plus profond encore : comment faire face à la maladie, à la destruction de son propre moi. Tuberculeux depuis une dizaine d'années, en 1939, à l'âge de trente et un ans, il a été condamné par la médecine qui ne voit aucune issue. Document irremplaçable par leur force, l'esprit d'adaptation, «ouvre dans l'oeuvre», les lettres de René Daumal, constituent peut-être l'une des plus belles correspondances de ce siècle.

12/1993

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Critique littéraire

Journal. Tome 2, 1919-1936

Ici commence, en juillet 1919, le véritable Journal de Roger Martin du Gard : entrepris au sortir de la guerre, sans aucune intention de publication, pour faire pièce au néant en gardant trace des événements d'une vie privée, ce document retrace l'itinéraire d'un homme simple, épris d'ordre, de raison , d'équilibre, et requis par l'ardeur de son imagination autant que par les exigences de sa curiosité bouillonnante. Ces deux tendances contradictoires gouvernent tour à tour les pages tendues de ce Journal, dominé par la dialectique de la passion et de la lucidité. Attentif à ne jamais être dupe, des autres comme de lui-même, Roger Martin du Gard s'est condamné à beaucoup souffrir, à la fois dans ses engagements affectifs, dans ses rapports avec autrui, dans ses réflexions sur "le monde comme il va" et dans ses ambitions de créateur. On voit ici comment s'édifie l'une des oeuvres fortes de notre premier demi-siècle, comment elle rend compte du tragique de l'individu écrasé par le devenir fatal du collectif, et comment la volonté têtue de refuser l'abdication, les compromissions aventureuses, les bassesses, finit par triompher de l'absurde en plaidant pour l'homme. Témoignage pittoresque, émouvant ou tendre sur ses contemporains, sur la vie intellectuelle et sur l'histoire au quotidien, ce Journal, sans le vouloir, définit aussi peu à peu un art de vivre au milieu des périls et de la folie.

11/1993

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Littérature française

La vie extérieure.1993-1999

Relisant ces pages, je m'aperçois que j'ai déjà oublié beaucoup de scènes et de faits. Il me semble même que ce n'est pas moi qui les ai transcrits. Ce sont comme des traces de temps et d'histoire, des fragments du texte que nous écrivons tous rien qu'en vivant. Pourtant, je sais aussi que dans les notations de cette vie extérieure, plus que dans un journal intime, se dessinent ma propre histoire et les figures de ma ressemblance.

08/2001

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Littérature française

Chroniques d'un patachon. Paris, 1930-1935

Personnage attachant, jouisseur mélancolique et raté magnifique, Pierre de Régnier (1898-1943) est adulé par un petit club de fanatiques. Leur bréviaire ? La Vie de Patachon, un roman de 1930 nettement autobiographique qui évoque la vie débridée d'une bande de fêtards des Années folles. Moins connue est la chronique que l'auteur a tenue de 1930 à 1939 pour l'hebdomadaire Gringoire. Montmartre, Montparnasse, les Champs-Elysées, restaurants, boîtes, bars, cabarets ou dancings... Aucun nouveau rendez-vous ne lui échappe. Il court voir Joséphine Baker au Casino de Paris, applaudit Maurice Chevalier, Edith Piaf et Mistinguett. Et, lorsqu'il ne se lève pas trop tard, on le suit aux champs de courses dont il est un inconditionnel, à l'Exposition coloniale, au Salon des arts ménagers, à Roland-Garros ou à la première des Lumières de la ville, de Charlie Chaplin. Réunies ici pour la première fois, drôles et poétiques, ces Chroniques d'un patachon, illustrées par leur auteur, sont un pur moment de fête.

10/2014

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Romans historiques

Lettres d'un jeune communiste. 1949-1959

Dans les années cinquante, Louis Domergue adresse à ses parents et à ses amis des lettres, où il rend compte des difficultés de sa vie à Paris, de son entrée non moins difficile dans la vie professionnelle et de son adhésion au parti communiste. Au-delà d'une page d'histoire personnelle, ce recueil apporte le témoigne authentique et émouvant, d'un jeune militant de la base, en marge des ouvrages d'analyse générale de l'histoire de la guerre froide et des luttes politiques en France entre 1949 et 1950.

11/2012

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Sports

Le mystère Sindelar. Le footballeur qui défia Hitler

Matthias Sindelar (1903-1939) était, dans les années 1930, considéré comme le meilleur footballeur du monde. Frêle mais vif comme l'éclair, avant-centre réputé pour ses dribbles et ses frappes, "le Mozart du football", né à la frontière tchèque en 1903, fut toujours un véritable Autrichien, amoureux inconditionnel de Vienne. Animateur de la Wunderteam nationale, Sindelar était passionnément dévoué à son club l'Austria. Mais, en 1938, Hitler impose l'Anschluss. Tout doit être unifié. Sindelar, que l'on prétendra juif, refuse de porter le maillot de la nouvelle équipe allemande avec la croix gammée et de faire le salut nazi. Un temps, sa popularité le préservera, lui et sa compagne Camilla - jeune juive italienne -, de l'envoi en camp de concentration. Mais, en 1939, les nazis jugent son attitude comme un défi au führer. Un tragique destin marquera la fin de ce génie du football. Ce récit haletant, restitue l'atmosphère régnant alors dans le pays entre la mise à sac des magasins juifs, les lynchages, ou l'assassinat de Dollfuss. Eugène Saccomano évoque les représentants de la culture autrichienne avant l'exil tels Freud, Alma Mahler, Kokoschka, mais aussi la vie souterraine d'une ville qui se hâte de jouir avant d'être emportée. Avec, en contrepoint, les errances amoureuses de Matthias et Camilla dans Vienne, ou les escapades en Italie et les voyages à Prague, à Berlin, à Paris en 1938 lors de la coupe du Monde du football. L'auteur saisit ainsi le portrait d'une Europe qui, à la veille d'une guerre destructrice, vit ses derniers moments de liberté.

05/2016

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Histoire de France

La France et la menace nazie. 1933-1939

Comment la France a-t-elle perçu la montée du péril nazi dans les années 1933-1939 ? Cette question a longtemps été négligée par l'historiographie. Les responsables français avaient-ils une perception claire des intentions d'Hitler et de ses capacités militaires ? Ont-ils fait bon usage des rapports de leurs services secrets ? L'historien canadien Peter Jackson a entrepris, le premier, de répondre à cette question-clé dans cet ouvrage qui a fait date dès sa première parution en anglais. Il raconte les missions d'espionnage français en territoire allemand et reconstitue la façon dont les services français ont évalué les forces et les menaces allemandes. Il démontre que le travail de ces services était très efficace, avec une évaluation exacte des plans allemands dès avant l'Anschluss ; mais leurs rapports furent le plus souvent négligés par les politiques et les diplomates qui jugeaient Hitler dans la continuité de ses prédécesseurs. Ce n'est qu'après Munich que la menace nazie les préoccupa réellement. Peter Jackson est professeur d'Histoire à l'université de Glasgow, chercheur associé au centre d'Histoire de Sciences po Paris et dirige la revue Intelligence and National Security.

09/2020

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Histoire de France

La France et les Français en 1938-1939

Cet ouvrage dresse le tableau des forces politiques et sociales de la France à la veille de la seconde guerre mondiale. Tableau mouvant et fluide : les partis qui se reclassent sur l'échiquier politique aspirent, sans y parvenir réellement, à de nouveaux regroupements. La dynamique du Front populaire est bien terminée, mais une forte conjonction des centres n'en est pas pour autant réalisée. A l'intérieur des partis, des syndicats, des grandes forces économiques et sociales (patronat, paysannerie), de nouvelles attitudes se précisent, déterminées par la récente expérience du Front populaire qui reste pour tous la référence maîtresse, positive ou négative. Mais un nouveau clivage se jux­tapose aux anciens et affecte tous les groupes : il sépare ceux qui refusent de céder plus longtemps devant les agressions allemandes et ceux qui jugent possibles ou souhaitables de nouvelles concessions. L'étude des grandes célébrations (visite des souverains britanniques, 11 novembre 1938, 14 juillet 1939) permet de saisir la rencontre entre la sensibilité populaire et la volonté politique et de comprendre l'évolution de l'opinion, de la foi en la paix affirmée à l'acceptation résignée d'un conflit inévitable. Solidarité des démocraties, solidarité impériale, solidarité des générations, permanence des valeurs républicaines traditionnelles, résurgence de la force militaire, ces thèmes qui se veulent mobilisateurs sous-tendent des cérémonies classiques, des discours modérés, dans un hexagone protégé par la ligne Maginot.

01/1978

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Sports

Le C.I.O. à Lausanne 1939-1999

Peu de gens s´intéressant au sport ignorent aujourd´hui que le siège du Comité International Olympique se trouve à Lausanne. Mais combien sont-ils à savoir que ce mariage dure depuis 1915 ? L´histoire des relations entre la capitale vaudoise et le C.I.O. est riche, mouvementée, jalonnée de personnalités et d´événements marquants. Elle a sa place dans l´histoire du sport comme dans celle de Lausanne. En 1993, l´historien vaudois Christian Gilliéron s´était penché sur les relations de Lausanne et du Mouvement olympique à l´époque de Pierre de Coubertin. Le C.I.O. à Lausanne, 1939-1999, c´est l´histoire de l´héritage laissé par un visionnaire nommé Coubertin, c´est le destin d´une institution qui, en cinquante ans, s´est transformée : un temps presque étouffée à l´intérieur des murs de la paisible bourgade lausannoise. Elle a aujourd´hui, par la volonté des autorités olympiques et communales, retrouvé un second souffle et son équilibre sur les bords du Léman. Même si, en cette fin de siècle, des défis majeurs restent à relever.

11/2000

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Histoire internationale

Journal politique. Tome 1, août 1937 - septembre 1939

Gendre de Mussolini, marié avec sa fille Edda, ministre des Affaires étrangères, Ciano passe pour le favori du Duce. Ecrit avec un rare talent, son journal conjugue une chronique du fascisme et l'histoire de sa dérive résultant de l'alliance avec Hitler dont Ciano a été le principal artisan avant de s'en mordre les doigts. Il "appartient à ce noyau de documents indispensables pour connaître les dessous diplomatiques de la Seconde Guerre mondiale", résume Maurizio Serra dans sa présentation inédite.

04/2015

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Sciences historiques

Libertad ! La Gironde et la guerre d'Espagne (1936-1939)

Catalogue d'exposition organisée par les Archives départementales de la Gironde, dont l'inauguration est prévue en novembre 2019. Cette exposition a pour objectif de mettre en scène les documents d'archives (manuscrits, imprimés, affiches, photographies), objets et supports multimédia retenus pour évoquer les échos et les conséquences de la guerre d'Espagne dans le sud-ouest aquitain. Pour information, la scénographie de l'exposition à l'intérieur de la salle des voûtes se construira à partir de cette chronologie. Elle mettra en valeur et articulera trois grandes parties, caractérisées par des événements particuliers et dont la seconde partie en constituera le temps fort. Première partie. Emigrés. Les Espagnols en Gironde au début du XXe siècle : Structures politiques et religieuses d'accueil et d'encadrement de la communauté En Espagne, l'avènement de la République (avril 1931) Républicains, anarchistes et monarchistes exilés En Espagne, la révolte des Asturies (octobre 1934) Les premiers réfugiés en Aquitaine Deuxième partie. Combattants et réfugiés. La guerre aux portes de l'Aquitaine En Espagne, la bataille d'Irun (août-septembre 1936) Solidarités, premiers volontaires, premiers réfugiés Les Brigades internationales et la mobilisation Réseaux d'aide à l'Espagne en guerre (dans les deux camps) En Espagne. Guernica (26 avril 1937) et la chute de Bilbao L'accueil des réfugiés en Aquitaine Troisième partie. Exilés. Vers la fin du conflit En Espagne, défaites sur le front du Nord Le retour des volontaires de la République En Espagne, la situation de la Catalogne et la Retirada L'intégration des réfugiés Azana à Arcachon

01/2020

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Ouvrages généraux et thématiqu

De Staline à Hitler. Mémoires d'un ambassadeur (1936-1939)

Robert Coulondre (1885-1959) fut l'ambassadeur de France qui a signifié à Ribbentrop, le ministre des Affaires étrangères allemand, la déclaration de guerre de la France le 3 septembre 1939. Mais Coulondre n'a pas seulement été en poste à Berlin. Il a en effet réalisé la passe de deux des totalitarismes, représentant auparavant la France à Moscou, de 1936 à 1938. Vox clamantis in deserto, il a alerté en vain Paris sur la nécessité de maintenir des liens étroits avec l'URSS de Staline afin d'empêcher sa lente dérive vers l'ogre nazi. Juste avant la déflagration, un ambassadeur s'est donc retrouvé aux deux endroits les plus explosifs de l'Europe, à la fois témoin impuissant et acteur privilégié, placé au carrefour des équilibres et des manigances dans un climat de déréliction qui préside toujours aux grandes catastrophes. Cinq ans après la fin de la guerre, ce Cassandre aux gants beurre frais prit une plume brillante pour égrener de son point de vue le compte à rebours fatidique, de 1936 à 1939. Sans se donner le beau rôle, sans non plus verser dans le règlement de comptes, il nous fait revivre chaque moment où la France a foncé dans le mur. Il raconte aussi avec un luxe de détails étonnants la chape de plomb de la Russie stalinienne, dont il dresse le portrait des dirigeants avec un rare bonheur d'écriture. Il décrit enfin longuement Hitler, qu'il rencontra à plusieurs reprises. On connaissait les Mémoires de son prédécesseur à Berlin, André François-Poncet. On avait oublié ce De Staline à Hitler, leur complément indispensable. Le principal témoignage hexagonal qui permet de comprendre comment Hitler et Staline se tombèrent dans les bras. En voici la première édition critique, annotée et préfacée de main de maître par François-Guillaume Lorrain.

02/2021

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Histoire internationale

La guerre d'Espagne. Révolution et contre-révolution (1934-1939)

L'une des premières initiatives des comités locaux consista à interdire le commerce privé, à mettre entre les mains de la collectivité les terres des riches, et parfois celles des pauvres, ainsi que les bâtiments agricoles, l'outillage, le bétail et les moyens de transport. A quelques rares exceptions près, les coiffeurs, les boulangers, les charpentiers, les médecins, les dentistes, les enseignants et les tailleurs durent eux aussi s'intégrer au système collectif. Au sein de certaines communautés, l'utilisation de l'argent fut supprimée pour les échanges internes. "Ici, s'il prend à quelqu'un la fantaisie de jeter des billets de 1000 pesetas dans la rue, personne n'y prêtera attention. Rockefeller, si vous veniez à Fraga avec tout votre compte en banque, vous ne pourriez même pas vous payer une tasse de café. L'argent, votre serviteur et votre Dieu, a été chassé de notre ville et le peuple est heureux ! ".

11/2014