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Livre des esquisses. (1952-1954)

Extraits

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Critique littéraire

Le passé défini. Tome 5, journal 1956-1957

Après 1955, l'année des deux Académies, la belge et la française, 1956 et 1957 sont placées sous le signe des murs : ceux d'une chapelle à Villefranche-sur-Mer et ceux d'une mairie à Menton. Cocteau dépense une énergie considérable à ces tâches de fresquiste qui vont dévorer une grande partie de son temps pendant ces deux années, mais il s'y consacre avec une détermination sans faille malgré tous les obstacles - et ils sont nombreux ! - qui vont se dresser sur son chemin. Il tient d'ailleurs. à tort ou à raison, la chapelle Saint-Pierre pour le " couronnement de [son] travail " et envisage même d'écrire, parallèlement au Passé défini, " Le journal de la chapelle ", projet finalement abandonné, les nombreuses notes prévues étant partiellement reprises dans le présent volume. Avec le recul, nul doute que le poète aurait trouvé excessive la relation détaillée des moindres difficultés, matérielles ou psychologiques. qu'il rencontre : ses rapports avec ses aides, ses différends dignes de Clochemerle avec les pêcheurs, avec la municipalité ou avec les ecclésiastiques. Il ne faudrait pourtant pas gommer d'un trait les innombrables anecdotes qui émaillent le récit d'une genèse difficile, complexe. Il conviendrait en revanche de déceler derrière les mesquineries, les jalousies, les intérêts contrariés des uns et des autres la détermination d'une conduite soucieuse de préserver sa singularité, d'affirmer sa présence envers et contre tout et tous. " Ces notes, je les voudrais vivantes et aptes à jouer mon rôle lorsque j'aurai quitté les planches. "

12/2006

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Critique littéraire

Le passé défini. Tome 6, journal 1958-1959

Jean Cocteau va avoir soixante-dix ans. C'est l'heure du bilan. Son journal pose alors un problème. Il veut laisser de lui l'image d'un homme bon. Et il ne veut pas choquer les bienpensants par des propos sur la religion ou la politique. Et pourtant, jamais il n'a jamais eu la dent aussi dure : les poètes, les cinéastes, les chanteurs, personne n'est épargné. Fallait-il tailler dans ce jeu de massacre ? Mieux vaut sans doute en sourire avec indulgence. Sourire de l'autocélébration de l'artiste qui en est la contrepartie. Mais Jean Cocteau retrouve souvent la veine des Portraits Souvenirs et l'on voit revivre Anna de Noailles, Francis Jammes, Picasso, Edmond Rostand, Ezra Pound, Natalie Paley. La genèse du Testament d'Orphée est riche en surprises. On découvre un séjour à Rome, jusqu'ici ignoré. On apprend même que de Gaulle et Cocteau ont échangé une correspondance. Et l'on retiendra un dîner avec la princesse Margaret où, pour une fois, le poète semble avoir gaffé.

06/2011

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Sciences historiques

Bataillon de Corée. Les volontaires français 1950-1953

Wonju (Corée), 10 janvier 1951. " Baïonnette au canon ! A l'assaut ! " A la suite de leur chef, le lieutenant Lebeurrier, les vingt-cinq volontaires s'élancent à l'attaque et culbutent une compagnie nord-coréenne. C'est un exploit d'autant plus remarqué qu'il s'est déroulé sous les yeux des deux plus grands correspondants de guerre américains, stupéfaits. Leur bataillon va gagner son billet d'entrée dans le club ultrafermé des unités d'élite servant en Corée sous la bannière des Nations unies. Destin unique que celui de ce bataillon, créé au mois d'août 1950 par le gouvernement français pour aider les Nations unies à rétablir la paix et la sécurité en Corée du Sud, envahie depuis juin par les forces communistes du Nord. Destin injuste pourtant. Célébré partout outre-Atlantique, le bataillon français est resté méconnu dans son propre pays, où son histoire complète n'avait encore jamais été écrite.

09/2005

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BD tout public

Hergé, le feuilleton intégral. Volume 11, 1950-1958

Au départ, Tintin c'était un feuilleton. Les albums ne sont venus que plus tard et n'avaient pas du tout été prévus, racontait Hergé. C'est cette version originale des Aventures de Tintin, mais aussi de Quick et Flupke et de Jo et Zette, que propose la présente collection. On y découvrira pour la première fois l'intégralité des bandes dessinées d'Hergé telles qu'elles furent publiées dans Le Petit Vingtième, Cours Vaillants, Le Soir et le journal Tintin, ainsi que toutes les créations graphiques qui s'y rapportaient (couvertures, bandeaux-titres, illustrations...) Ce captivant retour aux sources permet de redécouvrir l'oeuvre d'Hergé dans la fraîcheur du moment de la création. Lors de la publication en album, son souci de perfection conduisait en effet Hergé à apporter d'importantes modifications à ses histoires : il redessinait certains passages, supprimait des images, parfois des planches entières et, à compter de la création du journal Tintin, en changeait systématiquement les couleurs. En fin d'ouvrage, trois postfaces illustrées de nombreux documents inédits viennent enrichir le regard : Benoît Peeters évoque la vie et le travail d'Hergé, Jean-Marie Embs se penche sur les sources et le contexte historique de chaque aventure, Philippe Mellot présente les activités et publications d'Hergé au jour le jour. Reprenant les bandes dessinées parues dans la presse entre avril 1925 et avril 1976, les 12 volumes de la collection Le Feuilleton intégral s'adressent à tous les passionnés de l'oeuvre d'Hergé. Entre 1950 et 1958, le monde change... et le créateur de Tintin modifie ses méthodes de travail en créant les Studios Hergé. De la conquête spatiale (Objectif Lune, On a marché sur la Lune) à l'esclavagisme moderne (Coke en stock) en passant par la guerre froide (L'Affaire Tournesol), les aventures de ses héros reflètent et devancent l'actualité de leur temps.

11/2015

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Sciences politiques

Oeuvres complètes. Tome 4, Pour une République moderne (1955-1962)

Ce tome IV comprend notamment des documents sur : la tentative de modernisation du Parti radical (1955-1957) ; la rupture avec le gouvernement Mollet sur l'Algérie (1956) ; la mise en garde contre le Marché commun (1957) ; les relations avec de Gaulle en mai 1958 et l'hostilité aux institutions de la Ve République ; l'analyse des causes du sous-développement et les propositions économiques et monétaires aptes à y faire face ; la formation du P S A et du P S U et les relations de Pierre Mendès France avec le socialisme. Il comprend également La République moderne (édition de 1962 et révisions de 1966), ouvre politique majeure de Pierre Mendès France.

01/1988

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Guerre d'Algérie

Paras français Algérie 1954-1962

Les troupes aéroportées de l'armée française ont connu une croissance fulgurante au cours de la guerre d'Indochine, qui a fait l'objet d'un premier livre par les mêmes auteurs. Ce second ouvrage présente les Paras en Algérie, la description de leurs tenues, l'ensemble des insignes métalliques et tissu, le fameux béret rouge, mais aussi pour la première fois les parachutes, le matériel de largage et l'armement. Un chapitre est consacré aux Commandos parachutistes de l'Air, un sujet injustement méconnu. Bien que cette période se caractérise par l'homogénéité de l'uniforme et des équipements, de nombreux détails spécifiques à certains régiments persistent. Les silhouettes des combattants ont donc fait l'objet de 25 reconstitutions en couleurs. Les illustrations combinent des cartes détaillées, des photos de détail en couleurs et une sélection de clichés d'époque. Les auteurs, passionnés par leur sujet depuis de nombreuses années, ont accumulé une quantité importante d'objets de collection. Ils ont également mené des recherches complètes, en puisant dans les documents officiels aussi bien que dans les témoignages des anciens combattants.

06/2021

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Science-fiction

Nouvelles. Tome 1, 1952-1962

Un hypnotiseur professionnel qui remplit des salles entières avec ses spectacles réalise un soir un numéro qui le plonge dans la plus grande perplexité et attire sur lui l'attention d'un Bureau d'Endoctrinement d'un genre très particulier. En pleine guerre Arctique, depuis son poste d'observation au milieu de nulle part, un médiocre caporal se découvre l'étoffe d'un génie. Son invention révolutionnaire permettrat-elle de mettre fin à la guerre ? Ailleurs, un psychanalyste épris d'une énigmatique chanteuse se sent menacé par le Syndrome de Brouillage, une épidémie qui décime les grandes métropoles les unes après les autres en déclenchant des accès de folie meurtrière dans les populations. Tout à la fois ambitieuses, fascinantes et teintées d'humour, les dix-neuf nouvelles de ce recueil nous invitent, chacune à leur manière, à nous plonger dans le quotidien d'après-demain, qui est peut-être aussi celui d'aujourd'hui. Elles achèvent de consacrer l'auteur de Dune pour ce qu'il est, l'un des géants de la science-¿ction mondiale.

02/2023

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Science-fiction

Nouvelles. Tome 1, 1952-1962

Réunissant quarante nouvelles et courts romans, dont divers inédits, la présente intégrale, unique en langue française, achève de consacrer l'auteur de Dune pour ce qu'il est, l'un des géants de la science-fiction mondiale, démiurge d'une oeuvre proprement fascinante, ironique et tragique. L'oeuvre de Frank Herbert a aussi valeur d'avertissement. Sans prétendre être prophétique, elle annonce la venue des prophètes. Elle témoigne de la seule certitude qui nous demeure, à savoir de la dissolution d'une certaine image de l'homme et des structures sociales, économiques et politiques qui la portaient, et des incertitudes, des angoisses, des conflits et de la violence concomitants à cet interrègne qui prélude peut-être à l'établissement d'un nouvel ordre encore dans les limbes ou à tout le moins indistinct pour nos yeux myopes. Elle nous révèle un avenir peu réjouissant mais pour nous dire après tout que nous y vivons déjà, et comme fait l'oeuvre d'Ursula Le Guin, qu'en tant qu'espèce nous y survivrons.

03/2021

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Philosophie

L'Homme achevé. Ou la fin des rêves

Ce livre, qui fait suite aux deux essais L'homme seul et L'homme religieux, est une vaste réflexion sur l'homme, la culture, la civilisation, une manière de " requiem pour un temps défunt ". L'humanité a vécu son enfance du néolithique à 1960. De 1960 à 1975, elle connut une adolescence effervescente et agitée. À partir de 1975, elle est entrée dans l'âge adulte. L'homme était achevé : c'était la fin des rêves. La revanche de la réalité, avec prédominance sur l'imagination, est alors entrée en action. Une période nouvelle qui exigeait qu'on récrive l'Histoire. Dans cette perspective. Depuis la sortie de l'animalité, jusqu'à notre époque. Jusqu'à la fin de l'Histoire " d'avant " et l'amorce de l'Histoire " d'après ". Celle que nous vivons aujourd'hui. Claude Frochaux fait des études classiques au gymnase de Neuchâtel qu'il interrompt à 17 ans pour se consacrer entièrement à sa passion du livre et de l'écrit. En 1954, il commence un apprentissage de libraire à la librairie Payot à Lausanne et obtient un diplôme de libraire en 1956. De 1956 à 1958, il travaille à la libraire Payot de Zurich et participe, par deux longs articles, l'un consacré au théâtre contemporain et l'autre à Georges Bataille, à la revue Présence animée par Gilbert Troilliet. De 1958 à 1959, libraire à Londres, Claude Frochaux participe, sans travaux concrets, au Free Cinema Group de Lindsay Anderson en même temps qu'il adresse quelques articles sur le cinéma anglais à La Tribune de Genève. De retour en Suisse il est libraire à Genève de 1959 à 1962, réalise un voyage au Moyen Orient en pratiquant un peu de journalisme libre. De 1962 à 1964, il part travailler à Paris comme libraire et éditeur chez Jean-Jacques Pauvert, Le Palimugre.

03/2012

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Acteurs

Romy Schneider

Romy Schneider, de son vrai nom Rosemarie Magdalena Albach, est une actrice allemande qui a pris la nationalité française par la suite. Née à Vienne en pleine seconde guerre mondiale, Romy Schneider grandit en Allemagne. Avant de percer à l'écran, la jeune femme étudie à l'Ecole de dessin de mode de Cologne afin de devenir décoratrice ou illustratrice de livres pour enfants. Cependant, celle-ci se rêve actrice. Son fantasme se réalise en 1953, année où l'actrice se fait repérer dans Les Lilas Blancs. Très photogénique et talentueuse, Romy Schneider se révèle aux yeux du grand public surtout avec la série de film, Sissi (1955-1957). A partir de cette époque, Romy Schneider devient une icône du cinéma inspirant les plus grands réalisateurs de Clouzot à Orson Welles, en passant par Sautet ou Miller. De plus, sa relation sulfureuse avec Alain Delon contribue à faire de l'actrice une personnalité marquante de l'histoire du cinéma français. Mais la vie de Romy Schneider n'est pas rose. Entre alcool, calmants et dépression, la jeune femme enchaîne les déboires. En 1981, son fils, alors âgé de 14 ans, décède. Un an après, c'est Romy Schneider qui est retrouvée morte. Suicide ou mort naturelle, le mystère reste entier autour de cette légende tragique. L'actrice comptabilise plus d'une cinquantaine de films dont Kitty à la conquête du monde (1956), Un petit coin de paradis (1958), Le procès (1962), L'Enfer (inachevé, 1964), La Piscine (1968), L'important c'est d'aimer (1974) ou encore La Passante du Sans-Souci (1982) font partie des oeuvres majeures de sa filmographie.

10/2022

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Correspondance

Correspondance Alexandre Vialatte-Henri Pourrat - 1916-1959. Tome 9, Le temps des chroniques/ Janvier 1952 - Mai 1959

Commencée en 1916, cette correspondance s'achève avec la mort de Pourrat, le 16 juillet 1959, à l'âge de 65 ans. Bien que Vialatte soit plus jeune, ils vivent tous deux ces années 1952-1959 sur un mode crépusculaire : ils se parlent beaucoup de maladies, de deuils, du temps qui passe. Ils s'inquiètent pour leurs proches : épouses et enfants qui deviennent adultes. Les lettres sont pleines des lieux où ils sont : Ambert et Le Vernet pour Henri Pourrat, grand marcheur attentif aux saisons ; pour Vialatte, Paris mais aussi les lieux - souvent auvergnats - où il quête une impossible sérénité. Pourrat met toutes ses forces dans la poursuite du grand oeuvre, Le Trésor des Contes, dont il parvient à terminer les treize tomes ; ce qui ne l'empêche pas d'écrire quelques autres ouvrages, mais pas les Mémoires que son ami, pourtant, le presse d'écrire. Vialatte, quant à lui, s'éparpille et ne mène à bien aucun des romans commencés. Il gagne sa vie avec des traductions et des articles. Persuadé qu'il passe à côté de l'essentiel, il est pourtant en train d'expérimenter ce qui deviendra, même sous une forme fragmentée, son grand oeuvre à lui : les chroniques, qu'il poursuivra jusqu'à sa mort, en 1971. Ce dernier volume de leur correspondance confine que, pour l'un et l'autre, l'essentiel aura bien été la quête de l'écriture.

03/2022

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Littérature française

La Bicyclette Bleue Tome 6 : La Dernière Colline. 1950-1954

Pris dans la tourmente indochinoise, Léa et François Tavernier, les héros de La Bicyclette Bleue et de Rue de la Soie, parviendront-ils à sauvegarder leur bonheur ? 1950 : la guerre tourne au désastre. Qu'en sera-t-il de leur mission secrète auprès du Viêt-minh ? De Saigon, ville de plaisirs où s'ourdissent mille intrigues, à Hong Kong la fastueuse, le beau métis Kien séduira-t-il enfin l'Européenne ? Le désordre des passions le dispute à la violence des combats. Des méandres de la rizière vietnamienne à la dernière colline surplombant Diên Biên Phu, Léa la rebelle et François réussiront-ils à sortir de l'enfer ? Juillet 1954 : les accords de Genève mettent fin au carnage. Des prisonniers sont libérés. Tenant un enfant contre elle, Léa scrute ce défilé de fantômes...

01/1999

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Critique littéraire

Correspondance (1945-1959)

L'amitié entre Albert Camus et Nicola Chiaromonte (1905-1972) est née "d'un rapport humain des plus beaux et vrais : l'hospitalité". Le jeune Camus, qui vient d'achever la rédaction de ses "trois Absurdes", se lie à l'intellectuel italien exilé lors de son passage à Oran au printemps 1941. Militant antifasciste et anticommuniste, ami d'Alberto Moravia et d'Andrea Caffi, Nicola Chiaromonte s'apprête alors à rejoindre les Etats-Unis pour quelques années. A New York, en lisant le Mythe de Sisyphe et L'Etranger, il se découvre une profonde parenté d'esprit et de préoccupation avec l'écrivain français. C'est après Hiroshima que l'intellectuel italien, ayant lié d'étroites relations avec la gauche anticonformiste américaine en prenant part à la fondation de la revue pacifiste politics, suscite la collaboration intellectuelle de son ami français, désireux de nourrir avec lui un nécessaire "commerce social". Cette complicité amicale échappe, dans l'esprit des deux hommes, à l'autorité de l'Etat et des partis. De cet effort partagé naîtront des communautés de réflexion, en particulier les Groupes de liaison internationale, fragiles "flots de résistance" contre la déferlante des idéologies et la restauration des dictatures. Cette correspondance croisée, réunissant quelque quatre-vingt-dix lettres inédites, restitue l'exigence et la fraternité de ce dialogue vécu sous le mode de l'urgence : "Nous sommes comme des témoins, écrit AlbertCamus, en passe d'être accusés. Mais je ne veux pas vous laisser croire que je manque d'espoir. Il y a certaines choses pour lesquelles je me sens une obstination infinie." Il n'y a pas à distinguer ici entre la recherche de la vérité et la chaleur de l'amitié.

06/2019

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Critique littéraire

Correspondance. 1944-1959

Le 19 mars 1944, Albert Camus et Maria Casarès se croisent chez Michel Leiris, lors de la fameuse représentation-lecture du Désir attrapé par la queue de Pablo Picasso. L'ancienne élève du Conservatoire national d'art dramatique, originaire de La Corogne (Galice) et fille d'un ancien président du Conseil de la Seconde République espagnole exilé à Paris en 1936, n'a alors que vingt-deux ans. Parlant parfaitement français, elle a débuté sa carrière d'actrice en 1942 au Théâtre des Mathurins, au moment où Albert Camus publiait L'Etranger et Le Mythe de Sisyphe chez Gallimard. Albert Camus vit alors seul à Paris, la guerre l'ayant éloigné depuis deux ans de son épouse Francine, enseignante à Oran. Sensible au jeu, au tempérament et à la beauté de l'actrice, Albert Camus lui confie le rôle de Martha pour la création de sa pièce Le Malentendu en juin 1944. Et durant la nuit du Débarquement en Normandie, sortant d'une soirée chez leur ami Charles Dullin, Albert Camus et Maria Casarès deviennent amants. Il ne s'agit là encore que du prélude à une grande histoire amoureuse ; car Maria décide de mettre fin à cette relation qui lui semble sans avenir, au vu de la situation conjugale de son amant. Mais quatre ans exactement après leur première déclaration, le 6 juin 1948, Albert et Maria se retrouvent, par un heureux hasard, sur un boulevard parisien ; leur histoire commune reprend alors, plus passionnée que jamais, et sans interruption jusqu'à la mort accidentelle de l'écrivain, au début de l'année 1960. Durant toutes ces années, Albert et Maria n'ont jamais cessé de s'écrire, notamment lors des longues semaines de séparation dues à leur engagement artistique et intellectuel, aux séjours au grand air ou aux obligations familiales. Sur fond de vie publique et d'activité créatrice (les livres et les conférences, pour l'écrivain ; les tournées avec la Comédie-Française et le TNP pour l'actrice), leur correspondance croisée, demeurée inédite jusqu'à ce jour, révèle quelle fut l'intensité de leur relation intime, s'éprouvant dans le manque et l'absence autant que dans le consentement mutuel, la brûlure du désir, la jouissance des jours partagés, les travaux en commun et la quête du véritable amour, de sa parfaite formulation et de son accomplissement. Nous savions que l'oeuvre d'Albert Camus était traversée par la pensée et l'expérience de l'amour, jusqu'aux dossiers préparatoires du Premier Homme. La publication de cette immense correspondance révèle la pierre angulaire de cette constante préoccupation : l'amour, l'inévitable amour. "Quand on a aimé quelqu'un, on l'aime toujours", confiait Maria Casarès bien après la mort d'Albert Camus ; "lorsqu'une fois, on n'a plus été seule, on ne l'est plus jamais".

11/2017

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Critique littéraire

Correspondance. 1945-1959

Albert Camus et Louis Guilloux font connaissance chez Gallimard durant l'été 1945, à l'instigation de leur ami commun Jean Grenier. Guilloux a déjà derrière lui deux décennies d'engagement et d'écriture et une oeuvre publiée importante. Camus, dont L'Etranger et Le Mythe de Sisyphe ont paru en 1942, n'a que trente-deux ans ; son implication dans Combat lui vaut une notoriété grandissante. Les différences ne manquent pas entre le Breton et l'Algérien. Camus semble plus solaire, Guilloux plus habité par le noir ; le premier est rongé par le doute et le second aspire à la lumière. Mais l'amitié entre les deux hommes est immédiate et durable, et leurs affinités nombreuses : "Je l'aime tendrement et je l'admire, écrira Guilloux en 1952, non seulement pour son grand talent, mais pour sa tenue dans la vie". Ces fils du peuple, qui ont connu la pauvreté et la maladie, sont animés par l'esprit de justice et de fraternité, prenant le parti des malheureux et des opprimés sans jamais s'inféoder à une organisation qui voudrait les représenter. Tous deux partagent une conscience aiguë de la douleur, où ils reconnaissent la "constante justification" de l'homme et dont ils tirent les éléments d'une conduite morale et politique. Cette correspondance croisée ponctue quinze années d'une profonde et tendre affection, nourrie d'innombrables causeries, lectures, promenades et repas partagés. Comme toute amitié, elle eut ses temps forts, telle la visite de Camus à Saint-Brieuc en 1947, durant laquelle le futur auteur du Premier Homme va sur la tombe de son père, enterré au carré des soldats de la Grande Guerre ; ou encore le séjour de Guilloux en 1948 en Algérie, où il partage un repas avec Camus et sa mère.

09/2013

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Poésie

Poèmes. 1957-1994

"Il y a des blaireaux écrasés, des agneaux qui naissent la tête tranchée, des saumons monstres tapis au fond de lacs écossais opaques, qu'on ferre et qui résistent de toute leur puissance vitale. Il y a des faucons, des brochets, des renards nocturnes, bref toute une galerie de prédateurs sur lesquels règne, cynique et dérisoire, un corbeau mythique du nom de Crow. Ted Hughes n'est pas qu'un poète animalier, comme on a trop vite cru. C'est un explorateur de la cruauté qui est au fond de l'être vivant, bête ou homme. Une espèce de poète darwinien moderne ayant croisé les chemins de la fable celtique ancienne. L'héritier de Yeats l'Irlandais mais aussi du guerrier de la Somme Wilfrid Owen, essayant d'articuler ensemble la beauté, la terreur et la pitié". Jacques Darras.

06/2009

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Poésie

Lettres. 1924-1950

Ces lettres intéressent un quart de siècle, années pendant lesquelles, y compris à travers la régression fasciste, se prépare dans la douleur l'Italie nouvelle. La dictature a ses prisons, ses déportés. Elle ne parvient pas à réduire les exigences de la pensée. La correspondance de Pavese en est l'un des témoignages les plus purs. On chercherait en vain dans ces lettres l'"homme de lettres" qui se regarde écrire.
Etre vrai, n'être que soi, fût-ce au prix du dénuement, sans écran culturel, dans la spontanéité, voire la brutalité du moment, telle est la seule discipline à laquelle se soumette rigoureusement cette correspondance, où Pavese ne craint jamais d'écrire au plus près de la langue parlée, et dans son rythme. D'où le surcroît de présence vivante, dans ces pages, du poète mal apprivoisé qu'il fut, ombrageux Piémontais qui ne peut tolérer davantage la pose dans les échanges intellectuels que l'hypocrisie dans les rapports humains.
Ce provincial amoureux de sa ville de Turin, cet homme tranquille, ce travailleur acharné qui déteste l'aventure, a vécu aussi tragiquement, on le sait, le conflit entre l'art et la vie. Ayant conquis la solitude "virile" où il voyait la condition de la poésie, Pavese n'en a pas moins cherché de toutes ses forces à y échapper par l'amour. Cette lutte se lit d'un bout à l'autre de ce recueil de lettres qui, en cela aussi, peuvent être vues comme une affirmation quotidienne de "pavésisme".

12/1971

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Critique littéraire

Correspondance. 1934-1950

André Gide, frais converti au communisme, et le jeune militant enthousiaste Jef Last se lièrent d'amitié en 1934, à l'occasion d'un grand meeting parisien. Dès le printemps suivant, ils voyageaient ensemble au Maroc ; en 1936, Last accompagne Gide en URSS... En 1947, il est encore à ses côtés aux Fêtes de la Jeunesse à Munich. Jusqu'à sa mort, Gide échangea une abondante correspondance avec " ce fou de Jef " (1898-1972), romancier et journaliste hollandais, polyglotte, grand voyageur et personnage pittoresque et haut en couleurs, l'" ami charmant " pour qui il avait éprouvé " cette sorte de sympathie subite et violente, qui bondit par-dessus les barrières factices ". Les quelque 180 lettres inédites publiées ici prennent place au côté des grandes correspondances gidiennes déjà connues, et sont particulièrement intéressantes pour comprendre la " politique " de Gide (le voyage en URSS, la guerre d'Espagne, Munich... ), mais il y est aussi beaucoup question de littérature, de voyages - et d'amitié.

01/1985

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Critique littéraire

Correspondance (1944-1958)

Le 24 juin 1948, Roger Martin du Gard avait écrit à André Gide : "Camus est celui de sa génération qui donne le plus grand espoir. Celui qu'on peut ensemble admirer et aimer". Dix ans plus tard, à la mort du romancier des Thibault, Albert Camus note sobrement dans son Cahier : "On pouvait l'aimer, le respecter, Chagrin". Emouvant parallèle qui souligne la dimension affective d'une correspondance fondée sur la confiance, le partage des mêmes valeurs, l'engagement douloureux de l'écrivain au service de la paix, de la justice et de la dignité. En Martin du Gard, Camus apprécie l'expérience d'un généreux aîné apte à conseiller, à comprendre sans condamner, en garde permanente contre "la fascination des idéologies partisanes". Et Camus illumine les dernières années du vieil homme si prompt à douter de lui-même. Par sa révolte lucide et la riche variété de sa palette, il prouve à Martin du Gard que l'on peut s'inscrire sans en rougir dans la lignée d'un humanisme dont Jean Ramis et Les Thibault furent naguère tributaires. Leurs lettres et les notes qui les éclairent révèlent deux natures fraternelles, dont les angoisses et les espoirs n'ont pas cessé d'être les nôtres.

09/2013

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Correspondance

Correspondance (1944-1959)

"Tu es entrée, par hasard, dans une vie dont je n'étais pas fier, et de ce jour-là quelque chose a commencé de changer. J'ai mieux respiré, j'ai détesté moins de choses, j'ai admiré librement ce qui méritait de l'être. Avant toi, hors de toi, je n'adhérais à rien. Cette force, dont tu te moquais quelquefois, n'a jamais été qu'une force solitaire, une force de refus. Avec toi, j'ai accepté plus de choses. J'ai appris à vivre. C'est pour cela sans doute qu'il s'est toujours mêlé à mon amour une gratitude immense". Pendant quinze ans, Albert Camus et Maria Casarès échangent des lettres où jaillit toute l'intensité de leur amour. Entre la déchirure des séparations et les élans créateurs, cette correspondance met en lumière l'intimité de deux monstres sacrés au sommet de leur art.

01/2020

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Histoire de France

La clémence de l'Oncle Hô. Un mensonge meurtrier - Indochine 1952-1954

A. Le Merre relate ses deux années de survie durant sa captivité dans les camps Vietminh. Il revient sur les conditions de détention au camp n°1 dans un hommage à ses compagnons qui y ont laissé la vie.

05/2011

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Histoire de France

Indochine 1952-1954. Les luc binh - Souvenirs d'un marin du fleuve

Pour découvrir une facette méconnue du conflit indochinois, la guerre du fleuve, et comprendre le " mal jaune " !, Après deux ans à l'Ecole navale et la traditionnelle croisière à bord de la Jeanne d'Arc, François Jourdier est affecté aux Forces Fluviales de l'Indochine Sud. Pendant vingt-sept mois, il participe à la guerre du fleuve, d'abord dans la région de Saigon, puis dans le delta du Mékong. Responsable de petites unités, de leurs équipages et souvent des troupes transportées, le jeune enseigne de vaisseau de vingt-deux ans doit prendre des décisions, faire des choix. A son arrivée, en juillet 1952, la guerre semble en passe d'être gagnée. De Lattre vient de mourir, mais sa présence se sent encore, il a secoué le corps expéditionnaire et lui a rendu la foi en une victoire que tous croient désormais possible. Deux ans après pourtant, la bataille de Dien Bien Phu sonne le glas de l'Indochine française. Ces souvenirs d'un marin du fleuve atteint par le " mal jaune " entraînent le lecteur à la découverte d'une guerre méconnue, et pourtant elle aussi meurtrière. Un voyage au fil de l'eau, parmi les luc binh (jacinthes d'eau), à la rencontre d'un pays et d'une population à l'attrait irrésistible, en dépit des combats.

03/2009

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Critique littéraire

Correspondances 1932-1959. Vouszenserancinq !

Boris Vian a beaucoup écrit. 10 000 pages ont été publiées, restait en suspens la correspondance. Dans les échanges avec sa première épouse Michelle se dessinent notamment l'univers de Saint-Germain-des-Prés, celui de Saint-Tropez avec ses clubs et ses personnalités hautes en couleur. Les copains - écrivains, jazzmen ou artistes - deviennent source d'inspiration, voire des personnages de son oeuvre. Boris Vian leur écrit, mais répond aussi continuellement aux missives d'admiratrices, de lecteurs anonymes passionnés de musique et aux journalistes qui n'aiment pas son style. Quant à la séquence familiale inédite qui ouvre cet ouvrage, elle résonne avec une puissance singulière. Les lettres à sa mère, surnommée Pouche, alors qu'il est en première année de l'Ecole centrale, sont particulièrement touchantes, comme ses charmants échanges plus tard avec ses deux enfants, Patrick et Carole. Ses lettres d'amour nous bouleversent, qu'elles soient coquines, drôles ou poétiques. Et puis un jour le premier amour disparaît pour refleurir ailleurs, avec Ursula, son Ourson. Si l'on connaissait son esprit facétieux et provocateur, cette correspondance révèle l'humeur parfois assombrie d'un homme qui se sait malade depuis l'adolescence et qui vit différemment. Ressort quelquefois le ton d'un écrivain blessé de ne pas avoir été compris ni sous son nom ni sous celui de Vernon Sullivan. Même si Simone de Beauvoir lui écrit avoir aimé "en gros et en détail" L'Ecume des jours ou que Raymond Queneau le soutient contre vents et marées.

08/2020

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Histoire du cinéma

Une histoire du cinéma français. Tome 3, 1950-1959

Une histoire du cinéma français se présente comme une série d'ouvrages, classés par décennies successives (des années 30 à nos jours) pour offrir au lecteur un panorama complet du cinéma français. Pour chaque année sont mis en avant les films majeurs, un grand réalisateur, une actrice et un acteur ainsi qu'un grand dossier thématique abordant pour le cinéma les questions essentielles de la période. A travers ces analyses, et la mise en perspective des oeuvres et des artistes dans un contexte historique, social, politique et même technique, ce livre se veut le récit pertinent - et à l'occasion, impertinent ! - de l'histoire, riche mais encore trop méconnue, de notre cinéma. Tome 3 : 1950-1959 Le cinéma français des années 50 n'est pas toujours reconnu à sa juste valeur. Coincé entre un âge d'or qui s'est prolongé jusqu'à la fin des années 40 et l'avènement de la modernité des années 60, la décennie 50 a vite été taxée de conformisme ; une période de "Qualité française" - formule péjorative des Cahiers du cinéma - qui voit tout de même naître des oeuvres aussi importantes que La Beauté du diable (René Clair), Le Plaisir (Max Ophüls), Casque d'or (Jacques Becker) ou La Traversée de Paris (Claude Autant-Lara), on se contenterait de moins ! Surtout, avec la démocratisation de la couleur (French Cancan, magnifique hommage de Jean Renoir à son père), l'émergence d'un nouveau polar (Touchez pas au grisbi, Du rififi chez les hommes), l'avènement de nouvelles actrices plus en phase avec leur époque (Martine Carol, Jeanne Moreau, Anouk Aimée et bien sûr Brigitte Bardot), le cinéma français entame déjà sa mue. Et si en 1959 sortent les premiers films de la Nouvelle Vague (Le Beau Serge de Claude Chabrol et Les Quatre Cents Coups de François Truffaut), toute la décennie aura témoigné préalablement d'une aspiration à la modernité : de Louis Malle (Ascenseur pour l'échafaud, Les Amants) à Alain Resnais (Nuit et Brouillard, Hiroshima mon amour) en passant par Jean-Pierre Melville (Deux Hommes à Manhattan) et Henri-Georges Clouzot (Le Mystère Picasso). Une histoire du cinéma français vous invite ainsi à plonger dans les années 50, une décennie aussi riche que variée. 190 photos NB et couleur

11/2021

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Guerre d'Algérie

Le Bougiote. Journal d'Algérie (août 1958 - juillet 1959)

Ce Journal est un fort témoignage qui a le double intérêt de nous plonger dans le quotidien, parfois absurde ou inhumain, d'un militaire en opération et dans la dangereuse aliénation mentale qu'induit cette situation chez un individu ayant gardé des convictions humanistes. Critique de cinéma réputé, alors au début de sa carrière, Marcel Martin est rappelé en tant qu'officier de réserve pour servir une année en Algérie. Son " Journal " était resté inédit jusqu'à sa disparition à 90 ans. Critique de cinéma réputé, alors au début de sa carrière, Marcel Martin est rappelé en tant qu'officier de réserve pour servir une année en Algérie. La période est précisément celle où l'armée appelle, avec une grande partie de la population européenne du pays, à l'arrivée au pouvoir d'un homme fort que Jean-Paul Sartre a appelé " le pré-tendant ". Celui-ci poursuivra cette guerre qui ne dit pas son nom encore quatre ans. Intellectuel de gauche, anticolonialiste, Marcel Martin va se trou-ver plongé dans les pires contradictions, partagé entre sa solidarité avec un peuple maltraité et la nécessité de sauver sa peau et la vie de ses hommes lors d'opérations et d'accrochages avec la guérilla. En tenant son journal quotidiennement, il parvient à résister à cet engrenage qui, à ses yeux, conduit inéluctablement à une fascisa-tion des esprits. " C'est comme si un autre s'était installé en moi et parlait par ma bouche et même, parfois, pensait à ma place. Je m'en-tends dire, je me surprends à penser des choses que je ne pensais pas il y a six mois... "Il y note précisément les opérations militaires auxquelles il participe tout en nous faisant comprendre la vanité de cette action dite de " pacification " qui aboutit à dresser plus encore la population contre les autorités françaises. Son " Journal " était resté inédit jusqu'à sa disparition à 90 ans.

09/2022

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Critique littéraire

Journal. Tome 3, 1937-1949 ; Textes autobiographiques (1950-1958)

Ce dernier volume du Journal commence l'année du prix Nobel de littérature et s'achève à la mort d'Hélène Martin du Gard , la compagne du romancier depuis quarante-trois ans. Rayonnement d'une oeuvre et détresse d'une vie d'homme qui, sur le plan de l'histoire, a vu pour la seconde fois s'écrouler dans l'horreur ses idéaux de justice et de paix. Livre des bilans dénués de complaisance : Martin du Gard se juge ici, et juge ses contemporains et les générations nouvelles : Jules Romains, André Gide, Georges Duhamel, Jean Schlumberger, et aussi Montherlant, Malraux, Camus, Sartre enfin qui, en 1945, lui paraît condamner sans appel toute la production antérieure. Livre du vieillissement, de la sagesse pragmatique, de l'accoutumance à la mort, dont rendent bien compte Le Lieutenant-Colonel de Maumort, qui s'édifie peu à peu et que son auteur accepte de laisser inachevé, et les textes autobiographiques de 1950 à 1958, rassemblés par la volonté de Martin du Gard. Chroniques privées, ces documents fourmillent de vues pertinentes sur la fin de la Quatrième République, le retour du Général de Gaulle au pouvoir, les troubles en Algérie... Jusque dans les dernières semaines de sa vie recluse, déchirée par les dissensions familiales, Roger Martin du Gard n'a pas cessé d'être présent au monde, attentif à sa misère, inquiet de son devenir. C'est là ce qui donne son prix à un Journal aussi éloigné des complaisances narcissiques, des poses satisfaites que des déclarations pontifiantes : tour à tour amusée, irritée, indignée, la voix de Roger Martin du Gard éveille toujours en nous de fraternelles résonances.

11/1993

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Policier-Espionnage

Berne, nid d'espions. L'affaire Dubois 1955-1957

En 1957, l'Affaire Dubois a provoqué une grave crise politique et diplomatique ; elle est pourtant aujourd'hui largement méconnue car considérée comme " classée " par la mémoire officielle. Parce qu'elle est aussi palpitante qu'un polar et parce qu'elle éclaire plusieurs zones d'ombre de l'histoire franco-suisse récente, il est opportun de l'exhumer des archives -enfin accessibles- et de la retracer en BD à l'intention du grand public. En quelques cent cinquante planches et après de longues recherches dans les fonds d'archives Eric Burnand, scénariste, et Matthieu Berthod, dessinateur de BD, retracent cette affaire, digne d'un roman d'espionnage, et en dévoilent les dessous méconnus grâce à des documents inédits. La bande dessinée relatera toute l'Affaire, à partir du point de vue du principal protagoniste, le procureur général René Dubois. On passera avec lui sa dernière heure lorsque, réfugié dans son grenier, il se remémore sa trajectoire et l'enchaînement des événements qui le pousseront au suicide. Ce mode narratif, par flashbacks successifs, permettra de retracer aisément les diverses étapes de l'affaire et de mettre en scène les autres protagonistes impliqués. Tous les faits rapportés dans le récit sont avérés et les dialogues directement inspirés des documents, témoignages et autres dépositions découverts dans les archives officielles et privées. Un addendum documentaire d'une vingtaine de pages, richement illustré par des photos et des facsimilés d'archives inédites, permettra de décoder l'Affaire et d'en décoder les dessous.

05/2023

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Pléiades

Oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes : Tome 3, 1949-1956 ; Tome 4, 1956-1959

Des Justes au Premier Homme (1949-1959), les tomes III et IV parachèvent la nouvelle édition des Ouvres complètes d'Albert Camus : ouvrages, articles, préfaces et conférences parus de son vivant, et écrits posthumes.

11/2008

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Religion

La Marseillaise de Santa Chiara. Souvenirs d'un séminariste d'avant Vatican II

L'auteur s'est résolu, face à la crise qui sévit dans l'Église catholique, à partir de 1965, à livrer un témoignage très inédit en son genre. C'est celui du parcours d'une vocation sacerdotale avortée, allant de 1945 à 1960. Charles Hervé, né en 1934, dans une famille d'antique souche bretonne, a fait ses études secondaires à Neuilly-sur-Seine et débuté son cycle d'études supérieures à La Sorbonne. Il le poursuivra par des études de philosophie scolastique à l'Institut catholique de Paris, entrant au Séminaire universitaire des Carmes (1955-1956). Suivra la longue parenthèse d'un service militaire de vingt-sept mois, débuté en Allemagne et poursuivi en Algérie (1957-1958). Puis il sera envoyé à Rome par le cardinal archevêque de Rennes pour y poursuivre des études de théologie (1959-1960). C'est au séminaire français de Santa Chiara qu'il sera confronté à la subversion préconciliaire. Rétrospectivement, il lui est apparu qu'elle portait déjà en elle les germes de l'explosion de mai 1968. Il a mené, en Bretagne, une carrière de cavalier, éleveur de concours hippique et de président de syndicat agricole. Parallèlement, il a conduit une autre carrière de journaliste, de conférencier et d'écrivain. Aujourd'hui, Charles Hervé est père de quatre enfants et grand-père.

03/2009

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Science-fiction

Nouvelles. Tome 1, 1945-1954

En deux forts volumes réunissant soixante-et-une nouvelles et courts romans, dont divers prix Hugo et Nebula, la présente intégrale, riche de plusieurs inédits, achève de consacrer l'auteur de Tschaï comme l'un des plus grands conteurs du XXe siècle, un immense écrivain.

02/2019