Recherche

L'homme qui fut Blaise Cendrars

Extraits

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres romanesques précédées des Poésies complètes. Coffret en 2 volumes

On croit savoir que Freddy Sauser devint poète à New York dans la nuit du 6 avril 1912, qu'il se changea en Blaise Cendrars à cette occasion, puis qu'il renonça au poème, au profit d'une autre écriture, de la main gauche cette fois, dans la nuit du 1er septembre 1917, à Méréville (Seine-et-Oise). Rare précision des dates... A nuancer toutefois. Deux recueils paraissent encore en 1924, et il se peut que la ligne de partage entre poèmes et "fictions" (ce mot, à nuancer lui-même) ne soit pas si nette. Au reste, entre 1917 et 1924, Cendrars renonce au poème, pas à la poésie. L'une des vertus de cette édition, dont les deux titres semblent entériner le mythe de la rupture forgé par l'écrivain, est de mettre en évidence la cohérence souterraine qui fait de lui, dans ses romans aussi bien que dans ses recueils, le poète de la modernité. Modernité, et non avant-garde. Il ne s'agit pas de célébrer le futur. C'est le Profond aujourd'hui qui retient Cendrars, et il est bon que la chronologie place en tête des "Oeuvres romanesques", comme une enseigne, l'inclassable texte de 1917 ainsi intitulé. "La modernité a tout remis en question". Elle crée des besoins "de précision, de vitesse, d'énergie" qui détraquent les sens et le coeur de l'homme. Le romanesque doit mettre au point "le nouveau régime de la personnalité humaine". Telle est l'ambition de Cendrars. Elle ne s'accommode d'aucune "recette". "Consultez mes oeuvres. Il n'y a pas de principe ; il n'y a que des réalisations". L'Or et Moravagine sont "deux pôles aussi différents l'un de l'autre par l'écriture et la conception que s'ils étaient l'ouvrage de deux écrivains sans tendresse réciproque", dira l'ami t'Serstevens. Cendrars ne tient pas à enfoncer le clou. "Quand on aime il faut partir", se renouveler, élargir les cases, se jouer des formes. Les Sonnets sont dénaturés, les Poèmes élastiques, Rhum est un reportage romancé, et les Histoires dites vraies entretiennent un rapport complexe avec la fiction. "Plus un papier est vrai, plus il doit paraître imaginaire". Et vice versa : la fugue du Transsibérien était imaginaire, mais plus vraie que vraie. C'est dire qu'il entre une part de convention dans les intitulés donnés aux volumes que la Pléiade consacre à Blaise Cendrars. Poétiques, romanesques, autobiographiques : la plupart des ouvrages relèvent, dans des proportions variables, des trois catégories. Les territoires respectifs de la fiction et de la réalité se recouvrent. Et à lire le romancier, on voit à quel point les préoccupations du poète demeurent actives, et comment elles atténuent ou effacent les frontières entre les genres. "Les inventions d'inconnu réclament des formes nouvelles", disait Rimbaud.

11/2017

ActuaLitté

Littérature française

Le Panama ou les aventures de mes sept oncles

"A Raymone, ce poème que l'on croit être le dernier en son genre et qui est le premier d'un art nouveau" : cette dédicace dit l'importance majeure que Blaise Cendrars accordait à ce long poème paru aux Editions de la Sirène en 1918. Ecrits en 1914 ces vers sont trempés d'une modernité exaltée à la charnière de deux siècles où la catastrophe boursière liée scandale du Panama, point de départ de cette aventure, permet au jeune Cendrars de s'inventer une ascendance tragique et héroïque, d'établir un lien entre désastre économique et ascension poétique. Chez Cendrars aucune fin n'est fin, une fin est toujours une nouvelle naissance.

09/2015

ActuaLitté

Littérature française (poches)

J'ai tué. Suivi de J'ai saigné

J'ai tué (1918) et J'ai saigné (1938), récits brefs présentés en dyptique pour la première fois, nous entraînent au coeur de la violence de la Première Guerre mondiale déclinée en deux temps : l'attaque puis la blessure, vécues par le même soldat Blaise Cendrars. Avec J'ai tué, toute l'énergie du monde conduit au meurtre légal ; dans J'ai saigné, le soldat mutilé tente de se survivre, en évoquant ceux que l'Histoire a oubliés.

03/2015

ActuaLitté

Littérature française

Trop c'est trop

"Il paraît que j'étais devenu l'homme indispensable à cause de ma connaissance des langues étrangères. Mon répertoire n'était pas inutile. J'aurais pu me faire une situation du tonnerre. Très peu pour moi. Je rigolais. Trop, c'est trop. Je ne voulais pas de situation. Autant entrer dans la presse. Vive la poésie ! Mais étais-je poète ? Je ne savais pas aller jusqu'au bout. . ". Malicieusement qualifié de volume "presse-papiers" par Blaise Cendrars, Trop c'est trop regroupe dix-sept histoires plus ou moins vraies, revêtant des formes diverses : contes, articles de presse, souvenirs, nouvelles, portraits d'artistes... Attentif aux manifestations du monde moderne, Cendrars nous transporte à travers ces nouvelles de Brasília à Paris, mêlant fiction et autobiographie, petite et grande Histoire.

10/2022

ActuaLitté

Littérature française

Aujourd’hui

"La modernité a tout remis en question. Notre époque, avec ses besoins de précision, de vitesse, d'énergie, de fragmentation de temps, de diffusion dans l'espace, bouleverse non seulement l'aspect du paysage contemporain, mais encore, en exigeant de l'individu de la volonté, de la virtuosité, de la technique, elle bouleverse aussi sa sensibilité, son émotion, sa façon d'être, de penser, d'agir, tout son langage, bref, la vie. Cette transformation profonde de l'homme d'aujourd'hui ne peut pas s'accomplir sans un ébranlement général de la conscience et un détraquement intime des sens et du coeur : autant de causes, de réactions, de réflexes qui sont le drame, la joie, l'orgueil, le désespoir, la passion de notre génération écorchée et comme à vif". Aujourd'hui est à Blaise Cendrars ce que le Manifeste du surréalisme est à André Breton, une profession de foi, un art poétique et une proclamation à la face du monde entier.

10/2022

ActuaLitté

Littérature française (poches)

D'Oultremer à Indigo

" J'ai remonté l'Orénoque durant quatre-vingt-seize jours, quatre-vingt-seize jours en pirogue, et quand je suis revenu sur la côte, j'étais maigre, tanné, tout couvert de piqûres de moustiques, malade, mais j'étais fier de moi car je rapportais dans mon herbier une fleur de la forêt vierge, une fleur de la solitude, une fleur inédite, une fleur qui ne se laisse pas transplanter. C'est une variété de lis qu'on ne trouve qu'au plus profond de la jungle de l'Orénoque. Les Indiens l'appellent la Fleur qui change de couleur. En effet, tôt le matin, cette fleur est d'un blanc éclatant. Vers dix heures de l'avant-midi, elle est légèrement rosée. A midi, elle est d'un rouge vif. Au commencement de l'après-midi, elle se pare d'une teinte orangée qui passe, peu après, au violet intense. Dans la soirée, le violet tourne au bleu clair, bleu lumineux, couleur phosphorescente que ce merveilleux lis conserve toute la nuit pour redevenir blanc, à l'aube. C'est une énigme que j'ai passé toute ma vie à étudier sans en trouver le fin mot. "

06/1998

ActuaLitté

Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 6, La Main coupée suivi de La Main coupée (1918) et de La Femme et le Soldat

La Main coupée est un monument aux morts de la Grande Guerre, comme ceux sur lesquels on a inscrit, année par année, les noms des disparus, morts identifiés mais morts obscurs, sans gloire. Blaise Cendrars a prélevé dans sa mémoire les bribes de la vie et de la mort de ses compagnons de combat, des hommes ordinaires, tragiques ou cocasses, échappant à toute vision héroïque ou édifiante. Lorsqu'elle paraît en 1946, La Main coupée est plus qu'un témoignage retardé, c'est une réparation. Réparation parce qu'elle est un mémorial contre l'oubli, réparation aussi pour son auteur qui, dans cet ouvrage tardif, s'autorise enfin, librement, à parler longuement de la guerre, de sa guerre, comme il ne l'avait jamais fait, comme personne ne l'avait jamais fait. La collection "Tout autour d'aujourd'hui" présente, en quinze volumes, les oeuvres complètes de Blaise Cendrars (1887-1961) dont elle propose la première édition moderne, avec des textes établis d'après des sources sûres (manuscrits et documents), accompagnés de préfaces et suivis d'un dossier critique comprenant des notices d'oeuvres, des notes et une bibliographie propre à chaque volume. En août 1914, un jeune poète suisse s'engage comme volontaire étranger dans l'armée française. Un an plus tard, Blaise Cendrars perdra sa main droite au combat. Dans La Main coupée, en 1946, il revient sur "la petite guerre dans la grande" qu'il menait avec son escouade dans les tranchées de la Somme.

03/2023

ActuaLitté

Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 5, L'Homme foudroyé suivi de Le Sans nom

A quoi tiennent, dans L'Homme foudroyé, cet air de fête, cette jubilation de l'écriture dont rendent mal compte un titre aux couleurs tragiques et tant d'épisodes marqués par la guerre, l'échec ou la mort ? Qu'est-ce qui pousse Blaise Cendrars à écrire à son ami Jacques-Henry Lévesque que c'est là ce qu'il a fait de meilleur à ce jour, et à Raymone, sa compagne, que c'est "le meilleur livre du monde" ? C'est dans le traitement du temps qu'il faut sans doute chercher les éléments d'une réponse. Le désordre savamment rhapsodique de ce livre à la composition fascinante répond à une ambition de démiurge : créer en secret l'écriture de l'éternel retour. Pour retrouver le temps perdu, Cendrars invente la prochronie. La collection "Tout autour d'aujourd'hui" présente, en quinze volumes, les oeuvres complètes de Blaise Cendrars (1887-1961) dont elle propose la première édition moderne, avec des textes établis d'après des sources sûres (manuscrits et documents), accompagnés de préfaces et suivis d'un dossier critique comprenant des notices d'oeuvres, des notes et une bibliographie propre à chaque volume. Après la débâcle de 1940, Cendrars s'est retiré à Aix-en-Provence où, pendant trois ans, il cesse d'écrire. Il sort de son silence de guerre en publiant L'Homme foudroyé (1945), le premier de quatre volumes de Mémoires qui bouleversent les règles du genre et sont considérés aujourd'hui comme son grand oeuvre. A l'origine de ce renouveau, prend place un récit longtemps inconnu, Le Sans-Nom.

03/2023

ActuaLitté

Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 4, Dan Yack

Dan Yack commence comme une parabole et s'achève comme un lamento. Le Plan de l'Aiguille et Les Confessions de Dan Yack appartiennent-ils bien au même univers romanesque ? Ce livre de dissonances vire sans cesse du burlesque au tragique, de la violence au rire, du drame à la pantomime. Quant à Dan Yack, ce milliardaire anglais au nom bizarre, il échappe à la saisie. D'abord présenté à la manière de Charlot, il resurgit sous les traits d'un héros en proie au mal du siècle. Dans le tourbillon des aventures qui l'emportent à travers le monde, une question pourtant ne le quitte pas : est-il possible de changer sa vie ? Et à quel prix ? Dan Yack reste le plus secret des grands romans de Cendrars, celui qui touche au plus brûlant, au plus intime. La collection "Tout autour d'aujourd'hui" présente, en quinze volumes, les oeuvres complètes de Blaise Cendrars (1887-1961) dont elle propose la première édition moderne, avec des textes établis d'après des sources sûres (manuscrits et documents), accompagnés de préfaces et suivis d'un dossier critique comprenant des notices d'oeuvres, des notes et une bibliographie propre à chaque volume. Publiés séparément en 1929, Le Plan de l'Aiguille et Les Confessions de Dan Yack ont été réunis par Cendrars en 1946 dans une version remaniée et sous un nouveau titre : Dan Yack. Passant en revue les utopies et les faillites d'un siècle bouleversé par la Grande Guerre, ce roman autobiographique se présente comme une passion de l'homme moderne.

03/2023

ActuaLitté

Poésie

Oeuvres complètes. Tome 1 : Poésies complètes

Je sais l'autre : c'est à la Bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg qu'un jeune apprenti bijoutier suisse a découvert la troublante formule que Gérard de Nerval, peu de temps avant sa mort, a inscrite au bas de son portrait par le graveur Gervais. Dans ce refus de sa propre image, Freddy Sauser a-t-il entendu l'injonction qu'il attendait ? L'autre pour lui, l'autre lui-même, ce sera donc le poète, mais un poète en mouvement perpétuel et brûlant ses vaisseaux. Pendant plus de quarante ans, il s'en fera une devise de vie et une règle dêcriture. Lorsqu'il se rend à New York, fin 1911, sa décision est déià prise : il écrira. A son retour en Europe, il emporte son premier poème, Les Pâques, et pour le signer il emprunte à l'oiseau phénix le nom de l'autre : Blaise Cendrars. La collection "Tout autour d'aujourd'hui" présente, en quinze volumes, les oeuvres complètes de Blaise Cendrars 1887-1961) dont elle propose la première édition moderne, avec des textes établis d'après des sources sûres (manuscrits et documents), accompagnés de préfaces et suivis d'un dossier critique comprenant des notices d'oeuvres, des notes et une bibliographie propre à chaque volume. Le premier volume recueille les Poésies complètes de Cendrars dans leur chronologie de composition et avec les illustrations des éditions originales (Kisling, Modigliani, Picabia, Tarsila do Amaral...).

10/2022

ActuaLitté

Littérature française

Aujourd'hui. Suivi de Jéroboam et la sirène de Sous le signe de François Villon de Le Brésil et de Trop c'est trop

Par un tour prophétique exceptionnel chez Cendrars, Aujourd'hui (1931) tient de la profession de foi, de l'art poétique et d'une proclamation à la face du monde entier. Le recueil célèbre les merveilles de la modernité dans tous les domaines, sans jamais séparer l'art de la vie contemporaine. Tout s'y déduit en secret du texte liminaire, "Profond aujourd'hui", dont le ton jubilatoire a frappé à sa première publication en 1917. Marquant le grand retour de l'écrivain qui a perdu sa main droite au combat, il rend au manifeste une vérité étymologique aussi troublante qu'oubliée : est-il rien d'autre qu'une main d'écriture ? Portant à l'affiche le renouveau de sa création, Aujourd'hui est le manifeste du poète de la main gauche.

04/2024

ActuaLitté

Littérature française

Anthologie nègre. Suivi de Petits contes nègres pour les enfants des blancs ; Comment les blancs sont d'anciens noirs ; La création du monde

Lorsque, un soir de 1925, Marie Vassilieff présente à ses amis sa série de "portraits-poupées", Cendrars ne cache pas son émotion : l'artiste russe a fait de lui un fétiche. Elle a perçu le continent noir qui habite son âme. Alors que l'Europe a sombré dans la Grande Guerre, l'Afrique offre aux yeux du poète une puissance de régénération. En 1921, son Anthologie nègre fait date, telles Les Demoiselles d'Avignon de Picasso quinze ans plus tôt. Cendrars est le premier à considérer comme des oeuvres d'art les contes oraux qu'il a compilés chez des missionnaires ou des colons qui n'y voyaient que documentation ethnologique. En leur rendant voix, il a voulu restituer à ces textes leur force vive. Pour Michel Leiris, "plus qu'un livre, c'est un acte".

04/2024

ActuaLitté

Littérature française

Le Lotissement du ciel. La Banlieue de Paris

"Après Bourlinguer, le voyage continue mais sur les voies du monde intérieur. C'était urgent". Ouvert cinq ans plus tôt par L'Homme foudroyé, le cycle des mémoires de Cendrars s'achève en 1949 sur le volume le plus secret de la série. On se heurte partout à l'énigme dans un livre construit comme un triptyque. Dans "Le Jugement dernier", "Le Nouveau Patron de l'aviation" et "La Tour Eiffel sidérale", tout s'envole dans une atmosphère de fin du monde, les saints comme les oiseaux, les aviateurs comme le Verbe créateur des mystiques ou des anciens Lémuriens, ces ancêtres de l'homme. Si la rencontre improbable d'un saint volant et d'un fazendeiro fou d'amour a de quoi surprendre les amateurs d'aventure, elle confirme que la bourlingue pour Cendrars n'est qu'une des formes de la contemplation.

04/2024

ActuaLitté

Littérature française

J’ai tué . Suivi de J’ai saigné

Dans J'ai tué (1918) prose poétique vertigineuse, Cendrars relate l'assaut d'une tranchée qui le conduit à poignarder un soldat allemand ; dans J'ai saigné (1938), il raconte la perte de son bras droit et sa convalescence aux côtés des autres blessés de guerre. Réunies ici en diptyque, deux nouvelles sur la douleur et la perte, la résilience et la guérison. Blaise Cendrars (1887-1961) est une figure majeure de la littérature de langue française du XXe siècle. Il a parcouru le monde et l'a retranscrit en une langue puissante et novatrice. Préface de Christine Le Quellec Cottier

05/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Cyrano. Qui fut tout et qui ne fut rien

" Depuis sa création en 1897, Cyrano de Bergerac connaît un immense succès. Il existe en France une telle affinité entre ce personnage littéraire et le caractère national qu'on peut parler d'un véritable complexe de Cyrano. Qu'est-ce qui explique la fascination du public pour le héros d'Edmond Rostand ? Son nez légendaire, source de fierté et parfois de honte ? Sa liberté d'esprit ? Son goût des formules à l'emporte-pièce ? Son courage devant le danger ? L'amour désespéré qu'il voue à la belle Roxane ? Le pacte secret qui le lie à Christian ? Tous ces éléments forment sans doute les ingrédients d'un succès populaire jamais démenti. Reste à expliquer le mécanisme par lequel le spectateur se trouve émotionnellement tenu jusqu'au dernier acte, quand le héros passe aux aveux complets. Œuvre de réconciliation, cette comédie héroïque panse les plaies d'une France affaiblie, en proie à la mélancolie et au doute. Grâce à une fiction généreuse, elle vient réconforter un orgueil national que les divisions internes et la défaite extérieure ont sérieusement écorné depuis 1870. Au-delà des circonstances particulières qui ont accompagné sa création, elle présente une homologie étonnante entre sa structure profonde et les fondements imaginaires de la nation. C'est ce que notre analyse, à la fois littéraire et politique, permet de mettre au jour : les raisons inconscientes qui fondent le désir d'un destin commun. Au moment où, en France, le doute quant à l'avenir de la nation gagne les esprits, la compréhension de Cyrano de Bergerac peut apporter quelque lumière sur les bases imaginaires autour desquelles s'est édifié le sentiment d'appartenance collective, "l'enveloppe" nationale. " J.M.A.

02/2006

ActuaLitté

BD tout public

Blaise

Dans un monde de l'édition en constante effervescence, le rôle d'un éditeur est de valoriser ce qui, au cours de l'aventure, constitue un véritable patrimoine. Au cours des 40 années écoulées, Glénat a ainsi accompagné sur le devant de la scène des œuvres et leurs auteurs pour les faire découvrir avec passion à des lecteurs toujours plus nombreux. C'est sur cette base solide que nous pouvons aujourd'hui continuer de faire émerger de nouveaux talents, de nouveaux récits, de nouveaux genres mêmes. Par ces 40 découvertes, nous voulons vous proposer les véritables signatures génétiques de ce que devient et de ce que sera demain notre catalogue, un coup de projecteur particulier sur un travail singulier.

01/2009

ActuaLitté

12 ans et +

L'homme qui voulait rentrer chez lui

Jeff et son frère Norbert ont trouvé un fugitif dans la cave de leur immeuble. Est-ce un migrant ? Un criminel en cavale ? Un malade mental ? Impossible à dire. L'homme est étrange, il a la peau trop blanche, les yeux sans pupilles, et il ne s'exprime qu'en faisant claquet sa langue. Il semble traqué; mais il refuse de s'éloigner de la tour où habitent les deux frères. Comment vont-ils le cacher alors que l'immeuble, voué à la démolition, sera détruit dans quelques semaines ?

01/2019

ActuaLitté

Littérature française

Celle qui fut moi

Sophia L est une star, une vraie - adulée et enviée par le monde entier. Mais alors qu'elle s'extrait à peine d'un divorce difficile, que sa fille prend en âge et en indépendance et que sa mère, malade d'Alzheimer, est envoyée à l'hôpital, Sophia a le sentiment de perdre pied. D'autant plus que la vieille dame, qu'elle visite tous les jours à la clinique, ne cesse de lui parler de l'autre... son autre mère. L'enquête qu'elle mène auprès de sa famille lui confirme que, enfant, la petite Sophia n'avait de cesse de parler de sa première mère, celle qui la gâtait de mangues et lui chantait des berceuses créoles. Lorsque des flashs de ce qui ressemble à une ancienne vie viennent zébrer ses nuits, Sophia prend la décision de partir à la poursuite de cette alter-ego du passé - à la recherche de sa vie antérieure. Du Brésil à la Martinique, Sophia L sera rejointe dans sa quête par un capoeiriste engagé, un guitariste séducteur et sa petite amie belliqueuse, ou encore un Japonais spécialiste de l'art du Kintsugi lui-même en plein désarroi identitaire. Il lui faudra affronter une tempête tropicale, -traverser une jungle et une transe spirituelle ou encore faire fi des menaces et mauvais sorts pour dissiper la brume des secrets entourant celle qu'elle fut... Frédérique Deghelt se fait la plume fidèle de la mystérieuse Sophia L et convoque un décor de conte au travers d'une initiation mystique et colorée. Un voyage jubilatoire.

03/2022

ActuaLitté

Musique, danse

Jean-Jacques Goldman. L'homme bien comme il faut

De sa carrière, on sait qu'elle a commencé en 1981 et qu'après plus de 10 millions d'albums vendus Jean-Jacques Goldman s'est imposé comme l'un des rares artistes emblématiques de la chanson française. De ses compositions évoquant tour à tour l'amour, la solitude, la fuite du temps, mais aussi la fraternité et la tolérance, on sait qu'elles ne cessent de susciter un engouement peu banal. On sait ou croit savoir. Ainsi de ce destin tout entier que cette biographie prend résolument à bras-le-corps. Des premiers pas au sein de Tai Phong à l'inattendu succès d'Il suffira d'un signe, elle brosse de Goldman un portrait à la fois bienveillant et sans concession. S'il aborde sans biaiser les aspects les plus délicats - un frère assassiné, symbole de l'extrême gauche française ; l'influence d'un père, juif émigré de Pologne et grand Résistant ; l'association avec un cadet au sens commercial particulièrement aiguisé ; le cumul des casquettes d'auteur-compositeur-interprète-producteur-éditeur qui lui vaut le titre envié de " parrain intermittent " du show-biz ; les singulières règles imposées aux médias ; les affres de l'inspiration musicale et le piège des redites -, Bernard Violet ne s'y borne pas. Bien au contraire. À lui d'apporter aussi les clefs permettant d'appréhender le vrai-faux mystère Goldman, musicien surdoué devenu multimillionnaire.

10/2010

ActuaLitté

Biographies

Un an dans la forêt

En 1938, Blaise Cendrars a cinquante et un ans. Il est "le bourlingueur", et l'un des écrivains les plus connus du temps. Pourtant il est triste, et n'arrive plus à écrire. Un soir, un ami lui présente Elisabeth Prévost. Elle a vingt-sept ans, a déjà traversé l'Afrique plusieurs fois ; elle est belle, riche, c'est une aventurière. Pendant un an, Cendrars part vivre avec elle dans la forêt des Ardennes, où elle élève des chevaux. Auprès d'elle, il puise l'enthousiasme et se remet à l'oeuvre. Ils forment le projet d'un tour du monde à la voile, s'organisent. Mais c'est la guerre : Cendrars la quitte presque sans un mot, pour s'engager à nouveau. Ils ne se reverront pas. Nul ne sait ce qu'il y a eu entre eux pendant cette année hors du temps, mais cette rencontre fugace, magique, fut importante pour tous deux. Dans des notes trouvées après sa disparition, Elisabeth Prévost écrit : "Blaise Cendrars est l'homme qui a le plus marqué mon coeur et mon esprit".

11/2022

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

Alan Turing. L'homme qui a croqué la pomme

Pomme croquée et drapeau arc-en-ciel, le constructeur d'ordinateurs Apple rendait un hommage crypté au mathématicien homosexuel Alan Turing, l'un des plus grands esprits du XXe siècle, qui mit fin à ses jours le soir du 7 juin 1954 en mordant dans une pomme imprégnée de cyanure. Cet étrange surdoué, étudiant à Cambridge dans les années 1930, se distingue en posant les fondations des recherches en intelligence artificielle. En 1936, il a l'idée de concevoir un ordinateur. La Seconde Guerre mondiale lui offre l'occasion d'appliquer ses théories : pour le compte des services secrets britanniques, il parvient à percer le secret de la machine Enigma qui permettait aux nazis de coder leurs messages, et contribue ainsi à la victoire des Alliés. Mais ce héros discret est contraint de demeurer dans l'ombre, une première fois en raison de ses travaux pour les services secrets et par la suite pour sa sexualité : dans la Grande-Bretagne d'après-guerre, l'homosexualité est un crime. Ecarté de tous les grands projets scientifiques, Turing est condamné en 1952 à la castration chimique. Mariant enquête journalistique et archives conservées à Cambridge, Laurent Lemire conte l'histoire stupéfiante d'un génie victime de la cruauté et de l'intolérance de son temps.

05/2004

ActuaLitté

Policiers

Comme un frère. L'homme qui avait mon visage

C'est une aventure pas ordinaire que de se trouver brusquement à un tournant de rue, face à face avec soi-même, et non avec une simple image, mais avec un personnage de chair et de sang... Et quand la chose vous arrive chez vous, à la sortie du bureau, et que cet autre vous-même a pris votre femme, votre fauteuil, vos habitudes et votre chien, il est grand temps d'aller consulter le psychanalyste le plus proche... Chick Graham, après avoir vu s'écrouler toute sa vie passée, décide de se colleter avec cet étrange adversaire...

09/1981

ActuaLitté

Critique littéraire

Dans l'atelier de Cendrars

"Ce matin est le premier jour du monde." Avec le poète du Panama, toujours nous sommes ramenés à la naissance mystérieuse de tout. l a passion des origines étend son empire à tous les domaines de la vie et de la création. Rien n'est plus exaltant pour lui que partir. Mais, dans la bourlingue à la Cendrars, l'amour du voyage ne fait qu'un avec le désir d'aller à la rencontre de l'inconnu et à la recherche de soi. Partir, c'est renaître. Son univers est traversé de voyageurs hallucinés, qu'une idée fixe a jetés sur les routes : tout quitter pour se refaçonner. Se faire enfin la belle. La quête de l'élixir de longue vie ou du secret des choses dévore ces aventuriers de l'esprit. Brûlés, boiteux, rongés, manchots, ils ont lâché la proie pour l'ombre et rêvent de voir le monde surgir à l'état naissant, avec des yeux d'enfant émerveillé. Autant qu'une règle de vie, partir est un précepte d'écriture : ne jamais s'enfermer dans une formule. L'étonnante diversité des livres de Cendrars (poèmes, romans, reportages, mémoires), de même que l'inventaire des enthousiasmes qui l'ont porté vers la musique, la peinture, le cinéma, la publicité ou la radio, révèlent un créateur en mouvement perpétuel, à l'écoute du "profond aujourd'hui". Ce qui fascine dans l'atelier du poète est le refus de dissocier l'expérimentation des formes et l'expérience de soi. Sous le plaisir de rompre se relance une seule et même hantise : l'amour des commencements.

03/2014

ActuaLitté

Littérature française

Ce qu'il faut que tout jeune homme sache

Loisirs de la vieillesse, ou L'heure de philosopher / par le Dr F. Nivelet,...Date de l'édition originale : 1887Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur sur le site hachettebnf.fr

05/2013

ActuaLitté

Policiers

L'homme qui a vu l'homme

Pays basque nord, janvier 2009. La tempête Klaus vient de s'abattre sur la façade atlantique. Les rumeurs autour de la disparition d'un militant basque, Jokin Sasco, enflent. Iban Urtiz, reporter, comprend que cette affaire n'est pas un cas isolé. La jeune Eztia, soeur du disparu, lui ouvre les portes d'un monde de mensonges et de trahisons où enlèvements, tortures et séquestrations sont devenus les armes de l'ombre. Tandis que deux tueurs tentent d'étouffer la vérité, la vie d'Iban bascule dans une guerre sans pitié qui ne dit pas son nom. Un roman sous tension qui vibre des cris des familles de disparus et de la folie des hommes.

01/2014

ActuaLitté

Littérature française

L'Homme qui marche

La force exercée par l'homme qui marche ne s'explique pas, elle est comme une prenante musique. Elle nous accompagne ainsi, présente ou en pensée, sur la route interminable et tortueuse d'une vie sans la mort. Le slow de l'homme qui marche nous enveloppe et nous voguons avec lui dans un espace intergalactique grisant ou menaçant jusqu'aux commencements imaginaires et aux fins toujours reculées de l'histoire.

10/2019

ActuaLitté

Littérature française

L'homme qui claque

Hugues Henry est un jeune azuréen vivant sa vie entre ses amis, ses amours et son métier de serveur de Mandelieu-la-Napoule à Antibes. Il est un peu prétentieux mais assez beau garçon, très sympathique avec les gens qui lui sont cher et fidèle quand il aime. Mais il a la main leste et parfois les gifles fusent, révélant une face sombre que son entourage ignore.

06/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

L'Homme qui parle

A Florence, alors qu'il a le sentiment de se promener au coeur même du monde de la Renaissance, un touriste péruvien tombe en arrêt, à la faveur d'une exposition de photos, devant des images anciennes de son propre pays : sur l'une des photos, un homme debout parle au milieu d'un cercle d'Indiens accroupis et attentifs. Et par la magie du souvenir ou d'une prodigieuse affabulation grâce à laquelle la mémoire personnelle ouvre ses vannes à une mémoire plus ancienne, voici que le peuple machiguenga se met de nouveau en marche et tente d'arrêter le soleil dans sa chute. Vargas Llosa nous restitue de façon magistrale, par l'intervention truculente et la réminiscence attendrie, le langage et la mythologie d'un peuple en perdition, la vérité cruelle et fascinante d'un Pérou archaïque en plein naufrage.

11/1989

ActuaLitté

Policiers

L'homme qui disparaît

New York est le théâtre de meurtres étranges, qui ont tous un point commun : la méthode utilisée pour tuer les victimes semble s'inspirer de numéros célèbres mis au point par de grands maîtres de l'illusionnisme et du cirque. Comment identifier le meurtrier puisque c'est justement un manipulateur, expert dans l'art du transformisme, toujours prompt à endosser une nouvelle apparence, et d'une agilité physique diabolique ? Le défi est majeur pour le couple d'enquêteurs exceptionnels que sont Lincoln Rhyme, pourtant cloué sur son lit de paraplégique, et sa compagne, la perspicace Amelia Sachs, aidés par Kara, une jeune magicienne surdouée. Sauront-ils le relever ? Un thriller redoutable, qui plonge le lecteur dans les coulisses fascinantes du monde de l'illusion.

03/2007

ActuaLitté

Policiers

L'homme qui souriait

Une chaise au milieu de la route, dans le brouillard. Et sur cette chaise, un mannequin de taille humaine. Le vieil avocat Gustaf Torstensson freine brutalement, sort de sa voiture. Ce sera son dernier geste d'homme vivant. Pendant ce temps, le commissaire Kurt Wallander erre sur les plages infinies de l'île danoise de Jylland. Il est venu là pour prendre une décision : quitter définitivement la police. C'est alors qu'une vieille connaissance, l'avocat Sten Torstensson, fait irruption dans sa retraite de vent et de dunes. Son père est mort, sur une route aux environs d'Ystad ; il refuse de croire à la thèse de l'accident. Wallander, lui, refuse de l'aider. Mais le jour où il retourne au commissariat pour signer enfin sa lettre de démission, il apprend l'assassinat de Sten Torstensson. Wallander déchire sa lettre. Dans la traque qui s'engage alors, il découvre un réseau criminel d'une nature effrayante. Derrière, tirant les ficelles, se profile un homme singulier. Un homme élégant et sûr de lui, habitué à ce qu'on lui obéisse. Un homme qui sourit toujours.

02/2005