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De l’esclavage à la liberté forcée. Histoire des travailleurs africains engagés dans la Caraïbe française au XIXe siècle

Extraits

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Essais psychiatrie

L'enfant et la médecine. Une histoire de la pédopsychiatrie (XIXe-XXe siècle)

La pédopsychiatrie est une spécialité médicale relativement récente. Georges Heuyer (1884-1977) est à juste titre considéré comme le fondateur de la discipline en France et même en Europe. IL en a dessiné les contours dans l'entre-deux-guerres et l'a réellement construite durant La seconde. Son champ d'intervention, réduit au départ aux arriérations et à La délinquance, s'est largement étendu après la Libération sous l'impulsion des grandes transformations sociétales que la psychanalyse a accompagnées. Mais la pédopsychiatrie a dû composer avec tous les autres acteurs de l'enfance pour parvenir à s'imposer, car la Justice ou l'Education nationale entendaient, elles aussi, avoir la prérogative quant à La protection et au bien-être des enfants. Ce sont ces Luttes d'influence, avec Leurs revirements constants, qui ont finalement permis à la pédopsychiatrie de délimiter son propre champ d'intervention et de nouer des partenariats avec les autres. A l'heure où cette spécialité médicale est menacée par le faible nombre de médecins qui choisissent de l'exercer et où elle voit son champ d'intervention se réduire sous la montée du handicap avec l'extension des troubles neuro-développementaux, il était nécessaire de refaire le parcours de ceux qui nous ont précédés afin d'en tirer Les enseignements. Plusieurs de ceux qui ont écrit une partie de cette histoire en étant professeurs de pédopsychiatrie ou chefs de service en hôpital psychiatrique ont accepté de témoigner, à La fin de l'ouvrage, de l'évolution de leur discipline.

05/2021

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Histoire des idées politiques

Instruire le peuple, émanciper les travailleurs. Théories et pratiques des socialistes et des anarchistes dans l’éducation du XIXe au XXIe siècle

Les textes que nous présentons ici mettent en avant plusieurs questions : comment lier instruction populaire et réelle émancipation des travailleurs et des travailleuses ? Les théories et pratiques des socialistes et des anarchistes sur l'éducation sont-elles toujours émancipatrices ? Comment le sont-elles ? A quelles conditions ? Concernent-elles toutes les catégories de salarié·es ? De quel peuple et à quel peuple s'adressent-elles ? Et encore, comment sortir des modèles d'instruction verticale qui ne soient pas des modèles de reproduction sociale et d'inculcation de normes et de ­valeurs ? Bien que les ambitions de transformation sociale soient plus modestes aujour­d'hui que par le passé, la volonté de promouvoir des pédagogies émancipatrices, coopératives et actives persiste dans l'enseignement. La manière dont elles sont souvent dévoyées sous l'appellation d'"alternatives" pédagogiques implique de rappeler les projets politiques qu'elles portaient. Les questions des inégalités de savoirs dans la société contemporaine restent tout à fait d'actualité. Elles sont des questions politiques qui interrogent toujours l'ensemble de nos sociétés sur la manière à laquelle la lutte pour la justice sociale ou l'accès aux droits peut être menée.

04/2021

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Roman d'amour, roman sentiment

Une histoire de la solitude au XXIè siècle

Fuyant la vie mais étant pourtant irrésistiblement attiré par elle, Timothée ne saura jamais se convaincre de l'amour des autres, et notamment de celui d'Eléonore. Du reste, une fois celui-ci effectivement éprouvé, le problème reste le même, puisqu'il souffre d'une parfaite incapacité à sortir de lui-même et de la fange où il se sent nager. S'impose alors un dialogue de sourd entre l'intérieur et l'extérieur, qui souligne toute la vitalité insaisissable qui meut chacun de nous, et qui est à la source, en tant qu'enfermement indépassable et caché des autres, de tous les maux du monde.

10/2022

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Histoire de l'Eglise

Une histoire de la Petite Eglise en France. XIXe-XXIe siècle

Elles ont refusé la constitution civile du clergé et le concordat. Elles ont formé " la Petite Eglise ". Elles ? Des communautés catholiques, prêtres et paroissiens, qui se sont mises en marge de l'Eglise pour assumer leur foi sans compromis. Voici leur histoire. Par opposition à la " Grande " (entendons celle de Rome), le mouvement dit de " la Petite Eglise ", dont il reste encore aujourd'hui quelques isolats, en Poitou, en Lyonnais et dans le Centre-Est, est un phénomène multiforme qui a surtout touché la France entre la Révolution et le Second Empire. Quelles que soient ses origines, la " Petite Eglise " se trouve d'emblée associée à une culture d'opposition aux pouvoirs civil (le refus du Concordat de 1801) et religieux (Rome) ; culture qui lui octroie une réelle unité mais dont, parallèlement, les manifestations concrètes sont très diversifiées. Chaque communauté possède une autonomie revendiquée qui se nourrit autant du contexte régional (notamment les événements de la Révolution) que de la culture religieuse antérieure. D'où la nécessité de rechercher les causes profondes de l'implantation géographique totalement discontinue sur le territoire de la République. Ce livre a donc pour objectif de rendre compte de l'originalité, de la multiplicité des facettes mais aussi de la dimension paradoxale qui composent le phénomène " Petite Eglise " jusqu'à nos jours ; d'observer autant le fonctionnement actuel des communautés qui demeurent (environ 3 000 personnes) que les relations que ses adeptes entretiennent avec les autres catholiques.

11/2023

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Empire colonial

Un empire bon marché. Histoire et économie politique de la colonisation française, XIXe-XXIe siècle

Au XIXe siècle, la France s'est lancée dans la colonisation de pays entiers en Afrique et en Asie. Quelles ont été les motivations et les méthodes de cette politique ? Comment les sociétés dominées ont-elles été bouleversées, et quel développement économique et social ont-elles connu ? La décolonisation est-elle achevée aujourd'hui ? Un Empire bon marché propose de nouvelles réponses à ces questions controversées. Grâce à un long travail d'archives et d'analyse statistique, l'ouvrage décrit ainsi avec une grande précision les Etats coloniaux et leur fonctionnement - à travers notamment la fiscalité, le recrutement militaire, les flux de capitaux et les inégalités. Il montre que l'empire a peu coûté à la métropole jusqu'aux guerres d'indépendance, et que les capitaux français n'ont pas ruisselé vers les colonies. La "mission civilisatrice" que la République française s'était assignée n'a donc pas débouché sur le développement des pays occupés, et c'est plutôt un régime à la fois violent et ambigu qui s'y est établi. De fait, le régime colonial a surtout bénéficié à une petite minorité de colons et de capitalistes français. Quant aux élites nationalistes, elles ont le plus souvent reconduit un Etat autoritaire et inégalitaire après les indépendances. En s'attachant à l'évolution des sociétés colonisées et à leur devenir, Denis Cogneau fournit une contribution majeure et un nouvel éclairage sur l'impérialisme, d'hier à aujourd'hui.

01/2023

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Histoire de France

La question laïque. XIXe-XXe siècle

Dans la vie de la France contemporaine, peu de mots sont davantage chargés de passion que celui de laïcité. Peu de mots sont aussi davantage chargés d'ambiguïté, puisque le même terme peut désigner une idéologie militante, l'idée laïque, et la garantie juridique de la liberté des croyances, ou de l'incroyance, dans un Etat sécularisé. Peu de mots sont à la fois aussi chargés d'histoire et aussi présents dans les débats de notre temps. A propos de sujets comme les positions de l'Eglise en matière de morale, les obsèques du président François Mitterrand, la venue du pape en France, l'enseignement éventuel de l'histoire des religions à l'école, la question laïque affleure à nouveau, tel un morceau du vieux socle enfoui sous les sédiments de l'Histoire, et marque sa présence dans la France d'aujourd'hui. Est-ce à dire que les péripéties de cette histoire complexe soient connues, et que la portée de la notion de laïcité soit toujours pleinement perçue ? Probablement pas, mais elle demeure un lieu du débat idéologique en même temps qu'un des fondements de la vie commune des Français. Elle commande, certes, les relations entre l'Etat et les confessions religieuses, et la situation de l'école, mais aussi maints autres aspects de la vie sociale.

09/1997

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Histoire internationale

Les résistances africaines à la conquête et à l'occupation coloniales de leur continent (XIXe-XXe siècles)

Les nouvelles préoccupations de l'Europe à la suite de son industrialisation au XIXe siècle la poussent à entreprendre la conquête et le partage de l'Afrique. En face des nations européennes qui se préparent à envahir et à partager l'Afrique en colonies, les Etats africains organisés de diverses manières ne purent résister longtemps car trop divisés pour sauvegarder leur indépendance et leur souveraineté. Cependant quelques grands chefs d'Etats africains s'efforcèrent de regrouper les forces des tribus et parvinrent à ralentir l'avancée européenne. Cet effort ne parvint pas à empêcher l'imposition du régime colonial sur presque toute l'Afrique.

02/2020

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Religion

Le temps des cornettes. Histoire des Filles de la Charité. XIXe-XXe siècle

Qui ne connaît, au moins par leur riche iconographie, les célèbres cornettes des Filles de la Charité ? Fondée par saint Vincent de Paul et Louise de Marillac au xviie siècle, la petite communauté parisienne a rapidement gagné la France des villes et des villages pour devenir la principale congrégation de soeurs actives à la fin de l'Ancien Régime. " La rue pour cloître " : telle était la règle de vie originale de ces femmes, ni cloîtrées ni mariées mais célibataires vouées au service des pauvres. Après un premier tome consacré à la période moderne, Matthieu Brejon de Lavergnée aborde ici les deux siècles suivants, entre Révolution française et Deuxième Guerre mondiale. " Le temps des cornettes " : c'est celui d'un nouveau contrat social entre Etats et Eglises pour répondre aux pauvretés de l'âge industriel comme à la forte demande d'éducation, de santé et de loisirs des sociétés urbanisées. Sensibles à la conjoncture politique, les Soeurs de Saint-Vincent-de-Paul connaissent aussi exil et martyre en France, au Mexique ou en Chine. L'échelle des cornettes est désormais globale, de l'Europe à ses espaces coloniaux comme aux nouveaux mondes américains. Missionnaires, elles exportent un culte marial si français depuis les apparitions de Catherine Labouré en 1830. Mais encore institutrices, infirmières, éducatrices ou syndicalistes, elles accompagnent les nouveaux fronts de la professionnalisation féminine au xxe siècle. Elles contribuent ainsi à redessiner les rapports de genre au sein de sociétés dures aux femmes. Féministes, les bonnes soeurs ? La question mérite d'être posée. C'est tout l'intérêt de cet ouvrage, appuyé sur de riches archives, que d'évoquer avec rigueur le rôle capital joué par des générations de femmes qui ont lié horizon spirituel et travail social. Matthieu Brejon de Lavergnée est agrégé et docteur en histoire, maître de conférences habilité à la Sorbonne. Il est spécialiste d'histoire sociale et religieuse, et s'attache en particulier à une histoire de la charité, de la philanthropie et de l'assistance.

05/2018

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Sociologie

La civilisation du journal. Histoire culturelle et littéraire de la presse française au XIXe siècle

Voici, observée pour la première fois du double point de vue historique et littéraire, une histoire à la fois panoramique et détaillée du siècle d'or de la presse écrite française. De 1800 à 1914, par son mode de production de plus en plus industriel, par sa diffusion de plus en plus massive, par les rythmes nouveaux qu'il impose à la vie sociale et par ses multiples interférences avec la littérature, les sciences et les arts visuels, le journal modifie en profondeur l'ensemble des activités et des représentations, projetant les institutions, les classes, les individus, la raison et l'imagination dans une culture de la "périodicité" et du flux permanent de l'information. Ce passage rapide et global à un tout nouvel espace-temps de l'écriture et de la lecture constitue une mutation anthropologique majeure, l'entrée dans l'ère "médiatique". Mesurer les effets du journal sur la marche de la société et sur la configuration des esprits, c'est reconnaître rétrospectivement l'existence et la marque d'une "civilisation du journal", au sens même où Lucien Febvre avait mis en lumière la "civilisation du livre" née de l'invention de l'imprimerie. L'originalité et l'abondance des études que l'on découvrira ici, aussi bien sur la genèse de l'écriture journalistique que sur les évolutions de l'industrie de la presse ou de la culture de masse, font de cet ouvrage une référence unique. Au moment où le XXIe siècle bascule dans le numérique, les féconds croisements de disciplines et de problématiques que propose La Civilisation du journal refonde et relance la réflexion sur la communication moderne. Cette entreprise collective sans précédent associe trois équipes de recherche et plus de soixante auteurs venus de la littérature comme de l'histoire politique, culturelle et sociale.

01/2012

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Sociologie

Renaissance africaine. XXIe siècle: siècle de l'Afrique

Ce livre est une contribution à la prise de conscience des énormes potentialités de développement de l'Afrique subsaharienne dans le cadre de l'économie du 3e millénaire, grâce notamment à ses nombreux atouts : ressources naturelles, démographiques, population jeune, grande diaspora très qualifiée, fortes références historiques, etc.

01/2018

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Sciences politiques

La force de gouverner. Le pouvoir exécutif en France, XIXe-XXIe siècles

Au commencement, les régimes politiques modernes visèrent à affaiblir les pouvoirs du gouvernement. En France, les républicains n'eurent de cesse de réduire la puissance du pouvoir exécutif, afin de conjurer l'arbitraire de la monarchie et de l'empire. Aujourd'hui, notre démocratie présidentielle est concentrée autour d'un chef suprême, tenu non plus pour un obstacle à l'expression du peuple mais pour son principal vecteur. Que s'est-il passé ? Des années 1870 aux années 1930, les assemblées ont contrôlé l'essentiel de la confection des lois et ont dominé l'action du gouvernement, dans une continuité stable, grâce notamment à l'initiative des commissions, alors que se succédaient les cabinets. On doit à cette République du Parlement, donc du débat et du compromis, le substrat qui nous régit encore : laïcité, libertés publiques (presse, réunion, syndicats, associations), système moderne de l'enseignement public, protection sociale. La conduite de la guerre devenue mondiale et le combat contre la crise économique majeure de 1929 instillent à droite comme à gauche l'idée d'un exécutif fort, clé de voûte constitutionnel. Depuis la V e république, l'exécutif décide des lois et de leur instabilité car il en change selon sa couleur politique, et limite la discussion parlementaire qui n'inspire plus l'esprit du régime. D'où le paradoxe qu'analyse Nicolas Rousselier dans ce grand livre : les juristes se gargarisent d'une "tradition républicaine", une vue de l'esprit puisque la logique du régime actuel est l'exact opposé de l'ancien esprit républicain. Historiquement parlant, il n'y a pas eu une République mais deux et contrairement à d'autres pays, la France n'a pas su mener à bien la modernisation du pouvoir gouvernemental tout en préservant une tradition parlementaire : elle est passée d'un déséquilibre institutionnel à un autre. Chaque jour, elle en paie politiquement le prix fort.

10/2015

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Documentaires jeunesse

Histoire de l'art. De la Préhistoire au XXIe siècle

Un voyage dans le temps et dans l'espace, ponctué par des oeuvres admirables, qui montre l'extrême importance de l'art dans toutes les civilisations. Plus de 70 chefs d'oeuvre pour découvrir les créations de chaque époque, pour apprendre à les regarder et à les reconnaître.

09/2017

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Castor Doc

Histoire de l'art. De la Préhistoire au XXIe siècle

Un voyage dans le temps et dans l'espace, ponctué par des oeuvres admirables, qui montre l'extrême importance de l'art dans toutes les civilisations. Plus de 70 chefs-d'oeuvre pour découvrir les créations de chaque époque, pour apprendre à les regarder et à les reconnaître.

02/2023

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Histoire de la population

Propriété défendue. La société française à l’épreuve du vol. XIXe-XXe siècles

"Gare aux voleurs", "Ne tentez pas les pickpockets", "Protégez votre foyer", "Ne soyez pas cambriolable"... Ces slogans alarmistes qui saturent notre paysage sonore et visuel depuis plusieurs décennies témoignent d'une sensibilité aiguë au vol dont ce livre veut comprendre les fondements et les recompositions du XIXe siècle à nos jours. Il s'ouvre au lendemain de la révolution de 1830, dans une France qui célèbre la propriété, quand s'impose une morale dure aux voleurs, appuyée par une justice impitoyable. La protection des biens inspire des politiques de sécurité publique et des pratiques de surveillance privée (les serrures se renforcent, les chiens aboient, les voisins épient). Solidement enraciné, ce consensus propriétaire résiste au défi des contestations politiques, des crises et des guerres du XXe siècle, mais il cède sous la pression des mutations sociales et culturelles qui s'accélèrent avec les années 1960-1970. Au temps des assurances et de la consommation de masse, le vol n'est plus la menace prioritaire ; plus banal, il n'en reste pas moins le principal facteur de l'insécurité moderne. Fondé sur de foisonnantes sources originales, ce livre explore deux siècles d'histoire de France dans ses aspects les plus méconnus ; sous les auspices d'Arsène Lupin et de Jean Valjean, il s'intéresse autant aux exploits criminels des bandes organisées qu'aux menus larcins des voleurs de poules (ou même de livres) ; il questionne aussi bien le statut disputé des objets trouvés que le drame des pillages par temps de guerre. Essai érudit et enlevé, il éclaire notre rapport complexe à la propriété et au vol pour expliquer les enjeux contemporains de la sécurité.

01/2021

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Histoire internationale

Histoire du monde au XIXe siecle

En Europe et dans les Amériques, le XIXe siècle a longtemps été défini comme l'époque de la " modernité " , quand le rêve du progrès se mêlait à l'idée de révolution, et le désir de nouveauté à l'angoisse de l'accélération. Mais qu'en est-il lorsque, abandonnant l'étalon de l'Occident et optant pour l'échelle du monde, on change de point de vue ? Ce livre, " monstrueux et discordant " , pour reprendre les mots par lesquels Michelet désignait sa propre Histoire du XIXe siècle, veut faire entendre les voix d'un passé pluriel. Car le monde est avant tout l'objet d'expériences contrastées pour ceux qui y vivent, et auxquelles cette somme convie le lecteur. Elle le guide à travers les circulations de cette ère nouvelle, des migrations à l'expansion coloniale, conséquences des mutations rapides des transports, de l'industrie ou des sciences. Et à y regarder de près, on s'aperçoit que la mondialisation ne fut pas un processus univoque d'occidentalisation. Elle le conduit au fil des " temps du monde " scandés par des événements qui résonnèrent à l'échelle globale, de l'indépendance d'Haïti (1804) à la révolution chinoise (1911), de l'épidémie de choléra (1817) à la révolte des cipayes (1857). Elle l'entraîne au coeur d'un " magasin du monde " qu'approvisionnent bibelots, cartes, tatouages, fez, ivoire, opium, dévoilant des processus historiques qui affectent le monde entier, tout en installant le lointain dans l'intime et le quotidien. Elle le transporte dans les " provinces du monde " indienne, sud-américaine, ottomane, européenne, etc. , ces laboratoires qui permettent de décentrer notre regard, et révèlent tout autant la grande diversité de la planète que l'existence de " modernités " alternatives. Attestant à la fois les dynamiques d'intégration mondiale et une exacerbation des identités, cette Histoire du monde au XIXe siècle, qui réunit les contributions de près de cent historiennes et historiens, nous laisse une certitude : celle d'être alors devenus, ensemble, et pour la première fois, contemporains.

09/2017

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Sciences historiques

Petite histoire de la ville de Gap. Des origines au XIXe siècle

"J'ai fait tous mes efforts pour mettre de l'ordre et de la clarté dans le sujet que j'entreprenais de traiter, et je n'ai pas hésité, parfois, à intervertir l'ordre des dates, lorsque la rapidité du récit devait y gagner ; mais j'ai voulu avant tout évi-ter de me lancer dans le récit de l'histoire générale à propos de celle de Gap ; tous mes lecteurs, je le suppose du moins, connaissent leur histoire de France. J'ai voulu être impartial et quelles que soient mes opinions je n'en ai point fait étalage. J'avais même l'intention de ne pas pousser mes recherches au delà de 1789, parce qu'après cette date, l'histoire et la politique sont tellement confondues qu'on ne peut les séparer ; cependant, après réflexion, j'ai jugé utile d'énumérer dans un chapitre spécial, sous forme d'éphémérides les événements principaux survenus à Gap de 1789 à 1870. Deux autres chapitres sont consacrés à l'histoire de nos évêques et à l'ancienne topographie de notre ville..." (extrait de l'Introduc-tion, édition originale de 1892).

09/2019

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Récits de voyage

Les Forces de liberté. Ecrits africains 1941-1942

En mai 1941, Annemarie Schwarzenbach embarque à Lisbonne pour le Congo, devenu désormais le coeur de la France libre. Mais en Afrique la guerre de propagande fait rage entre l'Allemagne d'Hitler et la Résistance. Débarquée à Brazzaville dans l'espoir de rallier les "Forces de la liberté", la journaliste est suspectée d'être un agent nazi, et n'échappe pas à la censure. Les Forces de liberté regroupe des textes écrits par Annemarie Schwarzenbach au cours des neuf mois et demi que dure son voyage. Pour la plupart inédits en français, ces reportages, récits et poèmes interrogent son rapport à la vérité, tout en donnant à lire la réalité peu connue du continent africain durant la Seconde Guerre mondiale. Ils accueillent aussi l'évocation de parfaits moments de plénitude, la description de contacts miraculeux avec le fleuve, la jungle et la brousse.

10/2020

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Critique

La littérature à la barre. (XXe-XXIe siècle)

A la littérature, la recherche esthétique, les vies singulières, la langue libérée de toute entrave, la transgression ; au droit, les procédures réglées, les rôles établis, le langage figé, la reconduction de l'ordre. Rappelant l'imaginaire de l'écrivain hors la loi, né dans le sillage des procès intentés en 1857 à Baudelaire et à Flaubert, cette opposition terme à terme dissimule à quel point droit et littérature ont partie liée. Car la soif de justice irrigue la littérature au point d'en faire un laboratoire du droit. En retour, les lettres peuvent être convoquées dans le prétoire, les romans participer à la formation des juges. La proximité de ces deux champs se manifeste également dans les débats théoriques qui traversent chacun d'entre eux, sur la place de l'interprétation ou le rôle du contexte. Et la censure elle-même, lieu de confrontation par excellence, tend aujourd'hui à prendre de nouveaux visages. Explorant les oeuvres de Truman Capote et Emmanuel Carrère comme de John Grisham, Juli Zeh, Tanguy Viel ou Franz Kafka, mobilisant des procès récents autant que les philosophes contemporains du droit, cette enquête révèle des solidarités inattendues entre légalité et légitimité, règle et vérité, responsabilité et liberté. Préface de Denis Salas

06/2021

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Sciences historiques

Santé et travail à la mine XIXe-XXIe siècle

L'inscription du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais au patrimoine mondial de l'humanité en 2011 a fait de la mine un lieu de mémoire universel et des gueules noires les héros et martyrs d'un monde disparu. Pourtant, l'activité minière, quasiment révolue dans la Vieille Europe et les pays de la première industrialisation, est aujourd'hui en pleine expansion dans la plupart des pays émergents, au point de constituer l'une des activités économiques essentielles de la Chine, du Brésil, de l'Afrique australe et de l'Inde. Erigeant en mythe un monde ouvrier fier de ses valeurs de courage, de solidarité et de puissance virile, Zola a définitivement lié dans notre imaginaire la mine au danger et à la catastrophe. Mais le vieux Maheux de Germinal concède aussi : "Du charbon, j'en ai plein les poumons, de quoi me chauffer tout l'hiver". Loin du spectacle de la mort collective, en effet, le travail à la mine est générateur de maladie et d'agonie silencieuse : silicose, ankylostomiase, sidérose et cancers dessinent les contours d'une catastrophe de masse, bien plus meurtrière, vécue à l'échelle individuelle par ceux qui perdent leur vie à la gagner depuis deux siècles. C'est l'histoire, longtemps occultée, que ce livre raconte. Réunissant les contributions de chercheurs internationaux, dont certains pour la première fois en français, il offre une réflexion à la croisée de l'histoire du travail, de la santé, des mobilisations sociales et des politiques publiques. Voyage dans les maux de la mine de charbon, de cuivre ou d'uranium, de la France au Chili, du Japon à l'Afrique du Sud, de l'Allemagne à la Chine, de l'Ecosse à l'Espagne, de la Belgique aux Etats-Unis, ce livre apporte un regard historique neuf sur une question d'une sinistre actualité dans notre monde globalisé.

05/2014

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Linguistique

La réception des troubadours au XIXe siècle

Au XIXe siècle, la philologie restitua les cansos, les vidas et les razos. Les romantiques purent alors s'y référer tout en perpétuant encore une imagerie troubadour de fantaisie. Dans la seconde partie du siècle, le Félibrige reprit ces références en les replaçant dans une histoire nationale.

05/2023

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Afrique occidentale

Les bandits de la Sénégambie. XIXe-XXIe siècle

Ce livre restitue la biographie du bandit sénégambien, notamment celui ayant évolué dans la période XIXe-début XXIe s. L'accent est mis sur ses affiliations, les inflexions de son cursus social, son mode opératoire, ses motivations, ses exploits et insuccès. Les contextes de son entrée sur la scène de crime sont pointés, ce qui permet de mieux questionner ses faits, gestes et discours et de lui faire revêtir les habits d'un désorganisateur de l'économie, d'un prédateur de richesses ou, parfois, d'un redresseur de torts. Ce texte impute la désorganisation de l'économie (post) coloniale au narcotrafiquant, au fraudeur ou encore au faux-monnayeur. Il désigne ensuite les élites politiques, les officiers français et les infortunés comme étant les auteurs des phénomènes de rapine, cambriolage, coupure de route et les initiateurs de la sexualité abîmée. Enfin, les responsables de la vengeance sociale sont dessinés sous les traits du bandit d'honneur populaire et de l'anonyme des villes, transformant le passant étranger en victime émissaire et son corps fracassé, en miroir et lieu de résonance des frustrations et des peurs collectives. En somme, ce livre montre que les sagas des bandits sénégambiens réfèrent à une situation de tension permanente, qui est elle-même révélatrice d'involutions comme l'érotisation de l'entreprise coloniale, la disqualification sociale et la désinsertion qui s'ensuit, d'ambiguïtés portées, par exemple, parla cupidité et le rapport changeant à l'humain.

03/2021

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Histoire internationale

La déportation des familles albanaises en Anatolie au XIXe siècle dans les Archives françaises

Ce livre retrace un riche et douloureux passé resté dans l'oubli : celui de la déportation des familles albanaises en Anatolie durant la deuxième moitié du XIXe siècle, pour avoir abjuré la religion musulmane, à laquelle elles avaient été contraintes de se soumettre sous l'Empire ottoman. Après une terrible persécution, suite aux interventions diplomatiques, grâce à l'écoute et à l'ouverture du Sultan Abdyl-Medjid, un petit nombre, de ceux et celles qui avaient résisté, fut autorisé à rejoindre son pays avec la pleine liberté de professer la religion catholique. Les archives diplomatiques et ecclésiastiques attestent les faits.

10/2019

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Suisse

Histoire économique de la Suisse au XXe siècle

Dans le contexte mondialisé du XXe siècle, la Suisse a su s'affirmer durablement comme un pays prospère. Compte tenu des forces comme des faiblesses de son économie, "elle ne constitue pas un cas particulier national, mais plutôt le prototype d'une société économique moderne, à l'instar de nombreux autres pays. C'est précisément en tant que prototype que la Suisse a retenu l'attention des auteures du présent ouvrage et que celui-ci mérite de susciter l'intérêt des spécialistes internationaux et de tous les lecteurs et lectrices curieux de savoir comment un pays peut maintenir sa prospérité ; comment il peut adapter ses règles institutionnelles aux multiples effets de la croissance ; comment il peut s'efforcer de trouver des solutions pérennes pendant de graves crises économiques et durant la période des guerres mondiales ; comment ses acteurs individuels et collectifs peuvent continuer d'apprendre et d'agir". (Hansjörg Siegenthaler).

01/2021

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Histoire des idées politiques

Trop de fonctionnaires ? Histoire d'une obsession française (XIX-XXIe siècle)

En France, chaque campagne présidentielle charrie son lot de promesses de réductions massives du nombre de fonctionnaires. En avril 2021, la presse préparait ainsi le terrain de la prochaine course à l'Elysée. Le Figaro s'interrogeait : " Pourquoi le nombre de fonctionnaires ne baisse-t-il pas ? " et Acteurs publics s'alarmait d'une " explosion des créations d'emplois à l'Etat " car la Cour des comptes constatait une hausse de... 0, 1 % des effectifs en 2020 ! Cette préoccupation n'est pas neuve. De Saint-Just à Macron, en passant par Charles Maurras ou Jacques Duclos, tout le spectre politique a affirmé un jour que l'Etat emploie trop de fonctionnaires. Au fil de l'enquête historique, Emilien Ruiz examine les ressorts de cet unanimisme : le flou de la notion de " fonctionnaire " , les conditions du développement de l'Etat, les idées reçues sur le statut, les obstacles à la féminisation et l'échec des politiques de baisse des effectifs. Derrière les débats sur le nombre des fonctionnaires, cette histoire d'une obsession française révèle finalement un enjeu moins comptable que démocratique : celui du rôle que nous entendons, collectivement, assigner à l'Etat. Historien, Emilien Ruiz est assistant professorà Sciences Po. Ses recherches portent principalement sur les relations entre savoirs et pouvoirs depuis la fin du xixe siècle. Pour ses travaux sur l'histoire du nombre des fonctionnaires, il a été lauréat du prix Saint-Simon de l'EHESS (2009), du prix Aguirre Basualdo de la Chancellerie des universités de Paris (2014) et du prix Alain Desrosières du groupe histoire de la Société française de statistique (2016).

09/2021

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Droit

Des animaux au prétoire. XIVe-XXe siècle

Aussi étonnant que cela puisse paraître, les procès d'animaux ont réellement existé : de véritables mises en scène judiciaires, calquées sur celles du monde humain avec président de cour, plaignants, avocat de la défense, gardiens de prison, bourreaux... Un sujet d'histoire et d'actualité ! Une truie normande tueuse d'enfants, un perroquet ch'ti contre-révolutionnaire trop bavard, un chien parisien royaliste, une brebis auvergnate pleine de charmes, une jument moulinoise boiteuse, des chats maudits, des dauphins marseillais trop envahisseurs, des fourmis brésiliennes si gourmandes, un âne parisien bien têtu et de gloutons charançons savoyards ! Tous ces animaux, dans le prétoire, celui des hommes ! Les causes ? Infanticides, délits d'opinion, ravages de récoltes, zoophilie. Voilà les " crimes " commis par ces animaux en France et, plus généralement, dans l'Europe chrétienne et rurale, qui nous instruisent sur l'histoire des mentalités de différentes époques (Moyen-Age au XVIIIe siècle principalement). Les peines subies par les animaux ? L'excommunication, l'emprisonnement, la torture ou la mise à mort en place publique, selon des cas bien établis. Plus d'une centaine de procès ont été recensés. Ce que nous apprennent aujourd'hui ces procès d'animaux, c'est la tendance irrésistible de l'homme à " humaniser " l'animal et à lui faire subir les pires souffrances.

05/2020

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Esotérisme

La pensée maçonnique du XIVe au XXe siècle

La franc-maçonnerie, apparue en Grande-Bretagne au XIVe siècle, naquit de l'abandon des chantiers des cathédrales gothiques et de la transformation des anciennes loges opératives de bâtisseurs en loges spéculatives. Enrichie d'emprunts aux légendes compagnonniques françaises, et de contacts avec des adeptes du mouvement Rose-Croix, la maçonnerie devint, dès le début du XVIIe siècle en Ecosse, une initiation symbolique traditionnelle qui se révéla au fil du temps comme le produit d'une nécessaire résurgence de l'ésotérisme biblique refoulé par les Eglises. C'est seulement à la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe que la franc-maçonnerie, abandonnant dans ses rituels tout élément religieux, optera définitivement pour le point de vue non confessionnel et par conséquent universel de la religion naturelle, laquelle n'est pas une doctrine mais une orthopraxis transcendant à la fois les clivages idéologiques et les replis identitaires. Les origines architecturales de la franc maçonnerie ont conduit les francs-maçons à explorer divers thèmes liés au métier de bâtisseur : les origines salomoniennes de Part gothique, les arts libéraux, le symbolisme des monuments sacrés, l'assassinat du maître d'œuvre, la construction du temple de l'humanité future. Tâche exégétique qui devait finir par ouvrir toutes grandes aux francs-maçons les portes de l'ésotérisme traditionnel et de la philosophie de la religion.

11/1998

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Sociologie

Dans l'écheveau de la frontière. Alignements, réalisations des attachements politiques dans la Roya (XIXe-XXIe siècles)

Cette ethnographie historique de la vallée de la Roya, à la frontière entre l'Italie et la France, offre un point d'entrée dans l'écheveau de la frontière : il s'agit de déplier les différentes lignes qui composent une frontière étatique, presque parfaitement superposées à tel point que leur pluralité devient invisible "vue du ciel", mais aussi de suivre les processus au cours desquels ces limites de différents ordres d'activités (échanges commerciaux, usages linguistiques, etc.) viennent s'aligner sur la frontière. Cette zone frontalière constitue ainsi un terrain pour saisir la consistance locale d'une appartenance étatique. Par son histoire singulière, la Roya constitue un laboratoire à ciel ouvert des effets de réalignements que produit un déplacement de frontière (ici en 1947) sur un territoire et des populations. Elle révèle aussi le travail spécifique de l'Etat à ses frontières – d'autant plus intense quand il s'agit de revendiquer un nouveau territoire à la fin de la Seconde guerre mondiale, et plus récemment de recommencer à filtrer les mobilités humaines au sein de l'espace Schengen ou de réaffirmer sa présence après la tempête de 2020 – et ses articulations avec l'ensemble des mobilisations politiques dont la Roya a été l'objet au cours de son histoire.

07/2023

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Histoire internationale

L'Afrique et les Africains au XIXe siècle. Mutations, révolutions, crises

Cette histoire est celle des Africains et non plus seulement celle de leur découverte par le monde occidental. Ce fut en effet une époque de bouleversements internes : à l'ouest, les guerres saintes (jihad) de conquête et de conversion à l'islam ; à l'est, l'expansion du sultanat esclavagiste de Zanzibar ; au sud, les réactions en chaîne dues à l'avancée des Blancs ; au centre, la floraison de seigneurs de guerre esclavagistes... Sauf aux deux extrémités (Maghreb et Afrique du Sud), l'intervention des Européens apparut longtemps comme un phénomène mineur. Certes, la révolution industrielle occidentale a joué le rôle de catalyseur d'une intégration accélérée du continent dans le système mondial de l'époque, d'où une série de ruptures : fin de la traite atlantique, début de l'exploitation internationale de matières premières agricoles et bientôt minières, création des premières colonies. Mais ces processus se sont inscrits dans la continuité de l'histoire des peuples et des cultures. Les Africains ont réagi en puisant dans leur patrimoine avec une remarquable capacité d'invention, qui s'explique en partie par un long passé d'assimilation culturelle. Le XIXe siècle a provoqué un formidable métissage culturel dans des sociétés qui n'en conservaient pas moins l'illusion qu'elles pourraient en exploiter elles-mêmes les fruits, en Egypte comme en Afrique noire. L'ouvrage privilégie à la fois les différenciations régionales et les thèmes récurrents à l'ensemble du continent, soulignant la rapide diffusion hors Afrique du Nord d'un islam populaire, l'introduction encore ponctuelle mais décisive du christianisme, la généralisation du mode esclavagiste, l'essor des villes, la transformation des rapports de genre et l'émergence de formes culturelles nouvelles fondées, entre autres, sur l'usage de l'écriture. L'histoire de ce déséquilibre et des énormes soubresauts qu'il a engendrés aide à comprendre les difficultés auxquelles est confrontée l'Afrique du XXe siècle. Catherine Coquery-Vidrovitch, ancienne élève ENS, est professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris VII-Denis Diderot et directrice de la formation doctorale " Dynamiques comparées des sociétés en développement " . Elle a notamment publié Afrique noire. Permanences et ruptures (2e éd. révisée, L'Harmattan, 1992), Histoire des villes d'Afrique noire des origines à la colonisation (Albin Michel, 1993), L'Afrique noire de 1800 à nos jours (en coll. , 4e éd. révisée, PUF, 1994) et Les Africaines. Histoire des femmes d'Afrique du XIXe au XXe siècle (Desjonquères, 1994). Les hommes et leur environnement. Climat et démographie. L'islam politique et guerrier. Maghreb et Afrique occidentale avant la conquête. L'islam politique et marchand : L'Afrique orientale. La résistance de l'animisme. Ouverture et introversion : l'Afrique centro-occidentale. La rencontre des civilisations : L'Afrique du Sud. L'intervention coloniale. Les innovations du siècle.

07/2020

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Ouvrages généraux et thématiqu

Le procès de la liberté. Une histoire souterraine du XIXe siècle en France

Dans cet ouvrage, Michèle Riot-Sarcey fait revivre les idées de liberté issues des expériences ouvrières autant que des révo-utions sociales du XIXe siècle français. Des idées largement oubliées depuis : minoritaires et utopiques, incomprises à leur époque, elles ont été maltraitées par l'histoire devenue canonique. Leur actualité s'impose pourtant aujourd'hui, à l'heure où l'idée de liberté individuelle a été dissociée de la liberté collective et réduite au libéralisme et à l'individualisme. Ce passé inaccompli est ici revisité à partir de ses traces multiples : publications politiques, archives, romans, poésie, tableaux, etc. L'auteure restitue l'étonnant parcours de vie de femmes et d'hommes du peuple si nombreux à s'engager dans les chemins de la révolte, révélant les modalités méconnues de l'effacement de cette histoire. Cette fresque audacieuse, remarquablement documentée, démontre la pertinence de la pensée de Walter Benjamin sur la nécessité de " faire exploser les continuités historiques ". Et elle invite à comprendre autrement les symboles aujourd'hui en ruines du XIXe siècle français : philosophie du progrès, contrôle de l'ordre social, " mission civilisatrice " de la république coloniale... Largement salué par la critique, cet essai de référence a reçu le Prix Pétrarque de l'essai France Culture/Le Monde 2016.

03/2023

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Cirque

Contorsion. Histoire de la souplesse extrême en Occident, XIXe-XXIe siècles

Contribution à une histoire du corps à l'époque contemporaine, cet ouvrage explore la contorsion à la fois comme art acrobatique et comme geste sensible. Les figures de la souplesse, leurs noms et à leurs connotations ont varié au fil du temps. Ces évolutions sont révélatrices d'une mutation du regard sur les pratiques physiques en Occident, la contorsion ayant été tour à tour dénigrée, exaltée et investie comme lieu d'expérience. Au XIXe siècle, les numéros des " disloqués" consistent en des pantomimes animalières, interprétées majoritairement par des hommes, perçus comme des quasi-phénomènes. Dans les années 1920, le terme de " contorsionniste " se diffuse : il suppose une gestualité plus active et plus athlétique que celle des "désarticulés ". Les numéros de portés se multiplient, en duo, en trio, parfois en groupe. Au milieu du XXe siècle, la contorsion se féminise, se dénude et s'érotise, signe d'une mutation anthropologique plus vaste : le sexe faible se transforme en sexe souple. Avec la libération des moeurs, la souplesse suscite un intérêt esthétique, commercial et social. Les contorsionnistes se frayent une place sur les scènes institutionnelles, dans les publicités, les défilés de mode, les émissions télévisées et les réseaux sociaux. Le modèle de la performance à outrance est critiqué au profit d'un désir de durer et de faire évoluer son art en préservant son corps, mais aussi d'une diffusion de la " souplesse pour tous ". En jouant de leurs articulations, les contorsionnistes mettent en déroute nos usages sociaux et nos repères posturaux.

12/2021