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Edmond Gaugler

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Littérature française

Les Rougon-Macquart Tome 3 : La Faute de l'Abbé Mouret ; Son Excellence Eugène Rougon

"Les Rougon-Macquart", vaste fresque de 20 romans, raconte l'histoire d'une famille imaginaire, vivant en France sous le Second Empire (1851-1870). Cette oeuvre porte comme sous titre "Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire, rappelant ainsi les ambitions de Zola : " Les Rougon-Macquart personnifieront l'époque, l'empire lui-même". Ce sera l'oeuvre principale de sa vie. Emile Zola va confronter deux familles qui apportent chacune leur caractère, leur secret, leur hérédité. Le but est d'étudier l'influence du milieu sur l'homme et les tares héréditaires d'une famille sur cinq générations depuis l'ancêtre Adélaïde Fouquet née en 1768. Il veut aussi dépeindre cette société du Second Empire de la façon la plus exhaustive possible, en n'oubliant aucune des composantes de cette société et en faisant une large place aux grandes transformations qui se produisirent à cette époque (urbanisme parisien, grands magasins, développement du chemin de fer, apparition du syndicalisme moderne, etc.) Cet ensemble de romans marque le triomphe du mouvement littéraire appelé naturalisme, don t Zola est avec Edmond et Jules de Goncourt, puis Guy De Maupassant, le principal représentant. Les romans peuvent se lire de manière indépendante, mais, pour une meilleure compréhension de la chronologie, il est préférable de les lire dans l'ordre de parution. D'une manière générale, La Fortune des Rougon est le roman d'ouverture qui annonce les principaux personnages de l'ensemble et Le Docteur Pascal en est le bilan final. Certains romans apparaissent comme des "suites" : La Conquête de Plassans débouche sur La Faute de l'Abbé Mouret ; Pot-Bouille se prolonge par Au Bonheur des Dames ; L'Argent prolonge La Curée et la terre se continue par La Débâcle. Résumé Tome 3 : "La Faute de l'Abbé Mouret", 5ème roman. Faisant suite à la Conquête de Plassans, c'est le second ouvrage de la saga qui traite du catholicisme. Le thème en est la vie d'un prêtre déchiré entre sa vocation religieuse et l'amour d'une femme. "Son Excellence Eugène Rougon" : 6ème roman. Zola pénètre les " coulisses politiques " du Second Empire. Les personnages sont des proches du pouvoir : ministres, députés, hauts fonctionnaires. L'action se déroule de 1856 à 1861.

09/2020

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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 48, Décembre 2006 : L'Amérique latino-romanesque

La paranoïa, avant qu'elle ne devienne clinique, est une issue à la crise du sens. Souvent, pour comprendre la logique destructrice du social, le sujet privé doit supposer l'existence d'un complot. Et je me souviens toujours de cette phrase de Faulkner par laquelle il recommande de se méfier des esthétiques de groupe et des crédos collectifs toujours plus proches d'une certaine exigence canine que de la férocité isolée des vrais loups. Il n'importe guère que Fuentes ou Vargas Llosa ne puissent être classés comme " réalistes magiques ", que les principaux auteurs latino-américains appartiennent au camp des " cosmopolites " ou que l'Amérique latine n'ait rien de " magique " : ce qui prime, c'est que l'étiquette parfaite a enfin été trouvée pour qualifier - et vendre -, sans problèmes, toute une tradition littéraire. Le style de Sergio Pitol est de tout raconter sans rien révéler du mystère. Son style consiste à fuir ces gens si terribles tout bardés de certitudes. Son style consiste à voyager et à perdre des pays et, dans chacun, à perdre une ou deux paires de lunettes, à les perdre toutes, à perdre les lunettes et à perdre les pays, à tout perdre : ne rien avoir et être à jamais un étranger. Même son propre humour est pris pour cible : refusant de suivre Georges Bataille ou Antonin Artaud sur la voie curieuse qui fait du rire une chose sérieuse, [¿] Muray ne sacralise ni son écriture ni son sens du comique. Ce qu'il y a après est totalement extérieur à nous ; nous ne pouvons que l'imaginer, en ayant à l'esprit la façon dont l'homme a précédemment domestiqué l'animal, comme point d'appui pour prévoir ce que pourront être à présent la domestication de l'homme par la technique, et son nouvel ensauvagement. Comment Edmond de Nevers pourrait échapper à cette contradiction, ou plutôt : comment pourrait-il assumer ce double attachement, comment être à la fois ici et là-bas, fidèle et libre, heureux et utile parmi les siens demeurés en Amérique et comblé de ce bonheur, de ce surcroît d'humanité que lui procure l'Europe ?

12/2006

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Jazz, Blues, Soul, Rap, Reggae

Mystère Monk

Un livre illustré de photos et de dessins originaux qui propose une approche collective, multiple, textet et image, pour percer le fameux mystère Monk. Dans l'histoire du jazz, il a une place unique. C'est un génie, et un musicien inclassable qui dépasse le genre où il s'est illustré. C'est aussi un personnage énigmatique dont on n'a jamais fini de faire le tour... Il y a quarante ans, le 17 février 1982, disparaissait l'une des figures essentielles du jazz : Thelonious Sphere Monk. Poète de l'essentiel, il a écrit quelques unes de plus belles pages du jazz moderne avec Charlie Parker, Miles Davis, Sonny Rollins et John Coltrane. Le pianiste est singulier, le compositeur, auteur du célèbre standard " Around Midnight ", est l'un des plus prolifiques de l'histoire du jazz. L'homme est fantasque, mutique, mystérieux. Dans Mystère Monk, Franck Médioni a rassemblé plus de cent-vingt contributions de par le monde. Ils sont musiciens (Sonny Rollins, Herbie Hancock, Chick Corea, Martial Solal, Archie Shepp, Bill Frisell, Joe Lovano, John McLaughlin, Laurent de Wilde, Yaron Herman, Henri Texier, Bernard Lubat, Jean-Claude Vannier, Alain Planès, Pascal Dusapin...), journalistes (Michel Contat, François-René Simon, Guy Darol, Edouard Launet...), musicologues (Leila Olivesi, Lewis Porter, Philippe Baudoin), écrivains (Jacques Réda, Yannick Haenel, Philippe Sollers, Jean Echenoz, Yves Buin, Zéno Bianu, Allen Ginsberg, Christian Bobin, Sylvie Kandé, Jack Kerouac, Thomas Vinau, Esther Tellermann, John Edgar Wideman, Julio Cortázar, Roberto Bolano, Nimrod, Eric Sarner, Marcuse Malte, Pacôme Thiellement...), photographes (Jean-Pierre Leloir, Guy Le Querrec, Bob Parent, Roberto Polillo, Marcel Fleiss, Christian Rose...), dessinateurs (Enki Bilal, José Munoz, Cabu, Serguei, Willem, Blutch, Youssef Daoudi, Edmond Baudoin, Louis Joos, Jacques Loustal, Jacques Ferrandez, Serge Bloch, Jochen Gerner, Charles Berberian, Christophe Chapouté, Albin de la Simone...), peintres (Victor Brauner, Willem de Kooning, Miquel Barceló, Ben Vautier, Ernest Pignon-Ernest, Charlélie Couture...) ou réalisateurs (Bertrand Tavernier, Clint Eastwood). Cet ouvrage collectif est kaléidoscopique. Il multiplie les angles (témoignages, analyses, récits, fictions, poésies, photographies, dessins, peintures). Un livre polyphonique qui est à la fois chronologique et thématique. Ecritures variées, rythmes éclatés, images et couleurs démultipliées, un portrait saisissant de Monk s'esquisse.

10/2022

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Troisième République

Lendemains de défaite. 1870-1871 dans l'imaginaire de la IIIe République

La guerre franco-prussienne de 1870 (la débâcle, l'invasion et le siège de Paris, la capitulation) est, selon les historiens, une guerre oubliée. Elle inspira pourtant une production artistique et littéraire massive, bien vite écartée par les critiques, comme si la France refusait cette mémoire de la défaite. Cent-cinquante ans après, il est temps d'ouvrir le dialogue entre historiens de l'art, de la musique, spécialistes des littératures et des idéologies, sur les échos de cette guerre sous la Troisième République. C'est chose faite avec cet ouvrage tiré d'un colloque organisé à l'université de Cambridge à l'été 2022. Pour certains artistes, il y a un avant et un après 1870-1871. C'est le cas des écrivains qui participent aux rencontres littéraires des "Soirées de Médan", Maupassant et son "Boule de suif" en tête ; c'est le cas aussi de Georges Bizet, qui, dès le lendemain de la guerre, s'engage dans la promotion de la musique française et signe en 1874 une pièce symphonique intitulée "Patrie". C'est le cas enfin de certains peintres militaires qui, se réclamant de la "vérité" , vont à l'encontre des regards officiels portés sur la défaite. Pour d'autres, il faut avant tout tracer des perspectives : George Sand estime ainsi que c'est le paysan, celui qui sème et qui cultive, qui doit être au centre de la reconstruction du pays ; pour d'autres, c'est la reconquête de l'Alsace-Lorraine qui doit être la priorité et la statue représentant la ville de Strasbourg sur la place de la Concorde à Paris prend place dans un imaginaire de la revanche. Même la littérature, dès lors nationale, doit prendre position. Et si Alexandre Dumas devient pour certains, et bien malgré lui (il meurt en décembre 1870), le prophète de la défaite avec la redécouverte de son livre "La Terreur prussienne", paru en 1867, Edmond Rostand met à mal l'héroïsme guerrier et patriotique dans "Cyrano de Bergerac". Au final, cet ouvrage nous permet de porter un regard neuf sur les arts et la littérature après la défaite de 1870-1871.

03/2024

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Littérature française

Les Soirées parisiennes...

Les Soirées parisiennes... / par un monsieur de l'orchestre Date de l'édition originale : 1881 La présente revue s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale de la presse française mise en place avec la BnF. Hachette Livre et la BnF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BnF ayant numérisé ces publications et Hachette Livre les imprimant à la demande. Certains de ces titres reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces revues sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2023

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Récits de montagne

Alpinistes de Mao

Ils s'appelaient Xu Djin et Liu Lianman, n'avaient jamais vu de montagnes auparavant et encore moins pratiqué l'alpinisme de quelque façon que ce soit. En 1960, le Parti communiste chinois les élève au grade de " désignés volontaires " et leur commande ainsi qu'aux camarades qui les accompagnent de conquérir le Qomolangma, tel que les gens du cru désignent l'Everest depuis toujours. Mission supplémentaire, ils sont tenus de déposer sur le toit du monde (8 849 mètres) un buste de Mao Zedong en un geste symbolique supposé souligner la conquête définitive du Tibet. Le climat de propagande est tel que l'opinion du pays tout entier néglige que la plus haute montagne de la planète a été vaincue une première fois sept ans plus tôt depuis le versant népalais par Edmund Hillary et Tensing Norgay. Au terme d'une enquête approfondie, Cédric Gras qui a fréquenté ces confins à plusieurs reprises, restitue, sur fond de famine paysanne et de répression à grande échelle, cette ascension nimbée de mystère et de mensonges. Ces spécialistes improvisés côtoient la mort qui sans cesse menace, et les corps bien réels de Sandy Irvine et George Mallory, disparus en 1924. Malgré leur dévouement et leur obstination, Xu Djin et Liu Lianman n'en finiront pas moins dans un camp de rééducation de la Révolution culturelle avant d'emporter dans leurs tombes les secrets himalayens du régime chinois. Avec le savoir-faire qu'on lui connaît, grâce à toute une série de documents inédits, en mandarin en en russe, Cédric Gras a reconstitué le destin hors-norme de ces prolétaires que rien ne prédestinait au vertige des cimes.

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Littérature française

Les Rougon-Macquart Tome 8 : La Terre Le Rêve

Les Rougon-Macquart", vaste fresque de 20 romans, raconte l'histoire d'une famille imaginaire, vivant en France sous le Second Empire (1851-1870). Cette oeuvre porte comme sous titre "Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire, rappelant ainsi les ambitions de Zola : " Les Rougon-Macquart personnifieront l'époque, l'empire lui-même". Ce sera l'oeuvre principale de sa vie. Emile Zola va confronter deux familles qui apportent chacune leur caractère, leur secret, leur hérédité. Le but est d'étudier l'influence du milieu sur l'homme et les tares héréditaires d'une famille sur cinq générations depuis l'ancêtre Adélaïde Fouquet née en 1768. Il veut aussi dépeindre cette société du Second Empire de la façon la plus exhaustive possible, en n'oubliant aucune des composantes de cette société et en faisant une large place aux grandes transformations qui se produisirent à cette époque (urbanisme parisien, grands magasins, développement du chemin de fer, apparition du syndicalisme moderne, etc.) Cet ensemble de romans marque le triomphe du mouvement littéraire appelé naturalisme, don t Zola est avec Edmond et Jules de Goncourt, puis Guy De Maupassant, le principal représentant. Les romans peuvent se lire de manière indépendante, mais, pour une meilleure compréhension de la chronologie, il est préférable de les lire dans l'ordre de parution. D'une manière générale, La Fortune des Rougon est le roman d'ouverture qui annonce les principaux personnages de l'ensemble et Le Docteur Pascal en est le bilan final. Certains romans apparaissent comme des "suites" : La Conquête de Plassans débouche sur La Faute de l'Abbé Mouret ; Pot-Bouille se prolonge par Au Bonheur des Dames ; L'Argent prolonge La Curée et la terre se continue par La Débâcle. Résumé Tome 8 : "La Terre", 15éme roman, le plus violent. Zola y dresse en effet un portrait féroce du monde paysan du 19ème siècle, âpre aux gains, dévoré d'une passion pour la terre qui peut aller jusqu'au crime. Tout le livre est empreint d'une bestialité propre à choquer le lecteur de l'époque. "Le Rêve", 16ème roman, aborde le thème de la religion mais de façon moins violente et polémique qu'il n'a été fait dans "La Conquête de Plassans" et "La Faute de l'Abbé Mouret". Cette fois-ci, Zola s'intéresse à la foi populaire et au renouveau du mysticisme.

10/2020

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Humour

Chroniques de La Montagne 1952-1961

Alexandre Vialatte (1901-1971) a longtemps partagé le sort de Stendhal : il fut un auteur pour happy few. Si ses livres ne lui ont pas attiré des lecteurs en grand nombre, ils ont en revanche suscité l'admiration des meilleurs, tel Malraux, Edmond Jaloux ou Jean Paulhan. A vingt et un ans, il partit en Rhénanie comme traducteur civil dans les bureaux militaires. Il restera cinq ans à Spire et à Mayence. C'est l'époque de la découverte de Nietzsche, de Thomas Mann, de Brecht, et surtout de ce grand humoriste Kafka, qu'il est le premier à introduire en France. Mais il dirige aussi la Revue rhénane, lancée par le haut-commissaire de la République française dans le but de faire triompher l'idée que le Rhin ne sépare pas des voisins mais les unit. Rédacteur en chef et journaliste, il invente un genre littéraire, la chronique, qui lui convient si parfaitement qu'il le cultivera avec un bonheur exceptionnel pendant plus d'un demi-siècle. Ce romancier, ce traducteur est un chroniqueur de génie ayant donné des centaines de textes à des dizaines de périodiques : tantôt compte rendu de spectacle ou de lecture, tantôt récit d'une rencontre, tantôt observation des signes du temps (par exemple, la montée du nazisme en Allemagne), tantôt réflexion philosophique. Il y a des moments où le spectacle le plus banal peut devenir allégorie oui symbole, disait Baudelaire, flâneur par excellence, qui savait tirer de toute chose une moralité amère. Tel Alexandre Vialatte, grand moraliste du XXe siècle. " D'où sortent toutes ces choses ? D'un film ? De la mémoire ? On erre dans sa mémoire comme dans un vieux musée. On s'égare. Sur une petite place où clignote la lumière d'un restaurant jaunâtre, une statue s'élève sous les tilleuls, qu'on discerne mal dans cette ombre. On l'éclaire avec une lampe-torche. On retrouve le visage de son meilleur ami. Déjà... " Par la quantité de ses chroniques, par leur qualité, Vialatte s'impose comme un Socrate moderne. On trouvera ici, réunies pour la première fois, les 898 chroniques écrites pour La Montagne de 1958 à 1971. Un tiers n'a jamais été repris en volume. C'est là un monument qui a la valeur d'un inédit. ROBERT KOPP

10/2000

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Littérature française

Les Rougon-Macquart Tome 7 : Germinal ; L'Oeuvre

Les Rougon-Macquart", vaste fresque de 20 romans, raconte l'histoire d'une famille imaginaire, vivant en France sous le Second Empire (1851-1870). Cette oeuvre porte comme sous titre "Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire, rappelant ainsi les ambitions de Zola : " Les Rougon-Macquart personnifieront l'époque, l'empire lui-même". Ce sera l'oeuvre principale de sa vie. Emile Zola va confronter deux familles qui apportent chacune leur caractère, leur secret, leur hérédité. Le but est d'étudier l'influence du milieu sur l'homme et les tares héréditaires d'une famille sur cinq générations depuis l'ancêtre Adélaïde Fouquet née en 1768. Il veut aussi dépeindre cette société du Second Empire de la façon la plus exhaustive possible, en n'oubliant aucune des composantes de cette société et en faisant une large place aux grandes transformations qui se produisirent à cette époque (urbanisme parisien, grands magasins, développement du chemin de fer, apparition du syndicalisme moderne, etc.) Cet ensemble de romans marque le triomphe du mouvement littéraire appelé naturalisme, don t Zola est avec Edmond et Jules de Goncourt, puis Guy De Maupassant, le principal représentant. Les romans peuvent se lire de manière indépendante, mais, pour une meilleure compréhension de la chronologie, il est préférable de les lire dans l'ordre de parution. D'une manière générale, La Fortune des Rougon est le roman d'ouverture qui annonce les principaux personnages de l'ensemble et Le Docteur Pascal en est le bilan final. Certains romans apparaissent comme des "suites" : La Conquête de Plassans débouche sur La Faute de l'Abbé Mouret ; Pot-Bouille se prolonge par Au Bonheur des Dames ; L'Argent prolonge La Curée et la terre se continue par La Débâcle. Résumé Tome 7 : "Germinal" 13ème roman, décrit la lutte des classes et la révolte sociale. C'est un vibrant plaidoyer en faveur des déshérités et des exploités. Dans le calendrier républicain, Germinal correspond au début du printemps et à la renaissance de la nature. Zola établit un parallèle avec l'éveil de la conscience ouvrière. Personnage principal : le jeune Etienne Lantier. "L'Oeuvre" 14ème roman nous entraine dans le monde des arts et des artistes à travers le portrait d'un peintre maudit, Claude Lantier dont le personnage évoque Paul Cézanne, grand ami de Zola.

10/2020

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Musique, danse

Mécènes et musiciens. Du salon au concert à Paris sous la IIIe République

De Fauré à Stravinsky, de Debussy à Poulenc, d'Arthur Rubinstein à Clara Haskil, nombreux sont les musiciens qui entretiennent des liens souvent étroits avec la Société parisienne, bénéficiant ainsi de la publicité nécessaire à la promotion de leur carrière. Sous la IIIe République, le rôle majeur joué par les mécènes dans la diffusion et la création musicale semble pallier les carences de l'Etat qui ne mène pas de véritable politique musicale. Des concerts de la Société nationale de musique à ceux du groupe Jeune France en passant par les Ballets russes ou les Concerts Wiéner, une grande partie des manifestations qui font date dans l'histoire de la musique de cette période doivent leur survie et parfois leur existence à l'appui que les classes sociales fortunées apportent à ces initiatives privées. Animateurs de salons, dédicataires, commanditaires de partitions nouvelles, organisateurs de concerts publics, les mécènes s'illustrent en apportant un soutien matériel et moral à des musiciens, compositeurs ou interprètes. Non dénués de snobisme, ils sont nobles ou bourgeois, femmes pour la majorité, amateurs pour la plupart, l'amour de la musique s'accompagnant volontiers de sa pratique. Pour leur plaisir, la musique occupe l'espace privé que constituent les salons ; dictée par le goût, la fréquentation des concerts publics obéit aussi aux usages de leur milieu. Du salon au concert, des réseaux se dessinent, assurant une circulation subtile entre l'espace privé et l'espace public. Les activités musicales du salon de Madame Verdurin sont le reflet d'une réalité admirablement perçue par Marcel Proust. Simple réjouissance de l'intimité ou accessoire des réceptions mondaines, la musique occupe une place de choix dans les salons, lieux de sociabilité mais aussi lieux de travail pour les musiciens. Le salon de Marguerite de Saint-Marceaux offre un cadre aux débuts de la jeune Isadora Duncan, qui y danse accompagnée au piano par Ravel ; en s'improvisant organisatrice de concerts publics, la comtesse Greffulhe permet la création française d'oeuvres de Wagner, Mahler ou Schoenberg ; confidente de Diaghilev, Misia lui apporte un soutien sans faille ; quant à la princesse Edmond de Polignac, elle commande à Stravinsky, Satie ou Falla des oeuvres destinées à être interprétées dans son fastueux hôtel particulier. Ce qui a longtemps été considéré comme "la petite histoire" n'est en réalité pas anecdotique dans l'histoire de la vie musicale parisienne de cette époque.

04/2004

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Littérature française

Les Rougon-Macquart Tome 4 : L'Assommoir ; Une Page d'Amour

"Les Rougon-Macquart", vaste fresque de 20 romans, raconte l'histoire d'une famille imaginaire, vivant en France sous le Second Empire (1851-1870). Cette oeuvre porte comme sous titre "Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire, rappelant ainsi les ambitions de Zola : " Les Rougon-Macquart personnifieront l'époque, l'empire lui-même". Ce sera l'oeuvre principale de sa vie. Emile Zola va confronter deux familles qui apportent chacune leur caractère, leur secret, leur hérédité. Le but est d'étudier l'influence du milieu sur l'homme et les tares héréditaires d'une famille sur cinq générations depuis l'ancêtre Adélaïde Fouquet née en 1768. Il veut aussi dépeindre cette société du Second Empire de la façon la plus exhaustive possible, en n'oubliant aucune des composantes de cette société et en faisant une large place aux grandes transformations qui se produisirent à cette époque (urbanisme parisien, grands magasins, développement du chemin de fer, apparition du syndicalisme moderne, etc.) Cet ensemble de romans marque le triomphe du mouvement littéraire appelé naturalisme, don t Zola est avec Edmond et Jules de Goncourt, puis Guy De Maupassant, le principal représentant. Les romans peuvent se lire de manière indépendante, mais, pour une meilleure compréhension de la chronologie, il est préférable de les lire dans l'ordre de parution. D'une manière générale, La Fortune des Rougon est le roman d'ouverture qui annonce les principaux personnages de l'ensemble et Le Docteur Pascal en est le bilan final. Certains romans apparaissent comme des "suites" : La Conquête de Plassans débouche sur La Faute de l'Abbé Mouret ; Pot-Bouille se prolonge par Au Bonheur des Dames ; L'Argent prolonge La Curée et la terre se continue par La Débâcle. Résumé Tome 4 : "L'Assommoir", 7ème roman, est totalement consacré au monde ouvrier. Zola y décrit la vie de la classe ouvrière, au jour le jour, dans un grand souci de vérité. Le réalisme du tableau donne toute sa force à la dénonciation de la misère du peuple. "Une Page d'Amour", 8ème roman de la saga est le plus méconnu, peut être parce qu'on n'y rencontre pas, du moins en apparence, la violence souvent provocatrice des autres romans. Vous y trouverez pourtant une analyse de la passion amoureuse qui ne manque pas d'intérêt.

09/2020

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Littérature française

Le paysan et la paysanne pervertis. 2 volumes

Le Paysan et la Paysanne pervertis est la réunion de deux romans épistolaires, Le Paysan perverti (1776) et La Paysanne pervertie (1784), opérée par Rétif de la Bretonne pour constituer un roman monumental, publié en 1787. Il ne s'agit pas simplement d'une addition des deux oeuvres, mais d'un entrelacement des lettres de l'un et de l'autre, et souvent même d'une réécriture. "Cet ouvrage, qui m'a donné une existence dans le monde, fut la source de ma réputation et me procura une considération dont tous les bons esprits me donnent encore des marques", dit Rétif, et rien n'est plus exact. Le schéma structurant du roman est l'histoire d'une chute hors du paradis terrestre (la campagne), plongeant le paysan et la paysanne dans le vice et le péché, suivie d'une rédemption, avant le châtiment divin. Mais ce schéma n'est qu'un soubassement recouvert par un romanesque foisonnant. Rétif a voulu écrire une oeuvre forte, où se trouvent mises en question les valeurs de la morale commune, où la cruauté, voire le sadisme, l'inceste ont leur place, où l'amitié elle-même est poussée jusqu'au désir homosexuel, où l'expression du pathétique et du tragique dépasse ce que la littérature du siècle offrait d'ordinaire. Le Paysan et la Paysanne pervertis est un roman paroxystique, au centre duquel s'impose la figure de Gaudet d'Arras, moine défroqué, philosophe matérialiste spinoziste, corrupteur d'Edmond et d'Ursule, et victime aussi d'une ambition révolutionnaire mal conçue. Le bonheur n'est pas au bout d'une aventure individuelle, mais dans une vie communautaire dont les statuts sont présentés en conclusion. Somme philosophique et romanesque, cet ouvrage est à placer auprès des chefs-d'oeuvre du XVIIIe siècle. Rétif y voyait à juste titre une pièce maîtresse de son oeuvre : "C'est un livre plein de choses et de chaleur", dit-il. Un livre qui est dans la lignée de l'Histoire de Cleveland de l'abbé Prévôt, de La Nouvelle Héloïse de Rousseau et d'Aline et Valcour de Sade. Cette édition, au texte soigneusement établi, annoté, précédé d'une copieuse introduction, devrait contribuer à mettre ce roman à sa juste place dans l'histoire littéraire.

11/2016

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Littérature française

Les Rougon-Macquart Tome 6 : Au Bonheur des Dames ; La Joie de Vivre

Ctuellement, le résumé de votre livre est : "Les Rougon-Macquart", vaste fresque de 20 romans, raconte l'histoire d'une famille imaginaire, vivant en France sous le Second Empire (1851-1870). Cette oeuvre porte comme sous titre "Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire, rappelant ainsi les ambitions de Zola : " Les Rougon-Macquart personnifieront l'époque, l'empire lui-même". Ce sera l'oeuvre principale de sa vie. Emile Zola va confronter deux familles qui apportent chacune leur caractère, leur secret, leur hérédité. Le but est d'étudier l'influence du milieu sur l'homme et les tares héréditaires d'une famille sur cinq générations depuis l'ancêtre Adélaïde Fouquet née en 1768. Il veut aussi dépeindre cette société du Second Empire de la façon la plus exhaustive possible, en n'oubliant aucune des composantes de cette société et en faisant une large place aux grandes transformations qui se produisirent à cette époque (urbanisme parisien, grands magasins, développement du chemin de fer, apparition du syndicalisme moderne, etc.) Cet ensemble de romans marque le triomphe du mouvement littéraire appelé naturalisme, dont Zola est avec Edmond et Jules de Goncourt, puis Guy De Maupassant, le principal représentant. Les romans peuvent se lire de manière indépendante, mais, pour une meilleure compréhension de la chronologie, il est préférable de les lire dans l'ordre de parution. D'une manière générale, La Fortune des Rougon est le roman d'ouverture qui annonce les principaux personnages de l'ensemble et Le Docteur Pascal en est le bilan final. Certains romans apparaissent comme des "suites" : La Conquête de Plassans débouche sur La Faute de l'Abbé Mouret ; Pot-Bouille se prolonge par Au Bonheur des Dames ; L'Argent prolonge La Curée et la terre se continue par La Débâcle. Résumé Tome 6 : "Au Bonheur des Dames", 11ème roman, à travers une histoire sentimentale, vous entraîne dans le monde des grands magasins, l'une des innovations du Second Empire (1852-1870). L'action se déroule entre 1864 et 1869 au début de la Troisième République, sous la présidence de Jules Grévy. Les travaux haussmanniens du Second Empire ont conduit à une grande transformation de la capitale. "La Joie de Vivre", 12ème roman, oppose le personnage de Pauline qui aime la vie même si celle-ci ne lui apporte guère de satisfactions, à celui de Lazare, être velléitaire et indécis, rongé par la peur de la mort.

10/2020

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Romans historiques

Les eaux de la colère

Les Eaux de la colère mêle de façon subtile histoire et fiction. Cette fresque minutieuse de l'Alexandrie cosmopolite de la fin du XIXe siècle propose une reconstitution documentée de l'épi démie qui frappe alors la ville. Alexandrie, 1883. Un navire marchand en provenance de Calcutta arrive dans le port de la cité égyptienne. Outre sa cargaison d'étoffes, il transporte un dangereux passager clandestin, invisible à l'oeil nu : le microbe du choléra. Depuis Paris, Louis Pasteur dépêche sur place un groupe de jeunes scientifiques chargés de découvrir le microbe avant le Dr Robert Koch (le chercheur allemand qui a identifié l'année précédente le bacille de la tuberculose), lequel a également rejoint Alexandrie. Il en va de l'honneur de la France. L'équipe se compose de Louis Thuillier, d'Emile Roux et du vétérinaire Edmond Nocard, accompagnés de Marcus, leur assistant. Selon les instructions de Pasteur, ils installent leur laboratoire dans l'enceinte de l'Hôpital européen et se mettent au travail. Rapidement, ils font la connaissance de plusieurs notables alexandrins, parmi lesquels le docteur Malina, un juif dont la famille vit là depuis trois siècles. Sa fille Este, dix huit ans, d'abord indifférente aux recherches des Français, finit par leur proposer son aide. A force de côtoyer Louis Thuillier, elle se met à envisager un avenir à ses côtés, tout en éprouvant une furieuse envie de comprendre les subtilités du monde microscopique qu'il lui fait découvrir. Cependant, l'épidémie continue ses ravages, alors que les travaux des deux équipes concurrentes stagnent. Puis peu à peu, la rémission s'annonce, les décès se font plus rares, le danger semble s'éloigner et les chercheurs, moroses et découragés, voient le microbe leur échapper : pour Thuillier, Roux et Nocard, un retour en France est donc imminent. Et Louis espère bien repartir en compagnie d'Este... Les Eaux de la colère mêle de façon subtile histoire et fiction. Cette fresque minutieuse de l'Alexandrie cosmopolite de la fin du XIXe siècle propose une reconstitution documentée de l'épi démie qui frappe alors la ville. Le récit, dans lequel le microbe du choléra est un personnage à part entière, prend des allures de roman policier. Dans lequel rebondissements, attente, découragement, espoirs ne sont pas sans évoquer une certaine actualité...

05/2021

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Sociologie

Phénoménologie et sciences sociales. Alfred Schutz - Naissance d'une anthropologie philosophique

Alfred Schutz (1899-1959) reste une figure méconnue de l'histoire des sciences sociales pour les lecteurs francophones. Son parcours intellectuel a commencé à Vienne dans l'horizon de l'Ecole autrichienne d'économie, de la philosophie de Henri Bergson, de la sociologie de Max Weber et de la phénoménologie de Edmund Husserl — les principales figures de son unique livre, Der sinnhafte Aufbau der sozialen Welt (1932). Suite à l'exil à New York, en 1937, A. Schutz opère une synthèse originale entre ses lectures des sociologues et des pragmatistes américains et son héritage européen. Dans cet ouvrage, Daniel Cefaï tente de montrer la richesse de cette pensée, qui poursuit simultanément les projets d'une phénoménologie de l'expérience et de l'action, d'une refondation de la sociologie compréhensive, d'une épistémologie des sciences sociales et d'une anthropologie philosophique du monde de la vie. Il traverse la masse d'articles, de cours et de textes inédits laissés par A. Schutz, il dresse le panorama des contextes où ils s'ancrent et des controverses qu'ils ont engendrées. Une attention particulière est portée aux concepts clefs d'interaction, de type et de routine, de contexte de sens, de cadre de pertinence, de réserve d'expérience, de province de sens, de définition de la situation et de monde de la vie. Cette réflexion s'achève sur le recroisement de la pensée d'A. Schutz avec les sciences sociales de son temps, sur sa résonance dans les perspectives ethnométhodologique et interactionniste, sur son application à une sociologie de l'identité, de l'activité et de la connaissance. Une longue bibliographie donne accès à la diversité des lectures allemandes et américaines de cette oeuvre.

06/1998

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Littérature française

Alice de Rothschild. Une hivernante passionnée sur la French Riviera

L'auteur s'est intéressé à la baronne Alice de Rothschild qui, à la fin du XIXe siècle, a créé sur les hauteurs de Grasse l'un des plus beaux jardins méditerranéens de la Côte d'Azur. De 1888 à 1922, la villa Victoria va recevoir le gratin de l'aristocratie européenne à commencer par la reine Victoria qui séjournera en mars-avril 1891 au Grand Hôtel de Grasse, l'impératrice Elisabeth d'Autriche, le prince de Galles, futur roi Edouard VII etc. A la mort de la baronne Alice, le domaine connut bien des vicissitudes entre l'avidité des spéculateurs, la cupidité d'hommes politiques corrompus, la redoutable crise de 1929 et le régime de Vichy. Mais l'esprit de la créatrice continuait de veiller sur les destinées du domaine. Qui est cette baronne au nom prestigieux ? D'où vient-elle ? Pourquoi s'attache-t-elle au pays grassois alors qu'à la même époque, les têtes couronnées, l'aristocratie et la grande bourgeoisie européenne se pressent sur la French Riviera ? Pourquoi une dame Rothschild se prend-elle d'affection pour la cité des fleurs et des parfums au point d'y séjourner près de six mois par an pendant près de trente-cinq ans ? Quels liens subtils la poussent à créer son jardin botanique de 140 hectares dans l'arrière-pays, loin du littoral ? Autant de questions sur lesquelles l'auteur s'est penché pendant près de trois ans en consultant un grand nombre d'archives sur internet bien sûr, mais aussi et surtout, les archives privées à l'étranger des Windsor Archives, des Rothschild Archives, du National Trust de Waddesdon, et de l'Institut für Stadtgeschichte Frankfurt et, en France, les archives départementales des Alpes-Maritimes (CADAM) ainsi que les archives communales de Cannes et de Grasse. Un de ses petits neveux, Edmond de Rothschild, a écrit un jour avec humour : "un Rothschild qui n'est pas juif, pas philanthrope, pas banquier, pas travailleur et qui ne mène pas un certain train de vie n'est pas un Rothschild". Par tous ses traits de caractère, Alice de Rothschild peut témoigner de son appartenance à part entière à la prestigieuse dynastie. Ancien directeur de banque, l'auteur a fait une carrière internationale qui l'a mené successivement en France, en Allemagne, en Suisse, au Grand-Duché du Luxembourg et, en dernier lieu, en Principauté de Monaco où il a été décoré de l'ordre de Saint-Charles. Il partage aujourd'hui son temps entre Monaco et le beau quartier Rothschild de Grasse qui, aujourd'hui encore, porte l'empreinte de sa géniale créatrice.

06/2014

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Critique littéraire

Journal 1919-1924. "Aller droit à l'enfer, par le chemin même qui le fait oublier"

" Par amour de l'aventure, de l'ombre qui masque et de l'équivoque, j'ai préféré le mardi-gras où l'on pleure sous son masque, à tous les jours, et me voilà grimée pour la vie en pantin que rien ne casse, en fantoche de bois. Horreur ! Puisque tu es si consciente, me direz-vous, ô mes rares amis, pourquoi ne pas t'arrêter, ne pas reprendre souffle, pourquoi ? Parce qu'il est déjà trop tard, ou bien trop tôt, vous dirai-je, parce que je suis contaminée, parce que maintenant l'ennui me terrasse dès que je m'arrête, dès que je me tais, et. que la solitude m'est un supplice bien mérité que ma faiblesse et ma lâcheté ne supportent plus ! Il faudrait qu'un être qui ne serait pas un maître d'école m'aime et me sauve par l'amour, par le voyage, par le travail compris et partagé, par l'argent ! Alors je renaîtrais à moi-même et le bon grain reprendrait ! Alors j'oublierais la parade du vice, le sadisme de la souffrance, la morbidité des larmes et des déceptions profondes et soutenues. Mais seule ! je ne peux et je ne veux pas. Je ne peux plus ! Et je ne veux plus ! Le manque d'argent continuel fait que je préfère ce milieu louche où l'on nage, où l'or s'attrape comme les maladies, où l'on revend, prête et trafique jusqu'à l'âme. " 28 septembre 1919. Mireille HAVET [DE SOYECOURT] (1898-19321) : Guillaume Apollinaire, Colette, Natalie Barney, la princesse Murat, Edmond Jaloux et Jean Cocteau encouragèrent son jeune talent de " petite poyétesse " (ainsi l'appelait Apollinaire) et favorisèrent la publication de ses textes : des poèmes et des contes fantastiques (La Maison dans l'œil du chat, G. Crès, 1917), des articles dans Les Nouvelles littéraires et un roman à clé, Carnaval (Albin Michel, 1923)... Mais ils ignoraient que celle qu'ils virent courir à sa perte tenait son Journal : de 1913 à 1929, cahiers et feuillets, conservés par son amie Ludmila Savitzky, forment une extraordinaire autobiographie. Avec lucidité et exaltation, Mireille Havet y décrit sa " vie de damnation ", une vie de guet et d'attente, de songe et d'outrance, une vie aimantée par son " goût singulier " pour l'amour des femmes et pour les stupéfiants. Un premier volume (1918-1919) a déjà paru aux mêmes éditions ; l'ensemble de ce journal sera publie en 3 tomes : 1913-1919,1919-1924 & 1924-1929.

03/2005

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Essais psychiatrie

VST N° 151, 3e trimestre 2021 : La santé mentale

Dossier la santé mentale. Introduction : Jean-Pierre Martin, Daniel Terral, Rozenn Caris. Y aurait-il des "sous-malades" ? Entretien avec Marie Bonnafé. Quatre pistes pour le printemps. Paul Bretécher. La présentation de malade, dispositif pour penser et transmettre la clinique en psychiatrie Muriel Sacchelli. Squatter les friches. Eric Bogaert. "Jamais les crépuscules ne vaincront les aurores" Patrick Faugeras. Savoir de patient/savoir de soignant. Blandine Ponet, Héloïse Koenig. Prendre soin des enfants dans un secteur de pédopsychiatrie publique, Edmond Perrier, Yves Carrez. Un radeau Florian Hubert. Oser réinventer sans cesse son métier (ou tout l'art de soigner sans en avoir l'air, pas une mince affaire... ! ) Laétitia Le Tallec. Mise en place d'une permanence d'accueil et d'écoute psy pour les personnes exilées en errance à Paris et en Ile-de-France, Adèle Lenormand, Paul Alauzy, Louis Barda — Schizophrénie et radicalisation : de quoi parle-t-on ? Jean-François Rey, Pierre Delion. A savoir : Quelle intimité pour les personnes en situation de précarité ? Une intimité mise à mal par les conditions de vie... Priscille Mathias. Clé d'accès à mes droits, un projet numérique d'émancipation sociale. David Ryboloviecz, Pascal Gascoin. Praticable : Bravin et Ses enfants Carla Bartoloni Eloy. La proximité au service de l'errance chloe Cheynel. Portrait de famille Nathalie Legardinier. Passé-présent : Une mosaïque d'interventions sociales Patrick Macquaire. Former-formation "Ca laisse beaucoup de traces..." Patricia Vallet, avec Lucas Bouqueau, Maude Charpentier, Cordélia Colon et Mélanie Garcia. Accueil des femmes en demande d'asile et formation en travail social Emmanuelle Mikang. Parole.s de professionnels : Et vos 18 ans, c'était comment ? Audrey Bauerlé. Les mots du milieu : Rappeler le cadre François Chokeaun et Laurent Rigaud. Livres et revues. Dossier La santé mentale. La "santé mentale" est devenue le langage des institutions internationales pour parler de la psychiatrie, dans le fil des directives édictées parle Livre vert de la santé mentale positive produit par les instances européennes. Elle est désormais rabattue sur l'outil gestionnaire d'une "clinique du cerveau" et de la psychiatrie sécuritaire. Des actions et des pratiques de résistance à cette tendance sont ici mises en discussion. De quelle santé mentale s'agit-il ? De quelle psychiatrie démocratique ? Ce numéro interroge la place de la psychiatrie dans la société : avec quelle éducation, quelle socialisation, quel sujet social, quels besoins collectifs pour vivre ensemble sa précarisation ni exclusion ? Les textes qui suivent proposent des réponses, pistes explorées et fécondes, réaffirmant les principes qui ont guidé les grands mouvements désaliénistes du XXe siècle, et une praxis de résistance à inventer Dossier coordonné par Jean-Pierre Martin, Daniel Terral.

10/2021

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Beaux arts

Les fleurs. Par les grands maîtres de l'estampe japonaise

Ce coffret met à l'honneur le thème des fleurs, et plus généralement de la nature, si importants dans l'art japonais, à travers une sélection des plus célèbres estampes du genre ancestral du kachô-ga, ces " images de fleurs et d'animaux " , de l'époque d'Hokusai au début du xxe siècle. Dès le début du xixe siècle, face à la politique d'isolationnisme du pays, les Japonais aspirent à plus de liberté, et trouvent dans la nature une échappatoire à la claustration ambiante et à l'asphyxie qui les menace à terme. Renouer avec la nature, écouter le rythme des saisons, admirer les fleurs de pruniers ou de cerisiers, goûter la fraîcheur du soir, contempler les premières neiges, ou surprendre l'envol des grues ou des oies sauvages sont autant d'occasions de longs voyages ou de simples promenades. Hokusai et Hiroshige saisissent cette évolution de la société japonaise, qu'ils transcendent dans leurs magnifiques estampes de fleurs. Conjuguant réalisme et spiritualité, observation directe et interprétation tout empreinte de shintoïsme et de bouddhisme, Hokusai (1760-1849), et Hiroshige (1797-1858) portent à sa perfection la représentation d'une nature magnifiée. Partant tous deux de l'observation de la faune et de la flore, ils en expriment, par des styles différents, la permanence et l'état d'éternel recommencement, en même temps que le caractère fragile et éphémère. Aucun grand maître de l'estampe n'a capturé aussi bien l'âme de la nature japonaise qu'Hokusai. Pour Edmond de Goncourt, c'est " le peintre universel qui, avec le dessin le plus vivant, a reproduit l'homme, la femme, l'oiseau, le poisson, l'arbre, la fleur, le brin d'herbe [... ] qui a fait entrer, en son oeuvre, l'humanité entière de son pays " . Ces deux grands noms de l'estampe vont inspirer nombre d'artistes, ceux notamment du mouvement shin-hanga (" nouvelles gravures "), tels Imao Keinen (1845-1924) ou Ohara Koson (1877-1945), qui vont à leur tour célébrer les fleurs et la nature, et se passionner pour leurs plus infimes variations, puisant dans leurs formes et leurs textures une formidable source d'inspiration graphique Cette sélection des plus belles estampes dédiées aux fleurs ne se veut pas simplement descriptive mais elle révèle comment les artistes les rêvent, les fantasment et leur donnent une force symbolique propre. Les fleurs deviennent ainsi l'expression des émotions, mais aussi celle d'un rapport profond avec la nature, plus que jamais au coeur des questionnements actuels.

05/2019

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Chimie Prépas

Chimie PC/PC*

Ce Tout-en-un de chimie couvre le programme de PC-PC. Il a été conçu pour permettre aux élèves de comprendre et retenir l'essentiel du cours, de maîtriser les méthodes de travail, d'être à l'aise face aux exercices et aux problèmes, et d'optimiser leur préparation aux épreuves des concours. Chaque chapitre comporte l'essentiel du cours et les méthodes à maîtriser (les notions du programme indispensables à connaître, les principales difficultés et les erreurs à éviter, les méthodes présentées étape par étape) ainsi qu'un entraînement complet dans chaque chapitre (interros de cours pour valider ses connaissances, exercices d'entraînement pour appliquer le cours, exercices d'approfondissement et extraits de sujets pour préparer les concours, avec bien sûr tous les corrigés détaillés et expliqués.

08/2022

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Chimie expérimentale

Techniques expérimentales en chimie. Classes prépas et concours. Travaux pratiques, 4e édition

Cet ouvrage s'adresse principalement aux élèves de classes préparatoires aux grandes écoles (PCSI/PC et BCPST), mais aussi aux étudiants de licence de chimie et aux candidats au CAPES et à l'agrégation. Tous y trouveront de précieuses informations pour compléter et enrichir leur savoir-faire expérimental. Les techniques de la chimie expérimentale (organique et générale) rencontrées en travaux pratiques sont décrites dans ce livre sous forme de fiches détaillées. - Chaque fiche commence par une courte partie théorique permettant de comprendre les fondements physico-chimiques de la technique abordée. - La mise en oeuvre pratique est ensuite détaillée pas à pas afin de guider efficacement l'étudiant à la paillasse. - Un exemple concret illustre l'application de la technique au laboratoire et présente l'interprétation des résultats obtenus. - De nombreux commentaires en marge de chaque page et des encadrés "pour aller plus loin" satisferont la curiosité de ceux qui désirent approfondir des points historiques, théoriques ou pratiques. - Les codes Python ainsi que des explications sur le logiciel Gum enrichissent cette nouvelle édition. Cette quatrième édition est à jour de la réforme 2021/2022, et inclut les capacités numériques.

05/2023

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Contes et nouvelles

La Belle et la Bête. Edition de luxe

Découvrez l'histoire la plus romantique jamais écrite ! Les contes de La Belle et la Bête que vous vous apprêtez à lire sont des interprétations personnelles de deux autrices du fameux mythe d'Eros et de Psyché. Dans cette édition, Victoria Queen a rassemblé pour vous les illustrations les plus romantiques et envoutantes qui soient. Alors, que vous soyez une Belle ou une Bête, Victoria Queen vous promet que l'amour vous attend entre ces pages. Immortalisé dans l'imaginaire collectif grâce à Disney, redécouvrez ce chef-d'oeuvre de la littérature francaise, dans une prestigieuse édition totalement illustrée.

04/2023

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Critique littéraire

Jean Lorrain. Miroir de la Belle Epoque

Il s'est surnommé crânement " l'Enfilanthrope ", ne laissant à personne le soin de lui décerner son meilleur sobriquet, lui qui en trouve de cruels à tout le monde. Il ne craint pas d'arborer ses vices à la boutonnière et se réjouit de ceux qu'on lui prête car ils servent sa " réclame " qu'il voudrait " formidable ". Ethéromane, bisexuel, érotomane, fauteur de scandale, rouleur de bas-fonds prompt à faire le coup de poing, telles sont quelques-unes des facettes de Jean Lorrain, pseudonyme du Normand Paul Duval (1855 -1906). Devenu, en quinze ans, l'un des rois du boulevard et l'un des journalistes les mieux rétribués de son temps, son talent lui vaut de chroniquer, de 1895 à 1905, en tête du Journal, l'un des principaux organes de presse parisiens. A la croisée du journalisme et du music-hall, de la littérature et du théâtre, du demi-monde et des milieux interlopes de la Belle Epoque, Jean Lorrain se trouve partout, voit tout, sait tout. Il en rend compte à ses lecteurs régulièrement, d'une plume tour à tour spirituelle, verveuse, alerte ou acerbe, et devient bientôt le miroir d'une époque qui se contemple dans ses yeux. Découvreur et lanceur de talents, tels Lalique, le caricaturiste Sem et Yvette Guilbert, entre autres, il s'érige également en pourfendeur de gloires usurpées, ce qui lui vaut quantité d'inimitiés indéfectibles, certains procès qui lui coûteront cher et quelques duels, dont un contre Marcel Proust. S'il reconnaît Barbey d'Aurevilly puis Edmond de Goncourt comme ses maîtres, il compte Sarah Bernhardt, Huysmans, Rachilde ou Marcel Schwob parmi ses amis. En revanche, Maupassant, Robert de Montesquiou ou Proust feront partie de ses têtes de Turc favorites. En un mot, il est l'arbitre des talents comme des modes et une chronique de lui suffit à consacrer ou à ridiculiser. Mais il ne se contente pas de créer un style de journalisme car son œuvre littéraire, seule, compte à ses yeux. Au fil de ses romans et nouvelles, il va peu à peu s'imposer comme l'un des écrivains-phare de la Décadence jusqu'à la publication de son chef-d'œuvre, Monsieur de Phocas (1901), roman par lequel il réalise une somme de sa période et liquide l'héritage d'A rebours de Huysmans et du Portrait de Dorian Gray de Wilde, tout en opérant une transition avec la littérature du XXe siècle. Lassé de Paris et du journalisme, il va s'exiler sur la Riviera, durant les cinq années qui lui restent à vivre, et tenter d'y soigner une santé compromise par ses abus d'éther.

05/2005

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Littérature française

Le paysan et la paysanne pervertis

Le Paysan et la Paysanne pervertis est la réunion de deux romans épistolaires, Le Paysan perverti (1776) et La Paysanne pervertie (1784), opérée par Rétif de la Bretonne pour constituer un roman monumental, publié en 1787. II ne s'agit pas simplement d'une addition des deux oeuvres, mais d'un entrelacement des lettres de l'un et de l'autre, et souvent même d'une réécriture. "Cet ouvrage, qui m'a donné une existence dans le monde, fut la source de ma réputation et me procura une considération dont tous les bons esprits me donnent encore des marques", dit Rétif, et rien n'est plus exact. Le schéma structurant du roman est l'histoire d'une chute hors du paradis terrestre (la campagne), plongeant le paysan et la paysanne dans le vice et le péché, suivie d'une rédemption, avant le châtiment divin. Mais ce schéma n'est qu'un soubassement recouvert par un romanesque foisonnant. Rétif a voulu écrire une oeuvre forte, où se trouvent mises en question les valeurs de la morale commune, où la cruauté, voire le sadisme, l'inceste ont leur place, où l'amitié elle-même est poussée jusqu'au désir homosexuel, où l'expression du pathétique et du tragique dépasse ce que la littérature du siècle offrait d'ordinaire. Le Paysan et la Paysanne pervertis est un roman paroxystique, au centre duquel s'impose la figure de Gaudet d'Arras, moine défroqué, philosophe matérialiste spinoziste, corrupteur d'Edmond et d'Ursule, et victime aussi d'une ambition révolutionnaire mal conçue. Le bonheur n'est pas au bout d'une aventure individuelle, mais dans une vie communautaire dont les statuts sont présentés en conclusion. Somme philosophique et romanesque, cet ouvrage est à placer auprès des chefs-d'oeuvre du XVIIIe siècle. Rétif y voyait à juste titre une pièce maitresse de son oeuvre : "C'est un livre plein de choses et de chaleur", dit-il. Un livre qui est dans la lignée de l'Histoire de Cleveland de l'abbé Prévôt, de La Nouvelle Héloïse de Rousseau et d'Aline et Valcour de Sade. Cette édition, au texte soigneusement établi, annoté, précédé d'une copieuse introduction, devrait contribuer à mettre ce roman à sa juste place dans l'histoire littéraire. La série Littératures publie des oeuvres de toutes littératures et de tous siècles, connues ou peu connues, qui ont marqué l'histoire littéraire, la culture ou l'évolution des idées. Ces oeuvres sont éditées dans la tradition des Editions Champion : le texte publié est celui faisant autorité au regard des spécialistes qui ont procédé à son complet réexamen en s'appuyant sur les dernières avancées de la recherche. Littératures propose ainsi une édition sûre, des textes parfois inédits et toujours accompagnés du meilleur environnement critique et explicatif (bibliographie, index, dossiers complémentaires, etc.).

10/2016

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Critique littéraire

La question de l'intime. Génétique et biographie

L'intime existe sous forme de deux espèces, l'intime individuel et l'intime subjectif. L'intime individuel varie selon les sociétés au sein desquelles il prend forme. C'est pourquoi on peut dire qu'existe un intime proprement africain par opposition à un intime occidental, de même qu'existe un Odipe africain. L'inconscient est une donnée universelle mais qui ne s'actualise pas de manière identique selon les sociétés où on l'observe. C'est la conclusion à laquelle aboutirent Marie-Cécile et Edmond Ortigues dans leur fameux Odipe africain. Non que la société sénégalaise d'aujourd'hui soit comparable terme à terme avec la société viennoise qu'observa Freud au début du XXe siècle mais l'obéissance au père existe dans l'une et l'autre société, tout en étant sans aucun doute plus fondamentale au Sénégal aujourd'hui qu'elle ne le fut jamais à Vienne parce qu'elle s'associe en Afrique à un culte des ancêtres qui joue un rôle très important dans la cohésion sociale. De même, que l'intime africain soit plus évidemment extimique que l'intime occidental s'explique quand on considère d'un point de vue anthropologique le mode de vie malien ou guinéen. D'ailleurs on ne connaît pas d'écrivain africain vivant en Afrique et tenant un Journal intime. Les écrivains combattants l'oppression coloniale puis les dictatures post-coloniales sont dans l'évidence de l'histoire qui se fait sous leurs yeux tandis que ceux qui prennent du recul et analysent leur intimité sont rares. S'ils vivent en France comme Tchicaya U Tam'si ils seront plus portés vers l'intime. Bref, nous sommes en face d'un continuum allant de l'intime individuel à l'intime social (extime) où chacun se situe selon sa manière d'être et son implication dans telle ou telle culture. L'intimité subjective (ou poétique ou génétique) correspond, pour un écrivain, au travail d'appropriation d'une langue d'écriture selon un rythme inventé-travaillé (ce qu'on appela longtemps un style). Ce travail commence selon Valéry par une rumination intérieure et chemine de ratures en redistributions diverses jusqu'à un bon à tirer final... provisoirement final. Deux contributions, celles de Pierre-Marc de Biasi et celle de Jean-Pierre Orban, l'un et l'autre créateurs, s'attacheront à spécifier les voies de ce forage subjectif. Cinq contributions ensuite scruteront l'interrelation des deux intimes dans l'oeuvre elle-même, quatre d'entre elles (Jean-Michel Devésa, Céline Gahungu, Xavier Garnier et Nicolas Martin-Granel) se centrant sur l'oeuvre si diverse et riche de l'écrivain congolais Sony Labou Tansi, la dernière (celle de Guy Dugas) dévoilant l'ingéniosité intellectuelle de l'essayiste tunisien Albert Memmi.

07/2018

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Théâtre

Dernières pièces

La vie de William Butler Yeats (né à Sandymount près de Dublin et mort à Roquebrune-Cap-Martin) s'étend de la fin du XIXe siècle jusqu'à l'aube de la Seconde Guerre mondiale. Bien qu'issu d'une famille protestante, élevé dans la tradition anglo-irlandaise - représentant une minorité influente parmi la majorité des catholiques - il se sent étranger aux deux communautés : il ne peut partager la foi de l'une ou de l'autre. Les protestants n'ont à ses yeux qu'une chose en tête : réussir dans la vie. Plein d'admiration pour des penseurs politiques du XVIIIe siècle descendant eux aussi de la tradition protestante comme Jonathan Swift ou Edmund Burke, Yeats sent que le renouveau nécessaire vient peut-être du côté du parlé et des mythes celtiques d'Irlande. Et les mythes sont pour lui des métaphores de la vie secrète intérieure. Il est significatif que Yeats s'intéresse plus à la magie qu'à la science. A l'âge de dix-huit ans déjà, il fait partie d'un groupe dévoué aux puissances occultes - la Dublin Hermetic Society. Et quelques années plus tard, de retour à Londres, il devient membre d'une société théosophique dans laquelle il cherche sagesse et fraternité par le moyen du mysticisme. Au vu de sa biographie, on comprend que l'œuvre de Yeats soit à des années-lumière de Brecht. Et en même temps, il est frappant de voir que les deux auteurs si opposés sont finalement à la recherche de la même chose : la compréhension et le changement du monde par la poésie dramatique. Mais le grand mérite de Yeats est d'avoir été à l'origine de l'épanouissement du théâtre irlandais et de l'Abbey Theatre de Dublin. Son approche artistique et dramaturgique rejoint d'abord celle des symbolistes français, comme Villiers de l'Isle-Adam. Plus tard, les influences du Nô japonais se font remarquer. Dans ses dernières pièces que ce volume réunit, le surnaturel continue de le hanter : celui des mythes grecs, de la mort mystérieuse d'Oedipe, du rite orgiastique de Dionysos qui côtoie le Miracle chrétien ou celui des rituels archaïques avec chants et masques.

01/2000

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Critique

Ekphraser. Nouvelles poétiques de l'ekphrasis en déconstruction

Dans la perspective de la déconstruction, l'oeuvre d'art n'est pas définie par sa forme, ses propriétés matérielles ou son contexte, ni même par la perception ou l'expérience esthétique qu'elle induit. Cette approche l'interroge plutôt à partir de sa non-identité, de sa provenance sans origine, de sa différance toujours en mouvement. Cet ouvrage s'intéresse aux enjeux esthétiques, philosophiques et éthiques engagés par l'oeuvre d'art pour ces philosophes et écrivaines - Jacques Derrida, Hélène Cixous, Jean-Luc Nancy, Philippe Lacoue-Labarthe, Sarah Kofman, Georges Didi-Huberman -, en mettant en relief leurs axiomes les plus inventifs dans un domaine qui ne fut jamais confiné pour eux dans la désignation ancienne des "beaux-arts" , mais le lieu d'une véritable pensée, d'un "penser voir" autrement. Remettant en question les notions de visibilité, de représentation, de forme, de figure ou encore de cadre, les réflexions de ces penseurs entraînent une autre manière de parler de l'oeuvre d'art, de la décrire et de la commenter. Renonçant à la maîtrise du discours philosophique traditionnel, ces nouvelles poétiques de l'ekphrasis soulignent l'importance du langage à l'oeuvre au sein des arts et donnent lieu à des transcriptions où il s'agit bien moins, au contact de l'oeuvre d'art, de description que de performativité, d'affect et d'intensification créant un véritable événement d'écriture. Ekphraser le regard, c'est inventer un phrasé qui prend la mesure de son impouvoir devant l'oeuvre d'art (Didi-Huberman) et ouvre l'espace d'une rencontre imprévisible. A la croisée de la littérature, de la philosophie et de l'esthétique, cet essai réunit des penseurs et des théoriciennes dans un dialogue résolument interdisciplinaire, tout en se penchant sur la différence à l'oeuvre entre les arts convoqués ici, du dessin à la danse, en passant par la peinture, la photographie et le cinéma. La seconde partie de l'ouvrage poursuit cette exploration de l'ekphrasis depuis l'autre versant de l'oeuvre d'art, à partir des oeuvres d'artistes québécois contemporains (Edmund Alleyn, Marc Garneau, Isabelle Leduc, Julie Ouellet, Françoise Sullivan) qui la réfléchissent depuis leur médium propre.

12/2022

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Monographies

BAYA, Femmes en leur Jardin

Nous publions un ouvrage de 284 pages, de grand format 24 x 30 cm, à la fois catalogue savant et livre d'art, illustré d'oeuvres de Baya (dessins, peintures et sculptures), de photos et documents d'archives, accompagnés d'un choix de textes et de nouveaux éclairages. - L'Institut du monde arabe à Paris, puis le Centre de la Vieille Charité à Marseille, montrent pour la première fois dans l'histoire des expositions consacrées à Baya : une quarantaine de ses "premiers dessins" de 1944-45, toutes les gouaches de ses Contes de 1947, un choix de documents historiques inédits, une vaste sélection de ses peintures et de ses sculptures de 1945 à 1998, éclairées par les analyses historiques et esthétiques les plus récentes. - Le Musée de l'Institut du monde arabe et les Musées de la ville de Marseille entendent ainsi rendre hommage à Fatma Haddad, mondialement connue sous le nom d'artiste qu'elle s'était choisi BAYA (1931-1998), l'artiste algérienne la plus singulière du XXe ? siècle. Les oeuvres exposées entrent en résonance avec une sélection de documents et offrent un éclairage inédit sur sa personnalité, son génie et son parcours de femme algérienne émancipée et d'artiste de dimension universelle. - Baya, Femmes en leur Jardin apportera aussi, dans une perspective d'études postcoloniales, un éclairage inédit sur le "cas Baya" , étayé par l'exploration de ses archives. Comment cette jeune fille non scolarisée (comme 98% des filles " indigènes " de sa génération), qui a connu souffrance et violence, devint-elle, à la fin de la période coloniale, cette Baya maîtrisant le langage des formes et des couleurs et créant un style et un monde beau et harmonieux de femmes sublimes et heureuses dans leur Jardin d'Eden, entourées d'oiseaux, de papillons et d'instruments de musique, et propulsée dès l'âge de 16 ans au sommet de la notoriété, éblouissant les écrivains, les artistes et les amateurs d'art parisiens et faisant l'objet d'une double page (écrite par Edmonde Charles-Roux) dans le magazine Vogue en février 1948.

11/2022

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Sociologie

Qui êtes-vous, Antoinette Fouque ?

Voici en collection de poche, " Qui êtes-vous, Antoinette Fouque ? ", un livre d'entretiens avec le journaliste et essayiste Christophe Bourseiller, initialement paru en 2009 chez Bourin éditeur dans la collection " Qui êtes-vous ? ". Cette collection a pour but de " questionner les rares penseurs inclassables qui éclairent l'époque présente ". Facilement accessibles, courts et synthétiques, plus qu'une introduction à Antoinette Fouque, ces entretiens sont un témoignage unique sur la vie, la pensée et le parcours de l'une des plus importantes militantes et intellectuelles d'aujourd'hui. Ils permettent de découvrir ou de redécouvrir une des pensées contemporaines les plus anticonformistes et les plus créatrices sur le rôle des femmes dans le monde actuel et l'alternative dont elles sont porteuses à travers l'expérience de la procréation. Christophe Bourseiller présente ainsi l'ouvrage " On sait que le mouvement des femmes se divise depuis l'origine en deux branches. La première privilégie le social et milite pour les droits des femmes. La seconde est plus philosophique. Elle s'interroge : qu'est-ce qu'une femme ? C'est tout le travail d'Antoinette Fouque. En quoi consiste l'être-femme ? [...] Tout se tient dans le saut qualitatif. On change de registre. On interroge la substance. [...] Peut-on concevoir recherche plus enthousiasmante ? Il en va de notre avenir à tous ". La presse en a parlé " Antoinette Fouque mena un travail intense sur le terrain qui, loin d'attiser la guerre entre les sexes, voulait les réconcilier afin qu'ils vivent dans une société où l'indépendance sexuelle, économique et politique des femmes ne serait plus mise en question. (...) Un petit livre extrêmement riche parce qu'il dit l'essentiel. Il nous livre la trame d'une vie sur laquelle se sont fixés durablement tant de généreux motifs. " Edmonde Charles Roux, La Provence, Mai 2010 " J'ai trouvé ce livre aussi facile d'accès que passionnant. Il fait vivre de l'intérieur toute une atmosphère intellectuelle propre aux années 60, l'ébullition de mai 68 par le prisme de l'engagement du MLF, avec des aperçus sur l'évolution du panorama et des luttes politiques. (...) Une vie inspirante de femme de pensée autant que d'action. " G.C. Blog Chroniques de livres écrits par des femmes

01/2021

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Religion

Etudes sur la sainte vierge tiii 1954

Par R. LAURENTIN, membre de la Société Française d'Etudes Mariales, professeur à l'Université Catholique d'Angers LIVRE VI. ETUDES D'HISTOIRE DU CUL TE ET DE LA SPIRITUALITE MARIALS (2e partie : de l'Ecole Bérullienne à la Définition dogmatique de l'Assomption) I. - La dévotion mariale chez Bérulle et ses premiers disciples, par André RAYEZ, S. J II. - La Vierge Marie et la formation sacerdotale dans la tradition de l'école bérullienne, par Joseph LECUYER, C. S. Sp. , Membre de la Société Française d'Etudes Mariales III. - La dévotion mariale chez saint Vincent de Paul et les Lazaristes ou prêtres de la mission, par Edmond CRAPEZ, prêtre de la mission IV. - La dévotion mariale à Port-Royal, par Louis COGNET, chargé de cours l'Institut Catholique de Paris V. - La dévotion Marie dans la Compagnie de Saint-Sulpice, par Pierre POURRAT, P. S. S VI. - La Vierge dans la Congrégation de Jésus et Marie, par L. BARBE, eudiste, membre de la Société Française d'Etudes Mariales VII. - Marie de l'Incarnation et la Sainte Vierge, par Henri de LUBAC, S. J. VIII. - La. dévotion mariale dans l'Institut des Frères des écoles chrétiennes, par Georges RIGAULT IX. - doctrine mariale de Bossuet, par P. ANGERS, S. J. , professeur de littérature française l'Université de Montréal X. - Saint Louis-Marie de Montfort et sa spiritualité mariale, par J. M. HUPPERTS, S. M. M XI. - Le culte marial chez les Rédemptoristes, par Paul HITZ, C. 5S. R. , professeur de Théologie au Scolasticat d'Echternach (Luxembourg), membre de la Société Française d'Etudes mariales XlI. - Dévotion et mystique mariales du Père de Clorivière, par André RAYEZ, S. J. XIII. - "La Congrégation... " Histoire ou Légende ? , par G. de BERTIER, eudiste, professeur d'Histoire l'Institut Catholique de Paris XIV. - Les Congrégations religieuses d'hommes après le XVIIe siècle, par B. M. MORINEAU, de la Compagnie de Marie, fondateur de la Société française d'Etudes mariales XV. - Spiritualité mariale du Vénérable Père Libermann, par BARRE, C. S. Sp. , Supérieur du Séminaire Français à Rome, secrétaire général de la Société française d'Etudes mariales La dévotion à la Très Sainte Vierge dans la Congrégation des Missionnaires fils du Coeur Immaculé de Marie, par Narcisse GARCIA GARCES, C. M. F . XVII. - La dévotion mariale et la Congrégation des prêtres du Saint Sacrement, par Charles de consulteur général de la Congrégation des Prêtres du Très Saint Sacrement, ancien professeur de Théologie aux Scolasticats Bruxelles et de Montréal XVIII. - Culte marial , dans la famille salésienne (pères Salésiens de saint Jean Bosco), par Pierre BROCARDa, S. d. B. , professeur l'Athénée Pontifical salésien de Turin XIX. - Les Congrégations féminines des XIXe et XXe siècles, par E. BERGH, S. J. , professeur de droit canonique au Collège théologique S. J. Saint-Albert Louvain, directeur de la Revue des Communautés Religieuses XX. - L'esprit marial dans la Société

04/1997