Recherche

Edmond Bonnaffe

Extraits

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Le devenir-autre de l'existence. Etude sur la phénoménologie contemporaine en France

Le devenir-autre de l'existence est une étude phénoménologique à la fois systématique et historique. En prenant pour fil conducteur un problème systématique, celui de l'événementialité de l'apparaître et de la subjectivité, elle confronte cinq représentants majeurs de la phénoménologie contemporaine française : Henri Maldiney, Claude Romano, Jean-Luc Marion, Renaud Barbaras et Marc Richir. L'étude entre dans la phénoménologie avec Edmund Husserl avant de présenter plusieurs concepts-clés forgés par les deux générations de philosophes post-husserliens qui jalonnent la voie menant à la phénoménologie contemporaine (Martin Heidegger, Jean-Paul Sartre, Erwin Straus, Maurice Merleau-Ponty, Jan Pato ka, Emmanuel Lévinas). Puis elle se focalise sur la phénoménologie de l'événement de Maldiney et de Romano qui envisagent l'existant et le monde dans leur coappartenance : l'événement est considéré avant tout comme co-naissance du sujet et du monde. Or, puisque l'existence qui devient-autre est nécessairement une existence finie radicalement séparée de la transcendance métaphysique du monde, on est conduit à intégrer à la discussion trois d'autres philosophes : d'abord Marion dont l'adonné est conçu comme limite de la donation, puis Barbaras et Richir qui thématisent les couches les plus archaïques de la subjectivité au sein d'une métaphysique.

01/2023

ActuaLitté

Montagne

Everest 1953. La véritable épopée de la première ascension

29 mai 1953. Edmund Hillary et Tenzing Norgay sont les premiers hommes à fouler le sommet de l’Everest, la plus haute montagne au monde. 60 ans plus tard, voici le premier récit complet sur cet exploit historique, fruit de recherches approfondies de l’auteur, qui a eu accès à de nombreuses archives inédites et passionnantes dont celles de membres de l’expédition, du gouvernement britannique ou de la prestigieuse Royal Geographical Society. Et d’apprendre qu’une expédition qui est entrée dans les manuels d’histoire comme un modèle d’organisation fut secouée de nombreuses crises, sur la montagne mais aussi en dehors. Pressions politiques, enjeux diplomatiques, guerre médiatique, ambitions personnelles, controverses étouffées : l’expédition de 1953 est non seulement une histoire humaine de courage et d’aventure, mais un condensé des intérêts et luttes d’un monde effervescent en cette année du couronnement de la reine Elizabeth II. Mick Conefrey éclaire d’une lumière inédite le courage, l’imagination et le talent hors normes dont ont dû faire preuve chaque membre de l’expédition pour aboutir au succès. Un récit palpitant, fourmillant d’anecdotes et d’informations, répondant à de nombreuses questions, dont la célèbre "qui de Hillary ou de Tenzing a foulé le premier le sommet ?".

04/2013

ActuaLitté

Religion

Siva. Erotique et ascétique

Wendy Doniger, qui a succédé à l'université de Chicago à la chaire de Mircea Eliade, a consacré, comme lui, son oeuvre à la mise en relief des grands thèmes de la mythologie de l'Inde et à ses grandes divinités. Voici donc Siva, la plus complexe et paradoxale figure de la grande trinité hindoue, divinité à la fois érotique et ascétique qui propose la victoire sur le Désir par l'assouvissement du Désir. Dans le schème si particulier de la mythologie hindoue, l'une des plus vastes et des plus luxuriantes qui soient, se trouvent exploitées jusqu'à leurs conséquences extrêmes ces deux pulsions fondamentales et - notamment pour les Occidentaux - si irréductiblement antinomiques de l'homme : la volonté de jouissance et l'aspiration à l'ascèse. Son ludisme exacerbé permet à Siva de transcender tous les contraires et d'exprimer cet équilibre dans le mouvement, "cette incessante oscillation de la balance" que symbolise sa danse cosmique. Cet ouvrage, qui explore les phantasmes les plus extravagants de l'Eros, devrait avoir, comme l'a écrit Edmund Leach, le grand anthropologue anglais, "une influence majeure sur l'étude de la mythologie judéo-chrétienne ainsi que sur celle des religions de l'Antiquité" - et, pourrait-on ajouter, sur les spéculations de la psychanalyse.

02/1993

ActuaLitté

Science-fiction

Wunderwaffen missions secrètes Tome 2 : Le Souffle du Condor

Richard Wolfart ne cache guère son mépris pour les thèses raciales nazies. Seuls ses talents d'enquêteur spécial de la Kriegsmarine le mettent à l'abri d'un mauvais sort, jusqu'au jour où Himmler lui demande d'exécuter des missions secrètes et mystérieuses hors du Reich. Il y a des choses qu'on ne refuse pos si on veut rester en vie. Retrouvé dans l'épave d'un cuirassé sudiste coulé en 1865, un document secret met l'Ahnenerbe et Himmler sur la piste d'un mystérieux Souffle du Condor, susceptible de changer le cours d'une guerre, qui serait dissimulé dans les ruines de la cité de Tiwanaku en Bolivie. Et sous un signe en forme de croix gammée... Rappelé d'une enquête sur le cuirassé Tirpitz, le Korvettenkapitän Wollart est envoyé sur ses traces avec Edmund Kiss, un archéologue nazi convaincu que Tiwanaku a été fondée par des Atlantes aryens après un cataclysme planétaire. A charge d'Otto Skorzeny, le maître des commandos allemands, d'organiser ensuite un rapatriement aérien à très haut risque de l'expédition. Mais au fait, que signifie réellement changer le cours d'une guerre quand il s'agit du Souffle du Condor ?

03/2021

ActuaLitté

XXe siècle

Martine H

"Je m'appelle Martine H, j'ai 44 ans, je suis allemande, nazie et désespérée de l'être. Je suis mariée à Edmund H, endormi à mes côtés, 74 ans, sans (plus d') enfant, juif allemand, patriote fidèle, ça oui, nazi en ce sens, par simple habitude, un peu gêné de l'être sans doute. Nous fuyons l'enfer, et je suis perdue. A " Martine H n'est pas une biographie philosophique. Ce n'est pas non plus un livre sur l'identité trans-. L'autrice a voulu dans ce roman, contrairement à L'endroit et Déni ma survie, dont la tonalité est intime et familiale, entrer dans la Grande Histoire et dans celle de philosophes célèbres qui ont fait une part de notre Histoire à toutes et à tous. Mais elle a également voulu montrer leurs replis obsessionnels et traumatiques, et comment leurs idées et leurs concepts se sont incarnés dans leurs entrailles, jusque dans les tréfonds de la transformation identitaire sexuelle de l'un d'eux, sa folle sagesse. Ainsi, Natalie Depraz refuse le roman ou le théâtre d'idées à la façon de Jean-Paul Sartre, pour lui préférer l'incarnation vécue de la pensée dans l'intime fou du corps, en résonance avec la perspective genrée novatrice de Simone de Beauvoir.

11/2023

ActuaLitté

Littérature étrangère

Lettres choisies, 1940-1977

De l'exil américain au triomphe international, ce livre invite à suivre, tout au long d'une vaste sélection de lettres, le cheminement de l'auteur de Lolita - itinéraire professionnel dans les échanges avec ses éditeurs ou des amis comme Edmund Wilson ou Katharine A. White, rédactrice du New Yorker, ou bien intime dans le courrier adressé aux divers membres de sa famille et en particulier à Véra, sa femme, et à Dmitri, son fils. [...] Cette correspondance révèle la relation entre l'oeuvre et l'homme. L'entomologiste qui obtient un poste de chercheur au Museum of Comparative Zoology de Harvard en 1942 manie les mots comme les papillons, avec la même rigueur scientifique, la même curiosité et la même persévérance. Le professeur de littérature de Cornell University pose un regard original et créatif sur les auteurs qu'il enseigne, ce qui ne l'empêche jamais d'être critique, ni d'avouer une passion immodérée pour quelques grands maîtres, comme Tolstoï. Le succès venu, Nabokov s'installe en Suisse où il écrit les chefs-d'oeuvre que sont Feu pâle et le magistral Ada. Document exceptionnel, ces Lettres choisies résonnent des conceptions personnelles de Nabokov, partisan d'une littérature parodique, baroque, et forment un véritable autoportrait, riche, coloré comme les reflets diamantés de son art inimitable.

02/1992

ActuaLitté

Montagne

Sherpas, fils de l'Everest. Vie, mort et business sur le Toit du monde

Le 18 avril 2014 sur le versant népalais de l'Everest, une avalanche tuait seize sherpas qui préparaient la voie pour leurs riches clients amateurs de sensations fortes. C'était la première fois depuis sa conquête par Edmund Hillary et le Sherpa Tenzing Norgay en 1953, que le Toit du monde tuait autant d'hommes - tous népalais - en une seule journée. Après cette tragédie relayée par les médias du monde entier, les sherpas ont déserté le camp de base de l'Everest en mémoire de leurs disparus et pour redéfinir leur statut professionnel. Les expéditions qui ne peuvent se monter sans leur collaboration ont été aussitôt interrompues. Cet accident - et le mouvement de revendication sans précédent qui l'a suivi - a jeté une lumière crue sur les divergences d'intérêts entre ces montagnards locaux qui risquent leur vie pour mieux la gagner, un Etat népalais corrompu et dépassé et des étrangers consommateurs d'exploits. Les sherpas - conscients de la manne financière que représente «leur» Everest - veulent, eux aussi, obtenir leur part. Sherpas, fils de l'Everest, rédigé après une enquête et des dizaines d'interviews menées de la vallée de Katmandou jusqu'au camp de base de l'Everest, témoigne de l'évolution des mentalités des porteurs d'altitude, ces montagnards aux capacités physiques hors norme sans qui l'industrie de l'alpinisme et du trekking népalais n'existerait pas.

04/2015

ActuaLitté

Philosophie

Le procès des droits de l'Homme. Généalogie du scepticisme démocratique

Dénonciation du narcissisme de l'individu épris de ses seuls droits, crainte d'une spirale de revendications infinie, rappel des exigences de la communauté familiale, sociale ou nationale : la " religion des droits de l'homme " suscite de plus en plus ouvertement la contestation. En témoigne le succès de l'accusation de " droit-de-l'hommisme " destinée à fustiger l'oubli des contraintes de l'action politique. Si certaines de ces attaques tirent leur origine d'une hostilité à l'égard de la démocratie, elles sont toutefois aussi menées par des auteurs qui, de Marcel Gauchet à Régis Debray ou Jean-Claude Michéa, se réclament du républicanisme ou de la démocratie. A travers de nouveaux agencements, les arguments des uns et des autres reprennent les différentes figures prises par les critiques des Déclarations des droits de l'homme depuis 1789. Edmund Burke, Joseph de Maistre, Louis de Bonald, Jeremy Bentham, Karl Marx, Auguste Comte et Carl Schmitt forment ici les repères d'une cartographie intellectuelle susceptible d'éclairer le sens de nos perplexités présentes. Prendre les droits de l'homme au sérieux suppose aussi de comprendre les objections qui leur sont adressées. Mais interroger les uns et les autres peut également conduire, sur les pas de Hannah Arendt, à tracer la voie d'une compréhension " politique " des droits de l'homme, susceptible de réfuter nombre des griefs qui leur sont opposés.

03/2016

ActuaLitté

Guides étrangers

Nouvelle-Zélande

Ce guide répond à trois objectifs : informer, illustrer et guider. Plus de vingt auteurs, photographes, journalistes ou grands voyageurs ont collaboré à ce volume pour vous offrir le guide le plus exhaustif, un récit vivant où anecdotes historiques, tableaux pittoresques et renseignements pratiques se succèdent et se complètent. Histoire et société : Peuplée par les Maoris arrivés du Pacifique Nord, repérée par le navigateur Abel Tasman, délaissée par l'Occident pendant 130 ans, cartographiée par James Cook, colonisée par les Pakehas... la lointaine Nouvelle- Zélande a forgé une nation polychrome, profondément résolue et ingénieuse comme en témoignent les caractères bien trempés de Sir Edmund Hillary, de Sir Peter Blake, de Sir James Tau Henare et des All Blacks ! Itinéraires : D'Auckland, la "cité des voiles" , à Stewart Island, paradis sauvage de l'albatros royal ; de Rotorua, station thermale volcanique, aux Alpes du Sud, terrain de jeu des alpinistes et des snowboarders ; de Waikato, royaume verdoyant des moutons, à Milford Sound, dédale de fjords majestueux¿ Aotearoa, la "Terre du long nuage blanc", conjugue à elle seule tous les décors jamais rêvés par les cinéastes en quête de paysages spectaculaires, les amoureux de la nature, les passionnés de culture pacifique et les fêlés des sports les plus loufoques. Carnet pratique : Soixante pages pour tout savoir sur les formalités, les transports, le logement, la restauration, la culture, les sports et les loisirs, etc.

10/2019

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Dans quel monde vivons-nous ?. Phénoménologie de la pandémie

Il est impossible de reléguer la pandémie de Covid-19 à un passé définitivement révolu, tant cet épisode se révèle porteur d'indispensables enseignements. Dans quel monde vivons-nous désormais ? Tenter de définir le monde tel que nous en avons fait l'expérience à l'heure de la pandémie, c'est aboutir à un paradoxe radical. D'une part, le mode même de propagation de la maladie à l'échelle planétaire rend plus patente que jamais notre interdépendance : par le toucher, par la respiration, par la plus élémentaire cohabitation à travers l'espace, nous mettons notre vie et celle d'autrui en jeu. D'autre part, jamais les inégalités sociales n'ont été aussi flagrantes. Ce sont les personnes les plus vulnérables qui font les frais de la pandémie dans une indifférence totale : leurs vies mêmes sont-elles vivables ? Leurs morts mêmes sont-elles pleurables ? Partageons-nous bien un seul et même monde ? Mobilisant les concepts élaborés par Max Scheler, Edmund Husserl ou Maurice Merleau-Ponty, mais également les apports des pensées féministe, queer et antiraciste, ce premier grand essai philosophique sur la pandémie, par l'un des esprits les plus pénétrants du siècle, met à nu les limites de l'individualité et la violence du capitalisme contemporain, et s'attelle à la question incontournable : comment reconstruire un monde habitable par tous ?

10/2023

ActuaLitté

Sciences historiques

Et Dieu créa les femmes. Brigitte, Françoise, Annabel et les autres

Après-guerre dans le sillage de Colette ou de Simone de Beauvoir, des femmes vont élargir l’horizon d’un monde en mutation, bousculant le conformisme et la morale étriquée de l’époque. Sagan et Bardot sont les figures de proue de ces années-là. Le premier roman d’un « charmant monstre » (selon Mauriac), et l’apparition au cinéma d’une « créature diabolique » inventée par Roger Vadim, mettent le feu aux poudres. Bonjour tristesse et Et Dieu créa la femme, symbolisent l’esprit d’indépendance qui a fait évoluer la société des « Trente glorieuses ». A l’avant-garde, les trois muses de Saint-Germain-des-Prés : Juliette Gréco, Anne-Marie Cazalis, Annabel, future épouse de Bernard Buffet. Leur liberté d’allure et de moeurs sont les signes de ce renouveau que le petit port de Saint-Tropez met en scène dans une atmosphère de fête. Hélène Gordon-Lazareff, fondatrice de Elle, Françoise Giroud, Madeleine Chapsal apportent leur contribution à ce changement des mentalités. Coco Chanel les met au parfum N°5, Pauline Réage (Histoire d’O), Régine Deforges, Nelly Kaplan sont de drôles de numéros. Violette Leduc, Louise de Vilmorin, Marguerite Duras, Christiane Rochefort, Edmonde Charles-Roux se distinguent. L’avocate Gisèle Halimi, Simone Veil, Benoîte Groult, Marguerite Yourcenar tiennent le haut du pavé. Celles de Mai 68 donneront naissance au MLF. Les femmes en liberté ont rendu leur tablier.

05/2011

ActuaLitté

Histoire de France

Pierre Laval vu par sa fille. D'après ses carnets intimes

L'histoire ici rapportée est inédite. Elle reconstitue la passion exceptionnelle qui a uni Pierre Laval à sa fille Josée, à partir des carnets intimes qu'elle a tenus jour après jour. Josée a suivi son père dans la formidable ascension qui l'a porté au sommet de l'Etat. A côté d'un Laval secret et taciturne, Josée est entrée dans une ronde mondaine qui l'amène à fréquenter les plus hautes personnalités de la société française de l'entre-deux-guerres. Elle accompagne son père dans ses voyages officiels à Washington, Rome et Moscou. En 1935, grâce à son mariage, elle devient comtesse de Chambrun. Mais, en 1940, l'histoire tourne au tragique. Profitant de la défaite, Laval revient au pouvoir. Josée fréquente alors les autorités allemandes et les autres acteurs de la collaboration. Le récit de ses mondanités donne un nouvel éclairage sur les années d'Occupation. Dans un absolu filial, Josée soutient son père jusqu'à son exécution le 15 octobre 1945. Et pour la première fois, le procès Laval est raconté par sa fille. Après la guerre, Josée regroupe autour d'elle un petit groupe de fidèles. Dans ce Vichy après Vichy, on croise Jean Jardin, René Bousquet, Paul Morand, Marcel Jouhandeau, Arletty, Coco Chanel, mais aussi Emmanuel Berl, Edmonde Charles-Roux et bien d'autres.

10/2014

ActuaLitté

Cinéma

Le mystère Bogdanoff

La première biographie consacrée au fascinant duo Depuis "Temps X", dans les années 1980 et leurs combinaisons argentées, ils sont restés les mêmes... ou presque. Inclassables, loufoques et déroutants, Igor et Grichka Bogdanov semblent tout droits sortis de la quatrième dimension. Leur carrière ponctuée de scandales et leur stupéfiante transformation physique se conjuguent pour une étrange odyssée. S'ils parviennent à poursuivre leur carrière sur le petit écran depuis 1974, c'est par la fascination que les deux jumeaux les plus célèbres du PAF continuent d'exercer. Leur possible "immortalité", leur QI inégalé et leur intrigante métamorphose sont autant de mystères qu'ils entretiennent. Etat civil, diplômes, réseaux : le sympathique duo a créé une nébuleuse impénétrable. Ces Dorian Gray cathodiques, qui approchent des soixante-dix ans sans prendre une ride, soignent leur étrangeté pour séduire les foules et pénétrer les sphères du pouvoir. Car la galaxie des "Bogda" s'étend de Luc Ferry à Carla Bruni, d'Edmonde Charles-Roux à Pierre Sarkozy en passant par Cyril Hanouna. Incontestables phénomènes de librairie, ces vulgarisateurs sont pourtant désavoués par la communauté scientifique, qui dénonce des chercheurs d'opérette, aux thèses aussi ahurissantes que leur look. Derrière des dehors romanesques, élevés dans un château du Moyen Age, ces chevaliers sans peur mais non sans reproches maîtrisent les pirouettes et brouillent les pistes depuis 40 ans.

01/2019

ActuaLitté

Géopolitique

Le reveil geopolitique de la finance. Votre organisation est elle pr

Ancrés dans des années de relative paix mondiale et d'une hyper-globalisation économique, les investisseurs institutionnels reconnaissent que le risque géopolitique a été le plus sous-estimé de ces dernières décennies. Devant la militarisation croissante et évidente de plusieurs secteurs de l'économie par les gouvernements, les gros joueurs financiers sont appelés à une vigilance qui nécessitera une introspection et la refonte de leur prise de décision d'investissement. Cela prévaudra pour toutes les grandes classes d'actifs, et ce, tant dans les pays développés qu'émergents, causant assurément un choc profond des expériences. Confronté à ce qu'on pourrait qualifier de récession géopolitique, l'investisseur qui veut réussir devra saisir, mais surtout anticiper les cycles géopolitiques qui, comme ceux prévalant en économie, suivent des tendances aussi surprenantes que persistantes à travers le temps. Sans se répéter, l'histoire rime malgré elle, dit-on. Dans ce livre, Guillaume A. Callonico fournit une perspective et des outils pour penser différemment. Conserver cette agilité pour accepter de concevoir souvent l'inconcevable sera ce qui pourrait faire la différence dans le succès de la performance des investisseurs dans un monde de plus en plus imprévisible. Charles Emond, Président et chef de la direction Caisse de dépôt et placement du Québec

04/2023

ActuaLitté

Histoire ancienne

Témoins d'argile. Les figurines en terre cuite du centre de la Gaule

Dans le courant du XIXe siècle, au coeur du département de l'Allier, les découvertes de petits objets en terre cuite attirent l'attention des érudits et des chercheurs. Alfred Bertrand, Louis Esmonnot ou encore Edmond Tudot, membres de la Société d'émulation de l'Allier, entreprennent alors de fouiller plusieurs de ces sites. Ils mettent au jour de nombreux fours datant de l'Antiquité ainsi que des fragments de figurines et les moules qui ont servi à les produire. L'étude de ces artefacts met ainsi en lumière ce riche territoire de la basse vallée de l'Allier. C'est à la croisée de plusieurs peuples celtes (Eduens, Bituriges-Cubes, Arvernes ou Ambivarètes) que se développent, entre le Ier et le IIIe siècle de notre ère, de nombreux centres de productions de céramiques appelés aujourd'hui "de Gaule centrale" . Parmi les poteries façonnées, la figurine en terre cuite tient une place importante et fait l'objet d'une commercialisation dans une grande partie de l'Empire romain. L'importance de ces productions est telle, que jusqu'à peu, elles étaient nommées "figurines en terre blanche de l'Allier" , quand bien même il s'agissait de fabrications d'autres régions. Si la production de figurine, dans la basse vallée de l'Allier, est largement dominée par les représentations de déesses (Vénus et déesses-mères essentiellement), les coroplastes antiques ont su imaginer et créer tout un univers d'argile autour des dieux, des animaux de toutes sortes, des fruits, des objets du quotidien, etc. Aujourd'hui, le développement de l'archéologie préventive, la conduite de nouvelles recherches universitaires et la mise en place de protocoles d'archéologies expérimentales conduisent à apporter un nouveau regard sur cet artisanat. C'est cette vision qui sera mise en avant dans cet ouvrage, cela afin de donner une nouvelle impulsion à l'étude de la coroplastie dans le monde gallo-romain. Ce catalogue est la première édition destinée au grand public sur le sujet.

12/2020

ActuaLitté

Beaux arts

Gustave Dreyfus. Collectionneur et mécène dans le Paris de la Belle Epoque

Au cours de sa vie, le collectionneur parisien Gustave Dreyfus (1837-1914) a rassemblé plus de 1600 oeuvres d'art de la Renaissance, qui étaient exposées dans son appartement situé boulevard Malesherbes. Ses nombreux visiteurs avaient ainsi l'occasion d'admirer des sculptures de Desiderio da Settignano et Francesco Laurana, des tableaux attribués à Jacopo Bellini et à Botticelli, et surtout un nombre impressionnant de médailles et de plaquettes : la collection de bronzes de Dreyfus était en effet l'une des plus importantes d'Europe, comparable à celle du musée du Bargello. Amateur passionné, Dreyfus était une figure incontournable dans le milieu intellectuel et artistique de son époque. Il connaissait la marquise Arconati-Visconti, Edmond de Goncourt, la princesse Mathilde Bonaparte, les Camondo et les Rothschild, mais aussi de nombreux artistes comme Auguste Rodin, Gabriele D'Annunzio ou Jules Massenet. Il fréquentait Adolfo Venturi et le jeune Bernard Berenson ; il était un habitué des cabinets du Louvre, où il rencontrait Charles Ephrussi, Léon Bonnat ou des conservateurs réputés comme Clément de Ris et Philippe de Chennevières. Grand voyageur, Dreyfus faisait preuve d'un goût et d'un talent exceptionnels, et toute occasion lui était bonne pour enrichir sa collection en suivant les conseils que lui prodiguaient s. amis Alfred Armand et Wilhelm von Bode. Aujourd'hui, la plupart de ses médailles et plaquettes italiennes, tout comme une bonne partie de ses tableaux et sculptures, se trouvent dans les plus importantes collections américaines, notamment la National Gallery de Washington et la Frick Collection de New York, où elles sont arrivées par le biais du marchand d'art Joseph Duveen. D'autres pièces de première importance - tels le Buste de Diotisalvi Nerani par Mino da Fiesole, le Saint Jérôme de Bartolomeo Bellano, ainsi qu'un corpus d'une centaine de médailles et petits bronzes - enrichissent les collections du musée du Louvre, à la suite de donations effectué. par Dreyfus et sa famille.

06/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Un joli monde. Romans de la prostitution

Gustave Flaubert a confessé qu'il ne pouvait pas voir passer une prostituée sur le boulevard sans avoir un battement de cœur. Le destin des " filles publiques " lui chatouillait l'âme. Etrange miroir que celui que lui tendaient leurs décolletés et leurs lèvres peintes : " Il se trouve, en cette idée de la prostitution, un point d'intersection si complexe, luxure, amertume, néant des rapports humains, frénésie du muscle et sonnement d'or, qu'en y regardant au fond le vertige vient, et on apprend là tant de choses. " Au XIXe siècle, présentes au cœur des villes, et pas seulement dans les bas quartiers, offertes sur le trottoir ou enfermées dans des bouges, elles habitent les rêves et les obsessions. Un joli monde est une anthologie consacrée aux filles les plus modestes, celles de basse condition, figures de la rue ou de la maison close, promises aux plus extrêmes des solitudes. Beaucoup d'écrivains les ont fréquentées, aimées parfois, peintes souvent dans les pages de leurs livres. Suffisamment en tout cas pour que l'on puisse parler d'" écrivains de filles ". Un certain nombre d'entre eux, Maupassant, Jean Lorrain, Charles-Louis Philippe, J.-K. Huysmans ou Léon Bloy, pour n'en citer que quelques-uns, ont pris les filles publiques pour héroïnes. Ils ont sondé la vérité de leurs personnages de l'intérieur, bien au-delà de leurs apparences de simples objets sexuels, s'attachant parfois, comme Edmond de Goncourt, à faire œuvre de médecin, de savant ou d'historien. Un joli monde a aussi convoqué quelques hommes de lettres remarquablement oubliés, tels Paul Adam (Chair molle) ou Eugène Montfort (La Turque), et des écrivains francophones, comme Georges Eekhoud, qui a illustré avec force les bas-fonds du " riddeck " d'Anvers. Des documents d'époque font écho à ces textes de fiction qui tous nous parlent de l'amour et de sa profanation.

01/2008

ActuaLitté

Sciences historiques

Les Corses qui ont fait la Corse

Les Corses qui ont fait la Corse brosse les portraits de 31 personnages qui ont marqué l'île, voire le continent et le monde entier. Ces hommes et ces femmes au destin fabuleux sont des personnalités politiques, des résistants, des écrivains, des artistes, des inventeurs et même, pour quelques-uns, des bandits qui ont défrayé la chronique. De Sambucuccio d'Alando à Edmond Simeoni, plusieurs siècles de l'histoire de Corse sont retracés dans cet ouvrage écrit par Thierry Ottaviani et illustré par Philippe Lorin. Sont présents bien sûr Paoli et Napoléon, mais aussi d'autres grands hommes de l'histoire insulaire : Sampiero Corso, Circinellu, Vincentello d'Istria, G-P. Gaffori, J-P. Abbatucci, Joseph Fesch, etc., ainsi que de femmes inoubliables telles que Letizia Bonaparte, Davia, Colomba ou encore Marthe Piarchi dont on a retrouvé la trace dans la Pentica, le palais vert du bandit Bellacoscia. La part belle est faite aux artistes, qu'ils soient écrivains (Salvatore Viale, Santu Casanova, Maistrale, J-B. Marcaggi, Marie Susini), chanteurs (Tino Rossi), photographes (Ange Tomasi), mais également aux inventeurs tels Angelo Mariani qui commercialisa sa fameuse boisson, ancêtre du Coca-Cola, Louis Capazza qui fit la première traversée de la Méditerranée en ballon ou le parfumeur François Coty qui devint ensuite magnat de la presse française et dont la rencontre avec le "Roi du maquis" Romanetti fit couler beaucoup d'encre. De nombreux hommes et femmes dont les rues ou lieux portent les noms revivent dans les pages de ce livre. Ainsi les figures d'Emmanuel Arène ou de César Campinchi. Sans oublier les célèbres résistants qui sont la fierté de la Corse : Danielle Casanova, Fred Scamaroni ou bien Jean Nicoli. Avec Les Corses qui ont fait la Corse, les vies de ces illustres personnages (plus d'une centaine de noms cités) sont pour la première fois réunies en un seul volume et illustrées avec talent.

10/2019

ActuaLitté

Politiques publiques

L'artiste, l'administrateur et le juge. L'invention du service public culturel ; Le rôle de Conseil d'Etat

Les 26 et 27 novembre 2021, le Comité d'histoire du ministère de la Culture et celui du Conseil d'Etat et de la juridiction administrative ont organisé, en partenariat avec la Comédie-Française et l'Institut des sciences sociales du politique, un colloque consacré à "l'invention du service public culturel" et au "rôle du Conseil d'Etat" , tant comme juge que comme conseiller du gouvernement, dans les politiques publiques de la culture. Ce colloque avait pour objectif d'étudier la genèse de la notion de service public culturel, ses mises en forme juridiques et son dynamisme, mais aussi d'interroger la plasticité, au cours de l'histoire, d'une telle notion. Il s'agissait enfin d'examiner les missions du service public culturel, sa gestion et sa traduction juridique, au prisme des enjeux contemporains, des droits culturels à l'adéquation aux projets artistiques du 21e siècle. COMMENT ? Le livre L'Artiste, l'administrateur et le juge reprend l'ensemble des communications du colloque de novembre 2021 ainsi que la transcription des deux tables rondes organisées au Conseil d'Etat puis à la Comédie-Française. Il donne également à voir, sous forme d'un cahier spécial, l'exposition intitulée Le théâtre, service public. La technique juridique, la politique culturelle et le juge administratif au 20e siècle présentée lors de ces deux journées et propose aussi un important corpus de ressources documentaires sur le sujet. Au nombre des contributeurs on compte : - des juristes ou conseillers d'Etat : Martine de Boisdeffre, Maryvonne de Saint Pulgent, Camille Broyelle, Marie Cornu, Stéphane Duroy, Edmond Honorat, Sylvie Hubac, Bruno Lasserre, Céline Romainville, Fanny Tarlet, Noé Wagener ; - des responsables de politiques culturelles au niveau national ou territorial : Noël Corbin, Christopher Miles, Sylvie Robert : - des directeurs ou directrices d'établissements culturels : Catherine Blondeau, Olivier Mantei, Cécile Renault, Robin Renucci, Michel Roseau, Eric Ruf, Jean-Philippe Thiellay, Catherine Tsekenis ; - des experts des politiques culturelles : Pascale Goetschel, Jean-Pierre Saez, Emmanuel Wallon.

09/2023

ActuaLitté

Beaux arts

Du Romantisme à l'Art Déco. Lectures croisées

Les textes réunis dans le présent recueil traitent de domaines ou de questions chers à Jean-Paul Bouillon, à qui l'on doit bien des études marquantes sur l'art des XIXe et XXe siècles, tant par l'ouverture de champs négligés avant lui que par la qualité de ses propositions méthodologiques. On ne s'étonnera donc guère d'y trouver des contributions relatives au dialogue et à la synthèse des arts, à la figure de l'artiste, à la critique d'art, au marché de l'art comme à la notion de "modernité". Les auteurs ont eu à coeur de s'interroger sur la couleur comme sur la relation entre sculpture et musique, de revenir sur des artistes emblématiques tels que Baudelaire, Edmond de Goncourt, Zola, Maurice Denis, Degas, Cézanne ou Kandinsky, d'apporter un éclairage neuf sur des figures moins consacrées aujourd'hui telles que le peintre et théoricien Alexandre Séon, le critique Guillaume Janneau ou le marchand Léon Gauchez. Mais, au-delà de la découverte d'objets ou de relations nouvelles, d'artistes méconnus ou d'autres inédites, il s'agit aussi de porter la réflexion sur l'histoire de l'art elle-même, sur la définition de ses objets de recherche, sur les modèles historiographiques "lettré" ou scientifique, sur l'idée ambiguë d'"ordre" ou celle de hiérarchie artistique, le tout suivant les principes méthodologiques dont Jean-Paul Bouillon s'est fait le défenseur. Ne convient-il pas, à cet égard, de tenter de clarifier la notion même de mouvement artistique pour, avant d'en user ou d'en abuser, saisir celle-ci dans son historicité ? Cette mise au point passe d'abord par la solidité de références que ne déforment plus les a priori dogmatiques ou les schèmes figés d'une histoire de l'art soumise aux diktats "progressistes". L'histoire de l'art retrouve ainsi une pleine légitimité pour traiter du néo-impressionnisme ou du cubisme, du décor religieux comme des Prix de Rome de l'entre-deux-guerres, en marge du récit orthodoxe de la modernité.

04/2011

ActuaLitté

Faits de société

13 mystères de la Côte

La Côte d'Azur et Monaco ne sont pas seulement riches par le prix des terrains, le patrimoine de leurs résidents et les fortunes abandonnées sur les tapis verts de leurs casinos. Cette région, bénie des dieux, abrite aussi tous les diables de la criminalité. Ceux qui commettent les crimes et ceux qui les protègent. A travers le récit de treize mystérieuses affaires, Roger-Louis Bianchini nous fait ici de stupéfiantes révélations où l'on voit triompher de la vérité une justice sous influence, des policiers corrompus, les liaisons dangereuses unissant mafieux, affairistes et politiques. Il revient ainsi sur la mort de la députée Yann Piat, grâce aux confidences inédites d'un commissaire des RG. Il démonte, pour la première fois, le double complot qui a présidé à la mort d'Edmond Safra, le milliardaire libanais, dans l'incendie de son appartement. Il a enquêté sur la profanation du tombeau de Stefano Casiraghi qui met au jour la tentative de la mafia de récupérer les parts en blanc que celui-ci détenait dans plusieurs sociétés monégasques. Pour cette affaire, comme pour les autres, Roger-Louis Bianchini apporte à chacun de ses récits des éléments inédits rassemblés par des contre-enquêtes riches en scoops et propres à provoquer de nouveaux scandales. Même dans les plus connues, comme celle du " casse du siècle ", où il révèle que Spaggiari n'était pas le " cerveau " ni le chef du gang des égoutiers. Il ne manquait qu'une secte pour compléter le tableau rouge comme le sang et noir comme les romans du même nom. Elle est bien présente dans l'incroyable scénario retenu par la police et la justice après la découverte de deux cadavres dans une luxueuse résidence de Villefranche-sur-Mer, le 10 avril 1991. Le dossier s'est clos sur un meurtre suivi d'un suicide alors qu'il s'agit, en fait, d'un double assassinat rituel. C'est - aussi - l'intérêt de ce livre que de sortir de l'ombre des histoires où elles avaient été soigneusement cachées.

06/2005

ActuaLitté

Critique littéraire

Le Cahier Rouge du journal intime

Dans cette anthologie inédite, et originale, on ne trouvera ni Marie Bashkirtseff, ni Maine De Biran, ni Amiel, ni Restif de la Bretonne, enfin aucun des auteurs si machinalement reproduits dans les ouvrages consacrés aux journaux intimes. En revanche, on y trouvera les meilleurs passages des journaux de grands écrivains français : Alphonse Daudet, les frères Goncourt, Victor Hugo, Jean-Jacques Rousseau, George Sand, Stendhal, Jules Renard ou encore Alfred de Vigny. Ce livre dévoile aussi des extraits de journaux très rarement reproduits, comme celui de Klaus Mann, qui évoque l'effervescence artistique du Berlin des années 1920, celui du journaliste Robert de Saint Jean, qui décrit la montée du nationalisme en France au début des années 1930, celui du comte Kessler, allemand anti-nazi et cosmopolite de l'entre-deux-guerres, ami de Cocteau, de Maillol et d'Einstein, celui de Philippe Jullian, où il relate le Paris improbablement mondain des années 1940 à 1950. C'est aussi l'occasion de lire des journaux écrits par des témoins d'époques décisives : le journal de l'Estoile, qui assiste à la saint Barthélemy ; de l'Anglais Pepys, qui raconte le quotidien de la vie londonienne au XVIe siècle, époque des épidémies de peste, des incendies et de la chute du roi Charles Ier ; de Louis II de Bavière, prince des arts et de toutes les excentricités ; mais aussi de Harold Nicolson, proche de Churchill, qui révèle les secrets de la diplomatie britannique pendant la guerre. Portraits de la vie littéraire et mondaine, joies, peines et confidences d'écrivains, révélations sur des événements majeurs de l'Histoire : voilà ce que renferme cette anthologie inédite où sont réunis plus de trente auteurs. Quelques-uns des auteurs de cette anthologie inédite par ordre alphabétique : Benjamin Constant, Eugène Delacroix, Lucile Desmoulins, Matthieu Galey, Edmond et Jules de Goncourt, Victor Hugo, Paul Klee, Harold Nicolson, Jules Renard, Romain Rolland, Germaine de Staël, Stendhal, Paul-Jean Toulet, Alfred de Vigny, Voltaire...

10/2018

ActuaLitté

Histoire de l'art

Le Japonisme, un art français

"Il est tout à fait évident, écrivait Pierre Francastel en 1937, qu'il ne faut pas confronter Japon et japonisme" : c'est cependant ce qu'on n'a cessé de faire. A rebours d'une approche néo-positiviste qui voit dans le japonisme le résultat d'une influence, ce livre analyse à nouveaux frais un étonnant phénomène d'innutrition, dont l'histoire matérielle est indissociable du programme conceptuel : levier épistémologique, l'art japonais fonctionna comme un génial indicateur et conforta des convictions antérieures à l'ouverture du Japon. Limiter l'étude du japonisme à la France, loin de rétrécir le sujet, l'élargit en permettant de reconstituer ses capillarités et la circulation des représentations dans un milieu osmotique, frémissant d'échos littéraires et artistiques, à une époque où la presse façonnait les représentations esthétiques et sociales. La constitution d'une "planète japonisme" a occulté les débats internes auxquels répondit la révélation des arts du Japon, qu'on ne peut dissocier de l'acclimatation du préraphaélisme en France et plus généralement du médiévalisme. Ecartant les "japonaiseries" (les bibelots et les toiles orientalistes), inversant la logique de l'influence, rendant un rôle moteur aux prétendus influencés, ces pages accompagnées d'une iconographie nouvelle se concentrent sur le japonisme comme "révolution de l'optique" , suivant l'heureuse expression de Jules de Goncourt reprise par son frère Edmond, souvent citée mais mal exploitée. D'Ingres à l'Art nouveau dont le japonisme, contrairement aux idées reçues, n'est pas la conclusion mais en partie l'antidote, elles restituent, dans leur cadre discursif, les phases de son évolution au miroir d'une Grèce en plein bouleversement, en associant largement les écrivains et les critiques d'art, ces acteurs essentiels, grands oubliés d'une histoire qui a sous-estimé les réseaux de sociabilité de la culture d'accueil. Si le japonisme devint un phénomène international, c'est bien parce qu'il fut, d'abord, un art français quand Paris, capitale du XIXe siècle, aimantait les imaginations.

02/2023

ActuaLitté

Sociologie politique

Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux

Léon Daudet est le fils aîné de l'écrivain Alphonse Daudet. Républicain converti au monarchisme, antidreyfusard et nationaliste clérical, député de Paris de 1919 à 1924, il fut l'une des principales figures politiques de l'Action française. Dans cette oeuvre monumentale il revient sur les événements marquants de sa vie et ses principaux combats idéologiques. Une lecture édifiante à qui cherche à comprendre les tribulations politiques ambiguës de cette figure controversée de la droite française de l'entre-deux guerres. " Je commence, avec cet ouvrage, la publication de mes souvenirs et je compte la poursuivre régulièrement désormais. Ce premier recueil de quatre volumes porte sur une période d'environ trente ans, pendant lesquels j'ai été à même d'approcher et de fréquenter les personnalités les plus notoires de la littérature, de la médecine et du milieu politique républicain. Fils d'un écrivain célèbre et qui avait non seulement le goût, mais la passion des échantillons humains, depuis le vagabond de la route jusqu'au plus raffiné des artistes, j'ai été en relations avec beaucoup de gens que je n'avais pas choisis et dont je devais être violemment séparé plus tard par les circonstances de la vie, ou des divergences fondamentales. Polémiste nationaliste, puis royaliste, j'ai été amené à traiter rudement ceux que je considérais comme les ennemis de mon pays. Quelques-uns d'entre eux Zola, par exemple faisaient partie de l'entourage d'Alphonse Daudet. Je n'ai pas cru devoir les ménager pour cela, n'ayant par ailleurs reçu d'eux que les témoignages les plus banaux de sympathie à l'endroit d'un jeune confrère. Je compte persévérer dans cette attitude. Deux personnes seulement m'ont encouragé et soutenu dans mes débuts : mon père, qui m'a mis la plume à la main ; Mme Edmond Adam, qui a publié, dans la Nouvelle Revue, mes premiers essais".

03/2023

ActuaLitté

Littérature érotique

Les Onze mille verges ou les Amours d'un hospodar. Un roman de Guillaume Apollinaire

Les Onze Mille Verges ou les Amours d'un hospodar est un roman pornographique de Guillaume Apollinaire (le plus connu de l'auteur), publié en 1907 et simplement signé de ses initiales ("G. A".). Résumé et analyse Il relate l'histoire fictive d'un hospodar moldovalaque, Mony Vibescu, dans un périple qui le mène de Bucarest à Paris, puis dans l'Europe entière et finalement à Port-Arthur (en Chine), où il meurt flagellé par un corps d'armée, accomplissant ainsi sa destinée pour avoir failli à son serment : "Si je vous tenais dans un lit, vingt fois de suite je vous prouverais ma passion. Que les onze mille vierges ou même les onze mille verges me châtient si je mens ! " Le parcours du héros est ponctué de scènes notablement crues, où Apollinaire explore toutes les paraphilies de la sexualité avec une volonté évidente d'éclectisme : le sadisme alterne avec le masochisme, la zoophilie avec l'ondinisme, la scatophilie avec le vampirisme, la pédophilie avec la gérontophilie et la nécrophilie, l'onanisme avec les orgies, le saphisme avec la pédérastie... L'écriture est alerte, l'humour (noir au besoin) constamment présent, et l'ensemble du roman dégage une impression de "joie infernale" , qui trouve son apothéose dans la scène finale. Historique La paternité du texte a été longtemps discutée car il n'a jamais été revendiqué explicitement par son auteur. Si l'attribution à l'auteur d'Alcools ne fait aujourd'hui plus de doutes, en 2001 le libraire parisien Jean-Pierre Dutel a découvert que le chapitre "La Blanche Hermine" est composé à partir de deux extraits du roman Odor di femina, amours naturalistes d'Edmond Dumoulin (éd. Auguste Brancart, 1890) et que le reste de l'ouvrage est une traduction adaptée de Kinder-Geilheit ("Lubricités enfantines"), roman publié anonymement à Berlin vers 1900 (Laute's Volksbuchhandlung). Cette deuxième "source" apparaît précisément sous la plume d'Apollinaire dans son carnet de note à la date du 2 mars 1905

02/2023

ActuaLitté

Genres et mouvements

Etoffes et littérature. Les étoffes dans la littérature au XIXe siècle

Le XIXe siècle voit se développer l'intérêt des écrivains pour les tissus d'ameublement, aussi bien dans la décoration de leurs demeures que dans l'écriture de leurs romans. Certains auteurs sont particulièrement investis dans le choix des tissus meublant leurs intérieurs : Honoré de Balzac, Victor Hugo, George Sand, Edmond et Jules de Goncourt, Emile Zola et Guy de Maupassant. A une époque où l'obsession de l'apparence et la recherche du confort s'amplifient, jusqu'à créer des pièces habillées du sol au plafond, les étoffes reflètent la manière dont les écrivains s'approprient leur univers intime. La décoration, voire la mise en scène comme chez Hugo ou les Goncourt, recouvre des dimensions multiples : sociale, professionnelle, économique, créative, esthétique, symbolique, sensuelle, psychologique. Avec la floraison des romans réalistes, les textiles décoratifs occupent une place importante au fil des pages, parmi les détails caractérisant les personnages, et constituent un langage à part entière. Les auteurs utilisent une grande diversité de tissus, dont les sonorités rythment le texte : la moire, le damas, le velours d'Utrecht ou de Gènes, le lampas, le brocart pour les plus évocateurs. Sous l'impulsion de la révolution industrielle, de nouveaux thèmes se déploient : le développement des manufactures, l'apparition des grands magasins, la transformation de l'économie et des métiers du textile. Le Cousin Pons, Bel-Ami, Au Bonheur des Dames, Nana, La Conquête de Plassans illustrent ces univers. A contre-courant, Chateaubriand était peu intéressé par les tissus d'ameublement pour ses demeures, mais utilisait le vocabulaire des étoffes pour tisser des métaphores en lien avec la nature, tandis qu'Atala et Les Martyrs furent transposés dans les toiles imprimées. Cet ouvrage invite à une réflexion sur le rapport de l'écrivain aux étoffes, tant dans la sphère privée que dans ses écrits. Il accompagne et prolonge une exposition consacrée aux textiles d'ameublement chez les écrivains et dans la littérature au XIXe siècle, présentée au Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups - parc et maison de Chateaubriand, en partenariat avec la Maison Pierre Frey.

03/2022

ActuaLitté

Histoire de la médecine

Résultats de l'application de la méthode pour prévenir la rage après morsure

Résultats de l'application de la méthode pour prévenir la rage après morsure / par M. Louis Pasteur ; suivis des observations de MM. Jurien de La Gravière, Vulpian et de Freycinet Date de l'édition originale : 1886 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2021

ActuaLitté

Art africain

Trésors royaux du Bénin. Art du Bénin d'hier et d'aujourd'hui, de la restitution à la révélation

Cent vingt-neuf ans après leur pillage, et au terme de deux ans de négociation, vingt-six trésors royaux ont été restitués en novembre 2021 par la France au Bénin. Présenté par le président de la République du Bénin, Patrice Talon, cet ouvrage est la première partie du catalogue d'une exposition historique au palais présidentiel à Cotonou : " Art du Bénin d'hier et d'aujourd'hui, de la restitution à la révélation " . Retraçant l'histoire des objets, leur importance artistique et leur poids symbolique, ce premier volet de l'exposition prend le temps de nous offrir l'ensemble des vingt-six pièces restituées, l'occasion de redécouvrir l'art béninois et son patrimoine dans toute leur majesté.

09/2022

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Etudes philosophiques 2021, n.3

La revue, fondée par Gaston Berger en 1926, et publiée d'abord à Marseille comme Bulletin de la Société d'études philosophiques du Sud-Est, s'était fixée une double tâche : rendre compte des recherches menées dans les sociétés de philosophie et les universités (dans un cadre régional d'abord, et bientôt national), mais aussi faire mieux connaître les grandes tendances de la vie philosophique au plan international (la présence d'Edmund Husserl parmi les premiers correspondants de la Société d'études philosophiques en étant un signe parmi d'autres). Pour répondre à cette double vocation (solide tradition de travaux historiques et ouverture sur l'actualité de la recherche), Les Etudes philosophiques publient chaque année plusieurs numéros thématiques consacrés à de grands penseurs classiques (Aristote, Descartes, Leibniz, Spinoza, Herder, Kant, Hegel, Ravaisson), à des auteurs contemporains (Michel Henry, Claude Bruaire, Heidegger, Carl Schmitt), à des problématiques originales et définies (Romantisme allemand, L'Egypte et la philosophie, Descartes et l'Allemagne, l'Aristotélisme au XVIe, L'analogie, la Philosophie Italienne, Marin Mersenne, Signification, Phénoménologie et philosophie analytique, la question des "doctrines non-écrites" chez Platon, les écrits socratiques de Xénophon). Les numéros consacrés aux auteurs tendent à être de plus en plus ciblés et resserrés autour d'un thème (Aristote et l'imagination, Bergson et l'idéalisme allemand, Merleau-Ponty et les sciences humaines, la Poétique d'Aristote). Chaque numéro thématique comporte un ou plusieurs articles hors thème.

09/2021

ActuaLitté

Histoire de la philosophie

Vaincre l'abstraction. Théorie de la connaissance au début du XXe siècle (Husserl, Bergson, Cassirer, Heidegger)

Que la raison, cette cloche marquant l'heure de la vie intérieure et dictant la marche de la pensée, puisse en arriver à se dérégler et à égarer dans son sillage la pensée qui se règle sur elle : voici une inquiétude qui ne colore pas de manière importante les fondements de la pensée moderne dans la philosophie de Descartes ni le rationalisme des Lumières. Mais elle gagnera avec le temps une ampleur et une insistance croissantes sous la surface d'une foi régnante dans les principes rationnels, et sera diversement portée en pleine lumière à partir des successeurs de Kant, du début du XIXe siècle et jusqu'au milieu du XXe, se déployant en un thème fondamental et travaillant nombre de pensées de manière centrale. Ce à quoi l'on attribue le dérèglement de la pensée pourra varier d'un auteur à l'autre. La vérité, la raison, la théorie, l'idéalisme ou la métaphysique sont autant d'idéaux philosophiques, jugés désormais obsolètes, illusoires ou sources d'égarement, dont on tentera tour à tour de se défaire, dont on cherchera en quelque sorte à expurger la pensée. Les quatre auteurs convoqués par notre étude, Edmund Husserl (1859 1938), Henri Bergson (1859 1941), Ernst Cassirer (1874 1945) et Martin Heidegger (1889 1976), se sont confrontés, au début du XXe siècle, à cette question, et c'est leur lutte que nous prendrons pour objet de réflexion.

06/2022