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Vicky Skinner

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Régionalisme

Uriage. De l'Ecole des cadres à l'héritage culturel

Depuis la mise en place du régime de l'Etat français à Vichy jusqu'à la Libération, le château d'Uriage est le siège de trois écoles à vocation nationale et régionale. La première, la plus connue d'entre elles, est destinée dès 1940 à former les futures élites du pays dans l'idéologie de la Révolution nationale du maréchal Pétain. Comment est-elle devenue un lieu de pensée autonome et un foyer de résistance jusqu'à sa fermeture décrétée à la fin de 1942 ? Dès lors, une partie des "Uriagistes" entre en dissidence. Ils constituent pour certains les "équipes volantes" qui contribuent à conscientiser l'action des maquisards tandis qu'une nouvelle école, celle de la Milice, prend place à Uriage. La Libération étant acquise en Isère à l'été 1944, un nouvel établissement s'établit dans le château pour les FFI (Forces françaises de l'Intérieur) au moment de la dissolution dans l'armée régulière. Ce livre est aussi l'occasion de questionner l'héritage légué par " l'esprit d'Uriage " qui perdure dans la France d'après-guerre, notamment avec le mouvement Peuple et Culture, le journal Le Monde et la revue Esprit fondés par d'anciens instructeurs. Autant de jalons d'une histoire singulière et plurielle qui soulève encore aujourd'hui interrogations et controverses.

11/2017

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Histoire militaire

Le général Revers. Des tranchées à "l'affaire des généraux", un officier hors normes

L'itinéraire singulier du général Georges Revers - chef d'état-major de l'amiral Darlan à Vichy à partir de 1941, puis chef de l'Organisation de Résistance de l'Armée en 1943 - permet de porter un jugement plus équilibré et plus exact sur le rôle des militaires de la métropole dans la Libération de la France, loin des regards encore manichéens d'aujourd'hui. De solides appuis, une absence de parti pris, des qualités d'organisateur et une faculté exceptionnelle d'adaptation hissent Revers au sommet de la hiérarchie militaire à la fin de la guerre. Envoyé ensuite en Indochine en mission, il rédige un rapport prémonitoire que les faits vérifieront. Ce document est à l'origine du scandale de l'affaire des généraux, qui secoue la jeune Quatrième République. Victime de machinations, sur lesquelles l'auteur apporte de nombreux et nouveaux éléments, sa carrière est alors brisée. Fidèle à personne, si ce n'est à lui-même et à ses convictions, Revers a traversé ses années de service en homme libre, trop libre pour ne pas se brûler les ailes. Le général André Bourachot, saint-cyrien, officier du génie, est l'auteur, entre autres ouvrages, d'une étude sur le commandement de Joffre durant la guerre de 1914 et d'une histoire de l'Armée française, De Sedan à Sedan, 1870-1940.

02/2023

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Sports

Couvre-feu sur l'Ovalie. Rugbys et rugbymen dans la 2e Guerre mondiale

En 1939, le rugby français se divisait en deux pratiques. La plus ancienne, à XV, était en perte de vitesse depuis sa mise à l'écart des rendez-vous internationaux avec les Britanniques. La seconde, à XIII, bénéficiait de cette situation et montait en puissance, en attirant grâce à son statut professionnel des vedettes du XV. Le premier acte majeur du gouvernement de Vichy fut la suppression du rugby à XIII, accusé d'être perverti par le professionnalisme. A la fin de la guerre, la libération du territoire permit au rugby à XIII de renaître et au rugby à XV de renouer ses relations internationales. Entre ces deux événements majeurs, la pratique du rugby perdura vaille que vaille, d'abord à travers coupes et challenges dont l'auteur explore les palmarès, puis à partir de 1942, grâce à un championnat recréé et une Coupe de France. Après avoir analysé Dans la mêlée des tranchées les conséquences de la Grande Guerre sur le rugby français, Francis Moignon pose son regard d'historien sur l'impact de la Deuxième Guerre mondiale sur le rugby, sur les rugbys, le XV et le XIII. Il le fait à travers le portrait de joueurs au destin souvent tragique, de dirigeants et d'hommes politiques au rôle déterminant dans l'histoire de ce sport.

04/2019

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Cuisine autres régions

Plaisirs sucrés d'Auvergne. La tradition au goût du jour !

Plaisirs sucrés d'Auvergne, la tradition au goût du jour, est un beau livre qui explore avec délice les quatre départements de la région. Du souvenir d'enfance, à la rigueur chronométrée de la confiserie, des précieux souvenirs d'une profession aux espoirs de ses nouveaux acteurs, au fil des recettes, des rencontres et de l'histoire des spécialités, Anne Clairet, se saisit du rapport au temps comme d'in fil d'Ariane. En créant une douce harmonie cuivrée, Patrick André, photographe culinaire, propose le portrait d'une tradition en action. L'association Puy Confit partage ici son expertise et sa collection ainsi accessibles à tous. Confiseries des vergers, des jardins des bois ou des sources, les différentes spécialités sont associées à des recettes proposées par un chef pâtissier renommé et passionné, Patrick Munch. Pâtes de fruits, pralines, fruits confits, angélique, verveine, fruits des bois, bonbons de sucre cuit trouvent leur place sur notre table et des entretiens avec des artisans et producteurs piquent notre curiosité. Des visites d'atelier, des parcours invitent à poursuivre la découverte. Pour terminer en beauté - un apéritif dînatoire - est dressée avec la complicité de Marlène Chaussemy, chef à La Rotonde (Vichy). Des recettes et idées gourmandes font la démonstration que la confiserie s'acère bien être l'autre goût du jour pour recevoir ou, tout simplement, se faire plaisir.

11/2021

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Littérature française

Les Passeurs de Fraternités

Aux XIIe et XIIIe siècles, c'est le temps des croisades. Jacques le templier est le témoin des actes d'extermination des infidèles pour délivrer le Saint Sépulcre à Jérusalem. Dans le même temps, Guillaume le cathare fait front avec ses amis face aux souverains du Nord chargés par le pape, d'éradiquer les "hérétiques" qui veulent promouvoir un autre christianisme. Ces deux jeunes hommes, que tout oppose, vont s'unir pour mettre la bible cathare, "le livre des deux principes", en lieu sûr, dans une vieille église du Sud-ouest à Moissac. Au XXe siècle, les pays européens sont soumis au pouvoir nazi. André, jeune ch'timi, déporté en Allemagne, en Pologne et en Ukraine, sera amené à mettre en sécurité la bible cathare convoitée par Himmler. Le capitaine Michel, prisonnier au camp de Rawa Ruska, va mettre en place une stratégie audacieuse pour reconstruire les bases de la Franc-maçonnerie détruite par le gouvernement de Vichy. Shatta, à Moissac, va créer un centre scout où elle accueillera des enfants juifs pour les sauver de la déportation. A partir des mémoires de captivité de son père André, Guy Wallerand nous invite à réfléchir sur 5 trajectoires croisées, d'hommes et de femmes de lumière qui ont oeuvré pour un monde plus empreint de fraternité, rejetant, chacun à sa façon, toute forme d'autoritarisme menant à une violence aveugle.

11/2021

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BD tout public

Crimes de papier. Retour sur l'affaire Papon

Le 2 avril 1998, Maurice Papon, ex-secrétaire général de la préfecture de la Gironde, est jugé coupable de complicité de crimes contre l'humanité. Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la justice française condamne un ancien haut-fonctionnaire de Vichy. Crimes de papier est un roman graphique qui s'intéresse à l'après. A travers le destin d'un fils de déporté (personnage fictif) consacrant sa vie à la recherche des coupables, ce sont plus de soixante ans d'Histoire française qui sont passés au crible, avec tout ce qu'elle contient de tabous, de non-dits et d'oubli. Le livre s'interroge sur la construction de la mémoire et dévoile les soubresauts d'une longue quête de justice. Il montre comment l'histoire individuelle finit par rejoindre la grande Histoire en dévoilant ses blessures intimes. Le travail de mémoire devient alors une reconstruction permanente. Le jugement de Papon n'a pas seulement permis à la mémoire française de franchir une étape, il a fait émerger la chaîne des responsabilités dans l'acomplissement du crime. En ce sens, Crimes de papier nous plonge dans l'un des vertiges de notre modernité : cette faculté qu'ont les hommes de devenir les rouages d'une machine qui les dépasse. Le passé, comme miroir du temps présent.

09/2012

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Traduction

Circulations littéraires. Transferts et traductions dans l'Europe en guerre (1939-1945)

La vie de l'esprit est-elle possible en temps de guerre ? Les idées peuvent-elles encore circuler ? Comment et grâce à qui ? Des recherches menées sur l'Occupation allemande en France et en Belgique ont permis de mettre au jour une réalité qui bat en brèche certains clichés : en effet, l'étude tant des périodiques et des médiateurs (traducteurs, éditeurs, directeurs de revues) démontre que les années 1940-45 furent aussi et malgré tout une période d'échanges culturels intenses durant laquelle personnes, idées et livres ont continué à voyager à la faveur de réseaux ou de personnalités spécifiques. Les traductions se sont tout particulièrement révélées le vecteur de ces circulations intellectuelles qui ont alors nourri l'Europe des Lettres. Cet ouvrage à multiples facettes aborde les représentations du théâtre allemand à Paris durant l'Occupation, la récupération du romantisme en Belgique, la traduction de bandes dessinées américaines sous Vichy, sans oublier le rôle joué par des revues ou périodiques culturels français, belges, italiens et grecs plus ou moins idéologiquement orientés. On y découvre l'étendue de la pénétration allemande dans une Europe fracturée par la montée du fascisme et par la guerre, mais aussi les forces dissidentes qui s'y expriment, symboles de la résilience de tout un continent qu'illustrent les mots de Max Pol Fouchet en 1940 dans Fontaine : "Nous ne sommes pas vaincus" .

12/2021

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Histoire de France

La France à l'heure allemande. 1940-1944

Pendant quatre ans, les Français ont vécu sous la domination de l'Allemagne nazie. A cette situation extraordinaire, ils se sont adaptés de différentes façons, quelques-uns en refusant, la majorité en pliant et en subissant, d'autres, assez nombreux, en faisan des accommodements ou en recherchant une entente avec le vainqueur. Voici un ouvrage qui embrasse pour la première fois l'ensemble des réactions de la société française à la présence de l'occupant : le gouvernement de Vichy, les groupements politiques, l'opinion, l'Eglise, les patrons, les banquiers, les éditeurs, les écrivains... On y voit la diversité et l'évolution des comportements, de l'engagement dans la collaboration jusqu'aux formes quotidiennes, affichées ou subreptices, de la cohabitation avec le vainqueur - la recherche de travail ou de commandes, l'apprentissage de l'allemand, les contacts avec l'occupant, la fréquentation des concerts, des conférences, des expositions qu'il organise. Placés dans une situation extraordinaire, les Français ont dû tracer la ligne de l'acceptable et de l'inacceptable, faire le départ du digne et de l'indigne, du bon et du mauvais, en se référant à l'image qu'ils avaient d'eux-mêmes, de leur pays, de ses intérêts, de leurs intérêts. De ce que leur réponse a été hésitante, divisée, sanglante au débouché de l'Occupation, il est resté une déchirure à vif.

12/1995

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Histoire internationale

L'Impossible Réparation. Déportés, biens spoliés, or nazi, comptes bloqués, criminels de guerre

Combien vaut un déporté ? Combien pour une victime des nazis ? Le 15 juillet 1960, un accord diplomatique est signé dans la plus grande discrétion par l'ambassadeur de France à Bonn. La RFA s'engage à payer la somme totale de 250 millions de deutschemarks, au bénéfice des "victimes françaises du national-socialisme". Pourtant, il ne s'agit que d'une étape car bien d'autres dossiers restent à régler... Le Quai d'Orsay y travaillera jusqu'en 2001, soit plus de cinquante ans durant ! L'historien Jean-Marc Dreyfus raconte ici pour la première fois les négociations des suites de la déportation. Pour diverses raisons - la crainte de rééditer le traité de Versailles de 1919, les tensions de la guerre froide -, les accords furent délicats et souvent source d'incompréhension. Le rapatriement des corps, l'or volé aux juifs, les biens spoliés (avec Vichy en ligne de mire), les criminels de guerre, les comptes bloqués par les banques sont autant de sujets que les diplomates français eurent à traiter avec leurs homologues allemands, dont certains étaient d'anciens nazis. L'auteur montre à quel point l'antisémitisme était courant au Quai d'Orsay, où les rapports avec les Allemands furent facilités sous l'Occupation... Une histoire totalement inédite faite de rebondissements et de drames humains, qui trouve son dénouement à l'aube du XXIe siècle...

01/2015

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BD tout public

F.A.F.L Tome 3 : Gibraltar

Printemps 1941, Gabriel et Margaret arrivent en Algérie après avoir échappé aux miliciens et à la chasse allemande. Ils sont recueillis par le Groupe de chasse I/3, basé sur Oran, dirigé par le lieutenant Salva, un proche du gouvernement de Vichy. Gabriel retrouve un ancien pilote qu'il avait rencontré à Chartres, Marcel Albert. Gabriel et Margaret sont consignés à la base. Leur situation devenant dangereuse, ils décident de s'enfuir et ils parviennent à rejoindre Gibraltar. Gabriel décide de démissionner du SOE. Margaret retourne en Angleterre tandis que Gabriel s'engage sur le chantier qui doit permettre d'agrandir l'aérodrome de Gibraltar. Il rencontre Jean-Michel Maquet. Le 14 octobre, Marcel Albert, Marcel Lefevre et Albert Durand désertent le GC I/3 et débarquent à leur tour à Gibraltar. FAFL raconte les aventures d'un jeune pilote engagé, Gabriel Messine, au cours de la Seconde Guerre mondiale, à travers l'Europe et l'Afrique du Nord. Les Forces Aériennes Françaises Libres ne deviennent véritablement opérationnelles qu'à partir d'avril 1941. De la guerre civile espagnole à la bataille d'Angleterre, en passant par des missions pour la résistance en France, Gabriel va montrer toute son habileté à accomplir des prouesses à bord d'avions aussi mythiques que le Spitfire ou le Lysander.

07/2012

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Histoire de France

La Résistance sacrifiée. Histoire du mouvement "Libération-Nord"

L'histoire de la Résistance recèle une beauté et une grandeur qui fascinent celui qui s'en approche, et celle de Libération-Nord, l'un des plus grands mouvements de zone occupée, ne fait pas exception. " Libé-Nord ", c'est d'abord l'œuvre d'un homme, Christian Pineau, un fils d'officier qui a mené avant la guerre une activité syndicale militante, en rupture totale avec son milieu. Dès 1940, celui-ci crée un journal clandestin qui va devenir hebdomadaire, Libération, et rallie des hommes et des femmes venus du syndicalisme socialiste et chrétien pour défendre les libertés contre l'autoritarisme de Vichy. Au printemps 1942, Christian Pineau est le premier émissaire de la Résistance intérieure à gagner Londres, où il rencontre de Gaulle, qui écrit à sa demande un manifeste où il affirme ses convictions politiques et démocratiques. Cette date marque un cap: pris entre la volonté d'indépendance des syndicats et le ralliement à la France libre, Christian Pineau devient simple chef de réseau en zone Sud, tandis que Jean Moulin est chargé de fédérer la Résistance intérieure; c'est désormais Jean Cavaillès qui préside aux destinées du mouvement. La confrontation de ces trois hommes, et la diversité des sensibilités politiques que Libération-Nord a su réunir, sont au cœur de cette histoire longtemps demeurée peu connue, dans l'ombre des gestes gaulliste et communiste.

01/2006

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Histoire de France

1940-1945, années érotiques. L'occupation intime, avec 1 DVD

Les événements qui marquèrent la France entre 1940 et 1945 demeurent, soixante-dix ans après, présents dans la mémoire et l'imaginaire des Français. Vues sous l'angle des moeurs, ces années troubles racontent une tout autre histoire que celle habituellement enseignée ou dont on préfère se souvenir. Qui se serait douté qu'à la France vaincue et humiliée répondrait le développement d'une sexualité de guerre débridée et un goût de la fête particulièrement marqué ? Et que l'ordre moral, de Vichy à la Résistance, chercherait à restaurer une autorité patriarcale mise à mal par la débâcle de 1940 et l'Occupation ? Dressant une fresque magistrale, qui couvre aussi bien l'histoire politique, littéraire, cinématographique que la chanson, la mode ou les faits divers, l'auteur révèle la face cachée de l'Occupation : une relecture vertigineuse de cette période, illustrée par une iconographie d'une richesse inégalée et pour une large partie inédite. Un DVD inédit et exclusif est offert avec cet album : le documentaire amour et sexe sous l'occupation, par les réalisateurs d'apocalypse, Isabelle Clarke et Daniel Costelle. Amour et sexe sous l'Occupation interroge le mystère brûlant des relations intimes en temps de guerre et explore ces années de chaos où la proximité avec la mort a renforcé l'aspiration au bonheur individuel, au plaisir et à la transgression.

09/2011

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Histoire de France

PIERRE BROSSELETTE. Le visionnaire de la Résistance

Pierre Brossolette (1903-1944), dont le nom s'inscrit sur les plaques de tant de rues, domine, avec Jean Moulin, l'histoire de la Résistance. On ne retient pourtant de cet homme exceptionnel que son geste de militant torturé, se donnant volontairement la mort pour échapper aux bourreaux de la Gestapo. Pour la première fois, ce livre raconte le parcours de ce brillant journaliste, viscéralement républicain, patriote authentique, profondément laïc, gaulliste convaincu, qui personnifie la lutte pour la liberté jusqu'au sacrifice suprême. Entré dans la Résistance dès le début de 1941, il rejoint Londres en 1942 et devient très vite le conseiller politique écouté du général de Gaulle. De concert avec le colonel Passy, il mène en 1943 la fameuse mission Arquebuse-Brumaire dont le bilan est impressionnant. Il repart aussitôt en France pour y consolider la Résistance intérieure et finit par tomber aux mains des Allemands... A l'heure où les projecteurs de l'actualité remettent en perspective les ombres de Vichy et les bassesses de la collaboration et donc, par contraste, les lumières de la Résistance, il n'est que justice de lever le voile sur les missions les plus périlleuses accomplies par Pierre Brosselette, sur le destin exceptionnel du plus gaulliste des socialistes, de ce héros qui restera dans notre histoire comme un pur symbole.

07/1998

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Histoire de France

LES ENFANTS DE LA DEFAITE. La Résistance, l'éducation et la culture

La Résistance, par-delà ses manifestations politiques et militaires, a été l'occasion d'une grande " prise de parole " des Français. De la nuit de la clandestinité ou de la solitude de l'exil, ont émergé des dizaines de projets qui prétendaient " refaire la France ". La pensée de la Résistance est d'abord née d'une réflexion sur la défaite et la responsabilité des élites. De cette interrogation sur le drame fondateur, mais aussi de l'attention portée aux expériences du Front populaire et de Vichy, a peu à peu émergé une conception nouvelle et forte de l'éducation. A bien des égards, les grandes révolutions vécues depuis la fin de la guerre par le système éducatif français (généralisation et unification des études secondaires, démocratisation de l'Université, redéfinition des rapports entre " public " et " privé ", remise en cause du latin et de la place exclusive de l'enseignement intellectuel) trouvent leurs racines dans les projets et les réflexions des résistants. D'une façon plus générale, les modalités de l'intervention de l'Etat dans les sphères éducatives et culturelles, qu'il s'agisse de la plitique de la jeunesse ou de la politique culturelle, ont été redéfinies et ont alors acquis les fondements théoriques et pratiques que les Quatrième et Cinquième Républiques n'ont cessé de renforcer.

10/1998

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Sciences historiques

Rive-de-Gier 1939-1945. Une ville ouvrière dans la guerre

De nombreux ouvrages traitent de la seconde guerre mondiale dans la Loire et certains territoires ont fait l'objet de publications très documentées. Rive-de-Gier n'est pas du nombre. Pourtant, cette ville ouvrière, aux prises avec la faim et la misère, bousculée par d'incessants flux et reflux d'hommes, tiraillée entre Saint-Etienne et Lyon, fut très impliquée dans la Résistance. A partir d'une documentation abondante, provenant des archives municipales de Rive-de-Gier ou d'archives privées, l'auteure dresse un tableau d'ensemble de la ville de 1939 à 1945. Les faits, établis au regard de plusieurs sources, sont rapportés avec un souci constant d'objectivité et de respect des personnes. Le récit s'ouvre en septembre 1938, par une manifestation ouvrière contre Daladier, et se clôt au printemps 1945, au retour des déportés et des prisonniers. Michelle Destour nous dépeint Rive-de-Gier et ses habitants mis à mal par l'état de guerre, le régime de Vichy et l'occupation allemande. Puis elle nous décrit la Résistance, les résistants et la répression dont ils sont l'objet et, enfin, les combats de la Libération. Une part importante est faite à l'évocation des femmes et des hommes. Car l'Histoire se nourrit de leur vie quotidienne comme de leur épopée.

05/2013

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Littérature française

Une année 1947 comme un parfum d'enfance

En 1947, Michel Cluzel a 13 ans et entre à l'internat du lycée Jean-Giraudoux de Châteauroux. Cette année-là sera, pour lui, inoubliable. Dans ce nouvel univers, le coeur du jeune garçon balance entre la nostalgie de son Châteaumeillant natal et la soif de nouveaux savoirs. C'est de là qu'il assiste aux bouleversements qui secouent le pays. A commencer par les grandes grèves de la rentrée et leur répression féroce, qui enterrent l'unité de l'ex-Résistance au pouvoir. Les ruines et le rationnement rappellent que la guerre est encore là. Mais le pays renaît, doucement, au rythme du Tour de France du renouveau et vibre aux exploits de Marcel Cerdan. Cet été-là, Michel découvre, émerveillé, les fastes de Vichy, lors de ses premières grandes vacances. Mais manque, à quelques kilomètres de la maison familiale, le tournage du chef-d'oeuvre de Tati, Jour de fête. Cette année charnière, entre deux époques et deux âges de la vie, Michel Cluzel nous la fait vivre avec l'enchantement et la fraîcheur de l'enfance. Le charme de cette petite musique, empreinte de nostalgie et d'humour, s'impose immédiatement au lecteur. 1947, comme un Parfum d'enfance est de ces livres que l'on quitte à regrets, mais réconcilié avec les bonheurs simples de la vie.

11/2017

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Littérature française (poches)

Un pont sur la Loire

Juin 1940... La Wehrmacht déferle sur la France. Civils et militaires s'enfuient. Bientôt, une colonne blindée nazie s'approche d'un des derniers ponts encore intacts du côté d'Orléans. Sur la rive nord, une compagnie de Sénégalais défend les abords du pont. Sur la rive sud, une poignée de volontaires armés d'un canon antichar s'apprête à une résistance désespérée. Parmi ces hommes, le sous-officier Henri Dragance, écrivain dans le civil et ancien combattant antifasciste de la guerre d'Espagne. En dépit de son humour, de ses réelles qualités militaires, de ses airs désabusés, de sa vie de bohème et de ce détachement que donne parfois la notoriété, Dragance, petite cinquantaine, est en réalité un homme fragile et vulnérable. Sur la dernière barricade qui défend les routes du Sud, l'écrivain fera la connaissance de l'une de ses lectrices passionnées, Sylvie, jeune femme d'origine polonaise, mal mariée et malheureuse dans sa condition étouffante de petite-bourgeoise. Le coup de foudre entre ces deux êtres que tout semblait séparer sera immédiat. S'appuyant sur des documents historiques, ce livre souligne également le sort atroce que les nazis réservaient aux Sénégalais et celui, guère plus enviable, que certains civils français firent subir à leurs compatriotes qui voulaient résister. Juin 1940 annonce la barbarie nazie et la lâcheté de Vichy.

05/2018

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Santé, diététique, beauté

Remèdes anciens. Fabuleuses histoires de plantes et secrets de fabrication

Au fil du temps, les hommes n'ont cessé de mettre au point des remèdes issus du végétal, développant un savoir-faire immense et varié. De petites anecdotes en grands moments historiques, les 50 remèdes présentés dans cet ouvrage nous transmettent à leur façon des pages de notre histoire. Ils proviennent d'explorations lointaines, d'échanges érudits et multiculturels, d'expérimentations in situ sur le front des épidémies ou dans le chaos des guerres. Ils furent élaborés dans les monastères quand les moines se piquaient de découvrir l'élixir de longue vie, puis de plus en plus dans l'arrière-boutique des apothicaires, au gré des progrès de la chimie. On retiendra la famille Fouché qui transforma sa brasserie dans les Yvelines en usine à tisanes pour produire la Boldoflorine ; Léon Lajaunie, pharmacien toulousain qui lança à grands renforts publicitaires des bonbons donnant bonne haleine... ou encore comment les chocolats apparurent en tant que sucreries pour faire avaler plus facilement des médicaments à la reine Marie-Antoinette ! Baume de Sébastopol, Coaltar saponiné, Coricide Le Diable, Eau d'Emeraude, Elixir de la Grande Chartreuse, Hepatoum, Huile de Haarlem, Sinapisme Rigollot, Vicks VapoRub : leurs noms sont des légendes, promesses d'histoires et d'anecdotes savoureuses... Pour chacun, une recette médicinale remise au goût du jour et à faire soi-même est proposée : réveillez l'apothicaire qui dort en vous !

11/2018

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Histoire de France

Le prix du courage. Une famille dans la résistance

Après la défaite de juin 1940, la famille d'André Boulloche refuse en bloc l'armistice, le régime de Vichy et la collaboration. Tous vont participer de façon active et trois d'entre eux vont mourir en déportation : sa mère Hélène à Ravensbrück en octobre 1944, son frère Robert, inspecteur des finances, à Ellrich (annexe de Dora - Buchenwald) en janvier 1945, et son père Jacques, ingénieur général des Ponts et Chaussées, à Buchenwald en février 1945. Ses soeurs Jacqueline et Christiane se mettront à la disposition de la Résistance parisienne comme agents de liaison avant de rejoindre le maquis en juin 1944. Charles Kaiser nous conte, à travers la figure d'André Boulloche, délégué militaire du Général de Gaulle à Paris, unificateur des mouvements de Résistance de la région Nord, avant d'être trahi, arrêté, blessé et déporté, le récit de ces destins hors du commun brisés par le prix même de leur courage. Haut fonctionnaire après-guerre, ministre de l'éducation nationale sous la Ve République, pionnier de la construction européenne, André Boulloche fut un personnage de l'ombre qui oeuvra sa vie durant pour la paix. Charles Kaiser qui a côtoyé la famille pendant près de cinq décennies raconte leur l'histoire. Le prix du courage est l'histoire édifiante de l'engagement héroïque d'une famille dans la Résistance.

06/2017

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Policiers

Mortelle retraite ou le mensonge des espoirs

Ce roman prenant est l'odyssée de la fin de vie lancinante d'un couple aussi banal qu'attachant, soudainement confronté au calvaire d'un mauvais voisinage pour finir par connaître une plongée croissante dans la folie. Nés tous deux à Vichy après la seconde guerre mondiale dans cette sous-préfecture chargée, Colette et Albert vivent sagement leur histoire jusqu'à l'heure de leur retraite respective. Leurs rêves et leurs économies les emmènent dans le sud de la France, à Antibes, cette jolie ville bleu Azur qui va illuminer leurs réveils et dont les couchers de soleil sur les îles de Lérins vont enchanter leurs crépuscules. Enfin le croient-ils... . car une femme perverse et son mari paranoïaque et frustré veillent sur ce nouveau couple de voisins trop gentils, trop sereins et trop heureux à leur goût. L'enfermement pathologique dans lequel a sombré ce couple d'à-côté va s'exprimer en machinations machiavéliques sur Colette et Albert Landres qui vont se prendre les pieds dans les filets de la fatalité poisseuse. Mais sur lequel ou lesquels de ces quatre protagonistes va se jeter la mort ? Et avec quelle arme ? Pour le savoir, plongez-vous dans la trame de cette histoire plurielle où les personnages s'ébattent et se perdent dans leurs vérités comme l'on se noie dans les eaux d'une mer agitée de sons cacophoniques.

06/2017

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Histoire de France

Histoire du STO

Le STO est l'inconnu le plus célèbre des années noires. Plus de 600 000 Français – et étrangers – ont été envoyés de force en Allemagne nazie au titre du Service du travail obligatoire. Près de 250 000 réfractaires ont réussi à se cacher, dont 40 000 maquisards. Et des centaines de milliers de " refusants " ont usé de tous les subterfuges possibles pour rester sans devenir clandestins : certificats médicaux de complaisance, retour à la terre, entrée dans les emplois protégés... Phénomène capital, et pourtant largement ignoré, le STO a été victime de simplifications abusives. Tous les réfractaires ne sont pas devenus maquisards. Et les Français ne se sont pas immédiatement rebellés contre cette nouvelle forme de servage. C'est dire que ce livre, fondé sur une large variété de sources souvent inédites, offre une contribution majeure à l'histoire du STO, des origines à sa mémoire. Négociations entre Berlin et Vichy, réactions de l'opinion publique, impacts sur la Résistance et sur la collaboration, calvaire méconnu des travailleurs requis par l'organisation Todt (véritable STO de l'intérieur), vie au coeur du Reich, retour... rien n'échappe à l'analyse qui saisit le drame du STO dans la pluralité de ses aspects. Un ouvrage important, surprenant et exhaustif sur l'instrument emblématique de la collaboration et sur son impact majeur durant la Seconde Guerre mondiale.

04/2017

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Sciences politiques

Latche. Mitterrand et la maison des secrets

C'est un lieu-dit non loin de la côte Atlantique, au coeur de la forêt landaise. Une petite route y mène, bordée de chênes-lièges et de pins. Latche. Ce qui n'était à l'origine qu'une bergerie en ruine acquise par le futur président dans les années soixante pour abriter ses amours avec Anne Pingeot devint, au fil des ans, le repaire de la Mitterrandie. Autour de Latche gravitaient la tribu du président et des personnalités politiques, toutes soumises au rituel obligé : visite au couple d'ânes et balade en forêt. Courtisans comme amis sulfureux s'y sont ainsi bousculés, de Jean Jacques Servan-Schreiber à Jacques Attali en passant par Edith Cresson, Jean Daniel, François de Grossouvre et René Bousquet, l'ancien chef de la police de Vichy. Après une nuit sur place, Gorbatchev et sa femme en repartirent avec des rêves de datcha, tandis qu'Henry Kissinger quitta la propriété rassuré par une rencontre secrète avec le président d'une France passée à gauche. Ce livre dresse autant un portrait aiguisé de la Mitterrandie que celui, intime, d'un homme qui avait fait de ce coin des Landes sa villégiature préférée, à l'abri des bruissements élyséens. Les murs de la bergerie resteront à tout jamais chargés de toutes ces histoires, petites et grandes, qui, ensemble, ont construit le mythe Latche.

04/2021

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Sociologie politique

La Mémoire coupable

Depuis de nombreuses années, nos dirigeants sont entrés dans l'ère de la repentance. Ils multiplient les excuses au sujet de notre histoire. Mais n'est-ce pas accorder au passé un poids démesuré ? Justifiée ou non, une mémoire coupable envahit la sphère publique. Ainsi, en 2020, les Français ont été amenés à se demander si Napoléon était un grand homme ou un tyran ; un mois plus tôt, à se positionner sur la guerre d'Algérie ; un mois plus tard, sur le génocide rwandais. Depuis près de vingt ans, nos présidents présentent les excuses de la France à propos de Vichy ou de la Shoah, de l'Algérie ou de la colonisation, qualifiée par Emmanuel Macron de " crime contre l'humanité ". A l'inverse de l'Europe du siècle dernier, ou de l'Asie actuelle, focalisées sur l'avenir, nos regards sont désormais tournés vers un passé que l'on cherche à modifier. De même qu'un criminel doit payer pour ce qu'il a fait, un peuple devrait payer pour ses crimes passés. Mais comment ? En s'interrogeant sur cette dérive, Maroun Eddé nous invite à réfléchir à l'idée même de réparation de l'histoire, et nous met en garde contre le danger de s'enfermer dans cette spirale de la culpabilisation et de la victimisation réciproques qui fragilise nos sociétés, au détriment de leur avenir.

03/2022

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Résistance

"Imbéciles, c'est pour vous que je meurs !...". Valentin Feldman (1909-1942)

Le 27 juillet 1942, ce cri est lancé par le philosophe et résistant Valentin Feldman aux soldats allemands qui s'apprêtent à le fusiller. Si le mot est devenu célèbre, on en a oublié son inventeur. Né à Saint-Pétersbourg, réfugié en France après la révolution russe, Feldman est un élève brillant, qui décroche la première place de l'épreuve de philosophie au Concours général en 1927. Neuf ans plus tard, il publie le seul essai paru de son vivant, L'Esthétique française contemporaine. Ses proches se nomment alors Claude Levi-Strauss, jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir ou Georges Politzer. Confronté aux enjeux intellectuels et politiques de son temps (antifascisme, soutiens au Front populaire et à l'Espagne républicaine, etc.), le jeune homme s'engage volontairement en 1939 sous l'uniforme français. Stationnant à Rethel, il entame son Journal de guerre, un document irremplaçable sur l'effondrement de mai-juin 1940. Français d'adoption, juif et communiste, Valentin Feldman est de ceux qui s'engagent immédiatement contre l'occupant nazi. Nommé professeur à Dieppe, il lance un journal clandestin, L'Avenir normand. Rattrapé par le statut des juifs de Vichy, il est exclu de l'enseignement à l'été 1941 et bascule dans ta clandestinité. Arrêté en février 1942 après un sabotage, il est mis à l'isolement, torturé puis condamné à mort par un tribunal militaire allemand.

03/2021

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Histoire de France

Pacification en Algérie. 1956-1958

"Je quittai Hong Kong en février 1956 (...) J'étais fatigué du monde des renseignements, j'avais raté la guerre en Indochine, je pensais en savoir assez sur les insurrections et je voulais tester certaines de mes théories." Dans Pacification en Algérie, ouvrage inédit en France, le lieutenant-colonel David Galula, théoricien majeur élevé au rang de "Clausewitz de la contre-insurrection" par les stratèges américains, raconte sa conquête, par petites touches, des populations de Kabylie, préalable indispensable à la destruction des organisations politico-administratives du FLN. La vie de David Galula, décédé en 1967 à l'âge de 48 ans, fut selon son biographe canadien Alain Cohen "brève mais extraordinaire". Né en 1919 à Sfax (Tunisie), dans une importante famille de la communauté juive, diplômé de Saint-Cyr en 1940, il est rayé des cadres l'année suivante en application des lois de Vichy portant sur le statut des Juifs. Réintégré en 1943, il participe aux combats qui l'emmènent jusqu'au coeur de l'Allemagne. Suivront onze années passées à observer les insurrections communistes en Chine, en Malaisie, aux Philippines, mais aussi dans les Balkans. De cette expérience unique naissent les principes qui vont le guider en Algérie pour pacifier avec succès sa zone de Kabylie, foyer historique de la rébellion depuis la conquête de 1830. Un récit subtil et un témoignage indispensable sur ce conflit.

04/2016

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Résistance

Berty Albrecht. Une féministe dans la Résistance

Berty Albrecht, née à Marseille, en 1893, dans une famille protestante d'origine suisse, a été infirmière Pendant la Première Guerre mondiale, puis a épousé à Rotterdam en 1918 le financier Frédéric Albrecht qu'elle suit à Londres, avant de s'installer seule à Paris avec ses deux enfants en 1931. Elle y fonde Le Problème sexuel, revue défendant le droit à l'avortement. Au moment de la montée des fascismes, elle accueille des réfugiés allemands et espagnols. Devenue surintendante d'usine, elle rencontre en 1934 Henri Frenay, grand amour de sa vie. Ensemble, ils organisent à Lyon, en 1941, le mouvement Combat. Arrêtée en 1942 par la police de Vichy, elle s'évade et reprend ses activités clandestines. Capturée par la Gestapo, torturée, elle se pend, à Fresnes, le 31 mai 1943. Inhumée au Mont-Valérien, elle est l'une des six femmes Compagnon de la Libération. A l'aide de sources nouvelles, Robert Mencherini et Ann Blanchet retracent le destin de cette femme exceptionnelle. Robert Mencherini est professeur honoraire des universités en histoire contemporaine, président des Amis du Musée de la Résistance en Ligne en Provence-Alpes-Côte d'Azur, membre des conseils d'administration et scientifique du Mémorial des Milles. Ann Blanchet est conservatrice du Patrimoine au Service des collections des musées de la ville de Marseille.

09/2022

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Autres philosophes

Jacques Chevalier et Emmanuel Mounier : deux philosophes face à leur temps. La France d'entre les deux guerres

Jacques Chevalier et Emmanuel Mounier : deux philosophes, le maître et l'élève, engagés dans la vie de leur pays. Les liens d'amitié entre Jacques Chevalier et Emmanuel Mounier, noués dès 1924, se relâchent progressivement, sans pour autant disparaître, dès lors que le national- socialisme dévoile sa vraie nature, que l'Allemagne rompt le traité de Versailles, que la guerre civile espagnole fait rage, que le Front populaire s'effondre, que s'ouvre le chemin conduisant à l'institution de l'Etat français, et que cet Etat met fin à la démocratie et à la République. En 1932, Emmanuel Mounier crée, avec l'appui de Jacques Chevalier, la revue Esprit. Celle-ci, d'abord tolérée par les autorités de Vichy, sera interdite au bout de quelques mois, mais elle réapparaîtra à la Libération. Jacques Chevalier, engagé depuis toujours dans un combat contre le "laïcisme" deviendra ministre du Maréchal Pétain. En charge de l'Instruction publique, il réintroduira Dieu à l'école et sera condamné en 1946, en Haute Cour de justice, compte tenu de ses fonctions ministérielles. Cet ouvrage prend appui sur leurs échanges de correspondances et sur les verbatims de leurs entretiens, pour la plupart inédits. Il apporte une contribution significative à l'histoire de notre temps. Il bénéficie d'une préface de l'historien Antoine Prost.

04/2021

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Histoire de France

Polices des temps noirs. France 1939-1945

La première somme sur toutes les forces de polices et de gendarmeries durant la Collaboration. Un grand dictionnaire appelé à faire date. La "police" qui est au centre de ce travail est à comprendre au sens le plus large, soit les polices proprement dites – françaises, allemandes, officielles et officieuses, en uniforme ou en civil, de zone libre ou occupée –, mais aussi les organes d'une chaîne répressive que l'occupation allemande, les nazis et le caractère autoritaire de Vichy ont multipliée et à laquelle participent des catégories innombrables : douaniers, gardiens de camp et de prison, agents de la police économique... Enfin, comment oublier toutes ces "officines", ces "milices", ces "services", généralement officieux, travaillant au service des Allemands, des partis ou groupuscules collaborationnistes et responsables de tant de drames dans la Résistance ? Histoire, organisation, missions, effectifs, armements, répartition géographique, mais aussi concurrences, tout est ici remarquablement décrit et analysé. Néanmoins ce livre a l'ambition d'être aussi un outil de réflexion, de synthèse, n'évitant pas les questionnements gênants le plus souvent soigneusement contournés, les contradictions, les hypothèses iconoclastes ou politiquement incorrectes parce qu'elles dépassent le manichéisme attaché à cette période, au sujet d'acteurs qui ne sont réductibles à aucune opposition simpliste. Jean-Marc Berlière offre ainsi une somme exceptionnelle, appelée à faire date, sur toutes les forces de police durant la Collaboration.

09/2018

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Romans policiers

Le château du silence

Inédit, Le Château du silence est le deuxième roman policier écrit en prison par Jean Zay, le brillant ministre de l'Education nationale et des Beaux-Arts du Front populaire. Après La bague sans doigt, publié sous pseudonyme en 1942, le prisonnier politique de Vichy incarcéré à Riom, infatigable travailleur intellectuel, s'évade à nouveau dans la rédaction de cette intrigue qu'il situe en Lorraine, un territoire qui lui est familier. Un château, un comte féru d'occultisme vivant reclus avec sa fille aimante et son institutrice, entouré d'une domesticité peu nombreuse, reçoit la visite d'un jeune bachelier parisien membre de la famille. Dans ce tableau de la vie de province brossé avec brio par l'auteur, fin observateur des moeurs et de l'âme humaine, une soirée spirite tourne au drame avec l'assassinat d'un invité, près du bûcher, là même où quelques années plus tôt une tragédie s'était déroulée... Avec ce roman policier qui constitue aussi une remarquable peinture de la société d'avant-guerre, Jean Zay, l'avocat orléanais devenu ministre, confirme son talent d'écrivain dans ce récit pour la première fois édité. Préface de Pierre Allorant, doyen de la Faculté de Droit, d'Économie et de Gestion de l'Université d'Orléans et Président du Cercle Jean Zay.

05/2023

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Seinen/Homme

City Hunter Tome 6 . Edition collector

Pas de vacances pour Ryo ! Il a de nouvelles missions à remplir, et bien évidemment elles l'amènent toutes à côtoyer de sublimes jeunes femmes. Le City Hunter est d'abord chargé de la protection de la ravissante présentatrice Reiko Yuki. Son nouveau reportage s'annonce très dangereux, mais l'est-il autant que Ryo ? Il va ensuite accompagner pendant une journée, Maki Himuro, une très jolie violoniste. Cette dernière est par ailleurs la protégée d'Umibozu, ce qui pourrait bien réveiller de vieux et douloureux souvenirs pour le géant. C'est en 1985 que Tsukasa Hojo imagine la série City Hunter. C'est un succès mondial immédiat ! Toujours cité parmi les mangas à lire au moins une fois dans sa vie, il traverse les âges et séduit toutes les générations. Films, produits dérivés, spin-offs, anime... tout a été fait avec ce monument de la culture japonaise ! Le dernier film en date consacré à l'Etalon de Shinjuku, Nicky Larson de Philippe Lacheau, a généré près de 1. 700. 000 entrées, montrant ainsi que le personnage suscite un véritable engouement en France. Tsukasa Hojo a imaginé une histoire qui mêle habilement polar, comédie et drame. Cette Perfect Edition, dont la traduction a été révisée et qui contient deux tomes, est l'occasion pour Ryo Saeba de montrer qu'il n'a rien perdu de sa superbe.