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Extraits

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Architecture

Versailles

C'est à la fin de sa vie que Jean de la Varende écrit cette histoire du plus célèbre château de France. Dès les premières phrases du livre, le ton est donné : " Les origines furent cependant modestes. L'immense palais débordant d'orgueil, d'orgueil dynastique, est né d'une demeure de simple agrément. Versailles naquit de la chasse ; plus encore de l'attrait de la solitude, lui qui allait bouillonner de foules ; Versailles se dégage de la rêverie, peut-être même de l'amour. Aujourd'hui, il en est de Versailles comme de certaines stations fastueuses, désertes en automne, au décours de l'année : l'esprit et le corps du voyageur s'inquiètent sourdement de cette survie, de cet appel, de cette instance qui en émanent comme une tiédeur secrète et inapaisée. " C'est toute l'épopée d'une construction qui est ici racontée à travers ces pages. Le pavillon de chasse de Louis XIII ne tarde pas à devenir le vaisseau royal de Louis XIV qui donne à la France un bâtiment de légende. La vie du château se prolonge tout au long du XVIIIe siècle sous Louis XV et Louis XVI, puis connaît une éclipse avant de retrouver les faveurs du public. Ce qui fait dire à La Varende : " Cependant, Versailles augmente, jour après jour, son autorité esthétique, même morale. Le Château n'a jamais connu une telle audience et dans les milieux les plus divers. " Les amoureux de Versailles et d'histoire de France communieront dans un tel livre qui célèbre un lieu de mémoire si apprécié.

11/2021

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Littérature française

Affranchissements

Tout part du grand-oncle de la narratrice, Jim, né en 1923, mort en 2001. De Londres où il vivait, il envoyait régulièrement à sa petite-nièce des timbres pour sa collection, alors même qu'elle l'avait un peu délaissée. Il lui adressa en particulier, à la fin de sa vie, une série de timbres liée au millénaire. Lorsqu'elle la retrouve, une constellation de dates et des fragments de la vie de Jim surgissent, de son enfance à Menton jusqu'à la ruine de l'Hôtel Bellevue vers 1938. Ce grand-oncle était bossu, atteint du mal de Pott, forme de tuberculose. Et le bossu, dit-on, porte chance, il apporte l'argent. On croise ici William Carlos Williams, Stéphane Mallarmé, le docteur Voronoff, un photographe zurichois, des billets de banque, et on revient, comme on suit un fil rouge, à ce grand-oncle Jim, devenu jardinier, expert en botanique, passionné de plantes (et de femmes). Il y a des images, des archives personnelles, familiales. Il y a des poèmes, dont certains en anglais. Muriel Pic propose un livre-errance qui interroge la soif de liberté, la soif de désir, et la possibilité de s'affranchir. Bref, la littérature comme une affaire de curiosité et de rêverie. Née en 1974, Muriel Pic mène des recherches poétiques, critiques et plastiques, souvent fondées sur des archives. Docteur de l'EHESS, elle enseigne à l'Université de Berne et traduit de l'allemand. Ecrivain et critique littéraire, elle est aussi collagiste et vidéaste.

09/2020

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Notions

Savoir et création. Autour de l'oeuvre de Jackie Pigeaud. XXIIIes Entretiens de La Garenne Lemot

"Faut-il donc tant d'espace pour voyager ? Celui de ma bibliothèque me suffit. Je ne suis pas un explorateur. L'idée même m'en fait rire" , disait Jackie Pigeaud. "Mais dans ma bibliothèque, je suis un aventurier, un corsaire qui aime l'abordage" . La grande aventure des Entretiens de La Garenne-Lemot autour de L'héritage gréco-latin se termine aujourd'hui avec sa XXIIIe livraison. Jackie Pigeaud est décédé ; mais l'ouvrage témoigne partout de sa présence active. L'amitié est palpable avec ses précieuses bousculades et ses compagnonnages émaillés d'éblouissements. Savoir et création n'apparaissent pas seulement comme des résultats, mais comme des modes de sublimation par lesquels nous visons à nous auto-dépasser. Il ne s'agit pas de choisir une fois pour toutes entre l'un et l'autre, mais de retrouver leur solidarité profonde. Tous deux s'entrelacent dans un va-et-vient entre réceptivité et activité, intériorisation et extériorisation, appropriation et abandon, reproduction et production. En quel sens sommes-nous Grecs, sommes-nous Romains ? Les continuités importent, pas seulement les ruptures. Il nous faut explorer les liens de famille entre différents savoirs et saisir le rôle des "relais" ; utiliser une philologie décapante qui serre au plus près les pouvoirs des mots ; promouvoir une rêverie exigeante et féconde, appuyée sur les oeuvres ; et, peut-être d'abord, tirer les leçons de la mélancolie en vue d'un gai savoir. De la sorte se constituent à la fois une "science de l'imaginaire culturel" et une poétique, dont l'exercice nous aide à vivre.

05/2022

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Royaume-Uni

La civilisation du charbon. En Angleterre, du règne de Victoria à la Seconde Guerre mondiale

Plus précieux que l'or et le diamant, il est un minéral auquel l'Empire britannique a dû son hégémonie : c'est le charbon. Moteur de l'industrie et combustible domestique assurant jusqu'à 95 % des besoins énergétiques du pays en 1900, il est, à partir du règne de Victoria et jusqu'à la veille de la Seconde Guerre mondiale, indispensable au bien-être du citoyen anglais. Grâce à lui, on cuisine, on se chauffe, on s'éclaire, ce qui induit des gestes particuliers, des savoir-faire singuliers, souvent pris en charge par les femmes. Objet du quotidien et source de rêverie, on compose des poèmes à sa gloire, les enfants apprennent à l'école qu'il est issu de la forêt antédiluvienne enfouie dans les "entrailles sombres de la terre" - on lui attribue même des vertus thérapeutiques. Mais le "roi Charbon" est un maître cruel : salissant, dégageant une fumée à l'odeur âcre, il noie les villes sous la poussière et le brouillard et tue à foison par maladies respiratoires. Il façonne aussi les paysages à son image - chevalements, terrils, mines... Et sa tyrannie s'exprime au grand jour lors de terribles pénuries, qui rappellent au consommateur angoissé que les réserves de cette roche sédimentaire ne sont pas inépuisables. L'histoire de la première civilisation dépendante d'une énergie fossile, consciente des chaînes dans lesquelles elle s'emprisonnait, incapable pourtant de s'en défaire. Un avertissement et un enseignement à tirer pour nos sociétés, au mode de vie lié à des ressources destructrices pour l'environnement, dont le charbon fait toujours partie...

10/2021

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Philosophie

Le nouveau monde amoureux

Charles Fourier, avec Le Nouveau Monde amoureux (inédit sulfureux, cent cinquante ans sous le boisseau jusqu'à son édition critique par Simone Debout, en 1967) invente une classification systématique des passions, couronnement de son premier ouvrage Théorie des quatre mouvements et des destinées générales, digne du système botanique de Linné et d'une richesse "surprenante". L'individu est envisagé dans ses multiples relations aux autres et à lui-même, comme le lieu et l'enjeu d'une multitude de passions contradictoires. Jamais un tel tableau n'avait été proposé. Il renouvelle la Carte du tendre, dessinée par Honoré d'Urfé dans l'Astrée et dépasse, outrepasse Sade et Restif de la Bretonne. Visionnaire et utopien, Fourier imagine une société "ouverte", festive et ludique, fondée sur des échanges réciproques et l'émulation, où les nouvelles règles ne sont plus des interdits mais des protocoles de jeux sociaux, érotiques, esthétiques, les règles de jeux sont nécessaires et désirées mais jamais obligatoires. Il bouleverse l'économie de la domination et du profit et propose une économie de l'imagination fondée sur une autre éducation orientée par le désir et la motivation. Cette nouvelle société n'adviendra qu'avec l'émancipation de la femme et de l'enfant, délivrés du joug patriarcal et de la domination masculine. André Breton célèbre ce "rêveur absolu" dans son Ode à Fourier. Ce nouveau monde est une rêverie potentielle de l'EDEN terrestre, dont rêva Robert Filliou avec son "économie poétique" de la fiesta (dans 100 000 ans peut-être ? )

10/2013

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Littérature française

Fragments du dedans

Quand François Bon s'attaque à l'exercice de l'abécédaire, il l'ouvre par un "Abandon" et le signe, du bout de son clavier, d'un "Z". Entre les deux, il affronte, et déconstruit, et explore les 26 lettres pour délivrer au total 152 entrées. C'est l'avancée par prolifération. La pensée qui, confrontée à chaque nouveau terme, se déploie. Attente, Bord, Cheval, Cri, Double, Escalier, Futur, Je, Koala, Lire, Machines, Musique, Réalité, Roue, Sandwich, Table sont autant d'entrées sur la planète Bon. Les mots apparaissent comme les pièces d'un puzzle tentaculaire : vue plongeante sur le monde enfoui de l'auteur. Avec le courage de l'écrivain et l'honnêteté de l'homme, François Bon pose pierre à pierre les fondements de son édifice. Au fil de cette quête littéraire et intime, transparaît une audace à jauger les frontières du réel. En nourrissant le conscient de l'inconscient, François Bon s'aventure dans la lumière et ses ombres. Car cette exploration, cette façon de se frotter aux extrêmes, passent par l'expérience confondue de la rêverie et de la littérature. Entrer en soi et lâcher prise pour saisir sur le vif ce qui s'y offre. A l'aveugle, et pourtant dans une forme de clairvoyance, l'auteur joue sans compromis le jeu des lettres. Il éprouve la langue, tire à la lumière, à la force des mots, le plus obscurément retiré. François Bon lui-même s'éprouve et livre, sous nos yeux de lecteur, son cosmos du dedans.

10/2014

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Critique littéraire

Aux sources du merveilleux. Une exploration de l'univers des contes

Qu'est-ce que le merveilleux ? Quelles sont ses origines ? Comment traverse-t-il les époques et les contrées ? Et pourquoi les enfants semblent-ils aussi aptes à le percevoir ? Motivée par ces questions, l'auteure retrace le caractère intemporel du merveilleux et l'une de ses figures prééminentes, le conte pour enfants. Porté par un corpus scientifique multidisciplinaire, l'ouvrage mène le lecteur dans un périple fascinant sur le chemin des fées et à travers les principales recherches consacrées aux récits de merveille. Ce voyage remonte aux balbutiements de la conscience narrative, met en relief les fondements d'une grammaire fantastique ontologique et suit l'évolution du conte entre oralité et écrit, tout en faisant la lumière sur le pouvoir subversif de la féerie. En outre, cette traversée de l'autre côté du miroir sonde les résonances profondes qu'éveillent les histoires fabuleuses jusque dans les plis et replis de l'inconscient. Sans jamais perdre le fil de ce qui alimente le merveilleux et lui donne substance, c'est toute la portée initiatique salutaire des contes qui se voit restituée avec un regard actuel. Au fil des pages, des images viennent ponctuer le travail d'analyse, offrant une relance créatrice au propos. Empreints de poésie et de candeur expressive, ces trompe-l'oeil oniriques, oeuvres originales de l'auteure, invitent à des plongées dans la rêverie grouillante et bigarrée de l'imaginaire enfantin. Des clés pour décrypter les mécanismes de l'enchantement dans un monde où le merveilleux se révèle à la fois noyau et espoir de l'humanité.

01/2012

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Histoire internationale

Mythes de l'Orient en Occident

Comment l'Orient, au cours des âges, a-t-il pu envahir une partie de l'imaginaire occidental ? Comment se fait-il que, sans existence géographique certaine, il soit devenu un objet de rêverie et de désir ? Pourquoi cette fascination a-t-elle poussé des Occidentaux à abandonner leur monde originel pour aller se fondre dans cet espace non clos et étranger, voire y disparaître ? Dès les temps les plus lointains, les échanges commerciaux se sont accompagnés de récits de voyages plus ou moins fictifs. Imaginés par des embellisseurs de réalité, ces documents arment les voyageurs et les pèlerins partant pour le Levant ou, même, pour l'Asie lointaine. L'Orient qu'on va visiter est, avant tout, un Orient qu'on a fantasmé. L'orientalisme, qui n'est qu'une des émanations de la séduction de l'Orient, a connu son âge d'or lors de l'expansion coloniale de la France et de l'Angleterre à la fin du XIXe siècle. Il se confond alors, dans l'esprit des Européens, avec une sorte d'exotisme chatoyant. Mais, au moment même où ces empires sont près d'éclater et de disparaître, l'Orient classique jette ses derniers feux ; il est devenu un jeu touristique auquel se prêtent les visiteurs occidentaux comme leurs hôtes "orientaux". Cet ouvrage entend retracer la naissance et le développement de ces mythes persistants, tels le Désert, le Harem, la Femme fatale, le Mysticisme, etc. Il forme ainsi une histoire de l'Orient rêvé par les Occidentaux.

04/2012

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Littérature étrangère

Derniers poèmes

Sont ici rassemblées deux suites de pièces, " Marines mineures ", tirées de John Marr et autres marins, et " Fruits de voyages d'autan ". extraits de Timoléon, etc., que Melville public plus de trente ans après avoir presque définitivement abandonné la prose à la suite du fiasco de son huitième roman, L'Escroc à la confiance. Ces recueils, bien que parus clans un tirage confidentiel destiné à un cercle restreint de proches. reçurent loti te l'attention de l'auteur, qui les composa et les révisa avec soit. Derniers textes publiés du vivant de Melville, ils nous parviennent comme le testament d'un romancier qui fut aussi poète. Confronté à l'oubli de ses contemporains, Melville développe dans ces poèmes une méditation obsessionnelle, tantôt amère, tantôt ironique, sur la création artistique et son devenir, sur la mémoire et sa transmission, sur la renommée et la postérité de l'artiste. Renonçant à l'élan en avant de la prose, l'écriture opte pour le véhicule du vers qui l'ait retour sur le passé et tente de prendre le temps à rebours. Mais si l'u'uvre. se souvient de la vie, vie de marin d'abord, dans John Mari., puis du temps des pérégrinations dans le monde méditerranéen de Timoléon, elle s'efforce en môme temps de se déprendre du seul mode élégiaque pour s'abandonner à une rêverie immémoriale. Peu connus en France, et même outre-Atlantique, ces ultimes textes brillent d'une singulière fulgurance qui jette un éclat rétrospectif sur le reste de l'oeuvre.

02/2010

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Beaux arts

Les Celtes

" L'Univers des Forrnes ", collection voulue par André Malraux, est la plus prestigieuse Histoire universelle de l'art. En vingt volumes, cette nouvelle édition présente les grandes civilisations et l'histoire de leurs chefs-d'oeuvre, de la Préhistoire au déclin de la Rome antique. Les Celtes, au temps même de la Grèce et de Rome. ont occupé une grande partie de l'Europe. Au cours du second âge du fer (à partir du Ve siècle av. J.-C.), ils s'installent en Gaule et en Bohême, en Grande-Bretagne et en Irlande, en Italie du nord, dans le Moyen-Danube. Ils traversent les Balkans, pillent la Grèce et fondent, en Asie Mineure, le royaume de Galatie. Dans ces vastes territoires, pendant près d'un millénaire, ils créent et répandent un art abondant et varié qui n'appartient qu'à eux. Leur culture occupe une place majeure dans la formation de l'Occident. Dans l'Europe dite barbare, à l'époque du miracle grec, se produit une sorte de miracle celtique où se reconnaît une certaine famille d'artistes et d'esprits qui ajoute des formes irréelles, inventées, inachevées ou suggérées à celles de la Nature, qui aime éprouver et veut communiquer l'intellectuelle rêverie. Le texte d'origine de Paul-Marie Duval, illustré par une documentation photographique largement en couleur, est introduit par une nouvelle présentation et augmenté d'urne bibliographie mise à jour dues à Christiane Eluère, conservateur en chef au Centre de recherche et de restauration des Musées de France.

10/2009

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Littérature française

Les siècles et les jours. Lettres (1693-1754) et Note "Saint-Simon" des Duchés-pairies, etc

Un Dubois noir et rouge, l'aimable Gualterio, l'implacable et doux Fleury, les ministres d'Argenson, Maurepas, le roide Berwick, l'exquis Valincour, le sulfureux Richelieu... : autant de correspondants, plus ou moins épisodiques, de Saint-Simon. Dès que, hors Mémoires, ils apparaissent au fil des temps, en l'une ou l'autre des quelque 370 lettres ou billets ayant échappé au désastre, quelle proximité des personnages, et, si variables sont les "effets d'optique", quelle neuve présence que celle du seigneur de La Ferté ou du bourgeois de Paris, par ailleurs héros fabuleux et intermittent, toujours et plus que jamais occupé du monde, à l'instar d'une incroyable princesse des Ursins, dite Ursa major ! Sur arrière-plan d'histoire est ici proposée une gerbe d'écrits contrôlés, commentés et trop peu connus, joints à d'autres textes justement célèbres- la Lettre à Louis XIV, sommation d'un "Nathan invisible", où passent les ombres de Fénelon et des prophètes ; la Note "Saint-Simon", mémorial d'une lignée et histoire d'une vie - avant Chateaubriand... -, si éloquente en sa trajectoire ; divers extraits dans lesquels, parmi d'éblouissantes caracoles stylistiques, au long d'un tracé trop pointilliste, hélas ! s'expriment la constance d'une foi, les lignes de force d'une idéologie, les pentes d'une rêverie aisément fascinée. Ces pages ne laissent pas d'enrichir et nuancer, hors écran, par-delà leur rhapsodie même et les emblèmes d'un Moi hyperbolique, et malgré les ellipses de la temporalité, l'image, faussement marginale et autrement authentique, du plus irremplaçable des écrivains.

01/2000

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Littérature étrangère

Voyage au bout du monde

Jeong-won, aînée de six filles, souffre depuis sa naissance de l'amertume d'un père Général qui perçoit ces naissances répétées comme une malédiction. Durant ses études universitaires, elle s'implique dans les mouvements étudiants des années soixante-dix, donne le jour à un enfant et doit, durant un certain temps, mener une vie clandestine. Trois ans plus tard, elle est mariée avec un homme qui se révèle ultra-conformiste, elle subit les insultes d'un beau-père qui ne supporte pas d'avoir une intellectuelle comme belle-fille. Pour la seconde fois de sa vie, elle pense à la mort mais elle décide de reprendre des études et obtient une bourse qui l'amène en France. Loin de son enfant, sa vie chancelle. Dans son errance, une rencontre l'aidera à accomplir la séparation définitive d'avec son mari. Ainsi elle quitte fils, situation et pays... Ce voyage au bout du monde est celui d'une femme qui se libère de l'emprise d'une société patriarcale. Elle s'enfuit dans une sorte de quête initiatique au terme de laquelle elle découvre le bout d'un monde et le début d'un autre. Dans une atmosphère poétique, dans l'alternance de la rêverie et de la réalité, le passé et le présent, le mythe et le réel s'imbriquent. D'un cannelier sur l'astre de la nuit à l'arbre légendaire du village du bout du monde, l'image de l'arbre, métaphore de liberté, de libre transmutation, de fusion avec le cosmos, est un leitmotiv.

04/2006

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Littérature française

L'explosion romantique

Victor fronça les sourcils. Que venait faire ce cours de tactique à cette réunion ? Il s'agissait d'Hernani, non de Waterloo. Théophile Gautier, assis sur le tapis, fumait sa pipe turque. Lui avait mieux compris : Vous voulez dire qu'Hernani sera notre bataille à nous ? Correct, Albertus !... Nous avons donc un mois pour préparer la victoire... Le Théâtre-Français sera le champ de manoeuvre. J'y appliquerai la méthode des Romains : encercler, surprendre, frapper ! Les "classiques" seront environnés par nos hommes. Nous en placerons partout : orchestre, parterre, loges... Mon lieutenant, ce sera vous, Gautier... Vous, Nodier, serez mon "vaguemestre" ... Où trouverons-nous nos trois cents braves ? interrogea Hugo. Faites-moi confiance, répondit Nodier, lui posant la main sur l'épaule. Bien. Puisque nous sommes d'accord : en avant, marche ! Dès la fin du XVIIIe siècle, bien avant le triomphe d'Hernani, apparaissent les signes d'une littérature nouvelle, qui va faire éclater des règles immuables. La sensibilité, l'exaltation, la rêverie vont évincer le rationalisme tout-puissant des Lumières. Au détour des pages, les rencontres affluent. Mme de Staël, entre ambitions et déceptions, tient salon. Charles Nodier anime le Cénacle, qui accueille tous les jeunes artistes du mouvement. D'autres grands noms, également, se dévoilent : Lamartine, Musset, Nerval, Vigny, George Sand ou Théophile Gautier, et évidemment Hugo. Dans le tourbillon des vies et des mots de ceux qui, illustres ou à la gloire éphémère, ont fait le romantisme, Eric Tellenne dresse un portrait incarné de plus d'un demi-siècle d'histoire et de littérature.

06/2015

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Littérature française

Vieux corbeaux ne croassent jamais sans raison

« De retour dans sa chambre, allongé pour la sieste, Éric se dit qu'avoir une bonne copine dans ce monde de débiles agissait comme un baume adoucissant sur son moral en berne. Claire était belle, mince, pas si ridée, un peu pomponnée avec une jolie robe : il n'aurait pas honte de la sortir dans le monde. Très jeune, elle avait dû être "canon" ! [...] Il partit dans une rêverie où il se voyait dans les lieux qu'il fréquentait encore le mois précédent. Ce temps lui paraissait déjà si lointain ! Il s'imaginait avec Claire à son bras, libres de mener une vie qu'ils s'inventeraient au gré de leurs envies. Mais comment sortir de cette galère ?! Demander une expertise à d'autres médecins ? Les portes donnant sur le monde extérieur étaient cadenassées. S'enfuir ? Avec quel argent ? Son fils avait fait bloquer ses comptes bancaires ! » Abus, violences et même expérimentations sont le quotidien des bien mal nommés « Prés argentés », maison de retraite qui s'apparente à un véritable stalag pour Éric et Claire, qui rêvent de prendre la poudre d'escampette... et oseront tout pour vivre dignement leurs derniers jours. Il y a évidemment de la comédie, voire de la farce, dans ce récit qui met en scène des Bonnie et Clyde pour le moins inattendus. Mais transparaît encore un message beaucoup plus grinçant, qui épingle avec justesse la manière dont certains établissements s'occupent de nos vieux. Drôle et mordant, rocambolesque et alarmant, un texte aussi vif qu'informatif !

06/2015

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Buffets, apéritifs

Caviar par Kaviari. Culture, histoire, dégustation, recettes

Noirs, bruns ou dorés, aux fins arômes iodés, boisés ou beurrés, les grains fondent délicieusement en bouche ou croquent sous la langue : le caviar révèle des arômes puissants et des saveurs délicates. Mystérieuses, secrètes et souvent méconnues, les origines de ce mets d'exception suscitent un imaginaire riche où la rêverie rivalise avec le fantasme. Un monde fascinant dont ce livre vous ouvre les portes pour découvrir son histoire, ses territoires, ses horizons et surtout ses goûts. Guidé par Kaviari, maison familiale forte d'une longue expérience du caviar sauvage, puis d'élevage, et d'un savoir-faire artisanal, plongez dans l'univers exceptionnel du caviar et de ses variétés. Des esturgeons sauvages pêchés en mer Caspienne aux fermes d'élevage implantées dans le monde (France, Italie, Chine...), du caviar béluga au sévruga en passant par le célèbre osciètre et le transmontanus, de l'affinage des grains à l'art de le déguster : le caviar n'aura plus aucun secret pour vous ! Il s'invite dans vos assiettes à travers des recettes à déguster sans complexes dans la tradition des Delikatessen : Crème de chou-fleur et caviar, Pommes de terre au caviar, ou encore Tartelettes chocolat-caviar. Gourmand et audacieux, le caviar s'invite aussi sur la carte des grands chefs étoilés, à l'instar d'Arnaud Lallement, Eric Pras ou encore Stéphanie Le Quellec, qui partagent avec vous leur vision du caviar en quelques créations emblématiques. Qu'il s'agisse d'une parenthèse d'exception à la maison ou d'un cérémonial luxueux au restaurant, le caviar est avant tout une fête !

12/2022

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Beaux arts

En chemin avec Kandinsky

Des premières toiles figuratives jusqu'aux tableaux abstraits, en passant par le Cavalier bleu et le Bauhaus, En chemin avec Kandinsky nous emmène à la rencontre au travers d'une oeuvre fondamentale du XXe siècle. Une oeuvre qui, partant du réalisme, s'achemine vers l'abstraction dans des compositions magistrales qui ont chamboulé l'art moderne... Une oeuvre de formes et de couleurs qui fascine toujours autant aujourd'hui ; une oeuvre qui propose des images oniriques propices à la rêverie des enfants... Le parcours de Kandinsky est passionnant pour le jeune lecteur : c'est à lui seul un résumé du grand bouleversement qui s'est effectué dans l'art du XXe siècle. Cet ouvrage permettra, en partant des images et sans discours théorique, de voir naître les questionnements qui ont amené un artiste à cessé de représenter le monde réel pour ne plus s'intéresser qu'aux formes, aux couleurs et à la composition. Contrairement aux idées reçues, les enfants n'ont pas de difficultés avec les images abstraites : il leur suffira de s'y plonger, guidés par un texte simple, soigné et évocateur... " En chemin avec... " est une série de monographies qui proposent de partir à la découverte d'artistes au travers de leurs oeuvres emblématiques. Au fil de ces oeuvres, commentées dans un style accessible et évocateur, nous allons à la rencontre d'un style, d'une technique, d'un art, mais aussi d'une vie pour se familiariser avec un univers et mieux comprendre une oeuvre... A partir de 8 ans.

05/2021

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Littérature française

Warum

Pierre se rend en voiture dans le nord de l'Europe pour retrouver une femme qu'il n'a pas revue depuis des années. Aux rencontres qui émaillent son périple se superposent souvenirs, rêveries, fantasmes. L'action se déplace de Hanovre à Rome, du Massachusetts au Kenya. Les récits, les personnages naissent les uns des autres, ramènent les uns aux autres, au fil d'une construction aussi imprévue que limpide. De page en page, chacun est montré ou métamorphosé dans ce qu'il possède de plus intime, son corps, sa vie sexuelle, un simple incident biographique - tout ce qui oblige l'individu à sortir de lui-même, parfois sans espoir de retour. Pierre Bourgeade avait publié quinze romans chez Gallimard, avant de rejoindre Tristram en 1998 avec Les Ames juives, finaliste cette année-là du Renaudot. Lors de sa sortie, Warum a été encensé. Tout le monde était d'accord pour reconnaître dans ce roman d'une impudeur rare, et à l'écriture splendide, le chef-d'oeuvre d'un maître. Mais sans doute était-ce trop, trop tôt. Vingt ans après, Warum semble plus transgressif que jamais. Une nouvelle génération saura-t-elle s'en emparer ?

01/2020

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Littérature étrangère

Le jardin suspendu

Alors que la Seconde Guerre mondiale fait rage en Europe, deux enfants sont envoyés en Australie, à l'abri des combats qui ont coûté la vie à plusieurs de leurs proches. Gilbert, jeune garçon réchappé du Blitz londonien, et Eirene, fille d'un résistant communiste grec, sont recueillis par une veuve qui habite une vaste demeure de la baie de Sidney. D'abord sur leurs gardes, les deux adolescents se rapprochent peu à peu et tentent d'affronter ensemble ce monde qui leur est étranger, trouvant refuge dans le parc à l'abandon autour de la propriété. Les recoins de ce luxuriant jardin deviennent le théâtre de leurs jeux et de leurs rêveries les plus intimes tandis que s'annonce l'inévitable séparation. Premier volet d'un triptyque resté inachevé, Le jardin suspendu est le dernier roman écrit par l'écrivain australien Patrick White. Dans cette oeuvre posthume publiée pour la première fois en Australie en 2012, le lauréat du prix Nobel décrit avec justesse le passage de l'enfance à l'âge adulte. Sur fond de conflit mondial, sa prose poétique et envoûtante fait de ce Jardin suspendu un voyage littéraire inoubliable.

01/2015

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Actualité et médias

Et ainsi de suite... Un procès politique en France

Depuis l'Amérique Latine, Jean-Luc Mélenchon écrit sur la politique, l'actualité et son procès à venir. " Je ne dois pas accepter de me faire couper la gorge dans le vacarme confus de l'information spectacle qui va prévaloir. Je prends donc la plume. Je vais prendre ma part du témoignage de notre époque puisque j'ai l'honneur d'être parmi les trois premiers députés Insoumis inculpés politiques depuis la guerre d'Algérie. Mais je vais le faire à ma façon. Sans m'en obséder. Sans assommer les lecteurs du livre que je prévois de faire avec ces lignes. Et sans sombrer dans le juridisme qui est toujours l'engloutissement de la parole des victimes. Je vais le faire au fil du clavier et parfois des rêveries qui m'atteignent chaque jour. Je vais écrire "à saut et gambades" comme disait Montaigne. Une chronique "consubstantielle à son auteur" comme il le disait de ses propres chroniques consignées dans Les Essais. Et je compte, de cette façon, réunir au moins une fois noir sur blanc quelques-unes de nos raisons de dénoncer ce qui nous est infligé. Nous avons trop tardé à le faire ", Jean-Luc Mélenchon.

09/2019

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Science-fiction

Un printemps 1962 à Alger

"? Chaque camp avait ses traîtres [...]. Et la mort accomplissait son sale boulot et apprivoisait les survivants, comme si tout ce qu'ils vivaient était normal. Je vivais, moi aussi, comme tous les Algérois, au rythme des explosions et des concerts de casseroles.? " Qu'allons-nous devenir ? Comme le jeune Jacques, l'Algérie est en proie à mille interrogations en ce printemps 1962. Au fil de rencontres inattendues, indigènes contre colons, deux terrorismes s'affrontent. L'inquiétude grandit et l'Histoire avance. L'histoire de Jacques aussi... Jeune enseignant à l'université, pied-noir d'origine espagnole, il se voit sollicité de toutes parts, par ses amis musulmans d'un côté, par ses compatriotes pieds-noirs de l'autre, et au milieu du chaos par son histoire d'amour avec Noura. Et pourquoi accepter la déchirure de ce pays ? Se laisser mener par l'un ou l'autre camp ? Pourquoi chacun de nous n'y aurait-il pas sa place ? Jacques trouvera une accroche à ses rêveries visionnaires : l'avenir aurait bien pu se dessiner autrement. Un roman uchronique passionnant sur la liberté individuelle, la justice l'identité ! Et si tout avait été différent ?

10/2020

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Régionalisme

Enfant de troupe. La fin d'un monde

La redécouverte, après un demi-siècle, de cahiers d'adolescence oubliés, donne accès, aux rêveries, aux tourments et à la soif d'idéal d'un jeune homme dans un monde et en un temps aujourd'hui révolus : la société rurale d'antan au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, le microcosme des enfants de troupe des années cinquante et les échos proches et lointains des conflits liés à la décolonisation en Indochine et en Algérie. L'histoire est celle d'un condisciple de l'auteur en un temps situé à la charnière entre la fin d'un monde et l'aube d'une ère nouvelle : "Mout's, mon camarade, mon ami, mon frère ; ses cahiers, son écriture. Le monde d'antan, celui du temps long et lent, celui des odeurs et des saveurs perdues, celui des rêves et des espérances de la prime jeunesse, celui de tous les possibles, exception faite, de ce qui nous est arrivé, à nous et au monde, s'exhale tout entier de ces cinq cahiers manuscrits, rédigés de la main même de Mout's, depuis la première page datée du 20 septembre 1958, jusqu'à ces lignes ultimes dix ans plus tard..."

06/2014

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Littérature française

Châtelet-Lilas

"Ma perception s'affina et je finis par comprendre ce qui m'arrivait : il m'était tout simplement donné de pénétrer par effraction dans la tête de tous les passagers. Ce don, que je n'avais en aucune manière sollicité, me fut d'abord pénible au plus haut degré. Ma tête était prête à éclater de tous ces mots, de toutes ces images, de cette étourdissante diversité. La foule que je transportais vibrionnait à présent dans mon esprit et figurait la vie en excès". De Châtelet à Mairie des Lilas, le conducteur écoute. Au gré de son envie, il plonge dans les pensées des uns, partage les sensations des autres. Il connaît son parcours sur le bout des doigts, sait à quelle rue correspond chaque galerie souterraine. Il commente la vie en dessous et au-dessus de la terre, s'adonne à la philosophie et aux rêveries mythologiques, tout au long de cette ligne qui compte douze haltes - comme les travaux d'Hercule. Aussi poétique qu'inattendue, cette traversée de l'imaginaire urbain offre une vie inespérée aux personnages qui peuplent la ligne 11.

02/2021

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Littérature française

Tombeau de Joseph-Ferdinand Cheval, facteur à Hauterives. Suivi de Joseph-Ferdinand Cheval, Lettre à André Lacroix (1897)

Le Palais -idéal n'est certes un labyrinthe qu'à l'exacte proportion des enfants que nous ne sommes plus. Il suffit d'assister au manège des gosses quand, la bride parentale un instant relâchée, ils prennent possession du domaine. Nul doute selon eux qu'il s'agit là d'une construction destinée- à leurs jeux, et c'est je crois l'esprit conquis par d'ataviques rêveries qu'ils se faufilent,. escaladent ou glissent, se dissimulent et réapparaissent sous un porche où personne ne les attendait plus. Château de la Belle au Bois dormant, manoir de l'Ogre ou citadelle digne des frères de la côte, Fort-Apache ou bastion médiéval qu'auraient retouché des prélats byzantins, le temps y est captif et dans sa rétention seuls les enfants semblent en posséder l'emploi, certainement parce qu'en l'état de moindre division qui est leur privilège, tout s'exaspère d'une immédiateté à laquelle ils sacrifient sans idée de retour, j'entends en oubliant d'emblée que cette durée n'existe qu'a l'ombre de sa propre réclusion. Bref, jeunes chamans qui invoqueraient les divinités de la glèbe, ils dansent pour mieux s'approprier le territoire...

05/2019

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Poésie

Naqabu - Colère

Dans ce recueil, le poète semble se retrouver dans une profonde impasse, suggérer par des vers interrogatifs qui débordent en une longue plainte qui déchire et bouleverse le lecteur ! Nous remarquons dans certains de ces poèmes, des points d'interrogations qui nous invitent à réfléchir, à méditer et où par la même occasion le poète ne demande qu'à être entendu, ne se laissant pas transporté à priori par cette "colère" palpable ! Des interrogations percutantes se retrouvent dans le recueil, où comme je l'avais évoqué les points d'interrogations abondent, ont une portée symbolique, une réflexion amère et profonde qui nous oblige à une observation pénétrante et minutieuse ! En effet, le poète tente d'analyser et d'appliquer une description de ces villes qui grouillent de vie, une peinture si étrangement pittoresque mais qui heurtent les mouvements lyriques de l'âme aux ondulations des rêveries, aux soubresauts de la conscience, effets recherchés irrésistiblement par le poète car son désir de "Partir" loin se manifeste dans ce recueil aussi, l'amour de la patrie et l'exil se confondent en une seule et unique lumière !

03/2017

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Poésie

L'envol des haïkus

L'envol des haïkus Au commencement il y eut un roman, avec des personnages passionnés de Haïkus. Les lecteurs ont voulu en écrire, et un groupe facebook s'est créé : Ecrire un haïku. Un recueil est né, édité par l'association Silence On Lit dont le but est de promouvoir la lecture. Le haïku c'est la poésie de l'instant, l'arrêt sur l'image, la captation d'un son, l'expression d'un sentiment, le tout en une économie de mots. Ce qui est visé avant tout ici c'est le plaisir, l'expression de soi, d'un moment, d'un petit rien. Chacun a trouvé sa forme d'expression, de l'humour aux énigmes en passant par la légèreté, la gravité, les chats ou le fil des saisons. Chacun s'est approprié son haïku. Le lecteur trouvera au fil des poésies de quoi alimenter ses rêveries, et sans doute l'envie lui aussi de laisser courir sa plume durant un instant d'infinie zenitude. A la fin du livre, une courte notice permettra aux amateurs de s'essayer à l'art du haïku. Alice Quinn, autrice.

11/2019

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Contes et nouvelles

Parfums d'amour

La septième édition d'un prix littéraire au succès grandissant. " Ca sent quoi l'amour ? " La cannelle ou le jasmin ? La résine de sapin, le pain perdu ? La bergamote ? Les amours racontées dans ces pages nous rappellent à quel point le parfum, l'odeur, nous guide vers l'autre, participe de l'attachement affectif, suivant un fil ténu, si personnel qu'il reste gravé dans nos mémoires. Les auteurs de ces nouvelles se sont emparés de cette intimité olfactive, tantôt charnelle, tantôt filiale, gaie ou mélancolique, toujours émouvante. Les parfums d'amour sont ceux de l'enfance qui sent l'herbe coupée, des premières rencontres à la saison du muguet, de l'aimé disparu - une pointe de citron, une pointe de cèdre. Ils s'épanouissent dans une église, une maison de retraite, une chambre ou encore au cours d'un speed dating olfactif. Et vous, quel est le parfum de votre amour : pamplemousse poivré ou fleurs sauvages ? Ces nouvelles ont été sélectionnées à l'issue d'un concours organisé par la Maison Guerlain et le cherche midi éditeur. L'ensemble des droits d'auteur sera reversé aux Restos du Coeur pour leur atelier de lutte contre l'illettrisme.

09/2021

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Alsace, Lorraine

Un autre pas dans la rivière...

Version revue et corrigée de La Montagne des boeufs sauvages, sorte de récit de voyage au pays natal de l'auteur : les Vosges ; récit qui mêle joyeusement souvenirs d'enfance et descriptions des paysages vosgiens, au rythme des saisons. Je suis né, dans cette vallée de la montagne des b oe ufs sauvages étroitement serrée par les hauteurs rondes aux couleurs délavées, rousses et bleuies, comme des ressacs pétrifiés de vagues écumées. Vosges. Pays de vent, de rivières à eaux d'ambre, de forêts profondes, de montagnes au sommet fatigué, les Vosges sont l'âme et le coeur de l'oeuvre de Pierre Pelot. Elles s'incarnent ici au fil des souvenirs d'enfance lumineux de l'auteur. Il y raconte les siens, le quartier ouvrier du tissage où ses parents se sont rencontrés, ses rêveries, sa maison au bord de l'eau, dans un récit qui se savoure comme une invitation au voyage au plus près d'une nature rugueuse, secrète, et d'hommes et de femmes forgés par des histoires qui n'appartiennent qu'à eux. Une mémoire et une terre partagées avec les mots magnifiques de Pierre Pelot.

08/2021

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Poésie

Plumes d'humeurs aux couleurs de pensées

Ce recueil de poèmes nous invite à nous balader sur des chemins de vie que l'auteur a parcourus ou seulement imaginés. Après des mises en garde contre l'oubli du bon sens, l'auteur dépeint des regrets et certaines dépendances qui sont ici et là, pour ne pas les avoir suivies . Il n'oublie pas de saluer les personnes qui ont peuplé son univers et qui l'habitent encore jusqu'à nous emporter dans des lieux, peut-être des rêveries où les attitudes et quelques douces légèretés nous feraient presque sentir les bonnes odeurs que diffuse un parfum de liberté. "Les airs nostalgiques berçant ma solitude Lancinants et beaux, m'invitent à des voyages Aux rythmes de leurs doux sons et de leurs images Je me sens rêver d'horizons et d'altitudes Malgré moi, je me suis assoupi fatigué Je vais et je bascule encore somnolent Et le va-et-vient de mon rocking-chair aidant Je voudrais me réveiller comme un nouveau-né Oublier les affres des semaines dernières Retrouver les joies des premières découvertes Me dresser sur des jambes pour un temps alertes Et marcher droit et fier vers la douce lumière"

06/2021

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Littérature française

Dix yuans un kilo de concombres

Shanghai aujourd'hui. Des laissés-pour-compte du "miracle économique chinois" tentent de survivre dans leurs logements insalubres, en attendant d'être expulsés par les promoteurs. Parmi eux, Xiao Fei, un homme épris de savoir et de tradition vivant dans la nostalgie de la grandeur passée de sa famille. Des Chinois lettrés qui avaient déjà tout perdu, une première fois, au moment de la Révolution Culturelle. Stoïque en apparence, mais chaque jour plus humilié par la situation des siens, Xiao Fei se réfugie dans des rêveries plus vaines les unes que les autres. Se remettre à la calligraphie. Devenir l'un de ces "dissidents" dont raffolent les médias occidentaux. Connaître l'amour avec sa jeune cousine américaine, une fille d'expatriés revenue à Shanghai pour y apprendre le chinois. Pendant ce temps, la destruction fait rage autour d'eux. Leur misère s'accroît. Bientôt la solidarité entre voisins et parents ne suffira plus. Tout cède. Et le pire est encore à venir. Depuis 2009, Cella Levi a publié quatre romans aux éditions Tristram : Les Insoumises, Intermittences, Dix yuans un kilo de concombres et La Tannerie.

08/2020

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Littérature étrangère

Sonne l'heure

Un metteur en scène de cinéma assiste à une étrange pièce de théâtre qui relate une journée ordinaire dans un hospice de vieilles femmes. Selon les critiques, il s'agirait de " la pièce la plus ennuyeuse de l'année " ; et pourtant... À l'action sur scène, qui se déroule au rythme d'une horloge sonore, se superposent les commentaires et les rêveries du narrateur. Entre fiction et réalité, il découvre cet univers apparemment statique, le quotidien de ces vies en suspens désormais cachées du monde, leurs rites (toilette, repas), leur passé, leurs joies et leurs blessures. À mesure qu'il s'attache aux personnages (les aides-soignantes, Mémé Sone, Mémé You et les autres), il donne une lecture cinématographique de la pièce : gros plan, plan médian, couper, enchaîner. Mais une voix hors champ qui scande mystérieusement l'action sur scène le rappelle sans cesse à sa propre réalité : " Il n'y a rien! Absolument rien ! " Rien à voir, ou rien à attendre, le spectateur se trouve dénudé, débarrassé de tour artifice, sur la voie de la sagesse. Une narration originale et poétique qui interroge la création artistique autant que notre rapport à la vieillesse et à la mort.