Recherche

Jérémie Guez

Extraits

ActuaLitté

Histoire de France

Savary. Le séide de Napoléon

" Si l'Empereur lui disait de vous tuer, il vous prendrait tendrement la main et vous dirait : je suis au désespoir de vous envoyer dans l'autre monde, l'Empereur le veut ainsi. " Tel est le portrait du général Anne Jean Marie René Savary, duc de Rovigo (1774-1833), qu'a dressé l'un de ses contemporains et que l'intéressé n'a pas vraiment désavoué, se qualifiant lui-même, dans ses Mémoires, de " séide de Napoléon ". Des fossés de Vincennes où il organisa l'exécution du duc d'Enghien aux salons du ministère de la Police où il remplaça Fouché en 1810, en passant par le guet-apens de Bayonne, la répression impitoyable en Espagne ou la détention du pape, il fut en effet associé aux actions les plus controversées du régime napoléonien. La duchesse d'Abrantès, Germaine de Staël, Chateaubriand, Stendhal l'ont sévèrement jugé, sans même parler de la haine que lui vouèrent ses adversaires politiques (Fouché, Pasquier, etc.). Même Napoléon " exécuta ", à Sainte-Hélène, celui qui l'avait si bien servi en jugeant que, si on le laissait faire, il mettrait bientôt le feu à la France. Rares furent ceux qui, comme l'ultra-royaliste Joseph de Maistre, avouèrent avoir décelé en lui un " homme d'esprit et plein d'intelligence ". Si bien qu'ont été négligés les autres aspects de sa carrière : actions d'éclat dans les armées révolutionnaires, capacités exceptionnelles dans ses fonctions d'aide de camp de Napoléon, commandements réussis pendant les campagnes d'Allemagne et de Pologne, missions diplomatiques, réorganisation du ministère et de l'action de la police, sans parler même de ses qualités d'homme privé. Loin de réhabiliter cet homme dur et sans scrupule, qui s'illustra encore à la fin de sa vie par sa cruauté en Algérie, Thierry Lentz le restitue, à la lumière de nombreux documents inédits, dans sa totalité, et notamment en ce qu'il a servi de bouc émissaire commode et de paravent à Napoléon, devant ses contemporains comme devant la postérité.

11/2001

ActuaLitté

Histoire de France

Guy Mollet. Itinéraire d'un socialiste controversé (1905-1975)

Pour beaucoup, le nom de Guy Mollet résonne comme un rappel de tous les reniements de la gauche : double langage, archaïsme, dogmatisme, Troisième force, guerre à outrance et torture en Algérie, politique de la canonnière à Suez, courte échelle faite au général de Gaulle en 1958... Le secrétaire général de la SFIO (1946-1969) incarne le traître coupable d'avoir mené la politique de ses adversaires. Pourquoi et comment ce fils d'un gazé de 14, syndicaliste de l'enseignement et socialiste parce que la SFIO était le parti de la paix, choisit-il d'entrer en Résistance contrairement à nombre de ceux qui ont été à l'origine de son engagement ? Pourquoi et comment le militant qui n'a jamais exercé de responsabilités notables devient-il à la Libération le porte-parole du courant de mécontentement qui balaie la direction en appelant, contre les amis de Blum, jugés coupables de " confusionnisme [...] inspiré par un faux humanisme ", à un redressement fondé sur " cette réalité fondamentale qu'est la lutte des classes " ? Pourquoi et comment Mollet, lorsque le pays bascula dans l'affrontement Est-Ouest, assuma-t-il le combat pour sauver la démocratie républicaine déstabilisée par le communisme et le gaullisme ? Ce combat conditionna la suite, car la SFIO y perdit une part de son identité, même si elle joua un rôle décisif dans la mise en place de nouvelles relations sociales et si l'on a tort de passer l'ensemble sous silence ? Pourquoi taire son action en tant que constituant de la IV République comme de la Ve et son refus du principe de l'élection du président de la République au suffrage universel dans une opposition résolue au pouvoir personnel ? Comprendre, sans concession ni parti pris, à travers l'ouverture progressive des archives qui autorisent aujourd'hui un autre regard, l'itinéraire d'un leader socialiste controversé, tel est le but que s'est assigné ce livre - et qu'il remplit.

10/2006

ActuaLitté

Critique littéraire

Trois tragédies latines humanistes

Ce volume réunit les trois tragédies, intégralement conservées, composées après l'Ecerinis d'Albertino Mussato (1315). Antonio Loschi, Gregorio Correr et Leonardo Dati partagent la même conception du tragique héritée de Sénèque (1-65). Les crimes de la Guerre Civile de Lucain (39-65) et des Tragédies de Sénèque avaient déjà inspiré Albertino Mussato. Pour bâtir sa tragédie sur la mort d'Achille (Achilles, vers 1390), Antonio Loschi continue de s'inspirer des tragédies sénéquiennes, mais il renouvelle son inspiration en multipliant les emprunts à d'autres modèles, de l'Antiquité, du Moyen Age et du premier humanisme italien. Gregorio Correr emprunte au livre VI des Métamorphoses d'Ovide (43 av. J. -C. -18 ap. J. -C.), mais aussi à Sénèque et à Boccace (1315-1375), un nouveau modèle d'horreur tragique pour composer sa Progne en 1426-1427. Enfin Leonardo Dati, entre 1440 et 1442, reprend à la Guerre de Jugurtha de Salluste (86-34) l'épisode de l'assassinat d'Hiempsal pour composer la tragédie qui porte le nom de ce héros (Hiensal). Dans ces trois tragédies, des femmes commettent un sacrilège pire que ceux commis par des princes sanguinaires. Hécube ourdit la mort d'Achille en attirant celui-ci dans un guet-apens (dans l'Achilles d'Antonio Loschi) Procné immole son fils et le sert en guise de dîner à son époux, le roi de Thrace Térée, père de l'enfant (dans Progne de Gregorio Correr) Inuidia, allégorie de l'Envie, attise la haine entre les héritiers du royaume de Numidie pour obtenir la mort d'Hiempsal (dans Hiensal de Leonardo Dati). Richement documenté, ce volume insiste sur les renouvellements, autant dans la forme que dans l'inspiration, de la tragédie latine entre 1390 et 1442 et sur la théâtralité de pièces qui, même si elles n'étaient pas destinées à la scène, multiplient les effets dramatiques spectaculaires.

07/2010

ActuaLitté

Sciences politiques

Aucun rêve n'est impossible. Courage, imagination et construction de l'Israël moderne

Sa vie a épousé le cours du siècle, lui donnant à jouer un rôle actif, et souvent décisif, dans tous les grands épisodes de la vie d'Israël. Dans ce livre testament, achevé peu avant sa mort, Shimon Peres évoque son enfance dans un shtetl de Pologne, là où est né son rêve de jeune garçon de participer à la création en Palestine d'un Etat juif. Il quitte la Pologne en 1934, laissant derrière lui une partie de sa famille, qui sera bientôt décimée par les nazis. Tout en menant une vie de kibboutz, il poursuit son engagement pour la cause. En 1947 l'Etat d'Israël fut enfin proclamé. Son existence entière sera dès lors vouée à l'Etat naissant. Plus qu'aucun autre, il contribuera à rapprocher le pays de ses voisins arabes, action couronnée en 1994 par le prix Nobel de la paix. Aucun rêve n'est impossible retrace les épisodes clés de son action, l'établissement d'une industrie de l'armement, la gestion de la crise du canal de Suez, le rôle de la France dans le développement du nucléaire israélien, l'élaboration d'un plan de redressement draconien pour l'économie, l'intrépide opération d'Entebbe, la recherche constante de la paix, ses efforts, couronnés de succès, pour faire d'Israël un pays phare en matière de nouvelles technologies. Shimon Peres a oeuvré sans relâche en faveur de la stabilisation, du développement et de l'épanouissement de cet Etat unique, dont les contours se confondent avec ceux d'un rêve réalisé et constituent un espoir pour l'avenir. Lui qui, toute sa vie, a servi dans les plus hautes fonctions, exalte le pouvoir de l'imagination, de la créativité, de l'innovation. En permanence tourné vers le futur, il illustre par l'exemple la certitude selon laquelle le courage et l'audace seront les traits essentiels des vrais leaders de demain.

ActuaLitté

Développement durable-Ecologie

La transparence de l'information sociale et environnementale dans les rapports annuels des entreprises. Etude 2018

Depuis 16 ans, CFIE-conseil analyse - sur les bases d'un référentiel rôdé et reconnu par le milieu des affaires - le niveau de transparence des informations sociales et environnementales contenues dans les documents de référence et les rapports de développement durable de grandes entreprises françaises issues de différents secteurs d'activité. La grille d'analyse utilisée s'appuie sur les meilleurs référentiels en matière de reporting social et environnemental mais aussi, bien entendu, sur la législation française. Cet outil est ainsi devenu incontournable pour comprendre les enjeux du développement durable appliqués aux entreprises, pour identifier les attentes des parties prenantes, analyser les évolutions, déceler les axes d'amélioration possibles, détecter les problématiques sociétales émergentes... Il offre aux professionnels de la RSE un point de vue extérieur et indépendant sur les "profils sociétaux" des entreprises et leur permet ainsi d'enrichir leur analyse et leur offre. L'étude de CFIE-conseil est un document de 165 pages en format A4. Il propose, pour chacune des 22 entreprises analysées, une fiche d'analyse détaillée de 6 pages (notes, classements, indicateurs chiffrés, commentaires sur l'emploi, les rémunérations, la formation, l'hygiène, la santé, la sécurité, les relations professionnelles, le développement local, la chaîne de valeur, la consommation de ressources et d'énergie, la gestion des déchets et des rejets, les émissions de gaz à effet de serre, la biodiversité, etc.). L'étude compare les niveaux de transparence des entreprises, fait ressortir ce qui est dit, les bonnes pratiques en matière de reporting, les imprécisions et ce qui est passé sous silence, met en évidence les stratégies dominantes en matière de responsabilité d'entreprise. Elle offre également une synthèse générale mettant en perspective les tendances observées ainsi que des préconisations. Rapports d'entreprises examinés dans l'étude : Accor, Air Liquide, Bonduelle, Bouygues, EDF, Eiffage, Engie, Lagardère, Legrand, Michelin, Orange, Penrod Ricard, Rémy Cointreau, Saint-Gobain, Schneider Electric, Seb, Suez, TF1, Vallourec, Veolia, Vinci, Vivendi.

01/2019

ActuaLitté

Histoire de France

Héros oubliés. Les animaux dans la Grande Guerre, 2e édition

Chevaux, chiens, chats, vaches, ânes, pigeons... Lors de la Première Guerre mondiale, des millions d'animaux ont accompagné les combattants pour le meilleur et le pire. Les soldats ne sont pas les seuls à vivre, à souffrir et à mourir sur les champs de bataille : c'est aussi le sort de millions d'animaux. La guerre est, pour eux, le cruel miroir de celle des poilus tant bites et humains sont unis dans les tranchées. Des chiens sanitaires aux lourds chevaux de L'artillerie, des pigeons voyageurs aux chats qui nettoient les tranchées, l'armée ne peut se passer des animaux. Ils sont utilisés pour communiquer, monter le guet, transporter les troupes et tes canons, sauver les blessés... Mais il y a aussi les espèces dont le soldat se passerait bien et qui hantent sa vie quotidienne : rats, poux, mouches... Dans cette mobilisation, les chevaux sont mis à dure contribution. Pourtant, la Grande Guerre constitue un moment capital de rupture entre le chevalet l'homme : sous la contrainte du feu moderne, le soldat doit accepter de cesser de "faire corps" avec l'animal. A ce titre, les camions de la Voie sacrée et les chars d'assaut marquent la fin d'une époque. A l'issue du conflit, alors qu'ils ont été tellement présents - mime indispensables - dans les tranchées, les animaux deviennent les héros oubliés de cette terrible guerre. Malgré les services rendus, malgré la souffrance et la mort, aucun monument français ne leur rend hommage, aucun livre ne raconte leur terrible sort... Il faut attendre 1982 pour que Michael Morpurgo écrive le roman Cheval de guerre, adapté à l'écran en 2011 par Steven Spielberg. L'ouvrage de Jean-Michel Derex redonne sa place à l'animal et fait découvrir la Grande Guerre de manière complètement nouvelle : en racontant les liens profonds qui ont uni L'homme à l'animal dans l'horreur de ces quatre années de conflit.

12/2018

ActuaLitté

Littérature française

La maison de pilate. Tome 1

Don Ramire doit enlever Isabel, c'est quasiment un ordre de cette dernière qui se méfie de son époux récemment libéré de haute lutte des geôles royales. En effet, Medina Celi voudrait voir Isabel épouser Don Juan Palomas, ce que son épouse de haute noblesse considère comme une mésalliance. Le roi fait proclamer l'interdiction de séjour dans la ville de Séville à tous les mendiants, miséreux et autres parias qui l'encombrent, ce qui provoque une violente révolte attisée par le sombre Pedro Gil, mais rapidement maîtrisée grâce à une intervention double de Medina Celi. Mais l'enlèvement d'Isabel par Ramire est vouée à l'échec. Les deux amoureux tombent dans un guet-apens organisé par Moncade et le comte-duc. Attaqué par une vingtaine de spadassins, Ramire a beau se battre comme un lion, il ne parvient ni à s'échapper ni à sauver sa belle. Il succombe sous le nombre et tombe sous la coupe du sinistre Moghrab. La partie est-elle perdue ? "La maison de Pilate" est la suite du "Roi des gueux" . L'ensemble représente un roman-fleuve de cape et d'épée d'environ 1300 pages. Autant le premier tome démarrait sur les chapeaux de roues, autant le second ralentit et donne parfois un peu l'impression de tirer à la ligne. Longues descriptions, longues interrogations, reprises des épisodes précédents et tirades un brin indigestes. On trouve encore quelques belles batailles et quelques actes de bravoure chevaleresque. Cependant l'accent est un peu trop mis sur le côté sentimental. Les amours contrariées de Ramire et Moncade, les changements de partenaires et les romances déçues. De plus, le comte a un sosie qui n'est autre que le roi des gueux. Soliman, Moghrab et Hussein le noir ne sont en fait qu'une seule et même personne, ce qui embrouille un brin le lecteur qui peut aisément se perdre dans les personnages. Féval use et abuse un peu de ce procédé rocambolesque assez peu vraisemblable. Conclusion : pas le meilleur titre du grand Paul Féval.

02/2023

ActuaLitté

Rhône-Alpes

Alpes. Explorer la région

Un guide Lonely Planet 100% testé sur le terrain, et riche en secrets locaux, pour découvrir le meilleur des Alpes françaises Le seul guide qui couvre l'ensemble des Alpes françaises, de la Haute-Savoie à la Provence. Une maquette renouvelée pour des guides de voyage toujours plus inspirants ! 10 suggestions d'itinéraires sans voiture, d'un grand week-end à 15 jours. Des vidéos à lancer sur votre smartphone pour avoir un avant-goût des plus beaux sites de la région. Un cahier détachable avec deux itinéraires pour découvrir les Alpes à vélo : l'un à basse altitude entre lacs et préalpes ; l'autre dans la haute montagne sur les routes empruntées par le tour de France. Une couverture de l'ensemble des Alpes : la Haute-Savoie, la Savoie, l'Isère et la partie du Vercors située dans la Drôme, les Hautes-Alpes, les Alpes provençales et maritimes (Digne, Sisteron et la vallée de l'Ubaye dans les Alpes de Haute Provence ; le parc du Mercantour dans les Alpes-Maritimes). Tous les plus beaux sites naturels : les glaciers du Mont-Blanc, le parc national de la Vanoise, le massif de la Chartreuse, la vallée des Merveilles, le glacier de la Meije, le parc naturel du Queyras... Les lacs alpins, propice à la rêverie, au farniente ou aux activités nautiques : le lac Léman, le lac du Bourget, le lac d'Annecy, le lac de Serre-Ponçon, le lac d'Aiguebelette... et les innombrables lacs d'altitude ! Toutes les stations où profiter de la montagne été comme hiver : les Trois-Vallées, Tignes-Val-d'Isère, l'Alpe-d'Huez, les Deux-Alpes, Villard de Lans, Serre-Chevallier, Avoriaz, La Clusaz, etc. Les cités historiques - Grenoble, Annecy, Chambéry, Chamonix, Briançon, Embrun... - et les villages de caractère - Saint-Véran, Bonneval-sur-Arc, Hauteluce... Un chapitre complet sur les activités de plein air : randonnée, canyoning, vélo, etc. Et désormais, pour tous les guides de la collection Explorer la région, la géolocalisation de l'ensemble des sites et adresses.

03/2022

ActuaLitté

Droit des sociétés

Raison d'être des entreprises et sociétés à mission. L'entreprise au-delà du capitalisme

C'est une révolution calme, certes, mais une vraie révolution sociétale que la loi Pacte a engagée. Au-delà du droit, c'est en effet un nouvel espace qui s'ouvre pour équilibrer les relations entre Etat, entreprises et individus ; un espace qui permet de construire au-delà du capitalisme à un moment où les effets de la pandémie mondiale ont créé, de facto, les conditions du changement. Cet ouvrage collectif ne prétend pas résoudre l'apparent paradoxe entre attentes de changements profonds sur le long terme et envie d'immédiateté de résultats, mais bien de mettre en lumière les enjeux juridiques, humains et sociaux, en particulier la responsabilité de l'entreprise et de ses dirigeants, qu'emportent les nouvelles notions établies par la loi du 22 mai 2019. Les témoignages des experts en ressources humaines, en théories des organisations, des investisseurs, des économistes et des dirigeants, contributeurs à cet ouvrage, permettent d'appréhender les défis inédits dévoilés par la définition des raisons d'être et des missions pour l'entreprise. Ils livrent des regards différents et complémentaires sur la nouvelle finalité des entreprises et des institutions : leur raison d'être. Ce sont des pionniers engagés qui témoignent de leurs choix, du chemin qu'ils ont parcouru et parfois entamé bien avant que la loi n'existe, et des attentes nées de ce changement. Ont contribué à cet ouvrage : Jean-Paul Agon, Jean-David Aurange, Ludovic Aventin, Jean-Paul Berthomé, Christophe Bonduelle, Franck Carnero, Sophie Chambon- Diallo, Yves Chapot, Hervé Coureil, Jean-Marc Daniel, Bruno Dondero, Emmanuelle Duez, Charlotte Duthoo, Geneviève Férone-Creuzet, Ashley Grice, Nicolas Guérin, Armand Hatchuel, Martin Hitzer, Augustin Jaclin, Emery Jacquillat, Sophie Javary, Eric Labaye, Kevin Levillain, Caroline de la Marnierre, Adeline Lescanne Gautier, Helle Frank Lieutaud, Didier Martin, Colin Mayer, Lynn Paine, Alissa Pelatan, Alexandre Perra, Fanny Picard, Floriane de Saint Pierre, Blanche Segrestin, Julie Serrier, Dominique Stucki, Thibault de Tersant, Mathias Vicherat et Franck Wismer.

04/2021

ActuaLitté

Littérature française

La maison de pilate. Tome 2

Don Ramire doit enlever Isabel, c'est quasiment un ordre de cette dernière qui se méfie de son époux récemment libéré de haute lutte des geôles royales. En effet, Medina Celi voudrait voir Isabel épouser Don Juan Palomas, ce que son épouse de haute noblesse considère comme une mésalliance. Le roi fait proclamer l'interdiction de séjour dans la ville de Séville à tous les mendiants, miséreux et autres parias qui l'encombrent, ce qui provoque une violente révolte attisée par le sombre Pedro Gil, mais rapidement maîtrisée grâce à une intervention double de Medina Celi. Mais l'enlèvement d'Isabel par Ramire est vouée à l'échec. Les deux amoureux tombent dans un guet-apens organisé par Moncade et le comte-duc. Attaqué par une vingtaine de spadassins, Ramire a beau se battre comme un lion, il ne parvient ni à s'échapper ni à sauver sa belle. Il succombe sous le nombre et tombe sous la coupe du sinistre Moghrab. La partie est-elle perdue ? "La maison de Pilate" est la suite du "Roi des gueux" . L'ensemble représente un roman-fleuve de cape et d'épée d'environ 1300 pages. Autant le premier tome démarrait sur les chapeaux de roues, autant le second ralentit et donne parfois un peu l'impression de tirer à la ligne. Longues descriptions, longues interrogations, reprises des épisodes précédents et tirades un brin indigestes. On trouve encore quelques belles batailles et quelques actes de bravoure chevaleresque. Cependant l'accent est un peu trop mis sur le côté sentimental. Les amours contrariées de Ramire et Moncade, les changements de partenaires et les romances déçues. De plus, le comte a un sosie qui n'est autre que le roi des gueux. Soliman, Moghrab et Hussein le noir ne sont en fait qu'une seule et même personne, ce qui embrouille un brin le lecteur qui peut aisément se perdre dans les personnages. Féval use et abuse un peu de ce procédé rocambolesque assez peu vraisemblable. Conclusion : pas le meilleur titre du grand Paul Féval.

02/2023

ActuaLitté

Histoire internationale

LA GUERRE ISRAELO-ARABE D'OCTOBRE 1973. Une nouvelle donne militaire au Proche-Orient

Le 6 octobre 1973, une nouvelle guerre israélo-arabe embrase le Proche-Orient. Les armées égyptienne et syrienne déclenchent une offensive surprise contre les forces de défense israéliennes stationnées le long du canal de Suez et du plateau du Golan, bousculant pour la première fois une armée habituée aux succès faciles. Trois semaines plus tard, Américains et Soviétiques parviennent à imposer un cessez-le-feu. La situation géostratégique est durablement bouleversée dans cette région. Vingt-cinq ans après les faits, cet événement suscite encore bien des interrogations. Pourquoi cette guerre a-t-elle éclatée ? Pourquoi l'armée israélienne s'est-elle retrouvée initialement en situation d'échec ? Quels ont été les facteurs qui lui ont permis de récupérer l'initiative des opérations ? Quels rôles les deux grandes puissances ont-elles joué dans le déclenchement, le suivi et le règlement du conflit ? Quelle a été l'attitude de l'Europe ? Quels ont été les vecteurs de la mondialisation de cette crise régionale ? C'est à toutes ces questions que répond cet ouvrage, fruit d'une recherche pluridisciplinaire menée dans les centres de documentation les plus spécialisés, mais aussi sur les lieux mêmes des combats. L'auteur démontre que cette guerre s'est soldée par une victoire militaire pour les Israéliens, par un succès politique pour les Arabes et par une percée diplomatique pour les Américains. Il souligne en outre les enseignements militaires qu'il convient de retenir de ce conflit. Cet ouvrage d'une remarquable précision, abondamment illustré de cartes, diagrammes et tableaux, constitue la première synthèse publiée sur le sujet depuis la fin de la guerre froide, évitant ainsi les partis pris systématiques nés de l'affrontement des blocs. Il voudrait de ce fait apporter au lecteur de nouveaux éléments de réflexion, à l'heure où le conflit israélo-arabe occupe toujours le devant de la scène internationale et présente certaines similitudes avec la situation qui prévalait à la veille de la guerre d'octobre.

02/1999

ActuaLitté

Littérature française

Les ecoles superieures de commerce

" Goethe reprochait aux Français de ne pas savoir la géographie. Je crois qu'à ce premier blâme il en ajouterait aujourd'hui un second qui, du reste, en est pour ainsi dire le corollaire : il nous accuserait de trop peu voyager. Bien rares, en effet, sont ceux de nos compatriotes qui ont été en Amérique, aux Indes ou en Chine et je dirai même en Angleterre ou dans l'Allemagne, si j'en excepte certaine vallée charmante du grand-du- ché de Bade que nous ne connaissons peut-être que trop ! Et cependant les facilités de communication entre les différents pays du monde augmentent chaque jour ; les contrées les plus éloignées, l'Australie, le Japon, qu'autrefois nous ne faisions qu'entrevoir comme au travers d'un brouillard, sont reliées maintenant à l'Europe par des services réguliers et rapides de bateaux à vapeur : le canal de Suez nous évite même les embarras d'un transbordement ; le nouveau chemin de fer du Pacifique franchit comme en se jouant ces Montagnes-Rocheuses dont le nom seul faisait frémir il y a peu d'années encore ; enfin l'on voit une compagnie américaine délivrer des billets-circulaires pour un voyage de plaisir que les gens pressés peuvent accomplir en 90 jours et qui, comprenant dans son itinéraire les villes de Londres, Paris, le Caire, Bombay, Calcutta, Singapore, Hong-Kong. Shanghae, Yokohama, San Francisco. Chicago et New-York, constitue un véritable tour du monde. Il y a longtemps que les Anglais considèrent un grand voyage comme le complément in- dispensable d'une éducation soignée ; au sortir de ses études, le jeune gentleman allait jusqu'à présent visiter soit l'Amérique, soit les Indes ou l'Australie ; il est probable que l'on exigera prochainement le tour du monde complet, pendant que chez nous trop de fils de famille continueront à ne faire d'autre tour que celui des boulevards, entre la Madeleine et le pas sage del'Opéra".

03/2023

ActuaLitté

Israël

Moshe Dayan. Héros de guerre et politicien maudit

La première biographie consacrée à l'une des figures de proue israélienne. De Moshe Dayan, nous savons peu de choses, et ce que nous connaissons nous paraît généralement suffisant : vainqueur de la campagne de Suez (1956) et de la guerre de Six Jours (1967), ce général aux airs de pirate est LE symbole de la puissance militaire d'Israël. Certes, mais c'est un peu court ! Car s'il n'y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéienne, il n'y a pas loin non plus de la grandeur militaire de Moshe Dayan à son déclin politique. Né en 1915, Moshe Dayan est un outsider et rien ne le prédestinait à ce destin hors normes. Enfant de la terre d'Israël, sa jeunesse est marquée par la maladie et une scolarité médiocre. Ce n'est que lorsqu'il intègre la Haganah en 1930 que sa vie change du tout au tout. Excellent soldat, il gravit les échelons facilement, grâce à son talent et à la protection de son mentor, Ben Gourion. Ainsi, lorsque l'Etat d'Israël est proclamé en 1948, Dayan incarne pour les Israéliens le héros absolu. Mais lorsque l'on s'approche trop du Soleil, on se brûle les ailes... Dans les années 1960, au faîte de sa gloire, il se met à rêver d'une carrière politique qui pourrait être aussi brillante que son passé militaire est glorieux. Mais le Dayan politicien ne possède pas, et de loin, les qualités du Dayan guerrier. Comment cet homme est-il passé du rang d'icône à celui de pestiféré en un claquement de doigts ? En quoi la guerre du Kippour d'octobre 1973 a-t-elle sonné le glas de la carrière de Moshe Dayan ? Avec le talent narratif que nous lui connaissons, Georges Ayache nous offre une biographie brillante, complète et inédite d'une idole qui fut vénérée par les Israéliens puis clouée au pilori avec la même unanimité.

09/2021

ActuaLitté

Philosophie du droit

Droit et Crise(s)

Affirmer que nous traversons une o période de crise ", voilà qui semble peu prêter à controverse. De nombreux signes, nous dit-on, l'attestent : la crise touche tous les pans de la société. Que la crise soit ainsi devenue un thème cher aux juristes ne doit donc pas nous surprendre. Crise des institutions, crise de la représentation, crise de la justice, crise de la construction européenne, crise de la société internationale, crise du droit lui-même... le mot, sans appartenir au langage du droit, a pourtant envahi la réflexion juridique. Face à l'emploi trop souvent galvaudé qui en est fait, il devient aujourd'hui nécessaire au juriste de s'interroger avec rigueur sur les rapports qu'entretient la crise avec le droit.

02/2021

ActuaLitté

Art sacré

Le beatus de Saint-Sever

LE LIVRE "Beatus de Saint-Sever" pour les uns, "latin 8878" pour les autres : derrie re ces de nominations de convention se cache un joyau patrimonial d'une extraordinaire richesse textuelle et artistique. De dimensions imposantes, ce manuscrit a e te re alise au XIe sie cle dans l'abbaye gasconne de Saint-Sever. Son commanditaire, l'abbe Gre goire de Montaner, en a minutieusement orchestre la conception. Le re sultat est un ensemble de textes en latin et d'images organise autour de l'Apocalypse de saint Jean commente e par un moine espagnol du VIIIe sie cle, Beatus de Lie bana. Le cycle iconographique est, pour sa part, l'un des plus importants que nous ait le gue s le Moyen A ge. Par leur aspect monumental, leurs couleurs vives, leur ornementation foisonnante et leur esthe tique disruptive, ses luxueuses peintures ont imme diatement suscite une fascination qui perdure encore aujourd'hui. L'e tude mene e dans cet ouvrage, collective et collaborative, tente de rendre compte de toute la richesse et de toute la complexite du Beatus de Saint-Sever, une oeuvre totale qui, comme tous les chefs-d'oeuvre, a e te et demeure encore une source d'inspiration fe conde. SPE CIFICATIONS Un coffret toile , avec vignette illustre e et marquage : Le fac-simile 27, 5 × 37 cm, 592 pages et 592 illustrations couleurs Papier Munken Pure 150 g, sous couverture toile e avec vignette illustre e et marquage Le livre de commentaires 23, 1 × 29 cm, 256 pages et 230 illustrations couleurs Papier Magno Natural 150 g, relie en toile avec vignette illustre e et marquage

11/2022

ActuaLitté

Languedoc-Roussillon

Occitanie sauvage. Il suffit de passer le pont

Pour découvrir l'Occitane sauvage, " Il suffit de passer le pont ", l'une de ces constructions humaines si symboliques, et s'émerveiller d'une nature discrète et pourtant proche et fourmillante. Torrents des montagnes, petites rivières des collines, grands fleuves des plaines... Tous vous offrent des passerelles vers un monde secret et vivant. Comme une porte d'entrée symbolique donnant accès à un milieu naturel particulier... Chaque pont nous permet de pénétrer un ilot de biodiversité, foisonnant de secrets insoupçonnés et merveilleux sur la faune et la flore. De ruisseaux en torrents, de rivières en fleuves, de ponts en ponts, cet ouvrage vous propulse dans la grande aventure de la découverte de la vie sauvage et secrète qui nous entoure en Occitanie. Du loup gris présent près du pont de la Blatte en Lozère, au renard roux que l'on peut observer près du gué de Piquecos dans le Tarn et Garonne, du très beau crocus à fleur nue que vous pourrez rencontrer lors de vos balades près du pont vieux de Saint-Geniez-d'Olt, ou encore du Pacha à deux queues présent prés du pont des Trois Yeux dans l'Hérault, vous serez surpris et émerveillé par la présence de toutes ces espèces si proches de nous ! Ce beau livre, d'une grande valeur esthétique et naturaliste, nous offre ainsi un point de vue atypique de la région du Grand Sud, un regard différent sur la nature qui nous entoure. Il pourra ainsi ravir aussi bien les habitants d'Occitanie que les visiteurs de passage dans cette région la plus touristique de France !

09/2021

ActuaLitté

Littérature française

Hallali

Baliveau était là, seul, aboyant notre ragot, en bordure du gué. Ils semblaient tous deux épuisés, face-à-face, assis, se regardant l'un l'autre. Baliveau, tendant et balançant son encolure par intermittence, aboyait son cochon faiblement, cherchant du regard ses compagnons. Un moment... une éternité! La Rosée et moi avons nourri notre mémoire de ce spectacle inouï. Mais l'action a vite repris le dessus. " Tiens bon, mon vieux ! Tiens bon! Au coûte à Baliveau, au coûte. Tiens bon!" J'avais la gorge nouée par la fatigue et l'émotion. J'aurai voulu dire tant de choses à Baliveau, mais la meute venait de rallier sous nos yeux... Et ce furent les grands abois. La Rosée a sonné L'hallali sur pied un peu trop vite. Le ragot n'avait pas dit son dernier mot, il a fait face une première fois et bousculé les chiens pour chercher un abri sous les épines noires. La meute ne lâchait rien. Nous avons descendu à cheval la pente qui nous menait à Baliveau. Il était resté sur place comme s'il voulait dire à ses collègues : " J'ai fait mon travail, faites le vôtre ! " Il était immobile, épuisé. Il avait dû se surpasser pour maintenir seul son sanglier, malgré son âge. Mais il avait payé le prix fort : il était entaillé au flanc en deux endroits. Les blessures étaient profondes et inquiétantes. - Que fait-on ? - Faut qu'vous alliez servir le ragot, qu'y ait pas l'temps d'en blesser d'autres. Allez-y m'sieur Diégo, moi j'm'occupe à Baliveau. Une histoire d'amour et de vénerie, romantique et passionnée, qui finit comme certains hallalis...

01/2010

ActuaLitté

Littérature française

Zenzela

Zenzela, en arabe, c'est l'ogresse sismique. Elle emporte tout sur son passage, les maisons, les humains et leurs rêves d'exilés... " ... Le marabout aurait dû intervenir dans cette faille, peut-être pour dire que la vie c'était ça, une ligne blanche qu'on n'osait pas franchir, des mots de merde qu'on ne savait pas déchiffrer, une maison qu'on bâtit et qui s'écroule, un temps passé qui se noie, un autre à venir qui ne vient pas, avec nous, présents, au milieu du gué. Hélas, il ne s'est pas prononcé. Ce n'était pas un clairvoyant. Mon père a appelé ma sœur à la rescousse, pensant dresser un pont-levis contre la nouvelle qui tentait une pénétration en force. Peine perdue, elle était déjà bel et bien enregistrée dans le disque dur. Ma sœur a éclaté en sanglots. Mon père s'est contenu. Il a regardé en direction de Yemma, toujours au balcon à pétrir son pain de la maison, et il a conclu : " - Ne dites rien à votre mère. Je vous en prie, mes enfants. " Nous dirons que ce télégramme ne nous est jamais parvenu... [...] Va, Farid, va ! Cours vite. J'allais juste effacer le disque dur, oublier, si je trouvais le courage, et ouvrir un nouveau fichier de vie. " Farid Belgacem, fils de fellah immigré, nous entraîne dans un éclat de rire au-delà des cataclysmes, des peurs, des déceptions amoureuses. Le sixième roman d'Azouz Begag, l'écrivain-conteur, enregistre avec humour et gravité les mouvements inquiétants des tréfonds de la terre, de la société et de l'âme.

07/1998

ActuaLitté

Poésie

Entre terre et éther Tome 2

Entre terre et éther est une invitation au voyage, un voyage à travers le temps et l'espace, à travers la vie et la mort, l'amour et la beauté. C'est un voyage où le questionnement nourrit l'aventure, où l'interrogation ne se tient jamais loin. C'est un voyage d'esprit où l'esprit sonde le monde, ce qui le compose et tente d'en saisir l'essence, la quiddité. C'est une quête infinie, du sens des choses, de la beauté, de l'amour, lesquels finalement ne s'exprimeraient pleinement que dans le rapport à l'autre, cet autre qui peut être soi-même, le prochain, la nature dans ce qu'elle a de physique ou d'éthéré. C'est un voyage à travers le rêve onirique d'un peuple, les valeurs qui étaient l'idée d'une nation à l'orée voulue prospère, et à la réalité cruellement contrastée. Sortant des tranchées mutiques, le coeur qui par le cri déclame : Gabon, où est passé le navire qui voguait sur la mer de l'or ? Voyage où l'âme sonde la vie, la mort, explore la douleur, interroge sur la vérité, la guerre. L'âme qui se cherche dans son quotidien une idée, peut-être supérieure. Ainsi, face aux défis de l'être malmené en lui-même, faisant face à ses doutes, éprouvant ses propres convictions, un éclair pourfend le ciel ombrageux, un gué s'ouvre au-delà de l'espoir, vers une sorte de transcendance, peut-être une réponse, un chemin, une aspiration supérieure, qui surpasse toute différence, élève chacun sans rien niveler, subjugue et sublime.

11/2020

ActuaLitté

Poésie

Entre terre et éther Tome 1

Entre terre et éther est une invitation au voyage, un voyage à travers le temps et l'espace, à travers la vie et la mort, l'amour et la beauté. C'est un voyage où le questionnement nourrit l'aventure, où l'interrogation ne se tient jamais loin. C'est un voyage d'esprit où l'esprit sonde le monde, ce qui le compose et tente d'en saisir l'essence, la quiddité. C'est une quête infinie, du sens des choses, de la beauté, de l'amour, lesquels finalement ne s'exprimeraient pleinement que dans le rapport à l'autre, cet autre qui peut être soi-même, le prochain, la nature dans ce qu'elle a de physique ou d'éthéré. C'est un voyage à travers le rêve onirique d'un peuple, les valeurs qui étaient l'idée d'une nation à l'orée voulue prospère, et à la réalité cruellement contrastée. Sortant des tranchées mutiques, le coeur qui par le cri déclame : Gabon, où est passé le navire qui voguait sur la mer de l'or ? Voyage où l'âme sonde la vie, la mort, explore la douleur, interroge sur la vérité, la guerre. L'âme qui se cherche dans son quotidien une idée, peut-être supérieure. Ainsi, face aux défis de l'être malmené en lui-même, faisant face à ses doutes, éprouvant ses propres convictions, un éclair pourfend le ciel ombrageux, un gué s'ouvre au-delà de l'espoir, vers une sorte de transcendance, peut-être une réponse, un chemin, une aspiration supérieure, qui surpasse toute différence, élève chacun sans rien niveler, subjugue et sublime.

08/2020

ActuaLitté

Littérature française

Le Revenant

Le destin met la main sur Marc à Barcelone, le tourne dans la direction des enfers et pousse un bon coup. Marc, docile, suit le mouvement jusqu'à Lyon, sa ville natale. Le piège (infernal) s'est mis en place. La mort lui ravit des êtres chers. Et voilà qu'on veut à toute force lui arracher un secret dont il ne connaît pas un traître mot. Et il a beau se débarrasser des revolvers que le destin lui fourre entre les mains, d'autres les remplacent aussitôt. De sorte que malgré qu'il en ait les cadavres se mettent à fleurir le long de sa route. (Il arrive qu'il prenne le temps de les enterrer, à minuit, avec l'aide de son ami Miguel.) Lui-même meurt plusieurs fois, ou peu s'en faut. A Nice, il s'accroche à Mado, le temps d'une halte amoureuse. (Reconnaissons qu'il s'accroche bien : à l'aube, note-t-il du fond de sa détresse, le lit clapotait comme un gué franchi au grand galop par un troupeau d'éléphants). Après Nice, l'Italie, terre de ses ancêtres. Long, long voyage de retour. Sera-ce un retour simple, commence-t-on sérieusement à se demander. Car le destin se réjouit : croyant s'éloigner des mâchoires du piège prêtes à se refermer dans un claquement de tonnerre, Marc se précipite dedans, il fonce vers la Sicile ! D'ailleurs il est toujours le premier là où il ne devrait pas être. Et c'est un as du volant. Même avec une voiture loqueteuse, il ne craint personne (sauf, précise-t-il honnêtement, un conducteur de Porshe ancien pilote de course portant d'urgence un médicament à sa mère mourante, là il faudrait voir.) Etrange engrenage. Si étrange et terrible que finalement c'est le lecteur qui n'en revient pas.

03/2006

ActuaLitté

Intelligence artificielle

Intelligence Artificielle. Applications

"A l'institut EuropIA, nous partons du principe que l'Intelligence Artificielle est un changement culturel et que l'impulsion doit venir "d'en haut". Nous proposons avant tout d'informer et de former (PedagogIA). Nous n'allons pas parler de deep learning ou de machine learning, mais nous voulons surtout faire comprendre l'importance qu'on les data pour ge?ne?rer une application effective de l'Intelligence Artificielle. Elle n'est pas une menace pour l'homme. Il faut pluto?t avoir peur de l'humain qui l'utilise. De la me?me fac?on qu'un laser peut e?tre une arme le?tale ou bien de gue?rison. Elle ne va pas non plus se substituer a? l'homme : elle est et doit rester au service de l'humanite?. Pour l'instant, nous sommes encore dans ce qu'on appelle l'IA faible. Cela signifie qu'elle n'est pas capable d'apprendre seule, c'est le datascientist qui la nourrit. Certes, on arrivera un jour a? l'IA forte qui sera a? me?me de comprendre les e?motions et la gestualite? mais elle n'aura jamais de conscience... En fait, je pense que c'est l'appellation intelligence artificielle en elle-me?me qui fait peur et qui cause proble?me. Avant, on l'appelait syste?me- expert et cela faisait toute la diffe?rence. Je pro?ne pour une IA e?thique, c'est-a?-dire inclusive, soutenable et responsable. Inclusive, cela veut dire qu'elle ne reproduit pas de ste?re?otypes ou de discriminations sociales ou culturelles. Pour qu'elle soit soutenable, l'algorithme de?veloppe? et la machine qui le fera tourner ne devront pas e?tre e?nergivores. Enfin, l'intelligence artificielle responsable doit viser le bien-e?tre de l'humanite?," Marco Landi.

04/2023

ActuaLitté

Divers

Rorbuer

Rorbuer est une bande dessine ? e a` I'intention du lecteur de ? sireux de se plonger dans une expe ? rience visuelle et mystique au coeur d'un village perdu du Grand Nord. L'histoire prend place au sein d'un village co^tier nordique ou` les mythes et le ? gendes ge`rent le quotidien des habitants. Des croyances ou` la mort physique des hommes en mer n'est pas le dernier stade de leur e^tre, mais bien un passage, laissant l'a^me perdue s'accrocher au banc de poissons... Le re ? cit part de cette premie`re croyance pour e ? voluer vers des rites, ce ? re ? monies de gue ? rison et d'hommage, a` la frontie`re ou` se touchent les froides immensite ? s terrestre et maritime. Inspire ? e par les folktales et la mythologie nordique, Aure ? lie Wilmet utilise les entrechoquements de couleurs - froides contre chaudes - pour souligner les extre^mes de cette re ? gion du globe. Muette mais accompagne ? e d'un lexique, cette bande dessine ? e laisse une grande part d'interpre ? tation au lecteur, qui doit trouver sa place autant dans les images silencieuses que dans les rites de ce pays ou` le myste`re est omnipre ? sent. En raison de son succe`s, la premie`re e ? dition de Rorbuer, publie ? e en 2020, est aujourd'hui e ? puise ? e. Cette nouvelle e ? dition relie ? e, grand format et cartonne ? e, permet de (re) de ? couvrir ces re ? cits graphiques emplis de myste`re dans une e ? dition plus luxueuse, et de rendre a` nouveau disponible la premie`re bande- dessine ? e de cette jeune autrice talentueuse a` l'aune de la parution de son deuxie`me livre, E ? pinette Noire, en janvier 2024.

10/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Le Roman de Torec. Edition bilingue

Le Roman de Torec conte l'histoire d'un jeune homme, Torec, qui part en quête de la couronne d'or volée à sa grand-mère longtemps avant sa naissance, et son mariage avec la jeune fille qui possède le diadème. Fondé sur quelques motifs de deux contes-types populaires, L'Anneau magique et L'Homme à la recherche de sa fiancée ou femme perdue, le récit trace le cheminement du héros éponyme. A travers de nombreuses aventures, autant d'épreuves, il retrouve la couronne et épouse la jeune fille, Miraude, qui la possède. Les éléments merveilleux de l'univers du conte associés à la réécriture de nombreux aventures et motifs de l'univers arthurien, tels l'adoubement, l'amour de loin, le tournoi pour la main d'une jeune fille, les festivités à l'occasion d'un mariage, le secours porté à une jeune fille en difficulté, les mises en garde contre un danger, les duels, le combat contre des lions et/ou des géants, les combats au gué d'aventure, caractérisent le récit comme une oeuvre intertextuelle et un roman arthurien nouveau et original. La technique narrative du récit rappelle celle du roman arthurien en vers, mais aussi celle du roman en prose avec ses annonces et clôtures d'épisodes. Le Torec, attribué à Jacob van Maerlant (1235-1290/1300) et inséré au xive siècle dans la trilogie Lancelot - Queste del Saint Graal - Mort le Roi Artu en moyen néerlandais, appelée Lancelotcompilatie (87000 vers), datée de 1320-1325, serait une traduction-adaptation d'un roman français perdu, Torrez, le Chevalier au cercle d'or. Le récit présente un intérêt certain pour le médiévisme européen, son modèle français présumé n'étant pas attesté à ce jour. Edition bilingue du texte intégral (selon l'édition G.H.M. Claassens, 2003).

05/2015

ActuaLitté

Sociologie politique

Les structures sociales de l’action publique. Analyser les politiques publiques avec la sociologie des champs

Comprendre une politique publique, son orientation, son style, ses instruments, implique de reconstituer la structure des relations sociales qui sont à son principe. Parmi les différents outils mobilisables pour réaliser un tel programme, la sociologie des champs de Pierre Bourdieu apparaît particulièrement féconde. Ce livre illustre la portée d'une telle analyse, rarement mobilisée en matière d'action publique, en la mettant en oeuvre sur des objets très différents (politiques économiques, usages politiques de l'histoire, salubrité alimentaire, gestion de l'eau, politiques de l'Union européenne, etc.). Il rassemble des contributions de chercheurs du monde entier (Australie, Brésil, Canada, Etats-Unis, France, Suisse) travaillant sur ces pays et d'autres encore (Argentine, Pérou, Pologne). Sur cette base, cette réflexion collective propose une autre manière de voir et d'analyser les politiques qui affectent la vie des populations et régulent les sociétés contemporaines. ComplémentA : points saillants du livre - Cet ouvrage se veut un manifeste théorique, méthodologique et empirique pour fonder sociologiquement l'analyse de l'action publique. - Il propose la première mobilisation systématique des outils de la sociologie de Pierre Bourdieu pour l'analyse des politiques publiques. - Il inscrit cette réflexion dans une perspective internationale. Informations complémentairesA : Auteurs Valentin Behr, chargé de recherches en science politique au CNRS. Pierre Clément, maître de conférences en sociologie à l'Université de Rouen. Joan Cortinas Munoz maître de conférences en sociologie à l'Université de Bordeaux, Centre Emule Durkheim, UMR 5116. Stephan Davidshofer, enseignant et conseiller académique au Global Studies Institute de l'Université de Genève, Suisse. Victor Demenge, doctorant en science politique à l'Université de Strasbourg, SAGE, UMR 7363. Vincent Dubois, professeur de sociologie et science politique à Sciences Po Strasbourg, SAGE, UMR 7363. Caroline Dufour, Professeure associée au département d'études politiques, York University, Canada. Didier Georgakakis, professeur de science politique à l'Université Paris I - Panthéon-Sorbonne, CESSP, UMR 8209. Jonas Hagmann, chercheur en relations internationalrs à l'Université de Genève, Suisse. Paul Hathazy, chercheur au CONICET, Buenos Aires, Argentine. Thomas Hélie, maître de conférences en science politique à l'Université de Reims, LaSSP (Sciences Po Toulouse). Elisa Klüger, chercheuse postdoctorale au CEBRAP, São Paulo, Brésil. VincentA Lebrou, A maître de conférences en science politique à l'Université de Reims, associé à SAGE, UMR 7363. Thomas Medvetz, professeur associé en sociologie à l'University of California, San Diego, USA. Arthur Morenas, doctorant en science politique à l'Université de Strasbourg, SAGE, UMR 7363. Jérémie Nollet, maître de conférences en science politique à Sciences Po Toulouse, LaSSP, France. Brian F. O'Neill, doctorant en sociologie à l'University of Illinois, Urbana-Champaign (USA) et à l' Université de la Sorbonne Nouvelle Paris 3. Franck Poupeau, directeur de recherche au CNRS. Florent Pouponneau, maître de conférences en science politique à Sciences Po Strasbourg, SAGE, UMR 7363. Melaine Robert, doctorant en science politique à l'Université de Strasbourg, SAGE, UMR 7363. Antoine Roger, professeur de science politique à Sciences Po Bordeaux, Centre Emile Durkheim, UMR 5116. Lili Soussoko, doctorante en science politique à l'Université de Strasbourg, SAGE, UMR 7363. Amal Tawfik, chercheur à la Haute école de santé Vaud (HESAV, HES-SO), Suisse.

01/2023

ActuaLitté

Policiers

Les derniers jours de New Gate

En 1829, la police métropolitaine de Londres n’existait pas encore. Les affaires criminelles étaient confiées à des hommes à la moralité douteuse, qui ne se distinguaient pas toujours des malfaiteurs qu’ils recherchaient. Pyke est l’un de ces hommes, un « Bow Street Runner ». Il est également au service personnel d’un aristocrate, lord Edmonton. Ce dernier lui demande d’enquêter sur un détournement de fonds dont a été victime l’une des banques de son frère, et de ramener le coupable pieds et poings liés.Alors qu’il piste le suspect dans les ruelles du quartier de St Giles, Pyke pénètre dans le bâtiment où l’homme a disparu. Ce qu’il découvre dans l’une des pièces de la maison est tout simplement une vision d’horreur : un jeune couple et son bébé ont été sauvagement assassinés. Ce triple meurtre est mis sur le compte des conflits religieux qui déchirent le pays ; les victimes seraient des immigrés protestants venus d’Ulster. Le ministère de l’Intérieur s’en alarme et voici Pyke chargé d’éclaircir l’affaire. Ce qu’il va découvrir lui vaut de tomber dans un guet-apens : arrêté pour le meurtre de sa maîtresse et incarcéré à la prison de Newgate, il va lui falloir prouver son innocence.Premier volet d’une série située dans l’Angleterre pré-victorienne, Les derniers jours de Newgate n’est pas seulement un roman historique à l’atmosphère inquiétante. C’est un livre qui explore les débuts chaotiques de la police londonienne, composée d’individus souvent peu recommandables, à travers un personnage particulièrement original ; c’est un anti-héros, plus proche, par son opportunisme et son ambiguïté, du Ripley de Patricia Highsmith que de Philip Marlowe. Selon les mots de son créateur, il est « par essence un homme amoral qui, sous la pression des circonstances, se retrouve forcé d’agir de façon morale. »Conspirations, intrigues, conflits religieux, corruption et meurtres, c’est un monde troublé qu’évoque Andrew Pepper, prouvant avec ce roman fascinant et émaillé de nombreuses péripéties que le Londres des années 1820 n’était pas plus idyllique que le Chicago de la Prohibition.

03/2010

ActuaLitté

Islam

La liberté de croyance en Islam

Cette étude met en évidence le gouffre entre les enneigements du Coran et les avis des traditionnistes et des juristes musulmans sur la liberté de croyance et la relation avec les autres religions. Un Islam parallèle, hégémonique et politique s'est développé dès le premier siècle de l'Hégire, se basant sur une falsification de l'histoire et l'invention de hadiths fallacieux qui contredisent le coran et annihilent toute réflexion. L'auteur passe en revue tous les versets coraniques et les paroles du prophète (sws) en faveur de la liberté de croyance et la justice puis nous expose quelques Hadiths douteux utilisés par les traditionnistes et le pouvoir pour annuler toutes les recommandations divines et justifier la contrainte, l'oppression et l'iniquité. Dans le domaine du droit, nous sommes passés du verset "Pas de contrainte en religion" au prétendu hadith érigé en principe : "qui change de religion, tuez-le ! " "Un des plus grands problèmes auxquels font face les musulmans, à notre époque particulièrement, est cet héritage d'avis juridiques (fatwa) fondés sur des hadiths ou des récits des premières générations de musulmans limitant la liberté instaurée par Dieu dans le Noble Coran. La plus notoire étant "la liberté d'embrasser l'islam ou non" . Ainsi, dans le Coran, la liberté religieuse est-elle la norme. Mais chez les traditionnistes, contraindre à adopter la religion, ou à une forme particulière de celle-ci, est devenue la norme. Ce qui a des incidences sur les écoles de pensée, la psychologie des gens, la relation avec les non-musulmans et les droits humains". A Propos de l'Auteur : Hassan Farhan al-Maliki, saoudien né en 1969, est un penseur musulman de l'école sunnite Hanbali, chercheur, historien et essayiste. Auteur d'une vingtaine d'ouvrages mettant en cause l'histoire officielle de l'islam en général et le wahhabisme en particulier, il est célèbre pour ses discussions intellectuelles et religieuses. Arrêté en 2017 pour ses idées hétérodoxes, il croupit depuis dans les geôles saoudiennes où il risque d'être exécuté d'un jour à l'autre.

12/2021

ActuaLitté

Esotérisme

L'ombre du temple. Vienne 1312-2012

16 Octobre 1311, dans les faubourgs de Lyon, 1500 templiers anonymes battent le pavé. Le concile oecuménique de Vienne va s'ouvrir. Ils attendent d'en découdre avec Clément V au sein même de la cathédrale St-Maurice. Philippe le Bel à Pontoise s'apprête à rejoindre ses légistes à Mâcon. Il veut en finir avec ces moines chevaliers, ces arbitres, aux réseaux européens structurés détenant un pouvoir insupportable. Comme pour les juifs, le roi séquestre leurs biens ! A l'aube du Concile, Guillaume de Nogaret s'inquiète aussi : qui arrêtera Enguerrand de Marigny ? Effaré par cette hardiesse, le pape craint un schisme. " Doit-il sacrifier l'Ordre du Temple pour sauver la mémoire de Boniface VIII ? ". La messe est déjà dite : " Nous sommes innocents Clément, tu l'as reconnu à Chinon en août 1308 et tu nous trahis encore ! " Bertrand de Got, frappé de népotisme se bouche les tympans, les Pères s'insurgent contre lui... En 1698, l'éminent historiographe de Colbert, Etienne Baluze de Tulle, voit ses travaux en France mis à l'index. Il prouve l'innocence des Templiers et dévoile les vices des papes en Avignon. Il dérange Rome, Louis XIV lui indique le chemin de l'exil, ses écrits survivront ! Bibliophile invétéré, Christian Rollat lève le voile sur les archives secrètes du Vatican, TOUTES transférées manu militari à Paris en 1810 sur ordre de l'Empereur. L'académicien François J.M Raynouard s'empressera de décortiquer les archives de l'Ordre du Temple et du procès. 700 ans après ce concile, l'auteur retrace au jour le jour ce passé nébuleux, l'aboutissement de ce guet-apens en secouant les tabous de l'Historiquement correct. Qu'on le grave dans la primatiale : " l'Ordre du Temple a été dissous oui, mais jamais condamné ". Ses dignitaires, coupables d'avoir enduré la torture sans autre forme de procès, marqueront le début des fantasmes ésotériques... Le VRAI parchemin de Chinon a resurgi en 2007 ! La vox populi en appelle donc sa sainteté Benoit XVI de réhabiliter Jacques de Molay à titre posthume. En 2011 C.Q.F.D...

06/2011

ActuaLitté

Histoire internationale

Le cap

" Auberge des océans ", bout du monde et aboutissement d'un continent, Le Cap est une ville mythique dont la légende est sans doute mieux connue que l'histoire véritable. Lieu d'escale incontournable sur la route de l'Asie avant le percement du canal de Suez, elle a vu défiler d'illustres voyageurs qui l'ont parcourue et décrite avec admiration, comme Choisy, Bougainville, Cook, Bernardin de Saint-Pierre, Le Vaillant ou Darwin. Site découvert par les Portugais alors qu'il est habité des seuls San et Khoi, Le Cap devient au milieu du XVIIe siècle une station de ravitaillement pour les flottes marchandes de la VOC (la Compagnie hollandaise des Indes orientales), dotée d'un grand jardin et d'un fort dont la garnison protège la baie de la Table. Autour de ce noyau se développe bientôt un hameau qui devient une ville lovée dans l'amphithéâtre des montagnes qui la protègent des tempêtes australes. L'époque napoléonienne voit la ville devenir et redevenir anglaise. Impériale et fière de l'être, elle vit vers la fin du XIe siècle l'exaltation de la ruée vers les diamants et l'or découverts au coeur du pays. A la création de l'Union de l'Afrique du Sud en 1910, après la guerre des Boers, Le Cap devient la capitale législative de la nouvelle nation. C'est en 1948 que tombe sur le pays la chape de plomb de l'apartheid, imposé par un régime blanc crispé par la peur du swaart gewaar (le " danger des Noirs ", qui constituent les trois quarts de la population). Le Cap sera une cité phare dans la résistance à la ségrégation raciale, dans laquelle s'illustreront Desmond Tutu, le charismatique évêque anglican du Cap, et bien sûr Nelson Mandela, enfermé depuis 1964 à Rob-ben Island dans la baie de la Table. Sous la plume érudite de Dirk Van der Cruysse, l'histoire de cette ville " arc-en-ciel " de ses origines jusqu'à la fin du mandat d'Helen Zille (2009) prend l'allure d'une formidable épopée.

05/2010

ActuaLitté

Religion

Chroniques d'un incroyant. Tome 1, Naissance dans la guerre des religions du livre - Propos sur le blasphème

" Faites la guerre à ceux qui ne croient pas en Dieu ni au jour dernier..." Le Coran, sourate IX : 29. " Tuez-les tous où vous les aurez accrochés..." Le Coran, Sourate II: 190-193. "...et ils dévouèrent par interdit, au fil de l'épée, tout ce qui était dans la ville, hommes et femmes, enfants et vieillards, jusqu'aux bœufs..." La Bible - Jos VI: 21. " Tu ne contracteras point de mariage avec ces peuples (de Canaan), tu ne donneras point tes fils à leurs filles..." La Bible, Deut VII: 3. Ces propos, et combien de centaines d'autres encore, qui figurent en toutes lettres dans les " textes sacrés " des trois " grands " monothéismes, démontrent, s'il en était besoin, que les croisades, la Sainte Inquisition, les guerres de religion, le génocide des indiens d'Amérique, les conquêtes de l'Islam..., ne sont pas " tombés du ciel ". Mais, nous explique-t-on, tout cela est du passé ! Alors pourquoi, en ce début de XXIe siècle continuer à se référer à des textes en contradiction avec les déclarations des droits de l'Homme et la plus élémentaire morale ? Pourquoi ces fatwas contre des écrivains ? Ces appels au Jihad ? Cette haine de la contraception, de l'homosexualité, des femmes, de la liberté d'expression ? Ces déclarations récentes d'un grand rabbin énonçant que, les Palestiniens étant des Amalécites, la Torah autorisait qu'on les tue tous : hommes, femmes, enfants, bétail...? A l'heure où le religieux, au nom de vertus qu'il autoproclame, affiche des prétentions indécentes dans la vie de nos sociétés, allant jusqu'à vouloir brider notre liberté de penser et de dire, il n'est pas inutile de rappeler, comme le fait Bruno Alexandre, que les livres sources de leurs représentants devraient les conduire, si leur lobby n'était pas ce qu'il est, devant les tribunaux, pour " injure et provocation à la haine, à la discrimination et à la violence racistes ", motifs qu'ils invoquent d'ailleurs eux-mêmes pour faire taire ceux qui osent les critiquer et les caricaturer ! Les blasphémateurs, ce sont eux !

07/2008