Recherche

librairie République Hollande

Extraits

ActuaLitté

Historique

Le Grand Soir. Une histoire de l'extrême gauche française

Le parcours de trois jeunes idéalistes dans la gauche engagée des années 70. En France, à la fin des années 60, le mouvement contestataire étudiant se propage au monde ouvrier. Dans le Quartier latin, la révolte sociale est en marche. Trois jeunes gens, Al, Sammy et Serge, participent au mouvement. Rejetant le capitalisme consumériste et le communisme orthodoxe incarné par le PCF, aspirant à une Société plus juste et plus libre, ils intègrent la Gauche prolétarienne, un groupuscule d'obédience maoïste. Rapidement, ils organisent des actions en faveur des ouvriers de l'usine Renault de Billancourt et jouent un rôle majeur dans les manifestations. Déterminés, ils préparent le " Grand Soir ", le jour du triomphe de la révolution sociale. Mais un drame à l'usine Renault va marquer un tournant dans la lutte : l'assassinat à bout portant d'un camarade, Pierrot. L'escalade de la violence va mener la Gauche Prolétarienne à s'autodissoudre en 1973, avec un constat implacable : l'impossibilité de faire bouger les lignes. Pendant cette période politique trouble, chacun va prendre un chemin différent. Tandis que Serge rejoint la rédaction du journal Libération, Al et Sammy vont refuser de voir mourir leurs idéaux... Par les auteurs des Mystères de la République et d'Affaires d'Etat, Le Grand Soir est avant tout un grand cri de révolte, celui d'une jeunesse que le pouvoir refuse d'entendre. En forte résonance avec l'actualité, ce roman graphique à mi-chemin entre le récit historique et le polar s'attarde sur une page importante mais peu connue de notre histoire en nous invitant à suivre le parcours de trois jeunes idéalistes.

09/2023

ActuaLitté

Histoire de France

Le moment 1940. Effondrement national et réalités locales. Actes du colloque international d'Orléans, les 18 et 19 novembre 2010

Le "moment" 1940 veut rendre à cette année singulière, qui va de la "drôle de guerre" à "l'étrange défaite", toute son incertitude, en partant du Loiret, observatoire privilégié pour cette période. Les Orléanais, comme les Français de 1940, ne savaient pas ce qui allait advenir : ils n'avaient envisagé ni la débâcle, ni l'exode, ni la défaite. Cet ouvrage s'intéresse donc aux moments indécis et, en priorité, aux deux grands effondrements, militaire puis politique, et articule le national et le local, en jouant sur les échelles d'analyse. Son ambition est donc de saisir ce "moment" à la fois par en haut, avec l'effondrement de la Troisième République et l'instauration du régime de Vichy, et par en bas, par le prisme des réalités départementales et locales : l'articulation des niveaux est particulièrement illustrée par le procès de Jean Zay, incarnation de tout ce que la Révolution nationale exècre, et par l'action technocratique du préfet Morane, préfiguration de la Reconstruction. Le colloque "Le moment 1940", des 18 et 19 novembre 2010, et la publication de ces actes ont reçu le concours des collectivités territoriales (Conseil régional du Centre, Conseil général du Loiret, Ville d'Orléans), de l'Office national des anciens combattants, de l'Université d'Orléans (laboratoires "collectivités territoriales" et "savoirs et pouvoirs"), du Cercle Jean Zay d'Orléans et de l'association nationale des Amis de Jean Zay, ainsi que du Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d'Hiv (Centre d'études et de recherches sur les camps d'internements de Beaune-la- Rolande, Pithiviers et Jargeau).

05/2012

ActuaLitté

Histoire internationale

Edvard Benes, de la gloire à l'abîme. Un drame entre Hitler et Staline

Edvard Beneš (1884-1948) est une des figures majeures de l'histoire tchèque du xxe siècle. Ministre des Affaires étrangères pendant dix-sept ans puis deuxième président de la République tchécoslovaque, il a joué un rôle capital pour avoir été confronté à trois grandes expériences historiques : la fin des empires européens en 1918, la confrontation avec le monde hitlérien et la division de l'Europe en deux avec le passage de sa moitié orientale sous la tutelle soviétique. Si Beneš a été l'objet de très nombreux travaux en Pays tchèques, c'est qu'il est au cœur d'interrogations et de polémiques centrales pour les identités nationale et étatique. Au niveau européen, son nom est lié à la fin de l'empire austro-hongrois, à la Conférence de la Paix de la région parisienne, à la politique de l'entre-deux-guerres. Il est aussi en relation avec le système international de l'époque, qu'il s'agisse des relations bilatérales avec la France, de la sécurité collective ou des grands événements qui ont marqué cette période. Ce sont surtout les accords de Munich des 29-30 septembre 1938 qui sont associés à son nom, comme victime de l'abandon des puissances occidentales, et le basculement de son pays lors du « coup de Prague » de février 1948. Figure décisive de l'Europe centrale et de l'Europe pendant trente ans, Beneš n'a fait l'objet d'aucune biographie en français. C'est dire l'intérêt d'une biographie attachée à croiser les archives françaises, tchèques et slovaques et à utiliser les centaines d'ouvrages parus sur cette personnalité.

01/2015

ActuaLitté

Sciences politiques

Technocratisme. Les grands corps à la dérive

La technocratie joue un rôle déterminant en France : elle constitue le vivier de ses élites dirigeantes, tant économiques que politiques. Cet ouvrage propose une plongée dans ce monde fascinant, dont il retrace l'histoire et dénonce les dérives. La France a la spécificité de former par la haute fonction publique ses "élites" dirigeantes, issues de Polytechnique ou de l'ENA, pour les transmuer en patrons ou cadres exécutifs de grands groupes, ou en hommes ou femmes politiques de haut rang. La moitié des dirigeants du CAC 40, trois présidents de la République sur quatre depuis 30 ans sont issus des "grands corps" (Inspection des finances, Conseil d'Etat, Corps des mines ou des ponts). Lieux de production de la technocratie française et de son idéologie, ces institutions bicentenaires demeurent peu connues du public. Elles fonctionnent en cercle fermé. Une partie des membres de ces grands corps d'Etat, dont le parcours se caractérise notamment par le passage au sein d'un cabinet ministériel avant d'avoir 30 ans, tient le pays. Ce fait est lourd de conséquences, tant pour la conception et le suivi des politiques publiques que pour le fonctionnement du secteur privée - un certain nombre de bérézinas industrielles et bancaires peuvent en effet leur être imputées. Ces grand corps avaient jusqu'ici peu été étudiés en tant que tels. C'est une analyse engagée qu'en propose ici Alexandre Moatti, observateur interne à l'un d'eux. Une analyse à la fois historique (depuis la Révolution française) et systémique : relisant les 30 dernières années au prisme de leur action, il montre leur intrication ontologique avec le néo-libéralisme.

09/2023

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Les acteurs de la décolonisation

Si tout le monde a en tête le Je vous ai compris de De Gaulle, le Un rideau de fer s'est abattu à travers le continent européen de Churchill ou le Ich bin ein Berliner de Kennedy, peu en revanche connaissent vraiment le reste des discours d'où proviennent ces fameuses paroles et encore moins les contextes historiques. Les 5 ouvrages de la collection Les grands discours de l'histoire offrent la possibilité d'aller au-delà de ces " phrases choc " en permettant la lecture des différents discours dans leur entièreté, tout en resituant chacun d'entre eux dans son époque. Ces prises de parole les plus célèbres du vingtième siècle ont, à l'époque, choqué, ému ou tout simplement touché le plus grand nombre, et résonnent encore aujourd'hui avec la même vivacité qu'hier. Sont rassemblés dans ce quatrième volume dis discours prononcés dans le cadre de la décolonisation. 1. MAHATMA GANDHI, le 23 mars 1922 Sur la non-violence 2. HO CHI MINH, le 2 septembre 1945 Déclaration d'indépendance de la République démocratique du Vietam 3. PIERRE MENDES FRANCE, le 19 octobre 1950 Premier discours sur la politique de la France en Indochine 4. NEHRU, le 24 avril 1955 Discours à la conférence de Bandong 5. GAMAL A. NASSER, le 26 juillet 1956 Annonce de la nationalisation du canal de Suez 6. GENERAL DE GAULLE, le 4 juin 1958 Discours du Forum d'Alger 7. BAUDOUIN I°, le 30 juin 1960 L'indépendance du Congo 8. PATRICE LUMUMBA. le 30 juin 1960 Adresse au peuple congolais 9. ERNESTO CHE GUEVARA, le 10 juillet 1960Cuba si. Yankee no 10. LEOPOLD SEDAR SENGHOR, le 30 mars

03/2024

ActuaLitté

Ouvrages généraux

C'était Georges, mon père

L'ancien président de la République raconté comme jamais. En 1989, Pierre Messmer se demandait ce qu'un jeune Parisien répondrait à la question : " Pour vous, que signifie le nom de Georges Pompidou ? " Il imaginait qu'on évoquerait, la plupart du temps, Beaubourg et les voies sur berge. Le jeune Parisien d'aujourd'hui ne donnerait sans doute pas une réponse très différente. Ses parents se souviendraient peut-être de l'affaire Markovic ou de son travail à la banque Rothschild. Ses grands-parents se rappelleraient mai 1968 et les accords de Grenelle. Pourtant, l'existence des Français est encore imprégnée de son action : la mensualisation des salaires, c'est lui ; le SMIC, c'est encore lui ; l'élargissement du congé maternité à toutes les salariées, c'est toujours lui. Président sensible et mesuré, loin du froid banquier parisien dépeint par ses opposants, il fut aussi un khâgneux dilettante et engagé, un professeur de français dynamique, un amoureux de la nature, un passionné d'art et de poésie, un mari, un père. C'est le quotidien de cet homme méconnu qu'a partagé Alain Pompidou, son fils unique. Avec lui, il a joué aux cartes les week-ends à Orvilliers, écouté du Bach en vacances à Cajarc, chassé chez les Rothschild à Ferrières, pris des petits déjeuners à Matignon et à l'Elysée... Retraçant sa vie, de son enfance dans le Cantal à sa mort après des années de maladie, il nous fait pénétrer dans l'intimité de son père et nous révèle quelle était la personnalité de ce président qui a tant marqué la France.

09/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Victor Hugo

Victor Hugo est un grand, un immense écrivain. Tout le monde le reconnaît. Mais que sait-on de l'homme, de l'époux, de l'amant?? Et d'abord de l'enfant, écartelé entre son père soldat et sa mère vendéenne, tous deux se déchirant sur la garde de leurs trois fils. A douze ans, Victor écrit ses premiers poèmes, à quatorze il veut " être Chateaubriand ou rien ", à dix-huit ans l'Académie française le célèbre, déjà, et déjà ses colères politiques présagent de son avenir ! Car il sera de tous les combats, dénonçant la misère du peuple, luttant contre la peine de mort, contre les injustices, visitant les prisons, les bagnes... Lors du coup d'état du 2 décembre 1851, il monte sur les barricades. Menacé de mort, il devra fuir, d'abord en Belgique, puis à Jersey et à Guernesey où la vie se réorganise en famille avec, à ses côtés, sa fidèle maîtresse, Juliette, qui recopie inlassablement ses manuscrits. Un portrait fascinant qui éclaire de l'intérieur ce siècle passionnant que fut le XIXe siècle, naissant de la Révolution pour mettre au monde la République. Avec Napoléon, De Gaulle et Révolution française, Victor Hugo est l'une des oeuvres majeures de Max Gallo. Année après année, ce Victor Hugo déroule la vie intime du poète, si étroitement mêlée à la vie de la France, avec de larges extraits d'une oeuvre qui deviendra géante, et que nous découvrons pas à pas, au rythme impressionnant d'un génie en marche. " A travers le récit de la vie de Hugo, le grand roman de la liberté " François Busnel, L'Express

09/2017

ActuaLitté

Droit

La justice congolaise face aux crimes internationaux commis en RDC

Les différentes guerres et rébellions qui ont ravagé la République démocratique du Congo, ont fait en quelques années plusieurs millions de morts, ce dans une certaine indifférence ou apathie de la communauté internationale. On ne peut plus ignorer l'ampleur des crimes commis dans les zones de combats où le viol constitue une véritable arme de guerre. Devant la gravité de ces crimes dont la plupart ont été répertoriés dans le rapport Mapping des Nations Unies et l'absence de justice, l'évaluation faite de la justice congolaise et des quelques jugements rendus révèle son incapacité matérielle à répondre efficacement aux crimes et le manque de volonté politique à poursuivre les personnes ayant la plus grande responsabilité dans la commission de ces crimes odieux. Se pose alors la question du mécanisme judiciaire approprié (TPI, CPI, Chambres mixtes, Cour africaine des droits de l'homme...) pour réprimer les crimes commis en RDC avant et après l'avènement de la CPI. Cette dernière quelque soit sa vocation universelle, n'a ni le temps, ni les moyens financiers de répondre aux espoirs de toutes les victimes congolaises. La fermeture prochaine des Tribunaux pénaux internationaux ad hoc pour le Rwanda et l'ex-Yougoslavie ouvre donc la voie à la possibilité de création d'un tribunal pénal international ad hoc pour la RDC et l'institution des chambres spécialisées mixtes au sein des juridictions congolaises. En définitive, l'efficacité du dispositif judiciaire mis en place pour la répression des crimes internationaux dépend dans une grande mesure de l'agencement des rapports entre les juridictions internationales, internationalisées et nationales, mais également du rôle de la compétence universelle des tribunaux nationaux.

09/2014

ActuaLitté

Ouvrages généraux et thématiqu

La Contessa

On croyait tout savoir de Virginia Verasis, comtesse de Castiglione, qui - à dix-huit ans à peine - s'était vu confier par le gouvernement piémontais la mission de "coqueter et séduire" Napoléon III. Tous les moyens étaient bons pour faire avancer la cause de l'unification italienne et obtenir le soutien de la France dans le conflit opposant le Piémont à l'Autriche. Les choses n'ont guère traîné : la belle Italienne, devenue sans perdre de temps la maîtresse de l'empereur et la coqueluche du Tout-Paris, a ensuite traversé les années du Second Empire et de la III ? République comme une diva en tournée, poursuivie par des nuées d'amants à ses ordres, tout en veillant à immortaliser son incomparable beauté par des centaines de photos destinées à marquer son époque. Puis, l'âge venant, elle a affronté le déclin avec la dignité d'une héroïne tragique. Ce livre raconte aussi une autre histoire. En se fondant sur de très nombreux documents inédits, il dessine le portrait d'une femme assoiffée de liberté, refusant toute emprise masculine : "Comme la justice est faite par les hommes, c'est l'injustice pour la femme". Bafouant les règles du siècle bourgeois, la Contessa ne renonça jamais à son indépendance, fidèle uniquement à ses changeantes passions. En reconstruisant ce destin, grâce à ses propres témoignages et à ceux de ses proches, Benedetta Craveri nous convainc que la devise de la Castiglione, "Moi, c'est moi", n'est pas tant une revendication préféministe que le cri d'une personnalité insaisissable et farouche. Une éternelle fugitive qui se dérobe à toute explication convenue.

10/2021

ActuaLitté

Histoire des idées politiques

Clémenceau. Dans le chaudron des passions républicaines

Son nom continue à résonner dans nos mémoires et à orner les murs de nos villes. C'est qu'il a incarné la France aux heures dramatiques de la Grande Guerre. Mais il y a plus. Si Clemenceau figure dans la galerie des "hommes ont fait la France", c'est qu'il s'est trouvé au carrefour de tous les grands événements de son temps : la débâcle de 1870, la Commune, le moment Boulanger, l'affaire Dreyfus, la marche vers la guerre, puis la victoire et ses lendemains désenchantés. Ce médecin de Montmartre devenu journaliste incisif, ce redoutable orateur mué en homme d'Etat, ce duelliste impénitent, ce séducteur insatiable, cet esprit universel qui aura tant vécu réussit à se trouver toujours au coeur de la vie nationale. Un Tigre aux mille vies. Ce livre le suit dans sa longue quête du pouvoir et d'un idéal républicain. Il en restitue les tribulations et les métamorphoses. Ce qui rend sans pareil ce destin, c'est une aptitude à tirer de ses contradictions-mêmes une force qui ne cessera de le servir. Ce Vendéen tient la Révolution pour un "bloc" sans en épouser les excès. La République pour lui, c'est d'abord liberté et la justice, mais aussi l'ordre et, si besoin, l'impitoyable répression du désordre. Cet ancien rebelle, ce dreyfusard intransigeant réussit à soumettre les militaires au pouvoir civil et à réconcilier la France de Jeanne d'Arc avec celle de Valmy. Lui qui a personnifié la Revanche amènera néanmoins la France à composer avec les contraintes de la paix. Clemenceau, c'est unique, sait parler à tous les Français.

10/2021

ActuaLitté

Sciences politiques

Vous en avez ras le bol du politique ! Moi, simple citoyen j ai concu la 1ère constitution citoyen

Dans 80 % des pays, les citoyens souffrent. Leur point commun : ils sont dirigés par le politique ! Populisme, je te déteste parce que tu es la médiocrité, mais sans toi je n'aurais pas de destin politique. L'idéologie citoyenne est la seule quête pour laquelle un peuple doit vivre sa citoyenneté. Seule la démocratie directe permet à un peuple d'agir concrètement sur sa destinée sans subir une idéologie politicienne. Ma fonction d'ancien journaliste reporter d'images à TF1 m'a permis de côtoyer différents milieux (services publics, syndicats, industriels, patronat, justice, associations, professions libérales, hôpitaux, sports, bourse, nucléaire, environnement, immigration, poste, transports), de participer aux campagnes électorales, de côtoyer des Premiers ministres, des ministres, des députés, des sénateurs, d'assister aux débats et votes de l'Assemblée nationale, et de m'entretenir avec des conseillers, des attachés de presse, etc. J'ai une vue globale de la société française et de l'état dans lequel elle se trouve. Nous ne sommes pas les seuls : d'autres pays font le même constat et devront, eux aussi, modifier leur Constitution, leur Etat et leur République. Pour réussir à l'élection de 2022, les sondages doivent savoir que nous ne voterons pas. Conséquence : peu de candidats politiques se présenteront à l'élection. Ce livre répond aux deux questions fondamentales : 1) par qui remplacer le politique ; 2) quel nouvel Etat pour la France. Avant de refuser ou condamner ma proposition, il faut la mettre en place et la juger. Aucune autre solution, qui serait basée sur la même idée fondamentale, n'est disponible immédiatement. Si vous refusez ma suggestion, de grâce, cessez de vous plaindre...

11/2021

ActuaLitté

Histoire de France

Oeuvres. Tome 7, Les temps de l'affaire Dreyfus (1897-1899) Volume 2, Octobre 1898-Septembre 1899

Les deux volumes consacrés aux Temps de l'affaire Dreyfus sont d'une ampleur exceptionnelle. L'Affaire y occupe une place primordiale : après Les Preuves, sont ici publiés deux ensembles de textes reproduits pour la première fois depuis leur parution dans la presse : les commentaires de Jaurès en avril-mai 1899 sur l'enquête de la Cour de cassation, sa chronique consacrée au procès de Rennes jusqu'à la nouvelle condamnation de Dreyfus et sa grâce. Mais Jaurès s'investit aussi pleinement dans la crise du bâtiment parisien et amorce sur la grève générale un long et mouvant dialogue avec la jeune CGT. Ce tome contient quelques-uns des grands classiques de l'œuvre jaurésienne : certains ont été repris par Péguy pour son volume Action socialiste, d'autres ont été publiés dans Le Mouvement socialiste, la jeune revue fondée par Hubert Lagardelle, ou par La Revue de Paris de Lavisse et Herr, comme sa longue méditation sur " Socialisme et Liberté ". Confronté aux bouleversements du monde, de la crise de Fashoda au dépècement de la Chine, Jaurès est amené à réagir de manière originale et créatrice. Il aborde une nouvelle période politique avec l'arrivée au pouvoir de Waldeck-Rousseau, la " défense républicaine " et l'entrée de Millerand au gouvernement : ses choix sont ici explicités par les articles parus dans La Petite République, mais aussi dans La Dépêche de Toulouse. Beaucoup de ces textes sont repris dans la presse régionale. L'édition, la présentation et l'annotation de ces volumes sont dues à Eric Cahm, secrétaire de la Société internationale d'histoire de l'affaire Dreyfus, et à Madeleine Rebérioux présidente de la Société d'études jaurésiennes.

06/2001

ActuaLitté

Pédagogie

Osez les pédagogies coopératives. Au collège et au lycée, 2e édition actualisée

Dans l'esprit de ses fondateurs, l'Ecole de la République ne devait pas seulement permettre à chacune et à chacun d'apprendre dans de bonnes conditions. Elle était une institution où toutes et tous devaient apprendre à "apprendre ensemble". Guillaume Caron, Laurent Fillion, Céline Scy et Yasmine Vasseur assument ici pleinement cet héritage. Ils l'incarnent avec rigueur et précision, en nous montrant comment la classe coopérative est non seulement possible dans l'enseignement secondaire, mais aussi nécessaire pour rendre à ce dernier sa fonction de formation culturelle et citoyenne. Mobiliser les élèves sur les savoirs, leur permettre de se constituer en véritable "collectif apprenant", accompagner chacun d'eux de manière personnalisée tout en multipliant les interactions, découvrir que l'on apprend mieux avec les autres et que c'est seulement grâce à eux que l'on peut se dépasser soi-même, faire ainsi l'expérience, au quotidien, d'une solidarité exigeante et féconde... voilà les enjeux de la classe coopérative. Pour s'engager sur cette voie, les auteurs nous livrent, dans cet ouvrage, une démarche qu'eux-mêmes mettent en oeuvre depuis plusieurs années. Ils nous proposent aussi des outils concrets qui couvrent tous les champs et peuvent être utilisés à tous les niveaux du collège et du lycée. Ils passent en revue l'ensemble des questions pédagogiques concrètes que pose la mise en place d'une pédagogie coopérative. Cette nouvelle édition donne la parole à des enseignants qui conjuguent la coopération avec les contraintes de leur discipline. Autant de témoignages qui permettront au lecteur de construire son propre environnement coopératif. Philippe Meirieu. En complément, la boîte à outils téléchargeable sur www.esf-scienceshumaines.fr

06/2021

ActuaLitté

Beaux arts

Entre terre, mer et ciel. Les cimetières des Alpes-Maritimes (XIIe-XXIe siècle)

Lieu de repos éternel des défunts, le cimetière a été de tout temps établi par les vivants comme un espace public et familier, où sont pris en compte les habitations qui ne doivent être ni trop prés ni trop éloignées, les passages fréquents et les moments de recueillement. En bref, le cimetière est un espace assiégé par la vie. Dans le département des Alpes-Maritimes, le cimetière s'organise et s'intègre dans un paysage entre mer et montagnes. Bleu de la Méditerranée, blanc ou rose des marbres et vert des forêts avoisinantes s'unissent pour offrir une palette particulière. Ce paysage est également soumis aux lois passées et présentes sur un territoire qui a connu le duché de Savoie, le royaume de Piémont-Sardaigne, le royaume puis l'empire de France et enfin la République. Chaque institution a dû régir ses cimetières pour suivre l'évolution des moeurs, mais aussi celle de notions scientifiques comme la santé et l'hygiène publiques. Les funérailles, lorsque vivants et morts se côtoient, s'établissent selon des règles coutumières ou des lois fixes. Ici, les archives apportent des témoignages des pratiques et permettent de contes-tualiser une vie quotidienne qui peut être bouleversée par la présence de la mort. Cimetières et tombes sont des lieux du souvenir individuel ou collectif. La sépulture est du reste la traduction d'une réflexion artistique ou architecturale, où sobriété et originalité se rencontrent. Les cimetières maralpins se dessinent entre terre, mer et ciel, de même entre passé, présent et avenir. Aborder leur histoire est l'occasion de penser leur place future, dans un XXIe siècle où des changements d'usages s'opèrent.

01/2021

ActuaLitté

Littérature étrangère

Comment un adolescent maniaco-dépressif inventa la Fraction Armée Rouge au cours de l'été 1969

Un adolescent de treize ans et demi, enfant de choeur souffrant de troubles mentaux, durant l'été 1969. En 98 chapitres et autant de formes littéraires (monologue intérieur, récit d'aventure, traité philosophique, etc.), le romancier allemand Frank Witzel nous raconte son histoire, et à travers elle, celle de la République Fédérale d'Allemagne de l'après-guerre, jusqu'à l'irruption de ce groupuscule terroriste tristement célèbre nommé Fraction Armée Rouge. Un livre-somme, un livre-monde qui relève du roman psychologique autant que de la fresque historique, sans se soucier de la chronologie ni même de la vraisemblance des événements rapportés. Le regard de l'adolescent retourne les questions que le monde adulte lui adresse, remettant sens cesse en cause le réel et le sentiment de culpabilité. La Fraction Armée Rouge, dans ce contexte, fonctionne comme une sorte de projection des fantasmes du jeune garçon, et Andreas Baader devient alors un simple jouet - un chevalier à l'armure noire et brillante - mais aussi le symbole d'une Allemagne fédérale qui se veut innocente de tout péché, incapable de regarder son passé en face. Le silence qui règne dans sa famille autour de la mort d'un bébé - petit frère ou petite soeur du narrateur, il l'ignore - nous rappelle évidemment le voile mis sur l'histoire collective dans une société obsédée par la réussite économique à laquelle participe le père en tant que fabricant de... miroirs. La virtuosité stylistique du roman de Witzel est impressionnante, mais on est surtout frappé par l'ironie cinglante qui traverse le livre et l'humour féroce qui sous-tend d'un bout à l'autre une oeuvre inclassable, fulgurante.

04/2018

ActuaLitté

Droit

La Liste Civile en France (1804-1870). Droit, institution et administration

Empruntée à l'Angleterre qui l'instaura après sa révolution de 1688, l'institution de la liste civile fait l'objet d'une transposition en France par le droit intermédiaire. Le 7 octobre 1789, sa naissance consacre la disparition de l'ordre juridique ancien dans lequel les trésors du roi et de l'État demeuraient théoriquement confondus. À compter de ce jour, la liste civile se définit comme l'ensemble des dotations pécuniaire, immobilière et mobilière que la Nation, désormais souveraine, décide d'allouer à Louis XVI afin de lui permettre de subvenir à ses besoins et aux charges de la nouvelle fonction que lui confie le corps politique. Disparue en 1792 en même temps qu'apparaît la République, elle renaît néanmoins en 1804. À compter de cette date, l'institution de la liste civile, toujours située aux marches du trône, consiste en l'outil par lequel l'État finance le fonctionnement de ses institutions monarchiques. Indubitablement et à maints égards, sa présence presque ininterrompue dans le paysage politique et juridique jusqu'en 1870 ne pouvait manquer de susciter la curiosité de l'historien des institutions. Car le voyage dans le temps de l'histoire constitutionnelle, politique, domaniale, financière, contentieuse ou administrative de la fortune du roi ou de l'empereur au XIXe siècle permet de mettre au jour la nature d'exception, sui generis et pour le moins ambiguë de son régime juridique. Ce faisant, c'est tout un pan, jusque-là méconnu, du statut du Prince dans des institutions tentant de concilier l'héritage révolutionnaire et le constitutionnalisme avec la prérogative monarchique que ce travail révèle sous un jour inédit.

01/2012

ActuaLitté

Histoire du droit

Les droits du genre humain : la liberté en France et en Angleterre (1159-1793)

Des deux côtés de la Manche, la France et l'Angleterre ont été pendant six siècles les créateurs d'une certaine idée de la liberté personnelle et politique. Jean de Salisbury, né en Angleterre, ami de Thomas Becket et évêque de Chartres, publie en 1159 son Policraticus, ouvrage de réflexion politique qui est l'un des premiers livres imprimés ; en 1576, Jean Bodin publie les Six Livres de la République qui ont une grande influence sur John Locke ; Montesquieu prolonge la pensée de Locke dans l'Esp ·it des lois en 1748 ; Sir William Btackstone, qui publie de 1765 à 1769 ses Comrnentaries on the laws of England, était un grand lecteitr de Montesquieu. De Jean Bodin à Locke, de Locke à Montesquieu, de Montesquieu à Blacks/one, quelle chaîne de réflexion sur la liberté des deux côtés de ta Manche ! (...) Le livre de Michael Tugendhat et Elizabeth de Montlaur Martin montre "l'influence réelle qu'eurent le droit anglais en France et te droit français en Angleterre pendant plus de six siècles" . Celte large réflexion sur ta liberté dans les deux pays entre 1159 et 1793 permet de mieux comprendre tes ressorts de cette féconde interaction. li donne accès, dans un volume dont les dimensions restent mesurées, à des clefs qui ouvrent des portes qu'il est aussi utile qu'agréable de franchir avec eux : et les donnent à voir l'importance des tiens entre nos deux pays, leur rôle dans la construction de l'idéal européen de liberté, les promesses qui, au-delà des incertitudes du moment, en résultent pour l'avenir. Bernard Stirn

10/2021

ActuaLitté

Chine

Derrière la muraille de briques. Journal d'une Chine encore maoïste

Il s'agit du récit de ma vie à Kunming, dans le Yunna, à 3500 Km au Sud-Ouest de Beijing, invitée par le gouvernement chinois pour enseigner le français, en 1981 alors que la République Populaire de Chine commençait à s'ouvrir aux étrangers. Le Yunnan, terre d'exil pour les indésirables de la Révolution culturelle, recevait sa première experte française et même européenne, il n'y avait pas eu de présence française depuis 1951 date de fermeture du dernier consulat français de Kumming. J'avais 25 ans fraîchement diplômée des Langues'O. Pendant mon séjour en Chine j'ai noté mes impressions tous les jours, soit dans mon journal, soit dans un courrier à un membre de ma nombreuses famille. La découverte 40 ans après de ces archives a ravivé mes souvenirs et a suscité l'envie de raconter cette Chine méconnue des années 1980 et décrire ma vie de jeune fille exilée dans ce Far West chinois, sur les contreforts du Tibet. Mon physique ressemblant aux femmes d'Asie centrale, m'a permis de voyager dans des zones fermées aux étrangers à l'époque, peuplées de minorités pour le moins malmenées aujourd'hui, comme les Ouïghours, en me déguisant parfois ou en faisant du stop quand l'achat de billet de transport dans le "Petit Tibet" m'était interdit, en logeant dans des yourtes chez les Kazakhs des Monts Célestes et en me fondant dans la foule au Xinjiang. Ce récit est une expérience autobiographique, un témoignage unique et inédit d'un pays et d'un temps à la fois révolus et paradoxalement contemporains.

07/2023

ActuaLitté

Généralités

Voisins de passage

En portant son regard sur une " cité " d'habitation, au coeur de la Plaine-Saint-Denis, Fabrice Langrognet offre une passionnante histoire sociale et culturelle des migrations en France, du début de la IIIe République à la crise des années 1930. La Plaine-Saint-Denis est alors un immense quartier industriel où se croisent des myriades de migrants issus des classes populaires, d'origine provinciale, étrangère ou coloniale. S'appuyant sur des sources inédites qu'il ausculte avec une incroyable minutie, l'historien raconte comment les occupants de l'immeuble arrivent et repartent, se côtoient et s'ignorent, sympathisent et s'affrontent, redessinant sans cesse les contours de leurs appartenances. Il reconstitue ainsi l'expérience vécue de plusieurs générations d'hommes, de femmes et d'enfants qui cherchent leur chemin dans les fracas du monde. Ici, la silhouette d'un jeune voisin connu pour jouer lestement du surin se dresse dans l'étroit passage qui mène à la porte cochère. Là, c'est la propriétaire implacable qui réclame sur-le-champ le paiement des loyers. Un peu plus loin, à l'usine, monsieur le directeur promet d'une voix bienveillante une place à quelque neveu resté au pays ; il se montre moins affable quand on lui parle du droit du travail... Vivre à cet endroit et à cette époque impose de composer avec un environnement en constante évolution et de tirer parti, dans mille et une interactions quotidiennes, des règles d'un jeu social complexe. C'est à ce prix que l'on parvient à se repérer dans un univers en ébullition où les allégeances nationales, ethniques, raciales, de genre et de classe se recomposent sans cesse.

09/2023

ActuaLitté

Rousseau

Bibliographie mondiale des écrits sur Jean-Jacques Rousseau. Tome 7, Emile, ou de l'éducation

"Emile, ou de l'éducation est l'ouvrage sans cesse médité et infiniment recopié de Rogers à Makarenko et de Lapassade à Dewey. Jusqu'aux graffitis sur les murs de la Sorbonne qui le plagient indéfiniment, rien de neuf dans ces cris de révolte, rien de bien nouveau dans les plans de réforme - Tout était déjà dit, ou presque, en 1762. Mais ce qui était dit était explosif, et cela le demeure" , écrivait un commentateur au début des années soixante-dix. Et comme pour le confirmer, des passages du livre étaient cités dans des ouvrages rendant compte des communautés hippies ou des écoles nouvelles, jusqu'à Summerhill. Par son traité pédagogique, qu'il avait lié lui-même à ses discours sur les sciences et les arts et sur l'origine de l'inégalité, Rousseau proposait l'aboutissement de sa pensée philosophique et apparaissait bientôt comme un nouveau Copernic par sa vision de l'enfant devenu le centre de l'éducation ou comme le père de l'instruction publique, prônée par la Révolution française puis par la Troisième République. Une lecture si contradictoire s'expliquait par la difficulté de l'oeuvre où l'on croyait voir des paradoxes, des contradictions et un système inapplicable. Francisque Vial, en 1912, voyait une boutade dans le fait que Rousseau décrivait une éducation individuelle et domestique, et il évacuait la question au profit de l'école publique mise en place alors. On simplifiait sa philosophie en prétendant la résoudre. Tout n'est pas résolu aujourd'hui et plus de 5000 signalements sont proposés ici pour permettre d'aller plus loin et de comprendre mieux la pensée de Rousseau sur l'éducation.

10/2021

ActuaLitté

Généralités médicales

L'assurance maladie universelle (AMU) en Côte d'Ivoire. Enjeux, pertinence et stratégie de mise en oeuvre

Le préambule de la Constitution de l'OMS affirme clairement que «La possession du meilleur état de santé qu'il est capable d'atteindre constitue l'un des droits fondamentaux de tout être humain.» La Constitution ivoirienne d'août 2000 emboîte le pas à cette disposition pertinente de l'Organisation mondiale de la santé en stipulant : «L'Etat garantit à tous l'égal accès à la santé.» Le gouvernement de la Deuxième République, dès son avènement en octobre 2000, accède à cette exigence constitutionnelle par la mise en oeuvre, à partir d'octobre 2001, d'un projet d'assurance maladie obligatoire comme moyen d'accessibilité des populations à des soins de santé de qualité. Véritable innovation en Afrique subsaharienne, principalement en matière de mécanisme d'extension de la couverture santé, l'Assurance Maladie Universelle devient l'un des grands chantiers de la politique sociale du gouvernement. L'urgence en la matière est réelle et incompressible, d'autant que le paiement direct des soins de santé instauré par l'Initiative de Bamako produit des effets pervers, notamment l'exclusion et l'éloignement des populations, surtout les plus démunies, des structures de soins avec, à la clé, la dégradation des indicateurs sociosanitaires. L'Etat doit, par conséquent, créer des conditions idoines pour se substituer aux mécanismes traditionnels d'aide et de soutien, en inventant une politique de solidarité nationale ambitieuse, audacieuse, moderne, et rationnelle. Cet essai participe avant tout de la volonté affirmée de montrer que l'Assurance Maladie Universelle est possible en Afrique. Les pays africains, et principalement la Côte d'Ivoire, ont la capacité de faire croître harmonieusement des mécanismes d'Assurance Maladie Universelle malgré leur relative pauvreté économique.

04/2015

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Simone Veil. Femme universelle

Première femme secrétaire du Conseil supérieur de la magistrature en 1970. Première femme à siéger au conseil d'administration de l'ORTF en 1972. Première femme ministre d'Etat en 1974. Première femme présidente du premier Parlement européen, élue au suffrage universel en 1979. Membre du Conseil constitutionnel de 1998 à 2007. Sixième femme à être élue à l'Académie française en 2008 et à entrer sous la Coupole, en mars 2010, où elle occupe le fauteuil numéro 13, celui de Jean Racine et de Paul Claudel. Simone Veil finit au Panthéon, en compagnie de son mari, sur la décision de l'actuel président de la République, Emmanuel Macron, le 1er juillet 2018. Ce n'est pas seulement un parcours de vie réussie, exemplaire, c'est l'incandescence calme d'une Antigone qui aurait triomphé de Créon. Une femme universelle. Pourquoi et comment ? Ce livre, au format court, s'efforce d'y répondre. Facilement utilisable, d'un point de vue scolaire, du collège jusqu'à l'université, il témoigne aussi de l'impact de la figure de Simone Veil dans l'art contemporain, via les créations de quelques artistes plasticiens. Ce livre essaie également de penser en filigrane ce qu'est une vie réussie, à partir du modèle d'une femme universelle. "Les jeunes générations nous surprennent parfois en ce qu'elles différent de nous ; nous les avons nous-mêmes élevées de façon différente de celle dont nous l'avons été. Mais cette jeunesse est courageuse, capable d'enthousiasme et de sacrifices comme les autres. Sachons lui faire confiance pour conserver à la vie sa valeur suprême". Discours de Simone Veil, à l'Assemblée nationale, le 26 novembre 1974.

03/2023

ActuaLitté

Troisième République

La loi de 1905 n'aura pas lieu. Histoire politique des séparations des Eglises et de l'Etat (1902-1908) Tome 2, La loi de 1905, légendes et réalités

Alors que les débats sur la laïcité sont nombreux et vifs, il est essentiel de revenir sur le processus qui a conduit à la loi de 1905, séparant les Eglises et l'Etat. lamais une "loi de liberté" (A. Briand), n'aurait dû advenir car deux France - la "fille aînée de l'Eglise" et celle issue de la Révolution - se combattaient, entraînant le pays vers une "guerre civile". Or un retournement de situation se produit. La loi la plus importante de la Troisième République s'élabore avec des majorités variables, issues des deux camps antagonistes. Ce résultat découle de la superposition de deux conflits ; en effet à cette "guerre" séculaire de deux France s'ajoute une très inattendue "guerre" des gauches, significativement oubliée, qui met aux prises laurés et Clemenceau. En définitive se réalise un "équilibre des frustrations., fondé sur de nombreux paradoxes. Cette étude, de loin la plus complète jamais rédigée sur une loi plus célèbre que connue, renouvelle son approche en traquant les oublis mémoriels, en montrant l'importance du contexte international (guerre russo-japonaise), la référence à des modèles étrangers (Mexique, Etats-Unis...), les stratégies des forces politiques et religieuses, les différentes visions de la Séparation qui se sont opposées et les stratagèmes victorieux de Briand, oscillant entre Weber et Marivaux. L'auteur énonce 32 thèses novatrices : elles permettent de comprendre pourquoi une loi, qui semblait irréalisable, est devenue un fait historique majeur, toujours actuel en notre XXIe siècle, où la liberté de conscience et la neutralité de la puissance publique, bref la laïcité, sont plus que jamais au premier plan de nos préoccupations.

11/2021

ActuaLitté

Sciences politiques

Et si Polybe avait raison, vers la fin de la democratie ?

Au coeur de l'hiver 2018, il y eut des soirs où l'on a senti la République vaciller, des heures où tout aurait pu basculer, où la démocratie n'a plus tenu qu'à la loyauté des forces de l'ordre. C'est peu de dire que, depuis des années, les fondements de notre système démocratique : la liberté, l'égalité et la souveraineté populaire, subissent de nombreux assauts. Certains visibles, d'autres plus insidieux. C'est également peu de dire que, désormais, majorité et minorité semblent comme à fronts renversés. Alors, faut-il admettre avec Polybe, observateur des chutes et renaissances des régimes romains, que les régimes politiques aussi naissent, vivent et meurent ? Que notre démocratie, finalement très jeune encore, pourrait se trouver au bord de l'abîme ? Voici quelques-unes des questions auxquelles je tente de répondre dans ce livre, pour observer la vie politique française depuis près de trente ans. Et comme Polybe, je vois et observe les failles d'un système qui fait désormais figure de poudrière. Comme lui, je vois la foule tentée de se prendre pour le peuple et d'en revendiquer la légitimité. Je vois la démocratie française s'enfoncer dans la fragilité, faire le lit de toutes les violences et ouvrir grandes les portes du régime aux populismes de droite et de gauche. Mais, fort heureusement, je vois aussi des solutions qui restent à notre portée pour en sortir, pour permettre au peuple français de reprendre et sa place et ses droits. Ce livre est donc un voyage dans la France d'aujourd'hui. Un voyage sans concessions mais pas sans espoir. Alors se pourrait-il que Polybe ait eu raison ?

11/2021

ActuaLitté

Sartre

Situations. Tome 7, Octobre 1964 - Octobre 1966, Edition revue et augmentée

De mai 1958 à octobre 1964, Sartre est sur tous les fronts. Depuis le premier volume de Situations, on le sait curieux et perspicace ami des écrivains et des artistes : Albert Camus, Paul Nizan, André Masson, Merleau-Ponty, Andreï Tarkovsky... Le refus du prix Nobel de littérature et la tonalité polémique que Sartre lui donne viennent mettre le point final à ces pages consacrées aux lettres et aux arts. Ce qui, incontestablement, tient la première place, c'est le combat politique. La toile de fond en est le conflit algérien et, de manière plus générale, les conflits du Tiers Monde ; y apparaissent de grotesques figures, d'autres que Sartre juge plus pernicieuses et dangereuses pour la démocratie et la République, d'autres enfin qui sont à ses yeux porteuses d'espérance ou véritablement héroïques. Dans ce combat politique, Sartre fait flèche de tout bois : le polémiste y excelle, le moraliste y cisèle ses aphorismes ; la violence va jusqu'au cri, semble emporter l'écrivain au-delà de toute retenue. Mais il est enfin un autre Sartre plus humain, plus fraternel, celui qui part à la recherche de ses amis disparus, qui sont morts prématurément, absurdement, et à qui il faut rendre hommage ou justice : Camus, Nizan et Merleau-Ponty. Ces trois éloges funèbres sont également trois occasions de revenir sur soi, de comparer sa propre vie et celle de ceux qui ont disparu, de voir tout le chemin parcouru, tantôt avec eux tantôt sans eux ou contre eux, de jeter sur qui l'on fut un regard qui n'a nulle complaisance mais qui n'est pas sans tendresse.

11/2021

ActuaLitté

Sciences politiques

L'illusion mythomaniaque du Génocide des Laris au Congo

L'illusion mythomaniaque du Génocide des Laris au Congo est un livre particulier, non polémogène, mais à visée essentiellement argumentative et contre-argumentative pour décrypter tes incongruités de l'ouvrage qu'il évoque, écrit par Dominique Kounkou. L'auteur s'insurge contre une rhétorique fallacieusement élogieuse d'une ethnie (les Laris) et dangereusement ségrégationniste et diffamatoire des autres composantes de la communauté nationale fortement déshumanisées et dépréciées. Il voit dans la démarche de Dominique Kounkou une dénégation de sa qualité de citoyen du Congo-Brazzaville, tout en décelant chez cet auteur une rhétorique mythomaniaque fondée sur des illusions et non sur la véracité des faits dans la qualification de la " crise du Pool " et du " génocide des Laris au Congo ". Tout en cherchant à prévenir les Congolais de la dangerosité des thèses de l'auteur du livre incriminé, Clotaire Ouelo Louangou pense avec lucidité que de telles allégations mettent à mal le pacte républicain et sont susceptibles de freiner le processus actuel de pacification du département du Pool, d'une part, et d'intégration psycho-sociopolitique des différentes composantes de la trame nationale, d'autre part. Ce qui le conduit tout naturellement à regretter qu'une telle rhétorique fondée sur l'émotivité et la haine soit basée sur l'argumentation ad hominem avec pour corollaire le risque de ramener le pays vers des temps révolus, ceux des funestes pogroms interethniques longtemps décriés. En citoyen averti, it lance un appel pour une citoyenneté responsable autour des valeurs de la république en danger, élément essentiel qui fonde une rhétorique basée sur le logos et une éthique pour le "mieux-vivre-ensemble" des Congolais.

05/2019

ActuaLitté

Sociologie politique

Génération Podemos. Sociologie politique d'un parti indigné

Podemos, un parti de gauche radicale né en 2014 dans le sillage du mouvement des indignés, a réussi à accéder au pouvoir en 2020 en formant le premier gouvernement de coalition depuis la fin de la Seconde République. Comment expliquer le succès d'une organisation qui joue désormais un rôle central dans la vie politique espagnole ? En s'appuyant sur des entretiens avec des militants et des observations participantes lors d'assemblées et de meetings à Valence, Cadix et Madrid de 2014 à 2017, ce livre montre que sa trajectoire est liée à l'essor d'une nouvelle génération militante issues des classes moyennes et populaires urbaines. Podemos a donné un débouché politique et offert de nouvelles formes d'engagement à des militants impliqués dans les mouvements sociaux depuis 2008 : Izquierda Anticapitalista ; le 15-M en 2011 ; les "marées" verte et blanche dans l'éducation et la santé ; les luttes pour le droit au logement à Barcelone, autant de mobilisations multisectorielles qui ont créé une structure d'opportunité favorable à l'émergence d'un nouveau discours d'injustice, lui-même théorisé puis mis en pratique par des intellectuels de gauche issus de l'université Complutense. Le livre propose une monographie exhaustive de l'ensemble des facettes de l'organisation partisane, en insistant sur des éléments méconnus : influences intellectuelles et trajectoires militantes des fondateurs ; rôle de La Tuerka, une émission de télévision fondée par Pablo Iglesias en 2010, dans la professionnalisation de la communication politique ; profils des cadres et des militants ; sociologie de ses électeurs ; analyse de son programme ou encore des politiques publiques locales menées par le parti.

10/2021

ActuaLitté

Littérature française

Le vendeur de pho

Ancien combattant Viêt-Cong, reconverti vendeur de pho, cette soupe au boeuf ou au poulet si courante à Saïgon (Hô-Chi-Minh-City), Nguyen Tay Kiêm ne s'est jamais remis de la guerre et habite un misérable appartement près du canal Thi Nghe. Il vit seul mais s'estime moins malheureux que beaucoup de ses concitoyens. Essayant aussi souvent que possible d'épargner ses amis, même s'ils ne partagent pas forcément ses idées révolutionnaires, Nguyen travaille dur et s'épuise à survivre. Le Vietnam moderne n'est guère accueillant pour les lâches et les réfractaires. Aujourd'hui, on ne déporte plus dans les camps, on n'exécute plus d'une balle dans la tête, mais on cultive le chantage avec un raffinement dont seuls sont capables les Asiatiques. Tiraillé entre ses anciens idéaux et une réalité qui le rattrape, Nguyen ignore jusqu'où la trahison pourra paraître acceptable, jusqu'où il pourra continuer à se regarder dans une glace. Tour à tour manipulé par le redoutable Ngoc Du, manipulateur lui-même quand il le peut, il pénètre dans la terrible prison de Phan Dang Lu, jusqu'au moment de tomber sous le charme de la fille de son meilleur ami, Anh Van Lan. Comme les marionnettes du théâtre sur l'eau, un spectacle prisé par le peuple vietnamien, le reflet de sa propre image n'est pas fait pour le rassurer. Il connaît les codes, il se sait coupable, et il devra payer. L'histoire s'achève sur une incompréhension, un drame immense que personne n'aurait pu empêcher dans une république communiste en pleine mutation.

06/2014

ActuaLitté

Histoire de France

Oeuvres. Tome 8, Défense Républicaine et participation ministérielle (1899-1902)

Ce volume couvre les années 1899-1902, soit la majeure partie de la législature durant laquelle Jean Jaurès ne siège pas au Parlement. Son activité n'a pas pour autant perdu en intensité, ni pris un tour plus modéré, au moment où son engagement pour Dreyfus s'élargit et se transforme en soutien au gouvernement de Défense républicaine et en combat pour l'unité socialiste. Au contraire : il lutte sur deux fronts, contre la droite et contre ceux des socialistes qui ne croient guère aux conquêtes légales et progressives, par l'action gouvernementale et la voie parlementaire. L'énergie de Jaurès ne s'absorbe pas tout entière dans la direction de la Petite République ni dans des articles d'actualité politique. Jaurès retrouve le temps de la recherche, des lectures et de la réflexion théoriques et historiques. Elles le ramènent vers les deux grandes sources d'inspiration que sont alors pour tout socialiste la Révolution française et l'ouvre de Karl Marx. De ce travail inlassable naissent deux grandes oeuvres, l'Histoire socialiste de la Révolution française et les Etudes socialistes (on trouvera ici la réédition complète de ce dernier ouvrage). La relation entre socialisme et démocratie, la question de la propriété, le dialogue avec la social-démocratie allemande : il n'est aucun des sujets abordés qui ne trouve un écho dans les débats de notre temps. L'édition, la présentation et l'annotation de ce volume sont dues à Maurice Agulhon, professeur honoraire au Collège de France, président d'honneur de la Société d'études jaurésiennes, et à Jean-François Chanet, professeur à l'Institut d'études politiques de Paris, vice-président de la Société d'études jaurésiennes.

09/2013

ActuaLitté

Histoire internationale

Le Mexique "cardéniste" dans la presse régionale française : Le Petit Marseillais (1934-1940)

A travers le prisme journalistique, ce livre nous emmène au coeur du Mexique de Làzaro Cârdenas dont le mandat est marqué par une série de réformes et de moments forts que l'on retrouve dans les colonnes du Petit Marseillais. Le conflit avec l'Eglise mené par les Cristeros, l'exil de Plutarco Elias Calles, l'assassinat du leader communiste Léon Trotsky, le soutien à la République Espagnole pendant la Guerre Civile, l'expropriation des compagnies pétrolières, ou encore le coup d'Etat du général Saturnino Cedillo, sont quelques-uns des épisodes qui ont jalonné la période du Cardénisme. La politique mise en oeuvre par le nouveau président mexicain ne manquera pas d'entraîner des répercussions pour les intérêts économiques de la France, générant des tensions dont la presse, une des sources privilégiées d'information de l'époque, se fait l'écho. Comment le Mexique est-il perçu par la France ? Comment la presse rend-elle compte de la situation au Mexique ? Quels sont les événements qui ont retenu l'attention des journalistes ? Quelle hiérarchie occupe le Mexique par rapport aux autres informations sur l'étranger ? Voici quelques-unes des questions auxquelles répond cette vaste étude menée dans les archives marseillaises à partir du dépouillement minutieux de 2 275 journaux. Cet ouvrage nous plonge dans les arcanes du quatrième pouvoir dans une succession de tableaux qui examinent aussi bien le texte que l'iconographie, brossant un portrait significatif d'un pan de l'actualité d'avant-guerre. La sensibilité idéologique conservatrice du "plus important des journaux de province", affleure dans cette évocation d'un Mexique en pleine mutation.

09/2014