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Faits de société

Lignes en vrac. Sur quelques livres antimilitaristes, libertaires et autres considérations

Aujourd'hui, grâce à nos ordinateurs et quelques rudimentaires connaissances en informatique, on peut construire un espace pour maintenir ouvertes nos fenêtres. Jean-Michel Lacroûte le sait et, alors, il décide de construire un blog. Son objectif est simple : nous raconter régulièrement ses lectures, nous parler, mais aussi nous titiller un tantinet pour nous rappeler cet espoir que, contre vents et marées, il garde ancré dans ce qu'il a de plus cher en lui : la lutte antimilitariste, le pacifisme et, nom de dieu, cette Anarchie qui, malgré tout, est toujours présente, parfois en pointillé, c'est vrai, dans nos cortèges et autres initiatives alternatives. Et qui, de plus, donne lieu à ces controverses amicales que nous avons eues entre nous depuis tant d'années... voire des décennies ! Les chroniques que nous vous proposons dans ce blog-book nous restituent donc notre Lacroûte, sans cravate et avec cette sincérité qui vaut son pesant d'honneur, en ces temps où les " médias sociaux ", souvent, se transforment pour les agités du bocal surtout en un moyen pour montrer sa trombine. L'auteur, quant à lui, semble utiliser ces médias avec, dans ses mains, toujours ce crayon prêt à coucher sur un écran virtuel ses pensées, qui aujourd'hui se matérialisent dans ce bouquin nous permettant de revenir tranquillement sur quelques-uns de ces " posts ". Et aussi de continuer à faire l'éloge des livres et, en particulier de ses idées, qui, vous l'avez sans doute remarqué, nous sont communes... Jean-Michel Lacroûte a été objecteur insoumis à l'ONF (­Office national des forêts) à la fin des années soixante-dix, et instit' à Villeurbanne, puis à Lyon. A la retraite, il continue à militer, pour l'antimilitarisme, au sein de l'Observatoire des armements et de l'Union pacifiste de France, mais aussi dans des activités libertaires et écologistes.

10/2021

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Littérature française

Le paradis des gens de lettres. Suivi de Portrait de Charles Asselineau extrait de Mes souvenirs

"? Mon très cher ami Charles Asselineau a été un écrivain distingué, délicat, charmant, et un érudit de premier ordre ? ; mais là n'est pas son originalité? ; il faut voir en lui ce qu'il a voulu être, l'étonnant bibliophile qui sur le parapet du quai a trouvé des trésors, et qui à force de ruse, de volonté, d'ingéniosité, de patience, a créé la plus riche, la plus curieuse et la plus originale des bibliothèques modernes. Pour lui, rien n'était au-dessus d'un écrivain, et de même qu'il avait vécu familièrement avec ceux du passé, de même il était devenu l'ami de tous les grands contemporains, qu'il accueillait dans son unique chambre, au milieu de ses collections rares, comme un paysan de l'Attique eût accueilli des Dieux en voyage dans son humble chaumière. A ce qu'il affirmait, il avait pu voir, vivant, le pays où les écrivains sont traités selon leur mérite, comme il l'a raconté dans un petit volume de soixante-douze pages qu'il m'a fait l'honneur de me dédier, et qui est intitulé ainsi ? : Le Paradis des Gens de Lettres. Dans un pays fertile, aux villes opulentes et aux nobles et riants paysages, les Gens de Lettres accomplissent leurs fonctions, entourés de l'estime et de la reconnaissance de tous. ? " Théodore de Banville, Mes Souvenirs (1882). Homme de lettres, et critique d'art, Charles Asselineau (1820-1874) est l'un des rares amis fidèles de Baudelaire qu'il soutiendra lors de la parution contestée des Fleurs du Mal. Il collabore à des revues littéraires et artistiques, travaille pour la bibliothèque Mazarine, et écrit différents ouvrages ? : La double vie (1858), L'enfer du bibliophile (1860), etc.

10/2021

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Guerre d'Algérie

Désobéir en guerre d'Algérie. La crise de l'autorité dans l'armée française

En relatant la vie de plusieurs réfractaires inconnus à travers les traces laissées dans les archives des tribunaux, Marius Loris décrit les différentes formes de la désobéissance - de la contestation discrète à la résistance plus directe - parmi les soldats de l'armée française en Algérie. Si l'on connaît l'épisode du putsch d'avril 1961 ou le mouvement des rappelés en métropole contre le service militaire en 1955-1956, les résistances quotidiennes et les déviances de guerre restent largement inconnues et sous-estimées. Des épisodes d'importance mais ignorés, comme les nombreuses mutineries ayant eu lieu après les Accords d'Evian (mars 1962) jusqu'au départ définitif du contingent en 1964, ont pourtant émaillé le conflit. Comment et pourquoi des appelés ont refusé les ordres ? C'est toute la question de la discipline dans une armée en guerre que pose ce livre à un moment où le commandement ne va plus de soi. Après la Seconde Guerre mondiale, le sentiment de l'honneur perdu couplé à celui de la perte de prestige de l'uniforme forme en effet un terrain explosif pour des officiers français qui se sentent méprisés et déclassés. Parallèlement, la guerre d'Algérie est aussi un moment de politisation intense du contingent, à l'image des mutations à l'oeuvre dans la société française des années 1950-1960. L'heure est au refus de l'autorité et à l'antimilitarisme. La multiplication des petits actes de résistance dans le contingent en témoigne. A la sortie de la guerre, le pacte qui lie l'armée aux citoyens doit être repensé. Docteur de l'Université Paris 1 Sorbonne, Marius Loris Rodionoff a mené des recherches sur la guerre contre-révolutionnaire durant la guerre d'Algérie. Il est par ailleurs poète et performeur.

04/2023

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Littérature anglo-saxonne

Coffret en 3 volumes : La dernière valse de Mathilda ; Le chant des secrets ; Eclair d'été. Edition collector

Ce coffret réunit trois inoubliables sagas australiennes de Tamara McKinley, la plus populaire des autrices de grands romans publiées par l'Archipel, réédités sous de nouvelles jaquettes élégantes présentant des oeuvres d'artistes aborigènes. Ce joli coffret réunit trois inoubliables sagas australiennes de Tamara McKinley : La Dernière Valse de Mathilda (566 pages) : Dans la chaleur étouffante du bush australien, Mathilda, 13 ans, fait ses adieux à sa mère. Quelques voisins sont rassemblés autour de la tombe pour rendre un dernier hommage à cette femme courageuse. Un peu à l'écart, le père de Mathilda n'a qu'une hâte : que tout cela se termine afin qu'il puisse vendre le domaine de Churinga. Mathilda, elle, comprend que rien ne sera jamais plus comme avant... Eclair d'été (478 pages) : Miriam Strong a toujours su faire face à l'adversité. Quand elle découvre, en 1969, à l'aube de son soixante-quinzième anniversaire, qu'elle a été spoliée de son héritage, elle n'hésite pas un instant et décide de livrer un nouveau combat, sans doute le plus important de son existence : rétablir l'honneur de son père et récupérer ce qui lui est dû pour le transmettre à sa fille et à ses petites-filles. Jamais elle n'aurait jamais faire un tel voyage dans le passé... Le Chant des secrets (524 pages) : A 67 ans, Catriona a connu une carrière de diva internationale et s'est produite sur les plus grandes scènes du monde. Mais, sa vie privée est un échec. Au crépuscule de sa vie, elle décide de se consacrer à la recherche de sa fille qu'elle et sa mère avaient été contraintes d'abandonner cinquante ans plus tôt. Une quête qui révélera bien des secrets...

10/2021

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Urbanisme

L'Art en Mouvement. Immersion dans le réseau de transport parisien

Arts et Métiers et son fabuleux décor de sous-marin, Concorde et sa Déclaration des droits de l'Homme en céramique, le vitrail de la poule russe à Madeleine, l'immense bouche en mosaïque à Saint-Lazare ou encore cet édicule revisité et paré de perles en verre de Murano à Palais Royal... Le réseau de transports parisien commande et accueille en son sein tant d'autres oeuvres imaginées par des artistes français et du monde entier qui ponctuent et enrichissent les trajets souterrains des Parisiens et des touristes. C'est en confiant, en 1900, la création des édicules à l'architecte Hector Guimard, grand représentant de l'Art nouveau, que la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP) marque un acte fondateur. Elle signe par là son adhésion totale à un art gratuit, accessible à tous, émouvant, surprenant, ambitieux. Cette démarche culturelle immersive et cette ouverture artistique continuent aujourd'hui d'être défendues par la RATP. En témoigne la vingtaine de ces créations sélectionnées pour cet ouvrage. Chacune porte en elle sa propre histoire et son propre lien avec son commanditaire : qu'elles réinterprètent l'existant, qu'elles se réfèrent à la mémoire, qu'elles nous plongent dans un monde onirique, ou qu'elles s'inscrivent dans le cadre d'un échange international, ces oeuvres rayonnent et changent imperceptiblement nos déplacements. Anaël Pigeat nous emmène à la rencontre des artistes et leur donne la parole. Elle raconte leur processus créatif, met à l'honneur le travail des artisans associés et les innovations trouvées, et pointe également les nombreuses contraintes liées à l'espace même du métro. Le photographe Philippe Garcia pose un regard contemporain sur ces oeuvres. Il les replace dans leur environnement, puis s'approche pour nous donner à voir la noblesse de la matière et du geste.

11/2021

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Policiers historiques

Vies et mort de Lucy Loveless

Une plongée abyssale, hautement sulfureuse et politique, dans les nuits de l'Angleterre libertine du XVIIIe siècle. Londres, 1782. Par une nuit d'été, Caroline Corsham tombe sur l'une de ses amies mourante, venue agoniser dans ses bras en lui murmurant un énigmatique " Il sait ". Caroline comprend bientôt que son amie lui avait menti : Lucy Loveless, de son vrai nom, était la prostituée favorite d'un club d'hommes puissants. Lorsqu'il apparaît que magistrats et notables ont davantage intérêt à étouffer le crime qu'à le résoudre, Caroline engage un voleur privé, Peregrine Child, pour trouver l'assassin de Lucy. Il fouillera jusqu'aux tréfonds de la société géorgienne, au coeur d'un monde d'artifices, de tromperies et de vies secrètes. De désillusions en hypocrisies, Caro lèvera le voile sur tout un monde : celui où les hommes peuvent emmener de belles courtisanes au théâtre et coucher leur fils adultérin sur leur testament. Un monde où les femmes, elles, paient de leur honneur tous les désirs dont elles sont l'objet... Jusqu'à y perdre la vie. PRESSE : " On conseille à Laura S-Robinson de vider ses étagères pour obtenir d'autres récompenses ! " (Financial Times) " Le portrait vivant et tendre d'un monde où les femmes sont achetées, vendues et maltraitées, mais se battent pour conserver leur vigueur et leur dignité. Le meilleur roman policier historique que je lirai cette année, c'est sûr. ". (Antonia Senior, The Times) " Un voyage tout à fait fascinant à travers le demimonde géorgien. Avec ses intrigues astucieuses, son caractère vivant et ses recherches approfondies, ce livre immersif est vivement recommandé. " (The Guardian) " Les images, les sons et les odeurs du Londres géorgien jaillissent de chaque page... Il ne fait aucun doute que Shepherd-Robinson est une étoile montante au firmament de la fiction historique " (Daily Express)

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Eveil de la foi

François Xavier. La conquête des âmes

En 1516, François de Jassu, âgé de 10 ans, assiste au démantèlement du château familial, situé à Xavier, en Navarre. Ce jour reste gravé dans son esprit, et il se promet de restaurer l'honneur de sa famille ! A 19 ans, il quitte son pays pour étudier à Paris, où il espère "briller" et prendre sa revanche. Mais sa "colocation" avec Pierre Favre et Ignace de Loyola, noyau de la future Compagnie de Jésus, le fait renoncer à ses ambitions : il décide de s'engager corps et âme à la suite du Christ. Fougueux, impatient, il brûle de porter aux extrémités de la terre le message évangélique et de "sauver" les âmes. Avec pour seul bagage une vieille soutane et quelques livres, François, sous l'impulsion du roi du Portugal qui cherche des missionnaires, part à Goa en 1541, pour dix ans de périples en Extrême-Orient. Inlassablement, faisant preuve d'une étonnante capacité d'adaptation au contact de cultures inconnues, il prêche, baptise, confesse, soigne et accompagne tous ceux qui croisent sa route, incarnant parfaitement la prière d'Ignace de Loyola, reprise par les scouts du monde entier : "Seigneur, apprenez-nous à être généreux. "... Un roman d'aventures enlevé et passionnant qui permet de découvrir la personnalité ardente et fraternelle de saint François Xavier (1506-1552), apôtre des Indes et du Japon. Préface de Charles Delhez, sj AUTEUR Claire Astolfi, diplômée d'histoire et de sciences politiques, membre de la communauté du Chemin Neuf, a publié de nombreux ouvrages pour la jeunesse, dont, chez Salvator, Ignace de Loyola, l'appel du Roi (Grand Prix jeunesse du Salon du livre et des médias chrétiens de Dijon, 2019) et Jean-Paul II, au-delà des murs (2020).

05/2021

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Littérature étrangère

Textes sacrés et textes profanes de l'ancienne Egypte. Tome 1, Des pharaons et des hommes

Après deux mille ans d'oubli, voici cent soixante ans que les textes gravés par les Egyptiens dans la pierre, ou inscrits sur des papyrus que le sable et la sécheresse de ce ciel nous ont miraculeusement conservés, sont redevenus intelligibles. Beaucoup ont été publiés ; il y en a davantage d'inédits. Ceux que l'on trouvera ici appartiennent à plusieurs catégories : textes royaux, vies des hommes illustres, images du petit peuple, conseils de sagesse et viatiques pour la vie et la mort. Ils nous livrent le tableau d'une société ordonnée autour d'idées simples, avec ses rois, ses prêtres, qui régissent le commun des hommes. On y trouvera l'expression de croyances remontant au fond des âges, issues de rêveries les plus organiques, les plus viscérales, qui ont servi, d'abord, à penser l'univers. On y rencontrera aussi tout ce qui émeut la sensibilité humaine : le temps qui passe, l'emprise de la mort, les désordres dans le royaume, la joie des conquêtes lointaines, mais aussi le bonheur de vivre, sous le soleil, la venue de l'eau apportée par le fleuve, la fraîcheur des arbres, le parfum des fleurs. Même lorsqu'ils semblent désespérés, les poètes de ce peuple donnent, malgré tout, une impression de sérénité, peut-être parce qu'ils connaissent les recettes de l'immortalité, que l'on inscrivait sur les pyramides, les sarcophages et dans le Livre des Morts. Tout cela se trouve dans ce livre, qui contient bon nombre des secrets de l'Egypte, non sans doute les révélations transcendantes ni les savants calculs dont l'imagination des modernes fait trop souvent honneur aux Egyptiens, mais une réalité beaucoup plus humaine et plus vraie, et comme un fleuve fécond, venu des premiers temps, où les nôtres peuvent retrouver la fraîcheur.

04/1984

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Religion

Précurseur dans le combat pour la famille. Pierre Lemaire

Dès 1945, Pie XII lance un appel solennel aux pères de famille réunis à Montmartre : « Pères de familles chrétiennes, l'honneur et la vitalité de la France, il vous appartient et vous avez le devoir d'agir et de parler au nom de vos familles, au nom de la France. » Ces paroles embrasent le cœur d'un jeune ingénieur et capitaine de réserve, Pierre Lemaire (1903-1995), revenu depuis peu de captivité. Il crée alors un rassemblement de pères de famille. Il dénoncera avec énergie les dérives de la catéchèse et interviendra souvent en faveur de la responsabilisation des parents dans l'éducation. Yves Chiron restitue, à travers la précision des événements, la couleur du catholicisme français d'après-guerre. Il trace ici un portrait extrêmement documenté et passionnant de ce « porte-voix » de la pensée des papes. C'est en effet auprès « du Saint-Père et de ses collaborateurs que Pierre Lemaire recevait les conseils les plus sûrs et les orientations les plus précieuses pour inspirer ses initiatives et ses actions offensives » (Préface de Gérard Leclerc). Il assistera, avec enthousiasme, à toutes les sessions du Concile Vatican II dont il combattra, avec vigueur, certaines interprétations déviantes. Pierre Lemaire prendra la direction des éditions Téqui durant plus de vingt-cinq ans. Avec le père Fillère, le père Caffarel, l'abbé Richard, Jean Ousset, etc., tous deviennent les artisans des premières lueurs de la « nouvelle évangélisation ». Cet ouvrage ne manquera pas d'offrir aux « sentinelles » d'aujourd'hui le témoignage d'un chrétien d'une grande audace, qui a porté tout « son amour pour l'Église et pour le successeur de Pierre » (cardinal Joseph Ratzinger, 1995). Préface de Gérard Leclerc - Postface du père Yannik Bonnet

09/2015

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Littérature étrangère

Orange amère

Pour échapper, le temps d'un dimanche d'été, à sa femme enceinte et à ses trois enfants, Albert s'incruste au baptême de Franny, la fille d'un flic qu'il connaît vaguement. Tandis que les invités se laissent gagner par l'ivresse, il succombe à la beauté renversante de Beverly, la mère du bébé baptisé ce jour de 1964. Le baiser qu'ils échangent est le premier des éboulements que subiront leurs familles, à jamais liées. Albert et Beverly se marient et quittent la Califomie pour la Virginie. Chaque été, ils se retrouvent avec leurs six enfants sur les bras — un petit clan plus ou moins livré à lui-même, prêt à tout pour tromper l'ennui. Mais un drame fait voler en éclats cette fratrie recomposée. Des années plus tard, alors qu'elle travaille comme serveuse dans le bar d'un hôtel de luxe, Franny a un soir l'honneur inattendu de servir quelques whiskys à un auteur culte qu'elle révère. Devenue sa compagne, elle lui livre des confidences sur son histoire, dont il s'empare pour faire son grand retour sur la scène littéraire. L'immense succès du roman fait resurgir la tragédie familiale et vient à nouveau chambouler les relations entre les membres de cette tribu éparpillée, soudée par le souvenir, le mensonge, la culpabilité. Et un inaltérable attachement. Conteuse hors pair, ce qui lui a valu aux Etats-Unis une popularité jamais démentie, Ann Patchett livre un roman poignant et tendre sur l'enfance, le mystère de la famille et la persistance des liens. Suivant sur plusieurs décennies k destin de personnages lumineux jusque dans leurs zones d'ombre, elle compose un texte intime et littéraire sur ces histoires qui n'appartiennent qu'à nous.

01/2019

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Littérature française

Le siècle des coureurs

Confetti sur la mappemonde, la Belgique a engendré parmi les plus grands cyclistes de l'histoire, hébergé parmi les courses les plus prestigieuses ; c'est encore vrai aujourd'hui, en dépit de l'émergence de nouvelles puissances du vélo. Une si vaste histoire ne se débobine pas sans ses secrets, ses récits cachés dans les replis de la pellicule, tantôt glorieux, tantôt honteux. Le film commence au début des années 1920, lorsqu'un escadron de cyclistes wallons annexait les premières places au Tour de France, dans une compétition qui exigeait du vainqueur un effort herculéen. Il se termine par le portrait de Guillaume Martin, coureur philosophe passé par l'équipe Wanty-Gobert ; curieux mélange entre pensée abstraite et Wallonie entrepreneuriale. Dans l'intervalle, trois monstres belges de la pédale revisitent leur époque et auscultent le cyclisme moderne : Patrick Lefevere, patron de Julian Alaphilippe et Remco Evenepoel ; Johan Museeuw, roi des classiques flandriennes au tournant du millénaire ; et Johan Bruyneel, ancien directeur sportif de Lance Armstrong et de l'US Postal, aujourd'hui banni à vie du vélo. Il était impossible d'évoquer l'histoire du cyclisme belge, aussi secrète soit-elle, sans se cogner au grand Eddy Merckx. Non pas pour raviver une millième fois le souvenir de ses exploits, mais pour enquêter sur les coulisses du départ du Tour de France 2019 organisé en son honneur à Bruxelles, où la Belgique a rappelé dans un barnum de bidons et de boyaux qu'elle tient à rester l'épicentre mondial du cyclisme, peut-être le seul sport qui par sa dramaturgie surpasse la vie. Les textes de ce recueil, légèrement remaniés par leurs auteurs pour l'occasion, sont initialement parus dans les magazines Wilfried et Eddy.

07/2022

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XVIIe - XVIIIe siècle

Noël Coypel (1628-1707). Peintre du roi

Fondateur d'une dynastie de peintres, Noël Coypel (1628-1707) s'illustra brillamment dans plusieurs domaines : plafonds, peintures de chevalet, arts graphiques, cartons de tapisserie. Après avoir reçu une première formation à Orléans, il revint à Paris et participa aux décors de l'opéra Orfeo de Luigi Rossi. Repéré par le peintre Charles Errard, alors directeur des décors royaux du Louvre, le grand décor devint la partie essentielle de son activité : le parlement de Rennes tout d'abord, puis les demeures royales ou encore, au crépuscule de sa vie, les Invalides. Certains de ces ensembles ont aujourd'hui disparu–au Louvre, à Fontainebleau, au Palais-Royal, et même ceux du premier Versailles–d'autres ne sont connus que par quelques tableaux, qui seront présentés à l'exposition. Cette première exposition consacrée à Noël Coypel (du 26 septembre 2023 au 28 janvier 2024 - Salle des gardes de la Reine et Grand Trianon) mettra à l'honneur l'artiste à travers une sélection de 90 oeuvres (peintures, dessins, cartons de tapisserie, etc.) présentées au sein du Grand Trianon et au château de Versailles dans la salle des gardes de la Reine, sous un décor qu'il a lui-même réalisé et qui a fait l'objet d'une restauration entre 2015 et 2017. En prolongement de cette exposition, le musée des Beaux-Arts de Rennes organisera à son tour une exposition sur l'ensemble de la carrière du peintre en 2024. En parallèle, Noël Coypel franchit avec brio les étapes de la carrière académique. Reçu en 1663 à l'Académie royale de peinture et de sculpture, il fut dès 1664 nommé professeur, avant de prendre la tête de l'Académie de France à Rome de 1673 à 1675, puis celle de l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1695.

10/2023

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Policiers historiques

La quête de l'Orphanus

Le temps de la pierre n'est pas celui des hommes : la nouvelle épopée de Viviane Moore ! Cette histoire commence il y a bien longtemps... à une époque où légende et réalité se mêlaient si étroitement qu'on ne les pouvait délier. Nous sommes en 960 dans les entrailles de la terre. Dans l'obscurité, quelque chose scintille... Une escarboucle couleur de vin, d'un vin rouge clair comme si l'éclat de la neige l'imprégnait : l'Orphanus. Cet " Orphelin " sera garant de l'honneur royal, puisqu'il ornera la couronne du Saint-Empire germanique. Puis il disparaîtra, se jouant des hommes, de leurs désirs et de la vanité du monde. Sa sinueuse destinée rejoindra de nos jours celle de Sixtine Dangeli, gemmologue et cristallière, au coeur du massif du Mont Blanc. Pour Sixtine, tout commence par un homme qui frappe à sa porte en pleine nuit. Un montagnard dans lequel elle reconnaît son grand-père Bartolomeo, tel qu'il apparaissait sur l'unique photo en sa possession... Fantôme ou vision prémonitoire ? Ce que la jeune femme ne sait pas encore, c'est ce que la police des montagnes va lui révéler : son grand-père a été assassiné et cette tragédie va ramener Sixtine vers une très ancienne histoire ancienne : la mystérieuse cage de fer du Vatican et les trésors de guerre nazis. Des trésors et une pierre, qui brille encore... L'enquête de Sixtine la conduira auprès de l'historien italien Federico Valente, un homme au charme duquel elle aura bien du mal à résister. Au coeur des glaciers des Alpes, entre l'Italie, l'Allemagne, la Bohême et la France, c'est un immense et incroyable voyage que nous fait découvrir l'Orphanus. Du Moyen Age au XXIe siècle, le temps de la pierre transcende celui des hommes.

10/2023

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Histoire de France

Le poilu tel qu'il se parle. Dictionnaire des termes populaires récents et neufs employés aux armées en 1914-1918, étudiés dans leur étymologie, leur développement et leur usage

C'est un dictionnaire trop méconnu. Le poilu tel qu'il se parle est sans doute l'un des ouvrages les plus originaux pour comprendre la vie quotidienne dans les tranchées de 14-18. Cette guerre capitale et capitaliste, qui fit basculer l'Europe dans le XXe siècle et le monde urbain, a généré un nombre de titres presque aussi impressionnant que le nombre de soldats français morts au champ d'honneur. L'intérêt du Poilu tel qu'il se parle est d'avoir pour source le terrain. C'est de l'histoire immédiate, brûlante et pas reconstituée a posteriori. Gaston Esnault (1874-1971), c'est un peu les grandes oreilles dans les tranchées. Il y a passé plus de trois ans, attrapant dans son filet les expressions utilisées par ses frères d'arme. Il agit comme un chasseur de papillons, mais ne se conduit pas en amateur. Car Gaston Esnault a travaillé avec la méthode et la précision de l'agrégé de grammaire passionné d'argot (on lui doit l'indispensable Dictionnaire historique des argots français, Larousse, 1965). Ses sources, ce sont les régiments. D'une compagnie à l'autre, le vocabulaire peut changer. La lecture est souvent drôle et imagée : "se caler les dominos" signifie manger, "un étui à puces" un pantalon, un gorgeronet est un petit coup de vin, "un gueulard" un canon, "un gros légumier" une limousine pour hauts personnages. Tout le décor, matériel et hommes, armes et acteurs du paysage de guerre, tombe dans le filet de l'argot. Les définitions de Gaston Esnault restituent immédiatement l'atmosphère de l'attente, de la boue, du combat. "Je ne suis que le secrétaire des vivacités de langage d'un vaste bureau d'esprit", affirmait-il. Il faut donc voir dans ce dictionnaire du langage des tranchées le combat pour la survie d'une humanité.

11/2014

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Sciences historiques

Monclar. Le Bayard du XXe siècle. Mémoires relatés par ma fille

"Héros légendaire, guerrier tel qu'on en a connu seulement dans les récits populaires ou sur les images d'Epinal, un héros fait pour le baroud et pour la gloire". Ainsi les journalistes annonçaient-ils la disparition de l'officier le plus décoré de France, à une époque où tout le monde connaissait le général Monclar (1892-1964) qui signait autant de photos dédicacées que la môme Piaf et que BB. Car, pour les anciens combattants du XXe siècle de la France libre comme de la Résistance intérieure, il restait leur "héros national", ce chevalier d'un autre temps qui guerroya partout, sans épouser aucun parti politique. Raison pour laquelle il disparut de l'Histoire de France. Appelé par les poilus l'As des As, il termina la Grande Guerre avec sept blessures et onze citations. Du Maroc au Levant en passant par l'Asie et la vieille Europe, le lecteur revit le corps à corps des tranchées, les campagnes africaine et tonkinoise du Légionnaire et la seule victoire de 40, jusqu'à l'épopée coréenne. A partir d'archives inédites, sa fille relate la vie de ce soldat chrétien, stratège, meneur d'hommes vénéré par ses soldats qu'il aimait comme ses enfants, et de ses officiers qui le prirent pour modèle. De son récit historique qui se lit comme un roman d'aventures, jaillit le caractère bien trempé de ce soldat rompu à tous les pièges de la guerre, ceux de la guerre révolutionnaire et ceux des politiques ou des assassins de l'opinion. Une vraie leçon de maintien, d'honneur et de fidélité d'un gentilhomme de guerre, à méditer par les nouvelles générations en proie au doute ou au découragement face aux assauts des ennemis de la France et de notre civilisation chrétienne.

11/2014

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Littérature érotique et sentim

Toi. Moi. Maintenant ou jamais

Pourquoi lutter contre le destin ? Peut-on vraiment tourner la page de son premier amour ? C'est en tout cas ce que pensait Charlotte. Jusqu'à ce que son passé resurgisse, bouleversant tous les repères de la vie qu'elle s'est efforcée de reconstruire. Un passé aux traits séduisants, au charme irrésistible et au sourire impertinent. Un passé qui s'appelle Jérémiah et qui, aujourd'hui encore, parvient à provoquer en elle des émotions qu'elle pensait disparues. Car il a été son premier amour, le plus sincère, le plus intense. Un amour qu'elle a choisi d'enterrer il y a dix ans. Mais aujourd'hui, Jérémiah est de retour, bien décidé à la reconquérir et à retrouver la jeune femme dont il est tombé amoureux. Et pour cela, il a un plan complètement fou : l'obliger à réaliser ses rêves de jeunesse avec lui, même si elle n'a gardé aucun souvenir des voeux qu'elle a formulés dix ans plus tôt. Avec Toi. Moi. Maintenant ou jamais, Emily Blaine confirme son talent d'écrivain en nous offrant une romance intense qui sonne juste, portée par des personnages marquants et profonds et qui aborde avec finesse les obstacles de la vie d'aujourd'hui. "Une saga passionnée et passionnante à lire d'urgence". AuFéminin A propos de l'autrice Révélée par la série phénomène "Dear You" et confirmée par le succès de chacun de ses nouveaux titres, Emily Blaine est devenue, avec plus de 500 000 exemplaires vendus, la reine incontestée de la romance moderne à la française. Bretonne de coeur et parisienne d'adoption, elle envisage l'écriture comme un plaisir et, malgré son succès impressionnant, met un point d'honneur à rester proche de ses lectrices et à ne pas se prendre trop au sérieux.

05/2020

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Littérature française

Hôtel Podiman. Journal d'un Bobo Black

Hôtel Pomidan c'est l'histoire d'un temps d'un défi existentiel : financer un hôpital. Comment y parvenir. Création de La Niche : un tableau avec le crâne de Gandhi, le visage de Mandela, la moustache d'Hitler, le tronc est un bras relié à la moustache d'Hitler par un doigt d'honneur, le bas-ventre est le cul renversé d'un unijambiste. Un temps de défi existentiel ponctué de laps de temps comme passer des week-ends d'ivresse émaillés de vannes cannibales : Mère Térésa cramera en enfer aussi longtemps qu'un Argotier Mahométan croira dur comme fer que l'enfer est noir comme dans le cul d'un noir. Amitié oecuménique blessée ! Se déconstruire à Trèves en Allemagne auprès de Mme Heidegger, une Humanitaire Addict. Détourner une Catho sur les quais de la gare Santa Maria Novella de Florence en partance pour une université d'été sur : nationalisme et catholicisme. Le nationalisme est un péché. Enterrement d'une vie de Cité dans une Cité sans traces de latinité dans la banlieue Est de Paris. Si une République est sans égards envers vous, ne vous indignez pas, dansez en lui appliquant la réciproque. Sauver sa peau ! Coma éthylique à Ljubljana d'un couple mixte ! L'homme a des joues creusées de fossettes. Amour de fantaisie ! Rage de dent dans le Cantal. Quelle est la valeur cathartique d'une larme dans l'atténuation d'une rage de dent ? A la fête de l'Huma du Parti Communiste Français, une fille presse son pote d'être ivre avant le concert de Pete Doherty. C'est une fille différente de l'étudiante de Stanford en semestre à Paris dont le défi subjectif de jeunesse est : Un pays, un amour, une lettre de rupture. Quelque part en Afrique, il est dit que ceux qui osent les routes trouvent toujours un oasis

07/2013

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Histoire internationale

Kwamé Nkrumah, un pionnier de l'Union africaine. Tome 1

a la création de l'Union africaine, toute la presse occidentale, sans aucune exception, a brandi l'idée selon laquelle cette union était précoce, voire précipitée. Qui ignore que l'idée du panafricanisme est de loin antérieure à celle de l'Union européenne ? Ce fut Winston Churchill qui lança l'idée des "Etats-Unis d'Europe" en 1946. Le traité de Rome, qui crée le Marché commun, ne date que de 1957. Né de la diaspora noire, le panafricanisme remonte au contraire au XIXe siècle, avec pour précurseur Henry Sylvester-Williams, avocat de Trinidad. A vrai dire, la question noire se pose aux Etats-Unis depuis 1852, avec la publication de La Case de l'oncle Tom, roman de Harriet Beecher-Stowe, contre l'esclavage. Puis, elle s'amplifie avec la guerre de Sécession dès 1850 (1861-1865). La publication de The Souls of Black Folk, en 1903, fait de William Edwart Burghardt Du Bois le vrai père du panafricanisme ; puis suivra Marcus Garvey avec son panafricanisme messianique. Plus près de nous, Malcolm X, leader noir assassiné le 21 février 1965, effectua plusieurs voyages en Afrique, rencontrant notamment Kwamé Nkrumah, et mit au point sa théorie selon laquelle l'unité africaine serait la clé du problème noir. C'est donc l'ignorance de cette histoire qui fait dire que l'Union africaine est précoce. En fait, les ennemis de l'Afrique ont peur de son unité, car les pays unis sont toujours plus forts et effraient les pays d'en face. Voilà ce qui nous a poussé à écrire sur les pionniers de l'Union africaine. A tout seigneur, tout honneur, nous avons commencé par le premier panafricaniste africain : Kwamé Nkrumah.

05/2011

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Romans historiques

Face à l'île du Levant. Suivi de Retour à Bormes

1856, La guerre de Crimée vient de se terminer. Le traité de Paris impose à la Russie de limiter la présence de sa flotte aux détroits de l'Europe méridionale. La santé de sa mère Alexandra Féodorovna sert de prétexte au nouveau tsar, Alexandre II, pour ancrer des bateaux dans la rade de Villefranche, à proximité de Nice. Fuyant les brumes d'Albion, des aristocrates anglais ont déjà fait de la Riviera leur villégiature hivernale. Le raz de marée russe va déverser fastes, richesses et donner lieu à des fêtes somptueuses et inoubliables. La beauté de la comtesse Alexandrovna Draguilev, dame d'honneur de l'impératrice, séduit le baron écossais Stuart Campbell. Bravant interdits et convenances, elle lui sacrifie sa condition. De cette union illégitime naît Ivan Alexandre... A la même période, Ange Casalta, fils d'un chevrier, devenu, par son mariage et son sens des affaires, un riche et orgueilleux armateur toulonnais, acquiert la Jonquière, une bastide au bord de la mer, près de Bormes, face à l'île du Levant. Sa fille Laetizia, belle adolescente indocile, fait la rencontre d'Ivan sur la plage. Les deux jeunes gens, héros de ce roman, s'éprennent follement l'un de l'autre, mais le destin très vite les sépare... A travers la jeunesse tragique et bouleversante d'Ivan et Laetizia, Annie Bruel nous plonge dans l'histoire de la Provence et du comté de Nice, dans la société brillante de la Côte d'Azur, mêlée à la rude condition des pêcheurs et des paysans. De Nice à Toulon en passant par Cannes et aussi le Paris de la Commune, les amours d'Ivan et Laetizia, s'oubliant, se retrouvant et se perdant, nous entraînent à un rythme haletant.

06/2010

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Histoire de France

François Mitterrand le Nivernais. 1946-1971, la conquête d'un fief

C'est en 1946 que le Charentais François Mitterrand investit le Morvan, vieille terre de protestation, réfractaire au pouvoir central. Cet homme de province très attaché à la terre et aux hommes qui y vivent va défendre ce coin de France avec amour et vigueur. De 1946 à 1964, nous suivrons ce " Nivernais " rigoureux qui, à chaque législature, se faisait un point d'honneur de visiter chacune des 153 communes de l'arrondissement dont il était le député. Jusqu'à ce qu'à la fin de cette conquête opiniâtre il devienne président du conseil général. Victime collatérale du tremblement de l'année 1968, rejeté, c'est dans son département qu'il reprend assise, se ressource, construit son projet. Bénéficiant du relais des jeunes instituteurs syndiqués - dont l'auteur de cet ouvrage -, la Nièvre devient pour lui, de janvier 1969 à juin 1971, un champ d'expérimentation, de maturation où se construisent les orientations futures loin des conflits et des intérêts nationaux des organisations politiques. C'est dès lors qu'il adopte une nouvelle approche de l'objectif qu'il se fixe : l'unité des socialistes. Le congrès d'Epinay va avoir lieu, étape cruciale de l'histoire de la gauche du XX° siècle. Peu étudiée, " véritable trou noir ", cette période avec sa polémique et ses enjeux méritait d'être revisitée. Elle éclaire le sens donné au lent et difficile rapprochement entre socialistes dans la perspective de l'union de toute la gauche. L'auteur, acteur du congrès aux côtés de François Mitterrand, montre, pour la première fois aussi clairement, que la transformation du socialisme au cours de cet événement n'a pas été jouée sur un coup de dés, mais qu'elle résulte d'une construction préméditée, à la fois rigoureuse et originale.

05/2011

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Théâtre

Mehmet Ulusoy. Un théâtre interculturel

Mehmet Ulusov (1942-2005), acteur et metteur en scène turc, fonde en 1972, en France, le Théâtre de Liberté. Sa troupe multiculturelle, sans lieu fixe. crée des spectacles-montages. politiques et poétiques, qui frappent par leur nouveauté, leur audace et les pratiques interculturelles qu'ils développent, en combinant des éléments textuels, gestuels, plastiques et musicaux. Exilé, Mehmet. comme on l'appelait alors, s'est senti libre de jouer avec sa propre culture, à Paris comme plus tard à Fort-de-France, dans la rue comme dans la Cour d'honneur à Avignon. Travaillant avec des comédiens de diverses origines, il a fait interagir les différences. sans chercher à les faire fusionner. Il a ouvert sur la scène des lieux novateurs de collaboration et de contestation, des espaces hybrides. et a compris le métissage culturel comme une mosaïque de composantes. Avec des spectacles comme Le Nuage amoureux et Équateur funambule, on a pu associer son nom à celui de grands poètes du XXe siècle : Nâzim Hikmet et Aimé Césaire dont il a donné à voir les oeuvres (Paysages humains. Cahier d'un retour au pays natal), faisant " théâtre de tout " - des contes comme des discours. Mehmet Ulusoy a su combiner les acquis du grand théâtre européen (B Brecht. G Strehler, A Vitez...) et les trésors des formes du théâtre populaire turc qu'il a découvertes en Anatolie. projetant sur la scène une " étrangéisation festive ". Il a introduit sur le plateau des masques-assemblages, des objets bruts que le jeu de ses comédiens-narrateurs, libres et inventifs, détournait et métamorphosait en cascades. Ce livre, qui rassemble études et témoignages, revient sur cette expérience unique d'un théâtre engagé. plein de vitalité joyeuse, qui doit parler aux acteurs d'aujourd'hui.

05/2010

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Romans historiques

Le Mariage d'Anne d'Orval

Elle se redressa dans son lit, tremblante, respirant avec peine. Elle aurait voulu crier, appeler ses servantes qui dormaient dans la salle attenante, mais sa gorge était sèche. Et surtout, l'inquiétude qui l'avait saisie, toujours vive, la figeait. Dans sa chambre obscure, il lui semblait même sentir encore la présence indiscrète qui avait troublé son rêve de rencontre avec Clément de Merlieu. Elle n'avait pas de quoi faire de la lumière et ses pupilles s'écarquillaient tant bien que mal pour ne finalement rien voir. Pourtant elle était persuadée que quelqu'un se tenait dans un coin de la pièce. Affolée par cette certitude, elle resta éveillée jusqu'à l'aurore pour guetter ce recoin. Mais lorsque le soleil fit briller ses premiers rayons sur les ombres de sa chambre, elle réalisa que la place qu'elle avait surveillée était vide. Elle fut rassurée. Mais un très court instant : la lumière lui venait par un volet ouvert que chaque soir, elle le savait, ses servantes fermaient. Le mariage d'Anne d'Orval est un roman d'amour, de toutes les formes d'amour : tendresse, dévouement, déférence, admiration, vénération, dévotion silencieuse, attachement loyal et indissoluble, désir. Mais c'est aussi un roman de haine. Car, dans la Haute Auvergne médiévale qui offrit son cadre d'austérité et de bravoure à la vie d'Anne d'Orval, existait un sentiment qui, au contraire de l'amour, n'avait qu'une seule et unique signification : l'honneur. Nés tous deux de la beauté incomparable d'Anne d'Orval, la haine et l'amour s'affronteront néanmoins à armes inégales : la violence pour la première ; le courage pour le second. Vaincra celui qui comprendra que la vraie valeur de la beauté réside dans l'invisible.

03/2007

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Techniques artistiques

Petits trésors de boutis

Comme tous les trésors qui ont dormi plusieurs siècles avant de retrouver la lumière du jour, la broderie au boutis est enfin sortie, pour notre plus grand bonheur, des armoires et des coffres de mariage de part et d'autre du Rhône, à la fin du deuxième millénaire. L'histoire de la broderie " emboutie ", prestige de Provence et de Languedoc, se perd dans la nuit des temps. L'époque médiévale en revendique la primeur ; plus tard, sous Louis XIV, le monde des Manufactures, avec ses maîtres d'Art et ses Confréries, va l'ennoblir en apportant la perfection aux gestes de " mise en bosses ". Plus près de nous, des générations de grands-mères provençales ont su, dans leur grande sagesse, préserver ce véritable trésor, fleuron de leurs trousseaux, afin de perpétuer cet héritage avec talent et sensibilité. Cet ouvrage vous invite à découvrir, au fil des pages, tous les secrets ainsi qu'une quantité de petites astuces pour renouer sans difficulté avec la tradition du vrai boutis, savoir-faire provençal unique au monde. Vous y découvrirez également des broderies particulières et inédites de la petite Camargue : le véritable point dit " de Vauvert ", les " rosettes étoilées " aériennes et le piqué de Marseille tout en courbes et transparence. Illustré de photos magnifiques, l'ouvrage propose, dans l'esprit de l'époque, une foule de petits présents faciles et rapides à exécuter que vous offrirez, tout comme autrefois pour célébrer amour, naissance, amitié... (tableautins, pochettes et sacs décorés, albums, dessus-de-berceau ou de landau, coussins pour alliances...). Les explications détaillées de chaque fiche ont été conçues pour que vous puissiez à votre tour maîtriser l'art du boutis, tradition populaire qui se doit, pour l'honneur de tous et toutes, de rester bien fait.

10/2004

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Sciences historiques

La Révolution des auteurs. Naissance de la propriété intellectuelle (1773-1815)

Auteur et argent font ménage difficile. Au premier ne revient que l'honneur, jusqu'à ce que madame Du Deffand écrive à Voltaire : " Savez-vous, monsieur, ce qui me prouve la supériorité de votre esprit et ce qui fait de vous un grand philosophe ? C'est que vous êtes devenu riche. " Ce changement de mentalités doit beaucoup au théâtre, seul lieu, au XVIIIe siècle, de controverse possible au sein d'un régime qui ne le permet pas. La Révolution des auteurs est en marche. L'idée de les associer à la fortune de leurs œuvres fait son chemin ; le triomphe du Mariage de Figaro la fait éclater au grand jour. Beaumarchais, investi porte-parole, se bat contre les comédiens et contribue à ce que les Etats-Généraux dramatiques provoqués par la censure du Charles IX de Chénier établissent une véritable Constitution des auteurs. Brillant disciple de Voltaire, il fonde, avec Nicolas-Etienne Framery, la première Société d'auteurs, douée d'une double dimension : la défense de ses membres et, grâce à un bureau de perception, l'administration de leur répertoire. Cette naissance ne se poursuit pas sans douleur. La crise politique qui sévit dans le pays perturbe la vie économique et culturelle, favorisant les divisions et les résistances. L'esprit de système de Bonaparte le conduira à légiférer en tous domaines. Les germes d'une protection internationale des créateurs sont semés : Montalivet formule le concept de l'assimilation de l'auteur étranger à l'auteur national, fondement de la Convention de Berne. Ainsi voit le jour et se renforce la revendication au droit à la propriété intellectuelle - reconnu comme droit fondamental de l'homme depuis 1948 -, plus que jamais d'actualité à l'heure où les biens culturels incarnent, par l'industrie et le commerce qu'ils engendrent, un instrument stratégique au cœur des échanges internationaux.

02/2002

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Critique littéraire

Discours d'apparat

Si Démosthène est surtout connu pour ses vibrantes harangues politiques, ses oeuvres d'apparat, ont, dès l'Antiquité, été mises de côté, peut-être dès Callimaque. Parmi elles, deux brefs discours, dont l'attribution n'est malheureusement pas certaine, l'Eroticos et l'Epitaphios, nous sont parvenues sous le nom de Démosthène : le premier est l'éloge funèbre, ou logos epitaphios que Démosthène fut chargé de prononcer en l'honneur des morts tombés à la bataille de Chéronée (338 av J-C). Alors que l'indépendance des cités grecques est en passe de disparaître, l'auteur fait l'éloge de la démocratie athénienne et de ceux qui ont sacrifié leur vie pour elle. Le second discours recoupe, non seulement, comme son nom l'indique un éloge de l'amour fait au jeune Epicrate, mais encore un traité d'éducation : l'auteur ne veut pas tant séduire le jeune homme que l'inviter à embrasser la carrière politique. Notre édition rassemble en un volume ces deux textes originaux, et font partie d'une entreprise plus vaste, visant à faire sortir de l'ombre, tout un pan méconnu de l'ouvre de Démosthène, les Discours d'apparat, les Prologues et les Lettres. L'Introduction fait le point sur la tradition manuscrite, tandis que chaque discours est précédé d'une notice propre. La question de l'attribution ainsi que celle de la datation est, à chaque fois, analysée en détail, de même que la place occupée par le texte dans l'histoire littéraire. Les influences, nombreuses, allant de Thucydide à Platon et à Xénophon, sont présentées précisément, tandis que le contexte historique est rappelé brièvement. Des notes accompagnent la lecture et sont développées, en fin d'ouvrage, par des notes complémentaires. Le volume est en outre assorti d'un Appendice sur la voltige richement documenté.

12/2002

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Histoire de France

Carnets. 1899-1907, après le procès de Rennes

L'Affaire Dreyfus est une guerre de douze ans. Lorsque Zola publie J'accuse en janvier 1898, Dreyfus, qui a déjà passé trois années entières à l'Ile du Diable, est à peine à la moitié de son parcours vers la réhabilitation. Et lorsque le président de la République intervient en 1899, après le Conseil de guerre de Rennes, c'est pour lui octroyer seulement la grâce : il est livre, mais pas innocent. Commence alors la période la moins connue de l'Affaire : celle pendant laquelle Dreyfus et les fidèles demeurés à ses côtés font la preuve que les pièces amassées par l'accusation ne sont que des faux empilés sur d'autres faux, et que toute cette histoire n'est qu'une effrayante erreur judiciaire. Sur ces sept années de combat, on manquait jusqu'ici du témoignage de l'intéressé, dont on n'avait que des bribes incertaines. Philippe Oriol a retrouvé les cinq " cahiers d'écolier " où Alfred Dreyfus a consigné, de son écriture appliquée, le détail de son labeur acharné. Il ne s'est pas contenté de les sortir de l'oubli : il les a enrichis d'un millier de notes rédigées notamment à partir de lettres elles-mêmes inédites qui dormaient dans les bibliothèques. L'intérêt de ces Carnets est d'abord de nous documenter sur les années 1899-1907, jusqu'à l'arrêt qui innocente complètement Dreyfus. On y voit passer les grandes figures de Zola, de Jaurès, de Bernard Lazare, celle aussi de son infatigable et admirable frère Mathieu. Mais il est aussi de nous livrer de Dreyfus un portrait de chair. Lui qu'on a si souvent dépeint comme une " marionnette de zinc " laisse ici passer ses émotions, ses colères et ses espoirs. Il prend vie en rédigeant le récit des événements qui lui rendent son honneur.

01/1998

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Pléiades

Ivanhoé ; Quentin Durward ; Le Talisman

Adolescent, Walter Scott se réfugiait dans la campagne écossaise pour raconter à un ami d'interminables histoires de chevaliers errants, de batailles, d'enchantements. Il attendra toutefois d'avoir la cinquantaine pour écrire des romans d'aventures médiévales. Ivanhoé (1819), le premier du genre, demeure sans conteste l'étendard de son oeuvre romanesque aux yeux des Français. Rien de plus familier que la figure de ce héros à jamais fidèle à son souverain menacé, Richard Cour de Lion. Et chacun garde en mémoire la scène du tournoi d'Ashby, avec son cortège de chevaliers masqués, ou l'apparition de Robin des Bois venu prêter main forte à Richard, qui entend bien reprendre son trône à son frère, Jean sans Terre. Retour en arrière avec Le Talisman (1825), qui relate l'épisode des Croisades précédant le retour en Angleterre du roi Richard. Jusqu'à la révélation finale, nul n'est véritablement celui qu'il dit ou paraît être : les héros changent d'identité aussi vite que de déguisement. Déjà Quentin Durward (1823) évoquait deux animaux politiques antagonistes, Louis XI et Charles le Téméraire. A leur époque, le XVe siècle, les valeurs de la chevalerie n'ont plus cours, l'honneur est une vertu oubliée, le monde dépeint par Scott bascule dans la barbarie. Quentin, le jeune archer écossais, l'apprendra à ses dépens ; il devra composer avec quantité de complots, de trahisons, d'alliances maléfiques et mortifères. Ces trois oeuvres, ici publiées dans des traductions nouvelles, sont autant d'illustrations d'un mythe, la chevalerie, envisagée de sa gloire à son déclin, du XIIe au XVe siècle. Le volume propose, en appendice, de larges extraits d'un article, commande de l'Encyclopaedia Britannica, dans lequel Scott analyse en philosophe la grandeur et la décadence de cette institution.

02/2007

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Policiers

Notre correspondante à Beershéva. Une enquête de Lisie Badikhi

Romancière, nouvelliste, dramaturge, Shoulamit Lapid a écrit depuis 1984 quelques-uns des meilleurs thrillers psychologiques israéliens. Toutes ses enquêtes ont pour décor Beershéva, la capitale du Néguev, et pour héroïne Lisie Badikhi. La trentaine, cette célibataire plutöt endurcie est journaliste aux Nouvelles du Sud, l'édition régionale du grand quotidien les Nouvelles. Sans illusion sur son physique peu approprié au métier qu'elle a choisi - son imposant gabarit, ses grands pieds plats et ses gros seins ne passent jamais inaperçus -, elle regarde le monde avec l'ironie mordante de ceux qui sont toujours en décalage. La galerie de personnages hauts en couleur qui l'entourent forme une image pittoresque, chaleureuse et pleine d'humour d'un Israël inattendu. Lorsqu'elle se rend à la soirée organisée en l'honneur de Pinkhas Horenstick, qui vient d'être nommé juge de district, Lisie est loin de se douter qu'elle va se retrouver mêlée à un meurtre qui la conduira dans les méandres du monde de la finance et du marché gris. Et pourtant, meurtre il y a, presque sous ses yeux, raison pour laquelle, poussée par son incorrigible curiosité, Lisie décide de mener son enquête, faisant ainsi concurrence à son beau-frère, l'inspecteur principal Bentsion Coresh. A sa suite, nous entrons dans l'univers cocasse de la presse de province, avec ses petites courses aux grands scoops, ses rivalités, les rapports tumultueux entre grand patron, chef de publicité et pigiste, dans une ville où tout le monde connaît tout le monde. Beaucoup d'humour pour une intrigue bien ficelée, où la situation économique et politique d'un pays sans cesse à la une apparaît en filigrane, observée de l'intérieur et vécue au quotidien.

04/1995

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Histoire de France

SERVIR L'ETAT FRANCAIS. L'administration en France de 1940 à 1944

" Le maintien de l'ordre public, indispensable à la vie de la nation, doit être assuré par des mains françaises, des bras français, des têtes françaises ", déclarait en janvier 1942, devant la police parisienne réunie pour prêter serment de fidélité au maréchal Pétain, le ministre de l'Intérieur Pucheu. Mais revendiquer ainsi une pleine souveraineté _ grâce à laquelle Vichy entendait construire, sur les ruines de la République, la France autoritaire, corporatiste et xénophobe de la Révolution nationale _ était illusoire, dans un pays occupé aux trois cinquièmes et dont tous les actes étaient contrôlés étroitement par les Allemands. A partir d'une analyse minutieuse des rouages de l'Etat français, Marc Olivier Baruch démontre à quel point la revendication de servir face à l'ennemi dont se firent gloire les hauts fonctionnaires de Vichy revint trop souvent à servir l'ennemi. Pour n'avoir pas su, ou pas voulu, dépasser l'obligation d'obéissance formelle et réfléchir à la portée de ses actes, la plus grande part de la fonction publique française se trouva engagée, parfois à son corps défendant, dans la collaboration avec l'occupant nazi _ jusque dans ses aspects les plus sombres, quand vint le temps de la répression et des rafles. Quelques rares fonctionnaires cependant sauvèrent l'honneur en s'engageant dans une action résistante, parfois au prix de leur vie ; on ne saurait pour autant voir dans la masse, pour l'essentiel attentiste et au mieux résistante de la onzième heure, des serviteurs fidèles de Vichy autre chose qu'une bureaucratie d'abord soucieuse de préserver sa place dans l'Etat. Ancien élève de l'Ecole polytechnique et de l'Ecole nationale d'administration, Marc Olivier Baruch est administrateur civil au ministère de la Culture. Docteur en histoire, il est actuellement chercheur au CNRS (Institut d'histoire du temps présent).

07/1998

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Sociologie

Manuel d'autodéfense intellectuelle

Jeune enseignante, Sophie Mazet a dû se fabriquer un profil "tout-terrain" pour faire face au niveau très variable des élèves de son lycée de ZEP (qui va de la classe de "remobilisation", composée de jeunes ayant quitté le système scolaire, à l'hypokhâgne). Très vite, elle se trouve confrontée à des adolescents capables de croire sans réserve aux informations les plus farfelues, voire les plus effroyables. Car rien n'est plus facile que de manipuler des esprits quand ceux-ci sont encore jeunes et malléables. L'actualité récente l'a souligné, nous avons plus que jamais besoin de repères pour faire le tri dans la masse d'informations dont nous disposons. En 2010, puisant son inspiration dans une déclaration du célèbre linguiste Noam Chomsky, pour qui un "cours d'autodéfense intellectuelle devrait être obligatoire dans tout système d'éducation qui se respecte", elle se lance et invite les élèves de son lycée à s'entraîner avec elle à développer leur esprit critique tout en s'amusant. Le cours est un succès. Son adaptation sous forme de manuel grand public s'impose alors naturellement. Composé de neuf leçons, chacune agrémentée d'une "alerte paranoïa "et d'une "boîte à outils", ce guide propose d'apprendre à décrypter toutes les formes de discours dont la visée est bien souvent de nous rouler dans la farine : du discours politique au discours bio-écolo-équitable, en passant par le langage publicitaire, les discours des médias d'information, des séries télé, des conspirationnistes, des pseudo-sciences ou des extrémistes de tout poil. Un ouvrage drôle, accessible et intelligent à l'usage des jeunes générations, mais aussi de ceux qui souhaitent remettre l'esprit critique à l'honneur et combattre efficacement propagande, langue de bois, intox, raccourcis, amalgames, fausses rumeurs et psychoses en tout genre.

09/2015