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Orianne Lallemand, Eléonore Thuillier, Sess

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Philosophie

L'Origine de la Tragédie. La Naissance de la Tragédie

L'Origine de la Tragédie (Die Geburt der Tragödie) est une oeuvre du philosophe allemand Friedrich Nietzsche, qu'il publia en 1872 à l'âge de 28 ans. La première traduction française de cet ouvrage : "L'Origine de la Tragédie dans la musique ou Hellénisme et Pessimisme" traduit "Geburt" avec le mot "Origine", alors que les traductions suivantes utiliseront le mot "Naissance". L'ouvrage développe la thèse selon laquelle deux grandes forces opposées gouvernent l'art : le dionysiaque et l'apollinien. Ces deux forces, unies un temps dans la tragédie grecque, auraient été à nouveau séparées par le triomphe de la rationalité avec Euripide et Socrate. Nietzsche espérait alors retrouver l'union du dionysiaque et de l'apollinien chez Wagner à qui est dédiée la Naissance de la tragédie : " Nous aurons beaucoup fait pour la science esthétique, quand nous en serons arrivé non seulement à l'observation logique, mais encore à la certitude immédiate de cette prise de position selon laquelle le développement de l'art est liée à la dualité du dionysien et de l'apollinien : de la même manière que la dualité des sexes engendre la vie au milieu de luttes continuelles et par des rapprochements seulement périodiques. " Publié en 1872, cet essai analyse les processus de création selon deux voies explorées par les Grecs, l'apollinien et le dionysiaque. D'un côté le monde imaginaire et idéal, où la beauté des formes conduit à une perception de l'immuable, de l'autre la folie destructrice, qui entretient un lien intime avec l'acte créateur.

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Littérature française

Suites byzantines

Rosie Pinhas-Delpuech, née à Istanbul, est l'un des rares écrivains turcs de langue française, sa " langue père ". Car elle n'a pas de " langue mère ", écrit-elle dans Suite byzantine, la première partie de ce livre. Ni le judéo-espagnol, " domestique ", des femmes de sa famille, ni l'allemand de sa mère, " greffe contre nature ", ne sauraient en tenir lieu. Le turc ? C'est pour elle la langue " du dehors ", dont l'apprentissage gourmand marque l'ouverture au monde de " l'enfant " qu'elle était dans les rues d'Istanbul, d'où elle partira étudier en France, renonçant alors à écrire en turc, s'appropriant bientôt l'hébreu, qu'elle fait profession de traduire - ainsi que le turc du grand nouvelliste Sait Faik, qu'elle aperçut toute petite sur l'île de Burgaz et qu'elle vénère. Après Suite byzantine (2003, épuisé), texte singulier et précieux sur " l'enfant " dans son dédale de langues, elle a publié Anna (2007), où, d'Andrinople à Paris, elle affronte une noire mémoire familiale. Et la voici qui ose le " je " dans la seconde partie de ces Suites byzantines, neuf histoires gaies, graves, crues entre les îles des Princes au large d'Istanbul, entre les langues toujours, entre les sexes, entre les riches et les pauvres, entre les Grecs, les Turcs, les Juifs, les Arméniens. Ces histoires, qui prolongent et éclairent Suite byzantine, ressuscitent l'Istanbul cosmopolite des années 60 et révèlent un vrai talent de nouvelliste, marquant une nouvelle étape dans le parcours d'écrivain de Rosie Pinhas-Delpuech.

11/2009

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Littérature française

La fugitive de l'autre côté du pont de fil

"C'est chaque fois pareil, quand apparaît cette photo de moi à quinze ans avec ces cheveux bruns, la seule qui existe encore de cette époque, comme une pièce à conviction que j'aurais omis de détruire, je me fais l'effet d'une fugitive qu'on démasque". Une femme remonte le cours de sa vie, à la manière d'un détective qui enquêterait sur son propre crime, à la recherche d'un secret inconnu et inavouable, à propos d'une soeur morte ou peut-être d'un fils. Des maisons, des mariages, des décès, des baptêmes, des bombardements, les lunettes d'écaille d'un officier allemand, des voisins juifs qu'on veut croire enfuis à Copacabana : en trente- six brefs chapitres se trame le double panorama d'une existence dont les zones d'ombre s'épaississent à mesure que s'en approche l'origine et du destin d'une génération qui a cru toucher au bonheur. Dans une écriture vertigineusement subtile, Yves Revert esquisse le portrait inépuisable d'un personnage au féminin dans une époque qui s'est voulue échappée de l'Histoire. Et sans doute chacun d'entre nous reconnaîtra une part de soi-même dans cette femme qui s'interdit les faux pas mais qui est toujours au bord d'une faille. Qui a rêvé de se faire une belle vie mais qui en éprouve à chaque instant la féroce irréalité. Et qui se raconte devant nous une histoire dont elle ne sait si elle a vraiment existé.

01/2023

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Religion

Anthropologie et missiologie XIXe-XXe siècles. Entre connivence et rivalité

Peuples et cultures se sont toujours rencontrés, plus ou moins bien. De cette rencontres réfléchie, aux XIXe et XXe siècles, naissent deux disciplines : la missiologie chrétienne et l'anthropologie culturelle. Pour des raisons différentes, missionnaires et anthropologues veulent comprendre les cultures des autres et apparaissent comme ayant un grand nombre de buts et de méthodes communs - connivence - mais sans toujours s'en rendre compte ou vouloir le reconnaître - rivalité. La richesse de l'ouvrage ici présenté - fruit d'un colloque du CREDIC et de l'AFOM à Doorn aux Pays-Bas - vient de ce que la problématique générale est illustrée par une longue série d'exemples historiques traités par des représentants (25 auteurs) de tous les champs scientifiques concernés : anthropologues, missiologues, philosophes, historiens. Quelques grandes figures de missionnaires-anthropologues sont présentées, chacune dans son lieu. Nous allons de la Mongolie et du Tibet des lazaristes Gabet et Hue à l'Océanie du pasteur Maurice Leenhardt ; des jésuites en Chine au pallotin allemand Hermann Nekes au Cameroun ; du spiritain Alexandre Le Roy en Afrique orientale aux pasteurs néerlandais Kruyt et Adriani aux Célèbes ; des Beti du Sud-Cameroun aux Inuits du grand nord canadien ; des missionnaires MEP (Missions Étrangères de Paris) passionnés par les " croyances et pratiques des Vietnamiens " aux franciscains des premières missions en Californie... La dernière partie de l'ouvrage présente deux exemples contemporains d'application de l'anthropologie permettant de comprendre des phénomènes auxquels est confronté aujourd'hui le missionnaire, ainsi qu'un hommage au pasteur Ype Schaaf, missiologue, artisan du colloque de Doorn au cours duquel il est décédé.

08/2004

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Sciences historiques

Notre histoire (1922-1945). Conversations avec Etienne de Montety

Aux yeux de l'Histoire, tout oppose Hélie de Saint Marc, l'auteur des Champs de braises, déporté-résistant, et August von Kageneck, l'auteur de Lieutenant de Panzers, officier de la Wermacht, engagé dans la campagne de Russie... Pourtant, l'un et l'autre ont grandi dans une société provinciale et terrienne, qui semblait immuable. Ils ont été ces élèves en sarrau noir dans les collèges jésuites. Ils ont vécu l'ascension inexorable de celui que l'on appelait alors "Monsieur Hitler". Ils ont vu s'effondrer le monde de leurs pères. La guerre les a projetés aux avant-postes. Ensemble, ils ont voulu faire le récit de l'existence d'un Allemand et d'un Français au cours de ces années de fer et de sang, où rien n'était facile pour celui qui voulait garder son idéal. Un livre à hauteur d'homme, d'une force d'évocation peu commune. Hélie de Saint Marc : "Auriez-vous cru, durant l'hiver 1943, lorsque vous étiez sur le front de l'Est et moi dans un wagon à bestiaux, vers Buchenwald, que nous déroulerions un jour les fils enchevêtrés de notre histoire pour nos descendants ? Aussi ce récit est-il d'abord un livre d'espoir..." August von Kageneck : "Dans mon adolescence, le nom de la France était vociféré comme un ennemi à abattre. Aujourd'hui, nous sommes devenus les deux faces d'une même réalité, dépositaires d'une histoire terrible, qu'il nous fallait raconter. C'est chose faite".

11/2013

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Espionnage

Le renseignement : cabinets noirs, hackers, espionnage, barbouzerie, polices parallèles... L'affaire Rota-Rochat

Le renseignement place le lecteur au coeur du sujet par des thèmes courts et précis. Celui-ci ne manquera pas de frissonner en vivant les frasques et les scandales de personnages connus, qu'ils soient historiques, comme Louis XIII, Louis XIV, Louis XV, Louis XVI, où contemporains comme le général de Gaulle, Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande, Emmanuel Macron, et bien d'autres encore... Le renseignement est aussi un livre qui dévoile les acteurs à l'oeuvre tels les détectives, les agents d'intelligence économique, les espions, les barbouzes, etc., sans oublier les résistants, les traîtres, les collabos, les mafieux ainsi que les gangsters et les gangs de toutes sortes. Au fil des pages se révèlent quelques vérités crues autour de noms tout à fait familiers comme Mistinguett, Mata Hari, Coco Chanel, Marthe Richard, Marlène Dietrich, Joséphine Baker, Ian Fleming, Franck Sinatra, Charles Hernu, Pierre Lacoste, Mike Brand, Vladimir Poutine, etc. Par ailleurs, un cas d'école est relaté au travers d'une histoire authentique, celle de Virginia Rota, qui est devenue espionne par atavisme et par "amour" pour Erick, un Allemand, issu d'une riche famille, dont elle tomba follement amoureuse et qui causera sa perte. Il la chargea de missions délicates qui consistèrent à approcher des industriels, des ingénieurs, des dessinateurs aux fins de s'approprier des plans, des projets, des formules de métaux, de produits chimiques... Et voilà comment Virginia devint une agente double voire triple et peut-être plus...

09/2021

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Critique

Aller-retour. Une réactualisation des figures mythiques chez Alfred Döblin, Jorge Semprún et Vercors

Dans ces pages nous est décrit l'histoire avec trois destins, trois parcours qui ont pour noms Alfred Döblin (antinazi allemand, Juif), Jorge Semprún (jeune résistant espagnol, communiste) et Vercors (résistant français, écrivain, éditeur). Cette rencontre s'apparente à une marche à la fois tragique et captivante. Elle aura cette destinée créatrice à être le verbe. Nous restons attentifs et, avides à lire, sous la plume d'Eva Raynal, à la force des idées de ces humains d'exception. L'inouï de cet ouvrage tient à cette volonté, qui les unit, de vivre libre, debout, même si chacun en paiera le prix fort. Leur refus restera s encré s en eux comme une profonde blessure et leur voyage en ce monde barbare sera notre littérature. Ces vies-récits — dont chacune est décortiquée, dénudée comme arpentée pour la première fois — nous montrent, dans leur diversité, qu'elles n'en demeurent pas moins marquées par un même traumatisme du titanesque "Voyage", tant dans l'essence de son "Retour" que dans le rituel de son "Aller". De leur expérience demeure une volonté de survivre, une capacité d'interrogation, et un agencement de leur art. En ces pages, reste gravée, comme une interpellation, la rencontre de l'homo sacer avec l'insupporté. Bien des réflexions sont transposables à nos préoccupations d'Homme aujourd'hui. Et comme l'écrit Hélène Bruller dans sa préface : "C'est une vision de l'humain qui se trouve là, en lien avec l'urgence décrite dans ce livre..."

10/2021

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Actualité politique France

Un éternel soleil

"L'automne, déjà ! - Mais pourquoi regretter un éternel soleil, si nous sommes engagés à la découverte de la clarté divine, - loin des gens qui meurent sur les saisons" , ainsi écrivait un Rimbaud amoureux de son pays. Député de l'Eure depuis 2007, ancien ministre de l'Agriculture, ministre de l'Economie et des Finances depuis près de cinq ans, Bruno Le Maire a, on le sait désormais, deux vocations : la politique et la littérature. Dans ce livre au ton très personnel, l'auteur met sa curiosité et sa connaissance des rouages de l'Etat au service de sa compréhension de la France et de son destin. Ce récit très concret, nourri de rencontres, d'exemples, d'anecdotes et de comparaisons historiques, offre un regard d'une lucidité totale sur la situation de notre pays. Il propose des actions claires pour les années à venir et plaide pour une refonte totale de notre gouvernance politique. Il livre également une réflexion originale sur les défis du changement climatique et sur la montée en puissance des géants du numérique. Porté par une plume qui n'a jamais été aussi libre, ce livre navigue des bureaux de Bruxelles aux communes de sa circonscription, des réunions du G7 aux rencontres avec des Français confrontés aux difficultés de la vie quotidienne. D'Annie, qu'il aide à sortir du surendettement, à Olaf, son homologue allemand qui a sa confiance, l'auteur se livre comme il ne l'a jamais fait. Bruno Le Maire nous dévoile dans cet essai ambitieux le vrai pouvoir et une certaine idée de la France.

11/2021

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Ouvrages généraux

L'Origine de la Tragédie. La Naissance de la Tragédie

L'Origine de la Tragédie (Die Geburt der Tragödie) est une oeuvre du philosophe allemand Friedrich Nietzsche, qu'il publia en 1872 à l'âge de 28 ans. La première traduction française de cet ouvrage : ""L'Origine de la Tragédie dans la musique ou Hellénisme et Pessimisme"" traduit ""Geburt"" avec le mot ""Origine"", alors que les traductions suivantes utiliseront le mot ""Naissance"". L'ouvrage développe la thèse selon laquelle deux grandes forces opposées gouvernent l'art : le dionysiaque et l'apollinien. Ces deux forces, unies un temps dans la tragédie grecque, auraient été à nouveau séparées par le triomphe de la rationalité avec Euripide et Socrate. Nietzsche espérait alors retrouver l'union du dionysiaque et de l'apollinien chez Wagner à qui est dédiée la Naissance de la tragédie : "" Nous aurons beaucoup fait pour la science esthétique, quand nous en serons arrivé non seulement à l'observation logique, mais encore à la certitude immédiate de cette prise de position selon laquelle le développement de l'art est liée à la dualité du dionysien et de l'apollinien : de la même manière que la dualité des sexes engendre la vie au milieu de luttes continuelles et par des rapprochements seulement périodiques. "" Publié en 1872, cet essai analyse les processus de création selon deux voies explorées par les Grecs, l'apollinien et le dionysiaque. D'un côté le monde imaginaire et idéal, où la beauté des formes conduit à une perception de l'immuable, de l'autre la folie destructrice, qui entretient un lien intime avec l'acte créateur.

11/2022

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Poches Littérature internation

Entretiens avec le bourreau

Le bourreau, c'est le général SS Jürgen Stroop... Condamné à mort en 1947 par le tribunal américain de Dachau pour l'assassinat de pilotes prisonniers de guerre, il fut remis deux mois plus tard aux autorités polonaises pour répondre de la liquidation du ghetto de Varsovie en avril-mai 1943. Quant à Kazimierz Moczarski, résistant de l'Armée de l'Intérieur (A.K.), résistance libérale rattachée au gouvernement démocratique réfugié à Londres, il a été arrêté en 1945 par les services de sécurité communistes, condamné à mort après un procès truqué et enfermé pendant une partie de sa détention dans la même cellule que Stroop. Perversion ? Torture d'un raffinement suprême ? Toujours est-il que de cette cohabitation contre nature de la victime et du bourreau, Kazimierz Moczarski a tiré un document stupéfiant, tragique mais parfois aussi cocasse, et qui n'a pas intéressé que les historiens. Faisant taire sa haine et les souvenirs des combats de la veille, oubliant sa propre condamnation à mort et les tortures auxquelles il était soumis, Kazimierz Moczarski a tenté pendant 225 jours de comprendre les mécanismes qui ont pu conduire un Allemand très ordinaire à prendre part au génocide après s'être hissé jusqu'aux sommets de l'équipe dirigeante du IIIe Reich. Sans autre secours, dans cette extraordinaire enquête, que celui d'une patience à toute épreuve et d'une mémoire prodigieuse forgée par les années de clandestinité. Jürgen Stroop a été pendu à Varsovie le 6 mars 1956.

10/2011

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Littérature française

Affranchissements

Tout part du grand-oncle de la narratrice, Jim, né en 1923, mort en 2001. De Londres où il vivait, il envoyait régulièrement à sa petite-nièce des timbres pour sa collection, alors même qu'elle l'avait un peu délaissée. Il lui adressa en particulier, à la fin de sa vie, une série de timbres liée au millénaire. Lorsqu'elle la retrouve, une constellation de dates et des fragments de la vie de Jim surgissent, de son enfance à Menton jusqu'à la ruine de l'Hôtel Bellevue vers 1938. Ce grand-oncle était bossu, atteint du mal de Pott, forme de tuberculose. Et le bossu, dit-on, porte chance, il apporte l'argent. On croise ici William Carlos Williams, Stéphane Mallarmé, le docteur Voronoff, un photographe zurichois, des billets de banque, et on revient, comme on suit un fil rouge, à ce grand-oncle Jim, devenu jardinier, expert en botanique, passionné de plantes (et de femmes). Il y a des images, des archives personnelles, familiales. Il y a des poèmes, dont certains en anglais. Muriel Pic propose un livre-errance qui interroge la soif de liberté, la soif de désir, et la possibilité de s'affranchir. Bref, la littérature comme une affaire de curiosité et de rêverie. Née en 1974, Muriel Pic mène des recherches poétiques, critiques et plastiques, souvent fondées sur des archives. Docteur de l'EHESS, elle enseigne à l'Université de Berne et traduit de l'allemand. Ecrivain et critique littéraire, elle est aussi collagiste et vidéaste.

09/2020

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Théâtre

Faust. Urfaust, Faust I, Faust II, 4e édition

Pour la première fois en langue française, cette édition se propose de réunir les trois grands textes de Goethe où s'enracine le mythe de Faust : l'Urfaust (1775), le Faust I (1808), le Faust II (1832). Accompagnée d'un important apparat critique, elle rend ces textes accessibles au lecteur d'aujourd'hui et lui ouvre des perspectives d'interprétation contemporaines. L'Urfaust, texte méconnu, constitue une préfiguration de la première partie de la tragédie à venir. Cette pièce caractéristique du XVIIIe siècle allemand a gardé sa fraîcheur et sa force : c'est une oeuvre autonome. Dans le Faust I, le célèbre savant aspire à la connaissance totale du monde. Faust signe un pacte avec Méphistophélès et, en échange de son âme, retrouve une nouvelle jeunesse. Le héros séduit l'innocente Marguerite, qu'il abandonnera peu après avec son enfant. Meurtrière de l'enfant, Marguerite est condamnée à mort, mais son repentir la sauvera. Faust et elle incarnent le tragique de la condition humaine. Riche en symboles poétiques, la seconde partie de la tragédie montre un Faust assoiffé de pouvoir et de possessions, servant à sa manière l'empereur, qui revisite l'Antiquité classique pour retrouver Hélène, la plus belle des femmes, et qui meurt après avoir perpétré d'abominables crimes, sauvé tout de même de la damnation à laquelle son pacte avec Méphistophélès le condamnait. Faust II fait l'inventaire de notre tradition culturelle, juge les temps modernes avec une lucidité toujours actuelle et synthétise l'humanisme et l'art goethéens.

06/2020

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Esotérisme

Fragments d'une foi oubliée

Il s'agit de l'un des meilleurs livres sur les gnostiques écrits avant les découvertes de Nag Hammadi. G. R. S. Mead, qui a également traduit la Pistis Sophia, résume ce que l'on savait des gnostiques au début du XXe siècle. A cette époque, une meilleure image des gnostiques émergeait, sur la base de plusieurs papyri récemment découverts. Bien qu'il y ait eu beaucoup de recherches universitaires sur ce sujet, la plupart des travaux clés étaient en allemand ou en français. C'est pourquoi ce livre et Vestiges Gnostiques sont les deux seuls ouvrages majeurs sur ce sujet actuellement. Il devenait de plus en plus évident que le christianisme primitif était constitué d'un large éventail de sectes, dont les traces avaient été par la suite oubliées ou supprimées par l'Eglise. Les gnostiques avaient des liens profonds avec les anciennes religions à mystères, le pythagorisme, l'hindouisme et d'autres croyances anciennes. La plupart des textes sacrés du gnosticisme ont été perdus depuis longtemps ou n'ont survécu que dans de petites citations. Mead s'appuie sur les informations fournies à la fois par les Pères de l'Eglise primitive hostiles au gnosticisme et par le corpus disponible de documents gnostiques réels de l'époque, aussi cryptiques et fragmentaires soient-ils. Il inclut des extraits de manuscrits non traduits jusqu'alors, ainsi que des résumés détaillés de la Pistis Sophia et des écrits des critiques du gnosticisme. Ce livre est une lecture obligatoire pour tous ceux qui veulent comprendre le gnosticisme et le développement du christianisme primitif

10/2021

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Esthétique

Des arts qui ne sont plus beaux ou la puissance cachée du laid

Depuis le milieu du XIXe siècle, les o arts qui ne sont plus beaux ont conquis une place toujours plus grande dans l'art et dans l'esthétique. Aujourd'hui la beauté est souvent devenue source de défiance alors que le laid, le kitsch, l'immonde, l'abject font florès et fascinent, interpellent, attirant un public toujours plus nombreux. Mais la réflexion sur le laid est restée souvent superficielle, la condamnation esthétique du laid se doublant souvent d'un jugement de valeur moral. Près d'un siècle et demi plus tard, ce constat reste toujours d'actualité. Car si le beau réunit, le laid, théorisé, voire désamorcé par les post-hégéliens, reste un sujet tabou ou peu central dans l'esthétique alors que depuis Hugo, Baudelaire, Benn, Trakl, Heym et nombre artistes d'avant-garde, il a témoigné d'une puissance expressive, d'une force provocatrice et d'une fonction critique toujours plus puissantes. Cet ouvrage entend rompre avec le tabou de la laideur et refuser l'imbrication de l'esthétique et de la morale pour montrer en quoi la laideur formelle ou artistique constitue un fondement essentiel de la genèse de l'art moderne et du dialogue des arts franco-allemand. Promu comme ingrédient des sentiments mêlés au XVIIIe siècle et du grotesque romantique, comme fondement du réalisme et du naturalisme, puis comme vecteur essentiel de l'expressionnisme, le laid est devenu une catégorie esthétique autonome et le fondement d'une esthétique négative fondée sur la résistance et la provocation.

04/2021

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Histoire des idées politiques

L'analogie du développement politique et culturel en Italie, en Allemagne et au Japon

La conférence "L'analogie du développement politique et culturel en Italie, en Allemagne et au Japon" fut donnée par le professeur allemand Karl Haushofer à l'invitation du grand orientaliste et tibétologue Giuseppe Tucci, le 12 mars 1937, à Rome, dans l'Institut du Moyen et Extrême-Orient (ISMEO). Elle s'insère, historiquement, dans le contexte des activités culturelles organisées pour informer l'intelligentsia italienne sur les opportunités, les nécessités et la problématique de l'accord politico-militaire relatif à l'axe Rome-Berlin, paraphé entre l'Italie et l'Allemagne, le 24 octobre 1936, et à celui dit Antikomintern signé, au même moment, entre l'Allemagne et le Japon. Elle témoigne aussi d'un aspect encore peu exploré par les historiens de la culture et de la politique étrangère italienne : l'activité de l'ISMEO et de son fondateur et vice-président, Giuseppe Tucci - un des premiers partisans de l'unité politique de l'Eurasie - faisant la promotion d'une vision culturelle, fondée sur la géopolitique, des rapports entre l'Europe et le continent asiatique. Une position qui se caractérisait en étant non seulement culturelle, académique et, occasionnellement, de soutien à la nouvelle politique de l'Empire italien à peine né, mais en visant aussi à une sorte de rajeunissement, tant dans le milieu culturel que politique, de la mentalité "petite nationaliste" liée à la maison de Savoie qui, dans le sillon de la pratique colonialiste des débuts du XXe siècle, tentait de conditionner le nouveau cours imprimé par le gouvernement de Mussolini à la politique étrangère.

12/2021

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Théologie

Devenir le fils. Physique et noétique chez Maître Eckhart

Maître Eckhart affirme dans son oeuvre latine (Commentaire au saint Evangile selon Jean) et dans sa prédication vernaculaire (Sermon allemand 08) son désir d'exposer par les outils de la physique les vérités révélées auxquelles il convient d'adhérer par la foi. Un tel programme exégétique a de quoi surprendre autant le lecteur des traités et sermons allemands qui, pour des raisons que rend évidentes l'histoire de sa réception, s'attend à trouver sous la plume du Thuringien une mystique, pensée aussi spéculative que supra-rationnelle ; que le lecteur de l'oeuvre latine, qui pourrait s'attendre à trouver chez un dominicain du tournant des xiiie et xive siècles une forme de thomisme se refusant à toute tentative de rendre connaissables par la raison les mystères que révèlent les Ecritures. Envisagée sérieusement, cette ambition d'expliquer la Révélation par les outils de la physique, science théorétique philosophique, pose donc au lecteur de Maître Eckhart un réel problème herméneutique dans la mesure où elle appelle une réflexion approfondie sur les limites de la connaissance humaine et sur la nature du savoir scientifique. En proposant une reconstruction de l'épistémologie procurant son cadre à la pensée eckhartienne, cette étude se veut l'occasion d'un nouvel éclairage de thèses bien connues de sa " mystique ", qui permette de comprendre de quelle manière la conceptualité (méta-)physique de l'aristotélisme s'articule à la Révélation biblique pour rendre intelligible la nature et la surnature, ainsi que les rapports causaux les unissant l'une à l'autre.

10/2023

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Décoration

Vu, lu !

Vu, Lu ! est une célébration de la lettre dessinée. Du Moyen-Age à aujourd'hui, des typographes, des illustrateurs, ont produit d'étonnants alphabets, chics, étranges ou parfois monstrueux. Entre calligrammes, pangrammes et autres réjouissances typographiques, Vu, Lu ! est une invitation à la redécouverte de la lettre en tant qu'image. Mais l'histoire de ce catalogue typographique est surprenante et mérite d'être narrée : Novembre 1944, Strasbourg est enfin libérée par les alliés. La reconstruction est en marche. Au titre des dommages de guerre, elle recevra des bons d'achat qui lui permettront d'acquérir, dans les années 70, le fonds Soennecken - une collection particulière de calligraphie qui avait appartenu à l'industriel allemand Friedrich Soennecken (fabricant de plumes et outils de bureau). Ce magnifiques fonds a dormi de longues années sur quelques étagères oubliées de la Bibliothèque Nationale Universitaire de Strasbourg avant d'être remis en lumière par plusieurs projets initiés par la ville, dont celui d'éditer, avec la complicité des éditions 2024, un abécédaire. Sous la direction de Guillaume Dégé, celui-ci mêle des lettres récentes conçues et dessinées par dix illustrateurs talentueux : Guillaume Chauchat, Simon Thompson, Juliette Binet, Clara Markman, Christophe Jacquet, Joëlle Merizen, Clément Paurd et Marie Saarbach. Le livre s'accompagne d'un poster présentant sur une face un pangramme d'Anne-Margot Ramstein, sur l'autre une facétie de notre cher Léon Maret. Le tout a été offert à tous les élèves entrant en CP à Strasbourg en septembre 2013.

01/2014

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Histoire de France

L'histoire des zazous. Paris - Bruxelles - Prague - Berlin

La présentation que l'on fait habituellement des zazous - jeunes gens de la bourgeoisie parisienne - les rend sympathiques : fantaisie vestimentaire et chevelure abondante, amour du jazz et de tout ce qui nous vient des Etats-Unis, opposition de fait à la Révolution nationale du maréchal Pétain, comme à la campagne de recrutement pour les usines allemandes. Boris Vian et sa femme Michelle trônent au milieu d'eux, au Pam-Pam, café des Champs-Elysées. C'est du Pam-Pam que Boris lance les invitations pour les surprises-parties du week-end à Ville-d'Avray, décrites dans Vercoquin et le plancton. Mais c'est dans un chapitre "Zazous" de sa première oeuvre, Cent sonnets, qu'il se montre sans pitié à leur égard. Il décrit leur ignorance en matière de jazz et va jusqu'au mépris. Il rejoint en cela les amateurs du Hot Club de France qui ne supportent pas leurs manifestations intempestives pendant les concerts. Le zazou bruxellois n'est pas en reste dans la provocation, de même que le zazou tchèque. Tous deux associent à l'extravagance vestimentaire un goût pour le swing qui se manifeste dans les concerts de jazz par des comportements incongrus. Quant au zazou allemand, le swingjunged, il pose de sérieux problèmes aux autorités nazies, notamment à Hambourg. Les tenants de la Révolution nationale et de la Collaboration ont contribué à attribuer, de fait, aux zazous, un "brevet" de résistance, en mettant sans cesse en exergue leur rejet de l'encadrement idéologique.

04/2020

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BD tout public

A l'ombre du convoi Tome 1 : Le Poids du passé

Belgique, nuit du 12 au 13 novembre 1943, quelque part entre Malines et Louvain. Un convoi de wagons plombés s'est immobilisé sur la voie ferrée. Il vient de quitter Bruxelles, direction Auschwitz. À son bord, parmi des milliers d'autres, une jeune femme, Olya Van Horn, juive allemande jusqu'alors réfugiée en Belgique. Elle se remémore la longue suite d'événements tragiques qui, depuis sa ville natale d'Hambourg dix ans auparavant, l'a finalement conduite dans ce sinistre convoi... À l'ombre du convoi, qui se déroulera sur deux volumes, retrace les destins croisés de trois personnages réunis cette nuit-là sur cette même voie ferrée : Olya la déportée, Wilhem, lui aussi allemand mais membre de la Schutzpolizei chargée de convoyer les captifs, et Théo, l'amant belge d'Olya, membre d'un très petit groupe de résistants qui, presque sans moyens, va attaquer le convoi et tenter de libérer les déportés. L'histoire s'inspire d'un épisode authentique de la Seconde Guerre mondiale en Belgique. Dans la nuit du 19 au 20 avril 1943, le convoi numéro 20 chargé de 1600 déportés juifs de tous âges est immobilisé en pleine campagne grâce à un feu rouge factice. Trois résistants en profitent pour ouvrir les wagons. Ils parviennent à libérer 231 personnes. C'est le seul convoi de juifs envoyés en déportation qui a été attaqué par la Résistance. C'est un fait exceptionnel. Les chapitres consacrés à Olya et Wilhem sont regroupés dans le premier tome. Le tome 2 est centré sur Théo.

01/2012

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Romans de terroir

Chat bleu... Chat noir...

Montparnasse, 1928 : Sylvaine la provinciale découvre le paris des Années folles. Elle survit difficilement en dansant chaque nuit dans un troquet minable. Malgré la misère, ce monde d'artistes géniaux et de cinglés magnifiques l'enchante. Elle se jure qu'elle aura un jour son propre cabaret. Elle tombe dans les bras d'un homme de presse influent et, avec la ténacité et la passion qui la caractérisent, se bat pour accomplir son rêve. Ce sera Le Chat bleu. On y croisera Foujita, Man Ray, Kiki de Montparnasse et tant d'autres... Mais le grand amour se présente à elle sous les traits d'un metteur en scène en vue qui lui fera découvrir le cinéma muet. Les années passent, Le Chat bleu est devenu Le Chat noir, un cabaret grand-guignol où Sylvaine partage la vedette avec sa fille Monika - qui est éprise d'un jeune étudiant allemand. La guerre arrive, rendant dangereux cet amour naissant. Mère et fille iront se réfugier en Corrèze, à Saint-Roch, auprès de leur fidèle amie Cécile. Les personnages de L'orange de Noël avaient été portés à l'écran en 2005 dans Le Bal des célibataires, dont Michel Peyramaure a tiré le roman éponyme. On retrouve aujourd'hui nos héros dans la suite du livre et de la série. Comme il l'avait fait avec Le Bal des célibataires, Michel Peyramaure s'est inspiré du scénario de Béatrice Rubinstein et Jean-Louis Lorenzi pour écrire ce roman qui suit le périple de Sylvaine, interprétée par Cristiana Reali.

11/2006

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Musique, danse

Musique et théâtre dans les pays rhénans. Tome 1, La musique mesurée à l'antique en Allemagne

Cette thèse apporte une solide contribution à l'Humanisme et à l'histoire des idées. Sur le plan littéraire et musical, elle souligne les diverses manifestations de l'idéal humaniste, soucieux de recréer l'étroite union de la poésie et de la musique, elle illustre les genres musico-littéraires issus de la tradition médiévale des scansions chantées en latin jusqu'aux textes cultivés par les Réformateurs et les pédagogues au XVIe siècle en latin classique (odes, épodes, poésies), en néo-latin (psaumes, hymnes, chœurs et mélodies scolaires), en allemand et en français "mesurés à l'Antique". Le Livre Premier : La recherche du style mesuré propose une vue d'ensemble sur l'Humanisme hors d'Allemagne et dans les Pays Rhénans. Le Livre Deuxième étudie Le style mesuré et son Répertoire. La conclusion résume les apports de ce mouvement (apports littéraire, musical, théâtral, hymnologique, prosodique et rythmique). Accompagné d'une importante chronologie, de plusieurs appendices et Index, d'une bibliographie raisonnée, de nombreux exemples musicaux et de scansions, ce livre — conçu dans une optique pluridisciplinaire — associe l'Histoire générale, l'histoire des littératures (latine, néo-latine, allemande...), la métrique et la prosodie, la pédagogie, l'hymnologie protestante et catholique, l'histoire du théâtre scolaire. Il situe la poésie et la musique mesurées dans leur véritable contexte (Humanisme, Réforme) et montre l'« interdépendance de l'histoire littéraire et de l'histoire musicale ». Il s'adresse aux musicologues, aux philologues, aux métriciens, aux historiens des idées, des littératures et de la pensée religieuse au XVIe siècle.

01/1974

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Musique, danse

Musique et théâtre dans les pays rhénans. Tome II : Le théâtre humaniste et scolaire dans les pays rhénans

L'auteur présente, sous la forme de tableaux synoptiques et de plusieurs index, un répertoire de pièces scolaires dont l'ampleur a été sous-estimée jusqu'ici. Conçu dans une optique pluridisciplinaire (historique, littéraire, musicale, sociologique) et comme un ensemble, ce travail - résultat de dépouillements patients et minutieux - , explore l'implantation et la diffusion du théâtre latin et allemand, de 1470 jusque vers 1700, le long de la Vallée du Rhin (Suisse, Alsace, Pays de Bade, Wurtemberg, Hesse, Nassau, Westphalie, Rhénanie et Pays-Bas). Le recensement comprend environ 370 auteurs et 900 titres. Il souligne l'évolution de cet imposant répertoire : comédies, tragédies, drames, jusqu'à sa disparition au profit du Singspiel et l'opéra d'une part, de la comédie, de la comédie-impromptu (Stegreifkomödie) et de la tragédie française en Alsace d'autre part. Trois mouvements d'idées sont abordées : l'Humanisme, la Réforme, la Contre-Réforme. Ce théâtre se place au service de l'école et de l'Eglise protestante, puis de l'Eglise catholique (jésuite). Les maîtres l'utilisent comme moyen pédagogique et comme moyens de propagandes religieuse et politique. Elaborés dans la perspective du "retour à l'Antiquité" , ces drames comportent des choeurs à la fin des actes (chorus loquens, chorus canens), des interludes instrumentaux et des danses. Ces interventions musicales procèdent directement de la "musique mesurée à l'antique" et reprennent le "style note contre note" , comme les adaptations musicales d'Odes d'Horace par les humanistes en Allemagne et en France. Elles annoncent (notamment dans la production strasbourgeoise) le Singspiel naissant.

01/1974

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Critique littéraire

Nouvelle histoire de la littérature latine. Volume 5, Restauration et renouveau : la littérature latine de 284 à 374 après J-C

Cet ouvrage constitue le tome cinq, premier paru, de la Nouvelle Histoire de la Littérature latine, prévue en huit volumes. La NHLL reprend entièrement sur nouveaux frais, en tenant compte des progràs de nos connaissances et de l'évolution considérable de la bibliographie, le manuel désormais vieilli de Schanz-Hosius publié au début de ce siècle dans le Handbuch der Altertumswissenschaft de Walter Otto. Sous la responsabilité scientifique de Reinhart Herzog et de Peter Lebrecht Schmidt, tous deux professeurs à l'Université de Constance, éditeurs et maîtres d'oeuvre de cette grande entreprise, les meilleurs spécialistes allemands, mais aussi français, suisses et autrichiens, ont uni leurs compétences pour offrir au lecteur sur chaque question une étude parfaitement à jour avec des bibliographies commentées et sélectives. Ce tome 5 est consacré à la période qui va de 284 à 374 ap. J.-C., où l'on rencontre, à côté d'un grand nombre d'auteurs réputés mineurs mais d'un intérêt capital pour l'évolution des genres littéraires comme pour l'histoire, les institutions et la civilisation, des maîtres de premier ordre comme Ausone, Lactance et Hilaire de Poitiers. L'édition française qui en est proposée aujourd'hui, près de quatre ans après la publication de l'édition originale allemande, se présente comme une traduction scrupuleuse du texte allemand, tout en s'attachant à restituer la forme initiale des contributions dues à des collaborateurs français. Elle offre des compléments bibliographiques tenant compte des publications des quatre dernières années et a corrigé maints errata relevés dans l'édition allemande.

12/1993

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Religion

Robert schuman temoignage de raymond barre

Une biographie de Robert Schuman ne peut ignorer l'importance de sa foi pour éclairer l'homme, no son comportement en tant que catholique. L'engagement dans la vie publique fut pour lui un choix d'apostolat. Homme des frontières, né allemand en 1886, bénéficiant d'une double culture, militant catholique solidement formé sur le plan doctrinal, il est à trente-trois ans l'un des plus jeunes parlementaires français. Se jugeant au service des autres, il accomplit dans l'obscurité un travail législatif considérable et il est constamment réélu. Ministre des Finances puis Président du Conseil dans l'immédiat après-guerre, il reste Ministre des Affaires Etrangères de 1948 à 1952 et conçoit sa tâche comme une mission, celle d'assurer solidement la paix. Il sait proposer le 9 mai 1950 la création d'une communauté européenne du charbon et de l'acier, geste éminemment politique qui visait à fonder la nouvelle Europe sur la réconciliation franco-allemande. Son geste était prophétique et courageux, à une époque où le système politique ne poussait guère au courage. Cet homme d'Etat, discret et austère, défenseur d'un certain type de civilisation chrétienne occidentale, fut bien, comme le disait Konrad Adenauer, un homme à l'échelle de l'Histoire. Raymond Barre, ancien vice-président e la Commission des Communautés Européennes et ancien Premier Ministre, a pu mesurer le caractère prophétique de la vision européenne de Robert Schuman. Il apporte son témoignage sur cet homme pour qui se trouvaient conjuguées éthique et politique.

04/1997

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Histoire internationale

Comment Hitler a acheté les Allemands. Le IIIe Reich, une dictature au service du peuple

Comment cela a-t-il pu arriver ? Comment les Allemands ont-ils pu, chacun à son niveau, permettre ou commettre des crimes de masse sans précédent, en particulier le génocide des Juifs d'Europe ? Invoquer la haine raciale dont le nazisme était porteur ne suffit pas : l'idée qu'un antisémitisme exterminateur animait la population allemande tout entière, dès avant l'arrivée de Hitler au pouvoir, est dépourvue de fondement. L'explication purement idéologique tourne à vide. Ce que démontre Götz Aly, au terme d'une enquête minutieuse dans les archives auxquelles il a pu avoir accès, c'est que le consensus entre les dirigeants du Reich et le peuple a eu pour clé... le confort matériel de l'Allemand moyen. La guerre la plus coûteuse de l'Histoire s'est faite avec un objectif : préserver le niveau de vie de la population, à laquelle le régime ne pouvait promettre, comme Churchill, " du sang, de la sueur et des larmes " sans risquer l'implosion. Bien loin de profiter à quelques dignitaires nazis seulement, le pillage de l'Europe occupée et la spoliation, puis l'extermination des Juifs, ont bénéficié au petit contribuable, soigneusement préservé de toute hausse d'impôts jusqu'à la fin de la guerre, comme au soldat de la Wehrmacht envoyé au front, de même qu'à la mère de famille restée en Allemagne. Les Allemands, tous complices ? C'est bien la thèse de ce livre, qui a fait date dans l'historiographie de la Shoah.

08/2008

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Sociologie

Palerme, ville ouverte

Quatre séjours d'une semaine entre l'automne 2016 et le printemps 2018 dans la capitale sicilienne, c'est sans doute un peu court pour rendre compte du projet qui s'y développe depuis le début de la décennie. Ouvrir les portes de la ville à l'immigration qui afflue de l'Orient et des territoires africains, dans le prolongement de celle des pays de l'est (Roumanie, Bulgarie, Albanie, Yougoslavie), tel est l'objectif que cette cité portuaire s'est donné, en marge de la politique de fermeture européenne. L'enquête du Forum Civique Européen que nous publions a été entreprise dans le sillage d'un certain nombre de réactions médiatiques (Woz, Le Monde, The Mirror...) à des propos du maire Leo Luca Orlando, promoteur en 2015 d'une Charte de mobilité en rupture totale avec la stratégie de l'UE. Selon lui, un journal allemand aurait même écrit "qu'en pensant à Palerme l'Europe devrait avoir honte"... En définitive, c'est à partir de cette Charte de Palerme, sous-titrée "De la migration comme souffrance à la mobilité comme droit inaliénable de l'homme" que nous avons décidé d'explorer un territoire où se met en place une alternative à la liturgie sacrificielle de l'Europe. Dans le dédale de cette ville portuaire où cohabitent Palermitains et plusieurs dizaines de communautés étrangères, ce n'est pas seulement de l'étendue de la perte humaine actuelle dont on prend conscience, c'est aussi de celle de notre propre humanité.

04/2019

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Histoire internationale

Les grandes puissances, l'Empire ottoman et les Arméniens dans les archives françaises (1914-1918). Recueil de documents

Le recueil de documents édité par Les Publications de la Sorbonne en 1983, qui fait l'objet aujourd'hui d'une réédition, est une somme considérable. Préfacé par Jean-Baptiste Duroselle, spécialiste de l'histoire des relations internationales, cet ouvrage marque en quelque sorte l'entrée de la Question arménienne dans la sphère universitaire française, comme un objet d'étude. Il reste à ce jour l'outil de référence pour documenter la politique ottomane de la France, pour saisir le niveau d'information dont disposaient les autorités françaises alors que la destruction des Arméniens ottomans était en cours. "Question en suspens de l'histoire contemporaine" : tel est le jugement d'Arthur Beylerian sur la question arménienne, telle qu'elle dérive de conflits séculaires et plus particulièrement du drame épouvantable des années 1915 et 1916... Arthur Beylerian, avec un inlassable courage et selon les méthodes historiques les plus éprouvées, est devenu l'un des meilleurs spécialistes mondiaux de la "question" arménienne. Il a travaillé dans presque tous les dépôts d'archives européens, Union soviétique comprise, et aux Etats-Unis. La formidable documentation qu'il a réunie lui a permis, s'agissant des archives françaises, de pouvoir les replacer dans un cadre extrêmement large et d'en bien situer l'importance. Par ailleurs, alors qu'il existe depuis longtemps un recueil anglais et un recueil allemand concernant les affaires d'Arménie pendant la grande guerre, rien de tel n'existait pour les documents français... De tels documents méritaient de sortir de l'ombre.

02/2018

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Histoire internationale

La guerre sous-marine allemande 1914-1945

En août 1914, les grandes marines européennes viennent de mettre en service leurs premiers sous-marins, sans vraiment avoir défini au préalable les conditions de leur emploi opérationnel. La marine impériale allemande est la première à envisager leur engagement dans l'attaque de la navigation commerciale ennemie. La vague d'indignation internationale soulevée par le torpillage, le 7 mai 1915, du paquebot britannique Lusitania apporte la preuve que cette nouvelle forme de guerre va à l'encontre des accords conclus entre les grandes puissances maritimes, et qu'elle expose la nation – qui n'hésite pas à la pratiquer – à l'accusation de barbarie. Tout à fait conscient de ce risque, le gouvernement allemand hésite jusqu'en février 1917 à recourir à la seule forme extrême dont il peut attendre le succès : la guerre sous-marine pratiquée sans restrictions. Déclenchée trop tard et avec des moyens insuffisants, elle ne fait que contribuer à l'effondrement final du Reich impérial. Confrontés, dès 1940, à un nouveau conflit avec la marine britannique qu'ils n'ont pas été autorisés à préparer, les chefs de la Kriegsmarine recherchent à leur tour dans la guerre sous-marine à outrance la solution au défi qu'ils doivent relever. Mais engagé dans un conflit continental sans issue et sourd à l'importance de la stratégie maritime proposée, Hitler refusera d'accorder les moyens qui auraient été nécessaires pour tenir en échec les deux principales puissances maritimes coalisées. Dans les deux cas, la chronique vivante et bien renseignée d'un échec inéluctable.

08/2017

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Policiers

La maison pâle

Sarajevo, hiver 1944. La machine de guerre nazie recule dans toute l'Europe. Et c'est souvent lorsqu'elle est acculée que la "bête" est la plus féroce. Officier du renseignement allemand réaffecté dans les Feldjaegerkorps, une section de police militaire aux pouvoirs très étendus, le capitaine Gregor Reinhardt est le premier témoin d'un massacre de civils commis dans le cadre de la retraite allemande aux abords de Sarajevo. Des indices lui font rapidement comprendre que derrière cette nouvelle exaction, si semblable à des milliers d'autres commises au cours de cette guerre, il y a probablement quelque chose de beaucoup plus inquiétant. Dès lors, quand des officiers de la sanglante milice croate des Oustachis lui soumettent cinq nouveaux corps mutilés dans un vieil immeuble de la ville, Reinhardt sait que son enquête va s'accélérer et attirer l'attention du pouvoir, de tous les pouvoirs. Il risque de se trouver dans la pire situation qui soit, entre un occupant sur la défensive et les résistants de toutes sortes qui s'affrontent pour préempter l'avenir. Heureusement, il trouve de l'aide et même beaucoup plus, en la personne de la belle Suzana Vukic, une veuve digne et estimée, qui vient au secours des habitants de la ville meurtrie. Tandis qu'il s'approche de la vérité, les liens qu'il a eus dans le passé avec des individus étranges remontent lentement à la surface et le mettent en danger. Et quand il s'agit de mort et de trahison, certains ont la mémoire très longue...

10/2016

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Histoire internationale

Kissinger

Le destin de Henry Kissinger, jeune juif allemand réfugié à New York, est transformé par la Deuxième Guerre mondiale : il s'épanouit sous l'uniforme, découvre une autre Amérique, le «Sud profond», si éloigné des quartiers d'immigrés du nord de Manhattan, puis redécouvre, comme occupant, sa terre natale allemande. Vingt ans plus tard, il forme un couple inattendu avec le président Richard Nixon. Kissinger est-il le Talleyrand des Etats-Unis ? Il s'est affirmé comme un virtuose de la diplomatie, par sa compréhension de l'autre, l'empathie qu'il manifeste, son talent à mener des négociations au long cours, à exploiter les possibilités ouvertes par une crise. Il a tenté de greffer sa conception de l'ordre mondial - équilibre des puissances, réalisme politique, primauté de l'intérêt national - sur la tradition idéaliste américaine, héritée des Pères fondateurs et fondée sur le rejet des politiques de puissance et de la raison d'Etat. Un réalisme politique qui aurait pu mettre fin aux excès de la «république impériale» américaine et à son messianisme botté... si l'administration Nixon n'avait eu à assumer le fardeau vietnamien dont elle avait hérité. Kissinger aura finalement réalisé, en étroite association avec Richard Nixon, une vraie révolution dans l'histoire des relations internationales, en introduisant, avec un immense succès, la Chine sur la scène mondiale. Le système bipolaire figé né en 1945 laisse place au «triangle Washington-Moscou-Pékin». Ainsi le conservateur Kissinger aura-t-il dérobé aux révolutionnaires la foudre du changement.