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Luca Di Fulvio

Extraits

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Littérature française

Le mal de la terre

" Le Comtat est un pays tragique. On sent bien, à l'angoisse qui étreint le cœur au crépuscule, que, dans une ferme isolée, dans quelque hameau suspendu au flanc du Ventoux, un drame peut couver, caché, sourd, terrible. " Si la mort survient souvent avec violence dans ces nouvelles, ce n'est jamais pour délivrer leurs malheureux personnages, voués corps et âme à des passions qui les dépassent. Jamais ne seront dénoués les fils emmêlés du mystère. Jamais le surnaturel ne recevra un éclairage raisonnable. Cette " vénération épouvantée " que Richaud porte aux siens maudits, ses semblables, montre l'ampleur de son désespoir, son humilité devant la nuit des hommes - dont il se sauve, lui, parfois, par une page éblouissante et fraîche qui survient comme le matin pour mettre fin au cauchemar.

10/1989

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Religion

Viens, Seigneur Jésus. Vers des cieux nouveaux et une terre nouvelle : Catéchèses du 31 janvier au 12 décembre 2001

"Tout réunir sous un seul chef, le Christ, ce qui est au ciel et ce qui est sur la terre" (Ep 1, 101, tel est le dessein de salut de Dieu, "le mystère de sa volonté" (Ep 1, 91. Comme le rappelle saint Irénée, le Christ est le nouvel Adam, te Premier-né de l'humanité fidèle qui accueille avec amour et obéissance le projet de Dieu. Il ouvre le temps de la paix avec Dieu et entre les hommes, rassemblant en lui l'humanité dispersée (cf. Ep 2, 16). A travers sa fraternité avec nous, le Christ devient la tête de l'humanité rachetée. Jésus a d'ailleurs déclaré lui-même qu'il était le point de convergence de ce dessein de salut : "Et moi, quand j'aurai été élevé de terre, j'attirerai à moi tous les hommes" (Jnl 2, 32). Le terme de l'histoire est le retour du Seigneur. L'Eglise et l'Esprit invoquent le moment où le Christ "remettra son pouvoir royal à Dieu te Père, après avoir détruit toutes les puissances du mal [...] et le dernier ennemi qu'il détruira, c'est la mort, car il a tout mis sous ses pieds" (1 Co 15, 24.26). L'Eglise, Epouse de l'Agneau, garde le regard fixé sur ce jour de lumière et élève une prière ardente : "Maranatha" (1 Co 16, 22), "Viens, Seigneur Jésus ! " (Ap 22, 20). Jean Paul II.

05/2019

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Livres 3 ans et +

La petite Terre

Un conte sur la situation actuelle de notre planète et des solutions à notre portée. Protection, prendre soin, environnement, vivre ensemble, société, bonheur, consommation responsable, bienveillance, attention aux autres, Aline de pétigny, écologie

03/2008

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Petits classiques parascolaire

Sylvie. Souvenirs du Valois

A la recherche du temps perdu dans la province de son enfance, le narrateur se laisse envahir par le souvenir de ses premières amours. On y rencontre Sylvie, la figure de la " douce réalité ", et Aurélie, l'actrice confusément identifiée à Adrienne, cette religieuse incarnant " l'idéal sublime ", qui hante son esprit. Pages où le rêve, chez ce poète menacé par la folie, s'épanche dans la vie réelle, et qui annoncent, bien avant Alain-Fournier et Breton, les récits de l'adolescence et du souvenir.

12/2008

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Littérature française (poches)

Aurélia. Précédé de Les nuits d'octobre, Pandora, Promenades et souvenirs

Les Nuits d'octobre, Pandora, Promenades et souvenirs, et particulièrement Aurélia, parmi les derniers textes écrits par Nerval, donnent au champ de la prose une ampleur inédite. Issus de la pratique du feuilleton, libres de toute détermination générique, ils glissent, sans solution de continuité, de la promenade excentrique à la divagation hallucinée, de l'ironie à la mélancolie, de la fantaisie à l'aveu autobiographique, de la simple notation journalistique à l'engagement le plus entier de l'écrivain dans son livre. Chemin faisant, l'œuvre de Nerval, longtemps tenue pour marginale, se révèle, dans sa singularité aérienne, comme l'un des centres " névralgiques " de la littérature du XIXe siècle.

09/2005

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Littérature française (poches)

Souvenirs, impressions, pensées et paysages, pendant Un voyage en Orient (1832-1833), ou Notes d'un voyageur

L’Orient d’Alphonse de Lamartine excède largement le cadre du voyage. A la différence des plus célèbres voyages en Orient du XIXe siècle, ceux de Chateaubriand, de Nerval, de Flaubert ou de Gautier, son expédition n’est pas un intermède répondant à une mode, destiné à nourrir une aspiration vague ou à faire provision de pittoresque : loin d’être circonstanciel, son orientalisme, qui précède le voyage et qui ne cessera de nourrir son inspiration, est durable. L’authenticité des faits rapportés importe moins que la vérité intérieure dans ce récit profondément subjectif que sa dramatisation fait accéder à une autre forme de vraisemblance. La personnalité de Lamartine ne se laisse jamais éclipser. Le poète, qui entretenait ce rêve depuis l’enfance, partait à la recherche de réponses à ses interrogations existentielles. Quand en juillet 1832 Lamartine s’embarque pour un voyage en Grèce et dans l’Empire ottoman, c’est un écrivain romantique célèbre, élu depuis trois ans à l’Académie française, auteur de poèmes d’inspiration intime et religieuse : les Méditations et les Harmonies. Mais il déclare : « J’ai l’Orient dans l’imagination. C’est un de ces désirs qu’il faut satisfaire, il y en a tant qu’il faut étouffer ». Et encore : « J’ai besoin de vivre un an ou deux dans la poudre des vieux siècles, j’aime mieux cette poussière que notre boue ». Le véritable périple, commencé en juin 1832, finit en octobre 1833. Quant au récit, la tradition encyclopédique héritée du XVIIIe siècle s’y allie au goût du pittoresque romantique. Des sources orientales sont insérées comme des morceaux bruts dans le récit : la démarche s’apparente à celle des orientalistes, à l’heure où la sauvegarde du patrimoine populaire occupe l’Europe entière. Entamée à l’automne 1833, la rédaction sera achevée en quatre mois, de juillet à septembre 1834. Les notes rédigées en chemin occupent un faible volume par rapport à l’ensemble. Des poèmes, antérieurs au voyage, élaborés en route ou postérieurs truffent le récit. L’ouvrage paraît d’avril à juin 1835. Lamartine le résume ainsi : « Je partis pour l’Orient, et j’y promenai deux ans mon inquiétude dans la Turquie, dans l’Archipel, dans le Taurus, dans la Terre sainte, dans la Syrie, dans le Liban. Je revins ».

05/2011

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Cuisine

Plats veggie du monde

En Europe avec la soupe gratinée à l'oignon, le risotto aux cèpes la tortilla de pommes de terre, le spanakopita, le welsh... En Amérique du Nord et en Amérique latine avec le jambalayo aux légumes et épices cajun, le coleslaw et grilled cheese, le chit sin carne... Au Maghreb et au Moyen-Orient avec les tagines et couscous de légumes, les falafels sauce au yaourt et taboulé, les dolmas... En Inde avec les naos au fromage, le dahl de lentilles roses curry et lait de coco, le curry d'aubergines et chapati... En Asie avec le wok de nouilles sautées aux légumes, la fondue chinoise, les gyozas au kimchi, la soupe phô...

06/2019

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Documentaires jeunesse

Tout pour être heureux ?

Le bonheur est à la fois notre objectif individuel et notre projet de société : un paradoxe insoluble. Ce qui nous rend heureux est mystérieux et intime. Mais c'est l'une des marques de notre humanité, une humanité qui s'épanouit dans la relation aux autres : le bonheur n'est-il pas contagieux ?

03/2018

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Sciences historiques

De la démocratie en Amérique ; Souvenirs ; L'Ancien Régime et la Révolution

Alexis de Tocqueville (1805-1859) reste l'indispensable passeur pour l'Amérique, le maître incontesté de ceux qui vont y étudier la démocratie libérale.

02/2015

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Histoire de France

Le siècle traversé. Souvenirs de neuf décennies

Le Périgord de Jacquou le Croquant. La ligne bleue des Vosges au temps de l'Europe sans passeports. Chéchias et casquettes dans le port d'Alger. Le petit train d'Arpajon devant la grille du Luxembourg et l'omnibus Panthéon-Courcelles descendant la rue Soufflot. Lampes à huile et feu de boulets au ministère de l'Intérieur : toute la modernité en 1913. Le drame de Sarajevo. La folle journée du 11 novembre 1918. Sartre en hypokhâgne. Maurras et Maritain. Brunschvicg, Jankélévitch, Raymond Aron, Simone Weil, etc. Claudel, Lyautey, Mauriac. Sur le lac du bois de Boulogne, Hélène et Simone de Beauvoir. Maurice Merleau-Ponty et Zaza. Heidegger et Cassirer à Davos. De Le Revue universelle à Esprit. Gabriel Marcel et Jean Wahl. Berlin en 1935. Goebbels et Carl Schmitt. Mai 40 au centre d'état-major de Compiègne. Tournier et Nimier en philo à Neuilly. Au printemps 44, Sartre et Bataille disputent du péché avec Daniélou et Massignon. L'agrégation de philosophie : Althusser, Foucault, Deleuze, Derrida, Jean d'Ormesson et les autres. Teilhard de Chardin ouvre une avancée nouvelle vers le point Oméga. De l'abbaye de Pontigny au Cercle de Royaumont et au Centre culturel de Cerisy. Des Chaises au Roi se meurt. Le Nouveau Roman et l'Oulipo. A Pondichéry et Sit-Sat-Ananda. Le happening de 68 entre les communistes du SNESup et le cabinet du doyen Durry. L'éclatement de la vieille Sorbonne et les grandes heures de Vincennes... Maurice de Gandillac, longtemps professeur d'histoire de la philosophie à la Sorbonne, auteur de Genèses de la modernité et animateur des décades de Cerisy, nous livre ici sa "traversée du siècle" .

09/1998

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Littérature française (poches)

Les filles du feu. Petits châteaux de Bohême. Promenades et souvenirs

" Même en dehors de Sylvie, il y a chez Nerval une infusion omniprésente du souvenir, une chanson du temps passé qui s'envole et qui se dévide à partir des rappels même les plus ténus de naguère comme de jadis, et que je ne vois à aucun autre écrivain. Ce n'est pas une résurrection quasi hallucinatoire du passé, comme il arrive aux meilleurs moments de Proust, tout proches parfois de l'illusion de la fausse reconnaissance, c'est plutôt, évoqué dans sa prose par quelque sortilège, le contact d'aveugle qu'on éprouve en retrouvant la maison et le jardin de son enfance. Comme si ce monde révolu était le seul endroit où, instinctivement, infailliblement Nerval se retrouve, et nous en convainc immédiatement. " Julien Gracq. Un tel monde révolu est ce qui définit au plus près les œuvres ici réunies où se retrouve à la fois le " rêveur en prose " et le poète des Odelettes et des Chimères. Les Petits Châteaux recomposent les âges de Nerval; les Promenades et Souvenirs ne séparent pas le passé des lieux que l'écrivain traversa. Quant aux Filles du Feu, c'est sous le titre d'Amours perdues qu'il songea un moment à les publier. Comme souvent chez Nerval, ces différentes œuvres ne cessent pas ainsi d'être une quête.

01/1999

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Littérature française

Debout sur le ciel

Un portrait au crayon, le contraire d'une biographie, une sonate filiale. Paule du Bouchet dessine la personne d'un homme qui a été son père, André du Bouchet, poète majeur de la génération des années cinquante-soixante, avec Bonnefoy, Dupin, Jaccottet. Par images successives, souvenirs physiques, tous liés à l'univers poétique paternel, Paule du Bouchet évoque la figure d'un solitaire, écrivant "debout sur le ciel", dans l'air bleu du Vexin normand. C'est le monde élémentaire des arbres et des outils, de l'eau et de la pierre, des chemins d'herbe, de vent et de lumière. Monde organique, traversé par la musique toujours présente, celle de Bach, Haydn, Beethoven. Rien d'autre ici qu'une manière de recueillir un monde d'enfance qui ne cesse pas d'exercer son emprise, mêlée de douceur et d'un certain sentiment de la grandeur éprouvée au contact de la nature. Sept ans après Emportée, où elle évoquait la liaison douloureuse de sa mère avec René Char, elle compose ici une manière d'adagio intime. Ce portrait du père est aussi un autoportrait de la fille. Debout sur le ciel n'est pas un livre sur André du Bouchet mais avec lui.

04/2018

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Littérature étrangère

La fin des jours

Turin, dans un futur proche. Giovanni Ceresa est professeur de lycée et s'occupe de son père, qui n'a plus toute sa tête. C'est du reste le cas de nombreux habitants, qui perdent peu à peu la mémoire et ne se soucient plus que de survivre dans une ville envahie par des bandes de clochards violents et par les jeunes marginaux d'une secte apocalyptique dont fait également partie Carla, la sour de Giovanni. Pour ne pas perdre la mémoire à son tour et sur le conseil de son ami Winnie, Giovanni tient un journal dans lequel il note tout ce qu'il vit, et jamais ne se sépare d'un magnétophone qui lui permet d'enregistrer chaque conversation. Winnie est la seule personne sur laquelle il peut compter et à qui il peut se confier. Mais ne lui fait-il pas trop confiance ? Ne se laisse-t-il pas manipuler par quelqu'un qui s'inquiète curieusement de son sort, alors que celui des autres l'indiffère ? Au terme d'une immersion dans sa propre mémoire et dans les rues d'une ville qui, comme tout le pays, semble plongée dans une véritable guerre civile, Giovanni n'aura d'autre choix que de se confronter à ses découvertes. "Dystopie" à la Orwell inspirée par L'Enfer de Dante, La fin des jours est un roman haletant qui n'oublie jamais de poser des questions actuelles : qu'est-ce qu'un individu et que valent les libertés individuelles ? Existe-t-il encore une société et une sphère publiques ? Peut-on accepter une forme de contrôle social ou devons-nous nous défendre pied à pied ?

04/2012

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Vins, alcools, boissons

Des vins, des hommes et des émotions. Souvenirs d'un amateur de grands crus

Voici un ouvrage rare sur les plaisirs, les découvertes, les mystères de la dive bouteille. Le vin n'existe que si on le nomme. La langue des mots fait vivre l'or rouge, blanc ou rosé. Tout au long de trente années passées de restaurants menés par de valeureux chefs aux vignobles de l'Hexagone et aux caves voutées où le jus de la treille murit dans la pénombre, Nicolas de Rabaudy, chroniqueur de gastronomie et de vins, s'est forgé une vaste culture du savoir-boire à travers des dégustations, des dîners, des rencontres. Avec des personnalités issues de l'univers des nobles flacons, propriétaires et châtelains comme les Rothschild, Alexandre de Lur Saluces, Aubert de Villaine (domaine de la Romanée Conti), Michel Delon, Jean-Michel Cazes, Jean-Claude Berrouet, May-Eliane de Lencquesaing, Jean-Eugène Borie, qui lui ont transmis l'art de bien déguster et la vérité des crus d'exception. Il y a au fil de ces pages quelqu'un pour vous initier : les sommeliers Philippe Bourguignon, Eric Beaumard, Olivier Poussier, Enrico Bernardo, Philippe Faure-Brac, les diacres du vin, et les collectionneurs comme François Audouze et Michel Chasseuil, mémoires des vins anciens. Plus on comprend le secret du verre, plus on s'approche de la sève, plus le plaisir vous saisit et le bonheur de boire est là. Ancien journaliste de spectacles à Paris Match, Nicolas de Rabaudy s'est orienté dans les années 80 vers la chronique de restaurants et de vins. Il a donné des articles au Figaro, au Journal du Dimanche, et depuis 2009, il collabore au site slate. fr fondé par Jean-Marie Colombani, ancien PDG du Monde. Auteur fécond, il a publié une vingtaine de livres sur l'univers des chefs étoiles, des grands restaurants et des vins de rêve qu'il suit pour Bettane Desseauve Médias. Ce dernier ouvrage très personnel rassemble ses souvenirs de gastronome oenophile.

01/2013

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Littérature étrangère

Tout l'amour est dans les arbres

Sardaigne, 1991. L'ingénieur Corona, entrepreneur de travaux publics, contraint sa femme et ses deux fils, Emilio et Carlo, à quitter Oristano pour aller vivre à Nuoro, dans la montagne. Emilio n'aime guère sa nouvelle ville, il s'y sent seul et différent, jusqu'au jour où, au lycée, il se retrouve assis à côté de Pasquale Cosseddu, que tous surnomment l'Egout. C'est le début d'une étrange amitié entre deux garçons, puis deux hommes, que tout oppose. Emilio est bon élève, sa famille est aisée et son destin tout tracé : il reprendra l'entreprise familiale. Cosseddu est un élève médiocre. Ce qui les unit, c'est d'une part le fait d'être, en marge du groupe, deux individus mutiques et sauvages qui peinent à trouver leur place dans le monde, et d'autre part leur goût commun pour la nature la plus indomptée de l'île. Emilio laisse entendre à son ami Cosseddu qu'il renoncera à tout, la carrière, la respectabilité et l'argent, pour le suivre dans la nature. Mais tiendra-t-il parole ? Tout l'amour est dans les arbres est le récit d'une amitié, dont les péripéties permettent à l'auteur de nous montrer la transformation de la Sardaigne, qui était il n'y a pas si longtemps encore un lieu ancré dans la tradition avant de s'ouvrir à la modernité. Mais ce qui intéresse vraiment De Roma se niche dans la relation entre Cosseddu et Emilio. Même si rien n'est explicite, il s'agit d'une histoire d'amour, mais un amour impossible, dont les deux protagonistes n'ont au fond pas vraiment conscience - Cosseddu trop ignorant, Emilio trop embourgeoisé. Tout le talent de De Roma, c'est de tenir son récit de bout en bout, de flirter avec la révélation tout en la tenant à distance. Le rapport entre l'homme et la nature, entre la civilisation et l'instinct, qu'incarnent Cosseddu et Emilio, est marqué par un lyrisme des plus évocateurs : on a rarement lu des récits de balades en montagne aussi envoûtants. Il y a là un savoir-faire étonnant, un équilibre d'une grande efficacité, qui font que le roman se dévore plus qu'il ne se lit. Plébiscité par la presse italienne, il a remporté plusieurs prix.

06/2016

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Beaux arts

Carnets

Incarnation à la fois de l'effervescence de la Renaissance et de l'archétype du génie universel, Léonard de Vinci (1452-1519), autodidacte, s'est forgé une culture humaniste fondée sur les savoirs antiques et médiévaux qu'il recompose et à partir desquels il innove. Au-delà de la carrière exceptionnelle qu'il a connue, grâce à son statut d'artiste de cour et d'ingénieur, il continue, aujourd'hui encore, à fasciner les esprits. Conservés à Paris, Londres, Milan ou encore Windsor, une vingtaine de manuscrits et carnets livrent, dans une écriture en miroir, des milliers de pages de notes, d'esquisses et de croquis, de réflexions et de traités. Toutes révèlent l'immensité des connaissances, des préoccupations et des interrogations scientifiques de l'homme. De Florence à Amboise, toute sa vie durant, Léonard griffonne, note, étudie, dissèque, analyse, fait des calculs : foisonnent et s'enchaînent, entremêlées de figures géométriques, d'études mécaniques ou anatomiques, de projets d'architecture, d'armes ou encore de machines volantes concurrençant le vol des oiseaux, des pensées aux allures parfois mystérieuses, des raisonnements qui aboutissent à des démonstrations et à l'ébauche de maquettes, dont émerge l'intelligence créative de Léonard. A l'occasion du 500e anniversaire de sa mort, cette édition Quarto propose au lecteur de redécouvrir, dans un volume richement illustré en couleurs, la seule traduction aujourd'hui disponible en français des écrits léonardiens, mise à jour au regard des progrès réalisés depuis sa première publication en 1942, et de se plonger dans les méandres de cet esprit hors du commun.

10/2019

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Littérature française

A l'Absente

Durant les mois qui ont suivi l'annonce de sa maladie de Charcot jusqu'à sa mort en octobre 2018, Florence Malraux a été entourée par des amis qui ont tenté de lui rendre un peu de cette générosité qui était avec son indépendance d'esprit une de ses grandes qualités. A l'Absente est le portrait de cette enfant qui connut la guerre, de cette jeune fille qui sut s'affranchir d'une mère excessive et d'un monument de père, de cette femme passionnée au destin étoilé qui accompagna tant d'intellectuels et d'artistes tout au long de sa vie.

04/2019

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Littérature étrangère

Journal d'un homme humilié

Quelqu'un, à Barcelone, tient son journal. Un homme issu de la grande bourgeoisie et qui s'en écarte volontairement pour suivre son propre chemin de perfection. Ce chemin descend vers les enfers de Barcelone où grouillent rats, chats pesteux et truands naïfs. Son port d'attache est un bar louche où il noue de précieuses relations avec le Vautour, le Sage, Cucurella, poètes au destin incertain, parricides ou légionnaires, et surtout le Chinois, qui fera de lui son complice puis son esclave. La nuit barcelonaise défile en portraits tendres et monstrueux, saisis à la lisière tremblante de l'humain et de l'animal. Contre une société froidement organisée pour le crime sans traces, pousse ici le poème de l'être vivant, corps et âme inséparables, encore une fois sauvé par l'humour qui libère et émerveille.

03/1991

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Critique littéraire

Portraits littéraires. Souvenirs de la région des Lacs et des poètes lakistes

Ces Portraits littéraires forment avec les Confessions d'un opiomane anglais et les Esquisses autobiographiques une sorte de triptyque où Thomas de Quincey (1785-1859) nous lire par fragments une des autobiographies imaginaires les plus fortes de la littérature anglaise ; Ici, il s'agit non plus de souvenirs mais plutôt d'impressions de la maturité, dont le fil conducteur tient curieusement à une région, la région des lacs, celle du Westmorland, dont de Quincey dresse un portrait magnifique, tant de ses montagnes que de ses dangers ou de ses habitants et poètes. Entre 1803 et 1820,les plus grands poètes romantiques y habitent et forment la " Société des Lacs ". Coleridge, Wordsworth et Southey sont les trois figures majeures de ces lakistes dont l'opiomane anglais dresse un portrait saisissant. La fréquentation régulière de " ces grands hommes " donne lieu à des mémoires où le sens du détail, de la satire, de l'irrespect se mêle à la tendresse (pour Coleridge, surtout) ; car De Quincey rend toujours à César ce qui appartient à César, avec parfois une certaine cruauté - notamment lorsqu'il parle de l'opportunisme de Wordsworth. Rarement autobiographie aura été aussi paradoxale, proliférante, fragmentaire, tel un miroir brisé que le lecteur seul peut refaçonner, à partir de récits très vivants, d'anecdotes comiques ou dramatiques, de descriptions romantiques de Grasmere, où il logea en 1803, et de ses environs. Tels quels, ces Portraits littéraires constituent bien le cœur de l'autobiographie quinceyenne.

04/1998

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Littérature étrangère

Les sous-lieutenants

C'est sous le regard sarcastique d'officiers anonymes que Mário de Carvalho inscrit la guerre et l'occupation coloniale à l'époque de Salazar dans un contexte à la fois dérisoire et tragique. Ces sous-lieutenants, jeunes sursitaires que leur qualité d' "intellectuels" situe dans l'opposition, sont comme les autres envoyés en Afrique, ou à Timor, pour y risquer leur vie loin d'un Portugal qui impose sa nostalgique présence en contrepoint d'un exotisme obsédant. Trois récits d'une cinglante ironie cristallisent autour de conflits individuels d'étranges destinées, la guerre n'étant finalement qu'un prétexte à d'autres haines, d'autres absurdités : celles qui opposent les êtres en tout temps et en tout lieu, les conduisant souvent à une démence meurtrière. S'impose ainsi une réalité au-delà de la réalité pour ces contes de la folie non ordinaire qui tiennent le lecteur en suspens dans la pure tradition de la nouvelle à chute.

06/1996

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12 ans et +

L'anti-magicien Tome 2 : L'ombre au Noir

Kelen l'anti-magicien se fait de nouveaux ennemis où qu'il passe. Toujours accompagné de ses deux acolytes incontrôlables, Furia et Rakis, il parcourt les terres de la frontière à la recherche d'un remède contre le mal qui le ronge : l'ombre au noir. Quête de vérité, scènes d'action musclées et malédiction mortelle : la suite des aventures d'un jeune mage sans pouvoir, dans une grande fresque originale et puissante.

09/2018

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Littérature étrangère

Le fond des choses

Mário de Carvalho est décidément un maître de la subversion. Son dernier roman nous offre une satire réjouissante de notre société de fausses valeurs et de réputations usurpées, à travers un personnage de petite arriviste sans scrupules qui sévit dans les médias. Mais, outre qu'elle nous amuse énormément, elle n'est pas dénuée de charme - et de nous demander si nous n'aurions pas tous quelque chose d'Eduarda Galvao ? En tout cas les amours intéressées d'Eduarda la mènent au coeur du Parti communiste, et c'est l'occasion pour l'auteur de se pencher sur l'affligeante décadence - à moins qu'il ne s'agisse d'une évolution structurelle normale - de l'institution et de ses membres. Ce qui donne lieu à un bon nombre de scènes proprement hilarantes à travers les péripéties de l'existence d'un certain Joel Strosse, qui s'est mis dans la tête d'obtenir sa carte alors que tout le monde la rend. Le propos est sans doute plus sérieux qu'il n'y paraît et au bout du compte les militants décatis ne sont ni absous ni condamnés, comme s'ils appartenaient à cette génération désenchantée et victime des temps qu'affectionne Mário de Carvalho.

11/1999

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Histoire de France

Souvenirs de la Restauration

"Le grand moment des Mémoires", pour reprendre l'expression de Pierre Nora, n'a pas encore révélé toutes ses ressources. Beaucoup de manuscrits inédits se cachent encore dans des archives privées. Les Souvenirs de la Restauration du comte de Corbière (1766-1853) n'ont été révélés que par la publication de quelques pages dans la Revue des Deux Mondes. Ils offrent une vision originale de l'histoire d'une période aujourd'hui mieux connue et mieux comprise. Plus que l'événementiel, ce qui retient Corbière, c'est l'analyse politique de cette époque, avec ses débats parlementaires, l'organisation des rapports entre les pouvoirs, les hommes, souvent formés sous l'Ancien Régime, certains actifs sous la Révolution et l'Empire, mais pleinement engagés dans l'expérience, nouvelle en France, d'une monarchie parlementaire. Le juriste perce souvent à travers le récit, rejoignant les analyses faites par Alexis de Tocqueville. Pour l'histoire de la Restauration, ces Souvenirs apportent une contribution importante, marquée par l'expérience d'un homme qui en fut l'un des acteurs de premier plan comme ministre de l'Intérieur de 1821 à 1828 et l'un des ténors du parti ultra avec Villèle, son ami.

03/2012

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Lecture 9-12 ans

Dans la révolte des canuts. Journal de Pauline, 1831-1832

21 novembre 1831 au matin " Des coups de feu ! Mon Dieu, que se passe-t-il ? Je suis sûre que j'ai entendu des coups de feu. Ca venait du côté de la place des Terreaux. Je suis morte de peur... je ne peux plus bouger ni raccommoder le linge, ni laver, je tremble tellement que je crois que je vais tout renverser. Ecrire, ça a au moins le mérite de me calmer un peu. Papa et maman ne sont toujours pas là. Maman a dû rester chez les saint-simoniens avec les petits, mais papa est-il en danger ? ".

02/2019

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Littérature étrangère

Vin de palme

Susan Courtland a laissé sa vie américaine et son passé derrière elle. Installée sur une petite île au large des côtes africaines, elle veut oublier. Indépendante et désillusionnée, elle cherche des sensations fortes, et notamment l'ivresse que procure le vin de palme, cette boisson dont les habitants de l'île se servent pour entrer en contact avec leurs morts. Mais la confrontation avec la culture africaine ne reste pas longtemps un jeu pour Susan. Quand une rébellion secoue l'île, elle aura à choisir entre son désir de rester «en dehors» et sa volonté de comprendre et d'aider les indigènes. Réflexion sur les notions de responsabilité et de respect de l'autre, de même que sur le problème de la cohabitation entre les cultures occidentale et africaine, Vin de palme est un récit simple et poignant, qui aborde les questions de notre temps avec une grande acuité.

04/2000

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Littérature étrangère

Fichue famille

Monsieur Java aime faire virevolter sa femme dans son living, un disque de Glenn Miller sur son pick-up et une de ses nombreuses paires de chaussures impeccablement cirée aux pieds. Il aime lire la presse internationale en prenant son café dans le bar de l'hôtel, face à la mer. Il aime par-dessus tout monter ses chevaux sur la plage à marée basse. Mais il se plaint de ses yeux qui marchent trop lentement, et doit souvent sortir prendre l'air, dans les dunes, pour se remettre de ses cauchemars ou de ses accès de colère. Il écrit de longues lettres aux différentes instances pour obtenir réparation, découpe des articles de journaux pour ensuite les ranger dans une enveloppe à mensonges et il se prépare à la Troisième Guerre mondiale. Monsieur Java est un rapatrié des Indes néerlandaises, un rescapé de la guerre et des camps japonais, tout comme sa femme et les trois filles qu'elle a eues d'un premier mariage. Seul " le gosse ", son fils unique, est né aux Pays-Bas. Il aime son père tendrement, malgré toutes ses excentricités et la sévérité avec laquelle il l'élève. Mais, après la noyade de tous les chevaux de l'écurie dont il a la charge, le comportement de monsieur Java devient de plus en plus incohérent... Organisé en soixante " tableaux ", Fichue famille évoque le destin d'un homme écrasé par les injustices de l'Histoire, qui entraîne toute sa famille dans son naufrage. Le roman est aussi une réflexion sur le besoin de toujours revenir au noyau familial, aimé et détesté à la fois. Cette tragi-comédie humaine, par sa grande économie de moyens, son lyrisme contenu et sa drôlerie, ne peut que nous émouvoir.

03/2003

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Sciences historiques

Souvenirs toulonnais 1940-2013

Après avoir rappelé les épisodes les plus marquants de l'histoire mouvementée de TouIon, l'auteur - qui s'exprime en tant que citoyen lambda - raconte ses souvenirs liés à la ville, depuis son enfance pendant la guerre, et sa scolarité au "lycée de Toulon", qui est devenu le collège Peiresc. Il rappelle les grandes lignes de la reconstruction de l'après-guerre et les développements qui ont suivi jusqu'à ce jour. Au passage, il s'exprime avec une totale liberté en donnant quelques coups de griffe à la classe politique tout en distribuant des satisfecit mérités. Il insiste notamment sur le fait que Toulon a été une ville particulièrement mêlée aux principaux épisodes de l'histoire de France, qu'elle a subi des épreuves nombreuses et cruelles, et qu'elle a été punie par le pouvoir central à plusieurs reprises. A propos de l'avenir, est évoquée la mutation vers les activités tertiaires (et notamment touristiques) de l'agglomération - dont le potentiel est loin d'être atteint - dans un contexte de réduction continue des effectifs militaires de la place. Il est à craindre que le lancinant problème de la circulation dû à une configuration géographique contraignante ne persiste après l'achèvement laborieux du fameux tunnel. L'installation grandissante d'une population allogène efface progressivement le caractère provençal et chrétien de la région. La fierté de posséder un club de rugby de haut niveau sera-t-elle suffisante pour maintenir sa cohésion ?

10/2013

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Littérature étrangère

Robes d'été flottant au vent

Edo Mesch est un petit garçon de huit ans plutôt anxieux, et pour conjurer ses peurs il s'est inventé un double : Oskar Vanille. Sa vie tourne d'autant plus autour de ce personnage imaginaire et de sa mère qu'il se sent handicapé par un bandage sur un oeil. C'est seulement grâce à une voisine attirante qu'il commence timidement à s'ouvrir sur le monde extérieur. Pour l'été de ses dix-sept ans - Edo est entretemps devenu un adolescent égocentrique qui tyrannise sa mère -, il rejoint son oncle et sa tante dans leur magnifique maison des années 30. La géométrie épurée des lieux semble d'abord calmer ses angoisses, mais très vite une fascination érotique pour sa tante Simone le pousse à provoquer un conflit violent, suivi d'une déclaration d'amour. Edo finit par s'enfuir dans une confusion totale. Sept ans plus tard enfin, Edo rencontre Marta, une femme plus âgée et mère de deux enfants. Il se présente à elle sous le nom d'Oskar Vanille, puis se sépare de sa petite amie de longue date, Nina. Après une parenthèse à Rome où il tente d'écrire une encyclopédie du bonheur avec un apprenti acteur, Edo rentre à Amsterdam où ses crises de panique le reprennent. Il décide alors de s'embarquer sur un vieux voilier. Dans des circonstances troubles, Edo tombe à l'eau. Robes d'été flottant au vent est un roman de formation magistralement construit en trois parties qui nous offre autant de variations sur le thème du conflit entre raison et sentiments. Oek de Jong a créé avec Edo un personnage littéraire inoubliable, incarnant un héros fragile en quête d'une harmonie existentielle qui s'échappe toujours. Son écriture frappe par une sensualité à fleur de peau et par cette omniprésence de la nature, comme ce vent soulevant les robes d'été qui donne son titre au roman.

02/2014

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Histoire de France

Mémoires. Tome 1, (1794-1808), Souvenirs d'enfance

" Après avoir jeté pêle-mêle nos effets dans nos malles que l'on avait beaucoup de peine à placer sur des voitures de ville, nous partîmes avec mes chevaux. Nous cheminions si lentement que nous craignions toujours d'être poursuivies par les ennemis, et que nous n'osions mettre la tête à la portière de peur d'apercevoir quelques éclaireurs français. A Freienwalde, le premier relais en quittant Berlin, pendant que nous cherchions vainement à fléchir le maître de poste pour avoir des chevaux, le roi arriva ; nous étions si inquiets sur son sort que nous jetâmes des cris de joie en voyant sa voiture au milieu de celles qui couvraient la route ! Dans ces premiers moments de peur, les personnes les moins exposées avaient fui comme celles qui l'étaient davantage ; sans argent, sans ressources, dans de mauvaises charrettes, on voyait des familles entières encombrer les villes et les villages. Au passage d'un bac, près de Stargard, nous rejoignîmes le prince royal et apprîmes l'entrée de Napoléon à Berlin... "

01/2004

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Histoire de France

Le Camp de Metz. Tome 1, Souvenirs : 1769-1790

Pendant la nuit et la matinée du lendemain de nombreuses patrouilles furent employées à ramasser les soldats rebelles, qui étaient encore cachés dans les maisons et que les bourgeois, soit par crainte ou par indignation, en faisaient sortir. Cependant, beaucoup de ces soldats trouvèrent moyen de se sauver, à la faveur du déguisement que leur fournirent les gens du petit peuple ou de la populace qui les recelaient, et qui avaient fait cause commune avec eux ; de sorte que le nombre des prisonniers que l'on fit, tant pendant l'action qu'après, ne s'éleva qu'a environ 600, dont 113 du régiment de Châteauvieux. Ceux-ci furent jugés, conformément au droit des corps suisses : un fut condamné à être rompu, 22 à être pendus, 30 aux galères pour trente ans et 60 renvoyés à leur corps pour un plus ample informé. La sentence reçut aussitôt son exécution... ; deux ans après, ceux de ces rebelles qui subissaient aux galères leur juste châtiment en furent retirés, pour recevoir à Paris, de l'Assemblée législative, les honneurs du triomphe...

10/2012