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James Renner

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Spiritisme

Le spiritisme

"Le spiritisme : grand livre illustré" . Tout est dit. Ce livre exceptionnel, prophétique, publié dans le fonds littéraire international Memoria Books, enrichi d'illustrations, rassemble les trois oeuvres essentielles d'Allan Kardec : Qu'est-ce que le spiritisme ? , Le livre des Esprits et Le livre des Médiums. Dans la première oeuvre, Kardec présente une introduction indispensable au monde de l'invisible. Dans Le livre des Esprits, texte stupéfiant et majeur de l'auteur, qui est un des ouvrages les plus lus au monde, se trouvent 1019 questions dont les réponses sont faites par les Esprits supérieurs, allant de "? Qu'est-ce que Dieu ??? " à "? Les esprits sont-ils égaux ?? ". Des thèmes comme la création, le principe vital, le monde des Esprits, l'incarnation, la vie spirite, l'émancipation de l'âme, l'intervention des Esprits dans le monde corporel, Adam, les lois morales, les lois divines et naturelles, sont abordés en profondeur. Enfin, dans la dernière partie, à savoir Le livre des Médiums, Kardec aide le lecteur à développer ses capacités innées, comme celle de la médiumnité, et démontre que ces facultés sommeillent simplement en nous. Les trois livres réunis en ce volume exceptionnel sont reliés par un fil conducteur tissé par de nombreuses illustrations, réalisées par Yoann Laurent-Rouault, maître diplômé des Beaux-Arts de Rennes. Une bibliographie de Kardec est présentée en préambule. Cet ouvrage extrêmement complet est désormais le livre de référence du spiritisme en langue française. Allan Kardec, philosophe et pédagogue français, a fondé la philosophie spirite ou spiritisme. Il est généralement surnommé le "codificateur du spiritisme" . Son oeuvre, lue à travers le monde, dans laquelle certains trouvent un corollaire à la Bible, influence aujourd'hui fortement la culture et la vie publique brésilienne.

05/2022

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Sciences politiques

De l'apprentissage démocratique. Une méthode du changement au Togo

Dans le processus démocratique observé au Togo, il est temps de s'interroger sur la méthode la plus appropriée. Si la révolution participe d'un changement rapide et radical, il n'en demeure pas moins qu'elle comporte des risques. Alors que l'évolution quant à elle se fait dans la lenteur, elle ne manque pas de bénéfices. Justement De l'apprentissage démocratique contribue à rendre plus explicites les risques de la révolution et les avantages de l'évolution dans le contexte togolais. Cet ouvrage démontre la nécessité d'apprendre l'alphabet démocratique, les règles du jeu démocratique, le respect de la loi, des acteurs et des institutions. Autant il est nécessaire à l'enfant d'apprendre à accepter la frustration, autant il s'impose au leader politique d'apprendre à accepter la défaite électorale. L'opposition togolaise fait de la révolution La méthode du changement démocratique, en omettant le contexte, les acteurs et les enjeux. Plutôt que d'opter pour les boycotts, les manifestations de rues qui, souvent, occasionnent des affrontements meurtriers, cette opposition devrait apprendre à débattre et à accompagner l'évolution enclenchée. Le débat démocratique suppose l'apprentissage qui s'impose tant aux élites qu'à la population. Pour réussir, tout changement demande plus d'apprentissage et de pédagogie, plus d'information et de formation. Il est plus sage de s'accorder plus de temps pour expliquer les règles du jeu démocratique au Togo et ainsi parvenir à changer les modes de pensée et les comportements du Togolais en faveur de l'instauration d'une démocratie apaisée. Docteur en Sciences de Gestion et Diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques (Sciences Po) de Rennes, Koumtchane SIANGOU est manager à Paris. Il est également l'auteur de La République des chiens, un roman paru chez L'Harmattan en 2004.

06/2019

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Psychologie, psychanalyse

Blessures de vie. Se libérer des chaînes du traumatisme

Le corps ne ment pas, il est porteur de notre histoire. Nous nous sommes construits au travers de nos joies, de nos peines, de nos manques, de nos peurs et de nos blessures affectives. Quand nous sommes touchés dans notre essence profonde, lorsque le milieu familial et social nous empêche de nous déployer en tant qu'êtres vivants et créateurs, tous les systèmes de notre corps réagissent en se défendant : maladies, douleurs chroniques et mal-être surviennent alors, et nous accompagnent dans notre quotidien. Ces manifestations, qu'elles soient physiques ou mentales, sont le signe que nous ne sommes pas en accord avec nos aspirations et que nous passons à côté de l'essentiel : la réalisation de soi. Nous survivons tant bien que mal, nous nous compromettons en mendions des miettes de bonheur. Le chemin vers la guérison est semé d'embûches. Pour éviter de rencontrer notre souffrance, nous n'hésitons pas à nous renier, à mettre aux oubliettes nos rêves d'enfant, à taire notre créativité pour nous satisfaire de petits moments de répit qui nous aident à tenir le coup. Si nous prenons le temps d'écouter ce que notre corps nous dit, alors s'ouvre la perspective de la transformation. Que ce soit suite à des accidents, des catastrophes, des blessures d'amour, nous avons tous en nous une force qui vient des profondeurs de notre être et qui permet la guérison. Elle émane de notre intelligence cellulaire, émotionnelle et mentale. Ce livre donne des pistes pour comprendre comment notre personnalité, pour se protéger du souvenir douloureux du traumatisme, nous sépare de notre élan vital et comment il est possible de s'accompagner sur le chemin de la réunification : le retour vers soi.

02/2020

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Critique littéraire

Pierre Herbart, l'orgueil du dépouillement

Voici la première biographie de Pierre Herbart (1903-1974), un homme engagé, un styliste, un dandy, un homosexuel qui ne se cachait pas de l'être, et une figure de la littérature française du XXe siècle. Né dans une famille de notables de Dunkerque, Herbart voit son père devenir volontairement clochard. Il en tire une aversion profonde pour l'ordre social. Elle ne fait que se renforcer une fois que, devenu reporter, il constate les excès de la colonisation française en Indochine. Il en revient communiste. Ami de Cocteau, puis de Gide, il devient écrivain. Herbart sera toujours contre les rôles imposés par la société. Déçu par le communisme, il le sera aussi par la Résistance, dans laquelle il s'est engagé avec courage (il a été le libérateur de la ville de Rennes), et pour la même raison : la trahison de l'idéal par les gens de pouvoir. De même dans la presse, qu'il quitte après avoir été appelé à Combat par Camus, fondé et dirigé l'hebdomadaire Terre des hommes. L'engagé s'est désengagé, jusqu'au dépouillement. Mort dans la solitude et la pauvreté, il a été enterré dans la fosse commune. Il est vrai que l'argent de ses funérailles avait été détourné par le dernier jeune homme qu'il avait aimé. Herbart a toujours gardé un public restreint mais enthousiaste de sa grâce, de la souplesse de son style. Amour des garçons, métaphorisation de sa propre existence, tels sont ses grands thèmes. Plusieurs de ses livres sont des chefs-d'oeuvre, comme son récit L'Age d'or ou son livre de mémoires La Ligne de force. Cette première biographie a bénéficié de nombreuses sources inédites. Les cahiers rouges rééditent concomitamment les histoires confidentielles de pierre Herbart.

02/2014

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BD tout public

Le Printemps des quais

Fils d’ouvrier, Séraphin "Paul" Carpita habitait le quartier St Jean de Marseille. Les sirènes des bateaux avaient retenti à l’unisson pour saluer la victoire du Front populaire, comme un grand cri de joie ! Sous le régime de Vichy, Paul était entré dans la résistance, c'est-à-dire, à ce moment-là, au parti communiste. C'est à la Libération qu’on lui a offert sa première caméra ; il l'a naturellement mise à disposition de ses idées : filmer les manifestations pour la paix, de Berlin à Stockholm, filmer les gens ordinaires, filmer la vie. Et puis un jour, il a réalisé un "vrai" film, avec une histoire et des acteurs : le Rendez-vous des quais. Pour montrer aux gens ce que les actualités ne montraient pas : le départ des soldats pour l’Indochine, l’occupation du port par les CRS, les manifestations durement réprimées, les grévistes. La misère des ouvriers contraints de reprendre le travail. Il a fallu filmer caché, agir avec audace, se débrouiller pour trouver de la pellicule ou des costumes, compter sur les copains… Mr Pagnol leur avait même prêté son studio. Et tout ça dans un esprit si fraternel ! Mais quand le film fut fini, les RG ont débarqué et confisqué les bobines. Le PC l’avait lâché, le cinéma français l’avait lâché, lui et tous ceux qui croyaient à la possibilité d’une vie meilleure. Le film fut interdit de diffusion durant 35 ans. Paul a repris son métier d’instituteur et celui de cinéaste, sans renier ses idées, dans une autre résistance. Le film, retrouvé dans les caves de la cinémathèque française, a été réhabilité en 1990. Il fut alors salué par la critique comme "le chaînon manquant entre Jean Renoir et la Nouvelle Vague".

01/2014

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Sciences historiques

Le pouvoir municipal. De la fin du Moyen Age à 1789

L'histoire de l'exercice du pouvoir municipal, au Moyen Age et à l'époque moderne, est en plein renouvellement aujourd'hui. Ce colloque international (Rennes, 2010) a donc pour ambition de faire le point sur ce sujet, tout en ouvrant un certain nombre de pistes. Il le fait en se penchant sur la situation de villes françaises très variées, de la Bretagne à la Bourgogne, mais aussi de Dunkerque au Languedoc, depuis le XIIIe siècle jusqu'au règne de Louis XVI. Au cours des siècles, le pouvoir s'y exerce dans un cadre institutionnel diversifié, mais non sans traits communs, même s'il doit faire face à des conjonctures changeantes. On s'est attaché ici à observer comment les municipalités urbaines tentent de prendre en charges les intérêts, parfois différents, voire contradictoires, de leurs concitoyens, en lien avec d'autres autorités, aussi bien religieuses que politiques. Dans ce cadre, elles cherchent à la fois à incarner une dignité, à garantir des privilèges et à rendre des services, au quotidien et dans les moments de crise. Quatre angles d'attaque ont donc été retenus pour mieux cerner le pouvoir municipal en action: son fonctionnement tel que le révèle l'analyse des rapports entre les pouvoirs et leur mise en scène dans la ville; les fonctions multiples exercées dans l'espace urbain; la participation des citoyens à l'exercice de ce pouvoir; les conflits suscités par son exercice, qu'il s'agisse de rivalités internes ou de confrontations avec d'autres instances de pouvoir. Tout au long de l'ouvrage, court donc la question des fondements de l'ordre dans la ville. L'édition des débats qui ont eu lieu lors du colloque fait ressortir convergences et divergences entre historiens et montre tout ce que peut apporter un échange scientifique à la réflexion collective.

03/2012

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Photographie

Living Colors

Living Colors est tout simplement un dispositif qu'a imaginé la photographe française Isabelle Arthuis pour classer et présenter ses images du monde par couleur et le résultat est à la fois captivant et magnifique. Née en 1969 au Mans et formée à l'Ecole des Beaux-Arts de Rennes, Isabelle Arthuis se partage entre la France et la Belgique. Elle poursuit un travail sur l'image, à la fois comme un moyen de saisir le monde et d'y participer activement. En relation avec l'espace, ses oeuvres, comme des traces du réel, relèvent d'un incessant mouvement. Les expériences de ses voyages, de ses séjours et de ses rencontres l'amènent à explorer différents modes de production et de présentation des images. Ses photographies en noir et blanc ou en couleur, d'un format allant de celui d'une carte postale à la taille d'une affiche publicitaire, trouvent leurs sources formelles principalement dans le cinéma et la peinture, l'image se construit en relation avec les contextes et en résonance avec les histoires dont ils relèvent. Depuis dix ans, elle a bénéficié de nombreuses expositions à l'étranger : en Belgique (Bruxelles, Liège) mais aussi au Brésil (Rio de Janeiro), en Suisse (Fribourg), en Autriche (Vienne, Salzbourg), au Luxembourg, en Allemagne (Francfort), en Grèce, Monte Negro, Pologne. A côté de cette activité internationale importante, Isabelle Arthuis n'en est pas moins présente sur la scène artistique française que ce soit dans les collections publiques (FRAC Bretagne, MAMVP, Musée des Beaux-arts de Brest), les fracs et centres d'art. De nombreux critiques d'art et commissaires d'expositions défendent son travail : Denys Zacharopoulos, Hans-Ulrich Obrist et Laurence Bossé ("Traversées", MAMVP, 2001), Eric Corne ("Voir en peinture", le Plateau, 2003), Jean-Marc Huitorel, Judicaël Lavrador, François Aubart, Bernard Marcellis, Cécile Bourne, Bruno di Rosa, etc.

01/2012

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Littérature française

L'aube était radieuse

Le 5 juillet 1962, la guerre d'Algérie se terminait et le peuple algérien prenait son envol pour une place dans le concert des nations. Mais cette quête n'est pas facile, car il ne suffit pas d'une indépendance, même chèrement acquise, pour mener à bon port un peuple et un pays. Il y a même une incompatibilité à sortir d'une guerre et prendre immédiatement les rennes d'un pays fraîchement libéré. En effet, depuis des temps immémoriaux et les deux exemples les plus proches, ceux de Winston Churchill et du général de Gaulle, instructifs à cet égard, nous savons que les qualités requises pour libérer un pays ne sont pas les mêmes que celles qu'il faut pour le gouverner et l'administrer. Pour avoir méconnu ce principe et persisté dans l'exercice du pouvoir, sans avoir les qualités nécessaires, les dirigeants algériens ont confondu force brute et autorité morale, éthique et fidélité à l'intérêt de groupe, les biens de l'Etat et les désirs insatiables de leurs hommes liges, la confidentialité nécessaire et le goût du secret poussé jusqu'à la caricature. Leurs errements ont conduit à l'explosion d'une société musulmane, à peine sortie du sous-développement, qui a compris que le socialisme n'était qu'un instrument de son aliénation et en aucun cas le choix d'un développement réfléchi. Ce livre, n'a pas l'ambition de démonter les mécanismes qui ont conduit à l'explosion qui a traumatisé l'Algérie, il s'agit seulement d'un témoignage au quotidien de cette descente aux enfers d'un peuple qui, en toute innocence avait pourtant mis tout son espoir dans ses dirigeants et dont l'attente a été trahie...

02/2011

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Santé, diététique, beauté

Prenez en main votre santé. Tome 3, Innovation majeures

Savez-vous quelle est la maladie qui fait le plus de morts chaque année dans le monde ? La Malaria, mais personne n'en parle, aussi est-elle classée pour convenance commerciale dans la rubrique SIDA. Mais savez-vous aussi que cette maladie mortelle peut être guérie en quelques heures grâce au dioxyde de chlore (MMS) ? Connaissez-vous l'exceptionnelle cure Gerson, pratiquement inconnue en France bien que vieille de plus d'un demi-siècle aux Etats-Unis, méthode des plus puissantes pour faire régresser des dizaines de maladies graves et mortelles, dont les cancers, et pour lesquelles la médecine officielle reste très médiocre ? Les technologies se développent actuellement si vite qu'on a de plus en plus de mal à suivre. Pourquoi n'en serait-il pas de même pour les médecines naturelles ? Il n'est pas question de renier le passé, mais de mettre à disposition des outils de plus en plus performants dans divers domaines thérapeutiques de pointe. Nous vivons une époque à la fois passionnante et dangereuse où l'épouvantable côtoie le merveilleux. La machine à broyer les individus ne peut fonctionner que sur ceux qui obéissent sans réfléchir. La vigilance et l'autonomie sont les deux maîtres mots de la sauvegarde de la santé, surtout en ce qui concerne l'alimentation, car " les mortelles séductions de la facilité " nous guettent partout. Enfin, les dossiers noirs de la santé publique permettent de mieux situer où est l'ennemi et quelles sont les règles du sinistre jeu dans lequel nous sommes tous enrôlés de force. L'ignorance, pierre d'achoppement du pouvoir absolu, perd chaque jour du terrain malgré le matraquage mensonger de la télévision, mais il reste encore à vaincre bien des peurs...

09/2010

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Histoire internationale

Les migrations assistées et forcées des Britanniques au XIXe siècle. L'identité ouvrière à l'épreuve de l'émigration

Les Sociétés d'Économie Mixte sont les témoins privilégiés de l'évolution des politiques urbaines. D'outil de l'État à leur prise en main par les collectivités locales, quel fut leur rôle d'acteur entre décentralisation et recentralisation, libéralisme et régulation économique ? Pourquoi leurs positionnements sont-ils si différents à Bordeaux, Montpellier ou Rennes ? Le champ des acteurs de la Ville s'élargit avec de nouvelles formes de partenariats public privé et d'entreprises publiques locales. Existe-t-il un " modèle européen " de fabrication de la Ville ? Fruit d'une double expérience d'homme de terrain, avec 35 années au sein des SEM, et de recherche dans le cadre d'une thèse de doctorat, cette publication de Jacques Da Rold contribue à la connaissance des SEM, acteurs de la Ville, avec un regard croisé d'expériences françaises et européennes. Les migrations de travailleurs constituent un aspect essentiel du fonctionnement des sociétés contemporaines. Dans le passé, ces migrations ont contribué à ouvrir de nouveaux territoires tout en façonnant le sentiment identitaire et le sentiment d'appartenance de leurs participants. Le thème de l'émigration est abordé ici sous deux aspects touchant l'identité de l'ouvrier britannique entre la fin du XVIIIe siècle et la première guerre mondiale : d'une part l'émigration volontaire, assistée par l'Etat britannique et différentes institutions, par laquelle l'ouvrier se mit à la recherche d'une terre d'accueil, en réponse aux mutations de la Grande-Bretagne victorienne ; d'autre part l'émigration forcée, dans laquelle l'ouvrier se vit privé par l'Etat et le système pénitentiaire de son identité. Ce projet nous permet ainsi d'analyser l'arrière-plan politique, social, économique, idéologique, psychologique de ces formes d'émigration, et ainsi d'explorer, sous différents angles, l'expérience de l'émigration ouvrière.

02/2010

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Philosophie

L'idée de guerre chez Rousseau. Volume 2 Paix intérieure et politique étrangère

Loin de désigner seulement l'absence de guerre, la paix, comme l'entend Rousseau, est synonyme de la promotion des valeurs humaines et de la protection des droits essentiels des individus. Conçue de la sorte, elle n'a pas comme unique opposé l'insécurité, mais également l'injustice, l'inégalité et la perte de liberté. Par le biais du contrat, la communauté du droit s'instaure, le pouvoir politique se légitime et le peuple se constitue en souverain. L'idéal démocratique et l'ordre républicain sont aussi tributaires de réduction nationale. Les citoyens ont besoin d'être instruits pour pouvoir renoncer à leur moi absolu, et suivre la volonté générale qui agit au nom du salut collectif. La formation des enfants, le redressement des opinions et l'organisation des fêtes publiques sont les piliers de cette dénaturation positive à l'issue de laquelle les individus s'élèvent à la vertu politique. La régénération des hommes est aussi l'oeuvre de la religion civile qui scelle le pacte fondamental en attribuant à ses clauses et aux lois qui le mettent en application un caractère sacré. Pour Rousseau, la paix ne peut régner que sur le plan national. Car l'organisation de la vie politique interne a pour revers le désordre international. Prenant amplement ses distances contre le projet de l'abbé de Saint-Pierre, Rousseau soutient que les rapports entre les Etats ne peuvent être que des rapports d'anomie et de sauvagerie. Pour atténuer les méfaits des conflits armés entre les nations et protéger les particuliers et les peuples vaincus contre la cruauté des vainqueurs, Rousseau estime qu'il est nécessaire d'élaborer dans le droit des gens, un ensemble de règles relatives à l'acte de guerroyer.

05/2010

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Critique littéraire

Jean de La Fontaine

Singulier paradoxe : notre grand fabuliste, l'auteur qui a introduit et répandu en France le seul genre moral qui ait eu un succès populaire, a vécu et écrit en marginal. Marié et père d'un enfant, il a laissé sa femme en province pour aller mener joyeuse vie de célibataire à Paris. Né dans une famille aisée avec terres, rentes et charges dans les Eaux et Forêts, il n'a plus rien quand il meurt chez les d'Hervart qui lui assurent le vivre et le couvert. Il a tout perdu dans le vin, le jeu et l'amour vénal. Il aurait voulu être un grand poète. Il écrit pour Foucquet des poésies de circonstance qui le font connaître dans le monde, mais ne lui assurent pas la vraie gloire. Toute sa vie, il restera frustré de n'avoir pas réussi, malgré plusieurs essais, une oeuvre qui l'aurait rendu digne de figurer dans l'Art poétique. Ses Contes, en 1665, lui apportent, à quarante-quatre ans, un foudroyant premier succès. Ils font scandale. Le voilà classé parmi les libertins. Malgré les Fables, le roi a du mal à accepter son élection tardive à l'Académie française. Il doit promettre de se ranger. Il n'écrira plus guère. Il ne se range pas. Il fréquente de grands seigneurs non conformistes. Il reste un esprit libre, un auteur inclassable. La maladie le convertit. Il doit renier ses contes pour recevoir les derniers sacrements. On est tout surpris à sa mort de trouver chez lui des instruments dont il se punissait de ses fautes passées. Nul n'a plus que lui parlé de soi en un siècle où le moi est haïssable. Nul pourtant n'est plus mystérieux. Cette biographie perce son secret sous le masque des fausses confidences.

03/1995

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Faits de société

RER mon amour. Un an sur les rails

Que se passe-t-il vraiment dans le RER francilien ? Pour répondre à cette question, Anne-Louise Sautreuil n’a pas hésité à passer toute l’année 2010 dans ces trains qui sillonnent l’Île-de-France de long en large, pour aller voir derrière le miroir et derrière les clichés. Bien sûr, elle a rencontré la violence des bandes, le ras le bol des jours de grève, l’angoisse des gares solitaires. Elle a mis des prénoms sur les visages de ces SDF qui traînent leurs lourds bagages de station en station, ou de ces femmes qui font la manche en portant des nouveau-nés. Mais elle a aussi découvert un monde étonnant de vie, de chaleur humaine et souvent de drôlerie. Elle a passé une journée avec Suzanne, médiatrice congolaise de 58 ans qui fait régner l’ordre en « utilisant ses mots de maman ». Elle a bu des verres avec les « fêtards », qui ont transformé leur wagon en bistrot, ri avec « la Fleur », le vendeur à la sauvette, écouté avec ravissement la musique de Huang le Chinois, Kaliu le Roumain et Laurent le Béninois… Et puis elle s’est rendu compte que, dans ce décor un peu glauque, naissaient et se développaient de belles histoires d’amour, comme ces « amants » dont la carte du tendre se décline de station en station, ou ce jeune homosexuel qui s’autorise à vivre ses amours dans la capitale avant de rentrer dans sa banlieue. Anne-Louise Sautreuil a enfin voulu percer la bulle des anonymes, ceux qui dorment, lisent, se maquillent, changent de vêtements, photographient, révisent leurs examens, écrivent des poèmes dans le RER. À la lecture de cette série de portraits tendres et truculents, on sent qu’on ne prendra plus jamais le RER de la même manière…

09/2011

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Economie

Réveillez-vous !

Voici plus de trois décennies que les Français se sont installés dans le déni. Qu'ils refusent de s'adapter aux grandes transformations du monde et évitent les réformes que tous savent indispensables, mais dont personne ne veut assumer la responsabilité. La France est à la veille d'un effondrement majeur si elle ne se réconcilie pas avec la réalité et la modernité. Elle a usé et abusé de son modèle de nation Providence jusqu'à ruiner son appareil de production, placer l'Etat au bord de la faillite, paupériser ses citoyens, déclasser le pays face à l'Allemagne et aux nouveaux géants du Sud. Elle risque aujourd'hui d'entraîner l'Europe dans sa chute. Ce qu'une génération nihiliste a détruit, une autre peut le reconstruire. Ce que les élections successives ont éludé, le débat public doit le porter. Cessons de nous en remettre à l'exaltation d'un passé mythique, de sous-estimer ou de contourner nos problèmes. Nommons-les, étudions-les et réglons-les. Cessons d'infantiliser les citoyens. Rassemblons-nous et mobilisons-nous. Cessons de renier une Europe dont l'aventure demeure un des laboratoires de la modernité, et de fuir devant l'histoire universelle qui entre pourtant en résonance avec les valeurs de 1789. L'heure n'est plus au défaitisme, mais au combat pour le redressement, car la France dispose encore d'atouts décisifs. II reste possible d'inventer un pacte productif, un pacte social, un pacte citoyen, un pacte européen pour être acteurs et non spectateurs du XXIe siècle. Il ne nous manque que d'ouvrir les yeux et d'agir dans le monde tel qu'il est. Réveillez-vous ! Réveillons-nous !

09/2012

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Histoire internationale

Le Royaume des bégums. Une dynastie de femmes dans l'empire des Indes

Comment, au cœur de l'empire des Indes britanniques, à Bhopal, quatre générations de femmes musulmanes ont-elles réussi à tenir les rênes du pouvoir pendant plus d'un siècle ? L'un de leurs descendants raconte ici l'incroyable histoire de ces quatre bégums qui, déjouant les préjugés, les intrigues de leurs cousins et les tentatives d'assassinat, régnèrent de plein droit dans l'un des plus grands Etats princiers musulmans. Dignes héritières du noble afghan qui avait fondé cet Etat en profitant du chaos de l'Empire des Grands Moghols, les deux premières bégums de Bhopal, Qudsia et sa fille Sikandar, rejetèrent le voile et prouvèrent à leurs rivaux qu'elles étaient capables de gouverner aussi bien que des hommes. Sikandar, qui chevauchait à la tête de ses armées pour impressionner ses ennemis, modernisa l'Etat, créa une assemblée législative et ouvrit des écoles pour filles. Tout cela ne l'empêchait pas d'aller chasser le tigre ou de jouer au polo contre les Anglais... Plus féminine, la bégum Shahjehan mena d'abord joyeuse vie à la cour e B opa et se prit de passion pour la musique et la poésie. Puis, subjuguée par son second mari, elle lui laissa les affaires du pouvoir et reprit le voile, au grand dam de sa grand-mère. Cette dynastie de femmes illustres s'achève avec la bégum Sultan Jahan. Elle se forgea une image de souveraine puissante et fit de Bhopal un havre de paix à une époque où les Britanniques s'efforçaient de diviser pour régner. Elle vint en Europe où elle suscita une immense curiosité, puis abdiqua en faveur de son fils en 1926, après avoir joué un rôle de pionnière en matière d'éducation et d'émancipation des femmes musulmanes.

06/2001

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Histoire internationale

Précis d'histoire moderne

A la mesure des bouleversements que nous vivons aujourd'hui, l'expression " temps modernes " qualifiant en France la période allant de la découverte de l'Amérique à la Révolution, apparaît de plus en plus paradoxale. Elle peut cependant se justifier par le fait qu'elle a vu l'élaboration lente de valeurs sur lesquelles reposent encore de nombreuses sociétés du temps présent. Que serait ce dernier sans l'unité de la planète réalisée depuis le XVIè siècle à partir de la conquête des océans, sans la révolution mathématique du début du XVIIè siècle, sans la découverte de l'électricité et la conquête de l'air à la fin du XVIIIè siècle ? Sans la révolution copernicienne, pas de conquête de l'espace. Que dire du cheminement de la pensée qui, de l'humanisme du XVIè siècle à la philosophie du bonheur sur terre du XVIIIè siècle, s'avère être la source de la croyance au progrès et de toutes les idéologies politiques actuelles ? L'Europe a été le laboratoire de toutes ces transformations qu'elle a imposées ou enseignées au reste du monde. Elle s'en est servi pour régner sur la planète au XIXè siècle, alors qu'elle venait d'inspirer la formation des deux futures super puissances du milieu du XXè siècle qui allaient à leur tour servir de relais au réveil d'un Tiers monde dont l'importance ne cesse de croître. Ce serait néanmoins commettre un grave anachronisme que de voir dans l'histoire de ces trois siècles seulement ce qui annonce le temps présent. La gestation a été difficile et souvent traversée de crises douloureuses, tant l'homme de l'aube des temps modernes était et est longtemps resté différent de ce que nous sommes devenus. Avec le recul du temps, l'évolution des XVIè, XVIIè et XVIIIè siècles apparaît comme une passionnante aventure.

01/1971

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Loisirs et jeux

Graou N° 11 : A la ferme

Ce mois-ci Graou est très fier d'enfiler sa salopette verte et ses bottes. Il n'a qu'une hâte : partir avec ses cousins à la ferme ! Mettre les mains dans la terre du potager pour faire des plantations et découvrir les bébés animaux qui viennent de naître... Le printemps est la belle saison pour rendre visite aux voisins fermiers de Mamino et Papino. Caresser les lapereaux, donner des graines aux poules, courir après les poussins, découvrir d'où vient le lait et pourquoi les cochons se roulent dans la boue, jouer à cache-cache derrière les étables. Quelle chance ! La grande histoire est signée par la talentueuse illustratrice et designer franco-suédoise Elo. Installée depuis quelques années à Rennes à l'atelier collectif Le Vrac, formée aux arts graphiques et à l'illustration à l'ESAG- Penninghem, elle nous raconte une histoire drôle et tendre : Les chaussettes de la petite ferme : "Il était une fois une petite ferme où vivaient un fermier, une vache, une poule et un mouton. La vache faisait le lait, la poule pondait les oeufs, et le mouton fournissait la laine que le fermier lavait avant d'en faire des chaussettes...". Cot-cot-cot, Meeuuh, Hi-han.... Au centre du magazine, il s'agira cette fois d'un jeu de cartes à découper pour jouer avec "Le Cri des animaux". Pour gagner il faut crier fort mais il faut surtout être le plus rapide. Puis, du potager en passant par l'étable jusqu'aux aliments que nous mangeons, ce nouveau "Raconte-moi" signé par Steffie Brocoli nous offre une visite guidée à la ferme : il suffit de poser son doigt sur les pointillés et d'avancer pour faire une découverte à chaque étape.

04/2019

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Pédagogie

La laïcité, une conquête de l'esprit humain. Une meilleure intégration des musulmans de France par l'Education nationale

L'auteur nous engage à promouvoir une "laïcité" fondée sur le "respect de toutes les croyances" . L'école de Jules Ferry a été une institution remarquable, en son temps, mais à présent, les besoins ne sont plus les mêmes. L'école de demain doit s'ouvrir sur le monde, apprendre à vivre avec l'autre. Dans ce qui les distingue, ce qui les rapproche, le Judaïsme, le Christianisme, l'Islam, etc. ne peuvent plus s'ignorer. Cet ouvrage tend la main à toutes les cultures et à toutes les religions. On y trouve un profond esprit humaniste qui vise à mettre tous les citoyens à égalité. La neutralité confessionnelle, l'égalité de tous devant la loi, la liberté de conscience, d'opinion et d'expression, sont fortement affirmées. Pour nos sociétés contemporaines, c'est une véritable chance de paix. Foudil Benabadji a fait sa carrière à la Protection Judiciaire de la Jeunesse et à la Sauvegarde de l'Enfance. Diplômé de l'Ecole Nationale de la Santé Publique (ENSP) de Rennes, de l'école des Hautes Etudes des Pratiques Sociales (DHEPS) à l'Université de Lyon II. Licencié en Sciences de l'Education, il a dirigé divers départements d'éducation. Fondateur de l'Union Des Enfants d'Abraham (UDEA), administrateur à la Conférence Mondiale des Religions pour la Paix (CMRP) et au Comité Directeur de la Fraternité d'Abraham, il se consacre au rapprochement des religions aspirant à l'émergence d'un nouvel humanisme universel, respectueux des racines de chacun. Il est également expert en dérives et radicalisation (1er prix, ex-aequo, André Chouraqui), chercheur dans le social, Palme d'Or du Bénévolat et Chevalier de la Légion d'honneur (2015).

03/2019

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Critique littéraire

Correspondance choisie

"Que puis-je encore faire ? J'ai presque tout tenté et nulle part je n'ai trouvé la paix" . Le lecteur, pour qui Pétrarque est d'abord le chantre de Laure, découvrira ici le passionnant portrait d'un infatigable voyageur (peregrinus ubique) amoureux et théoricien de la vie solitaire (le Val clos, la petite maison d'Arquà), les aléas d'une vie faite d'éclatants succès (le couronnement au Capitole) et de profonds chagrins (la perte des amis lors de la grande peste de 1348), l'homme de l'examen de conscience et celui des délicates missions auprès des puissants de ce monde, enfin le grand lettré qui, sans renier le message évangélique, fonde sur la redécouverte des Anciens l'espoir de jeter les fondements d'un monde meilleur. Pétrarque gardait copie de ses lettres depuis environ sa seizième année. Mais la décision de les réunir en un monument est liée à sa découverte, à Vérone en 1345, des Lettres à Atticus de Cicéron, qui, alternative aux Lettres à Lucilius de Sénèque, lui offraient le modèle d'une oeuvre promise à la durée à partir des contingences de la vie et de l'histoire. Il la réalisera avec un premier ensemble (Lettres familières, 24 livres), achevé en 1366, et un deuxième, de lettres écrites à un âge plus avancé (Lettres de la vieillesse, 18 livres), devenant à son tour le modèle des grandes correspondances humanistes, de Marsile Ficin, de Pic de la Mirandole, d'Erasme, et, à travers elles, des Lettres de Voltaire, de Rousseau, de Claudel et de Gide, dont nous sommes si friands. Dans le large choix de lettres présentées ici, traduction française et intégralité des notes sont celles des onze volumes de la collection des "Classiques de l'Humanisme" , parus entre 2002 et 2015.

02/2019

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Philosophie

Le complexe des trois singes. Essai sur l'animalité humaine

Quelque chose a changé dans notre rapport aux animaux. La " cause animale " est à l'ordre du jour, et le vivant humain est désormais plus essentiellement animal qu'humain. Cela s'appelle un zoocentrisme : au centre de notre humanité, l'animalité. En apparence, nous avons tout à gagner à cette nouvelle image de l'homme. Elle nous vient de la biologie de l'évolution, qui nous a situés, quelque part dans l'ordre des primates, en bonne compagnie avec nos cousins les grands singes. Elle est aussi un appel à réformer et à moraliser nos relations avec les animaux que nous exploitons : on respecte d'autant mieux qui nous ressemble. Enfin l'animalité humaine fait de nous des esprits forts, qui ont su en finir avec les dualismes et les grands partages métaphysiques d'antan. Bref : c'est à tous égards une pensée progressiste, car ouverte à la science, généreuse envers les animaux, et philosophiquement éclairée. Il se pourrait pourtant que ces raisons d'en finir avec la différence homme-animal ne soient qu'un ensemble de pensées bancales qui, entre oubli des sciences humaines, réduction de la vie humaine à sa seule vulnérabilité et déni de ce que nous vivons en première personne, composent finalement le portrait idéologique d'un progressisme stérile. Pouvons-nous échapper au " complexe des trois singes ", ces trois façons de méconnaître ce que nous vivons et faisons comme vivants humains ? Et pouvons-nous imaginer un progressisme de vérité conscient de tout ce que nous devons aux animaux sans pour autant renier ce que nous sommes ? Etienne Bimbenet est professeur de philosophie contemporaine à l'université Bordeaux Montaigne. Il est notamment l'auteur de L'Animal que je ne suis plus (Gallimard, 2011), et de L'Invention du réalisme (Cerf, 2015).

10/2017

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Littérature étrangère

Un dimanche de révolution

" Sur cette île, la vie privée est comme l'hiver ou la neige, juste une illusion. " Cléo est une poétesse et écrivaine reconnue partout dans le monde sauf sur son île, à Cuba. Là, on la soupçonne de pactiser avec l'ennemi, on la surveille. Ailleurs — à New York, à Mexico — les Cubains en exil se méfient aussi : elle pourrait bien être une infiltrée. Partout où elle cherche refuge, refusant de renier qui elle est – une femme cubaine, une artiste — on la traque. Je suis mon île, confie la narratrice au détour d'une page. Plongée dans cette immense solitude, Cléo tente de travailler à son nouveau livre : la mort de ses parents l'a laissée exsangue, ses amours battent de l'aile. Alors quand apparaît à sa porte Gerónimo, un acteur hollywoodien qui prépare un film sur Cuba et détient des informations bouleversantes sur sa famille, sa vie bascule. Tour à tour enquête — puis véritable quête —, vertigineuse histoire d'amour mais aussi chronique d'une vie dans un Cuba où le régime à bout de souffle s'immisce dans le quotidien jusqu'à l'absurde, Dimanche de révolution dresse un portrait sensuel, aimant et corrosif d'une génération bouillonnante de vie et de créativité mais toujours écrasée par les soubresauts de cette révolution castriste qui n'en finit pas d'agoniser. L'auteur, dans le style remarquable de poésie qui la caractérise, capte admirablement l'entrelacs qui s'opère sans cesse entre événements personnels et histoire nationale, entre petite histoire et grande Histoire. Son roman, tout en livrant une charge vibrante contre le Cuba policier, ouvre l'espoir d'une échappée par les arts et l'écriture. Une lecture éblouissante, d'une grande sensibilité.

08/2017

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Histoire de France

Dieu en ses royaumes. Une histoire des guerres de religion

Alors que surgit aujourd'hui un désir messianique de faire régner par la violence une Loi divine transcendant les lois civiles, n'est-il pas utile de faire retour sur une séquence historique au cours de laquelle la France subit, du fait de la montée en force d'exclusivismes religieux, une longue succession d'atrocités et de massacres ? Tel est le projet qui anime Dieu en ses Royaumes. Au commencement du XVIe siècle, il y eut le tragique d'une grande peur de la damnation face à un Dieu toujours plus distant et menaçant. La fin des Temps approchait et chacun devait se préparer au face-à-face imminent avec le Christ. Puis vint l'instant libératoire de l'Evangile restitué, quand Calvin proposa aux fidèles de vivre dans une «bonne crainte» de Dieu rompant avec l'angoisse du salut. De sanglantes guerres opposèrent alors à partir de 1562 «papistes» et «huguenots» dans la violence extrême d'une lutte entre hantise eschatologique et désangoissement messianique. Le pouvoir monarchique tenta d'entraver la crise en se réappropriant la mission providentielle de maintien d'un ordre de paix civile. Dieu en ses royaumes raconte donc l'histoire d'un second grand conflit, qui mit aux prises les rêves apocalyptiques des catholiques intransigeants avec l'utopie d'un roi Christ. Mais Michel de L'Hospital, Catherine de Médicis, Charles IX et Henri III rencontrèrent l'échec lors du massacre de la Saint-Barthélemy et du régicide de 1589. Toute tragédie a une fin : à travers l'exaltation de la figure d'Henri IV guidant ses sujets vers un nouvel âge d'or fut légitimée la nécessité d'un vivre ensemble dans les libertés de conscience et de culte.

04/2015

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Littérature française

Futur antérieur

Pour parler de son travail d'écrivain et interroger notamment la nature si particulière du temps de l'écriture, Olivia Rosenthal convoque une trentaine de photogrammes de films et vidéos, images où le mouvement est arrêté en plein vol. Avec Futur antérieur, Olivia Rosenthal tente de saisir non pas l'" être ", mais le " passage " (" Je ne peins pas l'être, je peins le passage ", disait Montaigne). C'est pourquoi elle a choisi d'écrire à partir d'images de quelques films qui, figées artificiellement sur la page, disent quelque chose de cette entreprise paradoxale : arrêter l'instant tout en racontant la manière dont il nous entraîne. Ouvrant du temps dans le surplace de l'écriture, ces images figurent le mouvement à la fois permanent et invisible par lequel, tout en allant droit au but, l'écrivain ne cesse de retrouver ses anciennes traces, comme si tout élan vers l'avant se retournait et exigeait de revenir en arrière, comme s'il n'y avait de futur qu'antérieur. Olivia Rosenthal a publié douze récits aux Editions Verticales. Parmi eux, On n'est pas là pour disparaître (2007, prix Wepler), Que font les rennes après Noël ? (2010, prix Alexandre Vialatte et prix du Livre Inter 2011), Mécanismes de survie en milieu hostile (2014), Eloge des bâtards (2019, prix Transfuge du meilleur roman de la rentrée), et deux recueils de textes interrogeant l'impact du cinéma sur nos vies, Ils ne sont pour rien dans mes larmes (2012) et Toutes les femmes sont des aliens (2016). Elle est en outre l'auteure de plusieurs textes pour le théâtre. Initiatrice de nombreuses performances avec des cinéastes, plasticiens ou compositeurs, elle a également fondé en 2013 le master de Création littéraire à l'université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis. Futur antérieur est le cinquième titre de la collection " Diaporama ". Prochains titres : Olivier Cadiot, Stéphane Bouquet.

02/2022

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Psyhologie sociale

Psychologie des foules. Le monument de Gustave Le Bon illustré par Yoann Laurent-Rouault

- "Peu aptes au raisonnement, les foules sont au contraire très aptes à l'action". - Psychologie des foules est un livre paru en 1895. L'ouvrage est aujourd'hui devenu un grand classique du département des psychologies sociales. Gustave Le Bon propose l'idée que lorsque des individus sont réunis, ils ne raisonnent pas de la même manière que s'ils étaient seuls, expliquant ainsi les comportements irraisonnés des foules. Mais vous le lirez, c'est un peu plus complexe qu'il n'y paraît. Ce texte est une excellente base de réflexion pour qui s'intéresse à la sociologie et à la psychologie. Son sujet est arborescent. Les notions et idées qu'évoque Le Bon dans ce livre sont présentes dans les consciences individuelles, dans notre schéma de vie sociale, ainsi que dans les politiques du maintien de l'ordre des états. L'auteur disserte sur la foule en tant que telle. Non sur un groupe social en particulier. Les foules sont d'autant plus dangereuses que l'individualité disparaît au profit d'un corps constitué. Et c'est sur cette notion phare que la lecture de ce livre devient incontournable. "Le Bon docteur" est l'auteur de 43 ouvrages édités sur 60 ans, traduits en une dizaine de langues différentes. Ces oeuvres seront ensuite rééditées post-mortem, et très dernièrement, avec un grand succès chez JDH éditions, dans la collection des Atemporels et présentement pour Memoria Books. - Le texte est illustré par le travail du plasticien et auteur Yoann Laurent-Rouault, maître diplômé des beaux-arts de Rennes et auteur de nombreux travaux littéraires. Vous retrouverez dans ses illustrations, les instantanés de nombreuses situations décrites par Le Bon tout au long de son texte, toutes originales et dédiées à l'oeuvre.

03/2023

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Egypte

Cléopâtre

Incontestablement, Cléopâtre est l'une des très rares figures historiques féminines à exercer une telle fascination sur l'imaginaire collectif. Cléopâtre VII est la dernière descendante de la dynastie issue du général macédonien Ptolémée, fils de Lagos, à régner sur le royaume hellénistique fondé en Egypte pharaonique : appelé le royaume lagide ou ptolémaïque. C'est une reine grecque, et non orientale comme la propagande octavienne la qualifiera. Elle est aussi et surtout une reine d'Egypte, fière de ses origines grecques, très attachée à la langue, la culture et l'autonomie de son royaume face à l'expansion de Rome, comme le rappelle son surnom Philopatris, qui aime sa patrie. Ses liens avec les grands généraux romains sont sans doute autant, si ce n'est plus, politiques que sentimentaux. Femme de pouvoir contre le pouvoir masculin romain. La propagande romaine, conduite par ses détracteurs, fera d'elle une séductrice intrigante, forte des pouvoirs de la sorcellerie, seuls éléments pouvant justifier la faiblesse de César et d'Antoine et leur renoncement aux grandes vertus romaines. La légende s'est saisie de son image, créant un mythe né de son vivant et devenu intemporel. Sa mort, dans des circonstances obscures, est depuis longtemps un sujet artistique, tant littéraire que pictural et, depuis un siècle, cinématographique, source d'inspiration intarissable, sans cesse renouvelée, touchant aux domaines les plus variés de la culture et même de l'économie. Cette étude tente de dénouer, au travers de sources multiples, le vrai du faux, entre légende et histoire, ce qui permettra une réhabilitation de la dernière reine d'Egypte. Après un doctorat en Histoire ancienne, Agnès Groslambert enseigne l'Histoire romaine à l'Université Jean Moulin à Lyon comme maître de conférences. Elle est spécialiste de l'Afrique romaine.

04/2023

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XVIIe siècle

Charles IV de Lorraine. 1604-1675. L'esprit cavalier

Charles IV de Lorraine (1604-1675) est une personnalité hors-norme dans le XVIIe siècle européen, entre Bourbons et Habsbourg. Usurpant les droits de sa femme Nicole pour régner seul sur Les duchés lorrains, cherchant à y renforcer l'Etat et l'autorité souveraine, il doit composer avec les pressions d'une monarchie française soucieuse de maîtriser un espace essentiel face à ses ennemis. Homme au caractère impétueux, il apparait souvent comme un piètre gouvernant. Cavalier dans l'âme, bon général, it semble mener son existence et son Etat comme sur les champs de bataille qu'il affectionne. Exilé à la suite de l'occupation française de ses terres, il devient une sorte de condottiere au service des Habsbourg dans cette guerre de Trente Ans qui ravage en partie l'espace lorrain. Il combat les Suédois, prend part à la Fronde des princes, participe aux campagnes espagnoles dans le conflit qui se poursuit avec la France jusqu'en 1659. Toutefois, par son attitude, Charles IV s'attire nombre d'inimitiés, au sein de sa noblesse, de sa famille et parmi ses alliés qui vont jusqu'à l'emprisonner un temps. Son règne est ainsi marqué de maints épisodes rocambolesques qui ont poussé ses contemporains et, à leur suite, des historiens, à ne voir en lui qu'un bien piètre duc. Il faut pourtant relire l'histoire de ce règne long d'un demi-siècle et rompre avec une vision téléologique de l'histoire qui pousse à dire que Charles IV a été bien inconséquent de ne pas plier face à la France : ses choix furent ceux d'un duc souverain, non ceux d'un prince à la tête d'un Etat client des Bourbons.

05/2021

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Art contemporain

Voir en peinture. La jeune figuration en France

Longtemps considéré comme le parent pauvre de la création contemporaine, la peinture est actuellement un médium choisi et revendiqué par nombre de jeunes artistes qui en renouvellent l'attrait. Dans les dernières décennies, alors que peu de centres d'art, de FRAC ou de musées lui consacraient leurs cimaises, quelques institutions - parmi lesquelles le MASC des Sables d'Olonne, le musée des Beaux-Arts de Dole et le musée Estrine de Saint-Rémy-de-Provence figurent en bonne place - ont su défendre des peintres de différentes générations. Au sein des écoles des Beaux-Arts, qui pendant longtemps n'ont eu que peu de peintres dans leurs corps professoraux, c'est grâce à quelques "outsiders" que cet art continue à être enseigné. Autour de ces artistes, tels Denis Laget à Saint-Etienne, Jean-Michel Alberola, Philippe Cognée, François Boisrond et Nina Childress à Paris, Laurent Proux à Toulouse, Marc Desgrandchamps à Lyon ou Jean François Maurige, François Perrodin et Guillaume Pinard à Rennes, de nouvelles générations viennent de nouveau enrichir le langage pictural. L'ouvrage met en lumière ces pratiques, qui revendiquent une nouvelle peinture d'histoire ou tissent des liens avec la littérature ou l'histoire de l'art, autour du travail d'une trentaine de peintres nés dans les années 1980. Leurs oeuvres, fraîchement réalisées et choisies par la commissaire directement dans le secret de l'atelier, portent la marque de la "physicalité" de la peinture, medium qui implique bien entendu une "cosa mentale" mais aussi une présence physique, tributaire d'éléments intrinsèques (tels que les dimensions, le support, la matière ou les couleurs de l'oeuvre) mais aussi de facteurs extérieurs qui déterminent ses conditions de présentation sur la cimaise et son rapport à l'espace environnant.

02/2023

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Contes et nouvelles

Le chant de l'Ours. Epopée vespe - Entre lacs et forêts de Carélie

Il était une fois un orphelin appelé Vir qui, en grandissant, avait oublié le visage de sa mère. Elevé par sa tante Anni qui n'avait pas eu d'enfant, il tomba amoureux d'Aïra, la belle étrangère aux cheveux noirs et aux yeux bruns. La nuit, cette dernière était hantée par les troupeaux de rennes de son père sâme et par le sort tragique de sa famille. Mais la tante Anni connaissait bien la forêt et elle avait un jour embrassé le grand maître des bois. Douce guérisseuse, elle prit sous son aile protectrice Aïra, qui donna naissance à trois enfants. Les deux fils se marièrent jeunes, mais Tal'oï, la fille, semblait poursuivie par le destinée tragique de ses ancêtres... - En terre vepse, l'eau voit comme un miroir et l'ours a tout dans sa mémoire. Maître de la forêt et des hommes, il se fait le conteur des faits oubliés et prédicteur des temps à venir. Entre bêtes et hommes, Maître Ours livre ses enseignements pour répandre l'harmonie entre le monde et ses créatures. Ecoutez, bonnes gens, comme cette langue brille et caresse les oreilles. Laissez-vous conter l'épopée de Virantaz, saga venue du fond des temps, qui, telle un récit mythologique, vous emporte sur une terre riche, aux lacs poissonneux et où le vent s'enivre du parfum des sapins. Le premier livre pour le grand public d'une auteur vepse, représentant un peuple de quelques milliers de locuteurs seulement. Une création sur le modèle des épopées traditionnelles traduite déuà dans de nombreuses langues. Un témoignage des traditions orales d'un peuple finno-ougrien de Carélie (région des lacs Ladoga, Onéga et Béloïé.

05/2021

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Bouddhisme

Réflexions d'un médecin bouddhiste à l'usage des soignants et des soignés

Cet ouvrage d'une grande sensibilité, dans lequel le docteur Chevassut nous fait partager ses réflexions sur la médecine moderne et sur notre attitude face à la maladie et à la souffrance, est le fruit d'un parcours singulier. Médecin, il a été praticien attaché des hôpitaux, créateur et responsable en 1998 d'une consultation de la souffrance en milieu hospitalier. Daniel Chevassut est également pratiquant bouddhiste et il a été représentant de cette tradition religieuse au sein de l'Assistance publique de Marseille. Cette double expérience l'a conduit à intervenir dans de nombreuses conférences et formations, notamment dans le cadre du diplôme de soins palliatifs du CHU de Rouen et dans l'enseignement "Médecine, éthique et droits de l'homme" sous l'égide du Conseil de l'Europe. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages. Dans ces pages riches de nombreuses références, il nous montre comment l'art médical et la quête bouddhique répondent à une même vocation qui concerne tous les êtres humains : prendre en considération la souffrance et trouver les moyens de la soulager. C'est ainsi que le cheminement spirituel sur la voie bouddhique — particulièrement grâce à la pratique de la méditation — favorise une approche de la médecine où la relation humaine et l'énergie compassionnelle redeviennent les éléments centraux qui revivifient le caractère sacré de l'acte thérapeutique. Sans renier l'apport inestimable des techniques médicales modernes, le docteur Chevassut met en évidence les carences de notre système de santé dont souffrent tant le personnel soignant que les patients. S'adressant en priorité à tous ceux qui oeuvrent dans le domaine de la santé, et plus largement à tous ceux qui sont concernés par ce sujet, il apporte de nombreuses propositions concrètes afin de promouvoir une médecine qui intègre les différentes dimensions de l'être humain.

04/2021

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Littérature étrangère

Harmonia caelestis

" Combien de fois le vagabond, assis au creux des vieux saules conteurs, a-t-il vu en rêve mon vieux père saupoudrant de sel, blanc comme neige, la grand-route qui s'étendait à l'infini devant lui, à seule fin de conduire Marie-Thérèse, même en plein cœur de l'été, de Vienne à Kismarton sur son traîneau moscovite attelé à des rennes ! Combien de fois le voyageur transdanubien, déjà prédisposé à la rêvasserie, a-t-il écarquillé les yeux en se retournant lorsque le cocher lui dévoilait, d'un claquement de fouet, de féeriques châteaux ; de gigantesques parcs sommeillant sous les caresses du soleil ; des lacs ondoyant à l'infini dans l'argent, où sautillait parfois un poisson rouge ; des réserves de chasse d'où les biches risquaient un regard craintif, comme dans les livres d'images... et le cocher de grommeler sous sa moustache rougeassante : Cela aussi appartient à, ici apparaissait le nom de mon père. " Le destin de sa propre famille, une des plus anciennes et plus puissantes d'Europe, sert ici de canevas à Péter Esterhazy pour un imposant projet romanesque. Dans une première partie fourmillant d'anecdotes tour à tour drôles ou graves - qui reprennent les morceaux réels ou fictifs d'une histoire familiale qui se confond avec l'Histoire d'un empire - il crée un puzzle fascinant, un abrégé de toutes les passions humaines. La seconde partie se présente comme un récit biographique et autobiographique retraçant l'histoire des Esterhazy depuis la prise de pouvoir par les communistes en 1919. Le ton du livre est iconoclaste, drôle, insolent, mais l'enjeu du romancier est clairement lisible : retrouver son identité sous le poids de l'Histoire, en l'occurrence celle de ses ancêtres et de son pays.

12/2001