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Inévitable morale

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BD tout public

Agent secret X-9

En 1934, Dashiell Hammett est au sommet de son art. Il a publié les cinq livres qui constituent toute son œuvre romanesque, dont les classiques La Moisson rouge et Le Faucon maltais. Hollywood lui fait les yeux doux et le nabab de la presse William Randolph Hearst lui demande de créer un strip quotidien pour concurrencer le Dick Tracy de Chester Gould, qui triomphe dans les journaux rivaux. Pour illustrer sa vision du héros hard-boiled, on recrute le jeune Alex Raymond, qui rôde ses pinceaux sur les brouillons de Flash Gordon, son futur chef-d'œuvre. Le 2 janvier, la première livraison d'Agent Secret X-9 parait dans la presse Hearst. Surprise. L'un des grands romans noirs de l'Age d'Or est une bande dessinée. Tous les thèmes du genre y sont abordés. Les femmes sont fatales, les sentiments meurtriers, les méchants insaisissables, le héros désabusé. Dialogues au rasoir et élégances art-déco se mêlent pour célébrer les noces de la Pulp Fiction, à laquelle Hammett a donné ses lettres de noblesse, et du Comic-Strip. En quelque 400 bandes quotidiennes, Hammett et Raymond inventent le polar moderne, ouvrant la voie à un nouveau style de narration, brutale, frontale, toute tournée vers l'action mais ne perdant jamais le fil de ses préoccupations morales. La présente édition restaure le rythme de lecture d'origine, un strip par jour - ici, un par page - et donne à admirer le fabuleux travail d'Alex Raymond comme on ne l'avait jamais vu. Regroupant les quatre histoires écrites par Dashiell Hammett, elle constitue l'intégrale définitive de la contribution du Maître du Roman Noir à la saga X-9.

11/2003

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Histoire internationale

La Revue russe N° 55/2020 : "Russie : limites et frontières". Cinquièmes Doctoriales de l'AFR

Avant-propos, par Régis Gayraud Introduction, par Galina Subbotina 1. The Cossacks (1928) de George W. Hill et Clarence Brown : de la conquête de l’Ouest à la conquête du Caucase, par Amine Afellous 2. Le conte littéraire russe à l’époque romantique : limites et frontières d’un genre, par Simon Albertino 3. Quand l’univers fantastique s’échappe du livre : les nouvelles frontières dans la littérature fantastique russe contemporaine, par Marie Bonin 4. À la frontière de l’humain : l’animalité dans la prose des écrivains russes à l’aube du XXe siècle, par Alena Chumak 5. La "Russie civilisée" contre la "nation des esclaves" : mythologies élitistes et construction de frontières sociales-morales dans la Russie du début du XXIè siècle, par Sergei Fediunin 6. Le Héron à Chaillot : une traversée des frontières illustrative des rapports féconds entre Antoine Vitez et la Russie, par Sonia Gavory 7. La Limite de l’oubli de Sergueï Lebedev : une traversée du Styx, par Julie Gerber 8. Le livre comme frontière : entre espace littéraire et espace artistique. Sur l’exemple du poème Le Démon de Mikhaïl Lermontov illustré par Mikhaïl Vroubel, 1917-1927, par Anastasia Kozyreva 9. Le shtetl comme interface dans Huit récits sur l’enfance de Julius Margolin, par Lana Kupiec 10. Le Caucase dans le ballet de Charles-Louis Didelot : frontières d’une œuvre, par Tatiana Nikitina 11. Le mouvement des femmes de Léningrad (1979-1982) : un phénomène qui dépasse les frontières, par Anna Sidorevich 12. Les espaces de la douleur comme lieux d’emprisonnement du corps féminin dans la prose féminine russe de la fin du XXe siècle, par Kateryna Tarasiuk

01/2021

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Littérature française

Les Rougon-Macquart Tome 5 : La bête humaine ; L'argent ; La débâcle ; Le docteur Pascal

La caractéristique du mouvement moderne est la bousculade de toutes les ambitions, l'élan démocratique, l'avènement de toutes les classes (de là la familiarité des pères et des fils, le mélange et le côtoiement de tous les individus). Mon roman eût été impossible avant 89. Je le base donc sur une vérité du temps : la bousculade des ambitions et des appétits. J'étudie les ambitions et les appétits d'une famille lancée à travers le monde moderne, faisant des efforts surhumains, n'arrivant pas à cause de sa propre nature et des influences, touchant au succès pour retomber, finissant par produire de véritables monstruosités morales (le prêtre, le meurtrier, l'artiste). Le moment est trouble. C'est le trouble du moment que je peins. Il faut absolument remarquer ceci : je ne nie pas la grandeur de l'effort moderne, je ne nie pas que nous puissions aller plus ou moins à la liberté, à la justice. Seulement ma croyance est que les hommes seront toujours des hommes, des animaux bons ou mauvais selon les circonstances. Si mes personnages n'arrivent pas au bien, c'est que nous débutons dans la perfectibilité. Les hommes modernes sont d'autant plus faillibles qu'ils sont plus nerveux et plus impatients. C'est pour cela qu'ils sont plus curieux à étudier. Pour résumer mon oeuvre en une phrase : je veux peindre, au début d'un siècle de liberté et de vérité, une famille qui s'élance vers les biens prochains, et qui roule détraquée par son élan lui-même, justement à cause des lueurs troubles du moment, des convulsions fatales de l'enfantement d'un monde. Emile Zola

11/2002

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Histoire de France

Holocauste : les sources de l'histoire

Encore un ouvrage sur le génocide des Juifs d'Europe par les nazis, dira-t-on. Tel n'est pourtant pas le cas. Malgré ses dimensions modestes, cet ouvrage a l'ambition pionnière d'ouvrir la réflexion épistémologique sur l'histoire de ce qui, avant d'être un objet de méditations métaphysiques ou morales, est d'abord un événement : Par là, le génocide relève des procédures communes au métier d'historien ; du fait de sa nature, il présente toutefois des spécificités (type des sources matérielles, oralité des ordres décisifs, politique de destruction des témoignages, etc.) qui contraignent également à réfléchir à l'application de ces mêmes procédures. Ainsi, entre autres questions, comment exploiter des archives si on ignore les modalités de circulation de l'écrit au sein de la bureaucratie nazie ? Comment décrypter un texte selon que la réalité d'un fait est arasée par la banalité du langage administratif ordinaire ou occultée par les euphémismes d'un codage volontaire ? Comment utiliser un témoignage sans une réflexion préalable sur la différence de nature entre victimes, survivants et témoins ? Raul Hilberg analyse tour à tour les types de sources (pièces verbales, pièces documentaires, pièces diffusées ou confidentielles, non diffusées, témoignages) ; leur composition (signatures, séries, format, annotations, archivage, témoignages) ; leur style (formules d'usage, formules spéciales, mots spéciaux, symboles, vocabulaire codé, enjolivures, etc.) ; leur contenu (détails, lacunes, ouï-dire, omissions, fausses déclarations, inexactitudes, etc.) et leur exploitation (importance, caractère non échangeable, recoupement, diffusion : de la divulgation exceptionnelle à la rétention exceptionnelle). Il est question ici non pas du devoir de mémoire, mais de la nécessité de savoir comprendre les faits, par-delà mémoire et oubli.

09/2001

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Littérature française

Nu intérieur

"Je vivais depuis dix ans avec une femme remarquable". Rien n'aurait en effet menacé ce couple moderne, indépendant, construit sur l'amour et le respect de l'autre, si lui ne s'était laissé subjuguer par une partenaire de danse dans un cours de tango. Lui, c'est le narrateur de cette histoire passionnelle, il est architecte et n'est jamais nommé par son prénom. La danseuse d'un soir, une photographe d'origine polonaise, s'appelle Ellénore. Dès leur rencontre s'installe entre eux une relation charnelle d'une rare intensité, qui le plonge dans l'impatience permanente de leurs retrouvailles. Impatience dont se joue la jeune femme qui, de dérobade en fausse distance, exerce une véritable emprise sur cet homme incapable de choisir entre sa compagne et son amante. Leur passion soumise à la question - je serai donc toujours ta geisha ? - et au doute - dois-je quitter l'Une (c'est ainsi qu'il dénomme sa compagne) ? - est de plus en plus tourmentée. Et leur désir est de plus en plus entravé par les peurs, les fantasmes et les souffrances morales. Nu intérieur s'inspire à l'origine d'une lecture d'Adolphe, ce roman de Benjamin Constant, publié en 1816, qui posait la question de la responsabilité en matière amoureuse. Mais, deux siècles et quelques révolutions plus tard - la libération des moeurs, la psychanalyse et le féminisme -, l'amour est devenu une affaire individuelle. Dans une alternance subtile d'humour et de réflexions sérieuses, Belinda Cannone s'intéresse ici principalement au désir, sa naissance dans l'intime et la force de son déploiement.

02/2015

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Franc-maçonnerie

La franc-maçonnerie : une brève introduction

Dans La franc-maçonnerie : une brève introduction, Andreas Önnerfors porte un regard à la fois concis et précis sur l'histoire et les caractéristiques de la franc-maçonnerie. Fort de nouvelles sources historiques et des recherches universitaires publiées au cours des deux dernières décennies, l'auteur en dresse un portrait ouvert, loin du manichéisme entre méfiance et idéalisation qui prévaut trop souvent... La franc-maçonnerie est l'une des organisations bénévoles les plus anciennes et les plus répandues dans le monde. Au cours des trois derniers siècles, des hommes et des femmes se sont socialement organisés en adhérant à ses principes fondateurs : fort sentiment de liberté, épanouissement des qualités morales, ouverture cosmopolite, volonté affirmée d'une démarche philanthropique tournée vers l'avenir. L'auteur met en lumière l'histoire rarement rapportée, mais très convaincante de l'action des femmes dans les ordres maçonniques et paramaçonniques, alors même que leur place y était assez modeste. La franc-maçonnerie a ainsi attiré quelques-uns des esprits les plus aiguisés de l'histoire et a pu apparaître comme une référence pour des sociétés civiles à la recherche d'un nouvel idéal. Dans le même temps, les pratiques de la franc-maçonnerie l'ont desservie aux yeux de ses détracteurs... Les secrets et les mystères communiqués en son sein, le caractère parfois illégal de l'organisation, la mise en place de rituels connus de ses seuls adeptes, l'utilisation élaborée de mythes et de symboles spécifiques, ont largement suscité des sentiments de méfiance et de rejet, nourris par des allégations de culture du secret et de conspiration, autant d'aspects précisément analysés par l'auteur.

02/2022

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Littérature islandaise

Troll

Hans Blaer est un troll trans de trente-trois ans. Hans Blaer a les joues rasées de frais, de faux ongles en gel rose, une poitrine imposante, plus petite que celle de sa mère, et un torse velu, un peu plus que celui de son père. Hans Blaer est né hermaphrodite, sa mère a refusé une opération immédiate, et iel s'est choisi le seul prénom épicène de la langue islandaise. Très jeune, iel a compris que les adultes n'avaient pas le monopole de la définition de la moralité. Et, un jour, iel s'est retrouvé derrière un écran et a compris qu'iel pouvait dire tout et son contraire, être ellui et tous les autres à la fois. Et, puis, Hans Blaer est devenu célèbre, sur Internet, à la radio, à la télé : une freak en croisade contre les gauchos et la bien-pensance, une kamikaze ultra cultivé prêt à brûler tout sur son passage, une incendiaire sans pitié jusqu'au jour où iel fera le pas de trop et devra fuir la police, le public, la presse - la lie, la pègre et la racaille... Norddhal nous livre ici un roman explosif, drôlement cruel et cruellement poignant, sur les excès idéologiques des sociétés contemporaines, sur la volatilité anonyme des réseaux sociaux et sur les absurdités morales qui imprègnent nos sphères les plus intimes. L'auteur est un franc-tireur qui semble tirer à l'aveugle sur la foule, mais qui qui vise entre les yeux des contradictions et de l'hypocrisie sociale du xxie siècle. Un chef-d'oeuvre qui n'épargne rien ni personne.

08/2021

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Critique littéraire

Jacqueline de Romilly, Marguerite Yourcenar et la Grèce Antique. Une passion commune

La Grèce antique, objet d'une passion ? Tel est le cas avéré pour deux grandes hellénistes du XXe siècle, Jacqueline de Romilly et Marguerite Yourcenar. Une passion fondée sur une même admiration enthousiaste portée aux découvertes réalisées en Grèce au Ve siècle avant J.-C., le grand siècle de Périclès, le siècle dit " du miracle grec ". Athènes inventa la démocratie, créa le genre tragique, compta d'illustres poètes, s'enrichit comme toute la Grèce de merveilles architecturales et statuaires inscrites au premier rang des grands chefs-d'œuvre de l'humanité. Comment ne pas désirer connaître et faire connaître ce siècle prodigue en innovations exceptionnelles, fondements de notre civilisation ? Jacqueline de Romilly a consacré sa vie au service de cet objectif généreux, enseignant une langue, le grec qui excelle à former les esprits, et une culture qui dispense de grandes valeurs civilisatrices et morales. De son côté, Marguerite Yourcenar par ses traductions de poésies antiques, par l'entremise de l'empereur Hadrien, fervent helléniste, par des confidences épistolaires, témoignait de sa passion pour la Grèce. En revanche, au fur et à mesure que sa culture s'élargissait, qu'en d'autres lieux du monde elle faisait la découverte de miracles aussi prodigieux que ceux de la Grèce, le miracle grec perdit de son prestige à ses yeux. Ce livre propose un retour vers l'Antiquité grecque à partir des travaux que lui ont consacrés deux femmes de lettres érudites, stylistes, deux historiennes lucides et objectives, deux esprits supérieurs qui voient clair dans les faits, déchiffrent avec perspicacité le comportement des hommes et constatent que celui-ci ne change guère au fil des âges.

12/2011

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Littérature française

Juste

Cet ouvrage a montré la polysémie du mot "juste" . Neuf chapitres ne sont pas de trop pour faire le tour -non exhaustif- de cette réalité multiple. C'est ainsi qu'ont été abordés les thèmes suivants : 1. L'étymologie 2. Juste : éléments du droit et des sciences sociales 3. Qu'est-ce qu'une société juste ? Approche des sciences morales et politiques 4. La distance juste et la distance injuste entre soignant et soigné 5. Juste, l'expression de la Bible 6. Juste, l'expérience du Bouddhisme 7. La liturgie : quand paroles, gestes et symboles sont ajustés 8. Une attitude ajustée découlant de la chasteté 9. Célibat des prêtres catholiques : pour un engagement juste. Ces différents chapitres s'éclairent et s'enrichissent mutuellement. Ils montrent clairement la teneur positive du mot "juste" . Nous sommes loin d'une conception étriquée. L'étude montre que la réalité juste touche l'individu et la communauté humaine. Sont interrogées les relations de soi à soi, de soi à l'autre. Est aussi posée régulièrement la question du cadre de référence, sa nécessité, sa pertinence... le monde symbolique est lui aussi appelé en présence. L'être juste n'est pas le fruit de choix subjectifs auto-référencés. L'être juste n'est pas non plus d'abord une vue de l'esprit ; il prend racines dans nos profondeurs. L'être juste est un véritable travail qui demande l'attention de tous les instants. Etre juste structure la personne, le groupe. Etre juste nous renvoie à notre désir d'être unique et heureux, d'être relié à nous et aux autres. Le détour en vaut la peine.

06/2023

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Histoire de France

Le moment 1940. Effondrement national et réalités locales. Actes du colloque international d'Orléans, les 18 et 19 novembre 2010

Le "moment" 1940 veut rendre à cette année singulière, qui va de la "drôle de guerre" à "l'étrange défaite", toute son incertitude, en partant du Loiret, observatoire privilégié pour cette période. Les Orléanais, comme les Français de 1940, ne savaient pas ce qui allait advenir : ils n'avaient envisagé ni la débâcle, ni l'exode, ni la défaite. Cet ouvrage s'intéresse donc aux moments indécis et, en priorité, aux deux grands effondrements, militaire puis politique, et articule le national et le local, en jouant sur les échelles d'analyse. Son ambition est donc de saisir ce "moment" à la fois par en haut, avec l'effondrement de la Troisième République et l'instauration du régime de Vichy, et par en bas, par le prisme des réalités départementales et locales : l'articulation des niveaux est particulièrement illustrée par le procès de Jean Zay, incarnation de tout ce que la Révolution nationale exècre, et par l'action technocratique du préfet Morane, préfiguration de la Reconstruction. Le colloque "Le moment 1940", des 18 et 19 novembre 2010, et la publication de ces actes ont reçu le concours des collectivités territoriales (Conseil régional du Centre, Conseil général du Loiret, Ville d'Orléans), de l'Office national des anciens combattants, de l'Université d'Orléans (laboratoires "collectivités territoriales" et "savoirs et pouvoirs"), du Cercle Jean Zay d'Orléans et de l'association nationale des Amis de Jean Zay, ainsi que du Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d'Hiv (Centre d'études et de recherches sur les camps d'internements de Beaune-la- Rolande, Pithiviers et Jargeau).

05/2012

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Sociologie politique

Les couleurs de la révolution. La gauche à l'épreuve du pouvoir - Venezuela, Equateur, Bolivie : un bilan à travers l'histoire

"? Ce livre fait le bilan de cette gauche latino-américaine des années 2000 qui, avec Hugo Chávez au Venezuela, Rafael Correa en Equateur et Evo Morales en Bolivie, avait pour objectif déclaré d'en finir avec la longue nuit néolibérale.? " Instrument de réflexion et d'information, cet ouvrage a pour vocation, en ces temps difficiles, de livrer une analyse fouillée d'une importante séquence de changement social. En ayant au préalable replacé ces trois expériences de transformation sociale dans la longue et incandescente histoire de la gauche latino-américaine, les deux auteurs s'évertuent à en retracer avec rigueur les moments clés ainsi que leurs avancées tout comme leurs fortes limitations. Sans rien oublier des questions qui secouent aujourd'hui les forces de gauche et qui touchent autant à la question de l'hégémonie qu'à celle des prédations environnementales ou des oppressions néocoloniales et patriarcales, ils mettent également l'accent sur ce qu'on tend trop souvent à oublier ? : le poids décisif des rapports de production capitalistes et des luttes de classes qui les traversent. Dans sa préface, Franck Gaudichaud ? décrit en quelques mots le propos de l'ouvrage ? : "? "Histoire incandescente"? : c'est dans le feu du brasier des mobilisations de la gauche et des mouvements populaires des Amériques latines et de la Caraïbe, que Patrick Guillaudat et Pierre Mouterde proposent de nous emporter ici.? Aujourd'hui, un nouveau chapitre s'ouvre pour les luttes des peuples latino-américains. Pour le lire pleinement, il faut en comprendre le passé récent, les dynamiques et les enjeux stratégiques. C'est précisément ce à quoi contribue ce livre.? "

06/2022

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Philosophie du droit

Le problème de la définition du droit. Introduction à un cours d'évolution de la philosophie du droit à l'époque contemporaine, 2e édition

"Le problème de la définition du droit", publié pour la première fois en 1978, constitue le premier ouvrage dans lequel Lucien François présente de manière systématique ses idées en matière de théorie du droit. Il s'attache plus particulièrement au problème central de la définition du droit et à son cortège d'interrogations relevant aussi bien de l'épistémologie que de la philosophie politique et juridique. Qu'est-ce que définir ? En quoi cette activité contribue-telle à améliorer la connaissance ? A quelles conditions la théorie du droit peur-elle prétendre à le scientificité ? Quelles spécificités distingueraient le phénomène juridique d'autres phénomènes de contrôle social ? Le droit est-il nécessairement rattaché à certaines valeurs morales ou, à l'inverse, est-il réductible à un simple rapport de pouvoir ? Suivant une méthode analytique rigoureuse, Lucien François propose une définition originale de la norme juridique, qui tranche par sa position juspositiviste radicale. La norme juridique, en tant que particule élémentaire du phénomène juridique, consiste selon lui en un voeu impératif assorti d'une pression, si besoin est, par menace de sanction. Sur cette base, l'auteur rend compte de phénomènes juridiques de plus en plus complexes, jusqu'à la notion d'Etat, en y englobant des ordres sociaux apparemment étrangers au droit dans l'opinion commune, tels que la famille, l'entreprise, l'organisation criminelle et même la simple relation qui unit un brigand au passant qu'il dévalise. Servi par un style classique teinté d'ironie, "Le problème de la définition du droit" mérite d'accéder au rang de classique de la théorie du droit.

09/2021

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Sciences historiques

Croître ou périr. Population, reproduction et pouvoir en France au XVIIIe siècle

A la fin du XVIIIe siècle, en plein siècle des Lumières, des débats secouèrent la France autour des questions de population et de la menace d'une dépopulation imminente du royaume, prétexte pour les esprits éclairés, philosophes, écrivains, intellectuels, libres-penseurs, d'une nouvelle offensive contre l'Eglise et le pouvoir royal, considérés comme responsables de cette "décadence". Cet ouvrage retrace cette querelle dont certains protagonistes Montesquieu, Diderot, Rousseau, sont restés célèbres, tandis que d'autres pamphlétaires, opposants à la monarchie, progressistes de tous rangs tombés dans l'oubli, retrouvent ici leur place. Avec ses Lettres persanes et sa partie consacrée à la "dépopulation", Montesquieu inaugure une polémique qui durera plusieurs décennies et qui entraîne dans son sillage tous les grands esprits de l'époque, chacun donnant sa version de ce qu'il considère comme la meilleure façon de "repeupler la France" : abolir le célibat des prêtres, encourager la polygamie ou le divorce, réglementer les relations sexuelles pour encourager la fécondité... L'histoire de cette littérature permet de comprendre les tensions morales et politiques qui secouèrent profondément la société, et qui ont abouti à redéfinir les relations de "genre" à la fin du XVIIIe siècle et à renouveler la législation familiale sous la Révolution. Le mouvement populationniste porte sur la place publique des questions d'ordre privé. Il inaugure aussi de nouvelles réflexions sur le mariage, sur les relations entre hommes et femmes, sur la famille, la place et le statut des femmes, sur la transmission des biens et la descendance, sur la place des enfants, et plus généralement sur la population de la France, annonçant les futurs changements du siècle à venir.

09/2013

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Littérature érotique et sentim

Histoire de Juliette ou les prospérités du vice Tome 1

Un roman essentiel du marquis de Sade, qui lui valut d'être jeté en prison ! L'Histoire de Juliette, ou les Prospérités du vice, un des plus rares romans de Sade, suivit de peu Justine ou les Malheurs de la vertu. La publication de ces deux ouvrages valut au Divin Marquis (1740-1814) son arrestation sur ordre de Napoléon et son incarcération sans procès à l'asile de Charenton durant les treize dernières années de sa vie. Entre narration, dialogues philosophiques et scènes de coïts très violentes, Sade confirme avec Juliette son talent à exhiber la part la plus immonde des hommes tout en abordant des réflexions précieuses sur la société. Juliette, au contraire de sa larmoyante soeur Justine qui n'obtient que des injustices pour prix de sa vertu, est une nymphomane amorale dont les entreprises lui valent le succès et le bonheur. Sade confirme dans ces pages qu'il était un auteur inexorablement et absolument libre : c'est de cette subversion qui l'emporte sur l'obscénité qu'il dut payer le prix tout au long de sa vie... L'Histoire de Juliette " est assurément le roman le plus significatif, le plus réussi de Sade. Dans les précédents, les femmes n'y sont que des figurantes passives, tandis que dans celui-là on trouve une galerie de libertines implacables qui tiennent tête à des libertins fabuleux. [... ] On ne peut aller plus loin dans l'horreur sexuelle qu'il ne l'a fait en pensée. La performance de l'écrivain fascine même lorsqu'on désapprouve son libertinage destructeur ". Sarane Alexandrian, Histoire de la littérature érotique, Seghers, 1989.

03/2020

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Philosophie

Le visage de Bachelard. (La philosophie est inscrite en chacun)

J'ai choisi de travailler un portrait de Bachelard pour retrouver son humanité, sa qualité de coeur, d'âme, ce qui est trop souvent absent dans les ouvrages traitant de ses travaux, ses livres. Fils de cordonnier, le chant des outils, le parfum des cuirs, l'attitude de l'artisan appliqué à faire et à parfaire son travail : le quotidien resta vivant en sa mémoire. Il n'avait pas oublié d'où il venait, l'admiration vient de là. Son humanité porte aussi la mort prématurée de son épouse, Jeanne, le 20 juin 1920. Marié le 8 juillet 1914, mobilisé le 2 août de la même année jusqu'au 16 mars 1919, il a vécu 38 mois dans les tranchées. De leur union est née une fille, Suzanne. On peut dire qu'en dépassant ses peines, son deuil, il est devenu un fin guetteur de la beauté de vivre et du monde. La poésie a été pour lui une matière lui donnant de vibrer et respirer l'Univers. "La sagesse, dit-on, a pour origine et pour creuset de savoir lutter". Au long de son oeuvre, Bachelard a plaidé pour "la liberté, les hautes valeurs morales". En écrivant "Le visage de Bachelard", peu à peu, s'est instauré un dialogue, s'est imposée une façon de maïeutique ouvrant à des réflexions sur la vie, l'amitié, l'amour, agressivité, égocentrisme, haine, racisme, "la mauvaise foi" selon Sartre, "l'illusion" selon Pascal. En outre, il ressort en rapprochant plusieurs de leurs pensées que Gaston Bachelard et Léonard de Vinci étaient et restent en parenté de génie. Benoît Aubierge.

04/2011

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Religion

Rien moins que Dieu. Sainte Elisabeth de la Trinité, biographie, 2e édition revue et augmentée

Elisabeth Catez est née au camp militaire de Bourges en 1880. Vive, sociable, premier prix de piano au Conservatoire, elle entre au carmel de Dijon le 2 août 1901 et s'y épanouit dans le silence de la contemplation, rayonnante du bonheur d'un total oubli de soi. Elle meurt le 9 novembre 1906, véritablement consumée d'amour pour le Christ, après des mois de souffrances physiques et morales. Ses Oeuvres complètes ont été publiées par Conrad De Meester, carme, mondialement connu pour ses travaux sur Thérèse de Lisieux. Pour la présente biographie, retravaillée, l'auteur a su profiter d'une vaste documentation inédite, de première main. L'archevêque de Dijon, Mgr R. Minnerath, a écrit : "Elisabeth est ce joyau rare d'humanité transparente, transformée par la grâce, qui s'ouvre sans résistance à l'irradiation de la vie divine. En elle, plus que chez d'autres, l'Ecriture méditée et assimilée devient Parole vivante. En fréquentant les cercles internationaux de théologie, j'ai pu quant à moi constater combien Elisabeth était connue et étudiée sur tous les continents." Lors de la béatification d'Elisabeth, saint Jean-Paul II, ami des jeunes, a dit : "Avec Elisabeth, une nouvelle lumière brille pour nous, un nouveau guide, sûr et certain. Elle est un témoin éclatant de la joie d'être enracinée dans l'amour." Le 16 octobre 2016, le pape François l'a canonisée place Saint-Pierre, à Rome. A propos de la photo de couverture, Elisabeth a écrit : "Je vous envoie ma photographie ; pendant qu'on la faisait, je pensais au Seigneur, c'est donc Lui qu'elle vous portera" (Oeuvres complètes, lettre 62).

01/2017

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Psychologie, psychanalyse

L'individu dans sa société. Essai d'anthropologie psychanalytique

L'Individu dans sa société (1939) est la première tentative d'un psychanalyste, appuyée sur les enquêtes ethnographiques de Linton chez les Tanala de Madagascar et les Polynésiens des îles Marquises, pour découvrir au coeur de la psyché l'empreinte inconsciente des institutions sociales et au coeur de la société la trace d'un sujet qui soit le référent de toutes les significations objectives. Parmi les systèmes d'intégration de l'individu à sa "culture" , les plus importants, aux yeux de l'auteur, sont les disciplines auxquelles l'enfant est soumis, ces "institutions primaires" que constituent les règles de l'alimentation, les moeurs familiales et les interdits sexuels. Il les distingue de la personnalité de base, plus communément appelée aujourd'hui "personnalité modale" commune à tous les membres du groupe qui ont subi ces institutions primaires, ainsi que des "institutions secondaires" comme la religion ou le folklore qui sont, elles, l'expression de cette personnalité de base, l'ensemble de ses compensations, de ses efforts pour résoudre les tensions intimes qu'elle peut comporter. Kardiner est le premier à avoir cherché vraiment à intégrer le psychique et le culturel dans une seule structure dynamique. Son système, depuis cette tentative initiale, a considérablement évolué. Mais tout ce qui fait l'armature d'une pensée discutable et stimulante est déjà là. Et, comme le dit Claude Lefort dans son importante étude introductive, "parce que des thèses dans leur premier énoncé se présentent sous leur aspect le plus catégorique, le plus audacieux et pourtant le plus vulnérable, c'est dans ce livre qu'il faut scruter en premier lieu les principes de la nouvelle interprétation" .

04/2011

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Littérature française

Ils ont tué Oppenheimer

Robert Oppenheimer aimait les femmes, courser les trains au volant de sa puissante voiture, affronter les tempêtes à la barre de son bateau et galoper sur les chemins du Nouveau-Mexique. Par-dessus tout, il aimait la physique car elle réveillait en lui le philosophe, le poète. Un poète riche, un philosophe inquiet de l'avenir des pauvres, un philanthrope qui finança le parti communiste et les Brigades internationales luttant contre Franco en Espagne. Alors, lorsque en 1942 le général Groves le choisit pour diriger les recherches sur la création de la bombe atomique à Los Alamos, les services secrets, le contre-espionnage et le FBI se liguent pour empêcher la nomination d'un communiste. Groves résiste, convaincu de la loyauté de Robert Oppenheimer. Trois ans plus tard, après les bombardements d'Hiroshima et Nagasaki, la célébrité et l'influence d'Oppenheimer sont immenses. Pour tous, il est devenu " Doctor Atomic ". Mais cet intellectuel sensible à l'art et aux exigences humanistes prend conscience de la responsabilité de la science et s'oppose à la volonté de la détourner au profit de l'armée. Il se fait de puissants ennemis au sein du complexe militaro-industriel, qui élabore un piège pour le faire tomber. Ils ont tué Oppenheimer nous plonge au coeur de la guerre froide et du redoutable dialogue entre la science et le pouvoir. C'est le livre d'une bascule du monde, engendrée par la course à l'armement, mais aussi celui, plus intime, d'un homme flou, à la fois victime et bourreau, symbole du savant tourmenté par les conséquences morales de ses découvertes. Virginie Ollagnier fait de Robert Oppenheimer un formidable personnage de fiction.

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Philosophie

Ce que social veut dire. Tome 2, Les pathologies de la raison

Le tome I de Ce que social veut dire (2013), centré sur "Le déchirement du social", dégage, par le biais notamment d'une confrontation avec la tradition de la philosophie sociale (Sartre, Lévi-Strauss, Merleau-Ponty, Castoriadis, Bourdieu, Boltanski et Thévenot), le modèle du conflit mis en oeuvre par la théorie de la "lutte pour la reconnaissance". Mais se pose alors le problème de la justification normative de ce modèle. Deux possibilités s'offrent, qui ont longtemps paru s'exclure mutuellement : soit la valeur normative des luttes pour la reconnaissance est appréciée selon ce qu'elles apportent à la réalisation d'une "vie bonne" parmi les membres de la société ; soit leur rôle normatif se mesure à leur contribution à l'instauration de la «justice» sociale dans la société. Dans le premier cas, c'est la réalisation individuelle de soi qui constitue le critère normatif, et, dans le deuxième, la répartition équitable des libertés individuelles entre tous les membres de la société. Renouant avec la tradition de la Théorie critique, Honneth se confronte ici avec Adorno, Benjamin, Neumann, Mitscherlich, Wellmer, mais aussi la psychanalyse et la théorie de la justice ; il établit qu'à la différence d'autres terminologies morales qui peuvent être mobilisées pour juger de l'état normatif des sociétés - que ce soient les concepts "d'aliénation" ou de "réification" d'un côté, de "discrimination" ou "d'exploitation" de l'autre, mais qui ne relèvent que de la philosophie sociale ou de la philosophie politique -, la lutte pour la reconnaissance est à la fois l'indicateur d'une pathologie sociale et l'indice d'une injustice.

01/2015

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Histoire de France

Le naufrage. 16 juin 1940

Etrange théâtre, ce 16 juin 1940, que la ville de Bordeaux devenue la capitale improvisée d'une France déjà largement envahie par les troupes hitlériennes : trois conseils de ministres en vingt-quatre heures, présidés par deux chefs de gouvernement successifs, Paul Reynaud et le maréchal Pétain, l'un à bout de résistance, l'autre usé par l'âge et décidé à arrêter les combats. Un monde s'écroule au milieu d'un immense exode et d'un chaos indescriptible. Une république se meurt dans une indifférence quasi générale. Ce moment dramatique, écrit Eric Roussel, marque la vraie rupture de 1940, non seulement parce que tout un pays bascule alors dans l'inconnu, mais surtout parce que cette journée révèle, en miroir, les causes immédiates et lointaines, politiques autant qu'intellectuelles, culturelles et morales, d'une défaite qui, au fond, n'est pas si étrange. Récit d'un naufrage prévisible, ce livre interroge également à frais nouveaux les failles méconnues et les faiblesses parfois insoupçonnées de cette IIIe République finissante qui va expirer à Bordeaux dans le tumulte, l'incertitude et, pour beaucoup, l'inconscience de la partie terrible qui se joue alors; il retrouve les grands protagonistes de ce drame et d'autres visages moins connus ; il en restitue les opinions, les engagements, les passions, les arrière-pensées... Mais dans ce chapitre si sombre on entrevoit aussi, portés par une prescience et une détermination inespérées, les germes d'une régénération politique nationale et d'une configuration inédite des rapports entre les peuples européens : le 16 juin aura été l'école de deux hommes aussi exceptionnels que différents, Charles de Gaulle et Jean Monnet.

10/2009

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Poésie

Tous les hommes sont nus

Dans la poésie de Stéphane Babey, nous sommes tous "nus" , c'est-à-dire destinés au partir, à la confrontation avec la mort. Mais la leçon philosophique serait incomplète si le poète n'envisageait pas aussi une sorte de mort au coeur même de la vie : la condition humaine au-delà des apparences fallacieuses de la séduction, de la mode, des ambitions, des illusions, des faux-semblants... En effet, oser vivre nu, c'est oser être vrai et d'aller vers l'Autre, " mon semblable, mon frère " ! Aller nu, c'est braver les mensonges, les interdits, les morales hypocrites. C'est vivre alors vraiment et atteindre une éternité terrestre, grâce à l'amour, grâce au corps sensuel d'une femme, et même au temps de la vieillesse, comme "à l'aube de sa première lune de miel" ... Avec cette poésie remplie d'humour, d'amour, de métaphores, le poète nous fait prendre conscience que l'homme n'est jamais perdu, dévêtu, quand il est aimé, et que l'amant n'est jamais nu quand il est "habillé de la nudité de l'Autre" . Le recueil renferme aussi des moments plus graves, sur l'actualité, la guerre, l'exil... Là, le poème, par touches brèves mais percutantes, traverse le monde des conflits et s'affirme engagé sans que le message ne soit jamais lourd ou idéologique... Voici une poésie bien humaine, méditerranéenne et universelle, équilibrée tel " midi le juste ", évoluant entre les frontières mouvantes du Royaume et de l'Exil, fidèle à la leçon de Camus, que Stéphane Babey ne se lasse pas de fréquenter... Jean-Pierre Bonnel

01/2017

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Littérature française

Le plus petit abîme

Un reportage sur le voyage qu'il entreprend à travers le Moyen-Orient et les Indes, tel est le prétexte initial de ce récit de Jean Sulivan (1914-1980). Cependant, à peine franchies les premières escales, Jean Sulivan est amené à découvrir et à fixer non pas les repères habituels et attendus, c'est-à-dire des tableaux pittoresques, grandioses et misérables, qui eussent exigé sa complicité vis-à-vis du monde extérieur, mais au contraire le cheminement de sa propre conscience prise dans un réseau de conscience universelle. Un va-et-vient s'organise entre le voyage réel et le voyage écrit, entre les images de Beyrouth, de Tiruchi et celles de son enfance, de sa vocation, entre ses rencontres actuelles (avec Varsha, Nikhil Mora, Abhis, Aruldas...) et ses souvenirs d'amitié (Ilaha, Brice Parain, Claude Simon...), ou les personnages vivants et morts de la vie quotidienne. Ce sont des fresques rapides, des statues ébauchées comme dans les temples des Indes. A aucun moment l'auteur ne se perd de vue, non pas pour recréer complaisamment l'être Jean Sulivan par rapport à la foi, mais au contraire pour tenter d'atteindre, à travers l'esthétique et comme malgré elle, une expression plus vraie de Dieu, après avoir traqué, déjoué, dissous les systèmes de conventions sociales, morales, humaines qui ne cessent de s'interposer entre l'Homme et la Lumière et la Vie, et par conséquent le Bonheur. Ce livre retrace un itinéraire qui est peut-être celui de la joie dans l'écriture en même temps que l'approfondissement d'une vocation.

05/1965

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Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 5, Histoire des sciences, épistémologie, commémorations (1966-1995)

Personnage majeur, par ses fonctions institutionnelles et son röle philosophique, dans l'univers intellectuel de la France de l'après-guerre, Georges Canguilhem exerça une influence profonde sur plusieurs générations d'universitaires et de professeurs de philosophie, ainsi que sur quelques grands noms des sciences humaines et sociales. Il fut longtemps connu pour ses travaux d'histoire des sciences et ses vues originales sur la technique. Il porta une attention plus particulière aux sciences de la vie et aux pratiques de la médecine qu'il aborda avec une grande rigueur conceptuelle. Mais depuis une décennie, en même temps que s'opérait une reconnaissance internationale dépassant largement le cercle de ceux qui l'ont connu, un intérêt nouveau pour la personne et l'oeuvre s'est développé, qui déborde la seule spécialité philosophique. Quelque cent vingt écrits publiés de 1966 à 1995 composent ce tome V des Oeuvres complètes de Georges Canguilhem. Une cinquantaine furent de ceux qui établirent sa réputation comme historien des sciences et comme épistémologue. D'autres, souvent passés inaperçus, éclairent les voies par lesquelles, instruit des avancées de la biologie moléculaire, Canguilhem crut devoir mener le réexamen de sa philosophie biologique. Plusieurs écrits montrent combien Canguilhem, à contre-courant des naturismes en vogue, avait le souci de mener et de poursuivre une réflexion éthique sur les questions de la technique et de la médecine. Dans nombre de notices ou de discours touchant des collègues ou des amis disparus, il relève les exigences intellectuelles et morales qui animèrent leur vie. Le lecteur reconnaîtra que ces exigences furent également les siennes, loin des facilités de la mondanité philosophique.

10/2018

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Littérature française

Tant qu'il y aura des plaies ouvertes

"Un pays d'Europe du Sud, la Grèce ; un deuxième pays d'Europe de l'Ouest, la France ; et un troisième d'Asie de l'Est, la Chine : le triangle du "Tendre" et du coup de foudre, peut-on dire, qui devient en si peu de temps (le temps-éclair de la foudre) le témoin des violences familiales et des viols conjugaux. Des plaies resteront ouvertes, sans espoir de cicatriser... jusqu'à nouvel ordre, qui reste conjectural. L'acteur de ces débridements est un "ours mal léché" qui aura subi la fatalité tant géographique que sociale, de la vie et du sort. Selon des flash-back savamment maîtrisés, la romancière emmène le lecteur dans ces trois pays que distinguent aussi bien la géographie que la culture, dans le double sens, agricole et intellectuel. Ophélie, la narratrice, se raconte. Elle relate les réalités historiques, sociales, sentimentales, psychologiques et morales, relatives à des sociétés que tout sépare, où les ethnies sont pourtant emmêlées, où les relations humaines ont un visage grave, remettant en cause l'interculturel qui n'est pas toujours amène. Avec un optimisme équivoque, la narratrice attend avec ferveur la cicatrisation de ses plaies. Dans ce roman, Ezza sort des sentiers battus de "la paix et de l'amour", son dernier roman, pour nous immerger dans l'insolite et l'interculturel. Elle nous présente une belle histoire d'amour à la réalité mordante qui nous fait voyager entre trois pays attachants. Des voyages exotiques, asiatiques, occidentaux, méditerranéens qui font découvrir des horizons nouveaux et surprenants, mais à travers une interculturalité vacillante." Efstratia Oktapoda Sorbonne Université

08/2018

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Sociologie

En première ligne. Le journalisme au coeur des conflits

Correspondants de guerre. Qui sont-ils : des " hyènes de l'info ", des sténographes du pouvoir, comme le clament ceux qui ne les aiment guère ? Des envoyés spéciaux mus par de fortes convictions morales ou politiques et qui espèrent peser sur la marche du monde ? A l'image d'une Martha Gellhorn qui, en pleine guerre d'Espagne, pensait que tout ce qu'elle avait à faire pour vaincre l'injustice, c'était de la révéler ? Les temps ont changé depuis l'" invention " de ce métier par l'envoyé spécial du Times en Crimée en 1854. Les nouvelles technologies et les réseaux sociaux ont révolutionné l'écosystème médiatique. Pourtant, pour le journaliste, l'essence de sa mission reste la même : aller sur le terrain, au plus près des lignes de front ; vérifier, valider ; contester la censure et contrer la propagande ; ouvrir le grand angle sur le contexte social, culturel, géopolitique et historique des conflits ; " dire la vérité au pouvoir " et prendre, s'il le faut, l'opinion, souvent chauvine et suiviste, à rebrousse-poil. L'histoire du journalisme de guerre offre des exemples exceptionnels de courage et d'excellence, d'erreurs et de dérives aussi. Ce livre dépasse le portrait complice des " baroudeurs de l'info " pour soulever les grandes questions auxquelles ceux-ci ne peuvent se soustraire : comment préserver son indépendance alors que tout pousse au parti pris ? Comment gérer la peur et les risques ? Comment dire l'horreur ? Comment oser aller à contre-courant de l'actualité, pour prévenir des nuages qui s'accumulent, couvrir les " conflits oubliés " du bout du monde, revenir sur les guerres passées ?

10/2018

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Beaux arts

Rouge. Histoire d'une couleur

Le rouge est en Occident la première couleur que l'homme a maîtrisée, aussi bien en peinture qu'en teinture. C'est probablement pourquoi elle est longtemps restée la couleur "par excellence", la plus riche du point de vue matériel, social, artistique, onirique et symbolique. Admiré des Grecs et des Romains, le rouge est dans l'Antiquité symbole de puissance, de richesse et de majesté. Au Moyen Age, il prend une forte dimension religieuse, évoquant aussi bien le sang du Christ que les flammes de l'enfer. Mais il est aussi, dans le monde profane, la couleur de l'amour, de la gloire et de la beauté, comme celle de l'orgueil, de la violence et de la luxure. Au XVIe siècle, les morales protestantes partent en guerre contre le rouge dans lequel elles voient une couleur indécente et immorale, liée aux vanités du monde et à la "théâtralité papiste". Dès lors, partout en Europe, dans la culture matérielle comme dans la vie quotidienne, le rouge est en recul. Ce déclin traverse toute l'époque moderne et contemporaine et va en s'accentuant au fil du temps. Toutefois, à partir de la Révolution française, le rouge prend une dimension idéologique et politique. C'est la couleur des forces progressistes ou subversives, puis des partis de gauche, rôle qu'il a conservé jusqu'à aujourd'hui. Soutenu par une abondante iconographie, cet ouvrage est le quatrième d'une série consacrée à l'histoire sociale et culturelle des couleurs en Europe. Rouge. Histoire d'une couleur fait suite à Bleu. Histoire d'une couleur (2000), Noir. Histoire d'une couleur (2008) et à Vert. Histoire d'une couleur (2013).

10/2016

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Histoire de France

En mission dans la Russie en guerre (1916-1917). Le journal inédit du général Janin

A la fin de l'année 1915, l'armée russe devient, pour le général Joffre, commandant en chef de l'armée française, un vrai sujet de préoccupation. Il estime qu'après la "débâcle" qu'elle a subie au cours de l'été, elle est incapable de reprendre des opérations sans une profonde réorganisation. Attendant des gros bataillons russes, un puissant appui, à l'Est pour "la bataille décisive" qu'il prépare sur la Somme, dans les premiers jours de juillet 1916, il décide de faire un effort pour aider son allié à refaire ses forces matérielles et morales et, conjointement, rétablir la confiance chancelante entre les états-majors. Le général Janin, nommé en avril 1916 chef de la mission militaire française en Russie, est chargé de mettre en oeuvre ce programme d'assistance et de coopération. Nul plus que lui, ancien major général, ne connaît les problèmes à traiter, et nul mieux que lui ne peut les faire comprendre aux Russes. Sa carrière antérieure l'avait placé, en plusieurs circonstances, au contact de l'armée russe et il s'y était créé de solides liens d'amitié. Il avait même été remarqué et apprécié par le Tsar, au cours d'un séjour de ce dernier en France. Féru de culture russe, il était considéré comme un ami de la Russie. Il inspirait confiance et, fort de cette confiance et de réels talents de diplomate, il a réussi à aplanir, sinon à régler, les problèmes majeurs qui se sont posés, en 1916 et 1917, entre la France et la Russie, tant au niveau de la direction politique que de la direction militaire de la guerre.

10/2015

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Poésie

Au bord de l'infini. Suivi de : Dialogue avec Rothko

"Carolyn Carlson est, depuis toujours, foncièrement, intrinsèquement et pleinement poète. Et, de grâce, qu'on en accorde pas à cette appellation la valeur molle et complaisante qu'on lui attribue trop souvent. Etre poète ce n'est pas, quoi ? Une particulière disposition à la sensibilité, être rêveur, contemplatif, amant des belles choses, ou se montrer un élégant musicien des mots. Quant à moi, je n'emploie pas le mot à la légère et c'est d'une chose autrement plus grave qu'il s'agit : est poète qui voue sa vie, sa vie entière, sans compromis, à un questionnement radical, à la scrutation obstinée des raisons et des moyens de l'existence hors des discours bavards qu'on en fait, sans égard pour les réponses morales, idéologiques, religieuses qu'on oppose à l'énigme et qui closent le débat. C'est s'adonner, à ses risques et périls, à cette plus-value du sens qui défait tout savoir et régénère incessamment la vie en l'ouvrant à son mystère irréductible. C'est en ce sens que je dis que Carlson est d'abord et en tout essentiellement poète. Il s'ensuit cette vérité, qui est la réalité de sa vie : tout ce qu'elle a fait, fait ou fera, tous les signes qu'elle crée pour retourner les apparences et révéler les infinis visages du mystère, tout cela est poésie, haute poésie. Qu'importent alors les moyens ou les supports, corps, gestes, espaces sculptés et traversés, papiers, encres, poèmes. Ce ne sont là que des traces du passage de la poésie, de ses formes visibles et donc partageables." J.-P. Siméon

03/2019

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Droit des transports

L'activité et les mécanismes de couverture des P&I Clubs. L'assurance responsabilité civile des armateurs et la mutualisation des risques

Il existe un lien étroit entre le développement du commerce mondial et le développement du commerce maritime, en particulier le transport maritime. Tout cela est le résultat de l'entrepreneuriat des armateurs, personnes physiques ou morales. Seulement, la réalité quotidienne n'est pas toujours aisée à appréhender car le transport maritime est exposé à des périls nombreux. Ainsi, plusieurs types de risques peuvent se réaliser au cours d'un transport maritime, certains générant des dommages et préjudices simples ou bien des sinistres importants voire d'une gravité exceptionnelle. Quelle que soit la nature du dommage ainsi occasionné et peu importe l'étendue de la gravité des préjudices générés, la responsabilité civile des armateurs est très souvent mise en jeu. Pour assurer de tels risques, les armateurs souscrivent la garantie proposée par un assureur hors du commun, devenu une véritable institution : les P&I Clubs. En effet, très rares sont les événements de mer qui ne font l'objet d'une réponse assurantielle par les P&I Clubs. Ainsi, partant des dommages liés à un connaissement jusqu'aux diverses pollutions, en passant par les accidents physiques et certaines dépenses ou frais de procédure, quasiment rien ne leur échappe. Cela résulte d'une organisation atypique de ces mutuelles, d'une mise en oeuvre de mécanismes de garantie inédits, pluri-formes et innovants. Ce n'est donc pas un hasard si les 13 P&I Clubs les plus importants concentrent à eux seuls, en matière d'assurance RC, environ 90% du tonnage mondial. L'ouvrage a reçu le Prix de Thèse de l'Académie de Marine 2021.

10/2022

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Mahomet

Le Prophète Mohammed, un Modèle pour l'Humanité

Quiconque lit dans la biographie du bien-aimé Mohammed (qssl) devient un amoureux du Messager de Dieu, agrégé dans la doctrine de sa Sunna et de sa biographie, attaché à ses qualités et à ses vertus, fasciné par ses attributs, planté aux portes de sa grandeur, ébloui par les transformations qu'il a accomplies dans le chemin de la religion et de la vie humaine, jaloux de sa religion et combattant dans sa prédication. Par la lumière de Dieu, la biographie de l'Imam et le guide des musulmans continuera d'être un ressort renouvelé et un livre ouvert dans lequel l'esprit créatif découvre ce que les ancêtres n'ont pas découvert. La naissance du Prophète de l'islam, comme celle de sa prophétie, n'était pas uniquement la naissance d'un prophète, ni le commencement d'une nouvelle nation, ni encore le début d'une ère nouvelle. C'était la genèse d'un monde nouveau qui devait durer jusqu'à la fin des temps, lorsque toutes choses retourneront à leur Seigneur et Maître. L'influence de la prophétie de Mohammed est visible dans tout ce que le monde contient aujourd'hui de croyances et de modes de pensées, de cultures et de civilisations, de morales et de modes de vies, de connaissances et de sciences, bref, cette influence est visible dans toutes les sphères de la connaissance humaine. Je demande le pardon de Dieu pour toutes fautes commises dans l'exécution de cet ouvrage ; je prie Dieu pour qu'Il guide ceux qui entendent et choisissent, par Sa volonté, de suivre le noble Messager.

05/2021