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Hippolyte Taine

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Histoire de France

Turenne. Héros ou criminel de guerre ?

Turenne (1611-1675), maréchal des armées du roi Louis XIV, est considéré comme l'un des plus grands stratèges de l'Histoire. On lui doit la première conquête de l'Alsace par la France et son nom orne bien des rues et des places de la région. Si pour les nationalistes français, "bouffeurs de Boches", il est une figure emblématique de la grandeur de la France, pour les autres, et surtout les Alsaciens, il n'est ni plus ni moins qu'un criminel de guerre. Massacres de populations, incendies de villages, viols, lâcheté devant l'ennemi, chevaux morts de faim jonchant les routes de son armée d'invasion, les accusations ne manquent pas et même les historiens universitaires doivent reconnaître que sa carrière est "entachée" par une "série d'exactions". Or voilà qu'en 1932, après l'annexion de l'Alsace par la France, un groupe de militants politiques, ultra-nationalistes d'extrême droite, parvient à faire ériger un obélisque à la gloire de Turenne. Et pas n'importe où ! A Turckheim ! La ville même où ses soudards ont massacré les habitants avec une férocité inouïe. En 2018, ce symbole de mort est toujours debout. Continuité dans le changement ? En tous cas, c'est dans la même logique, en ce début de XXIe siècle, les ennemis de l'Alsace n'ont pas désarmé, ils ont imposé la région Grand Est, disparition de l'Alsace. Rideau ! C'était la touche finale, en finir une bonne Fois pour toutes avec l'Alsace et son particularisme. Ils pensent avoir réussi, que les Alsaciens vont se taire, et bien, c'est ce qu'on va voir ! L'Histoire est en marche ! Fondée sur de longues recherches d'archives, l'étude passionnante de Moritz Gerber nous révèle l'autre face de Turenne ainsi que la sombre origine de l'obélisque de Turckheim.

05/2018

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Littérature étrangère

Le faiseur de pluie

Pour raconter l'histoire d'Herrumbre, petit village perdu dans un nulle part maudit, il ne fallait pas moins d'une trilogie. Le Faiseur de pluie en est le deuxième tome. Le troisième, Mémoire des tourmentes, vient de paraître en Espagne clôturant ainsi le cercle narratif. Dans le premier, L'Abandonnoir, publié chez L'Harmattan, se dévoilait un monde presque surnaturel où les morts parlaient et leurs mots, tout vibrants de poésie, racontaient l'amour, la haine, la solitude et l'espoir. Le lecteur apercevra sans doute, entre les lignes de cette histoire, le spectre d'une Espagne déchirée par une guerre fratricide ; mais l'auteur du Faiseur de pluie, bien au-delà des mots et de l'Histoire, nous transporte dans un espace narratif atemporel et universel - celui de l'âme humaine - où les faits se succèdent indépendamment du lieu ou de l'époque ou des personnes qui les vivent ; car toute action, bien que locale en apparence, devient universelle dès qu'entrent en jeu les passions qui de tout temps ont gouverné le monde et les hommes, qu'ils vivent dans la plus peuplée des villes ou dans le plus isolé des villages, comme Herrumbre. Dans ce roman, Manuel Garrido Palacios mesure la vie à l'aune de l'être humain qui nous raconte, tel un choeur infatigable, la tragédie d'un conflit, jamais résolu, la tragédie d'hommes et de femmes dont l'existence, ils le savent, est condamnée à l'oubli - rien n'est fait pour durer - mais qui tiennent quand même à raconter leur histoire, si modeste soit-elle, pour témoigner de leur passage dans "ce quelque chose entre deux riens" qu'est la vie.

05/2011

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Policiers

La révélation de Chartres

Dans la crypte de la cathédrale de Chartres, une jeune fille s'apprête à percer un mystère dont la révélation fera entrer l'humanité dans un âge nouveau. Prodige de l'art gothique, vaisseau de pierre dressé au-dessus des blés de la Beauce, la cathédrale de Chartres est l'"Acropole de la France", selon le sculpteur Rodin. Elle fascine par son architecture incomparable, ses vitraux d'une beauté céleste, sa statuaire bouleversante. Au début du XXIe siècle, lors d'une campagne de fouilles, Marie, une jeune historienne, est sur le point de faire une découverte archéologique majeure. Mais cette découverte risque de bouleverser l'histoire de l'humanité et l'équilibre du monde, et c'est pourquoi un rempart de haine et de sang se dresse pour l'empêcher d'accéder à une vérité qui dérange. Ceux qui l'aident dans sa quête meurent les uns après les autres. Quel est ce secret ? Pourquoi une mystérieuse organisation cherche-t-elle à supprimer tous ceux qui tentent de le percer ? Le Mal va-t-il empêcher le Bien de triompher ? Ce thriller s'inspire de faits réels. La cathédrale de Chartres connaît actuellement la plus grande restauration de son histoire. Des découvertes incroyables ont lieu. Chartres n'est pas seulement l'archétype de la cathédrale gothique décrite par Huysmans. Comme d'autres monuments mythiques, la pyramide de Khéops, le temple de Jérusalem, le Mont Saint-Michel, elle est peuplée de mystères que personne ne sait déchiffrer. C'est une énigme de pierre et de verre construite par des théologiens et des intellectuels, un grand livre ouvert qu'il faut décoder. Après avoir affronté les pires tourments et déjoué des pièges diaboliques, Marie entrera dans la lumière.

09/2015

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Histoire de France

Un croisé contre Saladin. Renaud de Châtillon

Dans la lutte entre les chrétiens de Terre sainte et les musulmans conduits par Nûr ad-Dîn, puis Saladin, Renaud de Châtillon, prince d'Antioche puis seigneur d'Outre-Jourdain, un nouveau venu, est un " héros " paradoxal. Sa méconnaissance d'un Orient complexe et sa brutalité lui aliènent des soutiens habituels. Prisonnier dans Alep pendant quinze ans, il rumine sa haine de l'Islam. Libéré, devenu conseiller du prince, maître des grandes routes commerciales, il pousse la hardiesse jusqu'à lancer une expédition terrestre et navale contre La Mecque. L'émotion, dans le monde musulman, est profonde et durable. Artisan de l'élection de Guy de Lusignan, un homme neuf lui aussi, comme roi de Jérusalem, il le pousse à en découdre avec Saladin. Au soir de la bataille de Hattîn, le 4 juillet 1187, le sultan l'exécute de sa main. Les chroniques décrivent un cadet de famille venu du Gâtinais tenter ses chances en Orient. Par deux fois, il épouse une " héritière " - un moyen d'ascension sociale fort commun au XIIe siècle -, au nom de qui il exerce un pouvoir considérable. Elles évoquent aussi un homme brave entre tous, téméraire, exalté, qui incarne à la perfection l'idéal de chevalerie imaginé par Bernard de Clairvaux : " S'il meurt, c'est pour son bien, s'il tue, c'est pour le Christ ". Bien des contemporains l'ont perçu ainsi. Il importait de dégager de cette figure emblématique ce qu'elle pouvait receler d'exemplarité, mais aussi de fanatisme, voire de germes pervers. Fort d'une connaissance intime des sources occidentales comme orientales, Pierre Aubé scrute avec acuité, mais sans complaisance, les traces d'un croisé trop méconnu, dont la mort coïncide avec celle d'un rêve démesuré.

03/2007

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Critique littéraire

Ecrits de combat précédé de Shelley, un exilé parmi nous

Le poète anglais Percy Bysshe Shelley (1792-1822), né riche, choisit le camp des pauvres et préféra renoncer à la fortune paternelle plutôt que d'abdiquer sa liberté, en amour comme en littérature. Indissociables, sa courte vie et son oeuvre fulgurante furent à la fois une excursion dans les hautes terres de la révolte et une quête passionnée de la vérité. Shelley fut exclu d'Oxford à 18 ans pour avoir publié coup sur coup un éloge du régicide et une apologie de l'athéisme. Il prit publiquement la défense des tisserands briseurs de machines et des ouvriers radicaux pourchassés par le pouvoir. Son poème philosophique La Reine Mab fut le livre de prédilection du mouvement ouvrier anglais aux premiers temps de la résistance au capitalisme. On le faisait circuler sous le manteau, on en récitait des passages entiers lors des réunions séditieuses. Inédites à ce jour en français, les longues notes de La Reine Mab se lisent comme une succession de pamphlets : réfutation du christianisme et de tous les despotismes, louange de l'amour libre, plaidoyer pour une vie naturelle... Outre ce classique de la subversion, on trouvera dans ce recueil L'Adresse au peuple sur la mort de la princesse Charlotte, publiée après l'exécution d'agitateurs en 1817 ; Julien et Maddalo, poème autobiographique relatant ses échanges avec son ami intime le flamboyant lord Byron ; La Mascarade de l'Anarchie et cinq autres poèmes écrits à la suite du massacre de "Peterloo" en 1819, lorsque le gouvernement fit sabrer la foule ouvrière à Manchester. S'y ajoutent une pièce de théâtre satirique, raillant les gouvernants ubuesques de son époque, Oedipus Tyrannus, et divers petits poèmes et fragments, qui ont en commun d'être écrits avec une plume acérée au service d'un esprit libre et élevé, voué à la haine des bien-pensants et à l'exil.

11/2012

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Psychologie, psychanalyse

Amour et rupture : les destins du lien affectif

La théorie de l'attachement montre l'influence des relations précoces entre l'enfant et sa figure d'attachement (à savoir la personne qui prend le plus souvent soin de lui) sur l'évolution ultérieure de l'individu. Elles laissent une empreinte visible la vie durant sur sa perception de lui-même, des autres et du monde qui l'entoure. L'attachement exerce son influence à long terme et sur tous les domaines de la vie, sociale, relationnelle, psychique, physique, par l'intermédiaire d'un conditionnement des mécanismes du stress, variables selon les individus et le type de relations précoces qu'ils ont connues. Cet attachement est un instinct qui préside au développement de la personnalité, et au câblage du cerveau. Bowlby a rassemblé ici des conférences portant sur les relations parent-enfant, sur les réactions au deuil et à la rupture des liens affectifs tant chez les enfants que chez les adultes, toutes choses ayant pour lui une importance essentielle pour la clinique. Il retrace aussi en quoi l'éthologie est venue nourrir sa réflexion de psychanalyste, rapporte les premières preuves fournies par les études d'Ainsworth quant à la pertinence de sa perspective novatrice, permettant aussi d'établir ce qui dans les relations parent-enfant constitue une base saine pour des relations futures, conservée la vie durant. La dernière conférence, dont le titre a été donné à l'ouvrage dans son ensemble, offre une synthèse magistrale de la théorie et de son application pratique dans l'aide à apporter tant aux enfants qu'aux parents et aux adultes en général confrontés à des problèmes relationnels. Elle se place dans une perspective thérapeutique tout autant que pédagogique et préventive.

01/2014

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BD tout public

Messalina Tome 4 : Des orgies et des jeux

An 42 . Messalina profite de l'absence de son impérial mari pour tisser une toile qui va la porter vers le pouvoir suprême. Suivie de son seul et véritable fidèle amant Caïus Silius intendant du Capitole, elle se prostitue auprès du sénat et dans tous les palais de Rome en organisant des orgies afin d'acheter des faveurs. Pour faire taire les rumeurs qui l'impliquent dans l'assassinat de Caligula, elle dénonce Cassius Chereas et l'état-major de la Garde Prétorienne qu'elle avait commandités pour perpétrer ce meurtre. Elle les fait tous exécuter au cours de jeux sadiques et lubriques dans le grand cirque de Rome devant une foule rassérénée parce qu'elle se croit libérée d'un groupe factieux et dangereux pour le nouvel empereur. Des tueurs restent des tueurs. Et les jeux offerts par Messaline sont si divertissants ! Dans le même élan, elle fait exiler nombre de sénateurs, puis compromettre des dignitaires dans des scandales orgiaques comme le Tribun Général de Rome Antoninus Maximus, et assassiner les plus réticents par son amant Silius. Portée par la foule qui croit en un renouveau de Rome, elle fait élever Silius au titre de chef de la Garde Prétorienne à la place de Chéréas. Silius... un ancien esclave gardien des thermes ! Mais des bruits courent encore dans l'aristocratie, venus de Simon le Magicien qui fut l'inspirateur de Messalina et qui le regrette bien. Serait-elle pire que les tyrans qu'elle a éliminés ? Pour couper court et en quête d'une preuve d'amour, la jeune impératrice ordonne à Silius et à sa nouvelle Garde Prétorienne de pousser Maximus au suicide puis d'assassiner Simon le Magicien et certains de ses nobles invités lors d'un de ses fameux banquets. Une boucherie qui annonce la venue d'une série de pogroms.

06/2013

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Humour

Dictionnaire de la bêtise. Suivi du Livre des bizarres

Pourquoi cette nouvelle édition du Dictionnaire de la bêtise et du Livre des bizarres ?Parce que la bêtise ne s'arrête jamais et que des idiots se révèlent chaque jour, comme les génies - mais pas dans les mêmes proportions. Il faut en outre un certain temps pour les détecter, les regarder agir, les classer. Dans les précédentes éditions, il n'y avait ainsi aucun article concernant Sartre, Beauvoir, Aragon ou Claudel : rien sur les étrangetés ou absurdités réjouissantes qu'ils ont eux-mêmes proférées ni sur celles énoncées à leur propos. Le Dictionnaire de le bêtise complété est un véritable sottisier, mais son ambition est bien plus grande. On y trouvera des textes simplement amusants, mais aussi et surtout des affirmations péremptoires, parfois odieuses, trahissant haine du modernisme, racisme, antisémitisme, xénophobie... Cette bêtise-là, dimension éternelle de l'esprit humain, a ce mérite de révéler, peut-être mieux que les textes dits "intelligents", ce que sont les mentalités d'une époque. Corollaire du Dictionnaire de la bêtise, Le Livre des bizarres rappelle que nombre de grands esprits ont d'abord souvent passé pour des farfelus : Socrate et son démon, Rousseau vêtu en Arménien, Einstein lui-même, qui essayait parfois de vivre sans chaussettes... Là aussi, il fallait nourrir, mettre à jour, étendre aux maîtres du monde les plus récents : le président Jimmy Carter qui remplaçait nuitamment dans les couloirs de la Maison-Blanche les portraits de ses prédécesseurs par le sien, tel dictateur du Turkménistan qui interdisait à son peuple d'être malade et qui avait supprimé la tuberculose par décret... Sans parler des dirigeants iraniens qui obligent les championnes de ping-pong à porter le tchador dans les compétitions internationales, et de beaucoup de bizarreries fondamentalistes dans nos propres religions occidentales. Le sujet n'est pas clos !

04/2014

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BD tout public

Charles

A Bari, petite ville balnéaire du sud de l'Italie, un groupe de jeunes punks tue son ennui dans un parc à coup de Rohypnol et de gin tonic. Au centre de la bande, un curieux personnage semble capter toutes les attentions. Habillé d'une redingote ornée d'un noeud papillon, son style tranche avec les vestes en cuir cloutées et les crêtes colorées. Le poète Charles Baudelaire, débarqué tout droit de son 19e siècle quelque temps plus tôt - à moins qu'il ne s'agisse d'un duplicata produit sur place - s'est rapidement intégré à la petite troupe, devenant pour la bande de traîne-savates un véritable maître à penser. Son caractère atrabilaire, ses condamnations misanthropes et ses postures anti-conformistes trouvent une résonance dans l'esprit enfumé des jeunes clampins, qui se disputent son amitié. Construit comme une chronique de l'adolescence, jouant des codes de la comédie et du sitcom, Charles cache derrière sa désinvolture un regard acéré sur le désespoir social qui ravage le sud de l'Italie en produisant des souches d'individus sans espoirs et sans repères. Les sentences du poète désabusé, qui pose sur ce monde en décomposition un oeil dont le temps n'a pas altéré l'acuité, offrent au petit groupe un dérivatif à la désillusion qui froisse peu à peu ces âmes trop sauvages ou trop candides. Alessandro Tota livre avec cette facétie douce-amère un aller-retour saisissant entre deux époques ; le lecteur convaincu d'être du bon côté du Temps y trouvera matière à se rappeler que la technologie nous a peut-être fait changer de monde mais qu'elle n'a pas réussi à faire changer l'Homme.

02/2018

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Religion

L'option religieuse des mineurs et l'autorite parentale

Mgr René Séjourné. Né à Aviré, Maine-et-Loire, en 1930. Etudes secondaires à l'Institution libre de Combrée. Ordonné prêtre à Angers en 1955, Licencié en droit canonique de l'Université pontificale grégorienne de Rome en 1957. Aumônier au lycée Joachim du Bellay d'Angers de 1957 à 1967. Attaché à la Secrétairerie d'Etat, au Vatican, depuis 1967, assurant en même temps l'aumônerie de l'Institut pour jeunes filles Saint-Dominique de Rome, Docteur en droit canonique de l'Université grégorienne en 1971. De quelle manière l'initiative des parents peut-elle conditionner l'orientation religieuse de leurs enfants ? Jusqu'où peut intervenir leur autorité en ce domaine personnel ? Est-ce une question d'autorité ? D'autres qu'eux ont-ils des droits d'influence à faire valoir ? L'Eglise catholique encourage-t-elle la responsabilité de la conscience chez les jeunes, leur liberté religieuse ? Le baptême précoce est-il un handicap ou une condition favorable ? Autant de questions brûlantes, que l'auteur aborde avec maîtrise, dans cet ouvrage précis et documenté, en même temps qu'il dresse un inventaire minutieux des droits et devoirs de chacun. Les juristes y trouveront les solutions adoptées par la jurisprudence française pour régler lés conflits d'ordre religieux que leur présentent les familles. Les nouvelles dis, positions sur l'autorité parentale y sont largement commentées. Les prêtres et éducateurs chrétiens y chercheront comment aider la famille à remplir sa mission, et les jeunes à faire leur, fermement et librement, la foi reçue. Les parents surtout sont concernés par cette étude. Préoccupés, voire angoissés, par l'orientation religieuse que prennent leurs grands enfants, soucieux de leur donner leurs meilleures chances, ils saisiront mieux l'enjeu de ces questions de conscience, pour les aborder avec courage, sérénité, espérance.

04/1997

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Science-fiction

Frissons avec sursis

Léo Maizeret, député UDF élu par hasard en mai 1981, disparaît dans la nuit du 12-13 juillet 1982 dans le vol Paris-Miami pour réapparaître en juillet 2018. Pour le commun des mortels, il s'est écoulé 36 ans mais pour lui qui a côtoyé l'immortalité, seulement un mois. Un mois durant lequel il a été confronté à la subtile mécanique de l'univers, du temps dans l'espace et de l'homme face à son destin. Coupable de légèreté et d'inconstance, il est entraîné dans cette forme de rédemption initiatique qui s'avère être une mission divine. Pour orchestrer le ballet de cette âme en déroute, Bermude, féminité et grâce incarnées, lui fera vivre un amour éternel, une ivresse dévastatrice, impossible à imaginer même dans les rêves les plus fous. Collection Magnitudes, dirigée par Yoann Laurent-Rouault La collection Magnitudes offre au lecteur une déclinaison d'oeuvres littéraires différentes, identifiées par un chiffre (rappelant l'échelle de Richter des séismes), qui n'a pas pour vocation de classer ni de noter, mais d'informer le lecteur sur le caractère potentiellement choquant du texte, en raison du vocabulaire utilisé, d'un climat de haine, de danger, de passages décrivant des scènes de violence, d'érotisme, ou de propos crus relatifs à la religion, la politique, les moeurs. 4. 0 Faible magnitude. Texte tout public. 5. 0 Moyenne magnitude. Texte tout public pouvant légèrement secouer certaines sensibilités. 6. 0 Assez forte magnitude. Texte tout public comportant des éléments susceptibles de heurter certaines sensibilités. 7. 0 Forte magnitude. Texte comportant des éléments pouvant choquer certains lecteurs. 8. 0 Très forte magnitude. Texte pouvant fortement choquer ; réservé aux lecteurs avertis. 9. 0 Magnitude extrême. Texte fortement déconseillé aux âmes sensibles. 9. 5 Magnitude ultime. Texte pouvant très fortement ébranler le lecteur, totalement déconseillé aux personnes sensibles.

07/2020

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Développement durable-Ecologie

Plan B pour la planète. Le New Deal vert

La maison brûle ! La crise climatique est là qui menace l'équilibre du monde. De plus en plus de mouvements sociaux déclarent l'état d'urgence social et écologique. Pourquoi sommes-nous incapables d'agir en conséquence ? Comment éteindre l'incendie ? Depuis plus de vingt ans, Naomi Klein ausculte la planète et se fait l'écho incisif de la guerre économique qui a pris pour cibles les individus et les ressources naturelles. Depuis une décennie, elle défend un programme radical et audacieux, qu'on appelle aujourd'hui le New Deal vert. L'heure n'est plus aux réformes, aux taxes et aux plafonnements, l'heure est aux transformations, aux bouleversements sans concession. Dans ce volume, qui réunit pour la première fois une décennie de textes passionnés (2010-2019) - grandes enquêtes, écrites sur la ligne de front des catastrophes écologiques, et discours inédits -, Naomi Klein apparaît sous un jour prophétique. Elle nous engage à nous attaquer à la racine des problèmes en luttant de conserve contre le dérèglement climatique et les inégalités sociales et raciales, inextricablement liés. Elle explore l'antagonisme dans lequel nous vivons, urgence écologique versus "présent perpétuel", l'histoire des brusques changements que l'humanité a su opérer face aux périls, ou analyse en quoi l'essor du suprémacisme blanc et la fermeture des frontières s'apparentent à une "barbarie climatique". Au moment où les océans montent aussi dangereusement que les flots de haine, ces textes brossent un portrait saisissant de l'état du monde, ainsi que des personnes et des mouvements qui se dressent pour faire du désastre en puissance l'occasion rêvée de transformer notre civilisation. Travail d'investigation imparable, manifeste politique et plan de sauvetage : Plan B pour la planète est tout cela à la fois.

11/2019

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Sciences politiques

L'Afrique libre ou la mort

L'histoire se souviendra que l'année 2017 fut celle d'un début de contestation sans précédent de la politique occidentale depuis la période des indépendances, dans les pays africains de la zone franc. Le motif de ces mobilisations ? La dénonciation de la Françafrique, terme générique servant à définir le néocolonialisme français qui prévaut en Afrique encore au XXIe siècle. Ce dernier se matérialisant par les bases militaires françaises présentes sur la Terre mère, l'utilisation du franc CFA, qui appauvrit le continent, enrichit les tenants du système néolibéral hexagonal et, surtout, la collaboration des réseaux occultes de l'Elysée, avec les pires sanguinaires autocrates du continent africain, ces derniers étant bien souvent " placés " à la tête de ces Etats par l'entremise du prétendu " pays des droits de l'homme ". A l'initiative de ces manifestations continentales, un homme qui clive : Kemi Seba. Pour une bonne partie de la jeunesse africaine et caribéenne, il est un héros, qui a remis de manière médiatique la question de la souveraineté des peuples afros au centre des débats en ce nouveau millénaire. Pour l'intelligentsia africaine (bien souvent idéologiquement formatée par l'Occident), c'est un populiste, un dangereux démagogue qui pousse la jeunesse à l'anarchie, à la haine de l'Occident et à la rébellion contre ses élites endogènes. Enfin, pour les autorités françaises, il est actuellement la plus grosse menace du courant qualifié de o souverainiste africain ". Pourquoi ce combat, et jusqu'où cette nouvelle génération africaine désabusée et hostile à l'Occident ira-t-elle ? Dans ce récit épique, écrit dans des conditions périlleuses, Kemi Seba inscrit la lutte contemporaine pour la souveraineté africaine dans les pages de l'Histoire. Une histoire tumultueuse, où géopolitique et résistance locale s'entremêlent, pour ne plus être que les deux facettes d'une même pièce face à l'hydre néolibérale.

01/2019

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Histoire internationale

L'autre mémoire du crime contre l'humanité

Au procès de Klaus Barbie, à Lyon, en 1987, l'espèce humaine tout entière était supposée partie civile. [...] Pour l'accusation, pour les parties civiles, pour les témoins à charge, pour tous ceux qui, dans la presse ou dans la grande salle du Palais de justice, attendaient, réclamaient et applaudirent la condamnation, l'ancien SS n'était rien de moins que la figure emblématique du Mal, le bouc émissaire que la société doit périodiquement et rituellement égorger pour se redonner bonne conscience et refaire son unité sur la base d'une haine partagée. Mais, de leur côté, ce n'était pas vraiment pour les beaux yeux d'un vieux nazi qu'un avocat métèque et métis, un avocat arabe et un avocat africain s'étaient retrouvés au banc de la défense. Puisqu'il était question de crimes contre l'humanité, et d'en punir les coupables, les avocats étaient venus plaider moins pour le criminel, que pour l'humanité, pour toute l'humanité, et d'abord pour nous dire que celle-ci ne se réduit pas à la race blanche, à ses hauts faits et à ses règlements de comptes, que l'Afrique, l'Asie et l'Europe n'ont pas forcément le même point de vue sur la justice et sur l'histoire, pour faire entendre au tribunal - à la tribune - de Lyon la voix de ceux que l'on n'entend pas, une parole étouffée, différente, insupportable. Car c'est à une révision déchirante de l'histoire, et donc de notre morale - que nous appelons la morale - et donc de notre justice - que nous appelons la justice - que nous invite Me Mbemba, sans trémolos, sans emphase mais sans détours.

07/1990

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Critique littéraire

Au regard des visages. Essai sur la littérature française du XXe siècle

Nombreux sont les ouvrages de médecine, de philosophie et d'esthétique ou de sciences humaines (histoire, sociologie, psychanalyse) qui ont traité du visage ; manquait cependant un essai qui, tout en étant informé de ces savoirs, rende compte du visage du point de vue propre à la littérature. C'est chose faite avec cette somme, qui ne cesse d'entrecroiser les discours des disciplines en question avec les oeuvres littéraires contemporaines (XXe et XXIe siècles), tout en questionnant, dans ces oeuvres mêmes, les différents arts auxquels elles se sont intéressées (arts plastiques : peinture et photographie ; arts du spectacle : théâtre et cinéma). Quoique objet privilégié de multiples interrogations savantes, le visage échappe à toute conceptualisation (Yves Bonnefoy) tout en concentrant en lui l'impératif éthique du rapport à autrui (Levinas), d'une façon d'autant plus cruciale que le double traumatisme des deux guerres mondiales (" gueules cassées " de la première et horreur des " camps " de la seconde) a opéré un tournant dans la prise de conscience qui en a été faite. La littérature est là pour nous le rappeler : au-delà (ou en deçà) de toute théologie, il y a un mystère du visage, qui est d'abord celui de chaque être pour lui-même (de l'amour imaginaire à la haine de soi ou dysmorphophophie) avant d'être celui de tous les êtres les uns pour les autres (qui se dévisagent, s'envisagent, se figurent et se défigurent sans cesse). De Narcisse et Méduse à Lacan, de Levinas à Sartre et Deleuze, de Sarraute à Michaux ou de Barthes à Duras, et jusqu'à Yves Bonnefoy, cet essai montre qu'en dépit des attaques dont il est l'objet (en littérature comme en art), menées au nom d'une modernité de la défiguration, le visage résiste : on pourrait dire de lui qu'il est la résistance même.

09/2011

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Histoire de France

Mémoires du prince de Talleyrand. Suivis de 135 lettres inédites du prince de Talleyrand à la duchesse de Bauffremont (1808-1838)

Débauche, corruption, sacrilège, parjure et autres traîtrises, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord traîne derrière lui un cortège d'accusations où rien ne manque, pas même le crime. Et pourtant, sous l'orage, ce prince " sans grimace, ni sourire " ne tremble ni ne recule, même lorsqu'il croise des Indiens prêts à le scalper au fin fond d'une forêt américaine. Né sous Louis XV, mort sous Louis-Philippe, l'homme des trois sacres et des treize serments, le virtuose du congrès de Vienne se révèle soucieux de la grandeur de l'État, comme de sa propre grandeur, face à la postérité. Talleyrand n'écrit pas pour raconter sa vie ou pour rendre fidèlement compte des événements extraordinaires de son temps. De 1812 à 1838, le " Diable boiteux " va écrire et réécrire ses Mémoires au regard des circonstances politiques dans lesquelles il s'est trouvé; il va les écrire pour le présent, en cherchant à s'ouvrir durablement la route du pouvoir, et pour les générations futures, en donnant la mesure exacte d'un homme d'État qui, décidément, aurait de " l'avenir dans l'esprit ". D'une certaine manière, on pourrait dire qu'avec lui, pendant les affaires, les affaires continuent. On aura compris que le Talleyrand des Mémoires n'est pas tout Talleyrand. Voici pourquoi il nous a paru judicieux de publier également une remarquable correspondance inédite du prince avec l'une de ses amies les plus chères, Marie-Antoinette de Bauffremont. On découvre un autre Talleyrand, l'homme du cour, de la fidélité, la " vieille machine aimante ", comme il l'écrit lui-même, bien éloigné de " l'image scintillante du mal " que l'on a voulu trop rapidement faire de lui.

03/2007

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Développement durable-Ecologie

Exploitation des coeurs REP

Les grands enjeux de l'exploitation du parc électronucléaire français d'EDF sont la sûreté, la disponibilité, la radioprotection et la protection de l'environnement. Fruit d'un retour d'expérience de plus de 1100 campagnes d'irradiation réalisées sur 4 paliers de tranches depuis 1977, le présent ouvrage présente la déclinaison industrielle et quotidienne de ces enjeux, dans le domaine de l'exploitation des cœurs. Les principes et objectifs de la gestion du combustible sont tout d'abord rappelés et illustrés par un historique d'ensemble des gestions mises en œuvre sur le parc des réacteurs; l'élaboration des plans de chargement est ensuite décrite, et on aborde les contraintes techniques industrielles ainsi que les enjeux économiques et de sûreté. La surveillance du cœur en exploitation est traitée au travers de la description de l'instrumentation des REP et de son utilisation dans le cadre des essais physiques périodiques et de redémarrage. Le volet sûreté présente les risques encourus par la première barrière (gaine du combustible) et expose les principes des systèmes de surveillance et de protection des cœurs. La disponibilité et le service au réseau, exigence spécifique au parc nucléaire français qui assure 80% de la production nationale d'électricité, sont illustrés dans le chapitre consacré au pilotage des cœurs, avec le rappel des phénomènes physiques associés et la description des différents modes de pilotage utilisés. Enfin, l'application de la réglementation est abordée à partir de quelques éléments des Règles Générales d'Exploitation liés au combustible. Cet ouvrage intéressera les étudiants en sciences et techniques nucléaires, mais également la communauté des ingénieurs et techniciens qui optimisent, exploitent et surveillent les nombreux réacteurs à eau pressurisée du parc électronucléaire français.

10/2008

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Histoire internationale

Algérie, la terre, la tribu, l'armée, l'émigration. Etudes 1971-1988

L'abondante historiographie sur l'Algérie coloniale n'évite pas les redites et, moins encore, les écueils idéologiques de tous bords - de la décolonisation de l'histoire aux subaltern studies en passant parle courant qui a célébré un temps la construction du socialisme en Algérie. Peu de ces oeuvres surnagent après le reflux de ces modes théoriques et militantes. L'oeuvre d'Alain Sainte Marie est de celles qui resteront longtemps parmi les références incontournables parce qu'elle évite tous ces écueils. Le fait que ses publications n'aient jamais été réunis en volume et que sa thèse de doctorat soit restée inédite expliquent pour une part le manque de notoriété de l'auteur en dehors du cercle des spécialistes. La modestie de l'auteur et sa prudence interprétative y sont sans doute aussi pour beaucoup. Lecteurs pressés ou avides de certitudes et de concepts s'abstenir. Sur l'une des questions au coeur du projet impérial en Algérie - la colonisation agraire et ses lois foncières le travail de Sainte-Marie nous conduit directement au coeur des contradictions, mais aussi des incertitudes et des tâtonnements de la politique française. Les divisions du livre adoptées par l'éditeur - La terre, la tribu, l'armée et l'émigration - sont autant de scansions dans le cheminement de l'historien. Elles marquent en même temps les étapes de la vie de tant d'Algériens qui se sont finalement exilés après avoir été dépossédés de leurs terres. Précis, procédant toujours par études de cas, mais sans érudition vaine, les articles de ce recueil posthume nous permettent de nous représenter si bien tout ce que ces étapes ont été pour ceux qui les ont vécues qu'ils confinent parfois au témoignage. Trop rares sont les livres d'histoire à la fois si concis et si soucieux de restituer l'expérience des hommes.

05/2019

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Généralités médicales

Patients zéro. Histoires inversées de la médecine

L'histoire célèbre les victoires que les médecins ont remportées sur les maladies. Mais elle néglige leurs patients dont les troubles, les souffrances ou les plaintes ont inauguré de nouveaux diagnostics, remis en cause certaines théories médicales ou ouvert des perspectives thérapeutiques inédites. Ciselés comme des nouvelles, ces récits de patients zéro racontent une autre histoire de la médecine : une histoire "par en bas", dans laquelle des malades qui parfois s'ignorent et des patients comptés trop souvent pour zéro prennent la place des mandarins et des héros. Parmi ces "cas", certains sont célèbres, comme le petit Joseph Meister, qui permit au vaccin antirabique de Pasteur de franchir le cap de l'expérimentation humaine, ou Phineas Gage, dont le crâne perforé par une barre à mine révéla les fonctions du lobe frontal. La plupart sont oubliés ou méconnus, comme Auguste Deter, qui fit la renommée d'Aloïs Alzheimer, Mary Mallon, la plus saine des porteurs sains, qui ne souffrit jamais de la typhoïde qu'elle dissémina autour d'elle, ou Henrietta Lacks, atteinte d'un cancer foudroyant, dont les cellules dotées d'un pouvoir de prolifération exceptionnel éveillèrent la quête du gène de l'immortalité en voyageant autour du monde. A travers eux, ce livre interroge les errements, les excès et les dérives de la médecine d'hier à aujourd'hui. Des origines foraines de l'anesthésie générale aux recherches génétiques ou neurobiologiques les plus actuelles en passant par les premières expériences de réassignation sexuelle, il tente de rendre justice aux miraculés, aux cobayes ou aux martyrs dont la contribution au progrès de la connaissance et du soin a été aussi importante que celle de leurs médecins, illustres ou non.

03/2020

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Romans historiques

Henri Baudin, médecin de la Grande Guerre

Juillet 1919 : le major de l'armée du Levant Henri Baudin, lucide, gît sur un lit d'hôpital près de Beyrouth (actuel Liban). La Grande Guerre s'apprête à ajouter son nom à la longue liste dont elle s'est abreuvée. Soit en rêve, soit par le biais de conversations avec ses deux infirmiers, Laurent Verdier et Jean Seynac, dont les patronymes figurent réellement comme témoins sur son acte de décès, il se remémore, sans respect chronologique, ce qu'ont été ses quarante-cinq années d'existence. Son arrivée en provenance de la capitale à Aprey (Haute-Marne), ses études de médecine à Paris, sa thèse sur l'infection puerpérale en 1901, le conseil de révision au chef-lieu de canton, l'engagement politique, l'installation de son cabinet au village des Sources de la Vingeanne, les soins prodigués au plus proche du front : tout défile sous ses yeux, qui - il en est parfaitement conscient - bientôt s'éteindront. Amours et amitiés prennent toujours le pas sur haine et férocité, dans des conditions pas toujours favorables, pour que triomphent l'humanisme et le serment d'Hippocrate. Le roman, s'appuyant sur des sources et des personnages authentiques, met en avant le sens des autres, l'enfer de 14-18, l'inutilité des conflits, la place déterminante du mot Paix, un langage tout droit sorti de la bouche de quelqu'un appelé à soigner et guérir, et non pas à tuer. Par-delà, se dessine aussi le devoir de mémoire et d'hommage face au sacrifice de tous les combattants de la part de toutes les générations et en particulier des plus jeunes. Tombes, stèles et monuments aux morts ne se trouvent-ils pas érigés pour nous le rappeler ?

03/2014

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Actualité et médias

La petite fille de la Ve. Souvenirs

«Quand j'ai mis un terme à ma carrière politique en mai 2012, je me suis retournée sur soixante-cinq ans d'une existence peu ordinaire. Je quittais alors des fonctions au service de la France et de la République, mais cette histoire - mon histoire - avait commencé bien plus tôt. Une naissance au lendemain de la Libération au sein d'une famille de résistants et de militants, des héros de légende qui débattent autour de la table de la salle à manger, puis, comme dans un film d'aventures, des complots, des assassinats, des braquages, des trahisons... j'ai tout vécu. Il y eut aussi, heureusement, de grands moments de bonheur et d'amitié, des rires, des victoires, des joies rares. Ce livre est en fait le récit d'une petite fille qui n'en revient toujours pas d'avoir eu la chance d'être le témoin et l'acteur de l'Histoire du plus beau pays du monde.» Roselyne Bachelot a été, entre autres, députée du Maine-et-Loire, ministre de l'Ecologie de Jacques Chirac, de la Santé, des Sports puis des Solidarités de Nicolas Sarkozy. Dans cet ouvrage passionnant, riche en anecdotes et vérités, elle porte un regard inédit sur la Ve République. Celle qui a reçu un baiser du général de Gaulle à neuf mois raconte l'installation de François Mitterrand dans la Nièvre, les menaces de l'OAS sur les siens, la déroute des responsables de la droite en 1968, les trahisons qui amenèrent la défaite de Jacques Chaban-Delmas puis, en retour, celle de Valéry Giscard d'Estaing en 1981... Et encore le vrai Jacques Chirac, le machisme en politique, les luttes internes de l'UMP, les erreurs de la gauche, le quinquennat de Nicolas Sarkozy... Un ouvrage de souvenirs sincère, direct, enlevé, écrit avec une liberté réjouissante.

04/2015

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Littérature étrangère

Docteur Sax

Docteur Sax, c'est l'histoire d'un jeune garçon qui s'éveille à la vie dans une ville ouvrière grise et morne de la Nouvelle-Angleterre. C'est l'histoire de Jack Duluoz, canadien français comme Jack Kerouac lui-même, qui grandit sous les porches obscurs et parmi les immeubles bruns de Lowell, Massachusetts. Et avant tout, c'est l'aventure empreinte de mystère et de terreur vécue avec intensité par un adolescent. Toujours tapie dans un repli de l'âme de Jack, se trouve l'ombre du Docteur Sax, avec sa cape qui flotte au vent et son chapeau mou dissimulant à demi un regard chargé de haine. Il fait partie d'une horde de fantômes, de monstres et de démons qui peuplent ce monde fantastique. Souvenir et rêve se mêlent dans un univers démentiel qui occupe une place grandissante dans l'esprit de Jack jusqu'au point de s'imposer avec une violence effroyable dans une véritable vision d'apocalypse. Mais la réincarnation du mal sera finalement anéantie et, avec elle, les fantômes et les démons qui hantaient l'âme du héros. Un critique américain, J. Donald Adams, a dit de Kerouac qu'«il était capable de décrire le monde de l'expérience physique beaucoup mieux que quiconque depuis Hemingway». La description des odeurs, des bruits dans la petite ville de Lowell est parfois empreinte d'une telle fantaisie bouffonne qu'elle témoigne d'une invention verbale inépuisable. L'auteur a transcrit des passages entiers en canadien français, ce patois savoureux que parlent Jack et ses parents ainsi que la joyeuse bande qui gravite autour d'eux et dont la verve truculente anime des scènes d'une vigueur rabelaisienne.

11/1962

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Histoire de France

L'autre épreuve. Souvenirs hétérodoxes de captivité 1916-1919

Au lendemain de la Grande Guerre, un jeune normalien, agrégé d'anglais, présente ses souvenirs de captivité outre-Rhin où il a été détenu en camp et forteresse de 1916 au début de 1919. Rien de bien original, dira-t-on, en cette époque où le dégoût des atrocités provoquées par l'impérialisme prussien fonde une tradition héroïque vouant à tout jamais " les boches " aux gémonies, et où tout est prétexte pour jeter le discrédit sur une nation condamnée à l'opprobre général : " l'Allemagne paiera ! ". tel est alors le leitmotiv. Et pourtant, dans le sillage d'Anatole France, et anticipant Julien Benda (La trahison des clercs/1927), et Jean Renoir (La grande illusion/1937), Georges Connes (1890-1974) se refuse à faire chorus à la débauche de haine qui s'est emparée de la France. Il ose dans son ouvrage affirmer que les Allemands " sont des hommes et ont une âme " et, sans pour autant ménager " l'ennemi ", il cherche, en humaniste soucieux de l'avenir, à le comprendre. Rien de surprenant dès lors à ce que, en dépit d'une rare clairvoyance qui le situe dans la meilleure tradition des Barbusse, Remarque, Latzko ou encore Heinrich Mann, son manuscrit ait été refusé par sept éditeurs. Pacifiste convaincu, Georges Connes ne cessera dès lors de militer pour une réconciliation franco-allemande, tout au moins jusqu'à l'arrivée au pouvoir des nazis, et salis se laisser séduire dans les années 30/44 par les sirènes de la collaboration. Professeur de littérature anglaise et américaine à la Faculté des Lettres de Dijon, il rejoindra précocement la Résistance et sera même à la Libération choisi comme maire de la ville où il accueillera le général de Gaulle avec comme premier adjoint le chanoine Kir.

04/2001

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Tourisme France

Le royaume des bergers. Les ardoises sauvages

A la fin des années 70, en vallée d'Ossau, vit l'ultime génération des bergers transhumants à avoir leur vie durant, rallié les Pyrénées aux plaines d'Aquitaine. Les vertiges de la société d'après-guerre, confort, réussite, rentabilité, oublièrent cette poignée d'hommes, qui dans la solitude des montagnes, de mémoire en mémoire, avec presque rien, de l'herbe et une source, un bâton, une besace, leur chien, menaient les troupeaux… Après une alliance séculaire, la plaine n'aimera plus les bergers ; désormais ils vivront, l'hiver dans la vallée, les beaux jours dans la montagne " leur seule terre promise "… … et les troupeaux, aujourd'hui encore, rallient les montagnes d'Ossau, ces royaumes endormis que réveille le cri du berger… Madé ne pouvait taire sa rencontre avec ces transhumants d'un autre âge. A leur côté elle a partagé la lente métamorphose de ce monde particulier qui se croyait si tristement perdu, elle a été un témoin privilégié de la ténacité, du renouveau du peuple des bergers. C'est au pied du Pic du Midi d'Ossau, dans la cabane-refuge de Pombie que Renée et Madé se croisent une première fois, elles ont une vingtaine d'années. Si leurs parcours s'éloignent, elles ont un même point d'attache, la vallée d'Ossau des amitiés communes, et l'attrait du monde pastoral : Madé y est au coeur, Renée vit à proximité. Leurs expériences parallèles vont se rejoindre autour des textes de Madé pour les illustrer. Les mots écrits contiennent déjà des images. Il s'agira d'en prolonger l'atmosphère par des dessins originaux afin d'évoquer une époque : celle qu'elles ont connue et traversé, dans les montagnes du Haut-Béarn.

09/2016

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Sciences politiques

La pensée égarée. Islamisme, populisme, antisémitisme : essai sur les penchants suicidaires de l'Europe

Pour comprendre le trouble ("l'égarement") de notre début de siècle, il serait vain d'en revenir au vieux clivage droite/gauche - car tout indique que ces deux catégories sont désormais obsolètes. Par-delà ce fait, il y a plus grave : l'occident avait cru que les valeurs nées du siècle des Lumières étaient à jamais un acquis de notre civilisation - alors que, devant la résurgence des obscurantismes, nous nous avisons qu'il n'en est rien. Résultat : nos "Lumières" se retrouvent face à des idéologies régressives dont l'islamisme radical est le plus terrible exemple. Que s'est-il passé ? Pourquoi l'occident s'est-il endormi tandis que l'histoire enfantait un monstre ? Et qui, en occident, s'est fait le complice de cet enfantement ? C'est ce que cet essai entend explorer. Sur le fond, Alexandra Laignel-Lavastine pense que certaines élites de notre civilisation humaniste et universaliste ont eu du mal à admettre que le Mal - la barbarie, la haine, le refus de l'autre - puisse parfois provenir de ce qu'elles croyaient être le "camp du Bien", celui des damnés de la terre, des exclus, des victimes. A cet égard, le conflit du Proche-Orient est une matrice féconde de malentendus puisque la "victime" (disons, pour être clair, les plus radicaux des Palestiniens) se trouve être celle-là même qui, par glissements discrets, revendique le "choc de civilisations" dont nous constatons chaque jour les conséquences dramatiques. Ce livre, écrit avant le traumatisme des événements récents, en fait singulièrement la généalogie : comment en est-on arrivé là ? Par quel chemin de capitulation ? Alexandra Laignel-Lavastine - qui ne dissimule jamais son engagement intransigeant contre toute forme de racisme et d'antisémitisme - traverse l'histoire récente, ainsi que notre actualité tragique, tout en se référant aux grands systèmes philosophiques qui ont "fait" notre culture.

05/2015

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Religion

J'ai pardonné. Témoignage

A 17 ans, Fouad Hassoun, un jeune chrétien, est victime d'un attentat à la voiture piégée à Beyrouth. Pour ce brillant étudiant en médecine qui se rêve ophtalmologue, le choc est terrible : il est miraculé, mais il ne recouvrera jamais la vue. Pendant des années, il se bat pour se construire une nouvelle vie, soutenu par l'amour de sa famille, de ses amis. Tout lui réussit, mais il n'est pas heureux. Une amère rancoeur reste tapie dans son coeur, en dépit d'une foi profonde et d'une joie de vivre chevillée au corps. Lorsque le poseur de la bombe est arrêté, une puissante envie de vengeance monte en lui. Mais l'impensable se produit... Un vibrant appel résonne dans son coeur : " Pardonne-lui ! " Sa rage disparaît. Il cherche à comprendre. Commence alors pour Fouad Hassoun un chemin de libération. Dans ce livre, Fouad Hassoun raconte le chemin qui l'a mené de la haine à l'amour, le passage étroit du pardon qui mène au vrai bonheur. Il témoigne de la renaissance après une grande épreuve, de la transformation d'une faiblesse en force. Il offre aussi, à travers ses souvenirs d'enfance, un récit poignant sur la terre du Liban et sur le message qu'elle représente pour le monde. Un récit magnifique sur l'amour de la vie, du bonheur et de la paix, qui nous pousse à nous interroger sur l'essentiel de notre existence, sur la vérité de nos rapports humains, sur la foi que nous avons en l'homme et en la réalité de la grâce de Dieu. Un véritable hymne au pardon et à l'amour, seuls remparts contre la violence de notre monde et source d'une paix durable.

10/2020

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Littérature française

Est-ce ainsi que Dieu nous aime ?

" Quand la nature a des soubresauts si mortifères, quand l'homme se sert de ses croyances pour assouvir les bas instincts de ses désirs, quand un Trump a l'imposture rivée au corps jusqu'à la lie haineuse de ses discours, quand un Poutine s'allie au despote d'une Syrie en larmes pour allumer un bûcher de femmes et d'enfants, quand des voix mutilent les arts au point d'élever en pleine saison du renouveau des pyramides d'os et de chair, quand... quand... Philomène énumère dans sa tête la liste de ses angoisses. Elle regarde le monde fermer toutes ses portes à des possibles bonheurs. Elle possède encore deux mains, deux jambes, bref un corps entier qui fonctionne et pourtant on dirait une poupée de chiffon, sans muscles ni réflexes. Une viande morte pendue au bout d'un crochet comme dans un abattoir. " Philomène, quatre-vingt-huit ans, vient de perdre son mari Paulin. " Enfin seule ", lui traverse-t-il l'esprit. Dans les jours qui suivent, une vague d'attentats survient aux quatre coins de la France : cent soixante-deux morts, une soixantaine de blessés. Bientôt, un suspect est activement recherché : un enfant du pays, de ce petit village de Maine-et-Loire. La vieille dame n'en revient pas... Pourquoi donc Jordan avait-il pris part à ce massacre là-bas sur Nantes ? Lui qui, comme son père, avait tant peur de ces mains levées, comment avait-il pu armer les siennes pour jouer à l'apprenti djihadiste ? Autour d'une galerie de portraits tout en nuances, Marie Paule Rousseau Barbaza observe notre monde d'aujourd'hui, malade, fragile, perdu, et dresse un état des lieux d'une mélancolie renversante. Un concentré d'humanité, loin de tout manichéisme, qui résonne longtemps après la dernière page.

07/2018

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Théâtre

Au-delà des forces. Tomes 1 & 2

Célébrée au même titre qu'Ibsen dans la France littéraire de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, l'oeuvre de Bjornstjerne Bjornson (1832-1910) prix Nobel 1903 comporte d'authentiques chefs-d'oeuvre, notamment les deux pièces intitulées Au-delà des forces (I et II). Romantique champion de la " norvégianité " à ses débuts, l'effervescent Bjornson s'est ensuite mué en contempteur d'une société figée dans les conventions et les préjugés. Et c'est ainsi qu'après s'en être pris au monde de la presse, à l'affairisme ou à l'institution monarchique, il aborde la question religieuse dans Au-delà des forces I (1883), un drame qui témoigne d'un sens très sûr de la progression dramatique. Son héros est le pasteur Adolf Sang, un homme de charité et d'abnégation dont les efforts pour guérir sa femme par le pouvoir miraculeux de la prière n'auront d'autre résultat que de provoquer la mort des conjoints. Drame contemporain tout à fait réaliste, l'oeuvre baigne en même temps dans une atmosphère de mysticisme et d'irréalité qui s'accorde parfaitement avec le cadre envoûtant de la Norvège septentrionale. Dans Au-delà des forces II (1895), le milieu est tout autre et la problématique entièrement différente. Néanmoins, dans les deux cas, l'auteur combat la croyance illusoire en quelque chose d'irréalisable. En la circonstance, s'inquiétant des effets dévastateurs de la lutte des classes dans une Norvège récemment industrialisée, il dénonce à la fois l'oppression économique et l'emploi de la violence révolutionnaire, toute forme d'extrémisme qui, étant " au-delà des forces ", se révèle vaine. Prônant le rapprochement des classes sociales, il demande à celles-ci d'oeuvrer conjointement pour rétablir la solidarité de l'avenir.

06/2010

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Policiers

Les deux premières enquêtes de William Monk. Un étranger dans le miroir ; Un deuil dangereux

Un étranger dans le miroir William Monk, inspecteur de police chevronné, se réveille à l'hôpital. Violemment agressé il y a quelques semaines, il a perdu la mémoire. Ce qu'il s'empresse bien de taire à ses supérieurs, qui auraient tôt fait de l'exclure manu militari de la police londonienne. Revenu à la vie professionnelle, il mène parallèlement une enquête sur le meurtre d'un jeune aristocrate, survivant de la bataille de Crimée, et sur lui-même. Il découvre d'abord qu'il n'était ni très sympathique ni très aimé, et qu'il avait laissé tomber sa famille, d'origine trop modeste, pour mieux réaliser ses ambitions. Il se rend compte aussi qu'il avait été mêlé de très près au meurtre sur lequel son supérieur, qui veut sa peau, le laisse investiguer...   Un deuil dangereux Décembre 1856 à Londres. William Monk et son équipier, le sergent John Evan, enquêtent sur la mort d'Octavia Haslett, une des filles de Sir Basil Moidore qu'on a retrouvée poignardée dans sa chambre. Comme il s'agit d'une famille huppée, le chef Runcorn recommande à son inspecteur de mener ses investigations avec du doigté et une certaine retenue. La thèse officielle attribue ce crime à un cambrioleur qui aurait été surpris par la victime. Après avoir présenté ses condoléances aux membres de la famille, Monk commence à les interroger mais, visiblement, ses manières comme ses questions déplaisent. De son côté, Evan retrouve Chinese Paddy, marchand de poisson le jour et monte-en-l'air le soir. Durant la nuit tragique, il faisait le guet à proximité de la maison de Sir Basil, et affirme n'avoir vu personne en sortir. Monk doit s'y résoudre : le meurtrier était déjà dans la maison. Elle a ensuite maquillé le meurtre pour brouiller les pistes.

11/2014

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Sciences historiques

Sur les traces de nos pas. Histoire et petites histoires de port-Saint-Louis-du-Rhone

Au début, il n'y avait rien. Marais et étangs se partageaient des terres hostiles envahies par les moustiques. L'embouchure du Rhône en Méditerranée. Au fil du temps, la conquête du territoire sera longue... C'est au XIXe siècle que le creusement du canal Saint-Louis verra le jour. S'y ajoutera la construction d'un port relié au Rhône par des écluses. Les travaux dureront de 1864 à 1873 et c'est en décembre 1880 que le port se mettra à fonctionner. Enfin, le 28 mars 1904, une loi érige Port-Saint-Louis-du-Rhône en commune. La ville de Port-Saint-Louis ne semble pas avoir eu d'image urbaine jusqu'aux années 1950, et l'agglomération fut longtemps une simple juxtaposition de " faubourgs " dispersés autour du port. Chaque faubourg avait son image propre, son type de peuplement, son autonomie. Avec Sur les traces de nos pas, José Valli nous propose ici un ouvrage qu'il qualifie de " passe-mémoire ". Vous y trouverez un recueil d'anecdotes authentiques sur la ville et des récits de vie s'étalant sur plus d'un demi-siècle, témoins de l'existence d'une cité en perpétuelle évolution. Par passion pour sa ville, et aussi par désir de transmettre, José Valli a constitué une mémoire collective en sollicitant les anciens " avant qu'ils ne choisissent de se taire et d'emporter à jamais leurs souvenirs ". Un ouvrage fort, riche en documents d'époque et en illustrations, incontestablement fondé sur l'émotion qui émane de ce bout de terre de Camargue qui a si particulièrement façonné la personnalité de ses habitants. "Un Port-Saint-Louisien, c'est un hardi pionnier que rien n'a pu et ne doit abattre."

12/2019