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H-l. Luxembourg, Henri-léon d'albert Luxembourg

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Littérature anglo-saxonne

Nouvelles complètes. Tome 4, 1898-1910

Bien au-delà des années dites "d'apprentissage", Henry James (1843-1916), romancier prolixe, trouva dans la forme courte un champ d'expérimentation privilégié. Il lui arrivera même de se la donner pour modèle : « Ecrire comme si, à n'importe lequel de ses stades, mon récit devait être une nouvelle. Seul moyen d'avancer et de tout inclure ». En effet, s'il ne cesse de succomber avec délices à la tentation de développer, l'exigence de brièveté répond à un idéal de maîtrise indissociable pour lui de la création littéraire, de sorte que chaque nouvelle tentative vient ressusciter le rêve d'un « triomphe de concision vigoureuse et vivante », d'un « pouls ou rythme très bref », d'« un petit joyau à la forme éclatante, rapide, vive ». Au-delà de la forme, les cent douze nouvelles de James, d'ailleurs plus ou moins brèves, répondent à un même souci : « Dépeindre la vie des gens n'est rien, tant que l'on n'a pas décrit leurs perceptions ». D'incise en parenthèse, d'emboîtements en bifurcations, d'hypothèse en analogie, leur lecteur s'engage dans les méandres de la conscience et du texte, guidé par un art où, selon Maurice Blanchot, « tout est mouvement, effort de découverte et d'investigation, plis, replis, sinuosité, réserve, art qui ne déchiffre pas mais est le chiffre de l'indéchiffrable ».

09/2011

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Littérature anglo-saxonne

Daisy Miller - Les ailes de la colombe - Les ambassadeurs

Henry James (1843-1916) s'impose aujourd'hui comme l'un des quelques maîtres qui ont renouvelé le roman au cours des cent dernières années. A la recherche, comme Rimbaud ou Proust, de la " vraie vie ", il ne voit de salut que dans l'intensité intérieure, dans la liberté et l'authenticité des consciences, dont il révèle avec une acuité inégalée la complexité mouvante, le cheminement imperceptible, la prise de distance à l'égard d'une société mortifère. Accueillir la richesse du Inonde, prolonger la magie des rencontres heureuses, aimer pour rien : voilà l'invitation passionnée d'un romancier dont on n'évoque trop souvent que l'exceptionnelle maîtrise de l'art du récit. La nouvelle et les deux romans réunis ici illustrent tous trois le " thème international " de James : l'Amérique y rencontre l'Europe. L'action se déroule dans ces lieux envoûtants que représentaient pour l'artiste les métropoles de la culture : Rompe, Paris, Londres, Venise. De la simplicité de Daisy Miller, courte histoire aussi frêle que fraîche, qui assura la renommée de l'écrivain, à la virtuosité technique des romans, le lecteur pourra suivre l'affirmation éclatante d'un talent. James considérait Les Ambassadeurs comme son oeuvre la plus réussie, et le livre a effectivement pris place sur le même rayon qu'A la recherche du temps perdu de Proust ou Ulysse de Joyce. Mais sur ce prestigieux rayon figurent aussi Les Ailes de la colombe, dont la richesse symbolique - empruntée à la Bible, à Tristan et Yseut... - séduira peut-être davantage encore.

03/2011

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Littérature anglo-saxonne

La maîtresse de M. Briseux et sept autres nouvelles. Volume 1 : La France

La France a été une référence majeure pour Henry James durant toute sa carrière. Il y fait son premier voyage hors des États-Unis, avec ses parents, à l'âge de deux ans. Il y retourne à treize ans, acquérant ainsi une parfaite connaissance du français. Puis il séjourne un an à Paris, en 1875, avant de s'installer dé?nitivement à Londres. La France, pour lui, est le territoire des mœurs libres entre hommes et femmes, qui le séduisent tout en choquant sa nature puritaine. Sa toute première nouvelle, Une tragédie de l'erreur, est une sorte de comédie noire, se déroulant au Havre, autour d'une femme adultère et criminelle. Même s'il s'est souvent irrité que le sujet romanesque français par excellence soit l'adultère, la position de James à l'égard de l'« immoralité » des Français a changé au cours de sa vie, et il a ?ni par voir plus de dureté et même de cruauté dans la rigidité moraliste américaine. Une tragédie de l'erreur, 1864 ; Gabrielle de Bergerac, 1869 ; La Maîtresse de M. Briseux, 1873 ; Madame de Mauves, 1874 ; Quatre rencontres, 1877 ; Rose-Agathe, 1878 ; Mrs Temperly, 1887 ; Collaboration, 1892.

10/2010

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Littérature anglo-saxonne

La bête dans la jungle suivi de L'autel des morts

John Marcher attend. Il vit pénétré de la certitude que sa vie, tôt ou tard, va être bouleversée. Fascinée par cet homme si sûr de son destin, la belle et timide May Bartram décide de partager l'attente. Une amitié complice et durable naît de cette espérance commune.

Alors que May est au plus mal, John se rend compte qu'il est peut-être passé à côté de sa vie... et d'une grande histoire. Henry James (1843-1916) est un écrivain américain de la fin du XIXe siècle. Il est surtout connu pour ses romans et ses nouvelles, notamment Portrait de femme et Les Européens, disponible en Points. « L'esprit de James, brillant et singulier, s'impose à nous de toute sa force. » The Guardian.

Traduit de l'anglais par Fabrice Hugot

05/2023

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Littérature anglo-saxonne

L'Image dans le tapis

Dans tous les récits de Henry James, il y a une présence invisible et inquiétante. Pourtant, il ne s'agit pas toujours d'un fantôme. Il peut s'agir d'une présence plus terrible, plus déroutante et plus évanescente. C'est le cas de L'Image dans le tapis qui est construit comme un roman policier dont le coupable se révèle être l'enquêteur lui-même, le malheureux narrateur, coupable d'être le seul sur la piste de cette mystérieuse présence et de laisser le crime s'accomplir, coupable enfin de faire d'une œuvre littéraire le cœur de son existence. James écrit ici une des plus belles, mais aussi une des plus honnêtes mystifications littéraires jamais données en pâture 1 aux critiques dont il veut se venger. Mais l'auteur se prend au jeu et la plaisanterie devient une quête métaphysique.

03/2009

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Littérature anglo-saxonne

Les Européens

" Je n'espère pas les trouver intelligents, ni aimables - du moins au début - ni élégants, ni intéressants. Mais j'exige qu'ils soient riches, tu peux en être sûr. " La Baronne Münster a abandonné l'Europe et son mariage raté ; accompagnée de son frère Félix elle s'apprête à rencontrer leurs cousins d'Amérique. Malgré l'austérité toute puritaine de ces parents Bostoniens, Eugénie est résolue à faire bon usage de son éducation raffinée pour trouver un nouvel époux. Riche.

04/2009

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Biographies

George Sand

Voici deux textes percutants qui réunissent deux personnages majeurs de la littérature, même s'ils sont à l'opposé l'un de l'autre. Alors que George Sand choisit de vivre hardiment sur la scène, Henry James préfère le retrait dans la " tour de l'art ". A travers George Sand, ce sont ses propres réflexions inquiètes qu'il nous livre sur l'autobiographie, les tabous, l'amour passion et ses ravages, la publication, qu'il juge déplaisante, du récit des amours de George Sand avec Alfred de Musset. Ce qui les réunit pourtant : la littérature mise au-dessus de tout. Mais Henry James privilégie les situations où règnent le secret et le mystère, tandis que George Sand s'engage avec audace dans le récit des expériences féminines et humaines, refusant la fuite dans le non-dit. Un passionnant débat qui dure toujours entre la hantise de déguiser ou taire la vie privée, et le désir d'atteindre à la transparence. Deux essais où l'esprit " pudique " et " féminin " de Henry James affronte la nature " masculine " et " intrépide " de George Sand.

03/2004

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Littérature anglo-saxonne

Ce que savait Maisie

Au divorce de ses parents, Maisie est l'objet d'un jugement de Salomon, " coupée par moitié, et les tronçons jetés impartialement aux deux adversaires ". Enjeu et instrument de la haine que se vouent ses géniteurs avant d'être rejetée comme un témoin gênant, elle est la spectatrice passive de l'égoïsme des adultes. A travers son regard innocent et lucide, Henry James compose une peinture ironique des passions humaines. Ce roman est le tour de force d'un maître en psychologie, la recréation d'une âme enfantine et du monde qui l'entoure, où l'analyse minutieuse des sentiments, d'une profondeur remarquable, laisse le lecteur émerveillé.

03/2004

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Littérature anglo-saxonne

Le Banc de la désolation

Quelques-unes des plus belles nouvelles de la fin de la carrière de James figurent dans cette anthologie : " La Chose authentique ", " Owen Wingrave ", " La Vraie Chose à faire ", " L'Arbre de la connaissance ", " La Note du temps ", " Le Gant de velours ", " Le Banc de la désolation " composent ce recueil, où chaque récit dévoile progressivement, en nous tenant sous le charme, son symbole et son secret. Si tant d'artistes sont malheureux dans les nouvelles de James, c'est que l'alchimie de l'art, suggère J.-B. Pontalis, ne serait " qu'un remède à l'amour impossible ou interdit, une manière aussi de conjurer la désolation dont l'ultime figure est la mort ".

12/2002

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Littérature anglo-saxonne

Daisy Miller. Edition bilingue français-anglais

Un jeune Américain installé à Genève rencontre au bord du lac Léman une ravissante compatriote qui découvre l'Europe. Sa beauté le charme, mais son naturel provocateur l'intrigue : est-elle aguicheuse, ou simplement spontanée ? Il la retrouve à Rome, où son comportement de " flirteuse ", condamné par le puritanisme de la petite colonie américaine, sera tragiquement sanctionné. Parue en 1878, Daisy Miller assure à Henry James une célébrité immédiate. Il ne connaîtra plus, de son vivant, pareil succès. Daisy, devenue l'archétype de la jeune Américaine, infiniment séduisante, ignorante mais perspicace, rebelle aux conventions sociales du Vieux Monde, continue de fasciner : c'est que James fait de son " innocence ", enjeu apparent de ce récit de jeunesse, une énigme, le sujet d'une enquête à la fois psychologique et littéraire.

05/2001

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Littérature anglo-saxonne

Nouvelles complètes. Tome 1, 1864-1876

Bien au-delà des années dites « d'apprentissage », Henry James (1843-1916), romancier prolixe, trouva dans la forme courte un champ d'expérimentation privilégié. Il lui arrivera même de se la donner pour modèle : « Écrire comme si, à n'importe lequel de ses stades, mon récit devait être une nouvelle. Seul moyen d'avancer et de tout inclure. » En effet, s'il ne cesse de succomber avec délices à la tentation de développer, l'exigence de brièveté répond à un idéal de maîtrise indissociable pour lui de la création littéraire, de sorte que chaque nouvelle tentative vient ressusciter le rêve d'un « triomphe de concision vigoureuse et vivante », d'un « pouls ou rythme très bref », d'« un petit joyau à la forme éclatante, rapide, vive ». Au-delà de la forme, les cent douze nouvelles de James, d'ailleurs plus ou moins brèves, répondent à un même souci : « Dépeindre la vie des gens n'est rien, tant que l'on n'a pas décrit leurs perceptions ». D'incise en parenthèse, d'emboîtements en bifurcations, d'hypothèse en analogie, leur lecteur s'engage dans les méandres de la conscience et du texte, guidé par un art où, selon Maurice Blanchot, « tout est mouvement, effort de découverte et d'investigation, plis, replis, sinuosité, réserve, art qui ne déchiffre pas mais est le chiffre de l'indéchiffrable ».

11/2003

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Littérature anglo-saxonne

Reverberator

" "Reverberator" appartient à une des époques les plus fertiles de James, 1887-1888. Il prend pour cible un clan aristocratique français, "un vieux cercle légitimiste claquemuré" pour reprendre ses termes. Les Américains à Paris ici dépeints, des innocents naïfs, sont un père et ses deux filles, dont l'une, Francie, charmante, est courtisée par Gaston Probert, américain d'origine, mais dominé par les brillantes alliances familiales avec les comtesses de Cliché, de Brécourt, de Douves, qui désapprouvent son coup de foudre et son mariage futur. Rien de moins rose, à vrai dire, que ce livre féroce pour les liens familiaux. A cette peinture satirique s'ajoute le dégoût de James pour un certain journalisme de pacotille. La double rage qui explose dans ce récit contre la méchanceté d'un clan et contre un certain journalisme est trop virulente pour n'avoir pas, chez l'auteur, des racines profondes. "

01/2003

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Littérature anglo-saxonne

L'espèce particulière. Et autres nouvelles

Une jeune Américaine trop patriote se donne la mort parce que son mari anglais a écrit un livre violemment hostile aux Etats-Unis. Un poète parisien doit rompre avec sa fiancée germanophobe pour écrire un opéra en collaboration avec un musicien allemand qui le fascine. Un riche oisif américain s'affiche, mais sans plus, avec une femme légère afin que le scandale contraigne sa virago d'épouse à divorcer. Un peintre et une romancière entre deux âges s'évitent pour se cacher l'un à l'autre le déclin de leur carrière, et leur " bluff" mutuel les aveugle sur leur amour réciproque. Une Anglaise dévoreuse de romans français leur reproche de toujours traiter des aventures de " mauvaises femmes ", et son intrigue à elle est l'amour idéal qu'elle croit garder secret dans son cœur. Tous ces subtils héros et héroïnes sont de "l'espèce particulière " des personnages de Henry James, pour qui les véritables aventures sont celles de la conscience humaine. Ces cinq nouvelles sont inédites en français.

04/1999

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Littérature anglo-saxonne

LE TOUR D'ECROU. Edition bilingue avec dossier

" C'est une pièce de pure et simple ingéniosité, de froid calcul artistique, une amusette pour attraper ceux qui ne sont pas faciles à attraper, les blasés, les désillusionnés, les pointilleux (piéger les naïfs n'étant jamais que d'une "drôlerie" assez restreinte). [ ... ] En fait, si la valeur artistique d'une pareille expérience se mesure aux échos intellectuels qu'elle peut encore, longtemps après, éveiller, le verdict est alors favorable à cette solide petite fantaisie - qui me semble traîner aujourd'hui derrière elle une foule de commentaires. " Henry James, préface à l'édition de New York.

04/1999

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Théâtre

Sarah Bernhardt

Quelle star, quelle icône, comme on dirait aujourd'hui, peut se vanter d'avoir attiré dans le monde entier autant d'admirateurs fascinés, d'avoir déchaîné autant de passions? Sarah Bernhardt : son seul nom est une légende... Célèbre pour son jeu et sa voix d'or, elle était capable de tout. Comme l'écrivait l'un de ses amants: " elle pourrait s'enfermer chez les carmélites, découvrir le pôle nord, s'inoculer le microbe de la rage, tuer un empereur, ou épouser un roi nègre que je n'en serais pas autrement étonné... " " Je suis un mensonge qui dit toujours la vérité ", affirmait le Sphinx de Jean Cocteau. Telle est Sarah... Tâche délicate mais passionnante que celle du biographe qui doit démêler le vrai de l'imaginaire, dégager l'authentique de l'affabulation, chez la géniale actrice dont l'illusion était la seule raison d'être. Il n'empêche. Celle qui a inspiré les plus grands écrivains et artistes de son temps, d'Oscar Wilde à Marcel Proust, de Montesquieu à Rostand, de Gustave Doré à Alphonse Mucha, celle qui fut la première admiratrice de Cocteau et le dernier amour d'Hugo, ne peut que susciter d'infinies interrogations. Et que dire de la richesse et de la variété de se vie sentimentale ? C'est cette femme hors du commun que cette passionnante biographie fait revivre, tout en retraçant le portrait d'une époque dont elle fut incontestablement l'une des plus grandes héroïnes.

01/2006

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Science-fiction

Thecel

A Thecel, Moïra et son frère, Aslander, coulent des jours heureux au Palais, dont ils connaissent tous les recoins par coeur. Leur père est à la tête de l'Empire des Sicles et, même si l'on évoque des combats sporadiques aux frontières, la paix et la concorde règnent. Pourtant d'inquiétantes rumeurs courent : l'Empereur serait au plus mal et, s'il venait à mourir, Aslander, son seul héritier mâle, pourrait ne pas être en mesure de prendre sa succession. Serait-ce la fin de la dynastie et, pire, la chute de l'Empire ? Et que deviendrait alors Moïra ? Après la science-fiction du Casse du continuum et le fantastique de La Panse, Léo Henry clôt sa "trilogie des mauvais genres" avec Thecel, un roman de fantasy qui renouvelle avec originalité et talent les récits de quête initiatique.

03/2020

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Littérature française

L'autre côté

Une mystérieuse épidémie condamne la cité-Etat de Kok Tepa à l'isolement et à l'autarcie. Seuls les Moines, gardiens des traditions et détenteurs du secret de l'immortalité, en sont préservés grâce à un sérum qui les protège de la maladie. Les autres castes, elles, sont touchées de plein fouet. Rostam est passeur. Il planifie la fuite des familles qui refusent la mort et espèrent rejoindre l'Outre-Mer pour y être soignées. Mais un jour, la fille de Rostam, Türabeg, contracte la terrible infection. Le passeur risquera tout pour la sauver, jusqu'à suivre à son tour les chemins de la migration. Il découvrira alors l'envers cauchemardesque de la brillante Kok Tepa. Un roman poignant sur l'exil et le déracinement, sur l'amour infini d'un père prêt à briser les règles et braver tous les obstacles.

02/2019

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Littérature française

Deluge

C'est dans un petit port du Sud de la France, où elle s'est installée pour raisons de santé, que Florence fait la connaissance de Florian. Peintre vieillissant, instable, réputé fou et pyromane, il n'aime rien tant que brûler et voir se consumer ses propres dessins. Encouragée par la psychiatre qui le "suit" de loin, Florence accepte de se mettre à son service. Et bientôt se forme autour d'eux, et de l'atelier aménagé pour l'artiste, un petit cercle d'amitié...Peindre le Déluge - et peut-être le livrer aux flammes -, tel est le grand oeuvre que projette désormais Florian. De jour en jour, de mois en mois, il entraîne ses compagnons dans la folle entreprise de ce tableau démesuré qui les requiert corps et âme, qui les épuise et pourtant les transcende. Car cette oeuvre est, comme notre monde, traversée par la violence des siècles, par le désastre et la splendeur d'une humanité toujours renaissante. L'art et la folie, le rêve et le délire, la vulnérabilité et l'inépuisable nécessité de créer, tels sont quelques-uns des chemins qu'Henry Bauchau propose à notre réflexion, et qu'il illumine d'une écriture aussi profonde que d'une magnifique fluidité...

03/2010

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Littérature anglo-saxonne

La Princesse Casamassima

Londres, années 1870-1880. Hyacinth Robinson, jeune typographe engagé dans les milieux anarchistes, rencontre un soir au théâtre la belle princesse Casamassima, une aristocrate qui s'efforce de tourner le dos à son milieu d'origine, vit séparée de son mari et fréquente désormais les radicaux. Il en tombe amoureux, malgré son engagement envers son amie d'enfance. Au même moment, il se retrouve impliqué dans un complot terroriste. Séduit par la découverte d'un univers où richesse, art et beauté semblent se conjuguer, va-t-il se consacrer à son amour pour la princesse ? Ou se résoudre à commettre l'assassinat politique auquel il s'est engagé ? Paru en 1886, voici le grand roman politique de Henry James : à la manière des naturalistes français, le romancier se plonge dans l'étude des milieux déshérités et des différentes idéologies sociales de son temps, afin de voir ce qui se trame "sous la vaste surface de la suffisance bourgeoise" . A la fois idéaliste et indécis, tiraillé entre ses origines, ses convictions et son amour, Hyacinth tente de s'inventer un destin. Il avance obstinément au fond d'une impasse... une arme à la main.

02/2020

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Lectures bilingues

Les papiers d'Aspern : The Aspern papers

Venise à la fin du XIXe siècle. Un critique littéraire américain, prêt à tout pour mettre la main sur des papiers personnels inédits du grand poète romantique Jeffrey Aspern, son compatriote, s'introduit comme locataire chez Juliana Bordereau, qui fut soixante ans plus tôt la muse et l'amante de l'écrivain. La vieille dame, qui vit recluse avec sa nièce, Tita, résiste obstinément aux manœuvres du narrateur : l'argent, la galanterie, l'effraction, tout échoue. Lorsqu'elle meurt enfin, c'est à Tita que reviennent les papiers tant désirés. Le héros acceptera-t-il le prix très particulier qu'elle lui en demande ? La splendeur d'un été sur la lagune, le pittoresque d'un palais en ruine où refleurit un jardin oublié, la passion qu'on peut vouer à l'œuvre d'un poète, la renaissance trop tardive d'une vieille petite fille devenue toute-puissante, sa vengeance, telles sont les séductions visibles de ce classique de Henry James. Sous la brillante surface, les dialogues contenus, se dessine aussi une réflexion ambiguë sur l'écriture, se cache un piège où chaque lecteur découvrira son propre reflet.

11/2002

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Littérature anglo-saxonne

Les deux visages

Dans ce recueil de nouvelles écrites entre 1884 et 1910, Henry James n'en finit pas d'explorer les profondeurs de la psychologie humaine. Obsédé par les rapports invisibles qui unissent les êtres, il met au jour, inlassablement, les manipulations et les cruautés que ces derniers exercent les uns sur les autres. Parents étouffants dans L'Auteur de "Beltraffio" , mépris conduisant à l'exclusion dans Le Château de Fordham comme dans Les Deux Visages, rumeur impitoyable ravageant deux veuves dans L'Humiliation des Northmore : partout, les tensions semblent aboutir à la destruction. Mais des deux visages, celui des apparences et celui de la vérité, c'est le second que dévoile le style ample d'un auteur pour qui l'oeuvre d'art est la seule échappatoire possible, et qui paraît avoir "vécu, aimé, maudit, pataugé, joui, souffert, et, avec l'appétit d'un géant, avoir avalé l'ensemble" (Virginia Woolf).

06/2011

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Littérature anglo-saxonne

Un portrait de femme et autres romans

"Lire Mr. James", disait l'un de ses contemporains, "c'est faire l'expérience d'un plaisir spirituel léger et continu. C'est être intellectuellement émoustillé". James avait renié sa première tentative romanesque, Le Regard aux aguets, qui date de 1871. Mais quelques années lui suffirent pour devenir un maître. Les quatre ouvrages réunis dans ce volume donnent la pleine mesure de cet accomplissement. "L'éblouissante agilité mentale" de James transparaît dès Roderick Hudson (1875), qui relève déjà du "thème international". Tout en se dégageant de "la grande ombre de Balzac", l'histoire tragique de la chute de Hudson, sculpteur américain emmené à Rome par un mécène devenu son ami, doit encore beaucoup au mode allégorique dont Hawthorne avait fait sa marque de fabrique. Trois ans plus tard, Les Européens plonge le lecteur dans une comédie humaine aiguisée par le tranchant de l'ironie. Toujours sous le signe des échanges transatlantiques, mais en un mouvement inverse à celui du "Grand Tour", deux Américains européanisés regagnent leur pays d'origine pour nouer des liens (intéressés) avec leurs cousins de Nouvelle-Angleterre. Dans cette pastorale ironique, le choc des cultures entre la séduisante baronne Münster, son frère artiste et bohème, et leurs parents puritains donne lieu à des scènes où l'humour le dispute au sérieux. Les romans de James ne cessent de poser de manière complexe et ambiguë la question des rapports entre Europe et Amérique. Le thème international est au second plan dans Washington Square (1880) dont l'action se déroule majoritairement à New York, et qui offre déjà un portrait de femme paradoxal et poignant, celui d'une héroïne à l'avenir brisé par les atermoiements d'un chasseur de dot et la lucidité cruelle d'un père déterminé à l'en protéger. Mais l'exploration des parcours transatlantiques reprend avec Un portrait de femme (1881). Farouchement attachée à son indépendance, Isabel Archer quitte les Etats-Unis et fait son éducation sentimentale en Angleterre, puis en Italie. Lorsqu'il aborde ce roman, qui sera plus ample que les précédents, James a assimilé les leçons de Jane Austen, Balzac, George Eliot, Hawthorne ou Tourgueniev. Salué à sa parution comme un chef-d'oeuvre, le livre déconcerta pourtant. Peu de critiques mesurèrent la complexité de ce "monument littéraire" érigé autour de la figure d'une "jeune fille affrontant sa destinée" - architecture où l'entrecroisement des points de vue, le réseau des images et les modulations de la voix cernent au plus près le véritable sujet : le déploiement secret d'une conscience née de l'expérience même du désastre, de l'erreur et du malheur. Chez James, les héroïnes éprises de liberté payent toujours leurs illusions au prix fort - celui du renoncement et de la douleur.

02/2016

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Littérature anglo-saxonne

Les papiers d'Aspern

"Elle pourrait mourir la semaine prochaine, elle pourrait mourir demain : alors je pourrais m'emparer de ses papiers." Critique sans scrupules, le Narrateur découvre que Juliana Bordereau, ancienne maîtresse du poète Jeffrey Aspern, vit recluse avec sa nièce Tita dans un palais vénitien délabré. Certain qu'elle a conservé des papiers intimes de son amant décédé soixante ans plus tôt, il invente, afin de s'en emparer, un stratagème meurtrier qui se retournera contre lui.

08/2018

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Littérature anglo-saxonne

Les papiers de Jeffrey Aspern

Critique littéraire passionné, le narrateur est prêt à tout pour s'emparer de mystérieuses lettres que le célèbre poète américain Jeffrey Aspern aurait laissées à sa maîtresse, Juliana Bordereau. Se faisant passer pour un écrivain épris de nature qui serait tombé amoureux de leur petit jardin abandonné, il parvient à s'immiscer dans le palazzo vénitien décati où vivent la vieille demoiselle et sa nièce, Miss Tina. Une fois dans la place, il saura bien trouver un moyen de mettre la main sur ces précieux papiers...

02/1999

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Littérature anglo-saxonne

Nouvelles complètes. Tome 3, 1888-1898

Bien au-delà des années dites "d'apprentissage", Henry James (1843-1916), romancier prolixe, trouva dans la forme courte un champ d'expérimentation privilégié. Il lui arrivera même de se la donner pour modèle : "Ecrire comme si, à n'importe lequel de ses stades, mon récit devait être une nouvelle. Seul moyen d'avancer et de tout inclure". En effet, s'il ne cesse de succomber avec délices à la tentation de développer, l'exigence de brièveté répond à un idéal de maîtrise indissociable pour lui de la création littéraire, de sorte que chaque nouvelle tentative vient ressusciter le rêve d'un "triomphe de concision vigoureuse et vivante", d'un "pouls ou rythme très bref", d'"un petit joyau à la forme éclatante, rapide, vive". Au-delà de la forme, les cent douze nouvelles de James, d'ailleurs plus ou moins brèves, répondent à un même souci : "Dépeindre la vie des gens n'est rien, tant que l'on n'a pas décrit leurs perceptions". D'incise en parenthèse, d'emboîtements en bifurcations, d'hypothèse en analogie, leur lecteur s'engage dans les méandres de la conscience et du texte, guidé par un art où, selon Maurice Blanchot, "tout est mouvement, effort de découverte et d'investigation, plis, replis, sinuosité, réserve, art qui ne déchiffre pas mais est le chiffre de l'indéchiffrable".

09/2011

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Littérature anglo-saxonne

Nouvelles complètes. Coffret en 2 volumes (1864-1888)

Bien au-delà des années dites «d'apprentissage», Henry James (1843-1916), romancier prolixe, trouva dans la forme courte un champ d'expérimentation privilégié. Il lui arrivera même de se la donner pour modèle : «Écrire comme si, à n'importe lequel de ses stades, mon récit devait être une nouvelle. Seul moyen d'avancer et de tout inclure.» En effet, s'il ne cesse de succomber avec délices à la tentation de développer, l'exigence de brièveté répond à un idéal de maîtrise indissociable pour lui de la création littéraire, de sorte que chaque nouvelle tentative vient ressusciter le rêve d'un «triomphe de concision vigoureuse et vivante», d'un «pouls ou rythme très bref», d'«un petit joyau à la forme éclatante, rapide, vive». Au-delà de la forme, les cent douze nouvelles de James, d'ailleurs plus ou moins brèves, répondent à un même souci : «Dépeindre la vie des gens n'est rien, tant que l'on n'a pas décrit leurs perceptions». D'incise en parenthèse, d'emboîtements en bifurcations, d'hypothèse en analogie, leur lecteur s'engage dans les méandres de la conscience et du texte, guidé par un art où, selon Maurice Blanchot, «tout est mouvement, effort de découverte et d'investigation, plis, replis, sinuosité, réserve, art qui ne déchiffre pas mais est le chiffre de l'indéchiffrable».

11/2003

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Thèmes photo

Londres

"Ce n'est qu'à Londres que vous pouvez faire une promenade véritablement champêtre de Notting Hill à Whitehall. Vous pouvez parcourir cette immense distance sur une diagonale des plus complètes, sur un beau gazon moelleux, accompagné du chant des oiseaux, du bêlement des agneaux, de l'ondulation des étangs, du bruissement d'arbres admirables."

04/2021

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Littérature française

L'île d'Or

Ne cherchez pas. L'île d'Or ne figure sur aucune carte. Survivance de l'Atlantide, lieu mystique par excellence situé aux confins du Sahara marocain, l'île d'Or rassemble, à dates fixes, des soufis venus du monde entier. Cette année, ceux-ci ont débattu des ultimes secrets de l'embryologie, de l'ADN et enfin de la stupéfiante solidarité interstellaire, preuves que ce monde-ci répond à un dessein. Hasard ou signe ? Voici huit. siècles, Saint François d'Assise a rencontré en Egypte le sultan Al-Khamil. En mémoire de cet événement, le pape François et le Grand Imam d'Al-Azhar ont signé à Abou Dhabi, en 2019, un pacte d'une rare importance. Quand l'Histoire et la Science s'accordent à faire signe, n'est-il pas temps d'oublier k droit an blasphème et de s'interroger sur le droit au divin ? Tel est le message qu'a à transmettre au président de la République un des personnages les plus puissants de France et figure inattendue de ce livre-monde. Voilà, assurément, le dernier avertissement avant la catastrophe.

08/2021

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Littérature anglo-saxonne

Portraits de femmes. Tome 7, Daisy Miller et neuf autres nouvelles

Le chef-d'oeuvre qu'est Daisy Miller, qui ouvre le présent recueil, a tout de suite été une sorte de best-seller. Daisy est l'archétype de l'aguicheuse ravissante et innocente, victime du scandale qu'elle provoque malgré elle, à Rome, dans une société corrompue dont elle veut ignorer les règles. Irrité par le succès immédiat de son personnage, James a créé en contrepartie des Daisy calculatrices voire prédatrices comme par exemple Pandora ou Miss Gunton of Poughkeepsie. Sont groupés ici d'autres délicieux portraits qui révèlent toute l'évolution de son attitude envers les jeunes femmes. James avait en lui une composante puissamment féminine, de sorte qu'il s'est senti d'abord en empathie avec les femmes, avec leur sensibilité faisant d'elles des victimes conscientes ou naïves de la froideur ou du cynisme des hommes et des moeurs ; puis il est passé à une espèce d'effroi devant leur pouvoir sexuel sur les hommes. Ce volume contient les nouvelles : Daisy Miller, 1878 ; Pandora, 1884 ; Les Raisons de Georgina, 1884 ; Louisa Pallant, 1888 ; Le Chaperon, 1891 ; Les Lunettes 1896 ; Miss Gunton of Poughkeepsie, 1900 ; Mrs Medwin, 1901 ; Julia Bride, 1908 ; Mora Montravers 1909.

09/2016

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Littérature anglo-saxonne

Sur Robert Browning. La vie privée suivie de deux essais

La Vie privée, nouvelle suivie de deux essais : " Browning à l'abbaye de Westminster " et " Le Roman dans L'Anneau et le Livre ". Traduit de l'anglais par Jean Pavans. " Notre délicieux et inconcevable homme célèbre était double, constitué de deux compartiments distincts et "étanches" - l'un d'eux étant figuré par le monsieur assis tout seul à sa table, silencieux et invisible, pour écrire des choses admirablement profondes, belles et compliquées ; tandis que le monsieur qui sortait régulièrement pour s'asseoir à une table fort différente, et pour dîner copieusement, dans la cohue et la multitude, représentait le deuxième. Ils n'avaient rien à voir l'un avec l'autre, ces jumeaux si dissemblables ; le dîner ne pouvait exister que par l'effacement de l'écrivain, qui, de son côté, ne pouvait émerger qu'à la faveur de son - et de notre ! - ignorance du dîner. " Henry James.

04/2009