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Georges Barbarin

Extraits

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Costume

Molière en costumes

Ce livre accompagne la grande exposition "Molière en costumes" organisée par le Centre national du costume de scène qui aura lieu au printemps 2022 à Moulins (France) à l'occasion du 400e anniversaire de la naissance du célèbre auteur, acteur et dramaturge. Plusieurs décennies de création théâtrale défileront sous les yeux des visiteurs dans une exposition originale présentant 150 costumes de scène et une collection de maquettes, de photographies et d'enregistrements audiovisuels. Sélectionnés parce qu'ils sont des objets singuliers et emblématiques d'un metteur en scène - Dom Juan de Louis Jouvet, Dandin de Roger Planchon ou Le Malade imaginaire de Jean-Marie Villégier - ou d'un costumier - Suzanne Lalique, Christian Bérard ou Patrice Cauchetier -, les costumes sont aussi le reflet des tendances, qu'ils soient des reconstitutions historiques, des modes de l'époque ou simplement le fruit de l'imagination d'un créateur. Le public pourra découvrir le caftan majestueux de Louis Seigner dans le rôle de Monsieur Jourdain dans la production du Bourgeois Gentilhomme mise en scène par Jean Meyer en 1951, l'élégante robe de Célimène (Madeleine Renaud) conçue par Marcel Escoffier pour Le Misanthrope mis en scène par Jean-Louis Barrault, ou encore le costume du précieux Philaminte interprété par Georges Wilson pour Les Précieuses ridicules en 1956. Un espace important sera consacré à la Comédie-Française, encore connue aujourd'hui comme la "Maison de Molière" , fondée en 1680, sept ans après la mort de l'auteur. Les oeuvres et costumes présentés proviendront principalement des collections du CNCS, de la Comédie-Française et du département des arts du spectacle (BnF), mais aussi de prêts de théâtres, de compagnies ou d'institutions culturelles, comme le Théâtre national populaire (Villeurbanne), la Maison Jean Vilar, etc.

06/2022

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Actualité et médias

Ravages N° 1, été 2020 : Après la fièvre, la canicule

La revue Ravages fait peau neuve I - Dossier Canicule : depuis plusieurs années, chaque été, la canicule menace Avec des écrivains, des témoins, des chercheurs Ravages fait le tour du monde des canicules, de la désertification et des incendies qui se multiplient depuis 15 ans avec le réchauffement climatique. Comment elles affectent les corps, le travail, l'humeur, la compréhension, les émeutes, les colères... Comment elles multiplient les guerres... Comment les espèces parasites en profitent... Comment il fera demain à Paris la tempéture de Tanger... Comment elle accélère la prise de conscience du réchauffement fatal, détrône les politiques, influence les artistes... II - Un cahier spécial : ravages dans les têtes Les Engrenages : comment la sécheresse multiplie les violences, les migrations, le terrorisme et les guerres. Comment à force de dégrader les écosystèmes, nous avons libéré des virus létaux... - Les Eculés : les intellectuels boomers dans le déni cynique et la défense désespérée du statu quo - Les Chacals : les profiteurs de changement climatique, qui veulent contrôler les ressources, et leurs lobbies - Le " capitalocène " vs l'anthropocéne. III Joie Ravageuse Les Durs à Cuire : Extinction Rebellion, désobéissance civile, Sea Shepherd... - Les écosexuels : ils font l'amour dans et avec la nature - S'adapter au réchauffement : tous en hamac, des palmiers partout, la Riviera anglaise... - L'aérocène : l'avenir, voyager en ballon. Contributeurs : Ravages comporte déjà 10 numéros, parus entre 2008 et 2013. Le magazine revient en 2020 sous une nouvelle formule toujours orchestrée par Frédéric Joignot. Une vingtaine d'auteurs et de plasticiens venant de pays et d'horizons différents interviennent dans chaque numéro. Contribuent dans ce numéro : Margaret Atwood, Jared Diamond, Jean-Marie Durand, Naomi Klein, Joëlle Zask, Pablo Servigne, Georges Marbeck, Isabelle Sorente, Annie Sprinkle...

06/2020

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Histoire internationale

Les mythes de la Seconde Guerre mondiale

La Seconde Guerre mondiale semble aujourd'hui bien connue. Et pourtant. Les idées reçues sur ce conflit d'airain abondent. Desservant la cause de la connaissance, elles montrent surtout que la propagande de l'Axe comme celle des Alliés a durablement imprimé sa marque, bien au-delà de l'année 1945. Ce volume vise donc à rétablir quelques vérités en revenant, au crible de vingt-trois entrées, sur les grands mythes de cette guerre qui, tenus pour vérités d'Evangile, n'en restent pas moins erronés. Ainsi, combien de Français persistent à croire que la défaite aux jours sombres de 1940 était inscrite dans les astres ? Que Pearl Harbor a signé une écrasante victoire de l'Empire nippon sur les Etats-Unis ou que Hitler n'a fait que devancer une attaque de Staline ? Que les soldats américains ne savaient pas se battre ou que les hommes de la Waffen-SS étaient des combattants d'élite ? Que le débarquement de Provence a été inutile ? Que les armes miracles allemandes auraient pu tout changer ou que Yalta vit le partage du monde entre Churchill, Roosevelt et Staline ? A ces questions essentielles, les meilleurs spécialistes apportent des réponses étonnantes au fil de chapitres courts et enlevés. Ce livre sans équivalent espère ainsi contribuer à porter un nouveau regard sur ce moment décisif dans l'histoire du monde. Souvent inattendues, parfois surprenantes, ses révélations sont toujours passionnantes. Dirigé par Jean Lopez, fondateur et directeur de la rédaction de Guerres & Histoire, et Olivier Wieviorka, membre de l'Institut universitaire de France et professeur à l'ENS-Cachan.   Contributeurs : Sébastien Albertelli, Vincent Arbarétier, Nicolas Aubin, Benoist Bihan, Bruno Birolli, François-Emmanuel Brézet, Patrick Facon, Daniel Feldmann, Pierre Grumberg, Hubert Heyriès, François Kersaudy, Julie Le Gac, Jean-Luc Leleu, Cédric Mas, Claire Miot, Jean-François Muracciole, Georges-Henri Soutou, Pierre-François Souyri, Maurice Vaïsse, Fabrice Virgili.

09/2015

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Littérature française (poches)

La nuit de Mougins

Un soir d'été, Olivier, le narrateur, et sa femme Denise sont installés sur la terrasse de leur maison à Mougins, en compagnie de quelques intimes, Robert, Georges et surtout Védrennes, un comédien. Celui-ci raconte dans quelles circonstances il vient d'être amené à assister à l'agonie de son père dont il était séparé depuis plusieurs années et qu'il a retrouvé, seul, à l'hôpital de Strasbourg. Un trou se creuse aussitôt dans la nuit chaude, révélant une première perspective : le récit de ces trois jours passés au chevet du mourant, avec qui Védrennes est tenté de s'identifier, confronté tour à tour aux souvenirs de son enfance heureuse, puis au présent qu'il est en train de vivre : une rencontre avec un jeune garçon, surnommé Arken, aussi fuyant et mystérieux que cette Candie, découverte et aimée, au hasard d'une excursion sur les bords du Rhin. Mais après avoir ouvert ces brèches successives dans le temps, l'auteur nous ramène à la surface : la nuit de Mougins, séparée de toutes les autres nuits du monde, évoluant avec une majestueuse sérénité vers son terme, nourrie du chant des cigales et du parfum des fleurs, et peuplée d'ombres attentives qui sont devenues, elles aussi, des souvenirs. A plusieurs reprises ainsi, Roger Vrigny réussit à opérer, grâce à de savantes métamorphoses de plans, une sorte de trajet entre la vie et la mort. Petit à petit, nous entrons dans un univers sans retour possible. Nous sommes pris. Nous sommes doucement, douloureusement envoûtés. Il y a dans ce roman très plein, malgré la fluidité de l'écriture, une maîtrise poétique rappelant parfois Gérard de Nerval. Le volume refermé, peut commencer le véritable itinéraire mental auquel a voulu nous convier l'auteur : celui d'un homme qui a peut-être inventé sa vie pour en mieux connaître la réalité désespérée.

04/1974

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Contes et nouvelles

Partout la mort

"La mort, la mort, la mort, toujours recommencée", chantait Georges Brassens en parodiant Paul Valéry et son Cimetière marin. Il est vrai que la Mort est partout, mais en réalité, elle juste là. Plus exactement, elle est là depuis la nuit des temps. Beaucoup la redoutent, ou la craignent, d'autres la souhaitent ardemment, d'autres encore vivent à côté d'elle, sans s'en préoccuper vraiment. Quelques-uns, enfin, la provoquent ; dans les deux sens du terme. Dans la Rome antique, mais aussi en Italie, le nombre dix-sept porte malheur. En effet, il s'écrit en latin XVII, dont l'anagramme VIXI (vixi) signifie " j'ai vécu ", c'est-à-dire " je suis mort ". La mort est toujours. La mort est imprescriptible. La mort est partout. Il y a dix-sept syllabes dans un haïku. C'est aussi le nombre de nouvelles de ce recueil. Celles-ci ne parlent pas vraiment de la mort, mais elles la côtoient, la mettent en scène. Ce sont des histoires, presque des contes, des tranches de vie, des tranches de mort, des histoire à mourir debout. Ainsi, on voit la Faucheuse surgir au beau milieu d'une découverte historique, au travers d'une enquête policière, dans les souvenirs d'une vieille dame désireuse d'en finir, dans les pensées d'une jeune femme suicidaire, dans les projets d'une tueuse en série, au coeur des expériences d'un scientifique de renom, dans les intentions scandaleuses d'un couple désireux d'abandonner leur chien, par les yeux d'un prédateur sexuel et même au sein de conversations à bâtons rompus ? Oui, la mort est partout. Mais à deux pas d'elle, il y a la vie.

03/2023

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Archives, paléographie

Documents diplomatiques français. 1974 (1er janvier - 30 juin 1974)

Présenter, année par année, A les documents les plus significatifs de la politique étrangère de la France conservés par le ministère des Affaires étrangèresA : tel est l'objet des " Documents diplomatiques françaisA " (DDF). Confié dès l'origine à une commission d'historiens et de diplomates, ce travail de sélection et de publication s'est attaché dans un premier temps à évoquer lesA origines de la guerre franco-allemande de 1870-1871A puis desA deux conflits mondiaux. A partir de 1983, les travaux de la commission se sontA recentrés sur la période postérieure au 21 juillet 1954, date des accords de Genève, avant de s'étendre, depuis 1992, à l'ensemble des périodes chronologiques non encore traitées (1914-1932 et 1939-1954). La sélection de ces documents est menée d'une façon rigoureusement scientifique et en toute indépendance par desA équipes de chercheurs et d'historiensA sous la direction d'éminents universitaires. Pour ce faire, ces équipes ont un accès total à toutes les archives produites ou reçues par le ministère français des affaires étrangères. Le présent volume est le quatrième publié par les éditions Hémisphères / Maisonneuve & Larose. Il couvre la correspondance diplomatique française de 1974. Parmi les dossiers majeurs, sur fond d'élections présidentielles anticipées (qui voient, suite au décès de Georges Pompidou, l'élection de Valery Giscard d'Estaing)A : les conséquences du premier choc pétrolier et l'isolement de Paris dans son refus de constituer un cartel de pays consommateurs de pétrole lors de la conférence de Washington sur l'énergie, et la " trahisonA " de ses partisans européens - l'Agence internationale de l'énergie (AIE) sera créée sans la France ; ou encore le soutien français à la Révolution portugaise des oeillets et à la chute du régime des Colonels en Grèce.

09/2023

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Histoire de France

Le gaullisme d'opposition aux Antilles et en Guyane. Le RPF sous l'oeil de Jacqies Foccart

Dans le contexte métropolitain de l'après-guerre, le Rassemblement du Peuple Français (RPF) naquit au printemps 1947 d'une charge furieuse contre la Constitution du 27 octobre 1946, pour terminer sa course en 1955, huit ans seulement après sa création, incapable d'atteindre l'objectif d'anéantissement du régime de la IVe République qu'il s'était fixé à court terme. Aux Antilles et en Guyane, l'échec de ce parti, qui incarna ce que les historiens appellent le "gaullisme d'opposition", fut encore plus patent qu'à l'échelle nationale. En dépit de l'exceptionnelle popularité du général de Gaulle auprès des populations ultramarines, le parti ne parvint pas à s'adapter aux particularismes postcoloniaux de la culture politique, échouant à mobiliser des militants en quantité suffisante, au-delà d'une poignée de notables et de fonctionnaires métropolitains coupés de la masse des électeurs. Sur la base des archives internes du RPF et de l'abondante correspondance de Jacques Foccart, à qui fut confiée l'implantation du gaullisme outre-mer, l'ouvrage de Sylvain Mary retrace l'histoire des militants antillais et guyanais du seul parti politique jamais dirigé directement par le général de Gaulle. Il met également en lumière le rôle clé joué par Jacques Foccart, issu d'une famille de blancs créoles de Guadeloupe, dans la formation d'un gaullisme local. A travers l'étude des réseaux antillais et guyanais du plus mystérieux des "barons du gaullisme", on assiste, entre monde politique, milieux d'affaires et activités de renseignement, à la naissance d'un homme de l'ombre très influent, actif pendant près de trente ans dans l'entourage du général de Gaulle et de Georges Pompidou, au service "d'une certaine idée de la France" outre-mer.

12/2013

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Littérature française

Une fille

Une fille raconte le passage d'une adolescente à la vie adulte, entre un père qu'elle rencontre sporadiquement et une mère mélancolique. La jeune fille vit chez sa mère, entourée d'une soeur et d'une grand-mère fantasque, et, lorsque surgit le père, un Don Juan anarchiste et flambeur, l'aventure est à son comble : c'est ainsi qu'elle se retrouve un soir aux prises avec un vieil écrivain entreprenant ou croise dans un hôtel new-yorkais une amante excédée. Car son père est Maurice Girodias (fondateur des éditions du Chêne en 1941, de Olympia Press en 1955, a publié Lolita de Vladimir Nabokov, les oeuvres de Henry Miller, Samuel Beckett, Georges Bataille, Jean Genet, et des romans pornographiques qui lui ont valu moult procès). Tous ces gens sont célèbres et l'époque est au libertinage, dans ce milieu-là. L'adolescente comprend qu'elle ne peut guère compter que sur elle-même. Elle entreprend un voyage aux Etats-Unis, qui se transforme en un véritable parcours initiatique au terme duquel elle perd sa virginité sur une plage et sous la tente d'un déserteur, qui préfère l'amour à la guerre. La guerre du Vietnam en l'occurrence. Mai 68 n'est pas loin, Juliette devenue femme se révolte. Juliette Kahane a publié des récits de voyage et des portraits de ville avant de se consacrer à l'écriture de fiction. Mais dans ce nouveau livre, Une fille, la fiction est évincée au profit d'une quête de la "vérité". Vérité de sa propre construction, vérité d'un père qui fut longtemps pour elle un douloureux mystère et dont elle fait un magnifique portrait, vérité d'une époque en plein bouleversement politique et social qu'elle dépeint avec beaucoup d'humour.

01/2015

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Histoire et Philosophiesophie

La Vénus hottentote entre Barnum et Muséum

Originaire du cap de Bonne-Espérance, la Vénus hottentote, de son vrai nom Sarah Baartman, fut présentée au public comme "le plus merveilleux phénomène de la nature" dès son arrivée à Londres en 1810. Affublée d'un fessier hors de proportion (stéatopygie), elle fut ainsi chosifiée comme "monstre" de son vivant. A partir de septembre 1814, elle défraya la chronique parisienne avant de mourir dans les derniers jours l'année suivante. Son corps, entièrement moulé puis disséqué au Jardin des plantes, allait un temps rejoindre les collections d'anatomie comparée du Muséum national d'Histoire naturelle. Prise pour type de race "sauvage", la Vénus hottentote n'en perdit pas tout prestige. Ses représentations s'avérant toujours contemporaines de ses usages scientifiques et sociaux, elle parut indistinctement un sujet d'enquête toujours révisable au crible des connaissances et la victime idéale, sollicitée, d'un exorcisme de masse. Au centenaire de sa mort, elle restait une célébrité. Dans le périmètre du Muséum, elle passa des galeries d'anatomie à celles d'anthropologie avant que son moulage, devenu sculpture ethnographique, en vint à exemplifier dans les vitrines du Musée de l'Homme la survivance des "Vénus" stéatopyges de la lointaine préhistoire. Les différents chapitres de ce livre offrent des clés de lecture des imaginaires collectifs, tant savants que populaires, sans nier les zones d'ombre qui entourent la biographie de Sarah Baartman. Ils mettent en évidence les "métamorphoses" complexes de la Vénus hottentote au fil de ses appropriations naturalistes, morales et juridiques, depuis les premiers témoignages des professeurs du Muséum qui l'examinèrent en mars 1815 (Georges Cuvier, Henri de Blainville) jusqu'aux débats du Sénat qui préludèrent à la restitution puis à la cérémonie nationale d'inhumation de ses restes, en août 2002, en présence du président d'Afrique du Sud Thabo Mbeki.

06/2013

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Philosophie

L'Homme achevé. Ou la fin des rêves

Ce livre, qui fait suite aux deux essais L'homme seul et L'homme religieux, est une vaste réflexion sur l'homme, la culture, la civilisation, une manière de " requiem pour un temps défunt ". L'humanité a vécu son enfance du néolithique à 1960. De 1960 à 1975, elle connut une adolescence effervescente et agitée. À partir de 1975, elle est entrée dans l'âge adulte. L'homme était achevé : c'était la fin des rêves. La revanche de la réalité, avec prédominance sur l'imagination, est alors entrée en action. Une période nouvelle qui exigeait qu'on récrive l'Histoire. Dans cette perspective. Depuis la sortie de l'animalité, jusqu'à notre époque. Jusqu'à la fin de l'Histoire " d'avant " et l'amorce de l'Histoire " d'après ". Celle que nous vivons aujourd'hui. Claude Frochaux fait des études classiques au gymnase de Neuchâtel qu'il interrompt à 17 ans pour se consacrer entièrement à sa passion du livre et de l'écrit. En 1954, il commence un apprentissage de libraire à la librairie Payot à Lausanne et obtient un diplôme de libraire en 1956. De 1956 à 1958, il travaille à la libraire Payot de Zurich et participe, par deux longs articles, l'un consacré au théâtre contemporain et l'autre à Georges Bataille, à la revue Présence animée par Gilbert Troilliet. De 1958 à 1959, libraire à Londres, Claude Frochaux participe, sans travaux concrets, au Free Cinema Group de Lindsay Anderson en même temps qu'il adresse quelques articles sur le cinéma anglais à La Tribune de Genève. De retour en Suisse il est libraire à Genève de 1959 à 1962, réalise un voyage au Moyen Orient en pratiquant un peu de journalisme libre. De 1962 à 1964, il part travailler à Paris comme libraire et éditeur chez Jean-Jacques Pauvert, Le Palimugre.

03/2012

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Critique littéraire

Cahiers André Gide. Volume 8, Correspondance 1892-1939

"Vers la fin de sa vie, c'était en 1938, Jacques-Emile Blanche répondait ainsi à une enquête des Nouvelles littéraires sur l'art épistolaire : "La correspondance fut la grande affaire de ma vie. Et j'estime que l'art épistolaire est le genre littéraire le plus important." Il a écrit des milliers de lettres, presque autant qu'André Gide, aux personnalités les plus diverses, françaises et étrangères, pendant près de soixante ans. Excepté les missives adressées à Marcel Proust, à François Mauriac, et quelques autres figurant en appendice des livres de souvenirs de Blanche, la plus grande partie de cette correspondance est inédite. Il reste enfin à déterminer la juste place qui revient à ce livre dans la littérature épistolaire de la première moitié du XXe siècle. On serait tenté de prime abord de comparer ces lettres aux missives échangées entre Gide et Rouveyre. Ce dernier ne fut-il pas lui aussi un peintre-écrivain ? Mais là s'arrête la ressemblance. Alors que celles-ci portent presque exclusivement sur les oeuvres des deux partenaires, sur leur amitié, puis sur ce qui les sépara si douloureusement, celles-là me paraissent ouvrir largement sur le monde et, partant, offrir au lecteur un champ de réflexions plus vaste. En somme, je ne vois guère de correspondances de cette période ayant de profondes analogies avec ce volume. Ce qui peut-être caractériserait le plus exactement les pages que l'on va lire, ne serait-ce pas qu'André Gide et Jacques-Emile Blanche se présentent également à nous comme des êtres de dialogue ? Et cette ouverture sur les autres nous permet de mieux comprendre et de mieux aimer l'époque dont elles restituent de nombreux visages." Georges-Paul Collet.

02/2011

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Beaux arts

Kisling, prince de Montparnasse

Polonais de naissance, juif d'origine, mais naturalisé Français, Moïse Kisling (1891-1953) a été, entre les deux guerres, le prince incontesté de Montparnasse, puis, après la Seconde Guerre mondiale, l'hôte le plus célèbre de Sanary-sur-Mer (Var). A Paris où il avait son appartement et son atelier au 3 de la rue Joseph Bara, comme dans sa propriété du Midi, il a reçu à sa table des personnalités illustres : Picasso, Modigliani, Max Jacob, Pascin, Soutine, André Salmon, Jean Cocteau, Colette, Erik Satie, Antoine de Saint-Exupéry, Aldous Huxley, Arthur Rubinstein, etc. Et il a peint les plus séduisants modèles, dont Alice Prin (la fameuse Kiki de Montparnasse), Marcelle Chantal, Édith Méra, Suzy Solidor, Arletty, Madeleine Sologne, Michèle Morgan, Madeleine Lebeau... Le livre de Jacques Lambert retrace fidèlement le long parcours de cet artiste exceptionnel, né à Cracovie en 1891, venu à Paris en 1910, qui a mordu la vie à pleines dents du côté du carrefour Vavin. Au fil des pages, on y rencontre, sous un jour parfois inattendu, tous les personnages qui ont approché Kisling ou qui ont partagé avec lui les bons et les mauvais moments de l'existence : Juan Gris, Guillaume Apollinaire, Marie Laurencin, Maurice Utrillo, Henri Matisse, Blaise Cendrars, André Warnod, Léopold Zborowski, Marie Vassilieff, la baronne d'Oetingen, André Derain, Maurice de Vlaminck, Foujita, Joseph Kessel, Florent Fels, Georges Charensol,... Deux hors texte en noir et blanc nous restituent le Paris et la faune de cette époque foisonnante, mais aussi la Côte d'Azur. Trois hors texte en couleur donnent à voir la richesse et la variété de l'art de Kisling où les nus d'une exquise suavité, ceux de Kiki, d'Arletty et autres, voisinent avec les bouquets somptueux et les paysages aux coloris éclatants.

03/2011

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Critique littéraire

Maurice Blanchot. Partenaire invisible

Disons-le simplement: Maurice Blanchot, né en 1907, est l'un des plus grands, l'un des plus rares écrivains du vingtième siècle. Affirmation que ce siècle s'est trop souvent employé à traduire en légende - ou en procès. Selon l'inévidence de mythologies tenaces, Blanchot aurait été le grand absent, le fantôme invisible, l'auteur illisible d'une œuvre tout abstraite, un homme littérairement terrifiant, politiquement impur. Nul mieux que lui, pourtant, n'aura interrogé ce qu'il en est de la présence, de la visibilité, de la lisibilité, de la vitalité, de la culpabilité et de la possibilité de l'écrivain. Par ce travail, par ce combat, Blanchot aura fasciné et exalté les plus grands créateurs contemporains de formes et de pensées (de formes de pensées), à commencer par ses deux amis les plus intimes, Emmanuel Levinas et Georges Bataille. A son tour il reviendra à cet essai d'interroger la présence, la visibilité, la lisibilité, la vitalité, la culpabilité et la possibilité du biographique, dans une vie et dans une œuvre, dans une vie faite œuvre, une vie soutenue des affrontements les plus extrêmes avec la mort. Cette vie à l'œuvre s'adresse d'abord à notre savoir: que pouvons-nous en penser ensemble - et jusqu'où? Elle s'adresse ensuite à notre responsabilité: quelle forme d'attention et de discrétion requiert-elle, quelle sensibilité infinie à la limite du témoignage impossible impose-t-elle? Ecrire ce mouvement incessant de l'écriture à la vie, de la vie à l'écriture, à la place du tiers, dans l'attention toujours portée au nom de l'autre, suivant ici le mouvement qui, par la littérature et dans l'amitié de Robert Antelme, fait advenir la responsabilité à elle-même, la soumet à une reconnaissance illimitée tel est au moins, de cette biographie, l'essai.

10/2008

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Histoire de France

"Faire les nopces" : le mariage de la noblesse française (1375-1475)

Tout au long du Moyen-âge, deux modèles de mariage s'affrontent. Le mariage aristocratique favorise des unions endogames, facilement dissoutes, nouées par les parents pour des raisons politiques et économiques. L'Eglise tente de son côté d'imposer un mariage monogame, indissoluble, exogame et fondé sur le consentement des époux. Le conflit entre les deux modèles est donc inévitable : les heurts existaient déjà au haut Moyen-âge et, comme l'a démontré Georges Duby, ils continuent à se manifester au XIIe siècle. Qu'en est-il aux XIVe et XVe siècles ? L'Eglise et l'aristocratie s'opposent-elles encore ou ont-elles trouvé un terrain d'entente, voire un modèle commun ? Pour mesurer cet écart entre les deux modèles de mariage à la fin du Moyen-âge, l'auteur a relevé la trace de centaines de mariages nobles dans les sources judiciaires et littéraires. Lettres de rémission et procès criminels au Parlement de Paris d'une part, grandes chroniques françaises d'autre part, livrent un portrait des pratiques matrimoniales de la noblesse. Provenant de deux perspectives distinctes, ce portrait relate toutes les étapes de la formation du mariage : la démarche familiale et la démarche personnelle, les pourparlers et le contrat de mariage, les fiançailles et les épousailles, les noces et la consommation du mariage. Il appert que l'idéal de mariage aristocratique continue d'être appliqué, sans que les volontés de l'Eglise soient pour autant ignorées. Faut-il donc parler d'une tolérance mutuelle entre Eglise et noblesse ou d'une convergence des deux modèles ? La fusion est certes loin d'être totale, et le mariage aristocratique gardera longtemps la main haute, jusqu'à ce que le mariage devienne d'abord une affaire de sentiment plutôt qu'une affaire d'intérêt.

01/2004

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Beaux arts

Vie d'un musée 1937-2005

L'histoire du musée national des Arts et Traditions populaires (Atp), qui a commencé à la fin des années 1930, se termine au printemps 2005 par une fermeture définitive. Pour Martine Segalen, qui a dirigé pendant dix ans le Centre d'ethnologie française, laboratoire rattaché au musée, c'est " un crève-cœur, la fin d'une aventure et l'enterrement d'un grand projet ". C'est aussi le moment de revenir sur cette histoire riche d'enseignements sur les rapports entre politique et culture, beaux-arts et arts populaires, identité, nation et patrimoine. A l'origine des Atp, il y a d'abord la folle ambition d'un homme, Georges Henri Rivière, visionnaire, passionné et prêt à tous les revirements idéologiques pour mener à bien son dessein. Présenté comme une vitrine du peuple au temps du Front populaire, un temple des traditions soutenu par la Confédération paysanne sous Vichy et un lieu de modernité scientifique et muséographique après la guerre, son musée est finalement installé, en 1972, dans un bâtiment flambant neuf construit au bois de Boulogne. Une apothéose, qui donne à l'ethnologie de la France, jusque-là parente pauvre de l'ethnologie exotique, une légitimité nouvelle. Mais un succès de courte durée car, dès la fin des années 1980, alors qu'en province le mouvement des écomusées suscite un engouement croissant, les visiteurs se font rares, le soutien de la direction des musées de France fait défaut et l'établissement s'enlise dans la crise qui lui sera fatale. En s'appuyant à la fois sur des archives inédites et sur une expérience vive, Martine Segalen offre, dans ce livre rigoureux et personnel, une réflexion de fond sur le devenir des musées d'ethnologie en France, pris entre tutelle publique, enjeux politiques et évolutions de la société.

03/2005

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Littérature française

Je vous écris de Salamanca

José avait neuf ans et demi quand, jeune migrant espagnol à Genève ne supportant pas d'avoir quitté sa grand-mère, Abuelita, il réagit impulsivement en donnant des coups de poing qui préoccupent le milieu scolaire et familial. En psychothérapie, José refuse de parler et préfère écrire à la psychologue à laquelle tous les mercredis il porte des pages émaillées d'hispanismes dans lesquelles il exprime ce qu'il ressent. Ce premier recueil de lettres, Hubert Auque l'a intitulé José (Joselito) ; il a obtenu en 1991, en Suisse, le Prix Georges Nicole et vient d'être réédité chez le même éditeur. Dix ans plus tard, José passe une année à Alba de Tormes près de Salamanca sa ville d'origine ; après son baccalauréat, il s'interroge sur son avenir : va-t-il étudier en Suisse ou rester en Espagne ? Pour l'instant, il entretient le potager délaissé depuis la mort d'Abuelita et vend ses légumes au marché de Salamanca. A quelques jours du printemps, il rédige cette longue lettre Je vous écris de Salamanca à l'adresse de son ex-psychothérapeute qu'il a perdue de vue, y notant les préoccupations d'un jeune homme qui entre dans sa vingtième année : affres et bienfaits de la migration, vertus de l'amitié, émerveillement face à la nature salmantine. José qui chérit l'air, l'eau, le soleil, principaux compagnons de son année de solitude, est attentif à l'écologie, la non-violence, l'amour naissant..., tout en reconnaissant le bénéfice de sa rencontre avec la lectrice il y a dix ans. Hubert Auque livre le portrait d'un jeune homme comme il en existe sans doute beaucoup mais qui, de par leur discrétion, n'attirent pas l'attention à notre époque où les valeurs ici exprimées son rarement reconnues.

06/2005

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Philosophie

OEUVRES. Tome 1

" Je ne suis pas encore à l'ordre du jour. Il en est qui naissent posthumes ", écrivait Nietzsche, en 1888, dans Ecce homo. A peine en effet avait-il sombré dans la folie, l'année suivante, qu'il naissait à la gloire et que son nom, depuis, n'a pas cessé d'être à l'ordre du jour - en France, notamment, où son œuvre a toujours été admirée, contestée, débattue. Nietzsche y aurait sans doute vu un signe du destin, lui qui, à travers ses références fréquentes à Montaigne et à Baudelaire, en passant par Chamfort et Stendhal, n'a pas dissimulé son admiration pour la culture française. Aussi était-il indiqué que cette édition de l'ensemble de ses œuvres autorisées et authentiques reprenne le texte, révisé, des premières traductions, parues au tournant du siècle. La langue est celle-là même dans laquelle Nietzsche eût aimé se lire ; et le lecteur d'aujourd'hui retrouvera ainsi le " Nietzsche français " qui séduisit tant Gide et Valéry. Ce volume va de La Naissance de la tragédie (1872) à Aurore (1889) : du jeune Nietzsche wagnérien qui annonçait une régénération de la culture allemande par la musique, au Nietzsche anti-romantique et antichrétien qui part " en campagne contre la morale ". Les textes sont éclairés par des notices et des notes traduites et adaptées de l'édition allemande des Œuvres due à Peter Pütz, professeur à l'université de Bonn. Une préface de Jacques Le Rider retrace l'histoire des " présences de Nietzsche en France ", tandis que ses rapports avec la civilisation française sont analysés, dans une postface, par Jean Lacoste, auquel on doit également une chronologie détaillée de la vie et des œuvres du philosophe. GEORGES LIEBERT.

03/2000

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Histoire de France

Journal de l'Elysée. Tome 3, 1969-1971, Dans les bottes du Général

Quand s'ouvre ce troisième tome du journal tenu méticuleusement par le conseiller des deux premiers présidents de la Ve République, le général de Gaulle s'est retiré à Colombey. Alain Poher est président de la République par intérim et va être le candidat de la droite classique et des modérés ; il a mis fin aux fonctions de Jacques Foccart. Les " barons " du gaullisme soutiennent la candidature de Georges Pompidou, mais la famille gaulliste se déchire. Malgré lui, l'auteur est au centre de la campagne électorale, dont les épisodes les plus spectaculaires sont ceux de la défoccartisation de l'Etat. Pompidou élu, Foccart reprend ses fonctions élyséennes. Il nous fait assister aux premiers pas du deuxième président de la Ve République, marqués par l'ouverture politique. Mais il faut attendre la mort du Général pour que son successeur s'émancipe. Dès lors, les relations commencent à se tendre entre le chef de l'État et Jacques Chaban-Delmas, son Premier ministre, d'une façon qui n'est pas sans rappeler la détérioration des rapports de Gaulle-Pompidou au cours de la période précédente, ni sans préfigurer ce qu'on appellera en 1986 la " cohabitation ". Relativement moins impliqué dans la politique intérieure qu'auparavant, Foccart donne toute sa mesure dans les affaires africaines. Souvent contre l'avis des ministres concernés, il convainc Pompidou, cas par cas, d'appliquer la politique africaine élaborée naguère par le général de Gaulle. Parfois, le mémorialiste se mue en journaliste. Cela nous vaut des reportages brillants sur ses déplacements et rencontres, ainsi qu'une superbe relation du voyage triomphal dans lequel il entraîne Pompidou en Afrique, en 1971. Au jour le jour, sous la plume d'un familier, voici le premier témoignage approfondi, ponctué de révélations comme les tomes précédents, sur " les années Pompidou ".

05/1999

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BD tout public

Ainsi soit Benoîte Groult

Ce livre est d'abord l'histoire d'une amitié entre deux femmes de deux générations différentes, l'une pionnière du féminisme, l'autre adepte d'un féminisme naturel. Voici ce qu'en dit drôlement Benoîte Groult, qui a participé à toutes les étapes de la création de cette biographie graphique : "J'avais ressenti le coup de foudre de l'amitié dès ma première rencontre avec Catel et je venais de lire d'une seule traite Kiki de Montparnasse, dont les personnages avaient été les amis de mes parents du temps où ils fréquentaient Montparnasse. J'ai vraiment eu l'impression en voyant Catel s'emparer de ma vie, d'entrer dans un univers de liberté, de vérité et d'humour. J'ai pu dire "Bravo, Catel, tu as du génie !" et j'ai réussi à cultiver cette chaleureuse amitié qui nous unit". Rencontres dans tous les lieux chers à Benoîte, à Hyères, en Bretagne, à Paris, croquis de la famille, de ses trois filles, exploration de presque un siècle de féminisme (Benoîte aura 94 ans en janvier 2014), et retours sur les épisodes les plus marquants de l'histoire personnelle d'une femme engagée : de la famille grande bourgeoise mais libre aux combats les plus célèbres du féminisme, de l'avortement au divorce, de la féminisation des noms de métiers à l'amour qui s'invente au quotidien, de Georges de Caunes à Paul Guimard, de la mer bretonne à la pêche en Irlande, de la presse au roman. Ainsi soit Benoîte Groult est bien plus qu'une biographie en dessins : c'est une odyssée de la femme moderne, une visitation intime et drôle, tendre et douce, d'un destin qui se confond avec l'histoire de la Femme, et de l'écrivaine, et s'il vous plaît n'oubliez pas le "e" du féminin !

10/2013

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Romans historiques

Le Fils du silence

Au cours d'une visite dans un musée, vous découvrez un tableau qui vous intrigue : à qui appartient ce visage renversé éclairé par la bougie d'un jeune valet ? La lumière rendue par le peintre Georges de la Tour, la main du jeune homme, le profil du mort inconnu hanteront ce récit jusqu'au bout. Qui est cet étranger qui a choisi un dessous d'escalier pour y vivre durant dix-sept ans avant d'y rendre l'âme ? Alexis, qui hanta la chrétienté du Ve au XIXe siècle, fut le fils unique d'une riche famille romaine qui l'envoya terminer ses études chez l'empereur. A l'adolescence, son père le rappela à la maison afin de le marier. Disparu le soir de ses noces, sa famille le fit désespérément chercher. En vain. Il se réfugia en Orient, jusqu'au jour où il décida de partir sur les traces de saint Paul de Tarse. A la suite d'une tempête, il échoua sur un rivage proche de Rome où il se rendit. Après avoir demandé asile à son père - personne parmi ses intimes ne le reconnut - il vécut durant dix-sept ans sous l'escalier du palais paternel où les serviteurs le traitèrent comme un chien. Avant de mourir, il écrivit ses mémoires, accablant cette famille qui n'avait pas su reconnaître le fils tant pleuré. Pourquoi Alexis a-t-il attendu d'être mort pour révéler son identité ? Qui lui a dicté un geste aussi cruel pour ceux qu'il n'a cessé de faire souffrir ? Dieu, auquel il se destinait ? ou Lucifer, l'ombre du Seigneur dont il a appris tous les tours ? Et notre souffrance ne serait-elle que l'aboutissement du Bien et du Mal qui ne font qu'un ?

01/2006

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Beaux arts

Hubris, la fabrique du monstre dans l'art moderne. Homoncules, Géants et Acéphales

L'art moderne s'est souvent voué à la laideur. Anatomies difformes, palettes outrées, compositions incongrues, volonté de surprendre et de heurter : qui oserait encore parler de beauté ? Faute de pouvoir en appeler à la raison historique et à la désuétude des canons anciens - des proportions de Vitruve à la perspective d'Alberti -, ne convient-il pas de rechercher ce qui a provoqué ce changement radical dans l'élaboration des formes qu'on appelle "art" ? S'appuyant sur les matériaux patiemment rassemblés depuis trente ans à travers de mémorables expositions, de "L'Âme au corps" à "Crime et châtiment " en passant par "Mélancolie : Génie et folie en Occident " et "Les années 1930 : La fabrique de "l'Homme nouveau"', Jean Clair pro-pose une lecture anthropologique de l'esthétique moderne qui croise l'histoire de l'art, l'histoire des sciences et l'histoire des idées. Ainsi la seule année 1895 a-t-elle vu, simultanément, la naissance du cinéma. la découverte des rayons X, les applications de la radiotéléphonie (mais aussi la croyance en des rayonnements invisibles chez les tenants de l'occultisme), les premiers pas de la psychanalyse, l'essor de la neurologie : la sensibilité en est bouleversée, mais d'abord la façon qu'a l'artiste de se représenter le monde visible et singulièrement le corps humain. Paradigmes et paramètres, les modèles ont changé. L'art devient l'expérimentation du monstrueux et crée de nouvelles entités parmi lesquelles Jean Clair distingue trois figures directrices : le mannequin des neurologues, descendant des alchimistes et de Goethe, le Géant des dictatures, ' l'Ogre philanthropique" dont Le Colosse de Goya est le prototype, l'Acéphale enfin, le nouveau dieu des avant-gardes célébré par Georges Bataille.

03/2012

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Histoire de France

L'après-de Gaulle. Notes confidentielles 1969-1989

Jean Mauriac est entré à l'AFP en 1944, ou il a effectué toute sa carrière de journaliste politique. Affecté dès la Libération auprès du général de Gaulle, il ne l'a plus quitté jusqu'à son départ du pouvoir en avril 1969, occupant à son côté durant vingt-cinq ans une place de témoin privilégié. Très lié à la famille gaulliste, le fils de François Mauriac est resté jusqu'à la fin de sa carrière, en 1988, l'ami et le confident de la plupart des grandes figures de la Ve République d'Olivier Guichard à Jacques Chaban-Delmas, de Raymond Barre à Michel Jobert. Son livre est issu des multiples entretiens " confidentiels " qu'il eut, de 1969 à 1989, avec les principaux acteurs des septennats de Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand. Racontant de l'intérieur les grandes péripéties politiques qui ont marqué l'histoire de cette période, il nous plonge au cour des drames et des conflits qui ont déchiré les gaullistes après le départ du Général. L'après de Gaulle fourmille de révélations sur l'affrontement de Gaulle-Pompidou, les véritables raisons de la défaite de Chaban en 1974, la guerre Giscard-Chirac et les complots du RPR qui ont facilité, en 1981, l'arrivée de la gauche au pouvoir ainsi que sur l'histoire de la première cohabitation. Chronique de toutes les dérives qui ont conduit à la déliquescence de nos institutions, l'ouvrage de Jean Mauriac exprime à la fois la nostalgie et la colère d'un gaulliste qui assiste au retour du régime des partis, au jeu effréné des ambitions et des trahisons, à l'effacement imposé des gaullistes authentiques au profit des clans et des appareils. Témoignage politique de premier ordre, ces " notes confidentielles " apparaissent aujourd'hui d'une saisissante actualité.

09/2006

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Critique littéraire

Le passé défini. Tome 4, journal 1955

"L'absurde conformisme qui consiste à mépriser l'Académie et pour lequel ma candidature représente une déchéance. L'Académie est un cérémonial et le monde moderne se dessèche par disparition de cérémonial. Nos grands premiers scandales de théâtre étaient un cérémonial. Les scandales de ce genre ne se produisent plus." Le 3 mars 1955, Jean Cocteau est élu à l'Académie française par 17 voix contre 11 à Carcopino. Cette élection bouscule bien des convenances. Deux mois plus tôt, Cocteau était également élu au fauteuil de Colette à l'Académie royale de Belgique. Est-il à ce point épris de gloire ? Non, précise-t-il. S'il est désenchanté, c'est qu'il a soif de reconnaissance, qu'il cherche la justice ou plus exactement la justesse, le nombre, l'équilibre. S'il s'en plaint, c'est qu'il souffre. C'est assez récurrent chez lui. On couronne l'homme public sans avoir lu le poète. Il faudrait donc lire ce journal comme une tentative de réhabilitation. En attendant, Cocteau voyage. II est à Bruxelles, à Saint-Moritz, à Rome, où il inaugure l'exposition "100 Cocteau" et visite le Vatican. En France, il séjourne à la villa Santo Sospir du cap Ferrat, rencontre Picasso à Cannes, se rend au festival du cinéma, assiste à des corridas à Nîmes et à Céret, et au Grand Prix automobile de Monaco. Il trouve encore le temps d'échanger des propos ou de correspondre avec Mauriac, le cinéaste Henri-Georges Clouzot, Sartre, Genet, Buffet, de lire Montaigne, de dénoncer le complot surréaliste et la fausse gauche tapie à la NRF. A la faveur de sa récente élection à l'Académie française, Jean Cocteau est amené à cette conclusion ironique : "Maintenant j'en suis certain, le monde est une énorme blague".

11/2005

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Poésie

L'indiscipline de l'eau. Anthologie personnelle 1988-2012

" Ecrire, pour Jacques Darras, c'est avant tout partir à la rencontre du monde. Communiquer, commercer - d'où l'importance pour lui de toute voie navigable - avec toutes les dimensions de ce qu'il appelle " le massif de réalité". Or, au départ, le poème n'est qu'assis simplement sur sa chaise. Une chaise picarde qu'on appelle là-bas "cadot". Mais très vite, attention ! A la différence du petit écrit français qui se regarde bien calé sur son siège, avec Jacques Darras, "le poème se lève". Sort de la pièce. Prend l'air. Suit d'abord le cours d'une mince rivière. L'accompagne jusqu'à son embouchure. Navigue. Revient avec à son bord le plus grand de ces clercs irlandais venus ranimer par leur savoir l'époque endormie de Charles le Chauve. Se pose avec lui le temps d'une lumineuse célébration sur l'arx c'est-à-dire la muraille, la citadelle, de la ville de Laon. Repart en sautant des frontières qui pour lui n'en sont pas, en direction de la Belgique. Chimay. Namur. Pour, face à la buissonnante splendeur des façades héritées de Charles Quint qui anime comme nulle autre part au monde, la Grand- Place (Grote Markt) de Bruxelles, proclamer, décidemment polémique, qu'il n'aime pas Louis XIV. Là, quand même, un moment, le poème s'arrête. Non pour souffler. Mais d'une traite s'abreuver à tous les mots, les moûts, colorés et mousseux de la bière. Déguster effrontément et dans tous ses sens, la moule. Ce qui ne l'empêchera pas de pointer son nez dans l'atelier de Rubens pour y surprendre ou plutôt inventer le dialogue du peintre avec Helena Fourment, sa femme, nue bien entendu, sous sa fourrure noire ! " Georges Guillain.

01/2016

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Musique, danse

Ferrat, l'inoubliable

Jean Ferrat restera à jamais dans Le coeur des Français. Cet immense artiste, humaniste et sensible, a profondément marqué son époque par son oeuvre romanesque et rebelle. Le pouvoir indéniable de ses chansons. La grâce de ses mélodies. La puissance de ses textes en font un artiste à part. Homme de convictions et de résistance, Jean Ferrat se servait de sa poésie comme d'un manifeste social, mêlant révolte et idéal, engagements, fraternité et amour. Depuis son refuge dans les montagnes ardéchoises, il n'a cessé de se révolter et de prendre parti pour les causes qui lui semblaient justes. Ses chansons populaires parlent de la vie de tous les jours, de la souffrance du plus grand nombre. Il s'efforçait de rendre leur dignité à tous ceux qui travaillent pour subsister. Chacune de ses chansons engagées est un hymne à la résistance populaire et, dans le même temps, un hommage vibrant à la beauté du monde. Ferrat l'insoumis est inséparable de Ferrat l'amoureux, celui qui de sa belle voix grave et profonde se mettait au service des textes d'Aragon, qu'il transformait en d'inoubliables chansons d'amour. Malgré son succès, il était resté accessible et modeste. Jean Ferrat incarnait la vérité, comme son ami Georges Brassens, celle des artistes qui ne trichent pas. Les Français l'avaient très vite compris et adopté. Son héritage, riche de plus de deux cents chansons, est à jamais gravé dans l'imaginaire de la grande chanson française. Alain Marouani, son photographe et ami fidèle, retrace en textes et en images la vie du dernier rebelle romantique. Véronique Estel, sa fille adoptive, s'exprime pour la première fois, en confiant des souvenirs d'une grande sensibilité.

03/2020

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Musique, danse

Guy Bourguignon, le compagnon de la chanson périgourdin

Le Périgord de la dernière guerre a couvé une pléiade d'artistes et de créateurs émérites qui, aujourd'hui encore, par leur seul nom ou leur implication créative, restent les porteurs de bien des réussites. Le marionnettiste Yves Joly issu des comédiens routiers, le décorateur Pierre Parsus, Georges Crozes, le mystique François Augieras et... Guy Bourguignon en font partie. C'est aucun doute au contact de tous ces créateurs et de leurs conceptions naïves de marionnettes que le jeune Guy Bourguignon a découvert l'art et la comedia d'ell arte dès l'été 1941 empruntant une route qui le mènera aux quatre coins du monde avec les Compagnons de la Chanson. " Il avait, disait de lui la comédienne et chanteuse Odette Laure, toutes les armes de la séduction : l'intelligence, la taille, l'oeil de velours, la culture... " et sans doute aussi bien d'autres qualités. Des qualités que l'ancienne basse des Compagnons trop vite disparu, perfectionniste et parfois irascible, dissimulait derrière un profil de don Juan que beaucoup se plaisaient à lui reconnaître. Alors que Guy Bourguignon savait tout à fait être, par ses choix, un élément déterminant. Après avoir découvert les lieux de son enfance à Tulle et quantité de ceux qui avaient connu la famille Bourguignon, c'est le portrait surprenant d'un homme quasiment méconnu, dont la grande Piaf jalousait la culture, que se propose de vous faire découvrir l'auteur. Après avoir consacré avec Christian Fouinat une biographie aux Compagnons de la Chanson, Louis Pétriac a voulu dresser un portrait de l'un de leurs créateurs dont on ne mesure pas assez, plus de quarante ans après sa disparition, quelles auront été les réussites.

10/2013

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Histoire de France

Mélodies d'Auschwitz. Et autres récits sur les camps

" Deux ans se sont écoulés depuis la Libération et, malgré toutes les enquêtes qui ont été faites, malgré la quantité de livres parus, malgré même les films tournés sur les camps de concentration, mes interlocuteurs sont toujours stupéfaits chaque fois qu'il m'arrive de parler dAuschwitz en général, et de son activité musicale en particulier. "Comment ? disent-ils, il y avait donc une musique dans votre camp ? A quoi servait-elle ? Quel était son but ? Qu'y jouiez-vous ? Des marches funèbres ? " Bien d'autres questions encore m'ont été posées. Toutes m'ont paru naïves, mais justifiées, étant donné l'ignorance complète de la question. Or, il y avait bien une musique - Kommando Lagerkapelle - au camp dAuschwitz, comme il y en avait une dans chaque camp allemand qui se respectait... Et cette musique, partie essentielle de l organisation des camps, était, aussi paradoxal que cela puisse paraître, un accessoire, et non des moindres, de sa police intérieure." Ce volume réunit _les deux livres que Simon Laks écrivit sur l'orchestre d'Auschwitz-Birkenau qu'il fut amené à diriger pendant plus de deux ans. Le premier, Musiques d'un autre monde, fut publié peu après son retour en France, en 1948. Préfacé par Georges Duhamel, il reçut à l'époque le prix Vérité, et n'a jamais été reproduit depuis. Le second, Mélodies dAuschwitz, écrit en polonais trente ans plus tard, fut publié à Londres en 1979, avant d'être traduit en plusieurs langues. Sa version française, publiée aux Editions du Cerf en 1991, est reprise dans le présent volume, qui contient d'autres textes inédits, dont trois essais d'Annette Becker, de Frank Harders-Wuthenow, et du propre fils de Simon Laks, André Laks.

11/2018

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Philosophie

L'épistémologie historique. Histoire et méthodes

Qu'est-ce que l'"épistémologie historique" ? A cette question ce volume répond en esquissant le portrait d'un Janus bifrons, dont l'une des faces est tournée vers le "style français" traditionnel en histoire des sciences et l'autre vers les avancées épistémologiques anglo-saxonnes les plus contemporaines. Quels sont les échanges, les continuités et décalages, les convergences et divergences entre des philosophes ou historiens des sciences aussi divers que Gaston Bachelard, Georges Canguilhem, Michel Foucault, Ian Hacking, Hans- Jorg Rheinberger, Peter Galison ou Lorraine Daston ? De même que l'on peut distinguer différentes époques et versions de l'épistémologie historique et de l'historical epistemology, de même les "méthodes" mobilisées dans des contextes scientifiques particuliers sont très diverses. Ce volume vise à réfléchir plus avant, à partir de l'étude de cas précis, sur les modalités selon lesquelles des objets et des concepts émergent historiquement à l'intérieur des diverses sciences. Les objets mathématiques ont-ils une histoire ? Comment des sujets humains sont-ils devenus les objets d'une science de l'observation ? Le traitement statistique des données est-il la seule issue possible pour les sciences médicales ? En donnant ces exemples, parmi d'autres, des possibilités d'interactions entre sciences, philosophie et histoire, ce volume veut montrer que l'épistémologie historique n'est pas un "livre de recettes" méthodologiques, mais bien plutôt un champ de questionnement ouvert : la flexibilité de l'épistémologie historique lui permet de répondre à bon nombre des défis posés par la philosophie des sciences contemporaine. Ont collaboré à cet ouvrage : Audrey Benoit, Nicola Bertoldi, Jean-François Braunstein, Mathieu Corteel, François Delaporte, Juan Luis Gastaldi, Martin Herrnstadt, Gerardo lenna, Laurent Loison, Fiorenza Lupi, Ivan Moya Diez, Eugenio Petrovich, Sandra Pravica, Daniel R. Rodri- guez-Navas, Laurens Schlicht, Jonathan Sholl, Samuel Talcott, Ferhat Taylan, Matteo Vagelli, Gabriele Vissio

10/2019

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Histoire internationale

Un journal une aventure(des relations avec le pouvoir ici et...)

Charles Gombault a été un témoin privilégié de toute une époque de la presse, celle des grands quotidiens : Paris-Soir avant la guerre, puis France-Soir. Georges Gombault, le père de Charles, était un célèbre journaliste parlementaire qui avait travaillé avec Clemenceau. Charles débute vers 1927 dans de petits journaux, et apprend son métier en passant d'une rubrique à l'autre. Il vit l'aventure de Paris-Soir, avec Jean Prouvost, et s'y lie avec Pierre Lazareff. En juin 1940, il gagne Londres. Il participe à la création d'une équipe qui publie le journal France, quotidien destiné aux Français libres, et aux exilés belges, polonais, hollandais... Mais qui aura parfois des rapports difficiles avec de Gaulle et son entourage. Au retour, c'est France-Soir, dont il deviendra plus tard rédacteur en chef, puis directeur, aux côtés de Pierre Lazareff. Le livre de ce témoin est émaillé de portraits et d'anecdotes. Mais Charles Gombault s'attache surtout à révéler l'art, la manière et la morale qui devraient présider à la confection d'un grand journal d'information. Il démonte, en s'appuyant sur des exemples précis, le fonctionnement de France-Soir dans sa grande époque : le travail des reporters et des correspondants à l'étranger, celui des hommes du desk. A propos d'un événement historique, l'assassinat de Kennedy, il fait l'anatomie du journal de ce jour-là et analyse la façon dont cette information a été traitée. Nourri de faits, petits et grands, et de leçons à méditer, l'ouvrage de Charles Gombault démontre qu'une presse indépendante est indispensable à la démocratie et que l'encre d'imprimerie reste une des meilleures défenses de la liberté.

03/1982

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Sociologie

Le socialisme

DEUX HOMMES FACE A FACE : L'un et l'autre nés en 1921. L'un et l'autre catholiques militants. L'un et l'autre journalistes professionnels. L'un et l'autre ayant mis la question sociale au centre de leurs recherches. L'un et l'autre tendant à une incarnation concrète en ce domaine. L'un et l'autre dirigeant deux journaux catholiques qui apportent les deux visions, peut-être les plus divergentes, mais sans aucun doute les plus marquantes du catholicisme français actuel. L'un formé essentiellement dans les mouvements d'action catholique, l'autre de formation universitaire. L'un concevant que les options temporelles au sein de l'Eglise sont libres, l'autre considérant que la doctrine sociale apporte une lumière indispensable pour orienter l'action. L'un ayant fait choix de la voie socialiste, l'autre ayant consacré son action à la promotion des corps intermédiaires dans la vie sociale. Très différents donc, mais très semblables aussi par une commune passion pour le dialogue viril et une même satisfaction aussi bien lorsqu'il s'agit de constater des points d'accord que d'affirmer des divergences. Entre ces deux hommes allant jusqu'au fond de leur pensée pour débattre du sens et des chances du Socialisme, l'affrontement devait être, de façon inévitable, totalement clair, totalement loyal et pleinement révélateur. Révélateur de quoi ? Georges Montaron. Dirigeant national de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne de 1940 à 1947 ; a fait partie, pendant la guerre, des Jeunes Chrétiens Combattants et des Equipes Clandestines de diffusion des Cahiers du Témoignage Chrétien ; depuis 1948 est directeur de Témoignage Chrétien. Marcel Clément. Licencié en Philosophie et en Droit, docteur en Sciences économiques ; professeur à l'Université de Montréal de 1947 à 1962 ; depuis 1962 est rédacteur en chef de l'Homme Nouveau.

04/1997