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Patricia Bouchenot-Déchin, Patricia Bouchenot-Déchin

Extraits

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Economie

Mondialisation déclin de l'Occident

Les grands bouleversements ayant marqué l'histoire de l'humanité ont rarement été perçus par ceux qui les ont vécus. Ce constat a poussé l'auteur à se pencher sur le phénomène de la mondialisation porteur, à ses yeux, de la fin inéluctable de la civilisation occidentale. L'occident ne regroupe que le dixième de la population du globe. Or la mondialisation qui se résume à une guerre économique impitoyable entre quatre ou cinq groupes de nations, loin d'être un remède aux maux de notre temps, est l'opportunité pour le reste d'un monde qui aspire à la prospérité, de prendre sa revanche. Bouleversement dont les premières victimes seront les Occidentaux, nouveaux aristocrates menés à la lanterne. En fait, cette " Révolution " appelée à cor et à cri par une civilisation en déclin, a, par aveuglement idéologique anéanti chez nous ce qui semblait éternel ainsi que les outils dont nous disposions pour agir sur le monde. Qu'il s'agisse de la vie démocratique désormais déconnectée de la réalité mondiale uniformisée des grèves devenues inopérantes face aux délocalisations, des batailles impossibles contre un système mondial qui s'est affranchi des pouvoirs des gouvernements, des revendications pour plus de justice et le respect de la culture et des identités, auprès d'institutions et d'oligarchies qui ne les entendent pas, partout le même sentiment d'impuissance prévaut. D'où la résignation des peuples, grands perdants de cette mondialisation, qui ne se manifestent plus que par des indignations stériles ou par la montée d'intégrismes religieux et communautaristes en quête d'un mode de vie disparu et idéalisé. Rien pourtant, dans le cadre irréversible de la mondialisation, n'est joué, l'Histoire procédant toujours par ruptures brutales; qui petit dire, en effet, quels séismes nous attendent ? Mais, pour leur faire face, encore faut-il se débarrasser de nos vieilles habitudes de pensée, et soigner noue inertie intellectuelle afin de ne pas rester les spectateurs passifs de notre mise à mort programmée.

03/2012

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Sociologie

Le déclin de l'institution

" On ne cesse de parler de crise des institutions, de l'école, de l'hôpital, du travail social... et, à terme, de la République. Il faut aller au-delà de cette plainte et de cette nostalgie. Longtemps, le travail sur autrui, le travail consistant à éduquer, à former, à soigner, s'est inscrit dans ce que j'appelle un programme institutionnel le professionnel, armé d'une vocation, appuyé sur des valeurs légitimes et universelles, mettait en œuvre une discipline dont il pensait qu'elle socialisait et libérait les individus. Les contradictions de la modernité épuisent aujourd'hui ce modèle et les professionnels du travail sur autrui ont le sentiment d'être emportés par une crise continue et par une sorte de décadence irréversible. Dans Le Déclin de l'institution, j'ai voulu montrer que cette mutation procédait de la modernité elle-même et qu'elle n'avait pas que des aspects négatifs, qu'elle n'était pas la fin de la vie sociale. Plutôt que de se laisser emporter par un sentiment de chute parce qu'il n'imagine pas d'autre avenir qu'un passé idéalisé, il nous faut essayer de maîtriser les effets de cette mutation en inventant des figures institutionnelles plus démocratiques, plus diversifiées et plus humaines. " F. D.

09/2002

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Histoire internationale

La Méditerranée. Conquête, puissance, déclin

Depuis trois mille ans, la Méditerranée a fasciné les conquérants et tous ceux qui rêvent d'en faire un lac intérieur de paix et de prospérité. Ulysse, les Romains, Justinien, les chevaliers francs, Saladin, les Vénitiens, Soliman le Magnifique, Barberousse le pirate, Bonaparte et sa folle expédition d'Egypte, l'Europe colonisatrice, Hitler et son plan B, Nasser, les défenseurs de l'Union pour la Méditerranée, tous ont rêvé de s'emparer de la Méditerranée et de la dominer. Sans oublier les migrants qui rêvent de la traverser, les islamistes qui veulent voir triompher leur idéologie, les amoureux de ses rivages, de ses ports et de ses îles. Aucun n'a pu définitivement la soumettre. Dans cet essai qui se lit comme un roman, l'auteur nous convie à un périple autour d'une mer éternelle qui, dans un monde de menaces, réveille les désirs et incarne l'espoir. Jean-Paul Gourévitch, docteur en sciences de l'information et de la communication est consultant international sur l'Afrique, les migrations et l'islamisme radical. Il est l'auteur (inclassable) de nombreux ouvrages très divers : essais, romans, biographies, beaux livres, ouvrages pour la jeunesse et sur la littérature de jeunesse.

04/2018

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Religion

Déclin de la famille, déclin de l'Occident. Comment nous avons perdu Dieu

Dans cet essai magistral, Mary Eberstadt développe une analyse originale, percutante et puissante du déclin de la religion dans le monde occidental. Pour elle, cette inflexion massive de la pratique religieuse est liée au déclin de la famille dans sa forme traditionnelle. On lira avec intérêt les chapitres qu'elle consacre au déclin de la famille qui s'amorce dans la France prérévolutionnaire. Pour l'auteur, la remise en cause de la famille aurait miné les fondements mêmes du christianisme... Les crises de la religion et de la famille, argumente-t-elle encore, sont indissociables. Aussi elle se demande si la crise actuelle ne sera pas solutionnée par une relance de ces deux pôles qu'elle compare aux hélices d'un avion dont notre société aurait besoin pour reprendre son vol.

09/2014

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Littérature française

Déclin et mort de notre civilisation

L'auteur s'appuie sur les nombreux exemples du quotidien, révélés en partie par les médias, mais également sur des témoignages de particuliers. Il a voulu alors détailler et analyser les différents paramètres (internes et externes) qui conduisent notre pays, voire la civilisation occidentale, sur une mauvaise pente de déclin progressif plus ou moins insidieux. Il souhaite ainsi apporter, modestement, sa petite pierre à la protection et à la pérennité de notre destinée collective, à préciser une alerte, aux côtés de tant d'autres, et à tenter de réveiller nos compatriotes inconscients du danger.

10/2021

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Actualité politique France

La France face à son déclin

Ce livre est une analyse sévère et objective de la situation actuelle de la France. Que ce soit la gestion publique (dépenses, fiscalité, déficits, endettement) ou le rôle intrusif omniprésent de l'Etat et de la fonction publique, pour une efficacité bien contestable : une économie en perte de vitesse, des concepts fondamentaux détournés, sinon bafoués. Ladite analyse a pour double objectif d'appeler les électeurs à choisir des offres " responsables " et d'inciter les partis politiques à faire preuve de rigueur et de courage dans leurs programmes pour espérer faire sortir la France de cette spirale destructrice.

09/2023

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Pédagogie

Le déclin de l'école républicaine

La France souvent se réclame de l'école républicaine. La réalité est tout autre comme a pu le montrer cet ouvrage : l'accès à l'école n'est pas encore universelle ; l'accès égal aux moyens éducatifs est loin d'être parfait ; l'accès à une école d'égale qualité pour tous ne prévaut pas et l'accès à l'égalité des chances est totalement éloigné de la réalité. Dans le même temps l'échec et l'abandon scolaires ne reculent plus et le nombre des élèves en difficulté, qui concernent d'abord la partie la plus déshéritée de la population, ne diminue pas. Après avoir faut un constat de la situation, cet ouvrage fait le point sur les solutions possibles.

12/2013

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Poches Littérature internation

Le déclin de l'empire Whiting

Bienvenue à Empire Falls, dans le Maine, autrefois puissant centre industriel à présent livré à la faillite et l'ennui. Miles Roby, le gérant du grill, nous guide dans cet univers de petites misères et grande décadence où tout le monde se connaît et où Mrs Whiting, incarnation tyrannique d'un passé prospère, règne en maître. Témoin d'une galerie de personnages drôles et bouleversants, hanté par le souvenir de sa mère, il se débat entre sa future ex-femme, son adolescente de fille, et son père, imprévisible et abusif. La découverte de lourds secrets de famille va bientôt bouleverser sa vie. Les histoires se mêlent dans cette fresque romanesque, prix Pulitzer 2002, où Richard Russo dresse avec humour et tendresse le portrait de l'Amérique d'aujourd'hui. " Russo est un subtil pointilliste des âmes, un virtuose de la psychologie qui transforme la banalité en légende. " André Clavel, L'Express.

01/2004

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Religion

Déclin ou sursaut de la foi ?

Bien des livres s'interrogent sur l'avenir de la foi chrétienne. Ils cherchent les causes de son déclin : fautes de l'Église, processus de désenchantement ; ils en déterminent le résultat : athéisme, paganisme, religion à la carte ; ils proposent des solutions qui peuvent aller dans le sens d'une promotion commerciale : braderie, dégriffage. Et le questionnement fait parfois penser au lancement d'une entreprise ou d'un produit (hypothèses, scénarios), voire au tirage d'une loterie. Ce livre voudrait montrer que la question " France, pays de mission ? " n'est pas neuve et fournir à la mémoire les grandes étapes de cette réflexion, lancée d'abord par des hommes du terrain, des apôtres qui tapaient dans le ballon au lieu de regarder le match du haut des tribunes pour se livrer à des paris. Il voudrait surtout porter le débat à son vrai niveau : celui de la Révélation biblique. Car Dieu lui-même s'est voulu " au risque de l'homme " en se faisant homme : il s'est exposé à l'amour et au refus ; exposé aussi aux interprétations des chrétiens, qui ont parfois frisé le dérapage. C'est en courant cette aventure que Dieu se veut "gagnant", c'est-à-dire librement reconnu pour ce qu'il est : un débordement d'amour. Sans que les dés soient pipés, il nous rend capables d'espérer pour tous. C'est à ce niveau de profondeur que cesse le voyeurisme amusé ou angoissé. Au-delà de l'analyste en chambre ou du chroniqueur en mal de papier, il y a l'apôtre attentif, ingénieux, bûcheur et paisible.

03/2002

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Littérature anglo-saxonne

Le déclin du mensonge. Une observation

Une des principales causes du caractère curieusement banal de toute la littérature de notre époque est de toute évidence le déclin du mensonge considéré comme art, comme science et comme plaisir social.

03/2022

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Littérature érotique et sentim

Le déclin des Ténèbres. Melena Sanders, T6

Melena Sanders est enfermée au Purgatoire, ce qui n'est pas franchement une partie de plaisir, mais elle sera bientôt de retour en Alaska où de nouveaux problèmes l'attendent. Des incendies suspects se déclenchent, des sups sont attaqués et un nouvel ennemi tapi dans l'ombre attend son moment pour frapper. Son compagnon, Lucas, arrive à garder le fort en son absence, mais il n'en attend pas moins son retour avec impatience. Il leur faudra travailler ensemble, avec l'aide de leurs amis et de leur famille, pour parvenir à vaincre les ténèbres qui sont sur le point de se déchaîner sur eux.

06/2019

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Littérature française

Journée exceptionnelle du déclin de Samuel Cramer

Lui, c'est Samuel Cramer, l'Amiral, l'homme des grands voyages horizontaux et verticaux, l'écrivain qui aime quand « ç'a de la gueule », l'observateur de son époque, de sa ville et de ses contemporains. Un homme difficile et attachant. Elles, ce sont ses femmes, celles qu'il aime ou qu'il déteste, celles dont il rêve et qui n'existent pas. Eux, ce sont ses amis, ses poisons, Michel Houellebecq, Sibelius, Rimbaud, Duras, Melville, Gary Cooper, Hölderlin, l'alcool, l'ennui, l'espoir, le désespoir, la provocation, la honte, l'ironie, et tout ce qu'il ne saura jamais dire. Ce matin-là, Samuel Cramer entame une journée qu'il espère exceptionnelle. Mais il semblerait que le destin en ait décidé autrement. Commence alors une drôle d'errance baudelairienne…

09/2016

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Philosophie

Nietzsche ou le déclin de l'esprit

Cet ouvrage laisse volontairement dans l'ombre plusieurs aspects de la pensée nietzschéenne. Nous avons essayé de nous concentrer autour du problème essentiel : le duel d'un homme avec Dieu, et de répondre en chrétien à celui qui voulut être l'Antéchrist... Gustave Thibon - Pâques 1948

11/1985

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Sociologie

LA FRANCE IMAGINEE. Déclin des rêves unitaires ?

Imaginer la France, de la Révolution à nos jours, c'est rencontrer tout de suite les passions uniformisatrices rivales qui s'affrontent dans leur volonté de rendre la société homogène. Entre Sièyes et Joseph de Maistre, le libéralisme à la Tocqueville se trouve réduit à la portion congrue : le pluralisme des cultures, des territoires, des intérêts et même des langues demeure illégitime. Entre républicains et catholiques, le heurt est presque toujours le règle, même si les accomodements sont fréquents et si, loin des rêves uniformisateurs, une certaine diversité s'établit déjà. De nos jours, imaginer la France ne va plus de soi tant les identifications rivales, les allégeances locales ou encore les mémoires et les cultures s'affrontent, au moment où l'Etat et l'Eglise, les deux vieux lutteurs, déposent les armes ; quand le projet républicain renonce à l'utopie et le peuple catholique à son intransigeance ; lorsque s'effritent les clivages jadis tenus pour intangibles, quand le local devient central. Au moment où les élites, à l'instar de l'Etat, abdiquent leur arrogance, tombe en désuétude. La France hésite entre l'acquisition du pluralisme et le basculement dans l'inconnu, invention d'une identité où le sang et l'ethnicité joueraient un rôle nouveau.

07/1998

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Littérature française

La foresterie en France. Du déclin durable

Cet ouvrage analyse la nature et la réalité du déclin de la foresterie en France. Les causes du déclin sont analysées à partir des paradigmes et paradoxes passés et actuels de la foresterie dans les branches d'activités de ce secteur : gestion-administration, production-commercialisation, recherche-enseignement supérieur. Il est proposé des solutions en vue d'une foresterie pour le bien-être de toutes les catégories de populations et dont les différentes activités replacent l'homme au coeur de son environnement et non au-dessus, comme c'est le cas aujourd'hui. Cela signifie une conception nouvelle de la notion de progrès socio-économique et scientifique. L'intelligence collective est la voie pour y parvenir, en invitant tous les groupes d'intérêt à la rédaction de Curricula pour les cadres actuels et futurs et pour toutes les sylvicultures avec des moyens de financement nouveaux pour dynamiser les chaines de création de valeurs forestières.

06/2022

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Littérature étrangère

LES BUDDENBROOK. Le déclin d'une famille

Les Buddenbrook, premier roman de Thomas Mann devenu l'un des grands classiques de la littérature allemande, retrace le déclin d'une grande famille de la Hanse, de Johann, le solide fondateur de la dynastie, à Hanno, le frêle musicien qui s'éteint quarante ans plus tard dans un pavillon de banlieue. Dans un style tout en demi-teintes, où chaque personnage occupe l'avant-scène par intermittence, l'auteur décrit un lent processus où le raffinement s'associe à la dégénérescence. Mais au-delà de l'anéantissement graduel de la bourgeoisie " fin de siècle ", c'est d'une insoluble dualité qu'il s'agit - dualité inhérente à la personnalité de l'écrivain et qui trouvera peut-être sa forme la plus symbolique dans la Mort à Venise - : matérialisme bourgeois contre sensibilité décadente de l'artiste. ce thème de l'esthète vulnérable et inapte à la vie pratique, traduisant l'affinité entre l'art et la mort, apparaîtra en filigrane dans toute l'œuvre de Thomas Mann. Issu d'une famille de négociants protestants de Lübeck, Thomas Mann, né en 1875, adhéra à la cause allemande lors de la Première Guerre mondiale. Plus tard, il s'opposa, comme son frère Heinrich, à la montée du nazisme, fut contraint à l'exil dès 1933 et déchu de la nationalité allemande en 1936. Il vécut alors successivement en France, en Suisse, en Californie. Il meurt à Zürich en 1955. Disciple de Nietzsche, Schopenhauer et Wagner, il laisse une œuvre qui compte parmi les plus importantes du XXe siècle, dont la Montagne magique, la Mort à Venise, Tonio Kröger, les Confessions du chevalier d'industrie Félix Krull.

09/1995

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Comics Super-héros

Spider-Man : Le déclin de Spider-Man

Entre nouvelles menaces et retour d'anciens ennemis, Spider-Man n'a pas le temps de souffler ! L'Anti-Venom et la Chatte Noire sont de retour, et Harry Osborn aussi. Quant aux Quatre Fantastiques, le pacte de Peter avec Méphisto a effacé son identité de leurs esprits. Leurs relations pourront-elles redevenir ce qu'elles étaient ? Quant à la ville de New York, elle s'apprête à élire un nouveau maire. Cet album recueille tous les épisodes de la série Amazing Spider-Man écrits par Dan Slott entre 2009 et 2010, lorsqu'il partageait le poste de scénariste avec d'autres architectes de la Maison des Idées. Vous trouverez également ici la première incursion de Slott dans l'univers de Spidey avec une histoire de Venom datant de 1995.

11/2021

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Littérature française

A l'abri du déclin du monde

Un jour de feu, comme si la ville avait toujours été à nous. Un seul jour de feu, pour un reste de vie tiède. Longtemps après, on vit sans nous, chacun pour soi. Mais on se retrouve par hasard, une nuit entière, on retrouve nos forces, et un fantôme. Notre temps à nous. A l'abri du déclin du monde.

08/2012

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Poches Littérature internation

Les Buddenbrook. Le déclin d'une famille

Les Buddenbrook, premier roman de Thomas Mann, devenu l'un des classiques de la littérature allemande,, retrace l'effondrement progressif d'une grande famille de la Hanse, de Johann, le solide fondateur de la dynastie, à Hanno, le frêle musicien qui s'éteint quarante ans plus tard dans un pavillon de banlieue. Le style, tout en nuances, où l'émotion se teinte de connivence et d'ironie, d'affinités et de détachement, traduit parfaitement la relation que l'auteur entretient avec la réalité et accentue subtilement la transcription du lent processus de décadence. Les Buddenbrook ou le grand livre de la dégénérescence.

05/2014

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Littérature française

Henri ou Henry. Le roman de mon père

"Je lui aurais obéi. Je lui ai toujours obéi. Même le soir où on l'a retrouvé allongé sur le tapis chinois de son bureau, le cœur presque arrêté. Le médecin était là avant moi, il m'a chuchoté d'aller lui dire adieu parce qu'il n'arriverait pas vivant à la clinique, il allait mourir dans l'ambulance. Quand je me suis accroupi pour l'embrasser, papa m'a dit de lui servir un whisky sec, bien tassé. Ne fais pas ça, m'a dit maman, tu vas tuer ton père. Je l'ai fait quand même, toujours obéir à papa, j'ai soulevé sa tête pour qu'il soit bien à l'aise pour boire son whisky, qu'il en profite à fond, je n'avais pas lésiné sur la dose, j'ai senti les boucles de sa nuque ma caresser la paume, ça faisait comme un chat un peu lourd et qui semblait avoir froid, je lui ai demandé de ne pas mourir, pas comme ça, pas couché sur le tapis, alors il m'a dit laisse-moi finir ce putain de whisky et tu m'aideras à me relever, ne le bougez surtout pas a dit l'ambulancier, c'est mon père, j'ai dit, j'ai aidé papa à se redresser, à se mettre debout, il ne tenait pas très bien sur ses jambes mais il n'est pas tombé, il s'est appuyé sur moi pour marcher jusqu'à la porte palière où l'attendait la civière pour l'enfourner dans l'ambulance où il devait mourir, et il n'est pas mort, ni dans l'ambulance ni à la clinique, il n'est pas mort ce soir-là, le scotch y fut peut-être pour quelque chose, c'est la preuve en tout cas qu'une fois de plus j'avais bien fait d'obéir à mon père. Et ce livre est tout le contraire, une désobéissance. " Des années et des années après Abraham de Brooklyn et John l'Enfer, Didier Decoin raconte enfin la vie du plus beau de ses héros, Henri Decoin, son père.

05/2006

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Littérature française

John l'Enfer

Triomphante, folle de ses richesses, de sa démesure et de ses rêves, New York se délabre pourtant, rongée de l'intérieur. John L'Enfer, le Cheyenne insensible au vertige, s'en rend bien compte du haut des gratte-ciel dont il lave les vitres. Il reconnaît, malgré les lumières scintillantes des quartiers de luxe, malgré l'opacité du béton des ghettos de misère, les signes avant-coureurs de la chute de la plus étonnante ville du monde : des immeubles sont laissés à l'abandon, des maisons tombent en poussière, des chiens s'enfuient vers les montagnes proches... Devenu chômeur, l'Indien rencontre deux compagnons d'errance : Dorothy Kayne, jeune sociologue qu'un accident a rendue momentanément aveugle, et qu'effraye cette nuit soudaine ; et Ashton Mysha, Juif hanté par sa Pologne natale, qui vit ici son ultime exil. Trois destins se croisent ainsi dans New York l'orgueilleuse, New York dont seul John L'Enfer pressent l'agonie. Trois amours se font et se défont dans ce roman de l'attirance et de la répulsion, de l'opulence et du dénuement. Abraham de Brooklyn chantait la naissance de New York. Avec John L'Enfer, voici venu le temps de l'apocalypse. L'apocalypse possible dès aujourd'hui d'une cité fascinante et secrète, peuplée de dieux ébranlés et d'épaves qui survivent comme elles peuvent dans le fracas et les passions.

09/1977

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Littérature française

Est-ce ainsi que les femmes meurent ?

Catherine Kitty Genovese n’aurait pas dû sortir seule ce soir de mars 1964 du bar où elle travaillait, une nuit de grand froid, dans le quartier de Queens à New York. Sa mort a été signalée par un entrefilet dans le journal du lendemain : « Une habitante du quartier meurt poignardée devant chez elle. » On arrête peu de temps après Winston Moseley, monstre froid et père de famille. Rien de plus. Une fin anonyme pour cette jeune femme drôle et jolie d’à peine trente ans. Mais savait-on que le martyre de Kitty Genovese a duré plus d’une demi-heure, et surtout, que trente-huit témoins hommes et femmes, bien au chaud derrière leurs fenêtres, ont vu ou entendu la mise à mort ? Aucun n’est intervenu. Qui est le plus coupable ? Le criminel ou l’indifférent ? A la fois récit saisissant de réalisme et réflexion sur la lâcheté humaine, traversée d’un New York insalubre et résurrection d’une victime, le roman de Didier Decoin se lit dans un frisson.

02/2009

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Littérature française

Un truc sauvage

Six adolescents trompent l'ennui de leur petite ville de province avec ce qu'ils peuvent : bières, filles et, depuis peu, groupe de rock. Ils font les quatre cents coups, bien décidés à aller au bout, le grand final, avec impatience. Tout s'accélère lorsque l'un d'eux assure son bonheur auprès de Lapar, agence de réussite. Le contrat est efficace : les concerts, les groupies et les diplômes sont garantis. A quel prix? Peu importe, ils verront plus tard... Mais la vie n'attend pas et se paie sur la bête : elle ampute la belle main à six doigts qu'ils formaient. Lapar n'y peut rien. Les cinq restants non plus. Le bonheur est-il encore possible ?

01/2014

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Littérature française

Le nageur de Bizerte

Nous sommes à Bizerte, en Tunisie, janvier 1921, sous le protectorat français. La vie serait presque douce pour le jeune docker du port de Bizerte, Tarik Aït Mokhtari, nageur longiligne et musculeux, s'il ne s'était heurté un matin, dans sa ligne de nage, à un obstacle infranchissable : il ne le sait pas encore, mais il s'agit d'un croiseur de bataille, survivant de la flotte impériale russe qui fuit l'irréversible et sanglante poussée des "rouges" et transporte à son bord toute une population d'exilés, de "blancs" aristocrates désormais appauvris, bousculés par le vent de l'histoire. Mais il ignore la guerre qui divise la Russie. Il vit à Bizerte, il est beau et pauvre, il a une soeur désirable, une mère veuve. Ce destroyer est-il " maskoun " ? Hanté, habité par un djinn, infréquentable pour le docker aux longs cils ? D'où vient le navire fantôme couleur d'âme grise ? Quel est son nom ? Que cherche-t-il à fuir ? Quelles horribles scènes de pogroms, de fermes incendiées quand les soviets lancent "le coq rouge" , pillent, tranchent au sabre et fusillent, quelles images hantent à jamais les passagers du Georguii Pobiedonossetz ? Depuis le 18 décembre 1920, les Russes sont confinés à bord des bateaux de guerre en rade de Bizerte. Des prisonniers flottants. Tarik aurait été avisé d'en rester là. Mais, comme le chant d'une sirène, le docker entend soudain la voix d'une jeune femme, une voix de théâtre, et il aperçoit, chatoyante, sa robe de mousseline blanche, gonfler sur le pont du navire. A l'instant il en est captif. Yelena Maksimovna Mannenkhova, fille unique d'un riche baron, personnage qu'on dirait issue de La Cerisaie, a la beauté fragile d'une porcelaine qui va se briser. Chaperonnée par sa tante Sofia, elle fuit la même horreur que toute une classe sociale gisant sans pouvoir s'en libérer dans les coursives d'un navire qui sera leur prison, et peut-être leur destin. Tarik parviendra-t-il à la rencontrer ? Avant que le cosaque Bissenko ne tranche la blanche gorge de notre héroïne ? Avant que la soeur du docker ne se marie ? Avant que le monde ne referme les rideaux d'un théâtre pourpre sang sur ces deux innocents ? Vivront-ils ?

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Littérature française

Temps calme, pleine tempête

Un père veut rejoindre sa femme sur une île, il est en compagnie de sa petite fille de 5 ans à laquelle il n'a pas pu consacrer autant de temps qu'il aurait voulu lors de ces premières années de paternité. Arrivés au port d'embarquement pour le dernier tronçon en ferry, tout se complique. Une foule attend. Des menaces planent. C'est la cohue. In extremis, le père et sa fille trouvent refuge dans un hôtel où tous les clients sont bientôt confinés. Face à sa fillette, dans le huis clos de la chambre, le père ressent sa profonde tendresse pour elle, mais aussi ses regrets, et une forme de culpabilité. La relation ambiguë qu'il établit avec la jeune responsable de l'établissement ne fait que raviver son sentiment de faute. Au téléphone, l'épouse et mère patiente, puis s'inquiète. Ils sont si près. Ils sont si loin. Finalement, le narrateur prend le risque de s'aventurer en bateau, malgré une mer déchaînée. A quoi tient la vie ?

01/2023

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Religion

Jésus le Dieu qui riait. Une histoire joyeuse du Christ

Depuis deux mille ans, les chrétiens contemplent un Christ grave, douloureux, tragique. Aucune œuvre d'art, aucune tradition, aucun texte n'évoque un sourire du Christ. Pourtant Jésus se rend aux noces, partage les escapades en bateau, le pain et le poisson grillé de ses compagnons. Et surtout, il annonce le plus radieux des messages : la mort n'est pas une fin. Il y a décidément trop de jubilation dans ces trente-trois années d'Incarnation pour que le rire en soit banni. C'est l'écho de cette joie que Didier Decoin a cherché, au fil d'une relecture passionnée des Evangiles. Sous la forme d'un récit romanesque, il tente de faire apparaître un visage inconnu de Jésus : celui d'un " Dieu qui riait ". Restituant le quotidien, l'ambiance, les décors, les personnages, il nous révèle avec amour et avec foi le versant lumineux d'un Dieu saisi par le bonheur d'aimer, et partageant ce bonheur avec le monde entier.

12/2001

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Littérature française

Soudain le large

Cette nuit-là, au milieu du port de Cherbourg, Charles la sauve de la noyade et la hisse à bord, inconsciente. A-t-elle glissé ? A-t-elle sauté ? Quelle est la couleur de ses yeux ? Catherine se réveille dans ce voilier inconnu et part sans explication. Mais elle reviendra, comme la mer monte et descend. Et Charles, le marin, l'attendra à quai, jusqu'à ce que leur histoire commence, comme dans un roman d'aventure...

01/2017

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Littérature française

Platines

Jean, un écrivain âgé, vit retiré dans un ancien couvent, pas très loin de Paris. Un soir, revenu par le train, il s'arrête dans le bar PMU du village. Pour boire un verre. Pour être seul au milieu des autres. La vision d'une jeune femme blonde, chanteuse d'un groupe amateur, va réveiller le passé. C'était en 1976. Le jeune romancier est alors en résidence d'écriture aux Etats-Unis et cherche à s'encanailler. Dans le couloir d'un bar, il croise Platine, rock star déjantée du New York underground. De cette furtive rencontre, il tire un livre qui paraît en 1978 et remporte le prix Goncourt. Quelques mois plus tard, elle accepte, contre toute attente, de jouer son propre rôle dans l'adaptation du roman qu'il doit réaliser lui-même. C'est le début de leur aventure, mais il demeure le petit " Frenchie " dans les vertiges de Manhattan. Et les histoires d'amour ont souvent une fin. Celle-ci le fracassera. Accepter de voir Marie, la jeune chanteuse sans grand talent, à la même blondeur platinée, c'est courir le risque de remuer des souvenirs douloureux dont l'isolement est censé le protéger. C'est aussi s'ouvrir une chance : celle d'écrire à nouveau. Sur un rythme soutenu, et inspiré par le personnage extravagant de Debbie Harry, du groupe Blondie, Julien Decoin signe un roman à la fois nostalgique et extrêmement contemporain, dans un esprit punk et romantique.

08/2019

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Littérature française

Docile

Pleine de colère et de jalousie, Catherine s'insurge contre son ami Blaise : " De toute ma vie, je n'ai rien vu d'aussi stupide que cette femme et toi... Est-ce que tu l'as embrassée ? _Tu es folle ! _ Essaie seulement, ça te donnera mal au coeur, et ça te fera très peur. " Blaise essaierait volontiers. Sauf que la libraire, que toute cette ville du nord de la France appelle Docile, a trente-deux ans, et qu'il est encore un enfant. D'ailleurs, Docile sait-elle seulement qu'il l'aime ? Blaise a beau l'aider à vendre ses livres trop beaux, trop étranges et trop chers, et voler pour elle, les jours de disette, aux étalages de la rue Tournemonde, Docile ne se gêne pas pour le mettre à la porte quand le soir tombe et qu'elle reçoit des cclients d'un genre particulier dans sa réserve, au premier étage. Malgré la guerre, les dérobades de docile et l'amour de Catherine, Blaise accomplira son rêve : partir à la découverte d'une terre encore sans baptême pour lui donner le nom de la femme qu'il a encore aimée quand il avait douze ans... Pris entre la lumière et l'ombre, la faute et la pureté, otages de leur propre histoire comme de la grande Histoire, Docile et Blaise iront jusqu'au boit du double destin, inattendu et bouleversant, que leur a tracé le romancier de La Femme de chambre du Titanic.

12/1994

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Littérature française (poches)

L'enfant de la mer de Chine

Greg Orwell, amiral de l'US Navy tué à Pearl Harbor, a laissé derrière lui sa fille de quatorze ans, Shane. Nous sommes en mer de Chine début 1942, au plus fort de l'offensive japonaise. L'île de Kawan où Shane est venue s'échouer, c'est le royaume des grands arbres à latex, des fauves, des fièvres, des orages et des fêtes somptueuses qui font oublier l'apocalypse qui rôde, imminente. A Kawan, tout le monde aime (ou croit aimer) Shane Orwell : Ericka, la gouvernante de la plantation ; Awipi, sept fois assassin, chef des Mendiants ; Chou Fang, la Chinoise aux pieds massacrés, qui entraîne les brigades populaires ; Al et Kate Weimar, empêtrés dans leur fortune, dans l'opium et les délires. Et jusqu'au pilote nippon Yukio Kara, qui écrira dans le ciel de la mousson le plus étrange des messages d'amour avant que son appareil ne s'écrase dans la mer. L'épopée de Shane Orwell trouvera son véritable sens le jour où les forces d'assaut japonaises, sous les ordres du jeune colonel Tadeo Okamato, déferleront sur l'île devenue camp de concentration. Ce jour-là, l'Histoire et la Guerre devront tenir compte de la petite fille américaine : malgré ses mains liées par des fils de fer barbelés, malgré la police politique qui organise sa mise à mort, malgré tout ce que les hommes tentent pour l'humilier et pour la souiller, Shane Orwell sera la plus forte - parce qu'elle est la plus fragile.

06/2001