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Le Corbusier, un fascisme français

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Beaux arts

Le Corbusier à Firminy-Vert. Manifeste pour un urbanisme moderne

Lancée en 1953 par Eugène Claudius Petit, ancien ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme et ami de Le Corbusier, Firminy-Vert, près de Saint-Etienne (Loire), devient rapidement célèbre comme exemple, unique en France et rare en Europe, de l’urbanisme corbuséen. Le quartier, dessiné par Charles Delfante, André Sive et Marcel Roux, a été conçu selon les principes de La Charte d’Athènes. Le Corbusier, qui a oeuvré pour le choix du site, y a construit plusieurs équipements, une unité d’habitation et l’église Saint-Pierre, achevée en 2006. Centre civique, alliant habitations et équipements sportifs, culturels et cultuels, Firminy-Vert constitue donc un véritable manifeste des conceptions architecturales et urbaines de Le Corbusier, de leur puissance conceptuelle et de leur impact social. Richement illustré et servi par une maquette de qualité, ce livre est à la fois une chronique, un hommage et un superbe ouvrage de référence. Chronique de la genèse et de la réalisation du site, il en dégage les enjeux technologiques et urbains, et retrace un contexte historique et politique méconnu.

10/2011

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Beaux arts

Le Corbusier. Tout l'oeuvre construit

Déployés sur quatre continents, les bâtiments construits par Le Corbusier entre 1907 et 1965 n'avaient jamais été embrassés par l'objectif d'un photographe aussi attentif à leur présence dans le paysage qu'au grain fin de leur texture. Pendant près de dix ans, Richard Pare a arpenté les routes du monde, sachant ouvrir les portes des édifices inaccessibles au public et de ceux voués au secret de l'intimité familiale. L'invention de Le Corbusier apparaît dans toute sa diversité, des chalets suisses subvertis par l'Art nouveau, qu'il construisit encore presque adolescent, aux grands portiques de béton armé du Capitole de Chandigarh, où sa production tend au monument. Tel cette promenade architecturale à laquelle il a attaché son nom, le récit visuel conduit des intérieurs poétiques des villas puristes et de la pénombre des églises de Ronchamp et de La Tourette aux étendues écrasées de soleil du Pendjab. Nulle image idéale ou hiératique dans les vues de ces quelque soixante bâtiments, car Richard Pare a su saisir le jeu des saisons et des cycles quotidiens, et révèle combien l'usage - parfois sacrilège - et l'usure du temps ont patiné le bois, la brique et jusqu'au béton, dont les souffrances muettes sont mises à nu.

11/2018

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Architectes

Le Corbusier, peintre à Cap-Martin

C'est en 1937 que Le Corbusier découvre Roquebrune-Cap-Martin et la villa E-1027. Il y revient en 1938 et en 1939. Impressionné par l'ingéniosité et le charme de la villa il passe des moments agréables face à la mer et mène une vie tranquille et simple, au contact de la nature. C'est en 1937 que Le Corbusier découvre Roquebrune-Cap-Martin et la villa de Jean Badovici E-1027, dessinée en grande partie par l'irlandaise Eileen Gray entre 1927 et 1929. Il y revient en 1938 et en 1939. Impressionné par l'ingéniosité et le charme de la villa il passe des moments agréables face à la mer et mène une vie tranquille et simple, au contact de la nature. Là, à quelques mètres de la mer et de la guinguette " L'Etoile de Mer " édifiée à la fin des années 1940 par Thomas Rebutato avec lequel il nouera une forte relation d'amitié, il construit en 1952 son Cabanon, témoignage de ses réflexions sur la production standardisée, puis, en 1954-1957, les Unités de camping, juxtaposition de cinq cellules identiques. C'est à proximité de ce site que Le Corbusier a trouvé la mort en nageant ; il est enterré au cimetière du vieux village de Roquebrune Cap-Martin qui domine la mer. L'intégralité du site est aujourd'hui ouvert au public. Alors que la peinture murale est en complète contradiction avec sa définition de l'architecture comme " pur jeu de lumière et de volumes ", Le Corbusier va réaliser sur ce site divers muraux, tant dans la villa d'Eileen Gray que sur les murs de L'Etoile de mer et sur les parois de son Cabanon. L'auteur revient sur les différents facteurs ayant conduit à cette conversion et replace cette évolution de l'architecte dans le contexte plus général de la peinture murale à cette période. Cet ouvrage documente, pour la première fois, l'ensemble de cet oeuvre peint et dessiné, toujours existant pour la majeure partie, et donne également à voir un Le Corbusier plus libre et véritable amoureux de la Méditerranée.

12/2021

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Architectes

Le Corbusier. Cinq unités d'habitation

Durant sa vie, Le Corbusier a construit seulement cinq unités d'habitation - à Marseille, Rezé, Berlin, Briey et Firminy -, bien peu en regard des soixante-dix que l'architecte a conçues et qui devaient apporter, avec ce nouveau modèle typologique d'habitat, une véritable révolution dans l'aménagement urbain. Si ces réalisations font figure d'exceptions, elles appartiennent déjà à l'histoire sociale et culturelle du XX° siècle : en effet, elles répondent à un contexte de pénurie de logements durant la période de la reconstruction (Marseille et Rezé) et celui de l'industrialisation de régions sidérurgiques et minières (Firminy et Briey) ; d'autre part, elles s'inscrivent dans la poursuite du Mouvement moderne des années 1930, qui trouve après-guerre un terrain favorable pour s'exprimer à grande échelle (Interbau 57 à Berlin). Manifestations d'un idéal de vie moderne qui promeut le développement de nouveaux équipements dans les logements (eau courante, chauffage central, cuisine équipée...) et de services collectifs dans l'immeuble (commerce, école, équipement sportif, théâtre en plein air), les unités d'habitation ont su s'adapter aux changements jusqu'à s'inscrire résolument dans la contemporanéité, mais aussi comme un patrimoine architectural. Cet ouvrage retrace leur histoire en présentant le contexte de leur commande, le déroulement du chantier ainsi que leur vie et leurs évolutions. Les photographies accompagnant les textes, fruits d'un dialogue entre les habitants et les auteurs, montrent combien le combat de Le Corbusier pour le logement social reste vivant et que son utopie est devenue une réalité évolutive.

11/2022

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Architectes

Le Corbusier. Tout l'oeuvre construit

Déployés sur quatre continents, les bâtiments construits par Le Corbusier entre 1907 et 1965 n'avaient jamais été embrassés par l'objectif d'un photographe aussi attentif à leur présence dans le paysage qu'au grain fin de leur texture. Pendant près de dix ans, Richard Pare a arpenté les routes du monde, sachant ouvrir les portes des édifices inaccessibles au public et de ceux voués au secret de l'intimité familiale. L'invention de Le Corbusier apparaît dans toute sa diversité, des chalets suisses subvertis par l'Art nouveau, qu'il construisit encore presque adolescent, aux grands portiques de béton armé du Capitole de Chandigarh, où sa production tend au monument. Tel cette promenade architecturale à laquelle il a attaché son nom, le récit visuel conduit des intérieurs poétiques des villas puristes et de la pénombre des églises de Ronchamp et de La Tourette aux étendues écrasées de soleil du Pendjab. Nulle image idéale ou hiératique dans les vues de ces quelque soixante bâtiments, car Richard Pare a su saisir le jeu des saisons et des cycles quotidiens, et révèle combien l'usage - parfois sacrilège - et l'usure du temps ont patiné le bois, la brique et jusqu'au béton, dont les souffrances muettes sont mises à nu.

11/2023

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Littérature étrangère

Du sang dans le cône sud. Le fascisme est une hydre, Edition bilingue français-espagnol

En un saisissant témoignage, un homme raconte sa vie de militant communiste pourchassé, arrêté et torturé pendant la dictature qui a dévasté l'Uruguay entre 1973 et 1985. A travers un récit en apparence décousu, Saúl Ibargoyen construit un espace de mémoire plurielle autour d'itinéraires qui s'entremêlent, ceux des hommes et des femmes qui ont croisé son chemin. Autant de voix qui donnent un élan à ce monologue au flux verbal intense et brutal. Un texte à la fois dur et poétique, à la frontière entre autobiographie et autofiction, qui met en scène toute la violence engendrée par le fascisme et constitue un très bel hommage à toutes les victimes de cette période sombre de l'histoire du Cône Sud.

10/2018

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Beaux arts

Le Corbusier et les arts dits "primitifs"

Le rapport profond de Le Corbusier avec une sélection d'objets d'art non européens constitue un aspect largement ignoré de son univers. Et pourtant, le chef de file de l'architecture moderne a toujours dessiné, publié, exposé et collectionné les "arts dits primitifs", selon la formulation clairvoyante qu'il emploie dès 1935. Plusieurs formes sculptées africaines et asiatiques, qui appartiennent pour lui "aux époques les plus fertiles en invention", traversent ainsi son oeuvre. Cette publication consacrée au regard que porte l'architecte sur des oeuvres africaines, asiatiques ou océaniennes permet d'éclairer des aspects essentiels de la modernité architecturale, notamment les équilibres recherchés entre une essence de l'humain, que représentent des " arts dit primitifs " et un progrès technique qui tend, du moins dans un premier temps, à couper l'homme de ses racines. La collection constituée par Le Corbusier est importante. La base des dessins de la Fondation Le Corbusier recense une trentaine de dessins réalisés entre 1905 et 1909 ; la collection particulière de Le Corbusier comprenait une dizaine d'oeuvres d'art africain (dont deux toiles du peintre soudanais Kalifala Sidibé), que l'on peut apercevoir sur les photographies de ses appartements, rue Jacob puis rue Nungesser-et-Coli ; des objets d'art exotiques sont reproduits dans différentes publications, de L'Esprit nouveau en 1920 au Poème électronique en 1958. La bibliothèque personnelle de Le Corbusier comprend une vingtaine d'ouvrages et un certain nombre de cartes postales concernant l'art extra-européen.

10/2019

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Sociologie politique

Défaire le racisme, affronter le fascisme

Face au racisme d'Etat, à la possibilité du fascisme, à la perspective d'un nouveau duel électoral entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, il est urgent de rendre accessible au plus grand nombre les expériences et outils, académiques et militants, issus des luttes antiracistes et antifascistes, passées et en cours. Dans ce livre d'entretiens, Ugo Palheta, sociologue, militant anticapitaliste et auteur de La possibilité du fascisme, et Omar Slaouti, conseiller municipal à Argenteuil, militant antiraciste et auteur de Racismes de France, analysent la situation, clarifient les définitions, proposent des actions pour défaire le racisme, affronter le fascisme et ouvrir ainsi la voie de prochaines victoires sociales et politiques.

03/2022

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Beaux arts

Pessac de Le Corbusier. Etude socio-architecturale 1927-1967 suivi de Pessac II, Le Corbusier 1969-1985

Les soixante-dix maisons du quartier Frugès, à Pessac près de Bordeaux, constituent une des premières réalisations d'ensemble de Le Corbusier. Construites en 1927, elles furent l'objet, quarante ans plus tard, d'une enquête menée par Philippe Boudon : "On s'aperçut alors que les habitants avaient peu à peu complètement modifié les plans des maisons (...) allant même jusqu'à construire des toits en pente, traditionnels, au-dessus des toits terrasses." (M. Ragon). Le phénomène Pessac - l'appropriation par les usagers d'un espace construit passant par la "transformation/trahison" de l'architecture originelle - n'a cessé, depuis la parution de ce livre, de s'imposer à la réflexion des architectes. En témoigne cette nouvelle édition à laquelle ont participé huit architectes et urbanistes. Philippe Boudon a tenu à conserver la méthode non directive employée lors de ses entretiens avec les habitants de Pessac. La liberté laissée aux auteurs pour exprimer ce qui fait, à leurs yeux, l'actualité de Pessac, a suscité autant d'interrogations sur l'objet architectural que sur le vécu de l'architecture ou encore sur d'autres thèmes que le lecteur découvrira, montrant combien l'objet Pessac reste riche de questions ouvertes.

06/1985

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Livres 3 ans et +

Le vaisseau blanc. La chapelle de Ronchamp, Le Corbusier

La guerre avait mangé le monde. La nuit dura longtemps. Le jour cependant revint et notre 7e doucement s'éveillait. Elle était si petite ! Juste une colline... Restait-il d'autres terres, quelque part, hors des eaux ? L'idée de construire un bateau flottait dans nos rêves... Un soir à la veillée, quelqu'un posa la question : "Comment imaginez-vous notre futur vaisseau" ?

10/2011

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Beaux arts

Le fascisme d'avant-garde. La mobilisation du mythe, de l'art et de la culture en France (1909-1939)

Mark Antliff examine dans cet ouvrage, la rencontre entre esthétique et violence, en étudiant le rôle peu connu mais essentiel, joué par les théories sur les arts visuels et la créativité dans le développement du fascisme en France. Il se penche sur la dimension esthétique des mythes fascistes dans le cadre de l'histoire de l'avant-garde. Au cours de la période 1909-1939, un nombre surprenant de modernistes ont été impliqués dans le projet, notamment des figures aussi importantes que le peintre symboliste Maurice Denis, les architectes Le Corbusier et Auguste Perret, les sculpteurs Charles Despiau et Aristide Maillol, la photographe de la "Nouvelle Vision" Germaine Krull, ainsi que le fauve Maurice de Vlaminck. Les fascistes français étudiés ici se sont approprié, entre autres, l'esthétique avant-gardiste du cubisme, du futurisme et du surréalisme, en prônant le fameux "retour à l'ordre" et l'un d'entre eux, est même allé jusqu'à rapprocher le "dynamisme" de l'idéologie fasciste de la théorie du montage du cinéaste soviétique Sergueï Eisenstein. Pour tous ces personnages, l'art moderne est le précurseur mythique d'une révolution régénératrice destinée à balayer les institutions en place, inaugurer un nouvel ordre anticapitaliste et éveiller le potentiel créateur et artistique du "nouvel homme" fasciste. Pour définir la matrice idéologique mêlant esthétique et violence, ils s'inspirent avant tout des écrits du théoricien politique Georges Sorel (1847-1922), dont le concept de mythe révolutionnaire occupe une place centrale dans les théories fascistes sur la régénération culturelle et nationale. Trois figures sont plus particulièrement influencées par cette théorie sorélienne du mythe dans l'entre-deux-guerres : Georges Valois (1878-1945), Philippe Lamour (1903-1992) et Thierry Maulnier (1909-1988). Valois est le fondateur du Faisceau, premier mouvement fasciste français (1925-1928). Lamour, proche de Valois, crée en 1928 l'éphémère Parti fasciste révolutionnaire, avant de lancer deux revues, Grand' Route (1930) et Plans (1931-1933). Quant à Maulnier, il est l'inventeur d'une théorie du fascisme sous les auspices des revues Combat (1936-1939) et Insurgé (1937). Tous trois se réclament à la fois de Sorel et de l'avant-garde artistique, mais développent des formes radicalement différentes de fascisme. A l'instar de Sorel, ils considèrent que l'art et la culture font partie intégrante de la théorie de la révolution totale.

10/2019

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Manifestes extrémistes

Socialisme fasciste

Issu de la gauche républicaine et progressiste, Drieu la Rochelle (1893-1945) se placera dans les années 1930 dans la lignée du premier socialisme français, celui de Saint-Simon, Proudhon et Charles Fourier, ce qui le conduira à adhérer en 1936 au Parti populaire français, fondé par Jacques Doriot, et à devenir, jusqu'à sa rupture avec le PPF en 1939, éditorialiste de la publication du mouvement, L'Emancipation nationale. En 1943, alors que chacun sait que tout est perdu pour les partisans de la collaboration, Drieu la Rochelle, dans un ultime geste de provocation, adhèrera de nouveau au Parti populaire français, tout en confiant à son journal son admiration pour le stalinisme". Dès 1918, j'ai flairé dans le communisme russe, le moyen de produire une nouvelle aristocratie. Je ne m'étais pas trompé. Je cherche maintenant dans le socialisme de forme européenne, dans le fascisme, cette nouvelle aristocratie. Une jeune aristocratie qui ne sera point fondée sur l'argent, mais sur le mérite". telle est la profession de foi que Pierre Drieu la Rochelle nous fait dans Socialisme fasciste, un ouvrage publié en 1934 et qui n'avait jamais été réédité. "Je suis plus européen que jamais et plus que jamais je dénonce la guerre comme un geste perverti, inverti qui, entraînant ce qui reste de virilité en Europe, la détruira sans gloire, en un instant. Mais je ne crois pas le fascisme particulièrement coupable de cette folie, bien que je la dénonce chez lui comme dans les autres mouvements mondiaux. Par ailleurs, je vois dans le fascisme un instrument efficace pour détruire le vieux capitalisme. Dégoûté de la bêtise et de la lâcheté des partis socialistes et communistes en Europe, qui ne se sont nullement assimilé la jeunesse magnifique de la révolution russe et masquent sous des mots d'ordre, empruntés et incompris, une vieille tendance démocratique complètement gâteuse, il m'a bien fallu me rabattre sur la seule force capable en Europe de porter des coups au sinistre et mortel complexe : démocratie et capitalisme. J'apprécie le risque où je me jette, mais aussi j'ai approché d'assez près la politique pour savoir que la politique est le lieu même du risque et de l'épreuve. Il est temps de se jeter à l'eau" (Pierre Drieu la Rochelle).

09/2021

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Histoire internationale

Mussolini, une histoire du fascisme italien

L'Histoire de l'Italie mussolinienne est longtemps demeurée un domaine qui vit triompher le préjugé et fleurir des collections d'idées reçues considérées comme des vérités incontournables. L'antifascisme des vainqueurs de la seconde guerre mondiale a imposé ses oukases aux historiens, particulièrement en France où l'étude de l'Italie contemporaine est une parente pauvre de l'Histoire universitaire. Le renouvellement complet de l'historiographie de la période qu'ont engendré, au delà des Alpes, les travaux d'un Renzo de Felice ou d'un Emilio Gentile a bousculé les interprétations conventionnelles qui ont longtemps prévalu et c'est une synthèse originale de toute cette nouvelle donne que nous propose l'ouvrage de Michel Ostenc. Se gardant des lectures de l'époque marquées du sceau de l'anachronisme et fondant ses analyses sur une connaissance approfondie du contexte italien, l'auteur nous offre une approche novatrice du Ventennio Nero. En lieu et place du manichéisme idéologique qui s'est trop souvent imposé, il ouvre des pistes nouvelles, en suivant au plus près le parcours de Mussolini, de l'extrême-gauche socialiste au nationalisme autoritaire et totalitaire, en posant au passage de nouvelles questions, relatives à la propagande du régime ou aux conceptions économiques et sociales qu'il tenta d'expérimenter, dans une Italie qui, pour une bonne part, réalisa à travers le fascisme sa nécessaire transition vers la modernité.

12/2013

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Actualité et médias

Mon cousin le fasciste

En octobre 2010, dans une stratégie de "normalisation" idéologique, le Front national écarte plusieurs militants proches des courants les plus extrémistes qui traversent le parti. Parmi eux, Yvan Benedetti est traduit devant la commission de discipline du mouvement pour cause de double appartenance au Front national et à l'Oeuvre française, un groupuscule nationaliste extrême. Cet homme, représentant d'une frange fasciste affirmée gommée par l'opération de communication du Front national, n'est autre que le cousin germain, de dix ans son aîné, du journaliste Philippe Pujol, Prix Albert-Londres. Grand reporter, l'auteur s'interroge sur les destins croisés et pourtant opposés, dans une mise en regard fascinante. Il dresse le portrait de son double en négatif et tente, au-delà des caricatures, de dépeindre un fascisme plus contemporain qu'il n'y paraît. Dans un studio parisien surchauffé, autour d'une stèle de l'OAS, dans les pas des processions de la Phalange en Espagne ou encore lors d'un rassemblement sur la tombe du maréchal Pétain sur l'île d'Yeu, en reporter, Philippe Pujol sonde l'âme rance et familière d'une idéologie française.

01/2017

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Critique littéraire

Naissance littéraire du fascisme

Fin 1897 l'innocence du capitaine Dreyfus éclate au grand jour. S'opère alors un étonnant chassé-croisé. Bernard Lazare, le premier à avoir réfuté publiquement la thèse d'un Dreyfus coupable, se retire de la scène médiatique. Alors que Maurice Barrès, jusqu'ici silencieux, s'engage dans le déni de l'évidence : l'injustice commise à l'égard du capitaine juif. Le livre d'Uri Eisenzweig se penche sur ce moment paradoxal. Il en propose une interprétation touchant aux positions de fond de ces deux penseurs majeurs du dreyfusisme et de l'antidreyfusisme. Marqués par une même sensibilité littéraire fin de siècle, tous deux rejettent le récit comme forme privilégiée du vrai. C'est ce rejet qui, après avoir guidé son geste pionnier de démystification, écarte l'anarchiste Lazare du combat centré sur l'effort de raconter la vérité - dont le "J'accuse !" de Zola est le modèle. En même temps, la fascination pour une vérité échappant au récit génère chez Barrès une imagination romanesque qui, transposée au domaine politique, annonce le fascisme : une conception de la Nation comme entité organique enracinée, fatalement menacée par toute altérité, tout récit. A cette vision du monde correspondent un refus des valeurs universelles et un déterminisme racial. Le livre se termine sur une lecture du superbe journal d'une femme de chambre (1900) d'Octave Mirbeau. Inversant le rapport barrésien entre récit et vérité, ce roman est le premier à souligner que l'imaginaire fasciste naissant est indissociable d'un nouveau statut littéraire pour l'Autre - ici, le juif, tel que le représente l'antisémitisme.

10/2013

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Actualité politique internatio

Azadi. Liberté, fascisme, fiction

Azadi signifie "liberté" en ourdou. Il s'agit, à l'origine, d'un cri de ralliement cachemiri contre le gouvernement indien qui a été repris par le peuple lui-même pour protester contre ses dirigeants. Dans ce recueil d'essais brûlants d'actualité, Arundhati Roy nous met au défi de réfléchir sur le sens de la liberté dans un monde où l'autoritarisme va croissant. A travers ces textes, et ces temps troublés, elle explore l'importance du langage, le rôle de la fiction et de l'imagination, ainsi que les répercussions de la crise sanitaire sur la société indienne. Pour Arundhati Roy, la pandémie que nous traversons fait figure de portail entre un monde et un autre. En dépit de la maladie et de la dévastation qu'elle produit dans son sillage, elle représente peut-être aussi une chance pour l'humanité d'inventer un monde différent.

03/2021

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Histoire des idées politiques

Autour du fascisme italien

Autour du fascisme italien : réflexions et commentaires sur quelques problèmes de politique contemporaine / Francesc Cambo Date de l'édition originale : 1925 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2023

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Littérature française

Moi, François le Français

La vie est une aventure. Ma mère et mon père, une histoire d'amour au-dessus de tout. Il l'a enlevée, ils ont fait la "carrossela", sont partis sans se retourner, ont quitté le pays, la famiglia. Quand l'amour est le plus fort, l'enfant paraît. L'enfant c'est moi, François le Français. Je veux être le meilleur Français possible, servir mon pays, m'émanciper ailleurs. D'autant plus qu'elle ne m'aime plus, ses soleils ne brillent plus pour moi. Je m'en vais traverser la guerre, le siècle. Je veux devenir riche ; riche de quoi ? La vie est une aventure, rencontrer l'autre est une jouissance.

06/2022

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Sciences politiques

Le fascisme. Historiographie et enjeux mémoriels

Amorcée dans les années 1930, l'entrée en scène de chercheurs en sciences sociales en matière d'étude du fascisme date de l'après-1945. Puis des historiens, notamment à partir des années 1960, ont commencé à examiner le phénomène. Leurs approches se sont démarquées des lectures classiques sur plusieurs points : historisation et inscription du phénomène dans l'histoire des sociétés européennes ; appui sur des sources jamais ou peu consultées. Ils ont ainsi contribué à lui restituer une autonomie politique et culturelle, à distance des lectures dites "classiques" du fascisme qui avaient eu tendance à nier toute autonomie au fascisme. Les travaux des années 1960-1970 ont ouvert la voie aux recherches sur les fascismes nationaux dont l'essor fut constant jusqu'à nos jours. Aussi, l'accent a été mis sur leurs singularités. Se sont donc dressés de sérieux obstacles pour parvenir à une théorie générale : la conception et la signification du fascisme comme phénomène international étaient mises en doute. C'est seulement depuis les années 1980 que les efforts théoriques ont repris et se sont développés parallèlement aux études de cas. Même si aujourd'hui certaines définitions ou tentatives pour construire une théorie du fascisme présentent des analogies, force est de constater qu'il n'existe pas une définition unique mais une pluralité d'approches qui se juxtaposent. Concernant les enjeux proprement mémoriels, le tour polémique pris par les débats historiographiques s'explique largement par le surgissement, à partir des années 1970, d'une mémoire collective douloureuse du fascisme, de la Seconde Guerre mondiale et de la Shoah. C'est ainsi qu'après une tendance à l'effacement mémoriel de pans entiers de la réalité du fascisme, s'est progressivement dessinée, à partir de 1945, une anamnèse concernant le fascisme et les années noires.

04/2013

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Histoire internationale

Nietzsche, Hegel et le fascisme allemand

Ecrits au coeur de la Seconde guerre mondiale, par l'un des plus grands penseurs de langue allemande du XXe siècle, ces textes donnent à comprendre le socle idéologique et philosophique du nazisme. Dans un style clair et accessible, Lukács fait la généalogie de l'idéologie nazie en remontant à la philosophie nietzschéenne. Il montre ainsi comment le IIIe Reich a puisé ses racines dans cette philosophie pour justifier ses visées hégémoniques et ses actes barbares. Le pendant de cette célébration de la philosophie de Nietzsche par les intellectuels acquis au fascisme fut le combat contre Hegel. En effet, le philosophe de la Révolution française, défenseur de la raison et de l'égalité ne pouvait être que l'ennemi d'une pensée ou la raison doit s'effacer au profit d'une mystique fondée sur la domination d'une race.

02/2018

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Beaux arts

Le Corbusier, Voyage d'Orient. 1910-1911

En mai 1911, Le Corbusier débute un voyage qui le mènera à Prague, Vienne, Budapest, Istanbul, mont Athos, Athènes, puis Pompéi et Pise avant de regagner la Suisse où il construira, en souvenir de ses impressions, deux villas : l’une surnommée blanche et l’autre turque. Trois aspects caractérisent cet ouvrage et éclairent son importance : ses qualités purement littéraires, la progressive transformation de la personnalité de l’auteur au fil du parcours, le rôle de ces leçons dans son processus de conception tout au long de sa vie. De son vivant, Le Corbusier fera paraître une quarantaine d’ouvrages, une activité qui l’amènera à faire inscrire la mention « homme de lettre » sur sa carte d’identité lorsqu’il acquiert la nationalité française. Quelques semaines avant sa mort, il se soucie de la publication du Voyage d’Orient qu’il amende légèrement avant de l’envoyer à l’impression. Formé initialement en tant que graveur de boîtier de montre, Le Corbusier s’extirpe lentement au fil de son évolution du moule ornemaniste et des tendances décoratives de l’Art nouveau. Le Voyage d’Orient rend compte du lent passage vers l’architecture d’un personnage initialement ému autant par l’art populaire et l’habileté des artisans potiers slaves qu’averti du grand art rendant visite à Vienne ou à Bucarest à de grands collectionneurs de peintures. L’arrivée à Istanbul, la découverte des mosquées, la géométrie simple qui les caractérise lui fait se rallier à la théorie moderniste de Paul Cézanne : « Il faut traiter la nature selon le cube, la sphère et le cône ». Or ces cubes, ces sphères ou demi-sphères, il les a sous les yeux avec ces coupoles blanches qui parsèment la ville. Cette découverte sera renforcée par la rencontre avec l’architecture classique des temples grecs qui se produira sur les marches de l’Acropole. Ce voyage éclaire le rapport de l’auteur entre inspiration et création. Hormis le récit qu’il tire de ses découvertes, Le Corbusier remplit plusieurs carnets de dessins, croquis et annotations (certaines pages sont reproduites dans l’ouvrage). Sa vie durant, il retournera à ces études de l’année 1911 pour ressourcer sa créativité et y puiser la matrice de ses formes nouvelles. Le récit est accompagné d’une postface analysant le rôle des voyages dans le travail de Le Corbusier et d’une introduction présentant le contexte de ce déplacement.

01/2012

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Beaux arts

La formation de Le Corbusier. Idéalisme et mouvement moderne

Que le disciple de Perret, le champion du fonctionnalisme, l'inventeur de la "machine à habiter", le partisan d'un urbanisme de la table rase ait puisé son inspiration et sa vision messianique dans les Grands initiés de Schuré, le Zarathoustra de Nietzsche, ou l'Art de demain de Provensal - voilà qui paraîtrait incroyable si Paul V. Turner ne le démontrait dans ce livre avec l'évidence d'une enquête objective. L'auteur a entrepris l'examen méthodique de la bibliothèque de Le Corbusier, il en a établi la chronologie, feuilleté page à page les ouvrages, recopié les notes, étudié les passages soulignés. Il nous révèle l'univers philosophique et moral du jeune Jeanneret, son apprentissage intellectuel. Après quoi Turner nous montre la persistance de ces premières acquisitions, leur présence souterraine dans les textes et les oeuvres ; il explique l'origine des "tracés régulateurs", du "Modulor", et de bon nombre de choix esthétiques qui ont fait la célébrité de Le Corbusier : le pilotis, l'horreur de l'ornement, l'obsession géométrique... Un livre qui est un "roman d'apprentissage" et qui renouvelle de fond en comble l'image qu'on s'était faite du plus illustre architecte du siècle.

09/1987

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Essais

La philosophie architecturale de Le Corbusier. Construire des normes

Le Corbusier est un architecte qui non seulement construit, mais qui n'a de cesse de dire comment on doit construire. A travers une étude patiente et détaillée des textes de l'architecte, c'est la vision philosophique globale et paradoxale de l'un des grands créateurs de la modernité qui est rendue dans la multiplicité de ses dimensions et dans la complexité de son projet. Pour ce faire, l'ouvrage reprend à nouveaux frais de nombreuses questions récurrentes au sujet de Le Corbusier : reproche de dogmatisme ; d'application aveugle de recettes insensibles à la singularité des contextes ou des usages ; autoritarisme ; formulation d'une doctrine fonctionnaliste, etc. Sans tomber dans un exercice d'admiration stérile, il s'agit ici de faire justice à une expérience de pensée riche et complexe, en montrant que le parcours de Le Corbusier forme un système vivant, faisant place à ce qui excède les procédures de normalisation, dessinant ainsi le visage singulier d'une tentative de production normative du hors-norme.

03/2021

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Sciences politiques

L'histoire refoulée. La Rocque les Croix de feu, et la question du fascisme français

Y a-t-il eu, dans l'entre-deux-guerres, un fascisme français ? Pourquoi cette question demeure-t-elle une controverse historique majeure ? En quoi conditionne-t-elle non seulement notre passé, mais aussi notre présent ? Et qui furent vraiment, pour commencer, le colonel La Rocque et les Croix de feu, qui comptèrent plus d'un million d'adhérents à leur apogée ? Rouvrant ce dossier brûlant en compagnie des meilleurs spécialistes, le grand historien Zeev Sternhell en instruit toutes les zones d'ombre. L'enfièvrement populaire et le culte du chef charismatique, la propension corporatiste et le rejet de la démocratie parlementaire, l'inclination antisémite et l'exaltation du pouvoir autoritaire : chacune de ces dimensions idéologiques fait ici l'objet d'une enquête sans préjugés, mais aussi sans concessions. Un livre qui fera date sur les méthodes et les finalités en historiographie contemporaine. Un essai qui fera débat parmi les savants, les politiques et par-delà.

02/2019

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Littérature française

Post mortem. Lettre à un père fasciste

Printemps 2002, quelque part en Suisse romande, on enterre (discrètement) un vieil homme au passé chargé : l'un des rares citoyens helvétiques à avoir pris ouvertement - et ce dès avant la guerre - le parti de Hitler. Un pasteur lit au bord de la fosse un texte bref préparé par le fils défunt, sous la forme d'une lettre adressée à celui qui s'en va... rentré chez lui après la cérémonie funèbre, le fils s'installe à sa table de travail et commence à noircir furieusement du papier : il veut finir cette " lettre ", achever de dire - de crier - tout ce qu'il a sur le coeur. Deux mois plus tard, la missive est devenue un livre : celui dont il est question ici. Où nous est conté à la fois l'itinéraire d'un esprit fourvoyé et la souffrance d'un enfant dont la vie, très tôt ; fut douloureusement partagée entre l'amour et la haine.

04/2010

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Beaux arts

Chandigarh et Le Corbusier. Création d'une ville en Inde 1950-1965

Cet ouvrage s'attache par son texte très fouillé et une extraordinaire iconographie à saisir la façon dont, à l'occasion du projet de Chandigarh, ville nouvelle au cœur de l'Inde millénaire, Le Corbusier, le concepteur de la ville pour trois millions d'habitants, fut porté peu à peu à remettre en question "tout ce qu'[il] croyait savoir sur la ville". Comment la nature et l'histoire, l'ouverture à l'autre et au devenir, la temporalité même, peuvent-elles être réintégrées dans la conception d'une ville nouvelle qui par principe tire son unité et son harmonie d'un moi créateur, "d'une seule pensée" et d'une "pure géométrie" hors de la "matière et des heures" ? C'est l'histoire de cette rencontre et de cette lutte avec la pluralité des autres et des contingences matérielles nécessaires à la construction d'une ville, rencontre avec un monde, avec la terre de l'Inde, avec le temps de l'Inde, avec les hommes et leurs cultures immémoriales, qui porte l'architecte à une profonde humilité. Cette histoire se double d'une réflexion sur le rapport entre l'architecture, œuvre d'une seule pensée, et pour ainsi dire intemporelle, et la dimension urbaine, plurielle et profondément temporelle d'une ville. C'est l'histoire enfin de cette lutte de l'architecte avec lui-même, de sorte que l'esprit "maître et possesseur de la nature" puisse s'incarner dans cette pluralité conflictuelle, dans cette irréductible matérialité d'un monde qui lui résiste, jusqu'à ce qu'il accepte finalement d'être possédé par elle: "vous n'êtes plus le maître, il n'a plus de maître." Et c'est bien l'œuvre du poète qui s'impose aujourd'hui à tous ; celui qui dès les années vingt, à l'instar de Max Jacob, disait préférer aux "vérités premières" "le mariage avec la terre"; le bâtisseur du Capitole, du Parlement et de la Tour des ombres, celui qui, ouvrant toute grande sa main aux générations futures comme on sème dans le ciel de l'Inde, lui rend grâce : "Pleine main j'ai reçu, pleine main je donne", épigraphe sous le toit du monde, aux pieds des sources éternelles, par lequel nous sommes invités aujourd'hui à réévaluer l'œuvre entière du Maître.

12/2011

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Histoire de l'architecture

Le plan libre de Le Corbusier ou l'architecture mise en tension

Stuttgart, 1927 : Le Corbusier énonce le concept de plan libre dans le cadre de son célèbre manifeste des Cinq points d'une architecture nouvelle. Très rapidement, ce "mot-force" gagne son indépendance et s'impose comme un concept central de l'architecture moderne. En même temps, il s'ouvre à de nouvelles significations et devient ... rien moins qu'"indicible". Dans le présent essai, l'auteur établit les déclinaisons sémantiques de ce concept et interroge ce qu'elles apportent à la compréhension de l'architecture corbuséenne, que ce soit au niveau des intentions, des processus de conception ou encore des expressions formelles et spatiales. Au-delà de cet objectif de clarification, l'étude est aussi guidée par une optique particulière : Le Corbusier voyait dans la nouvelle architecture le moyen par excellence d'une nécessaire réforme sociétale. Le terme "plan" en exprime à la fois le dessein et le dessin - tout autant qu'un motif d'ordre -, tandis que l'épithète "libre" renvoie bien évidemment à l'objectif d'émancipation qui l'anime. L'étude appréhende dès lors le plan libre dans sa dimension d'oxymore, comme expression métaphorique du regard que Le Corbusier porte sur le monde et des méthodes de conception qui en découlent, ouvrant ainsi une voie originale, voire inédite, pour revisiter son architecture et sa propre posture face à la modernité.

04/2021

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Histoire internationale

Contre le fascisme. Textes choisis (1923-1937)

De l'immédiat après-guerre jusqu'à son assassinat à Barcelone par les staliniens, Camillo Berneri (18971937) n'a cessé de lutter contre le fascisme par l'action et par la plume. Ce recueil rassemble toute la palette de ses écrits de combat, depuis la réflexion politique de fond avec son grand essai sur Mussolini, un grand acteur, jusqu'aux brochures qui donnaient au public, hors d'Italie, les informations brutes sur les exactions du régime. Des origines à son enracinement, on y parcourt toute l'histoire du fascisme italien. Figure parmi les plus singulières du mouvement anarchiste de l'entre-deux-guerres, Camillo Berneri est l'un des premiers convaincus d'être en face d'un phénomène inédit. Pragmatique, refusant tous les dogmes, y compris ceux de son propre camp, il n'a cependant jamais cessé de penser que la révolution sociale était la meilleure façon d'en finir avec ce nouvel ennemi.

08/2019

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Histoire de France

Lucien Rebatet. Le fascisme comme contre-culture

L’attribution du prix Nobel de littérature 2014 a fait resurgir les fantômes des années noires de l’histoire française. Patrick Modiano a été le premier écrivain à explorer les tabous de notre mémoire et à s’introduire dans l’imaginaire des collabos. Dans Place de l’Etoile, dès 1968, il évoque ainsi Céline et Rebatet, le maître et le disciple, deux prophètes de l’ordre nouveau nazi fondé sur le rejet de la culture des Lumières. Les historiens se sont ensuite emparés du dossier qui a suscité des débats animés. Parmi les sujets encore discutés et disputés la nature du régime de Vichy, les enjeux de la collaboration et l’existence d’un fascisme tricolore. Ce livre se propose de réexaminer cette question à travers la biographie d’une des plus éminentes figures de la collaboration : Lucien Rebatet (1902-1972). Critique d’art renommé, signature emblématique de l’hebdomadaire fasciste Je suis pari tout, il est l’auteur du best- seller de l’Occupation avec Les Décombres, pamphlet torrentiel célébrant la défaite comme la promesse d’une Europe «libérée» de la démocratie et du judéo-christianisme. Condamné à mort à la Libération, puis gracié, c’est en prison qu’il tente de devenir le «véritable» écrivain qu’il rêvait d’être depuis toujours en publiant chez Gallimard un-puissant et talentueux roman autobiographique, Les Deux Etendards. Rebatet en attendait un effet de rédemption littéraire et de relativisation de son engagement politique. Comme chez d’autres écrivains collabos, on observe aujourd’hui une tendance de la mémoire à opposer et à rendre inconciliables l’engagement et l’oeuvre. Comme si la culture pouvait immuniser contre le pire. Le point de vue de ce livre est différent, il défend l’idée que c’est en récusant cette vision binaire de l’itinéraire politico-littéraire de Rebatet que l’on peut accéder à la matrice originelle de son engagement : une vision crépusculaire de l’homme qui s’inscrit parfaitement dans l’idéologie pessimiste et agonique des fascismes européens. Or, cette conception n’a pu trouver audience en France autrement que sous la forme d’une contre-culture minoritaire, que ce soit sous la République ou sous Vichy, impuissante à ébranler les fondements de l’identité républicaine française.

11/2015

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Histoire internationale

Salo, l'agonie du fascisme

Le 25 juillet 1943, alors que l'Italie ne parvient pas à résister aux assauts des Alliés, le Grand Conseil fasciste désavoue Mussolini. Le Duce est limogé et arrêté. Le 8 septembre, l'Italie tire les conséquences de sa situation militaire et politique, et signe un armistice. L'Allemagne hitlérienne ne l'entend pas de cette oreille qui envoie de nouvelles troupes et libère Mussolini pour le remettre en selle sous son contrôle. Le 1er décembre naît la République sociale italienne, dont les principes ne s'embarrassent plus de " compromis " avec la monarchie ou l'Eglise. Si la Seconde Guerre mondiale semble se jouer ailleurs, sur le front de l'Est, c'est en Italie que l'Allemagne nazie est confrontée à l'ouverture du second front et qu'elle perd de facto son allié principal. C'est aussi durant ces quelques mois que se construit l'Italie d'après-guerre, celle de la conciliation entre communistes et chrétiens démocrates. Dans ce livre captivant, Mathilde Aycard et Pierre Vallaud retracent les 600 jours de la République de Salò, véritable tragédie antique, avec ses traîtres, ses figures tutélaires, ses enjeux politiques et humains, ses intrigues amoureuses.

10/2018