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Correspondance générale. Tome 10, 1951-1958

Extraits

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Sciences politiques

Promotion Félix Eboué 1952-1954

La série des Cahiers consacrés aux promotions anciennes de l'ENA se poursuit ici avec le présent Cahier consacré à la promotion Félix Eboué (1952-1954). Ce numéro des Cahiers de l'Ena se distingue par la richesse des témoignages qui en constituent la partie la plus substantielle et qui fournissent de nombreuses informations sur la manière dont les élites administratives étaient formées. Arnaud Teyssier, dans sa contribution à ce douzième Cahier, souligne la place importante déjà prise par l'Ena dans la fonction publique en construction : "Nous pouvons saisir une institution neuve dans son essence, mais aussi une dynamique administrative en devenir".

08/2019

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Foucault

Phénoménologie et Psychologie. 1953-1954

En octobre 1954, Michel Foucault, alors assistant en psychologie à Lille, écrit à son ami Jean-Paul Aron au sujet d'un texte qu'il est en train de rédiger : " La thèse est passée en deux mois du néant à la 150e page. Je suis moi-même fort surpris de ce livre-champignon : non seulement de sa croissance, qui exige bien des retouches, mais aussi de sa tournure ; il a pris tout de suite l'allure d'une interrogation sur la notion de monde dans la phénoménologie, qui m'a mené à toute une interprétation de Husserl, qu'on dira certainement heideggérienne, mais qui ne l'est pas, je crois. Je me demande en tout cas comment j'ai pu jouer au psychologue pendant plusieurs années. " Le manuscrit édité dans ce volume correspond sans doute à ce projet de thèse que Foucault n'a plus évoqué par la suite. De ce silence, comme de quelques remarques ultérieures, on a pu déduire que Foucault avait une vision surtout négative de la phénoménologie. Phénoménologie et Psychologie montre pourtant qu'il avait le plus grand respect pour la pensée de Husserl, dont on constatera que le jeune philosophe avait une maîtrise remarquable. Pour lui, la phénoménologie husserlienne permet à la philosophie de se dégager des impasses de la psychologie. Ressaisie dans sa radicalité transcendantale, la phénoménologie ne se concentre plus en effet sur le sujet ou la conscience, mais elle dévoile sa portée proprement ontologique en s'orientant résolument vers le monde. A travers son interprétation de Husserl, Foucault définit donc pour la première fois son propre projet philosophique, liant expérience, sujet, vérité et langage.

11/2021

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Poésie

L'ignorant. Poèmes 1952-1956

"Plus je vieillis et plus je croîs en ignorance, plus j'ai vécu, moins je possède et moins je règne". "Comme le feu, l'amour n'établit sa clarté que sur la faute et la beauté des bois en cendres". Ces vers ouvrent et ferment le poème intitulé L'Ignorant qui donne son titre au nouveau recueil de poésies de Philippe Jaccottet. Ils indiquent admirablement la recherche philosophique et poétique qui domine l'oeuvre que nous donne aujourd'hui l'auteur de L'Effraie. Les trois "livres" de ce volume (Dans les rues d'une ville - Paroles dans l'air - Le livre des morts), composés respectivement de 13, 20 et 7 poèmes, prouvent que l'unité profonde d'inspiration, la rigueur et l'originalité d'expression, la sobriété dans la richesse demeurent les qualités maîtresses du poète.

05/2013

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BD tout public

Uderzo. L'intégrale 1953-1955

En 1953, pour le tout jeune couple que forment Albert et Ada Uderzo, c'est le temps des vaches maigres... mais heureuses ! Albert travaille de cinq heures du matin à minuit : la passion dévorante pour le dessin l'habite depuis toujours. Entre 1953 et 1955, avec, entre autres, Jean-Michel Charlier et René Goscinny, Uderzo produit des planches humoristiques (ou non) par dizaines, et des illustrations époustouflantes de réalisme par centaines. Il dessine la troisième aventure du chevalier Belloy, Le Baron maudit, sur un scénario de Jean-Michel Charlier. Les 4 illustrations quotidiennes publiées dans La Libre Belgique entre 1953 et 1955 restent une parenthèse agréablement surprenante de réalisme dans l'oeuvre d'Uderzo. L'agrandissement de certaines de ces compositions mettent au jour des pépites et révèlent l'oeil cinématographique du dessinateur (plans en plongée, travellings...). Sans compter la diversité des sujets (histoire et actualité), la maîtrise des aplats noirs sur fond blanc... Valérie André, une héroïne de la guerre d'Indochine paraît en 1954 dans Bonnes Soirées, vraisemblablement sur un scénario de Jean-Michel Charlier. Les dessins sont au lavis pour imiter le roman-photo. Avec le troisième épisode des aventures de Jehan Pistolet, le duo Goscinny et Uderzo trouve son rythme de croisière et fonctionne à merveille. Le dessinateur est en phase avec le scénario bourré d'humour : les prémices d'Astérix sont là... En 1954, sur commande de La Libre Belgique, le tandem Goscinny-Uderzo crée Luc Junior, apportant à la BD humoristique un brin de fraîcheur. Une histoire de l'Oncle Paul, Le Fils du tonnelier, sera la seule collaboration d'Uderzo au journal Spirou. Enfin, un autre personnage est créé en 1954 : Bill Blanchart. Le scénario de Goscinny nous entraîne dans une chasse au requin et Uderzo démontre une nouvelle fois son aisance dans le style réaliste. Au fil de ces 424 pages fabuleuses de planches soigneusement restaurées, de dessins inédits, de documents d'archives, de commentaires du maître, le talent d'Uderzo explose, le trait s'affirme et s'affine, les blagues fusent. Bien plus qu'une compilation de séries BD présentées ici dans leur intégralité, cette intégrale est une merveilleuse malle aux trésors à ouvrir d'urgence !

10/2017

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Littérature anglo-saxonne

Livre des esquisses. (1952-1954)

Entre 1952 et 1954, Jack Kerouac sillonne les Etats-Unis, de New York à San Francisco, et s'échappe au Mexique, au Maroc, ou encore à Londres et Paris. Ses notes, prises sur le vif, s'accumulent dans des carnets. La vie quotidienne en Caroline du Nord, le travail du serre-freins dans les dépôts de chemins de fer, les bruits dans les bois, les gens dans la rue, les filles, le vin, l'herbe... Orage approchant, brume grise, herbes folles, hôtels, bars, camions, lumières... Autant d'images et d'impressions qui composent le motif de ce Livre des esquisses.

03/2022

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Critique littéraire

Carnets inédits 1947, 1950, 1951. Suivi de Pages 1934-1948

Les Carnets figurent au premier plan de l'œuvre thomasienne, ayant nourri non seulement des livres, mais aussi les articles publiés dans La Nouvelle Revue française. Aux poèmes et aux récits s'ajoutent maintenant des pages écrites entre 1934 et 1951, découvertes il y a dix ans dans un grenier d'Asnières au cours d'une recherche entreprise dans le cadre universitaire. Ce sera au lecteur de décider s'il s'agit d'un abandon volontaire de l'auteur ou d'un simple oubli. Ce dossier serait-il, à partir d'une douloureuse expérience personnelle, ni plus ni moins qu'une tentative pour approfondir le mystère du rapport entre l'Homme et la Femme ? Face aux pièges de la condition humaine, on y trouve, tracées, les grandes lignes d'une stratégie de défense. Thomas s'interroge sur les règles du jeu et en arrive aux conclusions suivantes : d'abord que " c'est une erreur de voir dans une femme (ou un homme) un remède -à la solitude : " ; et ensuite que " le seul être dont on doive attendre quelque chose, c'est soi-même [...] On doit seulement souhaiter que les autres donnent l'occasion d'offrir ce qu'on a, soi, ce qu'on crée pour eux ". Ce choix de l'écriture comme sacerdoce assure au personnage de Thomas une réelle singularité. S'il a quitté ce monde il y a plus d'une décennie, sa voix n'en continue pas moins d'exercer une vraie séduction. Ces pages, inédites et poignantes, ne font qu'en confirmer la pertinence. J. L. Édition établie, présentée et annotée par Joanna Leary, docteur et membre associé de l'Université de Monash (Melbourne, Australie,), à qui l'on doit l'important Choix de lettres, 1923-1993 d'Henri Thomas ("Cahiers de la nrf ", 2003).

03/2006

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Critique littéraire

Le passé défini. Tome 6, journal 1958-1959

Jean Cocteau va avoir soixante-dix ans. C'est l'heure du bilan. Son journal pose alors un problème. Il veut laisser de lui l'image d'un homme bon. Et il ne veut pas choquer les bienpensants par des propos sur la religion ou la politique. Et pourtant, jamais il n'a jamais eu la dent aussi dure : les poètes, les cinéastes, les chanteurs, personne n'est épargné. Fallait-il tailler dans ce jeu de massacre ? Mieux vaut sans doute en sourire avec indulgence. Sourire de l'autocélébration de l'artiste qui en est la contrepartie. Mais Jean Cocteau retrouve souvent la veine des Portraits Souvenirs et l'on voit revivre Anna de Noailles, Francis Jammes, Picasso, Edmond Rostand, Ezra Pound, Natalie Paley. La genèse du Testament d'Orphée est riche en surprises. On découvre un séjour à Rome, jusqu'ici ignoré. On apprend même que de Gaulle et Cocteau ont échangé une correspondance. Et l'on retiendra un dîner avec la princesse Margaret où, pour une fois, le poète semble avoir gaffé.

06/2011

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Littérature française

Le passé défini. Tome 1, journal 1951-1952

Etre à la fois célèbre et inconnu, voilà le paradoxal destin de Jean Cocteau. Nombre de ses écrits - notamment ses "journaux" de différentes périodes - s'efforcent de rétablir la vérité sur ce qu'il était : "J'aurai eu cet étrange privilège d'être le plus invisible des poètes et le plus visible des hommes. Il en résulte qu'on tire sur l'homme et que le poète n'est jamais atteint. Comme les poètes deviennent visibles à la longue et à la longue les hommes invisibles, peut-être les choses s'arrangeront-elles un jour.
Par chance, je ne serai plus là pour assister au phénomène, s'il se produit". D'abord, ce fut un travailleur acharné. Le "journal" de cette période - premier volume d'une série qui nous conduira jusqu'en 1963, l'année de sa mort - nous le montre composant sa pièce Bacchus, qui lui vaudra une retentissante querelle avec François Mauriac et un triomphe outre-Rhin (cette pièce luthérienne "qui retourne à son idiome") ; publiant La Nappe du Catalan, Le Chiffre sept, Journal d'un inconnu, Appogiatures, son essai sur Apollinaire et ses souvenirs sur Gide ; rééditant Reines de la France, Opéra, Carte blanche ; illustrant Le Bal du comte d'Orgel ; imaginant des tableaux vivants et dessinant des masques pour la reprise d'Odipus Rex avec Stravinski ; filmant La Villa Santo Sospir et sa partie de 8 x 8, bande collective de Hans Richter et Marcel Duchamp ; peignant La tentation du Christ et Ulysse et les Sirènes ; élaborant le carton de la tapisserie Judith et Holopherne, et projetant une Apocalypse pour Hindemith.
Or il trouve encore le temps de participer à des réunions syndicales, de s'intéresser aux soucoupes volantes et de voyager (on l'accueille avec une grande chaleur à Hambourg, à Düsseldorf, à Vienne, à Munich), de naviguer en mer Egée (son journal de Grèce et de Crète est agrémenté de dessins prestes et mordants). Il relit Dumas ; il "rerelit" sans complaisance son ami Proust et lui consacre de longues pages où se pressent les souvenirs : "Cette oeuvre me hantera comme une morte".
Il lit le Saint Genet de Sartre : autres réminiscences, autres impressions...

10/1983

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Critique littéraire

Correspondance. 1888-1951

André Gide a écrit, au cours de sa vie, des milliers de lettres adressées à plus de deux mille correspondants. Peu avant sa mort, il a déclaré : "Je faisais métier de mon amitié. C'est un métier fatigant qui requiert des soins assidus. Je m'y usais. J'écrivais peu à chacun, mais j'écrivais à beaucoup". Par ses lettres, Gide rassemble autour de lui la diversité de l'humaine condition, dont il s'efforce de tirer le meilleur. De Pierre Louÿs à Camus, en passant par Aragon, Breton, Giono, Léon Blum, Rilke, Colette, Proust ou Cocteau, cette correspondance est le reflet idéal de plus de soixante ans d'histoire littéraire.

11/2019

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Critique littéraire

Correspondance 1951-1990

Imaginons un lecteur curieux et ignorant tout des deux protagonistes de cette longue conversation. Il découvrirait par hasard ce volume. C'est sans doute lui, le lecteur sans a priori, qui savourera le plus sa première lecture, car il en vivra, pas à pas, le déroulement progressif, celui d'une histoire d'amour. Elle apparaît dans sa banalité comme dans son extraordinaire, avec cette chance supplémentaire qu'elle est écrite par un styliste hors pair et par son émule douée. Ainsi notre lecteur suivra-t-il les remous de leurs coeurs capricieux (il l'aime, elle l'aime moins. Il la persuade, elle se laisse faire. Elle a des amants, il souff re. Il la maltraite, elle se rebelle). Il verra la relation s'aff ermir : il lui enseigne, elle apprend. Ils se marient. Ils achètent un appartement. Elle lui off re un fouet, elle lui raconte ses aventures. Il bricole, elle décore. Il voyage. Elle écrit. Etc. Cette chronique d'un amour construit peut se lire comme telle, hors contexte, hors références et personnages illustres (et on en croise ici, des personnages illustres et éclectiques, à commencer par Jérôme Lindon en jeune éditeur courageux, Barney Rosset en hôte généreux et approximatif, Roland Barthes, Claude Simon, Alain Resnais, Pierre Alechinsky et tant d'autres). Elle ne fi nit pas. Elle se prolonge jusque dans l'écriture du livre que Catherine Robbe-Grillet publie en même temps que cette Correspondance, et qui s'intitule Alain. Ce volume est présenté et annoté par Emmanuelle Lambert (Imec), commissaire d'exposition, auteur de catalogues et d'articles et éditrice de deux recueils d'Alain Robbe-Grillet à qui elle a consacré le récit Mon grand écrivain (Les Impressions nouvelles, 2009).

10/2012

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Critique littéraire

Correspondance (1944-1958)

Le 24 juin 1948, Roger Martin du Gard avait écrit à André Gide : "Camus est celui de sa génération qui donne le plus grand espoir. Celui qu'on peut ensemble admirer et aimer". Dix ans plus tard, à la mort du romancier des Thibault, Albert Camus note sobrement dans son Cahier : "On pouvait l'aimer, le respecter, Chagrin". Emouvant parallèle qui souligne la dimension affective d'une correspondance fondée sur la confiance, le partage des mêmes valeurs, l'engagement douloureux de l'écrivain au service de la paix, de la justice et de la dignité. En Martin du Gard, Camus apprécie l'expérience d'un généreux aîné apte à conseiller, à comprendre sans condamner, en garde permanente contre "la fascination des idéologies partisanes". Et Camus illumine les dernières années du vieil homme si prompt à douter de lui-même. Par sa révolte lucide et la riche variété de sa palette, il prouve à Martin du Gard que l'on peut s'inscrire sans en rougir dans la lignée d'un humanisme dont Jean Ramis et Les Thibault furent naguère tributaires. Leurs lettres et les notes qui les éclairent révèlent deux natures fraternelles, dont les angoisses et les espoirs n'ont pas cessé d'être les nôtres.

09/2013

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Comics divers

American Vampire Intégrale Tome 3 : 1954-1959

1954. Si l'histoire des Etats-Unis est relativement récente, elle porte néanmoins en elle son lot de sombres mystère. Du grand ouest américain peuplé de tribus de indiennes aux folles années cinquante rythmées par le vrombissement, des gros bolides et le son endiablé du rock'n'roll, les vampires ont fait leur nid. Pour les combattre, l'ordre des vassaux de vénus dispose d'une armée d'agents de terrain, parmi eux un jeune et fougueux chasseur du nom de Travis kidd. AMERICAN VAMPIRE est l'un des tout premiers titres de Scott SNYDER, devenu depuis l'un des auteurs les plus prolifiques de sa génération. Très tôt repéré par Stephen KING avec lequel il méprit les débuts de sa saga, SNYDER est ici accompagné Rafael ALBUQUERQUE et Dustin NGUYEN, deux artistes au renom international. de la création des Etats-Unis à la conquête de l'espace, en passant par la naissance d'Hollywood et les différents conflits armés contemporains, cette édition intégrale replace selon un ordre chronologique les récits et événements de la série, restituant chaque tome dans sa singularité historique.

02/2021

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Policiers

Les romans durs. Tome 9, 1953-1956

"[Simenon] a cessé d'être un auteur de fiction policière, devenant un écrivain du "roman-crise". Les actes de violence dans ses romans n'étaient plus seulement des moyens de déclencher une provocante série d'explications. Ils sont, à ses yeux, la tragique conséquence du fait que, pour beaucoup d'hommes et de femmes, la vie est parfois, si ce n'est pas toujours, insupportable. Au moment de la crise, ils sont condamnés à s'affirmer eux-mêmes et, la société humaine étant ce qu'elle est, ils ne peuvent s'affirmer qu'à travers le meurtre, le viol, l'incendie, le suicide et tout le reste du catalogue criminel. Dans des romans à la pression barométrique toujours en chute, le couteau toujours proche d'une ou l'autre gorge, il écrit, comme il le déclare, sur le fait que chaque homme se sent plus solitaire que quiconque dans l'implacabilité des jours qui se suivent."

02/2013

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BD jeunesse

Buck Danny Intégrale Tome 5 : 1955-1956

Plébiscitée sans réserve par ses lecteurs, la série de Charlier et Hubinon continue de creuser son sillon, tout en louvoyant entre les interdits imposés par la censure. On ne parle donc jamais de guerre froide, c'est pourtant bien de cela qu'il s'agit dans le cycle polaire de Buck Danny, dont on retrouve ici NC-22654 ne répond plus, Menace au Nord et Buck Danny contre Lady X, trois albums réalisés au mitan des années 1950.

03/2012

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Philosophie

Situations. Tome IV : Avril 1950 - Avril 1953

"L'engagement de Sartre dans la vie politique se fait de plus en plus précis, plus hasardeux aussi ; il tente en 1952 un compagnonnage de route avec un parti communiste français travaillé en fait par le stalinisme. Son intention : contribuer à faire advenir un progrès décisif en faveur du monde ouvrier. Sa position pro-révolutionnaire à contretemps lui vaut la perte d'un ami, Albert Camus, qui lui était plus cher que leur différend politique ne le lui laissait penser à l'époque...", Arlette Elkaïm-Sartre.

06/2015

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Critique littéraire

Saint-John Perse. Correspondance 1955-1961

Lorsque Dag Hammarskjöld, Secrétaire Général de l'O. N. U. , écrit à Alexis Leger pour la première fois, le 7 septembre 1955, c'est au poète qu'il s'adresse, alors que le 31 juillet 1961, dans sa dernière lettre qui est un document historique, c'est avant tout à l'ancien Secrétaire Général des Affaires Etrangères qu'il se confie, après les événements de Bizerte. Ces deux lettres encadrent une correspondance à la fois littéraire et politique, où il est souvent question des poèmes de Saint-John Perse et du prix Nobel, mais aussi de la France, du général de Gaulle, des événements et des crises politiques sur la scène internationale. Cette correspondance réconcilie en effet ce qu'Alexis Leger avait toujours tenu à séparer : la politique et la poésie. Il avait été lui-même surpris de découvrir que ce grand diplomate suédois était aussi "poète" et même "magicien" . Comment Dag Hammarskjöld aurait-il pu autrement traduire Chronique en pleine crise du Congo et déclarer que ce poème était avant tout "un reflet de l'actualité" ? Et le 10 décembre 1960, lors de la remise du prix Nobel, en faisant son discours, c'est, en secret, au Secrétaire Général de l'O. N. U. , au "guide conduisant la plus vaste "Anabase" de peuples" , que s'adressait Alexis Leger. Pensait-il alors au Conquérant, au Prince ou simplement au Poète ?

12/1993

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Critique littéraire

Correspondance 1941-1959 et autres textes

Plus de quinze ans s'écoulent entre la première lettre échangée entre André Malraux et Albert Camus le 30 octobre 1941 et l'ultime billet envoyé par ce dernier à son ami. Durant cette période, Albert Camus est devenu cet "écrivain important" qu'André Malraux avait pressenti dès la lecture du premier manuscrit de L'Étranger, et le militant enthousiaste du théâtre du Travail d'Alger, un intellectuel engagé et reconnu mondialement. Le jeune homme, qui envoyait timidement à son aîné son premier recueil de textes, a reçu le prix Nobel de littérature. Le brillant compagnon de route du Parti communiste, quant à lui, s'est rallié au gaullisme et en est devenu le fervent propagandiste. Tandis que le Prix Goncourt de 1933 s'est détourné du genre romanesque pour se consacrer à ses écrits sur l'art, Albert Camus, qui a connu à son tour le succès avec La Peste, s'est investi avec passion dans la voie du théâtre, si étrangère à André Malraux. Trente-six lettres, des rencontres et des échanges, pour passer de "l'admiration" à la "pensée amicale" : Albert Camus grandit sans renier le "maître de sa jeunesse" tout en trouvant sa propre voie ; André Malraux poursuit sa réflexion et réalise ses rêves de destin historique. Estime et attention réciproques marquent ces échanges épistolaires et ces écrits prenant leur source dans la genèse éditoriale et littéraire d'une grande oeuvre.

10/2016

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Poésie

L'Omelette rouge

Écrit en bordure de Méditerranée, L'Omelette rouge est un objet vocal à lire aussi avec les yeux. Dans une lumière inférieure s'agitent des voix. Les voix sont séquestrées dans des corps véritables dont la liste dressée par ordre d'apparition s'ouvre sur une comédienne travestie que ses ennemis surnommaient l'omelette rouge. Sarah Bernhardt (1844-1923), Gherasim Luca (1913-1994), Alexandre Blok (1880-1921), Charlotte-Élisabeth de Bavière (1652-1722), John Maynard Keynes (1883-1946), Richard Wagner (1813-1883), Louise Bourgeois (1911-2010), Christine Lavant (1915-1973), Jeanne d'Arc (1412-1431), Ingeborg Bachmann (1926-1973), Arnold Schoenberg (1874-1951), Jean-Marie Straub (8 janvier 1933-), Danièle Huillet (1936-2006), Karl Marx (1818-1883), Friedrich Engels (1820-1895), Lénine (1870-1924), Vélimir Khlebnikov (1885-1922), Alexeï Kroutchonykh (1886-1968), Daniil Harms (1904-1942), Eva Hesse (1936-1970) Cy Twombly (25 avril 1928-) Grace Hartigan (1922-2008), Frank O'Hara (1926-1966), Hannah Hoch (1889-1978), Hans Arp (1886-1966), Til Brugman (1888-1958), Hélène Bessette (1918-2000), Jackson Pollock (1912-1956), Razine (1630-1671), Emily Dickinson (1830-1886), Josée Lapeyrère (1944-2007), Erich von Stroheim (1885-1957), Alexandre Pouchkine (1799-1837), Saint Paul de Tarse (15-67). L'astre Poésie est vécu ici comme un soleil flingué sous lequel scintillent des natures mourantes et de petites personnes perdues. Si " la seule poésie est la poésie à faire " (Pasolini), L'Omelette rouge pose en séries de raccords et dans une préoccupation de distance la question vitale : " que faire? ".

05/2011

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Véhicules utilitaires

Les camions Berliet en publicités (1956-1958)

Berliet est certainement la marque la plus emblématique et la plus représentative du monde du camion français, de par son ancienneté Ton premier camion est construit en 1907 —, l'étendue de ses gammes et la variété des types de véhicules fabriqués. Depuis toujours, Berliet a été très prolixe en documents publicitaires, au moins un document étant édité par modèle courant. Ces publicités qui intègrent les caractéristiques techniques de base présentent un grand intérêt pour le passionné comme pour le collectionneur. Au cours d'une époque donnée, elles permettent de reconstituer toute la gamme et de bien situer les modèles. Ce livre rassemble une sélection des documents imprimés de 1956 à 1958, dont certains sont aujourd'hui difficiles à trouver. Ils concernent les modèles "R", c'est-à-dire les derniers châssis à être équipés des moteurs injection Ricardo, avant l'arrivée des moteurs Magic à injection directe. Accompagnés de quelques photos, ils plongeront le lecteur dans le monde merveilleux des années cinquante à Vénissieux...

09/2021

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Sciences historiques

Michel Crépeau. Une jeunesse radicale (1955-1958)

Avant de s'imposer comme le maire novateur de La Rochelle, Michel Crépeau a été éditorialiste à La Dépêche d'Aunis et de Saintonge. Héritier d'une tradition républicaine, le jeune militant se fait connaître grâce à sa tribune dans la presse. Les articles qu'il rédigent, de 1955 à 1958, préfacent ses fameuses Lettres du maire et préfigurent déjà l'homme politique.

03/2019

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Aventure

La Dynastie Donald Duck - Coffret 1956/1958

Une collection incontournable pour la première fois en coffret. La Dynastie Donald Duck rassemble, sur 24 volumes, l'intégralité de l'oeuvre de Carl Barks, l'auteur le plus réputé et le plus talentueux des aventures de Donald, créateur de nombreux personnages dont l'incomparable Picsou. Aventures, mystères, magie sont bien sûr au rendez-vous de ces histoires, mais aussi humour, amitié et cacophonies familiales ! En introduction, chaque volume propose un appareil critique de l'oeuvre de l'auteur, et chaque histoire est précédée d'une courte fiche d'identité bibliographique permettant de la replacer dans le contexte de sa première publication. La mise en couleurs de l'ensemble des bandes dessinées a été refaite à l'occasion de cette intégrale qui continue de ravir les admirateurs de Carl Barks et les collectionneurs bibliophiles. Ce coffret inédit, comprenant le septième volume de la série avec une cale est l'occasion pour celles et ceux qui seraient passés à côté de commencer la collection de la meilleure des manières.

12/2021

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Littérature française

Témoin en Algérie. (Mars 1958 - août 1959)

En provenance de métropole, ils ont gagné le port d'Oran à bord du "Sidi Bel Abbès" . Sur le quai, des camions militaires les attendent pour les conduire au camp de transit. Sur le parcours, des promeneurs applaudissent, lancent des vivats ! Dix-sept mois plus tard, sur le chemin du retour, le convoi d'ambulances qui les mène à l'aéroport fait l'objet de crachats, de poings levés, d'insultes et de lancers de pierre. Pourquoi un tel revirement en si peu de temps ? Le témoignage de cet instituteur, appelé du contingent, permet de le comprendre.

05/2023

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Histoire de France

Histoire de la IVe République. Tome 6, La Républiqe des Tourmentes (1954-1959) Tome 4, De Gaulle à Matignon (Juin 1958-Janvier 1959)

De Gaulle à Matignon, ce titre intrigue, combien de Français savent en effet que le président de la Ve République fut aussi le dernier chef du gouvernement de la IVe, alors sous la présidence de René Coty ? Ce sixième et dernier volume de L’Histoire de la IVe République est consacré à cette dernière période, très courte : sept mois, pendant lesquels de Gaulle est président du Conseil. Mois essentiels, tous les fondements de la Ve République ayant alors été mis en place. Mais il est surtout centré sur ce personnage fascinant qu’est le général de Gaulle. À chacune des 350 pages de ce De Gaulle à Matignon se dégage en effet un nouveau visage du Général, où il apparaît souvent sous un jour comique. Ainsi, lors d’un de ses séjours en Algérie des sifflements se font entendre, il se tourne aussitôt vers le général Salan et lui murmure : « Je ne savais pas que vous étiez si impopulaire ! » On découvre, grâce à sa correspondance inédite avec ce dernier, l’incroyable concours d’hypocrisie à laquelle se livrent les deux généraux… qui se haïssent, mais aussi que de Gaulle est dans l’impossibilité de faire quoi que ce soit en Algérie lorsqu’il arrive à la présidence du Conseil. Le général Salan, qui a les pleins pouvoirs sur place, refusant son autorité et le FLN rejetant catégoriquement, dès le mois d’août, toute discussion avec la France…On apprend que, dès les premiers jours de son gouvernement, de Gaulle avait déjà décidé de reconnaître le droit de l’Algérie à l’autodétermination…Mais également , entre autres, que l’élaboration de la Constitution doit beaucoup aux anciens présidents du Conseil, Guy Mollet et Pierre Pflimlin ...

01/2012

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Critique littéraire

Journal. Tome 3, 1937-1949 ; Textes autobiographiques (1950-1958)

Ce dernier volume du Journal commence l'année du prix Nobel de littérature et s'achève à la mort d'Hélène Martin du Gard , la compagne du romancier depuis quarante-trois ans. Rayonnement d'une oeuvre et détresse d'une vie d'homme qui, sur le plan de l'histoire, a vu pour la seconde fois s'écrouler dans l'horreur ses idéaux de justice et de paix. Livre des bilans dénués de complaisance : Martin du Gard se juge ici, et juge ses contemporains et les générations nouvelles : Jules Romains, André Gide, Georges Duhamel, Jean Schlumberger, et aussi Montherlant, Malraux, Camus, Sartre enfin qui, en 1945, lui paraît condamner sans appel toute la production antérieure. Livre du vieillissement, de la sagesse pragmatique, de l'accoutumance à la mort, dont rendent bien compte Le Lieutenant-Colonel de Maumort, qui s'édifie peu à peu et que son auteur accepte de laisser inachevé, et les textes autobiographiques de 1950 à 1958, rassemblés par la volonté de Martin du Gard. Chroniques privées, ces documents fourmillent de vues pertinentes sur la fin de la Quatrième République, le retour du Général de Gaulle au pouvoir, les troubles en Algérie... Jusque dans les dernières semaines de sa vie recluse, déchirée par les dissensions familiales, Roger Martin du Gard n'a pas cessé d'être présent au monde, attentif à sa misère, inquiet de son devenir. C'est là ce qui donne son prix à un Journal aussi éloigné des complaisances narcissiques, des poses satisfaites que des déclarations pontifiantes : tour à tour amusée, irritée, indignée, la voix de Roger Martin du Gard éveille toujours en nous de fraternelles résonances.

11/1993

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Critique littéraire

CORRESPONDANCE 1895-1950. Tome 2, 1907-1950

Voici, jusqu'ici entièrement inédite, une des correspondances les plus importantes d'André Gide, tant par le nombre des lettres échangées (près de 600, sur plus d'un demi-siècle) que par la diversité des intérêts qui lièrent l'auteur des Nourritures terrestres, dès 1895, avec André Ruyters, écrivain belge précoce (il a alors dix-neuf ans) et original, qui sera avec lui l'un des six "pères fondateurs" de La Nouvelle Revue Française (dont il fut le gérant jusqu'à la guerre de 1914). Cette correspondance fera sortir de l'ombre où elle était restée la figure, singulière et attachante, d'un des plus proches amis de Gide, dont tous les lecteurs de celui-ci connaissaient le nom, mais en ignorant tout (il est à peine mentionné dans les biographies de l'écrivain) de celui qui fut le dédicataire d'Isabelle. On verra vivre ici une amitié, d'abord tendre et passionnée, puis orageuse et subissant de violentes ruptures, mais perdurant jusqu'à la mort de Gide. Outre son intérêt documentaire et biographique, cet ensemble de lettres, où chacun lit, explique et commente les œuvres de l'autre, est surtout précieux d'un point de vue purement littéraire : sur les Nourritures de Gide, sur Le Mauvais-Riche de Ruyters, sur l'art de la traduction (à propos du Typhon de Conrad traduit par Gide), sur de multiples questions de grammaire et de morale... On découvrira ici nombre de lettres passionnantes, dont la lecture est indispensable pour la connaissance de Gide et de l'histoire littéraire de son temps. L'édition de cette correspondance est due à la collaboration de Claude Martin, auteur de nombreux ouvrages sur Gide (en particulier sur sa correspondance), et d'un des meilleurs connaisseurs de la littérature belge de l'époque, Victor Martin-Schmets, éditeur des Œuvres complètes d'André Ruyters ; Pierre Masson, auteur d'une étude publiée naguère aux PUL (André Gide, voyage et écriture, 1983) s'est joint à eux pour la présentation de ce monument épistolaire.

10/1996

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Cinéma

Les années Cahiers (1950 à 1959)

Durant ses études d'anthropologie à la Sorbonne, Jean-Luc Godard fréquente assidûment les ciné-clubs de la capitale. Il noue des relations d'amitié avec André Bazin, Claude Chabrol, François Truffaut, Jacques Rivette et Eric Rohmer. Godard est l'une des premières signatures du magazine la Gazette du cinéma fondée par Rohmer. Lorsque André Bazin fonde les Cahiers du cinéma en 1951, Godard, Rivette et Rohmer sont parmi les premiers à y écrire. Les Cahiers du Cinéma dans les années 50, "c'était notre seul foyer, affirmait Godard, et moi j'y étais presque plus que les autres. A partir de deux heures on allait aux Cahiers, puis au cinéma, et on revenait le soir. Pendant très longtemps, j'ai fait des paquets d'expédition aux abonnés... " . De 1950 à 1959, Jean-Luc Godard écrit dans les Cahiers du cinéma, apprenant à aimer et faisant aimer de nombreux cinéastes, de Bergman à Nicholas Ray. La notion de cinéma d'auteur était née. En 1959, Godard tournait A bout de souffle, son premier long-métrage. Ce livre regroupe la plupart de ces articles, pour certains de véritables manifestes de la "Nouvelle Vague" .

03/2007

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Histoire internationale

La guerre de Corée 1950-1953

Surnommé "guerre oubliée", le conflit qui éclate en Corée aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale reste largement méconnu, alors qu'il compte parmi les plus meurtriers du XXe siècle. Pour la première fois, Ivan Cadeau raconte l'invasion de la Corée du Sud par sa voisine du Nord, ainsi que l'intervention de l'ONU sous l'égide de MacArthur, qui transforme cette guerre en conflit international. La première confrontation des deux blocs, Est et Ouest, commence alors. Rigueur de l'analyse et témoignages directs éclairent cet affrontement qui, soixante ans plus tard, dure encore dans les faits.

01/2016

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Foucault

La question anthropologique. Cours, 1954-1955

Qu'est-ce que l'homme ? Michel Foucault, au mitan des années 1950, consacre une partie de son enseignement, dispensé à l'université de Lille et à l'École normale supérieure, à comprendre comment cette interrogation a traversé et transformé la philosophie. Ces leçons sont rassemblées dans un manuscrit, dont nous proposons ici l'édition complète. Foucault déroule son parcours en une dramaturgie impeccable. Premier acte : montrer pourquoi la philosophie classique (Descartes, Malebranche, Leibniz) demeurait sourde à cette question. Son idée infinie de "nature" empêchait que l'homme puisse nouer un rapport immédiat à sa propre vérité. Deuxième acte : exposer comment, après le renversement kantien, le point de gravitation de la philosophie moderne, de Feuerbach à Dilthey en passant par Hegel et Marx, devient cet homme vrai qui déploie un monde de significations et de pratiques révélant son essence. Troisième acte : décrire l'éclatement du dispositif anthropologique chez Nietzsche - à travers cette pensée dionysiaque qui, avec la mort de Dieu, proclame l'effacement de l'homme et promet des expériences tragiques de vérité. Pour la première et dernière fois, on trouve sous la plume foucaldienne une présentation longue, précise et percutante de la philosophie de Nietzsche. Dans ce cours, Foucault lance en même temps des flèches vers son oeuvre à venir. On y discerne déjà l'entreprise critique qui s'épanouit en 1966 dans Les Mots et les Choses : thèse d'une configuration anthropologique de la modernité, annonce d'une mort de l'homme après son invention toute récente, programme d'une archéologie des sciences humaines. Juste avant son départ pour la Suède, Foucault surgit à la verticale de son propre destin philosophique.

06/2022

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Correspondance

Correspondance Alexandre Vialatte-Henri Pourrat - 1916-1959. Tome 9, Le temps des chroniques/ Janvier 1952 - Mai 1959

Commencée en 1916, cette correspondance s'achève avec la mort de Pourrat, le 16 juillet 1959, à l'âge de 65 ans. Bien que Vialatte soit plus jeune, ils vivent tous deux ces années 1952-1959 sur un mode crépusculaire : ils se parlent beaucoup de maladies, de deuils, du temps qui passe. Ils s'inquiètent pour leurs proches : épouses et enfants qui deviennent adultes. Les lettres sont pleines des lieux où ils sont : Ambert et Le Vernet pour Henri Pourrat, grand marcheur attentif aux saisons ; pour Vialatte, Paris mais aussi les lieux - souvent auvergnats - où il quête une impossible sérénité. Pourrat met toutes ses forces dans la poursuite du grand oeuvre, Le Trésor des Contes, dont il parvient à terminer les treize tomes ; ce qui ne l'empêche pas d'écrire quelques autres ouvrages, mais pas les Mémoires que son ami, pourtant, le presse d'écrire. Vialatte, quant à lui, s'éparpille et ne mène à bien aucun des romans commencés. Il gagne sa vie avec des traductions et des articles. Persuadé qu'il passe à côté de l'essentiel, il est pourtant en train d'expérimenter ce qui deviendra, même sous une forme fragmentée, son grand oeuvre à lui : les chroniques, qu'il poursuivra jusqu'à sa mort, en 1971. Ce dernier volume de leur correspondance confine que, pour l'un et l'autre, l'essentiel aura bien été la quête de l'écriture.

03/2022

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Philosophie

Notes des cours au Collège de France (1958-1959 et 1960-1961)

Poursuivant les éditions posthumes des manuscrits de Maurice Merleau-Ponty commencées en 1964, nous publions les notes de préparation aux cours du Collège de France de 1959 et 1961. Chacun de ces cours interroge d'une manière différente l'exercice philosophique. Comment la philosophie est-elle possible aujourd'hui après l'entreprise phénoménologique ? Dans le cours de 1959, Merleau-Ponty présente une étude de Husserl et de Heidegger. Il en montre les apports mais aussi les limites. En outre, il a recours à l'interprétation de la philosophie qu'élaborent Hegel et Marx, et son geste se donne aussi comme un travail d'auto-interprétation. La lecture qu'il propose de Descartes rend sensible les différents niveaux de sa démarche. Il nous a semblé intéressant d'associer à ses notes de cours la première rédaction du chapitre "Interrogation et intuition" du Visible et l'invisible qui est en grande affinité avec les problèmes abordés dans ces cours. Ce brouillon du Visible et l'invisible, abandonné par Merleau-Ponty, permet de marquer la différence de style d'avec les notes de préparation qui, comme l'écrit Claude Lefort, "ne constituent pas exactement un écrit" . Elles offrent bien plutôt des éléments de réflexion pour continuer de questionner la pensée du philosophe.

10/1996