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Christian Garci

Extraits

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Littérature étrangère

Mater la divine garce

" La lecture de Pitol suppose une constante méfiance envers notre capacité présumée à déchiffrer les énigmes de la vie. Par exemple, ce que nous appelons " méprise ". Car le lecteur pressé, qui sous-estime la nature fondamentale de la méprise dans les romans de Pitol, risque fort de se tromper. Ce que je veux dire, c'est que la méprise dont parle Pitol n'est pas, loin s'en faut, le simple malentendu qui ne laisse pas de traces dans l'existence et qui, surtout, peut être éclairci. La méprise chez Pitol est " quelque chose " qui se charge de significations imprévues au cours de son développement, ce " quelque chose ° dont parlèrent les présocratiques, qui fut cultivé par les hommes du Baroque et touche à la nature des choses. Elle ne peut être qu'interprétée, de même qu'on interprète le signe d'un oracle, ou dévoilée par la liturgie sans canons de l'écriture littéraire. " Antonio Tabucchi.

10/2004

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Littérature française

Le rire de Garcia

Je suis convaincue que la terre grasse, mouillée et ensoleillée de la Colombie regorgeait d'hibiscus, de. rosiers, tout autant que d'arbres fruitiers. Mais quand la nouvelle s'est répandue, ramure une trainée de poudre, ce fut comme si cette terre s'ouvrait pour recracher tout le sang versé au cours des siècles précédents en un seul grand cri de fureur. A l'instant mime où les gens ont su, oui, que l'espoir du peuple venait d'être abattu, la colère a explosé puis roulé, de la capitale jusqu'en bas des montagnes, au creux de toutes les vallées, à travers tout le pays d'une manière foudroyante.

02/2020

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Actualité et médias

L'ombre de Christian Ranucci

Christian Ranucci, 22 ans, a été guillotiné le 28 juillet 1976 dans une cour de la prison marseillaise des Baumettes. Etait-il coupable ou innocent ? Publié deux ans après son exécution, Le Pull-Over rouge posait la question. Les recherches et enquêtes conduites depuis trois décennies n'ont fait que renforcer l'angoissante probabilité de l'innocence du jeune décapité. L'Ombre de Christian Ranucci révèle les résultats de ces travaux et évoque les rebondissements les plus récents, y compris la possible intervention d'un présumé tueur en série. L'Ombre de Christian Ranucci marque une nouvelle et importante étape dans la quête de la vérité.

08/2006

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Photographes

Paolo Roversi par Christian Caujolle

Si on le connaît surtout pour ses photographies dans le domaine de la mode, Paolo Roversi n'est surtout pas photographe "de" mode. Ce grand connaisseur de la photographie - qu'il collectionne avec un goût très sûr -, cet amateur, au plus beau sens du terme, de livres qui, dès sa jeunesse l'ont familiarisé avec les classiques comme avec les auteurs de sa génération, est photographe, tout simplement. Il considère chaque photo comme un "portrait", qu'il s'agisse d'un visage, d'une robe, d'un paysage ou d'une cafetière, et affirme sa passion pour August Sander, Diane Arbus ou Richard Avedon. Et évidemment Robert Frank dont il fut proche. Simplement parce qu'il cherche à "placer au centre du monde" ce qu'il photographie, qu'il s'efface pour pouvoir éliminer et épurer au maximum. Avec une grande élégance. Au début, cela n'a pas été facile. Le COVID 19 nous a empêchés de nous voir en face à face et nous avons dialogué par écrans interposés, ce que ni l'un ni l'autre n'aimons et qui ne se prête guère au type d'échange qui est la règle, la base et le fondement de ces discussions. Dès la première rencontre physique sur la terrasse du Studio Luce et malgré l'intempestif passage d'un hélicoptère, la parole est devenue plus fluide. D'autant que le lieu est accueillant, que le studio, dans un immeuble des années trente au sud de Paris fait cohabiter espaces de vie et de travail. Comme une évidence. Retrouvailles complices, échanges, partage. Et toujours cette bonne humeur élégante, ce sourire qui plisse au coin des yeux, ce rire fréquent et jamais haut, cet humour léger, une façon de ne pas se prendre au sérieux, une forme de prédestination au bonheur comme une décision de vie. On sent à chaque instant une exigence, par nécessité et, tout aussi forte, l'indispensable liberté qui ouvre les portes. Le rythme est souple, musical, à la fois ferme dans ses convictions et jamais arrogant. Français parfait et précis pour le plus italien des parisiens, ou, peut-être, le plus parisien des italiens. Peu importe, d'ailleurs. Oui, une évidente élégance. Comme, plus tard, dans son appartement lumineux au dernier étage d'un bel immeuble. Un univers habité, ni en désordre ni vraiment rangé, surtout pas arrangé. Un monde de livres, dès l'entrée et dans presque toutes les pièces. Des livres de tous types, poésie, roman, philosophie, littérature, photo évidemment, livres d'art et de remarquables exemplaires reliés de belles éditions anciennes - vu une originale de Paul et Virginie, un ouvrage de 1776 sur l'Italie avec des aquarelles magnifiques ou un exemplaire des Œuvres complètes de Jules César - qui viennent de son épouse, Laetitia, ancienne top model descendante des imprimeurs typographes Firmin Didot. Un monde de photographies, partout, dans toutes les pièces, au mur ou sur des rangements en bois à croisillons. Peu de photographies du maître des lieux, finalement, mais beaucoup de pépites, de Robert Franck - beaucoup - à Diane Arbus - dont le si rare autoportrait enceinte - à Kertész - un petit tirage inédit d'une vue de Paris –, plusieurs Shoji Ueda ou Louis Faurer. Et tant d'autres, mêlés à quelques photos de famille. Face à un mur entièrement couvert de photographies, bouleversant, un Lucio Fontana blanc, d'un format inhabituellement grand, très pur d'une seule entaille verticale. On aperçoit, dans une bibliothèque dont les portes vitrées protègent des livres particulièrement précieux, un petit paquet carré, emballage mystérieux des tout débuts de Christo. D'autres peintures au mur, dont une d'un ami. Ici, rien n'est décoration, on vit dans un environnement où l'art trouve tout naturellement sa place pour que l'on vive avec lui. On le respire. Mais il ne s'agit ni d'un musée, ni d'une monstration, encore moins d'une démonstration. Pas de logique, pas de hiérarchie, une manière plutôt d'autoportrait fait de bribes de souvenirs, de moments d'une vie, d'émotions préservées. Nous n'avons, finalement, pas tellement parlé de mode. Sans doute parce que ce n'est pas vraiment le propos, même si celui qui dit avoir été fortement influencé par August Sander est catalogué comme photographe "de mode" et que c'est son activité professionnelle principale. Mais il est évident que pour celui pour qui " tout est portrait " l'enjeu, le seul, est la photographie. Donc la lumière. Et une indispensable liberté que l'on retrouve dans la façon d'évoquer et sa pratique et des souvenirs, de se dire sans toujours se dévoiler, avec une pudeur qui n'est pas un calcul ou une cachotterie. La parole est fluide, les émotions et les souvenirs reviennent, les convictions, les commentaires, sans affectation. On se parle. Juste entre nous.

11/2022

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Animaux, nature

Souvenirs de chasse pour Christian

Remises en grande solennité la veille au soir, en présence de notre mère, très inquiète: "Surtout soyez très prudents!" notre père lui soufflant à mi-voix: "Rien à craindre, ça ne peut pas tuer une mouche! ", les deux carabines avaient fait irruption à 7 h du matin, le lendemain, à grand fracas, dans la chambre paternelle et maternelle, portées par deux chasseurs en délire, ayant à peine attendu le rituel "Entrez!" et brandissant quatre oiseaux parfaitement tués et tués à 15 pas, à travers feuilles et branches. Mon frère trois, moi un. " Encore couchés, notre mère et notre père avaient accusé de manière différente le choc de cette brutale révélation; la première, les mains jointes: "Mon Dieu, c'est épouvantable! Je savais bien que c'était de la folie, ces carabines!" le second avec un demi-sourire, à la fois gêné et satisfait: "Eh bien, ma foi, voilà qui n'est pas mal tiré!" " Nous étions repartis en coup de vent. A midi, la brochette se montait au chiffre que nous nous étions fixé, deux par personne. Douze oiseaux, en comptant la cuisine. Quelle chasse! Douze oiseaux bien choisis; rien que des becs-fins, sauf trois gros-becs; deux moineaux et un verdier. Nous étions déjà de vrais chasseurs, se connaissant en gibier. "

11/2012

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Sociologie

Luc et Christian Boltanski. Fraternité

Luc Boltanski est un sociologue dont les travaux ont initié un tournant décisif dans l'histoire de la discipline, mais il écrit et publie aussi recueils de poèmes, pièces de théâtre et opéra. Christian Boltanski est un artiste plasticien reconnu internationalement, dont les oeuvres ont marqué de leur empreinte l'histoire de l'art contemporain, mais même s'il prétend n'avoir guère étudié et ne jamais lire, il s'interroge constamment sur les énigmes du social. Si proches et si différents, ces deux frères font preuve, à travers leur biographie menée ici en parallèle, d'une forte proximité créative autour d'une préoccupation qui leur est commune - la fraternité - non pas seulement celle qui les a fait frères - mais une fraternité au-delà des frontières, une fraternité pensée, réfléchie, choisie.

04/2018

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Essais biographiques

Christian Gardair, paysageur d'estuaire

Etre sans plis. Une belle nappe, dans les hôtels, est sans plis. Comme je suis un type compliqué, j'aimerais bien me simplifier. Sans plis, ni replis (Christian Gardair). ?Si diverses qu'elles soient, les expériences du peintre Christian Gardair n'en gardent pas moins une unité, celle d'une quête de vérité : Je vous dois la vérité et je vous la donnerai, écrivait Cézanne. Pour Christian Gardair qui aime se définir comme un ?anonyme du XXe siècle, la vraie peinture c'est?la langue coupée? (Matisse), c'est le silence, rejoignant le précepte de Wittgenstein? : Ce dont on ne peut parler, il faut le taire. Il ne faut pas dénaturer le tableau, qui pose la question de sa présence, d'elle seule ; il est et reste avant tout une Enigme.

11/2021

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Criminologie et sicence pénite

Christian Ranucci. La mémoire guillotinée

Du temps où la peine capitale était appliquée en France, la justice inhumait les suppliciés dans une sépulture anonyme. Etre condamné à mort, c'était aussi être condamné à l'oubli perpétuel. Christian Ranucci, guillotiné en 1976 à l'âge de 22 ans pour le meurtre d'une petite marseillaise de huit ans, Marie-Dolorès Rambla, aurait dû connaître ce destin posthume. Mais deux ans après son exécution, un livre signé de Gilles Perrault, Le pull-over rouge, inscrivait son nom dans la mémoire collective en évoquant la possibilité d'une erreur judiciaire. A l'écart des polémiques stériles sur la responsabilité de certains acteurs dans ce qui est devenu une tragédie judiciaire, l'auteur a convoqué des psychologues anglo-saxons pour nous éclairer sur le fonctionnement de la mémoire humaine, sur ses fragilités, ses égarements, ses défaillances. Car un dévoilement convaincant de la vérité ne saurait faire l'économie de questions sur notre mémoire : un témoin sincère peut-il faire un faux témoignage ? Quelle est la fiabilité de la reconnaissance d'un suspect par un témoin ? Peut-on vraiment, et si oui, comment convaincre un innocent qu'il a commis un crime ? Quelle est la fiabilité d'un aveu ? Non pas seulement pour un jeune homme exécuté à vingt-deux ans, mais surtout pour la mémoire d'une petite victime et de sa famille traumatisée par le destin, cette affaire exige qu'on ne laisse pas la mémoire guillotinée.

03/2021

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Essais biographiques

Après. Conversation avec Christian Boltanski

Entretien entre l'anthropologue et l'artiste sur les relations entre l'anthropologie et l'art contemporain dans ses rapports à la mémoire collective et individuelle. Octave Debary suit le chemin d'une pensée qui laisse une place à ses " enquêtés " à l'intérieur même de son propre texte, offrant ainsi la matière première d'énonciation du discours de l'artiste. Depuis plusieurs années Octave Debary, professeur à l'université Sorbonne-Paris-Cité et directeur du centre d'anthropologie culturelle (Paris-Sorbonne), développe un projet d'anthropologie comparée de la mémoire et du temps. En s'intéressant à la façon dont une société met en mémoire (et en musées) son histoire, ses recherches l'ont conduit à l'étude de l'art contemporain dans ses rapports à la mémoire collective et individuelle. Au-delà de sujets, il s'agit de construire une posture et une analyse qui promeuvent une dimension collaborative, comme avec les artistes allemands Jochen Gerz et Swaantje Güntzel et comme ici avec l'artiste français Christian Boltanski. Ce livre s'inscrit dans une recherche entreprise depuis presque vingt années sur les " artistes de la mémoire " et constitue une contribution originale et importante au développement d'une anthropologie de l'art et de la réception. Ce livre a comme sujet principal les relations entre l'anthropologie et l'art contemporain. Il s'est construit pendant toute une année en intelligence et en connivence avec Christian Boltanski. Figure centrale de l'art contemporain dont les oeuvres sont présentes dans le monde entier, Boltanski parle de son travail en évoquant les tracés d'un art fragile, d'un art de l'ordinaire et du commun mais aussi de la musicalité, de la mémoire... Ses oeuvres d'abord présentées sous forme d'objets (inventaires, photographies, documents, pièces à conviction, vitrines de références...) ont établi autant l'existence d'une histoire individuelle que leur ressemblance à celle des autres. L'artiste a poursuivi son travail autour d'objets de plus en plus fragiles, davantage reliés à une existence en suspens, à une transmission parlée, sonore, du mot à la note, dont sa dernière grande exposition Faire son temps (Centre Georges-Pompidou, 2019), comme son opéra comique Fosse (2020) et l'exposition Après (2021) sont les ultimes expressions. La raison d'être de cet ouvrage est marquée par la volonté (au-delà d'un apport documentaire, journalistique ou critique...) de promouvoir une anthropologie dialogique, où la prise de parole n'est pas le seul fait du chercheur. Octave Debary suit le chemin d'une pensée qui laisse une place à ses " enquêtés " à l'intérieur même de son propre texte, offrant ainsi au lectorat la matière première d'énonciation du discours de l'artiste.

04/2023

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Littérature érotique et sentim

La passion du Dr Christian

A Holloman (Connecticut), ville rongée par le désespoir et la dépression, le docteur Joshua Christian prodigue à ses patients une attention particulière. Son charisme et l'aura magnétique qu'il dégage suffisent souvent à soulager les maux. Judith Scariott, une femme manipulatrice et sans scrupules, semble avoir trouvé en sa personne une figure d'espoir et une voix libératrice pour tous les Américains. Elle fait alors de Joshua une star des médias, dont la seule apparition suffit à convaincre les foules. Joshua se prête admirablement au jeu, jusqu'à se sentir investi d'une véritable mission. Ses initiales, J. C. , ne seraient-elles pas celle d'un nouveau prophète ?C'est alors qu'il décide de s'affranchir de ceux qui le manipulent.

11/2015

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Littérature étrangère

Le monde de Christina

Du monde, Christina Olson n'a rien vu. Paralysée depuis l'enfance, elle vit recluse dans la ferme familiale, perchée sur une falaise du Maine. Sa seule ouverture sur l'extérieur : une pièce remplie de coquillages et de trésors rapportés des mers du Sud par ses ancêtres, farouches marins épris d'aventures, et dont les histoires nourrissent ses rêves d'ailleurs. L'arrivée de nouveaux voisins, la pétillante Betsy et son fiancé, le jeune peintre Andrew Wyeth, va bouleverser le quotidien de cette femme solitaire. Alors qu'une amitié naît entre elle et le couple, Christina s'interroge : pourra-t-elle jamais accéder à la demande d'Andrew de devenir son modèle ? Comment accepter de voir son corps brisé devenir l'objet d'étude d'un artiste, d'un homme ? L'art est le reflet de l'âme. Et sur la toile, Christina redoute de voir apparaître ses failles, et celle qu'elle aurait tant désiré être...

10/2018

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Littérature française

Les contes de Hans Christian Andersen

Aussi prisés aujourd'hui qu'ils le seront sans doute encore par les générations à venir, les contes de fées de Hans Christian Andersen forment des pierres angulaires de notre conscience collective autant que du canon littéraire occidental. Du Vilain Petit Canard à La Petite Poucette, en passant par La Petite Sirène et Les Habits neufs de l'empereur, ce recueil admirablement mis en page diffuse la magie éternelle de ces histoires à travers une sélection de 23 contes illustrés par des images chatoyantes réalisées entre les années 1840 et 1980. Afin de rester fidèle à la portée internationale de ces histoires, les artistes présentés viennent notamment d'Autriche, de Grande-Bretagne, du Japon, d'Ukraine ou des Etats-Unis et comptent de grands noms comme Kay Nielsen, Arthur Rackham, Tom Seidmann-Freud (nièce de Sigmund Freud), ainsi que la pionnière du film d'animation, Lotte Reiniger. L'anthologie comporte aussi des silhouettes anciennes et contemporaines, ainsi qu'une présentation de l'immense héritage d'Andersen, de brèves introductions historiques à chaque conte et des biographies détaillées des artistes. Conçue pour toute la famille, cette édition précieuse inspire et enchante autant que l'univers mystique, magique, issu de l'imagination d'Andersen. Parmi les contes présentés : La Princesse au petit pois, Le Rossignol et l'Empereur de Chine, Le Garçon porcher, La Petite Sirène, Les Habits neufs de l'empereur, Le Stoïque Soldat de plomb, La Reine des neiges, La Petite Poucette, Les Fiancés, Le Vilain Petit Canard, Les Fleurs de la petite Ida, Le Coffre volant, La Plume et l'encrier et Le Coq de poulailler et le Coq de girouette.

11/2013

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Beaux arts

La vie possible de Christian Boltanski

En février 2005, j'ai proposé à Christian Boltanski de composer une autobiographie sous forme de " confession " dictée. Nous nous sommes rencontrés presque chaque semaine durant un an, pour de longues séances enregistrées. Ces entretiens, que Christian Boltanski a rapidement comparés à une psychanalyse, étaient basés sur une règle du jeu précise: raconter sa vie comme son oeuvre, et éviter toute modification ou censure de la parole livrée. Au jour de leur parution, Christian Boltanski n'a lu ni les transcriptions de nos rencontres, ni le manuscrit que j'ai mis en forme de la façon la plus littérale possible. Je n'ai rien écrit personnellement de ce livre, mais le contenu m'en est entièrement imputable. Catherine Grenier.

01/2010

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Monographies

Christian Bérard (1902-1949) : clochard magnifique

Peintre, illustrateur, collaborateur à la scène et à l'écran de Cocteau, Jouvet, Balanchine et Massine, dessinateur de mode, ami de Chanel et Schiaparelli, Christian Bérard (1902-1949) était avant tout un artiste. Dans ses autoportraits, il affiche un air sombre, inquiet ou mélancolique. Et c'est assurément une part de sa personnalité qu'il dépeint. Mais, sorti de son atelier, il s'égaye dans de cocasses improvisations avec ses amis Christian Dior, Georges Auric ou Henri Sauguet, comme dans de mémorables bals costumés. Vivant sur le fil du rasoir, entre tenue négligée et costume de soirée, Christian Bérard est en soi une figure théâtrale. Ce sont les deux faces de l'artiste que l'exposition d'Evian et ce catalogue présentent à travers un parcours qui mène de Christian, jeune peintre auquel est promis une brillante carrière, à Bébé, coqueluche du Tout-Paris.

03/2022

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Prière et spiritualité

Christian Bobin. Poète de la joie

Ce que je sais de Christian Bobin (1951-2022), je le tiens de nos rencontres trop brèves, de nos échanges épistolaires, trop peu nombreux, par pudeur, par retenue, de part et d'autre, car l'homme de silence et de solitude ne cherche pas à emmagasiner. Journaliste, j'ai beaucoup reçu à rencontrer ce journalier des mots, cette vigie de l'invisible. Chaque échange était fait d'instants qui, tout à coup, prenaient l'éclat d'un diamant dur, ciselé de mots choisis. Il faudrait plus de quinze jours pour moissonner les mots du poète qui se cache derrière la fenêtre et continue, c'est certain, de cueillir les petits riens qui font la vie même. Et la mort aussi. Plus que prier, les écrits de Christian Bobin nous invitent à méditer. La vie, la mort, l'amour, mais aussi la nature, Dieu, la maladie, l'Eglise... Tout ce qui vit et donne sens à l'existence est proposé avec sérieux et dans un grand éclat de rire. Christophe Henning est journaliste à La Croix et animateur sur RCF. Ancien président de l'Association des écrivains croyants d'expression française, il est l'auteur de nombreux ouvrages consacrés à des figures spirituelles et à la poésie.

04/2024

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Littérature étrangère

Les patients du docteur Garcia

Après la victoire de Franco, le docteur Guillermo García Medina continue de vivre à Madrid sous une fausse identité. Les papiers qui lui ont permis d'éviter le peloton d'exécution lui ont été fournis par son meilleur ami, Manuel Arroyo Benítez, un diplomate républicain à qui il a sauvé la vie en 1937. En septembre 1946, Manuel revient d'exil avec une dangereuse mission : infiltrer une organisation clandestine d'évasion de criminels nazis, dirigée depuis le quartier d'Argüelles par Clara Stauffer, qui est à la fois allemande et espagnole, nazie et phalangiste. Alors que le docteur García se laisse recruter par Manuel, le nom d'un autre Espagnol croise le destin des deux amis. Adrián Gallardo Ortega, qui a eu son heure de gloire comme boxeur professionnel avant de s'enrôler dans la División Azul, survit péniblement en Allemagne. Ce dernier ne sait pas encore que quelqu'un souhaite prendre son identité pour fuir dans l'Argentine de Perón. Traduit de l'espagnol par Anne Plantagenet

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Littérature Espagnole

Les Patients du Docteur Garcia

Après la victoire de Franco, le docteur Guillermo García Medina continue de vivre à Madrid sous une fausse identité, fournie par son meilleur ami, Manuel Arroyo Benítez, un diplomate républicain qu'il a sauvé en 1937. En septembre 1946, Manuel revient d'exil avec la mission d'infiltrer une organisation clandestine destinée à l'évasion de criminels nazis, dirigée depuis le quartier d'Argüelles par Clara Stauffer, allemande et espagnole, nazie et phalangiste. Alors que le docteur García est recruté par Manuel, un autre Espagnol croise le destin des deux amis. Il ne sait pas encore que quelqu'un souhaite prendre son identité pour fuir dans l'Argentine de Perón. Une saga palpitante, nourrie d'espions, d'imposteurs et de rebondissements. Le Monde des livres. Dans la plus pure tradition du roman historique, personnages réels et fictifs, faits avérés ou imaginaires s'entremêlent sous une plume nerveuse et torrentielle. La Croix. Rien ne manque avec ce livre, pour nous emporter. Historia. Traduit de l'espagnol (Espagne) par Anne Plantagenet.

11/2022

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Violence

Garce, hystérique et autres joyeusetés

Utilisées au quotidien, souvent comme un réflexe, nos insultes sont pourtant lourdement porteuses de sens. Sexisme, grossophobie, validisme ou LGBTphobie... Préjugés, oppressions et discriminations se dissimulent derrière nos jurons de prédilection. Sur un ton piquant et décomplexé, Alice (@je.suis.une.sorciere) décrypte et se réapproprie une vingtaine de nos insultes les plus courantes et Laetitia (@cestquoicetteinsulte) nous propose des alternatives non oppressives et bien plus savoureuses, à utiliser sans se priver !

09/2021

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Critique littéraire

Gabriel Garcia Marquez. Une vie

Gerald Martin, aux dires de García Márquez, son biographe "officiel", nous livre ici un magnifique portrait de l'écrivain colombien, prix Nobel de littérature en 1982, qui incarne à la fois le réalisme magique et l'engagement révolutionnaire. Ses romans et nouvelles mêlent avec brio les grands tableaux de l'histoire sud-américaine, à la fable, au folklore et aux mythes populaires. Son oeuvre exceptionnelle dénonce les inégalités sociales et les inextricables compromissions morales, fruits de luttes acharnées de pouvoir ou d'intérêt et principales causes du malheur des plus faibles, acculés à un destin tragique. Ce sont toutefois les aspects moins connus de l'incroyable destin de l'écrivain que cette biographie met en lumière : la difficulté de concilier la célébrité et la qualité littéraire, la politique et l'écriture, le pouvoir, la solitude et l'amour ; le contraste entre ses origines caribéennes et l'autoritarisme sinistre de Bogota ; et son abandon conscient mais néanmoins pénible de Macondo, du réalisme magique et de Cent ans de solitude, après qu'ils lui ont apporté la gloire et une fortune inespérée. Fruit de dix-sept années de constance et d'obstination, cette biographie s'appuie non seulement sur la connaissance exceptionnelle que Gerald Martin a su acquérir de García Márquez et de son entourage, mais aussi sur une diversité de sources qu'il sera extrêmement difficile pour tout autre biographe, sinon impossible, de réunir à nouveau.

10/2009

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Poches Littérature internation

Les cahiers de Justo Garcia

Justo Garcia, jeune Espagnol de vingt-deux ans, relate jour après jour son exil, à l'issue de la guerre civile et de la défaite de l'armée républicaine. Sous l'oeil amusé de ses compagnons de route et celui, plus menaçant, des autorités, il consigne dans ces carnets le poids de la misère, de la souffrance et de l'injustice qui l'accompagnent dans sa fuite, vers la France puis vers le Mexique.

05/2016

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Théâtre - Pièces

Sganarelle, Dom Garcie de Navarre

Dom Garcie de Navarre est une comédie héroïque, avec son prince jaloux, dont la jalousie est un vice qui attire la pitié plutôt que le rire. Sganarelle, ou Le Cocu imaginaire est une petite comédie ou farce, qui fait rire d'un bourgeois grotesque, jaloux et lâche, qui se croit cocu : parodie burlesque du ton tragique.

03/2022

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Littérature française

Carnet japonais

" Tout ce qui me touche en littérature, en art, dans mes voyages et dans la vie pourrait se résumer à cela : mesure, clarté et mystère. C'est le Japon. " Christian Garcin.

04/2010

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Littérature française (poches)

Des femmes disparaissent. Un roman de Chen Wanglin

Ce soir de juillet, dans un bar enfumé de Guangzhou, le détective privé Zuo Luo se sent soudain vieux et triste. Tout a commencé avec le souvenir de la belle et douce Sesuko. Submergé par une vague de mélancolie, l'imperturbable Zuo Luo se surprend à remuer un passé aussi lumineux que douloureux. Et pour redonner un sens à son existence, il décide d'enquêter sur les trois femmes qui ont marqué sa vie.

09/2014

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Littérature française

La jubilation des hasards

Le narrateur, Eugenio Tramonti (personnage d'un précédent roman, Le vol du pigeon voyageur) reçoit un jour la visite d'une étrange petite dame vêtue de gris, qui dit avoir quelque chose à lui apprendre au sujet de son père Alessandro, mort depuis plus de quarante ans : il serait à New York, bien vivant, mais âgé de six mois environ. Bien entendu Eugenio la prend pour une folle. Il est cependant troublé, car elle a connaissance d'éléments biographiques que nul n'est censé connaître. Au bout du compte, trois ans après être parti en Chine sur les traces d'une jeune fille disparue, il se laisse convaincre de partir à nouveau, mais en sens inverse, cette fois à la recherche de son propre père. Le récit enchaîne jeux de miroirs, mises en abyme et coïncidences extraordinaires (de ces événements qui sont, selon Claudel, la " jubilation du hasard ") sans pour autant leur donner d'explication rationnelle. Des hommes se réfugient dans d'étranges terriers tant en Ecosse qu'en Sibérie, une phrase de Dostoïevski peut infléchir le cours d'un voyage, et les théories de la transmigration des âmes paraissent investir l'ordre naturel des choses. Christian Garcin mêle un art consommé de la narration et un penchant pour une méditation à la fois métaphysique et ironique. Le suspense, maintenu grâce à une construction en spirale, diffère sans cesse la résolution des énigmes distillées au fil d'un récit qui intrigue, déroute, captive.

01/2005

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Littérature française (poches)

Le vol du pigeon voyageur

Eugenio Tramonti est un journaliste vaguement écrivain, amateur de chansons populaires, et plutôt irrésolu. Alors qu'il vient juste de décider de ne plus voyager, et de ne plus rien écrire, sauf des entretiens pour le compte de son journal, son patron, Marc de Choisy-Legrand, lui demande d'aller en Chine pour y faire un grand reportage. Mais ce travail est un prétexte : Choisy-Legrand veut surtout qu'Eugenio retrouve sa fille Anne-Laure, partie vivre en Chine deux ans auparavant, et dont il est sans nouvelles depuis quelques mois. C'est le point de départ d'une pérégrination aléatoire entre Pékin et Xian, et d'un livre sur la fuite, les labyrinthes et l'invisibilité.

05/2002

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Littérature française (poches)

Jibé

Je ne suis pas très doué pour les hommages. D'ailleurs ce petit texte impromptu, qui coule au fil de mes pensées à partir d'une carte postale représentant le combat de deux jeunes garçons, n'en est pas vraiment un. Je regrette un homme que j'ai aimé, et ne sais trop que dire à part ça. JB Pontalis n'était pas un père de substitution, il n'y a jamais prétendu, je n'y ai jamais pensé. Il était bien trop loin de ce qu'était mon père, avec qui je n'ai jamais eu de rapports si conflictuels ni si intimes que j'aurais été amené à tenter de les réparer, ou de les restaurer, dans ma relation avec JB. Il était un ami cher, voilà tout.

03/2014

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Littérature française

Sortilège

Après avoir été propulsé hors de sa chambre et hors de sa propre vie par une vision de cauchemar qu'il ne peut ou ne veut nommer, Ezra rompt les amarres, abandonne famille, maîtresse et métier, et fuit de l'autre côté du monde, vers "la folie purificatrice des déserts", à la recherche d'un lieu à sa mesure. Là-bas il trouvera une grotte dans quoi il pourra renaître, aidé par la présence épisodique de Misra, frêle jeune femme qui tient un bar à la lisière du désert. Dix ans plus tard un ami, Gaspard, racontera ce qu'il est advenu d'Ezra après cet épisode.

08/2014

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Beaux arts

Piero della Francesca

On l'appelait della Francesca du nom de sa mère. Son père était un cordonnier dont Vasari nous dit qu'il mourut lorsque sa femme était encore enceinte ce qui est faux. On dit que l'enfant fut très tôt doué pour les mathématiques, et que très tôt il sut qu'il serait peintre. Son désir était de représenter ce que ses yeux voyaient, sans restriction, et sans idéalisation : uniquement le visible, mais tout le visible.

05/2019

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Littérature française (poches)

Vidas suivi de Vies volées

" Nous croyons nos vies constituées d'événements, quand ce sont les instants d'absence, les fragments oubliés, qui les forment et les nomment. Par exemple un ongle rongé, le souvenir d'un chien, la cendre d'un regard, une odeur, un cri. L'écriture, la poésie, plongent leurs racines dans ces failles, dans les instants proscrits, ceux que la mémoire réfute. " Quarante " vies brèves ", illustres ou anonymes, de Jules César à Emily Dickinson, d'Agrippa d'Aubigné à Marina Tsvetaïeva, de Marie-Madeleine à Catulle, du Caravage à Guilhem de Cabestanh.

02/2007

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Critique littéraire

Vidas

"Nous taisons tous l'essentiel. Nous croyons nos vies constituées d'événements, quand ce sont les instants d'absences, les fragments oubliés, qui les forment et les nomment. Par exemple un ongle rongé, le souvenir d'un chien, la cendre d'un regard, une odeur, un cri. L'écriture, la poésie plongent leurs racines dans ces failles, dans les instants proscrits, ceux que la mémoire réfute. Dans le silence qui enrobe les êtres, inextricable, profond, difficile à déchiffrer. Qui se nourrit de l'éloignement, de l'oubli, de l'immobilisme des images. Qui prospère à notre insu".

01/1993