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Cahiers Albert Camus N° 6 : Albert Camus éditorialiste à "L'Express", Mai 1955-février 1956

Extraits

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Critique

Albert Camus. L'absurde et la violence

L'étude de la violence, sous le prisme de l'absurde, offre surtout l'occasion à Albert Camus d'apporter l'expertise littéraire à un problème effrayant des sociétés modernes : le terrorisme. Comment à l'ère du terrorisme international, les idées sur les "meurtriers délicats" véhiculées par Albert Camus passionnent tant l'opinion ? Sans doute, elles permettent de mieux éclairer les dérives d'un monde en sursis où la misère du peuple, le mal et la violence, loin de faire peur, consolident plutôt certaines errances dictatoriales et despotiques. Mais embrigader l'uvre d'Albert Camus dans une posture idéologique, l'absurde, sans tenir compte du travail profond de langage réalisé par le dramaturge, serait fixé des limites étanches à une réflexion qui se prête à autant de liberté et qui brouille tant de pistes convenues.

02/2023

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Cinéma

Les années Cahiers (1950 à 1959)

Durant ses études d'anthropologie à la Sorbonne, Jean-Luc Godard fréquente assidûment les ciné-clubs de la capitale. Il noue des relations d'amitié avec André Bazin, Claude Chabrol, François Truffaut, Jacques Rivette et Eric Rohmer. Godard est l'une des premières signatures du magazine la Gazette du cinéma fondée par Rohmer. Lorsque André Bazin fonde les Cahiers du cinéma en 1951, Godard, Rivette et Rohmer sont parmi les premiers à y écrire. Les Cahiers du Cinéma dans les années 50, "c'était notre seul foyer, affirmait Godard, et moi j'y étais presque plus que les autres. A partir de deux heures on allait aux Cahiers, puis au cinéma, et on revenait le soir. Pendant très longtemps, j'ai fait des paquets d'expédition aux abonnés... " . De 1950 à 1959, Jean-Luc Godard écrit dans les Cahiers du cinéma, apprenant à aimer et faisant aimer de nombreux cinéastes, de Bergman à Nicholas Ray. La notion de cinéma d'auteur était née. En 1959, Godard tournait A bout de souffle, son premier long-métrage. Ce livre regroupe la plupart de ces articles, pour certains de véritables manifestes de la "Nouvelle Vague" .

03/2007

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Littérature française (poches)

Albert Camus, Un combat pour la gloire

«Albert Camus, le héros de ce Combat pour la gloire n'a jamais écrit une ligne de ce récit. J'ai pris sa peau et sa voix pour lui rendre hommage, et le coucher sur papier par la plume de son vrai stylo Parker – que Catherine Camus m'a fait l'honneur de m'offrir au soir de la première des neuf cent soixante-trois représentations de La Peste. Vous allez donc lire, ou plutôt entendre, ce que j'ai noté non pas à sa place, mais en place de lui. Ici. Sur les planches du théâtre. Le lieu du monde où il a été le plus heureux. Là où il sera, à jamais, vivant. Pour que vous puissiez enfin partager avec lui, par l'au-delà, son combat pour la gloire.»

04/2015

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Critique littéraire

Albert Camus et les vertiges du sacré

La question du sacré a de nombreuses ramifications dans l'oeuvre de fiction et dans les essais philosophiques d'Albert Camus. Les contributions rassemblées dans ce volume examinent l'articulation des représentations positives et négatives du sacré, au fil d'une oeuvre qui fait ressortir avec acuité ses ambivalences : la dénonciation d'une force d'écrasement prompte à glisser de la sphère religieuse à la sphère politique y coexiste avec le lyrisme de la dilatation de l'être dans les extases cosmiques, ou encore avec l'approche aimante et douloureuse du mystère de l'autre. La réflexion de Camus fait jaillir du sacré lui-même le sens de la limite qui contrecarre ses propres égarements, en opposant aux fureurs totalitaires et terroristes la terreur révérencielle du sang versé et en entreprenant de refonder sur l'esprit de mesure un humanisme lucide.

09/2019

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Critique littéraire

Albert Camus ou la fatalité des natures

Camus l'Algérois, donc. L'enfant pauvre des faubourgs qui séduit, conquiert, fait des petits métiers, du théâtre, de la politique, du journalisme, agite le secteur, règne sur une jeunesse, organise son œuvre comme un général d'empire, monte à Paris et se place au premier rang. Il ne lui faut pas cinq ans pour publier " L'Étranger " et " Le Mythe de Sisyphe ", faire jouer " Le Malentendu " et " Caligula ", animer le prestigieux " Combat ", diriger la collection " Espoir " chez Gallimard... Peu d'écrivains ont pris autant de coups. " J'ai toujours eu l'impression d'être en haute mer : menacé au cœur d'un bonheur royal. " Nul camp où se retrancher : " Je suis né dans une famille, la gauche, où je mourrai, mais dont il m'est difficile de ne pas voir la déchéance. " Il se range alors dans le camp des " artistes incertains de l'être mais sûrs de ne pas être autre chose ", Molière, Tolstoï, Nietzsche et Melville. A force de lectures, son œuvre s'est chargée des concrétions de l'interprétation. Et si " L'Étranger " n'était qu'un beau roman, " Noces " un poème, dans le présent desquels il faut tout humblement s'installer pour leur rendre l'éclat des origines ? " Un arbre devrait redevenir un arbre, dit Paul Celan, et sa branche, à laquelle au cours de cent guerres on avait pendu les révoltés, une branche en fleur quand viendrait le printemps. " Voici Camus rendu à ses saisons.

11/2006

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Critique littéraire

Albert Camus contre la peine de mort

Publié à l'occasion du trentenaire de l'abolition de la peine de mort (loi du 10 octobre 1981), ce recueil rassemble pour la première fois l'intégralité des textes d'Albert Camus sur le sujet. Il contient par ailleurs quelques textes inédits (principalement des lettres, personnelles ou collectives). La pensée du Prix Nobel 1957 a joué un grand rôle, à l'instar de celle de Victor Hugo au XIXe siècle, dans le combat abolitionniste : donner à lire l'ensemble des textes au travers desquels Albert Camus s'éleva contre la peine de mort signifie mettre en lumière un pan méconnu de la pensée intime et de l'activisme de l'auteur. Si Camus publie en 1957 ses "Réflexions sur la guillotine", bientôt incluses dans l'ouvrage collectif Réflexions sur la peine capitale, cet essai célèbre s'accompagne en effet d'une constellation d'écrits qui interrogent, analysent et dénoncent l'illégitimité du couperet. Documents inédits, lettres envoyées à titre privé, extraits de carnets, d'allocutions, d'écrits fictionnels et journalistiques connus se répondent ici pour révéler, dans sa complexité et sa profondeur, la préoccupation d'une vie : "sauver les corps". Ces textes d'invention et d'intervention retracent une conviction abolitionniste ébranlée à la Libération, mais qui n'en traverse pas moins résolument les plus sombres événements du XXe siècle : la dictature franquiste, la Seconde Guerre mondiale, la guerre civile grecque et ses suites, les répressions perpétrées en Europe de l'Est sous l'égide du stalinisme, la guerre d'Algérie, etc. Camus ne se détourne d'aucune des questions pressantes de son temps, qu'elles soient politiques, historiques ou humaines. L'ouvrage se termine par un court essai d'Eve Morisi sur la peine de mort dans les romans de Camus.

10/2011

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Littérature française

L'Arabe dans les écrits d'Albert Camus

Albert Camus aurait eu cent ans en novembre 2013. Cet homme essentiel de l'esprit et des lettres fit et continue de faire couler beaucoup d'encre en France et en Algérie où il naquit. Depuis L'Homme révolté Albert Camus fut abondamment critiqué pour ses écrits, ses positions politiques... Lorsqu'en décembre 1957 il reçoit le prix Nobel de littérature à Stockholm, il est interpellé sur la guerre d'indépendance que mènent les Algériens. Sa réponse sera souvent volontairement tronquée en France et en Algérie. Albert Camus est un homme déchiré. Ecartelé. "J'ai... avec l'Algérie une longue liaison qui sans doute n'en finira jamais, et qui m'empêche d'être tout à fait clairvoyant à son égard. ". . En Algérie il lui fut souvent reproché d'accorder peu de place dans ses romans aux Algériens ("les Arabes"). Qu'en est-il ? Dans ce texte, Ahmed Hanifi analyse la place de l'Arabe dans tous les écrits fictionnels d'Albert Camus, du premier La mort heureuse au dernier Le Premier homme.

10/2014

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Photographie

Vers l'orient. 5 volumes, Japon 1958 ; Chine 1957 ; Indé Népal 1956 ; Iran Afghanistan Pakistan 1955-1956 ; Turquie 1955, Edition bilingue français-anglais

Turquie, Iran, Afghanistan, Pakistan, Inde, Chine puis Japon : six pays traversés et photographiés par Marc Riboud entre 1955 et 1958. Les Éditions Xavier Barral publient à l’automne 2012 Vers l’Orient, un coffret de cinq ouvrages, véritable carnet de notes visuelles réunissant les plus belles photographies prises lors de ce long et lent voyage entrepris pour rejoindre initialement Calcutta. Comme beaucoup d’autres avant lui, Marc Riboud a eu besoin de partir, de quitter la France, sa famille et la reconstruction de l’après-guerre. Âgé de 30 ans, ingénieur de formation, il achète la vieille Land Rover de George Rodger et se met en route au printemps 1955. Sans avoir lu ni les grands récits de Nerval ni ceux de Segalen, il a été bercé en revanche dès très jeune par les récits de voyage de son père, de retour d’un tour du monde entrepris dans les années 1910. Désireux de découvrir ces civilisations millénaires, il s’arrête d’abord à Istanbul, avant de poursuivre son chemin par les admirables paysages de Cappadoce et d’Anatolie. Il traverse la Perse pour rejoindre l’Afghanistan et ses zones tribales, comme l’avait fait peu de temps avant lui Nicolas Bouvier. En 1956, il arrive en Inde, sa destination initiale, qu’il sillonne pendant près d’une année : Calcutta, Bombay, Delhi, Darjeeling, le Rajasthan, Bénarès jusqu’au Népal. C’est de là qu’il entre en Chine communiste, où il est l’un des rares Occidentaux à obtenir un visa. Il termine son « Grand Tour » au Japon en 1958, alors en pleine reconstruction après la guerre et en pleine mutation sociétale. De retour en France, Marc Riboud ramène des milliers de photographies, traces de ces cultures ancestrales, que l’on retrouve partout, dans les monuments, les gestes, la beauté des femmes, l’hospitalité des gens, le temps qui n’est pas compté. Ceux qui connaissent l’Orient d’aujourd’hui découvriront peut-être dans ces photos réalisées il y a près de soixante ans ce qui reste quand tout semble changer, et, derrière l’occidentalisation grandissante, le fil caché de l’intemporalité.

11/2012

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Biographies

Louis Germain (1884-1966). Instituteur et père spirituel d'Albert Camus

Le nom de Louis Germain est étroitement attaché à celui d'Albert Camus. Si, aujourd'hui, un lecteur curieux cherche à se renseigner sur ce fameux instituteur, en entrant le nom de Louis Germain sur Internet, il est automatiquement renvoyé vers Albert Camus. Et il découvre alors cette lettre du 19 novembre 1957 adressée par l'écrivain à l'instituteur de son enfance. Albert Camus vient de recevoir le Prix Nobel : "Mais quand j'ai appris la nouvelle, ma première pensée, après ma mère, a été pour vous". Reconnaissant élève, Camus lui dédiera ses Discours de Suède. Sans ce prix Nobel ni cette lettre de reconnaissance, le nom de Louis Germain ne résiderait plus que dans la mémoire des rares personnes qui l'ont côtoyé. Nous en concluons qu'avec ce courrier, Albert Camus a immortalisé son instituteur de 7e. Grâce aux écrits de son illustre élève et aux biographies qui lui ont été consacrées, chacun peut se faire une idée assez précise du M. Germain instituteur. Il est proposé ici de vous faire mieux connaître cet homme, lui qui fut bien plus qu'un simple enseignant de la République dans cette Algérie qui l'a vu naître et mourir.

05/2021

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Correspondance

Lettres à Albert Paraz. 1947-1957

À partir de mars 1947, ayant quitté la prison pour l'hôpital de Copenhague, Céline peut écrire librement. Son activité épistolaire se développe alors considérablement, avec ses anciens amis restés en France et avec de nouveaux venus qui se manifestent à lui. C'est le cas de l'écrivain Albert Paraz (1899-1957) qui entame sa correspondance avec l'exilé en juin 1947. Elle durera dix ans et compte 353 lettres. Ce qui en fait l'une des plus étendues après celle que Céline entretient avec sa secrétaire Marie Canavaggia depuis 1936. Cependant elle présente un caractère qui la distingue de toutes les autres : Paraz a l'idée, acceptée avec réserves puis contrôlée par son correspondant, de mêler les lettres qu'il reçoit du Danemark à ses écrits autobiographiques, " Le Gala des vaches " (1948) et " Valsez, saucisses " (1950) - ce qui fait de lui le premier éditeur d'une correspondance de Céline.

05/2009

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Notions

Albert Camus et les différents sens du sacré

La réflexion s'inscrit dans une lecture de l'oeuvre d'Albert Camus à partir d'approches philosophique, chrétienne et littéraire. Cet ouvrage se fonde sur le constat qu'il n'existe pas, chez l'auteur de La Peste, un seul, mais plusieurs sens différents du sacré. Le sacré camusien n'échappe pas à l'ambivalence, proposée par Rudolf Otto, entre tremendum et fascinans. De cette manière, nous pouvons voir que, pour Camus, le sacré peut faire référence à ce qui a une valeur absolue en étant digne de respect et qui peut se manifester sous différentes formes dans la réalité, en désignant la nature, l'homme ou le divin. Cependant, la nature et l'homme sont, dans leur horizontalité, les lieux du sacré qui ont une importance particulière pour Camus. Si, dans Noces, le désir qu'a l'auteur d'une fusion ou une identité cosmique avec la nature suggère l'existence d'un certain panthéisme, L'Homme révolté laisse entendre un sacré qui se perçoit comme trace dans l'univers de la révolte, où s'opère une inversion : le sacré ne sera plus recherché dans le surnaturel vertical, qui sera rejeté, mais dans l'univers horizontal de la révolte. Chez Camus, la notion de sacré est connexe à celle de transcendance. De la sorte, la question centrale de notre travail est : comment comprendre le sacré camusien à partir de la tension paradoxale entre transcendance horizontale et transcendance verticale et quelle vérité sur le sacré émerge de cette tension et peut nous aider à mieux répondre à la désacralisation du monde contemporain ?

11/2022

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Critique littéraire

Le monde en partage. Itinéraires d'Albert Camus

Organisé en trois grandes séquences - la Méditerranée, l'Europe et le Monde -, cet itinéraire illustré mêle géographie intime, littéraire et politique : voyages, lieux aimés, habités ou visités par l'écrivain, filiations ou amitiés artistiques et littéraires, enfin combats menés par Albert Camus auprès de ses contemporains opprimés.

11/2013

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Immigration

Sommes-nous tous des étrangers ? Penser Albert Camus

"Quatre-vingts ans après la publication de L'Etranger, figure centrale de l'oeuvre de Camus, ce livre questionne la notion d'altérité si discutée actuellement. Qui sont, aujourd'hui, les étrangers ? Qui tenons-nous pour autres, avec la charge de menace et d'inquiétude contenue dans ce mot, comme s'il fallait fatalement associer "étranger" à "danger" ? S'agit-il du réfugié, du migrant, de l'ancien colonisé venu se venger des "pays de la peur", selon la dénomination de l'Occident par Tzvetan Todorov ? Ou bien l'étranger est-il une forme dégradée de nous-mêmes, le sans-abri, le pauvre, l'invisible, celui que, à l'image de l'errant venu de loin, les esprits intolérants et frileux, gagnés par une obsession hygiéniste, jugent dangereux pour nos corps physiques autant que pour le corps social ? Rebelle, lucide, minoritaire, souvent attaqué pour ses écrits et pour ses idées, l'auteur de L'Etranger et de L'Homme révolté n'a pas pris congé de ses lecteurs. Son besoin viscéral de comprendre le monde nous hante toujours." Eric Fottorino et Laurent GreilsamerCofondateurs de l'hebdomadaire Le 1avecKaouther Adimi, Michel Agier, Yves Marc Ajchenbaum, Julien Bisson, Louis Chevaillier, Maxence Collin, Marc Crépon, Raphaël Enthoven, Jeanyves Guérin, Marylin Maeso, Stéphane Pierré-Caps, Lydie Salvayre, Boualem Sansal, Gisèle Sapiro, Robert Solé, Benjamin Stora

04/2023

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Critique littéraire

Epistolaire, Revue de l'Aire N° 46/2020 : Albert Camus

SOMMAIRE : Geneviève Haroche-Bouzinac, Avant-propos. Dossier : ALBERT CAMUS EPISTOLIER Anne Prouteau et Agnès Spiquel, Ouverture. - DIALOGUES EPISTOLAIRES. Marie-Thérèse Blondeau, "Camus-Grenier : un ami capital" . - Françoise Kleltz-Drapeau, "Ecrire "un roman d'amour" : la correspondance avec Maria Casarès" . - Laurent Bove, "L'absurde et l'esprit d'orthodoxie. La correspondance A. Camus-F. Ponge" . - Samantha Novello, "Un "Mythe de Sisyphe en action" : la correspondance en tant qu'espace politique chez Camus et Chiaromonte" . - Christian Phéline, "D'amitié, en réplique, imaginaire... la lettre publique dans tous ses états" . - L'AMITIE AU SERVICE DE L'OEUVRE. Pierre-Louis Rey, ""Cher ami"" . - Alexis Lager, "La correspondance de Camus avec les poètes : "un long débat avec la poésie" ? " . - David Walker, "Camus - Lettres et théâtre" . - Hans Peter Lund, "L'oeuvre à l'épreuve du doute dans la correspondance d'Albert Camus" PERSPECTIVES Sophie Rothé, "Mutisme, censure et révolte de l'épistolier : Mirabeau à Vincennes" . - Marie Dupond, "La correspondance du géomètre Gaspard Monge (1746-1818). Pratique scientifique et action publique" . - Motasem Alrahabi, Pauline Flepp, Camille Koskas : "Polémiques dans le rituel épistolaire : le cas des correspondances Ponge et Paulhan" . - Béatrice Vernier, "Le Bruit des clés d'Anne Goscinny. Epistolaire et recherche de filiation" CHRONIQUES Guy Basset, Etat de la question : La correspondance d'Albert Camus. - Karin Schwerdtner, "Leïla Sebbar : son oeuvre, ses lettres, ses fragments" , Entretien avec Karin Schwerdtner. - Benoit Melançon, Le Cabinet des Curiosités Epistolaires. RECHERCHE Bibliographie (Agnès Cousson et alia.). - Comptes rendus. - Résumés du Dossier et des Perspectives

09/2020

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Philosophie

L'ordre libertaire. La vie philosophique d'Albert Camus

Pour mettre fin à une légende fabriquée de toutes pièces par Sartre et les siens, celle d'un Camus "philosophe pour classes terminales", d'un homme de gauche tiède, d'un penseur des petits Blancs pendant la guerre d'Algérie, Michel Onfray nous invite à la rencontre d'une œuvre et d'un destin exceptionnels. Né à Alger, Albert Camus a appris la philosophie en même temps qu'il découvrait un monde auquel il est resté fidèle toute sa vie, celui des pauvres, des humiliés, des victimes. Celui de son père, ouvrier agricole mort à la guerre, celui de sa mère, femme de ménage morte aux mots mais modèle de vertu méditerranéenne : droiture, courage, sens de l'honneur, modestie, dignité. La vie philosophique d'Albert Camus, qui fut hédoniste, libertaire, anarchiste, anticolonialiste et viscéralement hostile à tous les totalitarismes, illustre de bout en bout cette morale solaire.

01/2012

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Religion

Albert Camus et le Christianisme. L'espérance en procès

Albert Camus, né à Mondovi IAIgérie), le 7 novembre 1913, disparut tragiquement sur la Route Bleue, près de Montereau, le 4 janvier 1960. Mais Camus est toujours des nôtres, grâce à son triple pari pour l'authenticité, pour la liberté et pour l'homme. …Par bien des points, Camus est sur la voie de Soljenitsyne. Pour tous les deux, c'est l'abstraction qui est la faute, et le geste concret de la pitié humaine apparaît chez eux comme l'antidote des fanatismes. Tous les deux haïssent le mensonge. Et quinze ans avant Soljenitsyne, Camus proclame : « Nous sommes quelques-uns décidés à ne nous taire sur rien. » Après un temps où j'ai participé, moi aussi, au délire ambiant, j'ai, sur ce point, rendu les armes à Albert Camus, et je le place, à côté de Soljenitsyne, parmi les maîtres de la vérité, ceux qui nous rappellent à ce principe élémentaire du christianisme, qu'énonçait ainsi le canon d'Un Concile de la Renaissance : « Quidquid fit contra conscientiam aedificat ad gehennam » : tout ce que tu fais contre ta conscience renforce l'enfer… Ce païen ne le fut pas facilement. Disons même qu'il n'a cessé d'être chrétiennement païen. Jean-Marie DOMENACH (extrait de la Préface). Joseph HERMET, né en 1924 à Prinsuéjols (Lozère), s'est toujours intéressé à l'œuvre de Camus : - depuis les années 1943-1945, au moment où l'Etranger finissait par arriver, en des temps incertains, dans les librairies de la province, alors une des plus secrètes de France : le Gévaudan. - en passant par les années 1954-1964, quand il enseignait la philosophie dans une Institution secondaire à Mende, et par les années 1970-1972, lorsque vit le jour, en Sorbonne, sa thèse de Doctorat-ès-lettres (3e cycle), consacrée à Albert Camus.

01/1976

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Philosophie

Albert Camus et la philosophie. [journées, 7-8 avril 1995, Nice

Ces études soulignent le rapport original de Camus à la philosophie à travers les étapes de la création littéraire, de la révolte éthique et politique, du refus du système et de l'acceptation de l'absurde, enfin du silence du monde, et du mutisme de Dieu.

07/1998

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Critique littéraire

Qui témoignera pour nous ? Albert Camus face à lui-même

Après avoir subi au début des années cinquante une sorte de procès public en raison de ses idées et traversé en conséquence une crise existentielle d'une rare intensité, Albert Camus, se retrouvant face à lui-même, a estimé que le problème majeur auquel l'humanité est désormais confrontée consiste dans ce besoin impérieux qu'ont les hommes de s'accuser mutuellement et de faire ainsi de leur existence un procès permanent, transformant tour à tour les mêmes personnes en prévenus, en procureurs, en avocats, en témoins et en juges. Le problème, qui n'est autre que celui du jugement que les hommes portent les uns sur les autres, tient donc au fait que ceux-ci, alors même qu'ils ne croient plus au jugement de Dieu, continuent de croire qu'être juste c'est être juge. Pour expliquer que la dissociation de la justice et du jugement devrait révéler un horizon de sens nouveau à une humanité privée de boussole, Paul Audi s'applique d'abord dans cet essai à mesurer la profondeur de la crise qui a conduit l'auteur de La Chute à coucher sur le papier, quelques mois seulement avant sa mort, ce terrible ultimatum : "Je me fais la guerre et je me détruirai ou je renaîtrai, c'est tout".

09/2013

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Critique

Journal 1958-1959

En 1958, la maison d'édition Putnam s'apprête à publier aux Etats-Unis le chef d'oeuvre de Vladimir Nabokov, Lolita. Quelques mois avant la parution, l'auteur et son épouse, Véra Nabokov, pressentent que cette publication sera un tournant capital dans la carrière de Vladimir et décident de rendre compte des événements qui surviendront. Bien que quelques entrées soient écrites de la main de Vladimir, c'est principalement Véra qui tiendra ce journal jusqu'en août 1960. Elle y décrit le succès immédiat du roman, les sollicitations croissantes des journalistes, des éditeurs étrangers, des studios hollywoodiens, les demandes extravagantes des lecteurs et les diverses requêtes arrivant de toutes parts. Ce journal offre ainsi une perspective inédite sur l'effervescence créée dans la vie du couple par ce que Nabokov appelle "l'ouragan Lolita" . Il témoigne également du rôle déterminant que Véra a tenu dans la carrière littéraire de Nabokov, qui, sans doute à cause de la rareté de ses témoignages qu'elle a volontairement détruits, s'est trop souvent apparenté à celui d'une épouse silencieuse et effacée. Les pages du Journal, complètement inédites, démontrent qu'il n'en est rien et rendent compte pour la première fois de son engagement de chaque instant auprès de l'écrivain, de sa puissante clairvoyance, ainsi que de son humour vif, et parfois incisif.

10/2023

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Critique littéraire

Potlatch (1954-1957)

Les opinions les plus répandues sont exprimées par le troisième cas : vocable vide de sens (Franc-Tireur, Camus, etc.) et le premier cas : espion soviétique (Aspects de la France, Breton, G. Mollet, etc.). Cependant quelques personnes parmi nos correspondants soutiennent hardiment la deuxième éventualité : cadeau somptuaire. Il est donc inutile de s'attarder sur ce problème, aussi embrouillé que tous les problèmes que cette société feint de se poser. Et sur une solution aussi aveuglante que toutes les autres.

10/1996

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Littérature française

Romans. 1952-1955

En publiant Casse-pipe dans la Pléiade en 1988, Henri Godard parlait de ce roman comme d'un texte "mutilé" et il déplorait "la perte du reste". Sans doute espérait-il que ce "reste" sortirait un jour des oubliettes. Rien ne permettait alors de prévoir que ce seraient des milliers de feuillets, concernant des projets romanesques inconnus (Guerre et Londres), ou attestés mais perdus (La Légende du roi René et La Volonté du roi Krogold), ou encore déjà publiés en partie (Casse-pipe), voire en totalité (Mort à crédit et Guignol's band), qui referaient surface, comme ce fut le cas dans l'été de 2021. Les manuscrits n'avaient donc pas été mis au feu : ils hibernaient. Leur importance est considérable. Tous concernent la première moitié de l'oeuvre romanesque de Céline. Pour l'essentiel, ce sont des récits autonomes, et non pas des "avant-textes" de romans publiés par leur auteur (mais quelques-uns relèvent de cette catégorie et ils sont passionnants). S'ils peuvent avoir l'apparence de brouillons, ils ne sont les brouillons que d'eux-mêmes. Ils ont (au moins) deux intérêts : ils favorisent une meilleure compréhension de la manière dont l'oeuvre romanesque de Céline s'est constituée, et ils valent pour eux-mêmes, comme des récits inattendus et captivants. Que nous apprennent-ils ? Par exemple que ce qu'on appelle le "cycle de Ferdinand" n'a pas toujours été composé de Mort à crédit, de Casse-pipe et de Guignol's band (1936-1944). Que Guerre, Londres et le manuscrit retrouvé de Mort à crédit jouent un rôle dans l'affaire. Que la légende du roi Krogold (ou René) n'a cessé de passionner Céline. Ou encore que des liens étroits unissent Guerre et Casse-pipe. Les thèmes et la tonalité des récits retrouvés sont immédiatement reconnaissables : si les textes sont encore, stylistiquement, en chantier, leur univers, lui, est entièrement célinien. La découverte, dans Guerre, de personnages et de situations que l'on connaissait par Casse-pipe est l'une des émotions fortes que peut éprouver un amateur de Céline. On en dirait autant de la rencontre avec le Dr Yugenbitz de Londres, prototype du Clodovitz de Guignol's band. Ou de la présence, dans un récit aussi étrange que Krogold, d'une idée centrale dès Voyage, celle de la vie vécue comme une agonie. Pour recueillir ces nouveautés, deux volumes de la Pléiade ont été remis en chantier. Dans le premier (1932-1934), les textes réapparus en 2021 figurent sous un intitulé, Textes retrouvés, qui traduit leur statut et rappelle qu'il s'agit de manuscrits, non de romans mis au point par Céline. De même, dans le deuxième (1936-1947), les séquences nouvelles de Casse-pipe sont réunies sous la rubrique Scènes retrouvées. Quant aux éditions des romans publiés du vivant de Céline, elles ont été revues et enrichies d'appendices nouveaux. Du manuscrit et du dactylogramme de Voyage, qui n'étaient pas accessibles dans les années 1980, il a été tiré des transcriptions révélatrices. Le passionnant manuscrit de travail de Mort à crédit,

05/2023

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Critique littéraire

Les derniers jours de la vie d'Albert Camus

Le 3 janvier 1960, Albert Camus quitte sa maison de Lourmarin pour rejoindre la capitale. Alors qu'il avait décidé de prendre le train, son éditeur Michel Gallimard réussit à le convaincre de faire la route en voiture. Ce voyage est pénible pour Camus, qui a des difficultés à écrire et se demande s'il sera jamais capable de mener à terme Le Premier Homme. Célèbre, riche, en pleine force de l'âge (quarante-sept ans), il devrait être comblé. Mais il est préoccupé par la guerre d'Algérie, dont il ne voit pas l'issue. Très marqué par la polémique qui a suivi la publication de L'Homme révolté et le prix Nobel de littérature, il doute, au point de vouloir abandonner l'écriture. Au cours du voyage, Albert Camus renoue avec les souvenirs de sa vie, notamment à Alger. Jusqu'au moment où, dans une ligne droite, la voiture de Gallimard quitte la route. Camus est tué sur le coup. Dans sa sacoche, on retrouve le manuscrit inachevé du Premier Homme, un horoscope lui prédisant de belles créations, quelques photos, et un billet de train inutilisé.

10/2009

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Critique littéraire

Albert Camus au fil des rencontres. Littérature, théâtre, politique

Fondée par Michel Minard en 1954, " La Revue des Lettres modernes " est une collection de séries monographiques et thématiques consacrée aux écrivains modernes et contemporains.

01/2020

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Critique littéraire

Albert Camus, un portrait. Suivi de 29 lettres inédites

"J'ai eu l'incroyable chance de travailler avec plusieurs hommes admirables. Parmi eux, le plus connu, le plus exemplaire, et sans doute celui que j'ai le plus aimé fut Albert Camus. La première rencontre, le premier choc, fut celui du style et de la voix inimitable de l'écrivain, qui disait ce que mes vingt ans souhaitaient entendre, avec impatience : il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : juger si la vie vaut ou ne vaut pas d'être vécue. Au sortir de la guerre, la rigueur de Sisyphe allait droit au coeur autant qu'à la raison. La seconde rencontre fut ce jour miraculeux - autour de Pâques 1953 - où nous nous retrouvâmes par hasard en tête à tête dans une auberge de Cabris, dans l'arrière-pays niçois. Nous ne nous perdrions plus de vue. La personne de Camus, son sourire, son accent, son élégance et sa simplicité, sa disponibilité, puis nos échanges épistolaires, nos entrevues, l'aventure de la création théâtrale, sa pièce Les Justes, l'amitié grandissante et le coup terrible de sa mort, je vais essayer, après tant d'années, avant que tout ne s'efface et que ma mémoire ne se brouille, d'effectuer cette descente dans ce que je n'ai pas oublié, que j'avais enfoui au plus profond puisque c'est ce que j'avais de plus précieux".

09/2013

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Critique littéraire

Journal 1954-1960. "Avec elle et la bande critique"

C’est un Jacques Lemarchand (1908-1974) bien installé dans ses doubles fonctions de lecteur et de critique théâtral, et compagnon depuis décembre 1950 de Silvia Monfort, que nous retrouvons dans ce Journal 1954-1960. Sous l’Occupation, il a connu les errements et les difficultés d’un jeune intellectuel bordelais «monté à Paris» pour devenir écrivain. Grâce à Jean Paulhan, il est entré au comité de lecture de Gallimard, puis Albert Camus lui a demandé de tenir la chronique théâtrale de Combat. Il devient alors l’un des critiques dramatiques les plus lus de l’après-guerre qui voit l’émergence de jeunes auteurs, acteurs et metteurs en scène, soutenus par la décentralisation théâtrale. Au Figaro littéraire, où l’a appelé Pierre Brisson en 1950, Jacques Lemarchand exerce sa lucidité ironique, sa grande culture et sa déontologie «janséniste». Ferraillant avec la «bande critique» de ses confrères, comme Jean-Jacques Gautier du Figaro ou Robert Kemp du Monde, il entame une défense acharnée de ce que l’on appellera «le Nouveau Théâtre». Chez Gallimard, il fonde la collection théâtrale «Le Manteau d’Arlequin» en 1955, puis la «Collection Blanche» de littérature pour enfants en 1959. Dans son bureau, qu’il partage avec Camus, passent de nombreux écrivains – Boris Vian, Jean Blanzat, Brice Parain, Eugène Ionesco, Arthur Adamov, Jacques Audiberti, Marguerite Duras, Violette Leduc et aussi les Gallimard, qui lui font part des bruits du jour… Devenu quinquagénaire, Jacques Lemarchand ne dédaigne pas jouer à «l’homme brûlé» en exagérant le nombre de ses conquêtes, mais désire par-dessus tout «inspirer confiance». L’angoisse de l’âge commence cependant à poindre et ses rêves s’en ressentent. Le 21 septembre 1954, il constate : «je bois fort et je tombe dans le sombre»… Liées à un profond ennui existentiel, ces crises se multiplient, parallèlement à une vie sentimentale fort agitée. Après une étonnante scène de rupture avec Silvia Monfort au Festival d’Avignon en juillet 1954, plusieurs jeunes femmes – actrices, écrivaines ou journalistes –, se succèdent ou s’imposent. Frénétique en amour, mais attaché à sa famille et fidèle en amitié, Jacques Lemarchand se montre très affecté par la mort de sa mère, en juin 1958, puis par celle de deux de ses proches amis : Boris Vian en juin 1959 et Albert Camus en janvier 1960.

05/2020

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Littérature française

La collision imprévue d'Albert Camus et d'une comète blonde en 1936

Ce roman picaresque, baroque et parodique, est avant tout un vibrant hommage au cinéma populaire d'Almodovar et à ses actrices : échevelé et haut en couleurs, il évoque les amours contrariées et l'extravagante fuite en avant d'une star de l'écran ibérique des années Trente, qui aurait pu être la fille de Tintin et de Scarlett O'Hara. S'imaginant accusée d'un meurtre qu'elle n'a pas commis, elle déserte les studios madrilènes et se laisse peu à peu rattraper et malmener par la grande Histoire, qui, des horreurs de la guerre d'Espagne aux affres du Front Populaire, l'expédiera dans les bras du jeune Albert Camus en Algérie. Derrière elle s'agite et se disloque, comme la queue d'une comète, le petit monde déjanté et attachant qu'elle a entraîné dans son sillage : le secrétaire loufoque qu'elle martyrise avec application, des femmes de chambre insatisfaites et prêtes à faire la grève de leur personnage, des pirates cruels improvisés, un bibliothécaire rêveur passé à la marine marchande, un Phalangiste fanatisé... et un fantôme récalcitrant !

06/2012

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Histoire de France

Algérie 1956. Chroniques d'un rappelé

Le rappel sous les drapeaux, au printemps 1956, des hommes des classes 1952 et 1953, en vertu de l'application de la loi du 31 mars 1920 et en exécution du décret du 12 avril 1954, a mis en effervescence, et durant plusieurs mois, la France métropolitaine. On pouvait constater de nombreuses manifestations dans les grandes villes. Cette agitation fut renforcée par l'action des opposants à cette ultime guerre coloniale qui organisèrent durant de longs mois une énorme pagaille notamment sur le réseau SNCF. De plus, le milieu pacifiste de notre pays, qui réunissait un grand nombre d'intellectuels et d'artistes, comme Jean-Paul Sartre, Albert Camus, Claude Roy, Jean-Jacques Servan-Schreiber, Gérard Philippe et Yves Montand montra son opposition à tous les conflits de cette époque.

10/2013

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Critique littéraire

Camus. Eléments d'une vie

Salué par la critique anglo-saxonne lors de sa sortie aux Etats-Unis en 2010, ce livre propose un parcours de la vie et de l'oeuvre d'Albert Camus à travers quatre dates qui ont déterminé l'évolution de sa pensée : 1939 (reportage sur les conditions de vie misérables des tribus berbères), 1945 (décision de signer la pétition en faveur de la grâce de Robert Brasillach), 1952 (rupture avec Sartre) et 1956 (décision de ne plus s'exprimer au sujet de la guerre d'Algérie). A travers ces moments-clés, Robert Zaretsky examine l'importance qu'Albert Camus a eue de son vivant et pourquoi il reste d'actualité.

10/2010

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Critique littéraire

Albert Camus ou La naissance d'un romancier (1930-1942)

"Entre 1930, l'année de ses dix-sept ans où il a eu "envie d'être écrivain", et 1938, où il abandonne La Mort heureuse pour L'Etranger, Camus devient romancier. C'est pour lui un apprentissage difficile qui passe par des tentatives nombreuses et variées. Les traces vont du fragment griffonné au texte organisé et soigneusement recopié, et même à l'ouvrage publié (L'Envers et l'endroit en 1937). Contes ou bien récits incorporés à des essais, narrations à la première ou à la troisième personne, Camus explore inlassablement les pistes de l'écriture narrative, au plus loin ou au plus près de l'écriture de soi. Ainsi reprend-il des textes, changeant la perspective, opérant des rapprochements, épurant le style. Cette lente gestation est ici suivie pas à pas. On voit Camus élaborer des thèmes et les aborder avec une écriture et un rapport au réel spécifiques. C'est tout à la fois l'univers et le romanesque proprement camusiens qui se mettent en place ; de L'Etranger au Premier Homme, tout est là - en germe". Agnès Spiquel.

04/2006

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Poésie

Jean Mary : 1951-1954

Ami du monde, Ce livre que tu tiens n'est pas un carnet de poèmes ordinaire rédigé par un vieillard aigri par le fait que son talent n'ait pas été reconnu à l'époque. Ce que tu vas découvrir est le cheminement de la pensée de mon grand-père de 1951 à 1954. Elle se baigne d'abord dans le surréalisme, puis se plonge dans des réflexions philosophiques sur la spiritualité. La pensée de mon grand-père est confrontée à un secret de famille qu'il veut comprendre. Cependant, la note dominante de cette partition est son admiration pour les femmes. Grand-père les contemple, les écoute, les dessine avec ses rimes et les défend face à la misogynie et à l'hypocrisie masculine.

04/2021