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Baudelaire ou le corps de la douleur

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Poésie

Capitale de la douleur

Inconnue, elle était ma forme préférée, Celle qui m'enlevait le souci d'être un homme, Et je la vois et je la perds et je subis Ma douleur, comme un peu de soleil dans l'eau froide. Recueil emblématique du XXe siècle et oeuvre majeure de Paul Eluard, Capitale de la douleur cristallise l'intensité du sentiment amoureux. Rongé par la douleur de voir la femme qu'il aime s'éloigner de lui, l'auteur rédige des poèmes où le rêve côtoie le désir, où le "je" est universel. Chacun de nous, dans la traversée de l'absence de l'être aimé, peut s'y reconnaître. Sont également évoqués les thèmes de l'art et du bonheur, ainsi que plusieurs figures artistiques de son époque comme Picasso, Miró et Max Ernst. Paul Eluard (1895-1952) est une figure majeure de la poésie, d'abord dadaïste puis surréaliste. Il a publié de nombreux recueils et est resté célèbre entre autres pour le poème "Liberté" , écrit pendant la Seconde Guerre mondiale durant laquelle il fut résistant. Introduction et chronologie de Raymond Jean

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Littérature française

Alchimie de la douleur

Roman autobiographique, récit fragmenté qui relate, sur un ton poétique et douloureux, une traversée du deuil qui entremêle passé et présent, enfance et vision adulte. L'auteure partage un voyage à travers les complexités du deuil après le suicide de son père. Le titre s'inspire d'un poème de Charles Baudelaire et évoque la nature transformatrice du deuil et la façon dont il peut nous façonner et nous remodeler. L'ouvrage est illustré par un procédé artistique, le photocopy art, qui permet une expérience vraiment immersive en capturant les émotions brutes et la profondeur des sentiments qui accompagnent ce deuil à travers des objet personnels et des mises en scène révélatrices. J'aimerais que ce livre puisse être un témoignage, et au-delà de ça, un hommage et un point de repère pour des personnes qui ont vécu la perte d'un proche.

04/2024

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Littérature française

La muse ténébreuse de Charles Baudelaire

Pour la postérité, le nom de Jeanne Duval reste lié à celui de Charles Baudelaire. Apprentie comédienne ou fille de joie, muse ou diablesse, qui était vraiment celle qui traversa la brève existence du poète, enchanta sa plume et le plongea dans les tourments de l'amour et de la passion ? Qui était Jeanne Duval, venue des îles d'Amérique ou de l'océan Indien, ou peut-être du pays des Maures, et qui fit découvrir à Baudelaire un monde insoupçonné de sensualité et d'exotisme ? Un monde encore plus singulier que celui offert par le chanvre indien et l'opium dont l'auteur des Fleurs du mal faisait une consommation déraisonnable... C'est cette passion torride, délétère et sublime que nous raconte Raphaël Confiant dans un roman foisonnant émaillé de vers célèbres. Des pavés parisiens de l'île Saint-Louis jusqu'aux îles Mascareignes, en passant par Saint-Domingue devenue Haïti, et la Belgique, sa plume alerte nous entraîne sur les traces du poète français, auprès duquel évoluent tous les grands artistes de ce XIX ? siècle flamboyant, Nadar, Dumas, Lamartine, Flaubert, Manet, Delacroix, Nerval, Gautier, et bien d'autres...

09/2021

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Littérature française

La muse noire de Charles Baudelaire

Simonne Henry Valmore est ethnopsychanalyste. Cette méthode cherche à coordonner des principes issus de la psychanalyse et de l'anthropologie. Dans ce roman choral, elle nous dévoile son intime connaissance de cette parcelle déshéritée entre ciel et mer qu'est la zone des cinquante pas du Roy, les échos lointains de poètes qui entrent en résonance avec ce lieu si particulier, ainsi que la figure de Jeanne Duval, dont la sensibilité fut masquée par une créolité mal accueillie en son temps.

11/2021

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Littérature française

La muse ténébreuse de Charles Baudelaire

"Charles s'amusait de la voir si secrète et cousue sur sa vie d'avant qu'elle décrivait sous des dehors contradictoires allant de l'enfer des plantations de canne à sucre au paradis des rivières enchantées et des plages de sable blanc. Elle s'était refusée à lui expliquer pourquoi et comment elle avait débarqué en France. - Ce n'est pas ton affaire ! Contente-toi de savoir que je suis à toi et à toi seul". Pour la postérité, le nom de Jeanne Duval reste lié à celui de Charles Baudelaire. Apprentie comédienne ou fille de joie, muse ou diablesse, qui était vraiment celle qui traversa la brève existence de l'auteur des Fleurs du mal, enchanta sa plume et le plongea dans les tourments de l'amour et de la passion ? C'est cette histoire torride, délétère et sublime entre la "Vénus noire" et le poète que Raphaël Confiant nous raconte dans un roman foisonnant émaillé de vers célèbres.

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Littérature étrangère

La connaissance de la douleur

Dans une grande villa au Maradagàl, limitrophe du Parapagàl, deux Etats imaginaires situés quelque part en Amérique latine, non loin de la Cordillère des Andes, vit Gonzalo Pirobutirro d'Eltino, ingénieur neurasthénique qui nourrit des projets littéraires. Cet alter ego de l'auteur vit avec sa mère, dans une solitude rageuse et désespérée, exacerbée par la haine des petits-bourgeois et autres paysans pauvres et incultes qui l'entourent. La bienveillance et la disponibilité que leur offre en revanche sa mère exaspère le rapport agressif que Gonzalo entretient avec elle. Aussi éclate-t-il souvent en fureurs épouvantables : contre feu son père, sa mère, les péons, les propriétaires, l'enfance, toute la société maradagalaise ; et surtout contre l'idée du moi. Baroque à souhait, la langue de Gadda traverse toutes les strates de l'histoire linguistique italienne - y compris dialectales, offrant une écriture unique dans l'ensemble des expériences littéraires du XXe siècle. Il dit la douleur de celui qui affirme sa propre violence face à l'agression implacable des autres.

02/2017

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Policiers

Les pierres de la douleur

Depuis la découverte d'un complot contre l'impératrice Tseu Hi, le Palais d'été est en proie à la torpeur. Tous redoutent la colère de la Vénérable Aïeule, au point que certains préfèrent se donner la mort... Petit Brillant lui-même n'est plus aussi serein qu'à l'accoutumée. Bien qu'aucun eunuque ne soit autorisé à sortir du Palais, la mission dont son maître l'a chargé lui dicte le contraire. Or, aucun n'est jamais revenu de l'extérieur... Mais le plus troublant reste l'attitude de Sourcil de Paon, sa précieuse compagne. Lors de leur dernière entrevue, Petit Brillant l'a surprise en train de verser un produit dans son thé... Serait-il possible qu'elle aussi cherche à le tuer ?

06/1999

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Troubles féminins

Couper la douleur. Vulvodynie, vaginisme, douleurs pelviennes : guérir est possible

Vulvodynie, vaginisme, douleurs lors des rapports intimes... Ces troubles sont largement méconnus alors que plus de trois quarts des femmes en ont souffert dans leur vie. Pourtant, comme l'endométriose avant elles, ces affections vulvaires et périnéales ne font l'objet d'aucune recherche scientifique approfondie. Dans ce livre pensé comme une enquête intime, Lisa Dayan retrace les dix années durant lesquelles elle a souffert de vulvodynie et de vaginisme. Elle livre ses sensations, son errance, les étapes de sa guérison. Et son parcours de soin qui fut un lent chemin de violences : celles de médecins qui ont coupé une partie de son corps, alors qu'elle voulait couper sa douleur, la faire disparaître. Son récit n'a qu'un seul but : aider les femmes qui sont atteintes de ces troubles, en exposant les solutions médicales qui pourtant existent.

02/2024

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Critique littéraire

LE MYTHE DE LA PASSANTE. De Baudelaire à Mandiargues

" Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais ! "... En adressant à une passante inconnue le sonnet que lui avait inspiré leur brève rencontre, Baudelaire lançait une bouteille à la mer. Est-elle jamais parvenue à sa destinataire ? Cette histoire d'amour manqué a pourtant créé un frisson nouveau. Dès la publication du poème, l'étrange désir de vivre une seconde fois la scène bouleversante a poussé toute une lignée de lecteurs à la réécrire. Sur le mode de la variation ou du supplément, poèmes, contes, romans ou chansons ont multiplié, depuis lors, les rendez-vous avec la fugitive sans nom. D'un poème de circonstance est né ainsi un des mythes les plus secrets de la modernité, reconnaissable à son cortège de figures toujours fascinantes, éphémères et interdites, ainsi qu'à un répertoire de scénarios où la perte et l'écriture ne cessent de nouer, dénouer et renouer leurs relations. Si les femmes, depuis Baudelaire, ne passent décidément plus de la même façon dans la rue, c'est que certains extravagants guettent, un sonnet à la main, le retour de la passante.

11/1999

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Critique littéraire

Sous le signe de Baudelaire

Tout à la fois un hommage à Baudelaire, un dialogue avec lui et une lecture de son oeuvre, ce rassemblement chronologique de quinze essais d'Yves Bonnefoy sur Baudelaire s'échelonne sur plus de cinquante années, au cours desquelles Baudelaire n'a cessé de l'accompagner. A Baudelaire il doit, écrit-il, "d'avoir pu garder foi en la poésie". Car "aucun, sauf Rimbaud", ne montre aussi fortement que l'espérance "peut survivre aux pires embûches de la conscience de soi. Aucun pour descendre avec tant de modestie exigeante des hauteurs intimidantes de l'intuition poétique, où pourtant il ne cesse de revenir, vers la condition ordinaire", "aucun", enfin, "pour encourager plus efficacement ceux qui croient en la poésie à ne pas décider trop tôt qu'ils sont indignes de son attente". Ainsi, "les grands poètes sont ceux qui nous aident" "à nous diriger vers nous-mêmes". Et "c'est même cette recherche de soi qu'ils attendent de nous, avec l'offre que nous partagions leurs soucis, leurs espoirs, leurs illusions, et le désir de nous guider, tant soit peu, vers là où nous découvrirons qu'il nous faut aller. Le voeu de la poésie, c'est de rénover l'être au inonde, ce qui demande d'entrée de jeu l'alliance du poète et de ceux qui les lisent sérieusement".

11/2011

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Littérature française

Au bout de la jetée ou les arcanes du corps

Pour son 5e livre, Claire Dumay présente 27 récits qui abordent les thèmes de l'enfantement, l'enfance, la vieillesse, la solitude, l'attachement au couple, la mort.

05/2019

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Littérature française (poches)

Victoire ou La douleur des femmes

En 1939, Victoire Dambreville, jeune Normande de vingt ans, est emmenée de force par sa mère chez une " faiseuse d'anges ". L'avortement échoue, et Victoire connaîtra, dans le Paris de l'Occupation, la honte de sa condition de fille-mère. Devenue gynécologue, elle consacre sa vie à lutter pour le droit des femmes à la contraception et à l'avortement, affrontant l'hostilité de nombre de ses confrères, risquant même l'emprisonnement. De la fondation du Planning familial à la légalisation de la pilule et de l'IVG, revivent autour d'elle trois générations de femmes éprises de liberté. A travers leurs combats, leurs amours, leurs drames, c'est toute l'évolution des mentalités que retrace, de façon très documentée et avec un exceptionnel talent de conteur, le romancier des Princes du sang.

12/1999

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Critique Poésie

Baudelaire, la modernité mélancolique

Cet ouvrage célèbre le bicentenaire de la naissance du poète et explore son oeuvre sous l'angle de l'expérience mélancolique. Epreuves corrigées de la première édition des Fleurs du mal, manuscrit autographe de Mon coeur mis à nu, estampes de Meyron, autoportrait ou encore portraits par Nadar invitent à une immersion dans l'univers du poète. Après un essai introductif d'Antoine Compagnon portant sur Baudelaire et la modernité, le prologue, présenté par Jean-Marc Chatelain, partira du rapport privilégié que Baudelaire entretenait avec la figure d'Hamlet, son double allégorique, pour explorer la mélancolie baudelairienne jusqu'à son point le plus intime. 3 axes sont proposés : l'exil et l'errance ; le souvenir et les fantômes du passé ; la déchirure mélancolique du moi. L'exil et l'errance La première partie du catalogue est consacrée au sentiment d'exil, qui constitue la donnée initiale du destin de poète de Baudelaire, vivant mal la séparation avec sa mère et atteint de " la grande Maladie de l'horreur du Domicile ". André Guyaux évoque notamment le voyage que Baudelaire effectue en 1841 aux îles Maurice et Bourbon, auquel le contraint son beau-père, le général Aupick, qui entend l'éloigner de la capitale pour lui faire passer le goût de la littérature. Jean-Marc Chatelain retrace ensuite l'histoire éditoriale des Fleurs du mal jusqu'à leur publication en 1857, à partir des épreuves corrigées par Baudelaire (dont le recueil est conservé à la Réserve des livres rares). Les fantômes de la vie antérieure Rémi Brague, dans son essai, éclaire le rapport singulier qu'entretenait Baudelaire avec le langage de l'image, lui qui se donnait pour double tâche de glorifier " le culte des images (ma grande, mon unique, ma primitive passion) " et le " vagabondage ". L'image répond fondamentalement, chez Baudelaire, à un mode de présence spectral. Ainsi en est-il des " fantômes parisiens " à la suite des démolitions orchestrées par le préfet Haussmann. Valérie Sueur, dans son essai, montre les correspondances entre les vers de l'un (notamment les " Tableaux parisiens ") et les estampes de l'autre, tel le Stryge. La déchirure mélancolique du moi Jean-Claude Mathieu, dans l'essai de la troisième et dernière partie, revient sur tous les thèmes forts du catalogue. Dans ses poèmes, Baudelaire, attentif à la vie triviale des faubourgs boueux et des rues encombrées, prend soin des " ruines ", plus bouleversantes que le nouveau Paris, des " Petites Vieilles " chétives... Dans l'oeuvre de Baudelaire comme dans sa vie, la mélancolie prend différentes formes, celle du dandysme d'une part, qui fait l'objet de l'essai d'Andrea Schellino ; celle de l'ironie de l'autre, du rire et de la caricature, qu'expose Julien Dimerman. Dans l'épilogue " Baudelaire en son miroir ", Sylvie Aubenas présentes les principaux portraits photographiques du poète comme des images diffractées de lui-même qui témoignent à leur manière de l'impossible coïncidence avec soi-même, telle que Courbet la décrit en 1848 : " Je ne sais comment aboutir au portrait de Baudelaire, tous les jours il change de figure. "

10/2021

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Critique littéraire

La poésie depuis Baudelaire

De Baudelaire à Senghor : cent ans de poésie française, peut-être le siècle où, véritable "résurrection d'Orphée", la poésie en France brille de son éclat le plus pur et le plus riche. Ce livre est une introduction chaleureuse et nuancée à la poésie moderne. Une anthologie de 135 poèmes, un recueil d'une cinquantaine de textes où les auteurs cités expriment leur vision de la création poétique, illustrent l'histoire complexe de cette aventure esthétique que jalonnent les hommes, les doctrines et les œuvres.

07/1998

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Critique littéraire

Baudelaire

L'intervention du philosophe s'avère, ici, distincte autant de celle du critique que de celle du psychologue (médecin ou non-médecin) comme du sociologue. Car il ne s'agira pour lui, ni de peser au trébuchet la poésie baudelairienne (portant sur elle un jugement de valeur ou s'appliquant à en offrir une clé), ni d'analyser, comme on ferait d'un phénomène du monde physique, la personne du poète des Fleurs du Mal. Tenter, bien au contraire, de revivre par l'intérieur au lieu de n'en considérer que les dehors (c'est-à-dire : soi-même l'examinant du dehors) ce que fut l'expérience de Baudelaire, prototype quasi légendaire du " poète maudit " ...

09/1988

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Critique littéraire

Baudelaire

Enfant, Charles Baudelaire voulait être comédien. Cette fantaisie est très sérieuse : elle révèle toute l'importance que Baudelaire accorde à l'artifice, l'élément fondateur de son dandysme. Loin d'être une mode frivole ou juvénile, le dandysme représente pour lui une philosophie qu'il revendique et manifeste autant par sa vie que par son oeuvre. Voilà, parmi d'autres thèmes, ce qu'apporte cette biographie novatrice de l'auteur des Fleurs du mal : bien des pans de la geste du poète romantique méritaient d'être à nouveau questionnés. Nourrie de sources premières (les oeuvres, la correspondance, les notes autobiographiques, les témoignages directs), Marie-Christine Natta ne se contente pas de réutiliser une matière déjà exploitée. Elle accorde une place nouvelle à l'entourage de Baudelaire et en particulier à son éditeur Poulet-Malassis. Elle montre la pluralité de son talent, celui du poète, du traducteur, du critique littéraire et du critique d'art. Elle n'oublie pas non plus - ce qui est moins connu - l'humour de Baudelaire. Ce faisant, elle met en évidence les contradictions déchirantes de celui qui n'est jamais bien là où il est, qui célèbre les vertus du travail et maudit sa fainéantise, qui rêve d'ordre et de luxe, mais mène une vie de " chien mouillé ". La plume ciselée de Marie-Christine Natta restitue magnifiquement cette existence dont le cours paradoxal a favorisé l'éclosion d'une oeuvre à la fois singulière dans sa conception et universelle par sa portée.

08/2017

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Critique littéraire

Baudelaire

La découverte à la Bibliothèque nationale du plan établi par Benjamin pour son grand Baudelaire a bouleversé notre vision de son travail des dernières années. Ce livre suit fidèlement ce plan. Il comporte de nombreux inédits découverts en même temps. La totalité des textes de Benjamin sur Baudelaire a été traduite pour donner à l'ensemble sa nécessaire homogénéité. " Baudelaire, dans les dernières années de sa vie, n'avait guère l'occasion de jouer les promeneurs dans les rues de Paris. Ses créanciers le poursuivaient, la maladie s'annonçait et venaient s'ajouter les brouilles avec sa maîtresse. Les chocs que lui causaient ses soucis, les parades qu'il inventait pour les conjurer, le Baudelaire poète les reproduit dans les feintes de sa prosodie. Si l'on garde en tête l'image de l'escrime pour considérer le travail qu'il consacrait à ses poèmes, on en vient à comprendre l'oeuvre comme une suite ininterrompue de minuscules improvisations. " W. B.

10/2013

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Littérature étrangère

Baudelaire

"J'ai rêvé que j'avais écrit un roman détestable et détesté : la loi m'avait condamné à mort. Je voyais déjà la guillotine, cette haute porte noire, au milieu de la place. J'avais peur, évidemment ; mais j'aimais chaque mot de ce roman monstrueux intitulé Baudelaire. Je le mettais dans une poche de ma veste, il pesait doucement sur mon épaule gauche. Dans ma poche droite, j'avais un couteau très léger dont la lame fine et flexible ressemblait à la tige d'une fleur. Je marchais de nuit, vampire de Baudelaire, me cachant dans les ombres pointues de cette ville qui me détestait."

05/2014

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Critique littéraire

Baudelaire

" Toutes les beautés contiennent, comme tous les phénomènes possibles, quelque chose d'éternel et quelque chose de transitoire, - d'absolu et de particulier. La beauté absolue et éternelle n'existe pas, ou plutôt elle n'est qu'une abstraction écrémée à la surface générale des beautés diverses. l'élément particulier de chaque beauté vient des passions, et comme nous avons nos passions particulières, nous avons notre beauté. " Charles Baudelaire (1821-1867) reste une des personnalités les plus contradictoires de l'histoire de la littérature. Novateur dans sa poésie et dans son approche de l'art et de la musique, défenseur farouche de la liberté des mœurs, il dénigre le progrès et méprise le peuple. Sa vie, à la fois fastueuse et misérable, dissolue et magnifique, pitoyable et éblouissante, est celle d'un paria de génie.

10/2006

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Critique littéraire

BAUDELAIRE

"Le lecteur ne s'étonnera point que nous donnions à notre étude une démarche et parfois un vocabulaire philosophiques. Le sujet le voulait, l'auteur aussi. Baudelaire se prenait à bon droit pour un penseur. Il nous a paru que chez Baudelaire vie et théorie de la vie demeuraient décidément commandées par le "goût de l'infini", c'est-à-dire par l'impossibilité pour la créature de supporter ces limites qui la font être personnellement. Nous avons distingué trois parties : la négation, où seule importe au poète la barrière immédiate qu'il fuit ; la définition du bien positif auquel il aspire et ses tentatives pour le conquérir sans compromis ; la participation enfin, le dernier recours, mais qui ne réussit qu'à demi. Comme notre propos était de donner une interprétation authentique mais cohérente d'un mouvement mystique, nous n'avions pas à rester les esclaves du chronologique pour la composition d'ensemble ou pour l'ordonnance des textes cités. Nous avons cherché la possibilité, l'enchaînement nécessaire, ou pour tout dire : la finalité d'un drame qui ne pouvait évidemment se vivre suivant le progrès unilinéaire que requiert l'exposition. A pareil essai d'explication un seul ordre pouvait convenir : celui même de l'explication". Georges Blin.

01/2011

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Critique littéraire

Le Mythe de la femme indigène. De Baudelaire au XXe siècle

Baudelaire partira à vingt ans pour les îles île de France, île Bourbon. Le paradoxe alors est de venir s'installer à Paris, lorsque tout a pour soi la tristesse de certains Tableaux ou l'odeur du Spleen. Tout aussitôt Baudelaire prend une maîtresse : Jeanne Duval. Cinquante ans plus tard, Paul Gauguin s'enfuira à son tour de la mère patrie pour s'installer à Tahiti, puis aux îles Marquises. Mais pourquoi devrait-on aller dans les îles si on ne cherchait pas à les quitter ? Est-ce, Gauguin constate, parce que "… les Tahitiens au contraire, heureux habitants de paradis ignorés de l'Océanie, ne connaissent de la vie que les douceurs. Pour eux, vivre, c'est chanter et aimer" ? Mais quittons le mythe poétique de la femme indigène pour une vision "naturaliste" . Alors la femme indigène, celle des romans coloniaux, va apparaître au lecteur en femme anonyme ou interchangeable, femme objet de toute façon, mais aussi femme fatale. On y verra alors la femme indigène, dans ses relations avec l'homme blanc, jouer de ses faiblesses pour le corrompre. Et ce sera alors au mythe de jouer à l'égard de la société son rôle de soupape de sûreté.

10/2019

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Littérature française (poches)

La douleur

J'ai retrouvé ce journal dans deux cahiers des armoires bleues de Neauphle-le-Château. Je n'ai aucun souvenir de l'avoir écrit. Je sais que je l'ai fait, que c'est moi qui l'ai écrit, je reconnais mon écriture et le détail de ce que je raconte, je revois l'endroit, la gare d'Orsay, les trajets, mais je ne me vois pas écrivant ce Journal. Quand l'aurais-je écrit, en quelle année, à quelles heures du jour, dans quelle maison? je ne sais plus rien. Ce qui est sûr, évident, c'est que ce texte-là, il ne me semble pas pensable de l'avoir écrit pendant l'attente de Robert L. Comment ai-je pu écrire cette chose que je ne sais pas encore nommer et qui m'épouvante quand je la relis. Comment ai-je pu de même abandonner ce texte pendant des années dans cette maison de campagne régulièrement inondée en hiver. La douleur est une des choses les plus importantes de ma vie. Le mot "écrit" ne conviendrait pas. Je me suis trouvée devant des pages régulièrement pleines d'une petite écriture extraordinairement régulière et calme. Je me suis trouvée devant un désordre phénoménal de la pensée et du sentiment auquel je n'ai pas osé toucher et au regard de quoi la littérature m'a fait honte.

06/2007

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Littérature française (poches)

La douleur

Le scandale que causa La Douleur, lors de sa parution, n'est pas sans rappeler celui qu'avait provoqué auparavant Le Diable au corps de Raymond Radiguet. Les deux romans ont un point commun : La Douleur aussi est une histoire de guerre et d'adultère. Circonstance aggravante, c'est d'un prisonnier allemand que s'éprend Mme Delombre, veuve d'un officier français tué au front... Si l'anecdote a perdu le pouvoir de choquer qu'elle avait sur les lecteurs de 1930, la description d'une obsession charnelle qui parle plus fort que les sentiments sous lesquels elle tente de se dissimuler garde au livre toute sa puissance. La douleur évoquée par le titre n'est pas une douleur morale, c'est celle qu'entraînent les pulsions inavouables et les fantasmes combattus.

04/2011

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Histoire de la philosophie

La Douleur

"Les réflexions que renferme ce livre voudraient s'offrir, non pas aux saints, qui ont Dieu tout près de leur coeur, mais aux âmes moins favorisées qui le cherchent encore, ou qui, par moments, croient le voir disparaître derrière les infortunes et les afflictions de la vie. Les coeurs que la Foi emporte sur ses ailes n'ont besoin d'aucun autre secours ; mais ceux qui ne sont soutenus que par leur propre vol, à tout instant se heurtent à une voûte obscure, et de là tombent dans la nuit." "Du haut des clartés supérieures, les saints ont révélé le côté divin de la douleur. Il est peut-être utile aujourd'hui de la justifier, d'en montrer tous les avantages à notre esprit, présentement moins noble et plus attaché à lui-même. "Les causes d'affliction se multiplient de nos jours, pendant que les organes débilités et les odeurs, sans doute plus faibles, nous trouvent moins disposés à prendre un parti héroïque. En général, les âmes avaient autrefois plus de force ; et quant à celles qu'enivrait l'impression du beau, on ne les voyait point s'évaporer dans une vaine littérature ou dans de vains soupirs, comme le font à cette heure tant d'écrivains, d'artistes et de rêveurs."

01/2024

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Littérature française

Couleur de rocou ou La saison du poison

"Et si je m'étais trompé" Le narrateur de cet allégorique roman "incubatoire", rôdant quelque part entre Dhôtel et Kafka, est soudain pris d'un doute. La fricassée de champignons qu'il vient d'ingérer n'était-elle pas constituée de l'une des plus pernicieuses espèces qui soient Certes, les ouvrages spécialisés en attestent : d'ordinaire le "cortinaire couleur de rocou", aux inquiétants autant que fascinants reflets brun-roux, pousse plutôt dans les Pays de l'Est. Mais cet automne-là n'est pas exactement comme les autres. Les frontières s'ouvrent comme les sentes insoupçonnées sous les pas des promeneurs. Difficile de s'y retrouver parmi les nuances de tout un vieux monde en fusion. Même un mycologue averti peut y perdre ses repères. Et se ronger terriblement les sangs...

04/2012

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Littérature française

Le continent de la douceur

L'Europe est un continent disparu, le rêve d'un autre temps, le rêve d'un autre monde. Anomalie géographique perdue dans la grande mer gelée des Alpes, la principauté fantastique du Karst semble scellée pour toujours, et avec elle la mémoire des anciens empires. Mais depuis New York, où s'est réfugiée une diaspora karste, plusieurs personnages ambigus tentent d'en restaurer la splendeur. Une banquière ambitieuse, un écrivain maudit et un philosophe enquêtent sur un mathématicien à l'enseignement révolutionnaire et sur un calculateur énigmatique qui aurait traversé le siècle, des camps de la mort à la Russie soviétique en passant par un mystérieux programme spatial yougoslave. Le Karst défie l'histoire pendant qu'un jeune homme, Flavio, s'éveille lentement aux mythes de la construction européenne. Et si l'Atlantide tant recherchée était dans cette construction inachevée : la forme toujours recommencée du continent de la douceur ?

08/2019

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Littérature française

Le scénario Baudelaire

Baudelaire a dix-sept ans quand il écrit cela à sa mère Caroline, qui en a quarante-quatre. Elle a épousé dix ans plus tôt Jacques Aupick, en étant alors enceinte de huit mois d'un enfant qui sera déclaré mort-né : réalité viscérale enfouie dans la violence imprécatoire de "Bénédiction ", qui ouvre Les Fleurs du Mal. Une autre mère a été "un livre perpétuel" pour un autre écrivain de génie : c'est Jeanne née Weil pour son fils Marcel Proust. Quand elle meurt, à cinquante-six ans, alors qu'il en a trente-quatre, il tâche de la retenir dans des "conversations avec maman ", parues sous le titre de Contre Sainte-Beuve, où Baudelaire se trouve admirablement commenté. Ayant traduit Le Scénario Proust de Harold Pinter (Gallimard, 2003), Jean Pavans traite sous forme du script d'un film imaginaire les rapports passionnels de Charles et Caroline, tels qu'ils furent vécus en moments misérables et transmués en poèmes universels. En deuxième partie, "Charles et Marcel" est un essai considérant les ressemblances et dissemblances littéraires et morales de Baudelaire et Proust à la lueur de leurs relations avec leurs mères respectives.

02/2020

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Poésie

La terrible fin de la douleur

Contre les débordements lyriques, l'auteur impose la chair, les muscles et l'os. C'est une poésie concrète qui sait pourtant convoquer l'univers jusque dans les plus infimes manifestations des deux éléments fondant l'humanité au sens de l'auteur : l'amour et la création, les deux étant d'ailleurs profondément interdépendants. L'amour est la condition de la vie, mais comme celle-ci, on le sait fini dès sa naissance. L'auteur nous donne à penser que l'on porte toujours le deuil de l'amour, causant une douleur constante, et c'est là la condition pour que la création puisse émerger des tréfonds. Dès lors, la question soulevée par le recueil est limpide : lorsque le deuil de l'amour ne tardera plus à s'achever, qu'aucun nouvel élan n'est venu le remplacer, la douleur diminue insensiblement et affaiblit la création sans comburant désormais. Mais la création est tout autant indispensable à la survie de l'auteur que l'amour, or les deux disparaissent sous nos yeux ! Heureusement, le néant nouveau finit lui aussi par faire ressurgir la douleur qui seule maintient en vie la création, dans l'attente du nouvel amour. Au final, nous vivons une poésie de l'exorcisme, de la connaissance par les gouffres intérieurs et une cruelle lucidité. Comme l'auteur, sa poésie n'est jamais en repos ou en contemplation : il s'agit ici encore, même dans l'apparence du renoncement, d'une épreuve physique et d'une guerre totale menée contre le confort, contre l'idée d'abdiquer l'amour ou la création, au prix d'un labeur de chaque instant. V. Seghers.

08/2023

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Poésie

De la douleur naît la force

Les blessures cicatrisent, le coeur et l'âme guérissent et, derrière les failles qui se referment, loin des êtres qui l'ont meurtrie, loin des épreuves qui auraient pu la briser, la jeune fille s'estompe et la femme se dessine, mature, sûre d'elle et aimée, nourrie de toutes ses ombres qui l'ont renforcée. D'une plume sincère et vibrante d'émotions, Charline Caquard se confie, simple et vraie, en des textes touchants, véritable message d'espoir et de renouveau pour tous ceux qui, comme elle, ont connu de lourdes désillusions.

02/2019

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Littérature étrangère

La douleur du chardonneret

Sur la fin du siècle des Lumières, un prince, un sculpteur, un riche négociant, jeunes tous trois, quittent Liège pour le royaume ensoleillé de Naples. Ils vont à Naples voir certain fameux gantier, dont les trois filles..., et nous voilà partis dans un labyrinthe où la fiction est si insolemment fictive qu'elle transforme le lecteur lui-même en trompe-l'oeil. Dans ce jeu de miroirs, force nous est de suivre, en guise de fil d'Ariane, le chant à la fois douloureux, moqueur, vengeur et dérisoire d'un chardonneret apparemment victime de fillettes cruelles ou reflet de notre conscience malheureuse. On retrouve ici les thèmes chers à l'auteur de L'iguane : la pitié pour les êtres dépourvus de parole ; la présence permanente du mystère, du temps, de l'enfance oubliée. Un roman insolite, grave sous une apparence de sourire.

04/1997