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Littérature étrangère

Un homme par ouï-dire

Pianiste au jeu sensuel, Gérard Legrand a succombé à un accident de vélo. Depuis dix ans, il mène cependant une vie posthume intense grâce à ses proches : chaque fois que l'un d'eux pense à lui, sa conscience se ranime. A vrai dire, cela n'arrive plus si souvent, étant donné qu'il ne leur a pas laissé un souvenir impérissable : il avait quitté sa femme pour une jeune violoniste au coeur fuyant ; ses deux fils peinent à l'incarner comme père...
Le seul à encore penser régulièrement à lui est le chauffeur du camion mêlé à l'accident qui a causé sa mort. A l'occasion de l'anniversaire de sa disparition qui est aussi celui de sa naissance, un grand repas familial est organisé en sa mémoire. Dans l'esprit de certains, il se sent soudain " revivre ", non sans que cela les déconcerte. De cette réunion, qu'attendre ? Avec un naturel bouleversant, Willem Jan Otten nous fait séjourner dans l'au-delà singulier, splendidement baigné de musique, d'un pianiste défunt.
Que reste-t-il de soi chez les autres une fois l'existence consommée ? Quels liens ceux-ci tissent-ils encore avec nous ? Comment le manque d'un être cher résonne-t-il au fil mystérieux du temps ? Ménageant d'intimes coups de théâtre, débusquant avec une douce ironie des petits riens comiques ou déchirants du passé, l'auteur laisse naître entre ces vivants et l'absent une vertigineuse chimie émotionnelle...

10/2014

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Littérature étrangère

Les noces du palais

Abbas Karam, un dramaturge cairote débutant, a écrit une pièce, intitulée Les Noces du palais, qui est promise à un grand succès de scandale car il y raconte à sa manière les turpitudes de sa famille. Quatre personnages se relaient pour apporter chacun sa version de l'histoire : l'acteur principal, amoureux de la femme de l'auteur, qui l'accuse d'avoir dénoncé à la police la vie dissolue de ses propres parents et causé la mort de sa femme et de son fils ; le père d'Abbas, metteur en scène toxicomane et véreux, qui accrédite dans ses grandes lignes la charge de l'acteur contre son fils ; la mère, caissière du théâtre, qui se lamente sur son existence malheureuse, fustige la veulerie de son mari et n'arrive pas à croire que son fils bien-aimé ait pu la dépeindre sous des traits aussi sombres ; enfin, l'auteur lui-même, idéaliste écorché vif, qui exorcise ses démons d'une plume acérée, forçant parfois le trait pour se venger du passé, renaître de ses cendres et s'inventer un avenir. Paru en 1981, ce roman de Naguib Mahfouz est probablement celui où il s'engage le plus loin dans l'expérimentation, avec une étonnante disposition à se renouveler sur le plan formel tout en approfondissant ses derniers thèmes majeurs, ceux de la chute et de la honte, du passage du temps et de la fragilité des choses humaines.

01/2015

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Littérature française

31

La manipulation est le propre de l'homme, elle est constitutive de ses sociétés : nul ne peut s'en dire à l'abri. Telle la langue d'Esope, elle peut s'avérer une bonne ou une mauvaise chose, malheureusement elle est souvent la pire. Nous sommes tous des manipulés-manipulateurs : dans nos décisions d'achats, dans nos actes professionnels, dans nos choix politiques, de même que dans nos options spirituelles ou nos croyances notre vie quotidienne même est le théâtre de manipulations. Si nombre d'ouvrages traitent des dangers des manipulations, des techniques de management ou de marketing, des lobbies et des sectes etc., ils le font généralement par le truchement de traités scientifiques, d'ouvrages techniques destinés aux spécialistes ou aux gens directement touchés dont la plupart l'ignorent délibérément ou non, relégués aux rayons spécialisés des bibliothèques ou des librairies. C'est pourquoi l'auteur a résolument pris le parti de s'adresser à tous à travers un roman, une histoire vraie à 100 % bien qu'inventé à 99 %. Il nous expose la progressivité de la manipulation qui la rend indolore et la fait passer inaperçue, ainsi que le réseau intriqué des manipulations par lesquelles tout et tous se tiennent. Si, après avoir lu ce livre, quelques lecteurs parviennent à déjouer plus précocement les pièges de la manipulation à partir de leurs signes précurseurs, l'auteur aura atteint son but.

03/2014

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Littérature étrangère

Epigrammes d'un cynique. Suivies de morceaux choisis, fables fantastiques et lettres

Epigrammes d'un cynique, un livre inédit d'Ambrose Bierce publié en 1911, soit deux ans avant sa disparition définitive au Mexique, un livre qui n'est pas sans parenté avec son fameux Dictionnaire du diable, où règne le même esprit sardonique et pourfendeur de celui qui fut si bien surnommé "Bitter Bierce", le "Tout-puissant Dieu Bierce" ou encore le "philosophe grincheux". De son vivant, la question "qui est Ambrose Bierce ?" faisait déjà couler beaucoup d'encre ! Qu'est-ce donc qu'un cynique ? C'est pour l'acrimonieux lexicographe une crapule à la vue défectueuse qui voit les choses comme elles sont et non pas comme elles devraient être. Autant dire un esprit fâché, voire chagrin, une tête lucide qui ne mâche pas ses mots et quelque peu portée sur la médisance, cette "pente secrète de l'âme à penser mal de tous les hommes" observait La Bruyère. Non seulement de tout homme, mais aussi de ses institutions comme de ses entreprises, de son risible théâtre comme de ses dieux... Ses acerbes aphorismes sont suivis des Rêveries philosophiques et théologiques extraites des Délices d'un monstre ainsi que de divers textes inédits en français, d'extraits de sa correspondance et d'une dizaine de ses Fables fantastiques, qui pour Jacques Sternberg "mettent régulièrement en pièces la morale traditionnelle". De cette noire figure si prolifique de la littérature américaine, il reste encore beaucoup à découvrir...

03/2014

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Policiers

Une ombre au tableau

Ben Contini, peintre à Dublin, d'origine italiano-irlandaise, trouve dans le grenier, après la mort de sa mère, un somptueux tableau dont il est immédiatement convaincu qu'il s'agit d'un authentique nu de Modigliani. Mais il tombe le même jour sur quelque chose d'encore plus troublant : une liste d'un certain nombre de grands tableaux et d'objets d'arts qui semblerait former une sorte d'inventaire. Il commence alors à se poser des questions... D'autant plus qu'aux funérailles de sa mère, Ben a été approché par une inconnue, surgie de nulle part, qui lui a transmis un message urgent de la part de son père mourant, parlant d'un lien mystérieux entre sa famille et celle de Ben. Ben et Elsa vont partir sur les traces du tableau. Dans une course effrenée à travers l'Europe, de Dublin en Italie, en passant par Paris et l'Allemagne, ils seront entraînés dans le sombre univers des spoliations nazies. Le passé de leurs pères va se révéler bien plus complexe et sinistre qu'ils ne l'auraient jamais imaginé. Dans cette aventure pleine de rebondissements, Joseph Hone nous embarque dans un périple où s'enchaînent découvertes et coups de théâtre, avec toujours, au centre, ce désir lancinant de faire jaillir la vérité sur les êtres et les choses, quel qu'en soit le coût. Et il sera lourd...

04/2014

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Théâtre

Ici, ce n'est pas comme là-bas

Voici l'histoire d'une famille africaine de six personnes (quatre enfants), dont la procédure d'immigration au Canada vient d'aboutir après dix longues années d'attente et d'interminables procédures. Le père, Fomung Makembe, et la mère, Ruka Makembe, empruntent à tour de bras à taux d'usure car, disent-ils, "là-bas, ce n'est pas comme ici, le Canada est un pays riche". Le choc culturel et la déception seront à la mesure des espoirs suscités. Plus d'un an après leur arrivée au Canada, irritée par les dettes qui s'accumulent et l'incapacité de son conjoint à trouver un bon emploi, Ruka devient agressive et ne cesse de rappeler à Fomung qu'"ici, ce n'est pas comme là-bas", en Afrique. La tension entre eux aboutit un jour à une bagarre. La police intervient. Fomung est menotte, expulsé de la maison et interdit d'approcher sa famille à moins de cinq cents mètres... Cette pièce de théâtre en quatre actes explore le parcours typique d'une famille africaine pour qui l'émigration au Canada s'apparente à une sorte de sortie d'Egypte vers la Terre promise. Chercheur de pépites dans un monde convulsé, Fomung Makembe, le personnage principal, incarne par excellence le mouvement de la vie, fait de soubresauts, de retournements spectaculaires, d'incessantes découvertes, de rencontres sublimes, de rendez-vous manqués et de fracassantes déceptions.

01/2014

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Critique littéraire

Project-Iles. Ile, identités, patrimonialisation

Penser l'île, penser les îles, penser la Corse (Alessandra d'Antonio) ou la Sardaigne (Dominique Cardinet), penser à travers chaque île et chaque îlien l'insularité de toutes les îles et de tous leurs îliens, un tel projet passe forcément par une étude des représentations plurielles et des intentionnalités singulières/collectives. Non seulement les figurations littéraires (ou cinématographiques, pour Philippe Ortoli) appartiennent au patrimoine culturel, mais elles fournissent des trames possibles pour vivre ce patrimoine, comprendre son actualité et lui tracer un avenir. D'une remarquable diversité, d'une incontestable continuité dans l'histoire des représentations, les figurations littéraires de l'insularité intègrent aussi bien les visages monumentalisés de l'Histoire Napoléon (Candice Obron-Vattaire) vient immédiatement à l'esprit que l'infime figure anonyme celle de l'exilé en particulier (Nestor Salamanca-Léon), dans un espace-temps qui appartient à la complexité. Car l'esprit passe vite de l'île géographique (Alexandra Bezert) à l'île historique et mythique (Françoise Graziani), et tout aussi rapidement à l'île métaphorique : ainsi de la scène de théâtre (Sébastien Lefait) ou le trope analogique (Joseph Dalbera). Aussi bien, la pensée de l'île ne saurait (est-ce un paradoxe ?) se contenter d'être elle-même une pensée insulaire. Elle s'ouvre incessamment par l'énergie du schématisme (Jacques Isolery) à une pensée péninsulaire, celle qu'Edgar Morin appelait de ses voeux. Cette revue s'est donné pour objectif de tracer quelques-uns de ces isthmes.

10/2013

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Romans historiques

Le grand complot [EDITION EN GROS CARACTERES

Dans la France de 1804, la politique est-elle autre chose que le règne de la violence et du cynisme ? Alors qu'il a brillamment enquêté sur l'attentat de la rue Saint-Nicaise et malgré son trouble passé révolutionnaire sous la Terreur, Donatien Lachance garde une part d'idéalisme. Mais, lors d'une fête à La Malmaison, sa vie prend un nouveau tournant, et il se retrouve plongé dans les secrets sanglants du régime consulaire. Ayant appris que des royalistes menaçaient sa vie, Bonaparte confie à celui qu'il considère comme son policier le plus intelligent la mission de déjouer le projet d'attentat. Dans la même soirée, Donatien rencontre Aurore de Condé qui, autrefois, a aimé son cousin le duc d'Enghien, et dont la beauté le séduit sur-le-champ. Donatien remonte pas à pas la filière des royalistes financés par la Grande-Bretagne et s'éprend d'Aurore, qui répond à son sentiment. Mais qui est vraiment cette duchesse mystérieuse et sensuelle ? Et qui tire les ficelles du ténébreux complot des assassins de Bonaparte que le jeune commissaire perce à jour grâce à son habileté de policier aux méthodes inédites ? Déchiré entre ses idéaux et la raison d'Etat, sommé de faire un choix entre deux femmes, Donatien affronte le plus cruel des dilemmes, entre amour et politique, au coeur d'une affaire qui a changé l'histoire de France. Jusqu'au coup de théâtre final...

08/2013

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Littérature française

Sigmaringen

En septembre 1944, un petit coin d'Allemagne nommé Sigmaringen, épargné jusque-là par les horreurs de la guerre, voit débarquer, du jour au lendemain, la part la plus sombre de la France : le gouvernement de Vichy, avec en tête le maréchal Pétain et le président Laval, leurs ministres, une troupe de miliciens et deux mille civils français qui ont suivi le mouvement, parmi lesquels un certain Céline. Pour les accueillir Hitler a mis à leur disposition le château des princes de Hohenzollern, maîtres des lieux depuis des siècles. Tout repose désormais sur Julius Stein, le majordome général de l'illustre lignée. Depuis les coulisses où il oeuvre sans un bruit, sans un geste déplacé, il écoute, voit, sait tout. Tandis que les Alliés se rapprochent inexorablement du Danube et que l'étau se resserre, Sigmaringen s'organise en petite France. Coups d'éclat, trahisons, rumeurs d'espionnage, jalousies, l'exil n'a pas éteint les passions. Certains rêvent de légitimité, d'autres d'effacer un passé trouble, ou d'assouvir encore leurs ambitions. Mais Sigmaringen n'est qu'une illusion. La chute du IIIe Reich est imminente et huit mois après leur arrivée tous ces Français vont devoir fuir pour sauver leur peau. De ce théâtre d'ombres rien n'échappe à Julius Stein. Sa discrète liaison amoureuse avec Jeanne Wolfermann, l'intendante du maréchal, le conduira à sortir de sa réserve et à prendre parti.

01/2014

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Littérature française

Le macareux islandais

Serge Blaps, fringant quinqua dilettante et rentier fortuné malgré lui, se voit contraint, par le plus grand des hasards et un matin d'hiver plutôt moche, de replonger dans les eaux troubles de son passé au grand risque de réveiller le possible monstre qui sommeille en lui. Cet homme inodore et insipide, comme il aime à se définir, accepte de confronter sa double personnalité ambiguë à une douzaine d'hommes de bonne volonté en autant de conversations où la réalité dogmatique de ses interlocuteurs deviendra, peu à peu, l'arbitre intransigeant de son ultime combat avec lui-même. Dès lors, inéluctabilité d'un destin imprévu, rédemption puis châtiment sans retour achèveront de clore sa vie marquée de la tache indélébile du mal. Un roman philosophique noir et néanmoins teinté d'humour. L'histoire d'un individu paumé dans une société bancale alors que, selon la formule, il avait tout pour être heureux. Jacques Hiver, auteur dramatique et scénariste, signe des pièces de théâtre, des fictions et documentaires pour la radio et la télévision. Eclectique dans ses choix d'écriture, il évoque aussi bien Buffon, naturaliste inscrit dans le siècle des Lumières que Feydeau et son paradoxe : rire et souffrances. Profondément attaché aux valeurs humanistes, il travaille, sans concession, sur tous les sujets de société qui, grâce à une dramaturgie incisive, sont à même d'interpeller des auditeurs, ou spectateurs, sur la réalité des maux du siècle : SIDA, suicide et misère des peuples.

07/2014

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Sciences historiques

Paris romantique. Tableaux d'une ville disparue

Eugène Sue en a décrit les bas-fonds, Victor Hugo les barricades, Musset les femmes et les jardins. Balzac en fit une pièce maîtresse de son oeuvre, entre splendeurs et misères des ambitions qui se heurtent, des illusions qui s’évanouissent, de l’argent qui élève et corrompt. C’était le Paris romantique, le Paris des mansardes et des grisettes, des faubourgs et des barrières d’octroi. Une capitale qui n’avait guère changé depuis l’Ancien Régime et que les travaux du baron Haussmann défigureront à jamais. Sylvain Ledda fait revivre cette ville disparue, dévoilant les visages de Paris sous la Restauration et la monarchie de Juillet, des rituels de la vie sociale aux événements qui firent date. Une passionnante étude en forme de promenade littéraire et historique qui explore les lieux emblématiques du Paris romantique : le boulevard, les jardins, mais aussi les lieux de légendes urbaines, telle la maison du bourreau, objet de fascination et de répulsion. Le livre part également à la rencontre de ceux qui ont fait vibrer la capitale, contemporains de Lamartine et de Dumas ; où l’on croise les figures emblématiques du Paris de 1830, poètes, dandys, inconnus en quête de gloire, criminels dont on relate les exactions dans les colonnes des journaux. D’une scène de théâtre à un salon mondain, d’un magasin de nouveautés à une allée du Luxembourg, chaque page invite à redécouvrir Paris à une époque décisive de son histoire.

11/2013

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Histoire internationale

Liège entre guerre et paix. Contribution à l'histoire politique de la Principauté de Liège (1744-1755)

Avec l'élection de Jean-Théodore, duc de Bavière, frère de l'empereur Charles VII, au siège épiscopal de Liège, la principauté va malgré elle se trouver entraînée dans le tourbillon désastreux de la guerre de Succession d'Autriche. Au cours de cette période, elle verra à diverses reprises sa neutralité bafouée, son territoire occupé, sa population molestée ; elle sera par deux fois le théâtre d'affrontements sanglants, à Rocourt et à Laeffelt. Elle connaîtra également les affres de nombreux quartiers d'hiver avec leur lot de misère, de violence et de souffrance, au point que les contemporains n'hésiteront pas à comparer cette époque à celle du sac de Liège par Charles le Téméraire. La paix retrouvée, les Liégeois vont s'efforcer de reconstruire leur patrie. Une de leur première préoccupation sera le recouvrement de dettes de guerre d'un montant pharaonique : 12 millions de livres. Leur second souci sera de rétablir avec leurs principaux voisins des relations harmonieuses. Mais sans succès. Dans le même temps, la capitale s'enflamme. Une poignée de «patriotes» va s'efforcer de délivrer le pays de l'oppression étrangère et de lui rendre son lustre d'antan. Mais en vain, tant est grande l'apathie du souverain et incommensurable l'égoïsme des privilégiés. En fin de compte Jean-Théodore de Bavière laissera de son règne l'image d'une principauté dominée par l'égocentrisme des nantis, étouffée par les Pays-Bas et vassalisée par la France.

05/2013

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Sciences politiques

La narco-criminalité au Mexique

Depuis plusieurs années, pas un jour ne passe sans que le Mexique ne soit le théâtre de violences liées aux cartels de la drogue. Autrefois limitée aux villes frontalières avec les Etats-Unis, la narco-criminalité s'est progressivement étendue à l'ensemble du territoire national à tel point que les fusillades, les massacres et les règlements de compte rythment désormais le quotidien de millions de personnes, de Ciudad Juárez à Acapulco en passant par Monterrey et Guadalajara. En six ans, cette "guerre de la drogue" a provoqué la mort de plus de 60 000 personnes, faisant du Mexique un pays plus meurtrier que des zones de guerre comme l'Irak ou l'Afghanistan. Comment en est-on arrivé là ? De l'arrivée de l'opium avec les premiers immigrants chinois durant la seconde moitié du XIXe siècle jusqu'à la transition démocratique symbolisée par l'élection de Vincente Fox en 2000, cet ouvrage retrace l'histoire du narcotrafic au Mexique et analyse les causes profondes de l'essor des cartels de la drogue, en soulignant notamment la responsabilité des Etats-Unis. L'auteur démontre ensuite comment la stratégie de militarisation mise en place par les autorités mexicaines depuis 2005 s'est révélée contre-productive et a largement contribué à la dégradation du contexte sécuritaire local. Ecrit dans un style clair et accessible, ce livre est indispensable pour comprendre la principale menace qui pèse sur un pays présenté comme une des grandes puissances de demain, le Mexique.

04/2013

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Littérature étrangère

Un hiver aux Canaries

Jori Nyman, patron de chantier naval en faillite et à la retraite, dirige d'une main de fer la paroisse finlandaise de Gran Canaria, assisté de Mikko, son homme à tout faire, et d'une jeune femme de ménage africaine prénommée Dior. Ce qui s'apparente à un paradis ensoleillé se révèle n'être que le théâtre des désillusions. Chacun s'y confronte à ses désirs, plein d'espoir et d'idéaux : tandis que Mikko rêve de devenir un grand designer, Nyman croit quant à lui pouvoir oublier sa femme alcoolique avec Dior. Seulement pour la Malienne, qui ne voit en Nyman qu'un vieillard croupissant, et pour les Africains parvenus à accoster sur l'île dans des embarcations de fortune, Gran Canaria constitue une tout autre échappatoire : un premier pas vers l'Europe. Aux aspirations des uns se mêle l'élan de liberté des autres sans pouvoir jamais se comprendre. Riikka Ala-Harja dépeint avec précision et justesse l'envers du décor de cette île touristique mondialement connue, où il apparaît finalement impossible d'accéder au bonheur. L'enfer personnel de chacun des personnages est omniprésent, et on retrouve comme partout ailleurs la haine, l'égocentrisme, les suspicions et les regrets. En arrière-plan les inévitables vacanciers allongés sur la plage fuient l'hiver nordique : pour eux aussi l'île ne représente qu'un moyen d'évasion, d'un autre genre, mais tout aussi vain.

11/2012

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Critique littéraire

Postures postcoloniales. Domaines africains et antillais

Qu'on s'en réjouisse ou qu'on le déplore, les études postcoloniales, issues du monde anglophone, font désormais partie de notre horizon critique. Nous n'en sommes donc plus au stade où il faudrait encore et toujours les acclimater en France et dans le domaine francophone. Les auteurs de ce volume en prennent résolument acte et, en se fondant sur la vitalité des créations qu'elles ont eues pour objet, ils interrogent les postures, intellectuelles ou littéraires, que les littératures et les études postcoloniales ont rendu possibles. Dans leur vocation politique et pluridisciplinaire, les productions postcoloniales ont en effet contesté les rapports de force et les hiérarchies qui ordonnaient habituellement les champs du savoir et de la littérature, en étroit lien avec l'exercice ou l'héritage des dominations coloniales. Auteurs et penseurs postcoloniaux ont ainsi pris position contre un ordre dominant du discours. Mais les manières dont ils ont accompli ce geste créateur et critique constituent autant de postures, qui ont elles-mêmes une histoire et une mémoire. Comment se déclinent-elles ? Quels sont leurs modèles ? Quels sont ceux qui les incarnent aujourd'hui dans le monde francophone ? Centré sur les domaines africains et antillais, l'ouvrage propose un premier tour d'horizon en se concentrant sur certaines pratiques (l'autobiographie, l'essai, le roman, le théâtre etc.) et sur certaines figures majeures du postcolonialisme littéraire et philosophique (Valentin-Yves Mudimbe, Aimé Césaire, Edouard Glissant etc.).

12/2012

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Petits classiques parascolaire

Médée. Suivi d'une anthologie sur le mythe de Médée

La première tragédie de Corneille, suivie d'une anthologie sur le mythe de Médée, d'Euripide à Anouilh. Édition annotée, avec un dossier pour les lycéens. La tragédie de Corneille abandonnée et trompée par Jason qu'elle aime encore, Médée découvre que le père de ses enfants va épouser Créuse. Hors d'elle, la femme répudiée décide de se venger en tuant ses propres enfants.Cette première tragédie de Corneille reprend l'histoire de Médée, en mettant l'accent sur le destin d'une femme détruite par la passion et gagnée par la folie meurtrière.... suivie d'une anthologie sur le mythe de Médée. L'anthologie retrace l'histoire des réécritures du mythe de Médée de l'Antiquité à nos jours. Elle s'attache à souligner les différentes variations intervenues depuis la Médée antique et présente successivement : la Médée gothique et lyrique, la Médée du théâtre symboliste et la Médée contemporaine. Avec un dossier critique comprenant toutes les ressources utiles au lycéen pour étudier l'oeuvre : des repères historiques et biographiques ; des fiches sur les principaux axes de lecture de l'oeuvre ; deux groupements de textes thématiques ; des documents iconographiques en couleurs et des lectures d'images ; des sujets de type bac pour l'écrit et pour l'oral. En accès gratuit pour les enseignants, il propose une séquence de cours sur l'oeuvre et les corrigés des sujets de type bac.

04/2013

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Critique littéraire

Pascal Quignard. La voix de la danse

Au mois de novembre 2010, Pascal Quignard et la danseuse de butô Carlotta Ikeda ont créé la pièce Medea, sur la scène du Théâtre Molière, à Bordeaux. Cette rencontre de la danse et de la littérature était-elle donc marquée du sceau de l'inéluctable Oui, parce que la danse est au coeur de l'oeuvre de Pascal Quignard, depuis toujours, et elle éclaire indirectement le sens de ses collaborations multiples, avec des peintres, des musiciens, des comédiens. Affirmer la nécessité esthétique et logique de cet événement peut cependant surprendre car, dans le premier temps de l'oeuvre, le corps et sa danse n'apparaissaient guère. Pourtant, quand je l'interrogeais à ce sujet dans les entretiens que nous avons menés ensemble en 2000, il répondit ceci : "La danse est un art, bien sûr. J'en parle très souvent, quoi que vous en disiez, sous la forme du corps humain tournant la tête, tombant les bras levés, versant en arrière". Cette réponse m'a laissée songeuse. Je n'avais pas lu la danse dans son oeuvre, et c'est cette erreur de lecture - ou cette myopie - que l'écriture du présent essai a voulu corriger. Aussi ai-je souhaité lire ici ce que je n'avais pas lu, comprendre ce que je n'avais pas compris, en retraçant l'histoire de cette présence, à la fois fantomatique et réelle, du corps et de sa danse dans l'oeuvre.

02/2013

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Littérature française

Voyage aux Etats et Empires de la Lune

Savinien Cyrano (1619-1655), né à Paris, passe sa prime jeunesse au château de Mauvières dans la vallée de Chevreuse au sud de la capitale, dont dépend une terre du nom de Bergerac, qu'il ajoutera au sien plus tard ; collégien au Quartier Latin, cadet à la Compagnie des Gardes, rendu à la vie civile après une blessure reçue au siège d'Arras, introduit dans la société des beaux esprits parisiens, ami de Scarron, admirateur et élève de Gassendi, "libertin" qui se moque des choses saintes, bretteur qui se bat pour sauver des spadassins l'épigrammatiste Linières, célibataire qui se tient à l'écart des femmes, à cause d'un nez disgracieux, et peut-être aussi, du fait d'un dangereux penchant, auteur en vers et en prose, qui écrit La Mort d'Agrippine pour le théâtre, la Lettre contre un gros homme, où il s'en prend à l'acteur Montfleury, et les Etats et Empires de la lune, où il est un pionnier de la science-fiction et de la libre pensée, il meurt à trente-six ans, ayant reçu sur la tête une pièce de bois, soigné corps et âme jusqu'au bout par sa pieuse cousine Madeleine Robineau ; son ami Le Bret publie ses oeuvres posthumes, y compris les Etats et Empires de la Lune en version expurgée ; oublié car inclassable, il est redécouvert par Charles Nodier à l'aube du romantisme et immortalisé à la veille du 20e siècle par Edmond Rostand.

10/2012

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Théâtre

Isaac assassiné

Dix patients, hospitalisés dans un centre pour personnes atteintes d'un syndrome de stress post-traumatique, vont interpréter les rôles d'une pièce qu'ils ont écrite dans le cadre d'un projet thérapeutique. Victimes de guerre ou d'attentat, certains sont aveugles, amputés, brûlés, tous souffrent de graves séquelles psychiques. La pièce rejoue la situation d'Israël lors de l'assassinat de son Premier ministre, un événement qui a fait éclater au grand jour les contradictions de la société israélienne, ses hantises et ses pathologies souterraines. Les mêmes tensions parcourent la petite communauté des malades qui ne cessent de réagir à ce qu'ils mettent en scène et d'interrompre la représentation, elle-même perturbée par l'annonce d'une action militaire quelque part dans le pays. Motti Lerner, auteur israélien de pièces de théâtre et de scénarios pour le cinéma et la télévision, écrit ici une "fiction d'histoire" criante de vérité. Son procédé de mise en abyme, inspiré du chef-d'oeuvre de Peter Weiss Murat- Sade, permet une mise à distance des traumatismes individuels et collectifs. L'auteur propose une analyse au scalpel des mécanismes au fondement de la guerre et de la folie meurtrière, révélant le terreau sur lequel fleurissent le fanatisme, le rejet de l'autre et tous les intégrismes. Dans la traduction exigeante de Jacqueline Carnaud, cette pièce universelle parvient à nous toucher par une écriture efficace et rigoureusement documentée.

06/2012

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BD tout public

Nos guerres

Roman graphique choral, Nos guerres fait entendre un ensemble de voix écrasées par la guerre industrielle et moderne, une guerre jamais nommée précisément, mais proche de la Première Guerre Mondiale. Dix récits se succèdent, d'une grande diversité de points de vue, qui tous réduisent à néant les illusions sur l'héroisme guerrier : de l'officier aristocrate contraint à des actes qui lui répugnent au troufion perdu dans le labyrinthe des tranchées en passant par le paysan pris en tenaille par tes champs de bataille, c'est toute l'absurdité cruelle de ta guerre qui s'exprime dans ces courts récits. Chaque histoire est dessinée et mise en page différemment, en adéquation avec le discours, le niveau social, les références picturales que le texte peut évoquer. Le traitement graphique fait référence tantôt aux avant-gardes, tantôt au dessin de presse ou aux débuts de la bande dessinée, mixés parfois avec des éléments beaucoup plus modernes. Cette vision kaléidoscopique évite tout manichéisme, et affronte au contraire la question de l'ambiguité du rapport des hommes (et des femmes) à la guerre. Intelligent, complexe, nuancé, le livre s'ouvre sur un prologue narratif, qui donne ta parole à un vieil homme riche, mutilé, partisan artiste de la guerre. On peut supposer que l'esprit tourmenté de ce personnage désagréable constitue le théâtre où se déroulent les dix récits. Un album très original, d'une grande virtuosité graphique.

10/2010

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Romans historiques

Stella

Environs de l'an mil : isolés les uns des autres, les peuples des cinq continents ont développé des civilisations extrêmement diverses. C'est alors qu'une étoile surgit dans le ciel. Partout, les hommes se montrent fascinés par ce dérèglement céleste, mais chaque ethnie l'interprète à sa manière. En Asie, où l'on estime qu'il annonce une réalisation exceptionnelle, le savant chinois Su Sung se lance dans un projet hallucinant, à la mesure de la formidable culture des Song. En Europe, alors en plein obscurantisme, le juif Bar Jéquthiel entreprend, depuis sa terre normande, un voyage à couper le souffle jusqu'à Rome. En Amérique, les Mayas, sidérés par l'incroyable coïncidence calendaire entre l'étoile et leur Nouvel An, envoient le grand-prêtre Muluc au fond de la jungle à la recherche de leurs origines, inconscients du coup de théâtre inouï qui l'attend. En Australie, l'astre nouveau incite Koorong, l'homme-médecine, à chasser des millions de papillons, perpétuant les moeurs étonnantes ; poétiques et écologiques des aborigènes, inchangées depuis cinquante mille ans. En Afrique, sur les bords du Nil, le calife Hakim, maître du resplendissant empire fatimide, fou d'astrologie, va contribuer à son insu à l'une des grandes oeuvres littéraires de l'humanité. Parfois légende, souvent histoire, Stella nous offre une plongée pleine de vie, de fureur, d'ardeur, de couleur, de saveur, de surprises dans le monde obscur et disparate de l'an mil.

03/2010

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Littérature française

La maison de thé

Jacques Tournier a demandé à Hugo, un enfant de six ans attentif et curieux, de faire avec lui un voyage immobile. Ses questions sur ses souvenirs, ses rencontres, lui ont permis de mesurer ce qui sépare celui qui a presque fini de vivre de celui qui commence à peine. " C'est mon professeur d'innocence et je m'enterre dans sa mémoire. " La maison de thé est la dernière étape d'un parcours de vie, un lieu de paix où l'on se repose avant de se diriger sereinement vers le tombeau. Jacques Tournier s'y est attardé longtemps et a vu certaines images de son passé traverser les portants de toile, d'un mot à un autre, sans ordre chronologique, selon les caprices de sa mémoire. Il a revu ceux qui l'ont accompagné un temps. Des gens de théâtre : Gérard Philipe, Yvonne Printemps et Pierre Fresnay, Suzanne Flon. Il a réentendu le piano de Barbara, regardé de nouveau les toiles de Carpaccio, celles de Toulouse-Lautrec et celles de Chardin, retrouvé à travers la musique de Chopin, George Sand et Nohant, et la voix de Pauline Viardot qui l'ont entraîné vers d'autres voix de femmes. Mais aussi deux écrivains qu'il a découverts mot à mot, en les traduisant : Carson McCullers et Fitzgerald. Une vie de rencontres et de curiosités, celle d'une âme sensible au cœur de son époque.

03/2011

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Littérature française

Démon

Quelles furent les dernières pensées de Franz et Elena? C'est la question qui obsède Pierre, après que son père, Lev Rotko, lui a raconté un soir de novembre 2001 ce qu'il lui avait obstinément caché durant des années : le destin de ses parents, Franz et Elena, des Juifs russes assassinés par les nazis, son exil en 1953, et tous les malheurs communs aux êtres pris dans la tourmente de la guerre. Pour Pierre, cette révélation est comme une déflagration : la guerre, qu'il connaît bien pour avoir sillonné, en tant que grand reporter, l'Afrique de l'Ouest, fait cette fois effraction dans son histoire intime. II veut vraiment connaître Franz et Elena? Alors il lui faut éprouver la vie avec la peur, la vie avec la mort. Du jour au lendemain, Pierre part pour Grozny, qui se révèle tragiquement parfaite pour faire l'expérience de l'abandon. Et Démon est le roman de cette expérience. Dans ce livre au souffle épique défilent tour à tour le massacre des Juifs d'Ukraine, la mort de Staline, l'attaque des Twin Towers vue par Poutine, un attentat meurtrier dans un théâtre de Moscou. Thierry Hesse transforme notre actualité en histoires. En mettant en scène des dizaines de personnages, de lieux, d'époques, il nous prouve qu'il sait aussi transformer notre Histoire en roman, comme avant lui Tolstoï ou Vassili Grossman.

08/2009

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Histoire de France

Ecrire sous l'Occupation. Du non-consentement à la Résistance, France-Belgique-Pologne 1940-1945

Qu'est-ce qui pousse des hommes et des femmes à écrire pour dire leur "mal vivre" sur un sol occupé ? La première originalité de cet ouvrage est de répondre à cette question en élargissant le plus possible le champ d'investigation. Ont été pris en considération les différents types d'écrits - publics, intimes, clandestins, dans ou hors du champ littéraire - qui manifestèrent en France, entre 1940 et 1945, un refus de la résignation et de la passivité face à l'occupation et incarnèrent tout l'éventail des comportements allant "du non-consentement à la résistance". A cet objectif ambitieux correspond une approche interdisciplinaire inédite qui combine analyses littéraires et historiennes, ainsi qu'une dimension comparatiste : les cas belge et polonais ont permis de mesurer les effets des variations des conditions d'occupation et des contextes culturels nationaux. L'ouvrage s'organise autour de cinq axes : l'écriture intime, l'écriture clandestine (presse, tracts, chants des maquis), les formes littéraires (poésie, théâtre, roman), les modalités de l'engagement chez les écrivains, l'écriture face à la persécution et à la répression (journaux et correspondances de Juifs, graffitis de détenus, lettres de condamnés à mort). Que ces contributions traitent de genres, d'auteurs ou d'oeuvres, deux questions principales les parcourent. Quelles fonctions remplissent ces écrits : conceptualiser, agir, affirmer une identité ? Quelles mutations surviennent en période d'occupation, en fonction des différents régimes d'écriture : journalistique ou littéraire, testimonial ou fictionnel, à visée intime ou publique ?

09/2011

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Littérature française

Contes et légendes du Rhin

A tous ceux qui pensent que le Rhin n'est qu'une frontière, un enjeu politique ou le théâtre de sanglantes batailles, Claude Peitz répond qu'il préfère considérer le Rhin comme trait d'union entre les peuples et les cultures, un fleuve aimé des voyageurs, des pèlerins et des penseurs. De même, certains ne voient dans le Rhin qu'une autoroute à péniches aux flots canalisés, aux rives urbanisées et industrialisées. L'auteur privilégie le courant indomptable qui, des Alpes à la mer du Nord, n'a cessé d'inspirer les musiciens, les peintres et les poètes. Aucun fleuve au monde n'a engendré autant de contes et de légendes. Mais s'il est loin le temps où les châteaux forts retentissaient du cliquetis des armes, si les nymphes ne charment plus les bateliers de leurs chants mélodieux, si les gnomes et les nains ne peuplent plus le royaume des Nibelungen, si les dragons sont définitivement vaincus, la magie continue et a de quoi fasciner le lecteur. Car si les vallées alpestres comme les dunes du plat pays, si les coteaux couverts de vignobles et couronnés de ruines romantiques, si les événements historiques, tragiques ou cocasses ont créé des mythes et inventé des épopées, la vallée du Rhin est aussi le berceau d'une Europe nouvelle, d'une Europe apaisée qui puise dans ces récits légendaires la richesse de ses diversités.

10/2009

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Littérature étrangère

Absolution

L'Islandais Peter Peterson, émigré jeune aux Etats-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, arrive à l'automne de sa vie. Après deux mariages malheureux - ses enfants sont " la preuve vivante d'une erreur " - il habite New York dans un luxueux appartement avec pour compagne, domestique et secrétaire dévouée une jeune Cambodgienne, et se définit lui-même comme un capitaine d'industrie et esthète dégénéré. Peter Peterson est torturé par le cauchemar récurrent d'un crime passionnel qu'il aurait commis cinquante ans plus tôt par dépit amoureux, un crime qui a eu une influence décisive sur son existence entière. Sur le tard, il décide d'écrire ses Mémoires, sorte de confession qui relate son enfance paisible dans une famille bourgeoise de Reykjavik, ses années d'étudiant au Danemark sous l'occupation nazie et son impitoyable ascension d'homme d'affaires immigré à New York. Le récit sans indulgence reflète sa paranoïa, son sens de la manipulation, son orgueil, son cynisme insensé et son humour désabusé. Ces Mémoires, rédigés en islandais sont traduits en anglais par un compatriote de Peterson après la mort de ce dernier. Au fil des pages, le traducteur est fasciné par ce personnage hors du commun auquel il s'identifie en l'imprégnant de sa propre sensibilité, et dont " le petit crime " sera révélé par un incroyable coup de théâtre. Absolution est une brillante anatomie de l'obsession du désir et de l'illusion.

09/1996

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Critique littéraire

Dire le vers. Court traité à l'intention des acteurs et des amateurs d'alexandrins

Un vers n'est rien s'il n'est pas dit. D'où l'importance générale de chaque sujet parlant ; d'où l'importance particulière des acteurs et du vers de théâtre. Cela est vrai partout, mais singulièrement en français, où le vers de la tragédie est aussi celui de l'épopée et de la lyrique : l'alexandrin, clé de toute poésie depuis Ronsard jusqu'à Rimbaud. Encore faut-il qu'il soit dit comme il doit l'être. Mais, bien dire un vers, cela ne relève ni de l'humeur du moment ni de recettes artisanales. La psychologie n'y suffit pas, ni la fidélité aux traditions corporatives. L'essentiel recours est tout autre : c'est la langue prise en elle-même et pour elle-même. Or, les lois de la langue française sont mieux connues aujourd'hui qu'elles ne l'étaient naguère encore ; la science du langage en a proposé des formulations claires : elles serviront l'art de dire. Moyennant les lois de la langue, toutes simples et faciles, et moyennant les règles du vers qui s'en déduisent simplement et facilement, chacun saura, pour peu qu'il le souhaite, comment il doit manier chaque alexandrin qui se proposerait. Il lui appartiendra de régler sa voix et son souffle sur ce qui est ainsi requis. Enfin, il pourra dire, c'est-à-dire entendre et faire entendre le vers - ce qui est un plaisir.

02/1987

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Ethnologie

Praga magica. Voyage initiatique à Prague

Livre baroque sur Prague, ville labyrinthe et carrefour de l'Europe, résidence au XVIe siècle du roi de Bohême et de Hongrie, maître de l'Autriche et empereur romain, témoignage d'un illustre passé et d'une résistance souterraine à l'oppression, cet essai d'anthropologie culturelle tient du voyage initiatique. Avec un humaniste exceptionnel, Angelo Ripellino, le lecteur ébloui entretient une brillante conversation littéraire et historique. Dans cette capitale mythique de l'Europe centrale se côtoient et s'interpénètrent trois courants de pensée : tchèque, allemand et juif hassidique, en une référence pragoise au démonisme. L'ambiguïté de cette ville musée réside dans son combat séculaire pour défendre une identité nationale complexe. Ville de théâtre et de musique, elle a reçu Mozart. L'œuvre de Kafka ne peut être dissociée de la vieille cité. La personnalité d'un des plus grands écrivains du siècle fait la trame de Praga magica. Hasek, Rilke, Apollinaire, Tichy, l'astrologie, le golem de Rabbi Löw, le docteur Faust, les soleils nocturnes, les chattes murmurant dans la nuit, le célèbre et mystérieux quartier juif : dans un savant itinéraire, le lecteur découvre les arcanes d'une histoire tourmentée que traversent les œuvres majeures de la pensée européenne. Ce livre est le premier " Terre Humaine " qui se consacre, dans la tradition du célèbre voyage de Goethe en Italie, à une des villes phares de la civilisation occidentale et qui l'étudie comme une société humaine.

02/2005

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Policiers

LA VINGT-HUITIEME ENIGMA

Lors d'une expérience malheureuse, une fusée V-2 s'écrase en Suède. Les Anglais se rendent compte à quel point il est important, pour que le débarquement, déjà prévu, soit réussi, de connaître les dispositions secrètes prises par l'Allemagne. Les services anglais du général Bodley vont envoyer un redoutable voleur surnommé " le Baron " s'emparer d'une machine Enigma qui seule permet de décrypter les messages codés allemands. Mais le Baron, parachuté en France, joue de malheur. Les réseaux de résistants qui doivent le prendre en charge sont, chaque fois, démantelés. Les Allemands savent désormais le but que poursuit le Baron, la lutte se circonscrit entre celui-ci et les services secrets allemands, pleine de péripéties et de suspense. D'autres facteurs _ attentats, amours _ entrent en jeu sans rompre le fil de l'action. Après de multiples aléas, le Baron retourne en Angleterre avouer son échec. Mais en est-ce un ? Le coup de théâtre qui termine ce roman est une trouvaille aussi astucieuse qu'inattendue. L'auteur : Michel Bar Zohar, né en 1938, docteur ès sciences politiques de l'université de Paris, enseigne à l'université de Haïfa. Sergent parachutiste au cours de la guerre des Six Jours, il fit partie au cours de la guerre de Kippour du commando qui établit la tête de pont israélienne sur le canal de Suez. Il a été chef du service de presse du général Dayan au ministère israélien de la Défense.

04/1978

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Policiers

Les salauds devront payer

Wollaing, entre Douai et Valenciennes, est une de ces petites villes du Nord minées par le chômage. Le docteur Antoine Vanderbeken soigne gratuitement certains de ses patients. Moins charitable, Freddie Wallet fait dans la récupération musclée de dettes pour le compte d'un organisme de crédit illégal. Alors, quand Pauline Leroy, une jeune toxicomane, que Vanderbeken a prise sous son aile et qui doit de l'argent à Wallet, est assassinée, les habitants laissent libre cours à leur colère. Wallet est le coupable désigné et ce salaud doit payer. Et avec lui tous les salauds. Car derrière le meurtre de Pauline, le commandant Erik Buchmeyer et le lieutenant Saliha Bouazem vont découvrir d'autres rancoeurs liées au passé industriel de la ville. Ici, tout le monde se souvient du temps où l'usine Berga employait près d'un millier d'ouvriers. L'époque du plein emploi et des grandes luttes syndicales. Le théâtre aussi de violents heurts et d'accidents dramatiques. Berga a fermé au début des années 80 et le site en friche est devenu la plaque tournante d'un important trafic de drogue. Du Nord- Pas-de-Calais à la Belgique, les ombres des crapules d'hier croisent peut-être celles des meurtriers d'aujourd'hui. Tantôt roman social à l'ambiance trouble, tantôt thriller psychologique haletant, Les Salauds vont payer est une machiavélique histoire de vengeance et de rédemption. Emmanuel Grand y confirme son habileté à échafauder des scénarios rythmés et efficaces.

01/2016