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Tal Benzazon

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Littérature française

L'enfant méduse

Une petite fille, Lucie Daubigné, vit une enfance paisible et heureuse dans un village du Berry, au cœur des landes et des marais peuplés d'oiseaux, d'insectes, de crapauds et de fées invisibles. Les voix des bêtes, du vent et des légendes restées vivantes tissent le chant de la terre. Un chant plein de douceur. Mais le calme bonheur du lieu et de l'enfance est soudain brisé. Un ogre rôde dans le pays, avide de corps de petites filles. La douleur et le deuil se lèvent sur son passage. Lucie devient la proie de l'ogre. Mais, si celui-ci ne la tue pas, comme ses autres victimes, il détruit peu à peu en elle l'innocence, la joie de vivre, l'amour et la bonté. Lucie, rongée par son secret de honte, de souffrance, se transforme en une créature maigre, laide et haineuse. Elle s'ensauvage. Le chant de la terre devient un chant de guerre et de vengeance. Armée de la seule force de son regard, l'Enfant Méduse entreprend le combat contre l'ogre. Lucie vaincra, mais ni la paix, ni l'innocence ne lui seront rendues. La douleur, la violence et la haine ont pris trop profondément racine en elle. Il faudra longtemps à Lucie, très longtemps, pour réapprendre à vivre en paix avec le mal, avec les autres et elle-même. Dans cette traversée du mal, tout prend un sens : la lumière, les fleurs, les insectes, les larmes. Et la nature, les bêtes, les astres s'unissent pour accompagner la solitude des hommes et la détresse d'une enfant.

02/1991

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Sciences politiques

Du pouvoir intégral à l'alternance pacifique ou au déluge... !? Les chroniques d'un insomniaque

Etre sincère et véridique avec un Chef n'est pas du goût de tout le monde, des courtisans frileux, des conseillers carriéristes, ni de celui de tous les chefs aussi. Cela finit quelquefois par des ennuis mais la sincérité et la vérité finissent toujours par triompher. Il n'y a pas de démocratie sans débat contradictoire, sans aptitude de dire la vérité à ceux qui dirigent les peuples et décident de leur sort en toute liberté et souveraineté. La vérité ne fait peur qu'à ceux qui ont quelque chose à se reprocher. Ce livre est écrit pour être lu par les adultes qui décident du sort des enfants. Nous devons fédérer les énergies positives et les idées constructives autour des objectifs de l'alternance. L'alternance ne doit pas nous faire peur. Elle n'est pas pire que toutes les souffrances que le peuple tchadien endure depuis l'indépendance de notre pays. Elle est une garantie, une soupape de sécurité contre toutes les maltraitances à venir dans un pays où il y a beaucoup de gens qui parlent et fort peu de têtes qui pensent. Les têtes qui pensent cherchent à faire plaisir aux princes et princesses, pas à leur dire la vérité. L'insulte quotidienne fait mal mais il faut savoir la supporter, surtout lorsqu'on a conscience de son rôle dans un monde où les réseaux sociaux ont réussi à socialiser, à communautariser la bêtise. L'insulte nous permet de vérifier la solidité de notre propre humanité. Insulter l'autre et s'excuser ensuite, ce n'est déjà pas mal. Mais apprendre à pardonner, c'est mieux. La plus belle bataille est celle qu'on évite.

02/2021

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Actualité et médias

Le régiment immortel. La guerre sacrée de Poutine

Depuis quelques années, la Russie orchestre des célébrations de plus en plus grandioses de la "Grande Victoire" de la Seconde Guerre mondiale. Une fois par an, d'interminables cortèges défilent au son de chants patriotiques, un peu partout dans le pays mais aussi à travers le monde. On y brandit des photos de vétérans et on y croise le portrait de Staline. Ces cortèges s'appellent le Régiment Immortel. Pourquoi ces célébrations monumentales, alors que la guerre est terminée depuis plus de soixante-dix ans ? Après la chute de l'URSS, la Russie était devenue une puissance régionale pauvre et mal aimée de ses voisins. Le génie de Poutine a été d'utiliser la victoire contre le nazisme pour rendre aux Russes la fierté de leur passé soviétique, en occultant ses côtés sombres. Le peuple russe, qui a gagné la guerre contre le Mal, devient naturellement l'incarnation du Bien. La conscience nationale ainsi sacralisée, il n'est pas difficile de convaincre le peuple que tous les agissements du régime, quels qu'ils soient (agressions contre l'Ukraine et la Géorgie, abolition de la liberté d'expression et de réunion, assassinats politiques), sont légitimes : le Régiment Immortel ne doit-il pas rester prêt à défendre la Patrie et à écraser ses ennemis ? Fruit d'une vie entière d'observations et de recherches, ce livre nous alerte sur la folie ultra-nationaliste d'un pays qui embrigade ses enfants et militarise la société. L'auteure opère pour ce faire un retour limpide sur la longue histoire messianique de la Russie, racontée avec la rigueur de l'historienne et l'acuité du témoin.

05/2019

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Esotérisme

Soigner ou exorciser. Secrets et remèdes des anciens guérisseurs

Autrefois, les villes confiaient la santé de leurs habitants aux barbiers et aux chirurgiens. Les campagnes ont préféré les guérisseurs, même si leurs activités ont toujours nourri la suspicion. La curiosité de nos contemporains est vive pour ces recettes de santé remontées du fond des âges. Jean-Claude Diedler dévoile le contenu et le mécanisme de ces remèdes, toujours usités en certains endroits. Le présent ouvrage s'appuie sur d'authentiques recueils de secrets de guérison et d'exorcisme, confiés par des familles de guérisseurs. Jean-Claude Diedler a transcrit ces manuscrits pour les rendre accessibles. Ils témoignent d'un temps où la vie de chacun était menacée par les manigances des jeteurs de sorts. La maladie n'était jamais le fait du hasard, qu'elle soit due à un mal donné (conséquence d'un empoisonnement magique) ou à un mal de saint (ayant une origine naturelle). En s'intéressant aux gestes et substances magiques, mais aussi aux prières et symboles religieux, l'auteur met en évidence la structure même des secrets. La deuxième partie de l'ouvrage récapitule ces recettes de guérison. Les secrets et remèdes sont confrontés à leurs potentialités médicales et rapportés à l'imaginaire qui les a suscités. Ils sont classés en fonction de la nature des substances utilisées. Chaque catégorie est introduite par une analyse explicative des méthodes mises en oeuvre, qu'il s'agisse de guérir une brûlure, de blanchir les dents ou d'apaiser les douleurs d'un accouchement. Au fil de ces pages, fruit d'un travail exemplaire de recherche et d'analyse, entrez dans la confidence des faiseurs de secrets.

01/2019

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Policier-Espionnage

Le labeur du diable. Première partie

Dérapage en beauté : un loser magnifique. Los Angeles. Webster Fehler, 40 ans, souffre du mal existentiel qui touche la majorité de la population angeleno : la dépression. Son quotidien ne se définit qu'à travers l'isolement et la frustration. Webster n'a personne à aimer, ni à qui parler. Il subit le poids d'une existence au rabais dans un cabinet d'avocats où il n'essuie que mépris et reproches. Jusqu'au jour où le destin intervient d'une façon sournoise : Webster trouve une sacoche égarée qui renferme un badge de policier et une arme chargée. Cette découverte va provoquer le réveil d'une part d'ombre dont il sera à la merci. Webster sent naître en lui un sentiment grisant de toute-puissance. Par-delà le bien et le mal, il va sortir de sa chrysalide, dominer et prendre sa revanche. En usurpant une identité de policier, Webster ira s'aventurer au-delà des frontières interdites de Los Angeles pour se complaire dans l'immoralité. Ses exactions vont mettre la ville à feu et à sang. Personne ne sera à l'abri de ses actes... y compris le policier ayant perdu son badge et son arme ! A la lisière du drame urbain et de la série noire carnassière chère à James Ellroy, Le Labeur du Diable est un récit sombre et sans concession ancré dans un Los Angeles écrasé par la chaleur et miné par le stupre et la corruption. Un voyage au centre de la rue dans lequel un personnage ambigu et extrême, esclave de ses pulsions, se résignera à chercher son équilibre moral sur le chemin de la damnation...

11/2022

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Policiers

La communion des âmes Tome 1 : La déchirure

Cathleen Richard's est une jeune franco-américaine de 28 ans dotée de pouvoirs extrasensoriels, qu'elle nomme singulièrement "son héritage extraordinaire", puisqu'ils se transmettent exclusivement aux femmes de la famille. Jusqu'en 2007, son existence se partageait entre le Golfe du Morbihan et les Etats-Unis. Cette année-là, un évènement majeur transforme sa vie, l'obligeant à revoir ses priorités. Ce fut un tel tsunami, qu'elle quitte sa famille, ses amis, pour se créer une nouvelle existence à Paris où elle étudie les Sciences du Comportement. En 2018, nouveau coup du destin. Sa route croisera le chemin d l'énigmatique mais non moins sexy, Commissaire Matthéo Kervadec. Ils devrons collaborer en faisant fi de leurs échanges cataclysmiques, dans le seul but de stopper un Sérial Rapist qui sévit dans le Golfe du Morbihan depuis... Mais comment faire quand tout vous oppose... Lui - Matthéo, qui depuis toujours considère les femmes comme de belles friandises, dont l'ego surdimensionné n'a d'égal que son talent, va devoir accepter qu'une femme, médium de surcroît, vienne chambouler ses certitudes, et son enquête. Elle - Cathleen, pour qui sexe et amour ne sont que des mots, devra faire coexister son don à de nouvelles sensations, seulement ces dernières risquent de la faire vaciller, au point de la mettre en danger. Ses visions évoluant au rythme de ses émotions, elle sera confrontée à l'horreur, à l'innommable, en la personne du Monstre qu'ils poursuivent... Le Mal Absolu : Qui est-il vraiment ? Que cherche-t-il ? Comment cette enquête va-t-elle se terminer ? Mal, forcément. Mais... Pour qui ?

11/2020

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Littérature française

Pervers, votre univers impitoyable

Pourquoi écrire un livre qui s'articule autour de la manipulation et la perversité ? Tout simplement parce que de nos jours, on se rend compte qu'il y a de nombreuses personnes qui souffrent en raison d'une maltraitance provoquée par une ou plusieurs personnes de type Pervers Narcissique. En observant autour de soi, on s'aperçoit que la méchanceté, voire la cruauté, ne vient pas des étrangers, elle est mise en oeuvre par des membres de la famille proche, et même parfois par ceux censés nous aimer et nous protéger. Pourquoi y a-t-il tant de haine dans les familles ? Parce qu'il existe des personnes jalouses et méchantes qui n'ayant pas réussi leur vie vont oeuvrer pour détruire celle ou celui qui aura réussi dans sa vie professionnelle, dans sa vie sociale ou dans sa vie familiale. De tous temps, on a pu constater que la haine en famille naissait en raison de la jalousie souvent couplée avec le désir de posséder, car l'argent s'avère bien souvent être un ressort de la méchanceté déployée par les pervers narcissiques. La proie de ces Pervers Narcissiques aura bien du mal à sortir de leurs griffes, elle n'y parviendra qu'en rompant les liens avec ses destructeurs. Avant d'en arriver là, elle aura bien souffert. Mesdames, Messieurs, soyez aux aguets, ils sont parmi nous les manipulateurs destructeurs ! Et sachez qu'il n'y a pas de genre pour faire partie de la compagnie des pervers narcissiques, il y a des hommes et des femmes qui se plaisent à faire le mal autour d'eux.

12/2019

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Littérature française

Le triangle rouge

"Françoise eut du mal à revenir dans cette réalité qui lui faisait découvrir un double de Benoît ! Elle en arriva à douter de la réalité, de l'existence même de Benoît. Elle ne se trouvait pas dans un rêve pourtant. Mais qu'arrivait-il donc ? Allait-elle découvrir un "nouveau Benoît" à chaque détour de sa vie professionnelle. Qui lui jouait des tours ? Elle avait beau contourner les hasards de la vie, elle se trouvait obligée d'admettre qu'en face d'elle, là, à quelques centimètres, se trouvait un Benoît qui n'était pas Benoît ! Une infime différence pourtant lui apparut peu à peu : ce Benoît-ci n'avait pas la même mimique d'étonnement qu'elle connaissait sur le premier Benoît ; il affichait les mêmes fossettes, le même regard candide, il avait quasiment le même grain de peau, mais une différence existait." Comme souvent dans les contes, tout commence par une ou plusieurs naissances mal venues ; des parents défaillants, qui abandonnent d'une façon ou d'une autre leurs rejetons non désirés. Toutefois, ce que les faiblesses de l'égoïsme et la médiocrité de certains ont séparé, le destin va se charger de les réunir. Au gré d'une intrigue méandreuse, l'auteur oeuvre à briser les secrets de famille et les non-dits. Il fustige les turpitudes des uns et des autres et s'attache à laisser agir le hasard. Et Guy de Saint-Roch de tisser l'écheveau des fils d'existences qui s'ignorent. Il compose avec malice un roman traversé par une ironie tout acidulée, une facétieuse cruauté et un esprit acéré. De quoi promettre une lecture délicieuse.

01/2014

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Autres

Cités N° 91/2022 : La causalité diabolique. Nouvelles figures

Editorial par Yves Charles ZARKA I – Dossier : La causalité diabolique : nouvelles figures Virginie TOURNAY, Présentation : Le marquage diabolique dans nos sociétés contemporaines Gérald BRONNER, L'anthropophobie : l'humain comme figure du mal contemporain Jacques MAURY DE SAINT VICTOR, Le mal blasphémateur et le retour de l'éloge de la censure Guy SAEZ, Diabolisation et dédiabolisation des cultures populaires Virginie TOURNAY, La plume du diable et les écarts de la nature Janine MOSSUZ, Le diable au corps Virginie TOURNAY, Entretien avec un prêtre exorciste (diocèse du sud-est de la France) Renée FREGOSI, Ces réactionnaires du diable ou le retour des religions séculières Pascal PERRINEAU, Les logiques du bouc émissaire en politique : usages et mésusages de l'anti-fascisme Avishag ZAFRANI, La diabolisation du juif : à partir du sentiment de dépossession II – Vie politique Valérie KOKOSZKA, Les deux sens du califat et la conversion du monde III – Vie intellectuelle Eric MARTY, Jacques Lacan et la question de l'écriture Michel MESSU, Les Studies ou le renoncement aux sciences sociales IV – Varia Romina PERNI, République, usage public de la raison et éducation chez Kant V – Recensions Patrick Desbois, La Shoah par balles, Paris, Plon, 2019, par Marc SAGNOL Thibaud Gibelin, Pourquoi Viktor Orbán joue et gagne. Résurgence de l'Europe centrale, Paris, Fauves Editions, 2020, par Philippe BOULANGER D. Monneron et R.-P. Droit (dir.), Ethique du grand âge et de la dépendance, Paris, Puf, 2020, par Jean-Pierre CLERO R.-P. Droit et C. Jeandel (dir.), Vie bonne et grand âge, Paris, Puf, 2021, par Jean-Pierre CLERO Hans Joas, La Foi comme option, Paris, Salvator, 2020, par Marie-Anne LESCOURRET

10/2022

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Musique, danse

S.t.e.e.l i. partition pour clarinette basse et piano préparé

Steel. Acier. Acier : alliage, mariage, symbole profond : celui de la transmutation d'un corps pur, le fer, en une matière infiniment ouverte à l'invention. Acier : les métaux m'ont toujours fascinés, car ils sont la mémoire du feu sous l'exercice de l'intelligence des mains de l'homme. Musique. Acier : présence du feu, son souffle, sa dynamique, son échelle de transformation du solide au liquide, jusqu'à l'évaporation de la matière soumises aux températures extrêmes. La note comme un événement, qu'il soit structure, geste, théâtre, mystère : sa naissance, sa vie, sa résonance, son déclin, son silence résultant. Acier : une histoire du feu. Acier : symbole du temps mouvant comme l'oscillation subtile ou violente d'une flamme. Incendier le temps. Refroidir le temps. Glacial et brûlant. Acier : métal transformé pour ouvrir l'écoute au monde halluciné des corps sonores vibrants tels des corps cristallins parcourus d'ondes, de flux d'énergies organiques : cloches, cordes métalliques du piano, cordes du quatuor, gongs, tam-tam, cymbale, vibraphone, bols tibétains, triangle, etc. Acier : le souffle fantasque et instable de la clarinette basse traversant le souffle des textures enflammées. Acier : le feu égal le souffle. Acier : symbole de la recherche d'une résistance, d'une fiabilité, d'un pouvoir de transformation du matériau, de sa capacité à générer des formes. Acier : ses vagues d'étincelles, ses angles tranchants, ses courbes d'extrêmes soyeuses textures, matières lissées, sablées, vitrifiées, ayant subies un polissage d'impacts innombrables d'atomes-notes, comme de fluctuantes et organiques effluves résonnantes. Acier : flamme et cristal. Acier : un chant. Acier. Steel : un parcours, en cinq volets, d'une poétique du feu. Philippe Schoeller

09/2016

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Dépendance

Histoires d'alcool. Peut-on en parler à son médecin ?

Troubles pathologiques, psychologiques, sexuels, sociaux, violences, délires, mort : vu du cabinet d'un généraliste, l'abus d'alcool demeure le premier fléau. Le livre vertigineux de l'autodestruction au quotidien qui révèle la face sombre de la réalité française aujourd'hui. A consommer sans modération. En France l'alcool coule à flot : on boit pour rire, pour fêter une victoire, pour soutenir le chagrin, pour oublier l'horreur. Et aussi quand on n'est plus libre de ne pas boire : on doit alors chercher l'aide d'un soignant. Tous ne savent pas répondre : ils sont souvent désemparés, mal armés ou mal formés pour accueillir cette souffrance. Certains soignants ont pris le temps d'écouter et d'accompagner. Ici, c'est un généraliste qui parle et aborde des questions concrètes : Faut-il arrêter de boire ou seulement boire moins ? Comment dire non ? De quelles libertés et de quelles contraintes parle-t-on ? Qu'attendre des médicaments ? Comment aider un proche dépendant ? Que vit l'enfant d'un malade de l'alcool ? Un couple peut-il survivre à l'alcool ? A quoi sert une cure, un mouvement d'entraide ? La dépendance peut-elle masquer la maladie mentale ? Loin des solutions miracles, Jean-Pierre Aubert explore des pistes de réponses, sans langue de bois et sans jargon. Il écrit pour ses patients, pour leur entourage, et pour les jeunes médecins. L'alcoolisme se dévoile, avec son cortège d'orgueils blessés, de dissimulations, de succès et d'échecs. On voit se construire le travail conjoint du patient et du soignant, toujours riche et parfois chaotique, mais où la confiance réciproque est une clé constante.

09/2021

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Actualité médiatique France

D'un Rien. 2022 vue par un humble citoyen

Tout ceci émane " d'un rien ", d'un anonyme parmi les anonymes, d'un humble citoyen français qui n'a pas inventé le stéthoscope ou la dynamo, et encore moins le vaccin contre le virus qui nous vaut la pandémie que vous savez. Comme tout adulte de notre nation, je suis un électeur qui, en 2022, aura à faire un choix pouvant engager presque sept dizaines de millions de personnes, sur un périlleux chemin qui les mènera vers la félicité ou vers l'abîme. Il existe des politiques qui voudraient changer de peuple quand celui-ci vote mal. Et, bien sûr, s'il vote mal, c'est parce qu'il est inculte et ne réfléchit pas. Je voudrais leur donner l'occasion d'éclairer leur lanterne afin qu'ils sachent vraiment comment ne réfléchit pas un de ceux qui sont censés ne pas réfléchir. Dans ces pages, je ne fais qu'énoncer un point de vue, le mien, sur divers sujets. Je ne fais que dire ma perception des choses. Je ne suis en rien la science infuse et ne détiens pas la vérité. Comme tous les humains, parfois je me trompe, parfois je ne me trompe pas. C'est en ayant ce point de vue que je décide de voter pour Pierre, Paul, Lucie, ou Clara. Evidemment, je n'attends pas qu'un candidat soit en tout point d'accord avec moi pour me prononcer en sa faveur. Il faut cependant que nous nous accordions sur des choses essentielles, dont fait partie l'intérêt général. Ces choses qui font que l'avenir de la nation française et de son peuple est garanti ou mis en danger.

11/2021

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Terreur

Le réclusoir d'Elisabeth de Beaupond

Papa, maman ? Où êtes-vous passés ? Où sont mes soeurs chéries ? Et mes petits frères adorés ? Il y a encore un instant, nous prenions le frais sur notre terrasse. J'entends encore les rires de mes jeunes frères. Pour quelle raison, tout à coup fait-il si noir ? Où suis-je ? je me sens si seule loin de vous, loin de tout. Et toi Hugo, tu me disais m'aimer, pour quelle raison, désormais, ce silence ? Qu'ai-je fait ? Aurais-je offensé notre Seigneur ? Et si le sentiment profond d'injustice nourrissait le refus de la mort ? Si la colère, la haine devenaient l'élément essentiel de la survivance de l'être ? L'on pourrait alors difficilement discerner la limite entre le monde des morts et celui des vivants ! Et puis, où situer le mal ? Selon quelle loi ? Par rapport à quelle doctrine ? La définition du bien et du mal est peut-être tout simplement une appréciation selon chacune des cultures voire plus encore, au-delà de notre monde au coeur d'autres réalités ? Malheur à toi, si tu croises son chemin, elle peut être partout et nulle part à la fois. Sa souffrance laisse dans son sillage un champ de débris dans nos esprits. Ceux qu'Elle ne tue pas, demeureront confus à jamais, dans le désarroi le plus total, ils auront basculé dans la folie. Ce n'est pas de sa faute, ce sont les "Hommes" qui l'ont rendue ainsi, ils l'ont créée. Elle est désormais parmi nous, rôdant dans notre monde. Que Dieu ait pitié de nous. "Oh douleur, j'apporte les ronces, Par la peur en vous, mes griffes s'enfoncent".

11/2021

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Psyhologie sociale

Influence et manipulations. Des conflits armés modernes aux guerres économiques

Les opérations d'influence défrayent régulièrement la chronique : l'affaire Cambridge Analytica a permis à la population de réaliser que ce qu'elle pensait relever de la sphère strictement privée (aspirations, dégoûts, croyances et valeurs) était en réalité traçable, prédictible et utilisable notamment pour modifier ses comportements à son insu. Cet ouvrage retrace des opérations qui, testées dès 2014 en zone de guerre, ont servi de test permettant d'améliorer de la méthode. Grâce à des observations de terrain, l'auteur déconstruit le modus operandi de ces opérations et en interroge l'efficacité sur le territoire national grâce à des entretiens et à un test examinant l'efficacité de cette méthode au sein d'organisation a priori sécurisée. Au-delà de la sphère militaire, cet essai analyse la transmissibilité de ces opérations dans le domaine civil, de l'entreprise aux organisations qui opèrent dans des environnements de plus en plus concurrentiels, où les évolutions sont rapides et les enjeux importants. En utilisant des théories de psychologie sociale, cet essai analyse et vulgarise les mécanismes à l'oeuvre dans ces opérations d'influence. Il présente les valeurs qui forment les personnalités par un glissement du cognitif vers l'affectif, ce qui participe a transformé la force des organisations en faiblesse. En outre, ces actions bénéficient de la viralité permise par les nouvelles technologies. La dernière partie présente les différents éléments qui font de cette manipulation un mal certes consenti, mais loin d'être sans douleur. Enfin, si les manipulations sont le mal du siècle, cet ouvrage proposera quelques pistes de réflexion pour s'en prémunir.

09/2021

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Ecologie politique

La vie large

Pourquoi la cause climatique n'est-elle pas embrassée par les classes populaires, alors qu'elles sont in ? niment moins responsables et in ? niment plus victimes des dégradations environnementales que les catégories aisées ? Parce que la question est mal posée. Face aux partisans du capitalisme vert, qui nous promettent que nous pourrons continuer à jouir sans entraves, grâce aux technologies et au marché, la gauche semble désarmée. Elle a beau clamer que ? n du monde et ? ns de mois sont les deux faces d'un même combat, elle laisse s'installer l'idée que l'écologie est un nouvel ascétisme. Or nous voulons la vie large ! Il faut donc prendre le mal à la racine : s'attaquer frontalement aux inégalités et à l'hyper-concentration des richesses, qui sont le moteur de la hausse continue des émissions de gaz à effet de serre et de la perte de biodiversité. Dénoncer les mythologies libérales de la " croissance verte " et du " découplage ". Faire de la justice climatique une authentique lutte sociale, fédérant les nouveaux damnés de la terre. Soustraire la dé? nition de nos modes de production et de consommation aux forces du marché, pour les soumettre à la délibération démocratique. Développer massivement les services collectifs essentiels, pour mettre ? n à l'insécurité de l'existence et réparer la planète. Bref, faire que la vie large ne soit plus le privilège de quelques-uns, mais la réalité de tous. En traçant une voie à la fois désirable et praticable sans escamoter les dif ? cultés de la transition, ce manifeste donne au combat pour la justice climatique une réelle puissance mobilisatrice.

10/2022

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Théologie

Dieu, Alpha et Omega. 0

Où est-il ton Dieu ? Par bien des aspects, l'immanentisme de la culture contemporaine rend difficile au croyant de reconnaître l'action et la présence de Dieu dans le cosmos, dans l'histoire et dans sa propre vie. Faut-il dès lors mettre en place une théologie du retrait de Dieu ? Mieux vaut sans doute, à l'école de saint Thomas d'Aquin, prendre acte que l'action de Dieu se situe sur le plan proprement métaphysique : Dieu est la Cause première, la source de l'être, qui rend raison de l'existence même des êtres et qui, dans son gouvernement providentiel, agit au coeur même de l'action de ses créatures pour les conduire vers leur accomplissement en Dieu. La théologie du gouvernement divin, qui est la mise en oeuvre dans le temps du dessein éternel de la Providence, éclaire le sens de l'histoire et fournit les principes qui régissent l'intelligence de l'économie du salut chrétien. C'est à sa lumière qu'il est aussi possible d'envisager la redoutable question du mal. Cet ouvrage, qui fait suite à Dieu ‘Celui qui est' (De Deo ut uno) (2016), se présente comme un cours systématique de théologie qui traite successivement la doctrine de la création, celle de la providence et du gouvernement divin et enfin la question du mal. Sur chacun des thèmes abordés, il offre une présentation condensée des données de l'Ecriture sainte et de la Tradition puis propose une synthèse théologique qui prend appui sur la lecture commentée des textes de la Somme de théologie de saint Thomas, dont les principes fondamentaux sont à même d'éclairer les problématiques les plus contemporaines.

03/2023

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Manga

Jujutsu Kaisen Tome 3 : Retour de bâton

Engloutir les ténèbres pour mieux les combattre ! Chaque année au Japon, on recense plus de 10 000 morts inexpliquées et portés disparus. Dans la majorité des cas, ce sont les sentiments négatifs des êtres humains qui sont en cause. Souffrance, regrets, humiliation : leur accumulation dans un même endroit provoque des malédictions souvent fatales... C'est ce que va découvrir à ses dépens Yuji Itadori, lycéen et membre du club de spiritisme. Il ne croit pas aux fantômes, mais sa force physique hors du commun est un précieux atout pour les missions du groupe... jusqu'à ce que l'une d'elles tourne mal. La relique qu'ils dénichent, le doigt sectionné d'une créature millénaire, attire les monstres ! Le jeune homme n'hésite pas une seconde : il avale la relique pour conjurer le mauvais sort ! Le voilà possédé par Ryomen Sukuna, le célèbre démon à deux visages. Contre toute attente, Yuji réussit à reprendre le contrôle de son corps. C'est du jamais vu ! Malgré tout, il est condamné à mort par l'organisation des exorcistes... Une sentence qui ne pourra être repoussée qu'à une seule condition : trouver et ingérer tous les doigts de Sukuna afin d'éliminer la menace une fois pour toutes. Et pour ça, l'adolescent va devoir s'initier à l'art occulte et mystérieux de l'exorcisme ! Monstres assoiffés de sang, combats épiques et magie surpuissante : découvrez la nouvelle bombe dark fantasy ! Au coeur d'une lutte millénaire entre exorcistes et démons, comment garder son humanité alors même que le mal se tapit au plus profond de soi ?

06/2020

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Réussite personnelle

Votre cerveau est différent ? Surfez sur des brins de lumière

Les humains diffèrent selon leur enfance, leur cerveau, leur famille, etc. Cependant, tous cherchent un bonheur intérieur, cet ouvrage vous en donne la trajectoire dans un éclairage innovant de la psychologie en "surfant sur un brin de lumière". C'est un hommage aux cerveaux "différents". Un coup de pub pour tous ceux qui sont souvent mal compris, parfois maltraités, trop vite dénigrés, mal diagnostiqués, alors qu'ils tentent d'allumer nos consciences embrumées. Un coup de gueule pour tout ce qui ne devrait plus exister aussi. Ces pages vous livreront de nouveaux outils. En parlant du quotidien, du sexe, de nos maisons, de notre corps ou de nos relations, elles revisitent la vie en surfant sur un brin de lumière. Le bagage littéraire pour comprendre le phénomène d'ouverture manque un peu, surtout dans le domaine de la psychologie ou l'univers de la thérapie. C'est pourquoi il nous faut changer de référentiel, bouger notre curseur intérieur et modifier notre manière d'utiliser notre cerveau. Et si... nos cerveaux pouvaient surfer sur plus de lumière, voulez-vous tenter l'expérience ? En utilisant la métaphore de la "lumière", l'auteur décrit les "cerveaux de lumière", éclairant l'humanité d'un regard métaphorique, en abordant le thème des gens "différents". En laissant les "cerveaux de lumière" s'exprimer, vous allez pouvoir visiter un nouveau paradigme en plein changement, laissez-vous surprendre ! Et qui sait... si... à la fin de cet ouvrage, vous n'aurez pas envie de surfer sur des brins de lumière, vous aussi. Dès le premier chapitre, vous pourrez visualiser votre vie différemment.

10/2021

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Littérature anglo-saxonne

Cycle de Tarzan Tome 20 : Tarzan et la cité interdite

"Paru sous forme de feuilleton en 1938 et en livre la même année, Tarzan and the forbidden City est le vingtième tome du monumental Cycle de Tarzan qui n'en comprend pas moins de 26 ! Sa première publication en français date de 1948. Paul d'Arnot et Tarzan participe à l'expédition de Gregory et de sa fille Hélène vers Ashair, la Cité Interdite où a disparu Brian, le frère d'Hélène. Simultanément Atan Thome et son complice, Lal Taask, veulent s'emparer du fabuleux Père des Diamants qui se trouve à Ashair. A l'issue d'un long trajet, les deux groupes arrivent en vue du volcan éteint où se trouve le lac sacré d'Horus et près duquel se dressent deux cités ennemies : Ashair et Thobos. Atlan Thome et Lal Taask sont capturés par des guerriers d'Ashair ainsi que Paul d'Arnot et Hélène. Ils sont conduits au temple de Brulor, situé au fond du lac sacré d'Horus d'où ils s'évadent grâce à un ancien prêtre, Herkuf, en compagnie de Brian Gregory et d'autres prisonniers. Mais bien des épreuves attendent encore Tarzan, entre les cités de Thobos et d'Ashair, dont celui de libérer Hélène qui se retrouve emprisonnée dans un pavillon situé au fond du lac sacré qui, inexorablement, se remplit d'eau. Pour ce faire, des équipements de plongée seraient nécessaires... Tandis que d'autres aventuriers n'ont, eux, qu'une idée : mettre la main sur le Père des Diamants... Et pendant ce temps, la flotte de Thobos s'est lancée à l'assaut de sa rivale, Ashair..."

10/2021

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Histoire de France

Demeurer, défendre et paraître. Orientations récentes de l'archéologie des fortifications et des résidences aristocratiques médiévales entre Loire et Pyrénées

Entre Loire et Pyrénées, les recherches consacrées aux fortifications et aux résidences élitaires du Moyen Age se sont largement enrichies au cours de la dernière décennie. Fouilles sédimentaires, archéologie du bâti et étude des ensembles mobiliers, lecture des textes ou des formes, études monographiques et enquêtes régionales se combinent désormais pour apporter des éclairages inédits et poser de nouvelles questions. Il semblait donc opportun de dresser un nouvel état des lieux dix ans après le colloque tenu à Pau en 2002 et de réfléchir collectivement aux articulations des champs de recherche dans le domaine castral. Au-delà de l'image classique du château médiéval, ce colloque a abordé toute la gamme des sites fortifiés et résidentiels, des implantations encore mal connues du haut Moyen Age aux lendemains de la guerre de Cent Ans, des grandes enceintes de cités aux modestes habitats des élites rurales. Après un bilan collectif de l'activité et de la bibliographie des années 2002-2012, les interventions s'articulent autour de trois thèmes : les origines de la résidence élitaire (VIe-XIe siècle) ; quelques constantes et particularités de l'habitat castral du Grand Sud-Ouest à partir du XIe siècle et, enfin, la dimension emblématique de l'architecture du pouvoir laïc (Xe-XVe siècle). En outre, les textes issus de deux tables rondes permettent d'aborder des questions encore mal élucidées : comment les sources écrites médiévales parlent-elles du "château" et quelles sont les nuances régionales et chronologiques des mots qui en désignent les composantes ? Dans quelle mesure la culture matérielle des sites élitaires se distingue-t-elle de celle des autres habitats ?

12/2014

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Histoire de France

Louis XV

A cinq ans, en 1715, Louis XV succède à son arrière-grand-père Louis XIV dans une France affaiblie. Après la Régence et le ministère du vieux cardinal de Fleury, ce n'est qu'en 1743 qu'il commence à gouverner. Le "Bien-Aimé" devient rapidement le Mal-Aimé et le restera longtemps aux yeux des historiens, qui lui reprocheront sa faiblesse devant ses ministres et favorites, ses frasques du Parc-aux-Cerfs, la perte du Canada et de l'Inde... "Il faut l'exécrer", disait encore le manuel Lavisse au début du xx` siècle. De nos jours, on ne peut plus soutenir un tel point de vue. Ce souverain timide, secret, eut sans doute du mal à assumer son métier de roi, mais il était bon, sensible, cultivé, ouvert, passionné par les sciences et non dépourvu d'énergie et d'autorité. Cette biographie présente ainsi une approche profondément renouvelée du monarque qui fit face avec intelligence à l'opposition d'une société bloquée, animée par les parlements, les jansénistes et sa propre noblesse. Elle brosse en outre une vaste fresque du royaume de France qui, malgré les lourdes défaites de la guerre de Sept Ans, connut un prodigieux développement économique et s'accrut de deux belles provinces, la Lorraine et la Corse. En ce siècle des Lumières, où l'esprit public évolue fortement, où les idées nouvelles foisonnent, Louis XV, rayonnant à Versailles d'un éclat incomparable, demeure le souverain le plus prestigieux d'Europe jusqu'à sa mort en 1774. Après cinquante-neuf années de règne, la monarchie semble solide, en dépit des nuages menaçants qui s'amoncellent à l'horizon.

11/2014

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Poches Littérature internation

Le voyage de Lou

Issue d’une famille défavorisée de Sydney, Louise Connor, une adolescente de seize ans surdouée et mal dans sa peau, a la chance inespérée de pouvoir, dans le cadre d’un programme d’échanges scolaires, passer sa dernière année de lycée aux Etats-Unis, dans une banlieue aisée de Chicago. Lou compte sur ce séjour pour se réinventer et commencer une vie nouvelle. Son secret espoir est de pouvoir s’inscrire dans une université américaine, afin de ne jamais avoir à retourner en Australie. Mais Lou comprend très vite que nul ne peut faire brutalement table rase de sa personnalité et de ses angoisses quand elle se trouve confrontée à la cruelle tyrannie des lois de l’insertion sociale édictées par les Harding, sa famille d’accueil, typiquement américaine, pétrie d’une inépuisable bonne volonté doublée d’une bonne conscience confinant à la pathologie. Car, si les Harding et leurs deux beaux enfants ne ménagent pas leurs efforts, ils ont, de fait, beaucoup de mal à accepter la différence… M. J. Hyland brosse ici un portrait d’adolescente comme on en a peu lu, dénué de toute complaisance : tiraillée entre sa vulnérabilité et son agressivité, son immense besoin d’affection et son dégoût pour la médiocrité environnante ou pour sa propre maladresse, Lou est un personnage complexe dont la sensibilité suraiguë fait une narratrice brillante. Parsemé d’images lumineuses et de véritables moments de grâce, le récit sans concession de la jeune rebelle se termine sur une note douce-amère qui laisse entrevoir la possibilité, pour une créature blessée, de retrouver un peu de chaleur humaine, d’amitié ou de rêve là où elle les attend le moins.

02/2012

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Histoire internationale

Confessions d'un "sale nègre". Plaidoyer pour la différence

L'Afrique et ses satellites diasporiques sont pleins de Nègres. Le monde et ses laissés-pour-compte sont pleins de nègres. Nègre majuscule, nègres minuscules, géniteurs de sales nègres. Alors, Obama, négritude, dreadlocks, tam-tam et masques ne dissimuleront pas nos masques blancs... Il est vrai que l'école de nos ancêtres les Gaulois avec son manuel scolaire officiel est passée par là. La malédiction de Cham, l'esclavage, la colonisation et la néocolonisation sont passés par là. Mais les sales nègres ont décidé de s'infliger eux-mêmes ce qui s'est révélé désastreux en Occident : le mirage matérialiste. Ils ont abandonné leurs voies pour embouteiller celles des autres. El Hadji Samba Khary Cissé confesse sa sale négritude avec une subversion qu'il veut pédagogique et éducatrice. Pour lui, le nègre ne sait plus définir et assumer son identité à force de vouloir s'occidentaliser. Il est aliéné, mystifié, prisonnier de ses frontières, dont celle épidermique, polarisé dans ses rapports avec le Blanc, et incapable de mener une existence en dehors de lui. Aussi l'auteur l'invite-t-il à utiliser et à dépasser celles-ci dans un élan humaniste riche en couleurs, en saveurs et en odeurs. Au Blanc, cet autre aliéné mystificateur, il suggère la même thérapie. Senghor, le poète de la négritude, occidentalisé, éclaireur d'un universel devenu uniformisant, est donc passé à côté de la voie des nègres. El Hadji Samba Khary Cissé rêve et dessine un universel arc-en-ciel, un monde patchwork, hétérogène, qui rassemblerait et unirait par addition de ses vraies différences. La fin de la condition nègre et de la sale négritude.

01/2012

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Littérature française

Dialogue avec les morts

" Ce jour où je revenais, soixante ans plus tard, quelqu'un, dans cette désolation, habitait toujours la ferme où j'avais vécu, mais ne se montrait pas. Personne n'est sorti pour me demander qui j'étais, ce que j'étais venu faire ni ce que je cherchais. Dans ce pays de bocage, l'étranger était toujours assez mal reçu ; il apportait l'extérieur, c'est-à-dire le mal. J'ai vu, en un instant, dans cette solitude et dans ce silence, la seconde mort des paysans, leur mort définitive. Quand je songeais à la Mayenne, à la terre maternelle d'où j'étais venu, l'image avait gardé ses traits, sa profondeur, sa lumière. Mais la terre paternelle demeurait inaccessible, c'était un lointain, une ombre bleutée. On venait d'un pays natal, mais on n'atteindrait pas la patrie, qui resterait un horizon ". Ce nouveau volume du " journal " de Jean Clair s'ouvre sur une longue, précise et émouvante description du monde rural, en Mayenne, où l'enfant fut envoyé à la fin de la Deuxième guerre mondiale. Sans idéaliser le monde paysan, dont il rappelle la dimension arriérée et souvent insupportable, il en fait la jauge d'une évolution sociale et civilisationnelle qui se confond avec ce qu'on pourrait appeler la provincialisation de la France. A partir de ce souvenir, Jean Clair évoque, avec un art consommé de la digression savante, ses thèmes favoris, comme le sens de l'art, ou encore la défense de la psychanalyse, la sexualité, la solitude, le vieillissement. L'écriture, serrée, alerte, évitant toute complaisance, participe à donner à ce volume une profondeur particulière.

03/2011

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Théâtre

Faustino

Faustino a trente ans : il aime Lucie, mais ne peut plus vivre avec elle. Il a du mal à comprendre qui il est, et à accepter ce qu'il est en train de devenir. Issu d'une cité, il en aime les codes, les musiques, les couleurs. Adolescent, il fait les quatre cents coups avec ses " potes " : Jaoued, la terreur de la cité, Mouss, son frère, et Bienvenue, le plus violent. Parallèlement, Faustino suit des études avec Raza, jeune Malgache très intelligent, qui se convertit à l'Islam. Faustino découvre les plaisirs sexuels dans une cave : dégoûté, il s'enfuit. Mais Faustino est un jeune passionné par la littérature, qui supporte mal ce monde de violence. A dix-huit ans, il entre en hypokhâgne ; il espère rencontrer des gens comme lui, mais est très vite déçu par les personnes qu'il rencontre, bornées et hypocrites. Seule Lucie, qui va partager sa vie, trouve grâce à ses yeux. Lorsqu'il veut revoir ses anciens amis, il se rend compte que quelque chose est cassé : ils ont changé, il a changé. Faustino devient professeur de français et se trouve confronté aux élèves dont il faisait partie. Une nouvelle fois, il ne se trouve pas à sa place : il s'est embourgeoisé. Lucie lui demande alors de devenir écrivain. Faustino écrit une nouvelle, qui laisse son amie sceptique. Faustino essaie alors d'écrire sur ses parents, ne cherchant plus à plaire, mais à écrire pour lui. Lucie et Faustino ne cessent de s'éloigner, de s'abîmer, et Faustino, rejoignant le personnage de son roman en construction, décidera de partir seul.

10/2010

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Littérature étrangère

La ballade de Savva et autres

Un jeune délinquant en fuite, un vieil ermite devenu le guide spirituel et le confident de toute une population, un repris de justice retournant dans sa famille après le camp, des troupeaux de rennes et des traîneaux à chiens dans la toundra... Voilà une image de la Russie qui nous change de la morne grisaille moscovite ! Dans ces quatre nouvelles, écrites et publiées alors qu'il se trouvait encore en U.R.S.S., Vladimir Maximov réussit à lever le voile sur un monde méconnu, celui d'une Russie vagabonde, une Russie de marginaux, de laissés pour compte, de Sibériens luttant littéralement pour sauver leur existence. Quelque chose comme le monde de Jack London transplanté dans la taïga et la toundra sibériennes. Mais qu'on ne s'y trompe pas : ce qui donne vie à ces récits pleins d'aventures, ce n'est pas seulement l'exotisme de ces existences accidentées. La fuite de Savva, les flash-back dans l'existence passée de Mikheï, les rencontres de Gribanov, ne sont pas seulement des voyages dans la taïga et le temps. Ce sont aussi des itinéraires spirituels ponctués d'épreuves, des voyages initiatiques qui se soldent par l'échec et la mort ou par l'accession à la liberté, cette liberté dont nous devinons déjà, dans ces premières ouvres du romancier, qu'elle est religieuse et nationale et qu'elle place chacun devant un même choix. Comme le dit Natalya Gorbanevskaya dans sa préface, "les mots qu'il faut" de Maximov touchent toujours l'essentiel : le bien et le mal. Ils parlent du bien et du mal et non des bons et des méchants.

01/1983

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Histoire de France

Madame Palatine. Princesse européenne

" Voilà un deuil pour toute l'Europe. On perd une bonne princesse et c'est chose rare. " Cet éloge, écrit par le chroniqueur Mathieu Marais au lendemain de la mort de la Palatine, est sans doute la plus belle oraison funèbre d'une femme exceptionnelle, que l'on a trop souvent décrite comme une Allemande à peine dégrossie dont les manières rustiques et le caractère sauvage auraient déparé la cour la plus raffinée du monde... Epouse de Monsieur, duc d'Orléans, et donc belle-sœur de Louis XIV, mère du Régent, ennemie farouche de Mme de Maintenon, Madame est un témoin capital du Grand Siècle. Sa jeunesse mouvementée en Allemagne, son mariage avec un prince qui n'avait d'yeux que pour ses mignons, les cinquante années qu'elle passa à Versailles font d'elle un personnage hors du commun. Peu d'existences de cette époque sont si bien documentées et pourtant si mal connues. Née dans une famille d'incorrigibles épistoliers, la Palatine correspondit avec la plupart des cours d'Europe : elle aurait écrit près de 60 000 lettres, dont un dixième est conservé. Mais cet océan d'encre - paroles de femme, paroles d'exil -, qui nous renseigne avec un luxe inouï de détails sur la vie et les opinions de Madame, a été jusqu'à présent peu exploité ou mal traduit. Or le franc-parler de la Palantine, son solide bon sens détruisent l'image de " Commère du Grand Siècle " que le XIXe avait forgée d'elle et font par ailleurs revivre une femme aussi lettrée qu'une princesse pouvait l'être sans verser dans le ridicule.

12/1992

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Littérature française (poches)

L'Enchanterie

Comme c'est fragile, la vie ! Comme ça va vite, la vie ! Ainsi pense André Stil - et qui ne penserait comme lui ? Il situe en Roussillon, en l'étendant aux limites du pays catalan, sa belle, sa frémissante histoire, dont le lecteur devine qu'il l'imagine autant qu'il la trouve dans sa propre vie. Voici Laure. C'est une petite fille qui va devenir, à toute vitesse (comme ça va vite, la vie !), jeune fille, puis jeune femme... Elle se marie à un homme qui a le double de son âge et la laissera veuve très tôt. Son esprit est hanté par le souvenir d'un amour adolescent qui a mal tourné et qui incarne le côté noir de la vie. Face noire qu'elle ne connaîtra jamais vraiment car un don est en elle, celui de la musique et du chant. Elle joue de la guitare comme, pense-t-on dans son entourage, personne. Généreuse, elle va, malgré les grandes difficultés de l'entreprise, fouiller dans le vieux répertoire catalan afin de le sauver et de le régénérer. Comme la grâce de la vie couronne ceux que l'art a choisis, elle connaîtra, après un long veuvage, un musicien roumain échappé des cachots de Ceausescu, le violoniste Ion, avec qui elle refera sa vie, pour son bonheur et celui de sa fillette Lise. Hymne au pays catalan, hymne à l'art en général à travers une de ses incarnations : la musique, hymne à la vie fervente des petites gens, L'Enchanterie est un chant du monde et des êtres qui, sans mièvrerie, sans ignorer le mal, donne au lecteur l'envie du bonheur.

01/2002

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Critique littéraire

Notre besoin de Rimbaud

Ce que je crois qu'en tout cas je puis dire de vrai, à propos de Rimbaud, c'est qu'aucun autre que lui ne m'aura requis en poésie par autant d'intensité, d'immédiateté, de proximité dans sa voix. Voix qui elle-même demande, voix qui affirme et bien sûr se trompe, mais se reprend, vit de se reprendre, portée, secouée par les deux grandes forces qui font que l'on est au monde [...] : d'une part l'espérance, qui veut croire possible que l'existence soit un partage et donc que la vie ait un sens, d'autre part la lucidité qui déconstruit les illusions successives en quoi l'espérance s'enlise [...]. Espérance et lucidité, c'est le titre que j'aurais pu donner à ce livre [...]. Mais j'en ai préféré un autre parce que m'alarme de plus en plus un certain déni que je vois qui se répand aujourd'hui de l'intuition proprement poétique, à cause d'une lucidité mal fondée dont la conséquence est un renoncement désastreux à l'espérance. Et que s'inquiéter ainsi, c'est savoir à quel point Rimbaud, que l'heure présente lit peu, ou mal, est et va rester nécessaire. Lire un grand poète, ce n'est pas avoir à décider qu'il est grand [...], c'est lui demander de nous aider. C'est attendre de sa radicalité qu'elle nous guide, tant soit peu, vers le sérieux dont on est peut-être capable. Je ressens ces approches de Rimbaud, commencées il y a maintenant cinquante ans ou presque, comme surtout une sorte de journal de mon affection pour ce poète.

03/2009

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Littérature française

Coco la bite

... Les enfants battus sont toujours d'accord avec tout. Ca les rend sympathiques. Et indétectables. Ils savent prendre leur mal en patience. Ils prennent le mal en patience. Ils l'attendent. Leur vie est réglée. Quand c'est le temps des sales quarts d'heure, ils savent qu'il faut laisser les flots s'exprimer. Ne rien retenir. Quand on a fini de pisser de peur, on pleure, quand on a fini de pleurer, on saigne. On a l'enfance bien occupée... . Là-dessus, il est parti et ça m'a fait un grand trou d'amitié dans l'existence... ... J'avais l'impression que j'allais passer ma vie à réclamer de l'amour... . Je le regardais. Il me regardait. Sans rien se dire. Nous n'avions pas été présentés. J'ignorais tout de lui. Et il faisait bien de m'ignorer. Mais là, sur sa croix, les bras ouverts, à essayer de jouer au mime éternel, je sentais bien qu'il avait dû, comme moi, passer son temps à réclamer de l'amour. Que ça n'avait pas plu. Ou qu'il les avait poussés à bout et énervés. Tant et plus qu'à la fin, ils n'avaient rien trouvé de mieux que de lui clouer les mains et les pieds. Pour ne plus qu'il bouge et qu'il se tienne tranquille. Finalement, je l'avais peut-être échappé belle ! On s'est dit deux ou trois trucs, moi surtout. Je lui ai raconté que cette fois, ça y était, j'avais l'enfance en phase terminale et que j'allais frapper un grand coup.

01/2010