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Paulette Abbadie-Douce

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Littérature française

Happé par Sempé

Pourquoi Sempé ? Parce que, dit Christophe Carlier : "Pendant quelques mois, tous ceux qui me demandaient sur quoi je travaillais recevaient la même réponse : j’écris un livre sur Sempé. Parfois, il y avait un silence. Leur regard devenait rêveur. Puis ils reprenaient en écho, comme s’ils se posaient une question à eux-mêmes : Sempé ? ". Rien ou presque n’a été écrit sur les dessins de Sempé, qui esquissent, en albums ou en magazines, depuis plus d’un demi-siècle, les contours d’une France idéale. Sans oublier New York, car il ne faut pas sous-estimer leur portée universelle. Pour saisir leur charme, leur espièglerie et leur douce absurdité, Christophe Carlier oscille entre l’analyse et la rêverie, le ton de l’essai et la forme de la nouvelle en quelques lignes, dans la grande tradition des moralistes du XVIIe siècle, ou plus proches de nous, des surréalistes. Tant mieux si le résultat, à mi-chemin entre les deux genres, ressemble surtout à un jeu de piste, avec, en incise, une ébauche biographique. La description, l’anecdote, ainsi que quelques aphorismes dressent le portrait d’un créateur exceptionnel, recréent sa "comédie humaine" et mettent aussi en scène la rencontre paradoxale d’un dessinateur et d’un romancier.

10/2013

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Littérature française

Milou en mai. Scénario

Une vieille dame meurt, dans une propriété du Sud-Ouest. Elle y vivait seule avec son fils Milou et une jeune servante. Toute la famille accourt, comme toujours dans ce cas. A une différence près, c'est que nous sommes en Mai 1968 et que les événements de Paris, grossis, déformés par la distance, vont entraîner les uns et les autres à des réactions imprévues. D'abord, c'est comme si le désordre autorisait chacun à se livrer à ses instincts, à son égoïsme. Et soudain, cela tourne à la fête et, pour un peu, le vieux domaine deviendrait un phalanstère. Puis la peur s'installe : le pouvoir gaulliste s'effondre, la guerre civile est proche. Pris de panique, les voici qui s'enfuient, vont se cacher dans la montagne. Quand tout rentre dans l'ordre, on pourra enfin enterrer la vieille dame et abandonner Milou à sa solitude. Un monde bourgeois bien fatigué et qu'une secousse fait trembler sur ses bases, abolissant conventions et convenances, voilà ce que peint Louis Malle. Devant la cruauté légère de ces personnages, on peut penser à Goldoni, à Marivaux. Le décor du Sud-Ouest, que le cinéaste connaît si bien, sert merveilleusement cette comédie douce-amère.

01/1990

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Philosophie

Montaigne, une vérité singulière

Pour des générations de lecteurs, Montaigne a laissé l’image d’un homme qui prend ses distances avec les soucis, les conflits, les maladies, dont la "douce sagesse" se plaît dans "la retraite au sein des Muses", dans sa fameuse tour-bibliothèque. Cette image académique d’un sage à la mode antique, et d’une oeuvre, les Essais, compilant les maximes morales et qui pourrait servir de manuel de "savoir-vivre en une société bien élevée", est ici vigoureusement battue en brèche. C’est un Montaigne fébrile, traversé d’interrogations, que l’on découvre ici, un homme en perpétuel état d’insurrection : la torture est révoltante, la trahison inacceptable, la lâcheté de décider intolérable, l’injustice odieuse, le mensonge rompt la communauté humaine… Montaigne refuse de prendre son parti des horreurs du temps, sans pour autant s’illusionner sur les résultats de la quête d’idées claires et distinctes, que l’on pourrait tenir pour acquises : "c’est l’incertitude qu’on trouvera au bout du chemin de pensée". Ce Montaigne démomifié se révèle aussi d’une brûlante actualité : l’époque de Montaigne se montrait tout aussi extravagante que la nôtre, et ses réflexions sont aussi des réflexions pour notre temps.

04/2012

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Actualité et médias

Je ne suis pas viril

Ben Névert, connu sur YouTube pour sa bienveillance, son écoute et sa déconstruction douce des normes sociales, se livre ici sur son histoire pour ouvrir la discussion sur la masculinité ! " J'écris pour tous les hommes qui ont la sensation de ne pas être pleinement qui ils sont, qui ne se retrouvent pas dans ce que la société attend d'eux. Ce livre n'est pas un manuel de survie pour les hommes, (...) c'est seulement mon témoignage. La trace écrite d'un enfant qui s'est senti di ? érent jusqu'à l'âge adulte. Un enfant qui a découvert ce qu'on attend des hommes à ses dépens car il ne répondait à aucun de ces critères de puissance. " Comment devient-on un homme aujourd'hui ? Ben Névert aborde la masculinité à travers sa propre histoire, celle d'un gamin hypersensible qui a dû se faire une place dans une société qui résume les hommes à leur force, leur virilité et leur domination. Entre anecdotes et analyses, il déconstruit les normes sociales qui lui ont mis des bâtons dans les roues toute sa vie. Et si, une fois débarrassé des idées reçues, on essayer de repenser la définition même de la virilité ?

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Littérature française

Une bonne éducation

Anne, la narratrice, Alice et Romain avancent main dans la main dans une vie qu'on pourrait croire douce. Promenades au Champ de Mars, au pied de l'immeuble familial, équitation, prestigieuse école privée... Soeurs et frère, ils reçoivent cette bonne éducation des grandes familles bourgeoises, qui enseigne aux enfants culture, droiture, respect. Mais quand le vernis craque, quand la violence s'insinue, quand la famille se décompose, ce voile de bonnes manières les réduit au silence et les consume à petit feu. Heureusement, peinture, littérature, musique apportent espoir et réconfort. Et puis il y a June, la jeune fille au pair, Adélaïde et Marianne, les grands-mères attentives, et le cheval, le Pays de Galles et la Normandie - rêves et instants de liberté. Dans ce roman d'apprentissage, la cadette prend la parole, délie les mots prisonniers d'une lourde chape de silences et de non-dits. Elle raconte, démêle les souvenirs, souffre, grandit. Et le lecteur absorbe l'émotion qu'offre une narration sensible où pas un mot ne manque, pas un mot n'est superflu. Dans le sillage de François Mauriac et Hervé Bazin, Sylvia Tabet embrasse ici une certaine tradition littéraire française, qui nous convie au plus près de l'intime, du fragile.

09/2013

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Science-fiction

Les garçons de l'été

Voici dix-huit nouvelles récentes signées du maître Ray Bradbury, parues en revues mais jamais réunies en volume, auxquelles s'ajoutent sept inédits. Nouvelliste prolifique, ce prodigieux artiste propose ici un florilège de ses thèmes de prédilection : la douce innocence de la jeunesse, la sagesse ou, au contraire, l'inconséquence de la vieillesse, la nostalgie des mystérieux étés évanouis, des amours trahies, des lieux abandonnés, à la faveur de récits étranges, intensément dialogués, de personnages attendrissants et de décors dépaysants, le tout assaisonné d'humour discret. Si la science-fiction qui a fait sa gloire reste présente ici (Laurel et Hardy apaisant la nostalgie des colons humains qui ont essaimé dans l'espace), il est surtout question du passé qui s'éloigne et revient parfois hanter ceux qui le regrettent. Un homme s'émeut ainsi de voir son défunt père lui apparaître au bord d'un terrain de golf ; ou encore un écrivain construit une machine à voyager dans le temps pour retourner convaincre un de ses ex-protégés de continuer à écrire car il a du génie... Un savoureux cocktail de tendresse et de fantaisie, par l'un des plus grands auteurs américains, dont la réputation a dépassé depuis longtemps les strictes frontières de la littératures du genre.

09/2004

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Livres 3 ans et +

Le petit garçon de la forêt

Au fil des saisons, le petit garçon de la forêt et son nouvel ami venu du village ont peu à peu appris à se connaître, à s'apprivoiser l'un l'autre. Le petit garçon de la forêt, tout doucement, s'est aventuré au-delà de l'ombre protectrice des grands arbres. Tandis que son ami, à son tour, s'est laissé entraîner sous les ramures, accompagné du regard silencieux des habitants des lieux. Au fil des saisons, complice de cette amitié qui ne demande qu'à s'épanouir, toute la forêt bruisse et ondoie. Pleine de vie cachée, d'odeurs délicates, d'animaux timides et de merveilles à découvrir, encore et encore. Le petit garçon de la forêt et son ami du village ne se quittent plus - ou presque -, si heureux d'avoir l'un et l'autre quelqu'un avec qui tout partager - ou presque. Alors un jour, certain qu'ils sont amis pour de vrai, amis pour la vie, le petit garçon se résout à quitter la forêt. C'est un peu difficile : la forêt est douce et tendre, et il faut dire adieu. Mais c'est l'été à nouveau, et tout va pour le mieux : il va rejoindre son ami au village, enfin.

10/2012

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Romans de terroir

Le jardin secret de Violette

Pour subvenir aux besoins de son foyer, la jeune Violette est contrainte de quitter son nourrisson et son mari sans travail, pour " partir en nourriture " à Paris. Un roman qui évoque la mémoire des femmes morvandelles, nourrices prisées dans la capitale à la fin du XIXe siècle. 1885. Dans l'attente de son premier enfant, Violette cultive un bonheur simple avec son mari Bertin. Même s'ils vivent de peu dans leur masure morvandelle, et qu'elle est souvent seule quand lui, galvacher, s'en va des mois durant avec ses boeufs pour se louer. Mais Bertin est las de sa vie itinérante. Il a une idée en tête... Que sa douce épouse aille " en nourriture " chez des bourgeois à Paris. En effet, les nourrices y sont choyées un an ou plus, puis rentrent avec un joli pécule. Au prix d'un lourd sacrifice : se séparer de leur enfant. Bientôt, l'argent vient à manquer et Bertin peine à trouver du travail. La jeune mère doit se résoudre à partir, et confie sa fille aux bons soins de sa soeur. Devenue une nourrice appréciée, elle va faire dans la capitale une rencontre qui la bouleversera à jamais... Qu'en sera-t-il de Violette, loin des siens ?

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Romans historiques

L'expédition de l'espoir

La formidable saga de l'une des plus grandes prouesses humaines de tous les temps et de ceux qui l'ont accomplie, contre vents et marées. Le 30 novembre 1803, un bateau quitte le port de La Corogne sous mille acclamations et applaudissements. A bord, une vingtaine d'orphelins, des enfants de tous âges, qui partent avec la plus noble des missions : porter le vaccin contre la variole, à peine découvert, de l'autre côté de l'océan, en Amérique. Les accompagne la douce et maternelle Isabel Zendal, chargée de prendre soin d'eux. Les héros de cette folle expédition, dirigée par l'intransigeant médecin Francisco Javier Balmis et son généreux assistant Josep Salvany, devront affronter tempêtes et naufrages, et se heurteront à l'opposition du clergé, à la corruption des élus et à la cupidité de ceux qui cherchent à s'enrichir aux dépens des plus démunis. Aujourd'hui reconnue comme l'une des plus grandes prouesses humaines de l'Histoire, cette aventure a été portée par le courage de ces enfants, sur qui reposait la vie de tant de gens, mais aussi par l'audace de deux hommes que tout opposait, si ce n'est leur amour pour la seule femme à bord.

05/2018

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Critique littéraire

La vie selon Genevoix

Comment expliquer que l'écriture de Maurice Genevoix dégage un tel charme ? Comment se fait-il qu'elle impose aussi puissamment, aussi invariablement, une douce et bienveillante présence dans l'esprit du lecteur ? Certes, cet écrivain est servi par une élégance stylistique rare, une musicalité, un contrepoint subtil entre la gravité et l'extase, une capacité à restituer des images, qui confinent au sortilège. Assurément, aussi, l'écriture de Genevoix participe de l'art hybride, en procédant d'une peinture mise en musique avec des mots. Une forme d'art intégral, pour lequel la plume de l'écrivain, le long de son geste lent et sûr, semble tout autant vibrer de la baguette du chef d'orchestre et du pinceau du peintre. Mais ceci explique peu. Dans sa préface accordée à Sous Verdun, première oeuvre de l'écrivain, Ernest Lavisse, directeur de l'Ecole normale supérieure, écrivait : "son oeil voit tout, son oreille entend tout." C'était là, en revanche, dire à peu près l'essentiel sur Genevoix, homme de grande humilité, indemne de tout narcissisme, que la brillance intellectuelle n'avait pas écarté du monde sensible ; un être poreux, ouvert, formidablement attentif, qui aimait la vie chez les vivants, bien au-delà de la sienne.

03/2018

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Littérature étrangère

Deux chambres avec séjour. Petit feuilleton domestique

Khalil et sa femme Ihsan vivent seuls dans un petit appartement de deux chambres avec séjour, qu'ils ne quittent pratiquement jamais. Depuis qu'il a pris sa retraite et que leurs deux enfants se sont mariés, ils n'ont plus rien à faire de leurs journées, sinon se quereller gentiment pour des broutilles, comme la manière de cuire les fèves, le choix des programmes télévisés ou la manie qu'a Khalil de commencer toutes ses phrases par "je pense". Puis Ihsan meurt, laissant Khalil dans une extrême solitude, en proie aux soucis de la vieillesse, et c'est alors qu'il renoue avec son ancien quartier, ses anciens amis, et que le monde extérieur s'engouffre dans son vieil appartement, dont la porte reste désormais toujours ouverte... Composé de courtes scènes apparemment banales de la vie quotidienne, mais dont chacune, sans le moindre artifice, s'ouvre sur des questionnements essentiels, ce feuilleton domestique est l'oeuvre ultime d'Ibrahim Aslân, décédé il y a quelques mois. Avec son style dépouillé, son regard minutieux sur les êtres et les choses, et la douce mélancolie qui s'en dégage, il nous plonge avec malice, comme par enchantement, dans l'étrangeté de l'ordinaire.

02/2013

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Littérature française

La maison des sables

Trois nouvelles : un triple univers à la première personne, celui d'un écrivain qu'attirent la violence insolite, le désespoir et la cruauté du trait. La Maison des Sables abrite une mère à demi folle et ses trois enfants devenus péniblement des adultes lucides et révoltés : Serge raconte et témoigne, Andrée se réfugie dans une tentative avortée de suicide, Claude enfin, saisie soudain par la volonté d'une épouvantable mise en ordre, poignarde la mère avec un couteau de cuisine. Dans L'Autre Regard, un jeune photographe fait poser une étrange fille dont il connaîtra brièvement le corps mais non l'âme puisque, ayant à peine quitté son atelier, elle se jette sous les roues d'une voiture. Une cabane près de la Dives, petite rivière magique du pays d'Auge, c'est le surgissement suspect dans un village du jeune Jean-Marie dont le regard limpide, les cheveux longs, la gaieté douce et mystérieuse ne seront pas acceptés par les familiers du petit bar de routiers qu'il fréquente pendant trois ans. Un jour, il disparaît comme il est venu. S'est-il simplement enfui ou bien a-t-il été assassiné parce qu'il représentait une intolérable "exception" ?

05/1979

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Littérature étrangère

Banquet en Blithuanie

La Blithuanie est un pays imaginaire d'Europe centrale, micro-nation issue de l'éclatement d'un empire vaincu née des grands traités qui ont suivi la première guerre mondiale. Dans ce banquet, deux personnages se font face. D'un côté, le général Baroutanski, héros de guerre devenu Lord-Protecteur du pays, de l'autre, son premier opposant, Niels Nielsen, docteur en droit, intellectuel renommé et ami d'enfance du premier. Quand le pouvoir de Baroutanski glisse vers un usage autoritaire et sanguinaire, Nielsen va incarner la résistance démocratique, au prix de l'exil. Miroslav Krleza décrit dans ce chef-d'oeuvre de la littérature yougoslave, à travers le personnage de Baroutanski, la pente étrangement douce qui mène à la dictature. De façon satirique et impitoyable, il entre dans la psyché d'un monstre trop humain, nous fait toucher du doigt une sorte de père Ubu, plus noir, plus précis, plus réel. Au-delà, Krleza moque les micro-nationalismes qui émaillent cette Europe imaginaire, ces pays qui exaltent leur culture dans un patriotisme aussi démesuré que grotesque. Dénonçant les dérives autocratiques ou l'exaltation des nationalismes, plus de cinquante ans après sa première parution, Banquet en Blithuanie est un texte d'une actualité glaçante.

04/2019

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Littérature française (poches)

La sieste assassinée

" Mais la minute qui compte, c'est tout à la fin. Les gestes se sont alentis, le coiffeur vous a délivré du tablier de nylon, qu'il a secoué d'un seul coup, dompteur fouetteur infaillible. Avec une brosse douce, il vous a débarrassé des poils superflus. Et l'instant redouté arrive. Le coiffeur s'est approché de la tablette, et saisit un miroir qu'il arrête dans trois positions rapides, saccadées : sur votre nuque, trois quarts arrière gauche, droite. C'est là qu'on mesure soudain l'étendue du désastre... Oui, même si c'est à peu près ce qu'on avait demandé, même si l'on avait très envie d'être coiffé plus court, chaque fois on avait oublié combien la coupe fraîche donne un air godiche. Et cette catastrophe est à entériner avec un tout petit oui oui, un assentiment douloureux qu'il faut hypocritement décliner dans un battement de paupières approbateur, une oscillation du chef, parfois un "c'est parfait" qui vous met au supplice. Il faut payer pour ça. " Quelques courts textes, pleins d'humour, qui sont autant de petites madeleines, tantôt venues de la mémoire de l'enfance, tantôt contemporaines, et saisies à la surface du temps.

05/2005

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Littérature étrangère

Journal. 1973-1982

Large fragment d'autobiographie de l'un des plus grands auteurs américains, le Journal de Joyce Carol Oates est un document littéraire de première importance. Elle l'entreprend à l'âge de trente-quatre ans, le 1er janvier 1973, tout en poursuivant ses œuvres de fiction. Bien que détestant être qualifiée de prolifique, Oates écrit chaque jour avec une énergie fiévreuse : " Écrire est... une drogue, douce, irrésistible, et épuisante ", dit-elle. De ces lignes rédigées " au fil de la plume et spontanément " émerge un portrait non expurgé de l'artiste en femme, écrivain, professeur, amie. Oates parle de manière franche et très émouvante de son mariage - si heureux - avec Raymond Smith, de sa vie d'enseignante (à Windsor puis à Princeton), de son manque d'instinct maternel et des heures qu'elle passe au piano. Sa réputation croissante dans le monde littéraire l'amène à des rencontres et des amitiés avec des écrivains comme Philip Roth, John Updike, Susan Sontag, Joan Didion et bien d'autres. Mais, peu à l'aise avec les signes de la célébrité, Oates ne cesse de se réfugier dans sa vie intérieure, à la poursuite de son œuvre. Une œuvre dont ce Journal - qui égale celui de Virginia Woolf - est à coup sûr une pièce majeure.

04/2009

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Cuisine

Simplement bio, simplement bon. 120 recettes végétariennes, faciles et rapides au fil des saisons

Vous souhaitez manger équilibré, bio et végétarien... en un tour de main et en un minimum de temps ? Vous aimeriez découvrir des astuces culinaires saines et efficaces pour faciliter et égayer le quotidien ? Vous recherchez des recettes qui prennent en compte certains choix ou intolérances alimentaires et qui conviennent à tous ? Concilier alimentation saine et gourmandise est depuis toujours le credo de Valérie Cupillard. Ajoutez une touche de simplicité, et vous aurez ainsi la ligne conductrice des 120 recettes proposées dans cet ouvrage. Partez à la découverte des ingrédients fétiches de l'auteure qui vous ouvre les portes de son placard bio. Cuisine familiale quotidienne ou repas festif improvisé, testez les rubans d'omelette au tartare d'algues, la soupe thaï au wasabi, la crème de céleri-rave aux amandes, la salade bonne mine, les coquetiers d'avocat en sauce rose, la tatin de poivron rouge au thym, le dauphinois de patate douce, la mousse nuage au chocolat ou encore les verrines de poire et gingembre confit... Les recettes, magnifiquement photographiées par Delphine Guichard, sont présentées par saison, avec un temps de préparation minime et une liste d'ingrédients limitée. Toutes sont végétariennes, la plupart sans gluten, sans lait et sans veufs.

10/2017

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Policiers

Stoneburner

Trois hommes et une femme dans le Tennessee dans les années 70. Plus tordu que le traditionnel triangle amoureux et très éloigné du carré d'as : Stoneburner et Thibodeaux sont rentrés du Vietnam fracassés, comme les autres. Stoneburner, détective privé qui rêve de se la couler douce au bord du fleuve, accepte cependant de récupérer pour le compte de Cap Holder, ex-shérif et vieux débauché cynique, l'argent d'un deal de coke qui a mal tourné. Et si pour le même prix Stoneburner pouvait aussi récupérer Cathy, ravissante blonde à la séduction ravageuse... Seulement voilà, Thibodeaux qui passait par là a repéré la blonde, ainsi que la valise pleine de billets verts qui attendait dans une voiture, la nuit, près d'une piste d'atterrissage désaffectée. La cavale de la blonde et du camé à bord d'une Cadillac noire est à la hauteur des meilleurs films du genre. Etourdis par tant d'argent, ils ne cherchent même pas à brouiller leur piste, entre Tennessee, Mississippi et Arkansas. S'y engouffrent, l'un après l'autre, Stoneburner puis un baron de la drogue local, fort mécontent d'avoir été roulé. L'humour féroce et la noirceur poétique de William Gay sont inégalables.

03/2019

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Littérature érotique et sentim

L'homme idéal Tome 2 : Wild Man

Elle s'apprête à flirter avec le danger... Tessa O'Hara dispose ses pâtisseries dans leur présentoir quand retentit le carillon de la porte de son magasin. En levant les yeux, elle tombe sur l'homme de ses rêves. Trente secondes plus tard, il l'a déjà invitée à prendre un verre. Mais après quatre mois de relation, elle découvre qu'il est en réalité un agent de la brigade des stups sous couverture. Il enquête sur le rôle qu'elle aurait potentiellement exercé dans le trafic de drogue de son ex-mari. Pour Tess, cette révélation signe la fin de leur relation. Mais Brock n'est pas de cet avis. Même s'il est dévoué à sa mission de lutte contre la drogue, il est tombé sous le charme de cette jeune femme aussi tendre et douce que les cupcakes qu'elle prépare. Et il est prêt à tout pour la reconquérir. Mais les obstacles se dressent entre eux, notamment leurs ex respectifs, dont un baron de la drogue qui ne reculera devant rien pour obtenir ce qu'il veut. Alors que le danger rôde, Brock sera-t-il capable de déroger à la règle qu'il s'est fixée et de laisser éclater son côté indomptable pour protéger la femme qu'il aime ?

05/2019

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Animaux, nature

Le marais breton sauvage et naturel

A quelques pas de Nantes, face aux îles d'Yeu et de Noirmoutier, aux confins de la Vendée et de la Loire-Atlantique, le Marais breton est un espace de 45 000 hectares où se croisent les longues plages du pays de Monts, la vaste baie de Bourgneuf et les marais couverts d'eau douce et d'eau salée. Ce marais a une histoire naturelle peu documentée. Les découvertes des dernières années nous éclairent sur sa richesse, sa complexité, l'attachement qu'il peut susciter en nous. Au détour d'une charraù, la Barge à queue noire alarme au milieu des vaches maraîchines ; dans le soleil du soir un couple de hiboux des marais parade au-dessus d'anciens marais salants ; le rarissime Leste à grands stigmas côtoie les maisons bourrines. Ici chaque espèce fait corps avec une histoire, un lieu. Illustré par de magnifiques photographies, cet ouvrage, fruit de vingt ans de passion, invite au voyage et transmet les clés pour découvrir ce territoire situé en dessous du niveau de la mer. Un document unique pour partir à la découverte d'un écosystème à la biodiversité exceptionnelle. Une faune et une flore d'exception nées de l'alliance de l'eau et de la terre.

10/2018

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Policiers

La véritable histoire de Théodore Valbron

Latifa Gadsaïev enquête sur une nouvelle énigme. Carole Rouillon, prostituée, décède en plein exercice de ses fonctions, victime d'une erreur de dosage d'insuline... Une erreur qui n'en est pas une ! La découverte d'un deuxième cadavre, un poulet enfoncé dans la gorge, au domicile de la jeune femme, mène la police sur les traces d'Isadora, une femme impitoyable à la tête de l'étrange "gang des layettes" et de ses sous-fifres un peu particuliers : Rox, son impressionnant homme de main à la voix de fillette, et Rouky, son fidèle bras droit qui se prend pour un chien. Entourée de son équipe de bras cassés, néanmoins redoutables, Latifa découvrira une vérité surprenante. Meurtres, violence, enlèvements, usurpations d'identité, courses-poursuites effrénées : l'enquête promet d'être forte en émotions ! Si l'enfer est pavé de bonnes intentions, c'est bien en enfer que vont se retrouver Latifa et ses comparses : dans un enfer oscillant entre folie douce et humour décapant, où les hommes se prennent quelquefois pour des chiens, des renards ou des blaireaux, où les tueurs psychopathes font les courses des petits vieux de leur quartier, un enfer où, si certains policiers peuvent paraître idiots, cela ne les empêche pas d'en dire beaucoup sur l'absurdité du monde.

10/2017

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Littérature française (poches)

Ma vie ; Amélie et Germaine ; Cécile

Au début du XXe siècle furent retrouvés, parmi les manuscrits de Benjamin Constant, trois récits inachevés à la première personne, en partie inspirés de sa vie. Ecrits entre 1803 et 1812, ils retracent une éducation sentimentale dans l'Europe du tournant des Lumières. Aux vagabondages et aux aventures sans lendemain rapportés dans Ma vie, authentique autobiographie où l'auteur revient, avec une ironie mordante, sur ses années de formation, succède le désir d'une liaison durable. "Il faut me marier, mais avec qui ?" : telle est la question posée dans Amélie et Germaine, qui met en scène, sous la forme d'un journal, son hésitation entre la fée du logis - Amélie Fabri, tomme douce et docile -, et la reine des salons - Germaine de Staël, intellectuelle à la personnalité affirmée. L'alternative est dépassée dans Cécile, fiction nourrie de l'incroyable saga que Constant vécut avec Charlotte de Hardenberg : les amants attendirent treize ans pour partager leur première nuit, et quinze ans pour se marier... Autobiographie, journal, roman : à travers ces trois oeuvres où il joue en virtuose des registres de la première personne. Constant livre le portrait lucide et sarcastique d'un moi qui n'est ni tout à fait lui-même ni tout à fait un autre.

02/2011

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Littérature française

Rosalie Tome 2 : Un amour pour la vie

Quand elle quitte sa ferme natale pour étudier à la ville, la vie de Rosalie bascule dans l'inconnu. La Libération vient de passer par là, l'enfance n'est plus qu'un souvenir, et l'amour frappe à la porte, sous les traits du mystérieux fils de sa logeuse ! Dès le premier regard, la jeune paysanne reconnaît en lui le futur compagnon de ses bonheurs et de ses peines. L'affaire n'est pourtant pas gagnée : en ce temps-là, ce sont les parents qui choisissent un mari pour leur fille. Avec sa verve malicieuse, Rosalie Firholz nous entraîne au cœur d'un amour simple et universel. De la rencontre du fiancé citadin avec ses parents, fermiers entre Lorraine et Alsace bossue, jusqu'à la vie de famille à Sarrebourg, où son mari Léon est cheminot, en passant par une lune de miel haute en couleurs dans un Paris à peine sorti de la guerre, ce second livre conte l'aventure d'un couple décidé à explorer les chemins du bonheur. De la douce figure de Mamme, la belle-mère, aux enfants qui viennent éclairer ce mariage comme les " fleurs du soleil ", son récit livre par petites touches le portrait fragile, irrésistible et touchant d'un amour au long cours.

10/2005

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Sciences historiques

Années 1950, grandir en Mayenne

Enfant du baby-boom, Arsène Maulavé naît en Mayenne alors que la seconde guerre mondiale vient juste de s'achever. Les privations sont encore nombreuses mais l'économie reprend, le niveau de vie s'améliore, ce sont les prémices des Trente Glorieuses. Le petit Arsène grandit dans un monde qui se transforme. Il regarde le futur avec excitation et curiosité, va au cinéma, écoute la radio, puis découvre la télévision. Dans son village, de nouvelles pratiques cohabitent avec des habitudes ancestrales. Alors qu'on achète la première machine à laver, que les toilettes remplacent petit à petit le pot de chambre ou que les tracteurs apparaissent timidement, les chevaux sont toujours dans les champs et les femmes vont encore au lavoir. L'auteur nous raconte sa vie de tous les jours : l'école, le catéchisme, les repas de famille interminables, les jeux avec les cousins ou les copains, les fêtes foraines, les bals musettes dans la chaleur de l'été… Il se souvient des premières balades en voiture, des Cœurs vaillants qu'il dévorait et des chansons qu'il fredonnait. Et, alors que le monde se lance à la conquête de l'espace, que les premiers spoutniks décollent, nous suivons l'envol du petit garçon dans cette Douce France que chantait Charles Trenet.

05/2015

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Littérature étrangère

De face sur la photo

Envoyée en longues vacances chez son oncle, patron de pêcheries et self-made-man levantin installé au Cameroun, Esther, adolescente israélienne indocile, découvre la très étrangère vie des Blancs en Afrique. A travers sa relecture de photos de famille, elle déchiffre le passé de ces juifs d'Egypte, cosmopolites et polyglottes, façonnés par le colonialisme du Levant. Sous son regard libre, féroce et amusé, s'anime un monde hétéroclite et décadent, un monde qui a tourné le dos au sionisme et fait le choix d'un néocolonialisme bricolé et bancal. Où l'on découvre une famille qui s'ébat avec aisance dans sa villa avec piscine et fréquente la communauté française locale. Mais aussi la vie parallèle, si loin si proche, des Noirs qui gravitent autour, entre intimité ignorée et distance affirmée. A la fois chronique et coup de semonce, mêlant vitriol et nostalgie, De face sur la photo reconstitue une histoire qui n'a pas fini de redistribuer les rôles de maîtres et d'esclaves. Montage, collage, enquête, chanson faussement douce, c'est une lecture aussi envoûtante qu'insaisissable. Premier roman de Ronit Matalon publié en 1995, et réédité quinze ans plus tard, il a marqué la littérature israélienne contemporaine de sa modernité et de son audace.

10/2015

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Récits de voyage

La voix des pôles

Quand Lydie Lescarmontier embarque à bord de l'Astrolabe, célèbre navire polaire, elle ne connaît que sa destination : l'Antarctique, via les quarantièmes rugissants puis les cinquantièmes hurlants. Partie dans le cadre d'une expédition scientifique pour observer l'évolution des glaciers, elle ignore encore qu'elle sera marquée à tout jamais par cette aventure : le mal de mer, l'exiguïté des espaces comme des relations sociales, le risque vital omniprésent et l'insignifiance de l'homme dans un milieu aussi hostile que suffocant de beauté. Peu à peu, son sujet d'étude - la glace - devient une dévorante passion. Elle découvre la douce apparition de la banquise, du premier cristal de frasil à la plaque de nilas ; le fonctionnement de la calotte, de la chute du premier flocon au vêlage de l'iceberg ; ou encore les écosystèmes polaires, du développement d'une algue attachée à la banquise jusqu'à la migration des baleines venues se nourrir de krill. Dans ce périple sauvage, qui est aussi le roman de son propre apprentissage, Lydie Lescarmontier se fait l'interprète des pôles. Les glaces sont à la fois les baromètres et la mémoire climatique du monde. Saurons-nous écouter leur cri d'alarme ?

02/2021

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Musique, danse

Claude Debussy

Achille Claude Debussy (1862-1918) développe dès son enfance un monde imaginaire et une musique d'abord douce et volontiers sentimentale, influencée par le symbolisme, la poésie, la peinture. Il la compare d'ailleurs à une femme mystérieuse, lui qui en aima plusieurs mais n'eut qu'un seul enfant, une petit fille qui mourut avant ses 14 ans. Son parcours est finalement assez solitaire, que ce soit comme homme ou comme musicien. Son art transcende l'académisme de la fin du XIXe siècle dans sa parfaite décantation en faisant apparaître les merveilles symphoniques que sont le Prélude à l'Après-midi d'un Faune, les Nocturnes, La Mer ou encore l'étonnant opéra Pelléas et Mélisande. Evoquer Debussy fait aussi toucher du doigt une époque artistique très riche dans tous les arts (peinture, littérature, architecture) avant d'être durement frappée par la "Grande Guerre", dont le critique musical "Mr Croche" (un personnage inventé par Debussy) ne connut pas le dénouement. Ce nouveau volume de la collection horizons vous propose de partir à la rencontre d'une figure majeure de la musique française au tournant du XXe siècle, à l'occasion du centenaire de sa disparition, dans une étude illustrée et complétée de multiples annexes.

05/2018

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Littérature étrangère

Lettres à Mita

A l'automne 1952, Margherita Pieracci - la Mita à qui sont adressées ces lettres - entre pour la première fois en contact avec Vittoria Guerrini qui adoptera plus tard, entre autres pseudonymes, celui de Cristina Campo. Mita a vingt-deux ans, Vittoria est de sept ans son aînée. Toutes deux ont été profondément marquées par la lecture de Simone Weil et c'est sous le signe de cette admiration commune que naît une amitié qui ne prendra fin qu'avec la mort de Vittoria, vingt-quatre ans plus tard. Les longues périodes de séparation entre les deux amies seront nourries par un échange épistolaire constant. On en discerne la haute valeur littéraire et humaine dans ces Lettres à Mita réunies par leur destinataire et qui constituent une œuvre à part entière. Les lettres de Cristina Campo épousent au plus près sa ligne de vie. Parfois douce, parfois incantatoire, parfois âpre et cinglante, l'écriture dessine une géométrie spirituelle où prennent corps des pensées dont l'ardente densité n'a d'égale que la transparence. On découvre une femme engagée de toute son âme dans la recherche inlassable de la vérité et de la beauté, et qui affronte le désarroi, la douleur et l'angoisse en se fiant à quelques talismans : attention, exigence, perfection, poésie.

02/2006

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Littérature française

Sur les chemins...

« Je m'arrête de temps en temps pour observer la nature si vaste qui s'offre à mes yeux. "La France est grande, elle est éternelle." Cette phrase qui me vient à l'esprit je la soumets aux lecteurs, elle met en exergue cette dichotomie de la courte vie et de ses insuffisances réservées aux humains par rapport à l'éternel de cette terre. Elle renforce l'idée de cette recherche et de ce besoin des diverses protections humaines à acquérir, des forces morale et physique pour atteindre une certaine forme d'éternité. Et cette grandeur, en profitons-nous réellement et nous donne-t-on les moyens d'en bénéficier, voire d'en être vraiment à l'origine ? » Être attentif au temps et à son rythme, aux variations de la nature, aux hommes et aux femmes que nous croisons et côtoyons. Et de cette observation, en retirer joie et émotions. Double invitation que nous lance l'auteur avec ce texte où l'écriture recueille la beauté des moments paisibles, des rencontres, des paysages et des voyages, vécus d'année en année. Œuvre inclassable, qui se donne pour objet de fixer l'éphémère et le passager, « Sur les chemins... » se lit comme une douce ode à la vie et à la contemplation.

02/2015

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Français langue étrangère (FLE

Jus d'orange 2 A1. Cahier d'activités

Quand communication et action entrent dans la classe de français. Jus d'orange : une joyeuse histoire d'amitié. Il est des amis d'école inséparables. Amina, la douce, Lou, l'aventurière, Noah, le scientifique et Théo, le romantique, en font partie. Ils sont les héros de Jus d'orange. Jus d'orange : adapté aux conditions réelles d'enseignement. Les unités sont organisées par séances de cours. Les 8 unités correspondent à 60/70 séances selon les contextes.
La progression thématique suit les temps forts de l'année scolaire. Jus d'orange : un vrai projet global. A chaque niveau, son projet. Un projet divisé en tâches : une tâche par unité jusqu'au projet final. Une véritable approche actionnelle. Jus d'orange : une éducation à l'interculturel. La Francophonie est prise en compte dans sa globalité, de Marseille à Dakar, de Bruxelles aux Antilles, du Maroc à Tahiti, de la Suisse à l'océan Indien...
Jus d'orange : l'instant plaisir. De nombreuses activités ludiques. Des points lecture sous forme de bande dessinée. Des chansons pour tous les goûts. Jus d'orange : tout en images. Spécial animations : un voyage en Francophonie. Vidéo : des reportages à suivre sur TiVi Raph', l'émission pour les jeunes de Jus d'orange. Les héros en poster pour la classe.

02/2015

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Critique littéraire

Correspondance avec Camille Pissarro

"Le plus grand peintre de tous les temps." C'est en ces termes qu'en 1891 Octave Mirbeau célèbre Camille Pissarro, dont il chante "l'oeuvre de joie, d'amour, de vérité et de beauté". Mais autant que l'artiste exceptionnel, "chercheur éternel de mieux", il admire, aime et vénère l'homme dont l'âme, "si douce et si ardente", rayonne "sur un des plus absolument beaux visages qui aient illustré l'humanité". Pour ce père idéal, il déborde d'une affection toute filiale. Un malentendu stupide, la veulerie de Mirbeau, l'entêtement de Pissarro, vont malheureusement mettre leur amitié entre parenthèses pendant des années. Jusqu'à ce que le grand polémiste se mette passionnément au service de la gloire de son aîné. Pendant les trois années qu'a duré l'essentiel de leur correspondance, à travers leurs effusions et leurs échanges intellectuels, c'est toute la vie de la France de l'époque qui transparaît : vie artistique et littéraire (impressionnisme et post-impressionnisme, symbolisme en littérature et en art), aussi bien que vie politique et sociale (revendications ouvrières, attentats anarchistes). Le vieux monde est en train de craquer, et les deux amis, idéalistes impénitents, communient dans le même rêve d'une société pacifiée, sans classes et sans Etat.

03/1990