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Patrick Rivière

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Animaux de la mer

La pêche en eau douce. Connaître, s'initier, observer, pêcher

Quelle que soit la technique utilisée, pêche au coup ou au lancer, la pêche en eau douce exige connaissances et habileté. Voici un petit guide pour s'initier à un loisir de pleine nature et vivre des moments inoubliables. Un guide pratique à emporter sur le terrain Grâce à ce carnet, l'enfant pourra se familiariser avec cette activité sportive. Il apprendra les gestes essentiels, s'informera sur la réglementation et apprendra à connaître les poissons les plus appréciés qui peuplent nos lacs, étangs et rivières. Tout bon pêcheur doit savoir observer l'eau dans laquelle il va plonger sa ligne pour l'analyser, il doit tenir compte de la saison, des conditions météo pour adapter sa pêche aux conditions du jour. Indispensable aussi de bien connaître les poissons. Livre en main, l'enfant sera guidé durant toute sa partie de pêche. Un doute sur le matériel, sur l'appât à utiliser ou comment le préparer ? Besoin d'aide pour démêler son fil ? Oublié la manière d'aguicher le poisson ? Et le dégorgeoir, ça marche comment ? Toutes les réponses sont immédiatement accessibles dans ce livret à l'organisation thématique, avec en plus un index pour trouver encore plus facilement les notions recherchées. Organiser seul sa partie de pêche Il arrive un âge où l'enfant a besoin de gagner en autonomie et de réaliser des activités sans l'aide d'un adulte. Il est cependant souvent utile qu'il soit guidé. Et pratiquer la pêche requiert des connaissances multiples. Alors, quoi de mieux que de se plonger dans un guide adapté, conçu spécialement pour les jeunes pêcheurs ?

04/2023

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Littérature française

Alias Lejean

Il a cartographié les montagnes et les plaines des Balkans pendant six années. Il est parti chercher la source du Nil en 1860, bien avant David Livingstone. Il a été légèrement diplomate sur la mer Rouge, a poussé une mission de reconnaissance jusqu'aux contreforts de l'Himalaya sur les traces d'Alexandre Le Grand et de Marco Polo. Guillaume Lejean, né Guillaume Jean dans le Finistère en 1824, a passé son adolescence à vagabonder en Bretagne avant de devenir journaliste à Paris, puis cartographe réputé (il était membre de la Société de géographie, admiré par Jules Verne ou Napoléon III). Mais, touche-à-tout et désordonné, il est mort à 47 ans avant d'avoir eu le temps de terminer la plupart de ses travaux. L'écrivain Guillaume Jan, son presque homonyme, découvre une ribambelle de points communs avec cet aïeul rêveur, libre, brillant et sauvage. Les deux hommes ont grandi dans la même extrémité de la Bretagne, ils ont le même tempérament, les mêmes ambitions. La même humeur vagabonde les a conduits aux mêmes endroits sur la carte du monde : le hasard de leurs voyages les a fait dormir dans les mêmes criques au bord de l'Adriatique, longer les mêmes rivières en Bretagne, en Bulgarie ou en Perse, et une même passion pour l'Afrique les anime. Avec sa plume fluide, jamais dénuée d'humour, Guillaume Jan enquête sur cet ancêtre idéal. Et mesure à quel point le monde a changé entre le XIXe siècle pré-colonial et le XXIe post covid - entre une époque où tout paraissait possible grâce au progrès et une autre qui redoute chaque prochain cataclysme.

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Art japonais

L'eau par les grands maîtres de l'estampe japonaise

Tourbillons impressionnants, flots tumultueux des rivières, torrents bouillonnants, cascades vertigineuses, violentes intempéries, douces pluies poétiques, neige immaculée et silencieuse : l'eau sous ses multiples formes occupe une place essentielle dans les estampes japonaises des XVIIIe et XIXe siècles. La mer surtout, omniprésente dans l'archipel nippon, participant de l'identité des Japonais, est sublimée. Parmi les représentations récurrentes de vagues impétueuses déferlant sur le rivage, menaçant des embarcations, se brisant sur les falaises, les rochers et les récifs, une image aussitôt s'impose : celle de la célèbre Grande Vague de Hokusai. Des artistes tels que Hokusai en effet, mais aussi Hiroshige et Kuniyoshi vont devenir les maîtres incontestés de cette représentation de l'eau, relevant de véritables défis techniques pour saisir à la fois l'instantanéité et la pérennité du mouvement, en exprimer l'éternel recommencement, en traduire l'ampleur et la force. Jeux de lumières, de couleurs et de lignes, stries profondes, traits vifs, courbes ou volutes leur permettent de synthétiser et de schématiser les divers mouvements des eaux, tour à tour dormantes, bouillonnantes ou écumantes. A partir des années 1830, un nouveau pigment, le bleu de Prusse, va leur permettre de rehausser leurs oeuvres d'une teinte intense et profonde, donnant à l'eau toute sa force d'expression, autorisant tous les contrastes et les variations infinis de bleus. Dans un style tout à la fois réaliste, abstrait et innovant, ces maîtres de l'estampe capturent le caractère unique et quasiment sacré de l'eau dans une véritable communion avec la nature, et nous livrent leur vision d'un monde empreint de spiritualité.

05/2021

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Littérature française

Tu as le bonjour d’Alfred

La Guyane française est parmi tous les pays que nous avons connus celui que nous avons le plus apprécié. Dans cette immense forêt peuplée d'animaux fantastiques qu'on ne pouvait pénétrer que par les rivières le long desquelles nous avions la possibilité de contempler toute cette faune abondante. Les circonstances particulières nous ont permis de connaître certains d'entre eux qui ont fait partie de notre famille. C'était le cas d'Alfred, ce petit ouistiti dont j'étais devenu le père. Il ne me quittait jamais et partageait avec mon épouse et mon fils notre quotidien. Je lui ai trouvé comme compagnon un autre petit singe qu'on a appelé Frifri et ils sont devenus les meilleurs copains du monde. Frifri, plus habitué à la vie sauvage, a petit à petit entraîné Alfred hors de la maison. Cette émancipation lui a été, hélas, fatale, car il a été capturé et en est mort. Frifri étant seul, il a rencontré une copine et ensemble ils vivaient leur vie, venant manger à la maison et y passer la nuit. Par la suite, nous avons eu Alphonse, un singe capucin à l'intelligence remarquable, qui utilisait notre chien "Pac" comme monture et compagnon de jeu. Enfin, au Gabon, nous avons connu Noémie, une femelle chimpanzé naine, qui m'avait pris en affection et dont nous avons pu mesurer la vivacité d'esprit hors du commun. Toutes ces aventures nous ont fait comprendre à quel point nous étions sur le plan affectif proches de ces animaux sauvages. Et c'est pour mieux les faire connaître et aimer comme nous les avons aimés que j'ai écrit ce livre.

03/2021

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Europe

Albanie. Avec 1 Plan détachable

Les coins sauvages des Monts Maudits, la vallée idyllique de Valbona, la chaîne de Korab hors des sentiers battus. Les murmures des ruisseaux et chutes d'eau. Les échos de l'Antiquité à Butrint, Apollonia et Durrës, forteresses ottomanes, églises décorées de fresques, mosquées historiques, abris omniprésents. Une croisière sur le lac Koman, une excursion en rafting dans le canyon d'Osum, une promenade dans les ruelles des charmantes vieilles villes de Gjirokastra et Berat. Soleil méditerranéen et plages de l'Adriatique, stations balnéaires animées sur la Riviera albanaise. De délicieux poissons et fruits de mer, de l'excellent agneau et, bien sûr, du café, dont l'arôme enveloppe les ruelles de chaque ville albanaise. Explorez l'Albanie avec la série "guide light" , indispensable lors de vos voyages. A la fois riches et concises, ces publications contiennent des descriptions aussi bien des lieux à ne pas manquer que de ceux moins connus, mais pas moins intéressants. Tous les sites sont présentés sous forme d'itinéraires prêts à être parcourus. Les différentes curiosités complètent l'ouvrage. Les informations pratiques permettent de planifier un séjour réussi tandis que les cartes, précises et détaillées, aideront à vous retrouver dans chaque ville et région. Le guide comprend une carte laminée pliable et détachable. GUIDE : - 8 itinéraires de visite passionnants - des cartes indiquant l'emplacement des sites traités - riches informations pratiques : horaires d'ouverture, prix des billets, conseils sur les transports en commun - nombreuses curiosités historiques et culturelles - photos en couleurs - réalisation pratique facilitant la recherche d'informations - format maniable qui permet d'emporter le guide en toute occasion. CARTE : - laminée, pliable et détachable - échelle 1 : 300 000.

04/2023

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Romans historiques

Francisco de Orellana. Découvreur de l'Amazone

Qui était Francisco de Orellana ? Sous forme de fausse autobiographie, le récit constitue une longue réflexion sur les sentiments qui traversent Orellana au long de sa vie. Cousin du célèbre conquistador Francisco Pizarro, il part vers le Nouveau Monde et rejoint son parent lancé à la conquête du Pérou et de l'empire Inca. Il participe à la célèbre expédition qui aboutit à Cuzco. Il apprend le quechua, langue des Incas, ce qui lui permet de s'informer sur l'histoire et les dirigeants de l'empire précolombien. Chargé par Francisco Pizarro, devenu gouverneur et marquis, de refonder la ville et le port de Guayaquil, d'importance stratégique pour la marine royale espagnole, il décide ensuite de se joindre à l'expédition de Gonzalo Pizarro, partie vers l'est de Quito, en direction de forêts impénétrables et inconnues, lancée à la recherche du pays de la cannelle, épice dont la valeur est bien supérieure à celle de l'or. Elle se double de la recherche d'El Dorado, cet endroit mystérieux au sujet duquel la rumeur évoque un cacique indien enduit de poudre d'or s'immergeant dans une lagune. Sur les rivières Coca, puis Napo, l'expédition est bloquée par les affres de la faim. Orellana se voit alors confier la mission, avec quelques hommes, de descendre vers l'aval sur un brigantin construit avec les moyens du bord. Se reverront-ils ? Orellana et ses hommes poursuivent leur navigation jusqu'à l'embouchure, découvrant le cours immense du fleuve et les innombrables tribus autochtones qui peuplent ses rives. Leur destin est scellé ainsi que celui d'une immense partie mystérieuse de l'Amérique du Sud.

05/2014

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Divers

La revue dessinée N° 44, été 2024

Une chaleur de plomb. De l'autre côté des rideaux, le soleil écrase tout. Chaque été, pendant une période plus ou moins longue, les températures s'envolent, l'air manque, les corps sont las et les beaux jours n'en sont plus. En cause, le réchauffement climatique bien sûr, mais aussi la physionomie de nos villes. Denses et minérales, elles n'ont pas leur égal pour attiser les canicules qui rythment déjà nos existences. Et les années à venir ne promettent que le pire. A quoi ressembleront les zones urbaines par 50 °C ? A un mélange de toits brûlants et d'asphalte fondu, à une fournaise vidée de ses habitants ? Sans attendre que cette dystopie devienne réalité, chaque été, des citadins se claquemurent pour ne pas cuire. "Restez au frais" , clament les campagnes de prévention. Certains ne peuvent leur obéir. Sur les chantiers de BTP, dans les vignes en plein cagnard, entre les tôles ondulées des entrepôts, des hommes et des femmes triment sans que rien ne soit fait pour les protéger du coup de chaud. Ou si peu... Car la chaleur au travail a beau faire des victimes chaque année, elle n'est à ce jour l'objet d'aucun texte de loi. Mourir de chaud n'est pourtant pas une fatalité. Plus d'arbres, moins de voitures, du linge aux fenêtres, des jardins sur les toits, des horaires aménagés, des rivières retrouvées... Les chemins vers l'ombre et la fraîcheur sont moins tortueux qu'on ne le croit. Anticiper, repenser et adapter nos lieux de vie et nos manières de travailler pourrait même, au passage, dessiner les contours d'un monde plus désirable .

06/2024

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Languedoc-Roussillon

Languedoc, Cévennes. Edition 2024-2025. Avec 1 Plan détachable

Nouvelle mise à jour du Routard, le guide de voyage n°1 en France ! Du maquis des Cévennes, à cheval sur le Gard, la Lozère et l'Hérault, jusqu'au canal du Midi en passant par la Petite Camargue, c'est un territoire contrasté que l'on apprivoise pas à pas. Depuis les plateaux sauvages des causses jusqu'à la Grande Bleue, vous ne serez pas déçus du voyage. Dans Le Routard Languedoc, mis à jour par nos spécialistes, vous trouverez : - Une première partie en couleurs pour découvrir la région à l'aide de photos et de cartes illustrant les coups de coeur de nos auteurs ; - des itinéraires thématiques et géographiques, avec toutes les infos et astuces dont vous avez besoin pour réussir et profiter pleinement de votre voyage ; - des activités (jouer le marin d'eau douce en louant un bateau pour naviguer sur le canal du Midi, parcourir la Petite Camargue, d'étang en rizière, à pied, à vélo, en kayak, en péniche, en observant les troupeaux de taureaux qui animent encore la fameuse bouvine camarguaise...), des visites (remonter le temps à Nîmes, où l'Antiquité romaine côtoie les architectes modernes, s'immerger dans la ville (et la vie) médiévale d'Uzès... .), à partager en famille, entre amis ou en solo ; - plus de 30 cartes et un plan détachable avec toutes les bonnes adresses du Routard positionnées ; - et, bien sûr, le meilleur de la destination et des pas de côté pour découvrir le Languedoc hors des sentiers battus... Merci à tous les Routards qui sont solidaires de nos convictions depuis 50 ans : liberté et indépendance d'esprit ; découverte et partage ; sincérité, tolérance et respect des autres.

04/2024

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Littérature étrangère

Imoseyama ou L'éducation des femmes

" Imo, Sé, ces monts en bordure de montagnes et montagnes, entre eux s'écoule la rivière Yoshino. Poussières aussi, moutardes aussi, fleurs de montagnes, en réalité décharge des feuilles et herbes des mots, ceux des poètes qui jouent dans le monde. " A ces feuilles et à ces mots qu'évoque Chikamatsu Hanji, il ajouta les siens, notamment dans Imoseyama ou L'éducation des femmes, ce chef-d'œuvre du répertoire du Bunraku, du répertoire japonais tout court. Le succès à la création, en 1771, ne s'est jamais démenti. A un premier niveau, le caractère intensément vivant, attachant des personnages, la force des passions qui les anime, passion amoureuse ou soif de pouvoir, ne peuvent que retenir l'intérêt du spectateur, éveiller son émotion. A un second niveau, à travers les péripéties de l'action, se dégage une vision distanciée, éclairante de la situation politique de l'époque par laquelle l'œuvre joue son rôle d'" art de la cité ". Elle témoigne du degré de développement atteint par le Japon au XVIIIe siècle et, indirectement, par les nombreuses allusions à la Chine, rappelle l'importance millénaire du pôle de civilisation de l'Extrême-Orient. Les conflits, généralement ceux du théâtre de la période d'Edo, où se développait la puissance de la bourgeoisie, sont de type cornélien : devoir de loyauté contre inclination du cœur. Placés devant ces conflits, les personnages principaux vont choisir. Par cette liberté de jugement jusqu'à la mort s'exprime une exigence de pouvoir légitime et juste. L'œuvre éveille ainsi un écho qui s'entendrait à travers les bouleversements des époques subséquentes et peut atteindre une écoute au-delà des mers. L'introduction analyse les intrigues, le contexte historique, rapporte la formation et le parcours du dramaturge. Elle rend compte des étapes et des épreuves traversées par le Bunraku, ce sommet absolu de l'art de la marionnette, jusqu'à sa reconnaissance par l'Unesco comme " chef-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité ". Une description détaillée de la scène du Bunraku permet d'imaginer une représentation avant d'y assister.

01/2009

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Littérature étrangère

Mouvement sans fin

Vers 1860, dans sa modeste ferme du Canada britannique à peine gagnée sur la forêt, Robert Fraser est obsédé par sa recherche du mouvement perpétuel. Il a lu tous les écrits d'autres chercheurs, il connaît leurs réussites et leurs échecs ; il a fabriqué autour de sa maison de multiples automates que le vent anime ; mais, surtout, il a construit peu à peu une machine des plus compliquées, reliée à une grande roue que fait tourner la rivière. Tous ses essais, tous ses calculs tendent à couper un jour le contact entre la roue et la machine, celle-ci continuant à fonctionner de son propre mouvement. Ces longs travaux nécessitent plus de temps et d'argent que n'en possède un pauvre fermier. Sourd aux reproches de son épouse, aux doutes de ses voisins, il s'obstine pourtant, surtout après avoir trouvé sur ses terres les restes d'un animal préhistorique. Sera-ce la fortune ? La considération que lui porte un érudit de Toronto, passionné par les mêmes théories, lui permet d'exhiber dans les villes le monstre reconstitué. Mais la véritable bénédiction s'offre le jour où des myriades de pigeons s'abattent sur les arbres de sa ferme : famille, voisins, équipes venues de très loin s'emploient à capturer, à plumer, à emballer, à expédier cette viande précieuse, tout cela dans le bruit, la puanteur, une sorte de folie épique et sauvage que le style nous restitue par sa vigueur et sa candeur, sa gaucherie très volontaire et très savante. C'est une vaste fresque de kermesse flamande, des scènes de carnage et de désordre dont les résultats financiers permettront à Fraser de bâtir la maison de ses rêves et de perfectionner interminablement sa machine. Pourra-t-il lui donner un jour cette autonomie qui l'obsède ? Le désastre final laisse sa foi inébranlée. Il traverse, imperturbable, les épisodes burlesques ou pathétiques, les chagrins familiaux, la disparition de son fils repris par la forêt. Une vie entière dominée par une pensée généreuse, quel plus bel accomplissement pour un homme ? Mais, du planétarium que Fraser a construit dans l'espoir de l'associer au succès de sa machine, seule une planète sera retrouvée après la conflagration, et c'est la lune.

10/1985

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Poésie

Nul lieu n'est meilleur que le monde. Edition bilingue français-anglais

"Nos vies nous ont forcés à quitter la carrière poétique, écrivait Wendell Berry à son ami Gary Snyder en 1977. Quand on quitte la poésie, les poèmes deviennent alors une façon de parler aux autres hommes et pour les autres hommes, et non plus des choses acquises." C'est en 2014 qu'ont été révélées au public les quarante années de correspondances entre Snyder, symbole de la Beat Generation, et Berry, l'héritier de Thoreau, chantre et théoricien d'un monde renouvelé grâce à l'écologie. La même année que Snyder avait quitté les Etats-Unis pour aller suivre au Japon les enseignements d'un maître zen, en 1956, Wendell Berry s'installait avec sa femme dans une vieille ferme de 60 hectares, sur la rive occidentale de la rivière Kentucky. La même année que le Californien revenait aux Etats-Unis pour acheter avec Allen Ginsberg des terres au nord de la Sierra Nevada, en 1969, l'homme du Kentucky publiait à New York son premier recueil d'essais, The Long-Legged House, véritable manifeste appelant à une prise de conscience sur les conditions de survie des sociétés modernes. Berry a oeuvré de toutes ses forces pour développer de nouveaux modes d'agriculture, respectueux de la nature, et recréer des communautés à taille humaine, fondées sur un sens de la solidarité qui disparaît dans le monde globalisé qui est le nôtre, soumis à une logique financière et à des technologies asservissantes. "Nul lieu n'est meilleur que le monde, met en garde Wendell Berry, qui, lui-même, / n'est pas meilleur que ses lieux. Ceux-ci / ne sont pas meilleurs que leurs habitants tant que leurs habitants / continuent d'y vivre. Quand ils rendent obscure / la lumière en eux, le monde s'obscurcit." Voix majeure de la poésie contemporaine, mais aussi romancier et nouvelliste, auteur de très nombreux essais sur l'écologie et la littérature, Berry est considéré aujourd'hui en Amérique comme un véritable prophète de notre temps. C'est la première fois qu'il est traduit en volume en français à travers un ensemble de textes qui couvre l'ensemble de son itinéraire poétique.

09/2018

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 1, Edition revue et augmentée

Ce double tome 1 a inauguré une nouvelle édition des Oeuvres complètes d'Antonin Arthaud, dont la publication avait été entreprise en 1948. C'est à dire que depuis cette époque nos recherches avaient abouti à la découverte de nombreux textes et lettres. Le format actuel a permis d'enrichir chacun des tomes de ces éléments nouveaux qu'il nous a paru indispensable de mettre à la disposition des lecteurs. Le présent double tome est la refonte du tome I et de son Supplément. Il a été, en outre, augmenté de plusieurs textes inédits et de lettres retrouvées depuis 1970. Signalons tout spécialement Point final, publié en 1927 à compte d'auteur, que nous avions fini par croire perdu sans recours et qui a été retrouvé comme par miracle en 1971, texte sans lequel la position d'Antonin Artaud par rapport au surréalisme ne peut être comprise dans sa totalité et sa complexité. Antonin Artaud a toujours lui-même considéré sa correspondance comme partie intrinsèque de son oeuvre, et il est peu d'ouvrages composés par lui et publiés de son vivant qui ne contiennent de lettres réelles. Ainsi, un certain quotidien de sa vie était introduit dans ce que l'on était convenu d'appeler une oeuvre, et agissait comme destructeur de la notion même d'oeuvre. Nous avons, dès le début de cette édition, tenu à ajouter aux textes constituant la charpente de chacun des tomes les lettres qui y avaient trait ou qui permettaient de mieux les situer et les lire. Ainsi, la plus grande partie de la correspondance d'Antonin Artaud a pu être publiée, mais le principe adopté a causé parfois un chevauchement dans le temps d'un tome à l'autre. Nous nous proposons d'en publier le répertoire chronologique en annexe au dernier tome des Oeuvres complètes. Correspondance avec Jacques Rivière, l'Ombilic des Limbes, Le Pèse-Nerfs suivi des Fragments d'un Journal d'Enfer, l'Art et la Mort, les premières proses et poèmes se trouvent dans le tome I. Les textes marquant les étapes d'Antonin Artaud dans ses rapports avec le mouvement surréaliste et les lettres sont réunis dans le tome 1.

02/1979

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Littérature étrangère

L'Eclat dans l'Abîme. Mémoires d'un autodafé

Huit ans après Le Crayon du charpentier, voici le nouveau roman de Manuel Rivas, sans doute la plus riche et la plus vaste fresque qu'il nous ait donnée sur la Galice. Au cœur du récit, un fait historique : l'autodafé qui a eu lieu au port de La Corogne le 19 août 1936, quelques semaines après le prociamiento du général Franco et le début de la guerre civile espagnole. Ce jour-là, des centaines de livres provenant des bibliothèques publiques de Galice ont été brûlés devant les habitants de la ville par des militants du groupe de la Phalange - le parti fasciste espagnol. Mais les livres brûlent mal, on le sait, et du bûcher se sont détachées quelques pages, une couverture, une illustration, qui soudain se sont mises à danser dans le vent et ont happé aux flammes. En bon poète, Manuel Rivas nous invite à suivre les vagabondages de ces bouts de papier. En bon romancier, il nous raconte les mille et une histoires s'y cachent. Les cahiers calcinés d'un manuel d'électricité nous parlent ainsi du destin du boxeur Vicente Curtis, ancien membre de l'athénée révolutionnaire L'Éclat dans l'Abîme, condamné à traîner dans les rues le cheval de bois des photographes ambulants. Une illustration méconnaissable nous renvoie aux aventures de la petite lavandière Ô qui, dans les eaux de la rivière, voit surgir de mystérieux visages. Un peu plus loin, une page de garde à demi brûlée porte encore l'ex-libris de la bibliothèque de Santiago Casarès Quiroga, le leader républicain qui doit fuir la Galice et se retrouve exilé en France avec sa fille Vitola, la future Maria Casarès. Nous passons d'un personnage à l'autre, d'une histoire à l'autre, en tournant doucement l'invisible sphère armillaire qui fait de ce roman un kaléidoscope ou un carrousel enchanté. Ces pages d'une intense poésie ,nous montrent que dans la ville de La Corogne, comme partout ailleurs, la condition de l'homme est celle d'un être fragile et toujours imprévisible, capable à chaque instant du meilleur comme du pire

09/2008

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XXe siècle

Au loin, quelques chevaux, deux plumes...

Edward Curtis est le héros malgré lui de cette histoire portée par le souffle des récits du Grand Ouest américain. Grâce à la force de son écriture, le scénariste Jean-Louis Milesi donne vie à une aventure qui ouvrira le regard du grand photographe sur les Indiens et leur disparition programmée. Ce jour de juillet 1900, Edward Sheriff Curtis aurait dû mourir égorgé par Henry, bandit de grand chemin. Mais c'est ce même homme qui lui sauve la vie. Un Henry qui s'appelle en réalité Mika Ohiteka, en sioux " féroce raton laveur ". Il a dix ans en 1862 lorsque, après une nouvelle guerre perdue contre les Blancs, les Sioux sont déportés hors du Minnesota. Alors que leur convoi traverse une ville, une foule haineuse l'attaque. Mika se retrouve isolé des siens. Perdu en plein hiver. Remontant la rivière, il survit et arrive à Mankato. Accoutré en Blanc, le jeune Indien se fond dans la foule venue assister à une pendaison collective. Les condamnés à mort : trente-huit guerriers sioux. Parmi lesquels son grand frère, Hdainyanka. Curtis, trente-huit ans plus tard. Il a été dépouillé de son chariot, son matériel photographique, son revolver par les bandits... Sans Henry, il n'aurait pas survécu à la chaleur, la faim, la soif. Un long périple conduit les deux hommes jusqu'à une réserve, dans le Dakota du Sud, où le photographe découvre les misérables conditions de vie des Indiens. Et où il comprend qui est Henry, devenu son ami. Il ignore encore qu'il passera les trente prochaines années de sa vie à témoigner de la beauté et de la grandeur de cette " race qui disparaît ". Milesi maîtrise une écriture très personnelle pour caractériser cet univers, et raconter la naissance d'une vocation à une période mythique, avec l'un des derniers grands combats des Indiens contre les Blancs ; les conditions de vie dans des réserves misérables sur des territoires déshérités ; un orphelinat catholique pour les filles, arrachées à leurs familles et soumises à des traitements implacables. Et au coeur de cette histoire, Edward Curtis, dont l'oeuvre photographique et mémorielle est universellement connue.

01/2023

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Ethnologie

Ethnologie française N° 4, Octobre-Décembre 2006 : Sports à risques ? Corps du risque

Le sport de haut niveau apparaît aujourd'hui tel un laboratoire du dépassement de soi où les rapports physiques au monde relèvent de deux logiques différentes : l'une d'évitement et de jeu avec la nature (" fun ", " glisse "), et l'autre d'affrontement et de défi aux autres et à soi (compétition, exploits dans des lieux extrêmes). Ce numéro cherche à explorer la prise de risque, non comme une manifestation pathologique ou transgressive, mais comme une pratique poussant jusqu'aux limites un affrontement et un corps à corps à soi-même, aux autres et à la nature. Car la prise de risque et le risque ne renvoient pas à une pure réalité objective, ils conduisent plutôt à une forme d'engagement et à une manière d'être au monde. Pourquoi risquer sa vie dans l'exercice d'un loisir ? Comment un sportif peut-il affirmer sa libre exposition au danger ? Quelle place le droit fait-il à la liberté de s'engager à ses risques et périls ? Peut-on dire que le risque " a un sexe " ? Articles de spécialistes et témoignages de sportifs proposent de cerner ces questions en approchant au plus près, chacun à leur façon, l'expérience du danger. De l'alpinisme himalayen au kayak de haute rivière, de la plongée sous-marine au parachutisme, du saut dans le vide - BASE-Jump - à la boxe thaïlandaise, sans oublier les prouesses des artistes du cirque, le lecteur est conduit dans des univers très masculins où le risque et la prise de risque ne sont pas identifiés à une menace, mais au contraire à un élément valorisant. Les témoignages des " pros " - à travers leur activité extrême - dévoilent leur calcul des risques, leur souci de la sécurité tout autant que l'incertitude à laquelle ils sont confrontés. Ce sont donc l'observation, la compréhension et l'analyse de cet engagement idéologique et pratique qui sont examinées ici, à travers une certaine culture sportive du risque où les sensations fortes permettent d'accéder au plaisir de vivre, à la saveur et à l'intensité du monde.

10/2006

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Algérie

Pierre, Feuille, Ciseaux ! Alger, 20 août 1965, la discrète mise au pas de Révolution africaine

Deux mois après la prise de pouvoir armée du colonel Houari Boumédiène, le numéro 134 de Révolution africaine est saisi à l'imprimerie et, en quelques heures, recomposé sous l'oeil de la Sécurité avant d'être, sans que rien n'en paraisse, distribué dans les kiosques. Son directeur, l'ancien dirigeant communiste Amar Ouzegane, qui voulait, documents inédits à l'appui, s'y prévaloir publiquement d'être l'auteur unique de la mythique " Plateforme de la SoummamA ", est contraint à l'exil. L'enquête très attentive conduite sur un épisode de censure aussi audacieux qu'occulte donne l'occasion de revenir sur le rôle joué par l'hebdomadaire internationaliste dans les premières années de l'indépendance pour ceux qui se voulaient " la gauche du FLNA ", et sur les modalités de sa reprise en main par étapes entre 1964 et 1966. Elle interroge non moins vivement la place si contradictoire que le programme adopté à l'été 1956 continue à occuper dans l'imaginaire politique algérien, qu'il ait été controversé dans ses principes mêmes ou soit toujours invoqué tant par un pouvoir en mal de légitimité, que par ceux qui y cherchent, à raison ou à tort, la base d'une refondation démocratique. Elle met aussi en lumière de quelles multiples manières s'est perpétuée jusqu'à nos jours la tentation pour les autorités de substituer leur propre parole à la libre expression des journalistes. A ce titre, comme l'écrit Mohammed Harbi dans sa postface, la lecture de ce livre sera des plus féconde pour quiconque aspire à l'épanouissement d'une société ouverte à la pluralité des cultures, des idées et des croyances. Christian Phéline a notamment publié L'Aube d'une Révolution (Margueritte, Algérie, 26 avril 1901) (2012), Un Guadelopéen à Alger, Me Maurice L'Admiral (1864-1955) (2015), Les avocats " indigènesA " dans l'Alger coloniale (2017), Aurès 1935, photographies de Thérèse Rivière et Germaine Tillion (2018), La Terre, l'Etoile, le Couteau. Le 2 août 1936 à Alger (2021). il a co-dirigé l'ouvrage franco-algérien Défis démocratiques et affirmation nationale, Algérie 1900-1962 (2016) et co-écrit avec Agnès Spiquel, Camus, militant communiste. Alger 1935-1937 (2017).

12/2023

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Littérature française

D'une Guyane. Le Singe rouge & La Biche Blanc

L'Amazonie française, qui ne se résume pas au mythique "enfer vert" de la forêt et des fleuves, alimente un imaginaire souvent fantasmatique. L'homme, ce chasseur, y a entamé un voyage, exploration également littéraire de la forêt originelle qui semble le happer en sa solitude au fil d'un itinéraire dont nous finissons par nous demander, presque envoûtés, s'il a jamais un jour réellement été tracé. Dans la forêt guyanaise vit ainsi le marcheur, subsistant de pêche et de chasse, d'aliments prélevés au hasard de ses tribulations. La verdure s'élance, se soulève, puis verse, décroît, décline, choit au long cours de vastes cycles. Le souvenir d'une inconnue faisant bientôt corps avec la selve s'évanouit, tandis que la marche est lente et que la forêt se livre dans ses moindres détails. Ou bien devrait-on parler d'une lente perambulation au cours de laquelle la marche devient divagation, le désir toujours plus inassouvi, la mémoire, toujours plus défaillante et l'expédition, une traversée poétique ? "C'est ainsi qu'on lui proposa un jour d'emmener une seule personne, mais pour un long périple sur la Mana, cette magnifique rivière qui conserve encore intacts nombre de ses sortilèges. N'ayant rien de plus attrayant en vue, il accepta, décidant de ne prendre aucun de ses coéquipiers d'occasion, le Boni Titou, le Hmong Tcho ou Basilio l'Indien brésilien ; la coque d'aluminium suffirait à un équipage si réduit, même si le petit hors-bord rendrait les premières journées fastidieuses sur les eaux encore vastes et fréquentées — ce qui lui importait personnellement était d'être sur l'eau, et tant pis si le vacancier en quête d'aventure en pâtissait. C'était en fait une excellente occasion de vadrouille, essence payée, dans les hauts du fleuve : pourvu que son client ne soit point trop pénible à vivre, il pourrait même, sous prétexte d'excursion, faire cette reconnaissance projetée depuis longtemps sur certaine branche perdue des mémoires, et où cependant l'épopée de l'or avait culminé autrefois. Jusqu'à ce que, la date du départ lui ayant été précisée, il apprît que ce passager était une femme."

06/2021

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Géopolitique

La revue internationale et stratégique N° 124, hiver 2021 : Géopolitique de la nature

Quel est le statut de la nature en géopolitique ? Ce dossier se propose de poser la double question de la nature comme objet (géo)politique et du vivant comme potentiel acteur (géo)politique. Du point de vue politique, l'écologie a migré de la périphérie vers le centre du débat d'idées. Elle ne se définit plus uniquement au regard du projet politique des différents partis. Elle définit désormais à l'inverse leur projet politique. En Europe comme ailleurs, elle interroge en effet la possibilité même du modèle politique moderne et de l'invention d'une société post-industrielle. L'écologie sera notamment un enjeu crucial des élections fédérales de 2021 en Allemagne et de la présidentielle de 2022 en France. Elle est au centre des négociations du Green Deal sur le plan européen et des COP sur le climat ou la biodiversité au niveau mondial. Si la politique de l'objet "nature" concerne classiquement la manière dont la nature s'intègre dans les processus politiques nationaux, la géopolitique de la nature interroge la manière dont la nature s'intègre dans les processus politiques nationaux et internationaux. Que veut dire l'écologie pour les relations internationales ? A l'inverse, il est désormais devenu concevable d'interroger la nature comme non plus seulement comme objet mais comme acteur du politique. Dans cette acception, la politique de la nature mobilise de nouvelles approches qui tentent de penser la manière dont la nature fait effraction de plein droit dans les processus politiques. Dans des arrêts judiciaires comme celui qui concerne la rivière Vilcabamba, en Equateur, des entités naturelles ont déjà acquis un statut juridique. Mais les lacs, les forêts, les animaux peuvent-ils avoir un statut politique ? Si non, le devraient-ils ? Est-il possible enfin de penser leur statut géopolitique ? Une géopolitique de la nature se doit de penser tant la manière dont la nature s'intègre comme un objet dans les processus politiques nationaux et internationaux, que la manière dont elle y fait effraction comme un acteur. Ces deux (géo)politiques de la nature sont-elles malaisément compatibles, ou sont-elles au contraire mutuellement nécessaires ?

12/2021

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Religion

Bordeaux. Ville d'accueil, de culture, de charité et de liberté

Il était une fois... une ville ouverte du beau nom de Burdigala, fierté de l'Empire Romain, par ses poètes et par son vin. Les barbares l'incendièrent et les fiers Gascons bâtirent trois séries de remparts pour arrêter les envahisseurs. Il était une fois... une ville close que la belle et douce Aliénor, d'Aquitaine par son (re) mariage avec Henri Il Plantagenêt offrit pour trois siècles aux rois d'Angleterre. Le Prince Noir dans son château de l'Ombrière y donna les plus grandes fêtes d'Europe.II était une fois... une ville reconquise par les rois de France qui voulurent lui imposer taxes et soldatesque. De violentes et successives révoltes, en dépit de féroces répressions, imposèrent respect au pouvoir absolu. Il était une fois... une ville de culture qui accueillit aussi bien les ordres mendiants, les grandes congrégations que la Fronde et les idées nouvelles de la Réforme dans ses collèges et universités. Élie Vinet et Michel de Montaigne offrirent à l'Europe les écrits de tolérance et de charité. Il était une fois... un intendant qui rêva de transformer Bordeaux en Versailles. Il fit abattre les murailles, ouvrir des portes, bâtir des hôtels particuliers, ériger la bourse des marchands et le grand Théâtre. Il était une fois... une ville de liberté, bouillonnante d'idées nouvelles avec son parlement, son philosophe Montesquieu, ses députés girondins, qui inventèrent la République et préparèrent avec le concours de son archevêque les droits de l'Homme et du Citoyen. II était une fois... une ville portuaire, première de France, qui lança ses trois-mâts et ses grands paquebots sur les océans et les mers du monde entier alors que sur sa rivière Il était une fois... une ville accueil, qui, par trois fois capitale de la France, servit de refuge aux gouvernements en exil tout en ouvrant ses portes aux peuples opprimés ou affamés d'Espagne, d'Italie et d'Afrique du Nord. Il est une ville... inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco qui se souvient, à travers ce Grand Journal de Bordeaux, de ses âmes charitables, de ses maîtres à penser, de ses partisans de la liberté, de son poète-académicien François Mauriac, porte-parole de la paix et de la fraternité.

11/2012

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Moyen Age classique (XIe au XI

Le cartulaire de l'abbaye du Palais Notre-Dame (XIIe et XIIIe siècles). Edition critique

L'abbaye du Palais Notre-Dame est située en Limousin, dans la commune de Thauron, à environ cinq kilomètres de Bourganeuf, proche de la rivière du Thaurion et de la forêt de Courson. Contemporaine des abbayes d'Aubepierres, de Bonlieu, de Bénévent, de Prébenoit et d'Aubignac, elle fait partie des nombreux établissements rattachés à l'ordre de Citeaux. En réaction à un monachisme bénédictin jugé trop impliqué dans la société féodale, des mouvements érémitiques sont apparus à la fin du XIe siècle. Son développement dans la Haute-Marche doit beaucoup à saint Géraud. Né à Sales de Fulcon et d'Aldéarde, cet ermite périgourdin s'est retiré dans la solitude après avoir été ordonné diacre. L'évêque de Limoges, Eustorge (1106-1137), sensible aux vocations d'ermite que Géraud faisait naître, favorisa l'émergence de ces nouveaux établissements. Dans la Haute-Marche, l'apostolat de Géraud a également suscité quelques cocotions la ville de Bourganeuf commençait à se former et un petit groupe de fidèles test rassemblé autour d'Aimeric de Quinzat qui fonda un ermitage sur sa terre du Petit-Quinzat, proche du Mont-de-Transet. C'est à lui que Géraud confia la communauté. En 1134, Aimeric fait don de cette terre à l'abbaye de Dalon. L'ermitage devient alors un monastère dirigé par l'abbé Roger. A la mort de ce dernier en 1159, le second abbé de Dalon, Amélien, choisit d'intégrer l'ordre de Citeaux, fondé par des ermites à la fin du XIe siècle, et prônant les vertus de simplicité et du travail agricole. En ss6o, Amélien nomma Bernard premier abbé du Palais et l'abbaye fut affiliée à l'Ordre cistercien deux ans après, soit en 1162. Son cartulaire, encore peu connu et peu étudié, est resté jusqu'ici inédit. Riche de 352 actes, il apporte l'essentiel de ce que l'on peut encore connaître aujourd'hui de l'histoire médiévale de l'abbaye. Le manuscrit, conservé à Londres, est ici présenté et édité pour en fournir un accès immédiat aux étudiants et aux chercheurs soucieux de travailler sur l'Aquitaine médiévale.

12/2021

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Thèmes photo

Natures

Entre l'homme et la nature se tissent des liens indicibles, mystérieux, puissants. Le paysage, plan large ou plan serré, en présente d'innombrables traces, que la photographie révèle. Elle nous aide à déchiffrer le palimpseste du visible, à déceler dans le fouillis de la forêt de symboles chantée par Baudelaire un sens, une harmonie, une écriture. Le livre se présente comme une succession d'univers (la rivière, le marais, l'arbre, la terre, la mer, la montagne) dont l'exploration sollicite non seulement le regard, mais la mémoire la plus intime de chacun. Les photographies de Jean-Luc Chapin se construisent dans la contemplation des lumières d'hiver, des berges qui s'étirent sous le ciel plombé, des flaques lumineuses dans des crépuscules de suie, des plages de vase où des oiseaux ont laissé leurs empreintes, des marnes incertaines dans les lueurs de fin - ou de début - du monde : l'aube des formes. Elles cherchent les premiers tremblements de la vie, le contact avec la matière. L'anecdote n'y a pas sa place. Dans chaque partie alternent les visions larges et les détails dont sont faits les vastes paysages : végétaux, animaux, traces dans la terre molle, écorces, reflets... La marque du vivant recherchée dans l'inerte, la photographie faisant apparaître les indices de son émergence. La marque nette d'une patte d'oiseau peut être lue comme un idéogramme, de même que les graffiti gravés voici deux siècles dans l'écorce des hêtres, déformés par le temps, dessine sous nos yeux une écriture nouvelle. Les photographies sont en noir et blanc, travaillées en argentique. Les pages s'ouvrent sur le secret de correspondances imprévues. Le livre propose un récit, indique des passages d'une photo à l'autre, d'une page à l'autre, d'un chapitre à l'autre : le langage du monde. Les textes de Jean-Marie Laclavetine accompagnent cette méditation en images, sans les commenter mais en proposant un rythme, une musique, suivant l'itinéraire rêveur jalonné par les photographies - la "voix native" dont parle Muriel Barbery dans sa préface, où elle compare natures aux rouleaux de la Chine ancienne qui illustrent " la profonde solidarité de la nature et des signes".

11/2017

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Art japonais

La Lune par les grands maîtres de l'estampe japonaise

La lune occupe une place très singulière dans la culture japonaise, au point qu'une fête, Tsukimi, lui est traditionnellement consacrée chaque année, à une date qui varie entre la mi-septembre et le début d'octobre, suivant le calendrier lunaire. La célébration, toujours vivace, consiste à se réunir en famille ou entre amis pour contempler l'astre nocturne lorsqu'il est dans sa phase pleine, au moment de l'année où sa brillance est la plus grande, rituel qui s'accompagne d'offrandes et de mets spécifiques. Contrairement à la tradition occidentale qui associe à la lune une image mélancolique, voire négative, elle est au Japon l'expression de la fécondité et de la prospérité - trace, sans doute, de fêtes anciennes célébrant la fin des récoltes. Plus largement, elle symbolise l'automne, participant ainsi d'un genre poétique et artistique intitulé " Neige, lune et fleurs " , qui résume le cycle des saisons. Les estampes réunies dans cet album témoignent de l'importance qu'elle occupe dans l'imaginaire des artistes. Certaines illustrent clairement la fête de Tsukimi, montrant des réunions sur une terrasse ou sur le bord d'une rivière. D'autres rappellent son lien étroit avec la poésie, comme en attestent les feuillets entre les mains de quelques personnages, mais aussi avec les contes et les récits mythologiques - rappelés notamment par la présence de lapins. Ailleurs, la lune marque simplement le passage à la nuit, lorsque le soleil a disparu et que chacun se hâte de rentrer chez soi ; ou au contraire, quand la tombée du jour sonne le début d'une autre vie, celle des courtisanes et des plaisirs secrets. Enfin, présente parfois pour sa seule qualité esthétique, la lune éclaire un paysage, empreint dès lors de mystère, ou participe d'une composition savante et délicate, mêlant fleurs et oiseaux. Les plus grands noms de l'estampe japonaise se trouvent réunis dans ce recueil, Hokusai, Hiroshige, Yoshitoshi, dernier grand maître de l'ukiyo-e, plus tard Hasui Kawase et bien d'autres. Si chacun, avec son style singulier, a célébré l'astre de la nuit, de l'ensemble se dégage une atmosphère particulièrement paisible et poétique.

10/2021

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Divers

Les petits ruisseaux

Le plus grand succès de Pascal Rabaté est réédité en grand format ! Un récit d'une grande justesse et d'une grande profondeur. Tour à tour léger et drôle quand il s'agit de croquer la vie de village, Rabaté s'interroge sur le sens de l'existence alors que l'on rentre dans le troisième âge de la vie. Par petites touches, sans jamais s'appesantir, il saisit ces petits moments qui font tout le sel de la vie. Ce récit multiprimé (Grand Prix de la critique de l'ACBD, Prix spécial des libraires Canal BD) sera adapté au cinéma avec Daniel Prévost dans le rôle-titre. Chaque jour, Edmond et Pierre, deux petits vieux (ou deux "seniors", pourront dire les plus ancrés dans la modernité), s'installent au bord de la rivière pour pêcher. Ils font de temps à autre des pauses pour casser la graine ou boire un coup de blanc. Parfois ça mord un peu. Le temps s'écoule ainsi, au rythme des prises. Le soir, chacun rentre chez lui. Edmond retrouve son chat, et Pierre parle à la photo de sa femme décédée d'un cancer. Un jour, Edmond apprend à son ami qu'il a rencontré quelqu'un, grâce aux annonces qu'il lit depuis quelques temps. Et là, il semble que ce soit la bonne. "C'est pas parce que l'on a passé l'âge de la gaudriole épicée qu'il faut faire maigre jusqu'au trou ! "A la surprise de Pierre, Edmond lui montre aussi son violon d'Ingres, la peinture. Il s'y est mis après le divorce d'avec sa femme. Il dessine des nus féminins. D'après les pages centrales de Playboy. Pour Pierre, c'est un choc. Impensable d'imaginer faire la même chose. Le souvenir de sa femme, l'âge... autant de freins à une vie aussi active. Alors qu'il rumine ces sombres pensées, de retour chez lui Edmond meurt, terrassé par une crise cardiaque. Pierre, remué par ces événements et la mort de son ami, décide alors de reprendre sa vie en main...

06/2023

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Policiers

La sorcière

Une fillette de quatre ans disparaît de la ferme isolée de ses parents. Après une longue battue, Nea est retrouvée nue sous un tronc d'arbre dans la forêt, assassinée. Fait troublant : la fillette se trouvait à l'endroit où, trente ans plus tôt, avait été découvert le corps sans vie de la petite Stella, une fillette du même âge qui habitait la même ferme. A l'époque, deux adolescentes, Marie et Helen, avaient été condamnées pour le meurtre : elles avaient avoué avant de se rétracter. Désormais mariée à un militaire autoritaire et psychopathe, Helen mène une vie recluse, non loin de la ferme, dans l'ombre des crimes passés. La belle Marie, quant à elle, est devenue une star du cinéma à Hollywood ; pour la première fois depuis la tragédie, elle vient de revenir à Fjällbacka pour un tournage. Cette coïncidence et les similitudes entre les deux affaires sont trop importantes pour que Patrik Hedström et son équipe puissent les ignorer, mais ils sont encore loin de se douter des répercussions désastreuses que va avoir leur enquête sur la petite localité. De son côté, Erica Falck écrit un livre sur l'affaire Stella. Une découverte la trouble : juste avant son suicide, le policier responsable de l'enquête à l'époque s'était mis à douter de la culpabilité des deux adolescentes. Pourquoi ? Dans ce dixième volet, le plus ample et peut-être le plus abouti de la série Fjällbacka, Camilla Läckberg est au sommet de son art.

11/2017

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Cinéma

La maison cinéma et le monde. Tome 4, Le Moment Trafic 1991-1992

Avec ce quatrième et dernier volume de La Maison cinéma et le, monde s’achève la publication des écrits de Serge Daney jusqu’ici dispersés dans divers journaux ou revues, catalogues ou programmes souvent introuvables aujourd’hui. Après le temps des Cahiers et les années Libé, voici venu, trop bref mais si intense, le moment Trafic, du nom de la revue qu’il fonde avec quelques amis (Raymond Bellour, Jean-Claude Biette, Sylvie Pierre et Patrice Rollet) en décembre 1991, alors qu’il se sait déjà condamné par la maladie (le sida). Il ne pourra en concevoir que les trois premiers numéros avant sa mort annoncée, le 12 juin 1992. C’est le moment où, pressé par le compte à rebours de sa propre vie, Serge Daney porte à incandescence son rapport au cinéma et rédige certains de ses plus beaux textes, avec une ambition affichée d’écrivain et dans le cadre d’une revue dont il a voulu le moindre détail, de l’absence revendiquée d’éditorial à la méfiance envers les rubriques habituelles de la critique, en passant par le refus de l’illustration pour l’illustration. L’écriture seule à charge d’y décrire le mouvement des films et de nous apprendre comment vivre avec les images. Mais c’est aussi le moment ultime où, en toute conscience, Serge Daney fait le point sur son existence de ciné-fils et de passeur dans les entretiens approfondis qu’il accorde alors à Art press, à Esprit, aux Inrockuptibles, au Monde ou à 24 Images, et qui constituent les compléments indispensables à ceux de Persévérance ou d’Itinéraire d’un ciné-fils.

11/2015

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Histoire de France

Jean-Marie Tjibaou. Une parole kanak pour le monde

Cette biographie de Jean-Marie Tjibaou, leader charismatique du mouvement indépendantiste kanak des années 1980, apporte un éclairage inédit sur le parcours d'une figure emblématique de l'histoire contemporaine de la Nouvelle-Calédonie dont la parole a largement dépassé les côtes de l'archipel océanien. Jean-Marie Tjibaou est “une figure que l'on n'a pas le droit d'oublier” dira Aimé Césaire. Né en Nouvelle-Calédonie en 1936, il s'engage dans l'action sociale et culturelle et devient progressivement le chef de file du mouvement indépendantiste kanak. Son combat a été de dénoncer les inégalités persistantes en Nouvelle-Calédonie et de lutter, d'une part, contre l'aliénation et la haine de soi de la grande majorité de son peuple, mais aussi contre le mépris dans lequel il était tenu par une partie importante de la communauté européenne. Toute sa vie, sa référence première a été le respect de la dignité des peuples. Signataire des accords de Matignon en juin 1988, Jean-Marie Tjibaou a choisi la voie de la non-violence et du dialogue face à la situation de crise que traversait son pays. Il a établi les bases de l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie et de son pouvoir économique sur un modèle kanak et non importé. Devant le succès rencontré par l'édition anglaise d'Eric Waddell, Au vent des îles publie une adaptation en français, enrichie et augmentée par Patrice Godin. Cet ouvrage offre une source d'informations indispensables pour connaître et comprendre le parcours d'un homme d'exception, dont le destin est intimement mêlé à l'histoire de la Nouvelle-Calédonie.

03/2016

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Littérature française

Venez, vous dont l'oeil étincelle

En cette année 736, le duc Mauronte, patrice de Marseille, s'inquiète pour l'indépendance de son fief, menacé, au nord, par les Francs de Charles Martel et, au sud, par les Sarrasins. S'il veut survivre, Mauronte doit s'allier à l'un des deux camps. Le choix est d'autant plus délicat que Childebrand, frère de Charles Martel, et Youssouf, gouverneur musulman de Narbonne, sont tombés fous amoureux de Blanche, sa fille adorée. Peu belliqueux, le Duc aime les plaisirs de la vie dont il jouit sans modération. Il apprécie par-dessus tout qu'on lui raconte des histoires et, pour l'aider à prendre sa décision, il décide d'ouvrir son palais aux conteurs venus des deux contrées opposées. Tout au long d'innombrables nuits, les narrateurs affluent. Pendant de délicieuses soirées, c'est un feu d'artifice d'histoires magnifiques où tout ce qui peut germer dans l'imaginaire fiévreux des hommes est exalté : l'amour, la douceur, l'érotisme, la violence, la cruauté, la pure beauté, le merveilleux, le fantastique. Chacun cherche à toucher, au plus secret, la raison du père et le coeur de la fille. Mais les dieux, seuls, savent qui sera l'heureux vainqueur de ce combat singulier. Quand les armes se taisent, le temps d'un dialogue des cultures, quand la joute n'est plus sur le champ de bataille, mais dans la bouche des plus redoutables orateurs, alors tout devient possible, à commencer par la paix. Dans ce roman virtuose, construit comme une inépuisable poupée-gigogne, Jean-Christophe Duchon-Doris fait preuve d'une imagination éblouissante, servie par un humour et une écriture d'une grande finesse.

10/2016

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Théâtre

Une mémoire. Nouveaux écrits sur le théâtre

"Comme j'ai vu beaucoup de pièces de théâtre, participé à bien des répétitions, traduit ou commenté plusieurs auteurs, réfléchi sur quelques questions concernant l'art de l'acteur, décrit quelques spectacles, et que ce qui suit en témoigne, Une mémoire est le titre qui s'impose. Mémoire, au féminin, veut dire qu'on était là, qu'on a plutôt aimé, qu'on a tenté d'exercer quelque pensée, et qu'on se souvient." Voici l'intention de l'auteur, en réunissant ici autant de textes inédits que de textes publiés dans des revues, des colloques ou dans le Journal du Théâtre de la Ville. En hors d'oeuvre : le vers de théâtre, l'alexandrin, parce qu'il l'a beaucoup pratiqué et enseigné. Ensuite, à propos de la mise en scène, plusieurs textes consacrés à Patrice Chéreau, avec qui François Regnault a travaillé douze ans comme collaborateur et traducteur. Puis, des études sur des auteurs de théâtre : Corneille, Molière (collaboration constante avec Brigitte Jaques-Wajeman, avec qui il a fondé la Compagnie Pandora), Sartre, Pirandello, Brecht, Horváth (avec Emmanuel Demarcy-Mota), Ionesco, Dubillard, Crimp, Minyana, Koltès. Enfin, un texte sur les spectateurs de théâtre dans la conjoncture récente et des textes théoriques sur le théâtre (identification, distanciation, catharsis, le comique, théâtre et psychanalyse) et sur la danse (Cunnigham, Pina Bausch). Un recueil patrimonial pour transmettre une riche expérience raisonnée de théâtre aux nouvelles générations. Enrichi de photographies de Cosimo Mirco Magliocca. François Regnault, homme de théâtre et théoricien, réunit ici de nombreux articles inédits ou publiés dans des revues sur le théâtre ; une somme dans l'esprit d'une transmission aux nouvelles générations.

09/2018

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Littérature française

Rendez-vous à Parme

RENDEZ-VOUS A PARME. Dans les cartons de livres que lui a légués Léo, un vieil ami avec qui elle partageait la passion du théâtre, la narratrice découvre un exemplaire de La Chartreuse de Parme. Les premières pages la ramènent à l'été de ses quatorze ans, quand un homme de l'âge de son père lui lisait le roman à haute voix sur une plage. A la fin de la saison, il lui avait murmuré : "Quand vous serez plus grande, vous irez à Parme, il faut lire ce roman de Stendhal à Parme." Des années plus tard, elle décide d'obéir à cette affectueuse injonction. Laissant désemparé l'homme qu'elle vient de rencontrer, elle prend seule le train pour l'Italie. Dans la sereine ville de Parme, la ferveur de ses préparatifs s'est évanouie. Mais, lorsqu'elle pénètre dans le théâtre Farnèse, son voyage soudain revêt un autre sens : sur la scène vide, défilent les silhouettes absentes dont les spectacles ont tant compté. Patrice Chéreau, Philippe Clévenot, Vàclav Havel, Tadeusz Kantor, Peter Brook et tant d'autres l'emportent dans une belle sarabande. Plutôt que celles, bien loin, de La Chartreuse de Parme, elle est venue suivre ici les traces d'un passé qui lui est essentiel. Le théâtre dès lors guide sa mémoire, envahit son séjour, l'apaise, et l'entraîne vers le présent. Quand, sur une impulsion, elle demande à son amant parisien de la rejoindre, un autre voyage peut commencer... Rendez-vous à Parme est un roman lumineux sur le désir, une invitation à vivre, comme au théâtre, tous les possibles.

02/2019

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Théâtre

Le musée par la scène. Le spectacle vivant au musée : pratiques, publics, médiations

" Des correspondances. Des étreintes. " Ce sont les mots employés par Patrice Chéreau, invité du Louvre en 2010, pour évoquer la relation entre musée et spectacle vivant, entre l'oeuvre d'art et le corps en mouvement. Le Musée par la scène nous éclaire sur les apports du spectacle vivant dans la pratique muséographique et sur l'intérêt dramaturgique ou performatif de telles expériences. Il y est d'abord question de stratégie de programmation, de conquête de nouveaux territoires de la scène et de nouveaux publics ; l'offre de spectacle vivant — ce recours au vivant dans l'espace muséal — y est examinée à travers ses enjeux socio-esthétiques et économiques. C'est ensuite l'originalité de l'espace scénique au musée qui y est appréhendée, à la croisée de l'exposition, de la collection, de la création et de la performance. La relation entre corps et objets est explorée à partir d'une multitude d'études de cas — des créations en danse, en musique, en théâtre — et croise des " encarts ", paroles d'artistes ou de professionnels. Enfin, à partir de nombreux exemples, en France et dans le monde, du Musée Rodin au Mucem, en passant par la pinacothèque nationale de Nauplie en Grèce, le District Six Museum du Cap en Afrique du Sud, le MOMA de New-York et la Tate de Londres, Le Musée par la scène propose à ses lecteurs une réflexion sur la médiation sensorielle et sensible, et sur l'expérience singulière qui s'y joue, sur le rapport entre rhétorique muséale et rhétorique spectaculaire, et sur cette dramaturgie muséale qui s'invente au chevauchement de la scène et du musée.

09/2018