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Exégèse des lieux communs

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Littérature française

Le serpent

Sans domicile fixe, Pierre-Marie et Léon s'isolent dans un petit hameau bourguignon qui fut le théâtre de leurs jeux d'enfants pendant l'occupation allemande où ils participaient à leur manière à la Résistance. Un étrange bûcheron fut leur mentor en compagnie de deux animaux fantastiques, un chien et un serpent. La mort de Marguerite, femme du bûcheron, donne lieu à une intrigue policière pleine d'imprévus. En 1968, après bien des amours, nos deux amis que la vie et les études avaient séparés se retrouvent une dernière fois. Souvent drôle, déconcertant, ce roman joue sur plusieurs registres comme pour mieux voiler l'inquiétude métaphysique de son propos.

11/2016

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Littérature française (poches)

Provinces

Chacun porte en soi un trésor fait de mots anciens, de langues apprises puis négligées, de lieux aimés et disparus : une géographie intime de signes et d'espaces qu'il faut réinventer pour mieux les mettre au jour. En voyageant, en écrivant, Thierry Laget confie à ses phrases le soin de restituer, voire de susciter le souvenir. De la Toscane à l'Angleterre, de l'Auvergne natale à la Touraine, ce sont autant de provinces du seul pays qu'il vaille de conquérir pour un écrivain, celui d'une mémoire magnifiée par la littérature. "Peut-être l'homme n'est-il que l'instrument dont la langue se sert pour se reproduire et se continuer", reconnaît-il dans cette déclaration d'amour aux mots. Comme une autobiographie qui aurait les atours d'un beau roman d'apprentissage.

08/2013

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Poésie

Capitale de la douleur ; L'amour la poésie

"Parler aux hommes le langage de tous les hommes et leur parler cependant un langage tout neuf, infiniment précieux et simple pourtant comme le pain de la vie quotidienne, nul poète, avant Eluard, ne l'avait fait si naturellement. Transmuer en une sorte d'or vierge l'aspect des joies et des douleurs communes à tous, pour en faire éclater la splendeur unique, Eluard fut capable de cela plus intensément et plus aisément que nul autre. L'amour la poésie, ce titre (que je trouve follement beau), n'est-ce pas la formule exacte qui en coiffant impérieusement la vie permet de la renouveler ? La plupart des poètes ont célébré l'amour. Combien sont-ils, à la réflexion, qui l'aient porté en eux toujours et qui en aient imprégné leur oeuvre à la manière d'Eluard ? Capitale de la douleur, L'amour la poésie, je vois en ces livres des tableaux de la vie commune telle que par l'amour elle est rendue poétique, c'est-à-dire illuminée. Il n'est personne qui, pour un temps bref au moins, n'ait fait l'expérience de pareille illumination, mais les avares et les prudents ont la règle de rabaisser les yeux au plus vite, tandis que la leçon d'Eluard est de substituer définitivement le monde ainsi transfiguré à l'ancien et de s'en mettre plein la vue et plein les doigts sans avoir peur de se déchirer à ses aigus sommets". André Pieyre de Mandiargues

03/2023

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Poésie

Capitale de la douleur. [suivi de L'amour la poésie

"Parler aux hommes le langage de tous les hommes et leur parler cependant un langage tout neuf, infiniment précieux et simple pourtant comme le pain de la vie quotidienne, nul poète, avant Eluard, ne l'avait fait si naturellement. Transmuer en une sorte d'or vierge l'aspect des joies et des douleurs communes à tous, pour en faire éclater la splendeur unique, Eluard fut capable de cela plus intensément et plus aisément que nul autre. L'amour la poésie, ce titre (que je trouve follement beau), n'est-ce pas la formule exacte qui en coiffant impérieusement la vie permet de la renouveler ? La plupart des poètes ont célébré l'amour. Combien sont-ils, à la réflexion, qui l'aient porté en eux toujours et qui en aient imprégné leur oeuvre à la manière d'Eluard ? Capitale de la douleur, L'amour la poésie, je vois en ces livres des tableaux de la vie commune telle que par l'amour elle est rendue poétique, c'est-à-dire illuminée. Il n'est personne qui, pour un temps bref au moins, n'ait fait l'expérience de pareille illumination, mais les avares et les prudents ont la règle de rabaisser les yeux au plus vite, tandis que la leçon d'Eluard est de substituer définitivement le monde ainsi transfiguré à l'ancien et de s'en mettre plein la vue et plein les doigts sans avoir peur de se déchirer à ses aigus sommets". André Pieyre de Mandiargues.

04/2001

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Contes et nouvelles

Une place au soleil. Roman

Christian tenait sa tartine en l'air et s'excitait déjà... - Arrête, Max ! Des bonnes étoiles, y en a pas pour tout le monde ! Tu délires ! C'est quand même une vérité... - Allons ! On a pas tous les mêmes chances dans la vie... Tout le monde n'a pas droit à une place au soleil, ça, c'est du vent... Regarde nous deux... On a juste notre âge en commun, c'est tout... Moi en usine cradingue, toi en amphi machin là... On vit pas sur la même planète... C'est une vraie vérité, ça ! - Je ne suis pas d'accord... Nous avons plein de points communs... Sinon, tu ne serais pas là ce matin ! La cause ouvrière, je ne la dénigre pas, je la connais par son histoire et les fermetures, les délocalisations... D'accord, je ne fais pas de manifs... Et c'est vrai, je fais partie des nantis, je souscris à l'ISF... Oui, je pourrais avoir un yacht ou rouler en Rolls ! Eh bien... ça ne m'intéresse pas ! Voilà ! Ce que je veux, c'est être utile dans la société, je veux être un facilitateur de projets... Voilà ce que je veux ! Naïf ? Peut-être... Mais j'ai des valeurs. Mes parents m'ont donné leur fortune, ils n'ont pas eu la chance d'en profiter, c'est ma façon de renvoyer l'ascenseur, je veux leur faire honneur ! Voilà ! Il s'adossa à sa chaise, comme essoufflé, le visage un peu rougeaud... Christian n'avait toujours pas attaqué sa tartine ! - T'es un drôle de loustic, tézigue !

04/2022

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Loisirs et jeux

Mon joli carnet secret

Dans ce joli carnet, confie tes rêves et tes secrets puis réponds aux questions avec une arnie pour connaître vos points communs ! Retourne ensuite ton livre pour découvrir un agenda à remplir avec tes activités du mois.

01/2018

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Littérature française

Les laids

La littérature est-elle un art visuel ? La peinture a-t-elle pour vocation de raconter quelque chose ? La plume qui sert à dessiner peut-elle également produire du texte, du récit, et vice-versa ? Ce sont ces questionnements qui, bien que non complètement formulés, sont à l’oeuvre dans mon travail de plasticien, dans ce roman, mais aussi dans chacune de mes peintures. Les portraits qui ont donné naissance à cette fiction sont des suspensions dans mon activité d’atelier, des pauses, rares et irrégulières, au long d’une dizaine d’années. Le dessin à la plume ne m’est plus aussi familier qu’il le fût un temps. Il y a trente ans, c’était mon mode d’expression principal, puis la peinture et la gravure se sont imposées à sa place, comme naturellement. Le texte, surtout la forme poétique, a lui aussi été mis de côté, en attente, à l’affût, toujours intime, privé (de quoi ?). Ces personnages se sont multipliés avec pour point commun leur laideur apparente, critère que je m’étais imposé, en question : l’imperfection comme idéal esthétique. Leur nombre ayant atteint approximativement celui de mes années, un rouage, jusque-là inédit, s’est enclenché, l’envie de raconter avec des mots en lieu et place d’images, de raconter qui ils sont et pourquoi ils sont apparus, de les raconter avant tout à moi-même, mais avec l’objectif conscient de les rendre accessibles à un public plus large, plus réceptif à un univers comme le leur lorsque celui-ci est figuré dans l’esprit du lecteur plutôt que dévoilé aux yeux du spectateur. Peu à peu, les voix, les descriptions des lieux, m’ont fourni le matériel pour poursuivre jusqu’au dénouement, accrochant au passage toute sorte de sentiments, de bribes de rêves, de mini-récits, de souvenirs, de pans d’Histoire. De leurs combinaisons, plus ou moins hasardeuses, naissait une cohérence qui en suggérait d’autres, un peu comme lors de la réalisation d’un toile dans laquelle chaque élément, chaque forme ne serait pas là sans la présence de toutes les autres qui l’appellent et l’entourent. Le réel n’est-il pas fait d’accidents, d’incertitudes, qui finissent par se répondre et s’éclairer les uns les autres ?

10/2013

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Poésie

Pas de Cornouaille

Le département du Finistère se compose de 2 rassemblements de communes : Au nord " Le Léon " , au sud " La Cornouaille " A la suite du 1er volume " Pas de Léon " , voici le second et dernier volume : " Pas de Cornouaille " Le découpage des communes a été réalisé par le diocèse avant la séparation de l'état et de l'église en 1905 , il n'a pas été modifié depuis et intègre toujours Plougastel-Daoulas , il se trouve dans " Le Léon ".

10/2022

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Lycée parascolaire

L'année de 1re. Spécialités de sciences humaines/maths

Conçu et rédigé par des enseignants, L'Année de 1re Spécialités Sciences humaines et mathématiques est conforme au nouveau bac. Cet ouvrage de soutien scolaire propose du cours, de la méthode et des exercices variés pour les enseignements communs (Français, Histoire-Géo-EMC, Enseignements scientifiques, Langues) et les spécialités (Maths, SES, Histoire-Géo, géopolitique et sciences politiques).

07/2019

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Poésie

Une force indicible

Un recueil pour s'éveiller et guérir, De la poésie écrite avec des mots communs, Des mots de tous les jours pour revêtir le quotidien d'amour Pour extirper avec élégance la souffrance, Lui offrir la possibilité d'une transcendance. Un chemin de transhumance qui permet à l'âme d'arrêter ses errances, Aux humains de satisfaire leur faim...

02/2023

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Histoire internationale

Traités sur les Guelfes et les Gibelins, sur le gouvernement de la cité, sur le tyran

Bartole de Sassoferrato (env. 1313-1357) est l'un des plus grands juristes du Moyen Age. Auteur d'une oeuvre immense, lue et commentée de son temps comme à l'époque moderne, il rédigea à la fin de sa vie un ensemble de trois traités, traduits ici pour la première fois en français, qui ont comme point commun d'envisager l'exercice du pouvoir dans sa dimension pratique aussi bien que théorique et juridique. Il consacre ainsi son Traité sur les guelfes et les gibelins à la question de la conflictualité politique et des luttes de factions dans le monde communal italien ; il passe au crible les formes de gouvernement et les régimes politiques dans le Traité sur le gouvernement de la cité, dans le prolongement des réflexions d'Aristote ou de Gilles de Rome ; avec son Traité sur le tyran, il livre l'un des principaux traités que le Moyen Age nous a légué sur le phénomène tyrannique. Si les thèmes abordés sont variés, ils sont néanmoins traversés par une obsession commune, qui hante du reste philosophes, juristes et théologiens depuis l'Antiquité : celle de la tyrannie, dans laquelle tout pouvoir est susceptible de basculer. Observateur aigu autant qu'acteur de la vie publique, Bartole décortique ici les formes et les conditions de cette dégénérescence et porte un regard incisif sur les transformations politiques qui affectent la société italienne au XIVe siècle.

03/2019

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Sciences politiques

La Cité européenne

La Cité européenne, c'est l'Europe politiquement vécue à laquelle tous les citoyens européens participent et dans laquelle ils se reconnaissent. Elle n'est le résultat ni de compromis diplomatiques entre pouvoirs d'états, ni d'un recours à la force ou à l'hégémonie, mais construite sur la liberté et l'adhésion de tous ses membres. Nous sommes, en fait, cinq cent millions d'Européens (en dehors de la Russie) qui partageons en cette fin de vingtième siècle, le destin de notre continent. Après avoir conquis en quelques siècles la plus grande partie du monde, nous nous retrouvons, en l'espace de quelques générations, ramenés à nous-mêmes à la recherche d'une nouvelle identité, d'une nouvelle vie commune au travers de nos différences et par delà nos déchirures, d'un nouveau rôle dans le monde. Or ce rôle de l'Europe sera joué en une seule harmonie, ou il ne sera pas. La Cité européenne, c'est le nom que nous donnons à cette collection d'essais, de recherches et d'études dans lesquels penseurs, écrivains, hommes d'action et politiques, témoignent de leur engagement et tentent de proposer des politiques, des structures, des valeurs et des orientations pour cette Europe nouvelle. Ouverte à toutes les orientations de pensée et de croyance, la collection d'adresse à tous ceux qui veulent entreprendre en commun un effort de réflexion et d'échange pour construire une cité d'Européens libres et responsables.

08/1993

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Philosophie

Visages de la philosophie. Les philosophes d'expression française de notre temps

La philosophie a ses doctrines, ses écoles, ses concepts, ses maîtres-livres. Elle a aussi ses visages. Des visages qui parlent d'elle et nous disent, mieux que tous les textes, la patience, l'intelligence, l'émerveillement un peu enfantin qu'elle exige de ceux qui lui consacrent leur existence. Qu'ils soient oblongs ou ronds, jeunes ou vieux, graves ou espiègles, ces visages nous touchent au plus profond. Car, au-delà de leur charme, au-delà des rides, c'est un même amour de l'homme et de ce qu'il y a de plus élevé en lui que ces portraits nous donnent à voir. Un grand photographe, Louis Monier, et un spécialiste incontesté de la philosophie, Denis Huisman, ont croisé plume et objectif pour nous faire découvrir ou redécouvrir la beauté saisissante des visages de la philosophie.

01/2005

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Critique littéraire

Une visite à Brangues. Conversation avec Jacques Madaule et Pierre Schaeffer en février 1944, avec 2 CD audio

Le 27 février 1944 - un dimanche -, Jacques Madaule et Pierre Schaeffer rendent visite à Paul Claudel dans son château isérois de Brangues. Le poète a accepté de lire pour la radio française un hommage à Jean Giraudoux, décédé quelques semaines plus tôt. Les deux hôtes -l'un claudélien reconnu, l'autre déjà versé dans l'exploration des ressources radiophoniques - installent leurs appareils d'enregistrement et laissent les disques tourner. La conversation s'engage. Vive et souriante, elle ne suit pas de plan préconçu. Claudel évoque ses travaux en cours, journal et commentaires bibliques ; puis on l'entreprend sur ses pratiques d'écriture et ses brouillons. Il poursuit sur son rapport tumultueux à l'exégèse contemporaine et, changeant de registre, livre quelques éléments de sa conception de la prosodie française. L'époque est également présente : Claudel dénonce l'attitude bienveillante d'une partie du haut clergé français à l'égard de l'occupant et informe ses visiteurs de ses propres démêlés avec la Gestapo. Après avoir évoqué la jeune génération - Sartre, en particulier -, le poète parle de ses premiers textes et des adaptations théâtrales et musicales de ses œuvres, réalisées ou projetées. C'est l'occasion de préciser ses rapports avec Milhaud ou Barrault. Tout cela, entrecoupé par des lectures appliquées de l'hommage à Giraudoux et de plusieurs poèmes récents. Un Claudel au naturel ? Certes. Il reste que " le Claudel qui va vous parler n'est pas un Claudel en pantoufles. C'est le Claudel de tous les jours ; mais chaque jour pour lui est le jour de Pâques ; chaque instant celui de la Résurrection " (Madaule).

06/2005

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Religion

Réflexions sur la question antisémite

Sartre avait montré dans Réflexions sur la question juive comment le juif est défini en creux par le regard de l'antisémite. Delphine Horvilleur choisit ici de retourner la focale en explorant l'antisémitisme tel qu'il est perçu par les textes sacrés, la tradition rabbinique et les légendes juives. Dans tout ce corpus dont elle fait l'exégèse, elle analyse la conscience particulière qu'ont les juifs de ce qui habite la psyché antisémite à travers le temps, et de ce dont elle " charge " le juif, l'accusant tour à tour d'empêcher le monde de faire " tout " ; de confisquer quelque chose au groupe, à la nation ou à l'individu (procès de l' " élection ") ; d'incarner la faille identitaire ; de manquer de virilité et d'incarner le féminin, le manque, le " trou " , la béance qui menace l'intégrité de la communauté. Cette littérature rabbinique que l'auteur décortique ici est d'autant plus pertinente dans notre période actuelle de repli identitaire que les motifs récurrents de l'antisémitisme sont revitalisés dans les discours de l'extrême droite et de l'extrême gauche (notamment l'argument de l' " exception juive " et l'obsession du complot juif). Mais elle offre aussi et surtout des outils de résilience pour échapper à la tentation victimaire : la tradition rabbinique ne se soucie pas tant de venir à bout de la haine des juifs (peine perdue...) que de donner des armes pour s'en prémunir. Elle apporte ainsi, à qui sait la lire, une voie de sortie à la compétition victimaire qui caractérise nos temps de haine et de rejet.

01/2019

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Littérature française

Le dernier jour d’un confiné

L'homme et le coronavirus dialoguent entre eux. L'un découvre l'autre... Ils ont des caractéristiques communes.

06/2021

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Autres éditeurs (U à Z)

Atchoum

Isabella est une personne un peu à part. Elle marche deux pas derrière tout le monde. Elle reste là pour dire "A vos souhaits" dès que quelqu'un éternue. Les autres sont doués pour passer en premier et être le centre de l'attention. Ils sont tellement habitués à ça qu'ils ne remarquent même pas ce que fait Isabella. Jusqu'au jour où les choses changent... Isabella rencontre deux curieux personnages qui aiment prendre leur temps. Et qui, au lieu de marcher devant, marchent à côté d'elle. Une histoire loufoque qui montre que, parfois, l'amitié naît des ingrédients les plus inattendus ; par exemple, un poireau, un vieux trottoir et des éternuements.

10/2022

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Littérature française

Chroniques d'un médecin des mines

« 16 heures, 19 janvier 1981. Un après-midi d'hiver. Il fait froid dehors malgré un bon soleil de janvier qui fait paraître encore plus agréable l'intérieur modeste de ces deux vieux, âgés de 82 ans chacun, les R., sagement assis près de leur feu continu. Ils sont en train de déguster une tasse de ce sempiternel "café du Nord". "Vous prendrez bien une tasse avec nous, docteur ? Il est bon, vous savez !" J'accepte rarement quelque chose à boire chez mes patients. Mais ces deux-là me font tellement penser aux vieux du conte d'Alphonse Daudet que je ne trouve pas le courage de refuser. La vieille est percluse de rhumatismes? Lui aussi. On commence à parler de ça mais bien vite, tasse à la main, on dérive. Ils habitent la maison depuis 1924, oui, 1924?! Nous voyons le passé non pas dans une boule de cristal, mais dans les volutes de nos tasses... La médecine et les remèdes s'éloignent, on n'en parle même plus. Et j'ai l'impression que toutes ces évocations de notre passé commun leur font plus de bien que mes drogues. "N'est-ce pas qu'il était bon le café, conclut madame R., eh bien, docteur, c'était du décaféiné !" » Ce récit fait partie des chroniques racontées avec simplicité par un médecin qui exerça pendant trente-quatre années dans le bassin minier de Lens. Emotion, rire et redécouverte du passé sont au rendez-vous, nous entraînant comme dans un roman vers des tranches de vie parfois drôles, parfois tristes, souvent touchantes. Au final, c'est un attachant panorama du quotidien que nous offre ici un médecin dévoué.

06/2015

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Pédagogie

Lire ou déchiffrer ? L'apprentissage de la lecture en questions

Chacun s'accorde à dire que la question de l'apprentissage de la lecture est absolument essentielle. Et pourtant, aucun sujet ne se prête plus aux caricatures. C'est, par excellence, le domaine des fantasmes les dégâts de la "méthode globale !", des lieux communs "les jeunes ne lisent plus !", des simplifications faciles "les élèves ne doivent même plus connaître les lettres !"... En réalité, les méthodes de lecture n'ont guère évolué depuis des décennies et il convient de (re)faire de la lecture un véritable objet de travail et de recherche pédagogique. C'est précisément ce que fait cet ouvrage. Sous la direction d'Eveline Charmeux qui a consacré toute sa vie professionnelle à cette question des enseignants, des chercheurs, des militants pédagogiques s'efforcent de comprendre vraiment "ce que lire veut dire". Ils identifient, à partir d'exemples précis et d'études approfondies, les différents "chemins" entre lesquels, en permanence, l'enseignant doit choisir s'il veut que l'élève accède aux textes. Ils débusquent les présupposés implicites qui obscurcissent les vrais enjeux. Ils pointent les obstacles que l'enfant doit surmonter et déterminent les moyens par lesquels l'enseignant peut l'y aider. Ils examinent une multitude de questions précises qu'ils mettent en perspective autour d'une vision authentiquement émancipatrice de l'accès au lire. C'est ainsi que les enseignants d'école primaire, mais aussi les parents et tous les éducateurs, trouveront ici un ensemble totalement sans précédent de réflexions et de propositions. Ils découvriront dans ce travail réellement collaboratif des raisons et des moyens d'agir. Des outils pour penser et des démarches pour accompagner l'enfant dans l'entrée dans la lecture.

11/2013

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Géographie

Analyse spatiale. Les localisations, 2e édition

1. Information géographique et espace 2. Lieux et distributions de lieux 3. Réseaux et localisation 4. Régions homogènes

08/2010

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Science-fiction

Splines

Qu'est-ce qu'une spline ? C'est une fonction mathe?matique qui permet d'approcher des distances, elle est utilise?e pour " repre?senter nume?- riquement les contours complexes ". En statistique c'est un outil de prospective, qui proce?de par interpolation. Et c'est par des interpolations topographiques que luvan fait surgir comme par magie des sce?nes, un passe? enfoui ou un futur invente?, a? partir d'un ba?timent myste?rieux ou familier, en vue d'en extraire l'essence me?me. Forant ainsi chaque de?tail faisant histoire, l'autrice pousse a? son extre?me la poe?tique de la ruine pour invoquer le monde malgre? nous, aux confins de l'utopie. Ce clin d'oeil au spleen, malicieuse re?sonance litte?raire, annonce 29 textes entreme?lant tous les genres, de la fiction a? la non-fiction, anime?s par l'imagination et la langue d'une autrice particulie?rement originale. C'est a? travers le monde que luvan a croque? (dans tous les sens du terme) chaque lieu : a? Prague, San Francisco, Hiroshima, Munich, Bratislava, Berlin, Bruxelles (le hall Van Volxem, la galerie Rivoli, le petit palais des Sports de Forest), Go?teborg, Galway ; pour la France, l'abbaye de Beauport a? Paimpol, le Cre?t de Roc a? Saint-E?tienne, le square Suzanne- Buisson a? Lyon, trois recoins de Paris (le palais des Congre?s, une incur- sion dans le muse?e du Louvre, la dalle Keller), et le Quartz a? Brest. VARIATIONS LITTE?RAIRES E?POUSTOUFLANTES AUTOUR DE LIEUX HORS NORMES, VERS UNE TOPOGRAPHIE DE L'INFIME, DE?SOSSANT L'HUMAIN, DE?CARCASSANT LES NOTIONS DE GROUPE, D'AUTORITE? ET DE LIBERTE?. Les illustrations en noir et blanc de Nacha Vollenweider ponctuent les textes et font e?merger comme une nouvelle dimension aux images et chocs engendre?s par la lecture. Les amoureux d'Agrapha retrouveront ce voyage a? travers le temps et a? travers le monde, jusqu'a? ressentir une reconfiguration e?tonnante du regard.

08/2022

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Sociologie

Vivre avec des épouvantails. Le monde, les corps, la peur

Que devient notre monde commun par temps de catastrophe ? Anthropologue, Michel Agier a beaucoup enquêté en Afrique et en Amérique latine. C'est cependant à Paris, un terrain de recherche inattendu, qu'il a écrit ce livre, au moment où nos repères connus semblaient se volatiliser sous les effets du coronavirus. Reliés les uns aux autres, du marché humide de Wuhan aux mégalopoles américaines en passant par les vieilles villes d'Europe, nous formons une société mondiale dont les corps sont les nouvelles frontières. Et dans ce nouveau rapport aux corps et aux autres, c'est un retour des grandes "peurs cosmiques" qui se joue, ces peurs fondamentales et immémoriales qui disent la vulnérabilité du vivant. Dans les carnavals du Moyen Age, on brandissait des épouvantails pour s'émanciper de la peur par le rire. Quelles seront les figures imaginaires qui nous permettront d'affronter ensemble nos peurs ? Trouverons-nous la liberté d'en jouer pour qu'elles ne nous dévorent pas ? Irriguées de nombreux récits et souvenirs, ces pages nous invitent à une exploration anthropologique. Elles nous aident à décentrer notre regard pour mieux comprendre "ce qui arrive".

10/2020

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Sciences politiques

Les centristes. De Mirabeau à Bayrou

Toujours placés, jamais gagnants. Railler ainsi les centristes procure une intense jubilation à tous ceux que rassure le simplisme binaire du droite-gauche.Pourtant, depuis deux siècles, cela n'a jamais découragé ces entêtés du gouverner au mieux. De Mirabeau à Jules Ferry, de Marc Sangnier à Jean Lecanuet, de François Guizot à Raymond Barre, leur ambition commune, ici racontée par Jean-Pierre Rioux, a été de faire progresser la démocratie et l'Etat de droit. En préférant le contrat au fracas, le rassemblement à l'exclusion, la reconstruction à la table rase et, surtout, les valeurs aux idéologies.A cette obsession du " bon gouvernement ", Jean-Pierre Rioux donne à la fois sa profondeur historique et sa pertinence actuelle. Souvenons-nous que, le 22 avril 2007, 7 millions de citoyens ont voté pour François Bayrou au premier tour de l'élection présidentielle. Qui peut douter qu'en 2012, ces avocats inlassables de la réconciliation, de la liberté, de l'équité et de la solidarité sauront se faire entendre ?

01/2011

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Musique, danse

L'histoire secrète des Ballets russes. De Diaghilev à Picasso, de Cocteau à Stravinsky et Noureev

Quel est le point commun entre le tsar Nicolas II, Staline, Picasso, Apollinaire, Cocteau ou Stravinsky ? Tous ces personnages, qui ont si profondément marqué l'histoire politique et artistique du XXe siècle, furent de fervents amateurs des Ballets russes. Nombreux y rencontrèrent la femme ou l'homme de leur vie. Loin d'être de simples aventures, ces liaisons furent de véritables passions et marquèrent leurs destins. L'amour de Nicolas II pour la célèbre ballerine Matilda Kchessinskaia, reflète les vicissitudes de sa politique ; la fin des purges coïncide avec la rencontre entre Staline et une étoile du Bolchoï ; le style de Picasso change lorsqu'il épouse Olga Khokhlova, danseuse du ballet Diaghilev... S'appuyant sur des documents secrets et des témoignages inédits de Noureev, Chagal ainsi que d'autres artistes et hommes politiques, l'auteur jette un regard insolite sur les coulisses des Ballets, à l'époque où le KGB utilisait les ballerines pour l'espionnage, et où Montparnasse était le lieu de rencontre des artistes. Il raconte ainsi l'histoire du métissage culturel entre la Russie et la France, scellé par l'arrivée des Ballets russes à Paris vers 1909.

02/2002

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Religion

Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, de pierre et de prière. A la découverte du patrimoine de l'abbaye

Solesmes est un nom qui chante ! ... Les mélodies grégoriennes, le chant de la prière de l'Eglise ont fait connaitre l'abbaye à travers le monde. Mais Solesmes, test aussi une architecture. Une architecture également exceptionnelle, qui dit l'histoire millénaire du monastère. L'histoire d'abord du prieuré, depuis ses origines au XIe siècle, puis celle de la grande aventure de la restauration bénédictine commencée par Dom Guéranger au XIXe siècle et qui se poursuit aujourd'hui encore. Le visiteur est invité à découvrir l'abbaye, à parcourir ces lieux, qui sont des espaces de vie où l'appel de Dieu a rassemblé des frères pour le servir. L'église du monastère lui révélera ces chefs-d'oeuvre de l'art français que sont les ensembles sculptés des Saints de Solesmes. Dans le silence et l'émerveillement, il pourra entrevoir quelque chose de la vocation de ce lieu, de son mystère. Solesmes, ce n'est pas seulement une architecture - ni même un chant- mais des hommes qui cherchent Dieu à l'école de saint Benoît. De pierre et de prière.

01/2019

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Grandes réalisations

Les plus belles bibliothèques du monde

Après Les plus belles librairies, laissez-vous embarquer dans un tour du monde des bibliothèques les plus époustouflantes  ! De la Suède à l'Australie en passant par l'Égypte, l'Inde ou la Colombie, ce livre célèbre les plus anciens et les plus grandioses de ces sanctuaires, mais également leurs plus jeunes et plus petits héritiers. D'abord, en menant une réflexion sur le rôle primordial de ces enceintes de la mémoire. Car les bibliothèques sont bien plus qu'un simple amoncèlement de livres divers ! Elles constituent les archives de notre connaissance, et regorgent de sources d'inspiration infinies. Elles sont des lieux de travail, d'étude et de rencontre. Elles sont, enfin, un symbole et le témoignage vivant des sociétés qui les ont construites. Ce livre s'intéresse ainsi également aux différentes audaces architecturales auxquelles elles ont donné lieu : des palais baroques ou rococos aux micro-bibliothèques en plastique recyclé, et les pépites les plus improbables qui existent entre les deux  ! Un livre qui ravira autant les amateurs de littérature que les amoureux d'architecture  !

09/2022

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Psychologie, psychanalyse

Mon ami le fou. Une appréhension critique du déséquilibre mental

Une appréhension critique du déséquilibre mental. A chacun sa trajectoire, ses problèmes, son mode de vie. Voilà ce à quoi je dois d'abord m'habituer ou plutôt me conformer. De fait, comment parler de fous tout simplement ? Comment évoquer ces personnes de façon trop générale, sans s'interroger sur ce qui les différencie, ou les spécifie ? Qui décide de qui est fou ? Ou, de quoi est finalement faite la folie ? En effet, en y pensant de plus en plus, je me fais la conviction que les personnes comme mon ami, ces gens que l'on qualifie de fous ou que l'on considère comme tels, ont quelque chose que nous ignorons. Certes, il n'y a aucun doute, le commun de leurs traits de caractère est de ne rien faire selon les normes consacrées, de se comporter de manière à susciter des interrogations par rapport aux codes intelligents et civilisés de la société. Mais au lieu de faire le procès du fou, ne devrions-nous pas plutôt faire le procès de cette société, notre société ?

07/2019

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Histoire internationale

Un drame colonial en Côte d'Ivoire. L'affaire Quiquerez-Sergonzac (1891-1893)

Le propos de ce livre est d'analyser et de montrer la nature et la mise en oeuvre sur le terrain de ces nombreuses petites expéditions menées à la fin du XIXe siècle par la Troisième République dans le sillage des grandes missions dotées de moyens importants et expression d'une volonté politique affirmée de la stratégie coloniale de la France. La mission Quiquerez-Segonzac est intéressante dans la mesure où le drame dont elle fut l'issue a donné lieu à de nombreuses enquêtes et investigations de l'autorité militaire consignées dans les archives, à l'intérêt de la presse, et aussi à la recherche obstinée de la vérité d'un personnage hors du commun, le colonel Fix. Un procès retentissant en 1893 et une polémique largement alimentée par les journaux en 1892 furent tout à fait inhabituels concernant une mission modeste, simple rouage de la machine coloniale, qui n'aurait pas dû intéresser grand monde. Mais qui nous permet de disposer d'une documentation exceptionnelle sur la manière dont furent initiées et réalisées ces nombreuses missions.

02/2013

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sociologie du genre

Féminisme

Féminisme : mot explosif, chargé de batailles, d'identifications et de contradictions. Mot d'importance donc pour la collection Le mot est faible, dont la professeure en études de genre Eléonore Lépinard s'empare ici avec brio pour le recharger d'une exigence toujours renouvelée de penser ses propres contradictions et de réinventer de nouvelles pratiques d'émancipation. Si le mot " féminisme " est explosif, c'est qu'il serait pour certaines porteur d'excès, d'une demande d'égalité risquant de renverser l'ordre établi, d'un désir d'imposer de nouvelles identités ou de prescrire un nouveau langage. Le féminisme brûle en effet : des " pétroleuses " incendiaires de la Commune de Paris, aux soutiens-gorges que les féministes du Mouvement de libération des femmes auraient brûlés, ces mythes tenaces associent dans notre imaginaire collectif les féministes avec un feu ravageur. L'incandescence de ce mot est aujourd'hui ravivée, à coups de hashtags, de témoignages et de colères rendues publiques, de manifestations et de chorégraphies à dimension planétaire. Il y a aussi danger quand certaines voudraient non pas s'opposer au féminisme et à ses demandes, mais au contraire se l'approprier, en donner une définition commune et légitime pour toutes celles et ceux qui voudraient se revendiquer de ce projet politique. Les luttes pour imposer ce que devrait être le " vrai " féminisme, sont aussi chargées d'affects, d'histoires et de conflits. Les rassemblements de toutes, #NousToutes, contrastent avec les conflits et colères, les #NousAussi clamés par les excluexs d'un discours qui se veut universaliste mais qui ne manquerait pas de toujours ériger des frontières, des clôtures autour d'un " bon " féminisme, accessible à certaines et pas à d'autres. Il faut dire qu'avec les féminismes revendiqués de Beyoncé, de Sheryl Sandberg, de Chimamenda Ngozi Adichie, d'Elisabeth Badinter, d'Annie Ernaux, d'Amandine Gay, d'Adèle Haenel... ou d'Emmanuel Macron, on dispose d'autant de versions, contradictoires, opposées, oxymoriques ou alliées à explorer. La tendance à qualifier le féminisme indique que ces versions semblent pouvoir se multiplier à l'infini : business feminism, féminisme radical, féminisme néolibéral, féminisme matérialiste, afro-féminisme, transféminisme, féminisme queer, écoféminisme... Devant cette avalanche de tendances on peut se demander si le mot a vraiment encore un sens, s'il peut désigner un projet commun dont les contours seraient identifiables. Comment un mouvement qui semble s'énoncer au nom d'un sujet qui a l'apparence de l'évidence, les femmes, peut-il s'avérer si protéiforme ? Comment peut-il être étiré jusqu'aux limites de ses possibilités et de son histoire puisqu'il devient revendiqué par des fractions de ceux-là même qui l'ont tant combattu, les idéologies de droite voire d'extrême droite ? Y a-t-il encore un dénominateur commun ? Le féminisme est-il voué à l'éclatement et la récupération ou peut-il continuer de nourrir nos imaginaires, nos désirs, nos luttes et nos vies ? L'autrice défend ici brillamment que ces luttes et ces conflits sont essentiels au féminisme, au sens où ils en constituent l'essence même et sont aussi essentiels à sa dynamique propre. Pour autant, accepter l'importance de ces conflits n'est pas céder au relativisme : toutes les versions du féminisme ne sont pas bonnes à adopter ou équivalentes. Loin de là. Le féminisme porte une exigence toujours renouvelée de penser ses contradictions, de répondre à celles qui en contestent les frontières, de réinventer de nouvelles pratiques d'émancipation.

02/2024

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Sociologie

Trajectoires familiales et espaces de vie en milieu urbain

L'étude des contextes d'habitat et des itinéraires résidentiels permet-elle de mieux comprendre ce qui se joue dans la vie du groupe domestique, dans les relations avec la parentèle et dans les rapports entre les générations ? Dans quelle mesure le logement et l'inscription dans des territoires sont-ils révélateurs de dynamiques familiales ? Réciproquement, quels effets ces dynamiques exercent-elles sur la localisation des ménages, sur la physionomie des quartiers, sur la vie des différents lieux de la ville ? Comment les mobilités choisies, subies ou projetées par les familles interfèrent-elles avec le jeu du marché immobilier et la mise en œuvre des politiques urbaines ? En quoi l'analyse des trajectoires familiales enrichit-elle notre connaissance des rapports que les cidatins entretiennent avec leur habitat, des usages qu'ils font de la ville, et des modalités selon lesquelles s'organise leur coexistence avec d'autres citadins ? Les textes rassemblés dans ce volume se situent au croisement de ces différentes questions. Ils émanent de sociologues, de démographes, d'historiens et de géographes qui avaient été invités à confronter leurs travaux à l'occasion d'un colloque international organisé par le Centre Jacques Cartier.

10/1998