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Simon Stranger

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Psychologie, psychanalyse

Le corps des larmes. La psychanalyse et la douleur d'exister

Ce livre veut donner raison à la folie, autrement dit fonder en raison la confiance que chacun doit pouvoir faire à sa sensibilité thérapeutique, mais aussi accepter cette voix de la folie présente en chacun de nous et dont l'apprivoisement, la découverte, mènent toujours à un accroissement d'être. Si la psychanalyse nous aide à faire face à l'irréconcilié, elle le fait dans l'espace restitué au témoin d'une parole originaire. Olivier Grignon, dans ce livre à l'amplitude remarquable, s'attache à nous rendre présent ce " corps des larmes " qui est aussi le corps du délit. Corps dont la psychanalyse n'arrive pas au bout, et qui vient infiltrer les mots depuis la terreur, la mélancolie, l'égarement. Dans quelle sorte de corps naissent les larmes ? Elles ne naissent pas au cœur du désert, mais dans ce no man's land entre l'humain et l'inhumain, dans cet espace innommé où s'originent à la fois la création et la folie. Ce livre fait aussi le périple de la psychanalyse, partout où elle se heurte à sa propre folie, et à ce qui en fait un chemin et instrument de passage, sinon de passe, du côté de ce qu'on appelle : guérir et aimer.

04/2002

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Religion

Ce n'est pas la pire des religions

Dans une époque qu'on dit marquée par le " retour du religieux dans une société pourtant largement laïcisée qui semble devenue indifférente, sinon hostile, à ses racines chrétiennes, les auteurs de ce livre-conversation évoquent et approfondissent les cheminements de leur adhésion au christianisme. Des cheminements différents : l'un a retrouvé après des années d'éloignement la foi catholique de son enfance ; l'autre, à l'inverse, y a trouvé à vingt ans l'antidote au nihilisme d'époque. Tous deux s'attachent ici à entendre le message de l'Église, trop souvent brouillé ou réduit à des aspects fragmentaires et polémiques. Ils témoignent chacun à sa manière que l'adhésion au dogme, loin d'être cette prison pour l'esprit si souvent dénoncée, est pour eux l'invitation à une réflexion libre sur l'individu, la vie sociale, l'histoire ; un moyen aussi d'échapper aux nouveaux conformismes d'un monde dont les idoles s'appellent production, consommation, technologie. Ni bigots ni prosélytes, ils s'expriment en toute liberté à travers leurs expériences d'hommes sur une religion qui n'entend pas s'imposer par la peur et la culpabilité, mais prend en compte la personne humaine dans ses dimensions les plus authentiques et les plus secrètes.

01/2009

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Psychologie, psychanalyse

Cliniques du sujet âgé. Pratiques psychologiques

Amplement marquée par le spectre de la maladie d'Alzheimer, ainsi que par les revendications de vieillesse évitée, ou sinon performante, réussie, l'avancée en âge mobilise tout à la fois la préoccupation de chacun et l'attention collective. Vieillir engage en effet intensément un regard sur soi, sur le chemin propre emprunté par chacun pour mener sa vie, et bientôt la conclure, dans une tension compliquée entre le constat d'un irréductible inachèvement des actes posés et le voeu d'un accomplissement des idéaux nourris, tension fort susceptible de participer au déploiement d'états de souffrance psychique importants. Formés à des degrés divers, de façon plus ou moins spécifique, à la psychologie clinique, à la psychopathologie, à la neuropsychologie cognitive, les psychologues qui interviennent auprès des adultes âgés, de leurs proches et des professionnels, sont sollicités pour des missions d'une très grande diversité en des lieux cliniques eux-mêmes fort différents. Cet ouvrage propose une réflexion argumentée sur les pratiques psychologiques auprès de l'adulte âgé rapportées par des praticiens de terrain et des enseignants-chercheurs. Articulant réflexions théoriques, méthodes cliniques, expériences concrètes de l'activité professionnelle, les divers chapitres qui le constituent illustrent la variété et la richesse des pratiques professionnelles du psychologue dans la société d'aujourd'hui.

06/2012

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Littérature française

Une femme d'esprit

Elizabeth ouvre le testament de Jane, sa mère. Elle y lit avec effroi la mission qu'elle lui impose découvrir le lieu où disperser ses cendres et où " elles se retrouveront ". Sa première réaction est la révolte. Mais finalement contrainte d'affronter l'énigme, elle quitte tout, son travail, son mari, ses enfants, son amant, et part à la recherche de l'endroit de la réconciliation avec sa mère. En chemin, elle apprendra les péripéties et les secrets d'une vie passionnée. A travers le destin de Jane, c'est aussi le sien qu'elle se révèle, les joies, les peines et les mystères d'une famille au cœur de laquelle gît un drame profondément enterré. Au cours de son enquête qui la conduit jusqu'en Californie, Elizabeth est accompagnée, sinon poursuivie par d'étranges signes. Et si sa mère ne l'avait pas vraiment quittée ? Tour à tour pieds sur terre et tête au paradis, Elizabeth comprend que l'enjeu n'est pas seulement de retrouver l'amour de sa mère mais de retrouver l'amour tout court. Entre émotion et humour, ce roman d'aventure intime dissèque avec férocité et joie la magie du couple mère-fille, vivante-morte, femme d'âme et femme d'esprit. Et donne tout simplement envie de vivre.

05/2002

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Histoire internationale

L'Algérie algérienne. Fin d'un empire, naissance d'une nation

Nul n'était mieux placé que Jean Lacouture - sinon son préfacier Jean Daniel - pour brosser l'épopée de l'Algérie moderne, depuis les premiers temps de la colonisation jusqu'à nos jours. Journaliste au Monde à l'époque des "événements" , biographe de De Gaulle, Mendès France, Mitterrand et Nasser, il fut aussi un observateur engagé, ardent avocat de la décolonisation. Fruit de ces approches croisées, ce livre s'offre tout à la fois comme une chronique historique, un récit journalistique au jour le jour et un témoignage personnel. L'auteur s'applique à faire ressortir la profonde imbrication des sociétés des deux rives et les traits d'union historiques et culturels qui ont survécu à l'engrenage du malheur. En dépit des erreurs, des fautes et des crimes, une autre histoire était possible, une autre fin assurément, comme l'est toujours un autre présent. Jean Lacouture voit ainsi en Ferhat Abbas, président du gouvernement provisoire révolutionnaire algérien de 1958 à 1961, l'incarnation de la revendication nationale algérienne dans une perspective d'association avec la France. "Qui a connu cet homme généreux, écrit-il, sait que le patriotisme algérien porte en lui une part de la culture française, elle-même irriguée par le génie du Sud".

05/2008

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Romans historiques

La malédiction des Trencavel Tome 1 : La danse du cathare. Cycle de Raimon-Roger

Hiver 1204 : A dix-neuf ans, Raimon-Roger Trencavel, vicomte d'Albi, Carcassonne et Béziers, fils unique de Roger Trencavel et de la comtesse Adélaïs, doit asseoir son autorité sur ses vassaux, et brider l'Eglise cathare, qui a proliféré en quelques années en Languedoc, afin d'éloigner la menace d'une croisade commandée explicitement au roi de France, Philippe Auguste, et aux chevaliers franciliens, par le pape Innocent III... Le séduisant Raimon-Roger ne semble pas mesurer l'ampleur du péril. Il suit toutefois les conseils du chancelier Bernat de Canet et se décide à rencontrer à Paris son cousin le roi. Son séjour à la cour, avec ses tentations et ses intrigues, lui ouvrira-t-il les yeux sur les dangers qui le menacent ? La malédiction, proférée à l'encontre de Roger Trencavel et de sa descendance par la sorcière de Béziers, le poursuit-elle ? Pendant ce temps, au château de Gruissan, Aton, le demi-frère de Raimon-Roger, et Leïla, deux jeunes gens unis, sinon mariés, s'aiment du plus profond amour. Leïla est brutalement enlevée par son frère, l'émir Gabal, qui la destine à devenir une des épouses du cheikh Abou Yahya. Aton prend aussitôt la mer vers l'Espagne pour tenter de la délivrer.

11/2006

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Littérature française

François-Marie

« Personne ne sait et ne saura jamais ce qui s’est réellement passé entre toi et la vieille dame. Intéressé. Je retiens ce mot qui s’invite en permanence dans ta défense comme dans leurs attaques. Chacun semble ignorer l’évidence : tu es tellement plus intéressant qu’intéressé. On t’arrête dans la rue, on te reconnaît facilement aujourd’hui, tu as droit à tout. Certains t’implorent de restituer l’argent, d’autres t’en réclament. Tu mérites la prison sinon le purgatoire puisque, c’est bien connu, tu vis au paradis. La toile, quand ce ne sont plus les journaux papier, se déchaîne contre toi. On t’en voudra toujours de faire ton Donald, d’avoir attaqué la première fortune de France sans arme ni violence, tel un gros poussin avec une mitraillette en plastoc. Tu n’as braqué personne mais c’est comme si et même pire Cela finira bien par finir. Et tu ne perdras pas, François-Marie, comme on ne s’est pas perdus ». Jean-Marc Roberts revient sur la longue amitié qui le lie à François-Marie Banier. A contre-courant de tout ce qu’on a pu lire sur lui, l’auteur nous livre le portrait d’un homme qu’il connaît comme personne.

05/2011

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Géographie

Essai de prospective démographique

Le difficile et douloureux débat en cours sur le financement des retraites le montre bien : les effets des phénomènes démographiques sont à la fois inévi tables et irréversibles. De même que le fléchissement de la natalité dès le début des années 1960 n'a guère été remarqué à l'époque hors des milieux spécialisés, sinon par Alfred Sauvy, Michel Debré, Peter Mac Donald et déjà Pierre Chaunu, de même il est incontestable, chiffres de l'ONU à l'appui, qu'aujourd'hui la planète tout entière ou presque a cessé de "remplacer la génération" : les femmes en âge de procréer ne sont plus assez nombreuses ; dans les décennies à venir, la population mondiale va certes continuer à augmenter, mais ensuite elle va nécessairement décroître. Dans le tiers monde, dans les pays occidentaux, notamment en Europe (sauf peut-être en France et chez un ou deux de ses voisins), un malthusianisme primaire a presque partout triomphé. Comment des actifs de moins en moins nombreux pourront-ils faire vivre des inactifs de plus en plus nombreux ? L'humanité se trouve engagée dans un processus qu'elle n'a jamais connu. Elle doit le savoir, c'est la moindre des choses. Peut-être n'est-il pas encore tout à fait trop tard...

06/2003

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Littérature étrangère

Quand la nuit

Marina a l'allure fragile d'une jeune fille et a un fils de deux ans, qu'elle élève au mieux, en se reprochant de ne pas être une mère parfaite : trop égoïste, maladroite, impatiente, fautive. Elle part avec le petit Marco se reposer dans un hameau des Dolomites, à la frontière autrichienne, où elle loue un appartement à un montagnard du cru, Manfred.Manfred a les yeux clairs et durs, les rides du guide de haute montagne, sa mère l'a abandonné, lui et ses frères, quand il était enfant, puis sa femme l'a quitté, le laissant seul, tout à son mépris du genre féminin. Ils n'ont rien pour se plaire, sinon un noyau de solitude qu'ils  partageront, brutalement quand la nuit vient, alors que montent le désir et l'absence de l'autre. Ils s'esquivent puis se trouvent, comme si le monde était soudain à eux. Dans ce roman intimiste écrit à deux voix, Cristina Comencini fait jaillir du silence des personnages, du paysage minéral qui les entoure, torrents, roches, éboulis, une prose enivrante et désespérée. Sommes-nous faits pour vivre avec l'autre ? Et si non, qu'en sera-t-il de nous ?

03/2011

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Récits de voyage

Esthétique du pôle Nord. Stèles hyperboréennes

Dans le champ où, enfant, il plantait des pommes de terre avec son père, homme peu bavard, Michel Onfray lui demanda où il se rendrait si, d'aventure, il devait élire une destination idéale ; il s'entendit répondre : " Au pôle Nord. " Trente-cinq ans plus tard, le fils devenu philosophe réalise le rêve de son père et part avec lui au-delà du cercle polaire, pour fêter ses quatre-vingts ans... Ce livre, qui propose un voyage philosophique sous les auspices d'un genre d'ethnologie hédoniste, raconte le goût du phoque cru et de la baleine pourrie ; les frissons devant l'ours blanc et l'émotion face aux icebergs ; il dit aussi les silences d'un vieil homme qui, sans les mots, communique avec un chaman inuit dont les larmes sidèrent ceux qui l'entendent raconter la destruction de sa civilisation ; il évoque également le souffle des baleines entraperçues et la minéralité, puis le froid, qui inspire une conception du monde toujours vivace, malgré le colonialisme nord-américain. Il permet enfin une méditation sur les formes du temps, et rapporte ce que le fils peut dire au père, au-delà des mots, voire apprendre de lui sans le verbe, sinon dans la défiance même des mots...

03/2004

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Littérature étrangère

L'invention du beau regard. Contes citadins

Deux contes cruels, tels que les racontent les ambianceurs dans les rues, les bars, les gargotes et les chantiers du Cameroun. C'est d'abord l'histoire du commissaire Antoine Débonnaire Eloundou qui, après des années de service, invente tous les artifices possibles pour ne pas partir à la retraite, et plonge dans un labyrinthe de mensonges quand les crimes de son passé turbulent viennent frapper à sa porte. " Tu as gâché ma vie, et tu vas me rendre ça. Sinon je vais te tuer. Je te donne vingt-quatre heures. C'est moi Innocent. " Ce sont ensuite les péripéties de la truie de Taba dont le regard énigmatique autant que les terribles pouvoirs expliquent peut-être pourquoi le méchoui des rues de Yaoundé, encore appelé " beau regard ", est si succulent. " Trop jeune, on dirait qu'il ne s'était pas encore habitué à ce creux dans le ventre, à cet enfoui dans les intestins, à cette vagabonde démence de l'esprit, à ce soudain vertige de tous les sens qui est la faim. " Deux récits où l'humour le dispute à l'ironie, puisés d'une main légère et puissante dans le langage populaire, dans l'imagination opulente et dans l'Histoire folle du Cameroun contemporain.

01/2005

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Humour

Leçons de mauvaise éducation. Petit manuel d'émancipation à l'usage des enfants trop sages

Si tu rigoles pas trop dans la vie, ça va pas te plaire. Et, surtout, si t'aimes bien les petits nenfants, casse-toi ! Mais si t'es un peu une ordure, que tu kiffes bien South Park (ou Desproges, si t'es une personne âgée), t'achètes ce livre tout de suite ! Sinon, tu le regretteras toute ta vie et tu seras très malheureux(se) ! C'est quoi ce livre ? Bah, des leçons de mauvaise éducation. Pour que tu apprennes aux petits nenfants de 8 à 13 ans à réaliser leur potentiel de crapulerie naturel : désobéir, mentir, taper, espionner, voler, fuguer, picoler, baiser, tuer. Vivre quoi ! Parce qu'avant 8 ans, ils sont trop cons. Et à partir de 13 ans, le code pénal leur tombe dessus. Mais entre les deux, c'est l'éclate ! Sauf que les pauvres petits nenfants , ils le savent pas. Et donc, ils peuvent pas bien en profiter). Heureusement, voici le mode d'emploi ! Mais comme ce livre, il est hyper trash, il est interdit aux moins de 13 ans. C'est con la vie ! Bueno le clown. PS : Au cas où que t'es trop neuneu pour lire un livre sans images, y'a des dessins rigolos et même des jeux.

08/2013

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Critique littéraire

Donc c'est non

"Je cherche une secrétaire qui sache pour moi de quarante à cinquante façons écrire non. Cette imploration. presque désespérée, résume à elle seule les lettres de Henri Michaux réunies par Jean-Luc Outers. Il n'y est question que de refus : les demandes d'interviews. les adaptations scéniques de ses textes, les anthologies. les colloques ou les numéros de revues qui lui sont consacrés. les rééditions. y compris en livre de poche ou dans la Bibliothèque de la Pléiade. le conférences et commémorations, les prix littéraires, les publications de photos... C'est à tout cela, qui n'est plus la littérature mais son institution sinon son décorum ou le carnaval médiatique qui l'agite, que Henri Michaux n'a cessé de s'opposer sa vie durant. Alors qu'on le poursuit sans répit. il cherche l'ombre, il se cache. Il part en croisade contre la "vedettomanie" , multipliant les lettres dont la production s'intensifie à mesure que s'accroît la notoriété. "Du moins que je ne finisse pas gavé de mon propre nom", écrira celui qui n'éprouvait que dégoût pour toute forme de reconnaissance. Plutôt qu'une litanie monocorde de refus, ces lettres frappent par leur singularité et leur style souvent cinglant et drôle : elles instaurent, à leur manière, une philosophie du non.

03/2016

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Critique littéraire

Les mots migrateurs. Tribulations du français en Europe

En Lituanie, napoleon désigne un gâteau... Au Danemark, vous pouvez, par temps de frimas, acheter du grand vin de pinard... En néerlandais, un colbert est une veste... En allemand, salopp veut dire " sympathique " ou " décontracté "... En bulgare, sifon qualifie une personne stupide et parashoutiste une personne pistonnée... Omelette et champagne, déshabillé et blouse, bel étage et chaise longue, garage et garçonnière, rendez-vous et Je m'en fous ! sont en Europe comme à la maison. Voici le récit allègre du devenir des mots français dans les langues européennes, de l'irlandais au norvégien, du polonais au grec... Comment le français est-il parvenu à traverser les frontières ? Qu'ont retenu ces autres langues de la nôtre ? Pourquoi certaines se sont-elles montrées plus hospitalières que d'autres ? Des traces durables laissées par la grande histoire aux hasards des petites rencontres et des modes, la langue française vit d'une autre vie dans une Europe dont la diversité linguistique enchante. Parfois détournés ou déformés, nos mots de tous les jours résonnent alors d'une tonalité exotique, nourrie de faux amis et de vraies trouvailles, telle cette expression que les Anglais nous prêtent sans qu'elle ait jamais eu cours dans notre langue : " C'est magnifique, mais ce n'est pas la guerre "...

02/2009

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Philosophie

La raison au XXe siècle

Cette histoire de la Raison au XXè siècle relie des lieux - en particulier de grandes métropoles intellectuelles, Paris, Berlin, Vienne, Londres... - ; des individualités représentatives - Cournot et Dilthey, Mach, Boltzmann, Planck et Einstein, Simmel, Conrad, Freud, Sartre et Simone Weil... - ; des concepts clés - comme les notions de structure ou d'action - ; enfin, des configurations de la pensée : l'empirisme logique, la phénoménologie, la théorie des jeux... Histoire qu'ouvrent Kant et Goethe, à l'orée de l'époque contemporaine, en proposant à la connaissance des chemins distincts et nouveaux. Cependant, dès la fin du XIXè siècle, il est clair que la raison ne pense plus le monde à l'aide d'un système de catégories unifiées. Du point de vue scientifique, à cette date, il n'y a plus articulation mais juxtaposition entre les disciplines. Mais, du coup, la raison perd sa faculté d'autojustifier ses actes. Son rôle devient avant tout instrumental. " Le XXè siècle aura été miné par un mal dont il a banni graduellement le nom, mais dont il a continué de supporter les effets. Une sorte de doute, de " lassitude ", disait Husserl, de nihilisme chronique aura affecté notre mode de penser et d'agir. Comment en terminer avec cet abandon ? Tel est le défi que nous n'avons pas jusqu'ici relevé. "

03/1995

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Beaux arts

Assise. La Basilique Saint-Francois

Témoignage de foi, dont la très haute signification spirituelle est liée à la vie et à l’enseignement du saint patron de l’Italie, la basilique Saint-François à Assise est aussi l’un des monuments les plus importants de l’Italie, le réceptacle de chefs-d’oeuvre qui ont amorcé un renouvellement profond dans le développement de l’art occidental. Ce livre présente l’ensemble du patrimoine artistique de la basilique, en illustrant aussi bien les trésors picturaux de l’église inférieure, l’admirable création de Giotto, Simone Martini et Pietro Lorenzetti, et la décoration de l’église supérieure, le chef-d’œuvre de Cimabue, de Giotto et de leurs ateliers respectifs. Rythmé par des prises de vue d’une force visuelle exceptionnelle révélant des aspects souvent inédits des vastes cycles picturaux de la basilique, le parcours photographique permet au lecteur de découvrir les scènes d’ensemble, mais aussi toute une série de détails qui dévoilent de manière instantanée la touche picturale des maîtres, mais surtout leur personnalité, exprimée par la nouveauté et l’originalité de leur langage figuratif. Grâce à des prises de vue encore plus rapprochées, le cahier central met en lumière des éléments figuratifs magnifiés par le génie de ces géants de l’art occidental.

09/2011

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Science-fiction

Rois du monde deuxième branche, Chasse royale Tome 2 : Les grands arrières

Après avoir défié toute l'armée rebelle pour couvrir la retraite du haut roi, j'ai fini par me rendre. Qu'est-ce qu'un captif, sinon un demi-mort ? On me retire mon mauvais cheval, on m'arrache mes bijoux, on m'entraîne vers la rivière avec rudesse. On crie autour de moi, j'ai l'impression que personne ne sait vraiment ce qu'il faut faire. Je crains de plus en plus que n'arrive l'ordre de me noyer. La mort par l'eau, après tout, est une sentence que peuvent prononcer les rois comme les druides. Qui va décider de mon sort ? Articnos, roi des Eduens, que j'ai été à deux doigts de tuer ? Sa soeur, la mystérieuse Prittuse, haute reine déchue de Celtique ? Ou bien ce sorcier redoutable que jadis on appelait le gutuater et qui vient d'usurper le sacerdoce du grand druide ? Cette seconde partie de Chasse royale, le deuxième tome de la trilogie Rois du monde, nous plonge au coeur du monde celte : âpre et violent, empli de gloire et de magie. Jean-Philippe Jaworski poursuit ainsi l'édification de ce qui est, d'ores et déjà, un monument de la fantasy historique.

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Philosophie

Manuel du Contemporain

Connaît-on bien toujours l'époque où l'on vit? Poser cette question, c'est déjà y répondre. Du fait du poids des normes et des comportements appris, de toutes ces pensées réflexes dont nous avons hérité et que nous ne questionnons jamais, le monde qui nous environne est aussi, paradoxalement, ce qui demeure souvent pour nous le plus opaque. Pour le dire en une phrase, nous avons du mal à appartenir à notre temps. Or, le monde change, et très vite. Rester en consonance avec lui, ou nous maintenir seulement dans sa course, demande que nous révisions certaines de nos certitudes, sinon toutes, que nous procédions à un examen de conscience - et le plus radical qui soit. Ce qu'il nous faut modifier, c'est, en effet, notre esprit, et, avant cela, le regard même que nous portons sur les choses. L'objet de ce livre, analyse critique du présent autant que traité de savoir-vivre, est de nous donner les moyens de participer de la façon la plus fondée, harmonieuse et novatrice possible au monde qui émerge; n'être ni d'avant ni d'après lui, ni en dessous ni au-dessus de lui, mais dans son temps et à sa hauteur ; c'est-à-dire: devenir simplement, mais pleinement, des Contemporains.

10/2007

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Récits de voyage

Besoin de province

La province que j'aime n'existe peut-être pas - aussi je prends soin de l'emporter partout avec moi... Ce que je ne me lasse pas de chercher au plus secret des villes, même les plus vastes, c'est cette part irréductible d'authenticité qui demeure, vivace et bien cachée sous les grandes housses interchangeables de la modernité. Une allure, une humeur provinciales - telle impasse parisienne, telle ruelle romaine où, soudain, viennent à votre rencontre, sans prévenir, une grosse bouffée de silence, la cime d'un bosquet de lilas, haussée au-dessus d'un mur... C'est cela que j'appelle : " Province ". Au même titre que le village de Haute-Auvergne et le quartier parisien qui m'ont vu grandir. C'est de cette recherche que Besoin de province veut rendre compte, mêlant récits de voyage, portraits, souvenirs d'enfance et pages d'histoire. Comme l'écrivait celle qui est depuis tant d'années ma compagne de littérature et de vie, Colette, dont la grande ombre tutélaire s'étend sur ce livre : " Oui, j'ai trouvé encore une province, dans Paris où il y en a sinon pour tout le monde, du moins pour ceux qui prennent la peine de la chercher. " G.B.

02/2002

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Littérature française

Gros oeuvre

"Je repère un terrain, par exemple un soir d'été en promenade digestive, dans la campagne normande - qui n'est pas encore la Normandie, je n'ai pas besoin de franchir de barrière ou de me glisser entre deux fils barbelés pour accéder à ce terrain, puisque à l'époque pas de propriété qui tienne, pas un seul bout de terre entravé ou interdit d'accès ; je fais juste quelques pas pour me retrouver sur le dit terrain - qui n'est pas encore un terrain puisque pas encore délimité comme tel -, pour me retrouver donc plutôt sur un lopin de terre avec de l'herbe dessus, que je décide de clôturer en comptant mes pas sur quatre côtés, et je dis : ceci est à moi. Clôturer un terrain, creuser un fossé, planter des pieux et en voiture Simone. Bon, admettons que clôturer ne suffise pas, qu'il faille ensuite ériger sur l'espace délimité par la clôture, alors ceci est à moi puisque je l'ai construit. Quoi ? La maison. Je l'ai construite la maison". Gros oeuvre raconte 13 habitations en crise, précaires, ingénieuses, mobiles ou bricolées : autant de manières d'investir un lieu, de construire sa maison. 13 histoires qui posent la même question : que signifie habiter ?

03/2009

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Philosophie

Traité du gouvernement civil

"Locke montre d'une part, que les relations d'homme à homme, qui ont précédé et accompagné les relations de citoyen à citoyen, ne sont ni n'ont jamais été exemptes de lois ; d'autre part, que le pacte primordial, sur lequel repose philosophiquement sinon historiquement toute société politique, ne crée point, mais ne fait que consacrer les droits individuels, antérieures à toute constitution civile. Il explique que les hommes naissent et doivent rester foncièrement égaux et libres ; il attaque l'esclavage comme un état contre nature ; il enferme le pouvoir paternel dans les strictes limites imposées au père par le devoir qu'il a de faire de son fils un homme, et un homme libre ; il démontre l'erreur de ceux qui confondent avec le pouvoir paternel, qui dérive d'un devoir naturel, le pouvoir civil, qui dérive d'un contrat volontaire ; il oppose à la situation que leur minorité fait aux enfants vis-à-vis des parents, la situation que leur commune majorité fait aux gouvernés vis-à-vis des gouvernants ; il établit enfin que, puisque les citoyens doivent être traités par les dépositaires du pouvoir non comme des mineurs mais comme des égaux, l'absolutisme monarchique est essentiellement illégitime ". (Jean Fabre, Les Pères de la Révolution).

01/1992

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Actualité et médias

Le temps de répondre. Entretiens avec Alain Duhamel

La démocratie a rendez-vous avec elle-même. Chacun doit s'efforcer d'être pleinement responsable, de rendre compte, et de proposer pour demain. Répondre : c'est le sens de ce livre. Répondre de soi. J'ai souhaité retracer sinon toute ma vie, du moins mon itinéraire politique. Répondre de son action. Pendant cinq ans, j'ai assumé la direction du gouvernement. Il m'a paru naturel de montrer comment nous avons fait avancer la France, non sans difficultés mais en tenant nos engagements - et aussi de décrire ma façon de travailler, mes rapports avec ceux qui, à des titres divers, ont participé à la vie publique. Répondre aux enjeux de demain. J'ai conscience des contrastes de mon pays, de ses élans et de ses retenues. Il me semble nécessaire de lui proposer une ambition capable de concilier, au sein de la République, les aspirations individuelles, l'intérêt général et l'harmonie sociale. C'est le rôle du politique. J'ai choisi pour cela la forme d'entretiens avec Alain Duhamel, sachant qu'avec lui le questionnement serait sans complaisance, libre et pertinent. C'est en pensant à tous ceux qui s'interrogent que j'ai voulu prendre le temps de répondre. L. J.

02/2002

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Littérature étrangère

Le calendrier de l'humilité

Le calendrier de l'humilité se rapproche des précédents fragments de Miklos Szentkuthy, Vers l'unique métaphore et En lisant Augustin. Comme eux, le texte témoigne d'une pensée en fusion, pensée d'" un ogre dévoreur de traités scolastiques, de saintes biographies, de sommes philosophiques et de magazines de mode. " " J'ai voulu tout voir, tout lire, tout penser, tout rêver, tout avaler. " Le calendrier s'en distingue aussi : la pensée y est plus cadrée, plus tournée vers l'ensemble de la création artistique (la peinture notamment, avec de longs essais sur Rembrandt, l'expressionnisme, l'impressionnisme) plus paradoxale aussi, plus provocante, comme si parfois l'ogre Szentkuthy se comportait en hussard pour convaincre le lecteur alors même qu'il doit parfois douter de la justesse de certaines positions. Ce " grand désinvolte " est un être de dialogue dont la pensée avance en même temps qu'elle s'écrit ; sa faculté de persuasion, son style digressif inimitable suscitent, sinon toujours l'adhésion, toujours la remise en question d'idées toutes faites, quel que soit le sujet abordé - et on le sait, avec Szentkuthy, ils sont nombreux. Le titre lui-même, Le calendrier de l'humilité, est comme l'aveu ou la confession frivole du duel permanent entre orgueil et humilité.

09/1998

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Religion

Topiques sinaïtiques. Tome 3, Violence humaine et transcendance de l'amour

Les récits bibliques ont peu à voir avec " l'Histoire sainte " tant ils contiennent de récits violents, de meurtres, de viols et de guerres sans merci. En contrepoint, le commandement d'amour du prochain énoncé dans le Livre du Lévitique paraît un leurre. Comment expliquer la violence primordiale du Léviathan mentionné dès le Livre de La Genèse ? Comment comprendre cette démesure dévastatrice devant laquelle l'homme paraît démuni, réduit à demander : " Prie pour la paix de l'Etat, sinon chacun avalerait vivant son voisin " ? Dans cet univers de heurts que la Bible décrit sans concession, il convient de s'interroger sur les modalités alternatives de l'amour. Un amour vivace et patient, culminant dans Le Cantique des Cantiques. Un tel amour est le plus sûr critère de l'intervention prophétique dans ses admonestations apparemment les plus brutales. C'est en son nom que le Prophète sinaïtique partage les épreuves du peuple devenu sourd, au lieu de s'en réjouir au titre du " Je vous l'avais bien dit ! ". Et c'est ce même amour qui confère son sens profond à l'espérance messianique depuis que l'humain, expulsé du Jardin d'Eden, sait qu'il lui faut trouver en lui-même les issues à toute désespérance.

05/2013

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Littérature française

Immensités

Autour de Prokop Poupa, professeur tchèque réduit à l'état de balayeur, Sylvie Germain peint tout un petit monde d'hommes et de femmes marginalisés par la dissidence. Chacun imagine qu'un dieu Lare le protège. L'un le situe dans sa cuisine, l'autre sur son balcon, ou à la cave. Prokop, lui, place son dieu Lare dans...les cabinets qui deviennent un haut lieu de méditation. Un endroit aussi où il remâche sa misère, toute la détresse des séparations. Son ex-femme, en effet, va partir pour l'Angleterre en emmenant leur fils. Arrive la révolution. Chacun de ses amis retrouve un poste, devient important. Pour Prokop, il est trop tard. Il aboutit à la conclusion qu'il " ne savait plus rien sinon qu'il n'était rien ". Dans un foisonnement de personnages, de destins, d'histoires sans l'histoire, Sylvie Germain nous offre avant tout une rêverie hallucinée sur le malheur de ceux qui ont été traîtres à l'amour. Dans Prague, toujours présente, toujours concrète, au-delà d'une recherche métaphysique qui tourne autour du silence de Dieu, s'élève une telle poésie qu'on ne sait si c'est la tristesse ou la beauté qui vous prend à la gorge.

12/1993

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Littérature française

Je suis mort hier

Imaginez... On vous annonce qu'il vous reste seulement vingt-quatre heures à vivre sur cette terre. Vous êtes un privilégié aussi, ces dernières vingt-quatre heures vous sont offertes comme une option possible de rachat. En cas de réussite, vous poursuivrez votre vie dans un autre univers, sinon vous serez désintégré sauf si le malin vous joue un tour. Et si c'était vrai ? Au crépuscule de votre vie, quel regard porterez-vous sur les vestiges de votre passé, vos actes manqués, vos amours déchus, vos regrets amers, vos réussites factices et vos succès éphémères ? L'illusion de la richesse d'une vie qui se fissure au fur et à mesure de l'inexorable écoulement du temps qu'il vous reste à vivre sur cette terre. Qu'aimeriez-vous que l'on retienne de vous ? Au-delà des croyances personnelles, cette histoire sonne le glas de votre possible réveil, avant qu'il ne soit trop tard. Entendez-vous votre horloge ? Tic-Tac, Tic-Tac... Tic-Tac, Tic-Tac... C'est le temps qui passe... Non, c'est la mort qui approche. Alors vivez comme si vous alliez mourir demain et apprenez comme si vous alliez vivre pour l'éternité.

09/2015

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Poésie

POESIES

"Sur Fargue, les anecdotes abondent, plus ou moins amusantes, plus ou moins improbables. Certaines, qu'il a connues sinon provoquées, l'ont sans doute diverti, mais le personnage qu'elles faisaient de lui l'attristait franchement, sur le tard : Ce ne sont que taxis abandonnés avec des ardoises importantes, propos qui n'ont jamais été tenus, bonnes intentions transformées en machiavélisme... écrit-il dans Dîners de Lune. Les anecdotes seront effacées. Les poèmes sont là, dans toute leur réalité. Mais si Fargue nous est extraordinairement présent à travers eux, sa vie telle qu'elle fut reste bien cachée. Point de drame éloquent, peu d'activité notable au service d'une cause publique, nulle fonction. Les lettres qui nous instruiraient - elles sont nombreuses, souvent pathétiques - ne changeront pas, je crois, la figure de ce destin où les échecs, les hésitations, les bizarreries de l'homme sont autant de façons de ne pas quitter le domaine profond, celui d'où naissent les poèmes. Ce domaine personnel, Fargue n'a pas à le chercher ; il lui est donné dès sa jeunesse, dès l'enfance ; il est sa propre vie, dont son coeur et son esprit n'épuiseront jamais les richesses - souffrance et joie, solitude et tendresse. On ne guérit jamais de sa jeunesse, écrit-il". Henri Thomas.

11/1967

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Sociologie

LA CULTURE DU PAUVRE. Etude sur le style de vie des classes populaires en Angleterre

Protestation élevée, au nom de l'objectivité, contre les poncifs aristocratiques ou populistes qui s'interposent entre les classes populaires et ses observateurs, nécessairement intellectuels ou bourgeois, The Uses of Literacy relève aussi de l'autobiographie, sinon de l'auto-analyse. Mais, grâce à une attention clinique aux nuances de la vie quotidienne, l'auteur réussit à tirer de son expérience d'intellectuel issu des classes populaires tout ce que l'ethonologue averti sait tirer d'un bon " informateur ". Sans nier les changements que les moyens modernes de communication ont déterminés dans la culture des classes populaires, Richard Hoggart essaie d'en prendre la juste mesure en faisant voir que la réception d'un message culturel ne saurait être dissociée des conditions sociales où elle s'accomplit. Il se donne ainsi les moyens de comprendre tout ce que la consommation culturelle doit à l'éthos de classe des consommateurs : le mythe du " conditionnement des masses " peut alors céder la place à l'analyse de l'adhésion à éclipses ou de l'attention oblique, conçues comme dispositions spécifiques des classes populaires portées par la logique de leur situation à trouver dans le cynisme narquois et une grande capacité d'indifférence leur meilleure protection contre le monde des " autres ", son autorité et ses sollicitations.

01/1970

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Littérature française

Trois faces du sacré. Vinci ; Rembrandt ; L'ère des fétiches

Ces trois essais coulent d'une même source, il s'agit moins de l'art en tant que tel, que de la voie qu'il trace vers le sacré. La quête de Dieu - évidente chez Rembrandt - l'est à peine moins chez le grand penseur gothique que Vinci reste, à l'écart des pompes joyeuses de l'Italie renaissante. Pour ce qui concerne la peinture cubiste, elle pose un problème assez compliqué : par rapport aux " arts primitifs et barbares " à commencer par l'art africain. Celui-ci n'a guère influé les oeuvres du cubisme : elles s'insèrent dans le mouvement général de la peinture moderne. Et il est probable que si Picasso n'avait jamais vu un masque ni un fétiche, ses tableaux seraient à très peu de chose près ce qu'ils sont. Mais le fait de l'avoir connu, admiré, aimé, a changé, sinon ses toiles, la manière dont il les a regardées et montrées. L'art africain permit aux cubistes de piéger un reflet de ce sacré vers quoi ils tendaient. Un sacré sans théologie ni hiérarchie, dont ils ont retrouvé les formes dans leur propre peinture. Ces trois tentatives de mise au point relèvent sans doute d'une histoire de la mystique plutôt que d'une histoire de l'art.

10/1971

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Sociologie

Matériaux pour une sociologie de la géographie

A l'école, dans les médias, dans les discours politiques, certaines formes de géographie apparaissent quotidiennement. Mais de quelle(s) géographie(s) s'agit-il ? Qu'y a-t-il de commun entre la géographie des professeurs, la géographie des journalistes et la géographie des scientifiques ? Et puis, pour comprendre cette dernière, il est utile, voire nécessaire, de se pencher sur les géographes qui la produisent. D'où viennent-ils ? Comment se forment-ils ? Que cherchent-ils ? Et où espèrent-ils le trouver ? Voilà quelques-unes des questions que cet ouvrage, né de l'Observatoire de la géographie et des géographes créé à Intergéo, vise, sinon à résoudre, tout du moins à poser. Constitué par des contributions de nature et d'origine diverses, ce volume constitue une première avancée dans un domaine pionnier de la sociologie des sciences et de l'analyse de la géographie dans ses discours et dans ses institutions. Conscients du fait que le statut intellectuel de la géographie est aussi fonction de sa capacité à analyser sans complaisance les modalités de production, d'existence et de diffusion du savoir géographique, les promoteurs de cette entreprise livrent ici une série de matériaux permettant d'ouvrir le débat et de stimuler des recherches futures.

12/1993