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Alphonse Blanc

Extraits

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Lecture 6-9 ans

Les aventures des détectives Max et Cricri

"- Y a-t-il du travail pour nous aujourd'hui ? S'enquiert-elle alors. - Oui Cricri, je viens d'apprendre la disparition de la vache de Monsieur Mévellec. - Qui est ce Monsieur Mévellec ? Questionne alors notre chatte détective. - Monsieur Mévellec est le fermier du bourg de Trégourez, celui qui a deux grosses vaches et un âne tout gris. La curiosité de Cricri est piquée au vif, elle veut en savoir plus". Max et Cricri, des amis de longue date, sont des détectives privés un peu spéciaux : Max est un chien qui aime porter des casquettes et Cricri, sa coéquipière, est une chatte des forêts norvégiennes dont la queue ressemble à celle d'un écureuil. N'écoutant que leur grand coeur, nos deux amis détectives volent au secours de ceux qui en ont besoin et devront résoudre des enquêtes mystérieuses qui, parfois, frôleront dangereusement le fantastique ! Ce livre raconte huit de leurs incroyables aventures, toutes illustrées en noir et blanc par la talentueuse illustratrice Sophie Lefloch. Après 27 chats ou la vie d'un rescapé (2018) et 27 chats et plus... l'aventure continue (2019) deux récits parus aux Editions Persée et narrant le bonheur de vivre entourée d'adorables félins, Juliette Hurez nous offre cette fois-ci des histoires écrites pour ses enfants. Imaginez-la, chaque soir, allant de chambre en chambre, s'allongeant auprès de l'un d'eux et racontant les aventures de personnages hors du commun ! Elle décide de s'enregistrer et de les immortaliser par écrit. Les aventures des détectives privés Max et Cricri ont ainsi été inventés pour son fils Benjamin alors âgé de sept ans. L'auteure, professeur de lettres retraitée, vit à Trégourez, un petit bourg du Finistère à la naissance des Montagnes Noires.

07/2020

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Poches Littérature internation

Un océan de pavots

L'Ibis, ancien transporteur d'esclaves reconverti en navire marchand, est au coeur de cette extraordinaire saga indienne. Parti de Baltimore, aux États-Unis, il rejoint Calcutta pour embarquer une cargaison de coolies attendue à l'île Maurice. Parmi eux Deeti, une paysanne ruinée par le commerce de l'opium tenu par les Anglais et qui accule les paysans indiens à la misère ; Kuala, son amoureux, qui l'a sauvée du bûcher funéraire sur lequel elle avait décidé de mourir ; Paulette Lambert, une jeune Française qui se fait passer pour indienne afin d'échapper au mariage sordide auquel l'a condamnée son tuteur ; enfin Jodu, son frère de lait, un jeune Indien, qui s'est engagé comme mousse sur l'Ibis, mais ignore la présence de Paulette parmi les coolies, à l'instar de Zachary Reid, le commandant en second, un Noir qui a tout l'air d'un Blanc et qui risquerait sa carrière si cela venait à se savoir. Dans les flancs de l'Ibis sont également enfermés deux prisonniers condamnés à l'exil : Neel Rattan, un raja trahi par son créditeur anglais, et Ah Fatt, un métis de Chinois et d'Indien, opiomane. Sur le pont, Baboo Nob Kissin est chargé de la surveillance générale. Convaincu que sa sainte tante, qu'il a aimée par-dessus tout, va se réincarner en lui, il se laisse envahir par la pitié et vient en aide aux prisonniers. Tous ces individus aux parcours et aux caractères si dissemblables, seront unis par le périple, un voyage au cours duquel chacun tentera de faire basculer son destin. Il leur faudra pour cela survivre à la rage de l'océan Indien, aux privations, aux maladies, aux révoltes et affronter la cruauté extrême du commandant en second et de son âme damnée.

03/2013

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Sports

2 CV Un fabuleux destin

Bleu, blanc, rouge, béret basque, baguette de pain et 2 CV ! Objet-culte et symbole de la France : les virées entre copains, la liberté, les petits chemins de campagne et la deuche jaune de la Poste qui apporte les bonnes nouvelles, celle du pâtissier qui livre la pièce montée pour le mariage ou la 2 CV verte dont on sort la banquette pour un dimanche au bord de l’eau... Cet ouvrage n’a pas la prétention de disséquer ce phénomène sociologique d’aujourd’hui : nous avons choisi de montrer, par des documents inédits ou rarement reproduits, cette drôle de petite Citroën. Par des cartes postales, souvenirs du passage du Gois ou de la frontière espagnole au Perthus, des randonnées et des aventures aux quatre coins du monde, des courses de pop-cross démentielles, des jouets et modèles réduits par centaine, elle est partout la deuche. Dans les BD, les Dupond la conduisent, et puis au cinéma, avec au volant Brigitte Bardot, Jean-Paul Belmondo, Bourvil, Alain Delon, De Funès, et même Roger Moore, agent 007 ! Fernand Raynaud raconte la 2 CV de sa sœur et ce n’est pas triste ! Un illustrateur breton fait voyager en Armorique dans une 2 CV rouge sa créature, Mam’Goudig. Des peintres et des sculpteurs l'ont également représentée et nous l’avons même introduite dans les tableaux la Maison Jaune de Van Gogh, le dimanche à l’Ile de la Grande-Jatte de Seurat ou même dans une fresque égyptienne. Et puis, dans un joyeux bazar, des 2 CV porte-clés, cendriers, tirelire en porcelaine, des fèves, des images et une deuche en chocolat ... Dans ce livre, illustré de plus de 650 images, l’auteur raconte l’épopée, qui n’est toujours pas achevée, de cette auto increvable et si sympathique !

02/2012

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Photographie

Living Colors

Living Colors est tout simplement un dispositif qu'a imaginé la photographe française Isabelle Arthuis pour classer et présenter ses images du monde par couleur et le résultat est à la fois captivant et magnifique. Née en 1969 au Mans et formée à l'Ecole des Beaux-Arts de Rennes, Isabelle Arthuis se partage entre la France et la Belgique. Elle poursuit un travail sur l'image, à la fois comme un moyen de saisir le monde et d'y participer activement. En relation avec l'espace, ses oeuvres, comme des traces du réel, relèvent d'un incessant mouvement. Les expériences de ses voyages, de ses séjours et de ses rencontres l'amènent à explorer différents modes de production et de présentation des images. Ses photographies en noir et blanc ou en couleur, d'un format allant de celui d'une carte postale à la taille d'une affiche publicitaire, trouvent leurs sources formelles principalement dans le cinéma et la peinture, l'image se construit en relation avec les contextes et en résonance avec les histoires dont ils relèvent. Depuis dix ans, elle a bénéficié de nombreuses expositions à l'étranger : en Belgique (Bruxelles, Liège) mais aussi au Brésil (Rio de Janeiro), en Suisse (Fribourg), en Autriche (Vienne, Salzbourg), au Luxembourg, en Allemagne (Francfort), en Grèce, Monte Negro, Pologne. A côté de cette activité internationale importante, Isabelle Arthuis n'en est pas moins présente sur la scène artistique française que ce soit dans les collections publiques (FRAC Bretagne, MAMVP, Musée des Beaux-arts de Brest), les fracs et centres d'art. De nombreux critiques d'art et commissaires d'expositions défendent son travail : Denys Zacharopoulos, Hans-Ulrich Obrist et Laurence Bossé ("Traversées", MAMVP, 2001), Eric Corne ("Voir en peinture", le Plateau, 2003), Jean-Marc Huitorel, Judicaël Lavrador, François Aubart, Bernard Marcellis, Cécile Bourne, Bruno di Rosa, etc.

01/2012

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Littérature étrangère

Le Blues des grands lacs

Coleman Moore passe le plus clair de son temps dans le cockpit de son bateau, en cale sèche dans une marina du Michigan. À cause de ses mains brisées, il a abandonné son métier de guitariste de jazz. Cet homme, dont la seule attache au mitan de sa vie est sa fille Heather, convoque au fil de ses méditations nocturnes et alcoolisées les fantômes du passé, comme pour conjurer son désarroi. Son père, marin expérimenté, est mort noyé dans le lac Huron après avoir laissé péricliter son commerce de matériel de navigation. C'est aussi dans la cabine de son ketch, qui lui servait à passer de l'alcool en contrebande pendant la Prohibition, que son grand-père Havelock se tira une balle dans la tête plutôt que de rendre les armes devant la maladie. Jeune homme, celui qui devait s'inscrire dans cette lignée de navigateurs - son père l'avait prénommé Jason - avait pourtant tourné le dos aux bateaux. Tout sourit au brillant musicien qu'il était devenu : Coleman, le nom de scène qu'il adopte dès son premier concert, va de succès en succès, et vit avec la femme qu'il aime. Comment il n'a eu de cesse de se saborder lui-même, c'est bien ce qu'évoque cette somptueuse dérive glissant des grands lacs aux boîtes enfumées. Tout au long de ce roman construit comme un morceau de jazz, les thèmes s'amplifient, les couleurs s'affermissent. Du noir et blanc des caves de Chicago et de l'éclat métallique de l'eau des lacs, on passe à la couleur d'un avenir que Coleman va finir par reconstruire. Joseph Coulson, dans une langue fluide et inspirée, dit avec ampleur les espoirs et les rêves brisés d'une Amérique ordinaire.

03/2010

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BD tout public

Gil St-André Tome 5 : Enquêtes parallèles

Après son bain forcé dans le lac de Joux, Gil débarque dans un petit hôtel suisse dont le patron lui parle d'une étrange secte basée dans la région qui porte le nom de "Renaissance". Il s'est intégré à ce groupe mystico-ésotérique pour approfondir ses recherches sur la disparition de sa femme et celles-ci n'ont pas progressé d'un iota. Mais il y retrouve néanmoins le fameux Range-Rover blanc, et découvre un bien étrange laboratoire où sont enfermés souris, rats et singes... Quelles curieuses manipulations peuvent bien y être pratiquées ?... Parallèlement, la belle Djida Feschaoui poursuit son enquête pour retrouver Gil. C'est parce que le professeur Medjic semblait bien louche qu'il fut décidé de l'approcher. C'est ce mystérieux homme que la belle-mère de Gil a appelé avant de mourir, et c'est lui qui aujourd'hui donne une conférence saluée par tous où il annonce être capable d'éradiquer le cancer et de donner à l'homme la pilule de jouvence éternelle. Ne serait-il pas lié à cette étrange secte et à ses expériences génétiques ?... Et ne serait-il pas tout simplement le responsable de l'enlèvement de l'épouse de Gil ?... Le suspense est à son comble et les indices commencent à proliférer... Gil St-André parviendra-t-il à retrouver sa femme vivante ?... En tous cas nous le saurons tous à la fin de cet album, car ce cinquième tome marque la fin d'un premier cycle d'aventures qui va s'achever sur les chapeaux de roues ! Le scénario à engrenages remarquablement huilés de Kraehn et le dessin à la parfaite ligne claire de Vallée sont deux des clefs de la réussite de cette grande série. Chef de file de la collection Bulle Noire, elle conquiert un public de plus en plus important !

06/2010

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Sciences historiques

L'art de la guerre en réseaux. (1991-2009), Une nouvelle ère dans l'art deconstruire une action

Le nouveau livre blanc de la défense met en avant une nouvelle fonction stratégique basée sur la connaissance et l'anticipation. Cette stratégie de défense s'inscrit dans la notion de globalité dans un monde qui l'est tout autant. Elle associe l'économie, la sécurité intérieure, la politique étrangère. Savoir manoeuvrer dans et hors de la sphère militaire constitue un changement de culture de guerre qui met de côté les concepts de la guerre froide. L'ère du réseau est arrivée dans ce qui compose ce changement. De manière générale, l'arrivée des techniques numériques a modifié notre appréhension de l'environnement en modifiant les rapports humains. Cette situation nous force à agir avec notre environnement pour atteindre nos objectifs. Cependant, le réseau crée du brouillard pour celui qui cherche à comprendre le système dans lequel il évolue. L'action devient plus difficile à mettre en marche. Les transmissions militaires sont au coeur de ce mouvement technique et humains qui ne fait pas de différence entre le temps de paix et le temps de guerre. L'objectif n'est plus d'utiliser la force pour contraindre un ennemi à se soumettre à une volonté, mais plutôt d'utiliser tous les moyens, y compris la force armée, pour le contraindre à l'accepter. L'issue de l'affrontement dépend de deux facteurs : l'interception/destruction et la discrétion/détection. Les réseaux devront être en place au moment où les événements se déclencheront. Si l'arme aérienne, mise sur le devant de la scène depuis la guerre du golfe de 1991, a été la première à utiliser cette manière de conduire les opérations, le combat de contact commence aussi à intégrer des techniques semblables.

04/2010

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Actualité et médias

La République, la pantoufle et les petits lapins

Je me choisis "athée en politique" . En 2007, j'ai choqué mes amis en optant publiquement pour le candidat Sarkozy. Ni regret, ni blanc-seing. Voter n'est pas entrer en religion. Pourquoi bouderais-je ses initiatives bienvenues lorsqu'il interdit à Kadhafi le massacre des civils insurgés de Benghazi ? A gauche et à droite, la France officielle pense à huis clos. Sainte ligne Maginot, protège-nous d'un monde extérieur voué aux méchants impérialistes, aux terribles envahisseurs musulmans et aux désespoirs apocalyptiques ! Ouvrons nos fenêtres : un vent de liberté a déraciné en moins d'un demi-siècle l'empire stalinien, il s'attaque aujourd'hui aux despotismes profanes ou religieux, il réveille les courages et bouscule planétairement les tabous. Je dédie ce pense-bête aux happy few, ni résignés ni apathiques et pas davantage nihilistes. A. G. Philosophe et essayiste né en 1937, ancien maoïste et soixante-huitard, André Glucksmann s'est fait connaitre au début des années 70 comme l'un des tenants de la "nouvelle philosophie". A côté d'un intérêt marqué sur les questions liées à la guerre ou à la stratégie, ainsi dans "Le discours de la guerre" (1967) ou "La force du vertige"(1983), il va s'engager très nettement dans le combat contre totalitarisme à travers un livre comme "La cuisinière et le mangeur d'homme"(1975). S'élevant contre la tentation du nihilisme ou du pacifisme, militant inlassable des droits de l'homme, aux côtés des Tchétchènes contre Vladimir Poutine, il est aujourd'hui plutôt proche des milieux atlantistes. S'il a soutenu Nicolas Sarkozy en 2007, il prend aujourd'hui ses distances à l'égard de sa politique sécuritaire. Auteur de plus d'une vingtaine d'ouvrages, il a récemment publié "Les deux chemins de la philosophie".

05/2011

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Beaux arts

Kisling, prince de Montparnasse

Polonais de naissance, juif d'origine, mais naturalisé Français, Moïse Kisling (1891-1953) a été, entre les deux guerres, le prince incontesté de Montparnasse, puis, après la Seconde Guerre mondiale, l'hôte le plus célèbre de Sanary-sur-Mer (Var). A Paris où il avait son appartement et son atelier au 3 de la rue Joseph Bara, comme dans sa propriété du Midi, il a reçu à sa table des personnalités illustres : Picasso, Modigliani, Max Jacob, Pascin, Soutine, André Salmon, Jean Cocteau, Colette, Erik Satie, Antoine de Saint-Exupéry, Aldous Huxley, Arthur Rubinstein, etc. Et il a peint les plus séduisants modèles, dont Alice Prin (la fameuse Kiki de Montparnasse), Marcelle Chantal, Édith Méra, Suzy Solidor, Arletty, Madeleine Sologne, Michèle Morgan, Madeleine Lebeau... Le livre de Jacques Lambert retrace fidèlement le long parcours de cet artiste exceptionnel, né à Cracovie en 1891, venu à Paris en 1910, qui a mordu la vie à pleines dents du côté du carrefour Vavin. Au fil des pages, on y rencontre, sous un jour parfois inattendu, tous les personnages qui ont approché Kisling ou qui ont partagé avec lui les bons et les mauvais moments de l'existence : Juan Gris, Guillaume Apollinaire, Marie Laurencin, Maurice Utrillo, Henri Matisse, Blaise Cendrars, André Warnod, Léopold Zborowski, Marie Vassilieff, la baronne d'Oetingen, André Derain, Maurice de Vlaminck, Foujita, Joseph Kessel, Florent Fels, Georges Charensol,... Deux hors texte en noir et blanc nous restituent le Paris et la faune de cette époque foisonnante, mais aussi la Côte d'Azur. Trois hors texte en couleur donnent à voir la richesse et la variété de l'art de Kisling où les nus d'une exquise suavité, ceux de Kiki, d'Arletty et autres, voisinent avec les bouquets somptueux et les paysages aux coloris éclatants.

03/2011

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Critique littéraire

Le testament de Melville. Penser le bien et le mal avec Billy Budd

Lorsque Herman Melville meurt à New York, en 1891, il est un vieil homme à peu près oublié. Moby-Dick, quarante ans plus tôt, a coulé sa carrière littéraire. C'est seulement dans les années 1920, dans une Angleterre qui a fait l'expérience de la Grande Guerre, que le public commence à s'aviser de son génie. La fièvre de la redécouverte nourrit la quête d'inédits et, d'une boîte en fer-blanc, surgit le récit auquel Melville a travaillé durant les cinq dernières années de sa vie : Billy Budd. Malgré une taille limitée, celle d'une longue nouvelle, et une intrigue très simple, Billy Budd est rapidement devenu l'un des textes les plus étudiés et les plus commentés de la littérature mondiale, suscitant des débats aussi passionnés que contradictoires. La violence de la lutte entre critiques ne doit pas surprendre : Melville a tout fait pour livrer à une modernité demi-habile, pensant que tout problème a sa solution, une de ces situations sur lesquelles elle ne peut que se casser les dents. Qu'est-ce que le mal ? Par quelles voies se répand-il ? Comment limiter son empire ? Quel sens donner à la beauté d'un être ? Comment accueillir la grâce échue à un autre? Autant de questions que la pensée instrumentale nous a désappris à poser et qui, lorsqu'elle les rencontre, la rendent comme folle. Autant de questions qui n'en demeurent pas moins essentielles et dont la littérature est peut-être la mieux à même, par ses ambiguïtés, de traiter sans fausseté. C'est dans cet esprit que le présent ouvrage se met à l'école de Billy Budd. Il saisit l'occasion qui nous est donnée, en explorant l'oeuvre ultime de Melville, de renouer avec des interrogations dont nous ne pouvons nous passer.

09/2011

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Beaux arts

Zervos et Cahiers d'art

" Cahiers d'art " désigne une revue (1926-1960), une maison d'édition (1923-1970), une galerie (1934-1970), fondées par un universitaire grec, Christian Zervos (1889-1970), et installées au 14, rue du Dragon, à Paris, près de Saint-Germain-des-Prés. Lors de sa création, en 1926, Cahiers d'art est un modèle quasi unique : luxueuse revue d'art contemporain abondamment illustrée de photographies, quel que soit le sujet traité (peinture, sculpture, architecture, cinéma), où les poètes, Tzara, Eluard, Char, Ponge, remplacent avantageusement les critiques d'art. Les débuts (1926-1933) coïncident avec la découverte du Bauhaus, de Klee, de Kandinsky, avec l'assimilation des arts primitifs et de l'archéologie des Cyclades. Après les années de crise (1934-1936) et jusqu'à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, la revue se replie sur la publication des valeurs parisiennes : Picasso et Matisse, Braque et Léger, Ernst, Arp et Giacometti... En 1932 paraît le premier tome du catalogue de l'oeuvre peint et dessiné de Picasso ; le deuxième est préparé en deux volumes pendant l'occupation. À la Libération, l'offset, puis le tout couleur bouleversent l'édition d'art. Après 1950, Zervos se concentre sur l'archéologie protohistorique du bassin oriental de la Méditerranée et sacrifie tableaux et sculptures pour publier d'énormes recueils de planches en noir et blanc. À sa mort, en 1970, il lègue des oeuvres d'art à la ville de Vézelay, où s'est ouvert en 2006 un musée qui porte son nom. Les dons d'archives photographiques et administratives de la revue faits par Yves de Fontbrune, propriétaire du fonds commercial de Cahiers d'art, au Centre Pompidou ont permis la création d'un Fonds Cahiers d'art que la Bibliothèque Kandinsky met à la disposition des chercheurs.

02/2011

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Histoire de France

La Seconde Guerre mondiale

Au printemps de 1940, ceux qui attendent les chars et les avions nazis sont essentiellement des Français. Ils ne disposent pour tout secours étranger que des avions livrés par l'Amérique et de rares divisions britanniques. Le rôle de la Grande-Bretagne est surtout maritime : elle barre le Pas de Calais et tient la mer du Nord. L'Occident compte sur les Français pour tenir la ligne Maginot. Nul ne peut cependant ignorer que la France, saignée à blanc par la dernière guerre, dispose de trop peu d'hommes jeunes pour résister à son puissant voisin : la classe 1936 ne compte que 165 000 conscrits contre 480 000, la même année, en Allemagne. Quelle que soit la valeur des combattants français (on se souvient dans le monde entier de la Marne et de Verdun), comment pourraient-ils résister à une masse d'hommes entraînés, fanatisés, bardés de chars et casqués d'avions ? Les premiers interrogatoires de prisonniers allemands ont permis de mesurer la détermination de l'adversaire : il se battra de toutes ses forces. Les Français ont-ils la possibilité de sortir de leurs casemates pour prendre l'offensive ? Nullement : Belges et Néerlandais sont neutres. Ils ont juré aux Allemands qu'ils construiraient des fortifications au sud de la Belgique pour s'opposer à tout envahisseur, quel qu'il soit. La France est donc la sentinelle sacrifiée du monde atlantique. En est-elle consciente ? Ceux qui sont en permission au mois de mai ne montrent aucune hâte à rejoindre leurs corps. Personne ne s'attend à l'agression. Le 10 mai 1940, avant l'aube, les avions allemands, par milliers, grondent au-dessus des lignes, de la Hollande à la frontière suisse. Cette fois, la guerre est déclarée.

09/1986

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Beaux arts

En couleurs, la sculpture polychrome en France 1850-1910

Catalogue officiel de l'exposition En couleurs, la sculpture polychrome au musée d'Orsay du 11 juin au 23 septembre 2018. Relativement méconnue la sculpture polychrome du XIXe siècle, est l'une des facettes importante de l'histoire de la discipline. Jusqu'au début du siècle, les seules couleurs admises pour la statuaire était le blanc du marbre ou les patines monochromes des bronzes. Mais la découverte de la polychromie de l'architecture et de la sculpture antiques, tout en suscitant de vifs débats, fait évoluer le regard. La question de l'application de la couleur à la sculpture contemporaine prend le relais des débats archéologiques. Dès les années 1850, des sculpteurs pionniers, tel Charles Cordier, en firent leur spécialité. Une fois les polémiques apaisées, la couleur s'affirme à partir du second Empire grâce à son caractère décoratif pour triompher à partir des années 1880 sous l'influence du symbolisme et de l'Art nouveau. La diversité des matériaux employés témoigne alors de recherches souvent raffinées, aboutissant parfois à des résultats esthétiques surprenants. Cires et marbres peints, marbres de couleur assemblés, bronzes dorés et argentés, pâte de verre, grès émaillé deviennent le nouveau langage de toute une veine de la sculpture française, témoignant du goût de l'expérimentation des artistes de la fin du siècle. L'illusionnisme de la représentation constitue un enjeu majeur de la couleur appliquée à la sculpture, comme en témoigna le scandale causé par la Petite danseuse de quatorze ans de Degas. La sculpture en couleurs devient ainsi le médium privilégié d'Henry Cros, Jean-Léon Gérôme, Louis-Ernest Barrias, Jean-Désiré Ringel d'Illzach, Jean Carriès, Paul Gauguin. L'exposition présente, autour d'un ensemble d'une cinquantaine d'oeuvres des collections du musée d'Orsay, un panorama sélectif de cet aspect très particulier de l'art du XIXe siècle.

06/2018

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Romans historiques

Capitaines des Ténèbres

En 1898, la mission " Afrique centrale " part planter le drapeau tricolore sur les bords du lac Tchad. L'affaire Dreyfus agite les esprits, on a rogné sur les crédits. Pour le ministère des Colonies, une poignée de tirailleurs et quelques spahis doivent suffire à traverser la moitié de l'Afrique. En réalité, il faudra recruter plusieurs centaines d'irréguliers qui se paieront sur la bête, et réquisitionner près de mille porteurs en chemin. Cela n'effraie pas Paul Voulet et Julien Chanoine, les deux capitaines qui conduisent la colonne. Ils sont jeunes et ambitieux. En période de paix, il faut du temps et bien des intrigues pour obtenir un galon supplémentaire, surtout quand on est, comme Voulet, sorti de rang. Ensemble, ils rêvent de bâtir un empire blanc au cœur de l'Afrique. Voulet, familier du continent, prompt à l'action, commande avec l'exaltation des pionniers. L'Afrique est son sésame. Mais il part la mort dans l'âme : Josefa, la femme qui lui a enseigné le véritable amour, a repris sa liberté. Chanoine son adjoint, fils de général et Saint-Cyrien, tel un mauvais génie, comprend quel parti tirer de ce chagrin. Dépassés par l'envergure de leur mission, les deux hommes luttent contre la terre rouge d'Afrique, qui les fascine et les prend dans sa tourmente. Peu à peu, Voulet se réfugie dans la mégalomanie. Pillages, incendies et massacres se multiplient. Et la rumeur de ces exactions finit par atteindre les autorités militaires françaises. Un drame se prépare. A partir de cet épisode peu glorieux, tragiquement célèbre, d'une conquête coloniale qui tourna à la folie et inspira à Joseph Conrad son chef-d'œuvre Au cœur des ténèbres, Serge Moati et Yves Laurent rouvrent un dossier terrible, à l'heure où la France commence à regarder en face le temps des colonies.

01/2006

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Littérature française

Boris après l'amour

" De ce jour, la vie de Richard Dorval se chargea d'un secret dont il ne put jamais se dépêtrer. Il avait culbuté sa sueur, ce qui n'était pas bien. Il avait aimé la culbuter, ce qui n'était pas bien. Dans le vol Paris-Saigon il s'était promis de recommencer à la première occasion, ce qui n'était pas bien. Une veuve fidèle et pieuse, la mère irréprochable de trois enfants, roulée à trente-six ans comme à dix-huit, pas bien du tout. Ce triple mea culpa se compliqua d'un châtiment naturel quand Albane, enceinte, paniquée, trouva normal de venir là-bas, chez les Moïs, accoucher d'un enfant qu'elle ne voulait ni voir ni jamais se rappeler. Boris, conçu dans une salle de bains versaillaise entre une pelle de plastique rose et une serpillière. Boris, fils d'Albane et de Richard qui s'entendaient comme les doigts de la main. Un peu de champagne, un peu d'eau sur une robe à plumetis un peu sage, et les doigts deviennent fous. Cette grosse blague entre frère et sueur, Boris l'avait prise au sérieux, il avait fait tous les paliers, il était né. " Versailles, 1968. Boris , sitôt né, sitôt chassé. Trémazan, 2002. Les Dorval ont toujours belle âme et grande allure. Devenu un vieillard mélancolique, Richard a des idées fixes : retrouver son fils disparu, se débarrasser de sa fortune colossale et porter un dernier coup à la sainte famille, repaire de la filouterie en col blanc. Sa donation entre vifs a de quoi déconcerter le plus rusé de ses héritiers. A l'heure des testaments le maître mot c'est compter, et l'enfant illégitime - un manque à gagner. Les couteaux sont tirés, rien ne va plus. Sur ce, Boris tombe amoureux...

10/2002

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Romans historiques

Le Taj Mahal au clair de lune

Agra, 1633. Depuis son balcon du Fort rouge, l'empereur Shah Jahan contemple le chantier au-delà de la Jamuna. Les premiers murs s'élèvent peu à peu, bientôt recouverts de frises de marbre blanc incrusté de pierres fines. Ouvriers, artisans, sculpteurs venus des quatre coins du pays et même de l'étranger, ils sont des milliers à travailler dans le bruit et la poussière. De cette incessante activité doit naître le Taj Mahal, fabuleux tombeau que Shah Jahan destine à la dépouille de son épouse. Mais le jour où le dôme immaculé scintillera au clair de lune n'est pas encore arrivé. Car si l'amour de l'art anime les uns, le mécontentement gagne les autres. Dans les campagnes, la pauvreté règne et le bruit court que toute la fortune de l'empire sera bientôt engloutie par le mausolée. Il n'en faut pas plus au bandit Amritlal pour gagner à sa cause de nombreux paysans affamés. Avec eux, il prépare un coup d'éclat qui les rendra tous riches. C'est une jeune princesse rajpoute, Sanjana, qui s'efforcera de déjouer les plans du brigand. Aidée par Fleur de lune, sa fille adoptive sourde et muette, et par une ribambelle d'enfants facétieux mais rusés, elle tentera aussi de retrouver la trace de son mari Austin de Bordeaux, dont le rôle primordial dans la construction du tombeau semble désormais oublié... Aventures, voyages, intrigues galantes et politiques se mêlent ici pour composer une vaste fresque de l'Inde à l'époque de la dynastie des Moghols, une civilisation raffinée et complexe dont le joyau demeure aujourd'hui le symbole du pays: le Taj Mahal, véritable chant d'amour taillé dans le marbre.

05/2006

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Romans historiques

Paris en flammes

" L'herbe se faisait tendre, les pommiers abandonnaient leurs fleurs. Émilie et Guillaume croquaient les goujons dorés d'une friture de Seine en se brûlant les doigts. Ils burent plus que de raison le vin blanc de Bretagne qu'on leur servit d'autorité. Elle lui demanda de faire un vœu en décollant délicatement la peau de velours d'une pêche de vigne. Il l'aida, dénudant la chair tendre jusqu'au noyau de sang parfumé, les yeux dans les siens... Guillaume avisa une barque délaissée, le long du quai de bois. Il saisit une corde avec fermeté, mais n'eut pas le temps de s'assurer du pied marin d'Émilie. La barque balança de bord en bord, à la limite du chavirage. Mademoiselle se laissa enlacer et se mordit les lèvres... " Ils n'avaient aucune raison de se rencontrer, encore moins de nouer leurs destins dans un amour fou en ce printemps de mai 1870. Lui, le clown équestre vedette du cirque Napoléon, saltimbanque adulé la nuit, anonyme le jour. Elle, l'enfant gâtée d'une famille de grands bourgeois, arrogante et superbe charmeuse. Il n'y avait aucune raison en effet. Sauf ce matin du 10 janvier, quand le hasard guida leurs pas jusqu'à cette rue d'Auteuil où un pauvre jeune homme agonisait sur le pavé, avec deux balles dans le ventre. Ils ont échangé quelques mots, un regard de circonstance, et se sont perdus dans la foule. Le hasard, encore lui, les a réunis à la douceur du temps des cerises... Pour quelques merveilleuses semaines d'un vrai bonheur, avant un réveil brutal, au son du canon des Prussiens. Commence alors le siège de Paris, à la couleur du feu de la Semaine sanglante d'un autre mois de mai.

05/2004

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Critique littéraire

Portraits pour un siècle. Cent écrivains

Vous vous souvenez sans doute de la vigueur avec laquelle Baudelaire, à l'occasion du Salon de 1859, avait condamné la photographie en tant qu'aboutissement industriel du mauvais goût réaliste de la foule. " Un dieu vengeur a exaucé les voeux de cette multitude. Daguerre fut son Messie ". Les écrivains n'ont pas manqué de s'intéresser à cet art flatteur mais aussi dangereux et compromettant. On n'en finirait pas d'évoquer les rapports passionnés entre l'écrit et la photographie. Donc, pendant que certains écrivaient les livres ou même les éditaient, d'autres rassemblaient des photos d'écrivains. La rencontre entre une agence photographique et une maison d'édition donne ainsi naissance à une sorte de jeu mathématique. Cent ans, cent photographies, le choix est arbitraire mais l'échantillon nous permet d'errer à notre guise dans la forêt du Spectacle. Certains sont vivants, d'autres morts. Tous nous parlent. Force est donc de nous intéresser aux détails. Nous les scrutons avec toute l'attention d'un Sherlock Holmes et nous pourrions peut-être en tirer des vies imaginaires : la veste à chevrons de Faulkner, les perles d'Arendt, les cheveux en bandeau de Beauvoir, les guenilles de Céline, le gracieux col blanc de Yourcenar, le regard perçant de Char, la machine à écrire de Duras qui est peut-être aussi celle de Pirandello, le téléphone préhistorique de Paulhan, les mitaines de Tanizaki, les bagues de Joyce, la patte du vieux sphinx Borges posée sur sa canne, Apollinaire, couché bien au chaud, les yeux vagues, livres et papiers à portée de la main. On ne sait s'il va s'endormir ou s'il s'apprête à écrire un poème. Et pourtant, n'est-ce pas l'une des images qui en dit le plus sur l'écriture de l'homme ?

03/2011

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Histoire de France

Douze tyrans minuscules. Les policiers de Paris sous la Terreur

A l'article "Police" de l'Almanach de l'An II (1793) - sorte de who's who de l'Ancien Régime -, figure la liste des douze administrateurs chargés d'assurer la sécurité des Parisiens. Rien ne prédispose ces hommes à encadrer la capitale : l'un est chocolatier, un autre, architecte. On trouve même, parmi eux, un poète et un fabricant de cosmétiques... Ils ont été choisis pour leurs seules convictions politiques ! En suivant l'itinéraire de ces individus qui firent la Terreur, on redécouvre vues des coulisses : la prise de la Bastille, l'invasion des Tuileries, mais aussi les dernières heures de Louis XVI au Temple ou la persécution des Girondins. Plus on avance dans les ténèbres, plus ils tiennent un rôle actif, visible, engagé. En août 1793, les douze tyrans minuscules sont à pied d'œuvre, la partie peut commencer ! Mais le destin de ces policiers est déjà scellé. Ils vont être tour à tour soupçonnés, accusés ou convaincus de corruption. Leur drame aura été d'avoir eu plus de responsabilités que de pouvoir, et plus de pouvoir que de jugeote. Autant l'action des grands révolutionnaires est connue dans les moindres détails, jusqu'à faire partie de la mythologie républicaine ; autant le rôle des petits est resté dans l'ombre. L'instauration de la République dans la liberté, l'égalité et la fraternité, c'est Paris asservi, abruti, saigné à blanc par douze policiers dont Frédéric Lenormand restitue avec minutie les actes et le sinistre zèle. De l'apprentissage à l'apogée des monstres, cet ouvrage historique et critique se veut bien plus qu'une simple biographie collective ; c'est une traversée des années révolutionnaires considérées sous l'angle des petits artisans de l'oppression.

03/2003

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Littérature française

Le roman rouge - Tome II

" Où est le roman rouge ? ". Il ne sait pas, il ne peut pas savoir que le roman rouge est déjà là et que c'est lui qui l'exprime dans son interrogation. " La tache noire salit le blanc, c'est comme une chemise sale, une veste vérolée qui pend aux branches et tue les Indiens, et pourtant cette salissure est une des racines du roman rouge, d'abord des racines dans le noir de la terre, là où les mouvements sont sismiques et telluriques, absolument désordonnés, des mouvements d'apocalypse. C'est comme un navire qui jette l'ancre dans l'encre noire et qui navigue sans but, vers un sans rive, vers un nulle part, il y a dans le roman rouge cette veine anarchique, cet amour du désordre, de l'impossible et de l'impouvoir. Le roman rouge met à nu cette matrice qui nourrit le communisme irrigué par une double racine rouge et noire. Il y a dans les histoires du roman rouge cette fantaisie débridée qui ressemble aux galets que l'on jette au loin dans une mer aux yeux pers. Le roman rouge est alors comme une madeleine, bombée sur le dos, il ressemble à une coquille et nous fait partir dans des rêves rouges, rêves de Venise, opérations et airs d'opéra. On dirait que ce roman rouge avance dans le noir, sans lumière, les yeux crevés, comme dans un grand mythe, OEdipe n'est pas loin. Du roman rouge et de sa tache noire, on pourrait dire qu'ils n'entretiennent pas de rapports et c'est précisément le sans rapport qui fait toute l'aventure Jean-Joël Lemarchand, né en 1947, a reçu une formation philosophique et littéraire qui, très tôt, lui a donné l'amour des mots et, plus que leur sens, l'amour de leur son.

02/2014

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Romans historiques

Morts pour la France. Tome 2, Le feu de l'enfer

1916-1917. La Grande Guerre fait rage. John Christopher Finlay, correspondant permanent en Europe du Washington Times, qui a noué depuis son arrivée à Paris en 1913 des amitiés et des amours dans tous les milieux de la vie parisienne, va se trouver plongé dans le feu de l'enfer. Il rencontre Joffre et Pétain qui vient d'être nommé à la tête de toutes les troupes de la région fortifiée de Verdun. Empruntant à plusieurs reprises la " voie sacrée ", Finlay mesure l'impressionnant mouvement de troupes et de matériel roulant vers les lignes de front. Au fil des semaines et des rumeurs, la vérité se fait jour dans sa tête : le projet du haut commandement allemand, qui voulait saigner à blanc l'armée française, a échoué, l'armée ennemie connaît la même hémorragie. En vivant des jours durant aux côtés des " poilus " dans la boue, parmi les rats et les morts, il mesure le gouffre qui sépare les décisions prises dans les états-majors et la réalité de cette guerre. A Paris la vie continue, la fête se déploie encore, mais elle se cache derrière les portes des restaurants des grands boulevards et celles des cabarets. Le Rendez-Vous de Mme Clarisse ne désemplit pas. Ardemment épris de Rosa di Bellagio et de l'actrice Isabelle Saynac, Finlay se passionne pour les destins labyrinthiques de ces jeunes femmes : les unes ne vivent que pour la révolution, les autres font une fulgurante carrière avant de tomber, telle Mata-Hari, victimes de leur séduction. Emporté par l'amour, la révolte, mais aussi la compréhension du patriotisme, Finlay - avec l'entrée en guerre des Etats-Unis en avril 1917- devient à son tour un combattant.

09/2003

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Histoire internationale

La Reine Victoria

La reine Victoria est née (en 1819) au lendemain de l'effondrement napoléonien et dans une Angleterre déjà engagée dans la révolution industrielle. Elle est morte (en 1901), après soixante-quatre ans de règne, quand son pays contrôlait le plus vaste empire qui fut jamais et alors qu'étaient perceptibles les premiers symptômes de déclin. Si elle n'a pas exercé le pouvoir effectif - les grands hommes d'Etat anglais du XIXe siècle se nomment Palmerston, Disraeli, Gladstone... -, elle partage pourtant avec Auguste, Périclès et Louis XIV le très recherché privilège historique d'avoir donné son nom à un siècle. Sous son règne, l'Angleterre a en effet connu une puissance matérielle, un épanouissement intellectuel et artistique sans précédents. Les idées d'égalité, d'émancipation des femmes, de tolérance religieuse, de progrès social (voire de socialisme) ont fait des avancées décisives, mais la part que Victoria prit dans ces bouleversements est modeste. Réticente devant l'innovation, approuvant l'extension de la domination de l'homme blanc sur le monde, apologiste de la femme au foyer (quoique mère peu prodigue de sa tendresse), elle n'incarne certes pas les valeurs de changement. En revanche, elle procure à son peuple ce que la fantastique machine économique anglaise est incapable de lui donner : elle est symbole d'unité, de stabilité, de permanence. Elle affermit un trône quelque peu malmené avant elle, elle tend aux élites traditionnelles comme aux hommes nouveaux et aux classes populaires un même miroir, qui se veut aussi un modèle. En particulier du vivant du prince Albert, elle incarne aux yeux d'une Angleterre angoissée, désorientée par ses triomphes, les valeurs menacées. Son exceptionnelle longévité fait le reste. Sa popularité, immense, ne connaît pas d'éclipse. Ne serait-ce qu'à ce titre, elle a joué un rôle historique considérable.

02/2000

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Histoire de France

La monarchie de Juillet. 1830 - 1848

Le changement dynastique n'est que l'un des effets de la révolution de 1830. Les Trois Glorieuses et la monarchie qu'elles engendrèrent, portées par les parties les plus dynamiques de la société - gens de plume, artistes, entrepreneurs, jeunesse étudiante -, par l'impressionnante galerie des " hommes nouveaux ", par la frange la plus éclairée de l'aristocratie et des catholiques, ne sacrifièrent guère à l'utopie. La volonté d'implanter en France des moeurs et des institutions libérales était un projet solide, réaliste, conçu pour l'avenir. C'est lui qu'il faut créditer du progrès des libertés, du développement économique, du maintien de la paix au prix de quelques déconvenues et même de l'exceptionnelle floraison romantique. Si ces avancées, cette acclimatation au parlementarisme, cet enrichissement , certes bien inégalitaire, du pays ont fini emportés par le torrent de 1848, c'est en partie parce que les équipes dirigeantes, à l'épreuve du pouvoir, n'ont pas bien su accompagner le projet : défaut d'imagination devant l'événement, routine, rivalités personnelles, aveuglement ou sincérité douteuse du roi, scandales, résistance au changement, particulièrement en matière sociale, tout vint pervertir et gauchir une construction qui aurait peut-être assuré à la France un avenir meilleur. On aurait tort de condamner les idées et les aspirations des hommes de 1830 au motif que le régime a sombré dans le discrédit et a partiellement échoué à unir la nation. Nourri de l'intime connaissance que son auteur a de l'orléanisme, éclairé par de longs passages dus à d'illustres témoins - de Hugo à Chateaubriand, de Tocqueville à Guizot, de Rémusat à Louis Blanc... -, enrichi des recherches et des problématiques les plus récentes, ce livre offre la synthèse précise et vivante qui manquait. Un grand pan de notre histoire, longtemps négligé, nous est ainsi révélé.

05/2011

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Sciences historiques

De la censure . Essai d'histoire comparée

Qu'est-ce que la censure ? L'historien croit disposer d'un concept unitaire mais plonge-t-il dans les archives qu'il est alors saisi par la diversité des expériences qu'en firent ceux qui la subirent - en l'occurrence, dans la France des Bourbons, dans l'Inde coloniale et dans la République démocratique allemande. Peut-on cependant dégager des trais communs à ces trois situations ? La première dimension est la répression : Mlle Bonafon, treize ans d'internement dans un couvent pour avoir écrit un conte de fées politique (Tanastès) ; Mukunda Lal Das, trois ans "d'emprisonnement rigoureux" pour avoir entonné la très suggestive "Chanson du rat blanc" ; Walter Janka, cinq ans d'isolement carcéral pour avoir publié Lukács, un auteur tombé en disgrâce. La seconde dimension comparative est l'herméneutique : la censure est une lutte sur le sens. Elle implique le décodage de références dans un roman à clé ou des querelles sur la grammaire sanskrite, elle suppose toujours des débats interprétatifs qui conduisent peu ou prou à une collaboration entre censeurs et auteurs. Les deux parties comprennent la nature du donnant-donnant : la coopération, la complicité et la négociation caractérisent la façon dont les auteurs et les censeurs opèrent, au moins dans les trois systèmes étudiés ici. Plus qu'un simple affrontement entre création et oppression, la censure, en particulier aux yeux du censeur, apparaît coextensive à la littérature, au point de s'en croire la source. L'écrivain Norman Manea, quand il reconsidérait les coupes qu'il avait acceptées afin que son roman L'enveloppe noire parût dans la Roumanie de Ceausescu, ne regrettait pas tant l'amputation des passages critiques que le processus de compromis et de complicité qui lui faisait conclure au "succès à plus long terme de la Censure, là où il n'était pas visible...".

09/2014

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Littérature française

Fugitifs

C'est Salomé qui lui avait donné cette idée des listes à faire, celle des fugitifs, les traqués de toutes sortes... Des ombres en cavale, et tout ce sang sur le sol desséché, tel est le souvenir d'Un bel été. Tous fugitifs dans ces nouvelles. Celui, Né à Kiev, qui se cache dans une maison, c'est le secret d'une enfant. La peur est partout. Où va le passant qui marche A reculons sur le trottoir d'une ville ? Quelquefois de la peur naît le rêve, du malaise le dérisoire, les dérives. C'est un lourd travail de devenir vieux, confiait Ingmar Bergman à un ami. Dans Une suite d'adieux, c'est un lourd travail aussi pour celui qui a rangé ses outils cette nuit, a épuisé les mots à la tâche. Tous en cavale, ceux qui fuient au loin ou se réfugient au plus près. La fugitive, une ombre s'est recroquevillée au bout de mon lit. Et Noureïev, animal divinisé, Rudolf pied léger, autre ombre immobile près d'une fenêtre. Tous enchaînés, tous ensorcelés, dans la liste de Salomé. Magique, le cinéma : le trac d'une comédienne au théâtre qui se rassure en rêvant à son image au cinéma, au tigre blanc et au sable d'une passion clans le désert. L'écriture est presque elliptique, elle est pour quelque chose dans la poésie et le côté énigmatique que l'auteur réussit à créer. On bascule dans le plus terrifiant le plus normalement du monde. Et la vie continue avec son impitoyable ironie, disait Scott Fitzgerald. Dans Qu'as-tu fait de toi ? celui qui a vendu son corps par fragments pour devenir œuvre d'art dans les biennales connaît l'extase à Florence devant le David de Michel-Ange... Extase et désespoir. Tous fugitifs, à bout de souffle.

05/2003

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Droit

La guerre des copyrights

Une guerre inédite s'intensifie depuis quelques années sur le front de la propriété intellectuelle. Car chacun sent bien, l'auteur-compositeur connue les Majors de la musique, le petit artisan de l'atelier de couture aussi bien que les industriels du luxe, que si ces droits ne sont pas respectés, c'est à terme à la fin de la création et à la mort de la recherche que nous assisterons. Mais cette course à la protection, cette lutte contre la piraterie ne sont pas sans conséquence sur la culture, l'économie, la science, la santé, l'agriculture. D'où le clivage qui s'affirme, chaque jour davantage, entre le droit du consommateur/internaute et celui du créateur. Opposition entre droit à l'information et droit de l'information, droit à la culture et droit de la culture. D'où aussi cette contradiction exacerbée entre pays du Nord et du Sud pour l'accès aux nouvelles semences, aux vaccins, aux traitements médicaux, aux publications savantes. Or, rien n'est tout noir ou tout blanc au nouveau royaume du copyright. Ainsi l'artiste qui s'indigne du pouvoir des marques est le premier à recourir aux mêmes instruments pour défendre ses œuvres. Et l'entreprise qu'il fustige se plaint elle-même des redevances qu'elle doit payer pour l'usage de ses photocopieuses, la musique d'attente ou la revue de presse Internet. En une quinzaine de chapitres, Emmanuel Pierrat dresse ici un tableau des nouveaux enjeux dont la propriété intellectuelle se fait tour à tour l'instrument ou le révélateur. Le tout chiffres à l'appui, mais avec le talent du conteur d'anecdotes et l'expérience du professionnel qui, sur ce terrain, aura approché ou conseillé des intérêts parfois des plus divergents sur plusieurs continents...

01/2006

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Beaux arts

Une nouvelle introduction à l'art du XXe siècle

Qui sait si Bonnard ne parlera pas plus aux générations futures que son ami Matisse, aujourd'hui plus célèbre car plus expérimentateur, mais moins subtil ? Qui sait si Les Demoiselles d'Avignon de Picasso, dans leur audace, ne touchent pas moins juste que la statuaire africaine dont il s'est inspiré ? Combien plus saisissantes sont les déformations opérées par le même Picasso dans ses œuvres érotiques. Et plus plastiques encore celles de Bellmer. Et les collages de Max Ernst, moins formalistes que ceux des cubistes. Qui sait si Magritte, en peignant platement, n'est pas allé plus loin dans l'art philosophique que les artistes conceptuels, qui ont refusé la peinture jugée trop traditionnelle ? Et le ready-made était-il si riche d'avenir, quand Duchamp résolvait les problèmes qu'il a posés dès L'Urinoir ? Qui sait si Rothko, de Staël et Pollock, en plongeant éperdument dans le " grand vide blanc " où s'étaient lancés les pionniers de l'abstraction, n'ont pas été emportés avec elle ? Dans quelle mesure, et comme jamais, l'art occidental au XXe siècle aura-t-il été bouleversé par la part autre ? Arts de l'Afrique, de l'Orient ; art des premiers âges, depuis Lascaux ; " art des fous " ; et cette part autre de l'inconscient dont la découverte a permis d'explorer, comme jamais là encore, le continent du désir. Tels sont quelques-uns des points de vue et réévaluations que propose ce livre, en vertu de la plus ou moins forte intensité des œuvres et d'une critique d'art qui souhaite dépasser tout discours normatif. Pour ouvrir à une histoire de l'art du XXe siècle qui, apparemment écrite, est loin de l'être. Sans totems ni tabous.

09/2004

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Littérature française

Confidentiel

Elle lui tendit l'enveloppe. "Comment avez-vous réussi? dit-il, surpris. - J'ai des ressources que vous ne soupçonniez apparemment pas. Vous voyez, il ne faut jamais juger les gens à leur apparence. J'ai réussi là où vous avez échoué." Elle jubilait, ses yeux brillaient. En cet instant elle sentait sa force et sa domination sur celui qui avait été si fourbe, menteur et manipulateur avec elle. C'était un instant de pur bonheur où sa fierté lui donnait l'impression de pouvoir anéantir d'un seul mot tous ces lâches pour qui l'éthique et les valeurs morales n'avaient aucun poids face à la corruption de l'argent. Il se pencha vers elle, effleura son visage de sa main et passa ses doigts dans ses cheveux encore humides. Tout bascula... (...) Les yeux mi-clos, il enfonça son visage dans ces draps de satin blanc immaculés pour respirer encore et encore son parfum épicé. L'aube le saluait dignement au travers de la fenêtre entrouverte qui laissait danser dans la pièce une fraîcheur matinale vivifiante. Il se leva en sursaut. Elle n'était plus là... Sentant son coeur battre à toute allure, il regardait cette chambre soudain vide d'elle et se souvint alors de ses mots murmurés à son oreille : "Je ne veux pas vous faire perdre la tête..." Démence et frénésie s'emparèrent de son âme et de son coeur qui, meurtri en mille déchirures, se mit à verser des larmes d'amour... Pour la première fois depuis tant d'années. Une histoire poignante, une ambiguïté sous-jacente dans les sentiments et la personnalité des personnages, des émotions prenantes et une intrigue à la fois intense et frustrante.

09/2010

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Littérature française

Cinq promenades avec Renzo Piano

Trente-cinq ans plus tard je revenais dans le port de Gênes voir les travaux réalisés par un architecte auquel rien ne laissait prévoir que je m’intéresserais un jour et pourtant au fur et à mesure que je découvrais son travail, je comprenais mieux ce qui avait pu me pousser à mettre mes pas dans les siens. Et je me demandais soudain si le cargo d’autrefois, celui sur lequel je m’étais embarquée à Brooklyn, n’avait pas croisé en approchant du port un voilier blanc qui partait au large toutes voiles dehors et s’il n’y avait pas à bord de ce voilier l’architecte génois auquel serait confié des années plus tard la rénovation du Porto Antico à l’occasion des célébrations du 500e anniversaire de la navigation de Christophe Colomb ? Renzo Piano, puisqu’il s’agit de lui, a souvent expliqué que la meilleure échappée pour lui, c’était une sortie en mer à bord d’un voilier. En octobre 1974 il était sur le chantier du Centre Pompidou. Marianne Bourgeois nous entraine à Gênes, le plus vieux centre historique d’Europe dont le port a été réaménagé en 1992 par Renzo Piano mais aussi ville natale de l’architecte, à Paris en 1974 quand le Centre Beaubourg provoqua scandale ou admiration, à Bâle dans le raffinement de la Fondation Beyeler, à Osaka pour la prouesse technique de l’aéroport posé comme un nénuphar sur la mer et enfin à New York, relevant le défi de la mesure et démesure du New York Times Building, de la Morgan Library ou du Whitney Museum. Elle nous livre ainsi un portrait sensible de l’architecte et une profonde et ample méditation sur l’architecture.

11/2015

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Littérature française (poches)

Contre-visite

La contre-visite du docteur Marie Didier, ce n'est pas la vérification d'un médecin ultra-scrupuleux ou d'un major soupçonneux. La journée de " visite " a été longue et parfois dure entre l'hôpital, le cabinet de banlieue, le dispensaire, le bidonville où vivent les gitans. Elle se demande toujours si elle a su comprendre la souffrance, atténuer la tristesse d'être seul, le malheur d'être deux et de ne plus s'aimer. Ce n'est pas une " superwoman " en blanc, et quand elle rentre le soir, comme n'importe quel médecin, elle arrive souvent fatiguée. Alors, avec et contre sa lassitude, Marie Didier ouvre ce cahier d'une contre-visite intérieure. Elle fait comparaître avec ironie et douceur les visages rencontrés pendant la journée, les Français moyens qui ont si peu de moyens, les Algériens qui en ont encore moins, les familles tsiganes chassées par la police, les vieilles gens trop solitaires. Elle écoute à nouveau leurs confidences déchirantes ou parfois cocasses, leurs aveux surprenants ou leurs plaintes inattendues. Elle fait comparaître aussi sans indulgence le docteur Marie Didier pour regarder se défaire l'image reconnue du médecin dévoué et sans faille, pour accueillir la force, la lumière dont certains de ses patients sauront lui faire don sans même qu'ils le sachent, pour chercher avec eux et pour eux, avec elle et pour elle, le geste exact. A-t-elle su écouter ? A-t-elle su répondre ? Oui, sans doute. Parce que ce journal des jours ordinaires de la vie, des gens ordinaires est un livre pas ordinaire. Un livre éclairé d'une lumière juste, celle de la compassion sans misérabilisme, de l'observation sans voyeurisme et de l'intelligence du cœur.

10/1992