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Philosophie

PHILOSOPHIE N° 61 MARS 1999 : DUNS SCOT

L'importance de Duns Scot (1265?-1308) pour l'histoire de la métaphysique et de l'éthique n'est plus à démontrer. En demandant à Olivier Boulnois de recueillir ces études, Philosophie tente de se faire l'écho de la floraison récente de travaux consacrés à cet auteur, aussi bien à l'étranger qu'en France. L'article de Stephen Dumont souligne la place fondamentale de Scot dans l'histoire de la métaphysique. Mais au lieu de se centrer sur la tradition moderne de la métaphysique transcendantale (de Suarez à Kant), il insiste sur le fait que Scot résout l'énigme de la Métaphysique d'Aristote en réduisant sa dimension théologique de celle-ci à sa dimension ontologique. La philosophie scotiste apparaît ainsi comme l'aboutissement d'une exploration systématique des possibilités d'interprétation ouvertes par le texte aristotélicien. L'étude d'Olivier Boulnois fait la transition entre la métaphysique et l'éthique. Elle s'interroge sur le fondement métaphysique de l'éthique scotiste et montre comment le primat d'une volonté libre, et, dans le monde fini, la contingence de la loi morale, s'accompagnent d'une objectivité du bien. La rigueur de la liberté n'est précisément pas l'arbitraire. Gérard Sondag, quant à lui, pose, à partir d'un point très précis d'exégèse aristotélicienne - pour quelle raison le citoyen courageux expose-t-il sa vie quand la Cité est en danger ? - la question du fondement éthique du sacrifice de soi. En rejetant, dans sa réponse, toute éthique de l'intérêt personnel, et en posant une objectivité de la norme éthique indépendante de notre propre avantage, Scot ouvre une voie qui conduit à la morale normative de Kant. Duns Scot apparaît ainsi à la fois comme le refondateur de la métaphysique comme discipline transcendantale et comme un penseur original de l'éthique. Unissant ces deux dimensions, il est l'auteur d'une véritable métaphysique de l'éthique.

03/1999

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Histoire internationale

La nouvelle dictature d'Haïti. Coup d'Etat, séisme et occupation onusienne

En 1804, Haiti est devenue la première république noire indépendante au monde à être née d’une révolution d’esclaves. Deux cents ans plus tard, miné par le colonialisme et la violence, le pays a été placé sous occupation militaire des forces des Nations unies dans ce qui prend la forme d’une toute nouvelle dictature : celle de la communauté internationale. La nouvelle dictature d’Haïti retrace l’histoire récente du pays antillais, du coup d’Etat de 2004 contre le président Aristide jusqu’au tremblement de terre dévastateur de 2010, qui a révélé la scandaleuse histoire d’abus et d’indifférences des forces internationales. Justin Podur dévoile la sombre réalité de la prétendue bienveillante occupation internationale, arguant que le déni de souveraineté est la cause fondamentale des problèmes d’Haïti. Lorsque le président Jean-Bertrand Aristide est chassé du pouvoir et poussé à l’exil en février 2004, le récit qui s’impose rapidement est celui d’un dictateur sanguinaire, terrorisant une population qui a fini par se soulever pour le renverser, avec le concours de certaines puissances étrangères. Un récit qui fut endossé non seulement par les dirigeants occidentaux et leurs relais médiatiques, mais également par bon nombre d’organisations progressistes. Or, comme le démontre avec brio Justin Podur, les faits font état d’une toute autre version : celle de la déstabilisation et du renversement du gouvernement Aristide, de l’enlèvement du président et de la répression brutale dont a été victime le mouvement populaire qui l’avait porté au pouvoir. Justin Podur adresse ici un coup de semonce à la communauté des ONG internationales tout en leur lançant un défi de développer de véritables politiques de développement progressistes qui reconnaissent la souveraineté d’Haïti. Ce livre est une lecture incontournable pour quiconque cherche à comprendre la réalité haïtienne et se sent concernée par les questions de justice sociale du Sud.

02/2016

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Afrique sub-saharienne

Addis-Abeba Le Serment

Le livre Dans le sillage du panafricanisme, ce magnifique livre s'appuie sur une iconographie foisonnante et des textes saisissants pour convoquer l'histoire et sonder le destin d'une Afrique unie, solidaire et fraternelle. Rendez-vous émouvant avec l'Afrique, Addis-Abeba, Le Serment, est constitué de : I. Les discours de l'unité et de la fraternité Ce sont ces discours scandés du 22 au 25 mai 1963, à Addis-Abeba, à la tribune d'Africa Hall par 30 chefs d'Etat et de gouvernement de l'Afrique indépendante et retranscrits dans ce livre qui vont donner naissance à la Charte de l'Organisation de l'unité africaine. Ces voix, 60 ans après, n'ont rien perdu de leur vitalité, tant le message d'unité et de solidarité demeure d'actualité ! II. 60 ans de Rencontre, de Médiation, de Solidarité Des moments forts de solidariteÌ, de partage, de dialogue, de renoncement et de retrouvailles jalonnent 60 ans de parcours, de l'OUA à l'UA et mettent en lumière les visages de ceux qui ont prêté allégeance à l'Afrique et à son intégration. III. Les multiples facettes d'Addis-Abeba Capitale panafricaine de l'Ethiopie, Addis-Abeba affiche le visage d'une ville moderne, indomptable et fieÌre, celui d'une capitale impeÌriale et feÌdeÌratrice ceÌleÌbrant l'Afrique aÌ travers avenues, parcs, museÌes, etc. Ouvrage collectif Sous la direction de Kadiatou Konaré, éditrice et fondatrice de la maison d'édition Cauris livres, ancienne ministre de la Culture, de l'Artisanat et du Tourisme du Mali. Préface de la présidente S. E. Sahle-Work Zewde, chef de l'Etat d'Ethiopie. Postface de S. E. Alpha Oumar Konaré, ancien président du Mali et premier président de la Commission de l'Union africaine. Contributions scientifiques d'Aguibou S. Diarrah, ancien ambassadeur du Mali et directeur du Programme frontière de l'Union africaine. Contributions iconographiques de Daniel Hailé Degefa, journaliste éthiopien.

10/2023

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Beaux arts

Sans lui

Avec cet ouvrage, Sophie Calle nous plonge cette fois dans les annonces matrimoniales publiées dans le magazine Le Chasseur français depuis sa création à l'aube du xxe siècle. Présentées lors de son exposition au musée de la Chasse, à Paris, en 2018, puis ce printemps au Muséum d'histoire naturelle de Marseille, ces petites annonces, d'hommes cherchant des femmes, racontent l'évolution des qualités recherchées chez l'autre sexe depuis plus d'un siècle. Classés par décennies, des années 1910 à aujourd'hui, ces messages montrent les changements dans les critères de sélection. Au début du xxe siècle, les hommes parlent de fortune, de mariage, dans les années 1970, ils évoquent plutôt la crainte des femmes trop cérébrales et indépendantes. Plus on avance avec le temps plus le corps est évoqué, de même que la sexualité. Pour compléter son panorama sociologique des relations homme-femme, Sophie Calle a également puisé dans les annonces du Nouvel Observateur et du site de rencontres Meetic. Elle a repéré pour chaque décennie les qualités principales recherchées chez les deux sexes ; cet ouvrage présentant aussi des annonces de femmes cherchant des hommes. " J'ai toujours trouvé les petites annonces poétiques, j'aime leur langage concis, économique, elles sont comme des haïkus ", souligne l'artiste. Parfois clairement intéressées, telle : " Garçon boucher désire connaître personne ayant boucherie, vue mariage ", ces publications parlent aussi de la solitude à l'oeuvre dans la quête amoureuse, une quête dans laquelle il y a aussi de de l'attente, du silence, des non-dits. Image de la solitude affective, de la quête de l'amour ou au contraire marque de son renoncement, ces petites annonces dressent un catalogue amoureux. Artiste inclassable qui floute en permanence la ligne entre réalité et fiction, Sophie Calle met ici en scène la recherche universelle de l'être aimé chez la femme et chez l'homme. Conçu en collaboration avec la maison d'édition Cent pages, cet ouvrage s'inscrit dans la suite des livres dessinés à quatre mains avec l'artiste.

06/2020

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Histoire internationale

La Brigade Piron en Normandie

6 juin 1944 ! Ce jour-là, la Normandie est le théâtre de la plus formidable opération aéroportée, navale et aérienne de tous les temps, avec pour objectif la Libération de la France, de l'Europe, occupées depuis quatre ans par l'Allemagne nazie. Sur le rivage, cinq têtes de pont sont reliées les jours suivants. De mi-juin au 20 août, la bataille de Normandie permet la libération de la plus grande partie de la province. Cependant, une large zone, la Côte Fleurie, entre l'Orne et l'estuaire de la Seine, est toujours occupée. Le 17 août, les Alliés lancent l'opération Paddle dont l'objectif est la libération de cette zone. Cette opération est assignée à la brigade belge libre ou encore "brigade Piron" , du nom de son chef, le lieutenant-colonel Jean Piron. La brigade est placée sous le commandement du major-général Richard N. Gales, le commandant la 6e division aéroportée britannique. Forte de ses 2 300 hommes et de ses 500 véhicules, la brigade Piron est constituée de trois compagnies indépendantes, alliant mobilité et puissance de feu. Entre le 17 et le 31 août, la brigade va opérer le long de la route côtière, de Ranville à Honfleur, avec ses unités motorisées, et sur la route Troarn-Pont-l'Evêque avec l'escadron blindé ; puis l'ensemble de la brigade passe la Seine, entre La Meilleraye et Rouen. Destinée à délivrer Le Havre, elle est finalement appelée pour remonter en Belgique... et libérer Bruxelles. C'est cette odyssée, marquée de durs combats face à un ennemi qui a conservé toute sa pugnacité, que proposent de retracer les auteurs. L'ouvrage présente un rappel de l'histoire de la brigade, depuis sa création en Angleterre en juillet 1940, et le récit de la campagne de Normandie. Des annexes sont réservées à un moment de mémoire, à la commémoration de la libération de Bruxelles et à un parcours du souvenir, d'Arromanches aux rives de la Seine. L'ouvrage est illustré de nombreuses photographies et documents.

07/2014

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Histoire de France

De Gaulle-Mitterrand. Une mésentente féconde

Cette juxtaposition de deux incontestables grandes figures manque néanmoins, à mon avis, d’une dimension plus historique et dialectique. Tout se passe en effet comme si deux centres de courant alternatif, de temps à autre réunis, provoquent un impossible courant continu. Le général de Gaulle avait tracé une voie royale, mais interrompue de pannes catastrophiques où la «source Mitterrand» venait suppléer au manquement de l’Autre et apportait de vraies solutions innovantes sans lesquelles l’inspiration gaullienne aurait pu devenir inopérante : dès les origines obscures, la rébellion des mouvements de résistance à la centralisation voulue, depuis Alger, par l’Homme du 18 juin ; par la suite, la véritable invention de Mitterrand dans le combat pour la réforme de l’empire colonial, là où de Gaulle se crispe entièrement sur un RPF intransigeant, à mauvais escient, de l’Indochine à l’Afrique noire et, pour finir, au Maroc de Lyautey lui-même. Puis de Gaulle, ayant bouleversé toute sa vision de l’avenir, en sera récompensé grâce à des alliances complexes par le miracle du 13 mai 1958 où Mitterrand risque véritablement la disparition, et pas seulement politique et morale. Le retour de François Mitterrand scande alors les ratés du projet monarchique en restaurant une grande gauche démocratique puis en utilisant l’anarchie croissante du régime sous Giscard pour créer un principat nouveau qui instaure la régionalisation territoriale, le primat de l’Europe à l’extérieur et le primat des médias en substitut du parlementarisme. Pourtant, le projet unitaire de rétablissement de la France, né du désastre de 1940, se heurte presque parallèlement chez les deux hommes à une tentative, sans doute prématurée, d’opposition à l’hégémonie américaine en 1968 dans la tragédie, en 1990 dans la farce sans lendemain. Ces deux grands projets, pourtant héroïques, retomberont partiellement brisés. Et si, en 2016, la reconstitution de ce nouveau projet d’Europe indépendante, porté par une sorte de «gaullo-mitterrandisme», encore à moitié conscient, redevenait l’issue d’une crise qui s’aggrave d’heure en heure ?

05/2016

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Empire colonial

Les îles à sucre. De la colonisation à la mondialisation

La plupart des sociétés insulaires de la Caraïbe, ainsi que quelques îles de l'Océan Indien - Réunion et Maurice -, du Pacifique - Hawaï et Fidji - et de l'Océan Atlantique - les îles du Cap Vert, Bioko (Fernando Poo), Sao Tome et Principe - ont une même origine historique : la colonisation et l'économie sucrière insulaire. Pourtant, si ce sont toutes d'anciennes "îles à sucre" , elles sont aujourd'hui très différentes les unes des autres. Au plan politique, certaines sont indépendantes, d'autres ont institutionnellement été intégrées à un grand pays occidental, d'autres ont un statut d'autonomie. Au plan économique, certaines ont des indicateurs parmi les plus élevés du monde, d'autres se situent au niveau intermédiaire, d'autres encore sont parmi les pays les plus pauvres de la planète. Comment ces sociétés en sont-elles arrivées là ? Pourquoi ont-elles évolué vers des statuts politiques différents ? Pourquoi leurs niveaux de développement économique et social divergent-ils si fortement aujourd'hui ? Et face au contexte actuel de la globalisation, quelles perspectives leur sont réservées ? Telles sont les principales questions auxquelles tente de répondre cet ouvrage. Pour ce faire, l'auteur étudie la formation historique d'un certain nombre de ces sociétés insulaires. Dans la Caraïbe, l'ensemble des îles de l'archipel, de Cuba à Trinidad, y compris les Guyanes ; dans l'Océan Indien, La Réunion et l'Ile Maurice, et dans le Pacifique, les îles Hawaï. Il décrit les principaux changements et ruptures qui ont marqué leur histoire : la colonisation, la fondation du modèle de l'économie sucrière esclavagiste insulaire, les abolitions, les modifications sociales, et économiques post-abolitionnistes, les ajustements face à la première phase de la mondialisation et les conséquences de l'effondrement du commerce mondial dans la première moitié du XXe siècle, la mise en place des statuts politiques actuels, le déclin du modèle de l'économie sucrière insulaire, les processus de modernisation économique et sociale, et enfin, les principaux enjeux auxquels ces îles sont confrontées aujourd'hui.

10/2021

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Littérature indienne

Ret samadhi (éd. poche). Au-delà de la frontière

Amma, mère, grand-mère et veuve de 80 ans, abandonne sans un mot la maisonnée de son fils aîné, où elle habitait selon la tradition. Hébergée par sa fille, une écrivaine très indépendante, elle découvre une nouvelle forme de liberté et d'amour. Amma s'ouvre alors au monde et à elle-même, aidée dans sa métamorphose par une curieuse aide-soignante, Rosy, une transgenre qu'elle semble connaître depuis toujours. Lorsque cette profonde amitié est brutalement interrompue, l'octogénaire aussi fantasque qu'attachante part pour le Pakistan sur les traces d'un mystérieux passé, entraînant sa fille dans cette folle aventure. Ce roman hors du commun, qui offre un portrait foisonnant de la culture indienne et s'inscrit dans la grande histoire de la Partition, fait vaciller les frontières : celles entre normalité et étrangeté, rêve et réalité, passé et présent, corps et esprit, et bien d'autres encore. Dans l'écriture de Geetanjali Shree, monologue intérieur, dialogue et narration polyphonique s'entremêlent sans couture apparente. Humour, tragique et poésie se superposent, jouant sur les sonorités et les rythmes d'une façon parfois vertigineuse, que la remarquable traduction d'Annie Montaut a su restituer. Un très grand livre. "Une histoire va se raconter. Ce sera une histoire en même temps complète et incomplète, comme il en va des histoires. C'est une histoire intéressante. Il y a une frontière, et des femmes, qui viennent, s'en vont, traversent, tout du long. Une frontière et des femmes, et l'histoire se fabrique toute seule. Même, il suffit de la femme. C'est une histoire. Un déclic. Après, l'histoire s'envole au vent qui souffle. A l'herbe qui pousse, poussant le corps à prendre le vent, et le soleil aussi quand il se couche, il allume les myriades de bougies de l'histoire, à foison, pour les piquer contre les nuages, et tous ils se joignent à la balade". G. S.

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Romans policiers

Une enquête de Veronica Speedwell Tome 2 : Une périlleuse affaire

Londres, 1887. Au Curiosity Club, établissement réservé aux femmes intrépides, l'aventurière Veronica Speedwell rencontre lady Sundridge, qui la supplie d'accepter une tâche impossible  : sauver de l'exécution le mécène Miles Ramsworth. Accusé d'avoir sauvagement assassiné sa maîtresse, Ramsworth sera pendu dans une semaine si le vrai coupable n'est pas identifié. Les secrets qui entourent cette affaire sont nombreux, y compris la véritable identité de l'énigmatique lady Sundridge. Avec Stoker, son collègue naturaliste, Veronica se lance donc dans une course contre la montre pour trouver le meurtrier. Cette enquête, qui les mènera d'une communauté d'artistes bohémiens à une grotte marquée par une histoire décadente, en passant par un palais royal, s'annonce bien périlleuse. . . " Une intrigue mystérieuse pleine de rebondissements et de personnages suspects, dont l'audacieuse protagoniste constitue le plus grand point fort. . . Une nouvelle aventure passionnante dans cette série prometteuse mettant en scène une héroïne qui défie les convenances et part à l'aventure sans hésitation.  " Booklist " Ce roman ne manquera pas de plaire aux fans de romans policiers et à ceux qui aiment l'Angleterre victorienne. . . L'intrigue ingénieuse, tout comme la relation entre Veronica et Stoker, son partenaire aussi mystérieux que passionné, sont un pur délice ! " The Historical Novels Review " On ne peut qu'admirer l'héroïne indépendante de Deanna Raybourn, qui jongle aisément entre ses activités de lépidoptériste et ses aventures amoureuses.  " Kirkus Reviews " Un roman pétillant combinant un suspense haletant et un portrait amusant des membres de la société victorienne, qui, sous leur bienséance, cachaient de nombreux secrets.  " Book Riot " Faite de sous-entendus et de joutes verbales amusantes, la plume espiègle de Deanna Raybourn plaira aux lecteurs de fiction historique et de romance. L'alchimie entre Veronica et Stoker est indéniable, leurs capacités de déduction sont mises à rude épreuve, et les facéties de notre héroïne sont toujours aussi cocasses, dans ce roman qui nous offre un moment de détente incomparable.  " Shelf-Awareness

07/2022

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Empire

Pompei

Un livre destiné aux visiteurs comme aux lecteurs qui veulent découvrir les trésors de Pompéi et comprendre sa singularité : campanienne, romaine et ouverte sur l'Orient. Abondamment illustré, pourvu de multiples plans, organisé autour de 37 promenades et d'un dictionnaire de vies des Pompéiens. Il propose aussi une histoire de la ville ainsi qu'un glossaire. Grâce aux grands travaux engagés cette dernière décennie par l'Etat italien et l'Union européenne, les découvertes magnifiques et surprenantes se sont multipliées à Pompéi. Composé de plus d'une trentaine de promenades thématiques illustrées de nombreux plans, cartes, schémas et dessins, ce livre fait la synthèse des trouvailles anciennes et récentes ; il intègre de nombreux textes et documents inédits en français. Plonger dans la lecture de ce volume est pour le lecteur une immersion dans la vie quotidienne d'une Pompéi singulière, où les cultures campanienne, romaine, grecque et égyptienne se sont heureusement métissées, et qui se figea en 79, ensevelie sous la lave du Vésuve. Il déambule dans les rues de la ville, ses maisons et ses édifices publics en compagnie des ombres du passé. Il flâne avec elles dans les jardins réels ou virtuels d'une " ville verte ", découvre ses animaux, familiers ou exotiques. Il rencontre des magistrats, des affranchis et des esclaves, des médecins, des femmes indépendantes et libres. Il se détend aux thermes, applaudit les mimes au théâtre et les gladiateurs dans l'arène, croise les prostituées au lupanar et déchiffre les graffitis qui couvrent les murs de la cité et qui parlent d'amour et de désirs. Il s'initie aux secrets de la magie ou aux cérémonies d'Isis l'Egyptienne, observe dieux, héros et Pygmées sur les fresques et se laisse guider par Venus Fisica Pompeiana, la patronne de la ville. Il visite les nécropoles qui font de la cité des morts le miroir de celle des vivants. Tous ces hôtes du passé lui racontent une autre Pompéi, où l'éphémère fait signe à qui sait l'écouter.

05/2023

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Espagnol apprentissage

Nationalisme et littérature en Espagne et en Amérique latine au XIXe siècle

Le recueil d'articles présenté dans ce volume regroupe les communications prononcées lors du Colloque International organisé en février 1980 par le Centre d'Etudes Ibériques et Ibéro-américaines du XIXe siècle, de l'Université de Lille III, sur le thème : Nationalisme et régionalisme dans la Littérature, l'Art et l'Histoire en Espagne et en Amérique Latine au XIXe siècle. Le sujet choisi n'était pas sans ambiguïté : il pouvait se référer, en effet, soit aux tentatives - très caractéristiques du domaine américain - faites pour se débarasser des influences culturelles étrangères et formuler une culture indépendante, propre, originale, soit au fait que les Lettres, l'Art et l'Histoire du monde ibérique et ibéro-américain apparaissent comme le véhicule - peu importait alors sa nature - du nationalisme ou du régionalisme au sens le plus défensif, ou agressif, qui est d'ordinaire celui de ces concepts. Il nous était apparu, d'autre part, que, tout bien pesé, cette ambiguïté première avait des chances d'être finalement féconde, dans la mesure où, pour exprimer et transmettre des idées de revendication nationaliste ou régionaliste, le producteur de texte pouvait être amené à chercher une forme nouvelle, originale et qui ne devait rien à personne. Et c'est ce qui arriva. L'Espagne du début et de la fin du siècle, envahie par le Français et subissant l'amputation de la Grande Ile présente, entre autres, des époques de crise riches en attitudes de nationalisme et de régionalisme, dans la pensée et dans la forme ; les nations en formation de l'Amérique ibérique, qu'il s'agisse de la première génération de l'Indépendance, de la vision libérale combattante du milieu du siècle ou de la querelle des Anciens et des Modernes qui marque la dernière décennie, en sont un ample et foisonnant terrain d'observation ; Les 14 études qui sont réunies (7 pour l'Espagne, 7 pour l'Amérique latine) sont, de cette problématique ambiguë et faussement dialectique, une intéressante et nouvelle illustration.

01/1982

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Littérature étrangère

Le livre des secrets

En 1953, quand s'ouvre le roman, Maria vit depuis plus de cinquante ans seule dans la maison de famille délabrée. On la surnomme "la sorcière de Waipu", elle qui très jeune se rebella contre sa mère pour vivre sa passion avec un cantonnier. Mise au ban d'une communauté encore très respectueuse des strictes règles morales édictées par son sourcilleux fondateur - l'autoritaire et charismatique Norman McLeod, avec qui sa grand-mère Isabella quitta l'Ecosse en 1817 -, elle a tout le temps de se pencher sur le passé. Après plus de trente-cinq ans de voyage à travers le vaste monde et quelques longues étapes, en Nouvelle-Ecosse et dans l'île de Cap-Breton, sur les côtes d'Amérique du Nord, McLeod, que ses disciples appelaient l'"Homme", décida, en 1854, que leurs tribulations prendraient fin sur cette côte du Nord de la Nouvelle-Zélande où Maria vit le jour bien des années plus tard. L'Homme qui guida là son peuple, convaincu de le conduire sur le droit chemin, reposait depuis vingt ans déjà dans le cimetière près de l'océan. Le journal tenu par sa grand-mère tout au long de sa vie aventureuse, et sur lequel Maria met la main, lui révèle l'envers du décor : s'y dessine non le portrait d'une diablesse dont elle aurait hérité les penchants pervers et indociles, comme sa propre mère tentait de l'en convaincre, mais celui de l'héroïne indépendante et téméraire que fut Isabella. Il fallait bien du courage en effet pour s'imposer face à un McLeod peu enclin à accepter chez ses ouailles des opinions individuelles, surtout quand celles-ci étaient des femmes. Et l'on comprend, au fil de cette formidable saga, que Le Livre des secrets est celui de ces femmes qui, pour exister dans une communauté masculine et rétrograde, n'avaient d'autre choix que d'en contourner les préceptes.

05/2014

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Histoire internationale

Un itinéraire au Niger. Récit d'un ancien volontaire du progrès

C'est le récit de la riche aventure vécue par un jeune Provençal au seuil de sa vie d'adulte. En débarquant un beau matin du mois d'avril 1972 en costume cravate sur le grand marché de Niamey, il est loin de se douter de la place qu'occupera cette rencontre des populations du sahel au cours de sa vie. Pendant deux ans, ce Volontaire du progrès sera confronté aux réalités des populations rurales du Niger. Il nous fait partager ici ses joies, ses peines et ses doutes. Comme Philippe Blanc, écrit dans la préface Dante Monferrer, délégué général de France Volontaires, nombreuses sont les personnes à avoir réalisé cette expérience singulière qui consiste à partir à la découverte de l'autre et de l'ailleurs pour au final se découvrir soi-même. Avec ses mots, ce récit nous parle de rencontres, d'engagements, de joies, de peines, d'espoirs, d'humilité, d'amitié, de respect et donne à voir la richesse d'un parcours de vie. Ce livre s'inscrit aussi dans une histoire débutée il y a exactement cinquante ans lorsque, le 17 janvier 1964, les treize premiers "Volontaires du progrès" s'envolaient pour le Tchad et la République de Centre Afrique. Dans bon nombre de pays, à la même époque, des milliers de volontaires partaient manifester leur solidarité avec les populations nouvellement indépendantes de ce lointain "tiers monde". Aujourd'hui, les distances se sont raccourcies, les voyages se sont démocratisés et notre planète est devenue un village, mais l'attrait pour l'autre et pour l'ailleurs ne se dément pas. En France, sous des formes multiples, ils sont plusieurs dizaines de milliers à intervenir sur différents terrains. Ce faisant, ils participent de ce vaste mouvement qui, à travers le monde, voit des dizaines de millions de volontaires et de bénévoles agir au plus près des populations déshéritées, des mouvements associatifs, des communautés.

07/2014

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Histoire internationale

Risque Algérie et stratégies de développement 1830-2030

En 2012, l'Algérie fête le cinquantième anniversaire de son indépendance, après 132 années de colonisation française guidée par une supposée mission civilisatrice. L'Algérie est devenue libre après 8 années de guerre d'une rare violence. Durant cette période coloniale, les populations se sont peu mélangées, la dépossession foncière a été massive, la paupérisation s'est fortement accentuée. La déculturation des indigènes et leurs déplacements dans des camps de regroupement, où la famine était de mise, étaient guidés par une politique de dépersonnalisation à grande échelle. La torture a été largement pratiquée, y compris sur les populations civiles, et des crimes contre l'humanité ont été commis, comme celui du 8 mai 1945. Durant cette guerre, plus de 15 % de la population totale algérienne a été décimée. Aujourd'hui, les mémoires des deux côtés continuent de saigner et les non-dits sont encore omniprésents. Cette période coloniale a eu des effets directs sur la construction de l'Algérie indépendante tant sur le plan politique qu'économique. Depuis 1962, les différents gouvernants algériens n'ont pas su impulser un vrai projet démocratique avec des règles transparentes générant de nombreuses crises structurelles et politiques ayant coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes. Paradoxalement, l'Algérie se retrouve aujourd'hui avec un endettement quasi nul, des réserves financières de plus de 100 milliards d'euros et l'impérieuse nécessité de construire un nouveau projet de société face une population exaspérée par un pouvoir d'achat qui diminue et une corruption encore plus omniprésente. Un avenir prometteur pourra se construire sur des relations apaisées avec son voisin, la France, où une grande part de ses ressortissants vivent, sans occulter la question de la réparation. L'avenir est entre les mains de ceux qui détiennent le véritable pouvoir en Algérie ; auront-ils la volonté de faire évoluer la société vers plus de liberté, plus de transparence et plus de justice ?

03/2012

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Religion

Aime-Georges Martimort. Un promoteur du Mouvement liturgique (1943-1962)

C'est la première fois qu'un ouvrage est consacré à l'oeuvre de Mgr Aimé-Georges Martimort (1911-2000), dont le nom et l'oeuvre restent définitivement attachés à la réforme liturgique issue du concile Vatican II. Ce prêtre toulousain, artisan infatigable d'une entreprise qui demeure jusqu'à présent unique dans l'histoire de l'Eglise, a su tracer la route aux pasteurs et aux communautés chrétiennes dans ce mouvement de réforme qu'il les invitait à aborder avec enthousiasme et réalisme, mais aussi dans la fidélité à la tradition vivante de l'Eglise, comme en témoigne l'ouvrage majeur réalisé sous sa direction, L'Eglise en prière. Or, l'expert du concile s'est, à son insu, préparé et façonné dans la formation reçue, dans les activités exercées et dans la notoriété acquise pendant les cinquante premières années de sa vie, auxquelles est consacrée la présente étude. Celle-ci peut illustrer cette loi constante de l'histoire qui veut qu'une grande oeuvre soit issue de la rencontre d'une personnalité de valeur avec une conjoncture indépendante de sa volonté, mais dont elle a su tirer parti pour réaliser un idéal qu'elle portait en elle et que, sans aucun doute, elle ignorait au départ. En effet, Aimé-Georges Martimort s'est trouvé, comme mû par un secret destin, au point central de plusieurs mouvements liturgiques puissants nés durant l'entre-deux-guerres où, distingué pour ses aptitudes, il a été appelé à servir. Afin de rendre compte des diverses facettes de son oeuvre et des étapes de son cheminement, ce livre évoque sa formation marquée par des rencontres significatives, son action au Centre de pastorale liturgique (CPL) à Paris et l'animation qu'il y a déployée en tant que codirecteur, la manière dont il a conçu sa fonction de professeur dans le cadre universitaire ou au service d'organismes de formation, et enfin sa réflexion sur un sujet qu'il a particulièrement approfondi : l'assemblée liturgique.

12/2011

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Actualité et médias

Les Brouillards de la guerre. Dernière mission en Afghanistan

Interrogée lors d’une émission de télévision québécoise sur ses reportages hors normes dans des guerres où il ne fait pas bon être journaliste, Anne Nivat séduit si bien son auditoire que, le lendemain, elle est invitée par un officier canadien, sur le point de partir en mission de combat en Afghanistan, à venir parler à ses hommes. Non seulement elle accepte, mais elle obtient de le rejoindre sur le théâtre d’opérations dans la très hostile zone de Kandahar, ex-capitale mythique des taliban, qu’elle connaît bien pour l’avoir sillonnée à sa façon depuis dix ans, intégrée dans la population locale et protégée par celle-ci.Sur place, Anne Nivat, troque avec courage et discrétion le gilet pare-balles contre un châdri qui la soustrait aux regards sans l’empêcher d’observer, et multiplie les allers-retours entre les acteurs de cette drôle de guerre : militaires alliés, armée locale à l’incertaine loyauté, administration hypercorrompue du président Hamid Karzai, sympathisants taliban, ex-moudjahidine, profiteurs de guerre en tous genres, candidats à l’exil, qui lui font partager leur vision du conflit. Grâce à elle, nous nous glissons dans l’envers du décor, loin des images officielles ou convenues.A travers ce double regard unique et troublant - côté militaire et côté population - qui aide enfin à en saisir les rouages et les enjeux, Anne Nivat, encore sur le terrain en mai 2011, livre ici un grand document sur l’interminable guerre d’Afghanistan.Anne Nivat est grand reporter indépendante. En 2000, elle a obtenu le prix Albert-Londres pour Chienne de guerre, son récit de la seconde guerre de Tchétchénie. Depuis le 11-Septembre, elle arpente seule et sans protection les théâtres d’opérations les plus dangereux, de l’ex-URSS à l’Asie centrale, de l’Afghanistan à l’Irak. Auteur de nombreux livres, tous publiés aux éditions Fayard, elle collabore, entre autres, au Point, à l’International Herald Tribune à la revue de reportages Feuilleton, et participe à l’émission AgÔra sur France Ô.

10/2011

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Droit

Droit du sexe

Qu'a-t-on le droit de faire avec son sexe dans une société démocratique à l'aube du troisième millénaire ? Tel est l'objet de ce Droit du sexe. Après un retour aux sources religieuses du sujet, de la barbarie biblique à l'obscurantisme sexuel de l'Eglise en passant par la douceur évangélique, l'ouvrage revient sur la révolution sexuelle, le féminisme, le mouvement homosexuel et la croisade anti-pédophile, avant de proposer une théorie de la liberté sexuelle et de ses nécessaires limites. La première partie, consacrée au sexe licite, opère une distinction entre le sexe protégé (mariage, concubinage, homosexualité) et le sexe toléré (perversions sexuelles, pornographie, prostitution). Du côté protégé, le mariage avec sa convention d'exclusivité sexuelle entre époux, reste malgré son déclin face au PACS l'union sexuelle la plus favorisée par le droit. Un droit qui privilégie clairement le sexe procréateur par rapport au sexe récréatif. D'où le traitement indigne qu'il réserve à la prostitution, fourniture de services sexuels rémunérés, dans le système abolitionniste français. Un système que l'auteur propose de remplacer pour les majeurs consentants par la reconnaissance de cette activité en tant que profession libérale et indépendante grâce à la création d'un Ordre des péripatéticien(ne)s. La seconde partie, consacrée au sexe illicite, décrit le régime des infractions sexuelles qui remplissent aujourd'hui près du quart des prisons françaises : le proxénétisme, la traite, le viol, l'inceste, l'agression sexuelle, l'exhibition sexuelle, le harcèlement sexuel, les sévices sexuels sur les animaux, l'atteinte sexuelle sur un mineur, la corruption de mineur, l'utilisation d'un mineur dans la pornographie, la proposition sexuelle faite à un mineur de moins de quinze ans par voie de communication électronique, etc. A cette panoplie d'incriminations, s'ajoutent des dispositions spéciales qui dérogent aux principes généraux du droit en vue d'alourdir les sanctions ou de prévenir la récidive et donnent à la répression des crimes et délits sexuels un caractère à la fois exemplaire et disproportionné.

04/2010

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Généralités médicales

Médecine irresponsable. Ils ont renié Hippocrate !

Le rôle de la Médecine est de nous préserver de l'action de la maladie, de la souffrance et de la mort. Ou du moins d'en adoucir les effets. Elle doit par conséquent mettre tout en oeuvre pour nous sortir du malheur quand il nous affecte, nous ou nos proches. Dans toutes les traditions, les hommes ont élaboré un art médical à partir des ressources et des concepts qui composaient leur environnement écologique et culturel. La médecine "classique", celle qui est enseignée dans nos facultés et qui est actuellement la nôtre, utilise ce qui compose l'environnement du 21e siècle, les sciences physiques chimiques et biochimiques. Analyses, radiologie, chimiothérapie, radiothérapie, vaccinations, etc., sont les outils qui la caractérisent parmi les autres médecines qui existent, ou qui ont existés. Parce qu'elle utilise les sciences exactes qui se sont développées en occident depuis trois siècles, pouvons nous dire pour autant de notre médecine qu'elle est scientifique ? Hélas, non ! Pastorienne, elle est l'héritière non de principes scientifiques mais de dogmes ; elle voit la maladie comme une "chose" à éradiquer, indépendante de nous, et mène une guerre pour la vaincre. Elle n'est pas une science. Elle reste un art. Un art aujourd'hui malmené par des mentalités matérialistes qui oublient trop souvent les composantes énergétique et spirituelle fondamentales du malade. C'est un art malmené par les besoins d'argent et la cupidité des tenants d'un système bien organisé, qui lancent pour leur seul profit des paniques à la pandémie et des incitations aux non-malades à se pré-soigner en consommant médicaments et vaccins comme des malades. Rentabilité à tout va ! Qu'y a-t-il de "classique" dans tout cela ? Peut-on avoir confiance en toutes ces machines et machinations ? N'existe-t-il pas une médecine holistique plus réaliste ? Face à une mafia de pseudo-scientifiques et de vrais financiers, y a t-il moyen encore de trouver quelques espoirs ? Ce livre s'emploie à donner des réponses, sinon des solutions.

04/2011

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Critique littéraire

Description raisonnée d'une jolie collection de livres. Le Promeneur, vingt ans d'édition

Description d'une jolie collection de livres est le titre d'un ouvrage consacré en 1844 par son ami Duplessis à la vie, l'oeuvre et surtout les 1254 livres de la bibliothèque de Charles Nodier, bibliothèque dont la vente est restée dans l'histoire. Précurseur méconnu de Borges et bibliomane exalté - qui se contentait d'acheter des livres quand il ne les rêvait pas -, Nodier est la figure tutélaire du présent volume, consacré au parcours multiple, depuis plus de vingt ans, d'un autre écrivain que sa passion des livres aura, à son tour, amené à explorer tout le spectre de l'imprimé, de la revue au discret et luxueux livre d'artiste, des petites structures indépendantes à l'insertion au sein d'une des plus prestigieuses maisons d'édition françaises. "Jolie" doit s'entendre avec une touche d'ironie : on accole trop souvent cet adjectif, ou un synonyme, aux livres qui font l'objet du présent ouvrage, en une forme de compliment qui n'est, le plus souvent, qu'une façon de s'en débarrasser, en les réduisant à d'agréables objets. Car le souci esthétique qui les caractérise - effet, comme on le verra, d'une extrême économie de moyens - s'est toujours fondamentalement éthique. "Collection" parce que Le Promeneur appartient à ce type de projets littéraires (des éditions de la Sirène au Sagittaire ou au Point du Jour) qui, tout en traitant avec les nécessités commerciales, n'ont jamais renoncé à la rigueur extrême de leur choix, fût-ce au prix d'une limite consentie. Issue de la Bibliothèque d'un amateur, en reflétant les enthousiasmes et les lacunes, cette "jolie collection de livres" peut donc être accessoirement considérée comme une oeuvre à part entière, que la présente "description" éclairerait pour la première fois dans son ensemble, à la manière de ces tableaux du XVIIe siècle qui représentent une infinité d'autres tableaux, en une suite de galeries vertigineuses ou de pinacothèques affolées, derrière lesquelles se profile l'ombre d'un collectionneur jamais visible, mais partout présent.

04/2009

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Histoire de France

L'Impératrice Eugènie ou l'Empire d'une femme

D'une existence longue et contrastée -elle naquit dans l'Espagne post-napoléonienne et disparut au lendemain de la Grande Guerre-, on ne retient souvent que les années au cours desquelles Eugénie, comtesse de Teba (dite de Montijo), fut impératrice des Français (1835-1870). Or son destin, tantôt éblouissant, tantôt douloureux, exemplaire à plus d'un titre de ce que fut le XIXème siècle, instable et déchiré, appelle aujourd'hui encore de grandes interrogations. Qui était-elle, cette héritière d'une famille de l'aristocratie espagnole honorable mais désargentée ? Une jeune fille indépendante et fière, une ambitieuse et même une intrigante jouant, avec un zeste de cynisme, de sa beauté et de son élégance ; une femme généreuse et malheureuse. Devenue souveraine parce qu'elle avait rendu Napoléon III fou de désir, elle sut, en dépit d'un caractère capricieux et d'une culture médiocre, donner au trône et à la Cour un lustre et un rayonnement exceptionnels. Proche de toutes les têtes couronnées attirées dans un Paris rénové, elle rassembla aussi autour d'elle bon nombre des meilleurs esprits du temps. Hélas, le sens politique lui faisait défaut : ses tentatives pour contrecarrer certaines décisions libérales de son époux, ses interventions en faveur de l'expédition au Mexique et sa régence pendant la guere de 1870 furent catastrophiques. Après Sedan, le second versant de sa vie fut un interminable et douloureux chemin de croix. Veuve dès 1873, l'impératrice déchue perdit quelques années plus tard son fils unique en qui elle avait mis toutes ses espérances. Alors, elle consuma ses jours dans une grande solitude affective, courant les mers et les continents pour apaiser sa douleur, aspirant au dépouillement tout en gardant le souci de son rang. Néanmoins, elle ne cessa de s'intéresser à toutes les découvertes et inventions et ouvrit généreusement sa demeure en Angleterre aux blessés de la Grande Guerre, apportant ainsi sa contribution à la "revanche". Elle mourut à Madrid qu'elle avait voulu revoir. Elle avait plus de quatre-vingt-quatorze ans...

09/1995

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Religion

L'Eglise et la science. Histoire d'un malentendu Tome 1, De saint Augustin à Galilée

" Le pape hait et craint les savants qui ne lui sont pas soumis par leur voeu. " Cette pensée de Pascal, écrite peu après la condamnation de Galilée, exprime le déchirement d'un intellectuel chrétien désemparé par la rupture entre l'Eglise de son époque et la science moderne. Comment en est-on arrivé là? Après une longue période de méfiance due à l'origine païenne de la science, à partir de saint Augustin l'Eglise finit par adopter la science comme auxiliaire de la théologie. En fait, la science recouvre alors un système du monde imposé par les théologiens. Les quelques tentatives de science indépendante _ Jean Scot Erigène, l'école de Chartres _ ne survivent pas aux censures. De même, les grands visionnaires des XVe et XVIe siècles, un moment tolérés, sont victimes de la réaction post-tridentine. Seules les mathématiques, contenant en elles-mêmes leurs principes, continuent leur chemin en dehors de tout soupçon. C'est pourtant par elles que va venir le scandale. Puisque c'est sur elles que s'appuient Copernic et la science mécaniste pour dire que la terre tourne. L'attitude de l'Eglise à l'égard de la science est aujourd'hui encore l'objet de nombreuses controverses. Depuis saint Paul, entre les deux voies d'accès à la vérité, la révélation et la science, l'entente fut maintes fois affirmée, jamais réalisée. Ce premier volume, qui nous conduit jusqu'au XVIIe siècle, retrace cet aspect essentiel de l'histoire des idées : comment l'Eglise a-t-elle accueilli la science ? Georges Minois, agrégé d'histoire, docteur en histoire et docteur ès-Lettres, est membre du Centre International de Recherches et d'Etudes Transdisciplinaires (CIRET). Spécialisé dans l'histoire sociale et des mentalités religieuses, il est l'auteur chez Fayard de plusieurs ouvrages largement traduits, tels que l'Histoire de la vieillesse, le Confesseur du roi, l'Histoire des enfers, l'Eglise et la guerre, et un second volume sur l'Eglise et la science (De Galilée à Jean-Paul II).

10/1994

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Religion

L'islam chi'ite. Croyances et idéologies

L'islam chi'ite a fait irruption dans notre culture lors de la Révolution iranienne de 1979. Il a suscité la fascination et l'enthousiasme de l'intelligentsia occidentale, puis la peur, la méfiance, l'indignation. Au Liban, où il représente un tiers de la population, il a été associé à de multiples effusions de sang pendant la guerre civile. En Irak, après la guerre du Koweit, un soulèvement désespéré de la majorité chi'ite a été durement réprimé. Aujourd'hui, chi'isme est devenu synonyme de violence : Hezbollah, Jehâd islamique, prise d'otages... Le chi'isme n'est pas que cela. Né à la mort du Prophète, d'une querelle de succession qui opposait l'Imam Ali, écarté du pouvoir, à la majorité sunnite, il a développé une philosophie spéculative, une mystique visionnaire, comme s'il compensait dans l'ordre spirituel les désillusions de l'ordre temporel. Les croyances du chi'isme sont fondamentalement celles de l'islam - unité de Dieu et prophétie de Mohammad - mais, à la différence des sunnites, les chi'ites attendent le Douzième Imam qui viendra à la Fin des temps inaugurer un règne de justice et de vérité. La théologie chi'ite parle du rapport de l'homme à Dieu, des rapports . entre les hommes dans la cité d'ici-bas et aussi des rapports entre l'homme et la femme. Elle permet, voire encourage le mariage provisoire, que les ulémas nomment joliment le " mariage de plaisir ". Le renouveau du chi'isme a été source de graves conflits et d'innombrables malentendus. Comment cette religion de salut, jalousement indépendante du pouvoir politique, a-t-elle pu servir d'idéologie pour une révolution? Le discours révolutionnaire des âyatollâhs ne fait-il pas oublier la spiritualité qui est à sa source ? A l'issue d'une vaste enquête, ce livre montre le péril qui guette les religions universelles lorsqu'elles sont secouées par les mirages révolutionnaires.

05/2003

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Histoire internationale

Cortés

"J'ai vécu les armes à la main. J'ai exposé ma personne à mille dangers, j'ai grandi le nom de mon roi, accru son domaine en plaçant sous son sceptre d'immenses royaumes de peuples étrangers que j'ai gagnés moi-même sans recevoir aucune aide, j'ai dû faire face aux obstacles des jaloux qui m'ont sucé le sang jusqu'à en crever comme des sangsues repues... Mais je n'avais pas plus tôt tourné le dos que vous me dépossédiez de tout ce que vous m'aviez donné." A l'automne de sa vie, le conquistador écrit son ressentiment à Charles Quint. Mais l'empereur ne lui répondra pas. C'est que l'homme qui conquiert l'empire des Aztèques en moins de deux ans, après avoir fait ses classes à Cuba et à Saint-Domingue, paraît vite suspect dans une Espagne à peine sortie du Moyen Age. Comment un hidalgo peut-il choisir l'Amérique des Indiens au point de vivre avec eux et d'épouser la belle Malinche, qui lui a appris à parler leur langue et lui a donné son fils aîné ? Les envieux ne se privent pas de rappeler que Cortés avait une épouse espagnole et que celle-ci, à peine débarquée, est morte mystérieusement du mal de madre. Plus grave, sa vision de la christianisation des Indiens n'est pas celle des inquisiteurs. En fait, Cortés, dès qu'il a le pouvoir en main, se bat pour mettre en place une société métisse et économiquement indépendante, qui est aux antipodes de la colonie que veut implanter la vieille Castille. Demi-dieu pour les uns, démon pour les autres, héros ou traître, Cortés porte un regard désabusé sur ses compatriotes. Vivant à la frontière de deux continents qui se rencontrent pour la première fois, il rêve d'être le roi d'un autre monde.

05/2008

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Littérature étrangère

En échec

Les sept nouvelles qui composent ce recueil sont parfaitement indépendantes les unes des autres. Elles sont cependant reliées par un motif commun que Berta Marsé a emprunté à La félicité de Katherine Mansfield : à un moment donné, tous ses personnages se trouvent confrontés à un événement insolite qui va bouleverser leur quotidien et changer le cours de leur vie. Ainsi, dans La tortue, un jeune illustrateur en panne d’inspiration découvre sans le vouloir l’inceste dont est victime une petite fille, qu’il va pour ainsi dire prendre sous sa protection. Dans Origine, c’est une jeune femme qui informe son père qu’elle est enceinte d’un garçon dont on apprend qu’il est son demi-frère, et c’est tout un pan du passé caché du père qui s’effrite. Dans La diva et la coiffeuse, on assiste à la prise de bec aussi pathétique que drôle entre une diva sur le retour, atteinte d’un cancer, et une jeune coiffeuse andalouse émigrée à Barcelone dont elle dédaigne la perruque qu’elle a confectionnée pour sa dernière représentation, et pour laquelle elle a sacrifié sa propre chevelure. La coiffeuse connaîtra alors une des plus belles émotions de sa vie. Dans la nouvelle suivante, Canotage, nous voyons littéralement exploser, en un après-midi, la relation entre un espoir du football espagnol et sa fiancée, alors qu’ils devaient très bientôt se marier. Premier amour est l’histoire d’un jeune garçon condamné à une mort prochaine et qui voudrait connaître l’amour avant de partir : mais attention, nul mélodrame ici, simplement beaucoup d’émotion et de justesse d’analyse. Je t’appellerai tend vers le fantastique, avec humour : un vieillard avait promis à sa fille de l’appeler au téléphone après sa mort. Ce qu’il fait, envoyant du même coup ladite fille à l’hôpital, victime du choc provoqué par cet appel. Dans La moule magique, la fête d’anniversaire d’une enfant de cinq ans tourne au cauchemar.

03/2013

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Policiers

A la lueur du sang

Un thriller hors des sentiers battus. L’histoire de vies balafrées par la vie. Quatre cadavres de femmes éventrées retrouvés sur des parvis d’églises dans un Los Angeles sordide. Les victimes ont un point commun elles ont toutes le même visage. Celui du visage de l’une d’entre elles Rosanita Peretti. Le jour même au standard du commissariat du département de la police de L A, arrive un colis contenant une poupée dans laquelle ont été déposé les viscères mélangés des quatre femmes. Rosanita est la soeur cadette du père Julius Peretti. Un prêtre ouvrier responsable de la brigade des «Veilleurs». Officiellement, il s’agit d’une commission d’enquête indépendante, chargée de faire des recherches sur «l’impact de la foi sur la justice sociale». Elle est composée de cinq membres. Edouard un ex commissaire devenu avocat Emma une psy marquée par les années soixante, Vincent un journaliste amoureux de sensations fortes et Lila une jeune chercheuse introvertie. Ils sont tous liés par des liens hors du commun, des liens de sang, dont ils ignorent tout. Seul Julius Peretti qui les a recrutés et réunis autour de lui sait quels obscurs secrets les lient. Officieusement, les Veilleurs forment un groupe d’experts chargés d’infiltrer les milieux de l’église, de la médecine, de la magistrature, des médias et plus largement, tous les milieux où «le secret professionnel» a cours, dans le but d’utiliser les données recueillies pour servir la justice. Les Veilleurs vont se retrouver au coeur de l’enquête. Les crimes se multiplient. D’autres cadavres sont découverts, ceux d’enfants mutilés et disparus depuis plusieurs années. Le criminel se joue de la police et des Veilleurs. Les liens apparents entre les crimes et le Père Peretti poussent la police de Los Angeles à le soupçonner. Un passé sombre remonte à la surface. Il concerne chacun des veilleurs. La saga d’une fratrie malmenée par la vie nous mènera au coupable.

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Moyen Age classique (XIe au XI

L'exercice du pouvoir dans le Nord du duché d'Aquitaine au XIIe siècle. Les "règnes" de Guillaume X d'Aquitaine, d'Aliénor d'Aquitaine et de Louis VII (1126-1152)

Duché d’Aquitaine : une principauté du royaume de France qui fait tant rêver, dès son origine antique et encore de nos jours. L’Aquitaine est vaste, riche, puissante et indépendante, voilà ce qui fait sa renommée. On ne peut évoquer cette province sans penser à certains de ses illustres personnages comme la fameuse Aliénor. La première moitié du XIIe siècle est un tournent majeur pour l’Histoire du duché d’Aquitaine. Cette puissante principauté est à son apogée. Mais c’est aussi la fin de la dynastie des Guillelmides qui «règne» sur ce territoire couvrant le quart du royaume des Lys depuis l’époque de Charlemagne. Aliénor d’Aquitaine est la dernière cheffe de cette lignée avant que son duché ne rejoigne les possessions du roi de France Louis VII, puis – et surtout – des Plantagenêt rois d’Angleterre. Cette monographie familiale vise à comprendre l'organisation politique du Nord du duché d'Aquitaine à la fin de la lignée des Guillelmides, comment le pouvoir y est exercé ainsi que les événements qui s'y déroulent. Le duc Guillaume X n'a presque jamais fait l'objet d'étude, alors que, sans avoir l'aura de son père le célèbre Guillaume IX le Troubadour, il est une figure incontournable de son temps. Son principat est marqué par sa responsabilité dans le schisme d'Anaclet II qui bouleverse l'Europe. Après lui, vient le temps de sa fille, Aliénor, et de la domination royale imposée par son premier époux, Louis VII le Jeune. Cette époque prend fin avec le divorce du couple ; divorce personnel, divorce politique, divorce territorial. Il est suivi du remariage de la duchesse avec Henri Plantagenêt, comte d’Anjou et du Maine, duc de Normandie et futur Henri II roi d’Angleterre, rival du roi de France. Ainsi les prémices de la guerre de Cent Ans sont engendrés… Que recèle donc le duché d’Aquitaine et ses princes ? Quelle est l’Histoire ? Quels impacts y a-t-il ?

02/2022

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Photographie

LE PAVÉ PARISIEN

"En cinq ans, Paris a une nouvelle fois montré son étonnante plasticité. Un photographe était là, en témoin, dans la rue, avec les fantômes et les vivants, et nul doute que nous sommes bien dans le joyeux free-jazz de la ville Lumière, capitale mondiale, telle est du moins sa plus belle tradition, de la sensualité voluptueuse et de la raison émancipatrice... Le visage de la France d'aujourd'hui est plus que jamais multiculturel, par- dessus à l'ancienne et café à emporter, vélo électrique et tags rageurs, barricades et gaz lacrymogènes. Notre-Dame flambe, c'est un phénix, une voiture de police brûle, qui ne l'est pas. La rue est en crue, l'ange de l'His- toire est un pigeon égaré, et nos amours sont plurielles. Attentif aux visages de la jeunesse, à son énergie, à sa spontanéité, à son sentiment de l'injustice, Olivier Marchesi fait le pari de la présence obstinée du peuple et de l'histoire contre le flux de l'instantanéité oublieuse". Voici Paris, capitale du XXIème siècle. extrait de la préface de Fabien Ribéry Le pavé parisien est une traversée poétique de la ville de Paris qui se joue pendant le temps d'un quinquennat entre 2017 et 2022. Des gilets jaunes au grand confinement, en passant par l'incendie de Notre-Dame et le mouvement Black Lives Matter, Olivier Marchesi arpente les rues parisiennes et photographie ces événements, en quête de leur propre signfication. Basé à Montreuil (93), Olivier Marchesi (né en 1977) est venu à la pho- tographie de manière indépendante après une formation en sciences humaines. Ses photographies sont diffusées par Hans Lucas et ont été publiées dans la presse nationale et internationale (L'Obs, Libération, Mediapart, Marianne, Esquire...). Ses images sont présentes dans les fonds de l'Université d'Harvard et dans des collections privées en France, Russie, Angleterre, Espagne, Belgique, Etats-Unis, Japon. Il est représenté à Paris par Nico Foss / L'Oil Vert.

10/2022

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Guides étrangers

Une vie de Pintade à Berlin

Lire les Pintades, c’est un peu comme avoir une meilleure amie dans chaque ville ! En 8 chapitres désopilants, Une vie de Pintade à Berlin décode les modes de vie des Berlinoises et offre un guide pointu de leurs meilleures adresses. Ich bin eine Berlinerin ! Tel pourrait être le cri de ralliement des Pintades berlinoises. Féministes et indépendantes, rebelles et libertaires, elles portent leur ville chevillée au corps. Vivre sous le régime nazi, sous la pluie des bombes, puis sous l’ombre d’un mur presque aussi célèbre que la Grande Muraille de Chine, ça forge les caractères. Mais Berlin attire aussi celles à qui l’éternelle adolescence va bien au teint, venues de la Ruhr, de Bavière, d’Espagne ou de Colombie pour rejoindre la ville de tous les possibles. Elles sont DJettes, designers, actrices porno-lesbiennes ou mères de famille. Elles sont naturelles, sans fards, sans artifices. Elles aiment leur corps parce qu’il est fonctionnel et ce n’est pas un pet lâché en public ou quelques poils fusant des aisselles qui les effaroucheront. La mode est d’abord pratique pour elles, qui filent à fond sur leurs vélos dans les rues ou le long de la Spree. Et puis le verglas ne fait pas bon ménage avec les talons aiguilles ? les aiguilles, elles en réservent l’usage aux tatoueurs qui ornent leur peau de dessins dont la finesse n’a rien à envier aux tableaux d’Albrecht Dürer. Et qu’on ne vienne pas leur dire qu’à Berlin l’hiver est trop long : les cabines à UV et les saunas chauds bouillants sont là pour réchauffer les corps, les marchés de Noël pour réchauffer les cœurs, et pour se réchauffer les sangs, les Pintades berlinoises savent que dans leur capitale on peut faire la fête jusqu’au bout de la nuit, qu’elle soit noire ou qu’elle soit blanche.

03/2011

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Etats-Unis (XXe et XXIe siècle

L'histoire de la Standard Oil Company

L'enquête choc qui a conduit à la chute de la Standard Oil Company, l'empire industriel de l'homme le plus riche de l'histoire, John D. Rockefeller. " M. Rockefeller traitait ses détracteurs avec une habileté qui frisait le génie. Il les ignorait. " A l'aube du XXe siècle, une ressource d'un genre nouveau, tapie dans les entrailles de la terre, déchaîne tous les appétits : c'est l'or noir. Aux Etats-Unis, coeur battant de la révolution industrielle, des milliers de barils du précieux liquide sont écoulés chaque jour - et la demande ne fait que croître. Mais à force de manoeuvres, une entreprise, la Standard Oil Company, est parvenue à faire main basse sur la quasi-totalité de son commerce, et abuse de ce monopole pour imposer à tous la loi de ses seuls profits. Rien ne semble pouvoir arrêter son expansion ni l'influence de son fondateur, John D. Rockefeller... Une femme va cependant se dresser contre cet ogre économique : Ida Tarbell, considérée comme l'une des pionnières du journalisme d'investigation moderne. Entre 1902 et 1904, elle publie dans une revue indépendante, le McClure's Magazine, une série d'articles révélant les pratiques déloyales, sinon illicites, employées par la Standard Oil pour neutraliser ses rivales. Son enquête choc provoquera une déflagration dans l'opinion publique qui conduira la justice américaine, en 1911, à reconnaître l'entreprise coupable de violation du droit de la concurrence et à ordonner son démantèlement. C'en sera fini du plus grand trust de l'histoire des Etats-Unis. Ici traduit en français pour la première fois, le livre de Tarbell est un monument de la littérature américaine qui brasse tous les éléments de sa mythologie - une plongée dans l'enfance terrible du capitalisme, lorsque tout était encore permis. " Le plus remarquable livre de ce genre jamais écrit aux Etats-Unis. " - ; The New York Times

10/2022

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Empire

Caligula

Peut-on présenter la vie de Caligula en tenant la légende noire à distance ? L'image du troisième empereur romain, qui régna après Auguste et Tibère, est déterminée par le sombre portrait de tyran psychopathe et fantasque qu'en fit Suétone, au siècle suivant. Mais à se faire uniquement l'écho des écrivains antiques, le risque est de répéter une construction intellectuelle en partie indépendante des faits. Nicolas Tran mène une enquête politique vivante et documentée sur ce personnage fascinant de l'histoire romaine. Le jeune Caligula fut modelé par son appartenance à la Maison d'Auguste, une famille érigée en structure de gouvernement et traversée par de violentes intrigues. S'il s'acquitta de son rôle d'empereur avec application, il imposa aussi un style qui foulait aux pieds les intérêts de l'aristocratie. Or le prince n'était légitime que s'il exerçait le pouvoir avec mesure et en respectant les traditions. Les officiers qui l'assassinèrent se représentaient comme le bras armé des citoyens. Caligula fut le troisième empereur romain, à la suite d'Auguste et de Tibère, et régna de 37 à 41. Une présentation objective du personnage est difficile, en raison du rejet politique qui mena à son assassinat, puis du portrait à charge que les écrivains romains livrèrent à la postérité. Fils d'une petite-fille d'Auguste et d'un général promis à devenir empereur, le jeune Caligula subit une série de drames familiaux : la mort soudaine de son père, puis la disgrâce et l'élimination de sa mère et de ses frères aînés. A la mort de Tibère, il accède pourtant au pouvoir suprême, à l'âge de 25 ans. Après quelques mois de bon gouvernement, Caligula aurait basculé dans la folie et imposé aux Romains une tyrannie violente. En réalité, il entendit assumer totalement son rôle de monarque, sans la modération cultivée par Auguste. Il rompit de ce fait avec l'aristocratie romaine avant d'être assassiné par des officiers de la garde impériale.

02/2021