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Petites chansons à chanter sans la tétine

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BD tout public

La machine écureuil

Une bourgade de la nouvelle Angleterre, au XIXe siècle. Edmund et William Torpor sont deux jeunes frères, l'un inventeur et l'autre musicien. Grâce à des technologies étranges et forces carcasses animales, ils parviennent à créer de surprenants instruments de musique, qui vont s'avérer ne pas être du goût des villageois. Contraints de se dissimuler pour poursuivre leurs recherches, les deux garçons vont faire une découverte effrayante. Peut-être même devineront-ils le mystère de la machine écureuil... Hans Rickheit nous offre ici un roman graphique des plus étranges. Avec un trait sombre et précis, il crée un univers aussi beau et envoûtant que dérangeant. L'attention qu'il porte aux détails est surprenante, évoquant les grands maîtres du noir et blanc. Nul doute que ses images sauront se nicher durablement dans un recoin de votre mémoire. Ce conte noir défie toute tentative de classification. Chez Rickheit, la frontière entre réalisme et fantasmes est toujours floue, insaisissable. Si on est sans conteste plongé au coeur du fantastique, la profusion de machines délirantes, la complexité des créations qui vrombissent et suintent hors de chaque page évoquent une forme de steampunk biotechnologique. La machine écureuil, au final, explore l'esprit. Elle fouille l'imagination, déterre les craintes, évoque le sexe et la répression, suggère la rédemption. Voici un roman graphique à l'imaginaire débordant, déroutant mais jamais ennuyeux, une sorte de boîte à mystères énigmatiques, surréalistes et magnifiques. Un livre qui ressemble à un rêve éveillé, à lire juste avant de s'endormir.

04/2014

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Littérature française (poches)

Le bruit des silences

Quadragénaire, fraîchement divorcée et élevant seule ses deux enfants à Paris, Lorraine s'occupe beaucoup de sa famille et pense très peu à elle. Lorsqu'elle rencontre Cyrille, un ami d'enfance, elle croit avoir enfin trouvé l'amour qui manquait à sa vie. Mais leur relation ne répond pas à ses attentes, et cet homme qu'elle pensait bien connaître lui échappe. Pour mieux savoir quelle femme et quelle mère elle veut être, Lorraine devra mettre à nu ses sentiments, ses espérances, mais aussi exhumer de lourds secrets familiaux dont sont détentrices les femmes de sa famille. Ainsi parviendra-t-elle peut-être à briser le cercle insidieux qui se répète de génération en génération. Une histoire de femmes d'aujourd'hui, d'amour et de transmission.

04/2014

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Littérature française

Oeuvres complètes, 1870. Tome 1, Malgrétout

Considéré depuis sa parution en 1870 comme un roman à clef sur l'impératrice Eugénie, Malgrétout peut être lu comme une oeuvre charnière instruisant le procès du capitalisme et de l'embourgeoisement sous le Second Empire, tout en laissant entrevoir une issue à l'impasse politique par l'intermédiaire de l'art et de l'instruction populaire. Avant que la IIIe République n'institue l'identité nationale de la société française moderne, l'idéal républicain au coeur du récit motive la recherche d'un équilibre entre les valeurs socio-familiales, la préservation des patrimoines naturels et régionaux, et la culture cosmopolite née du triple essor des transports, des communications et des loisirs. A la jonction de la tradition et de la modernité, Malgrétout soulève au fond les enjeux interculturels auxquels se mesure la société française dans l'histoire de sa démocratisation depuis la Révolution.

11/2013

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Littérature française

Oeuvres complètes, 1876. La Tour de Percemont

Ultime roman achevé de George Sand, La Tour de Percemont, dont l'histoire est datée de 1873 et située en Auvergne, consacre le républicanisme modéré après la Commune de Paris. Le récit est pris en charge par un narrateur dont la profession d'avocat emblématise l'essor socio-économique de la bourgeoisie provinciale. Ce républicain exemplaire initie de jeunes gens à leurs futures responsabilités matrimoniales et familiales, ce qu'il oppose à la mauvaise influence d'une marâtre et à l'éducation offerte par les congrégations religieuses. Son pouvoir laïque a raison non seulement du cléricalisme, niais aussi du monarchisme en déclin. Or le manichéisme marquant le roman conjure malaisément la hantise d'un retour aux "convulsions" des pétroleuses, que connote la folie imputée à un personnage de jeune fille rebelle, mais assujettie aux règles de la bourgeoisie plutôt que condamnée à la marginalité.

11/2013

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Littérature étrangère

Seul dans Berlin

Mai 1940, Berlin fête la campagne de France. La ferveur nazie est au plus haut. Derrière la façade triomphale du Reich se cache un monde de misère et de terreur. Seul dans Berlin raconte le quotidien d'un immeuble modeste de la rue Jablonski. Persécuteurs et persécutés y cohabitent. C'est Frau Rosenthal, Juive, dénoncée et pillée par ses voisins. C'est Baldur Persicke, jeune recrue des SS qui terrorise sa famille. Ce sont les Quangel, désespérés d'avoir perdu leur fils au front, qui inondent la ville de tracts contre Hitler et déjouent la Gestapo avant de connaître une terrifiante descente aux enfers. Aucun roman n'a jamais décrit d'aussi près les conditions réelles de survie des citoyens allemands, juifs ou non, sous le IIIe Reich, avec un tel réalisme et une telle sincérité.

01/2014

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Littérature française

Jeanne

Jeanne est le roman d'une jeune bergère de La Marche, native de Toull, antique cité gauloise, puis romaine, qui est engagée comme servante à la petite ville voisine de Boussac. Trois hommes la désirent : Marsillat, un avocat en quête de bonnes fortunes paysannes, Guillaume de Boussac, un jeune aristocrate mélancolico-rêveur, sir Arthur, un riche Anglais au coeur noble. Ce dernier ne souhaite qu'une chose, épouser la jeune fille, mais elle se refuse obstinément au mariage au nom d'un voeu qu'elle a fait autrefois. L'histoire se termine tragique-ment par la mort de Jeanne, qui, pressée ignoblement par Marsillat, se précipite par une fenêtre pour lui échapper, et qui ne survit que fort peu à la commotion. Jeanne est "un coeur simple". A travers elle s'invente une figure héroïque et symbolique du peuple. Fade et pastoure, elle ouvre le monde à la poésie. Contre la prose décevante de la société contemporaine, Sand avec ce roman campagnard et socialiste atteste que "la mission de l'art est une mission de sentiment et d'amour".

01/2014

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Théâtre

Théâtre. Tome 8, Les Don Juan de village

Les don juan de village, 1866.

11/2014

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Littérature française

Escapades

Destins croisés de femmes qui ont touché le coeur de Julien, grand séducteur devant l'Eternel. Mais quand il croit rester le maître du jeu, il n'est que le pion d'un jeu beaucoup plus subtil où l'amour et le hasard ne tournent pas toujours à son avantage.

06/2014

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Littérature érotique et sentim

Noces sur la lande

Quelle impardonnable bévue ! L'homme qui vient de recouvrer ses esprits face à Evina affirme ne pas être Rory Buchanan, celui qu'elle croyait avoir enlevé pour qu'il guérisse son père malade. Le guerrier écossais - Conran - prétend pourtant vouloir lui venir en aide, alors qu'il n'entend rien à la médecine. Peut-elle lui faire confiance alors qu'il aurait toute raison de vouloir se venger après son enlèvement ? Lynsay Sands est une auteure d'origine canadienne qui, depuis qu'elle a commencé à écrire en 1997, comptabilise plus de trente parutions à son actif. Elle exploite de très nombreux genres tels que le roman historique, le contemporain et le paranormal. Sa verve et sa grande maîtrise de l'humour sont régulièrement récompensées par le USA Today et le New York Times et ses best sellers figurent en tête de classement des librairies américaines Waldenbooks et Barnes & Noble.

08/2020

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Littérature érotique et sentim

Sous la protection du Highlander

Lorsque Lady Edith s'éveille, fébrile, après des jours de maladie, dans le château de Drummond, quatre étrangers l'enveloppent de regards inquiets. L'un d'eux, le ténébreux Niels Buchanan, lui révèle alors que son mal résulte d'un lent empoisonnement. Et que désormais c'est lui qui assurera sa protection. Qui peut ainsi vouloir lui nuire alors qu'elle va entrer dans les ordres sous peu ? Et pourquoi devrait-elle faire confiance à ce mystérieux étranger qui lui semble bien plus dangereux que toutes les menaces qui pèsent sur elle ? A propos de l'auteur Lynsay Sands est une auteure d'origine canadienne qui, depuis qu'elle a commencé à écrire en 1997, comptabilise plus de trente parutions à son actif. Elle exploite de très nombreux genres tels que le roman historique, le contemporain et le paranormal. Sa verve et sa grande maîtrise de l'humour sont régulièrement récompensées par le USA Today et le New York Times et ses best sellers figurent en tête de classement des librairies américaines Waldenbooks et Barnes & Noble.

01/2019

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Histoire internationale

La filière

Membre convaincu du parti nazi dès 1923, aveuglément soutenu par son épouse Charlotte, nazie tout aussi fervente, Otto von Wächter a rapidement intégré l'élite hitlérienne, devenant notamment, après l'éclatement de la Seconde Guerre mondiale, gouverneur de Cracovie en Pologne, puis gouverneur du district de Galicie, dans l'ouest de l'Ukraine actuelle - deux territoires qui furent le théâtre de l'extermination des Juifs. En 1945, après la défaite du Reich, il parvient à fuir, se cache dans les Alpes autrichiennes avant de rejoindre Rome et le Vatican, qui abrite l'une des principales filières d'exfiltration des nazis vers l'Amérique du Sud. C'est là qu'il trouve la mort, en 1949, dans des circonstances pour le moins suspectes. Comment a-t-il pu se soustraire à la justice, de quelles complicités a-t-il bénéficié ? A-t-il été réduit au silence ? Intrigues politico-religieuses, espionnage, traque et vie cachée d'un criminel, décès énigmatique, dévotion filiale et passion amoureuse, secrets d'alcôve et trahisons : faisant la lumière sur le parcours incroyable d'un haut dignitaire nazi en fuite, l'enquête méticuleuse de Philippe Sands dresse un tableau saisissant de l'échiquier politique à la fin de la Seconde Guerre mondiale et à l'aube de la guerre froide.

09/2020

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Photographie

Epouvantails. Un art éphémère

"En 1960, le photographe Hans Silvester découvre en Provence la beauté de ces silhouettes fantomatiques qui peuplaient alors les champs entre Luberon et monts de Vaucluse : les épouvantails. Faits de bric et de broc par la femme et les enfants des paysans, ils servaient à assurer la pérennité des semailles et la bonne marche des récoltes. Le mot "épouvantail", formé au XIIIe siècle, dérive du latin expaventare, "apeurer, jeter la panique". L'objet était donc littéralement destiné à créer l'épouvante. Fasciné par ces silhouettes dépenaillées, formes d'art éphémère, Hans Silvester a voulu en garder la mémoire photographique tout en liant un contact avec les fermiers des continents qu'il a traversés. Pendant des décennies, au cours de ses pérégrinations en France, en Europe, au Japon, au Maroc et en Afrique, il a photographié plusieurs centaines d'épouvantails qui, en même temps que des myriades d'oiseaux, ont peu à peu disparu de nos campagnes. Ces images témoignent de la fragilité de ces personnages tour à tour amusants, fantomatiques et simplement apaisants. Tout au long d'un voyage autour du monde, Hans Silvester livre un album aussi poétique qu'émouvant." Marc de Smedt.

09/2020

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Beaux arts

La leçon de Matisse. Souvenirs de l’ami allemand

Hans Purrmann, peintre allemand (1880-1962), a été à la fois élève et ami de Matisse. Il écrit en 1922 un témoignage très intéressant, ici traduit pour le première fois en totalité à partir de l'original allemand, sur l'atelier que Matisse a tenu de 1908 à 1912 à Paris, accueillant de nombreux jeunes peintres, notamment étrangers. "Matisse avait une manière bien à lui de se pencher sur chaque cas ; il préconisait de partir de la tradition, il disait qu'essayer d'être intéressant à tout prix n'avait aucun sens, que l'originalité ne pouvait apparaître que sur fond de convention. "Ce n'est pas un crime que de s'en tenir à la nature, de vouloir en donner une image fidèle ; il faut s'y soumettre avant de prendre du recul pour mieux s'identifier à elle, voire pour la rendre plus belle ! Pour le dire autrement, il faut d'abord apprendre à marcher avant de se hisser sur la corde raide. Bien sûr, je crois être en mesure de vous dire si vous êtes sur la corde raide ou si vous êtes encore à terre ; mais en quoi cela vous avancerait-il ? c'est à vous de trouver votre propre équilibre". H. Purrmann

09/2020

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Littérature française

La fille de l'éléphant et de la lionne. Histoires extraordinaires et contes fantastiques

Voici des histoires et des contes illustrés pour voyager dans le temps avec des humains et des animaux qui se marient entre eux. Vous connaissez l'histoire du chat noir qui s'attaquait aux passants ou celle de la revenante amoureuse ? Qui du dromadaire, de l'hyène, du crapaud et du mouton épousera la princesse Coumba N'diour ? Quel sera le destin du prince héritier sur le point de naître et dont la maman est jetée en pâture à une lionne affamée dans la brousse ? Ce livre d'histoires extraordinaires et de contes fantastiques a été lauréat du Grand Prix Sénégal 2016, à la Journée du manuscrit à Abidjan en octobre 2016.

08/2020

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Littérature française

Nouveaux contes d'une grand-mère. La reine Coax ; Le nuage rose ; Les ailes de courage ; Le géant Yéous

Il y avait dans un grand vieux château en Normandie ou en Picardie, je ne me souviens pas bien, une grande vieille dame qui possédait beaucoup de terres, qui était très bonne et très sensée malgré son grand âge. Autour du château, il y avait de grandes douves ou fossés remplis de joncs, de nénuphars, de souchets et de mille autres plantes fort belles qui venaient toutes seules, et où vivaient une quantité de grenouilles, quelques-unes si vieilles et si grosses qu'on s'étonnait de leur belle taille et de leur voix forte. La châtelaine, qui s'appelait dame Yolande, était si habituée à leur tapage qu'elle n'en dormait pas moins bien, et personne autour d'elle n'en était incommodé. Mais il arriva une grande sécheresse...

07/2013

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Littérature française

Oeuvres complètes, 1840. Les Sept cordes de la lyre ; Gabriel

Résumé de Les Sept cordes de la Lyre : A la suite de Goethe, de Byron, de Mickiewicz. G. Sand se mesure à un mythe en devenir, celui de Faust. Le drame fantastique des Sept Cordes de la lyre ainsi nommé par son auteur, déploie l'allégorie de la Lyre à travers l'histoire de l'héroïne Hélène. Figure idéale et rédemptrice, cette Fausta effectue le parcours expiatoire et salvateur qui opère la conversion du philosophe Albertus parvenu, grâce à elle, à l'harmonie réconciliatrice du corps et de l'esprit. Un hapax sur le plan formel dans l'oeuvre de G. Sand, un drame à redécouvrir. Résumé de Gabriel : Gabriel, jeune aristocrate de sexe féminin, a bénéficié de tous les avantages d'une éducation masculine et passe pour un homme aux yeux du monde, jusqu'au jour où elle rencontre l'amour. L'oeuvre décrit son impossible recherche d'une identité sexuelle et d'une place dans la société. Prenant pour thème central les rapports de l'inné et de l'acquis, Sand n'a nulle part ailleurs aussi loin poussé sa réflexion. Ce drame, qu'elle désigne comme un roman dialogué, dut heurter bien des idées reçues et ne fut représenté sur aucune scène parisienne, mais Balzac en reconnut l'ascendance shakespearienne et notre époque le considère comme l'une des oeuvres les plus remarquables de son auteur.

01/2013

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Littérature française

Fils de Jean Jacques

La volonté de repenser l'ordre social, l'amour de la nature, la promenade et la rêverie, la passion de la musique, l'intérêt pour l'éducation, le goût de la botanique : de très nombreux éléments relient George Sand à Jean-Jacques Rousseau, dont la lecture a été déterminante dans sa formation, et qu'elle a souvent évoqué dans son oeuvre. En 1863, elle eut le projet de lui consacrer un roman, Mémoires de Jean Paille, interrompu au bout d'une centaine de feuillets, et jusqu'alors resté inédit. A un tournant du Second Empire, Sand voulait dans ce roman politique et historique suivre un descendant du philosophe, un "petit-fils de Jean-Jacques", à travers les grandes crises révolutionnaires de son temps. Quel est l'héritage d'un écrivain qui, pour Sand, a changé la vie de ses contemporains autant qu'il a renouvelé la pensée philosophique et politique, et la littérature ? Quelle action a-t-il eu sur les hommes du XIXe siècle, et de qui ceux-ci peuvent-ils se dire les fils ? Telles sont quelques-unes des questions qui hantent ce roman inachevé„ comme le long article "A propos des Charmettes" que Sand publie la même année dans la Revue des Deux Mondes. Le volume est complété par un autre article de Sand de 1841, "Quelques réflexions sur Jean-Jacques Rousseau", par des extraits de son autobiographie, Histoire de ma vie, et par divers documents.

06/2012

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Poches Littérature internation

Le buveur

Erwin Sommer, citoyen estimé de sa ville, mène une vie paisible. Heureux propriétaire d'un florissant magasin de produits agricoles, il est marié depuis quinze ans à Magda. Mais une série d'échecs professionnels et de tensions grandissantes dans son couple l'entraîne à boire. Il découvre alors la plénitude de l'ivresse, les joies de la débauche et de l'oubli. Lucide sur sa dépendance et sa lâcheté, Sommer continue malgré tout, précipitant sa déchéance, à faire le choix de l'alcool. Écrit en 1944, Le buveur est à la fois le témoignage brûlant d'une dépendance dont Fallada lui-même ne réussit jamais à se débarrasser et la peinture réaliste et grinçante des bas-fonds de la société allemande.

05/2012

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Littérature française

Consuelo. Troisième partie

"Elle fut rappelée après la fin ; et l'impératrice lui jeta, la première, de sa loge, un bouquet où était attaché un présent assez estimable. La cour et la ville suivirent l'exemple de la souveraine en lui envoyant une pluie de fleurs. Au milieu de ces palmes embaumées, Consuelo vit tomber à ses pieds une branche verte, sur laquelle ses yeux s'attachèrent involontairement. Dès que le rideau fut hissé pour la dernière fois, elle la ramassa. C'était une branche de cyprès. Alors toutes les couronnes du triomphe disparurent de sa pensée, pour ne lui laisser à contempler et à commenter que cet emblème funèbre, un signe de douleur et d'épouvante, l'expression, peut-être, d'un dernier adieu. Un froid mortel succéda à la fièvre de l'émotion ; une terreur insurmontable fit passer un nuage devant ses yeux.

03/2012

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Littérature française

Consuelo. Seconde partie

[...] mais j'approchais avec effroi de l'âge où il faudrait, conformément aux règlements de la chapelle, sortir de la maîtrise, et me vouant sans ressources, sans protection, et sans maîtres, je me demandais si ces huit années de travail à la cathédrale n'allaient pas être mes dernières études, et s'il ne faudrait pas retourner chez mes parents pour y apprendre l'état de charron. Pour comble de chagrin, je voyais bien que maître Reuter, au lieu de s'intéresser à moi, ne me traitait plus qu'avec dureté, et ne songeait qu'à hâter le moment fatal de mon renvoi. [...] Et puis, dit Consuelo en interrompant le narrateur, les vieux précepteurs n'aiment pas les élèves qui ont l'air de comprendre plus vite qu'ils n'enseignent. Mais dites-moi votre nom, mon enfant. Je m'appelle Joseph. Joseph qui ? Joseph Haydn. Je veux me rappeler ce nom, afin de savoir un jour, si vous devenez quelque chose, à quoi m'en tenir sur l'aversion de votre maître, et sur l'intérêt que m'inspire votre histoire. Continuez-la, je vous prie."

03/2012

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Littérature étrangère

La mort de l'adversaire

La mort de l’Adversaire a été écrit en deux temps : commencée avant la seconde guerre mondiale, l’oeuvre n’a été qu’achevée qu’après 1945 et publiée en 1959. Elle décrit sur le mode parfaitement métaphorique la montée d’Hitler et la souffrance d’un enfant juif devant la haine dont il est l’objet, les souffrances de ses proches, la trahison des êtres aimés (son meilleur ami s’engage dans un mouvement qui ressemble fort aux jeunesses hitlériennes, le frère de la jeune femme dont il est épris profane un cimetière juif).La particularité, et la force, de ce récit c’est précisément de ne faire aucune allusion directe aux événements historiques : fuyant le réalisme afin d’offrir à son récit une portée universelle, Hans Keilson n’emploie jamais les mots « nazi » ou « juif ». Hitler est le mystérieux Monsieur B. Le ton du roman est quasi détaché, sans affect. Le narrateur décrit la puissante ascension d’Hitler en tentant de comprendre, à travers les yeux de l’enfant puis du jeune homme, la mystérieuse fascination qu’exerce le bourreau charismatique sur les foules.

01/2012

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Littérature française

Oeuvres complètes, 1838. La Dernière Aldini

La Dernière Aldini (1838) commence et s'achève à Venise, ville si chère au cœur de George Sand Dans ce roman "romanesque" où ne manquent ni surprises ni coïncidences, Lélio, en quête de l'amour perdu nous confie ses bonheurs, ses désillusions. Musicien et patriote, il rêve de la jeune Italie, il dit surtout sa foi absolue en l'Art.

05/2012

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Littérature française

Oeuvres complètes, 1841-1842. Un hiver à Majorque ; Horace

Horace Dumontet, jeune provincial peu fortuné, fraîchement arrivé à Paris pour faire "ses études en droit", rencontre Théophile, "gentilhomme de très bonne souche", pétri des "doctrines démocratiques", qui termine ses études de médecine. Théophile, le narrateur, est le regard et la conscience d'un auteur en quête de justice et d'égalité sociale. Roman politique, roman social, roman d'amour sur fond d'Histoire contemporaine, Horace relate les événements de l'année 1832 dans un Paris bouleversé par l'épidémie de choléra, puis par les émeutes des 5 et 6 juin au milieu desquelles chacun réagit et agit selon sa nature et ses codes sociaux. Passionnant de bout en bout, ce roman s'anime et vit des questions et des passions de sa génitrice.

07/2013

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Littérature française

L'homme de neige. Seconde partie

Es-tu Adelstan, le bon iarl ? répondit Karine. Eh bien ! écoute et regarde : voilà qu'elle a cessé de souffrir, ta bien-aimée ! Elle est partie pour le pays des elfes. Le méchant iarl avait dit : "Elle mourra ici," et elle y est morte ; mais il avait dit aussi : "Si un fils vient à naître, il mourra le premier." Il avait compté sans Karine. Karine était là, elle a reçu l'enfant, elle l'a sauvé, elle l'a donné aux fées du lac, et l'homme de neige n'a jamais su qu'il fût né. Et Karine n'a jamais rien dit, même dans la fièvre et dans la douleur ! A présent elle parle, parce que le beffroi du château sonne la mort. Ne l'entendez-vous pas ? Serait-il vrai ? s'écria le major en ouvrant précipitamment la fenêtre ; non, je n'entends rien. Elle rêve.

06/2012

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Littérature française

L'homme de neige. Première partie

Il n'est aucun de nous qui, vivement frappé de certaines situations, ne se soit trouvé plongé dans une de ces étranges rêveries où le moment présent nous apparaît simultanément double, c'est-à-dire reflété dans l'esprit comme un objet dans une glace. On s'imagine qu'on repasse par un chemin déjà parcouru, que l'on se retrouve avec des personnes déjà connues dans une autre phase de la vie, et que l'on recommence en tous points une scène du passé. Cette sorte d'hallucination de la mémoire devint si complète chez Christian, qu'il lui sembla avoir déjà entendu clairement cette langue dalécarlienne, tout à l'heure inintelligible pour lui, et qu'en écoutant machinalement la parole douce et grave du danneruan, il se mit en lui-même à achever ses phrases avant lui et à y attacher un sens. Tout à coup il se leva, un peu comme un somnambule, et, raidissant sa main sur l'épaule du major : Je comprends ! s'écria-t-il avec une émotion extrême ; c'est fort étrange,... mais je comprends !

06/2012

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Littérature française

Metella

Lady Mowbrav habitait un palais magnifique ; le comte mit quelque affectation à y entrer comme chez lui, et à parler aux domestiques comme s'ils eussent été les siens. Olivier se tenait sur ses gardes et observait les moindres mouvements de son guide. La pièce où ils attendirent était décorée avec un art et une richesse dont le comte semblait orgueilleux, bien qu'il n'y eût coopéré ni par son argent ni par son goût. Cependant il fit les honneurs des tableaux de lady Mowbrav comme s'il avait été son maître de peinture, et semblait jouir de l'émotion insurmontable avec laquelle Olivier attendait l'apparition de lady Mowbrav.

06/2012

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Littérature française

La dernière Aldini

Je ne sais quelle puissance magnétique la signora Aldini exerçait sur moi ; c'était une véritable passion, mais une passion d'artiste toute platonique et toute philharmonique. De la petite chambre basse où l'on m'avait recueilli pour me soigner, car j'eus, par suite de mon jeûne, deux ou trois accès de fièvre, je l'entendais chanter, et cette fois elle s'accompagnait avec le clavecin, car elle jouait également bien de plusieurs instruments. Enivré de ses accents, je ne compris pas même les scrupules de mon père, et j'acceptai sans hésiter la place de gondolier en second au palais Aldini.

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Littérature française

Oeuvres complètes, 1834. Le Secrétaire Intime ; Jacques

Le Secrétaire intime. Écrit à Paris (1833) et à Venise (1834), ce quatrième roman de George Sand inaugure une nouvelle manière sandienne et laisse parler la fantaisie. Conte hoffmannien, conte merveilleux, il raconte l’histoire d’une princesse atypique que sa personnalité, que ses humeurs capricieuses apparentent à la prima donna d’un livret d’opéra. Autour d’elle gravite un peuple de sujets qui tentent d’élucider le mystère qui entoure la vie de la princesse. Qualifiée d’anti-Lélia, Quintilia fixe dans l’œuvre sandienne la figure androgyne du contralto. Jacques. Une réflexion sur la portée du mariage et de l’éducation des filles, doublée de deux histoires d’amour, l’une romanesque, celle d’Octave et Fernande, l’autre fondée sur l’admiration et le respect, celle de Jacques et Sylvia : voilà les ingrédients du roman. George Sand écrit ce récit à Venise, après le départ d’Alfred de Musset dont le souvenir teinte la figure du protagoniste masculin, héros déchu qui cherche à atteindre le sublime par sa vision du monde, généreuse et admirable, par son respect de la liberté de la femme et de ses choix. Centré sur l’individu, le roman débouche sur un problème de société, en posant la question de l’indissolubilité du mariage, du divorce et de ses conséquences.

02/2012

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Droit

Théorie générale du droit et de l'Etat. Suivi de La doctrine du droit naturel et le positivisme juridique

Hans Kelsen est, sans conteste, le juriste le plus important de ce siècle. Il n'y a pas une seule question de théorie juridique qu'on puisse traiter aujourd'hui sans examiner d'abord l'analyse qu'il en fait, mais son œuvre ne concerne pas seulement le droit et la philosophie du droit ; elle touche aussi la philosophie politique, l'épistémologie, l'éthique ou la logique. Sa théorie du droit représente, à côté du réalisme, l'une des deux branches du juspositivisme moderne, connue sous le nom de normativisme et que lui-même appelait " Théorie pure du droit ". Elle se donne comme une théorie scientifique qui se borne à décrire son objet, le droit positif, et qui donc est " pure " de tout jugement de valeur. La pureté ne concerne toutefois que la méthodologie. Le droit, lui, n'est nullement pur, car il exprime des choix moraux et politiques. La doctrine kelsenienne pure apparaît ainsi doublement politique : d'une part, elle se donne pour tâche de mettre en évidence la fonction idéologique du droit ; d'autre part, dans la mesure où elle analyse les dispositifs juridiques comme des moyens au service de certaines fins, elle peut servir de fondement à une véritable technologie juridique. C'est cette technologie que Kelsen prétendait appliquer à la politique et qui fonde aussi bien son travail de constituant - il est le père de la Constitution autrichienne et de la première Cour constitutionnelle - que ses écrits sur la démocratie. La Théorie générale du droit et de l'Etat présente à cet égard un intérêt exceptionnel. Elle a été écrite aux Etats-Unis, où Kelsen s'était réfugié au début de la Seconde Guerre mondiale. Comme le souligne Stanley L. Paulson dans son introduction, elle constitue une étape marquante dans l'évolution de sa pensée entre le néokantisme des origines et l'empirisme des derniers écrits. C'est aussi une présentation claire, systématique et concentrée de l'ensemble de sa doctrine et c'est le seul ouvrage de Kelsen qui porte à la fois sur les conditions de possibilité d'une science empirique du droit, sur la théorie générale du droit au sens strict - l'analyse structurale de tous les ordres juridiques possibles - et sur la théorie générale de l'Etat - l'analyse des concepts constitutifs de tout Etat possible.

12/2010

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Théâtre

Théâtre. Tome 17, Le datura fastuosa

Este volumen homenaje a la obra poética de Antonio Colinas consta de catorce artículos, a los que se añade un diálogo-entrevista. Diríase que más que verdades absolutas se ha tratado de analizar los versos del poeta leonés siguiendo distintos enfoques y puntos de vista. A partir de cuatro ejes principales tales como el diálogo de la poesía coliniana con el pensamiento, con la tradición, con la música y el espacio, son comentados la mayoría de libros y poemas esenciales de la obra coliniana...

12/2009