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Guillaume Nail

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Actualité et médias

Nous sommes le climat. Lettre à tous

" Si le système dans lequel nous vivons nous empêche de nous préoccuper de la planète, c'est qu'il ne fonctionne pas. Et qu'il nous faut le changer. Nous n'avons qu'une planète, nos destins sont liés. Ce qui est naïf, c'est de ne pas comprendre cela. Ensemble, gouvernement et citoyens, nous pouvons commencer aujourd'hui à faire en sorte de nous diriger vers un avenir meilleur. Cela vous semble idéaliste ? Parfait, dans ce cas, nous sommes des idéalistes. Nous voulons que notre idéalisme et notre réalisme deviennent contagieux. Tous ensemble, nous sommes le climat. " En décembre dernier, à l'issue de la COP 24, les jeunes Belges Anuna et Kyra apprennent que, faute de consensus, les représentants de leur pays n'ont pas pu approuver deux directives européennes sur l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables. En s'inspirant des actions de la Suédoise Greta Thunberg, elles décident d'organiser une première manifestation pour le climat le 10 janvier 2019 à Bruxelles. Trois mille jeunes se mobilisent, une semaine plus tard, ils sont 12 500, la suivante, 35 000. Le 27 janvier, le mouvement culmine en une " Marche pour le climat " qui regroupe 70 000 personnes. Anuna et Kyra deviennent alors le visage d'une génération qui refuse de se laisser endormir par les discours rassurants des politiques. Nous sommes le climat est une main tendue aux politiciens, aux décideurs politiques mais aussi à chacun d'entre nous. Avec un objectif : agir, tous ensemble, avant qu'il ne soit trop tard.

05/2019

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Poésie

Les chiens romantiques. Poèmes 1980-1998

Parallèlement à son oeuvre de fiction, plus connue en France, Roberto Bolaño n'a jamais cessé d'écrire de la poésie, en vers et en prose, à la fois anti-poèmes et des textes narratifs qu'il réalisait conjointement. Les Chiens romantiques se présentent donc comme une sorte d'anthologie de la poésie de Bolaño depuis son arrivée en Espagne jusqu'à la fin des années 90. C'est un livre qui s'écrit à partir des exils successifs de Bolaño : celui du Chili, jeune adolescent, du deuxième exil du Chili, jeune adulte chassé par Pinochet, et enfin l'exil du Mexique. La poésie naît de ces territoires qui se sont dérobés et qui permettent au poète, à l'homme (quelle différence, demanderaient ses amis " infrarréalistes ", les " réalviscéralistes " mexicains des Détectives sauvages) d'avoir (de) la liberté et d'écrire dans les formes qu'il invente sans cesse. Les lecteurs reconnaîtront la nature ou la construction autobiographique de ce recueil. Bolaño a pu écrire à propos de la poésie qu'elle est ce que le miroir nous renvoie (...) de notre travail : des jeunes gens ridicules et mal habillés, des poètes mendiants, de vieux détectives latino-américains qui se perdent dans une enquête vaine et dangereuse. Comme dans Trois, apparaissent soudain les paysages, les personnages, les hantises de ses fictions, le désert de Sonora, ces détectives et ces assassins, l'amitié, l'amour perdu, la beauté éphémère et la mort, comme dans le dernier poème, dans la division " San Roberto de Troya "

03/2012

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Critique littéraire

Villon et sa fortune littéraire

L'oeuvre de Villon est-elle très complexe, polyvalente, ou a-t-on tort de la trop compliquer ? Est-elle optimiste et gaie, ou mélancolique, voire profondément désespérée ? Faut-il privilégier l'aspect érotique, en tirer une philosophie de la nature, ou penser qu'il ne s'agit que d'une apparence trompeuse qu'il convient de dépasser ? Villon est-il pervers ou naïf, dissimulé ou sincère, superficiel ou profond ? Est-il un poète savant et cultivé qui distille des plaisanteries acerbes, ou un poète populaire sensible à la misère d'autrui et sans méchanceté ? Autant de points de vue contradictoires sur un poète difficile, joyeux farceur pour le XVIe siècle, sauf pour Marot qui l'admire et l'édite, peu apprécié des classiques et des romantiques en dépit de deux vers élogieux de Boileau, d'un article truculent de Gautier, de quelques pages sympathiques de D. Nisard, d'imitations de Banville et d'un pastiche de Rimbaud. C'est seulement dans le dernier quart du XIXe siècle et au début du XXe que les recherches et les éditions d'érudits perspicaces — A. Longnon, G. Paris, P. Champion, L. Foulet —, que les fines études d'écrivains subtils — M. Schwob, A. Suarès — commencent à éclairer et à révéler la vie et l'oeuvre d'un écrivain qui n'a plus cessé de solliciter l'attention et la sympathie des poètes, des romanciers, des critiques et des chercheurs dans un approfondissement et un renouvellement constants des interprétations et des perspectives.

11/1970

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Science-fiction

Espace connu. Le monde des Ptavvs ; Protecteur ; Un cadeau de la Terre

Avec Le Monde des ptavvs, premier roman écrit par l'auteur, l'humanité se débat dans le colonisation difficile de son système solaire, lorsque l'un de ses représentants, le télépathe Larry Greenberg, est confronté à un premier contact sidérant : un plongeon de plus d'un milliard d'années au sein d'un conflit majeur entre plusieurs xéno-espèces cherchant à se libérer des terribles Esclavagistes. Dans Protecteur, nous assistons à une chasse spatiale inédite entre Brennan, un contrebandier zonier, produit d'une société anarchique qui exploite les ressources de la zone des astéroïdes, et Phssthpok, le mystérieux Pak protecteur qui voyage depuis 32 000 ans. Les mondes de la Zone avaient repéré et pistaient le vaisseau Pak depuis des jours. Brennan comptait l'atteindre le premier... On ne le revit jamais... du moins sous sa forme humaine. Avec Un cadeau de la Terre, Larry Niven nous dévoile les dérives de la colonisation spatiale. Installés depuis plus de trois siècles sur Plateau, une planète située dans le système solaire Tau Ceti, les colons survivent tant bien que mal sur l'immense mesa qui émerge de l'atmosphère brûlante de ce monde. Au sein d'une société profondément inégalitaire, la classe dominante a organisé un horrible trafic d'organes à son profit. La révolte gronde. Sera-t-elle attisée par le vaisseau drone en provenance de la Terre ou l'étrange pouvoir du jeune et naïf mineur Matthew Keller ? Cet omnibus comprend une préface d'Alex Nikolavitch nous éclairant sur l'Espace Connu ainsi qu'une chronologie et un glossaire de cet univers.

09/2019

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Littérature française (poches)

Coffret L'absurde en 3 volumes. L'Etranger ; Le mythe de Sisyphe ; Caligula suivi de Le malentendu

L'étranger "Quand la sonnerie a encore retenti, que la porte du box s'est ouverte, c'est le silence de la salle qui est monté vers moi, le silence, et cette singulière sensation que j'ai eue lorsque j'ai constaté que le jeune journaliste avait détourné les yeux. Je n'ai pas regardé du côté de Marie. Je n'en ai pas eu le temps parce que le président m'a dit dans une forme bizarre que j'aurais la tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français". Le mythe de Sisyphe "Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide". Avec cette formule foudroyante, qui semble rayer d'un trait toute la philosophie, un jeune homme de moins de trente ans commence son analyse de la sensibilité absurde. Il décrit le "mal de l'esprit" dont souffre l'époque actuelle : "L'absurde naît de la confrontation de l'appel humain avec le silence déraisonnable du monde". Caligula "Caligula :C'est une vérité toute simple et toute claire, un peu bête, mais difficile à découvrir et lourde à porter. Hélicon : Et qu'est-ce donc que cette vérité, Caïus ? Caligula : Les hommes meurent et ils ne sont pas heureux. Hélicon : Allons, Caïus, c'est une vérité dont on s'arrange très bien. Regarde autour de toi. Ce n'est pas cela qui les empêche de déjeuner. Caligula : Alors, c'est que tout, autour de moi, est mensonge, et moi, je veux qu'on vive dans la vérité !".

09/2013

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Cinéma

Je me souviens... 500 anecdotes de tournage

Je me souviens. Je me souviens de quoi ? Ah oui, je me souviens que l'éditeur de ce présent ouvrage m'a demandé d'écrire un petit texte de présentation. Sachant que l'éditeur n'est autre que le jeune frère de l'auteur (onze ans de différence), l'auteur se souvient de pas mal de trucs, dont celui-ci : Quand l'éditeur avait cinq ans, j'en avais donc seize. Je me souviens que j'organisais des compétitions de pénos. Chacun à son tour dans les buts. Le premier qui arrive à dix. Mon truc, c'était de mener genre 7-0. Puis de le laisser me remonter, voir me dépasser. Donc à 8/7 pour lui, je repasse devant… 9/8… balle de match… Et finalement il gagne ! Il ne s'est jamais rendu compte de rien, et je n'ai jamais osé lui avouer la vérité. Je sais ce texte va être un choc. En même temps, on s'en fout un peu, puisque les "Je me souviens" parlent de cinéma. Par exemple, souvenirs de ''Delicatessen'', l'histoire passionnante d'un boucher dont le lit grince. ''La Cité des enfants perdus'', où l'on apprend qu'il est sain de laisser les enfants roter après avoir mangé du cervelas. ''Alien, resurrection'', drame oedipien, ''Amélie Poulain'', l'histoire d'un nain de jardin qui mange des framboises au bout de ses doigts, si je me souviens bien. Encore que. Bref, plus de 500 "Je me souviens" plus sérieux que ceux-ci. Encore que…

04/2018

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Littérature française

B comme Blanche etc

A quel moment avez - vous lâché que vous cherchiez un nègre pour écrire l'histoire, Nathan ? Car j'ai bien compris où vous vouliez en venir, n'est - ce pas ? Sinon, nous serions - nous attardés, vous à raconter et moi à vous écouter ? Je vous dis que c'est difficile pour moi d'écrire sur quelqu'un que je ne connais pas et dont je doute parfois de l'existence même. Nathan ne semble pas m'entendre. Pour lui, ce qu'il me raconte doit suffire. Il a le bonheur naïf cet homme - là. A - t - il le malheur tout aussi simple et radical ? C'est un vieil enfant qui n'a vieilli que de l'extérieur. J'ai beau lui répéter que je ne vois pas sa belle sous le même angle que lui, il n'en a cure, je suis l'instrument qui doit écrire son histoire, il n'y a qu'une réalité : la sienne. J'ai bien tenté de lui dire que j'avais connu une Blanche moi aussi, et qu'elle aussi m'avait trahi, peu lui chaut. Je dis : " Ce qu'il faudrait, c'est que je la connaisse de près, qu'elle tombe amoureuse de moi... " Il balaie tout cela d'un revers de main assez désobligeant : je ne suis pas son genre, il sait ses goûts, et je n'ai pas assez d'argent pour elle. Avec quoi l'emmènerais - je à Rome ou en Indonésie ? Alors, me reste à écrire cette histoire d'un autre...

09/2018

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Littérature française

Je suis né huit fois

Le souffle d’une vie naît d’une rencontre entre un enfant devenu jeune adulte, Massyre, et un lieu, la Montagne Blanche, particulièrement apprécié par tous les conquérants venus visiter la Tunisie, y compris les frères protecteurs armés français. Le lieu est unique. Massyre est multiple. Il y a d’abord ses sept sœurs et leurs destins qui le regardent en silence, lui, le garçon, le huitième. Et puis, il y a ses huit métiers : suiveur de chèvres jusqu’à l’abattoir, chercheur de l’escargot souterrain, helix aperta, vendeur de fruits sauvages, d’eau à la criée, de boissons gazeuses, négociant en journaux au kilo et fripier. Tout en commerçant, Massyre va à l’école primaire, au collège, au lycée et à l’université, fait une rencontre déterminante avec la problématique et l’Histoire, et devient professeur d’histoire et de géographie au lycée de la Montagne Blanche. Mais peut-on enseigner le passé dans le lieu de son commerce et de sa grande Histoire ? Il perd sa bien-aimée, la sublime Sawdette, lors d’un tirage au sort, et lui organise un mariage somptueux, renonce à sa part d’héritage au profit de ses sept soeurs, veut s’assurer que le salut du Maghreb viendrait d’une fraternité retrouvée entre Alger et Tunis, embrasse son père sur les yeux et décide de partir ailleurs, au-delà de la Montagne Blanche, à la recherche d’un manuscrit irakien. Mais cette quête du texte tant désiré va-t-elle lui donner la force de se débarrasser définitivement d’une maudite culpabilité ?

08/2013

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Théâtre

Notre Terre qui êtes aux cieux

Notre Terre qui êtes aux cieux ou comment les terriens ont progressivement quitté le centre de l'univers pour se retrouver sur une petite planète tournant, avec bien d'autres, autour d'une petite étoile. Quand les questions fondamentales bousculent les croyances les mieux établies, quand l'observation du ciel devient déterminante pour la survie de notre espèce, l'Homme, tiraillé entre certitude, scepticisme et curiosité, devient majeur et se plie à la raison... Cet homme universel et intemporel, c'est PROFERO, qui nous représente et qui se plait à incarner plusieurs personnages dont son éternel contradicteur : DOMINO, mais aussi, Fontenelle, La Fontaine, Louis XIV, Giordano Bruno, Cassini, Victor Hugo, Laplace, Einstein... Les images qui accompagnent son histoire, sorties de son esprit, des grands télescopes ou des satellites, prolongent son regard aux confins de l'espace et témoignent de son génie et de son insignifiance, selon que son esprit chemine à la verticale ou à l'horizontale. Il aura fallu continuité et stabilité des institutions pour que le sens commun eut enfin une doctrine et que l'univers se montrât à peu près sans miracle... et que l'on commençât à être capable de se situer dans l'espace et dans le temps... Mais, si les habitants des autres mondes doivent, comme nous, avoir l'impression d'être au centre de l'Univers... l'anthropocentrisme est une maladie engendrée par un usage naïf des sens et Notre Terre qui êtes aux cieux se propose d'en être un remède.

04/2010

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Littérature étrangère

L'oeuf

"Mais qu'est-ce que la fertilité, si ce n'est la capacité à continuer à vivre dans les histoires des autres ? La capacité particulière à s'accrocher à la vie, même quand tu es mort et enterré depuis longtemps ? " Au début des années 1990, un jeune garçon d'Odense, souffre-douleur d'autres enfants du voisinage, est la proie de voix et de visions épileptiques, notamment d'un chasseur de taupes et d'un nain qui déclarent que le gamin est "le suivant" . Les réprimandes, les visites chez le médecin et les médicaments n'aident guère. En désespoir de cause, sa mère l'emmène chez son père à elle. En effet, ce grand-père très original a souffert et souffre encore de maux similaires. Allongé sur une porte datant du Moyen Age, dans sa serre, avec une bière sur le ventre, il va transmettre un héritage particulier au garçon : l'histoire de la famille, elle-même composée de plusieurs péripéties stupéfiantes, qui tournent toutes autour d'un oeuf de fertilité, un fabuleux objet en or ayant prétendument appartenu au roi Erik Menved, récupéré par Thord le Taupinier, puis par Freja qui a quitté Lübeck ravagée par la peste sur le dos d'un taureau. L'oeuf est un roman où le mythe alterne avec le racontar, où les grandes peurs populaires médiévales se mêlent au conte et à la truculence rabelaisienne, le tout baignant dans cette ambiance et cette écriture relevant du réalisme magique, qui est le propre du style de Morten Ramsland.

05/2019

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Littérature française

Se souvenir de la lune d'automne

L'existence de chacun de nous tient d'un équilibre fragile prêt à vaciller à tout moment. Que vaut alors la possibilité du pardon face au poids écrasant de la culpabilité ? Rongé par cette solitude intérieure, la rédemption est-elle seulement envisageable ? Un homme dont la vie est à la croisée des chemins, se réveille amnésique. Un couple étrange, une infirmière désabusée et son élève idéaliste, gravitent autour de lui en essayant de lui porter secours. Mais y parviendront-ils seulement ? Que faire de cette aide, lorsque la mémoire ne révèle de nous qu'une part d'ombre inattendue et monstrueuse ? Notre sens moral se limite-t-il à un combat naïf entre le bien et le mal ? De nos actes ou de nos lâchetés, lesquels en disent le plus sur nos âmes ? En tissant des réponses à ces questions, l'auteur brouille les cartes du burlesque, du roman noir et du conte. Plus que tout, il bouscule les genres pour nous livrer un récit sombre et optimiste comme la nature humaine qu'il explore, écorche, raccommode et dissèque, nous amenant vers une fin surprenante et pleine d'espoir. Si vous pensez qu'on ne peut rien écrire à la fois de simple, de subtil, de décapant, de noir et de drôle, ne lisez surtout pas ce livre ! Sinon, osez vous plonger dans ce roman original, que vous soyez obsédé ou simplement curieux de la question du temps qui passe, du destin, de la responsabilité, ou du sens profond de nos choix.

04/2016

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Critique littéraire

Par ailleurs, exils

Toute littérature, disait Roberto Bolano, porte en elle l’exil, peu importe si l’écrivain a dû prendre le large à vingt ans ou s’il n’a jamais bougé de chez lui. Cet essai revient sur ces agents de la subversion que sont certains écrivains "hors la loi", contraints de prendre la route de l’exil, où ils deviennent des proscrits. Partant d’une réflexion sur la figure de l’étranger, toujours suspecté d’être un fauteur de rébellions et un semeur de division, Linda Lê nous invite à pénétrer dans l’univers de quelques-uns de ceux qui ont fait oeuvre extraterritoriale, qui ont été des exilés toujours en quête et qui, comme Klaus Mann, se définissaient comme les pionniers d’une civilisation universelle. Ces artistes, dont Segalen aurait dit qu’ils savent à quel point c’est par la Différence et dans le Divers que s’exalte l’existence, sont parfois étrangers dans leur propre pays. A côté d’un Gombrowicz qui a connu l’exil argentin, d’un Cioran ou d’un Benjamin Fondane qui non seulement ont quitté leur pays mais ont changé de langue, il y a tous ces exilés de l’intérieur qui ont toujours vécu une forme d’exil transcendantal. Cet essai rend hommage à ceux-là, qui ont été déplacés, transplantés, ou qui tout simplement ont fait sécession, devenant, comme Roger Laporte, Jean Améry ou Alejandra Pizarnik, entre autres, des créateurs hétérodoxes, dont l’oeuvre naît d’une dissidence envers la vie.

08/2014

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Littérature française

Cristina

"Sainte, enluminée d'un lilas, Maman pique un baiser dans l'échancrure d'une chemise, en fait voler les manches. A nos pieds, les corolles, pressées les unes aux autres, grenues, glacées, font étinceler, autour de pétales en plein ciel, la fraîcheur du couchant. Rives rassérénées d'orage, d'un pourpre achevé. Sur de petits étangs, des champs de nymphéas, lis, nénufars, filent où les prend le courant. Les carillons sonnent l'heure du goûter. Pointes, tiges effrangées du soleil reparu. Maman, criblée de lunes d'eau, en auvent à la pluie, croque un gâteau. Dans ses poches : cigares au miel, à l'amande concassée - éclats d'Orient. Un liseron de lumière court. Les lotus en peau d'ange se creusent. A la dérive, rougis comme des sexes, des nélombos au coeur écrevisse ; plus avant, jaunets en guirlandes dénouées, pâmoison des plantes." On n'explique pas la douleur. Ne raconte ni l'enfance, ni l'adolescence, ni la jeunesse, ni la vie que le sang teinte d'émois parfois tumultueux et que le seringa, le lilas ou les grappes de fruits mûrs parfument comme s'ils s'épanouissaient à l'orée même des songes. C'est là. Cela naît par bouffées, chaque séquence du livre ravivant les souvenirs de l'auteure qui, sachant que l'on ne sépare pas le sentiment de sa gangue charnelle, ressent jusqu'à les désirer plus intensément encore les instants où, dans la langue, au sein des mots et des gestes quotidiens, tout tremble, tout vacille. (Lionel Bourg)

02/2020

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Sciences politiques

Les vertus de l'inégalité

10 idées fortes de ce livre : - La dramatisation des inégalités visibles dans les pays développées cache la forte réduction des inégalités au niveau mondial, avec la sortie de milliards d'humains de la pauvreté en quelques décennies. - L'égalité n'est pas de ce monde : chacun naît et grandit avec un patrimoine génétique unique, dans une famille, une société, une culture, une région différente. - L'inégalité reflète la diversité des différences propres à chaque être humain. - L'économie de marché permet l'expression et la rencontre des différences individuelles, à travers les spécificités de l'offre et de la demande, qui se traduisent en inégalités économiques récompensant la valeur ajoutée apportée à la société. - L'inégalité économique est naturelle et vecteur de motivation, l'égalitarisme est contreproductif et démotivant. - L'inégalité est mauvaise quand elle ne reflète pas le la valeur ajoutée apportée par un individu à la société, mais qu'elle résulte d'un obstacle ou d'une entorse à l'égalité des chances. - L'interventionnisme pour corriger les inégalités naturelles est un obstacle au progrès. - Mieux vaut chasser les mauvaises inégalités et promouvoir l'égalité des chances à titre préventif, que l'égalité des résultats à titre correctif. - Les politiques fiscales et sociales doivent être réformées pour mieux favoriser et promouvoir l'égalité des chances, au lieu de se focaliser sur l'égalité des résultats. - Replacer les parents et la famille au coeur du dispositif par des actions concrètes, même si elles requièrent du temps et des moyens plutôt que des allocations ou redistributions de richesses.

11/2017

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Histoire ancienne

Her-Bak "disciple" de la sagesse égyptienne

Her-Bak "Pois Chiche", Her-Bak "disciple", ou la vie d'un jeune garçon de l'Egypte ancienne, à la manière d'un conte initiatique. "Le Sage eut une lueur d'ironie dans les yeux, il murmura : "Dis-moi, Her-Bak, connais-tu une mère qui puisse ne pas mourir ? Comment serait-ce possible ? Tout ce qui naît ne doit-il pas subir la mort ? C'est pourquoi une telle mère ne doit ni née, ni avoir forme corporelle ; car c'est sur le corps que la mort exerce son pouvoi. Et cette mère, nourrice de la Vie, sera nécessairement de la nature de ce qui donne la Vie, et que nous appelons âme." Le Sage émit une conclusion provisoire : "Ainsi le problème de la Vie n'est pas encore approfondi ; mais la possibilité de la Mère-qui-ne-meurt-pas l'approche de la solution, car elle te révèle le sens de la mort : cette mort n'est alors qu'un passage de l'être dans le ventre de la grande Mère Nout qui provoque toutes les transformations. Si la mort est un moment de transformation, Il doit rester, en dehors du corps inerte, quelque chose qui continue à vivre..." Le Sage rectifia : "qui est la Vie." Her-Bak s'efforçait de retenir chaque parole. Enfin, il posa "la question" : "Le problème fondamental serait donc : Qu'est-ce que la Vie? Qu'est-ce que la Vie si elle est autre chose qu'apparence passagère, maturation de semence et transition entre naissance et mort ?''"

02/2014

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Psychologie, psychanalyse

Eros : l'amour qui comprend. L'éveil de l'érotisme à l'adolescence et l'origine commune de la créativité et de la tendresse

Au moment de l'adolescence, parfois même dès 10 ans, le jeune ressent l'éveil de l'amour pour un autre être humain, généralement du sexe opposé. Il ne s'agit pas là de sexualité, davantage liée au corps, mais d'une force qui naît en l'âme et que Henning Köhler appelle " force D'Eros ", ce dieu grec de l'amour. C'est la première fois - mais non la dernière - que la force D'Eros envahit l'être et le porte à aimer et à admirer un autre dont il découvre les qualités et pour lequel il se pare intérieurement et extérieurement. On peut appeler cette expérience l'intuition de l'être profond de l'autre, et cette " force D'Eros " stimule la créativité à la fois de celui qui aime et de celui qui est aimé. Pour Henning Köhler, cette source d'amour, de tendresse, constitue le fondement de la santé conçue non comme une absence de problèmes, mais comme la faculté de les assumer et de les faire évoluer. En revanche, quand le jeune qui porte en lui l'aspiration à rencontrer dans la réalité un être qui corresponde à l'image idéale qu'il se fait de l'homme voit cette aspiration refoulée par la réalité, des forces d'autodestruction et de destruction s'éveillent en lui, dues à la profonde déception qu'il éprouve. Aussi la réalité sociale est-elle profondément liée à la possibilité que cette force D'Eros puisse pénétrer et trouver un écho dans la réalité.

11/2004

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Psychologie, psychanalyse

Les chagrins d'amour. Un moment de vérité

Le chagrin d’amour naît de multiples causes, mais fait toujours irruption comme une condamnation sans appel, une sorte de mort. Certains, comme Werther, n’y survivent pas. D’autres le traversent, taciturne ou ressassant leur plainte, seul ou entouré. Tous cependant font figure de héros, au sens originel du mot, dans la mesure où ils se confrontent au plus profond des cataclysmes : la perte d’amour. Surmonter ce désastre, c’est faire un pas de plus dans la condition humaine, c’est, tel Orphée, revenir des enfers en laissant l’être aimé derrière soi. C’est aussi, nous dit Patrick Avrane, s’ouvrir à une connaissance de soi. Car, dans l’amour, il y a toujours une part de tromperie. On aime dans l’autre une image idéalisée, miroir de nos désirs - l’amour rend aveugle, dit-on. Dès lors, le chagrin décille. Il peut même nous révéler une vérité essentielle : cette faille en chacun qui fait qu’on n’est jamais tout pour l’autre. Et alors nous initier à une nécessité vitale : la capacité à être seul. Ainsi le chagrin d’amour est-il un des premiers pas vers l’âge adulte, une expérience de rupture : c’est Juliette s’opposant à sa famille pour aimer Roméo, jusqu’à la mort. Nourri aux chagrins amoureux de la littérature (Werther, Tristan et Yseut, Phèdre, ou même Amable, le boulanger de Pagnol) autant qu’à des expériences racontées au psychanalyste, ce livre nous montre aussi que la perte d’un être aimé ne peut être recouverte, le chagrin, lui, se traverse.

04/2012

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Religion

Panorama - décembre 2022 N° 601

Retrouvez chaque mois, l'essentiel de la spiritualité chrétienne à travers nos différentes rubriques : LA CONVERSATION : Chaque mois, une personnalité inattendue vous ouvre son jardin intérieur. Des rencontres inoubliables avec des êtres qui se sont laissé façonner par leur quête de sens. De Michel Serres au chanteur Vianney, Panorama cultive l'amour de la conversation, d'où naît la surprise, le déplacement, la grâce. LE DOSSIER : Tout au long de l'année, Panorama pose un regard différent sur les grandes questions spirituelles et existentielles pour vous aider à enraciner votre foi et nourrir votre relation aux autres. Ce va-et-vient entre la Nef et le Parvis, auquel nous invite instamment le Pape François, reste au coeur de notre projet éditorial. LE CARNET DE BORD : Le regard engagé d'un reporter sur un lieu riche de sens, un voyage, une initiative solidaire ou écologique. Une rubrique qui donne toute sa part à la beauté du monde. LA PAUSE SPIRITUELLE : Sur six pages, un dialogue fécond entre des photos d'exception et des paroles de sagesse, pour un moment hors du temps. L'un des rendez-vous phare de votre magazine. A NOTRE IMAGE : Un auteur propose un parcours méditatif, en écho à un moment singulier saisi par l'oeil du photographe. LE CARNET SPIRITUEL (carnet à détacher) : Chaque jour, l'Evangile médité par des soeurs dominicaines, qui porte les intentions des lecteurs dans sa prière. Une nourriture pour alimenter l'intériorité au quotidien. Sans oublier, les chroniques de Mgr Benoist de Sinéty, d' Anne-Dauphine Julliand, de Paul Clavier et de Florence Chatel.

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Romans historiques

Laszlo Szabo. Un "maréchal" de la Légion

Hongrie 1942 : Laszlo Szabo n'avait pas treize ans lorsqu'il a été retiré à l'affection de ses parents et envoyé comme travailleur forcé en Allemagne tandis que son père était embrigadé dans la campagne de Russie dont il revint pour mourir de ses blessures. A la fin de la guerre, Laszlo n'a d'autre solution que de s'engager dans la Légion étrangère, comme beaucoup de ses compatriotes. Au fil de ces pages nous suivrons sa fabuleuse carrière à travers les guerres d'Indochine et d'Algérie et son ascension dans la hiérarchie de ce corps de troupe exceptionnel. Pierre Sergent, ancien officier de Légion et auteur de nombreux ouvrages, n'a pas forcé le verbe en titrant un de ses livres Les Maréchaux de la Légion, il a affirmé une vérité, les ayant vu à l'oeuvre en Indochine et en Algérie. Il con­nais­sait bien la valeur de ces hommes lorsqu'il écrivait : "Tels sont ces sous-officiers qui font la force de la Légion et dont les meilleurs mériteraient de porter, avec le galon d'adjudant-chef, le cercle d'or des Maréchaux de France sur lequel sont gravés ces mots "Terror Belli, decus pacis", "terreur de la guerre, honneur de la paix"". Quel que soit le motif qui les a poussés à s'engager, ces hommes ont voué une partie de leur vie au service de la France qui les a accueillis dans la famille Légion qu'ils ont servie avec honneur et fidélité.

11/2018

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Algérie

Civis Gallicus Sum - Immigrés de l'intérieur

Le titre de cet ouvrage est inspiré d'une célèbre expression latine civis romanus sum signifiant "je suis citoyen romain" . On doit cette expression à Domitius Ulpianus, un homme politique romain originaire de Tyr. A Rome, durant l'Antiquité, le droit de cité assure les droits et devoirs attachés à la qualité de citoyen romain. Citoyen français, l'auteur de ce livre habitait l'Algérie lorsqu'elle était française. C'est pourquoi il a choisi ce titre et a remplacé romanus par gallicus. Il souhaite ainsi rappeler qu'avant les Français, les Berbères, les Arabes et les Ottomans avaient également colonisé l'Algérie, avant qu'elle ne devienne indépendante. Jean-Jack Godin conte ainsi l'histoire des immigrants de France, dont fait partie sa famille. Il s'agit également de l'histoire de nombreux Européens. Jean-Jack Godin naît en 1943, à Blida, en Algérie. A l'école primaire, il étudie l'Arabe avant d'obtenir son baccalauréat en 1960. Il décroche ensuite un diplôme d'ingénieur chimiste à l'INSA de Villeurbanne, avant d'être embauché dans un laboratoire de recherche électronique à Issy-les-Moulineaux. Cinq ans plus tard, il intègre une société internationale spécialisée dans les productions de gaz industriels. A cette occasion, il apprend tous les processus industriels, ce qui lui permet de voyager dans le monde entier. Il s'établit ainsi dans les Alpes, puis en Iran, en Indonésie, à Singapour, ainsi qu'en Chine. Il devient ensuite directeur d'une usine dans l'ouest de la Russie.

02/2022

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Sociologie

Le Livre des Tendances. Edition 2023

Chaque année, le Livre des Tendances de L'ADN décrypte 20 secteurs clés de l'économie. Energie, santé, mode, luxe, maison, tourisme, distribution, médias, mobilité, entertainment, banque finance, agroalimentaire, beauté, industrie, arts, santé... . Nos journalistes passent au crible ces marchés, les inscrivent dans leur temps et celui d'après, avec la signature éditoriale de L'ADN : raconter les grandes mutations, en renouant avec l'esprit de conversation, en conviant les personnalités qui font bouger les lignes - voire les brusquent un peu. Que retenir pour cette édition 2023 ? Après le choc de la pandémie, qui pouvait penser reprendre le business as usual ? Notre société fait face à son moment de vérité. Avec le Covid, nous avons compris la vulnérabilité de nos modèles, et la nécessité de les rendre anti-fragiles. A présent, le fracas d'une guerre aux portes de l'Europe nous oblige à réenvisager le sens des mots souveraineté et sobriété. Le système est à bout de souffle : collectivement comme intimement, nous commençons à le sentir chaque jour. Cette hyper-conscience nous met au défi de transformer radicalement nos organisations, nos imaginaires et nos actions. Sur tous les secteurs, une même problématique : trouver le bon mix pour la société, la planète et l'économie. L'économiste du climat et autrice du GIEC Céline Guivarch, la reporter de guerre Anne Nivat, le réalisateur et producteur Roman Coppola, l'activiste et "financial hacker" Brett Scott, la mathématicienne et lanceuse d'alerte Cathy O'Neil et la journaliste Hélène Devynck sont les grands témoins de cette édition 2023.

12/2022

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Spécialités médicales

50 ans de néonatologie

Pour la majorité des parents, la naissance d'un nouveau-né est un événement heureux. Malheureusement 1 nouveau né sur 10 a un problème : on parle d'un nouveau-né à risque (né trop tôt ou trop petit ou malformé ou ayant des difficultés d'adaptation à la vie extra utérine). Il est alors hospitalisé dans un service de néonatologie. La néonatologie ou médecine néonatale est née dans les années 1960 ; les services de néonatologie se sont alors développés dans tous les centres hospitalo-universitaires, soit au sein d'un service d'obstétrique soit proche d'un service d'obstétrique. La médecine néonatale a développé la recherche et les soins intensifs du nouveau-né et du prématuré ; la mortalité des prématurés de moins de 1500 grammes était en 1970 de l'ordre de 80% et 20% des survivants étaient handicapés ; rappelons qu'il naît chaque année en Belgique, Suisse et France plus de 80 000 prématurés. Actuellement plus de 80% survivent et, parmi eux, 95% partent dans la vie sans handicap majeur. La néonatologie a eu un impact sur l'obstétrique, la médecine foetale et la chirurgie pédiatrique... Pour les parents d'un prématuré ou malformé, tout espoir est permis. Ce livre raconte l'histoire de cette aventure qui a permis une meilleure connaissance de la physiologie foetale et néonatale, des pathologies néonatales et surtout une amélioration des soins. Les médecins qui ont créé cette spécialité ont voulu jeter un regard critique sur ce qu'ils ont contribué à créer et à développer.

01/2017

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Psychologie, psychanalyse

L'héritage. De Spinoza à Freud - Une pensée marrane

Qu'avons-nous reçu en héritage, que souhaitons-nous transmettre ? Au début il y eut papa et maman, comme Adam et Eve. Nos parents 'ont marqué notre vie, puis notre fratrie, tout ce que nous transmettrons à notre tour. Dès son titre, L'Héritage. se place d'emblée sous les auspices de Freud, de Lacan et de la psychanalyse considérée comme un outil. L'auteur s'attache à l'analyse philosophique, historique, psychanalytique et sociologique du concept de transmission. Il décrit le caractère d'abord sacré de celui-ci, ses principes fondateurs, puis son glissement dans le monde de l'esprit vers un idéal philosophique. Comment depuis un premier monothéisme, celui-ci évolua vers deux autres, trois cultures comme trois frères qui s'entre-tuent encore. Explorant fratries et fraternités, cette pensée marrane issue de Spinoza nous a conduits à l'ère des Lumières. On rencontre dans ce livre, outre ces auteurs évoqués avec ferveur, un frère, les figures d'Adam et d'Eve, la Kabbale. Un exercice d'initiation, d'admiration et de partage, de conversation et de confrontation, de singulier mélange. Si l'humain est de fait à la place cardinale de la création, il est soumis à la loi du père, mais la haine, la destruction, prennent source dans le pulsionnel du premier frère. Naît ici Le Sinthome de Caïn, concept forgé d'après un néologisme de Lacan, qui imprègne le social, le politique comme la sphère privée. Quatre récits cliniques complètent la démonstration de ce livre de la mémoire, à la fois savant et accessible.

12/2020

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Histoire internationale

Staline. Tome 1, La montée

Étudier la vie de Staline sans passion, la tâche n'était pas facile, et le propos pouvait sembler inquiétant. La parfaite réussite du livre montre que, conduite avec rigueur, sur la base d'une documentation exhaustive, une approche «sans passion» de Staline et du stalinisme est non seulement possible, mais peut-être la plus riche en suggestions théoriques, et aboutir à la mieux motivée, et donc à la plus convaincante, à la plus définitive des condamnantions. La passion, d'ailleurs, est présente à chaque page de cette vie de Staline : mais elle naît comme spontanément des faits rapportés et de leur mise en relation, constamment contrôlée. Le tour de force d'Adam B. Ulam est d'avoir su écarter de son sujet tout système d'explication a priori ; ce refus des facilités théoriques, qui ruinent tant d'ouvrages sur la question, lui permet précisément d'en venir aux conclusions les plus fortes, et d'une portée théorique certaine. «Mieux que le culte de la personnalité, le culte du Parti constitue l'essence du stalinisme et l'explique». Le despote étant identifié au Parti, nul ne l'attaque plus. Boukharine lui-même croyait Staline trompé par le N.K.V.D. Ainsi parvint-il à «faire de toute la nation sa complice». Et non seulement la nation russe, mais tous les communistes étrangers, pareillement soumis au dogme : preuve que c'est bien au règne du dogme en dernière analyse (et non à l'appareil de terreur) qu'est essentiellement lié le stalinisme.

09/1977

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Développement personnel

Le Tai Chi comme art de vivre

De plus en plus répandu en France, le Tai Chi est souvent considéré à tort comme une gymnastique lente pour seniors. Pourtant, cet art martial chinois extrêmement puissant n'a rien à envier à la boxe Shaolin. Reposant sur les principes taoïstes de la circulation interne du Qi et de l'équilibre du Yin et du Yang, le Tai Chi illustre parfaitement le concept martial du Tao selon lequel "le mou l'emporte sur le dur". Or, il en est ainsi de la calligraphie où le caractère naît de la mollesse du pinceau et où l'énergie jaillit du relâchement et de la souplesse du mouvement. En effet, le souffle et le geste confinant au rituel, qui se trouvent au cur de la pratique du Tai Chi, caractérisent également les arts de la calligraphie et de la peinture, l'art floral ou encore la cérémonie du thé. Dès lors, le Tai Chi est une clef pour se familiariser avec ces domaines a priori si différents, faisant de cet art martial l'expression même de l'art de vivre chinois et du Tao. Ancien Ambassadeur de France, Maurice Portiche a mené de front tout au long de sa carrière ses responsabilités professionnelles et une quête martiale exigeante puisqu'elle repose sur un entrainement quotidien, cet ouvrage, fruit d'une quarantaine d'années de pratique et de recherche, vient couronner son parcours martial. Il offre au lecteur l'horizon de la méditation tout en lui présentant le lien intime entre le Taïji Quan et tes arts traditionnels chinois d'inspiration taoïste.

03/2019

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Critique littéraire

JOURNAL DE LA MEMOIRE. Fragments

" Tenant des carnets (un journal ?) depuis la jeunesse, je n'y ai jamais écrit que par spasmes, par bouffées, et dans une sorte d'état d'urgence. Brusques afflux de souvenirs, rêves ou lectures pareillement commentés, ce double qui n'a cessé de m'accompagner est bien aussi projet, que le livre entrevu ait abouti ou non, et interrogation sur ce projet même. Aussi m'a-t-il semblé que je ne pouvais extraire des fragments de ce long flux tout ensemble intermittent et proliférant sans tenter d'y introduire au moins un fil d'Ariane. Si le thème de la mémoire, chez l'être de souvenir qu'est, par définition presque, l'autobiographe, s'est imposé à moi, c'est que la mémoire m'est longtemps apparue comme la dépositaire de l'être même. Souvent, il va sans dire, ces plongées ou ces visitations fortuites s'accompagnent d'une réflexion sur la littérature. Au naïf émerveillement des premières années ici retenues - contemporaines de L'Adoration et s'aventurant à tâtons vers Le Retour - succède assez vite un soupçon qui, dû pour la plus grande part à la cruelle expérience de la mère internée, et qui va s'accusant dans ces pages mêmes, est tout près de s'en prendre au chant longtemps tenu pour " doré " d'une mémoire qui, par places traversée de nostalgie, entend bien pourtant ne se confondre avec aucun " passéisme ", sans cesse au contraire jouaillé, dénoncé que, pratiquement dès le début, est ce dernier. " J. B.

04/1994

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Vie chrétienne

Panorama N° 603, février 2023 : Flannery O'Connor, lumière sur les antihéros

Retrouvez chaque mois, l'essentiel de la spiritualité chrétienne à travers nos différentes rubriques : LA CONVERSATION : Chaque mois, une personnalité inattendue vous ouvre son jardin intérieur. Des rencontres inoubliables avec des êtres qui se sont laissé façonner par leur quête de sens. De Michel Serres au chanteur Vianney, Panorama cultive l'amour de la conversation, d'où naît la surprise, le déplacement, la grâce. LE DOSSIER : Tout au long de l'année, Panorama pose un regard différent sur les grandes questions spirituelles et existentielles pour vous aider à enraciner votre foi et nourrir votre relation aux autres. Ce va-et-vient entre la Nef et le Parvis, auquel nous invite instamment le Pape François, reste au coeur de notre projet éditorial. LE CARNET DE BORD : Le regard engagé d'un reporter sur un lieu riche de sens, un voyage, une initiative solidaire ou écologique. Une rubrique qui donne toute sa part à la beauté du monde. LA PAUSE SPIRITUELLE : Sur six pages, un dialogue fécond entre des photos d'exception et des paroles de sagesse, pour un moment hors du temps. L'un des rendez-vous phare de votre magazine. A NOTRE IMAGE : Un auteur propose un parcours méditatif, en écho à un moment singulier saisi par l'oeil du photographe. LE CARNET SPIRITUEL (carnet à détacher) : Chaque jour, l'Evangile médité par des soeurs dominicaines, qui porte les intentions des lecteurs dans sa prière. Une nourriture pour alimenter l'intériorité au quotidien. Sans oublier, les chroniques de Mgr Benoist de Sinéty, d' Anne-Dauphine Julliand, de Paul Clavier et de Florence Chatel.

02/2023

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Vie chrétienne

Panorama N° 600, novembre 2022

Retrouvez chaque mois, l'essentiel de la spiritualité chrétienne à travers nos différentes rubriques : LA CONVERSATION : Chaque mois, une personnalité inattendue vous ouvre son jardin intérieur. Des rencontres inoubliables avec des êtres qui se sont laissé façonner par leur quête de sens. De Michel Serres au chanteur Vianney, Panorama cultive l'amour de la conversation, d'où naît la surprise, le déplacement, la grâce. LE DOSSIER : Tout au long de l'année, Panorama pose un regard différent sur les grandes questions spirituelles et existentielles pour vous aider à enraciner votre foi et nourrir votre relation aux autres. Ce va-et-vient entre la Nef et le Parvis, auquel nous invite instamment le Pape François, reste au coeur de notre projet éditorial. LE CARNET DE BORD : Le regard engagé d'un reporter sur un lieu riche de sens, un voyage, une initiative solidaire ou écologique. Une rubrique qui donne toute sa part à la beauté du monde. LA PAUSE SPIRITUELLE : Sur six pages, un dialogue fécond entre des photos d'exception et des paroles de sagesse, pour un moment hors du temps. L'un des rendez-vous phare de votre magazine. A NOTRE IMAGE : Un auteur propose un parcours méditatif, en écho à un moment singulier saisi par l'oeil du photographe. LE CARNET SPIRITUEL (carnet à détacher) : Chaque jour, l'Evangile médité par des soeurs dominicaines, qui porte les intentions des lecteurs dans sa prière. Une nourriture pour alimenter l'intériorité au quotidien. Sans oublier, les chroniques de Mgr Benoist de Sinéty, d' Anne-Dauphine Julliand, de Paul Clavier et de Florence Chatel.

11/2022

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Littérature française

Le silence d'une femme

"?Elle ne voulait pas partir, tu sais. Elle ne voulait pas partir. Elle ne voulait pas. Elle ne voulait pas. Elle ne voulait pas. Ces quatre mots me rendaient malade. Je ne comprenais plus rien. Autour de moi, j'avais construit mon monde, mon empire dans lequel je ne laissais personne entrer. J'y étais reine, vous comprenez. J'étais reine. Mais j'étais seule. Laisser entrer, c'était admettre qu'on laissait partir. Un jour, ou l'autre. Je ne voulais plus être abandonnée. Alors, j'avais décidé de les abandonner, eux, loin de mon coeur. De tout ce que j'éprouve réellement, de tout ce pour quoi je choisis encore de vivre. Et tant pis s'ils souffrent. La seule responsable, c'était elle.?" D'origine française et camerounaise, Carole Yap naît à Paris en 2000. Dès son plus jeune âge, elle s'intéresse à la littérature grâce à l'éducation brillante que lui prodigue sa mère. Elle grandit à la montagne, dans les Pyrénées-Orientales. A l'âge de 16 ans, elle entre en faculté de philosophie après avoir validé un baccalauréat littéraire obtenu avec la mention très bien. Elle intègre l'Institut catholique de Toulouse tout en exerçant plusieurs jobs étudiants. L'année suivante débute l'écriture de son roman. Pour sa troisième année de licence, elle déménage à Paris et intègre l'université de la Sorbonne. Depuis un an, elle suit un Master d'Histoire du fait religieux et culturel. Après ses études, elle rêve de devenir journaliste dans ce domaine.

02/2022

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Droit des obligations

Droits des contrats spéciaux. Edition 2022

L'ouvrage permet d'appréhender de manière synthétique et pédagogique édition le droit des contrats spéciaux tel qu'il est enseigné en Licence 3 ou en Master 1. Par sa dimension théorique et pratique, il ambitionne de présenter les contrats spéciaux dans leur diversité. Sont envisagés les contrats spéciaux nommés et règlementés par le Code civil (la vente, le prêt, le louage, le dépôt, le mandat ...) comme ceux issus de la pratique des affaires dont le régime juridique, initialement aménagé par la technique contractuelle et la jurisprudence, a été ensuite précisé par des législations spéciales recherchant la protection des intérêts de l'une des parties. Tout au long de l'ouvrage, le lecteur prendra la mesure de la spécialisation de ce droit et de la professionnalisation des contrats étudiés. La spécialisation s'illustre par la coexistence de règles générales et de règles particulières tenant à la nature du bien ou du service, au mode de conclusion du contrat ou à la qualité des parties. La professionnalisation des contrats spéciaux est remarquable à l'égard de certains contrats considérés par les rédacteurs du Code civil comme des contrats à titre gratuit (mandat, dépôt, prêt) et devenus, aujourd'hui, le support de relations d'affaires. Elle se traduit par l'aggravation des obligations du professionnel tout en lui conférant certains droits (droit à rémunération, droit à indemnité de rupture ...). Seront présentés : - les contrats, translatifs (vente) et non translatifs (bail, prêt), portant sur les biens ; - les contrats portant sur les services (entreprise, mandat, dépôt) ; - les contrats aléatoires.

09/2021