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Kraftwerk - Trans Europ Express

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Indiens

Le soleil de plumes. Art, symbolisme et philosophie chez les Indiens des plaines

Métaphysicien reconnu comme l'une des principales autorités en matière de religion comparée, Frithjof Schuon (1907-1998) a manifesté toute sa vie un profond intérêt et une grande affinité pour les Indiens des Plaines d'Amérique du Nord. Les essais ici réunis offrent une remarquable synthèse de son approche symboliste et philosophique. Ecrivain mais aussi artiste talentueux, il a de surcroît longtemps peint des tableaux évoquant le monde des Indiens d'antan. Dans cet ouvrage placé sous le signe du symbolique Soleil de Plumes, on trouvera 39 reproductions de ces peintures exceptionnelles. Sa connaissance des traditions indiennes dépassait largement le domaine de l'érudition ordinaire. Ses contacts avec les représentants de la spiritualité indienne lui avaient en effet fait gagner très tôt de nombreux amis parmi ceux d'entre eux qui cherchent a préserver leurs pratiques sacrées d'une modernité toujours plus envahissante. A la suite de rencontres, au début des années cinquante, avec des membres de tribus Sioux et Crows en visite en Europe, il avait su nouer des liens privilégiés et amicaux avec des personnalités comme le célèbre Black Elk (avec lequel il correspondra et qu'il contribuera à faire connaître en Europe), son fils Benjamin, ou encore Thomas Yellowtail qui occupa pendant de nombreuses années la fonction de chef de la Danse du Soleil chez les Crows et offre ici une introduction. Bien avant de s'installer dans l'Indiana en 1980, Schuon et son épouse avaient fait deux grands périples dans l'Ouest américain. Les impressions et réflexions rapportées lors de ces séjours ont été consignées dans desjournaux de voyage en terre indienne et dans des correspondances dont nous donnons ici des extraits. Schuon a dit un jour : "Ce qu'on peut donner aux Indiens c'est une lumière fortifiante et ce qu'on peut recevoir d'eux c'est une force lumineuse." L'intention de cet ouvrage est de projeter la lumière fortifiante de la Sophia perennis sur tout ce que la civilisation indienne a pu comporter de grandeur et de beauté.

10/2021

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Economie

Jean Monnet, banquier, 1914-1945. Intérêt privés et intérêt général

Jean Monnet est mal connu ! Celui qui est considéré comme le «père de l'Europe», parmi d'autres cependant, ne s'est affirmé sur ce créneau que tardivement, à plus de 60 ans, au moment de la déclaration Schuman du 9 mai 1950. Auparavant, l'homme avait eu plusieurs vies : chargé, à son initiative, d'organiser les comités de ravitaillement de la France et de la Grande-Bretagne durant la Première Guerre mondiale, il devint secrétaire général adjoint de la SDN de 1919 à 1923. Commence alors une étape pendant laquelle il développe son goût pour les affaires financières internationales, objet de ce livre. Banquier d'investissement avec la firme Blair and Co., fondateur d'une banque d'affaires, la Monnet, Murnane and Co., investisseur malheureux dans la Bank of America de Giannini en Californie durant les années de crise, puis chargé en 1932 d'organiser un consortium financier international pour développer la Chine de T. V. Soong, la China Development Finance Corporation (CDFC), en s'appuyant sur des banques américaines et françaises. Jamais il n'aura été autant globe-trotteur, voyageant sur les grands paquebots entre la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, le Canada puis la Chine et le Japon. Point d'Europe unie dans ces activités qui, semble-t-il, l'ont finalement lassé. C'est pourquoi il répond en 1938 à l'appel de Daladier pour acheter des avions américains. Une autre histoire commence alors ; celle du banquier Monnet est terminée. Ce livre présente des textes originaux de chercheurs, Gérard Bossuat, Renaud Boulanger, Pierre de Longuemar, Philippe Mioche, Yuichiro Miyashita, qui éclairent ce moment des activités de Jean Monnet. La difficulté était d'accéder à des sources fiables, dispersées, pour une période moins bien documentée que celles qui suivent. Ils font apparaître la complexité et la richesse relationnelle d'un banquier d'affaires avant la Seconde Guerre mondiale, préoccupé d'affaires internationales, financières certes, mais au plus près des milieux politiques internationaux et impliqué dans la grande histoire des relations internationales.

09/2014

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Historique

Visages - Ceux que nous sommes. Tome 3, Vers la fontaine ardente

Se perdre pour se retrouver dans une Europe à feu et à sang. Georg, "l'enfant de la honte" né d'un amour passionné entre Louis Kerbraz, soldat breton, et Lieselotte Ruf, photographe allemande, a grandi orphelin. Gardant un extrême ressentiment envers ceux qu'il estime l'avoir abandonné, il s'est enfui pour traquer ses parents. Devenu un jeune homme à l'orée du second conflit mondial, il s'enrôle dans l'armée allemande et c'est sur le champ de bataille que le destin va enfin réunir père et fils ! Georg voit ses certitudes ébranlées : son père français ne connaissait pas son existence, pourtant il semble accepter sans hésitation un fils allemand. Galvanisé par cette rencontre surréelle, Georg veut retrouver sa mère. Formé par une sniper irlandaise, Sheila, avec laquelle il noue une relation, il devient héros du Reich, ce qui lui permet de se lancer sur la trace de Lieselotte. Seulement, cette dernière n'est plus à Berlin... Journaliste pugnace, opposée à la censure nazie, elle traque la vérité des camps, pour en informer la population, et commence en Pologne une enquête au péril de sa vie. Croyant son amant français tué dans les tranchées, elle ignore qu'il est devenu artiste et metteur en scène. Persuadée que son fils était mort-né, elle ne se doute pas qu'il puisse être vivant et à sa recherche dans une Europe à feu et à sang. Elle ignore aussi que son cousin alsacien Peter vient d'être arrêté. Bientôt, l'horreur de la guerre va la rattraper... On retrouve dans ce troisième volume les personnages attachants et les enjeux complexes qui font de cette fresque une grande saga d'aventure romanesque sur un fond historique authentique. Une aventure humaine bouleversante sur trois générations qui nous pousse à nous interroger : qu'est-ce qui détermine au final notre identité ? Qu'est-ce qui constitue ceux que nous sommes ?

08/2023

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Atlas

Mon atlas des arbres

Regarder le monde, continent après continent, carte après carte, avec un point de vue original  : un atlas pour observer la grande richesse et la diversité des arbres tout autour du globe. Une approche géographique pour tout savoir des arbres, depuis leur cime jusqu'au bout de leurs racines Cet atlas est une manière ludique et inventive d'aborder les paysages, la faune et la flore, l'histoire et les cultures de chaque continent. Une façon très visuelle et dynamique d'éveiller à la géographie. Sur chaque continent (Europe, Asie, Océanie, Amérique du Nord, du Sud, Afrique), on apprend des notions fondamentales qui régissent la vie de ces êtres vivants  : pourquoi les feuilles des feuillus changent de couleur en automne ? Comment compter l'âge d'un arbre grâce à ses cernes ? Puis, le lecteur apprend les particularités de chaque région concernée. En Amérique du Nord, il en saura plus sur les séquoias, la forêt boréale du Canada, royaume des ours et des castors, ou encore sur les cyprès chauves dans les forêts inondées des bayous. En Amérique du Sud, il connaîtra un arbre surprenant, le "Polylepis", observera les "Cecropia", des arbres immeubles pour fourmis ou paresseux, ou découvrira la fabrication d'instruments de musique. En Europe, il s'intéressera à la civilisation de l'olivier, au lien historique entre bois et construction de bateaux, à la sylviculture ou à la relation entre arbres et insectes. . . Des cartes riches et colorées aussi débordantes de vie que le sont nos forêts Cet atlas est composé de doubles pages de vignettes, de cartes physiques simplifiées pour une meilleure lisibilité, mais fidèles à la réalité, et de grandes illustrations qui proposent des voyages à travers tout le globe, pour que les enfants en aient une vision riche et globale. Nathalie Ragondet, Marie-Élise Masson, Marie Paruit et Juliette Roux prêtent chacune leur sensibilité et leur univers graphique à une ou deux régions en particulier.

09/2023

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Musique, danse

La musique et l'axiome. Création musicale et néo-positivisme au 20e siècle

Le vingtième siècle est celui du néo-positivisme. Marqué par l'empirisme radical et l'esprit de refondation qui a présidé aux ambitions de l'axiomatisme, il a donné naissance à la Gestalttheorie comme à la cybernétique. De Vienne aux Etats-Unis, puis de retour en Europe, ce parcours séculaire se reflète aussi dans la modernité musicale. Les premières réunions qui donneront naissance au cercle de Vienne, sorte de laboratoire interdisciplinaire du néo-positivisme en Europe, datent de 1922. Les prémisses existaient déjà autour de Hans Hahn dès 1907. Un calendrier assez similaire peut être dressé, dans la même ville, pour la naissance du dodécaphonisme, autour de la personnalité tutélaire d'Arnold Schoenberg. Dès cette période, les mouvements musicaux, scientifiques et philosophiques ne vont cesser de mener des parcours parallèles ponctués de ruptures et d'oeuvres-manifestes, infléchissant les pratiques compositionnelles vers une rationalité poétique avide. La création musicale va donc s'imprégner de ces influences déterminantes autour de la question de la calculabilité du musical. Du cercle de Vienne à l'école de Vienne, de l'axiomatisme au contre-point dissonant, du second principe de la thermodynamique à la musique spectrale, de la cybernétique à la musique algorithmique, elle semble donc trouver dans le néo-positivisme beaucoup plus que des méthodes ou des alibis, des recettes ou des oracles : elle y découvre, après Wagner et son théâtre d'ombres, un bouleversement esthétique salutaire. L'idée générale de l'ouvrage est de retracer la continuité de ces parcours parallèles en suivant les grands bouleversements culturels du siècle et, en particulier, avant et après la Seconde Guerre mondiale, les déplacements culturels (translatio studii) qui mèneront à l'avènement de la cybernétique musicale. "Es ist passiert..." rappelait avec ironie le Viennois Robert Musil. "C'est fini...", un siècle néo-positiviste a passé, mais il ne sera pas dit ici que l'époque de la fascinante synchronisation de la musique des humains sur le temps des machines fut une bonne ou une mauvaise chose.

03/2014

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Développement durable-Ecologie

Politiques du flamant rose. Vers une écologie du sauvage

A partir d'une réflexion historique, écologique et politique sur l'une des plus vastes et emblématiques zones humides d'Europe, cet ouvrage propose une nouvelle vision pour la protection de la nature. Le réensauvagement des territoires s'impose à la fois comme un constat et comme un projet. "Il s'agit d'un problème de géographie politique : comment la mobilité animale rebat les cartes de l'aménagement du territoire. Le sauvage sort des zones où l'on pensait depuis longtemps l'avoir confiné, s'immisce dans le territoire des humains, y provoquant des désagréments divers qui révèlent des conflits de souveraineté. " Le flamant rose nichait régulièrement dans le sud de la France, en Camargue, jusqu'aux années 1960. Après de nombreux efforts de surveillance, de comptage, de baguage, de création de site de reproduction, de gestion de l'eau, de communication, l'espèce se reproduit à nouveau et a retrouvé des effectifs importants : elle n'est plus menacée. Mais un îlot créé à la pelle mécanique, surveillé de près par scientifiques et gardiens, dans un bassin de pré-concentration tiré au cordeau d'une exploitation industrielle du sel de mer, ce n'est pas vraiment ce que la plupart d'entre nous considérons comme la nature. L'histoire du sauvetage du flamant rose révèle un vaste réseau d'acteurs qui participent à la protection de la nature, en particulier dans le cadre du plus grand projet de restauration écologique d'Europe. Dans l'ombre de ce succès, se dissimulent de nombreuses questions sur l'état de la nature et des relations que nous entretenons avec elle. Politiques du flamant rose raconte, au plus près du terrain, les histoires, les conflits et les alliances d'un territoire, et invite à penser le territoire des autres et les conditions de la coexistence avec les autres-qu'humains. Un ouvrage destiné à tous les publics.

06/2020

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Critique littéraire

Grandes dames des lettres. Tome 1 : De Sappho à Ann Radcliffe

Les femmes furent presque totalement absentes des trois premiers milliers d'années de l'écriture, Dans le millénaire qui suivit, d'abord dans la grande Grèce, puis dans le monde gréco-romain, il y eut au moins des poétesses, mais on n'en conserva que quelques noms. Même d'une Aspasie dont on sait qu'elle fut une philosophe importante, il ne reste rien de ce qu'elle a pu écrire. Et de la seule Sappho, illustre dès son temps, ne restent que quelques poèmes et des fragments. Les siècles de rechute dans la barbarie firent taire à nouveau les femmes. Enfin, à partir du 10e siècle japonais et du 12e de notre Occident, des œuvres de femmes apparaissent dans ce que Michel Lequenne appelle des "oasis du temps", comme "ces fleurs superbes qui éclosent et s'épanouissent sur le sol ingrat des pentes rocheuses, voire volcaniques". En Europe, ce n'est qu'à la fin du Moyen Age que les femmes vont dépasser la seule altérité littéraire en un mouvement ininterrompu vers ce qui va devenir le féminisme, s'affirmant ainsi comme cette moitié de l'humanité sans laquelle l'humanisation de l'espèce né pourrait se réaliser. Il s'agit donc d'une partie de l'histoire de la pensée qui jusqu'ici n'a guère été considérée en tant que telle. Le premier tome s'arrête à la fin du 18e siècle, alors que les femmes ont commencé à assurer une large présence à leur écriture, et à la veille de la Révolution française qui va non seulement bouleverser toute l'Europe, mais ouvrir l'essor bourgeois-capitaliste. Le deuxième tome sera consacré aux deux siècles où l'alphabétisation se généralisera, où la culture s'étendra progressivement aux classes populaires, d'abord aux hommes, puis aux femmes, lesquelles ne vont plus cesser de lutter pour leur égalité sociale avec eux, et donner en deux siècles plus de Grandes Dames des lettres qu'en tous les siècles précédents.

11/2011

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Critique littéraire

L'année 1925. L'esprit d'une époque

« Il y a des dates qui comptent, d’autres qui tombent en poussière. Tandis que 1896 ou 1907 se laissent oublier et ne marquent plus pour nous que des heures surannées, 1900 est une échéance, un jubilé, noces d’or du passé et de l’avenir ». C’est en orfèvre que Paul Morand célébrait 1900, trente ans après. Entre temps il aura été un des héraults des Années folles et, tout particulièrement, de l’année 1925, qui tout autant que 1900 a marqué une échéance et s’est vite imposée à la mémoire collective comme une année mythique. Étonnante et durable fortune ! Entre l'armistice de 1918 et la crise de 1929, les années vingt, profondément marquées par les horreurs de la Grande Guerre, présentent un singulier mélange de désarroi, de révolte et de frivolité. À la fin des combats qui ont dévasté l’Europe, tout un monde s’écroule, plongeant modèles et valeurs dans une crise durable. En cette période d’extraordinaire effervescence, la table rase et l’expérimentation sans tabous sont à l’ordre du jour. Les moeurs oscillent entre deux tendances fortes : émancipation et détraquement. Amour et libertinage jouent à cache-cache aux quatre coins de l’Europe galante. Discréditée par un conflit qu’elle a provoqué ou qu’elle n’a pas su empêcher, la politique hésite entre les tentations du communisme et du fascisme. Et la littérature, gagnée elle aussi par la difficulté d’être, cherche les voies de son renouvellement. Pour restituer l’esprit de cette époque qui à tant d’égards dialogue avec la nôtre, il fallait remplir deux conditions. Réunir, en premier lieu, des recherches travaillant dans des disciplines différentes. Se croisent ici des travaux de spécialistes d’architecture et de cinéma, de littérature française et de littérature comparée, d’études anglo-américaines et de Kulturwissenschaft, des hispanistes et des slavistes, des italianistes et des historiens du sport. D’autre part, il était indispensable de faire appel à des spécialistes internationaux.

06/2012

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Histoire internationale

La France-Turquie. La Turquie vue de France au XVIe siècle

En 1453, les Turcs prennent Constantinople. Rome n'est pas venue au secours de la seconde capitale de la chrétienté : des querelles dogmatiques les ont, depuis des siècles, séparées. Après cette conquête, les armées turques déferlent sur l'Europe. En Europe, c'est la confusion des esprits. On appelle au combat mais on doute de la victoire. On prêche que le Turc est le fléau de Dieu envoyé sur les peuples qui se sont détournés de lui : on prophétise la prochaine fin des temps. A Rome, on proclame la croisade. Charles Quint s'affirme comme le rempart de la chrétienté. Soliman le Magnifique contemple ses conquêtes. François Ier se tait, il noue des liens discrets avec Constantinople et tient Rome à distance. Ces trois souverains sont de la même génération : ils ont à peine plus de vingt ans. En France, ressuscitant la violence des polémistes byzantins et des chroniqueurs des premières croisades, naît une "littérature des clercs" qui, sans relâche, dénonce le Turc, porteur de mort et messager de Mahomet. Mais d'autres voix se font entendre. Celles de quelques lettrés qui, contre l'ignorance volontaire, recommandent l'apprentissage des langues orientales. Celles aussi des voyageurs qui ont visité la Turquie dont ils ont admiré les monuments, son administration et plus encore la piété de ses habitants sans pour autant ignorer la dangerosité de sa puissance militaire. Dans la seconde moitié du siècle, alors que les grands acteurs ont disparu et que la France est en proie aux discordes sanglantes des guerres de religion, des voix s'élèvent pour exprimer la nostalgie d'une forme de gouvernante à la Turque, que d'aucuns disent despotique, tandis que d'autres dressent des plans minutieusement détaillés pour mettre fin définitivement à la puissance turque. A travers les multiples écrits des clercs, des voyageurs et des politiques, l'auteur dresse le portrait d'une France lieu des fructueuses contradictions de la Renaissance.

06/2013

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Histoire de France

L'assassinat de l'Algérie française, terreau de la conquête islamiste actuelle

C'est à un poste de responsabilité dramatique que le Dr Jean-Claude Pérez a évolué en Algérie française à partir du 5 octobre 1955. Responsabilité dans un combat livré pour la Patrie, pour la France. Mais aussi pour l'Europe et pour l'Occident. Ce fut une aventure totale que, paradoxalement, il continue de vivre aujourd'hui. Après plus de 50 ans. Pourquoi ? Parce qu'il reste imprégné d'une certitude : en Algérie française, ce ne fut pas à "un combat de la fin" qu'il a participé. Ce fut à un combat "de la fin du commencement". Du commencement d'une guerre qui, à partir de la Toussaint Rouge, le 1er novembre 1954, fut déclenchée contre la nation française, dont la défaite était nécessaire à ceux qui aujourd'hui aspirent à la "domination finale du monde". A ceux qui s'expriment aujourd'hui en Europe, en Asie occidentale, en Indonésie, en Afrique et en Amérique, à travers la pugnacité d'un nouveau conquérant "l'arabo-islamisme fondamentaliste". Dans la rédaction de ce nouveau livre, il a pris soin de ne jamais perdre le contact avec l'Histoire. Parfois même, en affrontant le risque de remonter très loin. C'était d'une nécessité incontournable. "L'assassinat de la France Sud-Méditerranéenne" reste en effet une page d'importance majeure dans l'histoire de France, dans l'histoire de la Chrétienté. D'un chapitre à l'autre, il offre un parcours attentif et critique au lecteur curieux qui, encore une fois, morceau par morceau, parviendra à se pénétrer ainsi de la signification historique, philosophique et spirituelle de l'assassinat de la France Sud-Méditerranéenne. À propos de l'Algérie française, de la guerre d'Algérie, du combat de l'OAS déclenché dans l'espoir d'éviter à la France gaulliste l'infamie d'une lamentable défaite, il refuse de rejoindre "la triste cohorte des sceptiques, des blasés ou des aigris".

02/2012

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Sociologie

Construire le reportage télévisé multisupport. 4e édition revue et augmentée

C’est de la qualité des reportages que dépend la qualité des journaux télévisés. Ce manuel présente les principes, règles et méthodes qui permettent de produire véritablement de l’information en images et en sons. Etape par étape, des sources jusqu’à la diffusion, la méthode permet d’articuler tout au long de la chaîne de production d’un reportage les contraintes techniques et les choix éditoriaux. Ce manuel propose des outils pour améliorer la qualité des reportages. Il est écrit pour favoriser les échanges entre tous les professionnels qui participent à l’information télévisée : documentalistes, scripts, journalistes rédacteurs ou reporteurs d’images, monteurs, mixeurs, responsables d’édition, rédacteurs en chef, vidéothécaires, infographistes. Ce manuel est donc « l’indispensable », pour qui se lance dans le métier d’informer via la télévision comme pour tous ceux qui veulent recadrer leur pratique du reportage audiovisuel. Cette quatrième édition de "Construire le Reportage télévisé" intègre les mutations profondes du passage au numérique. Des processus de production jusqu'à la diffusion sur les différents supports en passant par les nouveaux modes de réception de la télévision, tout est aujourd'hui techniquement de plus en plus « intégré » dans un « media global ». Plus que jamais, une méthode s'impose pour se recentrer sur les cours de métiers tout en décloisonnant les savoir-faire, en développant des compétences transversales, en repensant la construction éditoriale du reportage télévisé. La méthode de production de l'information proposée ici permet d'associer pragmatisme de terrain, partage des savoir-faire, réflexion sur la responsabilité des journalistes et des techniciens vis-à-vis de leurs publics. Au fil des éditions, "Construire le reportage télévisé" est devenu un classique pour les étudiants et les professionnels de l'audiovisuel. Cet ouvrage, traduit en russe et en anglais, sert de manuel de référence dans les écoles de journalisme et les centres de formation continue en Europe et dans de nombreux pays d'Europe orientale, en Afrique, en Chine et au Viet-Nam.

04/2011

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Droit

Coppet, creuset de l'esprit libéral. Les idées politiques et constitutionnelles du groupe de Madame de Staël

Ce qu'il est maintenant devenu courant d'appeler le " Groupe de Coppet ", pour désigner les proches de Me de Staël, a joué un rôle décisif dans l'élaboration du libéralisme politique en Europe et même au-delà. Ni anticipation de la vision doctrinaire et orléaniste (malgré l'influence sur Victor et Albert de Broglie) ni réplique de la philosophie politique anglaise, le Groupe de Coppet a diffusé un esprit spécifique dans la conception des institutions et au sein de la culture libérale. Pour éclairer cet " esprit de Coppet " des spécialistes de toute l'Europe ont privilégié quelques grandes personnalités (Necker, Mme de Staël, Benjamin Constant, Sismondi, les Broglie) sur une question où elles ont particulièrement excellé et que l'avancée des études permet d'examiner pour la première fois ou d'interroger sous une perspective nouvelle. Cet ouvrage entend ainsi faire l'écho à l'éclatant renouveau d'intérêt qui se manifeste envers les idées politiques et constitutionnelles des amis de Mme de Staël. Ce sont principalement les questions parlementaires et constitutionnelles, depuis la fin de l'époque napoléonienne jusqu'à l'entrée dans la IIIe République, qui sont ici traitées sous plusieurs points de vue ; mais également les liens entre la culture religieuse et l'ordre politique libéral, la position originale de Sismondi par rapport au mouvement économique de son temps, la place de Coppet dans la lutte contre l'esclavage et la traite. L'hypothèse que ce groupe fut véritablement un " creuset " de l'esprit libéral, les conséquences qu'il faudrait en tirer pour la définition même du libéralisme, telle est la perspective que l'on voit cheminer à travers ces treize contributions. Tenue en Suisse, au château de Coppet, la rencontre a été organisée par l'Association française des constitutionnalistes et l'Association française de science politique, avec le soutien de la Société des études staëlienne et de l'Association Benjamin Constant. L'ouvrage a reçu pour sa publication une aide financière de la part de la Municipalité de Coppet (canton de Vaud) et de la Société académique vaudoise.

04/2000

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Histoire de France

Le siècle de Paul-Louis Weiller. 1893-1993, As de l'aviation de la Grande Guerre, Pionnier de l'industrie aéronautique, Précurseur d'Air France, Financier international, Mécène des Arts

Héritier d'une grande famille du XIXe siècle qui s'était illustrée dans l'industrie, la finance et la politique, Paul-Louis Weiller a vécu plusieurs vies successives. Ingénieur de l'Ecole centrale, il est un héros de l'aviation pendant la guerre 1914-1918. Imposant l'utilisation de la photographie aérienne lors des vols de reconnaissance, il est plusieurs fois abattu avec son avion et blessé. Douze fois cité à l'ordre de l'armée, fait officier de la Légion d'honneur à vingt-cinq ans, il termine la guerre auprès du maréchal Foch et assiste à la signature du traité de Versailles comme aide de camp du chef des armées alliées. Patron d'industrie dès l'âge de vingt-neuf ans, de 1922 à 1940, Paul-Louis Weiller développe la plus importante entreprise européenne de construction de moteurs d'avion, Gnôme et Rhône, qui deviendra la SNECMA après sa nationalisation en 1945. Il crée des lignes aériennes qui seront regroupées par l'Etat en 1933 pour devenir Air France dont il sera un des premiers administrateurs. Arrêté en 1940 par le gouvernement de Vichy, il s'enfuit en Amérique du Nord où il contribue à l'action de la France libre. De retour en Europe après la guerre, il concentre son activité sur la finance internationale et le mécénat artistique. Il soutient la rénovation du château de Versailles, crée une compagnie de ballets, aide de nombreux artistes. Son objectif est de refaire de Paris la capitale de la culture. Cette action est couronnée en 1965 par son entrée à l'Académie des Beaux-Arts. Paul-Louis Weiller mène une intense vie mondaine entre les familles royales d'Europe, les hommes politiques, de Vincent Auriol à Georges Pompidou et Richard Nixon qui sont ses amis, les personnalités des arts, des lettres, du cinéma et de la scène. Il anime le dernier des salons parisiens, dans la tradition de ceux décrits par Marcel Proust.

05/1998

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Philosophie

La volonté

C'est à travers l'idée de liberté que s'est comprise en Occident la faculté de choisir et de décider, c'est-à-dire de vouloir et d'agir. Au cœur de l'anthropologie que l'Europe a héritée du christianisme se trouve en effet l'affirmation de la liberté de notre volonté. En la déclarant infinie, Descartes en fait " ce qui nous rend semblables à Dieu et semble nous exempter de lui être sujets ". Connue " sans preuve par la seule expérience que nous en avons ", elle semble être de l'ordre de l'évidence. Toutefois, vouloir n'est pas toujours pouvoir ce que l'on veut. La volonté peut librement s'enchaîner, inversant, par l'assujettissement aux passions, le signe de son élan spontané vers l'accroissement de l'être voulant. Le présent livre analyse en détail ce paradoxe. Il explore toute notre tradition philosophique, axée sur l'élucidation de la structure anthropologique de la volonté, pour en dégager les invariants, avec de brefs mais nécessaires aperçus comparatistes sur les traditions orientales, prises en compte en Europe notamment par Schopenhauer. Réfléchir sur la volonté nous rappelle que le vivant conscient qu'est l'homme est foncièrement une structure ouverte, que sa complexité interne a vocation à s'unifier dans un acte de synthèse sans cesse réitéré. Il est remarquable de voir que les auteurs qui ont le mieux parlé de la volonté au XXe siècle, dépassant l'antinomie du déterminisme et de la liberté, ont tous, d'une façon ou d'une autre, affirmé que la volonté n'est pas libre : en s'alignant sur l'ordre ontologique, elle libère, elle est une force de libération. Exploration fouillée, creusant les références et dégageant une continuité de sens, cet ouvrage sera de recours pour tous ceux qui souhaitent alimenter leur réflexion sur une notion fondamentale de la philosophie. Sa clarté pédagogique en fait un instrument indispensable dans la préparation aux concours.

12/2002

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Sciences politiques

FRONTS ET FRONTIERES. Un tour du monde géopolitique

Depuis que le monde est monde, la coutume, la négociation, la guerre, la nature (moins souvent qu'on ne le croit) ont tracé des limites entre les groupes humains. Les frontières sont, ainsi, le produit des rapports de forces politiques tels que l'histoire les a façonnés dans l'espace. Dans sa première version, parue en 1988, le présent ouvrage, s'il passionna, surprit, intrigua : les géographes traceurs de frontières n'existaient plus, et la Guerre Froide avait figé pour un temps indéterminé les frontières inter-étatiques dans le monde. Pourquoi diable parler d'un phénomène si obsolète que les Douze venaient de décider de sa suppression ? Et soudain, à l'automne de 1989, on vit tomber le mur de Berlin, se lever le Rideau de fer, et s'imposer la ligne Oder-Neisse... La très ancienne ligne de fracture entre l'Europe catholique (ou protestante) et l'Europe marquée par Byzance a relegué aux oubliettes de l'Histoire les limites issues du système de Yalta-Potsdam. La fin de l'ordre politique de Yalta allait-elle déboucher sur la remise en cause périlleuse de l'ordre territorial de Versailles ? Dans le même temps, l'URSS se dissociait, la Yougoslavie entrait en crise, les frontières internes de l'Afrique du Sud s'estompaient avec la fin de l'apartheid, le Yémen se réunifiait, l'Irak tenait pour nulle et non avenue une frontière reconnue par la communauté des nations. Qui avait alors lu que Michel Foucher savait que toutes ces questions - et d'autres encore, dans toutes les régions du monde - n'étaient pas closes, que tout changement dans les relations internationales se concrétiserait d'abord sur le terrain des fronts et des frontières. Validé par l'Histoire, ce livre, véritablement pionnier, reparaît aujourd'hui - entièrement refondu et enrichi de nombreuses cartes. Sa lucidité et sa force de persuasion se sont accrues au centuple.

10/1994

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Histoire internationale

Abdülhamid II. Le sultan calife (1876-1909)

Abdülhamid II (1876-1909) a-t-il été le dernier grand sultan, modernisateur de l'Empire ottoman, ou le despote sanguinaire dénoncé à l'époque comme le " sultan rouge " ? Né en 1842 au début des réformes des Tanzimat, monté sur le trône à trente-trois ans, il se retrouve à la tête d'un empire qui s'étend de l'Adriatique au golfe Persique et du Caucase à l'Afrique du Nord. Mais celui-ci est fragile, il est " l'homme malade de l'Europe ". Confronté dès son avènement à l'une des plus graves crises de l'histoire ottomane, le sultan ne peut éviter une lourde défaite face aux armées russes ni les graves amputations territoriales du traité de Berlin. Souverain d'un empire désormais moins étendu et affaibli, Abdülhamid met tout en œuvre pour le redresser. Reclus dans son palais de Yildiz, il établit un régime autocratique, modernise la bureaucratie, la justice, l'armée et l'enseignement. Jouant de sa qualité de calife, il s'appuie sur les musulmans des provinces, s'efforce de freiner les aspirations nationales des Albanais, des Arabes et des Kurdes. Prenant acte du recul dans les Balkans, il consolide la présence de l'État en Anatolie et au Proche-Orient. Cette politique se heurte à l'émergence du nationalisme arménien, aux pressions accrues de l'Europe, aux activités terroristes en Macédoine et, pour finir, à l'opposition des jeunes Turcs. La révolution de 1908 cantonne l'autocrate de Yildiz dans le rôle de monarque constitutionnel, avant de le déposer quelques mois plus tard. Sultan déchu, il s'éteint en 1918, l'année de la disparition de l'Empire. S'appuyant sur les recherches les plus récentes, François Georgeon éclaire la figure controversée d'un souverain qui voulait à tout prix sauver " l'homme malade " et rêvait de faire de son empire un État moderne et une grande puissance musulmane.

11/2003

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Histoire internationale

Nouvelles d'Ecosse suivies de Démonologie

Vers la fin des grandes tourmentes qui plongent l'Europe dans les querelles et guerres de religion, au moment où William Shakespeare crée un monde à son image, Jacques Stuart, sixième du nom, règne sur l'Écosse (à la mort d'Elisabeth en 1603, il devient Jacques Ier d'Angleterre et unit les deux couronnes). Ce jeune roi laisse dans la langue et la civilisation du monde anglophone une trace au moins aussi forte et qui n'a pas fini de marquer styles et esprits : il commandite une nouvelle traduction de la Bible (King James Bible) qui fait autorité pendant quatre siècles et façonne encore l'écriture et la pensée de tous ceux qui écrivent en anglais de par le monde, quelles que soient leur religion ou leur origine. Sous sa signature, le Roi laisse quelques textes, dont deux traités politiques : The Trew Law of Free Monarchies et Basilikon Doron, ce dernier écrit pour l'édification de son jeune fils Henri. Une affaire de sorcellerie ayant trait aux péripéties de son mariage, et mêlée aux sombres intrigues entourant le trône d'Ecosse comme il était de coutume, lui donne l'occasion de rédiger un traité de démonologie, dans lequel il appelle à la plus grande sévérité à l'égard du crime de sorcellerie. Ni ce traité, Da monologie, publié pour la première fois en 1597, ni le récit des faits relatifs à cette affaire ainsi qu'à sa conclusion tragique (Newes from Scotland), paru en 1591, n'avaient, à ce jour été traduits en français. C'est maintenant chose faite grâce à Jean Migrenne. Traduction et faits sont éclairés par des notes d'humeur ainsi que par leur mise en perspective dans la sphère britannique. Le tout s'appuie sur les toutes récentes études et exploitations d'archives parues en Grande-Bretagne. Un avant-propos de Pierre Kapitaniak replace les faits dans le contexte spécifique des relations entre pouvoir et sorcellerie ainsi que celui des chasses aux sorcières qui embrasent l'Europe à fin du XVIe siècle.

11/2010

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Sociologie

Le partage. Forum international Le partage Maison de l'Unesco, 25 et 26 novembre 2003

L'Académie Universelle des Cultures que préside Elie Wiesel, prix Nobel de la Paix, organise chaque année un prestigieux Forum international : dans ce cadre, les membres de l'Académie et des experts de toutes disciplines ont réfléchi en 2003 sur le partage. " Serait-ce une utopie de suggérer la vision morale d'un autre monde qui, en raison des turbulences qui le traversent, reste lié par sa démarche et uni dans son destin, autrement dit, par la nécessité absolue de partager à tous les niveaux ? " s'interroge Elie Wiesel. Les intervenants ont exploré le sens profond ainsi que les dimensions et les applications du partage. Prenons par exemple la société démocratique où " le devoir de partage " constitue la base même de la vie commune, le domaine économique où la part du gâteau prise par chacun conditionne la taille de la part de tous les autres, le domaine culturel où le désir de partager inspire les créateurs, qui font de leur talent, de leur savoir, une offrande qui envahit toute la société. Ils nous ont aussi fait part de leur expérience. Parmi eux, Jacqueline de Romilly a évoqué la complexité du partage entre frères, Alain Minc et Christophe Aguiton : le partage des richesses, Jérôme Bindé : le partage des connaissances et du savoir, Umberto Eco et Franz-Olivier Giesbert : le partage de l'accès à l'information, Bernard Kouchner : l'invention d'un système de santé universel, Junzo Kawada : le partage de la mémoire collective, Jorge Semprun : les mémoires récalcitrantes, Heinz Wismann : deux mémoires : celle de l'Europe de l'Ouest et de l'Europe de l'Est, Michelle Perrot : le partage des sexes, Helena Kennedy : le partage des cultures ; enfin, autour d'une table ronde, Julia Kristeva, le Père Pierre Ceyrac, Furio Colombo, Pierre Zemor et Sœur Emmanuelle ont évoqué le partage comme expérience humaine, expériences religieuses, usages ou traditions pour conclure : être humain signifie partager.

11/2004

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Histoire de France

Nouvelle histoire du Premier Empire. Tome 4, Les Cent-Jours 1815

Sous l'angle politique, diplomatique ou militaire, le système napoléonien a cessé de vivre avec l'abdication de 1814 et l'installation aux Tuileries du frère de Louis XVI. Aussi, le long récit historique de Thierry Lentz aurait-il pu se clore sur ces événements, les Cent-Jours n'étant que le bégaiement d'années fécondes, tantôt glorieuses, tantôt décevantes, de la conquête de l'Europe à l'effondrement. La France n'est-elle pas désormais dépouillée de presque toutes ses conquêtes ? Ses institutions ne sont-elles pas en cours d'adaptation à un modèle dont les réminiscences de l'Ancien Régime ne sont pas absentes ? Pourtant, la mémoire de Napoléon ne serait pas la même s'il n'avait pas eu l'audace de vouloir inverser le cours des choses : ce furent le " miracle " du retour de l'île d'Elbe, les Cent-Jours et Waterloo. L'historien doit observer qu'il n'y a rien de commun entre ces trois mois de 1815 et les quinze années précédentes. Le revenant de l'île d'Elbe a perdu la main. Il multiplie les erreurs dans le choix des hommes et les imprudences politiques. Il s'entoure d'un personnel fatigué ou bien de ses pires ennemis, sans compter l'appel à des intellectuels en manque de prestige. Il subit aussi des trahisons que ne compensent pas certains ralliements, tandis qu'à Vienne les puissances poursuivent la reconstruction d'une Europe dans laquelle il n'a plus sa place. Le salut du régime ne tient plus qu'au savoir-faire guerrier du vainqueur d'Austerlitz. Mais l'Empire succombe dans une " morne plaine ", aux portes de Bruxelles, avant de recevoir l'estocade devant les Chambres. La paix signée avec les vainqueurs sera terrible. Il faudra la réécriture de l'histoire à Sainte-Hélène, l'envol de la légende et que, les années passant, " la France s'ennuie ", comme devait dire Lamartine, pour que les Cent-Jours soient oubliés, pardonnés, puis magnifiés.

04/2010

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Beaux arts

Les invasions barbares. Une généalogie de l'histoire de l'art

L'histoire de l'art a commencé avec les invasions barbares. Vers 1800, ces invasions sont devenues soudainement l'événement décisif par lequel l'Occident se serait engagé dans la modernité : le sang neuf des races du Nord, tout en conservant l'ancien, aurait apporté un art nouveau, nécessairement anti-romain et anticlassique, et dont l'héritage était encore manifeste en Europe. Ce récit fantastique, inséparable de la formation des Etats-nations et de la montée des nationalismes en Europe, se fondait sur le double postulat de l'homogénéité et de la continuité des peuples «étrangers» : il fit bientôt tomber les styles artistiques sous la dépendance du sang et de la race. L'histoire de l'art associa ses objets à des groupes raciaux en s'appuyant sur quelques singularités visibles : tantôt leurs qualités «tactiles» ou «optiques» les dénonçaient comme «latins» ou «germains», tantôt la prédominance des éléments linéaires trahissait une origine méridionale, quand le «pictural» indiquait clairement une provenance germanique ou nordique. Les musées, pour finir, regroupèrent les productions des beaux-arts selon leur provenance géographique et l'appartenance «ethnique» de leurs créateurs. Il serait parfaitement vain de chercher à démontrer que l'histoire de l'art fut une discipline raciste : elle ne l'aura été ni plus ni moins que les autres sciences sociales qui, toutes, furent touchées ou orientées par la pensée raciale visant à classer et hiérarchiser les hommes en fonction de traits somatiques et psychologiques qui leur étaient attribués. Mais, montre Eric Michaud, les liens qu'elle a tissés entre les hommes et leurs objets artistiques ne sont pas encore tranchés : l'opinion la plus commune sur l'art est qu'il incarne au mieux le génie des peuples. Aujourd'hui encore, sur le marché mondialisé, la provenance ethnico-raciale exhibée des oeuvres - «Black», «African American», «Latino» ou «Native American» - donne à ces objets d'échange une plus-value estimable. Ainsi s'expose en permanence une concurrence des «races» qui n'est jamais que la même qui présida aux commencements de l'histoire de l'art.

11/2015

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Histoire de France

Paris est une guerre 1940-1945. Un recueil de reportages

A l'instar de la courageuse Nellie Bly, Janet Flanner est une journaliste culottée. Née à la fin du XIXe siècle à Indianapolis dans un milieu quaker cultivé et bourgeois, étudiante en lettres à l'université de Chicago, critique théâtrale pour le quotidien local, l'Indy Star, elle se marie pour échapper à sa mère et suit son époux à New York. Elle y fréquente la bande de l'Algonquin, des auteurs, comédiens, dramaturges bourrés de talent et d'esprit et y rencontre le grand amour de sa vie, Solita Solano, comme elle journaliste et aspirante écrivaine. Janet quitte son mari et les deux femmes partent visiter l'Europe avant de s'installer en 1922 à Paris, et d'y vivre libres. Trois ans plus tard, le New Yorker lui propose d'écrire toutes les deux semaines une Lettre de Paris, sous le nom de plume de Genêt. Ce qu'elle fera brillamment tout en publiant, dès le début des années trente, des reportages sur l'Europe en proie à ses démons. Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, Janet Flanner rentre au pays. Pour autant, à dix mille kilomètres, elle continue à raconter aux Américains Paris et la France sous le joug nazi, aussi précisément que si elle y résidait encore. Tantôt grave et tantôt ironique, elle explique, décortique, suppute, griffe, pointe les petites et les grandes lâchetés et l'héroïsme au quotidien. Plus elle enquête, plus elle écrit, plus sa détestation de la barbarie nazie s'accroît. Vifs, précis, documentés, ses articles restent parmi les meilleurs de ceux qu'on a pu lire sur la France occupée. La profusion de détails, du plus sombre au plus dérisoire, qui portent sur tous les sujets possibles (le marché noir, l'économie, l'argent, la mode, la nourriture, le travail, l'éducation, la presse, l'Eglise, l'antisémitisme, etc.), compose une fresque minutieuse assemblée comme un collage. Paris est une guerre, tout autant qu'une plongée fascinante dans la France occupée, est un régal de lecture et une mine pour les férus d'histoire.

05/2020

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Sports

Destin, quand je te tiens...

437 matchs en D1 française et anglaise, 49 buts. 50 sélections en équipe de France et 4 buts. Vainqueur de la Coupe du Monde 1998, du Championnat d'Europe des Nations 2000 et de la Coupe Intercontinentale 2001 avec les Bleus. Double vainqueur de la Coupe d'Angleterre en 1997 et 2000, de la Charity Shield, vainqueur de la Coupe des vainqueurs de Coupes 1998, de la Super Coupe d'Europe 1998 et de la Coupe de la Ligue de la même année avec Chelsea... Frank Leboeuf est l'un des joueurs français au palmarès parmi les plus fournis. Mais qui est vraiment ce gamin né à Marseille en 1968 ? Qui est ce grand défenseur que beaucoup décrient et qui en a assez de servir de tête de Turc à la presse ? Un jeune ayant dû se battre pour se frayer un chemin dans le monde à part du foot où il a vu beaucoup de choses pas toujours honorables. Un jeune artiste du ballon rond qui, grâce à son pragmatisme et à son entourage, est parvenu à résister aux charmes de la facilité, travers dans lequel d'autres ont sombré, et qui a su relever de multiples défis. Des challenges personnels, humains, sportifs. Cet ouvrage, où Frank Leboeuf révèle ce qu'il a sur le cœur, est pour lui l'occasion de tout raconter. Les bonnes comme les mauvaises rencontres; les passages à Hyères, Meaux, Laval, Strasbourg comme les raisons de son séjour anglais ; l'ambiance particulière de l'OM à son arrivée comme les coulisses de l'Equipe de France ; les raisons de la victoire des Bleus en 1998 comme les causes de leur échec en 2002 ; les rapports avec le microcosme qui gravite autour des joueurs comme la fascination des fans... Sans langue de bois ni faux semblant. Un livre intime, personnel, direct, percutant, écrit comme on referme avec vigueur un chapitre d'une vie de sportif international bien remplie.

09/2002

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Sciences historiques

Histoire et historiens

Pour définir l'objet et la structure de cet ouvrage, empruntons à Marc Bloch lui-même ce qu'il écrivait à propos de Georges Unwin, dans un article consacré à cet historien : "Ce sont tantôt des travaux inédits, tantôt des articles déjà publiés dans diverses revues, mais dont l'éparpillement rendait l'accès difficile, masquant, par surcroit, l'unité profonde d'une pensée toujours cohérente." Aussi les divers textes de Marc Bloch ont-ils été regroupés ici autour de six thèmes : l'histoire et sa méthode ; organisation du travail et instruments de travail ; l'histoire comparée et l'Europe ; les représentations collectives ; figures d'historiens ; l'enseignement de l'histoire. A titre d'exemple, dans le chapitre L'Histoire comparée et l'Europe à côté du célèbre article "Pour une histoire comparée des sociétés européennes", on trouvera un article beaucoup moins connu "Comparaison" et la plaquette du "Projet d'enseignement d'histoire comparée des sociétés européennes" éditée à l'occasion d'une des candidatures de Marc Bloch au Collège de France, aujourd'hui quasiment introuvable. Le rapprochement entre le grand article sur "les fausses nouvelles de la guerre" dans la partie Représentations collectives et le mémoire sur "La vie d'outre-tombe du roi Salomon" montre l'importance accordée par l'auteur à la formation des mythes et des légendes et aux problèmes de psychologie collective. Le lecteur tirera lui-même les leçons du choix des historiens auxquels l'auteur s'est particulièrement intéressé. Il sera à même de mesurer la distance qui sépare le jeune professeur de lycée de l'historien accompli en comparant le discours de distribution des prix sur "Critique historique et critique du témoignage" et la conférence faite au Centre polytechnicien d'études économiques sur "Que demander à l'histoire ". Vingt-cinq ans de réflexion sur l'histoire, de ce quelle est, de ce qu'elle devrait être et sur le travail de l'historien sont ici rassemblés. Ces réflexions et les pistes nouvelles proposées soulignent la grande actualité de l'oeuvre de Marc Bloch.

09/1995

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Littérature étrangère

A Berlin

Joseph Roth fut le grand chantre de la culture d'Europe centrale, le poète qui célébra l'Empire austro-hongrois et sa culture cosmopolite, tolérante et vouée à disparaître. Issu d'une famille juive de Galicie orientale, région des confins de l'Empire, il fut un journaliste visionnaire (Correspondant au Frankfurter Zeitung de 1923-1932) et un romancier de génie. En 1920, Roth, le correspondant allemand le plus réputé de son époque, arriva à Berlin. Ses articles influencèrent toute une génération d'écrivains, parmi lesquels Thomas Mann. Ces textes, traduits et réunis ici pour la première fois, se font l'écho des violents paroxysmes sociaux et politiques qui menaçaient sans cesse l'existence de cette fragile démocratie qu'était la République de Weimar. Roth s'aventura à Berlin jusqu'au cour de la cité, ce que ne fit aucun autre écrivain allemand de son temps, tenant la chronique de la vie qu'y menaient ses habitants oubliés, les infirmes de guerre, les immigrants juifs, les criminels, la faune qui hantait les bains publics, sans compter tous les cadavres anonymes qui remplissaient les morgues, et dépeignant aussi les aspects plus fantaisistes de la capitale, les jardins publics et l'industrie naissante du spectacle. Un des premiers à comprendre la menace nazie, Roth évoqua un paysage de banqueroute morale et de beauté débauchée, dressant au passage un remarquable portrait de la ville, à un moment critique de son histoire. Quand Hitler prit le pouvoir en Allemagne, il dut quitter son pays et il mourut à Paris, dans la misère. Dans ce recueil d'articles parus dans la presse des années 1920, Roth saisit et résume à lui seul l'Europe de ces temps incertains qui précédèrent le grand effondrement d'un continent et l'annihilation d'une civilisation. Joseph Roth (Brody, 1894-Paris, 1939) est l'auteur d'une ouvre romanesque et journalistique considérable. La Marche de Radetzky, La Crypte des capucins et Le Poids de la grâce lui ont valu une renommée mondiale.

08/2013

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Ethnologie

Mobilité religieuse. Retours croisés des Afriques aux Amériques

La circulation transatlantique des croyances et des pratiques religieuses date de la " découverte " de l'Amérique. Depuis plus de cinq siècles, le commerce des idées et des pratiques s'effectue des deux côtés de l'Atlantique. L'immigration européenne et africaine sur le nouveau continent a longtemps été le lot de mouvements religieux considérés hérétiques ou païens par les tenants des Églises instituées. Ils ont conduit à l'éclosion de nouvelles pratiques et croyances intégrées dans un imaginaire religieux rapidement qualifié de " syncrétique " (vaudou haïtien, rastafari, candomblé, etc.). Depuis quelques dizaines d'années, un nouveau phénomène apparaît : la vague d'un pentecôtisme polymorphe. Elle provoque une transformation profonde du paysage religieux, tant en Amérique latine que dans les Caraïbes et en Afrique subsaharienne (pentecôtisation du catholicisme, diabolisation des mouvements syncrétiques, missions brésiliennes en Afrique orientale, etc.). Mais la vigueur de ce renouveau du religieux transatlantique contraste avec sa méconnaissance en Europe, alors même que le " vieux continent " joue un rôle de passage pour les missionnaires africains et latino-américains. Cet ouvrage examine ces nouvelles donnes et interroge les supposés syncrétismes afro-américain au moyen d'un regard comparatif sur les mouvements et pratiques religieuses des Afriques aux Amériques, passant parfois par l'entre-deux européen ou étasunien. Il cherche à cerner ces processus de métissage du religieux qui débordent les concepts classiques, en s'inscrivant dans un cadre plus vaste de retours croisés du religieux. Cet ouvrage propose un dialogue interdisciplinaire entre des spécialistes du religieux, au sens large, croisant ainsi leurs terrains respectifs en Amérique, Caraïbes, Afrique et Europe. Outre les co-directeurs, ont contribué à cet ouvrage : Jean-François Bayart, Giulia Bonacci, Stefania Capone, Raymond Massé, Hervé Maupeu, Géraldine Morel, Ari Pedro Oro, Charlotte Plaideau, Jeanne Rey et Linda Van de Kamp. Les éclairages transcontinentaux qu'ils apportent sur la mobilité religieuse " triangulaire " permettent d'illustrer les phénomènes de mobilités et les combinaisons religieuses contemporaines.

07/2014

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Littérature française

Mes trois patries

Peut-on avoir trois patries ? Mais oui ! Celle dont on est natif. Puis celles qui vous ont accueilli. Et qui se sont ancrées dans votre coeur. C'est en France que je suis née et si je l'ai quittée à 11 ans, je reste attachée à mes souvenirs d'enfance. Elle me reste très chère et je ne perds pas de vue ni son histoire ni son présent. En 1950, mon père cessa de lutter contre le besoin irrépressible de changer d'horizon et c'est au Cameroun qu'il nous emmena Maman, mes deux frères et moi. Je m'y sentis très vite si bien que, pour moi, y revenir après des vacances en Europe, c'était " rentrer à la maison " . J'y fréquentais le lycée où quelques dizaines de Blancs, pour la plupart français, côtoyaient six à sept cents Camerounais. J'ai rencontré là-bas mon futur époux, employé dans une société suisse d'import-export. Nous fûmes mariés par le premier maire autochtone, arborant l'écharpe tricolore. Nous vécûmes les prémisses de l'indépendance, sa naissance tourmentée, l'essor d'une société tiraillée entre ses racines traditionnelles et sa fascination pour le mirage occidental. Nos quatre premiers enfants naquirent au Cameroun et j'attendais le cinquième quand nous réalisâmes un projet prévu depuis toujours : rentrer en Europe lorsque notre aîné aurait 15 ans. S'installer dans un petit village de Suisse alémanique après 24 ans de Cameroun - 19 pour mon époux - fut sans aucun doute une sage décision quant à l'avenir de nos enfants mais une vraie gageure pour leurs parents ! L'horizon géographique rétréci à l'unisson des mentalités me donna souvent envie de ruer dans les brancards. Avec du temps et beaucoup de bonne volonté, la bête finit par s'assagir ! La Suisse, le pays de mon époux, devint donc ma troisième patrie et nous espérons y finir nos jours en paix... si Dieu le veut !

01/2018

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Littérature française

Petit Louis - Un adolescent pris dans la tourmente révolutionnaire

Ce livre relate le parcours "initiatique" dans la bretagne du 18ème siècle, refusant l'évolution, mais aspirant à plus de justice, d'un de ces cadets de familles nombreuses : un adolescent qui était condamné dès sa naissance à n'être "qu'un homme de rien" n'ayant comme seul avenir... possible marin ou homme de peine (journalier ou ouvrier) au sein d'un monde de non-droit, voire au mieux devenir domestique chez un noble ou un bourgeois. Un adolescent ayant assisté à l'éveil des esprits pour l'avènement d'une "Révolution Bourgeoise" voulue par les provinciaux ayant porté au pouvoir le parti "des Girondins" et qui confrontés au coup de force des Sans-culottes de Paris (la Commune), portant au pouvoir Maximilien Robespierre et ses amis jacobins voulant le "beurre et l'argent du beurre" deviendront les fédéralistes rejoignant la contre-Révolution et souvent l'Armée catholique et royale pour une énième guerre franco-française. L'auteur nous rappelle les conséquences pour notre pays de l'opposition au zodiaque (aspect conflictuel) entre la planète Uranus (la politique, l'évolution) en Verseau et Pluton (la planète de la fin de la mort) en France (sous le signe du lion) où chacun sait que l'affrontement idéologique, le double langage a conduit à un triple génocide, celui de la noblesse et du clergé, les deux classes dominantes vivant pour cause de fiscalité et hérédité en parasites, celui des Vendéens c'est-à-dire toute la population de trois départements (rebelles car attachés à leur foi et traditions) et enfin de près de Cinq millions d'hommes obligés comme conscrits et volontaires de l'an II d'aller à l'abattoir sur les champs de bataille partout en Europe entre 1791 et 1815, soit 70 % des mâles français âgés de 16 à 55 ans afin d'exporter au début "l'idéal républicain" partout en Europe.

08/2018

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Policiers

Panique à la banque Tome 4 : Some more Brexit

Londres, 23 juin 2016. Au milieu de la nuit, l'Europe bascule dans le chaos. Près de 52 % des Britanniques ont voté "non" au maintien de leur pays dans l'Union européenne. L'hypothèse du Brexit, que personne n'avait vraiment pris au sérieux, devient réalité. En Europe continentale, c'est la stupeur et les élites regroupées à Bruxelles s'interrogent : et si, osent certains, les Anglais avaient cherché à nous dire quelque chose ? Par exemple qu'ils en avaient assez des diktats de la Commission, de la bureaucratie communautaire aussi irresponsable qu'envahissante, d'un projet européen qui semblait se résumer à la libéralisation de l'économie et au libre-échange des capitaux, des biens, des services et des individus ? Londres, le matin du 24 juin 2016. En arrivant dans les locaux du Crédit national de France, la jeune Abby Cockburn découvre l'un de ses collègues pendu. Aussitôt avertis, Gauthier de Montpazier, le président de la banque, et son patron de l'Inspection se montrent perplexes. La mort violente de leur collaborateur a-t-elle le moindre rapport avec ce satané Brexit ? Quel rôle joue dans cette histoire le patron des traders à Londres, drôle de personnage au rude accent cockney ? Alors que Venugo file en Angleterre, les bourses chutent, la livre s'effondre. Gauthier de Montpazier s'emploie à rassurer ses actionnaires et ses salariés. La banque emploie 7 000 personnes au Royaume-Uni, va-t-elle les rapatrier à Paris ? L'action du CNF est-elle menacée sur les places boursières ? Et à quoi pensait David Cameron, le Premier ministre britannique à l'origine du référendum, qui vient d'annoncer sa démission ? Il a joué. Et perdu. Dostoïevski avait raison : tout le monde joue, essayant de se montrer plus malin que k voisin. Et le pendu de la salle des marchés londonienne, à quoi pouvait-il bien jouer ?

11/2016

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Philosophie

Penser l'Islam

Depuis son "Traité d'athéologie", nul n'ignore que Michel Onfray n'est pas l'ami des religions - qu'il considère, en homme des Lumières, comme des maladies propices à la haine, au fanatisme, à la négation des corps. Evidemment, l'Islam ne fait pas exception à cette critique radicale - au contraire. Il a donc accepté, dans ce livre, de répondre aux questions d'Asma Kouar, jeune journaliste algérienne - qui ne le ménage pas. Or, Michel Onfray a lu le Coran. Et il l'a lu de très près. De telle sorte qu'il ne craint pas d'y percevoir - comme dans les autres monothéismes - de fréquentes apologies de la violence et de la guerre. Citant de nombreuses sourates, confrontant les interprétations, il place les musulmans devant la réalité d'un texte qui, à côtés de ces élans sublimes, fait également la part belle à la cruauté, à la haine des femmes, à l'esprit de conquête. Puisque le retour du religieux, en occident, a pris désormais le visage de l'Islam, c'est à celui-ci, à son texte sacré, et aux conséquences de ce texte sacré - voire à ce que d'aucuns tiendraient pour de "l'islamophobie" - qu'il consacre ici sa réflexion. Ce dialogue est suivi par un texte intitulé "Puissance et décadence" - et sous-titré : "essai d'éthologie planétaire". Dans ce texte, porté par un souffle puissant qui n'est pas sans évoquer celui des grandes philosophies de l'histoire à la Toynbee ou Spengler, Michel Onfray médite sur l'Europe et son destin. Car, née chrétienne, l'Europe, selon lui, est entrée dans une phase de décadence irrésistible au profit de la seule force vitale et véritablement guerrière : l'islam. Avec une argumentation très semblable à celle de Michel Houellebecq dans Soumission, Michel Onfray analyse froidement le renoncement européen à ses propres valeurs. Et émet l'hypothèse (promise à de nombreuses polémiques) de son agonie au profit de ceux qui, à l'opposé, sont prêts à mourir pour leur foi.

03/2017

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Allemand apprentissage

Modernité du mythe et violence de l'altérité. La Toison d'or de Franz Grillparzer

L'ambition de cet ouvrage consacré à La Toison d'or de Franz Grillparzer est de remettre au goût du jour en France un auteur dramatique de première importance pour le monde de langue allemande, mais dont cette oeuvre en particulier a été plutôt ignorée jusqu'à la dernière décennie. Ce sont en effet des questions politiques extérieures à l'Europe - crises de régime au Moyen-Orient et en Afrique par exemple - qui font l'actualité soudaine de cette trilogie en soulevant des questions d'ordre culturel, éthique et tout simplement humain : quel statut accorder par exemple aux réfugiés ? Comment aborder leur culture différente, mais qui ne l'est peut-être finalement pas autant qu'on le croirait ? Au-delà de ce problème strictement conjoncturel, la trilogie de Grillparzer soulève également d'autres interrogations quant à la pérennité du modèle théâtral antique par exemple, qui pendant plusieurs siècles a servi de référence aux cultures européennes : La Toison d'or est-elle une simple reprise d'un modèle désormais dépassé ou Grillparzer utilise-t-il l'archétype de la trilogie pour engager un dialogue avec cet étalon culturel ? S'agit-il, au-delà, d'une réflexion, d'un miroir tendu à ses contemporains sur l'avenir de l'Etat habsbourgeois à un moment de profonds bouleversements en Europe, après la Révolution française et les guerres napoléoniennes et le début des revendications nationales qui déboucheront sur le "printemps des peuples" ? En quoi traiter le mythe de Médée, dont la fortune théâtrale n'est plus à rappeler, mais qui gagne en actualité dans la seconde moitié du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, peut-il poser la question qui hante alors les lettres allemandes : le classicisme weimarien peut-il être dépassé ou bien n'y a-t-il plus de place que pour des épigones ? Ce sont là les questionnements les plus notables de l'oeuvre que met en lumière ce recueil en offrant une présentation à la fois contextuelle et analytique de la trilogie.

10/2016