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Fleury Manon

Extraits

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Romance sexy

Dark Rose

Please, don't leave me... Jayde Black. Un homme au charme aussi vénéneux que puissant. Musicien de génie et star du groupe Madness, Jayde a longtemps utilisé l'alcool, la drogue, la violence et le sexe comme exutoires de sa rage. Jusqu'à ce qu'Iris Lance débarque dans sa vie et bouleverse tout. Cette fille impétueuse a réussi à percer sa carapace et l'apprivoiser. Pire, elle a même atteint son coeur. Sauf qu'il a encore tout foutu en l'air : ses erreurs et ses mensonges ont fait fuir la seule femme qui ait jamais compté. Iris est partie. Et plus rien n'a de saveur sans sa fleur noire aux épines acérées. Alors, Jayde va devoir la reconquérir. Et pour ça, il est prêt à tout. [Découvrez également Loving Madness, le préquel de Dark Rose] "Dark Rose est un texte qui m'a chamboulée et face auquel je n'ai pas pu rester indifférente. C'est à la fois une romance sombre et pleine d'espoir qui met en lumière le meilleur comme le pire de ses protagonistes". Le temps d'une chronique A propos de l'autrice Révélée sur la plateforme Wattpad où ses histoires ont déjà conquis plus de six millions de lecteurs, Lyna Reys est étudiante le jour et autrice la nuit. Elle adore donner naissance à des histoires addictives et pleines d'intensité, qui malmènent autant ses héros que les lectrices.

04/2023

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Romans, témoignages & Co

En route pour l'avenir

Découvrez le roman à l'origine du film Netflix ! Voilà des mois qu'Auden ne dort plus la nuit. Depuis le divorce de ses parents au moins... Non, depuis que leurs disputes ont commencé. Alors, quand l'opportunité se présente de passer un été insouciant à la plage dans la petite ville balnéaire où son père s'est installé, elle saute sur l'occasion. Elle fait ses valises et s'apprête à savourer ses vacances sans penser à rien (c'est fatiguant, il faut dire, de jouer les filles parfaites d'un bout de l'année à l'autre comme sa mère l'exige) quand elle découvre, déçue, que son père n'a pas grand-chose à faire de sa venue. Heureusement, elle ne tarde pas à tomber sur un autre insomniaque, Eli, hanté par l'un de ces accidents de la vie qui changent tout... Un roman de Sarah Dessen n'est jamais, jamais une déception. La reine de la fiction young adult scrute les tourments de l'adolescence et les premiers pas dans l'âge adulte avec une maestria jamais démentie - ce qui fait dire à tout le milieu littéraire aux Etats-Unis qu'elle est, ni plus ni moins, une rock star. Emotion à fleur de peau et regard acéré sur les choses : venez savourer en sa compagnie une gourmandise à nulle autre pareille, dont Netflix vient de tirer un film...

05/2022

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Psychologie, psychanalyse

Le chagrin et la consolation

Le chagrin est classé parmi les arts mineurs de la vie psychique. Depuis Vienne, les arts majeurs que sont le deuil, la mélancolie et la dépression, ont retenu toutes les attentions. Mais qu'en est-il du chagrin ? Celui que chacun connaît, enfoui ou à fleur de peau. Qu'en est-il de la consolation ? Est-elle si difficile ? A-t-elle des conceptions différentes selon nos croyances, nos philosophies ? Traversant les âges, les littératures, de Balzac à Dostoïevski et Jodorovski, de Baudelaire à Stefan Zweig et Yasushi Inoué ; les musiques, de Mozart à Beethoven, de Sibelius à Alban Berg ; rencontrant les événements contemporains, la mort d'un pape et le retour d'otages ; la photographie avec l'œuvre de James Nachtwey ; affrontant les guerres et rappelant l'héroïsme d'un Janusz Korczak ; se souvenant des textes d'Aristote, de Montaigne, de Pascal mis en perspective avec le concept de la résilience chez Boris Cyrulnik ; analysant un roman de Mary Webb ; disséquant les étymologies de " chagrin " et de " consolation " ; s'interrogeant sur l'affectivité maternelle et la mort de l'enfant... l'auteur nous entraîne dans un voyage intérieur et intime où nos chagrins d'enfants et d'adultes en rencontrent d'autres, se posent en questions trouvant chemin auprès de pensées comme celle de Balint ; se consolent à l'écoute de la musique intérieure qu'elle évoque ; rejaillissent à la confrontation d'un monde contemporain et de ses violences ; vivants mais apaisés.

10/2005

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Roman d'amour, roman sentiment

Changer de jeu Tome 3 : Nos failles en guise d'armure

Divorcé. Père célibataire. Transféré dans une équipe perdante. Trompé, trahi, mis à nu. Ma vie parfaite m'a explosé au visage et je suis toujours en train d'en ramasser les morceaux. La dernière chose dont j'ai besoin, c'est d'elle. Une fleur sauvage. Une tempête. Une femme à laquelle je suis incapable de résister. Depuis le premier instant où nos regards se sont croisés, Lotus DuPree a fait voler mes plans en éclats. Je me suis promis que je ne ferais plus confiance à une femme, mais je n'ai jamais désiré personne comme je désire Lo. Elle ne fait pas partie de mes projets, mais elle est un risque que je dois prendre. Un guerrier. Un basketteur. Celui que l'on appelle le "Gladiateur" . Kenan Ross a déboulé dans ma vie avec son odeur de rêve et me coupe le souffle chaque fois que nous nous croisons. La dernière chose dont j'ai besoin, c'est de lui. Je travaille sur moi-même. Je fais face à ma douleur et viens à bout de mes démons. J'ai vu ce que la confiance accordée à un homme vous apporte. Je. N'ai. Pas. Le. Temps. Pour. Ca. Mais, il continue de me pourchasser. Abaissant mes défenses et dérobant chacune de mes excuses les unes après les autres. Il n'abandonne jamais et désormais... j'ignore si j'ai vraiment envie qu'il le fasse. #basket #NewYork #Mode

10/2022

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Calendriers adulte

Paysages parfumés - Lavande de Provence. Edition 2022

Le photographe primé, Chris Hellier, photographie douze paysages fleuris par l'une des plantes aromatiques les plus colorées. La lavande pousse dans la plupart des régions tempérées, mais en Europe cette fleur est l'emblème de la Provence, où elle parfume ausi bien les collines du Parc Régional de Luberon que l'immense étendue du Plateau de Valensole. Les calendriers Calvendo sont des produits haut de gamme - avec ces plus qui font la différence : nos calendriers présentent bien toute l'année grâce à leur papier de qualité supérieure et leur reliure à spirales pour une manipulation des pages plus aisée et une tenue parfaitement droite contre le mur. Un film plastique transparent protège la couverture de ces calendriers toujours plus solides, qui se déclinent désormais en cinq langues. Offrez-vous un calendrier Calvendo qui reste beau tout au long de l'année. Ce calendrier à succès a été réédité cette année avec les mêmes images et une grille calendaire mise à jour. PREMIUM-LINIE mit Kunstdrucken im Hochglanzformat in Museumsqualität. Stabile Rückwand mit 2 innovativen Einstecktaschen für eine optimale Präsentation an der Wand EINZELFERTIGUNG mit hochwertigen Materialien in Deutschland (Made in Germany) Damit die Papierbogen glatt an der Wand hängen hat dieser hochwertige Kalender innovative Einstecktaschen. Sie schützen die großen Blätter vor Luftfeuchte-Effekten. Papier ist ein natürliches Material. Die Fasern reagieren auf Raumklimaschwankungen. Die Einsteckecken sollten daher nicht entfernt werden. Dieser erfolgreiche Kalender wurde dieses Jahr mit gleichen Bildern und aktualisiertem Kalendarium wiederveröffentlicht.

05/2021

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Littérature française

Le chirurgien qui revait d'être chevalier

Après une longue nuit à réparer des os brisés et à recoudre des chairs déchirées, Nicolas Renault, chirurgien orthopédiste, s'assoupit dans le salon des chirurgiens. Ce sommeil le fait glisser dans un rêve surréaliste qui se passe à l'époque médiévale, dans un lieu qu'il jurerait reconnaître. Il se retrouve alors dans la peau de Mérik, un valeureux chevalier, et découvre l'existence d'une fleur bleue qui pourrait soigner la maladie du fils d'un ami... Les frissons qu'il a à son réveil sèment un doute dans son esprit : ce rêve était-il prémonitoire ? Serait-ce la preuve que nous avons bel et bien une mémoire cellulaire ? Plongez dans le premier tome d'une série hybride, entre réalisme et fantastique, toujours sous fond de thriller médical et d'espionnage... Un air de Don Quichotte ! Eric Renaud est né dans l'Outaouais en 1961. Jeune, il développe une véritable passion pour la lecture. Il choisit de devenir chirurgien orthopédiste et obtient de nombreux diplômes d'études supérieures aux universités de Montréal et de Toronto. Conférencier et auteur de plusieurs articles scientifiques, ce n'est qu'après vingt-cinq ans d'université qu'il se sent satisfait de sa formation et qu'il atteint le sommet de sa profession. Un souci de santé le force à reconsidérer ses priorités dans la vie et fait place à l'artiste en lui.

03/2023

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Mer

Yes we Cam ! Conversations avec Jean Le Cam

"A soixante-et-un an, Jean Le Cam lors d'un Vendée Globe de légende a fait rêver tout un pays confiné. L'histoire d'un héros malgré lui". On ne présente plus Jean Le Cam, alias "le Roi Jean ", le héros du Vendée Globe, qui nous a tant ému et réjoui tout au long de son tour du monde. Son aura n'a jamais été aussi grande, sauveteur de Kevin Escoffier, navigateur au palmarès légendaire, quatrième de la course en dépit d'un bateau moins performant, Jean Le Cam est le héros que la France entière adore. Gouaille, bon sens, humour, modestie, à soixante-et-un an Jean Le Cam n'a rien perdu de sa superbe. Quoi de mieux que de l'entendre se raconter dans ces entretiens au "long cours " avec l'une des plus fines plumes du sport, son ami Jean-Louis Le Touzet, et tous deux de nous conter une vie digne d'un roman. De son enfance à Châteauneuf du Faou aux premiers bords avec à quatorze ans son père à bord de Mervent, l'Armagnac familial, à La Forêt-Fouesnant, entre le Cap Coz et Concarneau, dans le Finistère Sud. De ses premières victoires locales, à son apprentissage aux chantiers Pichavant à Pont l'Abbé, de la création avec ses amis Hubert Desjoyeaux et Gaëtean Gouerou, le trio fondateur du chantier CDK. De sa rencontre avec Tabarly, en tant que jeune appelé à bord de Pen Duick VI pour un tour du monde en équipage aux premières navigations transatlantiques sur les multicoques Jet Services, Fleury Michon, ces machines qui feront tomber le record de l'Atlantique. De la casse de la route du Rhum en 2002 à son entrée dans "la carrière " de solitaire tourdumondiste tardivement, en 2004 décrochant la deuxième place du Vendée Globe. Mais aussi ses victoires, ses naufrages et ses sauvetages, ses échecs, ses projets architecturaux, ses silences bruyants, l'importance des femmes dans sa vie (sa mère et ses soeurs, sa femme Anne et ses filles), la mort de son père. C'est l'histoire d'un homme immense et humble qui jamais ne retient les larmes quand elles viennent, danse, rit, chante parfois sur son bateau.

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Photographes

Son oeil dans ma main. Algérie 1961-2019

1961 Alger - Entre le printemps et l'automne de cette année charnière, Raymond Depardon, jeune reporter de 19 ans à l'agence de presse Dalmas, est envoyé à plusieurs reprises en Algérie. Lors de ses séjours dans la capitale, il saisit des scènes de la vie quotidienne, montrant deux mondes où se côtoient "Musulmans" et Européens d'Algérie, et capte la tension qui monte dans une ville où la présence de l'Organisation de l'armée secrète (OAS) se fait de plus en plus menaçante. Evian - Le premier round des négociations entre la France et les représentants du Front de libération nationale (FLN) pour mettre fin à la guerre d'Algérie a lieu à Evian, du 20 mai au 13 juin 1961. L'un des rares journalistes français à être accrédités auprès de la délégation algérienne, dans la villa du Bois d'Avault, au bord du Lac Léman (côté Suisse), le jeune Depardon saisit les "temps morts" qui lui sont si chers. L'Oranie - Durant les négociations, il fait partie d'un voyage de presse organisé en Oranie, pour y mener un reportage à Magra et Oued El Kheir (région natale de Kamel Daoud) où se trouve un "village coopérative" . 2019 Toujours en noir et blanc, Raymond Depardon photographie Alger, alors que la ville bat au rythme du Hirak, vaste mouvement de protestation entamé en février 2019. Puis il rejoint Oran par train, où, durant cinq jours, il retrouve Kamel Daoud pour de longues déambulations dans la ville. Ce qui frappe lorsqu'on observe ces photographies de 2019 : l'omniprésence des femmes, voilées ou pas, dans l'espace public. Nul mieux que Raymond Depardon n'a su capter cette évidence. Kamel Daoud, de son côté, imprégné des photographies des deux périodes, a écrit quatre textes très différents : trois pour 1961, un pour 2019. Ce sont des créations libres, s'emparant de l'histoire algéro-française avec le lyrisme, la fougue et l'audace propres au chroniqueur et écrivain algérien. Le livre est par ailleurs zébré de "comètes" , textes courts - haïkus, visions -, fulgurances ricochant sur une photo grâce au graphisme "accoustique" , épuré et élégant de Lili Fleury : elles vibrent, se répercutent, résonnent comme des lignes musicales.

02/2022

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Droits des étrangers

Droit des étrangers / droit de l'asile : entre attraction et répulsion. Actes du colloque de l'Université d'Evry (Université Paris-Saclay) du 4 mars 2020

Le droit de l'asile relève du droit des étrangers dans son sens le plus générique dans la mesure où il s'applique a des personnes qui par hypothèse ne sont pas des nationaux. Pour autant, il se caractérise par des finalités et un corpus juridique qui lui sont propres. Cette dissociation est-elle si importante ? Y-a-t-il lieu de cultiver cette singularité alors que la porosité entre ces deux disciplines - phénomène qui n'est pas nouveau mais qui s'est progressivement renforcé - s'affiche désormais avec force 7 Cette réalité n'est-elle pas de nature à affaiblir le droit d'asile et ses objectas particuliers ? Le présent ouvrage, réalise sous la direction scientifique de Claire Brice-Dalajoux, Maître de conférences en droit public, rassemble les actes du Colloque qui s'est tenu a la faculté d'Evry (Université Paris-Saclay) le 3 mars 2020 au sujet de la relation d'attraction/répulsion entre ces deux branches imbriquées du droit, ses causes, ses réalités et ses enjeux. Les contributions ici réunies - émanant principalement de juristes universitaires mais également de personnalités sollicitées eu titre de leur expertise ou de leur expérience professionnelle particulière - ont permis d'interroger ces questions sous divers angles. Après avoir mis en relief ce qui différencie clairement ces deux disciplines dans leurs sources et leurs finalités, une approche historique s'est attachée a ciseler leur imbrication. Les soubassements de celle-ci ont ensuite été recherchés, de façon générale mais aussi plus spécifiquement à travers l'influence du droit de l'Union européenne, aujourd'hui déterminant dans le contenu du droit de l'asile français. Quant aux manifestations de cette porosité, elles ont été explorées tant en droit interne qu'en droit belge. A cette occasion, a également été interrogée la nature des protections humanitaires que proposent nombre d'Etats européens. Pour conclure, deux regards différents nous éclairent sur les enjeux que sous-tendent ces liens incestueux. Ont contribué a cette publication Corinne Balleix, Claire Brice-Delajoux, Pascal Brice, Catherine-Amélie Chassin, Thibaut Fleury-Graff, Luc Leboeuf, Yves Pascouau et Serge Slama. Qu'ils soient remerciés pour leur précieuse collaboration ainsi que le Centre de recherche Léon Duguit (CRLD) qui a permis a cet ouvrage de voir le jour.

08/2021

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Architecture

Stream N° 5 : Nouvelles intelligences. Edition bilingue français-anglais

CONTEXTE : DE L'URBANOCENE A LA VILLE-METABOLISME - Stream 03 analysait les évolutions de l'urbanisation globale et le changement de paradigme de l'ère anthropocène. - Stream 04 étudiait les scénarios de réponse à l'Anthropocène selon une nouvelle relation de l'homme au vivant et un renforcement du modèle de la ville-métabolisme. - Stream 05 poursuit cette réflexion en explorant les avancées de la connaissance des intelligences naturelles, les progrès des intelligences technologiques et les expérimentations d'intelligence sociale pour agir collectivement sur la ville de demain. LES QUESTIONS - Une meilleure connaissance du vivant permet-elle de repenser la place et le rôle de la nature en ville ? - Comment les artistes influent-ils sur notre rapport à la Terre et nos systèmes de représentation ? - L'IA et le big data révolutionnent-ils la conception et la fabrique de la ville ? - Comment créer les conditions d'une intelligence collective pour aborder la complexité urbaine ? LES INTERVENANTS - Une quarantaine d'intervenants de toute discipline et nationalité pour une approche riche et pluridisciplinaire des enjeux. - Des chercheurs des plus grandes institutions, comme Pascal Picq, Michel Lussault ou Kent Larson. - Des artistes et critiques d'art de premier plan, comme Tomás Saraceno, Nicolas Bourriaud ou Thijs Biersteker. - Des philosophes au coeur des grands débats contemporains, comme Emanuele Coccia, Sandra Laugier ou Cynthia Fleury. - Des praticiens reconnus par de nombreux prix, comme Andrew Freear, Jeffrey Raven ou Antoine Fenoglio... LES PISTES DEVELOPPEES - De nouveaux récits dépassant la vision anthropocentrée et le principe de séparation de la modernité occidentale, au profit d'une pensée inclusive. - La mobilisation d'une pluralité d'intelligences complémentaires, naturelles, technologiques et sociales, selon une vision systémique. - De nouvelles cohabitations urbaines avec le vivant. - Des approches encadrées de l'intelligence artificielle, à rebours du pur solutionnisme technologique de la smart city. - Un renforcement de la place du care pour répondre aux enjeux sociaux de la fabrique de la ville. - Des approches pluridisciplinaires selon des protocoles d'expérimentation et de soin. - Des initiatives participatives pour mobiliser les communautés. - De nouvelles échelles de gouvernance pour favoriser l'expérimentation urbaine. - Un changement de paradigme du progrès, qui passe des logiques productivistes de l'extraction à des logiques d'interrelation, d'interdépendance, d'attention et de faire avec.

10/2021

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Littérature française

La fille de Deauville

Une poignée de femmes et d’hommes radicalisés a décidé de mettre la France à feu et à sang. Pour détruire le capitalisme et les classes dirigeantes qui l’incarnent, elle a opté pour la lutte armée. Braquages, attentats à la bombe, et bientôt assassinats, les terroristes frappent puis disparaissent, dans un souffle âcre de tracts, d’explosifs et de terreur. Leur nom de guerre : Action directe. En ce mitan des années 1980, la police a placardé leurs visages flous sur les murs de France. Commence alors une traque intense et chaotique menée par des équipes aguerries qui suivent leurs traces du bitume lyonnais aux fermes les plus reculées, des HLM de banlieue aux librairies de la gauche radicale. Luigi Pareno, solitaire et douloureux, méthodique et taciturne, y consacre toute son énergie, sa rage et ses obsessions. Une jeune femme à l’air presque sage, toujours vêtue de jeans, occupe particulièrement ses pensées. La police la surnomme « la fille de Deauville » en attendant de mettre un nom sur son visage. Née dans les beaux quartiers, Joëlle Aubron deviendra l’une deux meurtrières d’Action directe. Pareno l’observe à distance, des rues de Paris à la cellule de Fleury Mérogis où elle est un temps incarcérée, d’une planque en Belgique au Loiret enneigé où elle se cache avec ses amis Jean-Marc Rouillan et Nathalie Ménigon. Elle l’intrigue, il la hait autant qu’il s’attache. La fille de Deauville est le roman de la colère et du feu, d’une folie révolutionnaire qui sème des cadavres sur sa route, et des rêves d’absolu. Traqués, reclus, les membres du dernier carré d’Action directe s’aiment, se désirent, se déchirent, comme dans l’attente d’une fin inéluctable. La vie de Luigi Pareno semble suspendue à leur capture : même sa douce Chantal finit par s’écarter de lui, tant la violence emporte tous ceux qui l’approchent. Vanessa Schneider nous propose aujourd’hui le roman de l’impossible révolution, traversé d’espoir et de cris, mais aussi de mélancolie et de douceur. Paysages et silences, lits tièdes ou pavés brûlants, elle nous embarque avec ces femmes et ces hommes qui se croyaient libres.

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Criminalité

Les couleurs de la douleur (provisoire)

" Dès que j'ai commencé à écrire et à lire, je ne vivais plus au rythme de la prison. Le temps qui jouait contre moi, puisque le détenu est écrasé par ce temps qui s'égrène, ne m'oppressait plus. Cette fois, je le tenais. J'étais devenu le maître du temps de ma cellule. " La vie de Khaled Miloudi ressemble à un film de gangsters : une enfance difficile, marquée par la violence d'un père, les carences affectives, la pauvreté. A peine majeur, une première condamnation à dix-huit mois de prison ferme pour une bagarre marquera un tournant dans sa vie, ancrant en lui un profond sentiment d'injustice, de révolte, et la sensation d'être "seul contre tous". A Fleury-Mérogis, il rencontre des "anciens" qui le prennent sous leurs ailes, et, dès sa sortie, entame une carrière dans le grand banditisme. L'argent lui permet de s'offrir un statut social, de mener la belle vie, de faire profiter les siens. Il enchaînera les allers-retours en prison, les braquages et la cavale, jusqu'à être finalement condamné à 45 ans de réclusion criminelle (ramenés à trente, la peine maximale en France). Une condamnation à mort " sauf que c'était une mort lente. Une mort à petit feu, où vous implosez de l'intérieur. " Classé DPS (Détenu Particulièrement Signalé), il est soumis à un régime carcéral très dur : transféré tous les six mois, réveillé la nuit toutes les deux heures, privé d'activités sportives et scolaires, ses conversations et ses courriers sont systématiquement analysés par des psychiatres pour surveiller l'évolution de sa santé mentale. Car dans de telles conditions de détention, comment ne pas devenir fou ? Au fond de sa cellule, seul et acculé, il est face à deux choix : la corde qu'il a tressé pour se pendre, ou la feuille. Il choisira la feuille, écrira ses premiers mots, et couchera son premier poème, pour ses enfants. Les couleurs de la douleur est l'histoire d'une vie rongée par la violence autant que le récit d'une course folle vers la lumière, par la poésie, la littérature, la recherche incessante de la beauté, même au milieu de l'enfer.

09/2022

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Histoire internationale

Tito de Alencar (1945-1974). Un dominicain brésilien martyr de la dictature

Raconter l'histoire de Tito, c'est revenir sur la dictature militaire mise en place au Brésil en 1964. Installée sous le nom de "révolution rédemptrice", la dictature supprima le Parlement, gouverna par des actes institutionnels et mit en prison les opposants politiques. A cette opposition, va alors s'associer la partie de l'Eglise catholique qui avait choisi le christianisme de la libération. Des laïcs, des prêtres et des religieux, notamment des dominicains, en font partie. Ce livre suit les traces de l'un d'entre eux, Tito de Alencar. En 1968, le dominicain Tito a 23 ans quand il s'engage, avec plusieurs de ses frères, dans des actions de soutien à la résistance et notamment à l'Action de libération nationale (ALN), dirigée par Carlos Marighella. Arrêté et emprisonné la nuit du 4 novembre 1969, Tito sera immédiatement interrogé sous la torture par l'équipe du commissaire Sérgio Fleury, puis transféré en d'autres centres où les actes de tortures reprendront. Echangé avec soixante-neuf autres prisonniers politiques contre l'ambassadeur suisse, capturé par un commando de résistants, il sera libéré mais banni du pays en janvier 1971. Réfugié en France, il se suicida quelques années plus tard. La torture avait réussi à le détruire de l'intérieur, transformant sa vie en un enfer de délires et d'hallucinations. Lors de l'édition brésilienne de cet ouvrage en 2014, des personnalités en ont souligné la portée. "Le livre a changé la vision que j'avais de l'engagement des dominicains à l'époque" (Bernardo Kucinski, écrivain). "Il n'y a pas dans cette oeuvre matière à spéculations doctrinaires. Tout est direct et vivant, comme se doit d'être le témoignage d'amis et compagnons qui ont partagé dans le danger les mêmes valeurs" (Alfredo Bosi, écrivain, professeur de littérature brésilienne et académicien). "Quel bel exemple de compréhension et de respect de sa tragique aventure chrétienne de liberté ! " (Magno Vilela, historien et ex-dominicain). Publié aujourd'hui en français, ce livre vaut en lui-même pour l'honneur de Tito. Il vaut aussi pour notre époque, où la liberté et la justice restent toujours à préserver, ou à conquérir et reconquérir.

10/2020

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Pléiades

Romans et nouvelles

A rebours offre à Huysmans une place à part dans le paysage littéraire. En 1884, ce fut une déflagration. Barbey réutilisa la formule par laquelle il avait salué Les Fleurs du Mal : après un tel livre, l'auteur n'a plus qu'à choisir "entre la bouche d'un pistolet et les pieds de la croix" . Mais cette formule ne rend pas compte de l'extraordinaire nouveauté du roman. Avec le personnage de Des Esseintes, Huysmans saisit l'essence de la fin-de-siècle : l'heure est à la névrose. S'il est bien le roman d'une génération, salué par Mallarmé, et inspirateur notamment du Portrait de Dorian Gray, A rebours opère une percée vers le XXe siècle. Cet arbre ne devrait pourtant pas cacher la forêt romanesque de Huysmans. Roman naturaliste, Marthe, histoire d'une fille (1876) - qui fut interdit en France - lui permet de se lier avec Zola, à qui est dédié Les Soeurs Vatard en 1879. Sac au dos (1877 et 1880) est une courte et burlesque épopée de la guerre de 1870. En ménage (1881) décrit l'itinéraire d'André Jayant, romancier raté, célibataire en proie à des "crises juponnières" : l'un des meilleurs romans de Huysmans, selon le héros de Soumission de Michel Houellebecq, qui s'y connaît. Puis vient le Folantin d'A vau-l'eau (1882). Il est Huysmans, l'homme moderne, M. Tout-Iemonde, personne. Il a renoncé à tout, sauf à se nourrir ; c'est "l'Ulysse des gargotes" , disait Maupassant. A vau-l'eau est un très grand petit livre. Mais Huysmans suffoque dans le "cul de sac" naturaliste.

10/2019

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Critique littéraire

De la prison à l'exil. Structures relationnelles et structures spatiales dans trois pièces d'Arrabal

Fernando Arrabal (né en 1932), que l'on ose plus trop ranger parmi les auteurs espagnols ou français, laissera à la postérité une oeuvre colossale et exceptionnellement diversifiée : poète, cinéaste, peintre, essayiste, romancier, c'est sans doute au théâtre que son nom restera le plus lié. Un théâtre à la fois surréaliste, violent et burlesque, marqué par Jarry, Kafka ou Beckett. Théâtre difficile à saisir, et c'est tout le mérite du travail de Danièle de Ruyter-Tognotti d'en avoir tiré les enjeux profonds par l'analyse de trois pièces. Et ils passèrent des menottes aux fleurs, Sur le Fil et La Tour de Babel) appartenant à ladite "troisième période" (à partir de 1968) caractérisée par le renforcement des dimensions politiques et sociales dans la dramaturgie arrabalienne. Chez Arrabal et dans toute son oeuvre, les rapports entre le réel et l'imaginaire sont absolument centraux et n'ont cessé d'évoluer. Co-fondateur, en 1962, du mouvement Panique avec Roland Topor, Christian Zeimert et Alejandro Jodorowsky, on se doute que l'univers mental d'Arrabal est particulièrement singulier... La question paradigmatique qui traverse l'analyse de Ruyter-Tognotti est donc presque naturellement celle-ci : quelle forme a pris la dialectique du réel et de l'imaginaire chez Arrabal à cette période et pour ces trois pièces ? Par l'analyse des structures relationnelles (rapports entre les personnages) et spatiales (les "lieux"), le repérage des fameux "éléments paniques" et le décryptage sémantique et sémiologique, Danièle Ruyter-Tognotti réussit non seulement à éclairer un théâtre énigmatique, mais aussi à donner au lecteur le goût d'y entrer ou celui de l'approfondir.

01/1986

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Religion

LA SOIF DE SERVIR. Armand Marquiset 1900-1981

Armand Marquiset (1900-1981) est une figure marquante de l'histoire sociale du XXème siècle. Si l'association Les Petits Frères des Pauvres reste la plus connue des oeuvres qu'il a créées, on ne peut faire le tour de ses fondations et prendre la mesure de son action sans citer Pour que l'Esprit vive, Les Amis de la banlieue, Frères des hommes, Les Frères du Ciel et de la terre, et en omettant les oeuvres dans lesquelles il a joué un rôle déterminant comme La Mie de pain ou le "premier" Secours catholique international. Il s'est ainsi consacré, successivement et parfois simultanément, à la plupart des grands problèmes sociaux de notre époque : il est allé au secours des victimes de la guerre ou des crises économiques, des pauvres des banlieues ou du tiers-monde, des personnes souffrant de la vieillesse ou de la solitude. Homme d'action acharné, attentif aux moindre détails, intuitif et créatif, il a dans chaque cas apporté des réponses d'une envergure exceptionnelle, fondées sur le respect des personnes, de leurs besoins et de leurs désirs. Une formule "des fleurs avant le pain", extraite d'une prière qu'il a écrite, résume bien sa conception et sa manière d'agir. Il a drainé des bonnes volontés en grand nombre autour de lui, suscité des engagements et des vocations, provoqué la générosité du public. Personnalité exceptionnelle, beau et séduisant, issu de la haute société, musicien, aimant se divertir, empreint d'humour, fin gastronome et cordon bleu lui-même, il fut avant tout un spirituel et un mystique dont la vie a été dirigée par sa foi et sa soif de servir.

10/1998

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Animaux, nature

Les routes du miel. 2e édition

Partout dans le monde, l'abeille accompagne l'homme depuis des millénaires. Cueilleur, éleveur ou voleur, celui-ci s'ingénie partout à l'apprivoiser pour lui soustraire son divin élixir. Et si l'on découvre aujourd'hui son rôle déterminant dans la propagation de la vie, l'approche des us et coutumes qui l'entourent devient aussi le plus passionnant des voyages. A la cime des arbres géants d'Indonésie, sur les falaises du peuple Irula en Inde, dans la vallée de l'Orno, en Turquie, au Brésil ou dans le bush australien auprès des étonnantes fourmis à miel, Eric Tourneret nous invite à parcourir les plus fascinantes "routes du miel", aujourd'hui menacées par l'uniformisation mondiale. Baroudeur assumé, "le photographe des abeilles" livre ici ses impressions de voyages, recueillies par Sylla de Saint Pierre, et ses plus étonnants clichés, réalisés dans vingt-trois pays depuis une dizaine d'années. Passionné par la biologie et le devenir de ces exceptionnels passeurs de vie que sont les abeilles, il sollicite l'éclairage d'une dizaine de scientifiques de renom sur des aspects méconnus du génie des abeilles tout autant que sur les dangers qu'elles encourent. De l'amour des fleurs aux miels rares et précieux du monde, en passant par les abeilles sans dard, les abeilles voyageuses, la nouvelle mode de l'apiculture urbaine ou l'impressionnant frelon asiatique, on côtoie ici, avec le meilleur des guides, la folie du miel ou les plus archaïques traditions apicoles. La fascinante beauté des images et l'imminence des disparitions annoncées font de cet ouvrage le plus saisissant des témoignages jamais produit sur les "filles du soleil ".

09/2020

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Pléiades

Oeuvres. Tome 1

Le premier tome voudrait révéler l'ouvre dans son évolution et la rendre à sa cohérence. Il contient trente-quatre récits, nouvelles, romans ou pièces de théâtre, composés de 1910 à 1936 ; seize de ces textes étaient inédits en français. Jamais sans doute on n'aura mieux perçu que dans ce livre la tension entre la modernité souvent conventionnelle que son occidentalisation rapide a laissée en héritage au Japon, et une tradition vidée de son contenu, vestige d'un raffinement devenu sans objet. C'est dans cette tension que s'inscrit la thématique privilégiée de l'ouvre : les relations entre hommes et femmes, ou, pour le dire autrement, la relation que la chair entretient avec l'idéal. Le second tome contient notamment Bruine de neige (Quatre sours), qui fut écrit pendant la guerre. C'est un livre serein. Les pétales de fleurs de cerisier tombent en virevoltant ; on savoure le doux sentiment de regret provoqué par l'impermanence de la beauté. Tanizaki, serein ? L'âge, pourtant, ne guérit pas toutes les passions. Plus que jamais dominante, la femme se trouve face à un homme dont la virilité défaille - drame personnel qui rejoint la tragédie collective quand l'impuissance du héros est due à l'irradiation subie à Hiroshima (Chronique inhumaine) ; Tokusuke à bout de forces (Journal d'un vieux fou) est tenu en haleine par le désir que lui inspire sa belle-fille. Mais il sait, tous savent, Tanizaki le premier, que la vie doit finir. Alors, de la conscience claire de ce qu'est la condition humaine, s'élève une lumière salutaire - comme une jubilation.

02/1997

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Histoire et Philosophiesophie

La science n'est pas l'art. Brèves rencontres...

L'idée la plus courante aujourd'hui, parfois explicite, mais le plus souvent implicite, sur la nature des rapports entre les arts d'un côté, les sciences et les techniques de l'autre, est de considérer le problème à l'ordre du jour comme celui d'une réconciliation : il s'agirait de favoriser la convergence de la création artistique et de la recherche technoscientifique, afin d'atténuer, ou d'abolir une coupure douloureuse. Mais l'histoire de l'humanité, dans sa dimension culturelle en particulier, n'est-elle précisément pas celle de la séparation de ses divers champs d'activité, de leur autonomisation? Lidée d'une réunification oecuménique, des grandes retrouvailles de l'art et de la science, me paraît relever d'une nostalgie naïve plus que d'un projet informé, fut-il utopique. Et puis, je dois l'avouer, cette séparation ne m'est nullement pénible. Peut-être est-ce une affaire de tempérament personnel, mais je me trouve fort bien de la différence essentielle entre l'Art et la Science - et de leurs diversités propres (les arts et les sciences) au surplus. Si, scientifique professionnel, mon intérêt pour l'art aboutissait à m'y faire retrouver des attitudes et des oeuvres semblables à celles que je connais (trop) bien, cet intérêt s'émousserait vite... L'art, et l'art contemporain en particulier, m'attire en raison directe de ses différences avec la science, et non pas de leurs éventuelles similarités. Je n'ai aucunement la nostalgie d'une Unité perdue de la création - pas plus naturelle (c'est la diversité du monde des pierres, des fleurs, des oiseaux qui en fait la beauté) qu'humaine.

10/2010

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Théâtre

C'est ma terre et c'est les miens suivi de Un prince dans la nuit

C'est ma terre et c'est les miens : L'histoire d'une famille, de la fin de la première guerre au début des années cinquante. Au cœur d'un petit village girondin. Au bord de la rivière, pas loin de la mer. Une terre où les hommes et les femmes poussent comme les pins, fiers et solitaires. Les pieds dans le sable et le regard se perd dans la forêt. Ne revient jamais. Du feu de la forge au feu des mitraillettes, du bruit de l'eau au bruit des moteurs, de la folie des hommes à la beauté des femmes. Les destins, branches cassées, ne tombent pas dans le fossé. Amédée et les siens trouvent la force de se redresser vers le soleil, la pluie, la vie. Un prince dans la nuit : Une chambre d'enfant. Faiblement éclairée. Une fenêtre aux volets clos, rideaux tirés. Un père conte une histoire à son fils. Une aventure fantastique peuplée de rois, de reines et de bouffons. Sur la commode, un bouquet de fleurs fanées. Contre le mur, une bicyclette retournée, les pneus dégonflés. Des grands seigneurs, des truands, des cardinaux. Sur le parquet ciré, des cahiers ouverts, fermés, des livres de classe. Des soldats de plomb alignés en ordre de bataille. La famine, la maladie, la guerre. Une vieille malle de voyage sert de caisse à jouets. Un roi défie la mort, l'épée à la main. Elle vient chercher le prince. Il va à sa rencontre, tête haute, le poing serré. Quelqu'un frappe à la porte. Le père ne répond pas. L'histoire n'est pas finie.

12/2004

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Littérature française

L'enfant méduse

Une petite fille, Lucie Daubigné, vit une enfance paisible et heureuse dans un village du Berry, au cœur des landes et des marais peuplés d'oiseaux, d'insectes, de crapauds et de fées invisibles. Les voix des bêtes, du vent et des légendes restées vivantes tissent le chant de la terre. Un chant plein de douceur. Mais le calme bonheur du lieu et de l'enfance est soudain brisé. Un ogre rôde dans le pays, avide de corps de petites filles. La douleur et le deuil se lèvent sur son passage. Lucie devient la proie de l'ogre. Mais, si celui-ci ne la tue pas, comme ses autres victimes, il détruit peu à peu en elle l'innocence, la joie de vivre, l'amour et la bonté. Lucie, rongée par son secret de honte, de souffrance, se transforme en une créature maigre, laide et haineuse. Elle s'ensauvage. Le chant de la terre devient un chant de guerre et de vengeance. Armée de la seule force de son regard, l'Enfant Méduse entreprend le combat contre l'ogre. Lucie vaincra, mais ni la paix, ni l'innocence ne lui seront rendues. La douleur, la violence et la haine ont pris trop profondément racine en elle. Il faudra longtemps à Lucie, très longtemps, pour réapprendre à vivre en paix avec le mal, avec les autres et elle-même. Dans cette traversée du mal, tout prend un sens : la lumière, les fleurs, les insectes, les larmes. Et la nature, les bêtes, les astres s'unissent pour accompagner la solitude des hommes et la détresse d'une enfant.

02/1991

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Poésie

Ancienne éternité. Et autres textes

Cette édition rassemble sept ensembles de poèmes de Christian Dotremont, d'Ancienne éternité, texte éblouissant écrit en 1940 à seulement 17 ans et qui le fera intégrer immédiatement les groupes surréalistes belges puis français, jusqu'à Les trois forêts, écrit au sanatorium d'Eupen en 1953 où il soignait sa tuberculose. Ces poèmes, la plupart écrit sous la forme "dialogique" si particulière à Dotremont, dans laquelle questions et réponses se confondent, filent dans une oralité joyeuse, où l'évocation féminine est une amulette et l'amour une magie. Prestidigitateur du langage, Dotremont suit à la fois une silhouette qui s'échappe et le fil de ses pensées, par-delà les villages, par delà les forêts bavardes, au coin d'une rue floue : réinvoquant d'une main ce qui a disparu sous l'autre, échafaudant sur un fil des associations d'idées fulgurantes, sans jamais tomber. Des hommes brisés qui se recollent, des vêtements empruntés au bonheur, des enfances attachées aux réverbères, des rafales de vies, des fleurs de cimetière ; un ensemble de mots de passe pour ouvrir le présent, de combinaisons pour ouvrir le coffre des choses perdues. Christian Dotremont prend la "mort légère et tiède" dans sa main, et lui raconte des histoires, des histoires infinies à la poursuite du bonheur, dresse entre elle et lui des illusions de poèmes, des jeux aériens, des incendies sous la neige. Il détourne son attention au fil de dialogues où il parle à son ombre, répond à ses propres questions, change de masque entre rire et grimace, comme les grands magiciens savent détourner notre regard vers l'invisible, avant de "s'écrouler sous les applaudissements de la vie" .

01/2021

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Décoration

Les épis de faîtage en céramique

Fièrement posés en haut des toitures, les épis de faîtage en céramique font parfois encore partie du paysage des petites villes et des campagnes. Ils se remarquent de loin grâce à leurs formes et à leurs couleurs vives. Symboles de la maison et de son propriétaire, ils ont souvent fait l'objet d'une attention décorative particulière Fièrement posés en haut des toitures, les épis de faîtage en céramique font parfois encore partie du paysage des petites villes et des campagnes. A l'image des coqs campés au sommet des clochers, ils se remarquent de loin grâce à leurs formes et à leurs couleurs vives. Ils dépassent du faîtage pour protéger le poinçon placé à la jonction des arbalétriers. Symboles de la maison et de son propriétaire, ils ont souvent fait l'objet d'une attention décorative particulière. Depuis plus de 40 ans, le Centre de recherches sur les monuments historiques s'intéresse à ces épis de faîtage, en étudiant des pièces conservées dans des musées ou chez des collectionneurs privés. Un premier album, paru en 1984 (aujourd'hui épuisé) publiait des relevés effectués en Normandie, en Bretagne, en Bourgogne, ou dans le Berry, accompagnés d'une analyse historique et régionale. Présentés de nouveau ici, ils sont complétés par de nouveaux relevés, souvent réalisés dans la région Occitanie. Composés de formes géométriques, de fleurs, de personnages ou d'animaux, leur histoire et leur symbolisme sont évoqués ici, tout comme leur méthode de réalisation, ancienne ou actuelle. Comme dans chaque album de la collection, relevés graphiques et photographies pour la plupart inédites permettent de pénétrer au coeur de ces magnifiques objets vernaculaires.

01/2021

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Théâtre

Femme mais forte

" Je l'écoutais attentivement, car ma mère n'avait certes pas le brevet des collèges mais qu'est-ce qu'elle était sage ! Je la trouvais beaucoup plus sage que mes professeurs. Elle parlait souvent par paraboles et me prodiguait des conseils que je comprenais beaucoup plus tard, souvent des mois, voire des années après, quand j'étais en face de la situation. Ma mère avait ce pouvoir-là, elle était en avance sur son temps. Une sorte de visionnaire qui sentait les choses venir. Elle me disait elle-même avoir très tôt développé cet instinct, une sorte d'intuition qu'elle nommait sixième sens. Ce qu'elle annonçait était comme des bombes à retardement : elle le disait, et ça s'accomplissait plus tard. " La mère de Samia a fait preuve de courage et de sacrifice, sa vie durant, afin d'apporter à sa fille tout ce qu'elle pouvait. Elle lui a enseigné l'optimisme en l'avenir, et la force de penser que le meilleur reste à venir. " Il faut que l'arbre résiste au vent d'hiver, pour qu'éclosent des fleurs, au printemps ", l'encourageait-elle. Au décès de sa maman, suite à une maladie foudroyante, Samia lui fera honneur : elle s'acharnera avec succès à bâtir sa vie professionnelle et à défendre la cause des femmes. Mais la réussite attise des jalousies qui pourraient, hélas, détruire tout ce que Samia a construit... Ce livre, qui est d'abord une touchante déclaration d'affection à une mère, souligne aussi les pouvoirs de l'amour, capables de recolorer joyeusement un ciel gris.

10/2018

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Critique littéraire

Choix de lettres / Jean Paulhan Tome 1 : La Littérature est une fête

Lorsque Jean Paulhan disparut, en 1968, il laissait un domaine immense, celui de sa correspondance : des milliers de lettres. A force de les lire et de les relire, il a paru possible d'en dégager trois massifs. Trois grandes périodes. Ainsi de 1917 à 1936 la littérature - et ce sont les grandes années de La Nouvelle Revue Française. Ainsi de 1937 à 1947 ce qu'il faut bien appeler une activité publique même lorsqu'elle fut clandestine. Et de 1948 à 1968, avec la composition de la suite et de la conclusion des Fleurs de Tarbes, une concentration farouche sur l'énigme du langage, secret poursuivi depuis l'âge de dix-neuf ans. Et sans doute ni l'activité de directeur de revue ni les difficultés du combat politique n'ont jamais occulté la recherche spirituelle. Pourtant c'est un fait que chaque période se définit naturellement par son accent propre, ou plutôt majeur. Chacune offre la matière d'un volume. Chacune offre même un titre qui existait déjà dans l'oeuvre, dans les lettres ou dans le souvenir des propos familiers : pour 1917-1936 La littérature est une fête. Pour 1937-1947 Traité des jours sombres. Pour 1948-1968 Le Clair et l'Obscur. Ces trois volumes proposent finalement de l'auteur trois portraits différents et semblables, d'autant plus fidèles qu'il ne savait pas qu'il les traçait, d'autant plus vivants qu'ils sont vus de biais dans un miroir, comme il est de règle pour les portraits de l'auteur par lui-même - mais ici c'est le lecteur qui tient le miroir, et fait bouger l'image.

02/1986

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Littérature française

Honorine. Scènes de la vie privé

Maurice de l'Hostal, ancien secrétaire du comte Octave, reçoit quelques hôtes de marque et se met en devoir de leur raconter un épisode de sa vie qui a marqué sa jeunesse... le comte Octave de Bauvan a été quitté par sa femme, Honorine, pour un amant avec lequel elle a brièvement connu la passion et la volupté et dont elle a eu un enfant. Abandonnée à son tour, son enfant décédé, elle vit en recluse dans une maison modeste et gagne sa vie en fabriquant des fleurs artificielles, sans savoir qu'elle est protégée à son insu par son mari éploré qui lui a pardonné et qui reste toujours profondément amoureux d'elle... Le couple parviendra-t-il à se reconstruire ? Honorine d'Honoré de Balzac, à mi-chemin entre le roman court et la nouvelle longue, est paru en prépublication en trois parties, à l'origine, dans la Presse en 1843, puis publié en volume chez le libraire Potter en 1844, puis en 1845 dans l'édition Furne dans Les Scènes de la vie privée de la Comédie humaine. Balzac sous une plume troublante reprend ici la forme du récit dans le récit, qu'il a déjà adoptée pour La Femme de trente ans et dans La Femme abandonnée. Il creuse un peu plus avec la psychologie de ses personnages, les rend touchants, voire attachants malgré leurs faiblesses dans un monde où rien n'est jamais noir ou blanc. L'auteur donne la part de son humanité à chaque personnage tout autant que le poids de la conscience qui broie parfois l'âme et lui dicte sa voie.

04/2021

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Autres éditeurs (P à T)

Les petits plaisir de l'hiver

Voici le premier opus d'une série de 4 albums sur les saisons, mettant en scène de manière poétique les petits plaisirs simples en lien avec les saisons et la nature. Des ouvrages pour les petits, beaux, sensibles, tout en étant justes et vrais. Qui n'a jamais, enfant, frissonné de plaisir en faisant craquer la glace d'une flaque gelée sous ses pieds ? Ou en jouant avec les étincelles d'un feu de cheminée ? Ou encore en dessinant sur la buée d'une vitre, en attrapant un flocon de neige au vol... Chacun de ces " petit plaisirs hivernaux " est raconté à travers une saynète délicate et poétique réalisée en papier découpé. Histoire de faire rêver les enfants et de leur donner le goût des belles choses que nous offent la nature. Histoire aussi de rappeler aux grands enfants que nous sommes tous ces émotions simples de nos jeunes années. Liste des petites choses qu'on aime en hiver : - Compter les nids d'oiseau - Se prendre pour un dragon (cracher de la fumée) - Casser la fine couche de glace sur les flaques gelées - Passer incognito (capuche, écharpe, bonnet) - Collectionner les perles de gouttes gelées - Voir l'invisible (toiles d'araignées gelées) - Attendre la neige - Avaler un flocon de neige - Collectionner les graines - Les bouquets de fleurs/herbes séchées - Dessiner sur les vitres gelées/embuées - Se réchauffer les mains sur mon bol de chocolat chaud - Regarder danser le feu de cheminée - Rêver au printemps A paraître : - Les petits plaisirs du printemps (mars 2023) - Les petits plaisirs de l'été (juin 2023) - Les petits plaisirs de l'automne (août 2023)

11/2022

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Théâtre

Sur un pont par grand vent

Quelque part dans un village ou une petite ville traversée par un fleuve, six personnages racontent et se racontent. Petit à petit, une évidence s'impose : leurs destins se croisent dans une même histoire. Une jeune femme cherche à connaître les zones d'ombre de son passé. Qu'est-il arrivé à sa mère (qu'elle n'a jamais connue) assassinée dans une maison de soeurs hospitalières alors qu'elle-même était encore au berceau ? Au fil des rencontres, la vérité surgit. Les voix se mêlent. Une vieille femme explore les méandres de sa mémoire ; la tragédie peut se dévoiler. La vieille femme : L'histoire de ma vie consiste dans la nuit où j'ai fui mon époux, dans le lit où, le premier soir après ma fuite, j'ai couché seule comme je n'avais plus été de longtemps dans un lit. Une religieuse habitait cet endroit ouvert aux femmes en quête d'un terme ou d'un répit. Je me rappelle, entrant dans la maison, l'odeur qui flottait là. Je me rappelle un arbre dans la force de sa vigueur, partout suintant sa sève où j'empoissais mes mains, et pleurant vers la terre ses fleurs qui s'épanouissaient L'inspecteur de police : Oli n'a pas établi le mobile. On a pensé à un crime passionnel, à un drame d'amour ou de jalousie. Ce genre de choses. La prévenue n'a répondu aux questions de personne. Ni aux psychiatres, ni aux enquêteurs, pas davantage aux juges. N'empêche qu'on avait les faits ; comme elle ne s'est pas défendue, sans avoir rien expliqué, on l'a condamnée.

03/2010

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Littérature française

Nouveau nouveau recueil. Tome 1

1940-1975 Première et seconde méditations nocturnes. D'un carnet ocre . "... Du vent !". Le beurre. Nioque de l'Avant-Printemps. L'oeuf. Des étrangetés naturelles. Errare divinum est. Proême du petit réveil. L'opinion changée quant aux fleurs. Préface à un Bestiaire. L'âne. Proême du 10 décembre 1959. Noté au Tertre, le 12 décembre 1959. Voici pourquoi j'ai vécu. Nouvelles pochades en prose. 1967-1984 "Eppur, si mu ove !". Pour Marcel Spada. Son nom seul aujourd'hui. Pour Max Bense. Ecrits récents. With and to Hemi Maldiney Cheer up ! Plutôt rien que pas assez. Le petit oiseau qui sortira de la chambre noire sera fusillé. Notes pour mon Picasso-Draeger. Envoi à Henri Maldiney d'un extrait de mon travail sur "La Table". Voici déjà quelques hâtifs croquis pour un "portrait complet" de Denis Roche. Petite machine d'assertions pour aider à l'élévation à son rang de notre Gabriel Audisio. Avant-propos. L'Ecrit Beaubourg. Grand Hôtel de la Rage de l'Expression et des Velléités Réunies. Sans titre. Nous, mots français. Anne Heurgon-Desjardins. In Memoriam Gaëtan Picon. "La Belle Lurette". Petit récit de l'assomption d'un ange qui ne fut d'abord qu'un bottier. Préface à l'édition japonaise de "La Rage de l'Expression". Pour Joan Miro. [Jean Hélion]. Nouvel hommage d'un frère cadet. Bref condensé de notre dette à jamais et re-co-naissance à Braque particulièrement en cet été 80. "Allons plus vite, nom de Dieu, allons plus vite". Préface. Pour André du Bouchet (quelques notes). Braque-Argenteuil. Paul Valéry. Cher André Villers. Notes pour l'éditeur. La Table.

02/1992

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Animaux, nature

Billebaude N° 16 : L'art du leurre

Leurre : Ce sur quoi on aurait tort de se fonder, ce qui trompe. Disparaître, se travestir, jouer des tours, attirer ou effaroucher, leurrer ou être leurré... Ce numéro, explore les pratiques du leurre entre les vivants, aussi bien sur le temps long de l'évolution, comme le mimétisme ou le camouflage, qu'à l'échelle des interactions individuelles et collectives. L'iconographie de ce numéro cherche à tisser des liens et des points de contact entre la nature, l'art et l'artifice en remettant en question la séparation moderne entre nature et culture. La question du leurre pourrait de prime abord nous conforter dans une vision de la nature comme une guerre de tous contre tous - avec des trompeurs et des trompés, chacun défendant des intérêts égoïstes. C'est l'interprétation qui en est proposée dans une partie de la littérature scientifique en éthologie comme en biologie de l'évolution. Mais n'y-a-t-il pas cependant des dimensions qui nous échappent ? Nous essaierons de saisir ce qui se joue dans ces relations en croisant les regards de biologistes, éthologues, anthropologues, philosophes et artistes. En suivant les traces du cerf qui égare les chiens, celles des insectes attirés par des fleurs ou encore des biologistes qui partagent leur émerveillement devant les ruses des animaux qu'ils étudient - pieuvres transformistes, papillons mimétiques ou escargots " déguisés " en lichen... nous nous demandons ce que l'art du leurre peut nous apprendre des autres vivants. Nous cherchons à envisager " l'art du leurre " comme une pratique partagée de l'imitation, de la ruse, du travestissement et du camouflage.

08/2020