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Sociologie

La France nous a lâchés ! Le sentiment d'injustice chez les jeunes des cités

" Nous, on est des pions, des bicots dans des cages à poules, ils ne savent pas quoi faire de nous " ; " on vit dans un système bien huilé et nous on est un peu les boucs émissaires " ; " on nous a parqués dans des cités dortoirs avec rien. C'est normal qu'à un moment donné on fasse des conneries ". Les témoignages empreints de désespoir, de haine et de révolte sont légions dans cet ouvrage, lequel propose un éclairage sur les dimensions politiques du sentiment d'injustice qui structure la perception du monde chez beaucoup de " jeunes des cités ". A partir de son observation participante menée sur plusieurs terrains en France, et de sa retranscription des discours formels et informels dont il a été témoin, Eric Marlière analyse la nature des propos belliqueux qui animent une partie de ces jeunes. Les relations conflictuelles avec la police, la méfiance à l'égard des travailleurs sociaux et le désenchantement vis-à-vis de l'école singularisent leur rapport aux institutions. Leur conception de la politique est négative et hypercritique : corruption, " toute-puissance " de l'Etat, " forces obscures " (franc-maçonnerie et " sionisme ") forment une sorte de " théorie du complot " dont ils se sentent les premières victimes. La radicalité des discours entendus fait écho au quotidien de ces enfants d'ouvriers qui n'ont plus d'emprise ni sur le présent, ni sur l'avenir. Se sentant déconsidérés et, de surcroît, stigmatisés comme les " nouveaux ennemis de l'intérieur ", ils développent un sentiment d'insécurité dans un pays qui a pourtant vu naître la constitution des droits de l'homme et du citoyen. Réalisée sans détour, cette enquête de terrain nous montre de l'intérieur les représentations sociales véhiculées par ces " jeunes des cités " qui défrayent si souvent la chronique.

02/2008

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Economie

Le réveil des démons. La crise de l'euro et comment nous en sortir

On croyait les démons assagis : à la faveur de la crise financière de 2008, les Etats avaient repris le dessus sur les marchés financiers ; avec et pour l’euro, les Européens avaient enterré l’égoïsme national ; face aux pires chocs, les politiques économiques savaient répondre et conjurer la dépression. Mais la tempête qui ébranle la zone euro depuis maintenant deux ans montre qu’ils n’étaient qu’assoupis.La crise européenne rappelle Lénine, pour qui la meilleure manière de détruire les fondements d’une société était de saper sa monnaie. Ce qui n’était au départ qu’une crise banale dans une petite économie périphérique, la Grèce, a gagné un pays après l’autre et menace aujourd’hui d’emporter tout l’édifice monétaire européen. Les citoyens s’interrogent : Peut-on encore sortir de cette tempête ? Certains pays devront-ils quitter l’euro ? A quel prix ? Cette monnaie sera-t-elle le fossoyeur de l’Europe ou l’accélérateur de sa transformation ? Les Etats vont-ils perdre leur autonomie budgétaire ? L'Allemagne est-elle en train de prendre le pouvoir ?Avec brio et clarté, Jean Pisani-Ferry donne toutes les clés pour comprendre ce qui se joue aujourd’hui autour de notre monnaie. Il donne à lire comme un thriller l’histoire d’une monnaie orpheline d’un Etat, mais surtout d’un projet politique. Il dénonce les manquements des dirigeants européens qui, face à la tourmente, ont toujours réagi trop peu et trop tard. Il déchiffre enfin les différents scénarios de sortie de crise, et évalue leurs chances de succès.Un essai brillant par l’un des meilleurs économistes contemporains pour comprendre pourquoi notre avenir se joue dans la crise de l’euro.

11/2011

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Actualité et médias

La Grèce fantôme. Voyage au bout de la crise 2010-2013

En mai 2010, le FMI, l'Union européenne et la BCE, ont missionné leurs experts et mis le pays sous leur tutelle : Trois ans plus tard, au lieu d'un redressement des finances, on assiste à un effondrement du pays et à une catastrophe humanitaire. La Grèce n'est plus que le fantôme d'elle-même. Panagiotis Grigoriou fait la chronique de la vie effroyable en temps de crise financière. Historien et ethnologue ayant longtemps enseigné en France, il choisit de vivre à Athènes en 2008 : dès le déclenchement des événements, il décide de rapporter le quotidien des Grecs dans un blog, Greek Crisis, qui connaît un succès immédiat. Ces histoires sont celles de la classe moyenne qui disparaît partiellement du monde du travail, des actifs tous touchés par le chômage et, pour les plus "chanceux" d'entre eux, contraints à prendre le chemin de l'exil. Il dit le désespoir des petits commerçants, des étudiants, des diplômés ou encore des retraités, à la recherche de stratégies de rechange, souvent dérisoires ou impossibles : quitter le pays, changer de secteur d'activité, se répolitiser, se dé-socialiser, ou encore se suicider ou se laisser mourir. Ce sont les seules alternatives laissées à une population totalement déstabilisée, qui n'a plus d'autre perspective que sa survie immédiate. La crise ne s'est pas abattue sur la Grèce à cause des errements réels et avérés de sa classe politique. L'explosion de la dette du pays n'est pas la seule cause : la Grèce a été choisie comme laboratoire des politiques d'austérité, elle est soumise à une expérience-limite. La Grèce fantôme se veut aussi une réflexion sur le projet européen et ses incohérences, voire ses faillites. Panagiotis Grigoriou a contribué à l'élaboration du film documentaire Khaos. Les visages humains de la crise grecque, réalisée par Ana Dumitrescu (2012).

10/2013

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Histoire de France

Ces français qui ont collaboré avec le IIIe Reich

La poignée de mains de Montoire, le 24 octobre 1940, entre le maréchal Philippe Pétain et le chancelier du IIIe Reich Adolf Hitler, est le symbole d'une collaboration qui s'annonce entre un pays vaincu et son vainqueur. Dans son discours aux Français du 30 octobre 1940, le chef de l'Etat français emploie lui-même le terme de collaboration : "J'ai rencontré, jeudi dernier, le chancelier du Reich. Cette rencontre a suscité des espoirs [... ]. Une collaboration a été envisagée entre nos deux pays. J'en ai accepté le principe [... ]. Cette collaboration doit être sincère". Par ce discours, les bases d'un rapprochement politique entre les deux pays sont bien jetées. Dès lors, certains pousseront très loin leur collaborationnisme avec les nazis, au point d'avoir du sang sur les mains. Ce livre trace le portrait des plus significatifs d'entre eux : hauts ou modestes fonctionnaires, militaires (Raoul Dagostini, Joseph Darnand, René Bousquet...), responsables politiques et économiques (Jacques Doriot, Philippe Henriot dit le "Goebbels" français...), artistes, écrivains, journalistes (Robert Brasillach, Ferdinand Céline, Alphonse de Châteaubriant, Lucien Rebatet...), et voyous (Henri Lafont, André Francis dit "Gueule-Tordue" , Maurice Solnlen...) se mettent, pour beaucoup, au service de l'occupant. Un ouvrage passionnant qui s'intéresse aux individualités afin de comprendre comment ces hommes ont glissé, basculé dans la collaboration. Un travail d'enquête minutieux, s'appuyant sur de nombreux documents d'archives. Surnommé "le détective de l'histoire" , Jean-Paul Lefebvre-Filleau, ancien colonel de gendarmerie, diplômé de l'université en droit, criminologie et théologie, a publié une vingtaine d'ouvrages, dont le dernier, La Franc-maçonnerie au coeur de la République, de 1870 à nos jours, réédité aux éditions De Borée en 2016.

01/2017

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Théâtre

Corps de bois, souffle humain. Le théâtre de marionnettes Wayang Golek de Java Ouest

Le wayang golek purwa est un théâtre de marionnettes éminemment populaire aujourd'hui en pays Sunda, à l'Ouest de Java en Indonésie. Pratique complexe dans ses dimensions sociales et artistiques, le wayang golek est proclamé en 2003 Chef-d'oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité par l'Unesco, au sein de la candidature générique du « Wayang indonésien ». L'ouvrage décrit et discute le passage d'un patrimoine familial à un patrimoine commun, national, mondial. L'analyse anthropologique mêle ainsi l'étude des politiques culturelles au sein des jeux d'espaces de ces différentes échelles, l'examen de concepts globaux, l'étude détaillée du parcours de cette première candidature de l'Indonésie au patrimoine immatériel de l'Unesco et la réalité ethnographique du wayang golek. Du processus de patrimonialisation officielle surgissent ainsi des enjeux multiples, telle la construction d'une identité et d'une culture nationales, ou encore la spectacularisation et la folklorisation du wayang golek, sa conversion en un produit à exporter, une ressource à mobiliser et à exploiter. Le patrimoine devient un capital à faire fructifier dans l'intérêt notamment économique d'une région touchée de plein fouet par les crises financières de 1997 et fin 2008, au sein d'un État engagé dans un processus politique complexe de démocratisation au sortir des trente ans du régime autoritaire de l'Ordre Nouveau (1967-1998). Loin de se limiter à l'étude de la juxtaposition du concept international de patrimoine immatériel à un contexte local spécifique, l'ouvrage montre comment, par leurs pratiques, les acteurs du wayang golek se réapproprient ce signifiant nouveau, tout en apportant à leur tour des éléments à la réflexion générale sur le patrimoine dont le wayang golek fonctionne comme un métadiscours au sein de la société sundanaise contemporaine.

06/2014

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Histoire de France

Réformes et réformisme dans la France contemporaine

Définir à priori une réforme ou un réformateur est impossible. Interpréter tout changement comme une réforme et tout acteur comme un réformateur ne peut conduire qu’à la confusion. Sont donc mises en évidence celles qui ont réellement marqué l’évolution de la société française sur les champs politique, économique, social ou culturel, pour quelles raisons, ainsi que leurs auteurs en récusant tout cloisonnement. Ne retenir, sur deux siècles d’évolution, que les mesures ayant eu un impact réel ou privilégier celles qui sont tenues pour positives et durables comportait le risque de passer sous silence celles qui ont abouti à l’échec ou ont été considérées à postériori comme éphémères ou rétrogrades, bien qu’elles n’aient pas été vécues ainsi par les contemporains. Certaines mesures ont été et sont restées plus connues pour leur image que pour leur contenu, l’une et l’autre devant être prises en compte car l’image a pu servir de support à des choix idéologiques ultérieurs. Dans leur souci de rechercher des continuités, les auteurs ont dû résister à la tentation de minimiser l’impact des ruptures mais leur propos, loin de le nier, était d’en montrer les héritages intégrés à des degrés très divers dans les évolutions ultérieures, certains interdisant tout retour en arrière, d’autres étant progressivement oubliés. Leur constat in fine est que réformes et réformateurs relèvent de toutes les familles idéologiques et politiques et que, pour parodier un propos célèbre, aucune n’a eu l’exclusivité de la volonté d’amélioration du vécu de ses contemporains, avec des réussites diverses. Sylvie GUILLAUME, professeur émérite des universités, est membre honoraire de l’IUF et chercheur associé au Centre d’histoire de Sciences Po Paris. Pierre GUILLAUME, ancien élève ENS Saint-Cloud, est professeur honoraire des universités.

02/2012

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Critique littéraire

De la publication. Entre Renaissance et Lumières

Rendre public est une action qui, sous l'Ancien Régime, ne va pas de soi. Elle comporte de multiples enjeux - juridiques, politiques, sociaux, culturels - qui nous sont devenus presque étrangers. Elle définit, en le visant, un public, terme plus riche, plus complexe, plus " politique " que ne le suggère aujourd'hui son acception de tous les jours. Car entre Renaissance et Lumières, l'opération de faire paraître un écrit - un livre par exemple - renvoie inséparablement au public des lecteurs et à la perception même de l'idée de public dans son rapport à la respublica. C'est cette réalité complexe, mouvante, intimement liée à la genèse de notre " espace public " qu'étudient les textes réunis dans le présent ouvrage, tous issus d'une recherche élaborée en commun, dont voici le premier bilan. Ce livre explore de multiples lieux de publication, de Paris à Venise, du collège jésuite au théâtre de société. Il rencontre bien des protagonistes de ce processus, les auteurs, les censeurs, les orateurs, les donneurs d'avis... Il met en lumière ce qui se trouve ainsi finalement publié : la réputation, la puissance, la gloire, la philosophie et même le secret. Les études ici rassemblées remettent en cause l'idée d'un simple face-à-face entre les producteurs d'écrits - auteurs, éditeurs, commanditaires, imprimeurs - et les divers publics qui en sont les destinataires. Elles font découvrir l'importance des médiations, la multiplicité des relais, la confusion parfois des rôles. Au fil des pages et d'un chapitre à l'autre on voit ainsi se composer, par fragments, une histoire renouvelée de la circulation et de la réception des écrits sous l'Ancien Régime, qui esquisse, chemin faisant, une autre approche de la littérature à l'âge classique.

10/2002

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Philosophie

La société ouverte et ses ennemis Tome 2 : Hegel et Marx

Longtemps méconnue en France, l'oeuvre de Karl Popper, logicien et épistémologue, est un classique à l'étranger. La Société ouverte et ses ennemis, écrit au début de la Seconde Guerre mondiale, est un ouvrage de philosophie politique : plaidoyer passionné pour la démocratie, contre le totalitarisme de droite ou de gauche. A la société close et immuable à base de tribalisme et de magie, l'auteur oppose la société ouverte, contrôlée par la raison, où la volonté de l'individu peut librement s'exercer. A Platon, à Hegel, à Marx, il reproche de ne reconnaître l'histoire que pour ajouter qu'elle obéit à des lois qui déterminent le cours des événements : idée qui paralyse le progrès, en le soumettant à la fatalité historique. Elle a conduit le premier à proposer une cité dirigée par une élite omnipotente et omnisciente, où l'individu n'est rien et où la collectivité est tout ; le second à se faire le maître à penser de l'Etat prussien et le théoricien d'une société dont se réclamera le totalitarisme ; le troisième, en dépit d'une description perspicace des rouages de la société de son temps, à transformer des hypothèses en dogmes ; la science, qui repose sur l'expérience, doit pouvoir à chaque instant être remise en question. Karl Popper soutient que l'homme peut forger son destin collectif en s'appuyant sur l'expérimentation et en procédant au coup par coup, pour progresser en éliminant les erreurs. Karl Popper Né à Vienne en 1902, mort à Londres en 1994. Recherches en épistémologie. Un temps marxiste. Réfugié en Nouvelle-Zélande de 1937 à 1945. Etabli ensuite en Angleterre. Une oeuvre capitale dans les deux domaines de la méthode scientifique et des sciences politiques. Traduit de l'anglais par Jacqueline Bernard et Philippe Monod.

04/1979

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Histoire internationale

Le rétablissement et la consolidation de la paix en République Démocratique du Congo de 1990 à 2008. Le rôle des acteurs internationaux

Si l'explosion du système Est-Ouest marque la fin de l'idée de confrontation globale en tant que modèle de la guerre depuis la fin du second conflit mondial, on doit plus fondamentalement s'interroger sur les changements intervenus depuis les années 90 en ce qui concerne le statut de la guerre elle-même et sur le rôle des opérations de paix dans les relations internationales. Les crises politiques découlant de conflits internes sont des sources de déstabilisation et de fragilisation des institutions locales qui subissent le tumulte et affaiblissent la capacité des acteurs à sortir d'une telle situation politique. La nécessité de renforcer les capacités locales pendant cette période charnière afin d'éviter les crises récurrentes se traduit par la présence de la Communauté internationale qui déploie une multitude de stratégies. Il existe en effet, dans la grammaire des Nations unies, un continuum de modes de gestion des crises qui va des formes les plus réservées de la persuasion à certaines modalités de diplomatie coercitive, impliquant un usage limité de la violence. Lorsqu'on examine les opérations de paix en RDC, un ensemble dynamique de tensions et de liaisons, oscillant entre ordre et désordre dans ses expressions institutionnelles, le constat qui se dégage est que la question de la paix exige une analyse qui prenne en compte plusieurs facteurs. D'où le recours à une approche interdisciplinaire, mobilisant des courants critiques au sein des relations internationales tout en alliant la sociologie des relations internationales. Notre étude s'attache à évaluer la pertinence et la cohérence des pratiques et conduites des acteurs internationaux en RDC pour mieux dégager les contours axiologiques et idéologiques de la gestion des crises itératives.

04/2014

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Sociologie

Marcher !

... Ce livre, c'est donc " Marcher ! ". Il regroupe de nombreux acteurset témoins des évènements actuels. Des photographes, qui aujourd'hui constituent une avant-garde visuelle et documentaire du peuple en mouvement. Ils nous donnent ici un aperçu de leur ample et constant travail de capture des vérités fugaces d'un événement sismique, d'une société en ébullition révolutionnaire. Leur apport est essentiel car ils mettent à jour, chacun avec son talent propre, la dimension esthétique du mouvement populaire. Dans ce volume, encore plus divers que les précédents, aussi bien dans la forme que dans le fond, on trouvera des éclairages utiles à l'appréhension de la révolution en cours ainsi que des éléments pour une réflexion sur l'avenir immédiat, des analyses juridiques, politiques, psychologiques... On y voit aussi des sources et des affluents brûlants de ce grand fleuve d'aujourd'hui, majestueux de sagesse, de lucidité, de colère pacifiqueet de détermination. Il y a aussi des témoignages émouvants de la symbiose, malgré l'exil, des Algériens, parties de la totalité de ce vaste mouvement populaire. La poésie, qui est d'une certaine façon au coeur-même de " Nous autres "et de notre démarche morale, politique et intellectuelle, transparaît à travers tout l'ouvrage, mais, à l'occasion, elle s'affirme en tant que telle, à la fois éclatante et subtile. Enfin, nous ne sommes pas peu fiers que ce volume de " Nous autres ", se rapprochant un peu plus des expressions émanant du mouvement populaire, sur les pancartes des manifestants, leurs slogans, leurs chants, réunisse, comme à l'occasion de " Travailler ! " des textes et des photographies, mais aussi que les textes y figurent dans leurs différentes langues originales d'écriture, française, arabe, derja ou anglaise.

05/2019

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Développement durable-Ecologie

Dieselgate

En septembre 2015 éclate le plus grand scandale de l'histoire de l'industrie automobile : le '"dieselgate". L'Agence américaine de protection de l'environnement révèle que Volkswagen truque depuis 2009 les résultats des émissions polluantes de certains de ses moteurs lors des tests d'homologation. Karima Delli, députée écologiste ou Parlement européen, se mobilise immédiatement sur ce dossier. Suspectant que d'outres marques seraient coupables de fraudes analogues, il lui apparaît qu'une enquête approfondie ou niveau européen est nécessaire. Les constructeurs quant à eux, comme les Etats d'ailleurs — soucieux de préserver les fleurons de leurs industries nationales —, souhaitent avant tout que le silence retombe ou plus vite sur ce le affaire. Grâce au soutien de certains collègues et ou large succès remporté par une pétition citoyenne dont elle est à l'initiative, la députée obtient la création d'une commission d'enquête parlementaire dont les révé-lations seront fracassantes : pas moins de 70 millions de véhicules sont concernés, avec un impact dramatique sur la santé publique. Au gré des révélations et entretiens auxquels elle assiste, Karima Delli développe un volet de propositions pour repenser les transports et la mobilité sur le continent. S'inspirant des meilleures pratiques mises en place en Europe, de dessine une nouvelle feuille de route, que les responsables politiques pourront utiliser dons les années 6 venir. Avec un impératif : protéger lo santé des citoyens. A la fois enquête haletante dons les coulisses du dieselgate, mode d'emploi pour repenser nos façons de nous déplacer et plaidoyer pour l'action politique face aux lobbys, cet ouvrage propose de tourner la page des énergies fossiles et du tout voiture pour inventer la mobilité du XXe siècle.

04/2019

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Sciences politiques

Gouvernance foncière et jeux d'acteurs au Cameroun. L'exemple des concessions foncières agro-industrielles

Le vaste patrimoine fonder camerounais constitue plus que jamais une source de convoitise. Que ce soit dans la région du Centre, du Nord-ouest, du Sud-ouest, du Sud ou du Littoral, des compagnies agro-industrielles étrangères exploitent de vastes superficies de terres arables. Les élites locales ne sont pas en reste. En effet, celles-ci se livrent également à des achats compulsifs des terres rurales. L'ouvrage qui porte sur un sujet aussi sensible, voire périlleux, mais bien utile, riche et stimulant, questionne avec minutie, finesse et circonspection, la gouvernance foncière au Cameroun, à l'aune des jeux et enjeux d'acteurs qui structurent l'écosystème des transactions foncières agro-industrielles dans ce pays. Avec l'adoption par l'Etat camerounais de la politique économique axée sur l'attractivité des investissements directs étrangers pour atteindre ses objectifs de développement, l'on assiste ces dernières années au Cameroun, à une intensification des investissements dans le domaine de l'exploitation des ressources naturelles et spécifiquement de la ressource foncière. Cette situation n'a pas manqué d'attirer l'attention des médias et ONG tant locaux qu'internationaux, qui accusent d'accaparements des terres les firmes agricoles étrangères qui y sont actives. A l'aune de ce grief d'accaparement des terres, l'ouvrage postule que, se focaliser sur les compagnies agricoles internationales comme étant les princes de la turpitude, alors que les acteurs étatiques locaux en charge des politiques publiques en matière foncière seraient, par nature, des parangons de vertu, n'est pas la bonne approche encore moins le bon débat. Nourrie par un travail de terrain mené au Cameroun, la recherche contenue dans cet ouvrage invite à sans cesse interroger les grilles d'analyse de la réalité foncière au Cameroun.

04/2019

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Policiers

Article 36

13 janvier 2020 à l'aube. Les chars Leclerc pénètrent dans Paris. A Marseille, des unités d'infanterie et des blindés légers quadrillent les quartiers nord en liaison avec la police et la gendarmerie. Sur toutes les ondes et l'intégralité des réseaux sociaux, le président de la République décrète la mise en oeuvre de l'article 36 de la Constitution : l'état de siège est proclamé sur tout le territoire. Les militaires prennent le contrôle du pays. Tout ce qui relève de la sécurité nationale relève désormais des généraux, qui ont la haute main sur les forces de l'ordre et mettent en place des tribunaux militaires. Le cours normal de la vie publique est aussitôt suspendu. Médias, syndicats, mondes enseignant et étudiant, corps intermédiaires civils et politiques, etc. , sont comme gelés. L'article 36, un dispositif oublié, hérité des régimes troublés du XIXe siècle, qui n'a jamais été mis en oeuvre depuis la deuxième guerre mondiale... mais que tous les pouvoirs successifs ont tenu à garder dans notre Constitution en songeant qu'ils pourraient peut-être en avoir besoin un jour. Si le Président s'y est résolu, faisant appel au général Maxime Gerfaut qui vient de s'illustrer par une action humanitaire d'éclat en Syrie, c'est que le pays, frappé par une nouvelle vague d'attentats monstrueux, est en proie à de graves émeutes en banlieue et à des tentatives de sédition de groupes extrémistes. Mais après un bref rétablissement de l'ordre républicain, la situation va vite échapper à tout contrôle politique. Le général Gerfaut veut aller plus loin... Le pays se coupe en deux, une partie de la population applaudit l'autre se révolte.

02/2019

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Droit

Le constitutionnalisme octroyé. itinéraire d'un interconstitutionnalisme au XIXe siècle (France, Portugal, Brésil)

Ce livre aurait pu être une simple histoire du pouvoir constituant au XIXe siècle, dans des pays ayant connu une phase de regain du pouvoir royal survenant après de tumultueux épisodes révolutionnaires. Il l'est, en partie ; le lecteur y trouvera les débats juridiques et politiques sur cette question lors des périodes de contestation de la souveraineté nationale dans trois contrées sélectionnées à dessein : la Restauration pour la France ; la monarchie tumultueuse du Portugal, de l'octroi de la Charte en 1826 à sa chute en 1910 ; l'Empire du Brésil, depuis l'indépendance. Toutefois, nous avons cru bon de proposer autre chose, en portant un nouvel éclairage sur le phénomène peu étudié de l'octroi. Limiter son étude à l'offre autoritaire d'une constitution ne peut rendre justice aux tentatives doctrinales et institutionnelles présentées ici : l'octroi a rarement été conçu comme une fin, venant consacrer et garantir un ordre constitutionnel immuable. La nature étant dynamique, il s'agissait au contraire de proposer une étape venant terminer la Révolution, en permettant de profiter des bienfaits supposés du constitutionnalisme moderne. Ce programme ne saurait se contenter d'acclimater les pays visés au "siècle des constitutions" : il convenait aussi de réfléchir sur l'échec de textes qui, bien qu'émaillant l'Europe depuis le XVIIIe siècle., n'ont su donner satisfaction, engendrant ces tristes constitutions nominales dont fait déjà mention Malouet sous la Constituante ; il importait enfin de prévenir un usage immodéré et permanent du pouvoir constituant, propre au monde d'aujourd'hui. Nous proposons donc, sous la forme d'un itinéraire, l'histoire d'un pouvoir constituant et d'un constitutionnalisme conservateurs, faisant la part belle aux garanties morales et divines d'antan, tout en veillant à acclimater les valeurs modernes du droit public aux meurs de peuples peu réceptifs du fait d'une éducation politique jugée insuffisante.

03/2019

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Histoire internationale

Des chartes aux constitutions. Autour de l'idée constitutionnelle en Europe (XIIe-XVIIe siècle)

Signs and States, programme financé par l'ERC (European Research Council), a pour but d'explorer la sémiologie de l'Etat du XIIIe siècle au milieu du XVIIe siècle. Textes, performances, images, liturgies, sons et musiques, architectures, structures spatiales, tout ce qui contribue à la communication des sociétés politiques, tout ce qu'exprime l'idéel des individus et leur imaginaire, est ici passé au crible dans trois séries de rencontres dont les actes ont été rassemblés dans une collection, Le pouvoir symbolique en Occident (1300-1640). Ces volumes, adoptant une perspective pluridisciplinaire et comparative dans une visée de long terme, combinent études de cas, analyses conceptuelles et réflexions plus théoriques. Et les réponses à ce questionnaire, issu d'une réflexion sur une histoire culturelle poursuivie sur plus de cinq siècles, remettent en cause une histoire de l'Occident latin où l'on opposerait Eglise et Etat : la mutation culturelle engendrée par la réforme grégorienne qui, tout en assurant d'abord le triomphe de la papauté, a donné à l'Etat moderne les moyens d'assurer sa propre légitimité en créant les conditions d'une révolution du système de communication. Elle engendre un partage du pouvoir symbolique et des processus de légitimation avec l'Etat : la capacité de ce dernier à se légitimer par le consentement de la société politique en dehors de la contingence religieuse est une spécificité de l'Occident latin, clé de l'essor des Etats modernes européens. Le pouvoir symbolique en Occident (1300-1640) Ont contribué à cet ouvrage : Sverre Bagge, Frédéric Boutoulle, Jonas Braekevelt, Carlos Laliena Corbera, José Domingues, Christopher Fletcher, François Foronda, Rachel Foxley, Jean-Philippe Genet, Michel Hébert, Jérôme Loiseau, José Manuel Nieto Soria, Gian Maria Varanini, Pierre Monnet, Gisela Naegle, William A. Pettigrew, Diego Quaglioni, Marie-France Renoux-Zagamé, Fabrizio Titone, Bjôrn Weiler, Attila Zsoldos

03/2019

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Sciences politiques

Francoise Carton. Une femme au Sénat

Qu'est-ce qui disposait cette anonyme petite file des Landes, très jeune orpheline de père, à devenir institutrice, sénatrice puis vice-présidente du Palais du Luxembourg, c'est-à-dire un des personnages parmi les plus importants de la République française durant trois ans. La réponse pourrait être la parité, cette mise en place d'une égalité entre les hommes et les femmes ou du moins la possibilité pour chacun et chacune d'obtenir les mêmes droits, les mêmes salaires et la possibilité d'accéder a tous les postes de la vie publique. Certes, pour les militantes moins nombreuses sur les terrains politiques et sociaux, une opportunité se pressentait. Mais cela ne suffisait pas pour atteindre la haute marche. La compétition entre postulantes de bords différents et surtout l'énorme étouffoir des traditions masculines font qu'en permanence une élue doit faire preuve de vigilance et de prudence. Et pour garder le pouvoir, II faut avoir la trempe d'une militante comme Françoise Cartron qui va défendre les valeurs de justice, en s'opposant, si besoin est, a ceux qui préconisent la force ou la mauvaise foi, même a l'intérieur de son propre parti. De ses origines modestes a son ascension jusqu'à la vice-présidence du Sénat, la lecture de cet ouvrage vous informe sur la trajectoire et l'oeuvre d'une petite normalienne devenue une grande Dame. Un parcours politique et culturel, mais aussi un album aux souvenirs qui retrace la vie familiale, les rencontres entre amis et personnalités, les découvertes et les voyages. Une biographie d'une grande sincérité, hors de la langue de bois ou des pressions hiérarchiques. Un vrai plaisir... plus un régal !

05/2018

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Actualité et médias

Human web. Engagés pour une humanité connectée

3,9 milliards de personnes. C'est plus de la moitié de la population mondiale qui n'est toujours pas connectée à l'internet mobile. Ce chiffre, trop peu connu, doit servir de catalyseur à un débat et une mobilisation mondiale qui n'ont que trop tardé. Stéphane Richard en a la conviction : la connexion est un enjeu dont le XXIe siècle ne devra pas se passer. Accès à l'éducation, à la santé, à l'emploi, participation à la vie économique et politique ; comment envisager sereinement un futur qui priverait la moitié des habitants du globe des fondements mêmes d'une vie sociale ? Ce livre est l'expression directe d'un vécu. En Afrique, en particulier, la demande de la population est tellement forte que son accès à Internet est inéluctable. Ce livre est un manifeste, une déclaration d'engagement adressée aux citoyens, aux acteurs économiques comme politiques : il est urgent d'accélérer la connexion à Internet qui donnera à chacun la possibilité de se réapproprier son destin. A charge pour les acteurs qui le peuvent de s'engager concrètement pour la diffusion universelle de cet outil technologique. Le temps de l'incantation humaniste est passé. Connectés de tous les pays, passons aux actes et construisons notre avenir numérique. Stéphane Richard est Président-directeur général d'Orange depuis 2011. Il ambitionne défaire du Groupe un acteur leader dans l'univers de services digitalisés : distributeur d'électricité en Pologne, plateforme de transfert de fonds et de paiement mobile en Afrique (Orange Money), banque mobile et humaine avec Orange Bank en 2017. En 2018, le Groupe apparaît à la dix-neuvième place des cinquante entreprises les plus innovantes du monde dans le classement établi par The Boston Consulting Group. Au niveau européen, il occupe la première place.

09/2018

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Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 8, Correspondance

Sur les milliers de lettres que Destutt de Tracy a écrites tout au long de sa vie, près de 250 seulement sont parvenues jusqu'à nous. Parmi ses nombreux correspondants, on compte notamment ses amis Cabanis, Daunou, Fauriel, Maine de Biran et Mme de Staël ou des hommes politiques comme le président américain Jefferson ou le président argentin Rivadavia. En dépit de ses lacunes, cette correspondance est riche d'enseignement dans trois domaines : La biographie intellectuelle du fondateur de l'Idéologie, en permettant à la fois de retracer son itinéraire et la genèse, souvent complexe, de ses écrits et de pénétrer dans sa " société " : ses intimes comme ses amis et, plus largement, son réseau de relations au centre duquel se trouve l'Institut national et les assemblées dont il a été membre : la Constituante, le Sénat sous l'Empire ou la Chambre des pairs sous la Restauration ; La philosophie, en mettant à jour tout ce qui le sépare de Maine de Biran, entré en dissidence dès 1802, de Mme de Staël et du groupe de Coppet ou encore de la pensée allemande. Sous la Restauration, on peut voir aussi que Destutt de Tracy reste fidèle à lui-même en refusant de se rallier aux Doctrinaires, aux Eclectiques ou aux Saint-Simoniens et en attendant beaucoup de jeunes savants physiologistes comme Flourens ; La politique, où s'exprime une opposition sans concession aux privilèges aristocratiques et plus encore aux pouvoirs religieux, en regard d'un attachement sans faille au régime représentatif et aux libertés individuelles. On peut suivre quasiment à la trace son positionnement par rapport aux différents régimes qui se succèdent depuis 1789 jusqu'à 1830, ainsi que les espérances qu'il place dans les pays neufs, l'Amérique de Jefferson et l'Argentine de Rivadavia.

09/2018

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Littérature française

Scandale de la vérité. Essais, pamphlets, articles et témoignages

On ne présente pas Bemanos, on l'a lu, on le lit. Soixante-dix ans après sa mort, il apparaît plus que jamais dans sa totale singularité. Bernanos n'est pas seulement un écrivain impressionnant, il est aussi un mélange étonnant d'individualité irréductible et d'engagement à la fois constant et inclassable : aucun parti politique, aucune idéologie, aucune droite ni aucune gauche n'ont pu récupérer à leur profit les essais et pamphlets de cet admirateur d'un autre "irrécupérable" : Léon Bloy. Catholique flamboyant, Bernanos n'hésite pas, bien que royaliste de coeur, à soutenir les républicains pendant la guerre d'Espagne, ni, bien que nationaliste, à s'exiler au Brésil lorsque certains "nationaux" prennent le pouvoir en profitant de la victoire allemande de 1940. Il voit alors en Charles de Gaulle un "prédestiné" et se rallie à la cause résistante qu'il incarne. Ce volume rassemble ses essais majeurs et un grand nombre de ses articles politiques, historiques ou littéraires, témoignages directs de l'histoire universelle vécue par l'écrivain. A côté de textes devenus des classiques, comme Les Grands Cimetières sous la lune ou Le Chemin de la Croix-des-Ames, on trouvera ici des oeuvres fondamentales, comme Nous autres Français ou La France contre les robots, ainsi que des chefs-d'oeuvre rares mais indispensables à la compréhension de l'itinéraire de Bernanos : son Saint Dominique ou son magnifique essai sur Jeanne d'Arc, Jeanne relapse et sainte. Lire ou relire Bernanos n'a jamais cessé d'être nécessaire et l'est peut-être plus encore aujourd'hui où ses maîtres mots et principes directeurs, "révolte de l'esprit" et "scandale de la vérité", sont les meilleures répliques au poids des conformismes et à l'inertie des consciences.

01/2019

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Histoire ancienne

Corpus des inscriptions de Thasos III. Documents publics du quatrième siècle et de l'époque hellénistique

Les fouilles menées dans l'île de Thasos ont mis au jour près de mille cinq cents inscriptions, de toutes époques et de nature fort diverse, qui éclairent les institutions politiques, la défense, les cultes, la société et l'économie de la cité antique - l'une des mieux connues de la mer Egée. Soixante-cinq ans après les Recherches sur l'histoire et les cultes de Thasos de J.Pouilloux, le présent volume inaugure un nouveau corpus des inscriptions de Thasos, ordonné chronologiquement et thématiquement. Ce fascicule (CIth III) réunit les inscriptions à caractères public datées entre ca 400 et 30 av. J.-C. A l'orée du IVe siècle, la cité sort d'une longue période de guerres civiles et se reconstruit, mais perd bientôt la plupart des possessions continentales qui avaient fait autrefois sa fortune. Thasos n'est désormais qu'une polis d'importance moyenne, quoique prospère, à l'échelle du monde égéen dominé par Athènes, puis par le royaume de Macédoine et enfin par les Romains. Sont ici édités ou réédités et commentées cent vingt-sept documents, gravés dans l'agora et dans les sanctuaires urbains. On trouve parmi eux des décrets réglementaire ou honorifiques, des ventes de citoyenneté, des contrats de location de domaines sacrés, des dédicaces de collègues de magistrats ou de soldats, des décrets d'associations, des décrets de cités étrangères honorant des Thasiens, etc. Prises dans leur ensemble, ces inscriptions témoignent de la vitalité de la communauté civique et de la multiplicité des échanges avec le monde grec, ainsi que de l'engagement politique des familles les plus en vue, souvent d'ascendance ancienne. Le volume comprend une mise au point sur la chronologie locale, une étude de la paléographie et un catalogue raisonnée des quelques mille individus mentionnées dans ces documents.

01/2019

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Philosophie

La cigogne de Minerve. Philosophie, culture palliative et société

Ce livre propose une enquête philosophique explorant le rapport à la mort dans nos sociétés. C'est une invitation à penser les liens humains à la fin de la vie. On évoque les liens intimes, mais également les liens sociaux encadrés par la loi. Dans un tel contexte, comment discerner les raisons anciennes et nouvelles convenant au bien de la cité? L'ouvrage s'adresse aux accompagnants en soins palliatifs. Il concerne également toute personne soucieuse pour elle-même et ses proches de réfléchir à son voyage au bout de la vie. Nous sommes mortels, nous le savons, et le fil de nos existences provoque des occasions de nous le rappeler. Dans la solitude de mourir s'inscrit l'appel à la compassion. Ainsi, pour les Grecs de l'Antiquité, l'image de la cigogne symbolisait la prise en charge des vieux par les jeunes, un signe de l'amitié politique. L'émergence de la culture palliative est intimement liée aux changements qui ont affecté l'évolution récente de la vie démocratique. Cette culture est née et s'est développée dans des circonstances politiques particulières. A l'observer, on peut déchiffrer certains codes de notre vie civique, ses aspirations, mais aussi ses ambiguïtés. Louis-André Richard propose d'examiner les questions actuelles en compagnie de Platon, d'Aristote, d'Augustin ou de Tocqueville. Grâce à eux, la philosophie, symbolisée par la sagesse de Minerve, est mise à contribution pour explorer la genèse et les métamorphoses de concepts comme la dignité et l'autonomie. Comment se déploie la dynamique de la raison et de la liberté à l'heure de notre mort ? Tel est l'enjeu pour les roseaux pensants que nous sommes. Si notre frêle espèce appelle à la sollicitude de la cigogne, elle ne saurait négliger de convoquer aussi la sagesse de Minerve.

01/2019

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Histoire de France

Le général de Gaulle et le Québec

Le "Vive le Québec libre ! " lancé le 24 juillet 1967 par le général de Gaulle du haut du balcon de l'Hôtel de Ville de Montréal a retenti à travers le monde à la manière d'un coup de tonnerre. Ce point d'orgue de son voyage dans la Belle Province vient de loin. Il n'est ni l'effet d'un coup de chaud ni la confirmation que la vieillesse est un naufrage. Comme les archives de la Présidence de la République en apportent la démonstration, il est un acte mûri, le point d'aboutissement d'un processus engagé depuis 1960 après l'enclenchement de la "Révolution tranquille" au Québec et l'installation d'une Délégation générale du Québec à Paris, munie au surplus de toutes les prérogatives diplomatiques. C'est aussi le rappel fort d'un principe gaullien par excellence : le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. La politique québécoise de la France ne s'éteint pas avec le départ du général de Gaulle. Le fondateur de la Ve République a jeté les bases d'une coopération dynamique entre la France et le Québec. Par-delà les vicissitudes politiques des deux côtés de l'Atlantique, celle-ci s'est poursuivie et approfondie au fil des décennies. Elle s'est par ailleurs révélée un agent actif de la francophonie. Les contributions réunies dans cet ouvrage éclairent ces diverses problématiques et soulignent la profondeur du lien entre la France et le Québec. Avec la participation d'Eric Anceau, Michel Anfrol, Patrice Bachand, Mme Line Beauchamp, Louise Beaudoin, Eric Bédard, Jean-Paul Bled, Guy Bouthiller, Oliver Dard, Jacques Godfrain, Catherine Lanneau, Maxime Laporte, Denis Monière, Gaël Nofri, Gilbert Pilleul, Philippe de Saint-Robert, Pierre-André Wiltzer.

11/2018

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BD tout public

Gens de Clamecy

Le portrait tient une place très particulière dans l'activité de dessinateur d'Edmond Baudoin et son livre éponyme compte parmi les plus importants de sa bibliographie. Ces dernières années, il avait lié cette pratique à ses voyages pour aller à la rencontre des autres, dans un temps d'échange qui lui permettait de recueillir la parole des habitants grâce à cette relation si particulière qui unit le dessinateur et son modèle. Avec Mireille Hannon, cinéaste et documentariste, il reprend ce dispositif et part cette fois en Bourgogne à la rencontre des habitants de Clamecy. Dans cette ancienne capitale du bois de flottage, plus de 3000 personnes ont défendu la IIe République lors du coup d'état de Louis-Napoléon Bonaparte en 1851. A mi–chemin entre mémoire et héritage, passé et présent, Baudoin a réalisé 44 portraits de Clamecyçois, dans les cafés, les marchés, la librairie de Clamecy, recueillis leurs rêves de société, leurs rêves politiques afin de faire éclore ce qui reste de ce passé de dissidence et de résistance et de mettre en résonnance leurs rêves avec les idéaux des républicains nivernais de 1851. En parallèle, Edmond Baudoin et Mireille Hannon ont co-écrit les textes de cette bande dessinée à partir de documents historiques qui renvoient le lecteur à la réalité politique de la fin du XIXe siècle. Le prologue de la bande dessinée, De barricades en barricades, a été écrit par l'historien Thomas Bouchet. Avec Gens de Clamecy, Baudoin clame une fois encore l'importance de faire émerger des personnalités devant les faits et de mettre en avant ceux qui les font, qui les vivent, qui se souviennent et rêvent à un avenir toujours meilleur.

09/2017

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Romans de terroir

Chemins croisés. Le ruau de la sorcière

Il n'y a pas qu'à Paris que s'exercent les luttes de pouvoir. Et pas seulement au sein des partis politiques. Dans ce court roman, Louis Thareaut, le Denéen les met en scène dans une commune d'un millier d'habitants. L'action se situe en Anjou au milieu des années cinquante. Il fait s'affronter des personnalités pétries de convictions sincères. Louis-Jean Bernier, le maire, est un fonceur qui, à l'occasion, ne s'embarrasse pas de fioritures. Face à lui, Jacques Pauvert, ancien maire, est adepte d'une démarche plus consensuelle, plus proche d'une "démocratie participative". Deux hommes d'origine modeste aux parcours très différents : l'un est devenu fonctionnaire, a participé à la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale ; l'autre est un entrepreneur respecté, tout en étant un notable redouté. Jacques Pauvert rêve de communisme, pendant que Louis-Jean Bernier affiche son catholicisme. Ces deux chemins singuliers se croisent tout au long du récit, provoquant étincelles et rebondissements. Au coeur du débat qui les oppose : l'environnement et le maintien de l'intégrité de la nature, à travers le choix de l'emplacement d'une future décharge. Si ce projet se matérialise là où le maire et son conseil l'ont prévu, tous les prés traversés par le Ruau de la Sorcière risquent d'être pollués. Tenace, Jacques Pauvert veut faire changer d'avis le premier magistrat du village. Qui, finalement, gagnera cette partie d'échecs où chacun tente d'anticiper les prochains coups de son adversaire ? Le lanceur d'alerte ou le bulldozer ? Pour corser le tout, l'intrigue politique se double d'une trame amoureuse. L'ensemble du récit est habillé de dialogues rondement écrits, où fleurissent, de temps à autre, des expressions orales qui sentent bon la terre d'où est originaire l'auteur.

09/2017

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Histoire internationale

La révolution abolitionniste

Dans cette nouvelle étude d'histoire globale, Olivier Grenouilleau revisite à neuf les trois grandes dimensions d'un très vieux sujet : chronologique, en remontant dans le passé à partir des XVIIIe et XIXe siècles, parfois jusqu'à l'Antiquité ; géographique, en portant le regard au-delà du monde occidental, jusqu'à la Chine, au Japon et aux mondes musulmans ; thématique, en dépassant l'histoire des religions, pour se pencher sur l'analyse de la pensée et des pratiques politiques, la géopolitique et les relations internationales. Loin de se réduire à la France et à Victor Schoelcher ou aux Etats-Unis et à l'Atlantique colonial, la question de l'abolitionnisme couvre en effet un large spectre. Si l'esclavage n'est jamais allé de soi (sinon pourquoi aurait-on inventé tant d'alibis pour le légitimer ?), ce n'est qu'à partir de la fin du XVIIIe siècle que des hommes se sont élevés afin non de le réformer ou de l'"humaniser", mais de l'abolir. L'auteur montre que ce caractère profondément révolutionnaire et largement méconnu du projet abolitionniste se conjuguait avec un réformisme de l'action. Apparu autour de quelques hommes inscrits dans des réseaux internationaux, il s'est incarné dans la création de sociétés abolitionnistes, qui, via la Grande-Bretagne, parviendront à le transformer en une croisade planétaire. Quoique fondé sur des valeurs profanes et religieuses, l'abolitionnisme dut sans cesse se justifier sur le terrain de l'utile, et notamment de l'économie politique. Cela n'alla pas sans des relations ambiguës entre abolitionnisme et colonisation, au nom d'un "commerce légitime" avec l'Afrique en particulier. Au final, Olivier Grenouilleau montre comment le projet abolitionniste a pu s'élever d'un combat solitaire de quelques individus à un phénomène global inaugurant une liste ininterrompue de conquêtes au nom des droits de l'homme.

03/2017

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Sociologie

Sauver le progrès. Comment rendre l'avenir à nouveau désirable

Si l'idée de progrès a guidé l'action sociale et politique moderne depuis les Lumières, elle s'est aujourd'hui considérablement affaiblie. Y compris parmi les insatisfaits de la réalité actuelle, le mot même de progrès a perdu son sens. Progrès de quoi ? Progrès pour qui ? Progrès vers quoi ? Qui peut encore répondre à ces questions ? Que le progrès n'ait plus d'attrait ni de contours, qu'il ne fasse plus consensus pour les « progressistes » est un facteur central de la fermeture actuelle des possibles. Le doute légitime vis-à-vis du progrès, en particulier technique et économique, a renforcé à son insu le discours hégémonique sur l'absence d'alternatives et sur la fin de l'histoire. Afin de conjurer cette malédiction durable, Peter Wagner a conduit une enquête à la fois conceptuelle, historique et sociologique, qui vise à redéfinir ce que pourrait être un futur désirable pour celles et ceux qui souffrent du présent. Selon Wagner, le progrès est la fois nécessaire et possible, et doit être réactivé à partir de deux matrices que sont la critique et l'imagination. Mais, pour penser le progrès de demain, il faut aussi se défaire de ses conceptions eurocentrées, qui ont dominé l'imaginaire des modernes. L'ouvrage est donc attentif à la multiplicité des définitions du progrès, au Nord comme au Sud, en Amérique latine et en Afrique du Sud, comme dans les anciens pays communistes et en Asie. Au fil de ce parcours, il offre un commentaire raisonné de la plupart des théories politiques qui se sont développées à l'échelle globale au cours des dernières décennies. L'émergence d'une capacité à l'auto-détermination collective apparaît, au terme de l'enquête, comme la condition, mais aussi l'horizon, de tous les autres progrès possibles.

10/2016

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Histoire de France

Le général Edouard Méric (1901-1973). Un acteur incompris de la décolonisation

Edouard Méric est un officier dont la trajectoire traverse l'histoire de l'empire colonial, du temps de la guerre du Rif à la fin des protectorats en Tunisie et au Maroc. Dans l'entre-deux-guerres il fut officier des Affaires indigènes au Maroc, de 1943 à 1945, commandant de tabors guerroyant de la Tunisie jusqu'au Danube, puis, de 1946 à 1948, praticien de la contre-guérilla en Cochinchine. En 1954, il est nommé secrétaire des Affaires politiques à Tunis et devient directeur de l'Intérieur à Rabat en octobre 1955. Il sera un artisan convaincu de la politique de transfert de souveraineté décidée par Pierre Mendès France et Edgar Faure qui achemina les deux protectorats à l'indépendance. Cet homme de guerre, compagnon de la Libération et onze fois cité à l'ordre de l'armée, était aussi un intellectuel sous l'uniforme, grand lecteur et écrivain en herbe. Il se heurta à l'opposition acharnée des ultras et à l'incompréhension radicale du milieu militaire, si bien qu'en 1956, il fut relégué dans un commandement fictif en Allemagne occupée. L'objet de cette biographie est de comprendre comment un soldat, qui fut officier d'ordonnance de Lyautey en 1933, sut capter la confiance des dirigeants nationalistes tunisiens et marocains et collaborer étroitement avec eux lors de la phase de transition. Méric fut un anticolonial atypique, qui concevait l'indépendance du Vietnam, puis de la Tunisie et du Maroc non pas comme la négation de l'expérience coloniale, mais comme son accomplissement. Incompris en son temps, oublié depuis, il mérite d'être restitué comme un des médiateurs entre les deux rives, ayant contribué à l'avènement de deux Etats-nations malgré les groupes de pression qui freinaient des quatre fers l'avancée de la décolonisation.

09/2015

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Economie

L'innovation en stratégies de développement en Afrique. Acteurs nationaux, régionaux et internationaux de 1960 à nos jours

Ce livre s'intéresse à la question de l'innovation politique et institutionnelle en Afrique subsaharienne. Il propose une analyse du rôle des acteurs internationaux, régionaux et nationaux dans l'émergence et les trajectoires des stratégies de développement depuis 1960 - stratégies incluant les plans quinquennaux, les programmes d'ajustement structurel, les filets de sécurité sociale, les objectifs du millénaire pour le développement et les plus récentes stratégies de réduction de la pauvreté et de croissance. Une analyse comparée de neuf pays francophones apporte de la substance empirique aux arguments théoriques. Il s'agit du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, du Congo, de la Côte d'Ivoire, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo, auxquels il faut ajouter des acteurs régionaux et internationaux comme le Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique, le Fonds monétaire international, la Banque mondiale et les Nations unies. Contrairement à la plupart des analyses qui accordent une attention particulière aux phénomènes de continuité, ce livre propose de renouveler la discussion sur le changement institutionnel, en s'intéressant aux processus d'innovation. Afin d'expliquer l'origine et la séquence des innovations, les institutions et le temps sont les variables indépendantes qui ont été retenues. Les concepts de situation critique, de diffusion, d'apprentissage, de sédimentation, de conversion, et de dépendance au sentier sont utilisés dans une perspective critique qui permet d'en développer de nouveaux, ceux d'inclusion et d'intrusion institutionnelles, rendant ainsi mieux compte des phénomènes complexes observés en Afrique. Ces nouveaux concepts, mi- stratégiques, mi- idéationnels et mi-structurels, expliquent les marges de manoeuvre et les stratégies qu'utilisent les acteurs africains pour transformer les interactions et contraintes internationales ou régionales en opportunités et innovations politiques, tout comme l'émergence et les transformations de ces innovations sur trois décennies.

07/2015

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Histoire internationale

L'affaire Alpha Condé vue par un témoin du procès

Incarcéré depuis le second tour de l'élection présidentielle de décembre 1998 sur l'ordre du président Lansana Conté, Alpha Condé est accusé d'avoir fomenté un complot contre la vie du chef d'Etat guinéen. Le célèbre opposant refusera de répondre aux questions de la Cour de sûreté. Ce procès aura été l'occasion d'une grande prise de conscience ; certes, le procureur a poursuivi, les avocats ont défendu tant bien que mal, le président a condamné, mais on pourrait dire que ce procès a produit sur les consciences l'effet d'un éclair. Car le président Lansana Conté, en acceptant l'instauration de l'Etat de droit et de la démocratie, devait savoir que les Guinéens n'entonneraient plus ses louanges, bien au contraire. Le lecteur de ce livre découvrira, au fil des pages, les moments les plus palpitants, les propos les plus significatifs, et les attitudes les plus remarquables qui caractérisent la justice, mais aussi la société guinéenne dans son ensemble. Le chroniqueur a été réaliste : les propos, les discours, les gestes, sont rapportés tels quels. L'auteur a le souci de restituer la vérité et de montrer à la postérité comment la justice et la politique ont fonctionné en Guinée, et quels rapports elles ont entretenus en ces temps de balbutiement. Les chefs d'accusation formulés par le président de la Cour, Mamadou Sylla, ont été rejetés, soit en bloc, soit partiellement, pour des motifs de procédure. La forme du procès a donc failli aboutir à l'acquittement pur et simple des accusés. Mais comme le procès avait des relents politiques qui ne disaient pas leur nom, le juge a pris des risques en ouvrant les audiences.

04/2015

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Littérature française

Le cabinet noir

Ce roman à tiroirs se déroule sur le rythme du suspense de la préparation de l'élection présidentielle de 2022 dans la cellule d'experts la plus réputée et qui a déjà gagné trois présidentielles. C'est l'opportunité, grâce à l'auteur, très informé, de comprendre le fonctionnement de ces gourous mystérieux qui participent à la fabrication de ceux qui briguent les suffrages. Des Gilets jaunes au mouvement Woke, toutes les tendances d'opinion sont brassées devant nos yeux par les analyses de ces spécialistes de la communication politique. Cela donne la sensation d'un rendez-vous à grand risque qu'ils décrivent eux-mêmes : "On n'a pas le choix. C'est une campagne pour nos gosses, pour ce qui nous a toujours animés. C'est, peut-être, tout autant, se retourner sur nous-mêmes, nos certitudes, nos arrogances et le bordel qu'on a semé. On se croyait 'dandy' de la révolution, ne finissons pas Gandhi de notre incurie. Il faudra sortir par le haut". On croise aussi, dans un récit quasi autobiographique, les évocations de 68, ses enthousiasmes, ses excès et, surtout, ses conséquences. Pour cette raison, le livre commence de manière énigmatique : "Le soleil brûle l'asphalte d'idéaux. C'étaient aussi les miens. Ceux d'une génération exaspérante d'avoir tant espéré". Ce texte en appelle à l'humour parfois corrosif, aux descriptions très soutenues et aux émotions de personnages plein d'aspérités - des politiques qui concourent à la Présidence de la République ou des faiseurs d'opinion aussi puissants que discrets. De toute manière, on referme le livre avec un regard plus acéré, des signes d'excitation intellectuelle et la gaîté d'instants de dérision salutaire. Manuscrit relu et corrigé par staka. fr

03/2023