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Généralités

Napoléon III et Alexandre II. Une alliance contrariée

Préface d'Hélène Carrère d'Encausse Napoléon III et Alexandre II, une alliance contrariée, traduit et adapté du russe par Marie-José Bru et Wladimir Matchabelli L'histoire des relations diplomatiques entre la Russie et la France, depuis leur début, au XVIIIe siècle, a vu s'opposer deux tendances : une influence réciproque et un éloignement. Le choc de ces deux tendances se manifeste surtout au milieu du XIXe siècle, à la fin de la guerre de Crimée. L'Europe est alors le témoin d'un rapprochement inattendu entre deux des belligérants, le jeune tsar Alexandre II et l'empereur des Français Napoléon III. Quelle fut la base de leur rapprochement ? Qui d'Alexandre ou de Napoléon a été à l'origine de ce processus et pour quelles raisons ? Comment ont évolué les relations entre la Russie et la France à l'issue de la guerre de Crimée ? Y avait-il une réelle chance d'union entre les deux pays ? Enfin, pourquoi une telle alliance n'a-t-elle pas eu lieu ? Ces questions et bien d'autres sont abordées à travers le regard des monarques, de leur entourage immédiat et des diplomates russes et français. L'auteur y analyse également les approches de la Russie et de la France sur les problèmes internationaux les plus importants de l'époque - tels que les questions de la Pologne et de l'Orient, le processus d'unification de l'Italie et de l'Allemagne, etc. Pour la première fois, plus de deux cents volumes des archives diplomatiques de Moscou et de Paris sont ainsi portés à la connaissance du public.

10/2021

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Histoire de France

François Ier, roi de chimères

Au xxie siècle, François Ie apparaît comme le père de la Renaissance française, l'ami de Léonard de Vinci, le bâtisseur de Chambord et de Fontainebleau, le vainqueur de Marignan, l'allié de Soliman contre l'ennemi juré du royaume, Charles Quint. Mais ces traits saillants ne sont-ils pas l'arbre qui cache une forêt bien plus complexe ? Dans cet essai biographique d'un genre nouveau, Franck Ferrand dépasse l'image d'Epinal et nous dépeint ce roi sous les traits d'un personnage moins brillant qu'on ne le prétend. Car le géant débonnaire a connu des triomphes mais aussi des défaites - et ce jusqu'à la captivité. François Ie, héros tourmenté, subit la trahison de son cousin, adora sa soeur et détesta son héritier, frôla plusieurs fois la mort, multiplia les conquêtes amoureuses, vit mourir ses fils aimés... Un homme qui vécut entre une jeunesse de rêve et une vieillesse de cauchemar, torturé par une maladie atroce. L'historien va plus loin : et si François Ie n'avait pas été un si bon roi ? Louis XII disait de son successeur : "Ce gros garçon gâtera tout." L'histoire, pour peu qu'on la regarde objectivement, semble lui avoir donné raison. Longtemps dominé par sa mère, manipulé par sa maîtresse, François se laissa aveugler par son amour de l'Italie et par sa haine de l'Empereur. Jouet des factions, facile à duper, le soi-disant "restaurateur des Lettres" instaura la censure et lutta contre l'imprimerie ; il finit même par allumer les bûchers d'où partiront les guerres de religion ! Sous une plume érudite et alerte, voici un portrait contrasté, doublé d'une analyse implacable.

09/2014

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Beaux arts

Conjurer la peur. Sienne, 1338 : essai sur la force politique des images

La fresque dite "du Bon gouvernement", peinte en 1338 par Ambrogio Lorenzetti pour décorer la salle de la Paix du Palais communal de Sienne, est l’une des plus célèbres oeuvres peintes de la fin du Moyen Âge en Italie. Elle fascine aujourd’hui par le foisonnement de ses détails et la force de ses allégories. Sur le mur nord siègent les figures allégoriques du "Bon gouvernement" qui a donné son nom à l’oeuvre. A l’ouest, une longue paroi de quatorze mètres déploie sa réplique funeste, la cour des vices, et une cité en proie aux flammes de la haine sociale. A l’est, au contraire, s’étale une peinture majestueuse de la ville en paix et de ses campagnes. Richement illustré, le livre offre pour la première fois au public français une vision globale de cette oeuvre peinte, qu’il explore également dans ses détails. De ce fait, il propose une réflexion sur la force politique des images. En rendant l’oeuvre au climat d’urgence qui l’a suscitée et qui lui donne sens, Patrick Boucheron lui restitue sa fraîcheur et sa puissance, son sens politique et son actualité. Dans les années 1330, la commune de Sienne est menacée par la seigneurie c’est-à-dire par cette forme de gouvernement personnel qui subvertit les principes républicains de la cité. Comment résister à la tyrannie, éteindre le brasier de la guerre et réapprendre l’art de bien vivre ensemble ? Pour survivre dans son intégrité politique, la commune doit persuader de sa légitimité et de ses bienfaits. La fresque de Lorenzetti est le récit fiévreux d’un combat politique qui n’est jamais gagné.

10/2013

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Critique littéraire

En style poétique. L'écriture romanesque en vers autour de 1500

Le domaine des narrations composées en français aux XVe et XVIe siècles est massivement marqué par l'usage de la prose. Il s'avère toutefois que quelques romans sentimentaux ont été produits entre 1490 et 1530 sous forme versifiée. Il s'agit le plus souvent de fictions destinées à l'aristocratie, spécialement à la cour, à qui elles proposent soit de redécouvrir le roman breton du XIIe siècle, soit de se familiariser avec l'épopée chevaleresque ou le récit pathético-tragique produits en Italie, soit encore de voir refondus des genres ou des oeuvres de différentes provenances pratiquant un dosage varié de la narration, du dialogue et du lyrisme. Un geste auctorial et éditorial aussi surprenant que celui-ci témoigne-t-il d'une aspiration passéiste ou d'une volonté d'innover ? Le style cultive-t-il le raffinement, voire l'artifice, ou tend-il vers la simplicité, voire le naturel ? Le concept de " style poétique " s'avère productif pour soulever de telles questions. Le présent ouvrage le met à l'épreuve dans six fictions dont on conserve un ou plusieurs témoins. Quelques écrites par des auteurs ou des adaptateurs ne travaillant pas en concertation, elles se singularisent par le choix du vers pour raconter les aventures qui conduisent un couple d'amants à se former ou à se séparer. Elles exploitent de façon convergente cette forme d'écriture dans la conduite du récit, la restitution des voix et l'évocation des émotions. Les deux grandes valeurs qu'elles confèrent au vers renouvellent la narration en français à un moment donné de son histoire en faisant naître un véritable genre, le roman sentimental de type aristocratique.

01/2020

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BD tout public

Rhapsodie en bleu

Trois cousins juifs, Andrea, Martino et Cati, sont persécutés par les lois raciales de Mussolini à l'aube de la seconde guerre mondiale. Forcé de quitter Trieste pour New York, Andrea essaiera de retrouver une vie normale, hanté par les fantômes du passé. A travers le destin d'Andrea Goldstein, jeune homme juif, Andrea Serio nous fait percevoir avec douceur et empathie, l'intensité, la violence, la bêtise crasse et innommable de cette sombre époque, comme les prémisses mortifères de ce qu'à nos portes, certains de nos contemporains vivent aujourd'hui". A dater du jour du 15 octobre 1938, Victor Emmanuel III, par la grâce de Dieu et par la volonté de la nation, roi d'Italie, empereur d'Ethiopie, ayant entendu le Conseil des ministres, décrète que tous les enseignants de race juive seront suspendus de leur service, et ne pourront être inscrits les élèves de race juive. Sont considérées comme de race juive les personnes nées de parents tous deux de race juive, quand bien même elles professeraient une autre religion que la religion juive. . ". L'immigration et le racisme sont au coeur de ce récit subtil et contemplatif. Rhapsodie en bleu est un authentique choc esthétique. Andrea Serio retrace toutes les nuances des émotions qui nous portent à la lecture du livre par la grâce et la variété de ses couleurs pastel qui rappellent celles de Lorenzo Mattotti. Rhapsodie en bleu est l'adaptation libre du roman de Silvia Cuttin, inédit en France, (Ci sarebbe bastato) qui s'est inspirée de l'histoire douloureuse de sa famille pour écrire ce récit.

10/2020

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Littérature française

L'amour n'est pas sous le marbre blanc. Le bonheur d'Ida

Ida jeune fille. Ida mariée, mère. Et puis Ida grand-mère. En toutes circonstances, malgré les épreuves pénibles, elle gardera toujours un sens aigu du bonheur. Sa fille Sabine et Louis, son gendre, partiront en vacances pour la première fois. Ils ne reviendront jamais, ne laisseront aucune trace. Leur destin sera surprenant. Ida élèvera seule leurs deux enfants. Elle ne parlera jamais des raisons du départ de son mari, Antoine. Louis disait de son fils, bébé, qu'il était "grognant". L'enfant pleurait peu, mais émettait en effet des grognements, comme si vivre lui était déjà un fardeau. Lucien serait-il heureux un jour ? Morgiane, sa soeur, chanteuse célèbre, dans les paroles de son dernier succès, Taj Mahal, ne parle-t-elle pas d'un homme cher à son coeur, voué à un destin particulier, inaccessible ? Mais leur union ne mourra jamais. "Mon âme cuit dans ton âme. L'amour n'est pas sous le marbre blanc." Le roman se déroule en Picardie, à Paris, sur la côte d'Azur, en Italie. Ici et là apparaissent des personnages, souvent hauts en couleur, parfois pathétiques. Hermine, dont le physique évoque une sculpture de Giacometti, peint des tableaux ahurissants. Angelo, homme de la mafia, se dit être un brave homme. Alida, propriétaire d'une pépinière, se recueille devant un olivier, et prie que son défunt mari brûle en enfer. Alphonso, ancien gondolier, parcourt la lagune à Venise sur son rafiot. Dimitri a sculpté le buste d'Ida. Le visage s'affirme dans une expression sublimée, immuable, révélant le bonheur, un bonheur immanent, préservé du tourment, foi fervente. L'artiste a donné un nom à son oeuvre : Le bonheur d'Ida.

03/2012

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Histoire de France

Soubiran, un escroc au renseignement sous Napoléon

Aventurier, provocateur, escroc, espion, séducteur, Paul Emile Soubiran est un des plus étonnants " inconnus de l'histoire ". La Révolution, l'Empire et la Restauration qui ont bouleversé les sociétés et les moeurs ont donné naissance à des traîtres, mouchards et espions dont il est la parfaite incarnation. Soubiran, qui a déserté la Garde nationale en 1793, vit aux crochets de ses trois femmes successives et de ses nombreuses et riches maîtresses. On le retrouve en Italie, en Espagne, en Allemagne, en Hollande. Beau parleur, poète, à l'aise dans toutes les bonnes sociétés, il est l'agent de Savary et de Fouché. II usurpe l'uniforme de général français, est arrêté, s'enfuit et disparaît de 1800 à 1806. À la Restauration, il exhibe des états de service royalistes et s'attribue une part active dans divers complots antinapoléoniens. II devient capitaine de grenadiers avant de partir en 1807 au Portugal... en mission secrète pour l'empereur ! Emissaire de Napoléon, il rentre dans l'armée d'Espagne. Mais son goût pour l'intrigue a tôt fait de provoquer son exclusion et il se retrouve sans le sou. Intégré dans une unité d'espionnage militaire, il est envoyé en Suède. Capturé par les Anglais, il retrouve à Londres les légitimistes français en exil et part chercher fortune en Amérique. II y extorque de l'argent à la représentation française, se livre à une opération de désinformation contre les Britanniques et couvre une gigantesque escroquerie au détriment de James Madison, le président des Etats - Unis ! De retour en France, il vit encore nombre d'aventures rocambolesques sous la Restauration.

05/2013

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Littérature étrangère

Muss suivi de le Grand Imbécile

Malaparte a commencé à écrire Muss en 1931. Ce devait être une biographie, Le Caporal Mussolini, qui serait confiée à Grasset. Il l'a retravaillé en 1943-1945, puis après-guerre, mais le projet est resté inachevé. Muss est une brillante analyse historique des conditions d'émergence du fascisme, de son inscription dans l'histoire italienne, une préfiguration aussi de ce que sera l'Allemagne d'Hitler à partir de ce qu'il voit de l'Italie de Mussolini. L'ambiguïté de son rapport au Duce apparaît à plein quand il mêle des bribes de leurs conversations, les souvenirs de ses séjours en prison ou en " déportation ", quand il passe de la colère à la froide réflexion politique, de l'admiration à l'amertume. Dans Le Grand imbécile, Malaparte imagine une révolte de ses compatriotes contre Mussolini. À travers cette vengeance bouffonne du peuple contre le dictateur (loin de sa mort expédiée d'avril 1945), il célèbre le caractère profond des Italiens, le goût de l'ironie, de la dérision qui les sauve en toute occasion. C'est un thème constant de son oeuvre, parfois décliné à l'envers quand il les critique sans pitié, mais il en donne ici une représentation digne de Bruegel puisqu'il appelle de ses voeux la résurgence d'une coutume de la Renaissance qui narguerait " Le Grand Imbécile " et le ridiculiserait définitivement, seule fin digne de celui qui a été une injure permanente au goût, au beau, à la raison. On rit beaucoup, d'autant plus que Malaparte a écrit Le Grand Imbécile en 1943, après la chute de Mussolini, à la lecture de ce texte exalté et d'une grande drôlerie,

02/2012

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Sociologie

Ethique et Famille. Tome 1

Les évolutions profondes que connaît la structure familiale, qui sont liées, entre autres, aux progrès de la médecine (assistance médicale à la procréation, recul de l'âge du décès, etc.), à l'impact des nouvelles normes juridiques, aux mouvements de populations et aux interpénétrations culturelles, aux nouvelles technologies, à l'environnement, nécessitent de s'interroger sur l'évolution des représentations de la famille, de la nature des liens et des comportements en son sein, et sur les problématiques d'ordre éthique qui résultent de ces bouleversements. C'est l'objectif des deux ouvrages "Ethique et Famille", conçus à l'initiative du Centre de recherche Sens, Ethique, Société (CERSES - UMR 8137) Université Paris Descartes, CNRS et de la Fondation Ostad Elahi - éthique et solidarité humaine. Ces ouvrages rassemblent des contributions au croisement des disciplines des sciences humaines et sociales (éthique, anthropologie, psychologie, droit, économie, sociologie, philosophie, etc.) et des sciences du vivant, et à dimension internationale (Brésil, Canada, Côte d'Ivoire, France, Italie). Loin de prétendre à l'exhaustivité, ces volumes veulent seulement permettre le renouvellement des théories et de la recherche en éthique de la famille et tenter de cerner des raisonnements moraux, ou ce qui en tient lieu, dans des contextes hétérogènes - raisonnements souvent enchevêtrés avec d'autres considérations normatives et factuelles. A terme, l'enjeu de cette réflexion est l'ouverture du débat moral à autre chose qu'une polarisation autour de positions de principes, et notamment à la complexité du raisonnement moral en contexte. Ce premier tome aborde plusieurs thématiques : l'Ethique et la Famille, les Nouvelles Formes familiales et les Rôles parentaux, la Vulnérabilité et la Responsabilité, l'Honneur, la Crainte, et la Violence.

03/2011

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Beaux arts

Armand Point. De l'orientalisme au symbolisme 1861-1932

Successivement orientaliste, puis symboliste, Armand Point est un artiste épris de beauté. Né à Alger, en 1861, il est durant une décennie en Afrique du Nord un peintre de genre et un luministe, qui se fait un nom dans l'école algérienne. Son talent de portraitiste témoigne de sa technique et de sa sensibilité. Son installation à Paris, en 1888, marque un tournant dans sa vie et dans son oeuvre. Il fréquente alors les célébrités du mouvement symboliste, dont Stéphane Mallarmé est la figure tutélaire. Sous l'influence idéaliste et mystique du " Sâr " Josephin Péladan, l'art d'Armand Point se transforme. La découverte en Italie des maîtres toscans et vénitiens complète cette transition. Idéal et tradition s'unissent désormais dans son oeuvre. En 1892, il s'installe à Marlotte, une commune située à la lisière de la forêt de Fontainebleau. Le domaine de Haute-Claire voué à l'art devient le siège d'un cénacle auquel se joignent, entre autres, Oscar Wilde, Odilon Redon, Jean Moréas, Stuart Merrill, Pierre Loups, Paul Fort, les frères Margueritte ou encore Elémir Bourges. Avec ses émailleurs, ses peintres, ses sculpteurs et ses doreurs, la colonie d'artistes-artisans de Haute-Claire, héritière de celle des préraphaélites et du mouvement Arts and Crafts, est un temple de l'art idéaliste à la charnière des XIXe et XXe siècles. Ce livre, qui retrace l'itinéraire artistique et intellectuel de celui qui fut le maître de ce lieu, Armand Point, reproduit pour la première fois plus de cent oeuvres importantes de l'artiste conservées dans les musées et dans des collections particulières.

11/2010

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Religion

Jacques et Raïssa Maritain. Les mendiants du ciel, Edition revue et corrigée

L'aventure de Jacques et Raïssa Maritain constitue un parcours unique par son ampleur et son rayonnement. Centre de gravité de la vie spirituelle et littéraire pendant l'entre-deux-guerres, point de ralliement des générations perdues et refuge des poètes maudits, le couple tissa autour de lui le réseau d'influence le plus riche et foisonnant de l'histoire du xxe siècle. Disciples de Bergson et de Léon Bloy, confidents de François Mauriac, de Julien Green et de Jean Cocteau, amis de Péguy, de Mounier et de Paul VI, Jacques et Raïssa Maritain, convertis au catholicisme à vingt ans, se firent tous deux messagers de Dieu sur les routes du monde, "mendiants du ciel" au nom d'un nouvel humanisme chrétien. Cette première biographie du couple révèle la trame même d'une réflexion touchant aux multiples domaines de la connaissance : une destinée d'errance et d'exil, de grandes amitiés et de combats souvent âpres contre l'injustice et les dérives du monde moderne, notamment celles de l'Église. C'est aussi la face secrète de la vie d'un couple qui nous est ici dévoilée. Unis par un amour fou et liés par un vœu de chasteté, les Maritain livrèrent leur existence à Dieu sans partage, au prix, pour Raïssa, de "la plus dure mort à soi-même", et, pour tous deux, d'une bouleversante solitude. Unanimement saluée par la critique, cette biographie a reçu, lors de sa parution en 1995, le Prix de la biographie de l'Académie française et le Grand Prix catholique de littérature. Elle a été traduite en Italie et aux États-Unis.

03/2009

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Critique littéraire

Jaccottet, traducteur d'Ungaretti. Correspondance 1946-1970

"Philippe Jaccottet fait la connaissance d'Ungaretti lors d'un premier voyage en Italie, en septembre 1946, juste après la guerre. Cette rencontre se révélera pour le jeune écrivain aussi décisive que celle de Francis Ponge ou de Gustave Roud. Devenu avec les années le traducteur presque attitré d'Ungaretti, qui lui confie ses textes à peine achevés, il s'implique, prend des initiatives, collabore au choix des inédits, les commente, les préface. C'est aussi à l'homme, solaire et généreux, que Jaccottet s'attache ; il lui vouera une amitié indéfectible, le retrouvant à maintes reprises à Rome, ville restée pour lui élue entre toutes. Chargé d'établir l'édition française de toute son oeuvre poétique, Jaccottet publiera Vie d'un homme. Poésie 1914-1970 (Minuit/Gallimard, 1973), un volume réunissant les principaux traducteurs d'Ungaretti. Cette publication, à la suite de nombreux textes (essais, proses de voyages, entretiens) qu'il rassemble et traduit du vivant de l'auteur, contribuera de manière décisive au rayonnement de cette oeuvre dans les pays francophones. Une semblable exigence en poésie, une expérience parallèle du métier de traducteur, une haute conscience des mots et du rythme caractérisent "sur le terrain" deux écrivains en quête de justesse, mettant leur inquiétude au service d'une oeuvre où le détail, toujours, fait sens. Souvent succinctes, voire hâtives, leurs lettres renvoient davantage à ce travail sur les textes qu'à des propos sur la littérature ou sur leurs contemporains. Elles ouvrent la porte d'un atelier où circulent, au-delà d'une attention minutieuse à la langue, l'intelligence et la passion de la poésie elle-même." José-Flore Tappy.

11/2008

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Théâtre

Théâtre. Tome 1

Ce volume contient vingt comédies et un grand nombre de répliques du genre de celles-ci : "Madame votre tante, après m'avoir examiné, m'a dit que je pouvais le présenter comme domestique mâle" (Un garçon de chez Véry). "Ah ! je ne veux plus tuer de charbonnières, c'est par trop salissant " (L'Affaire de la rue de Lourcine). "Pardonnez à mon émotion... j'ai un soulier qui me blesse..." ; "Ce soir, peut-être, je n'aurai pas même une chaise à offrir à ma femme pour reposer sa tête..." (Un chapeau de paille d'Italie). "Je suis domestique, c'est vrai, mais je n'oublierai jamais que je suis sorti du peuple ! " (Rue de l'Homme-Armé, n°8 bis). "Je veux dan... dan... danser. Toi ! Allons donc ! tu ne peux pas danser... tu es bègue ! " (L'avocat d'un grec). "Vous me devez tout, tout ! (Avec noblesse.) Je ne l'oublierai jamais ! " ; Pingley ? C'est mon cousin ! Vous le connaissez ? - beaucoup (A part.) Je ne l'ai jamais vu ! (...) C'est un bien grand malheur qu'il est son infirmité ! (...) Sourd à quarante-sept ans ! Tiens ! Il est sourd à notre correspondant ? C'est donc pour cela qu'il ne répond jamais à nos lettres ! " (Le Voyage de Monsieur Perrichon). Chez Labiche, l'intrigue, rebondissante, sécrète sans discontinuer d'énormes mensonges et des justifications ineptes. Les personnages, pris à la gorge, improvisent avec conviction de délicieuses absurdités. Bien entendu, pas un instant l'auteur ne songe à leur donner une portée métaphysique ! Nous avons connu d'autres sortes de "théâtre de l'absurde". Celui-là est drôle.

05/1991

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Histoire internationale

Le concert européen. Aux origines de l'Europe (1814-1914)

On a beau jeu de pointer les grands conflits militaires qui ont frappé l'Europe entre la défaite napoléonienne et la Première Guerre mondiale, mais on ne pense presque jamais à tous ceux qui ont été évités. On oublie que l'Europe n'a pas attendu le traité de Rome (1957) pour s'organiser. Si le système européen né en 1814-1815 fut au début dirigé contre la France, celle-ci a rapidement rejoint les quatre premiers garants de l'ordre international : Grande-Bretagne, Autriche, Prusse et Russie. Ce qu'on a appelé le « concert européen » devait ainsi fonctionner jusqu'en 1914, permettant à notre continent de se transformer profondément dans une paix relative, sans catastrophe majeure. Se concerter, se réunir pour apaiser les tensions avant qu'elles ne dégénèrent devient une habitude pour les diplomates, les ministres et les souverains. Le XIXe siècle est ponctué de rencontres où les Européens apprennent à se parler (en français). Faire accepter des limites aux hégémonies, gérer les effets des mouvements révolutionnaires, contrôler au mieux (ou au moins mal) l'idée d'Etat-nation et l'aspiration à l'unité (Italie, Allemagne) ou à l'indépendance (Grèce, Bulgarie, Serbie, etc.), discipliner la compétition coloniale, définir un comportement face à l'effondrement de l'Empire ottoman. Voilà un bilan largement positif. Jusqu'à ce que le système s'enraye et qu'éclate l'affrontement généralisé. Toute cette histoire trop oubliée, mais qui a des accents étonnamment modernes, méritait d'être racontée dans sa totalité sous la plume vivante et érudite d'un diplomate doublé d'un historien. C'est l'une des faces cachées du XIXe siècle qui est révélée ici.

09/2009

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Critique littéraire

Une volonté sans fléchissement. Correspondance 1957-1960 (D'Hadrien à Zénon, II)

" Une attention perpétuellement en éveil, une volonté sans fléchissement ", dit la lettre du 8 janvier 1957 à Henri Godard. Ces vertus que Marguerite Yourcenar attribue à l'Hadrianus imperator sont aussi les siennes dans sa correspondance des années 1957-1960. Quelque trois cent cinquante lettres. la plupart écrites de Petite Plaisance, la petite maison du Maine : le reste au gré des voyages : Canada, Italie, Espagne, Portugal. Partout, cependant, c'est le souci de l'œuvre qui domine, qu'il faut poursuivre et peaufiner : la correspondance de Marguerite Yourcenar ressortit au journal d'écrivain. Mais l'écrivain n'entend se laisser dicter sa conduite par personne ; et surtout pas par le succès. Tandis qu'Hadrien s'éloigne, Marguerite Yourcenar se détourne en apparence de ce genre romanesque qui a fait sa notoriété : elle multiplie les essais les plus divers, assure leur diffusion, poursuit ses traductions de poètes grecs anciens ou modernes, s'attelle à une transposition française de negro spiritual. En même temps. elle multiplie les conférences, réagit aux livres qu'un lui envoie, confie ce qu'elle retient de ses lectures, prodigue ses conseils à de jeunes écrivains - entre en conflit avec tel de ses éditeurs -, se révèle européenne avant la lettre. D'une autre, on crierait à la dispersion : elle au contraire s'affermit en tout. D'autant qu'en elle Zénon a repris son errance : L'Œuvre au Noir mûrit lentement. Et commence à se rassembler la documentation de l'œuvre ultime : ce Labyrinthe du monde où se développera la chronique romancée des lignées familiales. Une volonté perpétuellement en éveil, une attention sans fléchissement...

11/2007

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Critique littéraire

Et ainsi le désir me mène

Le récit fondateur des Editions Diane de Selliers : portrait d'un éditeur. Depuis bientôt trois decennies, les Editions Diane de Selliers marquent le monde de l'édition par l'audace, la singularité et la beauté de leurs publications. Le souffle de cette maison vient de la femme qui l'a fondée. A travers sa collection, Diane de Selliers rassemble les textes qui lui ont ouvert l'esprit et les oeuvres qui lui ont touché le coeur. Au gré des rencontres, le pari fou qu'elle a lancé, ne publier qu'un seul livre par an - mais un livre qui reste -, se poursuit. Son amour pour l'Italie la mène du Vatican à Berlin pour illustrer les vers de Dante qui la transportent. Un voyage en Inde lui insuffle l'envie de publier l'oeuvre de sa carrière : le Ramayana. Sa passion pour la culture méditerranéenne l'entraîne sur les mers qu'Ulysse a empruntées près de trois millénaires avant elle. La découverte du Dit du Genji guide ses pas jusqu'au Japon, Le Cantique des oiseaux lui ouvre les portes du monde persan. Autant d'histoires que d'ouvrages publiés. Ce témoignage dans lequel Diane de Selliers se dévoile est le récit d'une vie passée à se construire en compagnie des plus grands auteurs que compte l'humanité, à partarger avec ses lecteurs des beautés insoupçonnées : en vingt-sept chapitres, une femme se raconte à travers ses livres. C'est aussi une histoire d'amour et de passion qui se révèle aux yeux du lecteur plongé dans les coulisses des Editions Diane de Selliers.

06/2020

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Philosophie

Au combat. Réflexions sur les hommes à la guerre

Pourquoi et comment les hommes combattent-ils ? Quel est le sens de la guerre ? Cette expérience humaine incomparable est ici analysée avec lucidité et humanité. Plus qu’un livre de témoignage, il s’agit ici de « penser la guerre », de penser en temps de guerre, malgré la violence et la mort. Un matin de 1941, J. G. Gray apprend en même temps qu’il est nommé docteur en philosophie et incorporé dans l’armée. Durant quatre années, combattant en Afrique du Nord, en Italie et en France, il notera dans un carnet ses impressions. Quatorze ans plus tard, en se replongeant dans ses notes, il médite sur ce qu’il a vécu et nous livre une analyse pleine d’humanité, sans rien occulter de l’impact réel qu’eut la guerre sur les hommes en général et sur lui en particulier. Loin de seulement vivre l’expérience de la guerre, il cherche à la comprendre et à transposer par écrit ce qu’il en retire. Il nous livre ce que fut le quotidien d’un jeune appelé : passage de l’état civil à celui de combattant, loyauté avec ses compagnons d’armes, tendance à déshumaniser l’ennemi, sentiment d’exaltation et même de libération lorsque les hommes se jettent ensemble dans la bataille, moment que, paradoxalement, ils ne voudraient pas avoir manqués. Cette invitation à nous défaire de la justification morale offerte aux soldats par leurs victoires sur les totalitarismes nous pousse à réexaminer l’expérience de guerre en ne niant aucune réalité et à comprendre pourquoi « bien des gens craignent autant aujourd’hui une voie vide et morne qu’une grande guerre » (Hannah Arendt).

04/2013

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Histoire ancienne

Gens de l'eau, gens de la terre. Ethno-archéologie des communautés lacustres

Qui n'a entendu parler des fameuses "cités lacustres", anciens villages bâtis sur pilotis ? Les archéologues ont été longtemps divisés sur la signification de cet habitat très original. Aujourd'hui encore, les ruines des villages construits au bord de l'eau, dont les plus anciens remontent au IVe millénaire avant J. -C. , font l'objet d'une recherche d'avant-garde qui tend à modifier considérablement nos connaissances sur les prémiers agriculteurs d'Europe occidentale. En effet, le milieu aquatique a favorisé l'excellente conservation des vestiges des maisons en bois et de toutes les traces d'activités de l'homme, depuis le Néolithique et l'Age du Bronze jusqu'au Moyen Age. Mieux qu'ailleurs, on peut retracer la vie quotidienne dans les premiers hameaux des lacs alpins, les cités nouvelles d'Italie du Nord et de Pologne et les maisons fortes d'Ecosse. Grâce aux résultats des fouilles les plus récentes en Europe, et notamment celles du lac de Clairvaux dans le Jura dirigées par l'auteur, cet ouvrage fait le point sur l'habitat, l'économie et l'évolution des communautés préhistoriques qui, durant quatre millénaires, ont lié leur vie aux lacs et aux marais. Par le biais de comparaisons avec des villages lacustres contemporains - en particulier ceux du lac Nokoué, en République populaire du Bénin -, Pierre Pétrequin propose des solutions nouvelles pour cerner les raisons qui ont poussé certains groupes d'agriculteurs à construire leurs villages sur l'eau, à s'y adapter, et à y développer des civilisations particulières. Pierre Pétrequin est docteur d'Etat en préhistoire et attaché de recherches au C. N. R. S.

01/1984

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Littérature française

CORRESPONDANCE

Madame d'Andlau a réuni la correspondance échangée entre son aïeule, Madame de Staël, et un jeune diplomate portugais, Don Pedro de Souza, soit 46 lettres dont 24 inédites, précédées d'une préface et assorties de commentaires biographiques. La romancière, déjà illustre et fêtée dans toute l'Europe, s'est éprise de ce beau jeune homme âgé de vingt-quatre ans qu'elle a connu à Rome en 1805 et avec lequel elle s'est promenée au clair de lune dans les ruines du Colisée. Fils d'ambassadeur et chargé d'affaires, Don Pedro a été visiblement séduit par les qualités de son amie, flatté aussi d'avoir été introduit dans son intimité, mais il marque quelque réserve devant ses effusions amoureuses que la distance n'apaise pas, car Madame de Staël a dû quitter l'Italie. De Coppet, puis d'Avallon où elle remue ciel et terre pour obtenir l'autorisation de rentrer à Paris (autorisation que, comme on sait, Napoléon ne lui accordera jamais), elle lui adresse des lettres enflammées en le suppliant de venir la rejoindre. Seule une lettre du jeune homme lui faisant part de ses projets matrimoniaux amènera un léger refroidissement dans leurs rapports. Cependant ils se rencontrèrent à nouveau, notamment dans la maison de Benjamin Constant auprès d'Etampes. Mais le diplomate étant rappelé dans son pays où il se mariera par la suite et fera une brillante carrière, leur correspondance s'espacera pour cesser bientôt tout à fait. Don Pedro de Souza sera pour l'essentiel le modèle d'Oswald, dans Corinne. Et il est vrai que ces lettres se lisent comme un roman.

12/1979

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Théâtre

Théâtre. Tome 3

Ce troisième tome du Théâtre d'Audiberti est composé de deux pièces en trois actes : La Logeuse et Opéra parlé, d'une pièce en un acte Le Ouallou, et d'un thème lyrique, Altanima. La Logeuse raconte une curieuse histoire : l'emprise que Mme Cirqué, une belle personne, exerce sur les hommes qui l'entourent, qu'il s'agisse de son mari, de ses locataires et même de son gendre. Tout le monde est amoureux d'elle, mais amoureux jusqu'au suicide, jusqu'à l'hallucination, jusqu'au crime. La police elle-même ne résiste pas au sortilège de Mme Cirqué. Et le fonctionnaire chargé de la faire interner, le seul homme qui la dominât, et qu'elle allait aimer à la folie, voilà qu'il succombe à son tour ! Mais le charme qui liait les autres semble rompu. Sont-ils délivrés ? Non. Quelle que doive être leur vie, ils porteront en eux jusqu'au bout le poison de la moderne Circé. Opéra parlé se situe dans un Moyen Âge plus vrai que nature. Le personnage principal est une jeune fille, la Hobereaute qui, en pleine chrétienté, détient le mystérieux pouvoir des Druides. Cela ne l'empêchera pas de connaître l'amour et de le connaître tragiquement. Dans Le Ouallou, nous assistons à une bien réjouissante ronde administrative. Il s'agit de chefs de la police qui se succèdent à un rythme étourdissant, pour finir tous au ouallou, c'est-à-dire au cachot. Enfin, Altanima nous propose le classique conflit du rêve et de l'action chez le poète Torquato Tasso dans l'Italie guerrière et artiste de la Renaissance.

04/1956

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Sociologie

L'AMOUR DE L'ART. Les musées d'art européens et leur public

L'accès aux trésors artistiques est à la fois ouvert à tous et interdit en fait au plus grand nombre. Qu'est-ce qui sépare des autres ceux qui sépare des autres qui fréquentent les musées ? Les amoureux de l'art vivent leur amour comme affranchi des conditions et des conditionnements. Ne fallait-il pas qu'ils fussent prédisposés à recevoir la grâce pour aller à sa rencontre et pour l'accueillir ? Pourtant, le musée est un des lieux où l'on ressent le plus vivement le poids des obligations mondaines : la pratique obligée peut-elle conduire à la vraie délectation ou bien le plaisir cultivé est-il irrémédiablement maqué par l'impureté de ses origines ? Chaque visiteur des musées est enclin à suspecter la sincérité des autres : mais ne trahit-il pas par là qu'il sait que son amour doit aux arguments de la raison et à la force de la coutume autant qu'à l'inspiration du cœur ? Ce livre essaie d'apporter à la question des réponses sociologiques, c'est-à-dire à la fois logiques et empiriques. Sans craindre de manquer au bon goût, il prétend soumettre le bon goût à la rigueur de l'examen scientifique. En mettant en évidence les conditions sociales de l'accession à la pratique cultivée, il fait voir que la culture n'est pas un privilège de nature mais qu'il faudrait et qu'il suffirait que tous possèdent les moyens d'en prendre possession pour qu'elle appartienne à tous. La présente édition est augmentée des résultats des enquêtes menées dans cinq pays européens : l'Espagne, la Grèce, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne.

05/1985

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Critique littéraire

TUSCULANES TOME I ( Livres I-II )

Après l'assassinat de César, les espoirs politiques de Cicéron se font des plus minces et celui-ci se tourne vers la philosophie : retiré dans sa demeure de Tusculum, Cicéron entreprend d'éduquer le peuple romain, d'abord de manière théorique, avec le De Finibus, puis de manière plus pratique avec les Tusculanes. Retiré des affaires publiques, Cicéron se fait l'avocat non plus de la république, mais de la philosophie, et plus précisément des doctrines de l'Académie. Désireux de supplanter l'épicurisme, largement répandu en Italie, Cicéron entend promouvoir l'idéal de l'Académie grâce à un ouvrage de vulgarisation destiné à un public de non-spécialistes. En une série de discours fictifs, voire de conférences, Cicéron dévoile les points forts de la doctrine, et offre un inoubliable portrait du Sage, inaccessible aux chagrins et aux passions, ne craignant ni la mort ni la souffrance, satisfait du bonheur que procure la tranquillité de l'âme. Notre édition rassemble en deux volumes les cinq livres des Tusculanes. L'introduction donne un bref aperçu de l'oeuvre philosophique cicéronienne et replace les Tusculanes dans cet ensemble. Les échos avec le De Finibus, oeuvre jumelle des Tusculanes, sont finement analysés. Les sources, particulièrement nombreuses et variées dans cet ouvrage qui entend rallier le néophyte à une pensée parfois austère, font l'objet d'une étude approfondie. Chacun des cinq livres est précédé d'un argument analytique fournissant un plan de l'argumentation. Des notes éclairent la lecture et sont développées, en fin d'ouvrage, par des notes complémentaires. Chaque volume est enrichi d'un Index des noms propres.

02/1997

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Philosophie

Actualité d'Eric Weil. Actes du colloque international, Chantilly 21-22 mai 1982

On trouvera réunis, dans ce volume, les exposés présentés, les 21 et 22 mai 1982, au Centre Cultuel "Les Fontaines" de Chantilly lors du premier colloque consacré, en France, à la pensée d'Eric Weil, à l'initiative du Centre Eric Weil de l'Université de Lille III en accord avec les Archives de philosophie, avec le concours du Conseil Scientifique de l'Université de Lille III, du Centre National de la Recherche Scientifique, de la Direction de la Coopération et des Relations Internationales du Ministère de l'Education. Honoré par la présence d'Henri Gouhier, de l'Académie française, le Colloque réunit une bonne centaine de participants : étudiants, professeurs de lycée, universitaires français ou étrangers, amis personnels d'Eric Weil, venus de tous les coins de France, du Pérou, du Canada, des USA, de Belgique, d'Italie - les Italiens étaient particulièrement nombreux : Weil ne fut-il pas chez lui à Urbino ? Il revenait au Doyen Pierre Reboul, à Yvon Belaval d'évoquer l'homme Eric Weil. Trente-deux communications furent groupées en trois Tables Rondes, chacune s'organisant autour d'une unité thématique, sous l'autorité d'un président de séance qui introduisit et orienta la discussion en fonction des thèmes abordés par les communications écrites. La première table Ronde sur Logique de la Philosophie fut dirigée par Marcel Régnier et Pierre-Hean Labarrière ; la seconde sur Morale et Politique par Raymond Polin ; la troisième sur Lecture des Philosophes par Livio Sichirollo. Le Colloque s'acheva en beauté avec la conférence de Paul Ricoeur. La qualité des discussions, la rencontre et la participation amicales des uns et des autres portèrent témoignage de l'actualité d'Eric Weil.

03/1984

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Romans historiques

Champ d'espoir. Le roman de Teruel

Printemps 1938 : la guerre déchire l'Espagne et son issue est incertaine. L'appui massif de l'Allemagne et de l'Italie aux militaires factieux et la décision de Non-intervention de la France et de l'Angleterre mettent en péril la continuité de la République. André Malraux s'est engagé depuis les premières heures pour soutenir la République espagnole. D'abord en oeuvrant pour lui fournir des avions et constituer une escadrille à même de s'opposer aux attaques aériennes de l'armée du général Franco et de ses puissants alliés. Puis en écrivant L'Espoir, roman-reportage sur cette guerre. Malraux croit à l'efficacité du cinéma pour démontrer au monde - et plus spécialement à l'opinion publique des Etats-Unis - le périlleux déséquilibre des forces en présence. Il obtient l'appui économique et logistique du gouvernement républicain et sans autre bagage que son enthousiasme et ses rêves illimités, il se tourne vers Max Aub, grand connaisseur des réalités théâtrales et politiques espagnoles prévalant alors, pour le convaincre de le seconder. Aub va être l'homme de confiance indispensable à l'aventure cinématographique entreprise par Malraux. Ainsi commence la trame de Champ d'espoir. Ce livre où se mêlent fiction et réalité, raconte les multiples vicissitudes vécues par l'équipe de tournage d'un film sur la guerre, tourné au coeur même de cette guerre. Et invite le lecteur à partager son émotion et son admiration envers André Malraux, Max Aub et tous ces hommes qui, en dépit des séismes impitoyables de l'Histoire, surent maintenir le cap vers l'espoir qui guidait leurs pas.

02/2018

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Récits de voyage

Le voyage à Compostelle. Du Xe au XXe siècle

Ce volume nous fait vivre le mythique voyage à Compostelle à travers les témoignages directs des pèlerins, depuis l'origine jusqu'à nos jours. C'est avec l'annonce de la découverte en Galice, au milieu du IXe siècle, du tombeau de l'apôtre Jacques, fils de Zébédée, que commença le "voyage à Compostelle", faisant de la ville qui s'édifia peu à peu autour du sépulcre apostolique le but de l'un des trois pèlerinages majeurs de la Chrétienté, avec Rome et Jérusalem. Compostelle connut un élan renouvelé et depuis lors ininterrompu lorsque, au cours des années 1070-1170, la cathédrale se dota d'une énorme basilique, tandis que paraissaient les premiers textes souvent enjolivés qui n'allaient cesser de nourrir l'imaginaire des pèlerins. Il faut attendre le milieu du XIVe siècle pour voir apparaître des itinéraires écrits, issus de l'expérience directe de leurs auteurs, anonymes, pour la plupart. Ce sont, d'une époque à l'autre, autant d'évocations originales des villes, paysages et populations traversés, des modes de vie, au sud de la France comme en Pays basque, en Galice et en Castille. Cet ouvrage rassemble près de soixante-dix récits de pèlerins originaires de toute l'Europe, venus de France, d'Italie, d'Angleterre, d'Allemagne, de Belgique, depuis le me et jusqu'au XXe siècle. Ils sont présentés par ordre chronologique, ce qui permet d'apprécier les variations, à travers le temps, dans les façons de voyager, les motivations des pèlerins, leur perception du chemin parcouru. Cet ensemble offre au lecteur d'aujourd'hui le guide sans doute le plus éclairant pour accomplir son propre voyage, sur les traces de ses devanciers.

10/2018

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BD tout public

U.47 Tome 12 : Point de rupture

Capturé par les Soviétiques dans le golfe de Finlande, le commandant Prien se retrouve sur l'île de Moshchny. Son équipage monte alors une opération de sauvetage pour le libérer, semant le chaos dans ce poste avancé de l'armée rouge. Les Allemands profitent alors de ce combat pour s'emparer des plans d'une opération russe imminente, qu'ils doivent alors faire décrypter et traduire en urgence par un agent en Estonie. Mais les SS sur place ont d'autres priorités qui révèlent les facettes les plus sombres de la machine de guerre allemande. Les U-Boote à Salamine. Les avions et les sous-marins britanniques basés à Malte déciment les convois de navires marchands entre l'Italie et Tripoli, particulièrement à partir de juillet 1941 où 70% du tonnage envoyé par l'Axe est coulé. De plus, les navires de la Royal Navy, longeant la côte depuis Alexandrie en Egypte, ravitaillent la place forte de Tobrouk. Les forces de l'Axe doivent donc trouver un ancrage en Méditerrannée. L'île de Salamine, sur laquelle la marine grecque possédait sa principale base navale, est choisie par la Kriegsmarine comme point d'appui pour ses sous-marins en Méditerranée orientale. Elle se situe face aux ruines de l'Acropole près d'Athènes. C'est à partir de sa baie étroite que les U-boote vont se répandre pour tenter de défendre les forces de l'Allemagne nazie. Un livre inédit de Luc Brauer, spécialiste du sujet et créateur du musée du Grand Blockhaus de Batz-sur-Mer, présentant une riche iconographie rassemblée pour la première fois.

08/2018

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Science-fiction

Le condamné ; Le guerrier de Kya

LE GUERRIER DE KYA Wylo est un jeune magicien aux multiples pouvoirs, venant de la planète Kya. Doté de la capacité de contrôler l'énergie et l'esprit, il va s'attaquer aux Yoxa, de terribles envahisseurs de la planète Terre. Il est aidé par Lya, jeune femme novice mais volontaire, et par son ami Harno. Au gré de leur périple qui les mènera d'Amérique, à l'Australie, en passant par la Russie, l'Allemagne, l'Italie ou l'Angleterre, ils peaufinent leur capacité à se servir de leurs pouvoirs : faire se matérialiser leurs tatouages en forme de guerrier, d'animal ou d'arme. Leur but : neutraliser les Yoxa, qui cherchent à reconquérir leur planète. Sauront-ils restaurer la paix ? LE CONDAMNE Mayol voit sa fille de dix ans, Lana, emportée par le sida. " C'est alors qu'il décide que toutes les petites filles doivent mourir. " Il met son funeste plan à exécution, jusqu'à ce qu'une dénonciation le mène en prison. Il est jugé et condamné à mort. Derrière les barreaux, il rencontre son double, sous la forme d'un hologramme, Zlopé. Celui-ci lui apprend à sortir de son esprit, alors que son corps purge sa peine en prison. Lors de ces " sorties ", Mayol réalise des actes de bravoure - il empêche le kidnapping d'une fillette, la noyade d'un enfant, etc. - qui, il l'espère, rendront sa peine moins lourde auprès du juge. Pendant ce temps, les enquêteurs, eux, ne cessent de chercher les corps des victimes. Puis Zlopé propose à Mayol de l'aider à sauver sa planète. Y trouvera-t-il le salut de son âme ? Sera-t-il pardonné ?

01/2019

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Pédagogie

Enseigner la Grande Guerre. Actes du colloque, abbaye-école de Sorèze, 21-22 octobre 2017

Dans cet ouvrage, les meilleurs spécialistes nous éclairent sur la façon dont est enseignée la guerre de 1914-1918, en France mais aussi en Allemagne, en Italie, en Irlande, et avec le cas si particulier de l'Alsace. Ils s'interrogent sur les grilles successives d'interprétation qui sont proposées aux élèves. La confrontation des scénarios didactiques montre combien ils dépendent des situations nationales et des traumatismes spécifiques à chaque pays, des enjeux présents ou supposés futurs de chaque nation. Source essentielle pour tracer les évolutions des enseignements depuis 100 ans, l'étude des manuels scolaires fait ici l'objet d'une attention particulière. Mais entre les programmes officiels, les manuels et la réalité d'une classe, il y a encore tout un monde. Une large place est donc faite aux expériences de terrain, variables selon les niveaux, car on n'enseigne pas la Grande Guerre de la même façon à des enfants, à des adolescents et à des étudiants. C'est tout l'art de l'enseignant que de s'adapter à son public, en tenant compte des progrès de l'historiographie. Cet ouvrage, qui paraît à la fin des commémorations du centenaire, dresse aussi un bilan des actions engagées depuis quatre ans. Positionnement de la Mission du centenaire, rôle de l'école, des enseignants, des élèves sont ici interrogés. A-t-il été possible, lors de ce temps fort commémoratif, de garder le cap ardu du "devoir d'histoire", tant à l'échelle nationale qu'à celle des territoires, de proposer autre chose aux élèves que d'assister passivement à des cérémonies d'hommages organisées par d'autres ?

12/2018

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Critique littéraire

Les modes de sociabilité au château de Coppet. A l'époque de Germaine de Staël (1766-1817)

L'histoire de la famille Necker est celle d'une ascension sociale unique. Jacques Necker (1732-1804), d'origine bourgeoise modeste, débute comme banquier à Paris, fait fortune avec la Compagnie des Indes et, en 1776, devient Ministre des Finances de Louis XVI et achète le château de Coppet en 1784. Sa fille Germaine (1766-1817), mariée à Eric Magnus de Staël-Holstein, est la seule héritière de cette fortune. Au cours de sa courte vie (elle meurt à l'âge de 51 ans), Germaine de Staël publie une trentaine de livres et d'essais, dont les deux plus connus sont Corinne ou l'Italie (1807) et De l'Allemagne (1810). Elle tient son titre de gloire d'être une exilée et farouche opposante à Napoléon. Quand elle ne voyage pas, elle reste à Coppet où elle est aussi connue pour avoir rassemblé autour d'elle "les Etats généraux de l'opinion européenne". Elle a su tisser des réseaux d'amitiés à travers toute l'Europe et les Etats-Unis. Ce travail prend comme point de départ ce réseau d'intellectuels et d'aristocrates polyglottes pour mieux comprendre les différentes facettes et mécanismes de la sociabilité au château de Coppet. Martina Priebe étudie le lien subtil entre le Groupe de Coppet comme mouvement intellectuel et le rayonnement de Coppet comme mécanisme de communication, avec l'organisation de la vie quotidienne (jeu, fête, dîner) et l'espace du château (les chambres, le mobilier et les oeuvres d'art). Elle montre que la sociabilité à Coppet, entre Lumières et romantisme, a été un terrain fécond pour imaginer avant de les propager maintes idées républicaines.

05/2017

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Beaux arts

Le musée intérieur de Henry James

Cet essai (illustré d'une quarantaine de reproductions en couleurs dans deux cahiers) sur les rapports de James avec la peinture, à travers son oeuvre imaginaire et son oeuvre critique, est l'occasion d'analyser l'oeuvre du maître américain et aussi sa vie. En effet, intimement lié à des artistes, James était fasciné par la création artistique qu'il comparait constamment à la littérature. Il a analysé de très près la technique des peintres et leur univers, qu'il s'agisse de peintres académiques ou novateurs. Ses nombreux voyages en Italie l'avaient amené, par ailleurs, à s'attarder sur les grands maîtres vénitiens. Son frère, le philosophe William James, peignait, si bien que la peinture faisait partie intégrante de son univers psychique et quotidien. Le livre est divisé en deux parties : un essai en cinq chapitres et un choix de traductions de textes de James sur l'art, correspondant à ces cinq sujets : Venise, les peintres londoniens, les caricatures de Daumier, les lettres et les tableaux de Delacroix et l'oeuvre de John Singer Sargent (qui, par le cosmopolitisme et la haute société, était en quelque sorte son jumeau en peinture). C'est donc aussi un voyage dans l'intimité de James, dans sa conception de la création artistique, du visible et de l'invisible, du dicible et de l'indicible, du mystère. L'essentielle question jamesienne sur les indices d'une réalité cachée est au coeur de cet essai. Profondément européen, et particulièrement tourné vers la France, James était en constant dialogue, explicite ou secret, avec Baudelaire, Delacroix, Zola, sur la question de l'art, et se trouve être, en ce domaine, un précurseur de Proust.

11/2016