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Scolaire lycée général et tech

Français 1re l'esprit et la lettre. Edition 2019

Dans la collection L'esprit et la lettre, cet ouvrage de Français 1re est proposé en collaboration avec BnF Partenariats. Ecrit par des auteurs enseignants, il a pour ambition de révéler le lien étroit entre la littérature et l'esprit d'une époque, l'imaginaire et le réel, les écrivains et les mots. Il est proposé en i-Manuel 2. 0 (livre + licence élève). >> Voir l'offre enseignant prescripteur pour recevoir gratuitement le livre du professeur - Ce manuel est totalement conforme aux nouveaux programmes de Français 2019. Parcours littéraires, étude de la langue, ateliers de lecture, d'écriture et d'oral, méthode et entraînement au Bac ont été conçus afin que les élèves cernent les enjeux d'une oeuvre et sa portée, comprennent les liens entre style et langue, et développent des compétences langagières. - La collection propose aux enseignants un usage du numérique alliant de nombreuses ressources avec une solution qui permet de mettre les élèves en activité. Au regard des parcours (thèmes, mouvements ou oeuvres), les auteurs et BnF Partenariats ont sélectionné des ressources authentiques, pour certaines inédites, issues du fonds de la Bibliothèque Nationale de France (images, manuscrits), ainsi que des séquences didactisées sur les grands événements qui ont marqué notre histoire depuis le XVe siècle. - Les objets d'étude sont conçus chronologiquement et chaque parcours propose une forte contextualisation. - Les questionnements sont organisés par compétences (lire, écrire, comparer, regarder, parler...). - Les ateliers de lecture, d'écriture et d'oral, développent créativité et raisonnement, maniement de la langue et expression. Ils ont été élaborés pour pratiquer la différenciation et répondre à l'hétérogénéité des élèves. - Des pages " Accompagnement " invitent les élèves à construire leurs propres outils de travail, pour développer leur autonomie. - En classe de 1re, le travail sur les oeuvres intégrales est facilité par les parcours proposés dans l'ouvrage. i-Manuel 2. 0, la solution numérique au service des enseignants pour une mise en activité motivante des élèves. Disponible au choix en version bi-média (livre + licence élève) ou en version 100% numérique (licence seule). Retrouvez toute l'actualité de la collection et des articles sur esprit-et-lettre-francais-lycee. nathan. fr La version 100% numérique à consulter sur le CNS + d'infos sur le i-Manuel 2. 0 : www. nathan. fr/i-manuel

08/2019

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Sociologie

La "bonne société" et la cause de la petite enfance. Sociogenèse de la première loi française de protection de l'enfance (1874)

Les années 1860 marquent une rupture avec l'approche fataliste de la mort des enfants en bas âge qui prévalait dans la société jusque-là. La création d'une Société Protectrice de l'Enfance, la parution d'écrits médicaux et l'engagement d'un débat à l'Académie de médecine sont les trois événements à partir desquels va se construire une représentation faisant de la mortalité infantile un problème majeur menaçant une France sur la voie de la dépopulation, minée par la crise des valeurs familiales et les velléités d'émancipation de certaines femmes. Au centre de cette représentation, les dysfonctionnements d'une "industrie des nourrices", dont les activités pourtant ne cessent de croître, parce qu'elle tire profit de l'irresponsabilité des nombreuses mères refusant d'allaiter leur enfant. Parisienne au départ, la cause des nourrissons gagne rapidement les Bonnes Sociétés provinciales. Le mouvement philanthropique invente un dispositif de contrôle des nourrices à domicile, intrusif, combinant surveillance médicale des nourrices et patronage des enfants placés. Un dispositif que la loi Roussel reprendra à son compte. Ainsi naît le prototype de ce que seront, en France, les politiques menées dans le secteur social, avec un Etat qui fixe le cadre légal, qui définit les orientations et dont l'administration supervise et contrôle (du moins en théorie) des interventions de terrain réalisées par des agents du secteur privé, payés ou bénévoles. Pour rendre compte de cette histoire, l'analyse proposée dans ce livre s'intéresse aux rapports que la naissance de la protection de l'enfance entretient avec des questions sociales majeures qui traversent tout le dix-neuvième siècle. Car ce qui est en jeu dans les débats qui ont cours dans le champ du pouvoir autour du sort des nourrissons, ce sont les modalités d'exercice (souhaitables) de la domination masculine dans une société de démocratie patriarcale, l'expression (acceptable) que peuvent prendre les rapports de domination de classe, la légitimité de l'Etat à intervenir dans la sphère privée, que ce soit au niveau de la famille ou d'un marché économique, et cela au nom de la protection de la santé physique et morale de l'enfant. Toutes questions qui, même si les termes où elles se posent ont changé, gardent, aujourd'hui encore, leur pleine actualité.

06/2019

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Droit

Droit et attractivité économique : le cas de l'OHADA

Cet ouvrage, qui rassemble les actes du colloque international qui s'est tenu le 20 juin 2013 à l'amphithéâtre Liard à la Sorbonne (Paris), est le fruit de la collaboration entre l'Institut de Recherche Juridique de la Sorbonne (IRJS) et l'Association pour l'Efficacité du Droit et de la Justice dans l'espace de l'OHADA (AEDJ). Cette association, créée à l'initiative des doctorants de l'Institut, ressortissants de différents pays africains, a choisi de s'attaquer aux problématiques contemporaines de l'effectivité du droit en Afrique subsaharienne. Ils sont partis de l'idée répandue que l'objectif principal des états africains est d'adopter des textes, sans toujours se donner les moyens de leur application, pour poser la lancinante question de l'attractivité économique du système juridique de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA). Conçu pour faire des états membres "un pôle de développement" , le système juridique de l'OHADA a été analysé sans complaisance et sous l'angle de l'attractivité économique par les contributeurs à cet ouvrage. L'objectif de ce colloque international visait à établir un bilan des vingt ans de l'effectivité du droit de l'OHADA ainsi qu'à ouvrir une réflexion prospective sur son évolution. La première partie de cet ouvrage met l'accent sur l'état du système juridique de l'OHADA au regard de la perception de la sécurité juridique et de la perception de la sécurité juridictionnelle. Il ne suffit pas de réformer les textes pour qu'ils soient efficaces. La réalité, notamment sur le plan juridictionnel, révèle que les justiciables des états parties ont encore l'impression que certains praticiens sont toujours prisonniers des réflexes du passé. Dans sa seconde partie, l'ouvrage met en évidence l'actualité et les perspectives de l'attractivité économique de l'espace de l'OHADA, un accent particulier étant mis sur les pistes de réflexion pour une meilleure application du droit de l'OHADA. Ont contribué à cet ouvrage : Protais Ayangma Amang, Martine Béhar-Touchais, Loïc Cadiet, Frédérique Chifflot-Bourgeois, Philippe Delebecque, Véronique Goncalves, Yvette Rachel Kalieu Elongo, François Komoin, Benoit Le Bars, Roger Masamba, Joachim Oliveira et Marcel Serekoisse-Samba, Filiga Michel Sawadogo, Dorothé Cossi Sossa, Marc Trouyet.

12/2013

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Droit

L'hommage en droit public

Cet ouvrage est consacré à la question de " L'hommage ", phénomène culturel et social a priori étranger au vocabulaire juridique difficilement saisissable au sein de la matière juridique, mais dont il est pourtant possible d'observer certaines manifestations en droit public. Afin d'étudier cet objet a priori non juridique, l'adoption d'une perspective interdisciplinaire permet de jeter les bases d'une réflexion globale portant sur la manière dont le droit public envisage l'hommage et, réciproquement, dont l'hommage se déploie en droit public. Une première approche en trois temps, sous l'angle de la philosophie, de la philosophie du droit et du droit public, a tout d'abord permis d'identifier l'hommage en tant qu'objet d'étude susceptible de faire l'objet d'une analyse juridique. Dans un second temps, l'hommage a été étudié sous l'angle de ses diverses implications en droit public, en partant des multiples significations que lui attribue le langage courant. Historiquement, l'hommage renvoie, dans le système féodal, au rapport contractuel unissant le seigneur à son vassal : prêter hommage signifie alors " devenir l'homme de ". Cette approche historique permet ainsi de questionner l'actualité de cette forme d'hommage dans les rapports de droit public, particulièrement en droit constitutionnel. En outre, l'hommage renvoie à la dimension rituelle dont la société contemporaine est empreinte, et qu'un dialogue croisé entre un psychologue clinicien et des juristes publicistes permet d'analyser : "rendre hommage à" signifie saluer, célébrer, honorer. Il s'agit alors d'appréhender les manières dont le droit public fournit un cadre à l'expression de ce phénomène social. Cette question couvre un large champ thématique, allant de la réglementation des commémorations au choix des lieux de l'hommage (noms de rues, monuments...). De plus, l'hommage est également présent dans notre culture juridique. Le droit a en effet pour habitude de célébrer les auteurs, les grandes décisions, les textes fondamentaux... Cet élément de tradition, qui s'exprime aussi bien en droit positif (par exemple, à travers la jurisprudence) qu'en doctrine (les mélanges et colloques en l'hommage à...), se déploie dans l'ensemble des branches du droit, justifiant une approche comparatiste interne entre droit public et droit privé. Enfin, une discussion critique et interdisciplinaire a été menée autour de ce qui apparaît comme l'une des manifestations contemporaines de l'idée d'hommage : la thématique de la mémoire.

09/2019

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Critique littéraire

Mille lettres inédites à Georges Louis. 1890-1917

L'immense correspondance inédite adressée pendant près de trente ans (1890-1917) par Pierre Louÿs à son frère le diplomate Georges Louis (1847-1917) est une œuvre capitale de l'auteur d'Aphrodite, peut-être la plus riche et la plus variée, en tout cas celle où il exprime avec le plus de liberté sa personnalité complexe et parfois contradictoire. Grand commis de l'Etat, Georges Louis fut en poste au Caire, de 1893 à 1902, puis à Paris, et enfin ambassadeur de France en Russie (1909-1913). Demi-frère de Louÿs, qu'il avait élevé à la mort de leur père en 1889, il constitua très vite pour l'écrivain un second père, et un confident très intime. Très tôt, Louÿs prit l'habitude de lui adresser de longues lettres, pour lui conter en détail sa vie, ses occupations, ses rencontres, ses projets littéraires, ses lectures, ses réflexions, et aussi ses amours. On pourrait même parler de journal intime, tant Louÿs éprouve le besoin constant d'écrire à son frère, pour lui adresser le compte rendu détaillé de ses journées. Ces lettres nous montrent d'abord Louÿs dans sa vie quotidienne : un écrivain exigeant et raffiné, mais éprouvant des difficultés croissantes à s'adapter aux temps modernes et à la " littérature industrielle ". Sa création littéraire se trouve éclairée par des lettres constituant un commentaire particulièrement aigu de la genèse d'œuvres comme Les Chansons de Bilitis, Aphrodite, Poëtique et Pervigilium Mortis. La politique tient aussi ici une place très importante : grandes crises internationales (Fachoda, Agadir), fréquents commentaires sur l'actualité française ou européenne, l'expansion coloniale, la guerre de 1914-1918. Bien d'autres sujets sont abordés au fil des lettres : l'histoire littéraire, les voyages, la musique, le Tout-Paris de l'époque, et naturellement les amis de Louÿs : Gide, Valéry, Wilde, Mallarmé, Heredia, Debussy, Farrère, Tinan, etc. On y trouvera aussi des confidences, souvent très détaillées, sur ses maîtresses Zohra bent Brahim et surtout Marie de Régnier. Tout cela dessine l'image d'un Louÿs étonnamment divers, et qui vécut surtout pour l'art et les livres. Foisonnante, extrêmement variée, écrite dans un style soutenu, qui évite aussi bien le solennel que le négligé, cette correspondance prend figure d'œuvre littéraire à part entière, en même temps qu'elle constitue un document de premier ordre sur Louÿs comme sur son époque.

05/2002

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Philosophie

De la servitude volontaire. Edition français-arabe classique, arabe algérien, kabyle

Les hommes renoncent-ils volontairement à leur liberté ? Choisissent-ils la servitude ? Un tyran peut-il parvenir à impliquer l'ensemble de ses sujets, les transformant ainsi en complices ? A la faveur des "printemps arabes" l'intérêt d'une réflexion sur les ressorts de la servitude volontaire confère au texte de La Boétie une actualité impérieuse. Cet ouvrage en propose pour la première fois une édition polyglotte : le texte du manuscrit du XVIe siècle en regard d'une nouvelle traduction en français contemporain, sa traduction en arabe classique, en arabe algérien et en kabyle. Le travail d'édition critique esquisse une histoire de la réception du texte de LaBoétie entre XVIIIe et XXIe siècles, à partir d'une étude comparée des huit traductions en français contemporain publiées entre 1789 et 2008. La résurgence de ce texte à l'occasion de tous les combats contre la tyrannie s'accompagne immanquablement de l'incompréhension enthousiaste de lectures pressées d'y trouver la justification du tyrannicide. Loin des annexions militantes, Alain Mahé s'attache à la radicalité du questionnement de La Boétie, poursuivant ainsi une histoire critique de la question politique moderne, menée par Claude Lefort. Déployant la typologie des relations sociales esquissée par La Boétie, selon la part qu'y prennent l'amitié, la complicité, l'échange ou l'alliance, il montre comment l'inégale vocation politique de ces relations tient à leur plus ou moins grande capacité à agréger pacifiquement les hommes dans des collectifs stables. La Boétie place au coeur de son texte l'entr'cognoissance, envisagée autant comme un lien que comme un lieu - notamment celui de la langue. Sa lecture conduit à reformuler les débats récents sur la quête de reconnaissance. Elle invite à dépasser les apories auxquelles aboutissent les tentatives de la sociologie contemporaine de faire dériver le social d'un intersubjectif conçu uniquement sur le mode d'un lien entre individus monadiques. En inventant la philosophie politique moderne, Machiavel postulait l'irréductibilité de deux désirs contraires - le désir des grands de dominer et celui du peuple de ne pas l'être. De la servitude volontaire déplace cette dualité de désirs à l'intérieur même de chaque individu. Radicalisant ainsi la pensée du conflit inaugurée par Machiavel, La Boétie propose une anthropologie politique irréductible à une sociologie de la domination.

04/2015

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Esotérisme

L'APOCALYPSE. Révélation sur la vie future

Plus le temps passe, plus l'Apocalypse devient claire, plus l'actualité se charge de l'élucider. Au début de ce long travail de traduction et de commentaire auquel il s'attela en août 1945, Jean Prieur était persuadé que l'Apocalypse est permanente, que batailles, disettes, séismes, révolutions sont de tous les temps et que chaque siècle a l'illusion d'être le dernier. Cependant, en complétant l'Apocalypse (écrite) de Saint Jean par celle (orale) de Jésus lui-même : Apocalypse synoptique de Matthieu XXIV, Marc XVII et XXI, il constata que tous les signes, autrefois dispersés sur différentes époques, se rassemblaient soudain sur la nôtre. Aux catastrophes classiques de jadis se sont superposés de catastrophes inédites. Aux guerres, bruits de guerre et insurrections, aux famines et tremblements de terre, aux persécutions contre les croyants, se sont ajoutés les faux prophètes et leurs doctrines démentielles ; les faux christs de ce monde et de l'autre ; le refus général de toute autorité politique, sociale ou ecclésiale ; la puanteur de la dévastation (l'abomination de la désolation) : puanteur de l'air et des eaux, puanteur des idées et du vocabulaire ordurier ; les grandes terreurs venues du ciel (bombardements aériens, bombes A et H, armés A, B, C : atomiques, bactériologiques, chimiques ; le grand désastre tel qu'il n'y en a pas eu de semblable depuis le commencement du monde. Enfin, l'Evangile annoncé à toutes les nations, voilà qui est fait, mais annoncé ne signifie pas accepté. Peut-on dater ces événements ? Certainement, il suffit de relire Luc XXI, 24 : " Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations jusqu'à ce que les temps des nations soient accomplis ". Effectivement Jérusalem a été occupée par les nations, les non-juifs, de l'an 70 à l'an 1967, où s'est enclenché le vaste processus de désintégration morale, mentale, religieuse et politique auquel nous assistons. Dans l'Apocalypse johannique comme dans l'Apocalypse synoptique, il est question de soleil et de lune obscurcis, tout cela s'est réalisé dans les zones industrielles et, en 1991, dans le Koweit de la guerre du Golfe. Les deux Apocalypses sont, hélas, de moins ne moins symboliques. Cependant, toutes deux par la voix de Jésus et de Saint-Jean nous promettent que le signe du Fils de l'Homme paraîtra dans le ciel de l'Esprit.

01/1994

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Beaux arts

A l'écoute de la lumière. Vitraux de l'abbatiale de Sylvanès

Cet ouvrage propose, de manière inédite, une découverte du processus de création et de réalisation des vitraux récemment posés dans l'abbatiale cistercienne de Sylvanès. Chaque étape est ainsi abordée pour illustrer comment le créateur, Jean-François Ferraton, est passé des intuitions premières aux dessins préparatoires, puis aux essais, puis à la réalisation en atelier et enfin à la pose sur site. Il a été accompagné dans son travail par Philippe Brissy, maître verrier. L'auteur a été inspiré, sur place, par une expérience prolongée de chant choral à partir du répertoire du dominicain André Gouzes, ce très grand créateur qui a renouvelé la musique liturgique à partir de Sylvanès. Les vitraux de Jean-François Ferraton traduisent ainsi en mode graphique la pulsation acoustique propre à l'abbatiale. A travers les commentaires, les nombreux dessins, les tracés régulateurs de l'église et plus de cent photos, on comprend comment l'unité lumineuse, ou radiante, spécifique à cet édifice s'est construite en accord profond avec son architecture et son acoustique. Les vitraux, volontairement incolores, répondent aux recommandations formulées en 1150 par les premiers abbés cisterciens, comme saint Bernard, qui voulaient que les vitraux soient blancs, sans croix ni figures. "Albae fiant et sine crucibus et picturis..." Ces moines bâtisseurs ont pensé cet édifice comme un instrument pour les voix et, simultanément, comme un vaisseau orienté pour le déroulement du temps liturgique, lequel se transcrit dans la lumière des vitraux. Cette création de vitraux fait écho à l'intention originelle, mais elle témoigne d'une lecture contemporaine du sacré. Elle s'insère aussi dans l'actualité de ce site culturel ouvert sur le monde avec son festival annuel de musique. L'ensemble des vitraux contemporains de l'abbatiale de Sylvanès résulte d'un concours lancé par la mairie de Sylvanès. Valorisée par son abbaye, cette commune labellisée "Grands Sites Occitanie" est située dans le sud du département de l'Aveyron. En tant que maître d'ouvrage, elle a été accompagnée par les Services des monuments historique et des arts plastiques de la DRAC Occitanie, le Conseil départemental de l'Aveyron, la Région Occitanie, la Fondation du patrimoine, l'Association des Amis de l'Abbaye de Sylvanès et la Commission diocésaine d'art sacré. L'inauguration a eu lieu le 18 mai 2018.

01/2020

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Histoire internationale

Figures du Palestinien. Identité des origines, identité de devenir

De la chronique du conflit palestino-israélien, de l'histoire séculaire de chaque camp, des enjeux stratégiques ou des négociations de paix, de l'actualité aussi, il n'est pas question dans ce livre. Voici pourtant un des ouvrages les plus éclairants sur la question, car il livre, grâce à une approche d'anthropologie historique, les clés fondamentales de l'identité palestinienne. Peuple expulsé de sa terre en 1948, les Palestiniens, sans jamais oublier ou négliger leur histoire, se définissaient d'abord par leur géographie si particulière, celle de la Terre sainte. Trois figures retracent leur identité de devenir. Gens de la Terre sainte : du temps de l'Empire ottoman, les Palestiniens, plus encore qu'Arabes occupés, se définissent par le pays où coexistent communautés et religions et dont les paysages sont marqués par les fusions des lieux de culte et de pèlerinage des monothéismes. Arabes de Palestine : du temps du Mandat britannique, lorsque se bâtit le " Foyer " sioniste qui prétend appuyer ses droits sur une antériorité des Juifs sur les Arabes, au point que la " montée " vers la Palestine est un retour et non une venue, les Palestiniens, pris dans la double tourmente des colonialismes britannique et juif, deviennent, malgré résistance et révoltes, graduellement des étrangers sur leur propre terre. L'Absent ou le Palestinien invisible : après l'expulsion de 1948, alors que le nouvel État d'Israël gère les biens des expulsés comme " biens des absents " et qu'il efface ou modifie méthodiquement, au fil des années, toponymie et topographie, les Palestiniens, parqués par villages entiers dans les camps de réfugiés, cultivent la mémoire des lieux et nourrissent l'idée du retour. Un rapport à l'histoire, évoluant en pure nostalgie, aurait peut-être permis que les Absents se dissolvent dans les pays arabes voisins, confirmant les vœux longtemps émis à travers le monde : " Les Palestiniens, ça n'existe pas. " Mais le rapport à une terre exilée dont on enseigne les paysages originaires aux nouvelles générations explique cette survie, contre les vents de l'histoire et les marées des guerres. Après des siècles de présence chez lui, le peuple palestinien réclame un État, puisque la communauté et le droit international ont érigé l'État-nation en seule forme possible, pour un peuple, de présence libre et souveraine sur sa terre.

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Dictionnaires

24 heures dans une vie (pas si) privée. 250 conseils pratiques pour protéger vos données personnelles sur Internet

Notre domicile est protégé par une porte d'entrée verrouillée qui assure notre sécurité. Notre intimité et notre vie privée sont protégées par des portes qui séparent les pièces et les rideaux qui couvrent nos fenêtres. Mais, qu'en est-il de notre vie privée et de notre sécurité dans le domaine numérique, en particulier sur Internet ? Que ce soit une enceinte, un ordinateur, un smartphone ou une tablette, quelles précautions devons-nous prendre pour que ces machines ne connaissent pas tout de nous, et bien plus que n'importe qui ? C'est devenu une évidence : l'environnement numérique est aujourd'hui extrêmement intrusif, les outils et services numériques que nous utilisons au quotidien collectent des données personnelles en permanence sans même que nous nous en rendions compte. Les risques sont nombreux : publicité hyper ciblée, vol de données, piratage, harcèlement, l'actualité nous en donne chaque jour des exemples. Face à cet état de fait, chacun se pose les mêmes questions : que faire et comment faire ? Est-il véritablement possible de protéger et sécuriser ces informations privées ? Ce guide a pour objectif de répondre à ces questions. Il s'adresse à tous ceux qui utilisent quotidiennement un ordinateur, une tablette, une enceinte connectée, une montre connectée ou un smartphone... donc à tout le monde ! Pour comprendre les risques, il vous emmène au fil des pages, dans le quotidien de Maxime, un salarié qui, à chaque moment de la journée, accumule les ennuis par son utilisation inconsciente du numérique : fuites de données, piratages, collectes des données personnelles, Maxime met à mal sa vie privée et professionnelle sans s'en douter. Ce guide est composé de vingt chapitres qui s'organisent autour d'un récit décrivant les habitudes de Maxime au cours d'une journée type. Chacune de ses habitudes est détaillée pour mettre en lumière la problématique posée, apporter des explications, des exemples complémentaires et bien sûr, proposer des solutions adaptées en fonction du niveau de chacun, de l'utilisateur novice en informatique à l'utilisateur ayant déjà de bonnes connaissances. Ces solutions s'appuient sur de nombreux conseils d'utilisation, le paramétrage des outils existants et l'installation de services ou logiciels majoritairement libres (et gratuits). Le livre se termine par des ateliers pratiques détaillant comment paramétrer efficacement les outils ou services utilisés par tous que sont Facebook, Google, Chrome et Twitter.

02/2022

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Franc-maçonnerie

La Franc-Maçonnerie Egyptienne au Grand Orient de France. Mythes Fondateurs, Histoire et Pratique

Les Rites de Memphis-Misraïm ne se sont pas structurés en une seule journée. Même s'ils revendiquent une filiation remontant à l'Antiquité, il s'agit là, d'une filiation essentiellement mythique. Aussi pour le maçon égyptien, l'Egypte auquel il est fait référence reste une période sublimée lui permettant de s'ouvrir à de nouvelles spéculations. Ce livre nous conduit à recouvrer les mythes fondateurs du Rite, de l'Egypte alexandrine, en passant par le renouveau de l'hermétisme à la renaissance italienne, de la campagne de Bonaparte en Egypte jusqu'à la période moderne du XXe siècle. Mais le rite comme nous le verrons possède une double particularité. A la fois creuset d'hermétistes de la fin du XVIIIe siècle, d'alchimistes, de kabbalistes, d'ésotéristes et d'occultistes de la belle époque, il va aussi tout au long du XIXe siècle produire des combattants de la liberté tel que Garibaldi, le héros des deux mondes, Jacques Ragaigne, membre de la Commune de Paris, Pierre Leroux, ou encore Louis Blanc, l'organisateur du travail. Les loges de Misraïm, profondément républicaines se retrouveront dans le collimateur de la police et parfois interdites. On y retrouve aussi tous ces proscrits de Londres, quarante-huitards, exilés après le coup d'Etat de 1851 ou la répression de la Commune. Beaucoup seront initiés ou affilés au Rite Réformé de Memphis dans des loges aux titres évocateurs : " Les Disciples de Ménès " devenue " Les Philadelphes, Les Proscrits, Les Gymnosophistes ". Quand on parle d'Egypte en cette fin du XIXe siècle, on veut parler d'Orient. Revivre en pensée le périple qui conduisit Alexandre le Grand d'Egypte jusqu'à l'Indus. Aussi n'est-il pas étonnant au sein des rituels de retrouver des allusions à l'Egypte Antique, aux Ecoles Néo-platoniciennes, aux sages de la Perse ou encore aux Védas sacrés. Cette porte sur l'Orient, ouverture vers l'universel, permet cette étude comparée des traditions, des philosophies, des sciences et ouvre à des réflexions d'actualité autour de sujets tels que la notion de conscience, de responsabilité vis-à-vis du vivant ou de spéculations scientifiques autour de l'approche quantique. Elle permet de créer du lien entre Orient et Occident, revisiter les philosophies de la Méditerranée dont le Rite est issu, faire lien entre héritage, présent et avenir.

02/2022

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Religion

Eduardo Frei

La vie et l'action politique d'Eduardo Frei, né en 1914 et mort en 1982, Président démocrate chrétien de la République du Chili de 1964 à 1970, demeurent une énigme pour nombre de français et d'européens, voire de latino-américains. Beaucoup ne parviennent pas à comprendre comment un homme qui représentait un espoir pour la démocratie chrétienne du continent latino-américain, un catholique éclairé et exemplaire, à la vie privée irréprochable et qui vécut toujours pauvrement, approuva en 1973 le Coup d'Etat militaire qui renversa le Président Socialiste Allende. Il rachètera plus tard cette attitude en prenant la tête de l'opposition au Général Pinochet et en faisant une belle campagne pour le "non" au référendum constitutionnel par lequel le Général Président Imposa en 1980 une constitution à sa mesure. Homme de culture et d'action, chrétien convaincu et politique réaliste Eduardo Frei a marqué en profondeur la vie du Chili et celle de l'Amérique du Sud. Mais le cheminement de l'histoire ne permit pas à ses espérances de se réaliser, et le jeu des forces antagonistes ne le laissa pas jouer ce rôle d'arbitre qui aurait pu être le sien sous l'Unité Populaire et au-delà. Aurait-il pu changer le cours des choses ? Il est impossible de le dire. En tout cas, l'histoire tragique de la démocratie chilienne est là pour marquer la complexité des tâches humaines et des entreprises politiques, malgré les valeurs et les convictions des acteurs en présence. Avec Eduardo Frei apparaît nettement la grandeur de la démocratie et la difficulté de celle-ci à se maintenir quand s'exacerbent les passions, et que le jeu politique se pervertit. L'actualité politique chilienne en est toujours une illustration frappante. Comme de nombreux Basques, Pierre LETAMENDIA, Maître de Conférences à l'Université de Bordeaux, a vécu au Chili ou il a fait ses études primaires et secondaires. Il a connu Eduardo Frei, alors sénateur de Santiago, avant d'être élu deux ans plus tard, en 1964, Président du Chili. En 1980 il rencontre Frei à Paris alors chef incontesté d'une démocratie chrétienne interdite par le régime Pinochet et assumant à lui seul le leadership de toute l'opposition. Ce livre permet de mieux comprendre les rouages et le déroulement de l'histoire chilienne depuis la défaite de Pinochet au plébiscite d'octobre 1988.

01/1989

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Poésie

Persécuté, persécuteur. Poèmes

Publié peu avant la rupture définitive d'avec Breton et le surréalisme, rédigé pour sa majeure partie durant la " triste et noire " année 1931, persécuté persécuteur, livre de crises, introduit comme nul autre à la poésie d'Aragon. S'il a plus tard condamné certains excès de voix, dont celui du trop fameux " Front rouge ", il a lui-même admis l'importance de son livre au travers des textes décisifs que sont " Lycanthropie contemporaine " ou " Tant pis pour moi " - aux titres particulièrement révélateurs. Ecrire comme on se déchire, comme on lacérerait sa cadence, comme pour se refuser à sa propre virtuosité ; écrire en " mettant le pied à la gorge de sa propre chanson ", comme le fit peu de temps avant Maïakovski ; écrire pour injurier, au hasard la chance quelquefois ; écrire pour que la langue aussi se déchire ; écrire pour ne pas se tuer, tel est le projet du poète, premier persécuteur parce que premier persécuté. " Celui qui écrit est nu. On lui voit ses plaies, ses cicatrices, sa force et sa faiblesse, son sexe et son âme ", écrira bien plus tard Aragon, dans Blanche ou l'oubli. Et les mots de 1967 s'accordent parfaitement au livre maudit de 1931, au temps des cerises aigres, des lâchages divers, de la mort d'un père et de l'Exposition coloniale. Les poèmes forment aujourd'hui un journal, tant au sens intime que public du terme : premier balbutiement de l'hymne amoureux à Elsa, persécuté persécuteur introduit aussi à la poésie de la ville, et même au drame familial d'Aragon, bien avant la fameuse confidence du Mentir-vrai. Mais on peut y suivre aussi le battement morose de l'actualité, de l'inauguration d'un théâtre à une nomination de ministre, d'une réception officielle à un enterrement. La circonstance et le lyrisme se mêlent, inventant même l'emploi, promis à certaine fortune, du mot " crève-cœur " au détour d'un vers... Aragon commente, bien plus tard, ce livre méconnu : " Prendre en main ce qui était proclamé le pire pour en faire le meilleur... Vous me direz que j'étais fou, eh bien, oui, j'étais fou, au point d'être fier de ma folie. Comprenez-vous ça ? " Il est temps, peut-être, de comprendre. O. B.

11/1998

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XVIIIe siècle

Robespierre

L'entrée dans la prestigieuse "Bibliothèque des Illustres" de "l'homme qui nous divise le plus" (Marcel Gauchet). " Aucun nom ne restera de cette époque, excepté Robespierre. Il n'était cependant, ni plus habile, ni plus éloquent que les autres, mais son fanatisme politique avait un caractère de calme et d'austérité qui le faisait redouter de tous ses collègues. " Plus de deux siècles après sa mort, le jugement de Germaine de Staël demeure d'actualité. Si tous les protagonistes de la période sont parfaitement connus des historiens, et si l'on sait que la décennie révolutionnaire fut particulièrement féconde en personnalités hautes en couleur - qu'il suffise d'évoquer Danton, Marat, Hébert ou Mirabeau -, c'est sans conteste la figure de l'Incorruptible qui surgit d'emblée lorsqu'on interroge la mémoire collective des Français. Bien davantage que dans la puissance qui lui fut conférée par les institutions, la fascination exercée par Robespierre réside dans son exceptionnel pouvoir d'incarnation. Nul autre révolutionnaire ne personnifia davantage la défense des droits et l'homme et l'exigence de la démocratie. Ses combats pour le suffrage universel masculin ou la liberté de la presse, ses prises de position contre la loi martiale ou la peine de mort en matière judiciaire, ses innombrables interventions en faveur du " peuple bon, patient et généreux " le créditèrent progressivement d'une popularité sans égale dans une large fraction de l'opinion. Personnification d'un peuple en quête de sa souveraineté, "l'Incorruptible" porte tout autant le poids d'une Terreur dont la véritable nature répressive et fanatique n'a jamais cessé de faire débat. Sa dénonciation permanente des " traîtres " et des " conspirateurs " trouva dans la situation dramatique de l'an II l'occasion de se déployer au plus haut sommet de l'Etat. Sa froideur, son dogmatisme et son intransigeance, nourries d'un sentiment de persécution attesté par de nombreux contemporains, contribuent plus encore à noircir son image. A la fois défenseur des droits du peuple et théoricien d'une Terreur fanatique, Robespierre demeure donc le symbole achevé d'une révolution à la fois fraternelle et fratricide qui ne cesse de faire débat depuis deux siècles. C'est bien cette double identité qu'entend restituer la présente biographie, inspirée des travaux les plus récents et servie par une iconographie rare issue des prestigieuses collections de la Bibliothèque nationale de France.

08/2022

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Critique littéraire

Europe N° 1082-1083-1084, juin-juillet-août 2019 : Jacques Rivière, Jean Prévost. 1919, le traité de Versailles

Si l'on se souvient aujourd'hui de Jacques Rivière (1886-1925), c'est surtout comme de l'architecte génial de la Nouvelle Revue française qui sut accueillir les voix les plus diverses, les plus contraires parfois, sans éclectisme mais en pleine conscience, attentif, dans leur diversité, à toutes les écritures qui apportaient quelque chose de nouveau et d'essentiel à l'exploration de l'âme et du monde. Mais le beau frère et ami d'Alain Fournier fut bien autre chose que cela. Un homme que l'épreuve décisive de la captivité durant la Première Guerre mondiale poussa à sonder les profondeurs de son être avec une lucidité sans concession, mais aussi à s'ouvrir sans préjugés aux autres. Jacques Rivière fut un écrivain délicat et un critique littéraire et musical subtil, à qui l'on doit des pages essentielles sur Claudel ou Gide, Debussy ou Moussorgski. Celui à qui Proust pouvait écrire en 1914 qu'il avait le sentiment, grâce à lui, d'avoir enfin trouvé un lecteur, et en qui Stravinsky voyait "le premier critique à avoir eu l'intuition" de sa musique mérite sans aucun doute d'être redécouvert aujourd'hui. "C'est après quarante ans que je donnerai ce que j'ai vraiment à donner", avait dit Jean Prévost (1901-1944) à André Chanson. Tombé les armes à la main, celui qui se faisait appeler le capitaine Goderville dans la Résistance laisse une oeuvre inachevée mais passionnante. Parcourant l'existence avec l'insouciance et l'appétit de vivre d'un cavalier de Stendhal (à qui il a consacré des études décisives), Prévost fut aussi un érudit et un analyste lucide de son temps. Pacifiste humaniste, européen, il s'attacha à porter sur la vie intellectuelle et politique un regard sans complaisance. Chez celui qui fut de 1927 à 1929 secrétaire de rédaction d'Europe, la réflexion épousait tout naturellement le "temps" de la revue, ce lieu singulier où se rencontrent l'actualité la plus immédiate et la pensée la plus désintéressée. Mais ses livres méritent, eux aussi, d'être redécouverts. Si le capitaine Goderville est tombé dans les combats du Vercors, pour défendre la liberté, Jean Prévost, lui, est toujours présent et plus actuel que jamais. Le dossier que nous lui consacrons aujourd'hui voudrait en témoigner.

06/2019

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Communication - Médias

Temporalités numériques. Tome 1, La dynamique des technologies de l'information et de la communication (XIXe-XXe siècles)

Les TIC et plus globalement le numérique sont le plus souvent saisis dans leur immédiateté. Comme si le numérique était voué à ce que F. Hartog a nommé le "présentisme" . Il semblerait que ces technologies soient toujours nouvelles, comme extraites de la dynamique historique, ce qui participe de L'impensé numérique. Or, elles possèdent également leurs propres dimensions temporelles, au pluriel, pour ne pas sacrifier la complexité de leur rapport au temps. Ce livre en deux tomes voudrait, sur le mode des sciences sociales et non de la philosophie, réinvestir cette question des temporalités numériques. Ce premier tome propose ainsi une histoire problématisée des TIC, comme archéologie du numérique, qui lie histoire et concepts au lieu de les séparer. Parce qu'il faut historiciser les concepts pour mieux en tester la pertinence et voir s'ils tiennent dans le temps. Parce qu'il faut équiper de concepts cette histoire qui ne peut pas être restituée sans que les enjeux politiques des TIC et du numérique ne soient clairement discernés. D'où cette Dynamique des TIC qui présente une véritable grille de lecture pédagogique de l'histoire des TIC et du numérique depuis la fin du XVIIIe siècle. Elle en dégage les grandes lignes de force (la tension entre l'état et le marché, la montée en puissance du grand nombre, la multiplication de l'espace, la densification et l'accélération temporelle, l'omniprésence de la logistique informationnelle) et les trois grandes phases (de lubrification, d'installation et de domination). Histoire mondiale. Histoire politique. Histoire économico-gestionnaire aussi. Histoire, en définitive, du processus que j'ai nommé la "gestionnarisation" de la société. Le livre qu'on va lire a été rédigé pour l'essentiel voilà 25 ans. Victime de l'impensé à l'époque, il n'était pas question de le réécrire, ce qui l'aurait fait disparaître. Une postface revient en détail sur la manière dont son système conceptuel permet d'éclairer encore aujourd'hui, avec efficacité, l'actualité économique et politique du numérique. Et c'est bien tel qu'il est, synthèse historique et témoin d'une histoire tout à la fois, qu'il peut oeuvrer à lutter contre cet impensé en participant à l'installation d'une culture historique des enjeux politiques et économico-gestionnaires

02/2022

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Autres philosophes

Propos sur la litterature

" Alain met au point à partir de 1906 le genre littéraire qui le caractérise, les "Propos". Ce sont de courts articles, inspirés par l'actualité et les événements de la vie de tous les jours, au style concis et aux formules frappantes, qui couvrent presque tous les domaines. Cette forme appréciée du grand public a cependant pu détourner certains critiques d'une étude approfondie de son oeuvre philosophique. Beaucoup de "Propos" sont parus dans la revue Libres Propos (1921-1924 et 1927-1935) fondée par un disciple d'Alain, Michel Alexandre. Certains ont été publiés, dans les années trente, dans la revue hebdomadaire L'Ecole libératrice éditée par le Syndicat national des instituteurs. Il s'inspira de Platon, Descartes, Kant et Auguste Comte - mais il se réclama avant tout de Jules Lagneau, qui fut son premier professeur de philosophie, au lycée de Vanves (actuel lycée Michelet). Il n'oublia jamais, toute sa vie durant, celui qu'il appela "le seul Grand Homme que j'aie jamais connu" , et dont la rencontre fut pour Alain aussi décisive que celle de Platon avec Socrate : "Parmi les attributs de Dieu, il avait la majesté. [... ] Ses yeux perçants traversaient nos coeurs et nous nous sentions indignes. L'admiration allait d'abord à ce caractère, évidemment inflexible, inattentif aux flatteries, aux précautions, aux intrigues, comme si la justice lui était due". Le but de sa philosophie est d'apprendre à réfléchir et à penser rationnellement en évitant les préjugés. Humaniste cartésien, il est un "éveilleur d'esprit" , passionné de liberté, qui ne propose pas un système ou une école philosophique mais apprend à se méfier des idées toutes faites. Pour lui, la capacité de jugement que donne la perception doit être en prise directe avec la réalité du monde et non bâtie à partir d'un système théorique. Alain perd la foi au collège sans en ressentir de crise spirituelle. Bien qu'il ne croie pas en Dieu et soit anticlérical, il respecte l'esprit de la religion. Il est même attiré par les phénomènes religieux qu'il analyse de façon très lucide. Dans Propos sur la religion et Propos sur le bonheur il fait transparaître, un peu comme chez Auguste Comte, une certaine fascination pour l'Evangile et pour le catholicisme, dont il aime la dimension universelle".

01/2023

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Psyhologie sociale

Pensée de la foule, pensée de l'inconscient. Généalogie de la psychologie des foules (1875-1895)

Le sujet de ce livre est la naissance de la psychologie des foules dans le contexte des échanges intellectuels franco-italiens, à la fin du xixe siècle. Entre autres thèmes, il met en évidence l'importance de l'inconscient, à la fois individuel et collectif, tel qu'il était conçu à la fin du xixe siècle, avant la systématisation freudienne. Dans la foule, la personnalité de l'individu se dissout, ce qui permet l'émergence de ses pulsions inconscientes. La violence de cette éruption porte en elle le risque d'une déstabilisation des structures sociétales, ce dont les contemporains prenaient déjà conscience. Cet ouvrage veut éclairer le contexte dans lequel est née la psychologie des foules. Le fait qu'elle soit le résultat d'un dialogue sans concession entre intellectuels (sociologues, juristes, psychologues, médecins, philosophes) français et italiens a été peu étudié. Le succès de Gustave Le Bon, peu enclin au partage de la célébrité, a, par ailleurs fini par éclipser les autres acteurs d'un mouvement qui fut fondamentalement collectif et dialogique. La généalogie conceptuelle montre qu'en réalité la Psychologie des foules (1895) de Le Bon, n'ouvre pas, mais referme au contraire l'époque de la pensée de la foule. Et il la referme parce qu'il a ordonné sa pensée de la foule à sa pensée de la race, et par là même dissous l'objet "foule" dans l'objet "race" . Dès lors, contrairement à la vulgate qui réduit la psychologie des foules à une idéologie conservatrice voire réactionnaire, voulant dépolitiser pour mieux neutraliser les mouvements contestataires des foules, il s'avère que les théoriciens italiens, avant Le Bon, ont tenu ensemble, sans jamais les confondre l'un dans l'autre, et au prix de fortes tensions théoriques, un discours déterministe sur la foule et un discours politique progressiste, le plus souvent proche du socialisme, militant en faveur de l'émancipation des classes dominées. Les événements récents ont donné à ce travail une actualité à laquelle je ne pouvais songer lors de son élaboration : les manifestations des gilets jaunes, mais aussi, paradoxalement, le confinement, qui a causé la disparition momentanée des foules physiques, mais révélé la puissance d'une foule imaginaire et virtuelle. L'effet de surprise provoqué par ces phénomènes tient beaucoup au fait que, dans un monde de plus en plus centré sur l'individualisme, on avait oublié le rôle spécifique de la foule comme acteur de l'histoire.

09/2021

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Droit

La Sécurité sociale : Universalité et Modernité. Approche de droit comparé

Rares sont les idées qui, nées à la fin du XIXème siècle, sont aujourd'hui encore au coeur d'un projet politique dont les fondements et les finalités sont d'une extraordinaire actualité : l'éradication de la pauvreté et du besoin face aux risques de la vie par la solidarité collective, substrat de l'émancipation et de la liberté individuelle. A la veille de son centième anniversaire, l'OIT réitère son engagement en faveur d'une protection sociale universelle socle, de la naissance à la vieillesse. Le défi peut sembler immense quand plus de la moitié de la population mondiale reste à ses marges. Pourtant, dans les Etats émergents économiquement ou en transition politique, la sécurité sociale s'impose non seulement comme un horizon, mais encore comme une amarre solide face aux turbulences politiques, aux mutations économiques et aux carences institutionnelles. La sécurité sociale est certes malmenée. Remise en cause dans les périodes d'austérité, elle est en proie à des défis majeurs qui traduisent, plus que des signes d'épuisement, une crise de la démocratie sociale dans un contexte de globalisation, d'informalisation de l'économie, d'émergence de nouveaux risques et de nouvelles formes de travail, de transformation des modèles familiaux, d'évolution des solidarités, de précarisation de l'emploi, des revenus et des ressources, de la place des femmes dans la société, de migrations internationales... Mais l'histoire de la sécurité sociale et des modèles qu'elle a engendrés ici et là montre une réelle capacité d'adaptation, d'hybridation et de modernisation, exprimant par là mémo son extraordinaire plasticité aux contextes sociaux, économiques et politiques. Ainsi la Sécu ne cesse d'être réinventée ! Parce qu'elle permet de mettre l'homme à l'abri du besoin et de combattre les inégalités, la sécurité sociale fait partie des éléments constitutifs du contrat social. En tant que valeur commune pour chaque Nation et, par-delà, pour l'humanité tout entière, la sécurité sociale pourrait contribuer au ré-enchantement du monde pour peu qu'elle soit considérée non pas comme une charge, mais comme une chance pour le progrès économique et le développement humain. Sans rien céder sur l'analyse critique, les auteurs de cet ouvrage, qui viennent d'horizons géographique, disciplinaire, politique, économique et culturel très divers, le démontrent.

04/2019

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Droit

Des pérégrinations du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Nouvelle-Calédonie, Nunavut

Que devient le principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes à l'heure de la mondialisation ? Reste-t-il ce qu'il était à l'origine ? A supposer qu'il se transforme, quelles en sont les causes et comment cela se traduit-il dans les formes politiques, les structures de droit public et au-delà ? Quelle incidence cette évolution aurait-elle sur la décolonisation en général ? Pour y répondre, la Nouvelle-Calédonie et le Nunavut, deux entités aux apparences et aux trajectoires différentes, servent de champ d'investigation intéressant, car elles représentent deux formes ou "modèles" d'exercice du principe (hybride, interne), et deux "utopies concrètes" où se construisent des solutions originales. Avec une approche comparative, l'étude tente de montrer que le principe évolue, s'adapte, et qu'après avoir été associé aux nationalités et à la décolonisation, il doit aussi, de nos jours, prendre en compte les réalités de la mondialisation, du développement des droits de l'homme et du pluralisme démocratique. Cette évolution est liée, certes, au contexte actuel, mais aussi à sa propre dynamique et à son rapport dialectique avec la souveraineté des Etats. Après un bref historique, l'étude offre une analyse de l'autodétermination comme facteur de "restriction" de la souveraineté, avant d'examiner comment elle en reste protectrice, bénéficiaire et tributaire. Alors qu'on le croyait en lente désuétude, le principe connaît une éclatante fortune depuis la fin de la guerre froide. Tout en restant un droit de sécession pour les peuples coloniaux, il tend à devenir aussi un droit identitaire et un droit au partage des pouvoirs. Une nouvelle conception du principe émerge donc, qualifiée de postmoderne, car elle présente à la fois des aspects d'anti-modernité (de rupture avec la précédente) et d'hyper-modernité (de continuité). Elle est à l'origine de nouvelles formes de décolonisation ainsi que de nouvelles entités aux statuts divers, au point qu'on pourrait dire : "Dis-moi comment tu décolonises ou comment tu t'autodétermines et je te dirai qui tu es". L'auteur tente ainsi opportunément d'éclaircir les enjeux d'un principe délicat et d'une notion qui est au coeur de l'actualité calédonienne et "nunavutienne", et au coeur d'une grande diversité de représentations.

10/2014

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Histoire de France

Dans le secret des archives britanniques. L'histoire de France vue par les Anglais 1940-1981

Qui mieux que nos meilleurs ennemis pour comprendre les soubresauts de l’histoire de France ? De ce côté-ci ou de ce côté-là de la Manche, ambassadeurs, conseillers diplomatiques ou agents secrets britanniques ont noirci des milliers et des milliers de notes et de télégrammes pour relater, quasiment au jour le jour, l’actualité française. Informations confidentielles, analyses et recommandations doivent aider le gouvernement de Sa Majesté à mener avec finesse le subtil pas de deux qui se joue depuis des siècles avec ces sacrés Français. Les auteurs ont ainsi choisi parmi ce véritable trésor que constituent les National Archives une quarantaine de documents exceptionnels qui traitent des grandes heures de notre histoire (la guerre, la décolonisation, Mai 68) mais aussi de faits moins connus qui ont marqué la mémoire collective, par exemple, les obsèques du général de Gaulle ou la maladie de Georges Pompidou. Ce qui frappera les lecteurs, c’est la liberté de ton de ces écrits, comme si nous redécouvrions avec stupeur des faits pourtant familiers. Tout commence avec la chute de la France au printemps 1940 à travers le récit poignant de l’ambassadeur britannique qui doit fuir, avec le gouvernement français, à Tours et à Bordeaux. Des officiers de renseignement sont bien sûr dans le bocage normand les jours suivants le D-Day pour collecter un maximum d’informations sur l’accueil du général de Gaulle par les populations. On y suit encore les procès de Pétain et celui de Laval, « fable décevante » selon les mots du diplomate chargé d’envoyer chaque jour un compte-rendu au Foreign Office. Les auteurs ont également mis à jour des pépites insolites. En 1970, une note est remise au chancelier de l’Échiquier qui doit se rendre en visite à Paris. Son objet est de dresser le portrait de Valéry Giscard d’Estaing : « les performances, les ambitions et les possibilités de monsieur Giscard sont presque trop belles pour être vraies ». Qui a loué la clairvoyance des Anglais ? De la première apparition dans l’histoire anglaise du colonel Charles de Gaulle, « fervent partisan de l’attaque » dès la déclaration de guerre, à l’élection du « romanesque et hédoniste » François Mitterrand en 1981, notre histoire défile ainsi sous l’œil étonné et souvent caustique de nos si terribles voisins.

09/2012

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Droit

Rendre (la) justice

Rendre (la) Justice Sous la direction de Michel Wieviorka Aspiration puissante, la justice s'incarne dans des institutions et constitue une catégorie décisive du débat politique. La demande de justice se développe à partir d'un sentiment parfois profond d'injustice. Le lien entre les inégalités et le sentiment d'injustice est complexe. Certaines inégalités semblent justes ou acceptables, d'autres profondément injustes et intolérables. Que doit ce lien, en particulier, au renforcement des inégalités sociales, à la décomposition du lien social et politique, à la corruption, aux " affaires ", aux dysfonctionnements de notre système fiscal ? Plus généralement, sur quoi fonder l'opposition du juste et de l'injuste ? La philosophie morale, politique ou juridique peut-elle nous éclairer ? Et dès lors, quelle place accorder au droit et à la loi dans la définition de ce qui est juste et injuste ? La justice devrait être accessible à chacun, et fonctionner dans le sens de l'intérêt général. Mais n'est-elle pas une justice de classe ? Est-elle bien conforme au principe de l'égalité républicaine ? Une évolution sensible fait que la justice s'intéresse aux victimes, et pas seulement à l'ordre et à la société toute entière, que le crime ou la délinquance mettent en cause ou affaiblissent. Mais à reconnaître les torts subis par les victimes et leurs proches, ne s'interdit-on pas l'apaisement, ne risque-t-on pas d'ouvrir des plaies et de susciter de nouvelles et douloureuses difficultés ? Nos conceptions de la justice et de la peine ont évolué depuis les Lumières et la Révolution. L'expérience pionnière de la Commission Vérité et Réconciliation en Afrique du Sud a introduit le thème du pardon et la présence des victimes dans le processus où se rend la justice. La justice réparatrice se développe, parfois très critiquée. La médiation également. Par ailleurs, depuis Nuremberg, la justice s'élève au niveau supranational, pour sanctionner des crimes contre l'humanité au risque d'être accusée de n'être que la justice des vainqueurs. Le droit d'ingérence peut-il être supérieur à celui des Etats ? A travers différents éclairages et points de vue de spécialistes et d'universitaires, le livre présente les fondements et les enjeux nombreux et sans cesse renouvelés de la question de la Justice. Un panorama stimulant sur une question d'une brûlante actualité.

06/2013

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Cinéma

Un troisième visage. Le récit de ma vie d'écrivan, de combattant et de réalisateur

"Appelez un médecin, elle vivra", dit Barry Sullivan froidement, alors qu'il vient de tirer sur la femme qu'il aime. Dans le scénario original, Barbara Stanwyck mourait sur le coup. Samuel Fuller (1912-1997) a subi la censure d'Hollywood. Pour ce film, Quarante tueurs, mais aussi bien d'autres, parmi les plus grands du cinéma. Les anecdotes valent d'être relatées, quand elles servent l'histoire du 7e art. Mais l'autobiographie de Samuel Fuller est plus que cela puisqu'elle est à elle seule une Histoire du XXe siècle. Au moment de la crise de 1929, ce fils d'immigrants juifs est le plus jeune journaliste de New York affecté aux affaires criminelles. Il écrit ensuite des romans inspirés de faits d'actualité, tel Burn, Baby, Burn, puis des scénarios pour le cinéma. En 1941, il s'enrôle dans la Ire division d'Infanterie, la Big Red One. De l'Afrique du Nord à la Sicile, des plages de Normandie jusqu'en Allemagne, Fuller livre une véritable et bouleversante leçon d'histoire. Cet anticonformiste fait ensuite une entrée fracassante dans le cinéma, avec J'ai tué Jesse James, Le Port de la drogue, Les Bas-fonds new-yorkais ou encore Shock Corridor, tandis que l'expérience éprouvante de la guerre donnera lieu à l'un de ses plus grands films, Au-delà de la gloire. Des premières images qu'il ait filmées - la libération du camp de Falkenau - jusqu'à sa dernière réalisation pour le cinéma, Sans espoir de retour, Fuller témoigne des difficultés qu'il rencontre pour défendre une vision personnelle, dévoile les dessous d'Hollywood, les amitiés qu'il noue, aussi bien avec les grands producteurs des années 1950 qu'avec de jeunes cinéastes comme Martin Scorsese, Jim Jarmusch ou Quentin Tarantino. À Park Row, la mecque du journalisme dans le New York des années 20 mais aussi à Paris, alors qu'émerge la Nouvelle vague, Fuller a été à la fois un acteur et un témoin de ce qu'a incarné le "rêve américain". Intime, rocambolesque, émouvant, incontournable, Un troisième visage est la dernière histoire qu'il ait racontée, où il ne se départit jamais de son souci de la vérité, de sa liberté de ton, ni de son cigare.

08/2011

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Sciences historiques

L'Homme contre le Loup. Une guerre de deux mille ans

      Longtemps la lutte contre le loup a été vécue comme un baromètre du progrès de la civilisation. Le loup a bien été le seul animal sauvage à susciter chez l’homme autant d’énergie pour le réguler. Depuis les lois de Solon au VIe siècle avant J.-C., les sociétés ont forgé une réglementation spécifique pour le contenir, le pourchasser, puis l’exterminer. En vue de s’en protéger, les pouvoirs publics ont mis en place un arsenal répressif sans équivalent. Ils lui ont même dédié une institution, qui prétend remonter à l’an 800 et qui subsiste toujours : la louveterie.      Mais le loup est aussi l’un des rares animaux à avoir suscité autant de dissensions. Reconnu comme ennemi public de la société, il a fait l’objet de statuts dérogatoires. Alors que la chasse était réservée aux privilégiés, le danger causé par le canidé a occasionné des exceptions à l’interdiction du port d’armes. Contre lui les autorités ont organisé des battues. Autour du loup se sont cristallisées des rancœurs sociales, qui reflètent des antagonismes dans les modes de vie et d’occupation de l’espace. Aujourd’hui, le passage au statut d’animal protégé n’a pas réglé le conflit sans fin qui oppose l’homme et le loup. Il a même ravivé les tensions depuis son retour naturel en France en 1992. Dans ce contexte passionnel, le sens des réalités et l’ouverture d’esprit imposent des compromis. En retraçant un conflit de plus de deux mille ans, l’auteur offre une synthèse de référence pour contribuer à un débat d’actualité.Professeur à l’Université de Caen et président de l’Association d’histoire des sociétés rurales, Jean-Marc Moriceau est spécialiste de l’histoire des campagnes. Membre de l’Institut universitaire de France, il conduit une enquête européenne sur les relations entre l’homme et le loup. Il a publié notamment Terres mouvantes. Les campagnes françaises du féodalisme à la mondialisation (Fayard, 2002), Histoire du méchant loup. 3000 attaques sur l’homme en France, XVe-XXe siècle (Fayard, 2007) et La Bête du Gévaudan, 1764-1767 (Larousse, 2008). Il vient de faire paraître, avec Philippe Madeline, Un paysan et son univers de la guerre au marché commun (Belin, 2010) et Repenser le sauvage grâce au retour du loup (Presses universitaires de Caen, 2010).

05/2011

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Littérature étrangère

Hommage à Valentin Yves Mudimbe. Pour un nouvel ordre africain de la connaissance

Argumentaire "De tout temps, les écrivains ont joué un rôle prépondérant dans la vie de leur société. Des scribes de l'Egypte ancienne aux poètes des révolutions française et russe, en passant par les philosophes grecs, et récemment les écrivains de la Négritude africaine, l'écrivain a toujours bénéficié d'un statut particulier en incarnant la conscience de son peuple et en servant d'instigateur de l'évolution sociale. V. Y. Mudimbe, nous semble-t-il, n'a pas failli à cette mission multiséculaire de tout écrivain digne de ce nom. Car, grâce à une plume haute en couleur et lumineuse, grâce à un réel engagement au sein de son pays d'origine, la République démocratique du Congo, de son continent, l'Afrique et du reste du monde par sa qualité d'écrivain, sa carrière d'enseignant et de chercheur, V. Y. Mudimbe a contribué - à n'en pas douter -, au renouvellement du discours africain. [... ] Les différentes contributions réunies dans cet ouvrage se veulent un hommage à V. Y. Mudimbe au regard de son exceptionnel parcours intellectuel et scientifique qui en a fait aujourd'hui un nom célèbre, principalement dans le monde universitaire. L'un des principaux écrivains de la littérature congolaise écrite de langue française, son oeuvre est d'une diversité remarquablement riche et étonnante. Sa fécondité couvre presque tous les genres d'écriture : poésie, roman, essai, autobiographie, etc. Cette écriture révèle une profonde recherche de dépassement de l' "Etat honteux" dans lequel pataugent les peuples africains des indépendances tropicales et même "tropicalisées" par des dictateurs impénitents". (Extrait de A. Mbuyamba-Kankolongo, Avant-Propos, p. 13-16). L'oeuvre de Mudimbe ouvre des perspectives nouvelles en sciences humaines. Ses implications futures sont prévisibles sur un champ social africain longtemps enfermé dans la sphère judéo-chrétienne. Les contradictions épistémologiques qui conduisent le vénérable bénédictin Frère Mathieu à devenir un défroqué - Echappant de justesse au déterminisme de l'Eglise catholique romaine, pour recouvrir ses origines -, font de V. Y. Mudimbe une figure majeure de la Modernité africaine. Cet hommage, organisé par A. Mbuyamba Kankolongo, signe l'actualité, la vitalité ainsi que la singularité de la problématique posée par V. Y. Mudimbe. Celle du paradigme identitaire qui constitue le socle à partir duquel pourra se construire une véritable Modernité africaine. Cet ouvrage éclaire l'oeuvre et facilite sa vulgarisation.

04/2011

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Religion

Au loin la liberté. Mémoires

Pays de mythes et de mystères (quels prodiges n'a-t-on pas attribué à ses lamas ! ) connu pendant des siècles par les seuls récits de quelques voyageurs intrépides, le Tibet entre brutalement dans l'actualité en 1950, lorsque les troupes chinoises envahissent Lhassa, et plus encore en 1959, lorsque ces mêmes troupes répriment dans le sang la révolte du peuple tibétain, massacrant 87 000 moines et civils. Trente ans plus tard, en hommage à la lutte de son peuple, le dalaï-lama a décidé de raconter son histoire _ et quelle histoire ! Né dans une famille de paysans, reconnu à l'âge de deux ans comme l'incarnation du treizième dalaï-lama, il est élevé dans l'austérité _ mais aussi les fastes _ du Potala, le palais aux mille chambres, fuit une première fois devant l'occupant, regagne Lhassa et doit mener dès lors une politique de compromis avec les autorités chinoises _ bien malaisée pour un adolescent de quinze ans. Il se rend en Chine, rencontre Mao, Chou, et plus tard Nehru. En 1959, sous la pression de son entourage, il réussit à s'enfuir au péril de sa vie et s'installe en Inde, dans le village himalayen de Dharamsala. Plus de 100 000 de ses compatriotes le suivront. Aujourd'hui, alors que la répression au Tibet s'est muée en un véritable génocide (un million de morts, près de 6 000 monastères détruits, la détention arbitraire, la déportation et la torture généralisées), le dalaï-lama continue à exercer ses fonctions à la tête de la communauté tibétaine en exil et oeuvre sans relâche à la cause de la paix mondiale et de la non-violence. A l'automne 1989, il reçoit le prix Nobel de la paix. Livre-souvenir, certes, qui rappelle avec humour les frasques de l'enfant-dieu turbulent, et avec nostalgie un mode de vie disparu à jamais, Au loin la liberté est aussi un livre-réflexion : sur le bouddhisme et ses liens avec le communisme, sur le malaise occidental et la politique en général vus de l'Himalaya, sur le problème de l'environnement, qui est au coeur de la philosophie du dalaï-lama, etc. Mais, plus que tout, c'est un formidable message d'espoir _ l'espoir que, malgré ce que son peuple et lui ont pu subir, le dalaï-lama place en l'humanité.

12/1990

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Littérature française

Tout paradis n'est pas perdu. Chronique de 2015 à la lumière de 1905

"Cette chronique est à cheval sur les années 2014-2015. Le thème m'en a été offert par le Front national qui, aussitôt prises quelques mairies, s'empressa d'imposer le menu unique dans les cantines scolaires. On n'en attendait pas moins de Marine Le Pen, mais ce qui changeait dans son argumentaire, c'était l'alibi de la laïcité. C'était au nom de la loi de 1905 qu'elle pouvait en toute impunité stigmatiser les enfants musulmans. Grâce à quoi on a vu se joindre à sa voix tous les laïques purs et durs qui au nom d'une stricte lecture de cette loi se retrouvait de facto en comité de soutien du Front national tout en jurant, main sur le cour, être évidemment en désaccord avec son idéologie. Ah bon. On peut donc faire une chose et dire son contraire. Ce qui doit plus ou moins s'appeler de la schizophrénie. Ce qui valait la peine de s'interroger sur les motivations des uns et des autres et de se pencher sur ladite loi de séparation des Eglises et de l'Etat. Mais en fait d'églises il s'agissait de la seule église catholique, les autres faisant de la figuration - l'Islam, qui se trouve à la source de ces querelles sur le menu et le voile, il n'avait pas droit au chapitre, les musulmans d'Algérie n'ayant pas le statut de citoyen. Loi dite de séparation mais plutôt accommodante avec l'Eglise, continuant de chômer les fêtes religieuses, de meubler son calendrier des noms des saints et de servir du poisson le vendredi dans toute les cantines. C'est au milieu de cette chronique qu'une autre actualité, tragique, s'invita brutalement dans la réflexion. L'exécution de l'équipe de Charlie au nom de l'offense faite au prophète nous rappelait que ce droit à la représentation des figures sacrées avait été pour notre société le fruit d'un long débat qui avait occupé tous les premiers siècles du christianisme. Débat tranché en 843, à Nicée, sous un argument de haute volée : l'image n'était pas une idole mais une médiation pour s'approcher du divin. Tout notre monde envahi d'images vient de cet arrêté. L'art occidental lui doit tout. Et donc, paradoxalement, la caricature de ces mêmes figures sacrées. "Jean Rouaud

01/2016

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Philosophie

LES SCIENCES HUMAINES EN MOUVEMENT. L'humanité face aux changements

Le champ des sciences humaines est immense. Il commence à la molécule pour aller jusqu'à l'organisation des sociétés humaines sur l'ensemble de la planète. Leur développement, leur extension, leurs apports, leur utilité, pour connaître et comprendre la personne comme la société, nous conduisent à proposer une grille d'analyse pour montrer les liens existant entre elles afin de pouvoir posséder un outil de travail pour décoder les signes de notre temps. Après avoir situé les mutations humaines dans le champ des mutations, sont abordés successivement : - les changements de la personne autour des pôles importants • la biologie pour saisir la place du corps et les aspects physiques des êtres humains • la psychologie pour comprendre les sentiments, les relations que les personnes établissant entre elles • la philosophie pour percevoir la place de la pensée, de la réflexion dans le devenir de l'humanité • l'anthropologie tentera de faire la synthèse des interactions corps, cœur, esprit - les changements de la société autour des sciences de base • l'économie pour saisir comment l'homme continue la création par son travail, et situer la place de l'argent et de la technique dans les rapports sociaux • le politique pour pénétrer les rapports de pouvoir à tous les niveaux de la société, de la famille, au plan international • l'idéologie pour comprendre comment les groupes humains subissent ou construisent des doctrines pour guider leur vie • la sociologie tentera de faire la synthèse des interactions entre travail, pouvoir et doctrine - le changement : du monde nous permet de découvrir nos positions • la géographie nous situe dans l'espace, sur un territoire que nous avons à découvrir et à organiser • l'histoire nous situe dans le temps, elle nous permettra de découvrir nos racines pour vivre le présent et préparer l'avenir de l'humanité • la religion nous situe par rapport à une transcendance, à un sens à donner à notre vie • l'écologie tente de faire la synthèse des interactions entre le temps, l'espace et le sens. Avec ces matériaux, il nous sera alors plus facile d'élaborer une grille d'analyse avec en colonne un plan logique pour étudier l'actualité et en ligne une méthode, le fameux Voir - Juger - Agir. Cet outil nous rendra plus pertinent pour maîtriser la réalité et facilitera la connaissance et la compréhension pour donner un sens à nos actions et à nos actes.

01/1993

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Philosophie

L'Europe et la Profondeur. Tome 11, Le secret de la domination

Ce Secret de la domination, onzième tome de L'Europe et la Profondeur, est peut-être le plus étonnant de tous les volumes du "grand récit" de Pierre Le Coz : pour ce que faisant cohabiter dans l'espace scripturaire d'un même livre une analyse en forme théologico-critique de la présente "Situation de l'Europe" — notamment face au processus récent et massif de l'implantation d'une religion nouvelle sur son continent — avec l'écriture d'un " grand roman époqual-autobiographique " — "Soldat et jeune fille souriant" — où l'auteur, revenant en une forme comme "auto-fictionnelle" sur la période située à la transition des XXe et XXIe siècles, essaye de comprendre ce qui, dans le quotidien de celle-ci, a réellement et profondément changé — à savoir : rien de moins que le mode même de l'écoulement du temps — ; et changement qui a probablement constitué le plus grand bouleversement de toute l'histoire récente... dont la suite dès lors — ce que nous vivons aujourd'hui très pratiquement (et, pour l'immense majorité d'entre nous, très douloureusement) — ne peut plus être que le développement "philosophique"... toujours plus désastreux. Ce mouvement de retour au genre romanesque illustré par un ouvrage qui, depuis dix tomes, se présentait comme un "essai" disant bien, par ce bouleversement radical qui ne dit pas son nom, dans quelle urgence nous sommes entrés. Ainsi la rédaction de cette Profondeur— successivement présentée, dans le cours de sa publication, comme, selon, un "manuel de survie au temps du nihilisme achevé", ou une "nouvelle aventure arrivée au sens" —vient ici pour ce qu'elle était en réalité depuis son début : rien de moins que la tentative, par un scripteur "à peine identifié sous le nom de" (peu importe qui), de dire la vérité du mouvement réel à l'oeuvre dans l'histoire d'un temps — le nôtre — ; et vérité d'autant plus enfouie et inouïe que ce temps, se qualifiant lui-même de " post-historique ", se flatte volontiers de ne plus en avoir. Illusion en forme d'auto-satisfecit époqual que la simple lecture de ce Secret fera voler en éclats : pour ce que les diverses analyses de notre temps et de son actualité, la plus sanglante ou la plus futile — voire, dans sa troisième partie, la plus licencieuse — proposées par cet ouvrage vont toutes dans le sens d'un évident "retour-de"... cette même histoire.

05/2019

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Sciences historiques

Réfugiés et apatrides. Administrer l'asile en France (1920-1960)

La question de la protection des réfugiés est d'une brûlante actualité. Elle ne peut cependant être bien comprise qu'en explorant son histoire, qui est particulièrement mal connue. L'objectif de ce premier volume publié par le Comité d'histoire de l'Office français pour la protection des réfugiés et des apatrides, à partir d'archives en grande majorité inédites, est de contribuer à remédier à cette méconnaissance. Il porte sur les années 1920 à 1960 et concerne la France et le monde occidental. En tenant compte des nouvelles orientations de la recherche, l'ouvrage a une approche globale du réfugié, et produit les éléments d'une histoire qui érige celui-ci en sujet et non en simple objet de projections des politiques publiques, des mobilisations associatives et des programmes humanitaires. Il permet ainsi de rejoindre la centralité de la figure du réfugié au XXe siècle comme concept-limite mettant en tension les fondements de l'Etat-nation. Peut-on dire que la protection des réfugiés en France des années vingt aux années cinquante est marquée par des ruptures de pratiques, de normes et d'acteurs significatives ou au contraire, les éléments de continuité l'emportent-ils ? Comment comprendre les articulations entre le national et l'international dans une période de mise en place d'un droit des réfugiés par la Société des Nations puis par l'organisation des Nations unies avec la convention de 1951 ? Comment mesurer le tournant que constituent la Seconde Guerre mondiale et la création de l'Ofpra en 1952 ? Comment analyser la création d'une institution administrative, qui succède à une gestion nationale et internationale de type consulaire mise en place pour les réfugiés russes et arméniens depuis l'entre-deux-guerres ? L'évolution souvent soulignée à partir des exils allemands et autrichiens, notamment juifs, vers une individualisation du statut de réfugié, c'est-à-dire le passage d'une protection collective, par groupes nationaux, à un statut, celui de 1951 avec la convention de Genève, intégrant la crainte de la persécution et une instruction individualisée est-elle véritablement opératoire ? Ce sont à ces différentes questions que les contributeurs de cet ouvrage essaient d'apporter des éléments de réponse à travers une sociohistoire des pratiques et des acteurs étatiques et transnationaux.

06/2017