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Revues de droit

Droit et Société N° 108/2021 : La Critical Race Theory est-elle exportable en France ?

Editorial Dossier La Critical Race Theory est-elle exportable en France ? coordonné par Isabelle Aubert et Magali Bessone Isabelle Aubert, Magali Bessone Une réception francophone de la Critical Race Theory est-elle possible ? Présentation du dossier Daniel Sabbagh De la déracialisation en Amérique : apports et limites de la Critical Race Theory Isabelle Aubert La Critical Race Theory confrontée à Marx Julie Saada Récits et contre-récits dans le droit. Usages et critiques du narrativisme juridique dans la Critical Race Theory Aurélie Lanctôt "Si on m'avait écouté dès le début, si on avait écouté mon récit". Jean-François Gaudreault-DesBiens Le narrativisme comme legs de la Critical Race Theory dans la pensée juridique canadienne Stéphanie Hennette Vauchez Neutralité religieuse, laïcité et colorblindness : essai d'analyse comparée Magali Bessone Analyser la suppression du mot "race" de la Constitution française avec la Critical Race Theory : un exercice de traduction ? Question en débat Dialogue social : bon débarras ? Christian Thuderoz Se débarrasser, et vite, du "dialogue social" ? Etudes Hermann Martial Ndjoko Les angles morts du droit antidiscriminatoire : éloge de la circulation des concepts Nicolas Demontrond Les maisons départementales de l'autonomie (MDA) : nouvelle étape de l'affirmation des départements-providence Jérôme Pacouret La genèse des droits de propriété des auteurs de cinéma : une comparaison transnationale du droit d'auteur et du copyright Traduit pour vous Kimberlé Crenshaw Démarginaliser l'intersection de la race et du sexe : une critique féministe noire du droit antidiscriminatoire, de la théorie féministe et des politiques de l'antiracisme A propos Camille Lanssens La pandémie de Covid-19 sous le microscope des sciences sociales. Premières analyses Danièle Lochak Protéger les réfugiés ou les intérêts de l'Etat ? Sous le droit, la politique Thierry Delpeuch Contributions sociologiques récentes aux débats sur la crise de la police en France Chronique bibliographique

10/2021

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Histoire internationale

Manger le pouvoir au Burkina Faso. La noblesse mossi à l'épreuve de l'Histoire

Les monarchies africaines sont-elles solubles dans la modernité républicaine de l'Etat-nation ? Depuis que des groupes de cavaliers ont fondé les premiers royaumes mossi vers la fin du XVe siècle, des souverains n'ont cessé de se succéder sur le trône. Cependant, leur histoire est loin d'avoir été immobile. L'ensemble de leurs formations politiques, qu'ils nomment le "Moogo" ou le "Monde", n'a pas été l'espace parfaitement isolé que s'est longtemps plu à rappeler toute une littérature coloniale. En réalisant l'une des premières histoires synthétiques de ces royaumes sur la longue durée, Benoit Beucher montre comment ceux "qui ont mangé le pouvoir", les nobles mossi, ainsi que leurs sujets, ont fait face à des transformations dépassant de très loin les frontières de leurs seuls royaumes. L'expansion de l'islam, du christianisme, l'irruption des troupes coloniales françaises, deux conflits mondiaux, la tenue des premières élections, l'indépendance et l'instabilité des régimes postcoloniaux ne se sont pas soldés par la dissolution des royautés dans la durée, mais par la coexistence de systèmes monarchiques de droit divin et d'un régime républicain. Benoit Beucher invite précisément à se départir d'une vision "exotique" du politique au sud du Sahara qui pousserait à n'y voir qu'une anomalie. S'appuyant sur une importante collecte de sources écrites, audiovisuelles et orales, il montre comment se sont entremêlées des trajectoires européennes et africaines de l'empire, de l'Etat, de l'ethnicité et de la nation bien souvent sur le mode du malentendu et du conflit dont la compréhension des effets peut seule permettre de saisir la complexité de l'histoire présente du Burkina Faso.

01/2017

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Histoire militaire

S'adapter pour vaincre. Comment les armées évoluent

Se surpasser pour mieux gagner. Les changements politiques, sociaux, techniques et économiques qui se sont succédé depuis la fin du XVIIIe siècle ont engendré de grands bouleversements au sein des nations devenues " industrielles ", qui sont parvenues notamment à transformer l'énergie de manière nouvelle et à produire des biens en masse. Mais ce nouveau monde est aussi fait d'affrontements, et les armées sont naturellement au coeur de ces turbulences. Elles aussi sont amenées à se transformer, poussées par l'évolution en toute chose et surtout celle de leurs ennemis. Quand et pourquoi innovent-elles dans la manière dont elles combattent ? Sont-elles condamnées, si elles ne sont pas assez rapides, à refaire la guerre précédente ? Est-il plus facile d'innover en temps de paix, ou au contraire en temps de guerre, au contact des réalités ? Comment s'articule, dans ces efforts, l'action des institutions internes aux armées avec les pouvoirs externes - de l'" arrière ", du pouvoir politique et peut-être surtout de l'ennemi ? C'est à toutes ces questions, parmi beaucoup d'autres, que répond Michel Goya avec une grande hauteur de vue. Abordant le phénomène de l'innovation militaire dans sa globalité, il décrit successivement la mue de l'armée prussienne face aux révolutions (1789-1871), la transformation de l'armée française pendant la Grande Guerre, l'évolution de la Royal Navy britannique (1880-1945), la stratégie de bombardement allié contre le IIIe Reich, la naissance et la place de l'arme atomique dans la guerre froide, l'évolution de l'armée française pendant la guerre d'Algérie, enfin celle de l'US Army à partir de 1945 - autant d'exemples qui racontent et démontrent la nécessaire adaptation de l'art militaire et ses principales innovations depuis deux siècles.

03/2023

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Sciences politiques

De la dictature à la "démocrazy" aux Comores

Depuis au moins trente ans (1990), après l'assassinat du dictateur Ahmed Abdallah Abderemane, les Comores comme les autres dictatures d'Afrique ont été secouées par le vent démocratique qui avait commencé à souffler dans les pays de l'Est, avant de faire tomber le mur de Berlin et balayer en même temps pendant la même période le système d'apartheid en Afrique du Sud. Une nouvelle ère commence donc et les Africains, notamment les "Damnés", parmi eux, exigent la démocratisation de la vie politique dans le continent, mais aussi dans les îles de l'océan Indien. La République des Comores, jusqu'en 1990, avait vécu sous l'influence directe des mercenaires français, et après leur départ, les Comoriens ont commencé une nouvelle ère. Plusieurs leaders politiques ont pris la fuite vers l'étranger, d'autres ont été arrêtés de manière violente et agressive, d'autres enfin ont été emprisonnés. Malheureusement, la nouvelle classe dirigeante ne diffère en rien de la précédente et les pratiques malsaines restent les mêmes : détournement des deniers publics, favoritisme, corruption, irresponsabilité collective, absence d'un contre-pouvoir, instauration d'une monarchie version XXIe siècle (nommée "democrazy"). Cette trouvaille sémantique a depuis fait florès, donnant son nom à un jeu de société où les lois les plus absurdes sont sans cesse modifiées pour le vote des participants, et suscitant en Afrique subsaharienne et dans les îles de l'océan Indien, notamment en Union des Comores, des équivalents comme "démocratie" au Gabon, au Mali, en RD Congo ou encore, très récemment, au Tchad. Cet ouvrage porte un regard aiguisé et sans concession sur les maux de la société comorienne post-coloniale, et apporte indéniablement une contribution notable pour l'émergence d'une vraie démocratie aux Comores.

07/2021

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Sociologie

Les épreuves de la vie. Comprendre autrement les Français

La vraie vie des Français n'est pas dans les théories générales ou les moyennes statistiques. Les principaux mouvements sociaux des dernières années, des manifestations sur les retraites aux Gilets jaunes ou au phénomène #MeToo, n'ont guère été éclairés par l'étude des structures globales de la société. Les nouvelles géographies des fractures politiques et l'instauration d'un climat de défiance ont certes été bien documentées. Mais la nature des attentes, des colères et des peurs dont elles dérivent n'a pas encore été déchiffrée. Cet essai propose des outils pour ouvrir et décrypter cette boîte noire. Il se fonde pour cela sur une analyse des épreuves auxquelles les Français se trouvent le plus communément confrontés au quotidien. C'est en partant notamment des expériences vécues du mépris, de l'injustice, des discriminations et de l'incertitude que l'on peut comprendre autrement la société. Les émotions qui les accompagnent expliquent en effet au premier chef les comportements des femmes et des hommes d'aujourd'hui : ceux-ci ne se déterminent dorénavant plus en fonction de leurs seuls intérêts " objectifs ". Une autre manière de réagir aux événements et de produire du commun se fait donc ainsi jour. Cette approche permet d'appréhender de façon originale la désaffection contemporaine pour la politique existante et indique la direction d'un véritable projet d'émancipation. Les Epreuves de la vie ouvre de cette façon une nouvelle étape du travail de l'auteur consacré à la redéfinition de la question sociale et aux conditions de l'approfondissement de la vie démocratique. Parce qu'un essai vaut autant par le constat dressé que par les renouvellements esquissés, le texte de Pierre Rosanvallon est discuté et prolongé par quatre " rebonds et explorations " d'Aurélie Adler, Nicolas Duvoux, Emmanuel Fureix et Gloria Origgi, dans une démarche d'intelligence collective.

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Sciences politiques

De l'apprentissage démocratique. Une méthode du changement au Togo

Dans le processus démocratique observé au Togo, il est temps de s'interroger sur la méthode la plus appropriée. Si la révolution participe d'un changement rapide et radical, il n'en demeure pas moins qu'elle comporte des risques. Alors que l'évolution quant à elle se fait dans la lenteur, elle ne manque pas de bénéfices. Justement De l'apprentissage démocratique contribue à rendre plus explicites les risques de la révolution et les avantages de l'évolution dans le contexte togolais. Cet ouvrage démontre la nécessité d'apprendre l'alphabet démocratique, les règles du jeu démocratique, le respect de la loi, des acteurs et des institutions. Autant il est nécessaire à l'enfant d'apprendre à accepter la frustration, autant il s'impose au leader politique d'apprendre à accepter la défaite électorale. L'opposition togolaise fait de la révolution La méthode du changement démocratique, en omettant le contexte, les acteurs et les enjeux. Plutôt que d'opter pour les boycotts, les manifestations de rues qui, souvent, occasionnent des affrontements meurtriers, cette opposition devrait apprendre à débattre et à accompagner l'évolution enclenchée. Le débat démocratique suppose l'apprentissage qui s'impose tant aux élites qu'à la population. Pour réussir, tout changement demande plus d'apprentissage et de pédagogie, plus d'information et de formation. Il est plus sage de s'accorder plus de temps pour expliquer les règles du jeu démocratique au Togo et ainsi parvenir à changer les modes de pensée et les comportements du Togolais en faveur de l'instauration d'une démocratie apaisée. Docteur en Sciences de Gestion et Diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques (Sciences Po) de Rennes, Koumtchane SIANGOU est manager à Paris. Il est également l'auteur de La République des chiens, un roman paru chez L'Harmattan en 2004.

06/2019

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Sciences politiques

Les nationalismes au tournant du XXIe siècle. Regards croisés Amérique/Europe

Après avoir marqué le XXe siècle et été à l'origine de plusieurs conflits, parmi lesquels les deux Guerres mondiales, le nationalisme est loin d'être un phénomène du passé. Au contraire, il connaît, ces dernières années, un retour en force, remettant en question l'équilibre, parfois fragile, de certains pays : que ce soient les mouvements nationalistes en quête d'Etat, le nationalisme populiste d'extrême droite ou, dans une moindre mesure, le régionalisme, ils tentent de redessiner les contours des Etats-nations ou des Etats multinationaux dans lesquels ils évoluent. Dans cet ouvrage, chaque chapitre permet d'en savoir plus sur chacun des cas abordés (Ecosse, pays de Galles, Catalogne, Nouvelle-Calédonie, Québec, Alsace...) mais aussi de découvrir les nouvelles formes de nationalismes locaux, ethniques et suprémacistes que l'on trouve en Amérique-du-Nord et qui sont désormais l'un des enjeux majeurs de la polarisation de ces sociétés. Si la mondialisation de la seconde moitié du XXe siècle a atténué l'effet de frontière dans les domaines économiques et commerciaux, le XXIe siècle ne semble pas pour l'instant avoir tourné la page des nations et des communautés nationales délimitées par des frontières étatiques, nationales ou régionales. Le nationalisme, dans toute sa polysémie, est une idéologie qui jouera un rôle déterminant dans le courant du siècle. Divisé en trois parties (Tensions et jeux d'échelle ; Nationalisme et redéfinition des frontières ; Instrumentalisation du nationalisme : populisme, partis identitaires et ultra-droite), les auteur.e.s abordent différents aspects d'un concept protéiforme qui vade selon les contextes socio-politiques et socio-culturels. Tantôt conservateurs, réactionnaires ou progressistes, tantôt transversaux sur un échiquier politique, les nationalismes s'expriment de différentes façons selon les sociétés dans lesquelles ils évoluent et selon qu'ils émanent d'un Etat-nation ou d'une nation sans Etat.

12/2023

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Histoire de France

Midi rouge, ombres et lumières. Tome 4, La Libération et les années tricolores (1944-1947)

Le débarquement allié du 15 août 1944, sur les côtes varoises, donne le coup d’envoi de la libération de la Provence. Le 28 août, prises sous le feu de l’armée française de Libération et de l’insurrection populaire, les troupes allemandes capitulent à Marseille. Les nouveaux pouvoirs républicains se mettent en place, sous la direction du commissaire régional de la République, Raymond Aubrac. S’ouvre alors, jusqu’en 1947 et l’instauration de la 4 e République, une période de transition décisive. Ce quatrième volume de la série Midi rouge, ombres et lumières, après avoir présenté un tableau du département pendant l’été 1944, puis les combats de la Libération, analyse les diverses étapes de ce processus, à Marseille et dans sa proche région. Il évoque les problèmes auxquels les nou-velles institutions ont à faire face : l’effort de guerre, le ravitaillement et le redresse-ment économique, l’épuration, le maintien de l’ordre, le retour des absents (déportés, prisonniers de guerre, requis du STO), le rétablissement de la démocratie, les grandes réformes économiques et sociales. Dans ces années tricolores et d’union nationale, l’ouvrage s’intéresse au rôle et à la stratégie des divers acteurs politiques et sociaux, des organisations de Résistance, du patronat et de la classe ouvrière, des syndicats et partis, PCF, SFIO, MRP, ainsi qu’aux destins individuels, dont certains d’importance nationale, comme celui de Gaston Defferre, François Billoux ou Germaine Poinso-Chapuis. L’auteur ne néglige pas pour autant les mutations culturelles importantes d’une période effervescente. Cet ouvrage complète l’histoire politique et sociale de Marseille et des Bouches-du-Rhône, commencée par la période des années 1930. Il comble également, à la lumière des recherches les plus récentes et en s’appuyant sur de nombreux fonds d’archives publics et privés, une lacune historiographique.

11/2014

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Religion

Educateur de la solidarité. Un prêtre français en Amérique centrale de 1969 à 2012

Originaire du diocèse de Blois, Jean-Louis Genoud a passé plus de quarante ans dans plusieurs pays d'Amérique du Sud et d'Amérique centrale. Ce sont successivement le Mexique, le Nicaragua, l'Argentine, l'Uruguay, le Salvador et enfin le Guatemala où il passera les huit dernières années de sa vie jusqu'en 2012, année de sa mort. A côté de son activité proprement pastorale comme responsable de paroisse et aumônier de la Jeunesse ouvrière chrétienne QOC), il travaillera avec des associations de solidarité et l'organisme de formation Paz y Bien. Il sera amené à passer d'un pays à l'autre pour laisser des groupes et des projets mis en route se développer de leur propre force, mais aussi à plusieurs reprises sous le coup d'une expulsion politique. Car son travail comporte aussi des implications politiques, comme d'autres (Pierre Dubois, Gabriel Maire, Michel Jeanne) qu'a publiés la collection "Signes des Temps". A travers son itinéraire, Jean-Louis Genoud apparaît comme un véritable éducateur, éveillant et formant les femmes et les hommes qu'il rencontre. Jean-Louis Genoud témoigne également d'un réel talent d'écrivain. Au cours de son long séjour en Amérique latine, il a écrit un grand nombre de circulaires à ses amis de l'ACO et de lettres à sa famille, ainsi qu'au Comité épiscopal français d'Amérique latine (CEFAL) et à l'évêque de Blois. Ce livre n'en publie qu'une partie, mais les pages retenues nous restituent la figure d'un homme engagé, à l'écoute des gens et partageant leur existence. C'est aussi celle d'un homme inspiré par l'exemple et le message de Jésus de Nazareth. Il avait d'ailleurs concrétisé cet attachement dans son appartenance au mouvement Jesus Caritas qui regroupe des prêtres diocésains marqués par la spiritualité de Charles de Foucauld.

10/2014

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Géographie

La justice spatiale et la ville. Regards du Sud

L'injustice sociale se traduit dans l'espace ; réciproquement l'organisation de l'espace est productrice d'injustice sociale. C'est ce que traduit le concept de justice spatiale, c'est-à-dire l'approche spatiale de la justice sociale entendue dans ses différentes dimensions, tant de distribution équitable que de reconnaissance. Il est appliqué ici à des espaces urbanisés des pays des Suds, principalement africains. Cet ouvrage est le fruit d'un travail original de recherche et d'écriture collective, et non une collection de chapitres individuels, mené dans le cadre du programme Jugurta en référence au roi de Numidie, considéré comme un dangereux barbare par les Romains qui le laissèrent mourir dans leurs prisons en 104 avant Jésus-Christ Barbare en Occident, héros en Afrique, il représente un schéma classique de l'histoire coloniale des territoires dits aujourd'hui des "Suds", et à ce titre correspond à nos objectifs dans cette recherche : adopter un regard sur les questions urbaines depuis les Suds. Il s'agit bien ici d'affirmer le droit plein et entier des villes des territoires post-coloniaux, où vivent aujourd'hui la majorité des citadins de la planète, à servir d'exemples dans des débats théoriques sur l'urbain en général. Si contribuer à "distribuer" la recherche urbaine équitablement entre les Suds et les Nords, tout en "reconnaissant" les différences des Suds, était en soi un objectif de justice spatiale, la portée générale du propos de cet ouvrage reste l'essentiel : les auteurs réunis ici, géographes et urbanistes, s'appuyant sur leurs bagages disciplinaires, leurs terrains et des travaux de philosophie politique, veulent montrer que la compréhension des interactions entre espace et société est indispensable à celle des injustices sociales en ville et donc à la réflexion appliquée sur les politiques territoriales visant à réduire les injustices.

06/2014

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Sciences historiques

Monclar. Le Bayard du XXe siècle. Mémoires relatés par ma fille

"Héros légendaire, guerrier tel qu'on en a connu seulement dans les récits populaires ou sur les images d'Epinal, un héros fait pour le baroud et pour la gloire". Ainsi les journalistes annonçaient-ils la disparition de l'officier le plus décoré de France, à une époque où tout le monde connaissait le général Monclar (1892-1964) qui signait autant de photos dédicacées que la môme Piaf et que BB. Car, pour les anciens combattants du XXe siècle de la France libre comme de la Résistance intérieure, il restait leur "héros national", ce chevalier d'un autre temps qui guerroya partout, sans épouser aucun parti politique. Raison pour laquelle il disparut de l'Histoire de France. Appelé par les poilus l'As des As, il termina la Grande Guerre avec sept blessures et onze citations. Du Maroc au Levant en passant par l'Asie et la vieille Europe, le lecteur revit le corps à corps des tranchées, les campagnes africaine et tonkinoise du Légionnaire et la seule victoire de 40, jusqu'à l'épopée coréenne. A partir d'archives inédites, sa fille relate la vie de ce soldat chrétien, stratège, meneur d'hommes vénéré par ses soldats qu'il aimait comme ses enfants, et de ses officiers qui le prirent pour modèle. De son récit historique qui se lit comme un roman d'aventures, jaillit le caractère bien trempé de ce soldat rompu à tous les pièges de la guerre, ceux de la guerre révolutionnaire et ceux des politiques ou des assassins de l'opinion. Une vraie leçon de maintien, d'honneur et de fidélité d'un gentilhomme de guerre, à méditer par les nouvelles générations en proie au doute ou au découragement face aux assauts des ennemis de la France et de notre civilisation chrétienne.

11/2014

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Littérature française

La Gaule de Charles

Vous ne vous destinez pas à la politique, même à un petit niveau. Cela ne vous empêche pas d'être sensible aux discours et débats politiques. Et puis les événements se précipitent avec l'élaboration des listes de candidats pour les municipales qui approchent. Une liste vient vous solliciter puis une autre. Vous n'êtes pas vraiment enthousiaste mais, malgré tout, vous finissez par accepter : "les citoyens doivent s'engager" , parait-il. Le soir du premier tour, les résultats tombent : le maire sortant est battu, il n'a aucun élu, votre liste, qui va être la nouvelle majorité, remporte un tiers des sièges à pourvoir. Au deuxième tour, votre liste gagne un deuxième tiers du futur conseil, l'opposition obtient le troisième tiers, dont certains qui ne pourront pas voter sur les sujets où ils sont "concernés" . Cool ? Découvrez la réalité de la vie démocratique locale avec, dans la peau d'un candidat, l'élaboration des projets, les élections municipales générales ou partielles et le dépouillement du scrutin puis, dans la peau d'un élu, l'élection du maire et des adjoints, la formation des différentes commissions municipales, les règles du scrutin, secret ou pas, les convocations et les séances de Conseil Municipal, le choix du secrétaire de séance, le vote du budget, la construction puis la gestion d'un bâtiment public, la manifestation quasi immédiate de ses malfaçons, leur expertise judiciaire dont les douze réunions s'enchaînent pendant des mois avec leurs rebondissements. Découvrez aussi les relations avec les policiers du SRPJ, la Préfecture, le Parquet, les Juges judiciaires ou administratifs... et, en fond de tableau, la vie des conseillers, leurs contraintes, leurs drames personnels... Avec ce simulateur de vie municipale, vous serez préparés pour briguer un mandat municipal, à moins que vous préfériez, dans un premier temps, suivre depuis votre fauteuil le résultat des prochaines élections municipales.

11/2013

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Géographie

Interregionalité et réseaux de transports

L'interrégionalité s'inscrit dans la réflexion actuelle en géographie sur les rapports entre échelle et territoire. Elle apparaît d'abord, comme un échelon supplémentaire entre régions, nations et Europe, en recouvrant des types d'espace très divers. Elle désigne autant une interrégionalité de proximité, entre des régions proches, qu'une interrégionalité élargie, désignant de vastes ensembles regroupant plusieurs régions, parfois éloignées les unes des autres. En France, cette interrégionalité est fortement associée à la politique de décentralisation. Elle témoigne des recompositions territoriales actuelles et de la formation de nouveaux territoires dans un contexte de renforcement des compétences régionales et européennes. Associer interrégionalité et réseaux de transport invite donc à s'interroger sur les articulations scalaires entre réseaux et territoires, en tenant compte des effets de distance, de la structure des réseaux, des mobilités et de l'évolution des réglementations liées à de nouvelles répartitions des compétences territoriales, des jeux des acteurs et des modes de gouvernante des territoires. Ce rapport entre interrégionalité et réseaux de transport est ainsi à mettre en relation avec les dynamiques actuelles des systèmes territoriaux, qu'ils s'inscrivent dans le cadre de politiques publiques ou qu'ils soient le fait de logiques spatiales engendrées par la mondialisation. Ainsi, l'interrégionalité est autant considérée en terme de crises liées à des transferts difficiles de responsabilité (transport interrégional ou national) qu'en terme de développement permettant la constitution de nouveaux réseaux. La question du rapport entre ces recompositions territoriales et les dynamiques des réseaux de transports a été divisée entre cinq axes de réflexion : première partie - interrégionalité, continuité et discontinuité territoriale. Deuxième partie - interrégionalité, continuité et discontinuité dans le Grand Est français. Troisième partie - les acteurs de 1'interrégionalité : exemple en Europe et en Afrique. Quatrième partie - interrégionalité, mobilités, logistique et réseaux. Cinquième partie - interrégionalité et mondialisation : quelle autre conception du rapport réseau-territoire ?

12/2010

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Religion

Islamisation et revivification spirituelle en ce XXIe siècle

Les rappels historiques succincts sur l'ère-préislamique et les enjeux et déterminants de l'islamisation de l'Afrique subsaharienne, l'emphase sur la diaspora musulmane, l'islamisme et ses défis face aux enjeux de l'accommodation culturelle et religieuse, les imprévus ou remous de la mondialisation ainsi que l'essai sur l'âme sont autant de sujets abordés en vue de permettre toute la latitude des regards critiques et de la réflexion sur l'évolution de la vie socioculturelle, politique des Etats actuels et des questionnements spirituels qui en découlent et absorbent le croyant (e).
Les hadiths joints ont pour objectifs d'amener à la profonde méditation, c'estàdire à la confrontation de notre être et état spirituel ponctuel avec leur véracité toujours indéniable et intemporelle. Non des moindres, il est question de susciter la réflexion continue et constante sur la vie et sur le sens de l'évolution de nos sociétés en ce XXIe Siècle, eu égard aux bouleversements socioéconomiques, politiques et religieux , afin que les introspections individuelles et collectives puissent permettre la pleine réhabilitation, la renaissance active spirituelle et la confiance en Allah (SWT) qui est la source motrice de paix, d'égalité, de justice, d'harmonie, de développement et de progrès.
Mon art est un véritable voyage épique à travers les impressions et les expressions artistiques d'une partie de mes expériences de la vie, des niveaux conscient-physiques et subconscient-spirituels représentés ou ressortis en dessins abstraits et colorés et a pour dessein d'accompagner le lecteur dans son odyssée, quête et revivification spirituelles. Je consacre entièrement cet Art et produits dérivés à l'entraide et la louange de Allah (SWT), Le maître des âmes.

12/2011

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Sciences politiques

Socialisme : la fin d'une histoire ?

L'histoire du socialisme est l'histoire d'une ambition gigantesque, la poursuite du rêve d'une société maîtrisant son destin. Cette ambition a engendré enthousiasme, espoir, réformes et violence. On est mort pour et par elle, on a vécu pour et par elle, et la question de savoir ce qu'il en reste paraît légitime. Mais qu'est-ce au fond que le socialisme ? Quelle est sa place dans nos démocraties libérales, alors que ce mouvement a connu ces dernières années un net recul en Europe ? A-t-il les ressources nécessaires pour se renouveler ? Ou est-ce la fin d'une histoire ? Autant de questions qu'un historien engagé, qui " a fait ses gammes politiques dans l'ombre portée de Mai 1968 ", se pose dans cet essai d'une grande perspicacité. En trois chapitres habilement menés, il convoque les premiers révolutionnaires (Fourier, Blanqui), les maîtres à penser (Karl Marx, Jean Jaurès, Léon Blum) et les icônes (Lénine, Trotsky, Mao) du socialisme, sans oublier des réformistes moins connus comme Eduard Bernstein ou Henri de Man. Il montre comment, d'abord transcendés par leur foi en une transformation globale de la société, encore revendiquée par le candidat François Mitterrand dans son discours d'Epinay en 1971, les socialistes ont abandonné définitivement au cours de ces trois dernières décennies toute idée d'une refonte totale de l'économie pour assumer un compromis avec le capitalisme. Aucune tendance en Europe n'y échappe, que ce soit celle des travaillistes en Grande-Bretagne ou celle de la social-démocratie en Allemagne et en Suède. Le socialisme ne serait-il plus désormais qu'une famille politique comme les autres ? Ou bien reste-t-il porteur d'une réorganisation future de l'humanité ?

03/2012

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Droit

Le droit des minorités. Le cas des chrétiens en Orient arabe

La présence des chrétiens en Orient arabe, même avant l'émergence de l'islam, a profondément marqué cette région sur les plans culturel, politique, religieux et juridique. Ainsi, leur apport à la modernisation n'est pas négligeable lorsqu'ils ont contribué activement à la transformation des Etats religieux en Etats modemes par la mise en place d'une pensée nationaliste faisant de la citoyenneté "al-muwatanah" une nouvelle notion inhérente à la culture arabo-modeme. Néanmoins, en dépit d'une tolérance observée envers les chrétiens en terre de l'islam, leur émancipation n'est pas encore assurée lorsqu'ils subissent des violations touchant aux droits fondamentaux comme ceux relatifs à l'égalité, à la liberté religieuse, à la liberté d'expression, à l'intégrité physique et au droit à la vie. Le respect des droits des chrétiens est essentiel à la stabilité, à la paix, à la démocratisation et à la richesse de l'Orient arabe. Néanmoins, leur avenir reste obscur dans le contexte actuel de changements politiques au Monde arabe. On peut parler d'une disparition lente sous des régimes autoritaires, d'une élimination rapide en cas de guerre civile ou d'instabilité, d'un retour au statut de dhimma sous des gouverneurs islamistes, ou d'une intégration en cas de l'instauration d'une démocratie pluraliste. Cet ouvrage apporte une analyse objective du statut des minorités religieuses, notamment chrétiennes de l'Orient arabe, afin de mieux comprendre les problématiques relatives à leur intégration. Il analyse surtout des aspects politico-juridiques à la lumière de la conception internationale des droits de l'homme et des préceptes de la loi musulmane. Il propose la prise d'initiatives sérieuses dans le contexte de la réforme politico juridique actuelle afin de créer un Orient arabe pluraliste et humaniste permettant le respect des droits fondamentaux des chrétiens mais aussi de l'ensemble des citoyens.

01/2012

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Histoire internationale

Le défi de l'ethnisme. Rwanda et Burundi

La première édition de ce livre, en 1997, se présentait comme le prolongement intellectuel du travail de deuil qu'appelaient le génocide des Tutsi et les massacres d'opposants hutu perpétrés au Rwanda en 1994, mais aussi les massacres commis au Burundi en 1993. Seuls les chapitres généraux de la première édition ont été gardés, complétés par une conclusion actualisée. Quinze ans plus tard, le défi reste le même : celui de la réduction de la réalité génocidaire, qui hante cette région d'Afrique depuis un demi-siècle, à des "colères populaires spontanées" ou à des "guerres ethniques", c'est-à-dire à des massacres sans responsabilités. L'opinion publique reste souvent attachée à ces clichés, en fonction de préjugés persistants sur une Afrique exotique, "continent des ténèbres" et des "violences ataviques". Toute une littérature, en France, continue étrangement à jouer de cette ignorance. Jean-Pierre Chrétien, qui a travaillé sur ces pays depuis plus de 40 ans, montre que l'ethnisme relève soit d'une illusion théorique, soit d'une propagande raciste qui, en l'occurrence, débouche sur des pratiques d'exclusion et des massacres de masse. Au Rwanda en 1994, l'éradication des Tutsi, décrits comme des êtres malfaisants d'origine étrangère, visait aussi à neutraliser les démocrates hutu qui s'opposaient au régime en place. Un projet censé être authentique et "populaire" a conduit justifier (quitte à le nier ensuite) l'élimination radicale de "l'autre", traité en bouc émissaire de calculs politiques à courte vue. Ce livre rappelle que l'impératif de la recherche, en Afrique comme ailleurs, est de décrypter les fausses évidences. Par-delà les cas rwandais et burundais, il permet de penser autrement les rapports complexes qui s'établissent entre mobilisation politique, violence et construction identitaire.

01/2012

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Histoire internationale

Mohammad Réza Pahlavi, le dernier shah (1919-1980)

Mohammad Reza Pahlavi succède à son père en 1941, après l'invasion anglo-soviétique de l’Iran. Soumis au bon vouloir de Churchill et Staline, le jeune shah est en outre confronté à des troubles à l’intérieur du pays. Après la Seconde Guerre mondiale, il se rapproche des Etats-Unis. Mais l’essor de la production pétrolière au Moyen-Orient entraîne une crise qui va opposer le Premier ministre, Mossadegh, aux puissances occidentales. Appuyé par l’armée et les services secrets anglo-américains qui renversent Mossadegh, Mohammad Reza Pahlavi est restauré sur le trône après un bref exil. Il entreprend ensuite une vaste réforme sociale et économique, la « Révolution blanche », associée à une répression sévère de l’opposition, par le biais de la Savak, sa redoutable police secrète. A l’extérieur, tout en demeurant un allié des Américains et de l’Occident, le shah se rapproche de l’Union soviétique puis de la Chine. Si sa politique améliore considérablement la vie des Iraniens et permet une modernisation rapide du pays, elle élargit aussi le fossé entre une élite très occidentalisée et une classe populaire plus traditionaliste. En 1978, un soulèvement populaire, gagne tout le pays et le renverse au profit de l'ayatollah Khomeini. Contraint à l'exil, Mohammad Reza Pahlavi décède en Egypte l'année suivante. Fondée notamment sur des sources inédites en France et l’expérience personnelle de l'un des auteurs, cette première biographie complète du shah nous révèle un homme à la personnalité complexe et insolite, à travers ses choix politiques comme dans sa vie privée, et nous livre les clés pour comprendre un pan capital de l'histoire de l'Iran, et partant de tout le Moyen-Orient.

01/2013

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Histoire internationale

Les migrations assistées et forcées des Britanniques au XIXe siècle. L'identité ouvrière à l'épreuve de l'émigration

Les Sociétés d'Économie Mixte sont les témoins privilégiés de l'évolution des politiques urbaines. D'outil de l'État à leur prise en main par les collectivités locales, quel fut leur rôle d'acteur entre décentralisation et recentralisation, libéralisme et régulation économique ? Pourquoi leurs positionnements sont-ils si différents à Bordeaux, Montpellier ou Rennes ? Le champ des acteurs de la Ville s'élargit avec de nouvelles formes de partenariats public privé et d'entreprises publiques locales. Existe-t-il un " modèle européen " de fabrication de la Ville ? Fruit d'une double expérience d'homme de terrain, avec 35 années au sein des SEM, et de recherche dans le cadre d'une thèse de doctorat, cette publication de Jacques Da Rold contribue à la connaissance des SEM, acteurs de la Ville, avec un regard croisé d'expériences françaises et européennes. Les migrations de travailleurs constituent un aspect essentiel du fonctionnement des sociétés contemporaines. Dans le passé, ces migrations ont contribué à ouvrir de nouveaux territoires tout en façonnant le sentiment identitaire et le sentiment d'appartenance de leurs participants. Le thème de l'émigration est abordé ici sous deux aspects touchant l'identité de l'ouvrier britannique entre la fin du XVIIIe siècle et la première guerre mondiale : d'une part l'émigration volontaire, assistée par l'Etat britannique et différentes institutions, par laquelle l'ouvrier se mit à la recherche d'une terre d'accueil, en réponse aux mutations de la Grande-Bretagne victorienne ; d'autre part l'émigration forcée, dans laquelle l'ouvrier se vit privé par l'Etat et le système pénitentiaire de son identité. Ce projet nous permet ainsi d'analyser l'arrière-plan politique, social, économique, idéologique, psychologique de ces formes d'émigration, et ainsi d'explorer, sous différents angles, l'expérience de l'émigration ouvrière.

02/2010

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Sciences historiques

L'Aéronautique. Salariés et patrons d'une industrie française (1928-1950)

Des années 1950 à 1970, la France connaît un véritable miracle économique. Cependant, alors que le rôle de l'Etat s'accroît du fait de ses efforts pour moderniser l'économie, les relations ouvriers-patronat y restent plus instables et les ouvriers y sont plus radicaux qu'ailleurs en Europe de l'Ouest. Herrick Chapman soutient que le capitalisme d'Etat et la radicalité de la classe ouvrière en France allaient de pair et que l'un comme l'autre plongeaient leurs racines dans les événements tumultueux des années 1930 et 1940. Herrick Chapman concentre son étude sur une industrie qui fut clé en France de la crise des années 1930 à la guerre froide ; l'aéronautique. Tandis que les constructeurs et les fonctionnaires s'efforçaient de la moderniser, elle devint un bastion du parti communiste et l'objet de vives confrontations car les syndicats, les patrons et les responsables politiques s'opposaient sur la façon de mener la réforme industrielle. Cette dynamique créa un nouvel environnement dans lequel l'interventionnisme de l'Etat et la radicalité de la classe ouvrière se renforçaient mutuellement et, avant la fin de la guerre, une politique industrielle particulièrement conflictuelle s'était solidement implantée. S'appuyant sur des archives locales et nationales, Herrick Chapman analyse non seulement de quelle façon une industrie s'est transformée, mais aussi comment les Français ont réagi face au Front populaire, à la défaite de 1940, à l'occupation nazie, ainsi qu'au début de la guerre froide. Il apporte un éclairage nouveau sur des thèmes centraux de l'histoire française moderne tels que l'esprit d'entreprise à la française, les origines de l'interventionnisme de l'Etat, la réaction des ouvriers aux changements technologiques et le mouvement communiste.

09/2011

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Poésie

Mon Golgotha

En écrivant ce recueil de poèmes, j'ai eu pour unique ambition de dire ouvertement ma pensée sous un nom de plume, de transcrire des moments marquants de ma vie, d'égrener des souvenirs passés qui ont affecté ma personnalité alors que je vivais encore au sud du Liban. Aujourd'hui, en rappelant ces instants, en recourant à des symboles bibliques, je vous invite à parcourir chaque poème-étape comme une montée initiatique intérieure vers le Moi. Comme d'autres, comme vous, je suis venue sur un sol, j'ai traversé le doute, jeté par la fenêtre rites, langues et traditions, souffert le verbe et la guerre dans ma chair, exilé mon corps dans les vers et l'autre. Mon Golgotha ; c'est également l'occasion de vous conduire en divers lieux géographiques au Liban, de découvrir l'étymologie de certains toponymes, de rappeler différents évènements historiques locaux qui ont ébranlé la région, de montrer que l'horizon géopolitique au Levant est jalonné de figures politiques emblématiques, qui ont frappé les esprits et le temps par leur pouvoir et leurs déboires. "Eïleen" ; première syllabe d'un prénom de femme blessée, meurtrie, qui crie sa douleur. "Aïe" ; premier cri de l'enfant engendré. "I" ; première voyelle anglaise d'un ''Je" qui se cherche encore. "Â" ; "âin" ; premier son guttural arabe symbole de l'oeil et de la source, de celle qui se regarde depuis ses origines. "Eïl / I'll" ; syllabes d'un prénom en mouvement qui évolue vers un avenir, un futur en voie de réalisation. Enfin, c'est un livre au carrefour du fait religieux, de la révolte, de la réflexion, du retour sur soi et de l'engagement politique, qui retrace le parcours et donne à entendre la voix d'une femme ; une intellectuelle humaniste impliquée corps et âme dans les grandes interrogations du monde contemporain.

09/2010

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Sciences historiques

Les éclats du rire. La culture des rieurs au XVIIIème siècle

Sans doute ne riait-on pas davantage au XVIIIe siècle qu'à d'autres moments de l'histoire de France. Par contre, sûrement riait-on différemment qu'un siècle plus tôt ou que quelques années plus tard. Les Lumières sont un âge du rire, car une culture spécifique s'est alors constituée autour du fait de rire, avec ses pratiques et ses représentations. Ce livre explore ces manières de rire, ces sujets du rire, ces valeurs, ces débats et ces polémiques, à travers les destins croisés de groupes de rieurs qui ont donné consistance aux éclats de rire du siècle. Rire est en effet une habitude collective et le XVIIIe siècle, moment d'intense sociabilité, a vu naître nombre de ces sociétés, clubs, académies, regroupements, qui possédaient leurs règles, leurs cérémonies, leurs publications. Le Régiment de la calotte, la Société du bout du banc, l'Académie de ces dames et de ces messieurs, les Actes des Apôtres, autant de collectifs du rire qui ont leur histoire et révèlent un état de culture propre aux Lumières. De même, ce livre est composé de destins singuliers, rieurs qui ont laissé trace de leurs éclats : Jean Ramponeau, cabaretier à la mode ; le marquis de Bièvre, virtuose du calembour ; Rivarol et ses chevaliers du bel esprit ; Cérutti qui, de la " gaieté française ", voulait faire bon usage ; le vicomte de Mirabeau, " frelon " aristocrate qui mena une guérilla comique contre la Révolution ; ou Gorsas, qui se fit, au contraire, le héraut du rire patriote... Ce livre est enfin un essai politique, puisqu'il tente de démontrer combien le rire - ou plutôt ses traditions contradictoires, satire, farce et gaieté - a compté dans les habitudes et les représentations politiques du pays, jusqu'à la Révolution française, qui s'ouvre par une véritable guerre du rire.

10/2000

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Critique littéraire

Discours d'apparat

Si Démosthène est surtout connu pour ses vibrantes harangues politiques, ses oeuvres d'apparat, ont, dès l'Antiquité, été mises de côté, peut-être dès Callimaque. Parmi elles, deux brefs discours, dont l'attribution n'est malheureusement pas certaine, l'Eroticos et l'Epitaphios, nous sont parvenues sous le nom de Démosthène : le premier est l'éloge funèbre, ou logos epitaphios que Démosthène fut chargé de prononcer en l'honneur des morts tombés à la bataille de Chéronée (338 av J-C). Alors que l'indépendance des cités grecques est en passe de disparaître, l'auteur fait l'éloge de la démocratie athénienne et de ceux qui ont sacrifié leur vie pour elle. Le second discours recoupe, non seulement, comme son nom l'indique un éloge de l'amour fait au jeune Epicrate, mais encore un traité d'éducation : l'auteur ne veut pas tant séduire le jeune homme que l'inviter à embrasser la carrière politique. Notre édition rassemble en un volume ces deux textes originaux, et font partie d'une entreprise plus vaste, visant à faire sortir de l'ombre, tout un pan méconnu de l'ouvre de Démosthène, les Discours d'apparat, les Prologues et les Lettres. L'Introduction fait le point sur la tradition manuscrite, tandis que chaque discours est précédé d'une notice propre. La question de l'attribution ainsi que celle de la datation est, à chaque fois, analysée en détail, de même que la place occupée par le texte dans l'histoire littéraire. Les influences, nombreuses, allant de Thucydide à Platon et à Xénophon, sont présentées précisément, tandis que le contexte historique est rappelé brièvement. Des notes accompagnent la lecture et sont développées, en fin d'ouvrage, par des notes complémentaires. Le volume est en outre assorti d'un Appendice sur la voltige richement documenté.

12/2002

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Beaux arts

Vie d'un musée 1937-2005

L'histoire du musée national des Arts et Traditions populaires (Atp), qui a commencé à la fin des années 1930, se termine au printemps 2005 par une fermeture définitive. Pour Martine Segalen, qui a dirigé pendant dix ans le Centre d'ethnologie française, laboratoire rattaché au musée, c'est " un crève-cœur, la fin d'une aventure et l'enterrement d'un grand projet ". C'est aussi le moment de revenir sur cette histoire riche d'enseignements sur les rapports entre politique et culture, beaux-arts et arts populaires, identité, nation et patrimoine. A l'origine des Atp, il y a d'abord la folle ambition d'un homme, Georges Henri Rivière, visionnaire, passionné et prêt à tous les revirements idéologiques pour mener à bien son dessein. Présenté comme une vitrine du peuple au temps du Front populaire, un temple des traditions soutenu par la Confédération paysanne sous Vichy et un lieu de modernité scientifique et muséographique après la guerre, son musée est finalement installé, en 1972, dans un bâtiment flambant neuf construit au bois de Boulogne. Une apothéose, qui donne à l'ethnologie de la France, jusque-là parente pauvre de l'ethnologie exotique, une légitimité nouvelle. Mais un succès de courte durée car, dès la fin des années 1980, alors qu'en province le mouvement des écomusées suscite un engouement croissant, les visiteurs se font rares, le soutien de la direction des musées de France fait défaut et l'établissement s'enlise dans la crise qui lui sera fatale. En s'appuyant à la fois sur des archives inédites et sur une expérience vive, Martine Segalen offre, dans ce livre rigoureux et personnel, une réflexion de fond sur le devenir des musées d'ethnologie en France, pris entre tutelle publique, enjeux politiques et évolutions de la société.

03/2005

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Histoire internationale

Henri VIII

Un roi qui eut six femmes et qui en fit décapiter deux : le cas est unique dans les monarchies occidentales. Mais le fait dépasse ici de loin l'anecdote, car les affaires matrimoniales du " Barbe-Bleue d'Hampton Court " sont à la source des réformes religieuses et politiques sur lesquelles vit encore l'Angleterre actuelle. " C'est un vieux renard " disait de lui l'ambassadeur du roi de France ; " Seigneur Henri veut être Dieu et fait tout ce qui lui plaît ", renchérissait Luther. Ces jugements lapidaires cernent bien le personnage. Henri VIII fut un despote dans un pays qui n'accepta jamais l'absolutisme ; il fut un pape pour des sujets qui rejetèrent toujours l'autorité de Rome. Dans une Angleterre en pleine mutation, qui sort de la guerre des Deux-Roses, Henri sut utiliser à ses fins le Parlement. En s'appuyant sur les représentants des classes moyennes, il jeta les bases d'une réforme religieuse, la réforme " henricienne ", dont sa fille Elisabeth allait faire l'anglicanisme. A l'extérieur, il mena une subtile politique de balance entre Charles Quint et François 1er, ses émules en matière de duplicité. Magnifiquement secondé par Wosley puis Thomas Cromwell, il fut un prince de la Renaissance, véritable " père de la Royal Navy ", et le fondateur d'une bureaucratie efficace. L'homme qu'Holbein immortalisa était redoutable. Dans tous les domaines éclatait sa passion de dominer. L'exécution était pour lui une méthode de gouvernement. Sous son règne, la Tour de Londres vit sauter bien des têtes. Celles de Thomas More et d'Anne Boleyn ne sont que les plus illustres. Henri VIII, auteur d'un traité de théologie, jouteur impénitent, fondateur d'une religion, amateur de guerres et de fêtes, confiscateur des biens des monastères, est beaucoup plus que le roi aux six femmes.

03/1989

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Religion

Dictionnaire du judaisme français depuis 1944

Le Dictionnaire du judaïsme français depuis 1944 rassemble 360 articles, renvoyant aux plus importantes questions, moments et figures du judaïsme français, appréhendé comme un fait social total, relevant de l'histoire, la sociologie, les sciences politiques, la vie économique et intellectuelle, le culturel et le religieux. D'Adoption par Pierre Lévy-Soussan et Algérie par Valérie Assan à Yeshiva par Yeshaya Dalsace et Yiddish par Gilles Rozier, les 170 auteurs, juifs ou non font le point sur les notions et événements les plus significatifs autour desquelles le judaïsme français s'est développé, dans toutes les sphères de l'activité et de la création humaine, pendant les 70 dernières années. La présentation des personnes vivantes est faite à partir de leurs oeuvres pour rendre compte de la trace écrite qu'ils laisseront, plus que de leur biographie. A quelques exceptions près pour les figures les plus marquantes tels Elie Wiesel, Simone Veil, Claude Lanzman, Serge Klarsfeld ou Robert Badinter... Une grande place est réservée aux essais essentiels et à la littérature, qu'elle soit française ou non, à raison de leur effet sur le judaïsme français et de leur retentissement dans la conscience de nos concitoyens. L'image dominante en France présente le judaïsme et les juifs sous les marqueurs réducteurs du communautaire, de l'orthodoxie, de la mémoire de la Shoah, des résurgences de l'antisémitisme et de l'attachement à l'Etat d'Israël ; notre volonté est de compléter cette figure tronquée, par les richesses et les promesses inscrites dans le mouvement des idées, le politique, le culturel, les lettres et les arts, sans omettre les nouveaux chemins de la pensée et de la pratique juives. Le Dictionnaire embrasse largement les convictions et les conduites des juifs de tous les courants pour refléter la réalité du judaïsme français dans sa diversité.

11/2013

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Droit

QUI EST LE JUGE ? Pour en finir avec le tribunal de l'Histoire

Un mal hante l'époque : la manie compulsive de juger. Tout le monde semble vouloir juger tout le monde, comme si cette escalade judiciaire était de nature à pallier l'obscurcissement de la politique et l'affaissement du civisme. Pourtant, qu'il s'agisse des grands procès pour crime contre l'humanité ou de l'expérience des tribunaux pénaux internationaux, le jugement sonne faux. Sa justice manque de justesse. Des événements récents à fort retentissement médiatique permettent de prendre la mesure du problème. L'affaire Pinochet : à quelles conditions l'humanité peut-elle devenir source de droit et comment juger les dictateurs ? Les procès pour crime contre l'humanité : quel usage en faire, quand sa définition évolue tant ? Le procès Papon : comment, cinquante ans après, démêler les faits, distinguer les responsabilités individuelles de celles de l'Etat ? La table ronde des historiens organisée par le journal Libération pour soumettre à l'examen les accusations de Gérard Chauvy contre Lucie et Raymond Aubrac : peut-on éviter que l'expertise historique dégénère en instruction ? Ce malaise n'est pas seulement celui du droit, il est tout autant celui de l'histoire : plutôt que d'accepter la fragile incertitude du jugement humain, la tentation reste forte en effet d'en appeler à de vieux fétiches majuscules, l'Histoire ou l'Humanité, de glisser du jugement historique toujours en appel au tribunal définitif de l'Histoire. Contre cette tentation, je me suis efforcé tout au long de ce livre de définir les conditions politiques d'un juste exercice du jugement en matière historique, où mémoire, deuil et oubli contribuent chacun à sa façon à l'institution d'une société consciente et responsable. D. B.

03/1999

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Histoire de France

Oeuvres. Tome 1, Les années de jeunesse 1859-1889

Ce tome premier des Œuvres de Jean Jaurès concerne les années de jeunesse : études, amours, mais aussi, très vite, entrée en politique. C'est un Jaurès inattendu qui se découvre à nous, plus humain, avec des informations renouvelées, voire jusqu'à présent inconnues, sur ses amitiés normaliennes ou ses sentiments de jeunesse, grâce à de beaux ensembles de correspondances pour la première fois portées intégralement à la connaissance publique. Nous assistons surtout à l'émergence d'une pensée et d'une pratique politiques qui vont compter dans l'histoire de la France contemporaine et au-delà de ses frontières. Ici aussi abondent les informations inédites grâce à l'exploration approfondie de la presse du Tarn, mais aussi à la lecture de journaux dans lesquels la signature de Jaurès était restée jusqu'à présent inaperçue. Jean Jaurès est député républicain du Tarn de 1885 à 1889. Nous le voyons en campagne électorale, nous apprécions mieux ses conceptions initiales sur le régime, la force vivante de l'histoire de la Révolution française, qu'il s'agit toujours de conclure, sur la laïcité, sur les réformes démocratiques et sociales. Ce Jaurès surprendra plus d'un lecteur : comme ses grands aînés, Gambetta et Ferry, il est favorable aux expéditions coloniales, il éprouve l'amer sentiment de la France mutilée devant l'Alsace-Lorraine germanisée, il peut se montrer prudent et modéré face aux réformes à entreprendre. Jaurès avant Jaurès ? Pas seulement, puisque nous voyons aussi ce qui va le faire évoluer et se révéler à lui-même : sa générosité, son intelligence, sa fermeté, car modération n'est pas renoncement, et surtout sa passion de la fierté et de l'éminente égalité entre citoyens, entre tous les fils de la Révolution, son solide et confiant humanisme.

09/2009

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Psychologie, psychanalyse

Le droit à la vraie vie. Les personnes vivant avec un handicap prennent la parole

La force de ce livre est assurément son projet : écouter et donner la parole aux personnes vivant avec un handicap pour avancer ensemble vers une société accueillante et bienveillante qui reconnaît leurs capacités et qui valorise l'expertise de leur différence. Avec une sincérité émouvante, les personnes vivant avec un handicap nous font partager leurs quotidiens, leurs difficultés, leurs idées et nous amènent à réfléchir sur leur vie, mais aussi sur nous et sur la façon dont nous construisons la société. En plus de ces témoignages, cet ouvrage nous entraîne dans des dialogues fructueux qui ne masquent ni les problèmes, ni les résistances de tous ordres à travers des entretiens de personnalités du monde sanitaire, du médico-social, de l'entreprise et du monde politique. L'auteur nous invite à travers ce livre à créer les conditions pour favoriser l'écoute directe et à mettre en place des organisations permettant à la personne vivant avec un handicap d'être actrice de sa vie. Le handicap n'en finit pas de faire en France l'objet d'annonces politiques, de plans, de dispositifs, de lois et de décrets, de nouveaux concepts... sans que rien, ou si peu, ne change dans la vraie vie des personnes. La racine du mal est profonde et les milliards d'euros dépensés chaque année n'y peuvent rien. Tous ces efforts ne font que renvoyer les personnes vers des dispositifs qui, pour être plus ouverts et plus adaptés, n'en sont pas moins spécialisés et enfermants que les asiles d'autrefois. Il faut une véritable révolution culturelle qui débouche sur l'accueil bienveillant et évident des personnes dans la vie quotidienne. Cet ouvrage examine la nécessité de ce changement dans tous les aspects de la vie avec un handicap.

07/2020

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Histoire de France

Philippe III le Hardi

Long de quinze années, le règne de Philippe III le Hardi a été négligé par les historiens. Probablement son père, Louis IX (Saint Louis), et son fils, Philippe le Bel, lui font-ils tous deux de l'ombre par-delà les siècles... En outre, la personnalité effacée, évanescente d'un roi sachant à peine lire, capable des plus surprenants enfantillages, mais féru de violence et d'exploits militaires donna par la force des choses le pouvoir à son entourage familial et à ses conseillers. Sans les solides réformes administratives et fiscales faites sous Louis IX, la monarchie française aurait pu connaître entre 1270 et 1285 une mutation semblable à celle que la Couronne anglaise avait subie quelques décennies plus tôt : le régime des grandes assemblées mêlant l'aristocratie, les princes territoriaux, les techniciens du droit et de la fiscalité, les évêques et les grands abbés. Ponctué d'expéditions guerrières calamiteuses - y compris la dernière où il laissa la vie - et de secousses politiques comme l'exécution du favori Pierre de Brosse, ce court règne aux péripéties parfois shakespeariennes est passionnant à suivre, car on y voit l'Histoire hésiter : le renforcement du pouvoir central va-t-il s'arrêter là, l'édifice capétien est-il sur le point de se défaire, ou bien les institutions vont-elles se montrer plus fortes que les individus ? Bien sûr - nous connaissons la suite -, ces quinze années de flottement seront oubliées, mais elles auront enrichi l'expérience politique de la dynastie. Première biographie de Philippe III depuis plus d'un siècle, cet ouvrage clôt la magnifique galerie des portraits du " siècle de Saint Louis " que l'auteur a mis plus de trente ans à composer.

03/2003