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biographie Diane Poitiers

Extraits

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Musique, danse

Las Vegas tango. Une vie de Gil Evans

Biographie, mais surtout analyse exhaustive de l'oeuvre de Gil Evans par le pianiste-arrangeur qui fut en 1987 - il lui proposa alors la direction de son propre orchestre, le "Big Band Lumière" - l'instigateur de sa dernière tournée européenne, Las Vegas Tango est le livre d'importance attendu sur ce pur écrivain du jazz. Gil Evans a, auprès de Claude Thornhill dans les années quarante, présidé à la naissance de l'arrangement moderne, comme en 1949 à celle du "cool" avec Miles Davis, dont il fut l'inspirateur (d'abord pour les mythiques séances Capitol), souvent le partenaire essentiel, toujours le mentor. C'est avec lui, parfait soliste de ses intentions, qu'il porta de 1957 à 1962 et par quatre albums (Miles Ahead, Porgy and Bess, Sketches of Spain, Quiet Nights) l'esthétique de la grande formation de jazz à son point de perfection. Autodidacte de génie, grand lyrique de la partition puis, à compter des années soixante-dix, initiateur-catalyseur d'un jazz de forme ouverte, Gil Evans était arrangeur. Arrangeur avant tout. C'est lui qui a véritablement éveillé à l'importance de la fonction pour ce que le jazz peut avoir de plus neuf - et de plus risqué. De l'orchestre de Stockton (formé en 1933) aux grandes intempérances électriques dont il s'est fait, pendant les cinq dernières années de sa vie, tous les lundis soirs l'ordonnateur au Sweet Basil, il a traversé un demi-siècle d'un mode d'expression, d'une attitude dans la musique qui l'a reconnu comme l'un de ses acteurs fondamentaux, l'un de ses principaux novateurs. Tous les jazzmen se souciant de forme, d'organisation des voix, d'affinement des interrelations instrumentales par l'écriture autant que d'inventivité, d'originalité dans l'improvisation sont infiniment redevables à ce maître discrètement déterminé, et rieur, mort le 20 mars 1988 à soixante-quinze ans, en pleine force musicale.

12/1990

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Sports

Louis Renault

Le 23 septembre 1944, Louis Renault est incarcéré à Fresnes sous l'inculpation de trahison. Un mois plus tard, il décède dans des conditions mystérieuses et ses biens sont confisqués par décision du général de Gaulle. Pour la première fois dans un Etat de droit, un homme est condamné à titre posthume, sans débat, sans preuves, sans jugement. Mais qui est Louis Renault ? Le grand patron égoïste, " saigneur " et " forban " de Billancourt ? Le constructeur de génie, soucieux du bien-être de ses ouvriers et de l'intérêt national ? Découvrir Louis Renault ce n'est plus seulement décortiquer une légende et se pencher sur les heures noires de l'Occupation. C'est aussi retracer une aventure exceptionnelle, se projeter en 1900 et participer aux premières courses automobiles. C'est créer une grande entreprise, s'implanter à Londres, New York, Moscou et Tokyo, se mesurer à André Citroën, rencontrer Henry Ford et Frederik Taylor. C'est traverser le cataclysme de la Grande Guerre, voir partir les taxis de la Marne, créer le char de la victoire. C'est se lier d'amitié avec Albert Thomas et Aristide Briand, affronter les grèves, imaginer la sécurité sociale et devenir l'un des pères des allocations familiales. C'est encore moderniser l'automobile, l'agriculture, les chemins de fer et l'aviation, soutenir l'Aéropostale, travailler avec Breguet et Forman, donner des ailes à Mermoz et Saint-Exupéry; préparer le 4 CV. C'est enfin diriger une usine de 35 000 personnes, surmonter la crise économique mondiale, s'adapter au Front populaire et servir la défense nationale. Grâce à des archives inédites, cette biographie ébranle pour la première fois la vérité officielle sur la période de l'Occupation et brosse le portrait d'un personnage haut en couleurs, obstiné et autoritaire, mais aussi secret et sensible. Une figure emblématique qui demeure, aujourd'hui encore, l'une des plus controversée de l'histoire contemporaine.

09/2000

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Beaux arts

Andy Warhol

Sa célébrité ? Une décision. Elle lui a permis d'agir toujours comme il l'entendait, dans un scandale à peu près permanent, guetté par les médius qu'il manipulait avec un savoir-faire confondant. Cool. La Factory des années 1960 où se fabriquaient sa peinture, puis ses films, fut à la fois son Hollywood privé, son usine à rêves et un creuset où se mélangeaient les gens du monde et les voyous, les artistes et les prostitués de tous bords. La drogue y circulait librement et le sexe aussi. Là, tout pouvait arriver et arrivait. La révolution des mœurs était d'avant-garde, comme le reste. Warhol a été peintre, sculpteur, photographe, cinéaste, romancier, dramaturge, directeur de magazine, producteur d'un groupe rock, homme de télévision, acteur et enfin mannequin. Il a figuré, avec éclat, au centre de tout ce qui s'est expérimenté de plus inventif et de plus radical au début des années 1960, au temps du pop art et du cinéma underground, mais aussi dans les années 1970 et 1980, quand on commença à se penser " postmoderne " et que " l'appropriation " allait de soi. Il fut génial à la grande époque des Boîtes de soupe Campbell's, des Marilyn et des Chaises électriques, on le sait, mais non moins génial quelques mois avant sa mort quand il peint ses Camouflages. Qu'on ne s'y trompe pas : sous les bons mots colportés partout et répétés à satiété (" Je voudrais être une machine ", " À l'avenir tout le monde sera célèbre pendant 15 minutes "), sous le masque de faux albinos à la perruque platine et à la veste de cuir noir, immédiatement reconnaissable, sous la désinvolture étudiée, c'est un artiste extraordinairement exigeant qui apparaît ici. Ce que propose cette biographie chaleureuse et amusée, écrite par Michel Nuridsany comme en connivence avec Warhol, c'est une vision qui va au nerf de ce que fut cet immense artiste, emblématique du XXe siècle, de plus en plus revendiqué par les jeunes créateurs d'aujourd'hui comme un modèle. Comme une ouverture.

02/2001

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Sociologie

PPDA

Qu'on le veuille ou non, PPDA fait partie des journalistes surdoués de sa génération. Une carrière exceptionnelle qui, depuis trente ans, ne doit rien au hasard, même si elle a parfois un lointain rapport avec l'histoire officielle que l'intéressé s'est plu à imposer au travers d'entretiens - souvent contradictoires - accordés à la presse écrite ou audiovisuelle. Ainsi qu'à travers une œuvre littéraire abondante, vingtaine d'ouvrages qui ressemblent souvent à des autobiographies déguisées. Mais pour quelles raisons ce personnage complexe, fidèle à son image ambivalente, se plaît-il ainsi à brouiller les pistes ? C'est ce que Bernard Violet a cherché à savoir afin de mieux appréhender le " phénomène " PPDA. Après avoir archivé des milliers de pages de documents, interviewé plusieurs dizaines de témoins privilégiés qui, à un titre ou à un autre, ont joué un rôle dans l'existence et/ou la carrière du journaliste-écrivain, il brosse de lui un portrait tout en nuances et surprises. Brillant, talentueux, Patrick Poivre d'Arvor ne fait pourtant pas l'unanimité. La moindre erreur professionnelle déchaîne même contre lui tous les censeurs plus ou moins bien intentionnés de l'Hexagone. Certaines d'entre elles ont fait grand bruit : la vraie-fausse interview de Castro, l'affaire Botton, le paparazzo mis à mal sur une île grecque, ou, dans un tout autre genre, le face à face avec Saddam Hussein en pleine guerre du Golfe, l'enfant ramené clandestinement d'Irak, ses démêlés avec la presse people... Dans ces péripéties professionnelles et personnelles, que s'est-il véritablement passé ? Pourquoi ses détracteurs persistent-ils à ignorer son talent d'interviewer politique, son opiniâtreté d'amoureux des livres, ses réussites multiples qui font sa force et son audience depuis des décennies ? Ce sont ces secrets, et bien d'autres encore, que l'auteur révèle dans cette biographie tout à la fois irrévérencieuse et bienveillante...

09/2005

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Actualité et médias

Serge Dassault

Dassault : un nom mythique évoquant l'aviation, les armes, la politique. Mais le plus souvent, on songe à Marcel, le grand avionneur, et non à son fils Serge. II incarne pourtant aux yeux de nombreux observateurs le nouveau Citizen Kane français. Le constructeur des Mirage et du Rafale ne cesse en effet de faire parler de lui. En prenant le contrôle du Figaro en 2004, en se faisant élire sénateur UMP de l'Essonne après avoir remporté la mairie de Corbeil, et en multipliant les déclarations fracassantes. Une façon de se faire enfin un prénom, lui qui a été écrasé par la personnalité d'un père qui ne voulait pas qu'il lui succède ? Longtemps considéré comme un personnage de second ordre, Serge Dassault a montré à 61 ans des capacités qu'au sein de sa famille, on lui avait toujours déniées. En remportant en 1986 sa plus grande bataille, celle de son accession à la tête de l'empire industriel. Vingt ans plus tard, cette biographie impartiale atteste que celui qui passe pour l'homme le plus riche de France n'est toujours pas rassasié de pouvoir. Riche d'anecdotes, nourrie d'entretiens avec lui, son entourage, sa famille, ses adversaires, cette enquête brosse le portrait d'un chef d'entreprise ayant pris sa revanche sur le tard. Elle livre de nombreuses révélations sur les réussites et les faiblesses de l'empire aéronautique, les liens de son président avec l'Elysée et le pouvoir, ainsi que sur sa conception de la presse - comment s'y prend-il avec les journalistes, lui qui veut des " informations positives " et souhaite utiliser ses titres pour faire passer ses idées ? Lui qui cherche aussi à accroître son influence au Medef ne songe pas un instant à passer la main, donne son avis sur tout et veut peser sur la présidentielle de 2007. A plus de 80 ans, Serge Dassault a trouvé une seconde jeunesse et souhaite en profiter le plus longtemps possible. Au grand dam de beaucoup !

04/2006

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Critique littéraire

Oeuvres. Tome 1, Introduction générale ; Opuscules 1-10, Edition bilingue français-grec ancien

Né en Syrie du Nord au IIe siècle de notre ère, Lucien a vécu successivement à Antioche, en Gaule et à Athènes. Très estimé à la Renaissance, il est devenu un classique en France au XVIIe siècle et a exercé un forte influence au siècle des lumières. L'oeuvre de cet observateur satirique du monde comprend quatre-vingt cinq titres parmi lesquels on compte des ecphraseis, des dialogues, des diatribes philosophiques, des lettres satiriques et des traités didactiques. Le premier volume de ses Ouvres dans la Collection des Universités de France contient dix courts opuscules qui rendent compte de la diversité de sa production littéraire. Les oeuvres intitulées Phalaris A et B et Eloge de la mouche relèvent du genre sophistique de l'éloge paradoxal. Il s'agit d'exercices épidictiques consistant dans le premier cas à louer un tyran et dans le second à décrire le courage d'un insecte. Dans l'Hippias et dans La salle, la rhétorique est prise au sérieux et rivalise dans la description de bains et de fresques avec l'art architectural et la peinture. D'autres pièces telles que les oeuvres nommées Nigrinos et Vie de Démonax témoignent de la curiosité philosophique de Lucien. Dans la première, l'auteur rapporte le discours du philosophe Nigrinos qu'il a rencontré à Rome et qui propose un idéal de vie fait de désintéressement et de frugalité. La seconde est une biographie du philosophe Démonax dans laquelle Lucien rapporte une série de bons mots attribués à ce dernier. Le lecteur trouvera dans ce premier tome des oeuvres de Lucien le texte grec de ses opuscules accompagné de la traduction de Jacques Bompaire. Le volume comporte en outre une introduction générale dans laquelle sont présentés la vie et l'oeuvre de l'auteur ainsi que l'histoire du texte. Enfin, chaque opuscule est précédé d'une notice qui en explique le contenu.

01/1993

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Critique littéraire

Vies des douze césars

Quel auteur renseigne-t-il aussi bien sur la répartition des unités militaires à travers l'empire sous Auguste que sur les habitudes de sommeil ou sur les fautes d'orthographe de ce même empereur ? Qui passe en quelques pages des réformes législatives fondamentales aux diverses coucheries (supposées !) des empereurs et de leurs proches ? Cet écrivain, à la fois grand érudit et cancanier impénitent, c'est Suétone, capable aussi bien de citer scrupuleusement les archives impériales que de se faire l'écho des racontars les plus invraisemblables. Son oeuvre, peut-être la première en son genre par son habitude de classer les événements saillants d'une biographie par rubriques, de préférence à l'ordre chronologique traditionnel, intéressera aussi bien les historiens que les curieux et les amateurs d'une histoire à laquelle on aurait ôté sa pompe et sa solennité. Il n'y a pas de grand homme pour son valet de chambre : assurément, il n'y aura plus d'empereur estimable pour qui aura lu les Vies des douze Césars. C'est à se demander comment a pu survivre un empire confié à de graves pervers (Tibère ou Néron), à des goinfres dépourvus de bon sens (Claude ou Vitellius), à des avares pathologiques (Galba ou Vespasien), en un mot, à des fous, dont Caligula n'est que l'incarnation paroxystique... Mais au fond, ce paradoxe n'est qu'apparent, et se retrouve à l'échelle de chaque vie : Othon est non seulement le complice des pires débauches de Néron, y compris du meurtre d'Agrippine, mais aussi celui qui préférera se donner admirablement la mort que de poursuivre une guerre civile délétère pour sa nation. Greffier impassible des exploits et des bassesses de chacun en politique comme dans son intimité, Suétone restitue, jusque dans leurs contradictions, la complexité des individus - cette épaisseur humaine qui manque à tant de ces fresques héroïques constituant l'essentiel de l'historiographie antique conservée jusqu'à nous.

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Histoire internationale

Paul Collowald, pionnier d'une Europe à venir. Une vie à dépasser les frontières

En captivité en Allemagne, après la prison à Metz, Robert Schuman confiait en 1942 : " Les frontières qui nous séparent ne doivent pas être la barrière entre des peuples foncièrement différents les uns des autres, mais le lien entre les hommes qui, en fin de compte, n'ont jamais été eux-mêmes à l'origine des conflagrations ". Paul Collowald, homme des frontières ayant subi l'annexion de l'Alsace et de la Moselle par le régime nazi, a résisté contre les atteintes à la dignité humaine. Une fois la guerre gagnée, il s'engage pour gagner la paix. En 1949, journaliste à Strasbourg, il rencontre le ministre des Affaires étrangères Schuman et sa vie en sera bouleversée ll vouera désormais sa passion de l'information à la cause européenne. Faire comprendre la complexité et les exigences d'une Europe à unir, aussi bien pour les journalistes que le grand public, Paul Collowald l'assumera en tant que porte-parole des vice-présidents successifs de la Commission Robert Marjolin puis Raymond Barre. Directeur à la direction générale de l'information ensuite, il terminera sa carrière au Parlement européen comme directeur général de l'information. Tout au long de sa vie, il s'est appuyé sur les principes énoncés par Schuman dans sa Déclaration du 9 mai 1950 pour expliquer l'ouverture des frontières et la liberté de circulation, les nouvelles solidarités entre les Etats et les peuples et l'élargissement de l'Europe qui devait s'accompagner de son approfondissement. Résister, s'engager, parler de l'Europe à unir, oser le saut dans l'inconnu de la Déclaration Schuman. Le réinventer face aux enjeux d'aujourd'hui. Cette biographie de Paul Collowald retrace le parcours d'un homme qui a fait bien plus que de franchir les frontières entre Strasbourg, Bruxelles et Luxembourg. Avec d'autres de sa génération qui reprennent vie dans ce récit, connus ou méconnus, il a oeuvré pour jeter des ponts afin de les dépasser.

09/2018

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Philosophie

Chantier Faustus. Thomas Mann et le roman de l'époque

La culture est-elle devenue folle et la musique est-elle coupable ? Dans Le Docteur Faustus, ce roman rédigé pendant l'exil en Californie entre 1943 et 1947, Thomas Mann rapporte la biographie d'un compositeur imaginaire, Adrian Leverkühn, qui, pour se doter du pouvoir de la création et opérer une percée supérieure dans le domaine de l'art, accepte un Pacte avec le Diable. A la vérité, ce Pacte fut déjà réellement conclu par la culture (la Kultur) et la musique allemandes depuis l'origine et il aboutit à la catastrophe nazie. Face à cette folie et à cette contradiction de la culture qui se manifeste comme barbarie, c'est alors toute la civilisation européenne qui est ébranlée. Il fallait donc étudier l'Allemagne et les Allemands pour dégager l'identité ambiguë de la musique ; il fallait reconsidérer la figure de Nietzsche, un des modèles pour le personnage d'Adrian, afin d'évaluer la responsabilité de la pensée dans la catastrophe ; il fallait, en somme, avec Thomas Mann qui devient dans ce roman, à une hauteur insoupçonnée, philosophe, penseur et, avec l'aide et le conseil d'Adorno, musicologue, faire d'une part l'état des lieux en matière de culture et de civilisation, de génie et de création, et d'autre part ouvrir le "Chantier Faustus", ce programme de pensée qui est encore et plus que jamais le nôtre. Si ce Chantier n'a pas vraiment évolué depuis la parution du roman, c'est qu'il nous met en demeure de trouver, grâce à la lucidité de Thomas Mann, à celle de quelques autres aussi qui sont convoqués ici (dont Valéry qui écrit au même moment un Mon Faust), une solution aux apories si paradoxales et à vif de l'Histoire avec l'espoir d'entrevoir, peut-être, dans le son qui s'éloigne d'un violoncelle, une "clarté dans la nuit".

09/2017

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Histoire de France

Parlementaires morts pour la France. 1914-1918

C'est un pan quasiment méconnu de l'histoire de France. Au déclenchement de la guerre 1914-1918, près de 300 parlementaires, députés et sénateurs, sont mobilisables. Mais l'autorité militaire ne sait pas comment les utiliser puisque leur cas n'est pas prévu par les textes ! Doivent-ils rester à la Chambre ou doivent-ils rejoindre leurs unités ? Doit-on leur donner le grade d'officier pour ceux qui ne le sont pas ? Et puis, en leur qualité ne sont-ils pas juges et partie puisqu'ils ont à contrôler l'action de l'armée via le budget de la défense?? Ces questions résolues, certains décident de partir au front, d'autres de rester siéger. A la fin du conflit, 21 d'entre eux auront perdu la vie. Ils s'appelaient Emile Driant, Josselin de Rohan, Uriane Sorriaux, Emile Reymond, Paul Proust, Charles Sébline, Abel Ferry, Raoul Briquet, etc. Ils étaient, académicien, ducs, ou encore ancien militaire et gendre du général Boulanger. Il y avait aussi un journaliste, un syndicaliste, des avocats, des professeurs... Cet ouvrage totalement inédit et très bien documenté retrace la biographie de ces 21 parlementaires morts pour la France et rend un vibrant hommage au courage de ces hommes qui ont donné leur vie pour sauver la patrie. L'AUTEUR Diplômé de droit et de sciences politiques, Christophe Soulard a exercé de nombreux métiers : assistant parlementaire, attaché de presse, journaliste, directeur de la communication, conseiller presse-média, directeur de cabinet, etc. Passionné d'histoire, il a travaillé sur le phénomène de la Petite Eglise dans la Vendée et les Deux-Sèvres. Officier de réserve et auditeur de la 43e session nationale du Centre des hautes études de l'armement, ce spécialiste des opérations d'influence a collaboré à quelques livres de réflexion sur la défense. Auteur éclectique, on lui doit notamment " Syndicats : 13 entretiens pour comprendre ", " Royan 14-18 " ou encore " Clemenceau au fil des jours " et " Guynemer : la légende et le mystère ".

10/2017

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Esotérisme

Revue Spirite (Année 1869). qu'est-ce que le spiritisme ? le procès des empoisonneuses de Marseille, un esprit qui croit rêver,

Ce numéro de la Revue Spirite contient, entre autres, qu'est-ce donc que le spiritisme ? le procès des empoisonneuses de Marseille, un esprit qui croit rêver, vision de Pergolèse, apparition d'un fils vivant à sa mère, les arbres hantés de l'île Maurice, un curé médium guérisseur, biographie de M. Allan Kardec, musée du spiritisme, l'égoïsme et l'orgueil, théorie de la beauté, les précurseurs du spiritisme, la médiumnité guérissante en russie, réincarnation, les déserteurs, la vie éternelle... Un an après l'apparition du Livre des Esprits, Allan Kardec se rend compte de la nécessité d'une revue mensuelle. Mais pour fonder un journal, il faut avoir des fonds. Allan Kardec n'en a pas assez. Il s'adresse à M. Tiedeman, ami des spirites et d'Allan Kardec. Mais Tiedeman hésite. Pendant ce temps, Allan Kardec demande l'avis des guides, par l'entremise de Mme E. Dufaux. On lui répond de mettre son idée à exécution et de ne s'inquiéter de rien. "Je me hâtai, dit Allan Kardec, de rédiger le premier numéro et je le fis paraître le 1er janvier 1858, sans en avoir rien dit à personne. Je n'avais pas un seul abonné, et aucun bailleur de fonds. Je le fis donc entièrement à mes risques et périls, et n'eus pas lieu de m'en repentir, car le succès dépassa mon attente. A partir du 1er janvier, les numéros se succédèrent sans interruption, et, comme l'avait prévu l'Esprit, ce journal devint pour moi un puissant auxiliaire. Je reconnus plus tard qu'il était heureux pour moi de n'avoir pas eu de bailleur de fonds, car j'étais plus libre, tandis qu'un étranger intéressé aurait pu vouloir m'imposer ses idées et sa volonté, et entraver ma marche ; seul, je n'avais de comptes à rendre à personne, quelque lourde que fût ma tâche comme travail".

10/2017

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Histoire de France

Louis Pierre Dufaÿ. Conventionnel abolitionniste et colon de Saint-Domingue (1752-1804)

Louis Pierre Dufay est inconnu de la plupart des dictionnaires ou doté d'une brève biographie très erronée, par exemple la notice du Dictionnaire des conventionnels d'Auguste Kuscinski lequel écrivait très justement à son propos : «Les documents que nous avons consultés sur ce personnage... sont tellement contradictoires qu'il est bien difficile d'y démêler la vérité». On connaît mal sa vie avant son second voyage à Saint-Domingue (aujourd'hui Haïti), qui se situe en 1792 et guère mieux son action à partir de l'an III. Devenu le collaborateur fidèle de Sonthonax et Polverel qui ont mis en place une politique antiesclavagiste dans un contexte particulièrement difficile de guerre raciale et étrangère, il a tout naturellement été l'ennemi des colons de Saint-Domingue attachés au maintien de l'esclavage. Les colons n'ont jamais accepté son élection en qualité de député de la partie nord de Saint-Domingue en septembre 1793, élection qui l'a amené, à la tête d'une délégation tricolore (Dufaÿ, Mills, Belley), après bien des péripéties, dignes d'un roman d'aventures, à emporter l'adhésion des députés de la Convention le 16 pluviôse an II (4 février 1794), et à entraîner ainsi le vote de l'abolition de l'esclavage. A partir de documents d'archives, essentiellement, conservés à Paris aux Archives nationales (dans les séries D III, D XVV, AF 7, F 12 et le Minutier central des notaires, par exemple), et de rares imprimés notamment à la Bibliothèque nationale, mais aussi aux Archives de la Seine, et aux Archives d'Outre-mer à Aix-en-Provence (en particulier pour l'état civil et les actes notariés de Saint-Domingue), l'auteur a reconstitué l'itinéraire de ce personnage. Le résultat est surprenant et très contrasté : il n'est ni le diable que décrivent les colons ni l'apôtre que soutiennent les abolitionnistes, même si l'abbé Grégoire le cite parmi «les hommes courageux qui ont plaidé la cause des malheureux Noirs et Sang-mêlés».

04/2015

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Ethnologie

Henri Gaden à travers l'Afrique de l'Ouest (1894-1939). Fils de Bordeaux, aventurier africain

Soldat, ethnographe et linguiste, amant, père et administrateur colonial, Henri Gaden (1867-1939) a mené une vie contradictoire mais fascinante en Afrique de l'Ouest. Face au chaos et à l'insécurité de l'existence coloniale qui a rendu des hommes fous, Gaden a mené pendant près d'un demi-siècle une vie remplie de douleur et de passion, de curiosité et d'effort intellectuel, de folie et d'échec. Alors que la carrière moyenne d'un colon français était de moins de six années, Henri Gaden a été en service continu pendant plus de 33 ans, de 1894 jusqu'à sa retraite en 1927 du poste de Gouverneur de la Mauritanie. Au cours de ses 45 années en Afrique occidentale, Henri Gaden a connu le service colonial dans cinq territoires différents. Ce livre est la première biographie en français sur Henri Gaden, un personnage colonial exceptionnel qui a vu une série de transformations les plus radicales de l'histoire de l'Afrique de l'Ouest. Il fournit un portrait approfondi et intime de l'homme, de sa place dans l'histoire, et des contradictions, des tensions et des ambiguïtés non seulement dans sa vie privée et professionnelle, mais aussi au coeur de l'entreprise coloniale. Ce livre représente l'une des descriptions les plus complètes d'un officier colonial et administrateur évoluant en Afrique de l'Ouest. Gaden a subi une transformation personnelle, du statut d'officier militaire métropolitain rempli de préjugés bourgeois à celui de gouverneur, habile et empreint de compréhension. Choisissant de ne pas rentrer en France après sa retraite, contre l'avis de son ami de longue date et ancien compagnon d'armes le Général Henri Gouraud, il a continué à vivre à Saint-Louis du Sénégal avec sa femme sénégalaise et sa famille adoptive jusqu'à sa mort en 1939. Excellent photographe, Henri Gaden a illustré le parcours de sa vie avec les images de quelques-uns de ses moments les plus significatifs.

02/2015

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Critique littéraire

Devenir Beauvoir. La force de la volonté

Un jour de 1927, Simone de Beauvoir eut avec son père une vive discussion sur ce qu'" aimer " voulait dire. A une époque où les femmes étaient censées n'avoir d'autre aspiration que le mariage et la maternité, la jeune Simone, à 19 ans, s'abreuvait de philosophie. Par " aimer ", son père entendait " services rendus, affection, reconnaissance ". Simone soutenait de son côté que l'amour ne saurait se réduire à de la gratitude, à quelque chose que l'on doit à quelqu'un en échange de ce qu'il a fait pour nous. " Que de gens, nota-t-elle le lendemain dans son journal, n'ont jamais connu l'amour. " De fait, Simone de Beauvoir allait incarner, pour elle et pour les générations futures, une nouvelle conception de l'amour et une nouvelle approche de l'existence des femmes. Le couple mythique qu'elle forma avec Jean-Paul Sartre, " l'ami incomparable de sa pensée ", devait pourtant éclipser sa propre carrière de philosophe. Considérée comme sa disciple, on ignora longtemps le travail à quatre mains qu'elle mena avec lui, le caractère original de sa pensée et de ses positions. Or, il est difficile de comprendre la révolution du Deuxième Sexe en ne leur rendant pas justice. Certes, Beauvoir eut une vie épique : elle croisa la route de Picasso et Giacometti, Joséphine Baker, Louis Armstrong et Miles Davis, ainsi que d'un nombre exceptionnel de personnalités littéraires, philosophiques et féministes du XXe siècle. Mais sans la philosophie, Simone de Beauvoir ne serait pas devenue " Simone de Beauvoir ", ce qui est notable pour deux raisons très importantes : parce qu'il est temps d'en finir avec le mythe de Beauvoir disciple de Sartre ; et parce que leurs désaccords et leurs discussions constituent l'un des vecteurs essentiels qui lui permirent de devenir elle-même. D'après Virginia Woolf, " il y a certaines histoires que chaque génération doit raconter à nouveau ". Ce que révèlent les journaux et la correspondance de Beauvoir redessine les contours de sa biographie.

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Biographies

A la recherche du buste perdu d'Edmond Rostand sculpté par Sarah Bernhardt (et autres représentations du poète)

De Marseille à Paris, en passant par Luchon et Cambo-les-Bains, et même par les Pays-Bas, Thomas Sertillanges vous propose une promenade illustrée au cours de laquelle vous pourrez, Mesdames, faire la révérence devant le poète et, Messieurs, soulever votre chapeau. Edmond Rostand voit se pencher sur son berceau de jeune dramaturge la plus célèbre comédienne du XIXe siècle, Sarah Bernhardt. Elle créé pour lui trois de ses six principales pièces, La Princesse lointaine, La Samaritaine et L'Aiglon. Le "monstre sacré" est aussi à l'origine de la rencontre entre Coquelin, le créateur de Cyrano de Bergerac ; en tournée à l'étranger, elle jouera même le rôle de Roxane. Sarah Bernhardt, on le sait moins, est aussi peintre et sculpteur et, en 1910, elle réalise un buste de son auteur fétiche. Las, ce buste disparaît, après avoir été officiellement présenté dans le théâtre de la grande artiste dix ans plus tard. C'est l'histoire de cette effigie qui est racontée ici, avec l'appui de photos d'époque. Depuis, la figure et le nom d'Edmond Rostand ont été représentés sous différentes formes dans l'espace public. Statues, bustes et médaillons immortalisent le visage du poète ainsi que des personnages de ses oeuvres, Cyrano en tête. Son souvenir, se retrouve aussi au coin de rues, sur des façades d'immeuble, dans des jardins ou musées… L'auteur, passionné par le monde rostandien et spécialiste reconnu, nous propose un itinéraire permettant de découvrir tous ces lieux de mémoire, en les replaçant dans le contexte de l'époque. Thomas Sertillanges est le fondateur du Festival Edmond Rostand et le président des Amis du musée Cyrano de Bergerac. Conférencier et collectionneur, il est l'auteur de la première biographie illustrée, Edmond Rostand, les couleurs du panache. Ce passionné a été nommé chevalier des Arts et Lettres pour ses actions en faveur d'un des plus grands poètes et dramaturge français.

01/2023

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Science-fiction

La Trilogie du Losange Tome 1 : Le Satellite de l'Amande

A l'orée du XXIe siècle, les femmes transmettent la vie par ectogenèse, sans le concours des hommes, et la civilisation du Losange maîtrise les voyages dans l'espace. Ariane, la narratrice, participe à une mission spatiale destinée à explorer la planète Amande. Sur place, les mystères se succèdent et les péripéties s'enchaînent, de l'auscultation de la planète à la découverte d'une société futuriste bien particulière. Françoise d'Eaubonne, de sa plume foisonnante à l'humour acéré, fait de son space-opéra un magnifique roman symbolique et poétique. Le Satellite de l'amande, premier tome de "La Trilogie du Losange", et sa suite "Les Bergères de l'Apocalypse" qui paraît simultanément, frappent par leur caractère visionnaire qui percute notre présent. Françoise d'Eaubonne, première écoféministe française, a vu plusieurs de ses oeuvres rééditées depuis 2020. Elle fera beaucoup parler d'elle en cette année 2022 avec, notamment, un colloque international qui lui sera consacré en novembre 2022, organisé à l'IMEC (Institut Mémoire de l'Edition Contemporaine). Cette édition est enrichie d'une préface d'Elise Thiébaut, autrice d'une biographie de référence sur Françoise d'Eaubonne, "L'Amazone verte" (Editions Charleston, coll. Les Indomptées, 2021). Elle nous ouvre les portes de l'univers de l'autrice, en nous éclairant sur les éléments de contexte de cette oeuvre très originale avant la publication prochaine du troisième tome de cette trilogie, Un bonheur viril, à paraître en octobre 2022. "Une guerre pareille, de cette dimension, si elle avait été le fait des hommes, aurait laissé la terre exsangue. Mais comme elle fut menée et gagnée par des femmes, la cicatrisation se fit à une allure foudroyante. Les arts reprirent leur cours en même temps que les collèges se relevaient de leurs ruines et que la production des produits de première nécessité, accrue à une cadence galopante, se fixait pour but la fin du contingentement la plus rapide possible, pour limiter les dégâts moraux du marché noir".

03/2022

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Histoire de France

Milena

C'est en 1937, fuyant l'hitlérisme, que Margarete Buber, jeune allemande et militante communiste, se réfugie en compagnie de son mari Heinz Neumann, ancien député au Reichstag, à Moscou, où ils seront arrêtés pour "déviationnisme". Heinz disparaîtra aussitôt, sans doute exécuté, et Margarete sera déportée en Sibérie pendant deux ans. En 1940, le NKVD la livre à la Gestapo qui l'interne à Ravensbrück. C'est dans ce camp, à son arrivée, au mois d'octobre, qu'elle rencontre Milena Jesenská, célèbre journaliste tchèque, qui avait été la destinataire des admirables Lettres à Milena de Franz Kafka, au début des années vingt. Pendant près de quatre ans, jusqu'à la mort de Milena à l'infirmerie du camp, le 17 mai 1944, les deux femmes vont vivre un bouleversant compagnonnage. Au milieu de la misère et de l'horreur quotidiennes (dont le récit occupe près d'un tiers du livre), les deux femmes se racontent leur vie. La vie amoureuse de Milena, sa brève liaison avec Kafka, ses deux mariages, d'abord avec l'écrivain juif Ernst Polak, puis avec l'architecte Jaromir Krejcar, sa carrière étonnante de journaliste, ses traductions de Kafka en tchèque, sa force et sa désinvolture face à l'invasion nazie en 1939, et ses désillusions de militante communiste, Margarete les rapporte fidèlement, tenant la promesse faite à Milena qui lui disait sur son lit d'agonie "Tu leur diras qui je fus, n'est-ce pas ? Tu auras pour moi la clémence du juge". Margarete s'était effacée devant son amie. Le présent livre n'est pas seulement la biographie d'une femme exemplaire, la traversée d'une époque magnifique (Prague et Vienne dans la tourmente artistique et intellectuelle de l'entre-deux-guerres). C'est avant tout un témoignage d'amour d'une femme exceptionnelle pour une autre femme exceptionnelle : un hymne à l'engagement et à la vie, surgi du fin fond de ce que les hommes ont inventé de pire. Traduit de l'allemand par Alain Brossat.

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Rock

Scott Walker. Chronique d'une obsession

Scott Walker fait parti du panthéon des chanteurs géniaux mais maudits. Son influence est nettement supérieure au succès populaire, même si les débuts de Scott Walker au sein des faux-frères Walker Brother, ont détrôné, dans les années 60, les Beatles et Rolling Stones avec le tube mondial " The Sun Ain't Gonna Shine Anymore ". Scott Walker, n'a cessé de suivre une voie à part, un chemin exigeant, naviguant entre des reprises de Jacques Brel, des disques rock dépouillés, des textes lumineux. Le livre commence en quelque sorte par la fin : le 22 mars 2019, Scott Walker a 76 ans. François Gorin, doit s'atteler pour son journal Télérama à sa chronique posthume. Comment écrire quelques centaines de signes sur un artiste que l'on vénère au point d'avoir cultivé une obsession aussi radicale que celle qu'a connu François Gorin ? Très vite, l'auteur nous prend la main, et nous amène dans les méandres de son cheminement (pas toujours linéaire) walkérien, en partant de la première écoute d'un disque de Scott Walker, et de ses quêtes à la recherche des disques oubliés introuvables de Scott Walker, à l'époque, totalement sous-estimé. Cette quête non linéaire apporte un grand intérêt dans la lecture de ce livre. Le texte de François Gorin se situe dans une sorte de croisement entre biographie musicale et littérature. Gorin emmène le lecteur dans une quête obsessionnelle d'une oeuvre musicale. Ici, l'auteur tourne autour de Scott Walker, mais cela pourrait être un autre artiste. L'intérêt du livre réside dans la quête : le graal étant remplacé par des disques de Scott Walker. Aujourd'hui, Scott Walker est reconnu par les plus grands musiciens comme étant une influence majeure (David Bowie, Lou Reed, Alain Bashung, Nick Cave, Radiohead, etc.). L'intégralité de son oeuvre, à la différence de la quête qu'a mené François Gorin pendant plusieurs décennies, est disponible sur toutes les plateformes streaming.

04/2023

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Compositeurs

Reynaldo Hahn

Reynaldo Hahn (1874-1947) est longtemps demeuré attaché à la seule figure d'un musicien mondain, compositeur précoce fêté dès son enfance dans les salons parisiens. La postérité de ce spirituel et distingué Vénézuélien d'origine juive allemande, affectionné et admiré de Massenet et d'Alphonse Daudet, ne semblait pouvoir dépasser son affinité première avec la poésie de Verlaine, sa relation amoureuse avec Marcel Proust et sa fervente amitié pour Sarah Bernhardt. Incarnation immuable de la Belle Epoque, il était rivé à quelques mélodies à succès et une opérette célèbre, Ciboulette, qui l'érigeait en nouvel André Messager. Aujourd'hui pourtant, la musique de Reynaldo Hahn séduit une nouvelle génération d'interprètes et sa stature est reconsidérée, notamment en ce qui se rapporte à ses échanges intellectuels et esthétiques avec Proust. Cette biographie se propose, en revenant aux sources - dont son journal inédit - et en ne s'aliénant pas aux clichés, de retrouver l'artiste sous le personnage. Autrement dit le créateur d'une oeuvre multiple, riche de bien d'autres poèmes vocaux et ouvrages lyriques que ceux toujours entendus, où le ballet côtoie l'oratorio et le quatuor à cordes. Certaines oeuvres, comme Sagesse ou La Corsaire, sont étudiées ici pour la première fois. On découvrira également un interprète d'exception et un homme de lettres accompli, chanteur-né, chef d'orchestre et directeur musical de grande envergure, critique musical influent et alerte conférencier. Restait à faire apparaître sous le plastron du contempteur brillant d'une modernité de commande, acteur incontournable de la vie musicale de l'entre-deux-guerres et parangon incontesté de l'esprit français le plus piquant, un être voué à l'art s'exprimant par nécessité intérieure. Fidèle à une conception non progressiste de la beauté et meurtri face à une époque d'intenses mutations qui ne lui correspondait pas, Reynaldo Hahn s'est voulu à la fois un éclectique et un classique

05/2021

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Rome

Scipion l'africain. Le vainqueur d'Hannibal qui sauva Rome

Adulé par ses soldats, respecté par ses adversaires et honoré par Rome, Scipion dit "l'Africain" (- 236 - 183) reste, pour la postérité, celui qui a sauvé la République après avoir anéanti les phalanges carthaginoises d'Hannibal lors de la bataille de Zama. Fils d'un général ayant succombé en Espagne devant l'envahisseur punique, Scipion est un pur produit de la République romaine et un César avant la lettre. Parvenu sur la plus haute marche du podium romain à l'âge de 24 ans sans avoir été consul ni même préteur, Scipion est l'un des généraux les plus talentueux de l'Antiquité. Sa victoire de Zama sur Hannibal l'a porté au zénith de sa gloire. En 202 avant notre ère, Scipion devient en effet le grand vainqueur de la Seconde Guerre Punique, un conflit long de plus de seize ans ayant opposé Rome à la cité marchande de Carthage. Scipion est aussi un stratège doué d'un vrai sens politique. Il sait user de l'art de la simulation sur les champs de bataille, nouer des alliances, et s'assurer la confiance des peuples vaincus. Aux dires de l'historien Polybe, son génie tactique va de pair avec sa magnanimité, comme l'atteste la libération des prisonniers puniques à l'issue de la prise de Carthagène. Scipion, surnommé l'Africain après sa victoire historique de Zama, est le premier grand général à avoir marqué la longue histoire de Rome. Comme le souligne l'historien Jean Favier, "cette victoire sur Carthage change l'échelle des prétentions romaines" , "Scipion l'Africain a fait de Rome une puissance méditerranéenne, et de la Méditerranée occidentale un lac romain" . Luc Mary, enseignant et historien de formation est spécialiste de l'Antiquité gréco-romaine. Il est l'auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels La France en colère (Buchet-Chastel, 2021), une biographie de Raspoutine (L'Archipel, 2014) et une de Marie Stuart (L'Archipel, 2009).

05/2022

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Cinéastes, réalisateurs

Si nous avions su que nous l'aimions tant nous l'aurions aimé davantage

Ce texte d'hommage à Bertrand Tavernier est une magnifique ode à l'amitié entre deux hommes de générations différentes qui se reconnaissent dès leur première rencontre à l'Institut Lumière (que Tavernier présida de sa création en 1982 à sa mort en 2021) puis se tiendront la main jusqu'au bout, le cadet ne cessant d'admirer l'aîné comme un père, puis un grand frère. Réalisateur, scénariste, producteur, cinéphile passionné, écrivain, d'une curiosité insatiable, fou de jazz et de littérature, acharné d'Amérique tout en restant fidèle à ses racines lyonnaises, d'une liberté de goût et d'allure sans pareille, d'un engagement sans concessions, Tavernier est un ogre. Il a fait ses débuts comme assistant de Jean-Pierre Melville. Attaché de presse à plein temps de Stanley Kubrick, il lui envoie ce télégramme de démission : " En tant que cinéaste vous êtes un génie, mais un crétin dans le travail " . Autant dire que sa forte personnalité ne le prédisposait pas aux petits accommodements... Rien ne sert d'égrener ici la liste de ses très nombreux films, documentaires, livres, qui lui valurent couronnes et lauriers dans le monde entier. Car ce qui fait le coeur de ce livre est autre chose : restituer la mécanique intime d'un être de passion, se placer au plus près de lui, dans les coulisses, comme on filmerait le hors-champ de sa vie et de son image publiques ; montrer la place qui lui revient dans le paysage du cinéma français et dans la redécouverte du cinéma mondial ; analyser à travers lui la source des querelles esthétiques qui continuent de déchirer les grandes traditions de la critique cinématographique en France. Anecdotes, portraits, scènes vécues, voyages en commun aux Etats-Unis et ailleurs : cet exercice d'admiration, ce " tombeau " , cette biographie intime mêlée d'autobiographie, finissent par dessiner une vaste fresque collective , tant la fascination pour un être particulier à ce point avide du monde rejoint ici l'universel.

09/2022

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Acteurs

Al Pacino. Le grand jeu

Al Pacino - Le grand jeu Al Pacino, c'est d'abord une intensité, une présence unique, un magnétisme hors du commun qui capte toute l'attention du spectateur. A l'écran, cette "chimie" particulière se révèle à l'orée des années 70, avec le succès planétaire du Parrain (Coppola), elle occupe depuis une place de choix dans nos imaginaires. Le grand jeu car Al Pacino au fil de ses rôles a amené l'art de l'acteur à des sommets inégalés. En 7 chapitres, le livre retrace la trajectoire hors-norme de cet enfant new-yorkais, issu d'une famille italo-américaine modeste vivant dans le quartier du South Bronx, qui soulèvera en 1993 l'oscar du meilleur acteur. Au fil des pages, il est proposé au lecteur d'entrer dans les coulisses souvent surprenantes des films qui ont forgé son mythe - la trilogie du Parrain, Scarface, l'Impasse, Heat, entre autres - mais aussi de lui faire découvrir des aspects moins connus de sa carrière - son parcours théâtral, sa traversée du désert dans les années 80, ses films auto-produits en tant que réalisateur. Des événements privés sont également abordés - une série d'épreuves dans sa jeunesse, une célébrité mal acceptée, son refuge dans l'alcool, son rapport à la paternité - pouvant éclairer sa personnalité. Publiée en 1999, la biographie française de Ludovic Girard a connu un vif succès en librairie. Cette nouvelle édition comprend un texte enrichi de plus de 250000 signes et un cahier photos réactualisé, intégrant notamment ses deux collaborations avec Martin Scorsese et Quentin Tarantino. Ouvrage de référence en France, Al Pacino, Le grand jeu propose un portrait sensible et précis de l'acteur, depuis ses premiers pas à New-York jusqu'à son statut d'égérie d'Yves Saint-Laurent en 2022. Al Pacino, Le grand jeu sera publié en octobre 2022, à l'occasion du 50ème anniversaire de la sortie du Parrain.

05/2024

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Littérature française

Sibelius, les signes et le silence. Les cygnes et le silence

Sibelius, les cygnes et le silence est un hommage au grand compositeur finlandais (1865-1957). Richard Millet, à la lumière d'une érudition musicale étourdissante, y trouve l'occasion d'une méditation sur les puissances de la musique et sur l'appel du silence. Janne (ou plutôt Jean, puisqu'il s'était choisi un prénom français) Sibelius s'est tu pendant les trente dernières années de sa vie, alors qu'il était devenu pour ses compatriotes une sorte de monument national. Le mystère de ce long silence donne une résonance particulière à ses oeuvres : non pas fuite, mais accomplissement. La musique de Sibelius accompagne Richard Millet depuis qu'à Beyrouth il jouait à quatre mains la fameuse Valse triste avec son père. Elle ne l'a jamais quitté depuis. Il en analyse l'extrême singularité en connaisseur, établissant des connexions inattendues entre le grand Finlandais et les compositeurs de son époque ou de la nôtre : Debussy, Bartok, Ives, Luigi Nono, Stravinski, Messiaen, Britten, Dutilleux, Varèse, Chostakovitch, Mahler, Bruckner, etc. (mais aussi entre musique et littérature notamment Hamsun, qui sera son ami et n'aura pas comme lui la sagesse de se tenir à distance du nazisme). L'oeuvre, hantée par les forces élémentaires et la confrontation avec la nature qui fonde l'imaginaire finnois, s'oppose par sa monumentalité de granit à celles de la musique germanique ou européenne. La symphonie, forme majeure de l'oeuvre sibélienne (il en a composé sept, et une huitième qu'il n'a pas achevée et dont il ne reste rien), était le genre le mieux à même de porter sa musique à la hauteur mystique où il l'a placée. Le livre de Richard Millet est à la fois précisément documenté et très personnel. Il se présente moins comme un commentaire de l'oeuvre ou une biographie que comme l'accompagnement spirituel d'une grande aventure artistique.

10/2014

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Critique littéraire

Roussel and Co.

Michel Leiris aura au moins laissé une oeuvre inachevée : la biographie que, depuis la mort de Raymond Roussel, il avait envisagé de consacrer au " plus grand magnétiseur des temps modernes " (André Breton) dont le timbre de la voix (dans son enfance) puis le style d'écriture (plus tard) l'avaient littéralement fasciné. Dans une lettre à André Schaeffner du 8 mars 1935, le ton est donné, le programme en quelque sorte fixé ; il projette de mener cette enquête en parallèle à celle qu'il entend conduire sur lui-même, escomptant peut-être un effet de miroir : " Quant à moi, note-t-il, je prépare un travail sur Raymond Roussel et ai repris, en l'amplifiant beaucoup, un ancien essai autobiographique " (qui deviendra L'Age d'homme). De ce souci, mais aussi de cet échec, témoigne le Cahier Roussel retrouvé dans les papiers de Leiris par Jean Jamin qui en a établi le texte publié ici pour la première fois. Commencé probablement à son retour de la mission Dakar-Djibouti et poursuivi sa vie durant, ce cahier contient bien sûr la matière de ses différents écrits sur Roussel mais surtout ce qu'il n'a pas voulu transmettre ou n'a pas su dire autrement que dans ces notes. Et particulièrement un ensemble de considérations sur les Nouvelles Impressions d'Afrique révélant combien la radicalité de la démarche de Roussel aura hanté Leiris, bien au-delà du langage. Du coup, c'est l'oeuvre et même la vie de Leiris qui demandent à être reconsidérées à cette lumière, comme le montre Annie Le Brun dans la présentation et les annotations à ce volume, rassemblant non seulement la totalité des textes sur Roussel (articles, notes ou extraits d'ouvrage) publiés de son vivant par Leiris mais encore la correspondance, en partie inédite, que l'un et l'autre ont échangée entre 1915 et 1933.

11/1998

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Art du XXe siècle

Bacon. Eclats d'une vie

Il fallait oser illustrer la vie et l'oeuvre de Bacon dans un roman graphique... pari réussi pour Manel et Maubert ! Plus grand peintre (figuratif ? ) de son temps, excentrique, autodidacte, amoureux de la grande peinture, profondément lettré, voyageur, joueur, noctambule, alcoolique, provocateur et autodestructeur, Francis Bacon n'est pas seulement un génie, c'est un personnage fascinant. Il a déjà fait l'objet de nombreuses monographies, livres d'entretiens, textes biographiques... Jusqu'à présent cependant, aucun ouvrage n'avait affiché le projet audacieux de raconter sa vie et son oeuvre par le texte et par des images (qui n'étaient pas les siennes). C'est chose faite aujourd'hui avec ce Bacon, éclats de vie, oeuvre de deux passionnés du peintre, dont Franck Maubert qui en est le spécialiste reconnu. Dans un livre dont la maquette et l'apparence rappelleront le Monsieur Proust illustré par le même Stéphane Manel, on parcourra la biographie et les grands thèmes de l'oeuvre de Bacon (à noter qu'en changeant de sujet Stéphane Manel change aussi son approche stylistique et sa palette de couleurs). De l'enfance irlandaise aux errances nocturnes parisiennes ou londoniennes des derniers temps, des casinos de Monte Carlo aux bars enfumés de Tanger, en passant par les paysages splendides de l'Afrique du Sud et les ateliers désordonnés du peintre, toute une vie défile : la famille, les premiers pas dans l'art, comme décorateur, les amants (George Dyer, Isabelle Rawsthorne), les amis (Peter Beard, Lucian Freud, Michel Leiris) mais aussi les secrets de fabrication des grands chefs d'oeuvre (Crucifixions, papes, portraits, autoportraits), les singularités du créateur (le cri, la bouche, le corps, les couleurs, la viande), le rapport aux grands " maîtres ", contemporains ou non (Picasso, Van Gogh, Monet, Velasquez, Munch, Giacometti, David Hockney, Walter Sickert, Giacometti, l'école de Londres) et à la littérature... De la sorte, c'est aussi à une balade artistique et pop au coeur du XXe siècle que nous convient Stéphane Manel et Franck Maubert.

10/2023

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Sociologie

Talcott Parsons, contre-enquêtes

Talcott Parsons n'occupe plus guère de place dans les débats sociologiques contemporains, en particulier francophones. Il a pourtant exercé une influence profonde et durable sur la discipline - par ses propres travaux et au travers des auteurs pour lesquels il a compté, de Robert K. Mer-ton à Niklas Luhmann et Jürgen Habermas en passant par Erving Goffman, Harold Garfinkel, Clifford Geertz, Renée C. Fox ou encore Robert N. Bellah. Ce livre propose un regard contemporain sur certains aspects de l'oeuvre de Parsons : son rapport à l'anthropologie sociale, et en particulier au travail de Ralph Linton, durant les années 1930-1940 ; l'usage qu'il a fait de la psychanalyse, qui lui a attiré de virulentes critiques. Sur ces deux fronts, l'ouvrage vise à restituer leur intelligibilité aux positions de Parsons tout en rendant compte des controverses et con-fusions qu'elles ont suscitées. Il s'agit ainsi d'alimenter nos questionnements sur un pan majeur mais largement oublié de l'histoire de la sociologie - un indispensable effort de réflexivité. "Points forts" : -Un regard neuf sur un sociologue incontournable du siècle passé, qui revisite ses tra-vaux à partir de l'état actuel de la discipline ; -Une réflexion historique qui croise diverses disciplines (sociologie, anthropologie, psychologie, philosophie), traditions (structuro-fonctionnalisme, anthropologie sociale, psychanalyse, Théorie critique, etc.) et références (de Radcliffe-Brown à Axel Honneth en passant par Lévi-Strauss, Marcuse, Adorno, Goffman, Mills, etc.) ; -Un mode de traitement susceptible d'intéresser les spécialistes mais accessible à un pu-blic plus large. Biographie : Pierre-Nicolas Oberhauser est titulaire d'un doctorat en sciences sociales de l'université de Lau-sanne. Il est actuellement chargé de recherche à la Haute Ecole de Santé du canton de Vaud. Il est également chercheur associé à l'Institut des sciences sociales de l'université de Lausanne et au Cermes3 (CNRS/INSERM/EHESS/université Paris-Cité).

03/2024

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Histoire de France

Xavier Vallat (1891-1972). Du nationalisme chrétien à l'antisémitisme d'Etat

Commissaire général aux questions juives sous Vichy, Xavier Vallat (1891-1972) est avec Edouard Drumont la figure emblématique de l'antisémitisme français. Pourtant, son itinéraire politique et sa contribution à la persécution des juifs pendant l'Occupation n'avaient jamais été précisément étudiés. La découverte du fonds Vallat et de ses archives inédites a permis à Laurent Joly de combler cette lacune. Infatigable militant catholique, champion des milieux " anciens combattants " durant l'entre-deux-guerres, Xavier Vallat s'impose comme l'un des chefs de file de la droite républicaine à la Chambre des députés. Le 6 juin 1936, s'adressant à Léon Blum du haut de la tribune parlementaire, il lance : " Pour la première fois ce vieux pays gallo-romain va être dirigé par un juif. " Après la défaite, il se rallie avec enthousiasme au maréchal Pétain, et prend, en mars 1941, la tête du tout nouveau Commissariat général aux questions juives. Pendant un an, il s'acquitte de sa " mission " avec une ferveur fanatique. Législateur méticuleux, il contribue à doter la France d'une législation antisémite qu'il veut la plus élaborée et la plus sévère d'Europe. En juin 1944, il remplace Philippe Henriot - assassiné par la Résistance au micro de la radiodiffusion nationale pour continuer d'y prêcher, désespérément, la fidélité à l'Etat français. En 1947, son procès en Haute Cour fait sensation : Xavier Vallat assume pleinement son action sous l'Occupation comme stratégie de défense, et sauve sa tête, de justesse. En prison, il devient le compagnon de cellule et le disciple de Charles Maurras. Rapidement libéré, puis amnistié, il termine sa longue carrière politique comme éditorialiste vedette de la presse d'extrême droite. A travers cette biographie intellectuelle, Laurent Joly ressuscite, sans indulgence ni préjugé, toute une tradition politique : " Par-delà ce qu'il eut inévitablement de personnel, l'itinéraire de Vallat fait resurgir, au bout du compte, la question de la contribution de la culture catholique à l'antisémitisme et au nationalisme français au XXe siècle " (Philippe Burrin).

03/2001

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camps, déportation

Une pédiatre à Auschwitz

Née en 1895 dans une famille juive de Nuremberg, Lucie Adelsberger commence sa carrière de médecin en 1919. Elle s'installe à Berlin, devient une brillante allergologue et pédiatre, et intègre le prestigieux Institut Robert-Koch avant d'en être chassée par les lois nazies. Refusant un poste aux Etats-Unis pour rester auprès de sa mère grabataire, elle est déportée en 1943 à Auschwitz, où elle est affectée aux ordres de Mengele, avant d'être transférée à Ravensbrück. La guerre finie, elle s'installe à New York, reprend une carrière scientifique et médicale et y décède en 1971. Dès sa sortie des camps, en 1946, elle avait rassemblé ses souvenirs dans un livre, qui fut publié en 1956. Elle y relate les vexations et le climat angoissant des quelques mois qui précèdent la déportation dans le Berlin de 1942-1943, puis sa survie dans les camps. On trouve dans ce témoignage des portraits en creux, tels ceux du jamais nommé Mengele, le "médecin chef" , et d'autres, beaucoup plus chaleureux, comme celui des jeunes filles "mère" et "grand-mère" à 14 ans, voire truculent comme celui du dentiste, ou pittoresque, comme celui des danseuses du ventre tziganes. Elle procède par petites touches, par courts chapitres centrés sur une personne ou un épisode. Ce livre a été traduit en anglais (Etats-Unis) en 1995. L'ouvrage en allemand de 1956 étant épuisé ou introuvable en Allemagne, l'historien allemand de la médecine Eduard Seidler a décidé de le rééditer chez Bouvier/Bonn en 2001, en l'enrichissant d'une biographie qui s'étend sur l'avant et l'après-Auschwitz, se fondant sur un long échange épistolaire entre Lucie et une amie berlinoise et sur de nombreuses recherches personnelles. On y entend l'écho du procès Eichmann et les interrogations d'une rescapée qui peine à s'intégrer à New York, mais ne peut ni ne veut plus vivre en Allemagne.

01/2024

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Calligraphie

Calligraphics. La calligraphie vue par 101 artistes contemporains

Le langage, l'écriture et les lettres sont les fondements de notre communication en tant qu'êtres humains, et la calligraphie célèbre la beauté inhérente de ce besoin de partage et de connexion. Ce volume présente ce que la calligraphie est devenue au XXIe siècle, avec 101 artistes issus du monde du graffiti, du tatouage, du graphisme, de la peinture, de l'illustration, de l'art de l'affiche, de la bande dessinée, et bien plus encore. Leurs différents supports, styles et langages, y compris imaginaires, montrent le potentiel et l'inspiration infinis de la transformation des lettres en art. Chaque artiste présente une brève biographie expliquant son parcours et ses inspirations, des exemples de ses oeuvres et un alphabet original. Les artistes, originaires de 20 pays, partagent des alphabets en couleurs vives et en noir et blanc, en clarté et en chaos, au crayon sur papier et à la peinture sur les murs. A notre époque numérique, où les écrans et les claviers ont pris le dessus, cet art ancien continue de prospérer. Language, writing, and letters are the basis of our communication as human beings-and calligraphy celebrates the inherent beauty of this need to share and connect. This volume showcases what calligraphy has grown to be in the 21st century, featuring 101 artists from the worlds of graffiti, tattooing, graphic design, painting, illustration, poster art, comics, and more. Their different mediums, styles, and languages, including imaginary ones, show the endless potential and inspiration of turning letters into art. Each artist featured has a brief bio explaining their background and inspirations, examples of their artwork, and an original alphabet. The artists, from 20 countries, share alphabets in vibrant color and black and white, in clarity and in chaos, in pencil on paper and paint on walls. In our digital age, where screens and keyboards have taken over, this ancient art still thrives.

10/2023

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Généralités

Christine de Suède. L'esprit n'a point de sexe

Reine, elle abdique. Luthérienne, elle se convertit. Femme, elle s'habille en homme. A partir de ces trois " étrangetés ", une historiographie - volontiers mensongère - a portraituré sa biographie au point d'en faire une caricature dénaturant complètement le personnage. On l'appelle souvent la Reine des transgressions alors qu'elle est plutôt la Reine des paradoxes. Reine à l'âge de 6 ans à la mort au combat de son père, Gustave-Adolphe le Grand, se trouve enfant à la tête d'un royaume qui devient une puissance en Europe grâce à ses mines de cuivre et de fer. Elle abdique, célibataire et sans enfant, en 1654, à 28 ans, en faveur d'un cousin. Cependant Christine ne renonce pas complètement au pouvoir : Reine sans couronne elle se lance aussitôt vers la conquête de nouveaux royaumes... Luthérienne, chef d'un pays devenu farouchement protestant, elle hésite. La guerre de Trente Ans a miné sa jeunesse. Elle aime les philosophes, reçoit Descartes à Stockholm, écrit à Gassendi, trouve dans la Culture une troisième voie, non religieuse : celle de la philosophie, seule capable d'engendrer le " vivre-ensemble ", loin des fureurs réciproques. Elle se convertit au catholicisme, mais... croit-elleà Dieu ? Née trop tôt, avec des idées trop avancées pour son temps, elle fut critiquée par les protestants, déçus de sa conversion ; par les catholiques, déçus par ses réflexions ; par les femmes, jalouses de sa liberté ; par les hommes, intimidés par son esprit. Et alors on commença à broder, voire à médire. Homosexuelle ? Lesbienne ? Pourquoi pas hermaphrodite aussi ? Folle bien sûr ! Dévoreuse d'hommes ! Boulimique ! Athée ! Meurtrière ! Débauchée ! Un fossé se creusa alors entre les témoignages tous élogieux de ses contemporains et les inventions de ses biographes, plus romanciers -férus de sensationnel- qu'historiens, passionnés d'authenticité. D'où ce livre qui tente de résoudre tous ces paradoxes et surtout de réhabiliter une femme qui fut l'honneur de son Temps.

04/2022