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Wednesdays at A's 300 Broome St. NY 1979-1981

Extraits

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Théâtre

Les collectifs artistiques dans les arts vivants depuis 1980

Les collectifs artistiques, l'actualité en est pleine. Cet ouvrage replace ce phénomène dans son sillon historique. Alors que les années soixante et soixante-dix voient fleurir les communautés artistiques, les années quatre-vingt marquent le déclin des utopies politiques et le retour des signatures individuelles des metteurs en scène. Aujourd'hui, les collectifs bousculent les modes de création. L'acteur reprend les rênes et invente une écriture de plateau éclatée, rebelle, libertaire. Cette autre façon de créer est aussi un geste politique : les collectifs dans leur fonctionnement et leur esthétique questionnent notre démocratie et proposent un théâtre en prise avec notre temps, vivant, libre, qui redonne du souffle à la scène actuelle.

04/2014

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Sciences historiques

La Charente-Maritime dans la Grande Guerre 1914-1918

En août 1914, le département de la Charente-Maritime – appelée alors Charente-Inférieure – paraît bien éloigné de la ligne de front. Et pourtant, dès les premiers mois, il s'avère tout proche du théâtre des opérations, car la guerre ne se joue pas que dans les tranchées ; elle se joue aussi sur mer. La Charente-Maritime, avec son littoral et ses ports (Rochefort, La Rochelle-La Pallice), ainsi que son arrière-pays agricole et industriel, tient un rôle stratégique de premier plan. Pendant plus de quatre ans, elle participe à l'approvisionnement des troupes en vivres, en munitions, en matériel militaire. Elle prend part à la guerre maritime. Ses ports servent de plate-formes de débarquement pour des vagues ininterrompues de combattants et de victimes : réfugiés, blessés, prisonniers, soldats en transit – Français mais aussi étrangers de toute l'Europe, d'Afrique, d'Extrême-Orient et d'Amérique. Ils contribuent également à l'approvisionnement du territoire français en matières premières, en produits manufacturés et en denrées alimentaires. Mais ce sont aussi les communes de l'intérieur qui sont affectées en accueillant sinistrés des zones de conflit, militaires en convalescence ou prisonniers de guerre assignés à des tâches d'intérêt collectif. La société traditionnelle est bouleversée par la durée et la violence du conflit, les réquisitions, les privations, la présence massive d'étrangers, l'absence des mobilisés que remplacent épouses, prisonniers et travailleurs étrangers. L'économie est orientée vers l'effort de guerre : la production agricole est destinée aux combattants ; les usines sont reconverties pour la livraison d'équipements militaires, les hôtels transformés en hôpitaux. Dès 1917, le département accueille des bases américaines qui contribuent à sécuriser le littoral face aux sous-marins allemands... et à faire connaître le jazz en France.

12/2018

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Histoire internationale

L'assurance chômage en Suisse. Une sociohistoire (1924-1982)

En proposant une histoire de l'assurance chômage en Suisse, ce livre basé sur une riche documentation comble une lacune. L'histoire de l'assurance chômage débute peu après la fin de la Première Guerre mondiale. La structure choisie en 1924, encore pérenne près d'un siècle plus tard, se caractérise par une gestion décentralisée et partiellement privatisée de l'assurance. A l'époque, les caisses syndicales, largement majoritaires, sont acculées financièrement et acceptent un subventionnement de l'Etat qui leur est particulièrement défavorable. Entre 1924 et 1977, l'assurance reste facultative et seul-e-s les salarié-e-s cotisent. La loi actuelle sur l'assurance chômage et insolvabilité est quant à elle introduite en 1982. Le livre analyse le rôle qu'ont joué les organisations syndicales et patronales dans le développement de l'assurance chômage. Il montre les conséquences de la participation syndicale à la gestion de l'assurance et les enjeux politiques et sociaux liés à chacune des réformes de l'assurance. Les chapitres qui composent ce livre permettent de se faire une idée précise des conflits qui ont émaillé l'histoire de cette assurance comme des consensus qui ont soutenu son développement, notamment celui sur la centralisé de l'emploi et celui sur qui est responsable de l'indemnisation de la perte d'emploi.

03/2013

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Histoire de France

Ma campagne d'Algérie. Tome 1, L'année 1961

Jacques Rongier a effectué son service en Algérie de mars 1961 à juillet 1962 dans le bled algérois, les grands centres étant Médea et Boghari. Ce sont des extraits des lettres qu'il a écrites chaque jour à son épouse qui sont publiées dans cet ouvrage et qui constituent un dossier de mémoire. Ses descriptions sont illustrées par des photos et de nombreux croquis. Si la guerre était toujours présente en filigrane, le jeune appelé n'y a pour ainsi dire pas participé directement. Mais il relate sa vie quotidienne dans les différents postes où il a été affecté et les événements qui s'y sont produits. On voit ici ce que furent ces mois et ces années vécus dans l'incertitude, l'impossibilité de prévoir l'avenir, les fréquentes et interminables gardes et le manque de sommeil. C'est enfin l'attente du courrier, les nouvelles de la famille et des amis, des échanges de points de vue sur des sujets les plus divers, la découverte d'un nouveau continent, d'un pays, d'un peuple, d'une langue... Ce premier volume (1961) décrit son embarquement pour l'Algérie et ses séjours à Aiin Dahlia où il aura la fonction d'inspecteur des écoles du coin de mars à mai, puis à Demangeat où il sera instituteur de juin à août, ce qui lui permettra d'emmener une partie de ses élèves en colonie de vacances au bord de la mer à Zéralda ; enfin à la ferme Aubain, après un séjour de trois semaines à Aiin-Hadjali. D'octobre à décembre, il aura, la charge d'une classe à Guémana à quelques kilomètres de là. Et lorsque, pour différentes raisons, il ne pourra se rendre à l'école, il travaillera comme secrétaire au bureau.

06/2012

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Histoire de France

La photographie, Pithiviers, 1941. La mémoire de mon père

"J'ai longtemps cru que je le retrouverais, que le hasard de la vie nous ferait nous rencontrer et, bien sûr, nous reconnaître, que nous tomberions dans les bras les uns des autres, que tout commencerait, que le passé n'existerait pas, ou plutôt qu'il ne serait là que pour nous faire aimer aujourd'hui, demain, toujours". Ce rêve, c'est celui que je faisais en pensant à mes grands-parents alors que mon père me racontait sa vie d'enfant fuyant les rafles puis caché, grâce à sa mère, dans un collège catholique à Nice. Un jour, je croise un regard perçant et familier sur une photographie...

12/2012

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BD tout public

Holmes (1854/1891 ?) Tome 3 : L'ombre du doute

4 mars 1891. Sherlock Holmes disparaît aux chutes de Reichenbach, entraînant avec lui dans la mort son plus grand ennemi, le professeur Moriarty. Effondré, le docteur Watson ignore alors qu'il va se lancer dans une incroyable enquête, qui va tout lui révéler de son ami le détective et de sa famille.

11/2012

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Histoire internationale

La glorieuse campagne du comte de Grasse 1781-1782

En 1781, " l'amiral de Grasse " jouait un rôle décisif dans la victoire d'Yorktown, l'un des événements les plus considérables de l'histoire moderne puisqu'il rendait inévitable l'indépendance des colonies anglaises qui devenaient les États-Unis d'Amérique. Le journal inédit (1780-1782) de René-Calixte de Labat de Lapeyrière (lieu-tenant à Picardie-Infanterie en garnison de la Ville de Paris), enrichi de notes, donne l'occasion de réunir pour la première fois l'analyse exhaustive des différentes composantes de cette glorieuse campagne : la personnalité du grand marin ; la stratégie combinée terrestre et navale qui fut victorieuse ; l'organisation des régiments et de leur service à la mer ; la composition de l'état-major et de la garnison du vaisseau amiral, l'inventaire des soixante vaisseaux et frégates de cette campagne. Mais aussi : les lieux où furent engagés tout ou partie de la plupart des régiments d'infanterie du Roy durant cette guerre ; quarante combats où parmi cent mille Français engagés entre 1778 et 1783, 4 500 furent tués, 9 000 autres blessés, tandis que les malades perdaient la vie en plus grand nombre encore. Un éclairage exceptionnellement riche et complet pour comprendre les facteurs décisifs de l'indépendance américaine et un témoignage rare sur un épisode central de l'histoire moderne.

12/2010

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Droit

Immigrés : la dérive de l’État de droit. 1987

Sommaire Edito Pour aller plus loin Dix-huit mois de recul de l'Etat de droit Visas : le verrouillage des frontières Précarisation de la famille Haro sur les mariages mixtes Les Français et leurs conjoints étrangers se regroupent contre Pasqua Les exclus de la protection sociale Obstacles à la scolarisation La déstabilisation des jeunes étrangers Comment perdre la nationalité française en se mariant Menaces sur le droit au séjour Comment les préfectures fabriquent des clandestins Les Mauriciens victimes de la rumeur de Nanterre Résidents temporaires à vie ? Première alerte pour les étudiants étrangers Le droit d'asile en question L'expulsion des Basques espagnols Réfugiés : la commission des recours paralysée Jurisprudence La vie du Gisti : Bilan d'activité en 1986-1987

10/1987

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Histoire de France

Obéir. Les déshonneurs du capitaine Vieux Drancy, 1941-1944

20 août 1941. Du jour au lendemain, le gouvernement de Vichy et la Gestapo métamorphosent plus de trois cents gendarmes en gardiens de camp de concentration. Pendant trois ans, à Drancy, banlieue parisienne, des " soldats de la loi " formés au service de la République vont brutaliser près de soixante-dix mille innocents, enfants, femmes, personnes âgées, les empêcher de s'évader. Ils vont escorter les convois d'extermination jusqu'à la frontière allemande. " J'ai obéi aux ordres, j'ai fait respecter le règlement. " Ainsi se justifieront ceux qui rendront des comptes à la Libération. Mais tous n'ont pas obéi de la même manière. A Drancy, il y eut des bourreaux, des collaborateurs et des profiteurs, dont celui qui fut leur chef en 1942, le capitaine Marcelin Vieux. D'autres gendarmes, résistants ou simplement bienveillants, ont réussi à garder leur dignité. Parmi eux, un " juste " sera reconnu. L'auteur a confronté les témoignages des internés aux archives inédites de la gendarmerie nationale, de la police et de la justice. En retraçant l'histoire du camp de Drancy et celle du capitaine Vieux, il nous permet de comprendre pourquoi certains ont obéi aveuglément à des ordres iniques et pourquoi d'autres ont récusé la nazification qui leur était imposée.

10/2009

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Histoire internationale

Pierre Bucher, 1869-1921. Etudes, souvenirs, témoignages. 2e édition

Pierre Bucher, 1869-1921 : études, souvenirs, témoignages (2e éd.) Date de l'édition originale : 1922 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

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Littérature française

Le Climat d'Enghien, conférence. Enghien, 31 août 1881

Le Climat d'Enghien. Conférence faite à Enghien le 31 août 1881 par le Dr. Gillebert d'Hercourt,... Date de l'édition originale : 1881 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

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Histoire et Philosophiesophie

Marie Curie. Portrait d'une femme engagée 1914-1918

Marie Curie était une femme insaisissable, cadenassée. Le récit de ses activités, parfois clandestines, durant la Première Guerre mondiale, éclaire d'un jour nouveau la face méconnue de ce personnage célèbre : son engagement et son humanité. En août 1914, Marie Curie est une femme seule. Ses découvertes, ses deux prix Nobel sont derrière elle, et son époux Pierre est mort depuis huit ans. Ce qu'elle va entreprendre durant ces quatre années de guerre, sur les lignes de front, au plus près des blessés, la rappelle à la vie. Elle fait acheminer vers l'avant, malgré le risque et contre les autorités, le matériel et les techniques des rayons X qui vont permettre la localisation, et donc l'extraction, des éclats d'obus. Mais pour y parvenir, il lui faut tricher, défier les règles, se battre, et oser emmener sa fille Irène, dix-sept ans, sur les routes en guerre, puis la lâcher, seule, dans des hôpitaux de l'avant. Bilan de cette guerre de Marie Curie : vingt voitures radiologiques sur le front, plus de deux cents postes fixes dans les hôpitaux, cent quatre-vingts manipulatrices radio formées dans son école. Plus d'un million de soldats furent secourus par ses installations, mille d'entre eux de ses propres mains. Elle révèle dans un texte inédit ce que ces faits de guerre lui ont apportés : "une grande douceur". Bien des archives consultées par Marie-Noëlle Himbert n'avaient jamais été exploitées ; certaines, issues des documents personnels de la famille du Pr Claudius Regaud, étant même jusqu'ici inconnues. Cent ans après, Marie Curie, sa fougue, son insolence, son génie viennent encore nous toucher.

11/2014

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Critique littéraire

Paulhan citoyen. Conseiller municipal de Châtenay-Malabry 1935-1941

Au temps du Front populaire, Jean Paulhan, conseiller municipal d'une bourgade de banlieue, élu sur la liste du petit-fils de Karl Marx, Jean Longuet, député-maire S. F. I. O. de Châtenay-Malabry, qui l'eût cru ? Et pourtant, cette éminence grise des lettres françaises, qui vit dans l'empyrée du monde du langage et des idées, qui dit n'entendre rien à la politique, qui semble n'avoir été candidat que parce qu'on est venu le chercher et qu'il n'a pas su refuser, ce Huron, qui se donne des airs de dilettante, va prendre son rôle très au sérieux et vivre une expérience singulière. Créateur du "Cercle Voltaire" , il organise des "causeries" avec, entre autres intervenants : Marc Bernard, Brice Parain, Ramon Fernandez, Julien Benda, André Chamson, Piertre Béarn... ainsi que des personnalités locales : il participe à sa manière au grand élan vers la culture qui caractérise le Front populaire. L'observateur détaché et sceptique se métamorphose en acteur de ce qu'on a pu appeler "la belle illusion" . Mais pas seulement de "la belle illusion" . Son engagement, s'il est parfois paradoxal, n'en est pas moins net : contre le fascisme, pour l'aide aux républicains espagnols... Paulhan citoyen nous révèle un aspect trop souvent laissé dans l'ombre de la vie, de la pensée et de l'action de Jean Paulhan.

11/2006

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Critique littéraire

Portrait d'une voix. Vingt-trois entretiens (1952-1987)

" Portrait d'une voix ", l'expression est d'elle, appliquée sur le tard à la longue lettre sans réponse d'Alexis, le premier roman. Les " Carnets de notes " de Mémoires d'Hadrien la reprennent, entre autres, au bénéfice de l'impérial monologue. On la retrouve dans ses entretiens. Ceux-ci n'ont pas été des monologues, Dieu merci. Mais davantage une voix irremplaçable. En introduction aux propos échangés avec Patrick de Rosbo, Marguerite Yourcenar définissait à sa guise la position type de l'écrivain qu'on interroge : " le voilà ici parlant tout bonnement et pensant tout haut ". Nous savons qu'il ne fallait pas la prendre totalement au mot. Elle a très vite exigé de revoir les transcriptions de ses entretiens et le fera minutieusement tant que ses forces le lui permettront. Pour les censurer ? Si elle l'a fait parfois, guettant surtout l'inexactitude, le véritable intérêt de son intervention était ailleurs : dans la volonté de préciser sa pensée. Ce que le terme de portrait peut faire entendre, quand il s'applique à l'écriture d'une voix. Il témoigne que, chez Marguerite Yourcenar, l'extraordinaire maîtrise de la parole, si elle ne va pas jusqu'au style " togé " des Mémoires d'Hadrien, est toujours une construction, formée aux disciplines de l'écrit : tout naturellement, pourrait-on dire, elle parle comme un livre. A ceci près que l'art de la conversation, chez elle, comporte bonhomie et humour. Mais elle a accepté d'exposer cette maîtrise, au sens où la soumettre aux questions et aux aléas du contact la manifeste en tant que maîtrise, et l'expose néanmoins à s'éprouver vulnérable. Toute maîtrise a sa fragilité, et on a pris l'habitude aujourd'hui de la dire en cela plus humaine ; mais il n'est pas moins humain de tendre à la raffermir, quand il s'agit de l'essentiel, ou de se borner à la rendre malicieuse ou cinglante, quand il s'agit d'éluder la curiosité ou l'indélicatesse d'autrui. M.D.

01/2002

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Philosophie

L'essence de la politique. Le Séminaire 1991-1992

" Le séminaire "L'essence de la politique" appartient au cycle qui étudie les quatre procédures de vérité (science, art, amour, politique) dans leur être de condition de la philosophie. Le coeur de l'entreprise a cette fois été de démontrer un théorème spéculatif difficile, dont je donne, près de trente ans plus tard, une version synthétique : La politique est la pensée, ou la théorie, de ce qu'elle est, y compris si on l'entend comme "pratique", comme action transformatrice de l'humanité par elle-même. Mais une définition de la politique, qui en expose l'Idée éternelle, est toujours de nature philosophique. Il en résulte que toute confusion entre la pensée politique comme telle, agissant en situation, et sa définition philosophique, tournée vers l'éternité, prépare un désastre. Ces pages confrontent en moi-même, et dans leur tension toujours portée à l'irrésolution, le militant et le philosophe. Que le lecteur injecte dans ce support ses propres impasses... " A. B. Depuis 1966, une part importante de l'enseignement du philosophe Alain Badiou a pris la forme d'un séminaire, lieu de libre parole et laboratoire de pensée. Les éditions Fayard publient l'ensemble de ces Séminaires de 1983 à aujourd'hui, période où la documentation est abondante et continue. Ce volume est le douzième de la série.

10/2018

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Philosophie

Malebranche L'être 2 - Figure théologique. Le séminaire 1986

"Malebranche est un penseur étonnant, et d'autant plus qu'en un sens, pour qui n'est pas chrétien, et chrétien convaincu, il semble inutilisable. Mais quant à la sincérité, à la lumière qui baigne toute l'entreprise, au style souple et charmeur, à la conviction audacieuse et toujours sur la brèche de ses stupéfiantes démonstrations, Malebranche est incomparable. On va de merveille en merveille, comme si on visitait une admirable église remplie de petites peintures toutes plus surprenantes les unes que les autres. Lorsque je suis revenu au Traité de la nature et de la grâce, quelque chose comme une grâce m'a en effet touché. J'espère qu'à votre tour, lecteurs, vous en serez touchés", Alain Badiou.

09/2013

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Poésie

L'indiscipline de l'eau. Anthologie personnelle 1988-2012

" Ecrire, pour Jacques Darras, c'est avant tout partir à la rencontre du monde. Communiquer, commercer - d'où l'importance pour lui de toute voie navigable - avec toutes les dimensions de ce qu'il appelle " le massif de réalité". Or, au départ, le poème n'est qu'assis simplement sur sa chaise. Une chaise picarde qu'on appelle là-bas "cadot". Mais très vite, attention ! A la différence du petit écrit français qui se regarde bien calé sur son siège, avec Jacques Darras, "le poème se lève". Sort de la pièce. Prend l'air. Suit d'abord le cours d'une mince rivière. L'accompagne jusqu'à son embouchure. Navigue. Revient avec à son bord le plus grand de ces clercs irlandais venus ranimer par leur savoir l'époque endormie de Charles le Chauve. Se pose avec lui le temps d'une lumineuse célébration sur l'arx c'est-à-dire la muraille, la citadelle, de la ville de Laon. Repart en sautant des frontières qui pour lui n'en sont pas, en direction de la Belgique. Chimay. Namur. Pour, face à la buissonnante splendeur des façades héritées de Charles Quint qui anime comme nulle autre part au monde, la Grand- Place (Grote Markt) de Bruxelles, proclamer, décidemment polémique, qu'il n'aime pas Louis XIV. Là, quand même, un moment, le poème s'arrête. Non pour souffler. Mais d'une traite s'abreuver à tous les mots, les moûts, colorés et mousseux de la bière. Déguster effrontément et dans tous ses sens, la moule. Ce qui ne l'empêchera pas de pointer son nez dans l'atelier de Rubens pour y surprendre ou plutôt inventer le dialogue du peintre avec Helena Fourment, sa femme, nue bien entendu, sous sa fourrure noire ! " Georges Guillain.

01/2016

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Sciences historiques

Un historien en son temps. Albert Soboul (1914-1982)

Qui était Albert Soboul (1914-1982) ? Ses innombrables travaux sur l'histoire la Révolution, traduits dans le monde entier, inscrivent son nom dans le sillage des œuvres de Jaurès, Mathiez et Lefebvre. Autre regard : Albert Soboul fut-il cet intellectuel inféodé, cet " homme de parti ", voire " de parti pris " marxiste à quoi on le réduit trop souvent ? Il reste que l'animateur inlassable de l'Institut d'Histoire de la Révolution Française de 1966 à 1982, le découvreur de nouveaux champs historiques, le polémiste ardent, créa un pôle de recherche original, qui a contribué à faire de l'école historique française contemporaine l'une des plus fécondes du monde. Sur toutes ces questions, Claude Mazauric donne ses réflexions de spécialiste averti, et signe la première approche biographique du grand historien dont il fut le disciple, et l'ami.

12/2003

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Littérature étrangère

La langue sauvée. Histoire d'une jeunesse 1905-1921

La langue sauvée constitue le premier volet de l'autobiographie d'Elias Canetti, prix Nobel de littérature. L'intellectuel, l'homme de toutes les tentatives, revient pour la première fois sur sa propre vie et parle de son enfance en Bulgarie, en Angleterre, en Autriche et en Suisse. L'origine espagnole de sa famille, le caractère quasi oriental de ce confluent de langues et de races qu'est la petite ville bulgare où il est né, le mode de vie patriarcal sous la houlette d'un grand-père tout-puissant qui s'inscrit encore dans la tradition des juifs séfarades d'origine espagnole, le déclenchement de la Première Guerre mondiale vécu dans la Vienne impériale, les années de guerre et d'immédiat après-guerre... tout cela constitue la riche toile de fond qui nourrit les observations de l'enfant. Mais au-delà, c'est l'éducation sentimentale et l'intensité des premières révélations sur le cœur humain qui nous retiennent. Car tout ici parle au cœur : l'amour du père dont la mort prématurée délivre à l'enfant sa propre crainte de la mort ; le rapport à la mère qui lui ouvre les portes du vaste monde de la langue et de la littérature ; les premières inimitiés et toutes les petites expériences quotidiennes déterminantes ; et, enfin, l'écroulement nécessaire de l'enfance.

04/2005

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Critique littéraire

Cahiers staëliens N° 33-34, 1983 : Actualité de Bonstetten

Revue internationale transdisciplinaire à comité de lecture, les Cahiers staëliens sont consacrés à l'étude de l'oeuvre de Germaine de Staël et au groupe de Coppet (Constant, Schlegel, Sismondi, Bonstetten).

01/1983

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Psychologie, psychanalyse

Nouvelle revue de psychanalyse N° 27 automne 1983 : Idéaux

André Green, L'idéal : mesure et démesureGuy Rosolato, La psychanalyse idéaloducteMarie Moscovici, La dictature de la raisonPaul-Laurent Assoun, Freud aux prises avec l'idéalSophie De Mijolla-Mellor, Idéalisation et sublimationChristian David, Le roc de l'idéologiquePierre Fédida, L'asymptotiqueSerge Viderman, La toile, la mouche et l'araignéeFrançois Roustang, Le respect pour écouter, l'irrespect pour entendreMichel Mathieu, La neutralité mise à nu par ses idéauxMichel Schneider, Questions de légitimitéMonique David-Ménard, Insatisfaction du désir, satisfaction de la pulsion : d'un idéal à l'autre ?Christopher Bollas, La révélation de l'ici et maintenantMichel de M'Uzan, Misère de l'idéal du moiJean-Claude Lavie, Qui Je... ?

04/1983

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Théâtre

Colombe. [Paris, Théâtre de l'Atelier, 10 février 1951

JULIEN : Colombe, mon chéri, je n'ai que toi au monde. Tu sais que je vais crever de te quitter, mais tu sais aussi que tu ne pourrais plus m'aimer si je faisais quelque chose de laid pour te garder. COLOMBE : Quelle idée, mon chéri ! Je pourrais très bien t'aimer quand même, moi...

05/1973

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Histoire internationale

Nul droit, nulle part. Journal de Breslau, 1933-1941

Historien, Willy Cohn est l'une des figures intellectuelles majeures de la Breslau juive de l'entre-deux-guerres. Préoccupé par le cours des choses dès l'avènement de Hitler, Willy Cohn se fait pour sa descendance, comme pour la postérité au sens large, le chroniqueur du destin des Juifs et du judaïsme avant ce qu'il pressent devoir être la fin d'un monde, le sien et celui des siens. Il consacre donc toutes ses forces, jusqu'aux dernières heures avant sa déportation, à écrire et fait en sorte de remettre en lieu sûr un témoignage qui s'avère exceptionnel. Il le fait en historien, qui enregistre les restrictions des droits, les spoliations, les privations ; en Juif allemand, qui tient désespérément à l'Allemagne pour laquelle il a combattu durant la Première guerre mondiale ; en homme pieux qui croit à la force de l'histoire juive, il fait part des contradictions qui le minent, de ses hésitations sur la conduite à tenir : fuir ou non, que faire en Palestine ? Il n'eut pas le temps ni les moyens de partir et fut assassiné avec sa seconde femme et leurs deux fillettes à Kaunas en Lituanie, tandis que sa première femme fut gazée à Auschwitz. Avec cette version abrégée, le Journal de Breslau ici présenté nous livre un document précieux, que la presse allemande a comparé au témoignage de Victor Klemperer, et qui a eu un retentissement immense à sa parution. Il nous fait prendre exemplairement la mesure de ce que fut la destruction programmée des Juifs en Europe sous le nazisme. Né en 1888 à Breslau, alors ville du Reich, (aujourd'hui Wroclaw en Pologne), Willy Cohn enseigne l'histoire au lycée et se consacre à des recherches sur l'histoire de la Sicile à l'époque normande. Ses ouvrages font aujourd'hui encore référence. Politiquement engagé, il écrit notamment des biographies sur Marx, Engels, Lassalle, et rédige des articles sur l'histoire juive. Il a également laissé des Mémoires. Traduit de l'allemand par Tilman Chazal

03/2019

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Critique littéraire

L'école Ibn-Khaldoun. Lettres d'Algérie (1961-1964)

Une multitude de livres, déjà, sur la guerre d'Algérie ; cependant cette correspondance - entre une famille et leur fille aînée partie pour la France continuer ses études - a un goût authentique, une fraîcheur d'informations, sur le vif, au jour le jour ; même les historiens y trouveront des nouveautés. Dans les mois précédant l'indépendance (5 juillet 1962), où tant de personnes fuient l'Algérie, deux cent mille Pieds-Noirs (c'est à ce moment-là, dit-on, que ce vocable fut usité) choisissent de continuer d'y vivre et d'y travailler. Les lettres ici présentées émanent d'une famille qui opta pour cette continuité. Les enseignants de ce temps-là, les anciennes élèves du quartier - qui porte aujourd'hui le nom de Hai Abd-el-Kader alors qu'on le nommait quartier Bugeaud ou Village Nègre quand on ne disait pas Greba - retrouveront une époque à la fois difficile et lumineuse et le rôle bienfaisant de l'école Ibn-Khaldoun, dans son écoute affectueuse et efficace.

02/2018

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Romans historiques

Le cahier de l'absence. 08/1914-11/1918

"La guerre tue les hommes et révèle les femmes" dernière phrase de ce roman construit autour de deux témoignages, ceux de Georges et de Rose, son épouse. Georges a été, à sa demande, mobilisé en août 1914 en tant que spécialiste des réseaux téléphoniques et télégraphiques. Il travaille à l'arrière et dans les zones de combats. Dans ses lettres à son épouse il raconte son quotidien, une correspondance très personnelle qui livre le témoignage pertinent, critique, à la fois dramatique et plein d'humour, d'un civil au milieu des militaires dans une guerre devenue peu à peu ordinaire. Rose tient depuis longtemps un carnet de notes personnelles. Le départ de son époux transforme son quotidien. Son carnet de notes en devient le témoin. Les récits de ces deux êtres attachants et généreux se complètent et se croisent sans nécessairement s'interpeller.

04/2018

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Musique, danse

Le chant de la dissolution. Tragédies lyriques (1945-1985)

La tragédie, dans son sens étymologique, représente un conflit : celui de la mythologie et de l'histoire, du divin et de l'humain, de la transcendance et de l'immanence, dont elle exprime la division, la séparation, l'essentiel discord. Dans un monde sans dieux tutélaires, les hommes portent leurs ombres comme ils portent leur feu — jusqu'à la catastrophe, la mort, la blessure ouverte ou l'enfermement. Cinq oeuvres majeures (Maderna, Nono, Barraqué, Feldman et Zimmermann) de la seconde moitié du XXe siècle abritent cette tonalité affective, tragique, dans leurs espaces sonores spécifiques. Ce sont des chemins, dont l'expérience seule est dépositaire d'une beauté et d'une fragilité troublantes. Abandonnés à l'écoute, ils livrent leurs strates, poétiques, musicales, littéraires ou philosophiques, mais aussi leurs inachèvements, leurs accumulations ou leurs patientes mutations. Composées après la guerre, les camps, les désagrégations politique et identitaire, ces oeuvres chantent l'abîme de la dissolution.

09/2018

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Histoire de France

Lettres d'un syndicaliste sous l'uniforme, 1915-1918

Personnalité importante du syndicalisme révolutionnaire en France, fondateur des revues La vie ouvrière (1909) et La Révolution prolétarienne (1925), Pierre Monade (1881-1960) est un antimilitariste et internationaliste convaincu. En décembre 1914, écoeuré par la guerre et le ralliement des organisations révolutionnaires à l'Union sacrée, il démissionne du Comité confédéral de la CGT et opte pour l'organisation et le regroupement des militants et militantes engagés contre la guerre. Début 1915, il est contraint de rejoindre le 252e régiment d'infanterie à Montélimar. Il y reste un an avant de partir pour le front, où il sera aux premières lignes. Les lettres qu'il y écrit nous plongent au cour de l'agitation syndicaliste et socialiste de l'époque. S'y lisent les incertitudes causées par le conflit mondial mais, également, la détermination d'une partie du mouvement ouvrier à organiser l'action révolutionnaire de l'après-guerre, en dépit de la censure et de la répression. Ces lettres manifestent à la fois l'horreur de la guerre et le combat à mener pour s'y opposer.

09/2018

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Histoire de France

Le nouveau visage de la guerre. Combattre, Meuse 1918

La technique de la guerre peut-elle constituer un sujet accessible à tous ? Quel rôle militaire l'armée américaine a-t-elle joué dans la Grande Guerre ? Un siècle après les offensives américaines en Meuse, le Mémorial de Verdun vous invite à découvrir les manières de combattre adoptées par les belligérants durant les derniers mois de guerre. Entre 1914 et 1918, les méthodes pour "faire la guerre" évoluent de façon spectaculaire. Le combat tactique change : toutes les armes de mêlée, d'appui et de soutien coopèrent en vue d'atteindre un maximum d'efficacité. A l'expérience du combat acquise par les Français et les Allemands pendant quatre ans, s'ajoute une évolution des armes et des moyens techniques. Encore inexpérimentée, la jeune armée américaine est pour sa part confrontée à la réalité des combats et s'adapte durant toute l'année 1918.

07/2018

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Histoire internationale

José Ester Borras... Une vie de combats (1913-1980)

José Ester Borras n'était pas un homme extraordinaire. Il n'était pas de ceux dont on fait des héros. Il faisait partie des petits, des sans-grade qui participent à une histoire à l'échelle humaine. Pourtant il traversa des épisodes de la Grande Histoire, celle des livres brochés. Ouvrier tourneur dans l'Espagne des années 1930, à l'annonce de la guerre civile il s'engage dans la colonne Tierra y Libertad. Il affronte alors troupes franquistes et geôles staliniennes. Contraint de fuir en France où la Seconde guerre mondiale éclate, il choisit la Résistance. Arrêté, il se retrouve à Mauthausen où il participe à la lutte clandestine dans le Comité international. La guerre finie, il aurait pu s'en tenir là. Mais non. Embarqué dans l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), il s'acharne à défendre ceux qui étaient en butte à toutes les persécutions totalitaires, en Espagne comme en URSS. Or dans les années 1950-1960, dénoncer les camps de concentration soviétiques c'était se retrouver avec des hommes comme A. Camus ou D. Rousset face aux staliniens du PCF. Autre combat. C'était un petit, un "sans-grade" traversant l'histoire qu'il contribua à faire, à sa manière.

05/2018

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Philosophie

La lutte, pas la guerre. Ecrits pacifistes radicaux (1918)

Les jubilés sont l'occasion de découvertes et de redécouvertes. Parmi les documents à tort négligés ou tombés dans l'oubli les trois écrits du philosophe Ernst Bloch contribuent à une meilleure connaissance du courant pacifiste qui s'est développé en Allemagne après 1916. Ils furent écrits en 1918, pendant un séjour en Suisse (1917-1919) qui avait pour but officiel la rédaction d'un article commandé par l'Archiv für Sozialwissenschaft und Sozialpolitik sur les idées pacifistes dans ce pays. Bloch fut pendant ces années-là un des principaux collaborateurs de Die Freie Zeitung, un journal de Berne largement diffusé et opposé aux menées du gouvernement allemand : il y publia plus d'une centaine d'articles. Le journal en appelait non pas au pacifisme mais à une lutte active contre le bellicisme de l'Allemagne ; il souhaitait carrément la victoire des pays de l'Entente (France, Italie, Royaume-Uni, Etats-Unis), et saluait à la fois le plan de paix du Président américain Wilson et la Révolution russe. Le premier de ces trois textes, "Une défaite de ses armées est-elle nuisible ou utile à l'Allemagne ?" présente aux Allemands les avantages d'une défaite militaire : elle serait d'abord et avant tout une défaite de l'autoritarisme prussien (dont l'auteur esquisse une analyse idéologique et historique) et elle rendrait possible à l'Allemagne un renouveau sur les plans politique et moral, principalement l'instauration d'une démocratie. Le deuxième texte, "Vade-mecum pour les démocrates d'aujourd'hui" , qui est le plus long, développe davantage ces thèses contre la Prusse et l'Autriche. Il vante les idéaux politiques américains (libéralisme politique et démocratie) et les promesses du nouveau socialisme russe, dont l'Allemagne pourrait s'inspirer pour sa régénération. Les analyses historiques et idéologiques sont riches, nuancées et originales. Le troisième texte, "Sur quelques programmes politiques et utopies en Suisse" contient des exposés particulièrement riches sur le courant internationaliste d'inspiration catholique, sur la tendance socialiste marxiste, et sur la tendance anarchiste en Suisse. Bloch est proche de ce dernier point de vue, ce qui lui permet un jugement lucide sur les limites de l'approche déterministe marxiste. D'une grande richesse théorique et historique, ces trois textes étonnent par la position libérale et anarchiste de leur auteur, qui permet de mettre en perspective son ralliement ultérieur au marxisme. La traduction est accompagnée de notes explicatives.

11/2018