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Rémi Raher

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Histoire internationale

Le défi de l'ethnisme. Rwanda et Burundi

La première édition de ce livre, en 1997, se présentait comme le prolongement intellectuel du travail de deuil qu'appelaient le génocide des Tutsi et les massacres d'opposants hutu perpétrés au Rwanda en 1994, mais aussi les massacres commis au Burundi en 1993. Seuls les chapitres généraux de la première édition ont été gardés, complétés par une conclusion actualisée. Quinze ans plus tard, le défi reste le même : celui de la réduction de la réalité génocidaire, qui hante cette région d'Afrique depuis un demi-siècle, à des "colères populaires spontanées" ou à des "guerres ethniques", c'est-à-dire à des massacres sans responsabilités. L'opinion publique reste souvent attachée à ces clichés, en fonction de préjugés persistants sur une Afrique exotique, "continent des ténèbres" et des "violences ataviques". Toute une littérature, en France, continue étrangement à jouer de cette ignorance. Jean-Pierre Chrétien, qui a travaillé sur ces pays depuis plus de 40 ans, montre que l'ethnisme relève soit d'une illusion théorique, soit d'une propagande raciste qui, en l'occurrence, débouche sur des pratiques d'exclusion et des massacres de masse. Au Rwanda en 1994, l'éradication des Tutsi, décrits comme des êtres malfaisants d'origine étrangère, visait aussi à neutraliser les démocrates hutu qui s'opposaient au régime en place. Un projet censé être authentique et "populaire" a conduit justifier (quitte à le nier ensuite) l'élimination radicale de "l'autre", traité en bouc émissaire de calculs politiques à courte vue. Ce livre rappelle que l'impératif de la recherche, en Afrique comme ailleurs, est de décrypter les fausses évidences. Par-delà les cas rwandais et burundais, il permet de penser autrement les rapports complexes qui s'établissent entre mobilisation politique, violence et construction identitaire.

01/2012

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Philosophie

Le philosophe du dimanche. La vie et la pensée d'Alexandre Kojève

Le fait est bien connu, Alexandre Kojève a exercé une influence majeure sur la philosophie française d'après 1945, à partir de l'enseignement sur Hegel dispensé dans son séminaire à l'Ecole pratique des hautes études au cours des années 1930 et recueilli, par les soins de Raymond Queneau, dans son Introduction à la lecture de Hegel, parue en 1947. Mais au-delà de cette notoriété certaine, le personnage reste parfaitement mystérieux. Sa biographie n'y est pas pour rien. Né à Moscou en 1902, neveu de Kandinsky, Alexandre Kojève, après des études en Allemagne, s'établit en France en 1926 et commence la carrière de maître à penser que l'on sait. Mais aussitôt après la fin de la guerre, il entre dans l'administration. Il passera les vingt années suivantes au sein de l'élite de la diplomatie mondiale et de la haute finance. Il devient "le philosophe du dimanche" , selon le mot de Raymond Queneau, poursuivant son activité philosophique de façon semi-clandestine pendant les week-ends. C'est seulement plusieurs années après sa mort, survenue en 1968, avec la publication de nombreux inédits, que le public pourra prendre la mesure de l'oeuvre élaborée de la sorte dans l'ombre. L'ouvrage de Marco Filoni éclaire de l'intérieur ce destin hors norme. Il reconstitue les milieux intellectuels d'origine où Kojève a grandi et retrace ses années d'études. Il reconstruit la formation de ses choix théoriques fondamentaux dans le champ intellectuel qui leur donne sens, en recourant abondamment pour ce faire à des matériaux d'archives et à des textes inédits. Des matériaux qui ne restituent pas seulement la dimension humaine du philosophe, mais qui rendent sa pensée mieux intelligible.

12/2010

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Religion

Marie de Magdala, femme. Une approche

Pauvre Marie-Madeleine toujours en pleurs de ses péchés ou compatissante du Crucifié ; et plus pitoyable encore si elle fut mariée au Christ, selon le Da Vinci Code. Ici comme là, quelle triste méprise ! Comment va-t-on s'y prendre pour approcher la vérité de cette femme et de son amour ? Le chantier est riche et complexe. II y a d'abord et avant tout, les données de sa culture biblique - l'heureux et l'austère de sa Tradition : ce qu'elle pouvait faire, ne pas faire, tout ce que ça signifiait. Il y a les jours de Jésus de Nazareth : ses paroles, ses gestes, son comportement... ce qu'il résume lui-même : " Nous avons joué de la flûte et vous n'avez pas dansé ". Il y a les changements considérables, sur les 40 à 70 ans, entre ces jours de Jésus et l'écriture des évangiles, lesquels sont la seule source parlant de cette femme (exceptées quelques données apocryphes). A l'entre-deux, très instructives, il y a les lettres de Paul qui disent le contexte d'époque et excluent cette femme. En résumé : Jésus de Nazareth et Marie de Magdala étaient bibliques, tandis qu'un demi-siècle après, les évangiles ont déjà l'air de catéchèse d'Église : il convenait que les femmes y soient pieusement rangées, spécialement une femme aimante. Il s'agit donc de reprendre toutes les pièces du dossier et patiemment, avec attention bienveillante, mais avec intelligence critique, examiner tous les éléments qui permettent d'approcher, au plus probable, ce qu'a pu être cette femme aimante et aimée de Jésus. On ne le saura jamais, mais rien que cet effort, cette approche, donne déjà tellement de saveur et de goût au plus heureux du message des évangiles.

10/2010

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Santé, diététique, beauté

Prenez en main votre santé. Tome 3, Innovation majeures

Savez-vous quelle est la maladie qui fait le plus de morts chaque année dans le monde ? La Malaria, mais personne n'en parle, aussi est-elle classée pour convenance commerciale dans la rubrique SIDA. Mais savez-vous aussi que cette maladie mortelle peut être guérie en quelques heures grâce au dioxyde de chlore (MMS) ? Connaissez-vous l'exceptionnelle cure Gerson, pratiquement inconnue en France bien que vieille de plus d'un demi-siècle aux Etats-Unis, méthode des plus puissantes pour faire régresser des dizaines de maladies graves et mortelles, dont les cancers, et pour lesquelles la médecine officielle reste très médiocre ? Les technologies se développent actuellement si vite qu'on a de plus en plus de mal à suivre. Pourquoi n'en serait-il pas de même pour les médecines naturelles ? Il n'est pas question de renier le passé, mais de mettre à disposition des outils de plus en plus performants dans divers domaines thérapeutiques de pointe. Nous vivons une époque à la fois passionnante et dangereuse où l'épouvantable côtoie le merveilleux. La machine à broyer les individus ne peut fonctionner que sur ceux qui obéissent sans réfléchir. La vigilance et l'autonomie sont les deux maîtres mots de la sauvegarde de la santé, surtout en ce qui concerne l'alimentation, car " les mortelles séductions de la facilité " nous guettent partout. Enfin, les dossiers noirs de la santé publique permettent de mieux situer où est l'ennemi et quelles sont les règles du sinistre jeu dans lequel nous sommes tous enrôlés de force. L'ignorance, pierre d'achoppement du pouvoir absolu, perd chaque jour du terrain malgré le matraquage mensonger de la télévision, mais il reste encore à vaincre bien des peurs...

09/2010

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Histoire de France

Olivier de Clisson et la société politique française sous les règnes de Charles V et Charles VI

Lorsque Olivier de Clisson mourut en 1407, c'était probablement l'homme le plus riche de France qui ne fût pas de rang royal ou princier. A partir de 1369, il joua aussi un rôle de premier plan dans le gouvernement royal, occupant le poste de connétable de France de 1380 à 1392, avant d'être contraint par ses adversaires politiques à prendre une demi-retraite sur ses terres de Bretagne. On aurait eu bien du mal à prédire son succès lorsqu'il naquit en 1336, fils cadet d'un second mariage, son père ayant été exécuté pour trahison en 1343 et sa mère obligée de trouver refuge en Angleterre. On connaît bien les grandes lignes de son histoire, qui le vit récupérer ses domaines à la fin de la guerre de Succession de Bretagne (1341-1365), aider son suzerain Jean IV, duc de Bretagne, à prendre le contrôle de son duché après la bataille d'Auray, puis se brouiller avec ce dernier et devenir un irréductible ennemi des Montfort, ambitionnant en même temps de s'emparer du trône ducal pour sa fille et les enfants de celle-ci. Dans cette remarquable analyse de la vie du connétable, première étude scientifique approfondie publiée sur ce sujet depuis près de cent ans, l'éminent médiéviste américain qu'était John Bell Henneman (1935-1998) met en perspective les problèmes, les ambitions et les réussites de Clisson en les liant au contexte social, politique et militaire de son temps. Henneman nous offre une présentation magistrale des événements dans lesquels Clisson joua un rôle, éclairant ainsi en même temps la complexe histoire interne de la Bretagne et du royaume dans son ensemble, à une époque où la France tentait de recouvrer ses forces après les désastres qui avaient marqué le début de la guerre de Cent Ans.

08/2011

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Ethnologie

La société de Zghorta. Structures socio-politiques de la montagne libanaise 1861-1975

Placée depuis un siècle et demi au centre de la vie politique mouvementée du Mont-Liban puis du Liban, Zghorta demeure pourtant parmi les endroits les plus enveloppés de mystère au Levant. Située depuis de longs siècles sur la ligne frontalière entre le "? pays maronite ? " et l'environnement islamo-ottoman, cette ? forteresse avancée n'est en réalité que la ville d'hiver de son "? double ? ", Ehden, terre des origines, plantée à quelques mille cinq cent mètres d'altitude au dessus d'elle, dans la haute montagne libanaise du Nord face au rivage méditerranéen. Le mythe de Zghorta et le stéréotype du Zghortiote sont tellement ancrés dans la "? conscience collective ? " libanaise, voire moyen-orientale, qu'ils nourrissent à l'égard de cette société des attitudes passionnelles et des réactions contradictoires qui ne manquent pas d'en affecter profondément la vision. La société de Zghorta présente à ce niveau le modèle le plus achevé des traditions guerrières, du type d'organisation socio-politique "? clanique ? ", des coutumes de justice privée, de l'esprit d'indépendance montagnarde et du sentiment de différence, voire de supériorité, fondé sur l'appartenance à une collectivité particulière. Dans un ouvrage de référence, d'une grande rigueur, l'auteur analyse cette société perçue au milieu des mutations majeures de la Montagne libanaise, puis du Liban, entre les massacres de 1860 et la guerre de 1975. Une destinée liée à l'ambition libanaise ancestrale d'indépendance et de liberté, aux secousses de l'irruption dans la modernité, à travers la montée de l'Europe en Méditerranée, la Première Guerre mondiale, la chute de l'empire ottoman, le mandat français, la décolonisation et le devenir actuel de la région. Un ouvrage capital et inédit, sur Zghorta et le Mont-Liban.

09/2010

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Actualité et médias

La République, la pantoufle et les petits lapins

Je me choisis "athée en politique" . En 2007, j'ai choqué mes amis en optant publiquement pour le candidat Sarkozy. Ni regret, ni blanc-seing. Voter n'est pas entrer en religion. Pourquoi bouderais-je ses initiatives bienvenues lorsqu'il interdit à Kadhafi le massacre des civils insurgés de Benghazi ? A gauche et à droite, la France officielle pense à huis clos. Sainte ligne Maginot, protège-nous d'un monde extérieur voué aux méchants impérialistes, aux terribles envahisseurs musulmans et aux désespoirs apocalyptiques ! Ouvrons nos fenêtres : un vent de liberté a déraciné en moins d'un demi-siècle l'empire stalinien, il s'attaque aujourd'hui aux despotismes profanes ou religieux, il réveille les courages et bouscule planétairement les tabous. Je dédie ce pense-bête aux happy few, ni résignés ni apathiques et pas davantage nihilistes. A. G. Philosophe et essayiste né en 1937, ancien maoïste et soixante-huitard, André Glucksmann s'est fait connaitre au début des années 70 comme l'un des tenants de la "nouvelle philosophie". A côté d'un intérêt marqué sur les questions liées à la guerre ou à la stratégie, ainsi dans "Le discours de la guerre" (1967) ou "La force du vertige"(1983), il va s'engager très nettement dans le combat contre totalitarisme à travers un livre comme "La cuisinière et le mangeur d'homme"(1975). S'élevant contre la tentation du nihilisme ou du pacifisme, militant inlassable des droits de l'homme, aux côtés des Tchétchènes contre Vladimir Poutine, il est aujourd'hui plutôt proche des milieux atlantistes. S'il a soutenu Nicolas Sarkozy en 2007, il prend aujourd'hui ses distances à l'égard de sa politique sécuritaire. Auteur de plus d'une vingtaine d'ouvrages, il a récemment publié "Les deux chemins de la philosophie".

05/2011

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Sociologie

Football, religion et politique en Afrique. Sociologie du football africain

L'ouvrage analyse la place des croyances religieuses et des systèmes d'organisation du football populaire ou semi-professionnel en Afrique. L'objectif est de souligner les différences de pratiques sociales du football par rapport à l'Europe en tenant compte des héritages de l'histoire coloniale et des multiples cultures ethniques. Le livre décrit dans une première partie les diverses formes d'un football populaire souvent autogéré au niveau d'un quartier ou d'un village. L'organisation d'un match de football dans les quartiers pauvres de Dakar ou de Yaoundé hors d'un calendrier fédéral devient ainsi l'expression de solidarités multiples. Les femmes y ont acquis un rôle important en s'impliquant dans l'approvisionnement des équipes, dans l'accompagnement des supporters par la danse, la musique ou encore dans le financement des rencontres sportives, grâce à un système original de prêt, issu d'une survivance des tontines. La deuxième partie décrit les différents modèles de gestion de type ethnique, communautaire, présidentiel, européanisé. Il souligne les techniques de mobilisation des entraîneurs, le poids des rituels d'avant matches (bains, bénédictions, transes, exil dans la forêt...), l'interférence de la bureaucratie fédérale, des élus, des notables, des " anciens ", des sorciers ou des marabouts dans la sélection des joueurs ou le management des clubs. Ce livre donne des clefs pour comprendre de l'intérieur le fonctionnement masqué des sociétés africaines à partir de l'analyse du sport le plus populaire. Il replace aussi un football très médiatisé et formaté par l'industrie télévisuelle dans un contexte général de grande pauvreté où les hommes politiques utilisent un nationalisme sportif, souvent refoulé depuis les mouvements d'indépendance pour affirmer des identités noires africaines ou islamo-arabes.

06/2010

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Faits de société

Lettre à la jeunesse gabonaise. Pour une intensification de la résistance morale et intellectuelle à la saga despotique des Bongo

Au moment où les pays arabo-musulmans opèrent une mue grâce à des révolutions démocratiques, l'Afrique centrale, quant à elle, s'enlise dans des successions dynastiques. Les autocrates d'hier ne se sentent pas menacés. Les fils d'anciens despotes, délégitimés par les populations, sont légitimés par la communauté internationale qui refuse de voir dans ces nouveaux régimes politiques l'expression insidieuse du "pouvoir voyou". Le Gabon en est un exemple flagrant. Depuis 1990, ce pays est le théâtre de coups d'Etat électoraux. Arrivé au pouvoir grâce à une parodie électorale, Ali Ben Bongo a mis en place la stratégie politique de l'anaconda, qui avait déjà bien réussi à son père. Elle consiste à étouffer les voix discordantes, à se servir des forces armées pour consolider sa mainmise sur le pays, à verrouiller l'appareil de l'Etat ainsi que les institutions dites républicaines, à refuser au peuple gabonais le libre choix de ses dirigeants politiques, mécanisme de contrôle du pouvoir pourtant nécessaire à la bonne gouvernance et au développement économique. L'émergence reste pour l'instant un mantra creux. Comment y croire au sein d'un Etat régi par l'arbitraire, contrôlé à tous les étages par un seul parti politique (le PDG) et un Ali Ben Bongo issu d'une tradition politique profondément corrompue ? Résister à un tel régime n'est pas l'affaire d'un jour. D'une échéance électorale. De quelques manifestations ponctuelles et sporadiques souvent réprimées. Le refus de tout ordre politique illégitime procède d'une position morale et philosophique. Il s'agit d'un Etat d'esprit. Il est affirmation de son être-au-monde. Jusqu'au triomphe de l'ordre juste. Légitime. Mais ce nouvel ordre ne viendra pas de lui-même. Il devra être arraché par la lutte. L'émergence véritable du Gabon apparaît alors consubstantielle à la violence.

09/2011

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Critique littéraire

Le testament de Melville. Penser le bien et le mal avec Billy Budd

Lorsque Herman Melville meurt à New York, en 1891, il est un vieil homme à peu près oublié. Moby-Dick, quarante ans plus tôt, a coulé sa carrière littéraire. C'est seulement dans les années 1920, dans une Angleterre qui a fait l'expérience de la Grande Guerre, que le public commence à s'aviser de son génie. La fièvre de la redécouverte nourrit la quête d'inédits et, d'une boîte en fer-blanc, surgit le récit auquel Melville a travaillé durant les cinq dernières années de sa vie : Billy Budd. Malgré une taille limitée, celle d'une longue nouvelle, et une intrigue très simple, Billy Budd est rapidement devenu l'un des textes les plus étudiés et les plus commentés de la littérature mondiale, suscitant des débats aussi passionnés que contradictoires. La violence de la lutte entre critiques ne doit pas surprendre : Melville a tout fait pour livrer à une modernité demi-habile, pensant que tout problème a sa solution, une de ces situations sur lesquelles elle ne peut que se casser les dents. Qu'est-ce que le mal ? Par quelles voies se répand-il ? Comment limiter son empire ? Quel sens donner à la beauté d'un être ? Comment accueillir la grâce échue à un autre? Autant de questions que la pensée instrumentale nous a désappris à poser et qui, lorsqu'elle les rencontre, la rendent comme folle. Autant de questions qui n'en demeurent pas moins essentielles et dont la littérature est peut-être la mieux à même, par ses ambiguïtés, de traiter sans fausseté. C'est dans cet esprit que le présent ouvrage se met à l'école de Billy Budd. Il saisit l'occasion qui nous est donnée, en explorant l'oeuvre ultime de Melville, de renouer avec des interrogations dont nous ne pouvons nous passer.

09/2011

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Histoire internationale

La politique étrangère américaine après la guerre froide et les défis asymétriques

Depuis quelques années, les Etats-Unis donnent l'impression de ne plus avoir de projet à proposer au monde. La chute de l'empire soviétique a non seulement ébranlé les grands équilibres mondiaux, mais également remis en cause les conditions et donc les doctrines de sécurité qui y étaient attachées. A l'évidence, les Etats-Unis sont confrontés au problème de penser une nouvelle stratégie "intégrale" sans avoir réellement identifié de nouveaux adversaires, sans chercher à provoquer les autres puissances du globe ou de devenir un empire. Si, actuellement, rien en apparence ne permet de remettre la prédominance américaine en doute, la réalité est néanmoins plus discutable, Washington devant faire face à des zones de conflit et aux crises qui les traversent. Les différents acteurs des relations internationales s'inquiètent, en outre, de la place que prennent les Etats-Unis dans les affaires mondiales. Remise en question par de nombreux acteurs, tant étatiques que non-étatiques sur la scène diplomatique et via des contre-alliances critiques, la prédominance des Etats-Unis est également contestée sur la scène stratégique de la défense. Aussi, la période contemporaine impose-t-elle de porter un nouveau regard sur la violence internationale, aussi bien au niveau des acteurs que de leurs moyens. C'est à ces derniers, et en particulier aux défis asymétriques, que nous nous intéresserons dans cet ouvrage. En s'efforçant de dépasser l'ensemble des a priori qu'engendre facilement la puissance américaine, afin de cerner le dessein, les moyens et les rouages de cette puissance, aussi enviée que détestée, l'auteur de cet ouvrage pose des questions essentielles : Comment la politique étrangère américaine se développe-t-elle en ce début de 21ème siècle ? Quels sont les desseins géopolitiques et géostratégiques américains ? Qui sont les adversaires des Etats-Unis ? Que comprend-on par l'asymétrie et sous quelles formes se présente-t-elle ?

02/2010

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Littérature étrangère

Pertubations atmosphériques

En disparaissant, l'épouse du psychiatre Leo Liebenstein laisse derrière elle un seul indice, déconcertant : une femme qui lui ressemble en tout point, qui parle et se comporte comme elle — ou presque comme elle — et va jusqu'à prétendre qu'elle est sa femme. Alors que tout le monde se laisse tromper par ce simulacre, Leo sait que, dans les affaires du coeur, on ne peut se fier à ses sens. Persuadé que la vraie Rema est en vie et se cache quelque part, Leo se met en quête de son amour perdu. Avec l'aide d'Harvey, l'un de ses patients — qui se prend pour un agent secret capable de contrôler le temps qu'il fait –, Leo tente de démêler le mystère de la substitution de sa femme. Au fil de ses recherches, il découvre les écrits de l'énigmatique météorologiste Tzvi Gal-Chen, l'Académie royale de météorologie et le conflit cosmique qui l'oppose aux « 49 Pères quantiques ». Il est de plus en plus convaincu que tous ces éléments ont un lien avec son épouse, ou lui, ou Harvey. Des rues de New York aux confins de la Patagonie, il va tenter de lutter contre cette vérité apparemment incontestable dont son coeur, pourtant, connaît la fausseté. Perturbations atmosphériques est tout à la fois une histoire d'amour fou, une sombre comédie, un thriller psychologique et le tableau troublant d'une fissure intérieure. Empruntant des chemins ouverts par Borges et Pynchon, Rivka Galchen explore ce moment de crise où l'on s'aperçoit que la réalité sur laquelle notre vie repose n'est plus acceptable et que la personne que l'on aimait n'est plus que la personne avec laquelle on vit.

09/2009

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Religion

L'islam et le monde moderne

L'auteur, dans cet ouvrage " L'Islam et le monde moderne ", thème d'une brillante actualité, rappelle que cette religion n'est pas uniquement un recueil de pratiques cultuelles mais qu'il est aussi un code de moralité, de civilité insistant sur la tolérance, la paix et l'ouverture au progrès. Ainsi compris), il a été à l'origine d'un vaste empire s'étendant des confins des Iles de l'Océan Pacifique à l'Europe méridionale en passant par l'Afrique, l'Asie du Sud-Ouest, la Chine, l'Inde et tout le Moyen Orient. Du 8ème au 15ème siècle, ce vaste empire a été la première puissance du monde à tous les points de vue (économique, culturel, commercial et scientifique). Il était très en avance sur le reste du monde sur les Droits de l'Homme (femme et enfant compris), la protection de la nature et de l'environnement. Seulement depuis le 16ème siècle, ce grand empire avec sa brillante civilisation ont connu un certain déclin voire une éclipse dont les causes ont été passées en revue. De nos jours, l'Islam qui a continué sa croissance connaît un regain d'intérêt dans le monde et en particulier en Europe et en Amérique. Aussi, le monde musulman, avec ses immenses richesses et son potentiel humain (près d'un milliard et demi d'adeptes) doit-il sortir de sa torpeur, lutter contre les divisions, le fanatisme, l'intolérance et l'obscurantisme qui le minent et freinent son développement, culturel et scientifique. Ainsi reprenant, la place qu'il mérite dans ce contexte de mondialisation, il pourra contribuer à l'émergence d'un meilleur monde où il fait bon de vivre sa foi dans la tolérance, la paix et la démocratie non seulement politique mais aussi sociale et économique.

12/2010

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Policiers

L'Ordre des femmes

Quand un amour nous échappe, on croit parfois devenir fous; la douleur affecte notre perception de la réalité et nous rend capables de tout... C'est ce que vit David Clerc, un banquier à l'avenir prometteur. Son succès professionnel n'en fait pas un homme heureux pour autant: sa femme l'a quitté et il ne s'est pas remis de cet échec sentimental. Au moment où il obtient une importante promotion, une nouvelle rencontre bouleverse son existence. C'est le coup de foudre. Il croit avoir enfin trouvé la femme avec qui il pourra reconstruire sa vie. Mais quand il rentre un soir du travail, l'appartement est vide. David n'a alors qu'une idée en tête : élucider les raisons de cette disparition. Pour ne pas sombrer, il doit absolument découvrir pourquoi celle qui l'aimait n'est plus là. Son enquête lui fera rencontrer des personnages étranges et prendre des risques considérables. Devenu méfiant et dur, il se questionnera sur son identité d'homme, son désarroi devant les nouvelles attitudes féminines, ainsi que sur les racines du fossé entre les sexes. Pour finalement se convaincre qu'un complot explique ce qui s'est passé. Un complot qui menace non seulement le monde bancaire, mais tous les secteurs de la société. Il porte un nom: l'Ordre des femmes. Mais David est-il encore capable de comprendre ce qui lui arrive ? En mêlant habilement romance, polar et enquête scientifique, ce livre nous fait réfléchir aux explications que la biologie et la psychologie apportent au phénomène amoureux. Une fiction pleine de suspense qui nous renvoie à nos peurs, nos interrogations et nos fascinations réciproques, d'hommes et de femmes.

02/2010

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Littérature étrangère

Oeuvres romanesques choisies. Dans un état libre, Guérilleros, A la courbe du fleuve, L'Enigme de l'arrivée

V.S. Naipaul est né en 1932 au sud de la capitale de Trinidad, Port of Spain, sur une terre uniquement peuplée d'immigrants. Africains descendant des esclaves des plantations de sucre, Vénézuéliens venus du continent latino-américain tout proche, Indiens de l'Uttar Pradesh attirés par des contrats de fermage dans les dernières années du XIXe siècle. Au total, une poignée de communautés déracinées. Minoritaires, les immigrants indiens sont eux-mêmes divisés : musulmans, hindous, chrétiens. Les chrétiens sont presbytériens, anglicans, catholiques. Les hindous, auxquels appartient Naipaul, ont importé le système des castes qui les morcelle. Ce chaos original, un territoire sans Histoire, une minorité émiettée sur une terre que la colonisation a dévalisée, c'est le seul encouragement reçu par l'artiste. A plusieurs reprises, il a expliqué, peu ou prou, cette idée dans ses livres comme dans ses déclarations : „ Plus que tout autre, un habitant des Caraïbes a besoin d'écrivains pour lui dire qui il est et où il se trouve. Encore faut-il faire son chemin vers le métier d'écrire. Comment le cadet d'une famille de sept enfants, perdu entre les cousins d'une tribu qui partage une maison sur une île des Caraïbes, devient-il le maître des écrivains de langue anglaise ? Le début de ce miracle - puisque ç'en est un - s'explique simplement. Son père, un temps journaliste dans un quotidien de langue anglaise, auteur de nouvelles, adulateur de la littérature, lui transmet l'ambition. Une bourse d'études, l'une des quatre attribuées chaque année sur une île d'un demi-million d'habitants, lui ouvre à dix-huit ans l'université d'Oxford. Ensuite, tout serait impossible sans la ténacité mise au service d'un talent. Jean-François Fogel.

03/2009

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Santé, diététique, beauté

Cholestérol, non-coupable ! 2e édition

L'auteur a travaillé pendant 37 ans chez GSK. Il parle enfin ! Les maladies émergentes des vingtième et vingt-et-unième siècles font peur à tous ! Vous êtes en bonne santé et voulez le rester, ce livre vous intéressera ! Alzheimer, maladie de Chrohn, diabète, obésité, fibromyalgie, autisme, dépression, sclérose en plaques, athérosclérose, maladies cardiovasculaires, maladies auto- immunes et bien d'autres s'accroissent de manière inquiétante. Dans cet ouvrage, vous découvrirez que ces pathologies, considérées comme inévitables, incurables, chroniques, héréditaires, multifactorielles, ne sont pas dues à la fatalité, mais pour partie à des habitudes alimentaires peu adéquates. Des moyens existent pour prévenir, soigner, guérir et éviter ces fléaux qui nous guettent, mais on a délibérément laissé dans i'ombre des données scientifiques irréfutables qui nous permettraient d'avancer dans la bonne voie. Voilà environ un demi-siècle que l'on mène une guerre sans répit au cholestérol, sous prétexte qu'il est coupable des risques cardiovasculaires et autres maladies inflammatoires. Aussi incroyable que cela puisse paraître, cette théorie ne repose sur aucune preuve scientifique valable, mais sur une idéologie dictée par des intérêts économiques : vendre entre autres, des hypocholestérolémiants, en vous détournant des vrais coupables... à savoir les graisses partiellement hydrogénées "trans". L'auteur met en pièce "le mythe du cholestérol" et dénonce les prescriptions abusives d'hypocholestérolémiants (statines, hypolipémiants...). En effet, ce comportement prescripteur médical est en complète contradiction avec les études de Brown et Goldstein, deux prix Nobel, qui ont démontré scientifiquement et de manière irréfutable que l'hypercholestérolémie est la conséquence d'un manque de récepteurs sur les cellules, empêchant le cholestérol, via les LDL, d'y pénétrer. CQFD ! à vous maintenant de changer vos comportements alimentaires après lecture de ce livre !

07/2014

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Littérature française

GRANDE HUMORESQUE. Opus 27

D'une certaine manière, il s'agit de la chronique d'un petit village provençal près de l'Isle-sur-la-Sorgue, où l'auteur a vécu une dizaine d'années. Humoresque ? Oui. Humeur ? humour ? mauvaise humeur ! Vingt-deux mouvements possibles, dans la logique de l'imaginaire. Histoires sans fin... sans suite, se chevauchant, se télescopant, s'annulant. Récits tronqués, amours truquées, personnages traqués. Le tout ponctué d'incipit célèbres mais dévoyés, comme, par exemple : " L'égoïsme est la chose du monde la mieux partagée "... " L'intelligence (n ') est (pas) ma faiblesse "... " Un coup de pot toujours précédera la tuile "... Ou bien de remarques en porte-à-faux : " Si j'étais mort avant la parution de ce bouquin, je ne m'en serais jamais remis. " A moins que vous ne préfériez : " Entre dilemme (ou bien... ou bien) et alternative (ou bien... ou mal), que choisir ? Soit le retour à la foi de notre enfance - une reconversion -, soit le suicide... Nous n'avons opté pour aucune de ces deux solutions. " Mais c'est aussi un journal d'exil, n'est-ce pas : " Ma mère depuis quelques jours au cimetière du village, dans une case du dépositoire (quel mot délicat !) - en attendant qu'une certaine société d'exploitation (sic) construise un caveau (de famille) sur l'emplacement - 7 m2 - de la concession perpétuelle (! ! !) acquise en catastrophe... Fosse en béton pour quatre personnes. (On pourra jouer au bridge. Qui fera le mort ? Une place pour moi ? Compartiment fumeurs). Monument bas en granit rose de la Clarté. Dalle rectangulaire en pente. Epitaphe : " Frappez avant d'entrer ! " Tous les personnages de ce roman ( ?), célébrités et autres inconnus, ont été, sont, seront parfaitement fictifs, à commencer, et pour finir, par le narrateur.

11/1997

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Régionalisme

J'aime pas la polente... Les chants du coeur de Grand Louis sous le ciel de Savoie

Les années ont passé grand train. P'tit Louis n'est pas devenu " le grand moutardier du pape ". (Est-il seulement devenu grand ?) Aujourd'hui, c'est un homme mûr. Mais à cet âge où le poids des ans vous entraîne en douceur vers un demi-sommeil, il laisse Joséphine entrer dans sa vie et dans son cœur. Elle entend bien s'y pelotonner tout à sa guise, au sortir d'une séparation tumultueuse, pour y laper amour et considération. Hélas ! comme disait Mémé, " il y a un hic " : leur très grande différence d'âge. Il n'en faut pas plus pour aviver les rancœurs de familles aux courtes vues, les jalousies de collègues de travail que le bonheur dérange, les commérages au vitriol du voisinage. Le temps n'est pas si loin des charivaris braillards où l'on malmenait les amoureux qui s'en allaient au mariage par des sentiers nouveaux. P'tit Louis se remémore avec une once de nostalgie la Savoie traditionnelle, les ruelles en terre battue de son vieux village où l'on accueillait les veufs qui avaient le culot de se remarier avec une belle jeunesse en faisant barricade à grand tintamarre, avec force pétards, crécelles et autres boîtes. Mais Grand Louis est envoûté. Il n'a jamais vraiment quitté P'tit Louis, ni perdu de vue les rêves, les espoirs, les audaces de l'enfance. Il nous entraîne, avec Joséphine, dans une quête éperdue et épuisante du bonheur, à travers les paysages magiques des terres de Savoie, de la Chartreuse, de la vallée de l'Ain ou du Vieux Lyon. Est-ce Joséphine qui grandit ? Est-ce le vieil ours mal léché qui laisse P'tit Louis éclairer son chemin ? Qu'importe ! Ils marchent main dans la main. On verra bien !

09/2008

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Histoire de France

Morny. Le vice-Empereur

Auguste de Morny (1811-1865) était l'enfant gâté de la fortune. Quand " Morny est dans l'affaire ", ce dandy courtois et raffiné devient un redoutable gagneur : chemins de fer, mines, sucreries, papeteries, journaux, œuvres d'art, coups de bourse, tout lui réussit. Un jour, il se découvre demi-frère de Louis-Napoléon Bonaparte. Leur mère, la reine Hortense, a aimé le beau Flahaut, général d'empire, fils naturel de Talleyrand. Parfait homme du monde, Morny a de qui tenir et possède au suprême degré, comme son grand-père Talleyrand, la pratique des hommes, le scepticisme et le sang-froid, qui vont lui permettre de faire de Louis-Napoléon un empereur : Napoléon III. Le coup d'État du 2 décembre 1851, c'est lui. Ce grand seigneur distingué, membre du jockey Club et amateur de jolies femmes, a (autrefois) combattu en Algérie et ne craint pas d'avoir du sang sur les mains. Victor Hugo le flétrit, qu'importe. Il est ministre de l'Intérieur, ambassadeur extraordinaire en Russie, président de l'Assemblée nationale ; il parraine Longchamp et crée Deauville. Conservateur avisé, il pousse aux réformes et légalise les syndicats. L'homme d'État est aussi un touche-à-tout de talent. Dévoré par le démon du théâtre, il écrit des petites pièces légères et drôles qu'Offenbach met en musique. Financièrement intéressé par l'aventure mexicaine, Morny est devant le véritable empereur des Français sous Napoléon III. A-t-il rêvé d'être un jour chef d'État à part entière, empereur du Mexique par exemple C'est l'un des mystères d'une vie passionnée et haletante, où argent amour et politique se côtoient et s'entrelacent en un détonant mélange de panache et de cynisme.

04/2005

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Actualité et médias

Spéciale dernière. Qui veut la mort de la presse quotidienne française ?

La crise de la presse quotidienne nationale française, qui se développe comme un cancer depuis des années, semble aujourd'hui entrer dans une phase critique. Le pronostic vital des rares titres survivants est engagé. Tous sont en effet frappés à des degrés divers par la chute des ventes en kiosque, la stagnation des abonnements, la baisse des recettes publicitaires, la hausse vertigineuse et apparemment incontrôlable des coûts, l'érosion de leur crédibilité, et bien sûr l'apparition d'une concurrence multiforme. Emmanuel Schwartzenberg ne se contente pas de recenser les causes les plus visibles et les plus fréquemment citées de cette bérézina, à savoir l'apparition des journaux gratuits et la concurrence d'Internet. Le mal, selon lui, date de la Libération, quand des avantages aussi exorbitants qu'immérités furent concédés au Syndicat du livre - avantages qui lui permirent de capter au profit de ses adhérents une grande partie des marges de la presse pendant un demi-siècle, la laissant exsangue à l'heure des grandes mutations. L'auteur nous livre le récit détaillé des tractations, manœuvres et abdications qui émaillèrent la vie mouvementée de la presse française depuis 1944 et entérinèrent progressivement la perte de souveraineté des éditeurs, la paupérisation des rédactions et la mystification comme méthode de communication de l'ensemble de la profession. Ayant eu accès à quantité de documents très confidentiels, l'auteur dévoile la terrible réalité des vrais chiffres : salaires des rotativistes, coût réel des plans de licenciement, tirages, ventes en kiosque, abonnements, exemplaires gratuits, exemplaires " tombés du camion ", chiffres d'affaires publicitaires net net ", c'est-à-dire réellement encaissés... Quand le groupe Springer renonce à lancer une édition française de Bild, comment ne pas y voir la preuve qu'il y a quelque chose de pourri au royaume de la presse quotidienne française ?

09/2007

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Histoire internationale

Journal d'un président 1942-2005

" J'ai voulu, avec ce Journal d'un président, exposer ce qui m'a guidé tout au long de ma vie. J'espère que ce livre vous donnera un aperçu de ce que peut ressentir un tout jeune homme qui s'engage dans la Marine et qui, à 19 ans, fait décoller d'un porte-avions un bombardier lance-torpilles pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce que pense un président lorsqu'il doit envoyer au combat le fils ou la fille de quelqu'un d'autre. A partir de lettres que j'ai écrites quand mon cœur était lourd ou rempli de joie, ces fragments de mon journal retracent toute ma vie depuis mon adolescence, puis quand j'étais directeur de la CIA, ensuite vice-président des Etats-Unis au côté de Ronald Reagan, enfin le difficile combat pour être élu président des Etats-Unis, jusqu'à aujourd'hui où mon fils est lui-même, à son tour, devenu président. Et pour le père que je suis, c'est un plaisir immense que de voir mon fils conduire son pays, plaisir parfois mêlé d'angoisse. Etant donné que j'ai été moi-même Président, je suis bien placé pour mesurer la pression extrême qui pèse sur celui qui exerce cette fonction. Mais pendant que je me tourmente et m'inquiète, notre fils, lui, reste parfaitement serein et concentré. Je trouve qu'il est nettement plus simple d'être celui qui est en charge et qui traite des problèmes les plus complexes plutôt que d'être le père qui assiste en spectateur au travail de son fils ! " G. B. Ce livre constitue des Mémoires inattendus et intimes sur le fondateur d'une des plus grandes dynasties politiques et retrace plus d'un demi-siècle d'histoire des Etats-Unis.

06/2005

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Littérature française

Je vous écris de Salamanca

José avait neuf ans et demi quand, jeune migrant espagnol à Genève ne supportant pas d'avoir quitté sa grand-mère, Abuelita, il réagit impulsivement en donnant des coups de poing qui préoccupent le milieu scolaire et familial. En psychothérapie, José refuse de parler et préfère écrire à la psychologue à laquelle tous les mercredis il porte des pages émaillées d'hispanismes dans lesquelles il exprime ce qu'il ressent. Ce premier recueil de lettres, Hubert Auque l'a intitulé José (Joselito) ; il a obtenu en 1991, en Suisse, le Prix Georges Nicole et vient d'être réédité chez le même éditeur. Dix ans plus tard, José passe une année à Alba de Tormes près de Salamanca sa ville d'origine ; après son baccalauréat, il s'interroge sur son avenir : va-t-il étudier en Suisse ou rester en Espagne ? Pour l'instant, il entretient le potager délaissé depuis la mort d'Abuelita et vend ses légumes au marché de Salamanca. A quelques jours du printemps, il rédige cette longue lettre Je vous écris de Salamanca à l'adresse de son ex-psychothérapeute qu'il a perdue de vue, y notant les préoccupations d'un jeune homme qui entre dans sa vingtième année : affres et bienfaits de la migration, vertus de l'amitié, émerveillement face à la nature salmantine. José qui chérit l'air, l'eau, le soleil, principaux compagnons de son année de solitude, est attentif à l'écologie, la non-violence, l'amour naissant..., tout en reconnaissant le bénéfice de sa rencontre avec la lectrice il y a dix ans. Hubert Auque livre le portrait d'un jeune homme comme il en existe sans doute beaucoup mais qui, de par leur discrétion, n'attirent pas l'attention à notre époque où les valeurs ici exprimées son rarement reconnues.

06/2005

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Histoire de France

Anne d'Autriche

Epouse de Louis XIII, mère de Louis XIV et régente pendant la minorité de celui-ci, dona Ana Maria Mauricia d'Espagne (appelée Anne d'Autriche) a dirigé la France pendant près de vingt années (1643-1661). Pourtant, on a retenu le plus souvent les aspects les plus insignifiants ou les plus anecdotiques de sa vie, par exemple ses amour (réelles ou supposées) avec Buckingham et l'affaire des fameux ferrets ; on s'est également donné beaucoup de mal (en vain), pour connaître la nature exacte de ses relations avec le " second cardinal ". Sur son rôle politique, en revanche, peu de chose, faute d'avoir examiné de près les archives espagnoles et d'avoir soumis à une critique rigoureuse la demi-douzaine de Mémoires célèbres qui servent habituellement à faire l'histoire des décennies 1640 et 1650. A partir d'une information très complète et dépourvue des préjugés nourris par les Français, l'Américaine Ruth Kleinman présente une tout autre Anne d'Autriche. Elle dépeint la métamorphose d'une très jeune fille arrivée à la Cour en 1615 en une reine longtemps incapable de donner un dauphin à la France, souffrant du caractère ombrageux de son époux et victime des manœuvres d'un Richelieu acharné à sa perte, puis en une mère et en une régente sûre d'elle faisant passer les intérêts de son fils et de sa patrie d'adoption avant son attachement à sa famille espagnole. Sans Anne d'Autrice, qui soutint Mazarin imperturbablement, il n'y aurait point eu de paix signée en Westphalie (1648), et le royaume de Louis XIV serait parti à la dérive sous les coups d'une Fronde divisée en factions irréconciliables.

11/1999

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Musique, danse

La musique du XXe siècle en Russie et dans les anciennes Républiques soviétiques

Plus que partout ailleurs, la musique en Russie au XXe siècle fut intimement liée aux événements politiques. C'est sa tragique épopée à travers la nuit soviétique, avec ses espoirs déçus, ses humiliations, ses souffrances, ses compromissions, sa dissidence, sa clandestinité, sa liberté enfin retrouvée que nous dévoile ce livre foisonnant. Tout avait commencé au début du siècle par l'âge d'or d'une double avant-garde : celle de Saint-Pétersbourg avec ses poètes, ses peintres, ses musiciens, ses amateurs d'art et celle apportée à Paris par Diaghilev, Stravinski et Prokofiev. Aux illusions d'une fraternisation possible entre ceux qui avaient bouleversé l'art et ceux qui voulaient bouleverser la vie, va bien vite succéder l'ère du réalisme-socialiste : l'art est alors sommé de se mettre au service de l'idéologie du régime, d'exalter les valeurs du travail, de l'obéissance et de l'optimisme au moment où s'installe la nuit des dénonciations et des bannissements. L'interlude héroïque de la guerre n'apporte pas la liberté comme récompense de la victoire : les plus grands musiciens, Chostakovitch en tête, sont condamnés pour "formalisme". Dorénavant la musique a son grand inquisiteur : Tikhon Khrennikov, dont le règne durera quarante-quatre ans. Malgré cet enfermement, une nouvelle génération de compositeurs (Schnittke, Goubaidoulina, Denisov, Pärt...) parvient à capter les échos de la modernité occidentale. A côté de la musique officielle naît ainsi dans une semi-clandestinité une musique des "catacombes" retrouvant, par-delà tant d'années d'athéisme militant, une dimension spirituelle et une densité intérieure tout à fait surprenantes, avant d'acquérir un rayonnement international au fur et à mesure que le régime va se libéraliser. Ouvrage de référence tout autant que document, ce livre présente en complément l'itinéraire artistique d'une cinquantaine de compositeurs parmi les plus significatifs.

04/1994

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Musique, danse

Paul McCartney

Qu'aurait été Lennon sans McCartney ? On ne sépare pas comme ça le duo de compositeurs le plus prolifique du XXe siècle – la vie s'en est assez chargée. Et sous ses apparences de gentil garçon, compositeur de mélodies sucrées, éternel numéro deux dans l'ombre du flamboyant John, Paul n'aurait-il pas été, finalement, le véritable capitaine du Yellow Submarine ? Le découvreur hors pair de nouveaux horizons musicaux, à la force créatrice débridée, plus détonante encore que celle de son acolyte ? Superbe évocation d'un demi-siècle de musique et de culture populaires, cette biographie fait aussi la part belle aux à-côtés de la légende, aux détails de la vie privée dans les époques pré- et post-Beatles qui ont compté dans le destin hors normes de ce petit gars de Liverpool : les méandres de l'enfance avec la mort prématurée de sa mère, Mary – qui lui inspirera plus tard Let It Be –, l'âge d'or des sixties, les années 1970 et la séparation du groupe, les abîmes dépressifs, ponctués de sursauts de génie avec Wings et sa muse, Linda Eastman, l'amour, la mort, une nouvelle muse, Heather Mills... Sexe, drogue, rock'n'roll, et l'un des divorces les plus coûteux et acrimonieux de l'histoire de la justice britannique. Chroniqueur éprouvé de l'histoire du rock, Philip Norman ajoute à son oeuvre une nouvelle pièce qui trouvera naturellement sa place dans la bibliothèque de tout beatlemaniaque qui se respecte. " La plus importante biographie de Paul McCartney jamais publiée. " The Washington Post. " Une biographie archi-détaillée... Vous pourrez même sentir l'odeur de la sueur, de la merde de rat et des moisissures du sous-sol du Cavern Club. " Rolling Stone.

09/2017

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Religion

Ecrits mémorables. Tome 2

Louis Massignon (1883-1962) est le plus grand orientaliste français du XXe siècle. Sa prodigieuse connaissance du monde musulman, des dogmes, des littératures mystiques, poétiques ou populaires des pays d'Islam est aujourd'hui encore un guide indispensable pour comprendre les conflits dans lesquels les nations occidentales s'affrontent aux revendications islamiques. Massignon a fait oeuvre de pionnier dans les domaines de l'art et de la spiritualité chrétienne. Il fut un grand acteur de la politique de fraternité entre les peuples et du rayonnement de la France dans le monde sous trois Républiques. Chrétien intransigeant, ami inconditionnel des pauvres et des exclus, militant et enseignant, il confia ses plus riches pensées à des centaines d'écrits publiés pendant plus d'un demi-siècle. On y croise les figures essentielles de sa méditation : de Charles de Foucauld jusqu'à Gandhi, de son guide intérieur Hallâj jusqu'au mysticisme shî'ite, de Jeanne d'Arc à Paul Claudel ou J. -K. Huysmans. Massignon y apparaît comme un personnage complexe : un témoin majeur de l'empire colonial français, puis un homme engagé dans les luttes des peuples pour l'indépendance ; un fidèle de la religion d'Abraham, attaché à la vertu unique du peuple juif comme aux droits imprescriptibles des victimes arabes de la partition de la Palestine. Ces écrits, rassemblés pour la première fois en une édition critique, renouvellent la lecture d'une oeuvre et d'une pensée toujours d'actualité. C. J. Tome 2 : Pensée musulmane et proximités chrétiennes - Privilège des langues sémitiques - Le miroir du coeur et la nuit de l'esprit - Topographies spirituelles - L'eschatologie musulmane et le shî'isme - Formes symboliques en terre d'Islam - La foi aux dimensions du monde - Bibliographie de Louis Massignon - Table de concordance.

05/2009

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Histoire de France

Dictionnaire des Justes de France

" Le concept de " Juste des Nations " est emprunté à la littérature talmudique. Au long des générations, il a servi à désigner toute personne non juive ayant manifesté une relation positive et amicale envers les Juifs. Le Mémorial Yad Vashem décerne ce titre de Juste des Nations aux non-Juifs qui, pendant la Seconde Guerre mondiale et la Shoah, ont aidé des Juifs en péril, dans des circonstances telles qu'elles impliquaient des risques pouvant aller jusqu'au danger de mort, sans recherche d'avantages d'ordre matériel ou autre. " Le nouveau porteur du titre de Juste des Nations est convié à une cérémonie où lui sont remis une médaille et un diplôme d'honneur. La cérémonie se déroule soit à Yad Vashem, soit, par les soins de la mission diplomatique d'Israël, dans le pays où réside le Juste. Les justes, ou leurs représentants, ont planté des arbres dans l'allée des justes sur le site du Mémorial Yad Vashem. Aujourd'hui, faute de place, le nom des Justes est gravé sur le Mur d'honneur édifié à cette fin dans le périmètre du Mémorial. " Les sauveurs se comptent par milliers, même si l'on y inclut ceux qui restent inconnus, alors que des millions de Juifs auraient eu besoin d'aide sous l'occupation allemande. Jusqu'à la fin de l'année 1999, Yad Vashem a décerné le titre de Juste des Nations à plus de 17 000 personnes. Ce qui d' entre de manière incontestable que, malgré la tragédie implacable qui a frappé le peuple juif, il s'est trouvé des hommes et des femmes qui ne sont pas restés passifs et ont pris des risques pour accomplir le précepte : " Aime ton prochain comme toi-même. " Les Justes des Nations ont sauvé non seulement la vie des Juifs, mais aussi la dignité humaine et l'honneur de leurs compatriotes. "

02/2003

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Histoire de France

Dictionnaire de la Grande Guerre 1914-1918

La guerre de 1914 fut la " dernière guerre aux mesures humaines, écrivait Dorgelès, le courage valait une arme, les combattants se sont affrontés poitrine contre poitrine. Mais c'est aussi la première guerre où s'est révélée l'horreur du siècle à venir. " Je sentais l'Homme mourir en moi, écrira Drieu La Rochelle. La guerre n'est plus la guerre. Ce Dictionnaire de La Grande Guerre apporte un éclairage nouveau et exhaustif sur le long conflit qui fit entrer l'Europe dans un cycle de tragiques métamorphoses. Quatre années interminables qui s'achèvent le 11 novembre 1918, quand les bugles sonnent enfin le cessez-le-feu et que les Poilus sortent des tranchées sans plus pouvoir parler. Sont présents dans cet ouvrage les hommes, anonymes ou glorieux, les batailles, les territoires et les nombreux théâtres d'opérations, mais aussi les armements, les matériels et les conditions de vie, les notions d'engagement et de contrainte, d'insoumission, de fraternisation, de patriotisme. L'on y croise des généraux, des Poilus, des gueules cassées, des écrivains et des poètes dont un grand nombre morts au champ d'honneur, comme Alain-Fournier, Péguy ou Psichari, mais aussi des journalistes, des hommes politiques, des industriels, des scientifiques. François Cochet et Rémy Porte ont dirigé la rédaction de ce volume, qui a mobilisé les meilleurs chercheurs aussi bien en France qu'à l'étranger. La diversité des auteurs, la qualité de leur réflexion, leur longue fréquentation des archives, tout concourt à faire de ce Dictionnaire un outil indispensable pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire européenne du XXe siècle. Quelques mois après la mort du dernier Poilu, alors que ces événements s'effacent lentement de la mémoire collective, voici un ouvrage, unique en son genre, pour ne pas oublier. Daniel Rondeau

10/2008

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Religion

Saint-Bernard de Clairvaux

Mort il y a tout juste 850 ans, Bernard de Clairvaux (1091-1153) est de ces personnages à ce point complexes qu'ils en deviennent paralysants. Y compris pour les historiens. Issu d'une famille de l'aristocratie, premier abbé de Clairvaux, il est, d'abord, la figure de proue du prodigieux essor des cisterciens, ces " moines blancs " qui ont rénové en profondeur - et durablement - la vie religieuse de l'Occident médiéval. Encore tallait-il jauger le poids réel d'un génie aux facettes innombrables en le replaçant au cœur d'un siècle lui aussi complexe qui aura connu un schisme dévastateur et des mutations qui touchent à tous les aspects de la vie de l'Orient et de l'Occident. Celui qui s'est dit " la chimère de son siècle " a initié une croisade et théorisé la " guerre sainte ", a mis la main à tout ce qui a pu agiter la vie religieuse, politique, intellectuelle ou artistique d'un moment de l'Histoire entre tous fécond. Moine engagé aux foucades redoutées des papes comme des princes, brutal dès lors qu'il s'engage - pas toujours à bon escient l'" affaire Abélard " en est une illustration caricaturale -, Bernard de Clairvaux est aussi un prêcheur formidable, un écrivain de haute volée, un ascète exigeant et un mystique parmi les plus inspirés. Un demi-siècle et plus de savantes recherches bernardines intenses permettent d'évaluer à nouveaux frais la personnalité la plus charismatique et la plus controversée du premier XIIe siècle, tout comme l'exacte nature des impulsions d'un homme tout entier féodal qui, souvent hors du cloître, a pesé sur son temps davantage que quiconque. Connaisseur sans pareil du XIIe siècle et écrivain de grande race, Pierre Aubé relève avec panache un défi difficile et comble brillamment une lacune dans la galerie des portraits du Moyen Age européen.

10/2003

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Histoire et Philosophiesophie

Le concept de modèle. Introduction à une épistémologie matérialiste des mathématiques

Voici la réédition, augmentée d'une longue préface, d'un livre publié en 1969 et devenu introuvable depuis trente ans. Il transcrit deux conférences prévues à l'époque dans un contexte à la fois dense et mondain : le "cours de philosophie pour scientifiques" organisé par Louis Althusser. La première conférence eut bien lieu, en 1968, à la fin du mois d'avril. Deux semaines plus tard, c'était le début de Mai 68, celui-là même auquel notre actuel Président ordonne qu'on mette fin "une fois pour toutes". Nous, jeunes philosophes, sommes alors passés brutalement des raffinements formels de la théorie pure à l'activisme politique le plus radical. Nous servions les structures, il a fallu, et avec quelle détermination, servir le peuple. La deuxième conférence fut annulée. Entre 1960 et 1968, nous étions en effet "structuralistes", et nous avions une grande dévotion pour la science, que nous opposions à l'idéologie. Il est vraiment paradoxal que depuis, on ait jugé que nous nagions en pleine idéologie, et qu'on ait appelé à "la fin des idéologies". On verra tout le contraire dans ce livre: une grande rigueur instruite concernant la logique contemporaine, un grand mépris pour les à peu près de l'idéologie, et une ambition rationnelle qui s'étend à tous les domaines de la pensée active, politique comprise. La vérité saute toujours par-dessus les étapes obligées. C'est parce qu'il est vraiment de son temps - le début des années soixante - que ce petit livre peut être du nôtre. Écrite aujourd'hui, la préface, racontant l'histoire de nos pensées depuis presque un demi-siècle, tente de montrer la pertinence de cette réédition. Pour les idées profondes, quarante ans, ce n'est que le temps raisonnable d'une latence, pendant laquelle mûrissent les conditions nouvelles de leur efficacité.

10/2007