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Jean-Emmanuel Skovron

Extraits

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Beaux arts

Sur Marcel Duchamp et la fin de l'art

Au tournant du nouveau siècle, Jean Clair a décidé de revenir sur le cas de Duchamp comme figure exemplaire de la modernité. Reprenant les essais de 1977, il les fait précéder d'une longue étude qui jette sur le père des pseudo ready-made, le rêveur inlassable de La Mariée, et le bâtisseur de ce "Château de la pureté" dont parlait son ami Octavio Paz, une lueur extrêmement dérangeante. En le situant dans une postérité qui est celle de des Esseintes et de Monsieur Teste, comme elle est celle de Max Stirner et de Rudolf Steiner, il lui confère un sens qui, par ricochet, tend à bouleverser l'image que l'on s'est construite de l'histoire de l'art moderne.

04/2000

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Critique littéraire

Hélène ou le rêve impatient. Correspondances croisées (1919-1944)

Il s'agit d'une abondante correspondance trouvée dans le grenier d'une maison familiale à l'occasion d'un déménagement : celle reçue par un père, qui avait lui-même recueilli les lettres conservées par son épouse et son beau-père. D'où un "journal à plusieurs voix" portant sur un quart de siècle (1919-1944). L'ensemble, avec ses notes et quelques photographies, a été organisé chronologiquement autour de la mère : après quelques marques de sa jeunesse, on donne la correspondance échangée avec son fiancé, avec son mari pendant les séparations au début de la guerre, avec son père le reste du temps, les lettres souvent drôles de son frère, les dernières lettres émouvantes de sa grande amie. Cette correspondance possède une évidente valeur de témoignage historique et sociologique (qui a été scrupuleusement respecté dans son ordonnancement), mais aussi une certaine valeur littéraire qui pourrait faire penser à un roman épistolaire, avec son alternance de sentiments et d'événements, très riches en cette période.

01/2018

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Histoire de France

La division Charlemagne. Les combats des SS français en Poméranie

A l'automne 1944, les Alliés sont arrivés aux frontières du Reich, dont la défaite s'avère de jour en jour plus inéluctable. Pourtant, au camp de Wildflecken, près de Fulda, dans la Rhôn, plus de sept mille Français endossent l'uniforme allemand et prêtent serment à Adolf Hitler, d'être "fidèles et braves jusqu'à la mort". Venus de la Légion des Volontaires français contre le bolchevisme, de la Brigade d'assaut SS n° 7 Frankreich, ils sont, sur l'ordre personnel de Heinrich Himmler, regroupés dans une seule unité française, la 33e Waffen-Grenadier-Division der SS Charlemagne. En trois mois, ces hommes aux origines, aux mobiles et aux caractères les plus divers, sont entraînés au combat selon les méthodes impitoyables de la SS. A la mi-février 1945, ils sont lancés sur le front de Poméranie, que les Russes viennent de crever dans une ruée irrésistible, de la Vistule à l'Oder. La division Charlemagne sera engagée au point le plus exposé, sans appui, sans équipement, sans matériel, sans réserves. Le premier combat se soldera par cinq cents morts et mille disparus en un seul engagement. Reformés à Neustettin et dirigés sur Belgard, les SS français participeront aux combats désespérés pour Körlin et pour Kolberg. La division Charlemagne, ayant à sa tête le général Puaud, sera presque entièrement anéantie le 5 mars 1945 dans la plaine de Belgard. Seul, un bataillon de marche réussira à franchir les lignes russes et à rejoindre Swinemünde sur la mer Baltique. Des sept mille hommes de la division Charlemagne, il ne reste, au 21 mars 1945, que sept cents combattants. Neuf sur dix des hommes qui avaient rejoint ses rangs à Wildflecken sont morts, blessés ou prisonniers. Les survivants mourront à Berlin, dans la dernière semaine de la bataille pour la capitale.

04/2017

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Théâtre

L'Alouette. [Paris, Théâtre Montparnasse-Gaston Baty, 1953

JEANNE - Messire saint Michel ! sainte Marguerite ! sainte Catherine ! vous avez beau être muets maintenant, je ne suis née que du jour où vous m'avez parlé. Je n'ai vécu que du jour où j'ai fait ce que vous m'avez dit de faire, à cheval, une épée dans la main ! C'est celle-là, ce n'est que celle-là, Jeanne ! Pas l'autre, qui va bouffir, blêmir et radoter dans son couvent - ou bien trouver son petit confort - délivrée... Pas l'autre qui va s'habituer à vivre...

10/1998

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Littérature française

Coeurs, passions, caractères

Dans les textes ici rassemblés, on découvre les exercices, les jeux, les élans interrompus d'une imagination de pur romancier. Servie par un art de la narration parfaitement maîtrisé, par ce mélange de locutions savoureuses et d'images souveraines dont Giono s'est fait un style, assez sûre d'elle-même pour se prêter à l'expression d'idées sur l'histoire de l'époque, et même sur la politique, l'imagination n'a qu'à puiser dans une réserve de situations narratives et de thèmes et à les recombiner pour inventer toujours de nouvelles histoires. Les circonstances ont laissé cette série de Caractères en marge de l'oeuvre. Mais une chose est certaine : partout, le plaisir romanesque est immédiatement présent.

05/1982

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Pléiades

Ethnologie régionale. Tome 1, Afrique, Océanie

Sommaire : Le peuplement préhistorique de l'Afrique - Le peuplement de l'Afrique du Nord et du Sahara - L'Islam africain - Ethnologie de l'Egypte et de la Libye - L'Afrique blanche - Généralités sur l'ethnologie négro-africaine... - L'Afrique occidentale naguère britannique - Les peuples de l'Afrique centrale (Congo Kinshasa excepté)... - L'Afrique "anglophone" orientale centrale et méridionale - L'Afrique orientale - Archéologie et mise en place des populations de l'Océanie - Vie traditionnelle des aborigènes d'Australie - La Nouvelle Guinée - La Nouvelle Calédonie - La société ancienne des Iles Loyalty et de la Grande Terre - Les Nouvelles Hébrides... - La Polynésie - Le monde malais - Le peuplement de Madagascar - Ethnologie de Madagascar. Ouvrage collectif complété d'index et de tableaux

11/1972

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Poches Littérature internation

Il ne faut pas tirer les oiseaux au repos

Ce recueil de nouvelles est un passionnant cheminement à travers le temps et les souvenirs de l'auteur de Bonjour minuit. Nous passons non seulement de la fin du XIX ? siècle à l'époque contemporaine, mais d'une petite île des Antilles à l'Angleterre et à la France. Les premières nouvelles, dont l'action se déroule dans cette petite île, ont pour thème essentiel le colonialisme et son racisme à l'égard des Noirs et des classes sociales inférieures. C'est un univers à tout point de vue étouffant où le moindre propos insolite, la moindre action originale passent pour redoutables, voire dangereux. Mais ces nouvelles sont aussi un merveilleux témoignage sur les amours enfantines, celles qu'éprouvent des filles de onze ou douze ans pour des adultes. Ces passions contenues et qui, peu à peu, sont attisées par une phrase, un geste, éclatent brusquement et sans bruit, ne dérangent pas l'ordre des choses mais laissent une blessure profonde. La maladie, la solitude, la vieillesse sont les thèmes des dernières nouvelles de ce recueil. Bien que Jean Rhys évite tout effet spectaculaire, l'angoisse est sans cesse présente et parfois presque insoutenable. Ainsi nous offre-t-elle ici la gamme complète de son immense talent.

05/1994

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Littérature française

Le passé défini. Tome 1, journal 1951-1952

Etre à la fois célèbre et inconnu, voilà le paradoxal destin de Jean Cocteau. Nombre de ses écrits - notamment ses "journaux" de différentes périodes - s'efforcent de rétablir la vérité sur ce qu'il était : "J'aurai eu cet étrange privilège d'être le plus invisible des poètes et le plus visible des hommes. Il en résulte qu'on tire sur l'homme et que le poète n'est jamais atteint. Comme les poètes deviennent visibles à la longue et à la longue les hommes invisibles, peut-être les choses s'arrangeront-elles un jour.
Par chance, je ne serai plus là pour assister au phénomène, s'il se produit". D'abord, ce fut un travailleur acharné. Le "journal" de cette période - premier volume d'une série qui nous conduira jusqu'en 1963, l'année de sa mort - nous le montre composant sa pièce Bacchus, qui lui vaudra une retentissante querelle avec François Mauriac et un triomphe outre-Rhin (cette pièce luthérienne "qui retourne à son idiome") ; publiant La Nappe du Catalan, Le Chiffre sept, Journal d'un inconnu, Appogiatures, son essai sur Apollinaire et ses souvenirs sur Gide ; rééditant Reines de la France, Opéra, Carte blanche ; illustrant Le Bal du comte d'Orgel ; imaginant des tableaux vivants et dessinant des masques pour la reprise d'Odipus Rex avec Stravinski ; filmant La Villa Santo Sospir et sa partie de 8 x 8, bande collective de Hans Richter et Marcel Duchamp ; peignant La tentation du Christ et Ulysse et les Sirènes ; élaborant le carton de la tapisserie Judith et Holopherne, et projetant une Apocalypse pour Hindemith.
Or il trouve encore le temps de participer à des réunions syndicales, de s'intéresser aux soucoupes volantes et de voyager (on l'accueille avec une grande chaleur à Hambourg, à Düsseldorf, à Vienne, à Munich), de naviguer en mer Egée (son journal de Grèce et de Crète est agrémenté de dessins prestes et mordants). Il relit Dumas ; il "rerelit" sans complaisance son ami Proust et lui consacre de longues pages où se pressent les souvenirs : "Cette oeuvre me hantera comme une morte".
Il lit le Saint Genet de Sartre : autres réminiscences, autres impressions...

10/1983

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Littérature française

Les enfants

"Ce sont des histoires de "vrais petits garçons" qui m'ont été soufflées par mes enfances... En ce monde simple, chacun avait ses royaumes. Pour avoir peu fréquenté celui des fillettes, je ne parle ici que de celui des garçons. Vous verrez qu'il s'agit d'un royaume d'épopée. Vous verrez que je parle des temps barbares, rudes, forts, courageux, naïfs, féodaux et héroïques. je ne sais pas comment sont les enfants en 1975 ; mais je sais que, lorsque j'étais petit - dans mon milieu, ma province, mon sexe et mon royaume -, nous étions, ô Parsifal, frères et compagnons en la chevalerie de l'enfance. Nous étions, je m'en souviens, comme je nous chante dans ce livre". Jean Cau.

01/1975

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BD jeunesse

Boule et Bill font la fête

Boule et Bill ont quarante ans. Crées par Jean Roba, dans "Spirou", en décembre 1959, ils sont devenus les plus connus et les plus attachants héros "jeunesse" de la bande dessinée européenne. Cet album se veut gâteau d'anniversaire. Il a été confectionné à partir d'illustrations et de récits complets - inédits en librairie - mettant en scène Boule et Bill et quelques autres personnages de Roba. Cerises (superbes !) sur ce gâteau, Tibet, Gotlib, Will, Dany, Johan De Moor, Uderzo, Anne Goscinny, Juillard, Rosy, Follet, Verron et Yvan Delporte, Morris, Druillet, Cestac, F'Murrr, Turk et de Groot, Tome et Janry, J-C. Denis, J-C. Mézières, P. Christin, Greg, Geerts, Godi, Zidrou, le studio Peyo, Alteau, Benn, Cabanes et Bilal sont là aussi. Pour faire la fête avec Boule et Bill et saluer, d'un sourire, le magicien qui leur a donné le jour.

11/1999

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Policiers

Les enquêtes de Mary Lester Tome 15 : Les gens de la rivière

Savez-vous combien de personnes ont péri de mort violente sur l'Odet cette année ? L'onde de "la plus jolie rivière de France" , s'il faut en croire les dépliants touristiques, n'est pas seulement peuplée de saumons et de bars. Y passent parfois, entre deux eaux, entre deux marées, de mystérieux macchabées. Accidents ? Crimes ? La question, posée à Mary Lester par un correspondant anonyme, l'amène à pénétrer le petit peuple de l'estuaire, un monde refermé sur lui-même, où le paisible promeneur côtoie le braconnier, le trafiquant, le hobereau imbu de prérogatives obsolètes depuis deux siècles... Combien de personnes ont péri de mort violente sur l'Odet ? Ah la bonne question ! Mary Lester va s'efforcer d'y répondre et ses recherches, entre Quimper et Bénodet, entre noyés, accidentés et disparus, vont la mener à de bien surprenantes découvertes.

12/1999

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Théâtre

Le Rendez-vous de Senlis. suivi de Léocadia

"Tu ne peux pas savoir ce que c'est que d'avoir un copain qui est plus beau que vous, plus malin que vous à l'école et qui, après, devient riche par-dessus le marché ! C'est cela qui doit être beau dans les révolutions, tu vois, même si on s'en fout comme moi, voir crever ceux qui étaient heureux ! "

04/1973

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Histoire de France

Ravachol et les anarchistes

Les documents que nous présentons ici n'ont nullement l'ambition de former un récit continu du mouvement anarchiste en France ni de fournir l'image complète de la doctirine et de l'action. Il suffira pourtant de les parcourir pour en constater l'intérêt : leur savoir, leur variété nous justifieront d'avoir préféré ici l'inédit au connu et sacrifié l'explication générale du phénomène anarchiste à quelques coups de projecteur limités mais essentiels. Il nous a paru, en effet, que quelques textes - comme les curieux Mémoires de Ravachol ou de Garnier, un des " bandits tragiques " - des dossiers de police inédits et des correspondances privées - comme celle de Victor Serge - étaient dans leur crudité et leur continuité aussi éclairants que de longs commentaires et, surtout, portaient sur les hommes et leurs actes un témoignage d'une autre nature que l'analyse historique, qui méritait donc d'être entendu. D'où cette galerie d'hommes, d'actes, de témoignages que relie seulement un fil conducteur mais qui, de la Commune à la Grande Guerre, illustre les moments les plus marquants de la geste anarchiste. L'action militante, individuelle avec Ravachol, devient collective avec l'entrée des anarchistes dans les syndicats et les Bourses du Travail. Elle redevient individuelle et dégénère avec Bonnot et sa bande. Aussi distinguerons-nous trois phases dans cette histoire : la propagande par le fiat, l'anarcho-syndicalisme, l'illégalisme. C'est dans ce cadre que nous situerons nos documents.

01/1992

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Littérature française (poches)

Thomas l'imposteur

En face, à quelque distance, on distinguait le bloc d'une patrouille ennemie. Cette patrouille voyait Guillaume et ne bougeait pas. Elle se croyait invisible... - Fontenoy ! cria-t-il à tue-tête, transformant son imposture en cri de guerre. - Et il ajouta, pour faire une farce en se sauvant à toutes jambes : Guillaume II. Guillaume volait, bondissait, dévalait comme un lièvre. N'entendant pas de fusillade, il s'arrêta, se retourna, hors d'haleine. Alors, il sentit un atroce coup de bâton sur la poitrine. Il tomba. Il devenait sourd, aveugle. - Une balle, se dit-il. Je suis perdu si je ne fais pas semblant d'être mort. " Il n'y a que les très grands hommes qui comprennent leur temps : tu as compris le tien en même temps que tu le créais " (Max Jacob)

11/1973

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Poésie

Le Naufrage de Méduse. Comédie héroïque

Une pièce de théâtre en vers et en prose mêlés, en six actes. Le sujet est emprunté à la fois à la mythologie grecque et au dix-neuvième siècle français. Tout d'abord, Persée, Hermès, Athéna, Héraklès, Tirésias évoquent la légende de Méduse. Puis apparaissent les héros historiques de la frégate La Méduse, en 1816. On les verra plus tard se déguiser en personnages mythologiques. Il y aura ensuite le naufrage. Les passagers s'entre-tuent, s'entre-dévorent. Au sixième acte, les survivants sont recueillis par un roi africain. Spectacle à machines, aux très nombreux personnages, délibérément provocant, avec une langue souvent crue, des passages obscènes et des scènes sadiques. C'est une oeuvre pleine de force où l'on retrouve la poésie propre à Jean Ristat, avec ses mots tronqués, mais aussi un grand souffle dramatique.

03/1986

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Poches Littérature internation

Avant-mémoire N° 1 : D'une minute à l'autre, Paris, 1555-1736

L'histoire sociale d'une famille, suivie à Paris pendant trois siècles dans ses rapports avec son temps, forme l'objet de ces avant mémoire. Elle commence au Paris des derniers Valois et finit au Paris d'Haussmann. Remontant le cours du passé, l'auteur a retrouvé dans la capitale la présence de sa lignée matrenelle pendant dix générations successives. La première partie, qui comprend deux volumes, a pour titre D'une minute à l'autre parce que les recherches ont eu pour base le Minutier central de la rue Vieille-du-Temple. Mais un acte notarié reste lettre morte s'il n'est intégré dans son contexte local, social, historique. C'est en retrouvant à travers mémoires, chroniques, journaux, correspondances, archives publiques et privées, la vie du quartier, du métier, de la maison, la trame des événements quotidiens dont est tissée l'histoire, que ces textes inanimés deviennent les jalons d'une quête. L'intérêt historique d'une monographie familiale de longue durée est de rencontrer une suite de témoins des temps révolus. Les exemples réunis montrent la mobilité sociale d'un échantillon de population parisienne plongeant ses racines dans le peuple et accédant à différents niveaux de la bourgeoisie. C'est ici une socio-biographie, complémentaire par son objet et ses méthodes de la psycho-biographie telle que Jean Delay l'avait précédemment définie dans son étude sur La Jeunesse d'André Gide.

01/1992

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Critique littéraire

Les fleurs de Tarbes ou La Terreur dans les Lettres

" L'auteur voudrait découvrir s'il n'existerait pas, des mots au sens et du langage brut à la pensée, des rapports réguliers et à proprement parler des lois - dont la littérature évidemment tirerait grand profit (...) C'est à de telles lois en effet que se réfère ouvertement tout écrivain, sitôt qu'il juge et tranche (...) Ainsi les linguistes et métaphysiciens ont-ils soutenu tantôt (avec les Rhétoriqueurs) que la pensée procédait des mots, tantôt (avec les Romantiques et Terroristes) les mots de la pensée - toutes opinions apparemment fondées sur les faits, patientes, savantes, et néanmoins si lâches et contradictoires qu'elles donnent un grand désir de les dépasser. " " L'art que j'imagine avouerait naïvement que l'on parle, et l'on écrit, pour se faire entendre. Il ajouterait qu'il n'est point d'obstacle à cette communion plus gênant qu'un certain souci des mots. Puis, qu'il est malaisé de persécuter ce souci une fois formé, quand il a pris allure de mythe ; mais qu'il est expédient au contraire de prendre les devants et l'empêcher de naître. On en viendrait à citer et décrire par le détail les lieux, les arguments et les figures diverses de l'expression. Après quoi, l'on se trouverait avoir réglé les principales difficultés langagières (...) En bref, l'on aurait substitué une rhétorique commune (à quoi ces pages serviraient assez bien d'introduction) à la poussière de partis et de rhétoriques personnelles que la Terreur invoque, dans la solitude ou l'angoisse. "

11/1990

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Théâtre

La Comédie de la comédie. (suivi de) La Comédie des arts. (et de) Poèmes à jouer

La réédition en Folio du théâtre de Jean TARDIEU, commencée par LA COMEDIE DU LANGAGE, se poursuit avec le présent recueil. Il est intitulé LA COMEDIE DE LA COMEDIE, qui est aussi le titre de la première partie du livre. Elle comprend des parodies de certains usages désuets (les conventions bourgeoises, les " apartés ", etc.) ainsi que quelques fables modernes, comme FAUST et YORICK. La deuxième partie, LA COMEDIE DES ARTS, loin de prétendre se moquer de la peinture ou de la musique (on sait la fascination qu'elles exercent sur l'auteur), se borne à faire rire ou sourire -parfois avec tendresse et nostalgie- de la façon dont, parfois, on en parle. La troisième, POEMES A JOUER, est une gerbe imprévue où éclatent les dons contradictoires de Jean TARDIEU, son humour et sa profondeur. Pour lui la poésie est, à la fois, la solitude et la rencontre, le livre et le théâtre. Elle passe de l'un à l'autre en ouvrant toutes les portes. Voilà pourquoi, sans doute, ces courtes pièces, variées et plaisantes, sont de plus en plus appréciées et jouées par les jeunes, en France comme ailleurs.

03/1990

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Littérature française

Les sables mouvants

Lui, c'est Dad, daddy, l'exquis pater familias profilé pour la tendresse et l'autorité, il drive sans effort une famille lourde d'une épouse, d'un fils et d'une fille, petit capital humain qu'il emmagasine, au temps des vacances, dans de robustes conduites intérieures. Le jour, il virevolte dans l'espace de sa pharmacie où s'affaire avec célérité sa compétence préparatrice, Henriette, dans laquelle, entre l'heure de la reprise et un plat de lentilles, il aime à s'enchâsser fugacement. Confit dans un petit bonheur moelleux et préservé, il égrène sa petite vie de vivant, nappée de confort, persillée de petites brouilles, réglée comme une pendule. Tout cela aurait pu durer, durer, mais...

09/1997

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Littérature française

Le bien des aveugles(fiction critique)

Un promeneur innocent entre dans une galerie de peinture. Il pénètre un monde étrange, antique sous les arcades, troublant par les figures. Le voici entraîné dans une aventure curieuse : des parcs s'ouvrent à lui, il s'attarde dans les boudoirs. La peinture n'est pas une surface mais un espace. Il en fait sa maison. Il pourrait ainsi s'établir, si, pour progresser, il ne devait admettre le sacrifice, qui est la figure violente de l'offrande. Alors, s'étant perdu de vue, il peut disparaître en un monde sans fin. Il s'agit donc d'un récit, et d'une histoire : celle de la vie de l'esprit. Les événements essentiels ont été fixés par Delvaux, Watteau, Chardin. Les dialogues sont écrits par Théophile de Viau, Vivant Denon, Edmond de Goncourt. L'enjeu du voyage est la connaissance des formes du bonheur.

05/1992

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Physique, chimie

Autres vues sur la débitmétrie 1994-1997. Introduction à la terminologie des transferts de chaleur

Toute approche habituelle de la débitmétrie suppose le recours au " nombre de Reynolds " ou bien la distinction entre trois régimes d'écoulement. Autres vues sur la débitmétrie aborde différemment la question. Son auteur montre, entre autres, que la prise en compte de pressions différentielles permet à elle seule, et sur les seules bases de la thermodynamique, de maîtriser les débits de fluide, sans interposition d'organe déprimogène, ni d'étalonnage par comparaison.

01/2000

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Théâtre

La Machine infernale. Pièce en 4 actes

Obéissant à l'oracle, Oedipe résout l'énigme du Sphinx, tue son père et épouse sa mère. La peste s'abat sur Thèbes qui a couronné un inceste et un parricide. Quand un berger dévoile la vérité, la machine infernale des dieux explose. Oedipe se crève les yeux et sa mère se pend. S'inspirant du théâtre de Sophocle, Cocteau redonne vie aux grandes figures grecques : Oedipe, Jocaste, Antigone et Créon. Il philosophe en virtuose. Non, l'homme n'est pas libre. Il naît aveugle et les dieux règlent sa destinée. Même le héros, celui qui sort du rang, doit se soumettre. Ce grand texte dit tout sur l'homme avec infiniment d'humour et de poésie.

10/2006

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Histoire internationale

L'épopée des Peaux-Rouges

Les Peaux-Rouges - soit les Indiens de l'Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada) - sont parmi les guerriers les plus valeureux que le monde ait connus et aucun peuple, sans doute, n'a autant combattu pour sa liberté. Pendant quatre siècles, d'un océan à l'autre, victimes d'une injustice permanente, ils ont défendu leur sol, leur vie et leur âme. Pour beaucoup ils incarnent un idéal de courage, de noblesse et d'indépendance. Curieusement, il n'existe aucune histoire complète et véridique des guerres indiennes. Nombre de grands chefs et de tribus sont tombés dans l'oubli : Pontiac, chef des Otawas, Tecumseh, chef des Shawnees, Oscéola, chef des Séminoles... Et qui se souvient des Delawares, des Chickasaw, des Narragansett, des Passamaquody, des Natchez, des Osages et de tant d'autres ? Pourtant, comme leurs frères plus célèbres de la conquête de l'Ouest, les Indiens de l'Est ont payé de leur sang cette aventure extraordinaire que les Américains tiennent à juste titre pour leur Iliade. Et ils jouèrent un rôle parfois décisif dans les conflits entre les puissances européennes qui se disputaient le continent. Le présent volume comble enfin ces lacunes. Il s'attache à décrire la véritable épopée de la conquête du Nouveau Monde. Ce qui aurait pu être une belle rencontre a vite abouti à un affrontement tragique et à l'humiliation, la spoliation, l'exode et l'extinction de nombreuses tribus. Un livre que l'on referme en maudissant la guerre.

11/1999

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Sciences historiques

La vie quotidienne des immigrés en France de 1919 à nos jours

Jean Anglade Jean Anglade est né à Thiers en 1915. A treize ans il a pour compagnon de jeux et de travail Said ben Taiéb qui lui révèle le monde de l'immigration. Plus tard, il entre à l'Ecole normale de Clermont-Ferrand et devient instituteur de campagne. Après la guerre, professeur de lettres, agrégé d'italien en 1947, il est nommé successivement à Tunis, Gap, Clermont-Ferrand. Parallèlement, il publie plus de trente ouvrages dans tous les genres, et récolte une douzaine de prix littéraires. La Vie quotidienne des immigrés en France de 1919 à nos jours On ne trouvera pas dans cet ouvrage un exposé bourré de statistiques, de règlements officiels, mais le récit vivant de dix-neuf aventures recueilli de la bouche même des intéressés : immigrés d'autrefois et immigrés d'hier. On connaîtra les motifs de leur départ ; on vivra leur odyssée jusqu'à l'arrivée en France, leurs difficultés de toutes sortes, leurs misères, leurs satisfactions, leurs espérances. Ainsi ressortira l'extrême variété des situations selon les origines ethniques, géographiques, historiques, selon les situations de famille, le caractère rural ou urbain de l'implantation sur notre sol. Le Polonais de 1902 a un tout autre destin que l'Espagnol de 1960 ; le harki envie le sort de l'Algérien authentique ; le Portugais des villes ne vit pas comme le Portugais des champs. Les nombreux ouvrages publiés récemment sur ce sujet, les films, les enquêtes ont un peu trop négligé ces oppositions, se complaisant - par générosité sans doute - à peindre les seules détresses de nos immigrés. Or, il se trouve que nous avons aussi quelques immigrés heureux. II fallait le dire, par honnêteté. Les dix-neuf "héros" racontés par Jean Anglade ne constituent évidemment qu'un modeste échantillonnage. Ils sont du moins très représentatifs de ces six millions d'étrangers venus s'installer et travailler chez nous depuis 1919 et qui, eux aussi ou leurs descendants, ont largement contribué et contribuent à faire la France.

09/1976

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Littérature française

Jour après nuit

Ces textes brefs offrent sous une forme poétique des réflexions sur la mort, la solitude, la mélancolie, les rêves. Souvent, ces poèmes sont à la frontière du récit, de l'évocation. Quelques phrases suffisent pour rappeler, par exemple, un amour d'autrefois, deux années de la vie d'une jeune fille qui est morte, ou bien l'errance dans une ville, la nuit. Certes, la présence et l'amitié de Char, qui a écrit une belle lettre-préface, illuminent ces textes, mais leur inspiration repose sur une expérience sincère et authentique, qu'il s'agisse de l'observation de la nature ou de l'évocation de ce qu'il y a de plus intime dans le coeur.

01/1982

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Poésie

Usage du temps

Quincaillerie Dans une quincaillerie de détail en province des hommes vont choisir des vis et des écrous et leurs cheveux sont gris et leurs cheveux sont roux ou roidis ou rebelles. La large boutique s'emplit d'un air bleuté, dans son odeur de fer de jeunes femmes laissent fuir leur parfum corporel. Il suffit de toucher verrous et croix de grilles qu'on vend là virginales pour sentir le poids du monde inéluctable. Ainsi la quincaillerie vogue vers l'éternel et vend à satiété les grands clous qui fulgurent.

09/1983

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Religion

Pilate. Récit

Arrêté comme rebelle, amené devant Pilate, Jésus, pour la première fois, s'est trouvé en face d'un homme sans préjugés. Avant, il n'avait eu affaire qu'à des disciples ou des ennemis. Par des dialogues, des méditations, des paysages, Jean Grosjean nous fait pénétrer dans la complexité de cet Orient qu'il connaît si bien. Entre le procurateur romain, son épouse, le grand-prêtre Caïphe, le bédouin Malchos, Hérode qui a peur de tout, se noue une partie que l'Occidental ne peut que perdre. Son jour de pitié aura été son jour de défaite. Tibère, qui, quelques années plus tard, va destituer Pilate, et va refuser de lui donner un nouveau poste, lui dira : 'Ils t'ont rendu fou. ' Au terme de ce roman, ou de ce drame, nous commençons à entrevoir pourquoi, pour l'Eglise éthiopienne, Pilate est un saint.

12/1983

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Littérature française

Les Prisons

Que faire dans une chambre d'hôtel sinon rêver ? Les désirs n'en finissent pas de parcourir les couloirs, de monter et descendre les escaliers. Les personnages, eux, sont enfermés dans une histoire et font partie d'un livre. Ils tournent en rond et cherchent une issue. Jugeant décevant le rôle qui leur est dévolu, ils prennent la parole pour le compléter ou le comprendre. D'un premier récit ils font un second récit.
On peut poursuivre sans fin la réalité, on demeure fictif. On peut critiquer sérieusement un récit, ce sera encore une oeuvre de fiction.

09/1974

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Critique littéraire

Henri Barbusse. Écrivain combattant

H. Barbusse est entré en révolution par l'écriture.

01/1994

ActuaLitté

Littérature française (poches)

L'aigle à deux têtes

Empruntant son sujet aux tragiques mystères des maisons d'Autriche et de Bavière, Cocteau met face à face une reine, veuve, vierge et déjà virtuellement morte, et son assassin, un jeune poète anarchiste venu pour la tuer, et qui est pour elle la mort qu'elle attend. Leur destin est donc scellé d'avance. mais il se trouve que l'assassin est le sosie du roi tant aimé, et il ne veut tuer la reine que parce qu'il l'a de loin depuis toujours aimée...

08/1973